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Full text of "Inscriptions antiques de Nîmes"

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in  2011  with  funding  from 

University  of  Toronto 


http://www.archive.org/details/inscriptionsantiOOgerm 


INSCRIPTIONS  ANTIQUES 


DE 


NIMES 


PUBLIEES    PAR 

Eugène  GERMER-DURAND, 
et  MM.  F.  GERMER-DURAND   et  A.  ALLMER 


SOUS     LES     AUSPICES     DE 


La.  Commission  archéologique  de  Nîmes 


TOULOUSE 

IMPRIMERIE    ET    LIBRAIRIE    EDOUARD    PRIVAT, 

4  5,    RUE    DES   TOURNEURS,   4  5 


l8g3 


u  Ottawa 


INSCRIPTIONS    ANTIQUES 


DE    NIMES 


INSCRIPTIONS   ANTIQUES 


DE 


NIMES 


PUBLIEES    PAU 

Eugène  GERMER-DURAND, 
et    MM.  F.  GERMER-DURAND   et   A.  ALLMER 

SOUS      LES     AUSPICES     DE 

La  Commission  archéologique  de  Nîmes 


/.m 


TOULOUSE 

IMPRIMERIE    ET    LIBRAIRIE    EDOUARD    PR1V.AT 

l5,  rue  des  tourneurs,    l3 
i  8  y  3 


tA*f*t 


La  partie  qui  va  du  numéro  i  au  numéro  57  est  l'œuvre 
de  M.  Germer-Durand  père. 

Après  sa  mort,  la  continuation  du  travail  a  été  confiée  à 
son  fils,  M.  Fr.  Germer-Durand,  &  à  M.  Allmer. 

M.  Fr.  Germer- Durand  a  fourni,  d'après  les  notes  de 
son  père  ou  d'après  ses  propres  notes,  le  texte,  l'indication 
de  la  provenance  ci  la  bibliographie  de  chacune  des  inscrip- 
tions. 

M.  Allmer  a  fourni  le  classement,  un  très  grand  nombre 
de  copies,  prises  par  lui-même  ou  par  ses  correspondants 
directement  sur  les  monuments,  &,  sauf  exceptions  indiquées 
dans  le  livre,  les  lectures,  les  traductions  &  les  commentaires. 


57  3 


INTRODUCTION 


Il  y  a  vingt-cinq  ans,  un  éditeur  de 
Toulouse,  M.  Edouard  Privât,  entreprit 
la  réimpression  de  YHistoire  générale  de 
Languedoc  des  Bénédictins  de  Saint-Maur, 
avec  continuation  jusqu'en  1792. 

Cet  ouvrage  contenait  dans  ses  Preuves 
quelques  inscriptions  relatives  à  l'histoire 
de  cette  province.  Depuis  l'apparition  de 
cet  important  ouvrage  au  siècle  dernier, 
un  grand  nombre  d'inscriptions  romaines 
ont  été  découvertes;  aussi,  cette  portion 
de  l'œuvre  nécessitant  un  développement 
beaucoup  plus  considérable,  il  ne  s'agissait 
plus  d'une  simple  réimpression,  mais  d'un 
véritable  Recueil  ou  Corpus,  renfermant 
tous  les  textes  romains  du  Languedoc. 
M.    Ed.    Privât    s'adressa    dans  ce   but   à 


vj  INTR0DUC1 


M.  Edw.  Barry,  à  Toulouse,  &à  M.  Eug. 
Germer-Durand,  à  Nimcs,  qui  se  parta- 
gèrent ce  vaste  champ  d'études  épigraphi- 
ques,  le  dernier  se  réservant  pour  sa  part 
les  inscriptions  de  Nimcs,  des  Helves,  des 
Gabales  &  des  Vellaves. 

La  mort  est  venue  interrompre  ce  tra- 
vail; heureusement  des  notes  &  des  docu- 
ments recueillis  avec  soin  depuis  plusieurs 
années  ne  restèrent  pas  infructueux  entre 
les  mains  de  M.  Fr.  Germer-Durand,  conti- 
nuant l'œuvre  paternelle  avec  la  collabora- 
tion de  M.  Allmer. 

Des  l'impression  des  premières  feuilles, 
M.  Blanchard,  alors  maire  de  Nimes,  char- 
gea M.  Eug.  Germer-Durand,  Conservateur 
de  la  Bibliothèque  &  du  Musée  archéolo- 
gique de  la  ville,  de  dresser  un  Catalogue 
des  inscriptions  antiques  du  Musée  de  la 
ville,  à  tirer  précisément  de  la  réimpression 
de  Y  Histoire  de  Languedoc ,  éditée  par 
M.  Ed.  Privât. 

Enfin,  en  1880,  M.  Margarot,  succédant 
à  M.  Blanchard,  confia  officiellement  à 
M.  Fr.  Germer-Durand,  architecte  du  dé- 


INTRODUCTION.  Vlj 


partement  de  la  Lozère,  le  soin  «  de  conti- 
nuer, en  faveur  de  la  ville,  l'œuvre  si  bien 
commencée  par  son  père.   » 

Les  différents  conseils  municipaux  qui 
se  sont  succédé  depuis  cette  époque  ont 
tenu  à  honneur  de  voter  les  fonds  néces- 
saires pour  cet  important  catalogue,  dont 
l'impression  s1est  continuée  lentement,  mais 
sûrement,  malgré  les  vicissitudes  éprou- 
vées par  les  monuments  eux-mêmes. 

Toutes  les  inscriptions  ou  fragments  dis- 
séminés dans  les  différents  dépôts  de  la 
ville  avaient  été  recueillis  &  installés  dès 
i  879  dans  les  galeries  de  l'ancien  Hôpital 
du  boulevard  Saint-Antoine,  transformé 
en  Palais  des  Beaux-Arts  ',  lorsque  par  suite 

1.  L'inscription  suivante  sur  plaque  de  marbre 
placée  alors  dans  le  vestibule  du  lycée  actuel  cons- 
tatait ainsi  cette  organisation  : 

LES     DIVERSES     COLLECTIONS    D ANTIQUITÉS    DE     LA    VILLE 
RÉUNIES     AU     PALAIS     DES    BEAUX    ARTS    ONT     FORMÉ   LE 

MUSÉE   A  R  C  H  É  O  L  O  G  I  Q.U  E 

ORGANISÉ     EN     1879-80    PAR    LES     SOINS   DE 

M.M.E.GERMÇR-DURANDj     AUG.     AURÈSjALB.    MICHEL 

ET     DES     MEMBRES     DE     LA     COMMISSION     ARCB.ÉOLOGIQ.UE 


viij  INTRODUCTION, 


de  combinaisons  différentes  votées  par  le 
conseil  municipal,  la  Bibliothèque  &  les 
différents  Musées  déjà  installés  durent,  en 
iSSi,  céder  la  place  au  nouveau  lycée. 

Une  installation  provisoire  pour  les  ins- 
criptions romaines  a  été  faite  à  la  Maison- 
Carrée  &  tout  autour  de  ce  monument,  trop 
exigu  pour  cette  destination. 

Dernièrement  le  conseil  municipal  a  dé- 
cidé l'installation  définitive  d'un  Musée 
lapidaire  dans  les  galeries  de  l'ancien  lycée 
de  la  Grand'-Rue.  Ce  projet  sera  bientôt 
réalisé  &  ce  catalogue  arrivera  assez  à 
temps  pour  aider  à  cette  organisation,  que 
nous  souhaitons  devoir  être  définitive  pour 
la  conservation  des  premiers  monuments 
écrits  de  notre  histoire  locale. 

Une  première  liste  imprimée  des  inscrip- 
tions de  la  Maison-Carrée  avait  été  publiée 
par  M.  A.  Pelet,  dans  le  catalogue  général 
du  Musée  en  1862  &  dans  les  éditions  sui- 
vantes ;  ce  même  antiquaire  avait  également 
publié  dans  les  Mémoires  de  V Académie  du 
Gard  une  liste  de  celles  conservées  alors  à 
la  Porte-d'Auguste  &  au  Temple-de-Diane. 


INTRODUCTION.  IX 


Nous  ne  donnerons  pas  ici  la  bibliogra- 
phie des  différents  ouvrages  ou  publications 
qui  traitent  des  inscriptions  de  Nimes,  car 
on  la  retrouvera  citée  à  chaque  article,  ni 
celle  des  manuscrits  qui  les  concernent  puis- 
que des  notices  leur  ont  été  déjà  consacrées 
soit  dans  le  Recueil  général  des  inscrip- 
tions qui  forme  le  quinzième  &  dernier 
volume  de  Y  Histoire  de  Languedoc  (édi- 
tion Privât),  soit  dans  le  Corpus  inscrip- 
tionum  latinarumào,  Berlin  (tome  XII,  par 
M.  O.  Hirschfeld),  mais  nous  croyons 
devoir  dire  un  mot  des  différents  dépôts 
d'antiquités,  sortes  de  petits  musées  parti- 
culiers, qui  existaient  à  Nimes  depuis  le 
seizième  siècle. 

Ce  n'est  pas  d'aujourd'hui,  en  effet,  que 
datent  chez  les  habitants  de  la  ville  de  Ni- 
mes le  goût  &  le  culte  de  leurs  vieilles 
pierres,  &  s'ils  n'avaient  pas  encore  pu  les 
disposer  dans  un  véritable  Musée,  ils  ont 
lait,  proportionnellement  aux  moyens  res- 
treints dont  ils  disposaient,  de  louables 
efforts  pour  nous  les  conserver. 

Nous  savons  par  Poldo  d'Albenas  (i56o) 


INTRODUCTION. 


que  le  petit  réduit  ou  boulevard  protégeant 
l'accès  de  la  Porte  de  la  Couronne  conte- 
nait un  assez  grand  nombre  d'inscriptions 
&  de  fragments  de  sculptures  romaines  en- 
gagés dans  les  murailles,  comme  on  en 
voyait  encore  un  exemple  il  y  a  quelques 
années  aux  remparts  de  la  ville  de  Nar- 
bonne. 

Différents  manuscrits  relatifs  aux  inscrip- 
tions nimoises  parlent  souvent  de  messire 
Tanneguyde  Besserié  (in  œdibus  Besseria- 
nis),  amateur  du  seizième  siècle,  qui  avait 
recueilli  un  assez  grand  nombre  de  petits 
monuments  dans  le  vestibule,  l'escalier  & 
la  cour  de  sa  maison,  rue  de  la  Roserie, 
maison  qui  devint  dans  la  suite  le  couvent 
des  Vieux-Augustins,  puis  la  demeure  d'un 
archidiacre  de  la  cathédrale. 

Cette  maison,  aujourd'hui  fractionnée 
entre  plusieurs  propriétaires,  est  devenue 
méconnaissable,  et  presque  toutes  les  ins- 
criptions qui  s'y  trouvaient  ont  été  don- 
nées par  le  dernier  propriétaire,  M.  Dus- 
saud,  au  Musée  de  la  ville. 

A  la  rue  des  Greffes,  la  maison  de  Gail- 


INTRODUCTION.  XJ 


lard  Guiran,  conseiller  au  présidial  de  Nî- 
mes au  dix-septième  siècle,  devenue  plus 
tard  la  propriété  de  M.  Lombard  de  la 
Tour,  était  un  véritable  petit  musée  lapi- 
daire, dont  les  dernières  inscriptions  con- 
servées ont  été  aussi  données  au  Musée  par 
le  propriétaire,  M.  Laracine. 

Mais  déjà  au  dix-huitième  siècle  cette 
précieuse  collection  avait  été  dépouillée  de 
quelques-uns  de  ses  importants  monu- 
ments, envoyés  par  le  pasteur  Georges  de 
Superville  en  Westphalie  au  duc  de  Bruns- 
wick1. 

La  maison  de  Graverol,  devenue  la  mai- 
son de  Gonet  &  enfin  une  des  propriétés 
de  M.  F.  Allard,  architecte,  rue  de  l'Hor- 
loge, possédait  un  certain  nombre  d'ins- 
criptions dont  plusieurs  ont  été  données  à 
la  Ville  par  les  derniers  possesseurs. 

Vers  1739,  peu  avant  les  grands  travaux 
exécutés    par   l'ingénieur    Mareschal  à  la 


1.  V.  Manuscrit  de  G.  de  Superville  (Musée 
Calvet)  II.  fol.  K.  et  n°  38o  du  Recueil  de  l'His- 
toire de  Languedoc. 


xij  i.vi  R0D1  I  J  ion, 


Fontaine,  bon  nombre  de  monuments  & 
de  débris  furent  déposés  dans  la  cella  du 
Temple  de  Diane,  qui  est  resté  pendant  le 
dix-huitième  siècle  le  seul  dépôt ëpigraphi- 
que  officiel  de  la  ville  de  Nimes. 

La  maison  Séguier  (rue  Séguier),  était 
aussi  en  1788,  à  la  mort  de  cet  illustre  sa- 
vant, un  véritable  Musée  d'antiquités  & 
d'histoire  naturelle. 

Toutes  ses  collections  &  sa  bibliothèque 
furent  léguées  par  lui  à  l'Académie  de  Ni- 
mes, ainsi  que  sa  maison  qui  porte  encore 
le  nom  d1 "Hôtel  de  V Académie. 

Pendant  la  Révolution,  l'Académie  de 
Nimes  fut  supprimée  &  les  collections  avec 
la  bibliothèque  devinrent  propriétés  de  la 
Ville. 

Quant  aux  inscriptions,  la  plupart  étant 
encastrées  dans  les  murs  du  vestibule  de 
l'escalier  &  de  la  façade  sur  le  jardin,  elles 
suivirent  le  sort  de  la  maison  elle-même. 

Cependant,  un  certain  nombre  qui  pou- 
vaient être  facilement  déplacées  furent  por- 
tées vers  1849  dans  ^a  cour  de  la  Porte- 
d'Auguste,  devenue,  elle  aussi,  à  la  suite  de 


INTRODUCTION.  Xllj 


certains  travaux  de  restauration,  une  sorte 
de  dépôt  municipal  d'objets  antiques. 

Dans  ces  dernières  années,  M.  L.  Ca- 
bane de  Florian,  propriétaire  de  la  maison 
Séguier,  a  bien  voulu  céder  à  la  Ville 
quelques-unes  de  celles  qui  y  étaient  en- 
core déposées. 

A  la  Maison-Carrée,  restaurée  &  entourée 
d'une  grille  en  1824,  de  nombreux  débris 
&  des  inscriptions  sont  venus,  tous  les  ans 
depuis  cette  époque,  prendre  place  entre  les 
bases  des  colonnes ,  seuls  témoins  des  ga- 
leries qui  entouraient  primitivement  ce 
gracieux  édifice;  mais  là,  par  suite  des  in- 
tempéries, plusieurs  textes  intéressants  se 
sont  effrités  &  ont  presque  disparu. 

Il  serait  trop  long  d'énumérer  ici  les  dif- 
férentes maisons  particulières  qui,  à  Ni- 
mes,  possèdent  dans  leur  petite  cour  inté- 
rieure des  inscriptions  ou  fragments  anti- 
ques; mais  c'est  surtout  dans  les  anciennes 
rues,  comme  la  rue  Dorée,  la  rue  des  Gref- 
fes, la  rue  Régale,  la  rue  des  Lombards, 
la  rue  des  Barquettes,  la  rue  de  l'Horloge, 
la  rue  du  Chapitre,  la  rue  de  l'Etoile,  &c, 


Xiv  INTRODUCTION 


qu'il  faut  les  y  chercher.  Pour  être  com- 
plet, on  peut  aussi  indiquer,  hors  de  Nî- 
mes, le  château  de  la  Coste,  où  son  pro- 
priétaire, M.  de  Surville,  a  réuni  quelques 
inscriptions  romaines  provenant  de  Nimes 
même  ou  de  ses  environs,  &  le  château  de 
Castelnau  (canton  de  Vézenobre),  apparte- 
nant à  M.  de  Valions. 

A  Uzès,  une  cour  du  château  ducal  con- 
tient aussi  quelques  inscriptions  romaines; 
la  Société  scientifique  &  littéraire  dé- 
lais possède  également  des  monuments  ro- 
mains provenant  des  environs  de  cette  der- 
nière ville. 

A  Bagnols-sur-Cèze  ,  les  épigraphistes 
pourront  aussi  visiter  avec  fruit  le  riche 
Musée  cantonal ,  fondé  par  notre  ami 
M.  Léon  Alègre. 

Il  n'est  que  juste  en  terminant,  de  signa- 
ler ici  les  noms  des  personnes  qui  ont  bien 
voulu,  dans  plusieurs  circonstances,  prêter 
à  nos  recherches  leur  concours  désintéressé  : 
MM.  Léon  Alègre,  Auguste  Aurès,  Bazin, 
Gratien  Charvet,  Louis  Estève,  Galienne, 


INTRODUCTION.  XV 


Goudard,  G.  Maurin,  Albin  Michel,  Ro- 
bert Mowat,  Nuty,  H.  Revoil,  Rochetin. 

A  la  fin  de  ce  catalogue,  nous  donnons 
la  liste  des  municipalités  &  des  personnes 
qui  ont  bien  voulu  enrichir  cette  intéres- 
sante collection. 

Le  Musée  lapidaire  complètement  orga- 
nisé par  les  soins  de  M.  L.  Estève,  le  dévoué 
Conservateur  actuel,  continuera  à  recevoir 
encore  de  nombreux  fragments  disséminés 
un  peu  partout  &  voués  fatalement  à  une 
destruction  plus  ou  moins  prochaine  : 


. . .  Colligite  ne pereant 
fragmenta. 

Mende,  i5  juillet  1 8 9 3 . 


Fr.  Germer-Durand  , 

Architecte  départemental, 
Correspondant  du  ministère  de  l'Instruction 
publique  pour  les   Travaux  historiques. 


MUSÉE   DE   NIMES 


COLLECTION  ÉPIGRAPHIQUE 


CHAPITRE   PREMIER 

MONUMENTS   PUBLICS   OU    PRIVÉS   DÉDIÉS   AUX   DIEUX   ET  AUX 
DÉESSES,    AUX   DEMI -DIEUX    ET  AUX   GÉNIES 


Partie  supérieure  d'un  cippe  votif,  découvert, 
en  février  1778,  dans  les  ruines  de  l'église  rurale 
de  Sainte-Perpétue.  —  Cette  inscription  était  au- 
trefois déposée  dans  le  cavaedium  de  la  Porte- 
d'Auguste,  sous  le  n.  28.  —  Hauteur,  om35;  lar- 
geur, om40. 

IOVlrVOTVM 

m-mV  RELIVSALBA  \WMf- 

Iovi  votum  [?.  A\urelius  Alban[us]. 

«  Vœu  à  Jupiter  par  Aurelius  Albanus  ». 

1 


COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


Une  cassure,  à  gauche,  a  emporté  la  première 
lettre  du  gentilice  Aurelius,  ainsi  que  l'initiale  du 
prénom,  dont  il  était  précédé;  une  autre  cassure, 
à  droite,  a  fait  disparaître  les  deux  dernières  let- 
tres du  surnom  Albanus.  —  La  formule  s-l-m 
(solvit  libens  merito)  ne  paraît  pas  avoir  été  expri- 
mée sur  la  pierre;  car,  bien  que  la  partie  infé- 
rieure de  ce  cippe  n'existe  plus,  il  reste  encore 
assez  d'espace  libre  au-dessous  de  la  seconde 
ligne. 

J.-C.  Vincens  &  Baumes,  Topogr.  de  Nismes, 
p.  570,  n.  2;  Aug.  Pelet,  Mém.  de  VAcad.  du  Gard, 
1849-50,  p.  42. 

Vincens  &  Baumes,  I.  1,  .OVl.  — A.  Pelet,  1.  1,  ...IOV1  ; 
1.  2,  IVRELIVS-ALBANV. 


CHAPITRE    I.    —   DIEUX,    DEESSES,    ETC. 


Cippe  votif  trouvé,  en  1752,  dans  le  bassin  de  la 
Fontaine  de  Nimes;  déposé,  en  1758,  dans  l'édifice 
romain  dit  «  Temple  de  Diane  »;  conservé  en- 
suite à  l'intérieur  de  la  Maison -Carrée,  où  il 
portait  le  numéro  197.  —  Hauteur,  om9o;  largeur, 
om48;  épaisseur,  om36. 

I-O-M-  lELIOPOL'lAN 

ET- NEM AVS  O 

OIVLIVS-TIB'FlL-FAB 

TIBERftVS-P-P-DOMO 

*  BERYTO-VOTWl-SOLVIT 

I(ovi)  O(ptimo)  M(aximo)  Heliopolitan(o)  &  Ne- 
mauso  C(aius)  Iuliits,  Tib{erii)Jil(ius),  Fab(ia  tribu), 
Tiberinus,  p(rimi)  p{ilaris),  domo  Beryto,  votum 
sol  vit. 

«  Caius  Julius  Tiberinus,  fils  de  Tiberius,  de  la 
tribu  Fabia,  primipile,  natif  de  Beryte,  accomplit 
le  vœu  qu'il  avait  fait  au  Jupiter  très-bon  très- 
grand  d'Heliopolis  &  à  Nemausus  ». 

C'est  la  face  antérieure  qui  porte  cette  inscrip- 
tion. 

La  face  postérieure  est  sans  sculpture  ni  ins- 
cription. 

Sur  le  côté  droit,  est  sculpté  un  bouclier  ovale, 


COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


accompagné  d'un  glaive  dont  on  ne  voit  que  l'ex- 
trémité &  la  poignée,  le  reste  passant  sous  le  bou- 
clier. 

Sur  le  côté  gauche,  on  voit  la  statue  du  dieu- 
soleil,  ou  Jupiter  Heliopolitanus.  —  Ménard  a  re- 
présenté, dans  ses  planches  (t.  7,  p.  2o3,  fig.  2), 
les  trois  faces  ornées  de  ce  cippe.  Dans  le  bas- 
relief  scuipté  sur  le  côté  gauche  (dont  son  graveur 
a  fait  le  côté  droit),  il  a  vu  une  Diane  d'Ephèse, 
&  son  interprétation  a  été  suivie  par  M.  A.  Pelet 
(Catal.  du  Musée  de  Nimes,  édit.  de  i863,  p.  140). 
M.  Fr.  Lenormant,  en  étudiant  ce  cippe  récem- 
ment, en  a  donné  [Ga\.  archéol.,  1876,  p.  78,  pi.  xxi) 
la  véritable  explication  : 

«  Ce  n'est  pas  la  Diane  d'Ephèse,  dit-il,  qui  est 
ici  figurée;  c'est  un  dieu  mâle  &  d'un  type  très- 
particulier,  le  dieu  en  l'honneur  duquel  Antonin- 
le-Pieux  fit  élever  le  temple  gigantesque  dont  les 
voyageurs  admirent  encore  aujourd'hui  les  ruines 
à  Balbek'.  Et  cette  figure  concorde,  de  la  manière 
la  plus  remarquable,  avec  la  description  qu'en  a 
donnée  Macrobe  (Sat.,  1,  23,  10).  Les  deux  attri- 
buts caractéristiques  &  essentiels  de  la  description 
de  Macrobe  se  retrouvent  dans  notre  bas-relief  : 
le  fouet  élevé  dans  la  main  droite  &  le  bouquet 
d'épis  tenus  dans  la  main  gauche.  En  même  temps, 

1  M.  F.  de  Saulcy  a  démontré  que  la  date  de  construction 
de  ce  temple  est  comprise  dans  les  dix-huit  années  du  règne 
de  Septime  Sévère  (iq3-2i  i).  —  Voir  le  Compte  rendu  de 
l'Acad.  des  Inscr.,  4e  série,  t.  5,  1877. 


CHAPITRE    I.    —    DIEUX,    DEESSES,    ETC. 


la  sculpture  du  cippe  de  Nimes  complète,  sur  des 
points  fort  importants,  les  données  de  l'écrivain 
latin.  Celui-ci  ne  parle  pas  du  calathus  décoré  de 
rieurs  &  de  perles  qui  surmonte  la  tête  du  dieu... 
Le  bas  du  corps  de  notre  Jupiter  Heliopolitanus 
est,  comme  celui  de  beaucoup  de  divinités  asia- 
tiques, serré  dans  une  gaine  étroite.  Des  compar- 
timents, dont  chacun  renferme  une  rieur  radiée, 
décorent  cette  gaîne,  que  garnissent,  à  son  extré- 
mité inférieure,  deux  rangées  de  longues  franges, 
dont  celles  de  dessous  ressemblent  presque  à  des 
serpents.  Enfin,  derrière  les  pieds  du  dieu,  on  voit 
un  animal  sur  lequel  il  est  probable  qu'il  se  tenait 
debout  ». 

Cette  partie  du  bas-relief  est  fort  mutilée; 
M.  Fr.  Lenormant  croit  y  voir  un  lion  &  s'en 
étonne,  attendu  que  «  c'est  sur  un  taureau  qu'é- 
taient posés  le  dieu  d'Hierapolis  &  le  Jupiter  Do- 
lichenus,  que  les  Romains  assimilent  quelquefois 
au  Jupiter  Heliopolitanus1  ».  D'autres  voient,  dans 
cet  animal,  un  taureau,  d'autres  même  un  élé- 
phant; c'est  assez  dire  que  la  pierre  est  trop 
dégradée,  en  cet  endroit,  pour  qu'on  puisse  se 
prononcer. 

«  Aucun  monument  ne  permettait  jusqu'ici  de 
contrôler  les   renseignements   de   Macrobe  sur  le 


1  Orelli.  n.  1234;  Seidl,  Ueber  den  Dolichenus-Cult,  dans 
les  Sit\ungsberichte  der  K.  K.  Akad.  d.  Wissensch.  de 
Vienne,  1854,  pp.  4-90,  233-26o;  Froehner,  Les  Musées  de 
France,  pp.  27-37. 


COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


type  plastique  du  dieu  d'Héliopolis  de  Gélésyrie; 
les  monnaies  mêmes  de  cette  ville  n'en  donnent 
pas  la  figure.  Le  cippe  de  Nimes  nous  fournit 
ainsi  une  représentation  jusqu'à  présent  unique. 
Les  documents  épigraphiques  attestent  la  diffusion 
du  culte  de  Jupiter  Optimus  Maximus  Heliopoli- 
tanus  dans  tout  le  monde  romain,  depuis  le  second 
siècle  de  l'ère  chrétienne'.  Ce  dieu  avait  en  parti- 
culier un  sanctuaire  important  à  Pouzzoles2;  un 
des  collegia  qui  le  desservaient  se  montre  à  nous, 
dans  les  inscriptions,  formé  par  les  Berytenses  qui 
Puteolis  consistunt,  de  même  que  c'est  un  homme 
de  Béryte  qui  adresse  au  même  dieu  la  dédicace 
de  Nimes.  Le  voisinage  d'Héliopolis  &  de  Béryte, 
villes  situées  toutes  deux  dans  la  province  de  Phé- 
nicie,  explique  cette  circonstance  ». 

J.-Fr.  Séguier,  Notes  volantes,  4,  p.  3  (i3  8o2, 
Bibl.  de  Nimes);  Ménard,  Hist.  de  Nismes,  t.  7, 
p.  218;  Orelli-Henzen,  1245,  1;  J.-F.-A.  Perrot, 
Hist.  des  Ant.  de  Nismes  (6e  édit.  i836),  p.  n3; 
Hist.  de  Lang.,  édit.  Dumège,  p.  632,  n.  2;  A.  Pe- 
let,  Catal.  du  Musée  de  Nimes,  (édit.  i863),  p.  140; 
Herzog,  Append.  epigr.,  n.  240;  Fr.  Lenormant, 
Galette  Archéol.,  1876,  p.  78  &  pi.  XXI. 

Séguier,  VOTVM.  —  Ménard,  FIL,  TIBERINVS,  VO- 
TVM  •  SOLVi\  -  Pelet,  VOTVM.  -  F.  Lenormant, 
HELIOPOLtAN. 


«  Marini,  Atti  de'  fratelli  Arvali,  t.  2,  p.  541;  Preller, 
Roemhche  MythoL,  p.  720. 
2  Mommsen,  Inscr.  regn.  Neap.,  n0s  2475,  2476  &  2488. 


CHAPITRE    I.    —   DIEUX,    DEESSES,    ETC. 


Ménard  nous  apprend  que  «  cette  pierre  avait  été 
trouvée,  en  1739,  dans  le  bassin  même  de  la  Fon- 
taine, près  des  gradins  demi-circulaires  bâtis  sur 
ses  bords.  Les  caractères  en  sont  assez  bons,  mais 
rongés  par  le  sable  &  par  les  eaux  ».  Déposée  à 
l'Hôtel-de-Ville  en  1755,  elle  est  conservée  aujour- 
d'hui dans  la  coll.  épigr.  de  la  Ville.  —  Hauteur, 
om82;  largeur,  o™42. 

IOVI-  -E  'NEMAVS 
T'FWIVS'ffiRM 
EXACTOR  -  OPER 
BASILICAE-MAR 
5  MORARl'ET'LAPI 

DARl' V- S 

Iovi  3  Nemaus{o)  T(itus)  Flavius  Henn(es),  exac- 
tor  oper(um)  basilicae,  marmorarii  &  lapidarii  v(o- 
tum)  s(olvunt). 

«  Titus  Flavius  Hermès,  surveillant  des  travaux 
de  la  Basilique,  les  sculpteurs  sur  marbre  &  les 
tailleurs  de  pierre  accomplissent  le  vœu  qu'ils 
avaient  fait  à  Jupiter  &  à  Nemausus  ». 

Si  l'on  compare  ce  texte  &  cette  lecture,  dont 
nous  garantissons  l'exactitude  après  avoir  fait  une 


COLLECTION    Ll'ICR  Al'HIQUE    DE    NIMES. 


étude  attentive  de  l'original,  avec  ce  qu'ont  publié, 
dans  les  Mémoires  de  l'Académie  des  Inscriptions 
&  Belles-Lettres,  le  président  Bon  &  La  Bastie, 
on  reconnaîtra  que  ces  honorables  académiciens 
eurent  tort  d'accepter  comme  «  fort  exactes  »  les 
copies  qui  leur  furent  remises  par  deux  membres 
de  la  So:iété  royale  de  Londres,  MM.  Smart  Le- 
rhieullier  &  Charles  Frédéric,  qui,  «  passant  par 
Nimes,  virent  toutes  les  inscriptions  qu'on  avoit 
nouvellement  déterrées,  avec  des  yeux  plus  fami- 
liarisés avec  ces  sortes  de  monuments  que  ceux 
des  savans  du  pays  ».  Ces  «  savans  du  pays», 
c'étaient  Ménard  &  l'abbé  de  Caveirac.  Sans  doute 
le  texte  de  Ménard  est  inexact  en  plusieurs  points  ; 
mais  en  somme  il  ne  l'est  pas  plus  que  celui  des 
académiciens  londoniens  &  parisiens,  qui  préten- 
dent que  «  l'inscription  doit  être  lue  :  Jovi  &  Ne- 
mauso  Titulus  Hermès,  exactor  operum  reipublicae, 
marmorarius  S-  lapidarius ,  votum  solvit ;  tandis 
qu'au  contraire  l'inscription  nous  apprend  que  le 
vœu  fait  à  Jupiter  &  à  Nemausus  l'avait  été  :  i°  par 
T.  Flavius  (&  non  Bivius  ni  Titulus)  Hermès,  sur- 
veillant des  travaux  de  la  Basilique  (&  non  des 
ouvrages  publics),  &  2°  par  les  marmorarii  &  les 
lapidarii  employés  sous  ses  ordres  à  cette  cons- 
truction. 

Quel  pouvait  avoir  été  l'objet  de  ce  vœu,  sinon 
de  demander  aux  deux  divinités  auxquelles  il  était 
adressé  —  au  maître  des  dieux,  Jupiter,  &  à  la 
divinité  spéciale  &  topique,  Nemausus,  —  de  pré- 
server de  tout  accident,  pendant  la  durée  des  tra- 


CHAPITRE    I.    —    DIEUX,    DEESSES,    ETC. 


vaux,  les  ouvriers  &  leur  chef,  qui  se  mettaient 
sous  leur  protection? 

Ce  vœu  fut  exaucé,  &  la  construction  de  la  Basi- 
lique, qui  dura  sans  doute  plusieurs  années,  eut 
lieu  sans  grave  accident,  ou  tout  au  moins  sans 
mort  d'homme.  Nous  n'en  saurions  douter,  puis- 
que les  auteurs  de  ce  vœu  vinrent  dresser,  sur  les 
bords  de  la  source  de  Nemausus,  dans  l'enceinte 
sacrée  où  on  lui  rendait  un  culte,  le  modeste  mo- 
nument de  reconnaissance,  dont  la  partie  la  plus 
résistante  &  la  plus  considérable,  la  pierre  portant 
notre  inscription,  a  échappé  aux  ravages  du  temps 
&  des  hommes. 

L'autel  votif  de  T.  Flavius  Hermès  &  le  lieu  où 
il  a  été  trouvé  nous  fournissent-ils  quelques  don- 
nées, ou  au  moins  quelques  éléments  de  conjec- 
ture, sur  l'époque  à  laquelle  a  été  construite  la 
Basilique,  dont  l'heureux  achèvement  a  donné  lieu 
à  l'érection  de  ce  monument  ? 

«  Les  caractères  en  sont  assez  bons  »,  dit  Ménard. 
Ils  sont  tracés,  en  effet,  d'un  ciseau  correct,  sobre, 
légèrement  archaïque,  &  qui  n'a  pas  encore  cette 
élégance  in  peu  molle  des  lapicides  de  l'époque 
antonine.  Les  nombreuses  ligatures  qu'on  y  re- 
marque, commandées  d'ailleurs  par  le  peu  d'espace 
dont  l'ouvrier  disposait,  sont  elles-mêmes  une  mar- 
que d'antiquité.  Rien  donc,  au  point  de  vue  des 
caractères,  n'empêcherait  de  rapporter  cette  ins- 
cription au  siècle  d'Auguste. 

La  place  où  cette  pierre  fut  trouvée,  en  iy3o, 
dans  l'enceinte  consacrée  au  culte  de  Nemausus, 


COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


est  évidemment  la  place  même  où  cet  ex-voto  fut 
dressé.  Or,  par  la  double  inscription  à  texte  iden- 
tique1 trouvée,  en  1742,  dans  cette  même  enceinte 
sacrée  de  Nemausus,  à  quelques  pas  de  l'endroit 
où,  trois  ans  auparavant,  s'était  rencontrée  celle  de 
T.  Flavius  Hermès,  on  sait  que  cette  partie  de  nos 
bains  romains  fut  achevée  pendant  le  neuvième 
consulat  d'Auguste,  c'est-à-dire  l'an  735  de  Rome 
(19  av.  J.-C).  Si  l'érection  de  notre  monument 
votif  eut  lieu,  comme  nous  le  pensons,  dans  les 
vingt  années  qui  suivirent  la  dédicace  de  cette  en- 
ceinte, on  en  pourrait  conclure  que  la  Basilique  ici 
mentionnée  fut  achevée  dans  les  premières  années 
de  notre  ère. 

C'est  sans  doute  à  cette  Basilique,  élevée  sur 
l'emplacement  actuel  du  Palais  de  Justice,  &  dans 
la  construction  de  laquelle  le  marbre  fut  prodigué, 
qu'auraient  appartenu  les  magnifiques  morceaux 
de  sculpture  (aigles,  guirlandes,  &c.)  classés  au  Mu- 
sée sous  les  nos  201,  202,  206,  207,  223,  23  1,  &  peut- 
être  aussi  le  fragment  d'inscription  monumentale 
...  viii-trib-po...,  trouvé,  en  1810,  dans  les  Arènes2. 
Ces  belles  frises,  ces  pilastres  cannelés,  ces  chapi- 
teaux, ces  aigles  d'un  effet  si  grandiose,  malgré  les 
mutilations  qu'ils  ont  subies,  seraient  dûs  au  ci- 
seau magistral  des  marmorarii ,  dont  notre  inscrip- 
tion atteste  la  piété  envers  Jupiter  &  Nemausus, 
mais  dont  elle  ne  nous  a  pas  transmis  les  noms. 

1  Voir  au  chapitre  suivant. 

2  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard,  1863-64,  p.  1 53. 


CHAPITRE    I.    —    DIEUX,    DEESSES,    ETC.  I  I 


Le  nom  de  T.  Flavius  Hermès  figure  sur  un 
assez  grand  nombre  d'inscriptions  :  à  Chalon-sur- 
Saône,  sur  un  monument  votif  à  Mercure»;  à 
Lyon,  sur  deux  pierres  funéraires,  où  il  est  quali- 
fié de  sévir  augustal2.  On  trouve  encore  un  T.Fla- 
vius Hermès  dans  le  C.  I.  L.,  t.  3,  n.  5541;  un 
autre,  C.  I.  L.,  t.  5,  n.  3240;  un  autre,  à  Rome, 
dans  Orelli-Henzen,  n.  4725;  un  autre  encore,  à 
Vérone,  Orelli,  n.  1957;  un  autre,  dans  Reinesius, 
Synt.  ant.  inscr.,  56,  9. 

Sans  vouloir  conclure  de  l'identité  complète  du 
pronom,  du  nom  &  du  surnom,  —  identité  bien 
remarquable  pourtant  &  qui  méritait  d'être  signa- 
lée, —  à  l'identité  de  tous  ou  même  de  quelques- 
uns  de  ces  T.  Flavius  Hermès,  il  nous  a  paru 
curieux  de  les  rapprocher  de  notre  exactor  operum 
basilicae.  Nous  avons  même  été  tenté  un  moment 
d'identifier  celui-ci  avec  le  sévir  augustal  lyonnais 
&  le  dédicant  du  monument  votif  à  Mercure  de 
Chalon-sur-Saône.  Mais,  sur  le  conseil  d'un  de  nos 
maîtres  en  épigraphie,  nous  résistons  à  cette  ten- 
tation, nous  contentant  de  dire  que,  si  cette  iden- 
tité n'est  pas  probable,  elle  est  du  moins  fort  pos- 
sible. La  facilité  des  communications,  soit  par  la 


1  Marcel  Canat,  Inscr.  ant.  de  C  hdlon-sur-Saône  &  de 
Mâcon,  i856,  p.  10,  &  pi.  11,  n.  7  (Extr.  des  Mcm.  de  la 
Soc.  d'Hist.  &  d'Arc  h.  de  C  hdlon-sur-Saône,  t.  3). 

»  A.  de  Boissieu,  Inscr.  ant.  de  Lyon,  p.  189,  nos  i3  & 
14;  Comarmond,  Descr.  du  mus.  lapid.  de  Lyon,  pp.  62 
&425. 


12  COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


navigation  fluviale,  soit  par  la  voie  de  terre,  entre 
les  villes  riveraines  du  Rhône,  devait,  en  effet, 
multiplier  les  relations,  &  les  ouvriers  &  les  entre- 
preneurs pouvaient  aisément  se  transporter  d'une 
ville  à  l'autre. 

Séguier,  Notes  volantes,  4,  pp.  3  &  3i,  &  5,  p.  37; 
Muratori,  Novus  Thés.  vet.  Inscr.,  2046,  5;  Acad. 
des  Inscr.  &  B.-L.,  t.  14,  p.  1 1 1  ;  Ménard,  Hist.  de 
Nismes,  t.  7,  p.  217;  Orelli,  n.  4220;  Hist.  de 
Lang.,  édit.  Dumège,  t.  1,  p.  632,  n.  1  ;  A.  Pelet, 
Catal.  du  musée  de  Nimes  (i863),  p.  55;  Herzog, 
Append.  epigr.,  n.  288;  J.-F.-A.  Perrot,  Hist.  des 
Ant.  de  Nismes  (1829),  p.  87,  &  Lettr.  sur  Nismes 
&  le  Midi,  t.  1,  p.  21 3;  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard, 
1863-64,  P-  l4%. 

Muratori,  Acad.  des  I.  &  B.-L.,  Orelli,  Herzog,  TITVLVS. 
—  Ménard  &  Pelet,  T-  BIVIVS.  —  Muratori,  Acad.  des  I.  & 
B.-L.,  Orelli,  Ménard,  Pelet,  OPERmw  PVBLICORum.  — 
Herzog,  OPERae  PVBLICAE.  —  Tous.  MARMORARIms  ■ 
ET-LAPIDARIVS. 


CHAPITRE    I.    —    DIEUX,    DEESSES,    ETC.  l3 


Connu  dès  le  seizième  siècle,  ce  cippe  votif  est 
demeuré  encastré  dans  le  mur  extérieur  du  «  rave- 
lin  de  la  porte  de  la  Couronne  »,  jusqu'au  moment 
où  il  a  été  recueilli  par  Séguier.  En  1849-50,  il  a 
été  transporté  de  l'hôtel  de  l'Académie  (ancienne 
maison  Séguier)  à  la  Porte  d'Auguste,  où  il  était 
déposé  sous  le  n.  36.  —  Hauteur,  ora84;  largeur, 
om5o,. 

La  pierre  est  ornée  d'un  socle  &  d'une  corniche. 
Les  caractères  en  sont  beaux.  On  voit,  au-dessous 
de  l'inscription,  un  taureau  &  un  bélier.  «  Ces  deux 
animaux  se  regardent  l'un  l'autre,  comme  s'ils 
allaient  s'entre-choquer  »  (Rulman).  A  droite,  est 
sculptée  une  acerra  entr'ouverte,  ornée  de  mou- 
lures, avec  une  étoile  au  milieu  de  la  face  anté- 
rieure. Au-dessus  de  Yacerra,  un  couteau  de  sacri- 
fice. A  gauche,  est  une  patère;  on  y  distingue  aussi 
le  manche  d'un  aspersoir1. 

AVGrMARTIrBRtO 

vio  ▼  swmmshixws 

S  E  C  V  N  D  I  N  1^  FlL 
EX-VOTO 

'  Ni  Ménard  ni  aucun  des  auteurs  qui  se  sont  occupés  avant 
lui  de  cet  autel  n'ont  signalé  ces  ornements  latéraux,  par  la 
raison  très-simple  qu'ils  n'étaient  pas  visibles,  tant  que  cet 
autel  est  resté  engagé  dans  l'épaisseur  du  mur  de  la  porte  de 
la  Couronne. 


14         COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE   NIMES. 


Aug(usto)  Marti  Britovio  s[ac(rum)].  Salvius, 
Secundini  Jïl(ius),  ex  voto. 

«  A  Mars  Auguste  Britovius.  Salvius,  fils  de  Se- 
cundinus,  en  exécution  de  son  vœu  ». 

Nous  ne  croyons  pas  avoir  été  trop  téméraire  en 
suppléant,  dans  notre  lecture,  par  le  mot  SAcrum, 
les  deux  lettres  disparues  dans  l'intérieur  de  la 
seconde  ligne.  Nous  retrouverons  plus  tard  le  nom 
de  Salvius,  fils  de  Secundinus,  sur  un  titulus,  dont 
la  brièveté  &  la  simplicité  doivent  le  reporter  à  une 
assez  haute  époque. 

On  doit  remarquer  que  Tépithète  honorifique 
AVGusto  qui  précède  ici  le  nom  du  dieu,  le  suit  plus 
ordinairement  dans  ces  sortes  de  consécrations 
(voir  au  n.  5)  :  Marti  Aug.  Lacavo  sacrum. 

Rulman,  Inv.  des  épit.  rom.,  p.  80,  &  récit  LIV 
du  livre  III;  Baux,  Rec.  de  pierres  ant.,  p.  16; 
G.  Guiran,  Msc.,  cap.  1,  p.  17;  Séguier,  i38oi, 
pi.  1,  n.  2;  Gruter,  p.  57,  n.  10;  Grasser,  Antiq. 
Nem.,  p.  64;  Deyron,  Antiq.  de  Nismes  (éd.  de 
i663),  p.  85;  G.  Guiran,  Explic.  duor.  vet.  nu- 
mism.,  p.  5o  (édit.  de  i655),  &  p.  56  (édit.  de  1657), 
avec  pi.  gravée;  Dom  J.  Martin,  Relig.  des  Gau- 
lois, t.  1,  p.  5oi;  Ménard,  t.  7,  p.  2i3;  A.  Pelet, 
Mém.  de  l'Acad.  du  Gard,  1849-50;  Herzog,  Ap- 
pend.  epigr.,,n.  245. 

Point  de  variantes,  le  texte  ayant  été  exactement  donné  par 
les  auteurs  qui  ont  reproduit  cette  inscription,  sauf  par  Rul- 
man, qui  confond  les  lignes  2  &  3  en  une  seule,  &  lit: 
VIO  •  SA  VVS  •  SECV  •  D  •  N  ■ . 


CHAPITRE    I.    —   DIEUX,   DÉESSES,    ETC.  l5 


Trouvée  à  Nimes,  en  1810,  dans  les  déblais  de 
l'Amphithéâtre,  cette  pierre  était  naguères  dépo- 
sée dans  l'enceinte  extérieure  de  la  Maison-Carrée, 
sous  le  n.  62.  —  Hauteur,  om36;  largeur,  om6o. 

MARTI    -   AVG 

LACAVO-SACRVM 

ADGENTlI'EX-AERE 

COLLÀTO 

Marti  Aug(usto)  Lacavo  sacrum  Adgentii  ex 
aère  colldto. 

«  A  Mars  Auguste  Lacavus.  Les  Adgentii  [ont 
élevé  ce  monument]  à  frais  communs  ». 

Il  est  plus  que  probable  que  cette  pierre  était 
encastrée  dans  la  base  d'une  statue  du  dieu  Mars, 
pour  les  frais  de  laquelle  les  Adgentii  s'étaient 
cotisés,  avaient  fait  ce  que  nous  appelons  aujour- 
d'hui «  une  souscription  ». 

On  a  voulu  voir,  dans  les  Adgentii,  une  peuplade 
arécomique  habitant  un  petit  pays  connu,  depuis 
825,  sous  le  nom  de  Terre  d'Argence  [terra  Argen- 
ciae),  &  qui  était  borné  :  à  Test,  par  le  Rhône;  à 
l'ouest,  par  les  territoires  de  Bellegarde,  de  Man- 
duel  &  de  Redessan;  au  sud,  parle  Petit-Rhône; 
&  au  nord,  par  le  Gardon.  Mais  la  découverte  ré- 
cente, à  la  limite  des  territoires  de  Nimes  &  d'Ar-> 


\6  COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


gencc,  d'une  tablette  de  pierre  portant,  dans  un 
cadre  orné  de  moulures,  ce  seul  mot:  ARNEMETG  ', 
a  fait  penser  que  tel  était  le  véritable  nom  des  ha- 
bitants de  ce  canton,  à  l'époque  gallo-romaine. 

Ne  pourrait-on  pas  concilier  les  deux  opinions, 
en  supposant  que  les  Arnemetici  occupaient  le 
pays  entre  la  voie  Domitienne*,  côté  nord,  &  le 
grand  Rhône  (canton  de  Beaucaire);  tandis  que  les 
Adgentii  habitaient  entre  la  voie  Domitienne,  côté 
sud,  &  le  petit  Rhône  (canton  de  Saint-Gilles)? 

Ces  identifications  sont,  du  reste,  bien  hasardeu- 
ses; mais  il  est  impossible  de  n'être  pas  frappé  de 
la  physionomie  gauloise  de  ce  nom  :  Adgentii. 
On  connaît  déjà  à  Nimes  les  noms  propres  Adgu- 
billus  &  Adgubioumts.  La  suite  de  nos  inscriptions 
en  fournira  encore  d'autres,  commençant  par  ce 
même  élément  adg-  :  deux  fois  le  nom  de  famille 
Adgennius,  &  un  nom  de  femme,  Adgonna,  fille 
d'un  Excinsillus. 

Séguier,  Msc.  de  la  BibL  de  Nimes,  i38oi, 
fol.  8g;  Trélis,  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard,  1810, 
p.  382,  n.  20;  Boissy  d'Anglas,  Mém.  de  l'Acad. 
du  Gard,  1812-1822,  ire  partie,  p.  3o2  ;  J.-F.-A.  Per- 
rot,  Hist.  des  Ant.  de  Nismes  (1829),  p.  101  ;  A.  Pe- 
let,  Catal.  du  Musée  de  Nimes  (i863),  p.  68. 

Trélis.  ADGENTII.  —  Boissy  d'Anglas,  Adjentii.  —  Tous 
les  deux,  COLLATO,  sans  accent  sur  l'A. 

1  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard,  année  i863,  p.  1 15. 

2  L'inscription  Arnemetici  a  été  trouvée  dans  les  murs  du 
vieux  château  de  Jonquières,  bâti  sur  le  bord  de  cette  voie. 


CHAPITRE   I.    DIEUX,    DEESSES,    ETC.  17 


6 

Sur  un  fronton  triangulaire  de  ira87  de  largeur 
&  de  om65  de  hauteur,  qui  paraît  avoir  été  le  cou- 
ronnement de  l'entrée  d'un  sacellum.  Les  deux 
premières  lignes  sont  renfermées  dans  le  tympan, 
&  la  troisième  est  au-dessous.  Les  caractères  sont 
beaux.  —  Ménard  nous  apprend  que,  en  1758,  il 
possédait  cette  pierre  dans  son  jardin  '.  Elle  y  était 
sans  doute  déjà,  lorsque  l'inscription  fut  transcrite, 
en  janvier  1733,  par  Scip.  Maftei,  le  premier  qui 
l'ait  publiée  (prope Nemausum  in  viridario  visitur); 
mais  ce  que  Ménard  ne  nous  dit  pas,  c'est  à  quelle 
époque  &  en  quel  lieu  de  la  ville  elle  a  été  décou- 
verte. Cette  pierre  se  trouvait  au  Temple  de 
Diane,  sous  le  n.  2. 

MARTI 

ETrGrFLAVlÂNIrN 
MARCVS*ET*LVCIVS-HERMOLAI*-F 

Marti  &  G(enio)  Flavidni  n(ostri)  Marcus  &  Lu- 
dus,  Hermolai  f{ilii). 


1  Le  jardin  de  Ménard  était  situé  hors  la  porte  de  la  Cou- 
ronne, sous  l'Esplanade.  L'emplacement  en  est  occupé  au- 
jourd'hui par  la  partie  méridionale  des  bâtiments  du  collège 
de  l'Assomption.  La  rue  qui  y  conduisait  a  gardé  le  nom  de 
rue  de  Monjardin. 

2 


l8  COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


«  A  Mars  &  au  Génie  de  notre  [maître]   Flavia- 
nus,  Marcus  &  Lucius,  fils  d'Hermolaus  ». 

Quoi  qu'en  dise  Ménard,  Maffei  n'affirme  pas 
qu'il  faille  interpréter  I'f  qui  termine  la  troisième 
ligne  pu-'  fecerunt  plutôt  que  par  filii.  Il  hésite,  il 
interroge  le  président  Bouhier,  auquel  est  adressée 
sa  quatorzième  lettre  :  «  Putasne  Hermolaos  Mar- 
cum  &  Lucium  Fecisse,  an  Hermolai  Filios  di- 
casse?  »  —  La  raison  déterminante  pour  lire  f{HH), 
c'est  qu'Hermolaus  ne  peut  être  qu'un  cognomen. 
Si  Marcus  &  Lucius  ne  nous  ont  donné  que  leurs 
prénoms  &  le  surnom  de  leur  père,  c'est  qu'ils 
n'étaient,  comme  lui,  que  des  affranchis  de  ce  Fla- 
vianus,  au  génie  duquel  ils  ont  associé  le  dieu 
Mars,  sans  doute  dans  une  intention  de  flatterie  & 
parce  que  Flavianus  avait  exercé  quelque  com- 
mandement militaire. 

Séguier,  i38oi,  pi.  i,  n.  i  ;  Scip.  Maffei,  Gall. 
Antiq.,  ep.  XIV,  p.  66  (édit.  de  Paris),  p.  72  (édit. 
de  Vérone);  Ménard,  t.  7,  p.  212;  A.  Pelet,  Mém. 
de  VA cad.  du  Gard,  année  i852,  p.  io3. 

Ménard,  N  sans  barre  au-dessus.  —  A.  Pelet,  G  sans  barre 
au-dessus. 


CHAPITRE    I.    DIEUX,    DEESSES,    ETC.  IÇ 


Base  de  statue  découverte,  en  1740,  près  du  bas- 
sin de  la  Fontaine  de  Nimes,  déposée  depuis  lors 
dans  le  Nymphée  ou  Temple  de  Diane,  sous  le 
n.  6.  Les  lettres,  très-belles  &  très-profondément 
creusées,  ont  omo8  de  haut.  —  Au-dessus,  un  creux 
destiné  à  recevoir  le  socle  de  la  statue.  —  Hauteur 
de  la  base,  omg6;  largeur,  om7o;  épaisseur,  om56. 

VENERI^AVG 

Veneri  A  ug(ustae). 

«  A  Vénus  Auguste  ». 

Sur  l'institution  des  divinités  Augustes  dans  tout 
l'Empire,  voir  Egger,  Comptes  rendus  de  l'Acadé- 
mie des  inscr.  &  belles-lettres,  année  1872,  p.  455; 
L.  Renier,  Acad.  des  inscr.  &  belles-lettres ,  an- 
née 1873;  —  &  sur  les  cultes  augustaux  de  la  Nar- 
bonnaise  en  particulier,  voir  Histoire  générale  de 
Languedoc,  édition  Privât,  tome  I,  p.  277,  la 
note  4  de  M.  Edw.  Barry;  Allmer,  Revue  épigr.  du 
midi  de  la  France,  n.  4,  p.  57. 

Séguier,  i38o2,  4,  p.  9;  Ménard,  t.  7,  p.  243; 
if  15/.  de  Lang.,  édit.  Dumège,  p.  634,  n.  8;  Pelet, 
Mém.  de  l'Acad.  du  Gard,  i852,  p.  104. 


20  COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


8 

Petit  autel  votif  trouvé  à  Nimes,  entré,  vers  1 85o, 
au  Musée,  n.  clxix  d'une  des  grandes  vitrines.  — 
Hauteur,  oraio,;  largeur,  omoç). 

PROX 
VMIS 
Q.VIN 

TINA 

->  ET'VE 

Proxumis  Quintina,  &  Ve(neri). 

«  Quintina  à  ses  Proxumes  &  à  Vénus  ». 

La  dernière  ligne  a  été  gravée  en  caractères  moi- 
tié plus  petits  &  évidemment  après  coup,  tout  près 
de  la  base  même  de  l'autel,  soit  parce  que  l'ouvrier 
avait  mal  calculé  l'espacement  des  lignes,  soit  plus 
probablement  parce  que  Quintina  n'avait  pas  eu 
d'abord  d'autre  intention  que  de  dédier  son  petit 
autel  aux  Proxumes.  —  Si,  comme  le  pense  M.  Au- 
rès,  dans  son  mémoire  (inédit)  sur  les  Proxumes  », 
ces  divinités  domestiques  ne  sont  autre  chose  que 


1  Qui  a  obtenu  le  prix  de  i  ooo  francs  au  concours  acadé- 
mique de  Montpellier,  en  1870. 


CHAPITRE    I.    —    DIEUX,    DEESSES,    ETC.         2  1 


«  les  âmes  divinisées  des  aïeules1  »,  cette  dernière 
ligne  pourrait  être  lue  :  ET-VEStae,  tout  aussi  bien 
que  ET'VEneri.  Vesta,  déesse  du  foyer  (é<rcîa);  sem- 
blerait même  plus  naturellement  indiquée. 

D'un  autre  côté,  il  faut  remarquer  que  les  dédi- 
caces à  Vesta  sont,  en  Gaule,  d'une  extrême  rareté. 
La  lecture  &  Ve{neri)  est  donc  la  plus  vraisem- 
blable. 

Ach.  Colson,  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard,  i85i, 
p.  48;  A.  Pelet,  Cat.  du  Musée  de  Nimes  (i863), 
pp.  188  &  197;  Aurès,  Mém.  (inédit)  sur  les  Proxu- 
mes,  p.  19. 


•  Voir  le  Rapport  de  M.  Ed.  Flouest,  dans  les  Mém.  de 
l'Académie  du  Gard,  année  1869-70,  p.  io5. 


22  COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


9 


Découvert  à  Nimes  en  1765,  cet  autel  votif  fut 
d'abord  recueilli  dans  le  jardin  de  la  maison  Sé- 
guier.  En  1849-50,  il  a  été  transféré  à  la  porte 
d'Auguste,  où  il  se  trouvait  sous  le  n.  10.  Il  a 
socle  &  corniche.  C'est  sur  la  corniche  qu'est  gra- 
vée la  première  ligne  de  l'inscription;  les  deux 
autres  sont  à  la  partie  supérieure  du  piédestal. 
Au-dessous  de  l'inscription,  deux  figures  en  bas- 
relief.  Une  femme,  largement  drapée,  est  à  genoux 
devant  Vulcain.  Le  dieu  forgeron  tient,  de  la  main 
droite,  un  marteau,  &  de  l'autre  une  sorte  de 
haste  que  l'état  de  dégradation  de  la  pierre  ne 
permet  pas  de  caractériser.  Ses  tenailles  sont  à  ses 
pieds.  La  tête  &  le  haut  du  corps  des  deux  figures 
ont  été  emportés.  Sur  le  côté  gauche  de  l'autel,  on 
voit  une  tête  avec  des  ailes,  sans  barbe;  sur  le  côté 
opposé,  une  autre  figure,  ailée  aussi,  mais  barbue. 
Nul  doute  que  le  sculpteur  n'ait  voulu  représenter 
des  vents.  Ce  précieux  monument  a  beaucoup 
souffert  des  intempéries.  —  Hauteur,  om87;  lar- 
geur, om49. 

SEVER  A- N I GRI  -  F 

VOLCAN O- ET 'VESTl^ 

V  "  S  "  L  "  Il 


Severa,  Nigri  f(ilia),  Volcano  &  Venti[s\  v{otum) 
s(olvit)  l(ibens)  m(erito). 


CHAPITRE   I.    —   DIEUX,    DÉESSES,   ETC.         23 


«  Severa,  fille  de  Niger,  à  Vulcain  &  aux  Vents, 
avec  reconnaissance  en  accomplissement  de  son 
voeu  ». 

Une  écornure  de  la  pierre  a  emporté  la  dernière 
lettre  de  la  seconde  ligne. 

Vincens  &  Baumes,  Top.  de  Nismes,  p.  570,  n.  3; 
Hist.  de  Lang.,  édit.  Dumège,  p.  634,  n.  9;  A.  Pelet, 
Mém.  de  l'Acad.  du  Gard,  1849-50;  ibid.  1860, 
p.  i37. 

Vincens  &  Baumes,  Dumège,  VEN...  —  Pelet  (1849-50), 
VENE...;  (1860),  VENTIS. 


24  COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMKS. 


10 


Autrefois  au  Musée,  sous  le  n.  cxcvn  de  la 
grande  vitrine.  —  Nous  n'avons  aucun  renseigne- 
ment sur  la  provenance.  On  voit  encore,  au-dessus 
de  ce  pe:it  autel,  les  crampons  qui  'ont  servi  à 
fixer  la  statuette  de  Mercure. —  Hauteur,  ora33; 
largeur,  oœi2. 

L-POMPEIVS 

L-L-PVER 
MER~V~S«Lsa 

L(ucius)  Pompeius,  L(ucii)  l(ibertus),  Puer,  Mer- 
(curio)  v(otum)  s(olvit)  l(ibens)  [m(erito)]. 

«  A  Mercure  Lucius  Pompeius  Puer,  affranchi 
de  Lucius  [Pompeius],  avec  reconnaissance  en 
accomplissement  de  son  vœu  ». 

Bien  que  Puer  soit  un  cognomen  peu  fréquent, 
on  ne  saurait  douter  que  ce  ne  soit  ici  le  surnom 
de  l'affranchi  de  L.  (Pompeius). 

A.  Pelet,  Catal.  du  Musée  de  Nimes,  p.  198. 


CHAPITRE    I.    —   DIEUX,    DEESSES,    ETC.  25 


il 

Très-petit  autel  votif  trouvé,  au  mois  de  mars 
1876,  dans  les  fouilles  qui  ont  été  faites,  au  jardin 
de  la  Fontaine,  pour  établir  le  piédestal  de  la  sta- 
tue du  poète  Jean  Reboul.  La  fracture  de  la  partie 
supérieure  a  emporté  la  première  ligne,  qui  conte- 
nait le  nom  du  dédicant;  quelques  lettres  de  la 
seconde  ligne  ont  aussi  disparu.  —  Sur  la  face  laté- 
rale droite,  est  sculpté  un  bouclier,  accompagné 
d'une  lance  dont  on  ne  voit  que  les  deux  extrémi- 
tés; sur  l'autre  face,  un  caducée. —  Provient  de  la 
collection  épigraphique  annexée  à  la  Bibliothèque 
de  Nimes. —  Hauteur  présumée  (avant  la  cassure), 
omi6;  largeur,  omio. 

On  lit  sur  la  face  antérieure  : 


L G  VS 

M  I  N  I  I  R  V  A  E 

V'S'L'M 


Z.[ar(ibus)  Au]g-ws[t(is)],  Minervae  v(otum) 

s{olvit)  l(ibens)  m(erito). 

«  N...  aux  Lares  Augustes  &  à  Minerve,  avec 
reconnaissance,  en  accomplissement  de  scn  vœu  ». 

Comme  sur  une  autre  inscription  de  Nimes, 
Minerve  est  ici  associée  aux  Lares  Augustes,  & 
nommée  immédiatement  après  eux. 

L'emploi  des  deux  1 1  pour  E  n'est  pas  rare  sur 
nos  inscriptions  nimoises  des  bas  temps. 

Procès-verbaux  de  l'Acad.  du  Gard,  année  1876, 
p.  71. 


z6  COLLECTION    Kl'IMtAPHIQUE    DE    NIMES. 


12 

Petit  autel  trouvé,  en  i865,  sous  le  radier  de 
l'aqueduc  qui  amenait  à  Nimes  les  eaux  de  la  fon- 
taine d'Eure,  dans  la  portion  de  cet  aqueduc  qui 
traverse  le  territoire  de  la  commune  de  Bezouce. 
Il  était  noyé  dans  des  matériaux  de  construction. 
La  base  manque.  La  partie  supérieure,  qui  porte 
l'inscription,  est  d'un  travail  assez  rustique. 

Ce  petit  monument,  donné  par  M.  H.  Londès, 
maire  de  Bezouce,  à  M.  Ed.  Flouest,  a  été  déposé 
par  celui-ci  dans  le  Musée  épigraphique  de  la  ville 
de  Nimes.  —  Hauteur  probable,  om45  ;  largeur, 
omig. 

CASTORIS 
QylNTINA®® 

TERIS'FlL 
V-S-L-M 

Castoris  Quintina,  [A.s]terisfil(ia),  v[otum)  s(olvit) 
l{ibens)  m(erito). 

«  A  Castor  &  Pollux,  Quintina,  fille  d'Aster,  en 
accomplissement  de  son  vœu  ». 

Castoris  pour  Castoribus.  Les  datifs  pluriels  à 
formes  doubles  sont  assez  fréquents,  soit  pour  les 
noms  communs,  soit  pour  les  noms  de  divinités, 
dans  le  latin  classique  aussi  bien  que  dans  le  latin 
vulgaire.  On  connaît  en  épigraphie  Matris  &  Ma- 
trabus  =  Matribus;  Lucubus  =  Lucis. 


CHAPITRE    I.    DIEUX,    DEESSES,    ETC.  ZJ 


Deux  lettres,  à  la  fin  de  la  seconde  ligne,  ont  été 
emportées  par  un  coup  de  pioche.  Ce  sont  celles 
qui  composaient  la  syllabe  initiale  du  nom  du  père 
de  Quintina.  Quel  pouvait  être  ce  nom  ayant  au 
génitif  teris?  Nous  ne  voyons  guère  qu'Aster  qui 
puisse  convenir  ici,  &,  bien  que  ce  nom,  ou  plutôt 
ce  surnom,  soit  rare1,  nous  avons  cru  devoir  l'ad- 
mettre dans  notre  lecture. 

Le  culte  des  Dioscures  Castor  &  Pollux,  invoqués 
par  les  Romains  sous  le  nom  de  Castores,  tandis 
que  les  Grecs  les  réunissaient  sous  celui  de  noVjStJxtî, 
n'apparaît  qu'assez  tard.  Les  deux  seules  inscrip- 
tions datées  où  nous  les  voyons  figurer  sont,  l'une 
de  la  fin  du  second  siècle  de  notre  ère  (ig8)a,  l'autre 
du  milieu  du  troisième  siêcle3. 

L'époque  de  la  construction  de  notre  aqueduc 
n'a  jamais  été  exactement  déterminée;  cependant 
les  auteurs  s'accordent,  &  avec  toute  vraisem- 
blance, pour  l'attribuer  au  règne  d'Antonin-le- 
Pieux,  c'est-à-dire  au  milieu  du  second  siècle 
( 1 3 8- 1 6 1  après  J.-C).  Notre  autel  votif,  ayant  été 
employé  parmi  les  matériaux  de  construction,  ne 
peut  qu'être  antérieur  à  cette  époque. 

Mém.  de  VAcad.  du  Gard,  année  1871,  p.  1 56. 

•  On  en  a  pourtant  des  exemples  :  Salvius  Aster  (Grut., 
953,  9),  &  un  uaiStov  de  Platon,  au  sujet  duquel  Apulée, 
dans  son  Apologie,  nous  a  conservé  deux  distiques  attribués 
au  philosophe  athénien. 

a  Orelli,  nn.  1567  &  4235. 

3  Orelli-Henzen,  n.  5563. 


28  COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


13 

Trouvé  en  1740,  dans  le  bassin  de  la  Fontaine 
ou  aux  alentours  du  Temple  de  Diane,  cet  autel 
votif,  dont  la  hauteur  est  de  om24  &  la  largeur  de 
orai4,  faisait  partie  de  la  collection  épigraphique 
annexée  à  la  Bibliothèque  de  la  ville  de  Nimes. 
—  Ménard,  je  ne  sais  pourquoi,  n'a  point  recueilli 
cette  inscription. 

Elle  se  compose  de  ce  seul  mot  : 

nYmphis 

Nymphis. 

«  Aux  Nymphes  ». 

Point  de  nom  de  dédicant,  point  de  formule  vo- 
tive. Il  est  impossible  d'être  plus  modeste  &  plus 
discret. 

J.-F.-A.  Perrot,  Hist.  des  Antiq.  de  Nimes,  i83i, 
p.  112,  n.  37;  A.  Pelet,  Cat.  du  Musée  de  Nimes, 
p.  197  (édit.  i863). 


CHAPITRE    I.    —   DIEUX,    DEESSES,    ETC.         20 


14 


Petit  autel  extrait,  en  1740,  des  canaux  de  la 
Fontaine.  Ménard  ne  l'a  point  donné.  Le  frotte- 
ment de  l'eau  courante  sur  la  face  qui  porte  l'ins- 
cription l'a  tellement  usée  que  les  caractères  se 
lisent  à  grand  peine,  surtout  à  la  3e  ligne.  Séguier, 
qui  a  sans  doute  copié  cette  inscription  alors  que 
les  lettres  étaient  encore  engorgées  de  sable  &  de 
concrétions  calcaires,  n'a  point  soupçonné  l'exis- 
tence de  cette  3e  ligne.  Pelet  la  remplace  par  une 
ligne  de  points.  —  Par  une  étude  attentive  &  au 
moyen  d'estampages  répétés,  nous  sommes  par- 
venu à  lire  les  quatre  lettres  qui  nous  permettent 
de  restituer  avec  certitude  le  nom  de  licinia.  — 
Hauteur,  om37;  largeur,  omi7. 


N  Y  M  P  H  I  S 
AV  G  ▼  S  A  C 

L  1  cxm'////.v////t 

SE  V  ERIN2S8 

Nymphis  Aug(ustis)  sacrum.   Lic[in]i[a]    Sève- 
rin[à]  v(otum)  s(olvit)  l(ibens)  m(erito). 

«  Consacré  aux  Nymphes  Augustes.  Licinia  Se- 
verina,  en  accomplissement  de  son  vœu  ». 


3o  COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


L'épithète  Augustis  donnée  aux  Nymphes  indi- 
que qu'elles  étaient  reconnues  comme  divinités 
lares,  &  que  leur  culte  était  alors  annexé  aux  autres 
cultes  officiels  dont  les  sévirs  augus'taux  avaient 
la  surveillance.  —  Sur  les  divinités  Augustes  voir 
ci-dessus,  n.  7;  Allmer,  Revue  épigr.  du  Midi  de 
la  France,  n.  4,  p.  b-j;  Ch.  Robert,  Etude  sur  quel- 
ques inscr.  ant.  du  Musée  de  Bordeaux,  p.  6. 

Séguier,  Notes  volantes,  i3  8o2,  4,  p.  8;  A.  Pelet, 
Cat.  du  Musée  de  Nimes,  p.  192  (édit.  i863). 

Pelet,  I.  4,  SEVERVS. 


CHAPITRE    I.    »—   DIEUX,    DEESSES,    ETC.         3l 


15 

Grand  autel  votif  trouvé,  en  1740,  «  pendant  les 
fouilles  des  bords  de  la  source,  derrière  le  péris- 
tyle qui  avoisinoit  les  bains.  La  pierre  a  un  double 
socle  par  le  bas.  Elle  avoit  de  plus  une  corniche 
en  haut,  qui  est  aujourd'hui  rompue  ».  —  Cette 
description  de  Ménard  est  très-exacte.  La  pierre 
était,  de  son  temps,  à  l'Hôtel-de-Ville;  elle  a  été 
conservée  ensuite  à  l'intérieur  de  la  Maison-Car- 
rée, sous  le  n.  243.  Les  caractères  sont  tracés 
avec  soin,  mais  longs  &  étroits  &  affectant  les 
formes  de  la  belle  rustique.  —  Hauteur,  im2o;  lar- 
geur, om54. 

NYMPHIS 
AVGVSTIS 
S  A  C  R  V  M 
TERTIVS^BAEBIrF 
5  L^DECVMIVSrDECVMANVS 

LrPOMTINVS^MARTIALIS 
LvANNIVSvALLOBROX 
DErSVO 

Nymphis  Augustis  sacrum.  Tertius,  Baebi(i)  f(i- 
lius);  L(ucius)  Decumius  Decumanus ;  L(ucius)  Pom- 
tinus  Martialis;  L(ucius)  Annius  Allobrox ;  de  suo. 


COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE   NIMES. 


«  Tertius,  fils  de  Baebius,  Lucius  Decumius  De- 
cumanus,  Lucius  Pomtinus  Martialis,  Lucius  An- 
nius  Allobrox  ont,  à  leurs  frais,  élevé  cet  autel 
consacré  aux  Nymphes  Augustes  ». 

On  distingue  parfaitement  sur  la  pierre  une 
correction  exécutée  par  le  lapicide,  qui,  après 
avoir  d'abord,  par  erreur,  gravé  le  nom  pompeivs, 
l'a  transformé  ensuite,  comme  il  a  pu,  en  pomti- 
nvs.  La  correction  a  produit  un  bousillage  qui  a 
fait  lire  ce  nom  de  plusieurs  manières  différentes 
(voir  aux  variantes  ci-dessous);  mais  il  y  a  bien 
pomtinvs,  comme  a  lu  Séguier. 

Tandis  que  les  trois  derniers  dédicants  donnent 
leurs  noms,  prénoms  &  surnoms,  le  premier  s'ap- 
pelle simplement  «  Tertius,  fils  de  Baebius  ».  Il 
appartenait  donc  à  la  gens  Baebia,  représentée, 
dans  nos  annales  épigraphiques,  par  un  assez 
grand  nombre  d'individus.  Il  était  sans  doute  de 
condition  libre,  &  les  trois  autres  n'auraient  été 
que  des  affranchis. 

Séguier,  Notes  volantes,  i38o2,  i,  p.  2,  &  4,  p.  3; 
Acad.  des  Inscr.  &  B.-L.,  t.  14,  p.  112;  Muratori, 
App.,  t.  4,  p.  1984,  n.  4;  Ménard,  t.  7,  p.  240;  Hist. 
de  Lang.,  édit.  Dumège,  t.  1,  p.  634,  n-  12;  A.  Pe- 
let,  Cat.  du  Musée  de  Nimes,  p.  160  (édit.  i863). 

Acad.  des  Inscr.,  1.  1,  NIMPHIS.  —  Muratori,  1.  6, 
POMPONIVS.  —  Ménard,  1.  6,  POMP1EVS.  —  Dumège, 
1.  5.  PECVMIVS;  1.  6,  POMPEIVS.  —  Pelet,  1.  1,  NYM- 
PHlS;  1.  6,  POMPIANVS  MARTIALIS.  Cet  apex 
n'existe  pas;  une  écorchure  de  la  pierre  entre  l'A  &  l'R  a 
trompé  Pelet. 


CHAPITRE   I.   —   DIEUX,    DEESSES,    ETC,         33 


16 


Autel  votif  trouvé,  au  mois  de  février  1760,  «  à 
la  carrière  qui  est  près  de  l'Echo  de  Nismes»». 
Recueilli  &  conservé  dans  le  jardin  de  la  maison 
Séguier,  il  vient  d'être  donné  (octobre  1879)  au 
Musée  par  M.  Cabane  de  Florian.  —  Hauteur,  o'Vjo; 
largeur,  om4o. 

R  V  FI  N  A 
LVCVBVS 

VrSrLvM 

Rufina  Lucubus  v(otum)  s{olvit)  l(ibens)  m(erito). 

«  Rufina  aux  Bois  sacrés,  avec  reconnaissance, 
en  accomplissement  de  son  vœu  ». 


1  Sur  l'Écho  de  Nimes,  fort  célèbre  chez  nos  aïeux,  &  que 
l'exploitation  de  la  carrière  a  fait  disparaître,  voici  les  ren- 
seignements que  je  trouve  dans  Guiran  :  Supra  fontem 
nostrum  celeberrimum,  in  locis  montanis,  juxta  villam 
Moleri  (aujourd'hui  Mas-Moléry),  resonabilis  est  écho, 
quae  suavissimam  distinctamque  vocem  resonat  redditque. 
Foramen  exiguum  est  in  pede  monticuli,  parumque  exca- 
vation, sine  alla  profunditate;  cui  si  pronus  adponis  os 
cantans  vel  damans,  postica  collis  parte  singulas  a  te 
éditas  voces  (non  septies,  ut  quidam  praedicarunt)  repe- 
titas  audient  comités  praesentes  (voir  J.-C.  Frey,  Admir . 
Gall.t  p.  370).  —  Hue  quandoque  domicellae,  cum  adoles- 
centulis  convenientes,  merendis  se  reficiunt  &  recréant.  — 
(Antiq.  &  Inscr.  Nemausenses,  B.  N.,  i3  8oo,  p.  208.) 


COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


Bien  que  la  latinité  classique  ne  connaisse  que 
la  forme  litcus,  i,  datif  pluriel  lucis,  nous  croyons 
que  les  divinités  auxquelles  Rufina  a  élevé  cet 
autel  ne  sont  pas  autres  que  les  «  bois  sacrés  »  des 
collines  au  pied  desquelles  s'épanche  la  belle 
source  de  Nemausus.  On  a  bien  proposé  (Topogr. 
de  Nismes),  en  s'appuyant  de  la  forme  lucu  (abla- 
tif (?)  de  lux)  employée  par  Plaute  &  par  Térence, 
dans  le  sens  de  «  au  jour,  le  matin  »,  de  voir  dans 
lucubus  le  datif  pluriel  de  lux,  lucis.  Dans  ce  cas, 
le  vœu  dont  Rufina  s'acquitte  aurait  été  fait  «  aux 
flambeaux  célestes,  aux  étoiles  ».  Mais  il  faut  re- 
marquer que,  aux  premiers  siècles  de  notre  ère, 
la  colline  près  de  laquelle  a  été  trouvé  cet  autel 
était  boisée,  ainsi  que  les  collines  environnantes; 
&  c'est  surtout  pour  cette  raison  que  l'interpréta- 
tion lucubus  =  lucis  nous  paraît  bien  préférable  à 
l'autre,  lucubus  =  lucibus. 

Baumes  &Vincens,  Top.de  Nismes,  p.  571,  n.  10; 
Millin,  Voy.  dans  le  Midi  de  la  France,  t.  4,  p.  264  ; 
Hist.  de  Lang.,  édit.  Dumège,  t.  1,  p.  634,  n.  i3. 


CHAPITRE    I.    DIEUX,    DEESSES,    ETC.  35 


17 


Nous  avons  déjà  donné  (voir  ci-dessus,  n.  1 1)  un 
petit  autel  votif'  où  les  Lares  Augustes  sont  asso- 
ciés à  Minerve.  Ici,  comme  dans  le  numéro  suivant, 
ils  sont  seuls  l'objet  de  la  dédicace  ou  consécration 
inscrite  sur  le  monument. 

La  pierre  qui  porte  cette  inscription  a  été  trou- 
vée, il  y  a  une  trentaine  d'années,  sur  la  butte  des 
Moulins-à-Vent,  aujourd'hui  promenade  du  Mont- 
Duplan.  EHe  est  restée  longtemps  dans  le  jardin 
de  M.  Prophète,  dentiste,  qui  l'a  donnée  au  Musée 
de  la  Maison -Carrée.  —  Hauteur,  imi2;  largeur, 
om35. 

LARlBVS^AVGVSTlS 

S  A  CR V  M 
NATALlS^LVTTACl 

Laribus  Augustis  sacrum.  Natalis  Luttaci  [filius]. 

«  Consacré  aux  Lares  Auguste.  Natalis,  fils  de 
Luttacus  ». 

Quoique  le  génitif  lvtTacI  ne  soit  pas  suivi  de 
l'initiale  f,  de  Filiiis,  nous  n'avons  pas  hésité  à 
introduire  ce  mot  dans  notre  lecture.  Les  inscrip- 
tions de  Nimes  nous  fournissent  plus  d'un  exemple 


36  COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


de  cette  absence  de  IV  après  le  nom  du  père  au 
génitif,  surtout  quand  ce  nom  est  gaulois. 

Le  lapicide,  qui  a  prodigué  les  grands  I,  s'est 
trompé  en  en  donnant  un  à  larIbvs.  On  sait  que, 
dès  l'époque  de  Sylla,  la  quantité  longue  de  Vi  se 
marque  par  un  I  sensiblement  plus  long  que  les 
autres  caractères  de  la  même  ligne.  On  trouve  cet 
i  long  dans  le  monument  d'Ancyre,  le  plus  com- 
plet comme  le  plus  important  de  l'époque  d'Au- 
guste. Mais  les  graveurs  des  monuments  privés, 
tumulaires  ou  dédicatoires,  mettaient  souvent  PI 
long  à  tort  &  à  travers. 

A.  Pelet,  Catal.  du  Musée  de  Nimes,  p.  29  (édit. 
i863). 


CHAPITRE   I.    —   DIEUX,    DEESSES,    ETC.         Z"J 


18 


F.  Artaud,  conservateur  du  Musée  de  Lyon,  visi- 
tant, en  1816,  nos  monuments,  &  cherchant  à  en 
recueillir  quelques-uns  dont  il  pût  enrichir  son 
Musée,  découvrit,  dans  le  jardin  d'une  maison  de 
modeste  apparence,  située  à  l'extrémité  du  fau- 
bourg d'Avignon,  dans  une  rue  écartée  &  alors 
innommée  (aujourd'hui  rue  Cotelier),  un  autel  avec 
inscription  &  bas-relief,  qu'il  acheta  au  proprié- 
taire &  fit  transporter  à  Lyon.  Il  apprit  plus  tard 
que  ce  propriétaire  n'était  autre  que  le  bourreau 
de  Nimes. 

Ce  monument  fait  partie,  depuis  1816,  du  Musée 
de  Lyon;  celui  de  Nimes  n'en  possède  qu'un  mou- 
lage en  plâtre,  qui  du  reste  le  reproduit  avec  fidé- 
lité. —  Hauteur,  om86;  largeur,  om26. 

A  V  G  V  S 
LARIBVS 


Ici 
le  bas-relief 

ci-dessous 
décrit. 


CVLTORKS'VRAE 
FONT1S 


38  COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Augus(tis)  Laribus  cultores  Urae  fontis. 

«  Aux  Lares  Augustes,  les  prêtres  de  la  fontaine 
d'Eure  ». 

Le  bas-relief  qui  occupe  le  milieu  de  ce  cippe 
votif  &  sépare  les  deux  parties  de  l'inscription 
représen:e  un  personnage  debout  à  gauche,  la  tête 
couverte  d'un  pan  de  sa  toge,  à  la  manière  des 
sacrificateurs;  de  la  main  droite,  il  tient  une  patère 
au-dessus  d'un  trépied. 

M.  Alph.  de  Boissieu,  tout  en  reconnaissant  que 
ce  bas-relief  «  est  d'assez  bon  dessin  »,  pense  que 
notre  monument  «  ne  peut  se  placer  qu'à  la  der- 
nière période  du  culte  des  Lares  »,  &  qu'il  est 
contemporain  de  la  constitution  de  l'an  3g2,  par 
laquelle  Théodose  poursuivit,  jusque  dans  le  sanc- 
tuaire domestique,  les  derniers  vestiges  d'une  re- 
ligion déjà  détruite  par  le  fait  ».  Nous  pensons, 
au  contraire,  que  cet  autel,  loin  de  descendre  jus- 
qu'aux limites  extrêmes  du  quatrième  siècle,  peut 
remonter  jusqu'au  troisième.  Le  caractère  rus- 
tique, qui  est  celui  de  l'inscription,  était  en  usage 
même  aux  plus  beaux  temps  du  style  épigra- 
phique. 

Le  mot  cvltores  indique  qu'il  y  avait  à  Nimes 
un  collège  préposé  au  culte  de  la  fontaine  d'Eure, 
dont  les  eaux,  amenées  par  l'aqueduc  connu  sous 
le  nom  de  Pont  du  Gard,  embellissaient  &  enri- 
chissaient cette  ville. 

Alph.  de  Boissieu,  Inscr.  de  Lyon,  p.  49;  Comar- 
mond,  Musée  lapid.  de  la  ville  de  Lyon,  p.  35  1, 
n.  58y,  &  pi.  9;  A.  Pelet,  Cat.  du  Musée  de  Nimes, 
p.  i36  (édit.  i863). 


CHAPITRE    I.    —    DIEUX,    DEESSES,    ETC. 


19 

Trouvé,  en  i853,  dans  le  mur  d'un  ma\et  voisin 
de  la  Tour-Magne,  où  il  avait  été  employé  comme 
moellon,  ce  fragment  était  précédemment  conservé 
dans  l'enceinte  extérieure  de  la  Maison- Carrée, 
sous  le  n.  121.  —  Les  caractères  appartiennent  à 
l'écriture  rustique  du  second  siècle.  —  Hauteur, 
om35;  largeur,  om3o. 

Ce  fragment  provient-il  d'un  autel  votif  aux  La- 
res &  à  Nemausus?  Nous  l'avons  supposé,  &  c'est 
pourquoi  nous  le  plaçons  à  la  suite  des  inscrip- 
tions relatives  au  culte  des  Lares  Augustes. 

....  BVS 

r LES  B I 

^T^NEMATS 


[Lari]bus  [Tertius  ?],  Lesbi(i)  [f(ilius),  Minervae 
&  Nemaus[o  votum  solvjiï. 

«  Aux  Lares,  à  Minerve  &  à  Nemausus,  N..., 
fils  de  Lesbius,  en  accomplissement  de  son  vœu  ». 

Nous  nous  sommes  laissé  guider,  dans  les  sup- 
pléments que  nous  avons  hasardés  de  ce  fragment, 
par  l'analogie  qu'il  présente  avec  le  n.  11,  où  Mi- 
nerve est  invoquée  après  les  Lares.  —  Quant  au 


COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


nom  Tertius,  que  nous  avons  attribué  au  dédicant, 
on  pourrait  le  remplacer  par  tout  autre  ayant  le 
même  nombre  de  lettres.  —  Le  COgnomen  lesbikj 
apparaît  pour  la  première  fois  au  masculin  sur 
nos  inscriptions  nimoises;  il  est  assez  fréquent 
ailleurs';  on  rencontre  une  Pontia  Lesbia  dans  les 
inscriptions  funéraires  de  Nimes.  Sur  l'absence  de 
l'F  après  le  génitif  Lesbii,  voir  ci-dessus,  n.  17. 
—  A  la  fin  de  la  4e  ligne,  emportée  presque  tout 
entière,  on  aperçoit  l'extrémité  supérieure  de  deux 
lettres,  que  nous  croyons  avoir  été  un  I  &  un  T. 

A.  Pelet,  Catal.  du  Musée  de  Nimes,  p.  io3  (édi- 
tion i863). 

Pelet,  1.  3,  I  ■  NEMAVS  ;  point  de  4*  ligne. 


1  Lesbivs,  Corpus  I.  L.,  t.   3,  2958;    Brambach,  Insc r. 
Rhen.,  1243. 


CHAPITRE    I.    DIEUX,    DEESSES,    ETC. 


Immédiatement  après  les  inscriptions  des  Lares 
Augustes,  divinités  officielles  communes  à  tout 
l'Empire,  nous  mettons  celles  qui  se  rapporter** 
au  culte  de  notre  grande  divinité  topique,  Nemau- 
sus.  Elles  sont  naturellement  assez  nombreuses. 

Déjà  nous  avons  vu  Nemausus  associé,  sur  des 
monuments  votifs,  à  diverses  divinités  II  nous 
reste  à  donner  les  inscriptions  où  il  est  invoqué 
seul. 

20 

Et  d'abord  nous  n'hésitons  pas  à  mettre  en  tête 
de  ces  monuments  votifs  un  petit  piédestal,  en 
marbre  blanc  fortement  teinté  de  gris,  «  dont  la 
partie  inférieure  est  malheureusement  perdue,  & 
qui  a  été  trouvé,  vers  Tan  1747,  en  creusant  pour 
les  fondations  d'une  maison,  dans  un  champ  situé 
sur  le  chemin  de  Sauve,  près  de  la  Fontaine  de 
Nismes  »  (Ménard).  L'inscription  est  gravée  sur  la 
face  antérieure  d'un  prisme  droit  quadrangulaire, 
que  couronne  une  base  circulaire,  évidemment 
destinée  à  supporter  une  statuette  en  or  ou  en  ar- 
gent, qui  y  ctait  fixée  au  moyen  du  trou  pratiqué 
dans  le  centre.  Tout  concourt  à  indiquer  que  cette 
statuette  était  celle  du  dieu  Nemausus.  C'est  pour- 
quoi nous  comprenons  ce  petit  monument  votif1 

1  M.  Walckenaer  voit,  dans  cette  inscription,  «  une  sorte 
d'itinéraire  gravé  sur  une  borne  milliaire  ».  Il  ajoute  en  note  : 
«  Cette  conjecture  devient  bien  vraisemblable  depuis  la  décou- 


42  COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


parmi  ceux  qui  lui  sont  consacrés,  bien  que  son 
nom  n'y  figure  pas,  du  moins  dans  la  partie  qui 
nous  est  restée. 

Ce  fragment,  autrefois  conservé  dans  la  collection 
épigraphique  annexée  à  la  Bibliothèque  de  la  ville 
de  Nimes,  a  om24  de  hauteur  sur  omi2  de  largeur 
&  autant  d'épaisseur.  Les  caractères  sont  très-pu- 
rement gravés'.  Les  noms  y  sont  disposés  comme 
il  suit  : 

AN  DVSI A 
BRVGETIA 
TEDVSIA 
VATRVTE 

5      • VGERNI 

SEXTANT 
BRIGINN 
STATVMAE 
V  I  R  I  N  N 

•  VCETIAE 

SEGVSTON 


verte  du  milliaire  de  Tongres,  en  1817,  qui  contient  un  pareil 
itinéraire  ».  II  est  évident  que  M.  Walckenaer  n'avait  pas  vu 
notre  petit  monument,  &  qu'il  avait  lu  bien  légèrement  la 
dissertation  de  Ménard. 
«  Voir  au  tome  I  de  l'Histoire  générale  de  Languedoc, 


CHAPITRE   I.    —   DIEUX,    DEESSES,    ETC.         43 


Andusia.  Brugëtia.  Tedusia.  Vatrute.  UGERNI. 
Sextant(io).  Briginn(ones).  Statumae.  Virinn{ae). 
UCETIAE.  Seguston{es). 

Nous  avons  là  le  commencement  &  probable- 
ment la  plus  grande  partie  d'une  liste  de  localités 
arécomiques,  qui  avaient  souscrit  pour  élever,  à 
frais  communs  {aère  collato),  une  statuette  en  mé- 
tal précieux  à  une  divinité  dont  l'image  a  disparu, 
mais  que  nous  croyons  être  le  topique  Nemausus. 
Ces  noms  sont  rangés  par  groupes  de  cinq;  les 
quatre  premiers  de  chaque  groupe,  exactement 
alignés  l'un  sous  l'autre;  le  cinquième,  gravé  en 
plus  gros  caractères  &  précédé  d'un  gros  point, 
forme  saillie  à  gauche. 

Cette  disposition  singulière  a  frappé  tous  ceux 
qui  se  sont  occupés  de  cette  inscription  &  donné 
lieu,  par  suite,  à  diverses  explications  dont  aucune 
ne  nous  paraît  satisfaisante.  On  a  voulu  voir  une 
subordination  administrative  ou  militaire  entre  les 
lieux  dont  les  noms  sont  en  plus  petits  caractères 
&  Ugernum  &  Ucetia.  Malheureusement  les  cinq 
localités   dont  l'identification    est  certaine1   répu- 

édition  Privât,  p.  1 52,  une  reproduction  photographique  & 
l'excellente  note  de  M.  Edw.  Barry,  qui  l'accompagne. 

1  Andusia,  Anduze,  chef-lieu  de  canton  de  l'arrond.  d'Alais. 

Ugernum,  Beaucaire,  chef-lieu  de  canton  de  l'arrond.  de 
Nimes. 

Sextantio,  Substantion,  auj.  Castelnau-lez-Lez,  commune 
du  second  canton  de  Montpellier. 

Briginnones,  Brignon,  commune  du  canton  de  Vèzenobre. 
arrond.  d'Alais. 

Ucetia,  Uzès,  chef-lieu  d'arrond.  du  départ,  du  Gard. 


44  COLLECTION    EI'IGRAPHIOJJE    DE    NIMES. 


gnent  absolument,  par  leur  situation  topographi- 
que, à  toute  idée  de  ce  genre.  11  en  est  de  même 
des  six  autres  localités  pour  lesquelles  ont  été 
proposées  des  identifications  plus  ou  moins  vrai- 
semblables'. 

Hypothèse  pour  hypothèse,  il  nous  paraît  plus 
simple  &  plus  rationnel  à  la  fois  de  supposer  que 
la  disposition  relative  aux  deux  noms  d1 U gernum 
&  iïUcetia  n'indique  d'autre  supériorité  que  celle 
du  chiffre  de  souscription.  C'étaient  là  deux  cen- 
tres de  population  plus  importants,  &  où  la  somme 
des  cotisations  avait,  par  suite,  notablement  dé- 
passé celle  des  autres  bourgades. 

Séguier,  Notes  volantes,  i,  p.  7,  &  5,  p.  47;  Mé- 
nard,  t.  1,  note  7,  p.  22;  D'Anville,  Notice  de  l'an- 
cienne Gaule;  Walckenaer,  Géogr.  anc.  des  Gaules 


1  Brugetia,  Bruyès,  auj.  Brueis,  village  de  la  commune 
d'Aigaliers,  canton  &  arrond.  d'Uzès. 

Tedusia,  Tésiès,  auj.  Théziers,  commune  du  canton  d'Ara- 
mon,  arrond.  de  Nimes. 

Vatrute,  auj.  Vié-Cioutat,  ruines  d'un  oppidum  gallo- 
romain,  commune  de  Saint-Hilaire  de  Brethmas,  canton  & 
arrond.  d'Alais,  sur  un  monticule  au  pied  duquel  coule  la 
Drou.de,  dont  le  nom  n'est  autre  chose  que  Vatrute,  par 
aphérèse  de  la  syllabe  initiale. 

Statumae,  Seynes,  commune  du  canton  de  Vèzenobre, 
arrond.  d'Alais.  Le  ruisseau  qui  y  prend  sa  source  s'appelle 
les  Seynes  ou  l'Eyssène. 

Virinnae,  Védrines,  lieu  détruit,  commune  &  canton  de 
Vauvert,  arrond.  de  Nimes. 

Segustones,  Suzon,  hameau  de  la  commune  de  Bouquet, 
canton  de  Saint-Ambroix,  arrond.  d'Alais. 


CHAPITRE   I.    —   DIEUX,    DÉESSES,    ETC.         45 


cis.  &  tr.,  t.  2,  p.  1 83  ;  J.-F.-A.  Perrot,  Hist.  des 
antiq.  de  la  ville  de  Nismes  &  de  ses  environs  (182g), 
p.  102,  &  Lettres  sur  Nismes  &  le  Midi  (1840),  t.  1, 
p.  344;  L.  Renier,  Itin.  rom.  de  la  Gaule,  dans 
V Annuaire  de  la  Soc.  des  Antiq.  de  France,  i85o, 
p.  241;  Ach.  Colson,  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard, 
i85o-5i,  pp.  y5-i 35 ;  A.  Pelet,  Cat.  du  Mus.  de 
Nimes,  p.  3-j  (édit.  de  1848),  p.  178  (édit.  de  i863); 
Edvv.  Barry,  Hist.  générale  de  Lang.,  t.  I  de  l'édi- 
tion Privât,  p.  i52. 

Séguier,  STATVME.  —  Perrot  (1840)  &  Pelet  (1848), 
SEGVSTVM. 


46  COLLECTION    ÉP1GRAPHIQUE   DE   NIMES. 


21 

Petit  autel  votif  grossièrement  scujpté.  Trouvé 
dans  les  fouilles  faites  en  1848-49,  aux  abords  du 
Nymphée  ou  Temple  de  Diane,  il  y  est  resté  long- 
temps déposé  sous  le  n.  20.  Il  faisait  précédem- 
ment partie  de  la  collection  épigraphique  annexée 
à  la  Bibliothèque  de  la  Ville.  —  Hauteur,  om25; 
largeur,  omii.  —  Bien  que  le  nom  de  Nemausus 
ne  soit  pas  dans  la  dédicace,  le  lieu  où  cet  autel  a 
été  trouvé  nous  l'a  fait  attribuer  à  notre  dieu 
topique. 

PAETVS 
rï^REN 
ICCIVS 

V  O  T  V  M 

3  SOLVNT 

Paetus  &  Reniccius  votum  soîv(u)nt. 

«  Paetus  &  Reniccius  accomplissent  leur  vœu  ». 

Le  calcaire  coquillier  sur  lequel  cette  inscrip- 
tion est  gravée  a  offert  parfois  une  telle  résistance 
au  ciseau  du  lapicide  que  plusieurs  caractères  en 
sont  devenus  presque  méconnaissables.  Le  mot 
solvnt  est  gravé  sur  la  base  de  l'autel.  —  solvnt 
pour  solvvnt.  Lorsque  le  V  consonne  &  le  V 
voyelle  se  rencontrent,  l'un  absorbe  l'autre. 

A.  Pelet,  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard,  année  i852, 
p.  109. 

Pelet,  1.  2,  ATIENE;  1.3,ET-AVG;  1.  5,  SLIB-MEM. 


CHAPITRE   I.    —   DIEUX,    DÉESSES,    ETC.         47 


22 


Le  dé  en  marbre  sur  lequel  est  tracée  cette  ins- 
cription, en  caractères  assez  purs,  a  été  trouvé,  en 
mars  i863,  en  démolissant,  pour  agrandir  la  place 
de  la  Belle-Croix,  de  vieilles  maisons  achetées  par 
la  Ville  &  qui  formaient  le  coin  de  cette  place  & 
de  la  rue  de  la  Curaterie.  Il  n'a  aucune  espèce  de 
moulure  ni  d'encadrement;  ce  qui  fait  supposer 
qu'il  était  encastré  dans  la  base  d'un  édicule  ou 
porticus  en  l'honneur  de  Nemausus.  Il  faisait  partie 
de  la  collection  épigraphique  annexée  à  la  Biblio- 
thèque de  la  Ville.  —  Sa  hauteur  est  de  om22  &  sa 
largeur  d'un  peu  plus  de  orai5. 

NEMrAVG 

CÉNSOR 

I  VG ARI VS 
EX'VOTO'Sl 

mLlA'SVPERSTE 
DECBSSISSBT 

Nem(auso)  A  ug(usto)  Cénsor  Iugarius  ex  voîo,  si 
[\u\lia  superst(it)e  decessisset. 

«  A  Nemausus  Auguste,  Censor  Jugarius,  con- 
formément au  vœu  qu'il  a  fait  pour  obtenir  que 
[sa  femme]  Julia  lui  survive  ». 

A  la  fin  de  la  1.  5,  le  graveur,  gêné  par  le  man- 


COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


que  d'espace,  a  retranché  deux  lettres  dans  le  mot 
superst(it)e. 

Gensor  Jugarius,  ce  modèle  des  époux  (car  nous 
pensons  que  Julia  était  sa  femme  légitime),  faisait 
son  offrande  â  Nemausus  en  vue  d'obtenir  de  mou- 
rir avant  elle,  ne  voulant  pas  avoir  la  douleur  de 
lui  fermer  les  yeux. 

Pelet,  Catal.  du  Musée  de  Nimes,  p.  218  (édit. 
i863). 

Pelet,!.  i,NEMAVG...;  I.  2.  CENSOR. 


CHAPITRE    I.    —    DIEUX,    DEESSES,    ETC.  49 


23 

Sur  le  tailloir  d'un  fragment  de  chapiteau  d'or- 
dre toscan,  dont  la  partie  gauche  a  disparu.  Il  fut 
trouvé,  en  1740,  «  dans  les  décombres  de  la  Fon- 
taine», &  déposé  alors  dans  le  Nymphée  ou  Tem- 
ple de  Diane.  —  Hauteur,  om22;  largeur  actuelle, 
om36. 

.'jyiVSOrSACRVM 
mwMMM;m^k\ZQA*  f»capitvlvm 

[Nema]«50  sacrum ,  [Re]nicci  j{ilius),  capi- 

tulum  (dat). 

«  Chapiteau  consacré  à  Nemausus  par  N...,  fils 
de  Reniccius  ». 

Nous  avons  là  la  dédicace,  malheureusement  in- 
complète, d'un  chapiteau  offert  par  un  adorateur 
de  Nemausus,  peut-être  un  sculpteur,  &  destiné, 
sans  douté,  à  un  sacellum  de  notre  principale  di- 
vinité topique. 

Le  Reniccius  du  n.  21,  dont  nous  rétablissons 
ici  le  nom  par  hypothèse,  serait-il  le  père  du  do- 
nateur de  ce  chapiteau.'' 

Séguier,  Notes  volantes,  i38o2,  4,  p.  8;  Ménard, 
t.  7,  p.  224;  Pelet,  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard,  1 85  1  - 
52,  p.  1 14. 

Séguier,  VICCI.  —  Ménard ICCI. 


5o  COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


24 


«  La  pierre  sur  laquelle  est  gravée  cette  inscrip- 
tion fut  trouvée,  en  1740,  sur  les  bords  de  la  Fon- 
taine, près  des  piles  du  pont  antique  sous  lequel 

étoit  la  première  fuite  des  eaux Il  y  a  sur  la 

surface  ou  le  plan  de  dessus  trois  trous  rangés 
d'un  angle  à  l'autre,  qui  marquent  qu'il  y  avoit  là 
une  statue,  &  ce  devoit  être  celle  du  dieu  Nemau- 
sus,  à  qui  le  vœu  est  adressé.  Cette  pierre  étoit 
placée  sur  un  piédestal  plat,  qui  fut  trouvé  au 
même  endroit  &  qui  s'y  rapporte  très-bien.  Les 
caractères  de  l'inscription  sont  parfaitement  bien 
taillés  ».  (Ménard.)  —  Séguier  nous  a  laissé  un  cro- 
quis coté  de  la  base  élégante  qui  supportait  ce  dé, 
&  les  deux  réunis  donnent  une  grande  idée  de  ce 
monument  votif.  Cette  pierre  était  jusqu'ici  con- 
servée au  Nymphée  sous  le  n.  3i.  Les  dimensions, 
mesurées  avec  beaucoup  de  soin  par  M.  Aurès1, 
sont  les  suivantes  :  hauteur,  iM2i;  largeur,  oro7i. 

oandolaTivs 

NEMAVSOV«S*Lt*M 

C(aius)  Andolatius  Nemauso  v{otum)  s{olvit)  /(/- 
bens)  m(erito). 

*  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard,  1867-68,  p.  5o. 


CHAPITRE    I.    —    DIEUX,    DEESSES,    ETC.  5l 


«  Caius  Andolatius  à  Ncmausus,  en  accomplis- 
sement de  son  vœu  ». 

Ce  nom  d' Andolatius,  avec  sa  physionomie  bien 
gauloise,   nous  rappelle,   entre   autres  analogues 
Y Andorourus  d'une  inscription  conservée  au  châ- 
teau de  Calvière,  à  Vézenobre. 

Séguier,  Notes  volantes,  i3  8o2,  i,  p.  -i,  &  4, 
p.  9;  Ménard,  t.  7,  p.  225;  Felet,  Mêm.  de  l'Acad. 
du  Gard,  1 85 1-52,  p.  112;  Aurès,  Acad.  du  Gard, 
1867-68,  p.  5o;  Mêm.  lus  à  la  Sorbonne  (avril  1868), 
Archéol.,  p.  164. 

Pelet,  CANDOLATiVS. 


f)2  COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE   NIMES". 


25 

Base  de  statuette,  en  beau  marbre  blanc,  trou- 
vée, le  17  janvier  i852,  par  M.  A. -H.  Révoil, 
architecte  des  monuments  historiques,  chargé  des 
fouilles  qui  furent  faites  alors  sur  la  colline  à 
laquelle  est  adossé  le  Nymphée  ou  Temple  de 
Diane.  Il  gisait  dans  V impluvium  d'une  des  mai- 
sons romaines  exhumées  à  cette  époque.  —  L'ins- 
cription, en  petits  caractères,  appartient  aux  plus 
beaux  temps.  —  La  queue  de  la  lettre  Q  se  pro- 
longe, 1.  2,  jusque  sous  la  branche  droite  de  l'A, 
&  1.  4,  jusque  sous  l'angle  de  la  lettre  L.  —  La 
partie  inférieure  de  cet  autel  manque  :  ce  que  la 
fracture  a  emporté  contenait  sans  doute  la  for- 
mule votive  v.s-l-m,  à  la  suite  de  l'indication  de 
la  fonction  du  dédicant.  —  Hauteur  actuelle,  CMy; 
largeur,  omo9. 

N  E  M  A  V  S  Ô 

QjCRA.SSIVS 

SECVNDlNVS 

O  -  C  O  L 


Nemausô  Q(uintus)  Crassius  Secundinus,  q(uaes- 
tor)  col(oniae),  [v(otum)  s(olvit)  l(ibens)  m(erito)]. 

«  A  Nemausus,  Quintus  Crassius  Secundinus, 
questeur  de  la  colonie  [avec  reconnaissance,  en 
accomplissement  de  son  vœu]  ». 


CHAPITRE    1.    —   DIEUX,   DEESSES,    ETC.         53 


II  serait  curieux  de  savoir  sous  quelle  forme  ces 
statuettes  ou  ces  statues  (car  le  monument  votif 
d'Andolatius  (n.  24  ci-dessus),  par  sa  dimension  & 
ses  trois  trous  de  tenon  à  la  partie  supérieure, 
indique  bien  évidemment  une  statue)  représen- 
taient la  divinité  topique  Nemausus.  Les  statuettes, 
qui  étaient  en  métal,  ont  sans  doute  été  mises  au 
creuset  &  fondues;  mais  qui  sait  si,  parmi  les 
torses  &  débris  de  statues,  en  pierre  ou  en  mar- 
bre, plus  ou  moins  outragées  par  le  temps  &  les 
hommes,  qui  errent  çà  &  là  dans  nos  collections, 
il  n'y  en  a  pas  quelqu'un  qui  ait  appartenu  à 
l'image  du  genius  de  notre  colonie?  On  conserve 
au  Nymphée,  sous  le  n.  3o,  un  fragment  de  statue, 
découvert  dans  le  bassin  de  la  Fontaine,  lors  des 
fouilles  de  1740,  c'est-à-dire  en  même  temps  &  au 
même  lieu  que  le  dé  monumental  qui  porte  la 
dédicace  d'Andolatius.  —  Voir  aussi  le  torse  cata- 
logué sous  le  n.  32  de  ce  même  Nymphée. 

A.  Pelet,  Cat.  du  Musée  de  Nimes,  p.  194  (édit. 
i863). 

Pelet,  I.  2,  SECVNDINVS. 


54         COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUK    DE    NIMES. 


26 

C'est  peut-être  encore  à  Nemausus  qu'il  faut 
rapporter  l'autel  votif  dont  nous  allons  donner 
l'inscription,  &  qui  fut  trouvé,  en  1740,  dans  le 
bassin  de  la  Fontaine  ou  aux  abords  même  de  ce 
bassin.  —  Il  a  été  malheureusement  découronné 
par  une  fracture  qui  a  emporté  le  nom  de  la  divi- 
nité en  l'honneur  de  laquelle  il  avait  été  élevé.  — 
Les  caractères  en  sont  de  la  plus  grande  pureté. 
—  Hauteur  actuelle,  om32;  largeur,  ora3i. 


Q-AEMILIVS 
TITVLLVS 


[Nemauso]  Qiuintus)  Aemilius  Titullus  [v(otum) 
s(olvit)j  I(ibens)  m(erito). 

«  [A  Nemausus,]  Quintus  Aemilius  Titullus, 
avec  reconnaissance  en  accomplissement  de  son 
vœu  ». 

Lors  de  la  translation  de  ce  fragment,  du  Temple 
de  Diane,  où  il  était  déposé  depuis  1740,  dans  le 
Musée  épigraphique,  où  il  est  aujourd'hui,  on  a 
retrouvé  un  autre  fragment  sur  lequel  sont  les 
deux  premières  lettres  des  11.  2  &  3  :  q-a  —  ti, 
lettres  qui  manquent  dans  les  copies  de  Séguier 
&  de  Pelet. 

Séguier,  Notes  volantes,  i3  8o2,  4,  p.  8  ;  Pelet, 
Mém.  de  VAcad.  du  Gard,  i85i-52,  p.  ioq. 

Séguier  &  Pelet,  1.  2,  EMILIVS;  1.  3,  TVLLVS;  Pelet, 
1.  4,  ...  M. 


CHAPITRE   !.    —   DIEUX,   DEESSES,    ETC.         55 


27 


«  Ce  monument  fut  trouvé,  en  1740,  dans  la 
fouille  des  terres  des  anciens  réservoirs  d'eaux 
placés  au  levant  du  bassin  de  la  Fontaine,  sur 
l'extrémité  du  rocher  que  baigne  cette  source. 
L'inscription,  qui  est  en  très-beaux  caractères,  se 
trouve  gravée  sur  l'épaisseur  de  la  pierre.  Cette 
épaisseur  est  d'un  pied  9  pouces.  La  pierre  est 
plate  &  toute  unie  &  étoit  placée  de  champ.  Elle 
a  en  tout  5  pieds  6  pouces  de  longueur  »  (Ménard). 
—  Déposée,  en  1740,  dans  le  Temple  de  Diane, 
cette  belle  pierre  fut  plus  tard  transportée  dans 
l'enceinte  extérieure  de  la  Maison-Carrée.  C'est 
sans  doute  alors  qu'on  crut  devoir  la  scier  par  le 
milieu,  pour  n'en  garder  que  la  moitié  qui  porte 
l'inscription.  Voici  les  dimensions  de  la  partie 
qui  nous  est  restée  :  hauteur,  omjj',  largeur,  om4i  ; 
profondeur,  ora55. 

CrANNIVSvCvFrCoR 

inTerrex^voviT 
posviT 

C(aius)  Annius,  C(aii)  f(ilius),  Cor(nelia  tribu), 
Inierrex,  vovit,  posuit. 

«  Caius  Annius  Interrex,  fils  de  Caius,  de  la 
tribu  Cornelia,  a  élevé  ce  sacellum,  en  exécution 
de  son  vœu  ». 


56  COLLECTION    KPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Ménard  veut  voir,  dans  cette  belle  pierre,  une 
base  de  statue.  Ses  dimensions  primitives  (près  de 
deux  mètres  de  longueur)  &  surtout  sa  forme,  la 
manière  dont  l'inscription  y  est  disposée,  ne  nous 
permettent  guère  de  nous  rallier  à  cette  hypothèse. 
Nous  croyons  bien  plutôt  que  la  pierre  de  5  pieds 
6  pouces  décrite  par  Ménard  était  l'assise  supé- 
rieure d'un  des  murs  latéraux  d'un  sacellum  dont 
le  fronton  portait  le  nom  d'une  divinité  :  Nemauso 
sacrum,  par  exemple. 

Séguier,  Notes  volantes,  i,  p.  7;  Ménard,  t.  7, 
p.  238;  J.-F.-A.  Perrot,  Hist.  des  Ant.  de  la  ville 
de  Nismes,  i836,  p.  i38;  A.  Pelet,  Cat.  du  Musée 
de  Nîmes,  p.  37  (édit.  i863);  Herzog,  Append. 
epigr.,  n.  179. 

Séguier,  Perrot,  1.  1,  COR;  11.  2-3,  pas  de  grands  T.  — 
Pelet,  1.  3,  POSVIT. 


CHAPITRE    I.    —    DIEUX,    DÉESSES,    ETC.  57 


28 

Partie  supérieure  d'un  petit  autel  votif  brisé  par 
le  bas.  La  fin  de  la  première  ligne  est  fruste;  on 
y  voit  pourtant  distinctement  la  trace  d'un  V, 
mais  la  place  de  l'S  manque,  ou  il  faudrait  sup- 
poser cette  lettre  gravée  dans  l'intérieur  de  l'V  ou 
enlacée  à  la  branche  de  cette  lettre  qui  a  disparu. 
C'est  une  ligature  que  nous  avons  quelquefois 
rencontrée.  —  Le  commencement  &  la  fin  de  la 
ligne  2  manquent  également,  ainsi  que  la  ligne  3, 
qui  nous  aurait  donné  le  nom  de  la  divinité  à 
laquelle  cet  autel  était  dédié.  —  Hauteur  actuelle, 
omi  i  ;  largeur,  omo8. 

C  I  R  R  I  \3 

v/,  oTv  r  v  m?///* 


Cirriu[s  v]of«n*[s  deo  Nemauso]. 

«  Cirrius  voulant  faire  un  vœu  [au  dieu  Ne- 
mausus]  ». 

Cerrius  &  Cerricius  sont  très-fréquents  dans  les 
inscriptions  de  Pompéi. 

La  formule  votvrvs,  que  nous  retrouverons  au 
chapitre  suivant,  sur  une  inscription  votive  en 
l'honneur  d'Auguste,  indique  qu'il  y  avait  deux 
sortes  de  monuments  votifs  :  i"  ceux  qu'on  élevait 
au  moment  de  faire  le  vœu  (votum  suscipiendo)  & 


58         COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


sur  lesquels  on  en  déclarait  l'intention  (voturus); 
2°  ceux  sur  lesquels  on  exprimait  sa  reconnais- 
sance, lorsqu'on  avait  été  exaucé  (votum  solvendo). 
Ces  derniers  sont  de  beaucoup  les  plus  nombreux. 

Ce  fragment  a  été  trouvé  dans  le  bassin  de  la 
Fontaine  en  1739,  &  c'est  cette  circonstance  qui 
nous  a  fait  supposer  que  le  vœu  de  Cirrius 
s'adressait  au  dieu  Nemausus;  mais  nous  recon- 
naissons que  cette  hypothèse  peut  parfaitement 
être  contestée. 

Ce  fragment  était  conservé  au  Temple  de  Diane 
sous  le  numéro  89.  Ménard  Ta  passé  sous  silence. 

Séguier,  Notes  volantes,  i3  8o2,  4,  p.  9;  A.  Pelet, 
Essai  sur  le  Nymphée  de  Nimes,  p.  44,  &  Mém.  de 
l'Acad.  du  Gard,  i85i-D2,  p.  124. 

Séguier,  1.  2,  TviN.  —  Pelet,  1.  1,  CIRRI;  1.  2,  TEN. 


CHAPITRE    I.    —    DIEUX,    DEESSES,    ETC.  5o 


Nous  abordons  une  série  de  petits  monuments 
votifs  relatifs  à  un  culte  qui  paraît  avoir  été  spé- 
cial aux  Volces  Arécomiques,  le  culte  des  Proxu- 
mes. 

Nous  avons  déjà  donné  (n.  8)  un  de  ces  petits 
autels,  où  Vénus  est  associée  à  ces  divinités  do- 
mestiques; &,  à  ce  propos,  nous  avons  cité  le 
mémoire  de  notre  savant  confrère  M.  Aug.  Aurès, 
qui  a  bien  voulu  mettre  à  notre  disposition  son 
manuscrit  encore  inédit. 

Il  ressort  jusqu'à  l'évidence,  de  la  lecture  du 
chapitre  IV  de  ce  mémoire  : 

i°  Que  les  Proxumes  sont  des  divinités  topiques, 
spéciales  aux  Volces  Arécomiques; 

2°  Que  les  Proxumes  sont  des  génies  féminins, 
&  doivent  être  finalement  considérées  comme  «  les 
mânes  divinisés  des  aïeules  »; 

3°  Que  les  Proxumes  ne  doivent  pas  être  consi- 
dérées comme  des  divinités  proprement  dites,  mais 
que  ce  sont  de  simples  génies,  dont  le  culte,  essen- 
tiellement privé,  n'a  jamais  été  célébré  en  public 
&  n'est  jamais  sorti  des  laraires. 

Nous  adhérons  pleinement  à  ces  conclusions,  & 
nous  formons  le  vœu  que  ce  lumineux  mémoire 
soit  bientôt  livré  à  la  publicité. 


6o  COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


29 


Trouvé  à  Nimes  avant  1768,  acheté  immédiate- 
ment par  Fléchier  de  Saint-Julien,  neveu  de  l'évo- 
que Esprit  Fléchier,  l'autel  votif  de  Cupita  passa 
du  cabinet  de  cet  amateur  dans  celui  de  Séguier, 
qui  le  légua,  avec  toutes  ses  collections,  à  l'Acadé- 
mie royale  de  Nimes.  Il  faisait  partie  de  la  collec- 
tion épigraphique  annexée  à  la  Bibliothèque  de 
la  Ville.  —  Hauteur,  ora43  ;  largeur,  omi7. 

proxvmIs-svIs 
cornelia-cvpIta 


Proxumis  suis  Cornelia  Cupita. 

«  Cornelia  Cupita  à  ses  Proxumes  ». 

La  formule  votive  est  absente  &  n'y  a  jamais  été 
gravée,  car  la  pierre  est  parfaitement  intacte. 

On  remarquera  avec  quelle  exactitude  le  lapi- 
cide  a  employé  l'I  long. 

Le  cognomen  Cupita  &  son  masculin  Cupitus  se 
reproduisent  chacun  deux  fois  sur  nos  inscrip- 
tions. 

Séguier,  Sur  les  dieux  propices  que  les  anciens 
nommaient  Proxumi  (dans  les  Mèm.  de  l'Acad.  de 
Dijon,  1769,  t.  1,  p.  439);  Vincens  &  Baumes,  Top. 
de  Nismes ,  p.  575,  n.  42;  Millin,  Voy.  dans  le 
Midi  de  la  France,  t.  4,  p.  270;  Orelli,  n.  2039; 


CHAPITRE    I.    —   DIEUX,    DEESSES,    ETC.         6\ 


A.  Colson,  Mém.  de  VAcad.  du  Gard,  i85o-5i, 
p.  44;  Pelet,  Catal.  du  Musée  de  Nimes,  p.  i83 
(édit.  i863) ;  Aurès,  Mém.  de  la  Soc.  des  Antiq.  de 
France,  t.  33,  p.  101  du  Bulletin,  &  Mém.  inédit, 
p.  12. 

Vincens  &  Baumes,  I.  1,  PROXVMIS-  SVIS;  I.  2,  CV- 
PITA.  —  Millin,  I.  2,  CORNELlA.  —  Colson,  1.  2, 
CVPlTA.  —  Pelet,  I.  1,  PROXVMIS. 


62  COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


30 

Trouvé  à  Nimes  avant  1768,  «  dans  le  déblaie- 
ment du  nouveau  cours  de  la  Fontaine  »  (aujour- 
d'hui Cours-Neuf),  cet  autel  fut,  comme  le  précé- 
dent, acquis  par  Fléchier  de  Saint-Julien,  qui  le 
donna  ensuite  à  Séguier.  C'est  du  cabinet  de  Sé- 
guier  qu'il  a  passé  d'abord  à  l'Académie,  puis  au 
Musée,  &  ensuite  dans  la  collection  épigraphique 
annexée  à  la  Bibliothèque  de  la  Ville. 

«  L'autel  de  Paterna,  dit  Séguier,  n'a  de  moulu- 
res que  sur  les  côtés  ».  —  Cette  particularité  se 
rencontre,  en  effet,  sur  cet  autel  votif,  dont  la 
hauteur  est  de  om25,  &  la  largeur  de  omio  seule- 
ment. 


PATERNA 

CARI-F-PROX 

V-S-L-M 

Paterna,  Cari  f  (Ma),  Prox(umis)  v(otum)  s(olvit) 
l(ibens)  m(erito). 

«  Paterna,  fille  de  Carus,  à  ses  Proxumes,  avec 
reconnaissance,  en  accomplissement  de  son  vœu  ». 

Séguier,  Sur  les  dieux  propices,  &c.  (dans  les 
Mém.  de  VAcad.  de  Dijon,  1769,  t.  1,  p.  43q);  Vin- 
cens  &  Baumes,  Top.  de  Nismes,  p.  575,  n.  40; 
A.  Colson,  Mém.  de  VAcad.  du  Gard,  i85o-5i, 
p.  44;  A.  Pelet,  Catal.  du  Musée  de  Nimes,  p.  192 
(édit.  i863);  A.  Aurès,  Antiq.  de  France,  t.  33, 
p.  101  du  Bulletin,  &  Mém.  inédit,  p.  i3. 


CHAPITRE   I.    —   DIEUX,    DÉESSES,    ETC.         63 


31 


Trouvé  à  Nimes  en  1772,  ce  petit  autel  était,  en 
1802,  encastré  «  au  coin  de  la  maison  Auzéby,  en 
allant  au  Palais  ».  Il  a  été  recueilli  au  Musée  de 
la  Maison-Carrée,  &  a  fait  ensuite  partie  de  la 
Collection  épigraphique  annexée  à  la  Bibliothè- 
que.—  Sa  hauteur  est  de  orai8,  &  sa  largeur  de 
o'"io. 

La  première  ligne  de  l'inscription,  gravée  sur  la 
corniche,  est  composée  de  quatre  lettres  séparées 
par  des  points;  une  cassure  a  emporté  la  qua- 
trième lettre.  Au-dessous  de  cette  ligne,  sont  sculp- 
tées trois  têtes  de  femmes  voilées.  La  formule 
votive  est  gravée  sur  la  base. 


3  têtes. 


BITVK  A 
V-S-L-M 

Pro[x](umis)  Bituka  v{ptum)  s{olvit)  l(ibens)  m[e- 
rito). 

«  Aux  Proxumes,  Bituka,  avec   reconnaissance, 
en  accomplissement  de  son  vœu  ». 

M.  Aurès  pense  (avec  raison,  croyons-nons)  que 
les  trois  têtes  sculptées  au-dessous  de  la  corniche 


64  COLLECTION    ÉlMGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


sont  la  représentation  de  ces  divinités  domestiques 
invoquées  sous  le  nom  de  Proxumes.  Quant  à  la 
singularité  de  ces  points  séparant  chacune  des  let- 
tres de  la  première  ligne,  il  l'attribue,  avec  toute 
vraisemblance,  à  l'ignorance  du  lapicide,  à  qui  on 
avait  recommandé  de  ponctuer  de  cette  manière 
les  quatre  lettres  de  la  formule  votive  v-s-l-m, 
gravées  sur  la  partie  rectangulaire  de  la  base,  & 
qui  aura  cru  devoir,  pour  faire  pendant  &  par 
analogie,  interponctuer  de  même  les  quatre  lettres 
formant  la  première  ligne  &  gravées  sur  la  cor- 
niche. 

bitvka  est  un  nom  bien  gaulois  &  bien  aréco- 
mique  ;  c'est  incontestablement  le  féminin  de 
bitoïkoc,  nom  d'un  chef  gaulois,  dont  les  mon- 
naies, qui  se  rencontrent  plus  fréquemment  en 
Languedoc  que  partout  ailleurs,  ont  donné  lieu  à 
une  si  longue  polémique.  (Voir  Hist.  gén.  de  Lan- 
guedoc, édition  Privât,  t.  II,  Numism.  de  la  prov. 
de  Languedoc,  période  antique,  par  M.  Charles 
Robert.)  Les  gentilices  Bitucius  &  Betucius  sont 
très-fréquents  à  Nimes  &  aux  environs. 

Vincens  &  Baumes,  Top.  de  Nismes ,  p.  58 1, 
n.  m  j  Trélis,  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard,  1808, 
p.  343;  A.  Colson,  Mém.  de  l'Acard.  du  Gard, 
i85o-5i,  p.  47;  A.  Pelet,  Catal.  du  Musée  de  Ni- 
mes, p.  190  (édit.  i863);  A.  Aurès,  Ant.  de  France, 
t.  33,  p.  101  du  Bull.,  &  Mém.  inédit,  p.  i5. 

Vincens  &  Baumes,  1.  1,  RO;  1.  2,  BITV"  KA.  —  Trélis, 
1.  i,  PRO.  —  Pelet,  1.  i,PROX. 


CHAPITRE    I.    —    DIEUX,    DEESSES,    ETC.         65 


32 

Trouvé  sous  les  murs  de  Beaucaire,  dans  les 
déblais  du  canal,  en  1808,  &  déposé  alors  au  «  Ca- 
binet des  Antiques  de  la  ville  de  Nismes  »,  ce  petit 
autel  passa  ensuite  dans  les  vitrines  de  la  Maison- 
Carrée,  où  il  était  conservé  sous  le  n.  i.vn.  —  Hau- 
teur, omi7;  largeur,  omo8. 

PROXVM 
ANICIA 
NOTATA 
V-S-L-M 

Proxum(is)  Anicia  Notata  v[otum)  s(olvit)  l{ibens) 
m{erito). 

«  Aux  Proxumes,  Anicia  Notata,  avec  reconnais- 
sance en  accomplissement  de  son  vœu  ». 

Nous  ne  connaissons  pas  d'autre  exemple  du 
cognomen  notata. 

Trélis,  Notice  des  travaux  de  l'Académie  du 
Gard  pendant  Vannée  1808,  p.  348;  le  chev.  de 
Forton,  Nouv.  rech.  pour  servir  à  l'hist.  de  la  ville 
de  Beaucaire,  p.  523;  J.-F.-A.  Perrot,  Hist.  des 
antiq.  de  la  ville  de  Nismes  (1846),  p.  211;  Du- 
mège,  Archéologie  pyrénéenne,  Prolég.,  ire  partie, 
chap.  2,  p.  241;  Ach.  Colson,  Rech.  sur  le  culte 
des  Proxumes,  dans  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard, 
année  i85o-5i,  p.  45;  A.  Pelet,  Cat.  du  Musée  de 
Nimes,  p.  189;  Aurès,  Mém.  de  la  Soc.  des  Ant. 
de  France,  t.  33,  p.  101  du  Bulletin,  &  Mém.  iné- 
dit, p.  18. 

Perrot,  PROXVM  ES. 

5 


66  COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DK    NIMES. 


33 


«  Trouvé,  en  mars  1730,  dans  un  puits  ancien, 
derrière  la  tête  du  canal  de  la  Fontaine  »,  d'après 
la  Topographie  de  Nismes,  qui  a,  la  première, 
publié  (assez  inexactement)  l'inscription  de  cet 
autel  votif,  conservé  autrefois  dans  la  collection 
épigraphique  annexée  à  la  Bibliothèque  de  la 
Ville.  —  Hauteur,  o,ni75;  largeur,  omo75. 

PROXYV1  I  S 

GRÂTVS 
CELERIS-F 

V»S"L»M 

Proxumis  Grdtus,  Céleris  f(ilius),  v(otum)  sKplvit) 
liibens)  m{erito). 

«  Aux  Proxumes,  Gratus,  fils  de  Celer,  avec 
reconnaissance,  en  accomplissement  de  son  vœu  ». 

Vincens  &  Baumes,  Top.  de  Nismes,  p.  d-jd, 
n.  41  ;  A.  Colson,  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard,  i85o- 
5i,  p.  45;  A.  Pelet,  Catal.  du  Musée  de  Nimes, 
p.  ig3  (édit.  i863);  A.  Aurès,  Antiq.  de  France, 
t.  33,  p.  101  du  Bulletin,  &  Mém.  inédit,  p.  16. 

Vincens  &  Baumes,  A.  Colson,  Pelet,  1.  1,  PROXVM1S; 
1.  2.  GRATVS. 


CHAPITRE    I.    DIEUX,    DEESSES,    ETC.  6"J 


34 


Sur  un  autel  votir'  trouvé,  en  décembre  1864, 
dans  la  banlieue  de  Nimes,  près  d'une  carrière  du 
chemin  d'Alais.  Resté  pendant  longtemps  en  la 
possession  de  M.  Louis  Goutarel,  ouvrier  terras- 
sier, à  Nimes,  qui  l'avait  trouvé,  cet  autel  vient 
d'être  acquis  par  le  Musée.  —  Hauteur,  om2o; 
largeur,  o,u07. 

C  A  L  V 

INA'P 
S  V  I  S 

Calvina  P(roxumis)  suis  v(otum)  s(ohit)  l(ibens) 
m{erito). 

«  Calvina  à  ses  Proxumes,  avec  reconnaissance, 
en  accomplissement  de  son  vœu  ». 

C'est  le  premier  de  ces  petits  monuments  votifs 
sur  lequel  le  nom  des  Proxumes  n'est  indique 
que  par  le  sigle  P;  mais  ce  n'est  pas  le  seul  (voir 
le  numéro  suivant). 

A.  Pelet,  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard,  1864-65, 
p.  107;  A.  Aurès,  Mém.  de  la  Soc.  des  Antiq.  de 
France,  t.  33,  p.  101  du  Bulletin;  Mém.  inédit, 
p.  25. 


68  COLLECTION    Él'ICKAPHIQUE    DE    NIMES. 


35 


Conservé  depuis  longtemps  au  Musée  de  Nîmes, 
&  trouvé  sans  aucun  doute  à  Nimes.  —  Une  cas- 
sure a  fait  disparaître  la  dernière  lettre  de  la 
I.  i;  cette  lettre  était  certainement  un  A;  il  en 
reste  encore  quelques  traces.  —  Hauteur,  om2o  ; 
largeur,  o'"io. 

VRASSIA 
P*S'V-S'L'M 

Vrassi[a]  P(roxumis)  s{uis)  v(otum)  s{olvit)  /(/- 
bens)  m{erito). 

«  Vrassia  à  ses  Proxumes,  avec  reconnaissance, 
en  accomplissement  de  son  vœu  ». 

Vrassia,  encore  un  nom  gaulois  de  femme.  — 
En  somme,  plus  des  trois  quarts  des  autels,  au- 
jourd'hui connus,  dédiés  aux  Proxumes  l'ont  été 
par  des  femmes. 

L'élément  Vra,  vre,  vrit  est  assez  commun  dans 
les  noms  gaulois,  &  le  masculin  de.  Vrassia  peut 
être  rapproché  du  nom  gaulois  Vrassius,  qui  figure 
sur  un  autel  au  dieu  Abellio,  dont  l'inscription  a 
été  publiée  par  Dumège,  dans  son  Archéologie 
pyrénéenne. 

Pelet,  Des  anc.  Thermes  de  Nimes,  p.  i32  ;  Catal. 
de  la  Maison-Carrée,  p.  196  (édit.  i863). 

Pelet,!.  1,  VRASSI;  1.  2,  V-S-L-M. 


CHAPITRE    I.    —    DIEUX,   DEESSES,    ETC. 


36 


Voici  à  coup  sûr  le  plus  grand  autel  aux  Proxu- 
mes  parmi  tous  ceux  qui  nous  ont  été  conservés. 
Il  a  im5o  de  hauteur  sur  ora58  de  largeur  &  om43 
d'épaisseur.  C'est  un  véritable  monument,  dont 
les  dimensions  semblent  contredire  l'idée  qu'on 
s'était  faite  jusqu'ici,  d'après  les  nombreux  autels 
aux  Proxumes,  dont  les  dimensions  minuscules  & 
la  simplicité  (pour  ne  pas  dire  la  grossièreté) 
d'exécution  indiquaient  qu'ils  étaient  destinés  à 
rester  enfermés  dans  les  laraires.  Celui-ci,  bien 
évidemment,  n'a  pas  été  fait  pour  entrer  dans  un 
laraire;  il  était  sans  doute  dressé  dans  le  jardin 
de  quelque  riche  propriétaire  de  la  Camargue. 

C'est  Noble  de  la  Lauzière  qui  l'a  publié  le  pre- 
mier, en  1807.  Le  capitaine  Achille  Colson  (Rcch. 
sur  le  culte  des  Proxumes,  i85i)  le  croyait  perdu, 
lorsque,  en  1 856,  M.  Aug.  Pelet  l'a  retrouvé  dans 
une  terre  appelée  «  la  terre  de  la  Tombe  »  &  dé- 
pendant du  domaine  de  l'Auricet,  ou  mieux  Lau- 
ricet,  situé  sur  la  rive  gauche  du  Petit-Rhône  & 
appartenant  à  son  gendre,  M.  Emile  Causse. 
Mmc  veuve  Causse  vient  d'en  faire  don  au  Musée 
(novembre  1879). 

La  pierre  est  fruste,  ayant  été  exposée  pendant 
des  siècles  aux  émanations  salines  du  vent  marin. 
La  cinquième  &  la  sixième  lettres  de  la  première 
ligne  ont  disparu,  mais  peuvent  être  suppléées 
d'une  manière  incontestable. 


70  COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


ATTIÉ  HRlMA 

PROXSVMlS 

SVIS 

i4W/[a  P\rima  Proxsumis  suis. 

«  Attia  Prima  à  ses  Proxumes  ». 

Noble  de  la  Lauzière,  Abrégé  chronol.  de  l'his- 
toire d'Arles,  n.  6;  Ach.  Colson,  Rech.  sur  le  culte 
des  Proxumes,  dans  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard, 
i85o-5i,  p.  45;  A.  Pelet,  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard, 
i856-5y,  p.  21  ;  Aurès,  Mémoire  inédit,  p.  17; 
Antiq.  de  France,  p.  10 1  du  Bulletin. 

Noble  de  la  Lauzière  &  Colson,  1.  1.  ATIlI  A. 


CHAPITRE    I.    —    DIEUX,    DEESSES,    ETC.  71 


37 

Petit  autel  votif,  sur  pierre  tendre.  —  Les  carac- 
tères, menus  &  mal  formés,  semblent  avoir  été 
gravés  avec  un  couteau,  ou  du  moins  par  une 
main  peu  habituée  a  manier  le  ciseau  du  lapicide. 
—  Il  a  été  trouvé  tout  récemment  (17  octobre  1879), 
dans  un  fossé  de  la  plaine,  près  du  château  du 
Luc,  par  M.  Henri  de  Fornier,  sous-bibliothécaire, 
qui  en  a  fait  don  au  Musée.  —  Quelques  éclats  de 
la  pierre,  à  gauche,  ont  emporté  deux  lettres  au 
commencement  de  la  première  ligne,  ainsi  que  la 
première  lettre  des  lignes  2  &  4;  mais  la  lecture 
ne  nous  laisse  aucun  doute.  —  Hauteur,  oro2o; 
largeur,  omor). 

'////,  M  A  M  I  A 
■  KOXVKIS 

SVIS 

sa    »    s 

[Ro]mania  [Plroxumis  suis  [v(otum)J  s{olvit). 

«  Romania  à  ses  Proxumes,  en  accomplissement 
de  son  vœu  ». 

Le  nom  de  Romania  se  rencontre  assez  fréquem- 
ment. Il  y  en  a  quatre  dans  les  Index  de  Gruter, 
&  nous  le  retrouverons  sur  nos  épitaphes  nimoiscs. 


Jl         COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


38 


Sur  un  cippe  en  forme  d'hermès,  trouvé  à  Nî- 
mes vers  1750.  —  Séguier,  dans  ses  Notes  volantes, 
a  laissé  en  blanc  le  nom  du  particulier  chez  lequel 
ce  cippe  se  trouvait  de  son  temps;  mais  nous 
venons  de  le  retrouver  dans  une  maison  de  la  rue 
Becdelièvre,  dont  le  propriétaire,  M.  Dégremont, 
en  a  fait  don  au  Musée.  —  Hauteur,  im58;  lar- 
geur, om36.  —  A  la  partie  supérieure,  on  remarque 
une  profonde  entaille,  destinée,  sans  aucun  doute, 
à  recevoir  une  protomé,  un  buste.  Ce  cippe  est 
bien  conservé  &  les  caractères  sont  de  la  plus 
grande  pureté. 

G^ON 

ASCANIVS 

SER 

G(enio)  C(aii)  n(ostri)  Ascanius,  ser{vus). 

«  Au  Génie  de  notre  maître  Caius,  Ascanius, 
son  esclave  ». 

La  lecture  G{enio)  c{oloniae)  n(ostrae),  qui  a  été 
donnée  par  la  Topographie  de  Nismes  &  repro- 
duite par  Dumège,  ne  saurait  être  admise.  Ce 
cippe  n'a  aucun  des  caractères  de  l'autel  votif.  Au 
contraire,  sa  forme  d'hermès  &  son  entaille  supé- 
rieure indiquent  une  protomé  disparue,  &  rappel- 


CHAPITRE    I.    —   DIEUX,    DEESSES,    ETC.         j3 


lent  tout-à-fait  ces  cippes  honorifiques,  que  les 
esclaves,  les  affranchis  &  les  clients  élevaient  en 
l'honneur  d'un  maître  ou  d'un  patron,  pour  le 
remercier  de  quelque  bienfait  reçu. 

Séguier,  Notes  volantes,  i3  8o2,  5,  p.  53;  Vincens 
&  Baumes,  Top.  de  Nismes,  p.  571,  n.  11;  Hist. 
de  Lanfç.,  édit.  Dumège,  t.  1,  p.  633,  n.  5. 


74  COLLECTION    KIMCRAPHIQUE    DE    NIMES. 


39 

On  ignore  la  provenance  exacte  de  ce  cippe- 
hermès,  mais  on  peut  affirmer  qu'il  a  été  trouvé 
à  Nimes,  vers  la  fin  du  seizième  siècle.  Gruter  en 
donne,  d'après  les  papiers  de  Scaliger  (e  Scaligeri 
schedis),  une  lecture  assez  incorrecte;  celle  de 
Grasser  est  fidèle,  sauf  les  lettres  liées  &  les  ac- 
cents, qu'il  a  négligés,  comme  du  reste  tous  ceux 
(à  l'exception  de  Guiran  &  de  Séguier)  qui  ont 
jusqu'à  présent  transcrit  ou  publié  cette  inscrip- 
tion. —  Dans  le  manuscrit  de  Guiran,  ce  cippe  est 
indiqué  comme  se  trouvant  Nemausi,  apud  D.  Cha- 
lassium.  Ménard  le  place  à  la  «  maison  de  madame 
des  Isles,  rue  Dorée  ».  Il  était  depuis  assez  long- 
temps encastré  dans  le  mur  du  jardin  de  la  mai- 
son Séguier,  au  fond  à  droite.  Il  vient  d'être 
donné  au  Musée  par  M.  Léop.  Cabane.  Les  carac- 
tères, très-menus,  comme  le  sont  d'ordinaire  ceux 
des  cippes-hermès,  sont  élégants  &  soignés.  —  La 
partie  supérieure,  qui  portait  sans  doute  le  buste 
de  Lucretius  Calidianus,  a  été  abattue.  —  Hauteur 
actuelle,  im3o;  largeur  moyenne,  ora23. 

L  >-  LVCR-BÏO 

CAlblÀNO 
CvpARVCIVS 

t  r  o  p  h  i  m  v  s 

3  et»calIdia 

doris*lIb 


CHAPITRE    I.    DIEUX,    DEESSES,    ETC.  75 


L(ucio)  Lucrétio  Calididno  C(aius)  Parucius  Tro~ 
phimus  &  Calidia  Dôris,  lib(erti). 

«  A  Lucius  Lucretius  Calidianus,  Caius  Parucius 
Trophimus  &  Calidia  Doris,  ses  affranchis  ». 

Le  gentilice  parvcivs  est  extrêmement  rare;  ce- 
pendant nous  rencontrerons,  au  chapitre  des  ins- 
criptions funéraires,  une  affranchie  du  nom  de 
Parucia  Concessa. 

Lorsque  Calidia  Doris,  de  concert  avec  son  co- 
affranchi  Parucius  Trophimus,  éleva  ce  petit  mo- 
nument honorifique  à  Lucretius  Calidianus,  elle 
devait  être  assez  âgée,  puisque  (ainsi  que  l'indique 
le  gentilice  Calidia)  elle  avait  été  affranchie  par  le 
grand-père  maternel  de  Lucretius. 

Rulman,  Inv.  des  épit.,  &c,  p.  98;  Guiran,  M  se, 
cap.  i3,  p.  143;  Séguier,  i38oi,  pi.  72,  n.  3;  Gru- 
ter,  877,  n.  3;  Grasser,  de  Nemaus.  antiq.  Dissert., 
p.  62  (&  72,  édit.  de  1607);  Ménard,  t.  7,  p.  411. 

Fulman  &  Gruter,  1.  2,  CALDANO;  1.  3,  PARVE1VS. 

—  Rulman,  1.  |,  TROPHYMVS. 


76 


COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


40 


Cippe-hermès  trouvé,  en  1 863,  dans  l'Amphi- 
théâtre, lors  des  travaux  exécutés  par  M.  A. -H.  Ré- 
voil,  architecte,  pour  la  restauration  du  podium, 
&  transporté  alors  au  Musée.  —  Hauteur  totale, 
im48;  largeur,  om2f).  —  Au  sommet,  on  remarque 
l'entaille  destinée  à  recevoir  la  protomé.  —  Dans 
la  partie  supérieure  de  l'encadrement,  on  lit  : 

SEX'VIRULIO 

SEX'FUvVOLT 

S  E  V  E  R  I  N  O 

IllI  VI  R  »  I  VR 

DIOPONTIFIC 

PRA.EF»VIGII 

ET'iRMORVM 

P  RIMIT I VO  S 

L  IB 


Sex(to)  Virillio,  Sex(ti)  fil(io),  Volt(inia  tribu), 
Severino,  quatuorvirio)  jur{ï)  dic(undo),  pontific{ï), 
praef(ecto)  vigil{um)  &  armorum,  Primitivos,  lib(er- 
tus). 

«  A  Sextus  Virillius  Severinus,  fils  de  Sextus  (Vi- 
rillius),  de  la  tribu  Voltinia,  quatuorvir  judiciaire, 
pontife,  préfet  des  vigiles  &  des  armes,  Primitivus, 
son  affranchi  ». 


CHAPITRE    I.    —   DIEUX,    DEESSES,    ETC.         77 


La  terminaison  os  du  nom  de  l'affranchi  Pri- 
mitivus  peut  sembler  gauloise,  mais  elle  est  latine 
aussi.  Quintilien  dit  formellement  que,  de  son 
temps  encore,  les  mots  terminés  en  vus  s'écri- 
vaient vos  ;  c'est  pour  cela  qu'on  trouve  si  souvent, 
dans  les  inscriptions,  vivos  pour  vivus,  servos  pour 
servus.  Cette  orthographe  a  de  plus  l'avantage  de 
dater  approximativement  notre  texte,  qui  pourrait 
être  du  premier  siècle. 

A. -H.  Révoil,  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard,  an- 
née i863,  p.  125. 


78  COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


41 

Trouvé  à  Nimes,  vers  le  milieu  du  dix-huitième 
siècle,  cet  autel  votif,  acquis  par  Fléchier  de  Saint- 
Julien,  passa  ensuite  du  cabinet  de  cet  amateur 
dans  celui  de  Séguier,  qui  le  légua  à  l'Académie. 
C'est  ainsi  qu'il  est  arrivé  au  Musée  de  la  Maison- 
Carrée,  dans  une  vitrine  duquel  il  a  été  longtemps 
conservé.  —  Hauteur,  om24;  largeur,  omi2. 

IVNO^IB 
MONTAI 
CINNAMIS 

Iunonib(us)  montants)  Cinnamis  v{otum)  s{olvit). 

«  Aux  Junons  de  la  montagne,  Cinnamis,  en 
accomplissement  de  son  vœu  ». 

Ces  lunones  étaient  des  divinités  topiques  tout- 
à-fait  analogues  aux  Matronae,  dont  le  nom  est 
d'ordinaire  suivi  de  celui  du  lieu  qui  se  met  sous 
leur  protection.  L'analogie  des  lunones  &  des  Ma- 
tronae a  été  démontrée  par  M.  Rob.  Mowat,  dans 
Mélusine,  revue  de  mythologie  &  de  littérature 
populaire,  i'e  année,  p.  5i5. 

Il  y  avait  d'autres  lunones,  qui,  comme  on  le 
verra  par  les  trois  inscriptions  suivantes,  étaient 


CHAPITRE    I.    —   DIEUX,    DEESSES,    ETC.         79 


pour  les  femmes  ce  que  les  genii  étaient  pour  les 
hommes,  c'est-à-dire  des  génies  individuels. 

Cinnamis  est  un  nom  de  femme.  Le  masculin 
Cinnamus  est  assez  rare  en  épigraphie.  Cependant 
nous  verrons  plus  loin  un  autel  votif  dédié  à  Isis 
par  un  Cinnamus. 

Séguier,  Notes  volantes,  i3  8oi,  1,  p.  7,  &  5, 
p.  47;  Ménard,  t.  7,  p.  247;  Millin,  Voyage  dans 
les  dép.,  &c.,  t.  4,  p.  275;  Hist.  gén.  de  Lang., 
édit.  Dumège,  p.  684,  n.  11;  Orelli,  n.  024; 
J.-F.-A.  Perrot,  Hist.  des  Ant.  de  la  ville  de  Nis- 
mes  (1846),  p.  212;  A.  Pelet,  Catal.  du  Musée  de 
Nimes,  p.  193. 

Séguier  (1,  p.  7),  1.  1,  1VXON1BVS.  —  Perrot,  1.  2, 
MONT1AN. 


80  COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


42 


Il  ne  reste  de  ce  cippe-hermès  que  la  partie  su- 
périeure portant  l'inscription.  Ce  fragment  a  été 
découvert,  en  1861,  dans  des  déblais  exécutés  à 
l'Amphithéâtre.  —  La  dernière  lettre  de  la  1.  3  & 
la  partie  droite  de  la  1.  4  ont  été  emportées  par 
un  éclat  de  la  pierre.  Conservé  jusqu'à  ce  jour 
dans  l'enceinte  extérieure  de  la  Maison-Carrée,  ce 
cippe  est  aujourd'hui  dans  le  nouveau  Musée  épi- 
graphique  de  la  Ville.  —  Hauteur  actuelle,  om3o; 
largeur,  ora25. 

IVN 

SEVERILL-N 
ONESIM-LI^ 

'/,  O  R  I  N  Y//#'//cy/////A!'j 

Iûn{oni)  Severill(ae)  n(ostrae)  Onesim(us),  //[b(er- 
tus);  C]or/7î[th(ius),  serfvus)]. 

«  A  la  Junon  de  notre  maîtresse  Severilla,  One- 
simus,  son  affranchi;  Corinthius,  son  esclave  ». 

Le  cognomen  severilla  n'apparaît  que  deux  fois 
sur  nos  inscriptions  nimoises.  On  le  remarque 
sur  un  très-curieux  autel  votif  à  la  Fièvre  Quarte. 

La  ligne  4   pourrait  être   autrement  suppléée. 


CHAPITRE    I.    —   DIEUX,    DEESSES,    ETC. 


On  pourrait  lire,  par  exemple  :  comxthias  ser(va) 
ou  coRiNMrt  ser(va). 

A.  Pelet,  Cat.  du  Musée  de  Nîmes  (i863),  pp.  86 
&  226;  E.  Germer-Durand,  dans  Mém.  de  l'Acad. 
du  Gard,  année  1872,  p.  88. 

Pelet,  I.  2,  SEVERILUN;  1.  3,  ONESIMI  F.;  1.  4 
COB1N... 


82         COLLECTION    l'.lMGRAPHIQUE   DK    NIMES. 


43 

Sur  le  tailloir  d'un  chapiteau  rectangulaire,  en 
pierre  calcaire  dure  &  veinée,  découvert  à  Nimes 
en  1742,  conservé  depuis  lors  dans  le  Temple  de 
Diane,  &  transporté  aujourd'hui  dans  le  Musée 
épigraphique  de  la  Ville.  —  L'inscription  est  gra- 
vée en  beaux  caractères  grecs,  d'un  style  tout  à 
fait  archaïque.  Les  mots  sont  écrits  à  la  suite  les 
uns  des  autres,  sans  intervalles  ni  signes  sépara- 
tifs.  — ■  «  Séguier,  qui  l'a  parfaitement  transcrite 
dans  ses  Notes,  n'en  donne  aucune  explication; 
Ménard  ne  la  rapporte  point  »  (Colson).  —  Voici 
les  dimensions  de  ce  chapiteau,  très-exactement 
relevées  par  M.  Aurès  :  tailloir  rectangulaire, 
longueur,  om88g  sur  le  côté  de  l'inscription,  & 
ora885  seulement  sur  le  côté  opposé;  largeur, 
om553;  hauteur  totale  du  chapiteau,  omib2;  hau- 
teur des  lettres,  omo3o. 

«  La  face  supérieure  de  ce  chapiteau  est  parfai- 
tement plane  dans  toute  son  étendue,  tandis  qu'au 
contraire  la  face  inférieure,  servant  autrefois  de 
lit  de  pose,  est  sensiblement  convexe 11  con- 
vient de  signaler,  sur  la  face  supérieure,  trois 
cavités,  qui  sont  incontestablement  les  trous  de 
scellement  d'un  objet  jadis  placé  au-dessus,  & 
cette  appréciation  est  confirmée  par  l'existence 
actuelle,  dans  la  plus  grande  de  ces  trois  cavités, 
d'une  quantité  assez  notable  de  plomb,  qui  se 
trouve  au  fond  de  la  plus  petite  des  deux  mor- 
taises qu'on  remarque  dans  l'intérieur  de  cette 
cavité.  Les  deux  autres  ne  présentent  pas  de  sem- 


CHAPITRE    I.    DIEUX,    DEESSES,    ETC.  83 


blables  mortaises,  &   sont  très-irrégulières  dans 
leur  forme  »  (Aurès). 


ii  A  PT  A  BŒU  A  A  A  N  0  Y  ï  A  KO  S  A  E  A  E 
MATPEBONAMA  VSIKABOBPATOVAK 

[Kjapxa  B[io]iXXavouta/.o;  oeôs  Maxpe6o  Nauauar/.a6o 
6paTOuÔ£. 

Kart  a  (vel  Garta)  Bidillanoviacus  dédit  Matri- 
bus  Namausicabus,  (ex)  imperio  (:). 

«  Karta,  de  Bedilhan,  a  consacré  (cet  autel)  aux 
Mères  nimoises,  par  leur  ordre  ». 

La  formule  ex  imperio,  par  laquelle  M.  Pictet 
traduit  le  6?aTouSs  de  notre  texte,  se  retrouve  sur 
plusieurs  dédicaces  aux  Matrae  ou  Matronae. 

Ce  culte  des  Mères  (Matres  ou  Matrae)  était 
très-répandu  en  Gaule,  &  il  y  a  lieu  de  penser 
qu'il  n'était  pas  sans  quelque  relation  avec  le  culte 
de  nos  Proxumes  arécomiques. 

Séguier,  Notes  volantes,  i3  8o2,  i,  p.  10;  A.  Col- 
son,  dans  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard,  année  i85o- 
5i,  p.  j5;  A.  Pelet,  dans  Mém.  de  l'Acad.  du 
Gard,  année  1 85 1-5.2,  p.  119;  Aurès,  Mémoire 
(inédit)  sur  un  chapiteau  gallo-grec  du  Nymphcc 
de  Nimes;  Ad.  Pictet,  Nouvel  essai  sur  les  inscr. 
gauloises,  p.  5i  ;  Dict.  archéol.  de  la  Gaule  (publié 
par  la  Comm.  de  la  carte  des  Gaules),  inscr.  gau- 
loises, n.  1  ;  Lettre  de  M.  R.  Mowat  à  M.  E.  Ger- 
mer-Durand, du  21  juillet  i<S-o. 


84  COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    MM  ES. 


44 


Découvert  à  Nimcs,  en  17Ô0,  dans  une  maison 
du  Cours-Neuf,  ce  petit  autel  votif  faisait  partie 
des  collections  léguées  par  Séguier  à  l'Académie 
Royale  de  Nimes.  Aux  premières  années  de  ce 
siècle,  Millin  l'a  trouvé  à  la  Bibliothèque  de  la 
Ville.  Transporté  à  la  Maison-Carrée,  lorsqu'on  y 
réunit  un  musée  lapidaire,  il  y  a  été  conservé 
jusqu'à  ces  derniers  temps.  L'inscription  est  en 
caractères  rustiques.  —  Hauteur,  om2 1  ;  largeur 
mesurée  sur  le  plus  grand  côté  de  la  base,  omi4. 

MATR1S 

L  *  C  L  A  S  S  I  V  S 

V-S'L-M 

Matris  L(ucius)  Classius  v(otum)  s(olvit)  l(ibens) 
m(erito). 

«  Aux  Mères,  Lucius  Classius,  avec  reconnais- 
sance, en  accomplissement  de  son  vœu  ». 

Nous  ne  connaissons  pas  d'autre  exemple  du 
gentilice  Classius.  Parmi  les  dérivés  de  la  même 
racine,  les  Index  ne  donnent  que  Classions,  Clas- 
sicianus  &  Classidius. 

Millin,  Voy.  dans  les  dép.  du  midi  de  la  France, 
t.  4,  p.  274;  J.-F.-A.  Perrot,  Hist.  des  Antiq.  de 
Nismes  (1846),  p.  211;  Pelet,  Cat.  du  Musée  de 
Nimes  (i863),  p.  191  ;  Aurès,  Mém.  de  l'Acad.  du 
Gard,  année  i868-6q,  p.  8. 

Millin,  1.  2,  CLASSIV. 


CHAPITRE    I.    —    DIEUX,    DEESSES,    ETC.  85 


45 


Découverte,  en  1862,  dans  la  commune  de  Na- 
ges-&-Solorgues,  canton  de  Sommière,  «  dans  les 
fondements  d'un  jambage  de  voûte  »  de  la  maison 
de  M.  Penot,  cette  base  d'édicule  ou  de  portions  a 
o™82  de  hauteur,  sur  o'"55  de  largeur  &  om2D 
d'épaisseur.  —  M.  Penot  avait  fait  don  de  cette 
pierre  au  Musée  de  la  Maison-Carrée,  &  jusqu'en 
1879  elle  est  restée  déposée,  sous  le  n.  65,  dans 
l'enceinte  extérieure.  —  L'inscription,  répétée  sur 
les  deux  faces  opposées  de  cette  base,  est  tracée  en 
beaux  caractères  &  entourée  d'une  frise  élégante. 

NVMINI 

VGVSToRVM 


NVMINI 

AGVSTôRVM 

Niimini  Augustôrum. 

«  A  la  divinité  des  Augustes  ». 

M.  Pelet  a  pensé  que  «  le  style  de  ce  petit  mo- 
nument, la  forme  des  lettres  de  sa  double  ins- 
cription, la  mention  de  plusieurs  Augustes,  à  la 
divinité  desquels  il  était  consacré,  devaient  le  faire 


86  COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


«  rapporter  à  Marc-Aurèle  &  Lucius  Verus,  ces  fils 
adoptifs  d'un  empereur  originaire  de  la  cité  de' 
Nemausus  »,  ou  qui  du  moins  se  rattachait  par  sa 
famille  au  pays  des  Volces  Arécomiques.  —  Nous 
adoptons  volontiers  cet  avis,  &  nous  ajouterons 
que  le  mot  avgvstorvm,  écrit  tout  au  long,  au  lieu 
d'être  exprimé  par  l'abréviation  avgg,  est  encore 
une  raison  en  faveur  de  cette  attribution;  car, 
suivant  Borghesi  (Œuvr.  compl.,  t.  i,  p.  216), 
rappelant  une  observation  de  Marini  (Frat.  Arv., 
p.  84),  «  on  n'a  pas  d'exemple  certain  de  l'emploi 
de  ce  sigle  antérieur  à  Marc-Aurèle  &  à  Verus  »'. 
Le  règne  simultané  de  Marc-Aurèle  &  de  Verus 
répondant  aux  années  1 61-170  de  notre  ère,  c'est 
entre  ces  deux  dates  qu'un  Gallo-Romain  d'un 
viens  de  la  Vaunage  aurait  dressé,  à  la  «  divinité  » 
des  deux  fils  adoptifs  d'Antonin,  Tédicule  dont  la 
base  nous  est  restée. 

Les  accents  au-dessus  de  l'y  &  de  l'o  de  chacune 
de  ces  inscriptions  identiques  sont  d'une  suprême 
élégance. 

A.  Pelet,  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard,  année  1862, 
p.  204;  Catal.  du  Musée  de  Nîmes  (édit.  i863), 
p.  69. 

Pelet  ne  donne  pas  les  accents. 

1  Allmer,  Inscr.  antiq.  de  Vienne,  f.  3,  p,  i3i. 


CHAPITRE    I.    —    DIEUX,    DEESSES,    ETC. 


46 


Trouvé,  en  1699,  a  (^ans  une  des  anciennes 
chambres  ou  pièces  souterraines  découvertes  au 
fond  d'un  puits,  dans  la  vigne  d'un  particulier 
nommé  Monteil ,  près  de  la  Tour-Magne  »,  cet 
autel  votif  a  été  conservé  longtemps  au  Temple 
de  Diane  sous  le  n.  92'.  —  Hauteur,  o"'54;  lar- 
geur, Om20. 

T  »  S  A  V  I  N  I  S 
ORNA  T R  *  F 

H ISI  dI'V»S'L»« 

T{itia)  Savinis,  brnatr{ix),  flecit)  Hisidi  v(otum) 
s(olvens)  l{ibenter)  m(erito). 

«  Titia  Savinis,  femme  de  chambre,  a  élevé  cet 
autel  à  Isis,  avec  reconnaissance,  en  accomplisse- 
ment de  son  vœu  ». 

Les  femmes  ne  portant  pas  de  prénoms,  le  T 
qui  précède  savinis  représente  nécessairement  un 
gentilice,  comme  Titia,  ou  tout  autre  ayant  la 
même  initiale  :  Tullia,  Terentia,  &c. 

Savinis  est  le  féminin  de  Savimts  (altération  de 
Sabinus,  par  suite  de  la  prononciation  provinciale 
v  =  b),  comme  Cinnamis  (voir  n.  41)  est  le  féminin 
de  Cinnamus,  Cosmis  de  Cosmus,  &c. 


88  COLLECTION    ÉP1GRAPHIQUE   DE   NIMES. 


Ménard  traduit  le  mot  ornatrix  par  «  coëfeuse 
ou  femme  de  chambre  »,  &  nous  croyons  cette 
traduction  exacte.  Les  ornatrices  sont  mention- 
nées dans  Ovide  (Ars  am.,  3,238)  &  dans  Suétone 
(Claud.,  40).  Ce  titre  est  assez  fréquent  dans  les 
inscriptions  (Orelli-Henzen,  n°*  i32o,  23y8,  2933, 
4212,  4443,  47i5,  6285). 

L'aspiration  Hisidi  mérite  d'être  remarquée.  On 
lit,  sur  une  inscription  de  Rome,  hosiri  pour 
osiri  (Spon,  Ignot.  Deor.  arae,  p.  52). 

Ménard,  t.  7,  pp.  104  &  235  ;  A.  Pelet,  dans  Mém. 
de  l'Acad.  du  Gard,  année  i85i-52,  p.  125. 

Ménard,  ].  2,  ORNATR  ■  E —  Pelet,  I.  2,  ORNAT-  F. 


CHAPITRE    I.    —    DIEUX,    DEESSES,    ETC. 


47 

Dé  de  pierre  dure,  ayant  servi  de  base  à  un  autel 
de  la  Victoire  Auguste,  «  trouvé  dans  les  décom- 
bres des  anciens  bains  bâtis  sur  les  bords  de  la 
Fontaine  »  (Ménard). —  Brisée  en  haut  &  en  bas, 
sur  sa  face  antérieure,  cette  pierre  conserve  encore 
une  partie  de  la  moulure  qui  encadrait  l'inscrip- 
tion; &,  sur  sa  face  latérale  droite,  on  retrouve  un 
reste  de  moulure  indiquant  l'existence  d'une  cor- 
niche qui  a  été  abattue.  En  restituant  cette  corni- 
che &  la  partie  horizontale  de  l'encadrement  qui 
devait  nécessairement  se  trouver  au-dessous,  on  se 
convainc  que  l'inscription  est  complète  par  en 
haut.  C'est  donc  à  tort  que  l'Académie  des  Ins- 
criptions, Ménard  &  ceux  qui  les  ont  suivis  ont 
affirmé  qu\<  il  manque  la  première  ligne,  qui  de- 
vait sans  doute  contenir  le  nom  de  quelque  prin- 
cipale divinité  ».  —  Malgré  l'indication  de  Maffei, 
qui  fait  suivre  la  1.  6  d'une  ligne  de  points,  notre 
inscription,  complète  par  en  haut,  l'est  aussi  par 
en  bas,  comme  le  prouve  un  reste  d'encadrement 
qu'on  remarque  à  gauche.  —  Hauteur,  om64;  lar- 
geur, o'"Ô7;  épaisseur,  o'">-. 

VICTORIA 

A  V  G 
M -VALERIVS 
SEVERVS^Po^TlF 
3  EXrSTlPE 

VELA^ETrARAM 


I  01 .1 .1  C  I  ION    ÉPIGR  IPHIQUE 


Victoria[e\  Aug(ustae)  M arcusj  Valcrius  Seve- 
rus,  pont  if  (ex),  ex  stipe  vêla  &  aram. 

«  A  la  Victoire  Auguste.  Marcus  Yaierius  Seve- 
rus  a  fait  faire  cette  édicule  (autel  &  rideaux)  aux 
frais  du  collège  dont  il  est  le  pontife  ». 

C'est  par  distraction  que  les  auteurs  du  Mémoire 
insère  dans  le  Recueil  de  l'Académie  des  Inscrip- 
tions &  Belles-Lettres  reprochent  à  Ménard  d'avoir 
traduit  le  mot  vêla  par  «  tapisserie  ».  Comme  eux 
&  avant  eux,  il  a  interprété  ce  mot  par  «  rideaux  ». 

Il  ne  s'agit  pas  ici,  comme  Ménard  semble  le 
croire,  d'un  temple  à  la  Victoire  Auguste,  mais 
d'un  simple  porticus,  d'une  édicule  se  composant 
—  i°  de  la  base,  qui  nous  est  restée  plus  ou  moins 
intacte,  avec  son  inscription;  —  2°  de  la  statue  ou 
statuette  de  la  déesse  surmontant  cette  base;  — 
3°  de  quatre  colonnettes  encadrant  la  statue;  — 
4°  des  vêla  ou  «  rideaux  »  allant  d'une  colonnette 
à  l'autre. 

Cette  édicule  avait  été  élevée  par  le  pontife 
M.  Valerius  Severus,  ex  stipe,  c'est-à-dire  aux 
frais  du  trésor  particulier  de  l'œuvre  ou  confrérie 
qu'il  représentait. 

Séguier,  Notes  volantes,  i3  8o2,  i,  p.  2;  4,  pp.  9 
&  28,  &  5,  p.  58;  Muratori,  Append.,  p.  1984,  n.  6; 
Mém.  de  l'Acad.  des  Inscr.  &  B.-L.,  t.  14,  p.  1 1 1  ; 
Maffei,  Mus.  Veron.,  p.  41  3  ;  Ménard,  t.  7,  p.  241  ; 
Hist.  gén.  de  Languedoc,  édit.  Dumège,  t.  1, 
p.  634,  n.    14;    Pelet,  dans  Mém.  de  l'Acad.  du 


CHAPITRE    I.  —   DIEUX,    DEESSES,    ETC. 


Gard,   année    i85i-52,   p.    1 1 5  ;    Herzog,  Append. 
epigr.,  n.  148. 

Muratori,  1.  1,  VICTORI.  —  Acad.  des  Inscr.,  1.  4, 
SERVERVS-PONTIF.— Pelet,  1.  4,  PO  tf-L-  F.  —  Acad. 
des  Inscr.,  Ménard,  Dumège,  Pelet,  une  ligne  de  points  au 
commencement,  comme  si  l'inscription  était  incomplète  par 
en  haut.  —  Malfei,  une  ligne  de  points  à  la  fin,  comme  si 
l'inscription  était  incomplète  par  en  bas. 


<;2         COLLE»   l  ION    ÉPIGR  U»H  [Ql 


48 


Trouvée,  à  la  fin  du  seizième  siècle  ou  au  com- 
mencement du  dix-septième,  à  Lédenon', cette  base 
d'édicule  fut  d'abord  recueillie  dans  la  maison  du 
vicaire  du  lieu.  C'est  là  que  Guiran  l'a  vue  & 
transcrite  pour  la  première  fois  (Ledonni,  in  aede 
vicarii,  Msc,  p.  23).  Quelques  années  plus  tard, 
die  entra  dans  sa  collection,  &  il  l'enregistra  une 
seconde  fois  dans  son  Msc.  (p.  179),  avec  cette 
mention  :  Ledonni,  nunc  apud  me.  Bien  que  Mé- 
nard  dise  que  «  la  pierre  n'existe  plus;  on  ne 
sçait  du  moins  ce  qu'elle  est  devenue  »,  elle  était 
encore,  de  son  temps,  dans  la  maison  de  la  rue 
Dorée  qui  avait  appartenu  à  Guiran,  &  qui  était 
celle  de  M.  Lombard  de  la  Tour.  De  chez  M.  Lom- 
bard, elle  passa  dans  le  jardin  de  Séguier.  C'est 
une  de  celles  dont  M.  Léopold  Cabane  vient  de 
faire  don  au  Musée. 

Voici  la  note  dont  Séguier  accompagne  le  texte 
de  cette  inscription,  en  le  transcrivant  dans  ses 
Xotes  volantes  :  «  Bloc  de  marbre2  de  2  pieds 
trois  pouces  de  long  &  d'environ  2  pieds  de  haut, 
tout  quarré,  sans  corniche.  Les  lettres  sont  de 
mauvaise  manière  ». 

•  Lédenon,  villa  Letinno  en  979  (Cartul.  de  X.-D.  de 
Nîmes,  charte  74,  p.  123),  appartenait  à  l'archiprêtré  de 
Nimes. 

2  C'est  une  erreur  :  cette  base  n'est  pas  en  marbre,  mais 
tout  simplement  en  pierre  de  Lens. 


CHAPITRE    J.    —   DIEUX,    DEESSES,    ETC.  o3 

LETINNONIrBrOÏ* 
[MPER'PON I 
NEMAVSENSES 

Letinnoni,  b{ono),  opif(ero),  imper(averunt)  poni 
Nemausenses. 

«  Au  dieu  Ledenon,  bon,  généreux,  les  Nimois 
ont  fait  élever  cet  autel  ». 

Nos  ancêtres  gallo-romains  avaient  reconnu 
avant  nous  les  précieuses  &  saines  qnalités  du 
vin  qu'a  produit,  de  tout  temps1,  ce  coteau  privi- 
légié. C'est  comme  dieu  protecteur  de  ce  terroir 
fécond  (bo)io,  opifero)  que  Letinno  reçoit  ici  l'hom- 
mage de  leur  reconnaissance. 

Guiran,  Msc,  cap.  i,  p.  23,  &  cap.  i5,  p.  179; 
Séguier,  i38oi,  pi.  4,  n.  3,  &  i38o2,  Notes  volan- 
tes, 5,  p.  35;  Sam.  Sorbière,  Disc.  &  lettres  sur 
div.  matières,  lettre  77;  Reinesius;  App.  omiss. 
inscr.,  2,  p.  1008;  Ménard,  t.  7,  p.  245;  Dumège, 
réimpr.  de  VHist.  gén.  de  Lang.,  t.  1,  p.  634,  n.  7. 

1  La  charte  à  laquelle  nous  renvoyons  dans  la  note  1  de 
la  page  précédente  mentionne  l'échange  d'une  pièce  de  vigne 
située  dans  la  villa  Letinno. 


94         COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NI 


49 

Cet  autel,  trouvé  en  1849,  aux  environs  de  Ba- 
gnols-sur-Céze  (Gard),  faisait  partie,  il  y  a  dix  ans, 
du  cabinet  de  feu  M.  Louis  de  Bérard,  sous-biblio- 
thécaire, qui  en  a  fait  don  au  Musée.  —  Hauteur, 
0  34;  largeur,  o™  14. 

D 1 1 0  N  A 

Dijona. 

C'est  ainsi  que  nous  croyons  pouvoir  transcrire 
ce  nom,  qui  se  prononçait  sans  doute  Diviona; 
car  on  sait  que  la  fricative  palatale  j  représente 
parfois  l'affaiblissement  de  vi,  comme  dans  Gajus 
pour  Gavius1.  Ce  nom  paraît  avoir  été,  chez  les 
Gaulois,  donné  à  un  assez  grand  nombre  de  sour- 
ces ou  de  cours  d'eau.  On  connaît,  entre  autres, 
la  Divona  d'Ausone,  Divonne  (Ain),  &c. 

Notre  Dijona  ou  Diviona  était  évidemment  la 
nymphe  protectrice  du  petit  cours  d'eau  dans  le 
voisinage  duquel  cet  autel  a  été  trouvé,  &  qui 
aujourd'hui  s'appelle  indifféremment  la  Vionne  ou 
VAndiole.  C'est  un  ruisseau  qui  prend  sa  source 
sur  la  commune  de  Saint-Marcel-de-Carreiret2, 
traverse  celle  de  Sabran  &  se  jette  dans  la  Ceze, 
au  moulin  Bez,  commune  de  Sabran. 

A.  Pelet,  Catal.  du  Musée  de  Nimes  (  1 863), 
p.  198;  E.  Germer-Durand,  Dict.  topogr.  du  dép. 
du  Gard,  p.  7,  col.  2. 

Pelet,  G  il  ON  A. 

1  Divio,  capitale  du  pagus  Divionensis,  a  donné  Dijon. 
'  Canton  de  Lussan,  arrondissement  d'Uzès  (Gard). 


CHAPITRE    I.    DIEUX,    DEESSES,    ETC.  pO 


50 

Parmi  les  menus  débris  antiques  exhumés  du 
sous-sol  de  l'Amphithéâtre  en  1866,  M.  l'Architecte 
A. -H.  Révoil  a  recueilli  un  petit  autel  votif,  de 
om  18  de  haut  &  de  om  10  de  large,  portant  une 
inscription  dont  la  partie  inférieure  est  si  usée  & 
si  fruste  que,  à  partir  de  la  ligne  2,  la  lecture  est 
fort  incertaine. 

Ce  petit  monument  fut  déposé,  à  l'époque  de 
sa  découverte,  dans  les  vitrines  du  Musée. 

I  A  L  O  N 
ET'FOR 

iONi 

Ialon...  &  For on... 

Des  lettres  encore  visibles  à  la  ligne  3,  l'O  seul 
&  l'N  sont  bien  certains.  Remarquons  que,  con- 
trairement à  l'usage,  la  ligne  3  est  en  caractères 
un  peu  plus  gros  que  les  deux  précédentes. 

Ialona  est  sans  doute  le  nom  d'une  divinité  to- 
pique. Or,  il  existe,  sur  le  territoire  de  la  com- 
mune de  Fournès,  canton  de  Remoulins,  un  lieu 
connu  sous  le  nom  de  terre  de  Jaulon,  Jalomp, 
Geolon,  Gevolon,  où  Ton  voit  encore  les  ruines 
d'une  vieille  église  appelée  Saint-Georgcs-de-Ge- 
volon.  On  a  trouvé  de  tout  temps,  dans  les  terres 
voisines  de  cette  église  ruinée,  de  nombreux  dé- 
bris de  Tépoque  romaine. 

E.  Germer-Durand,  Menu,  de  l'Acad.  du  Gard, 
année  1872,  p.  208. 

Lettre  de  R.  Mowat  (3o  mai  1880). 


96 


COLLKCTION    ÊPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


51 


Trouvé  au  même  lieu  &  dans  les  mêmes  cir- 
constances que  le  précédent,  cet  autel  votif  est 
entré  en  même  temps  au  Musée.  Il  est  encore  plus 
fruste  &  plus  mutilé.  La  partie  inférieure,  qui 
portait  sans  doute  le  nom  du  dédicant  après  la 
formule  votive,  a  été  brisée;  un  morceau  de  la 
pierre  manque  aussi  à  droite.  —  Dimensions  ac- 
tuelles :  hauteur,  omio;  largeur,  om09. 

Nous  n'y  pouvons  relever  que  ce  qui  suit  : 


GOA1 
v  »  s  »  um 


Goa...  v(otum)  s(olvit)  l{ibens)  [m(erito)]  

Un  texte  aussi  mutilé  ne  permet  guère  de  con- 
jectures, &  il  semble  bien  qu'il  faille  renoncer  à 
tout  essai  d'interprétation.  On  peut  cependant  le 
rapprocher  d'une  inscription  de  Yaison,  donnée 
par  Séguier  (msc.  i3  8io,  104,  16),  &  qui  porte  : 
Dullovi  |  M  •  Licinius  \  Goas  \  v  •  s  •  l  •  m  \ 

Le  surnom  Goas  paraît  être  gaulois. 


CHAPITRE    I.  —   DIEUX,    DEESSES,    ETC.  97 


52 

Sur  un  dé  carré,  en  pierre  dure,  de  omi5  de 
côté.  La  ligne  1,  qui  contenait  le  nom  du  dédicant, 
a  disparu  par  l'effet  d'une  fracture,  qui  a  emporté 
également  la  partie  supérieure  des  cinq  lettres 
composant  la  ligne  2  ;  mais,  en  rapprochant  les 
deux  lignes,  ou  plutôt  la  moitié  de  ligne  (en  hau- 
teur) &  la  ligne  qui  nous  restent,  d'une  inscription 
fragmentaire  donnée  par  Ménard  (t.  7,  p.  469), 
d'après  Guiran  (Msc,  e.  i5,  p.  179),  peut-être  ne 
serait-il  pas  impossible  de  le  découvrir.  On  lisait, 
en  effet,  sur  ce  fragment,  trouvé  dans  les  ruines 
de  l'église  Saint-Pierre  de  Laugnac  (commune  de 

Lédenon)  :  c  •  domitivs  marti  Les  points  dont 

Guiran  fait  suivre  ce  texte  indiquent  bien  que  la 
fin  de  l'inscription  manquait.  C.  Domitius  pourrait 
donc  être  l'auteur  de  ce  vœu  à  Mars,  le  dédicant 
de  notre  autel.  Ce  qui  vient  à  l'appui  de  cette 
restitution,  c'est  qu'on  a  trouvé,  à  Uzès,  l'épitaphe 
d'un  soldat  de  la  quinzième  légion  nommé  préci- 
sément c- domitivs,  sans  cognomen,  comme  ici.  — 
Hauteur  actuelle,  o"1 20;  hauteur  probable  o'"3o; 
largeur,  om  1  5. 

C.  Dqmitius 

M  A  k    1   1 
V»S*L-M 

[C(aius)  Domitius]  Marti  v(otum)  s(olvit)  l(ibens) 
m{erito). 

«  Caius  Domitius  à  Mars,  en  accomplissement 
de  son  vœu  ». 

7 


COLLECTION    hi'IM<Al'HIQUE    DE   NIMES. 


53 

Ce  bas-relief  votif,  dont  l'inscription  n'a  été 
relevée  par  aucun  auteur,  pas  même  par  Séguicr, 
qui  cependant  Pavait  recueilli  dans  son  jardin, 
vient  d'être  donné  au  Musée  par  M.  Léopold  Ca- 
bane (de  Florian),  membre  du  Conseil  général, 
aujourd'hui  propriétaire  de  la  maison  Séguier.  — 
Toute  la  partie  supérieure,  où  se  trouvaient  tra- 
cées les  deux  premières  lignes  a  été  emportée 
par  une  cassure.  —  Au-dessous  de  la  formule  vo- 
tive, on  voit  sculptés  un  bélier  &  une  tortue.  — 
Hauteur  actuelle,  om47;  largeur,  ora3i. 


v  -  S  •  L  -  M 


[Mercurio  ]   v(otum)  s(olvit)  l(ibens)  m{erito). 

L'association,  sur  ce  bas-relief,  du  bélier  &  de 
la  tortue  nous  indique  que  cet  autel  avait  été 
élevé  à  Mercure.  On  sait,  en  effet,  que  le  bélier 
&  la  tortue  sont,  aussi  bien  que  la  bourse  &  le 
caducée,  les  attributs  caractéristiques  de  cette  di- 
vinité. (Voir  Montfaucon,  L'Antiq.  expliquée,  t.  i, 
pp.  12g,  i3o;  Caylus,  Recueil  d'Antiq.,  t.  1 ,  p.  1 33  ; 
Chabouillet,  Catal.  des  camées  &  pierres  gravées, 
de  la  Bibl.  impér.,  n08 1604,  i6o5.)  Lettre  de  M.  Ro- 
bert Mowat,  18S0. 


CHAPITRE    1.    —   DIEUX,    DEESSES,    ETC.         99 


54 

Autel  en  pierre  dure,  trouvé,  vers  1840,  dans  la 
Silve  Godesque,  dans  une  terre  contiguë  au  do- 
maine de  Saint-Jean1,  commune  d'Aigues-mortes. 
Donné,  il  y  a  vingt-cinq  ans,  par  M.  Saint-Alban 
Maurin,  de  Vauvert,  à  M.  E.  Germer-Durand,  qui 
vient  d'en  disposer  en  faveur  du  Musée.  Il  est 
haut  de  om24,  large  de  om  12  ;  les  lettres  ont  omo2 
de  hauteur.  On  y  lit  : 

S1LVOO 
VOTVM» PRO 

ARMENTO 

Silvano  votum  pro  armento. 

«  A  Silvain,  vœu  pour  la  conservation  d'un 
troupeau  ». 

Comme  on  le  voit,  c'est  un  vœu  fait  à  Silvain 
pour  la  conservation  d'un  troupeau  de  gros  bétail 
(c'est  le  seul  sens  du  mot  arment um).  —  L'inscrip- 
tion ne  nous  dit  pas  le  nom  de  l'auteur  de  ce  vœu  ; 
l'absence  des  sigles  s-l-m  nous  laisse  même  igno- 
rer si  l'adorateur  de  Silvain  vit  prospérer  son 
troupeau  &  s'il  fut  voti  compos ;  mais  ce  que  nous 


1  Ancienne  commanderie  du  grand-prieuré  de  Saint-Gilles, 
où  l'on  a  trouvé,  à  plusieurs  reprises,  des  monnaies  romaines 
&  des  débris  antiques. 


loo      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


pouvons  conclure  du  lieu  où  cet  autel  a  été  trouvé, 
&  surtout  du  texte  même  de  l'inscription  qu'il 
porte,  c'est  que  l'auteur  de  ce  modeste  monument 
devait  être  quelque  gardian  de  manade  ou  quelque 
bouvier  gallo-romain. 

Ajoutons  que,  en  1860,  une  découverte  de  mon- 
naies impériales  romaines  en  argent,  allant  de 
l'année  107  à  2G8  de  notre  ère,  a  été  faite  dans  ce 
même  domaine  de  Saint-Jean»  par  M.  de  Roussel. 

E.  Germer-Durand,  dans  Mém.  de  l'Acad.  du 
Gard,  année  18Ô0,  p.  iy3;  Ch.  Lenthéric,  Villes 
mortes  du  golfe  de  Lyon,  p.  38 1. 

1  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard,  année  1860,  pp.  1  36-i 72. 


CHAPITRE    I.    —   DIEUX,    DEESSES,    ETC. 


55 


Moulage  en  plâtre  d'un  autel  aux  Proxumcs 
trouvé,  en  1872,  à  Clansayes  (Drame).  L'original 
appartient  aujourd'hui  à  M.  Ludovic  Vallentin, 
juge  au  tribunal  de  Montélimar,  qui  a  bien  voulu, 
à  la  demande  de  M.  Aurès,  autoriser  le  Musée  de 
Nimes  à  en  prendre  un  moulage.  —  Sa  hauteur 
est  de  ora42;  sa  largeur  de  omic).  —  Deux  bustes 
de  femmes,  vues  de  ïacc,  mais  très -mutilés,  se 
distinguent  encore  dans  la  partie  supérieure,  qui 
est  en  forme  de  niche  cintrée. 


PROXSVM'^ 
SVIS -EAEBI^ 
EROE^ 

Proxsum  is]  suis  Bacbia  Eroe  (?)  ... 

«  A  ses  Proxumes,  Baebia  Eroe  ...  ». 

La  dernière  ligne  seule  offre  quelques  difficul- 
tés. Dans  l'espace  libre,  à  gauche  de  l'insolite 
COgnomen  eroe,  on  ne  distingue  aucune  trace  cer- 
taine de  lettre.  Là  où  M.  Lud.  Vallentin  a  cru 
voir  un  H,  nous  n'apercevons  que  quelques  vagues 
linéaments. 

Lud.  Vallentin,  Notice  sur  un  autel  inédit  consa- 
cré aux  Proxumes  (iSjb),  p.  4. 


102       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NU 


56 


Petit  autel  votif  brise  par  le  bas.  —  Le  commen- 
cement &  la  fin  de  la  ligne  2  manquent  également, 
ainsi  que  la  ligne  3,  qui  nous  aurait  donné  le  nom 
de  la  divinité  à  laquelle  cet  autel  était  dédié.  — 
Hauteur  actuelle,  om  1 1  ;  largeur,  omo8. 


CIRRISg 
y,  aTv  r  m  '////.a 


Cirr/[us  S]rttartt[inus  deo  Nemauso]. 

«  [Au  dieu  Nemausus]  Cirrius  Saturninus  ». 

Cerrius  &  Cerricius  sont  très-fréquents  dans  les 
inscriptions  de  Pompéi. 

Ce  fragment  a  été  trouvé  dans  le  bassin  de  la 
Fontaine  en  1739,  &  c'est  cette  circonstance  qui 
nous  a  fait  supposer  que  le  vœu  de  Cirrius 
s'adressait  au  dieu  Nemausus. 

Ce  fragment  était  conservé  au  Temple  de  Diane 
sous  le  numéro  89.  Ménard  l'a  passé  sous  silence. 

Séguier,  Notes  volantes,  i3  8o2,  4,  p.  9;  A.  Pelet, 
Essai  sur  le  Nymphée  de  Nimes,  p.  44,  &  Mém.  de 
l'Acad.  du  Gard,  i85i-52,  p.  124. 

Séguier,  1.  2,  TviN.  —  Pelet,  I.  1,  CIRRI;  1.  2,  TEN. 


CHAPITRE    I.    —    DIEUX,    DEESSES,    ETC.       lo3 


57 

Autel  trouvé  à  Nimes,  eu  février  1 855,  près  de 
la  Tour-Magne,  dans  l'enclos  Boucoyran.  —  Hau- 
teur, om22;  largeur,  omi2. 

L  A  L  ]  Ai 
P  R I M  \L  A  B 

PROXSVMS 

Laliœ  Primulœ  (sic)  Proxsumis  suis  [v(otum) 
s(olvit)]. 

«  Lalia  Primula  à  ses  Proxumes,  en  accomplis- 
sement de  son  vœu  ». 

Les  deux  dernières  lettres  de  la  quatrième  ligne, 
quoique  grattées,  se  distinguent  sur  la  pierre. 

M.  Aurès  pense  que,  «  dans  le  principe,  l'ins- 
cription était  ainsi  conçue  :  lalia  |  primvla  |  proxsv- 
mis  |  svis-v-s.  L'inscription  ainsi  rédigée  fut  con- 
servée, sans  aucune  modification,  tant  que  l'autel 
qui  la  portait  resta  exposé  dans  le  laraire  de  Lalia, 
&  c'est  seulement  après  sa  mort,  &  lorsqu'un  de 
ses  enfants  voulut  introduire  cet  autel,  en  souve- 
nir de  sa  mère,  dans  son  propre  laraire,  qu'il  eut 
la  pensée  d'y  faire  graver  :  lalIjE  |  primvla,  en 
effaçant  en  entier  la  quatrième  ligne  ». 

E.  Germer-Durand,  Bull,  de  la  Langue,  de  l'Hist. 
&  des  Arts  de  la  Fr.,  t.  3,  années  1 855-56,  p.  25g; 
A.  Aurès,  Mém.  de  la  Soc.  des  Antiq.  de  France, 
t.  33,  p.  ioi  du  Bulletin;  Mém.  inédit,  p.  22. 


Ici  s'arrête  la  partie  imprimée  du  travail  de 
M.  E.  Germer-Durand,  décédé  le  1 0  octobre  1880. 

La  continuation  de  l'œuvre  a  été  confiée  par 
l'éditeur  &  par  la  municipalité  de  Nimes  à 
M.  Fr.  Germer-Durand,  son  fils,  architecte  dépar- 
temental de  la  Lozère,  correspondant  du  Ministère 
de  l'Instruction  publique. 

Outre  le  travail  livré  à  l'impression,  M.  E.  Ger- 
mer-Durand a  laissé  une  considérable  quantité  de 
notes  préparatoires,  dont  pourront  être  extraites, 
pour  beaucoup  d'inscriptions,  une  partie  des  élé- 
ments du  préambule  descriptif  à  placer  en  tête  de 
chaque  article  &  la  bibliographie  complètement 
établie.  Quelques  dissertations  sont  à  peu  près  ter- 
minées ;  elles  seront  utilisées  autant  que  possible, 
&  il  sera  scrupuleusement  fait  mention  de  leur 
origine. 


^^^^^^^^^^î^^^^^t^^J^U^^^^^^ 


CHAPITRE    II 

INSCRIPTIONS    GAULOISES 


N.  B.  —  Voir,  comme  inscription  gauloise,  le  numéro  43 
du  chapitre  lBr. 


58 

Inscription  mentionnant  une  offrande  à  une 
divinité. 

Nîmes.  —  Prisme  à  base  carrée,  taille  assez  gros- 
sièrement, incomplet  en  bas;  trouvé  dans  la  rue 
Lampèze,  dans  une  réparation  au  pavage,  en  jan- 
vier 1876  ;  transporté  par  les  soins  de  M.  E.  Germer- 
Durand  à  la  bibliothèque  de  la  ville.  L'inscription 
occupe  deux  faces  adjacentes  du  prisme  au-dessus 
d'une  marge  équivalente  au  tiers  environ  de  la 
hauteur  de  la  pierre.  —  Hauteur,  om3c);  largeur 
de  chacun  des  côtés,  om2i7.  Hauteur  des  lettres, 
o™04. 


io6       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE    * III 


K  \CCI 

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T  \  \  OC 
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E  V  A  A  A 

riras 


Gravure  négligée  &  grossière.  Les  sigma  en 
forme  de  C  carrés;  les  O  pourvus  en  haut,  à 
gauche,  d'un  petit  appendice  relevé  verticalemant 
ou  infléchi,  en  forme  de  corne;  l'T  de  la  dernière 
ligne  presque  semblable  à  un  V,  à  cause  de  l'ex- 
trême petitesse  de  son  jambage  de  support,  & 
suivi  de  plusieurs  jambages  droits.  Une  trace  d'A 
ou  de  A,  qui  vient  ensuite,  est  très-incertaine. 

E.  Germer-Durand,  dans  les  Procès-verbaux  de 
l'Académie  de  Nimes,  du  26  janvier  1876.  —  Revue 
des  Sociétés  savantes,  1876,  texte  reproduit  d'une 
manière  incomplète  :  omission  de  la  dernière  ligne. 
—  Bertrand,  dans  le  Bulletin  des  Antiquaires  de 
France,  1876;  fautivement  :  OYERCIKAIOC  au 
lieu  de  OYEPCIKNOC,  &  V  à  la  dernière  ligne  au 
lieu  de  v.  —  Lentheric,  L'Orient  &  la  Grèce  en 
Provence,  1878,  p.  484. 

KasattoXoç  Ouscaixvoç  SeSs  (3paxou8c  xavxcva  \y.\v.i\- 
vou 

Cassitalus,  Versi  filius,  dédit  ex  imperio 

«  Cassitalus,  fils  de  Versus,  a  donné  [à  telle 
«  divinité),  d'après  son  ordre,  (telle  chose) ». 


CHAP.   II.    —    INSCRIPTIONS    GAULOISES.        1 07 


On  a  déjà  trouvé  sur  l'inscription  n°  43  les 
mots  $£&e  &  ppaxo'jSe.  La  signification  du  premier  de 
ces  deux  mots  est  connue  d'une  manière  à  peu 
près  certaine.  M.  Mowat,  de  la  Société  des  Anti- 
quaires de  France,  président  de  la  Société  de  lin- 
guistique, s'exprime  ainsi  au  sujet  de  ce  mot,  dans 
une  notice  intitulée  :  Explication  d'une  inscription 
céramique  gauloise  renfermant  un  nouveau  verbe, 
1880,  p.  6  (extrait  des  Comptes  rendus  de  l'Acadé- 
mie des  inscriptions  &  belles-lettres)  :  «  La  signi- 
«  fixation  de  $<■$<■  a  été  déterminée  à  l'aide  du  latin 
«  archaïque  dede,  classique  dédit,  auquel  tous  les 
«  philologues  ont  immédiatement  songé;  il  y  avait 
«  en  outre  à  faire  un  rapprochement  non  moins 
«  frappant  :  c'était  celui  du  verbe  osque  deded  ». 
Quant  à  l'assimilation  de  Ppa-couSe  à  ex  imperio, 
c'est  par  M.  Pictet  {Nouvel  essai  sur  les  inscr.  gau- 
loises, p.  5i)  qu'elle  a  été  proposée. 

Cette  inscription  a  fourni  à  M.  Aurès,  de  l'Aca- 
démie de  Ni  mes,  une  nouvelle  preuve  à  la  suite  de 
beaucoup  d'autres  de  l'existence  d'une  ancienne 
mesure  nationale  usitée  en  Gaule  dès  longtemps 
avant  la  domination  romaine,  &  ayant  la  même 
longueur  &  les  mêmes  divisions  que  le  pied-de-roi 
français.  Les  217  millimètres  de  chacun  des  côtés 
de  notre  monument  sont,  en  effet,  un  multiple 
exact  de  cette  ancienne  mesure  gauloise;  ils  ré- 
pondent aussi  juste  que  possible  à  8  pouces  du 
pied-de-roi,  égaux  eux-mêmes,  d'après  l'Annuaire 
du  Bureau  des  longitudes,  à  om2i6  56. 


ic8       COLLECTION    EP1GRAPHIQUE   DE   NIMES. 


59 

Fragment  paraissant  avoir  formé  le  couronnement 
d'un  autel. 

Uzès.  —  Couronnement  avec  corniche  faisant 
retour  sur  les  faces  latérales;  trouvé  en  1869,  à 
un  kilomètre  d'Uzès,  dans  une  vigne,  &  donné  par 
le  propriétaire,  M.  Abauzit,  alors  maire  adjoint 
d'Uzès.  L'inscription  est  gravée  au-dessous  de  la 
corniche,  sur  un  bandeau  plat  qui  semble  avoir 
été  la  partie  supérieure  du  dé,  formé  peut-être  de 
deux  pierres  superposées.  —  Hauteur  totale,  o™  58; 
du  bandeau,  om  1 3  1/2;  longueur,  om94.  Hauteur 
des  lettres,  omo7. 

CENIKIOOABPw 

Le  point  entre  les  deux  mots  figurés  par  un  V. 
L'inscription  se  poursuivait  probablement  sur  la 
partie  manquante  du  dé. 

Aurès,  Note  dans  les  Procès-verbaux  de  l'Aca- 
démie du  Gard,  1868-G9,  p.  42.  —  E.  Germer- 
Durand,  Découvertes  archéol.  à  Nimes  &  dans  le 
Gard,  1868-69,  premier  semestre,  p.  8. 

Ssvtxioç  A6po). 

Senicius =  «  Sénicius ». 

La  physionomie  du  nom  Senicius  est  plutôt 
latine  que  gauloise. 

Il  est  permis  de  supposer,  dans  la  partie  man- 
quante de  l'inscription,  la  mention  d'une  offrande 
à  quelque  dieu  ou  déesse. 


CHAP.    II.    —   INSCRIPTIONS   GAULOISES.       1 09 


60 

Nîmes.  —  Angle  supérieur  droit  d'une  tablette 
de  grès  jaunâtre  sans  ornements,  de  provenance 
inconnue;  précédemment  à  la  Maison  -  Carrée, 
dans  une  vitrine  spécialement  affectée  aux  objets 
de  bronze.  —  Hauteur,  o,n07;  largeur  en  haut, 
o'"o8,  en  bas,  omo5. 

MBATI 

Toor 

TI  M 


L'M  au  commencement  de  la  première  ligne 
réduite  à  son  dernier  jambage  &  à  une  petite  par- 
tie du  jambage  incliné  qui  s'y  rattache,  le  T  au 
commencement  de  la  seconde  à  la  moitié  droite 
de  sa  branche  transversale  &  à  la  partie  supérieure 
de  sa  haste  verticale,  les  trois  lettres  de  la  der- 
nière à  leur  moitié  supérieure. 

Aurès  &  E.  Germer-Durand,  Note  dans  les  Pro- 
cès-verbaux de  l'Acad.  de  Nimes,  187g,  p.  110.  — 
Allmer,  Rev.  épigr.,  p.  170. 

M.  Fr.  Germer-Durand  propose  de  lire,  à  la  seconde  ligne, 
comme  sur  l'inscription  gauloise  de  Vaison,  tooutioî. 


^^^^^j^^^j^^^j^^s^ 


CHAPITRE    III 


INSCRIPTIONS    PUBLIQUES 


61 

Fragment  relatif  à  Auguste. — Avant  J  .-C  23  à  i  g. 

Nîmes.  —  Fragment  provenant  d'une  frise,  avec 
une  partie  de  l'architrave  qui  était  placée  au-des- 
sous; extrait  du  déblai  exécuté  dans  l'amphithéâ- 
tre pendant  les  années  1809  &  18 10;  actuellement 
&  depuis  cette  époque  au  musée. —  Hauteur,  om54; 
longueur,  i"  i5. 


imp.Vlll   TRIB^PO; 


Lettres  de  très-bonne  forme  &  très-bien  gravées. 
La  barre  au-dessus  de  VIII  terminée  à  gauche,  ce 
qui  fait  voir  que  le  nombre  VIII  est  complet;  l'O, 
à  la  fin  de  la  ligne,  incomplet  à  droite. 


CHAP.   III.    —   INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      I 


Notice  sur  les  trav.  de  l'Acad.  du  Gard  pendant 
l'année  1810,  p.  385.  —  Grangent,  C.  &  Sim.  Du- 
rand, Descr.  des  monum.  ant.  du  Midi  de  la  Fr., 
1,  pp.  6  &  37.  —  Perrot,  Hist.  des  ant.  de  la  ville 
de  Nismes,  182g,  p.  3i;  1846,  p.  43.  —  Pelet, 
dans  les  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard,  1862,  p.  200; 
Catalogue  du  musée  de  Nimes,  1 863 ,  p.  64.  — 
E.  Germer-Durand,  dans  les  Mém.  de  l'Acad.  du 
Gard,  1 863,  p.  58;  1863-64,  p.  1 53.  —  Herzog, 
Append.  épigr.,  n.  97. 


.,  imperatori  VIII,  tribunicia  potestate 


«  ,  imper ator  huit  fois,  revêtu  de   la   puis- 

«  sance  tribunicienne  pour  la  fois,  ». 

Plusieurs  empereurs,  pendant  les  deux  premiers 
siècles,  ont  eu  huit  consulats  ou  huit  fois  le  titre 
d'imperator;  mais  sur  les  seuls  monuments  d'Au- 
guste &  de  Tibère  la  mention  du  consulat  &  celle 
du  titre  d'imperator  précèdent  la  mention  de  la 
puissance  tribunicienne,  qui,  à  partir  de  Claude, 
vient  habituellement  &  à  peu  près  invariable- 
ment la  première.  Le  fragment  se  rapporte  donc 
à  Auguste  ou  à  Tibère,  &  alors  certainement  à 
Auguste,  comme  cela  ressort  de  la  dissertation 
qui  suit,  empruntée  à  M.  E.  Germer-Durand  : 

«  Le  chiffre  VIII  ne  peut  être  celui  d'un  consu- 
«  lat,  par  la  raison  qu'Auguste  ne  prit  sa  première 
«  puissance  tribunice  qu'en  l'an  731  de  Rome, 
«  23  ans  avant  notre  ère,  c'est-à-dire  pendant  son 
«  onzième  consulat  &  son  huitième   impératorat. 


112      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NI 


«  Ce  chiffre  VIII  étant  suivi  de  l'indication  trib. 
«  pot.,  est  donc  nécessairement  celui  de  l'impéra- 
«  torat.  Or,  la  chronologie  des  salutations  impé- 
«  riales  d'Auguste  nous  apprend  que  ce  prince 
«  reçut  le  titre  d'imperator  pour  la  huitième  fois 
«  en  72g,  avant  J.-C.  25,  à  propos  de  la  victoire 
«  remportée  par  Vinicius  sur  les  Germains,  & 
«  pour  la  neuvième  fois  en  735,  avant  J.-C.  19,  à 
«  l'occasion  de  la  restitution  des  enseignes  prises 
«  par  les  Parthes  sur  Antoine  ».  Ainsi  les  limites 
de  la  date  autrefois  exprimée  sur  l'inscription  se 
renferment  entre  les  années  729  &  735,  avant  J.-C. 
iG  &  19;  mais  elles  peuvent  encore,  sinon  avec 
toute  certitude,  au  moins  avec  toute  vraisem- 
blance, être  sensiblement  rapprochées.  Agrippa, 
délégué  par  Auguste,  passa  dans  la  Gaule  une 
partie  des  années  734  &  735,  avant  J.-C.  20  &  ig, 
&,  au  témoignage  de  plusieurs  fragments  qu'on 
trouvera  plus  loin  (nos  63  &  64),  marqua  ce  séjour 
par  des  actes  de  munificence  envers  la  colonie  de 
Nimes.  Il  y  a  très-grande  apparence  que  le  monu- 
ment dont  provient  le  présent  fragment  datait  de 
cette  époque. 

L'inscription  peut  donc  se  restituer  ainsi  : 

Imp(eratori)  Caesiari),  divi  f(ilio),  Augusto,  cos. 
XI,  imp(eratori)  VIII,  irib(unicia)  pot{estate)  IIII. 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.       I  1 3 


62 


Militaire  d'Auguste,  le  quatre-vingt-sixième  sur 
la  voie  Domitia  dans  la  direction  de  Narbonne 
à  Nimes.  —  Avant  J.-C.  3. 

Milhau,  dans  le  canton  de  Nimes.  —  Borne 
cylindrique,  autrefois  dans  l'église  de  Milhau,  où 
elle  servait,  en  regard  d'un  milliaire  de  Claude, 
à  soutenir  l'arc  du  chœur;  extraite  de  là  il  y  a 
une  vingtaine  d'années,  lors  de  la  démolition  de 
l'église,  &  apportée  au  musée.  —  Hauteur,  2mo,4. 
Diamètre,  <>'" 65. 

I  M  P     CAESAR 
DIVI  F  AVG  PONTlF 


M  A  X  V  M  V  S    C  O  S    XII 
COS   DESIGNAT  XIII 

5       IMP  xïïïï  Tribvnicia 
poTesTaTe XX 

Guiran,  Aise,  cap.  6,  pp.  60-61 .  —  Maffei,  Gall. 
antiq.  selectae,  pp.  32-33.  —  Astruc,  Mém.  pour 
l'hist.  nat.  de  Languedoc,  p.  229»  n.  1.  —  Ménard, 
7,  p.  453.  —  Séguier,  i38oi,  pi.  5,  n.  2.  —  Tren- 
quier,  Notice  sur  Milhau,  p.  23.  —  Pelet,  Col. 
itin.,  p.  25,  n.  3.  —  Aurès,  Bornes  mill.  du  Gard, 
p.  75.  —  E.  Germer-Durand,  Notes  manuscrites. 

8 


114       COLLECTION    EP1GRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Imperator  Caesar,  divi  filius,  Angustus,  pontifex 
maxumus ,  consul  XII,  consul  designatus  XIII, 
imperator  XII II,  tribunicia  potestate  XX. 

«  L'empereur  César  Auguste,  fils  du  dieu,  sou- 
«  verain  pontife,  consul  douze  fois,  désigné  pour 
«  un  treizième  consulat,  imperator  quatorze  fois, 
«  revêtu  de  la  puissance  tribunicienne  pour  la 
«  vingtième  fois,  (a  réparé  la  route)  ». 

Milhau  se  trouve  assis  sur  la  voie  romaine,  à 
peu  près  sur  le  quatre-vingt-sixième  emplace- 
ment. Il  n'y  a  donc  pas  à  chercher  ailleurs  l'an- 
cienne place  de  la  borne  d'Auguste,  qui  soutenait, 
en  compagnie  d'une  borne  de  Claude,  la  voûte  de 
l'église  de  ce  village. 

C'est  le  dernier  des  milliaires  retrouvés  de  la 
série  partant  de  Narbonne  &  numérotée,  sur  les 
bornes  de  Tibère,  de  i  à  lxxxxi,  le  quatre-vingt- 
onzième  finissant  à  la  Porte  d'Auguste,  où  il  était, 
suppose-t-on,  représenté  par  la  colonnette  qui  se 
voit  au-dessus  du  pilier  de  séparation  des  deux 
arcades  de  cette  porte.  De  cette  même  colonnette 
recommençait  une  nouvelle  série  milliaire,  pour- 
suivant la  même  direction  vers  Ugernum  &  le 
Rhône,  d'un  parcours  de  quinze  milles.  A  cette 
série  appartiennent  les  bornes  qui  suivent  (n°  66). 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      IIO 


63 

Nîmes.  —  Fragment  paraissant  provenir  d'une 
frise;  trouvé  en  1742,  «  dans  la  cave  d'une  maison 
«  située  près  de  la  porte  de  la  Magdelaine  »  (Mén.), 
ancienne  rue  des  Etuves,  actuellement  de  la  Cha- 
rité. Une  moulure,  qui  régnait  au-dessous  de 
l'inscription  &  formait  le  bord  inférieur  de  la 
frise,  a  été  retaillée.  —  Hauteur,  om27;  longueur, 
im64.  Hauteur  des  lettres,  o:ni5. 

M-AGRIPPA-L-F^COs  .  m  


L'M  privée  de  son  premier  jambage  vertical  & 
de  la  moitié  supérieure  de  son  premier  jambage 
biais;  l'O  réduit  à  une  partie  de  son  orbe  du  côté 
gauche. 

Ménard,  7,  p.  117.  —  Maucomble,  Aïit.  de  la 
ville  de  Nismes  &  de  ses  environs  (1789),  p.  41.  — 
Vincens  &  Baumes,  Topogr.  de  Nismes,  p.  573, 
n.  26.  —  Perrot,  Hist.  des  ant.  de  Nismes  (1829), 
p.  83.  —  Teissier-Rolland,  Confid.  du  dieu  Ne- 
mausus,  p.  100,  &  Eaux  de  Nimes,  3,  p.  176.  — 
Pelet,  Nymphée  de  Nimes,  p.  34,  &  Ane.  thermes 
de  Nem.,  p.  14.  —  Herzog,  App.  epigr.,  n.  93.  — 
E.  Germer-Durand,  Notes  manuscrites. 

M.  Agrippa,  Lucii  filius,  consul  III,  (colo- 

niae  dat). 

«  Marcus  Agrippa,  fils  de  Lucius,  consul  trois 
a  fois,  (fait  don  de  cet  édifice  à  la  colonie)  ». 


I  \6       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    I)L    NIMES. 


Agrippa  a  été  consul  pour  la  troisième  fois  en 
727,  avant  J.-G.  27. 

A  cause  de  sa  grande  situation  &  conformément 
à  l'usage  adopté  dans  la  plus  haute  noblesse,  il 
ne  se  nomme  pas  par  son  nom  de  famille,  mais 
seulement  par  son  prénom  &  son  cognomen. 

En  Tan  71 5,  avant  J.-C.  3g,  il  était  venu  avec 
Auguste  dans  la  Gaule  &  y  avait  réprimé  un  sou- 
lèvement de  l'Aquitaine.  Il  y  revint  une  seconde 
fois,  dix-neuf  ans  après,  envoyé  par  Auguste  pour 
combattre  une  révolte  des  Cantabres,  &  y  séjourna 
depuis  le  milieu  de  Tan  734,  avant  J.-C.  20,  jus- 
que vers  le  mois  d'avril  ou  de  mai  de  l'année 
suivante.  Investi  d'une  autorité  à  peine  inférieure 
à  celle  d'Auguste  lui-même,  il  créa,  pendant  ce 
séjour,  ces  quatre  grandes  voies,  qui,  de  Lyon, 
divergeaient  vers  les  extrémités  de  la  Gaule  :  à  la 
mer  du  Nord,  à  la  Manche,  à  l'Océan  &  à  la  Médi- 
terranée, &  c'est  sans  doute  alors  aussi  qu'il  aura 
voulu  décorer  la  colonie  de  Nimes  de  l'édifice 
dont  ces  débris  d'épigraphie  nous  apportent  l'in- 
complet souvenir.  Dans  la  pénurie  de  renseigne- 
ments où  ils  nous  laissent,  il  serait  téméraire 
de  vouloir  déterminer  la  nature  de  cet  édifice. 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.       M  7 


64 

Nîmes.  —  Fragments,  au  nombre  de  deux,  pa- 
raissant provenir  d'une  frise;  bordés  d'une  mou- 
lure en  haut;  découverts  en  1740  (Mén.),  parmi 
des  débris  amoncelés  dans  les  aqueducs  situés  à 
l'extrémité  méridionale  du  bassin  romain  voisin 
de  la  Fontaine,  «  &  qui  ont  leur  direction  vers  la 
«  ville  »  ;  restés  longtemps  déposés  dans  le  Tem- 
ple de  Diane.  —  Hauteur,  om43;  longueur,  im35. 
Hauteur  des  lettres,  om20. 

MyAGRIPP**./  c„s.  m 


L'A  partagé  de  haut  en  bas  par  la  cassure. 

Ménard,  7,  p.  78.  —  Séguier,  Notes  volantes, 
i3  8o2,  4,  p.  8.  —  Teissier-Rolland,  Eaux  de  Nis- 
mcs,  3,  p.  284. —  Pelet, Nymphée  de  Nimes,  p.  33, 
&  Ane.  thermes  de  Nem.,  p.  14.  —  Herzog,  App. 
epigr.j  n.  94.  —  E.  Germer-Durand,  Notes  manus- 
crites. 

M.  Agrippa,  Lucii  filius,  consul  III,  (colo- 

niae  dat). 

«  Marcus  Agrippa,  fils  de  Lucius,  consul  trois 
«  fois,  (fait  don  de  cet  édifice  à  la  colonie)  ». 

Débris  provenant  peut-être  du  même  édifice  que 
le  fragment  précédent.  L'inscription  y  aurait  été, 
comme  cela  arrive  souvent,  répétée  plusieurs  fois. 
Peut-être  aussi  Agrippa  a-t-il  construit  à  Nimes 
deux  édifices  différents  l'un  de  l'autre. 


m8       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


65 

s 

Don  d'un  xyste  à  Nimes  par  Gains  César, 

patron  de  la  colonie.  —  Avant.  J.-C.  6 


~ 


s  à  i  de  J.-C. 

>_j  Nîmes.  —   Fragments,    au    nombre    de 

O  trois,  d'un   grand1  bandeau  de  pierre,  qui 

^  doit  avoir  fait  partie  d'une  frise;  trouve-, 

on  H       en    1810,   dans  le  déblaiement  de   l'am- 

>  <      phithéâtre  romain.  L'inscription  était  ren- 

«^  fermée  dans  un  encadrement  de  moulu- 


es 


*-  res.  —   Hauteur,   om  76  ;    longueur  totale 

du  bandeau   restitué,  6ra73.  Hauteur  des 
lettres  de  la  première  ligne,  omi9;  de  la 
•3  seconde,  o'n  1  1 . 

-q  Lettres  delà  meilleure  forme.  Les  points 

*  figurés  par  de  petites  feuilles  cordiformes. 

V  Aubanel,  Notice  des  trav.  de  l'Acad. 

du  Gard  pendant  l'année  18 10,  p.  392. — 

y1    Ç.      Perrot,  Hist.   des   antiq.  de   la  ville  de 

£      Nismes,  1829,  pp.  39  &  86;  Lettres  sur 

>h      Nismes  &  le  Midi,  1,  pp.  i83  &  190.  — 

>    *      Teissier- Rolland,  Confid.   du  dieu  Ne- 

sC  mausus,  p.  100;  Eaux  de  Nimes,  3,  p.  176. 

?  —  Pelet,  dans  les  Mém.  de  l'Acad.  du 

q  Gard,   1862,  p.  202;  1 863,  p.  71.  —  Her- 

Z  zog,  App.  epigr.,  n.  96.  —  Alrès,  Encore 

le  pied  gaulois,  dans  les  Mém.  de  l'Acad. 

^  de  Nimes,  1878,  p.  1.  —  E.  Germer-Dl- 

Cj  rand,  Notes  manuscrites. 


PL, 


CHAP.   III.    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.       1IÇ 


C.  Caesar,  Augusti  filius ,  consul  designatus , 
patronus  coloniae  Augustae  Nemausensium,  xys- 
tum  dat. 

«  Caius  César,  fils  d'Auguste;  consul  désigné, 
«  patron  de  la  colonie  Augusta  de  Nimes,  donne 
«  ce  xyste  ». 

«  Pour  me  faire  honneur  »,  dit  Auguste  dans 
ses  Res  gcstae  (ch.  14),  «  le  sénat,  d'accord  avec  le 
«  peuple  romain,  a  désigné  consuls,  dans  le  cours 
«  de  leur  quinzième  année,  afin  qu'ils  prissent 
«  possession  de  cette  magistrature  cinq  ans  plus 
«  tard,  Caius  &  Lucius  Césars,  mes  fils,  que  le 
«  destin  m'a  enlevés  dans  leur  jeunesse  ».  Pour 
Caius,  né  en  734,  avant  J.-C.  20,  &  plus  âgé  de 
trois  ans  que  son  frère,  cette  désignation  eut  lieu 
en  748,  avant  J.-C.  6,  &  l'entrée  en  fonctions  à 
l'âge  de  vingt  ans,  en  754,  de  J.-C.  1. 

On  apprend  de  Suétone  {Aug.,  65)  qu'Auguste, 
voulant  initier  de  bonne  heure  au  maniement  des 
affaires  publiques  ses  fils  Caius  &  Lucius,  désignés 
consuls,  les  envoya,  malgré  leur  jeune  âge,  dans 
les  provinces  &  auprès  des  armées  :  Caium  & 
Lucium  teneros  adhuc  ad  curam  rei  publiée  admo- 
vit  &  consules  destinatos  circum  provincias  exer- 
citusque  dimisit.  Les  provinces  dont  parle  Suétone 
sont  vraisemblablement  surtout  les  provinces  cé- 
sariennes, les  seules  dont  Auguste  se  fût  réservé 
le  gouvernement,  &  les  seules  aussi  où  il  y  eût 
des  armées.  Caius  vint-il  jamais  dans  la  Narbon- 
naise,  province  sénatoriale  entièrement  dépourvue 


120        COLLECIION     KPIGKAPHJOi   1.    DE    NIMES. 


de  troupes:  Vint-il  jamais  à  Nimes:  Nous  n'en 
savons  rien.  Mais  ce  que  nous  savons  très-sûre- 
ment, puisque  l'inscription  prend  soin  de  le  diie, 
c'est  qu'il  avait  accepté  le  patronage  de  la  colonie, 
&  cela  sufîit  parfaitement  pour  expliquer  sa  mu- 
nificence envers  les  Ni  moi  s. 

La  circonstance  que  les  fragments  de  l'ins- 
cription ont  été  trouvés  dans  le  déblai  des  ruines 
qui  encombraient  l'amphithéâtre,  dont  l'intérieur 
s'était,  au  moyen  âge,  rempli  de  maisons  cons- 
truites avec  des  matériaux  arrachés  à  l'édifice, 
permet  de  supposer  que  le  xyste  dont  Caius 
César  avait  embelli  la  ville  de  Nimes  était  voisin 
des  arènes,  bâties  peut-être  plus  tard. 

L'inscription  qui  rappelle  ce  bienfait  du  jeune 
&  illustre  patron  de  la  colonie  a  été  l'objet  d'un 
savant  travail  de  M.  Aurès,-  de  l'Académie  de 
Nimes;  travail  intitulé  :  Encore  le  pied  gaulois, 
&  duquel  il  résulte  que  les  dimensions  de  notre 
bandeau,  traduites  en  mesures  romaines,  n'arri- 
vent jamais  qu'à  des  nombres  fractionnaires  très- 
compliqués,  absolument  inadmissibles  dans  la 
pratique,  tandis  que  ces  mêmes  dimensions,  tra- 
duites en  pouces  de  notre  pied-de-roi,  qui  était 
de  toute  antiquité,  avant  l'arrivée  des  Romains,  & 
a  été  encore  sous  &  après  leur  domination  la  me- 
sure nationale,  ne  donnent,  au  contraire,  que  des 
nombres  complets;  il  en  résulte  aussi  que  les 
combinaisons  qu'on  s'est  efforcé  de  rechercher 
forment  toujours  des  nombres  impairs  ou  carrés. 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.       121 


66 

Milliaire  de  Tibère,  le  vic  sur  la  voie  Domitia, 
dans  la  direction  de  Nimes  à  Beaucaire.  — 
De  J.-C.  3 1-3 2. 

Lignan,  sur  la  commune  de  Manduel.  —  Borne 
quadrangulaire ,  à  base  simplement  dégrossie; 
autrefois  enlevée  de  la  voie  romaine  pour  servir 
à  la  construction  de  l'église  de  Notre-Dame  de 
Lignan,  &  non  pas  «  à  l'église  de  Cureboussot  » 
(Rulm.,  Bénéd.),  endroit  situé  au  delà  de  Manduel 
&  où  il  n'y  a  jamais  eu  d'église  ;  «  Mandolii,  in 
«  ecclesia  diruta  »  (Guir.);  «  ad  Mandueli  vicum  » 
(Maff.);  «prope  Manduel  in  agro  de  Lignan  »(Ség.); 
«  aujourd'hui  (1877)  servant  de  support  à  une 
«  croix  de  pierre,  sur  le  bord  d'un  champ  au 
«  quartier  de  Lignan ,  très-prés  du  mas  de  la 
«  Grau,  sur  l'emplacement  de  l'ancienne  église 
«  de  Notre-Dame-de-Lignan  depuis  longtemps  dé- 
«  molie  »  (Aur.);  apportée  de  là  à  Nimes  &  dépo- 
sée au  musée.  —  Hauteur.  im 97;   largeur,  om 66. 

Il    -    C  A  E  S  A  R 
DlvI"AVG* F -AVG 
P  O  N  T  1   F    -    MAX 
TRIB'POT'XXXIIl 

-S  R  E  F  E  C  I  T     E  T 

U  E  S  T   I  T   V   I  T 

V 

Les  deux  G,  à  la  première  iiçne,  à  terminaison 
courbe. 


122       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


Gruter,  i  53,  h.  —  Grasser,  De  ant.  Nem.,  p.  33. 
—  Bergier,  Hist.  des  gr.  chem.  de  l'Empire,  p.  714, 
n.  23. —  Maffei,  Gall.  ant.,  pp.  32-34. — Astruc, 
Mém.  pour  l'hist.  nat.  de  Languedoc,  pp.  221-222, 
n.  11,  &  p.  237,  n.  14.  —  Ménard,  7,  pp.  435  & 
442.  —  Séguier,  i38oi,  pi.  7,  n.  1,  &  feuille  add. 
à  la  fin,  p.  83. —  Pelet,  Col.  itin.  du  Gard,  pp.  38- 
39,  n.  3.  —  Aurès,  Bornes  mill.  du  Gard,  pp.  120- 
i32.  —  E.  Germer-Durand,  Notes  manuscrites. 

Ti.  Caesar,  divi  Augusti filius,  Augustus,  ponti- 
fex  maxumus,  tribunicia  potestate  XXXIII,  refecit 
&  restituit.  —  VI. 

«  Tibère  César  Auguste,  fils  du  dieu  Auguste; 
«  souverain  pontife,  revêtu  de  la  puissance  tribu- 
«  nicienne  pour  la  trente-troisième  fois,  a  refait 
«  &  réparé  (la  route).  —  VI  milles  ». 

On  sait,  dit  M.  Aurès,  que  les  milliaires  prove- 
nant des  emplacements  n°  ni  &  n°  un  ont  été 
trouvés  dans  l'église  de  Saint-Martin-de-Quart,  & 
ceux  de  l'emplacement  n°  v  dans  celle  de  Saint- 
Thomas-de-Couloures;  on  sait  aussi  que  les  qua- 
tre milliaires  provenant  de  l'emplacement  n°  vu 
sont  précisément  ceux  qui  existent  encore  à  Man- 
duel  &  à  Redessan.  Les  milliaires  de  l'église  de 
Lignan  ne  peuvent  donc  avoir  été  pris  que  sur 
l'emplacement  n°  vi,  d'ailleurs  extrêmement  rap- 
proché du  lieu  où  s'élevait  autrefois,  à  environ 
un  demi-kilomètre  au  sud-ouest,  cette  chapelle. 
La  restitution  du  chiffre  VI  peut  être  aussi  consi- 
dérée comme  certaine  à  cause  de  l'exigence  de  la 
symétrie. 


CHAP.    III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      123 


67 

Milliaire  de  Tibère,  le  vne  sur  la  voie  Domitia, 
dans  la  direction  de  Nimes  à  Beaucaire.  — 
De  J.-C.  3 1-3 2. 

Redessan,  dans  le  canton  de  Marguerittes.  — ■ 
Fragment  présentant  la  partie  supérieure  d'une 
borne  quadrangulaire  ;  trouvé,  en  1847,  dans  les 
démolitions  de  l'ancienne  église  de  Redessan; 
employée  bientôt  après,  la  face  inscrite  laissée 
apparente,  dans  la  construction  d'un  des  murs  du 
jardin  du  presbytère.  —  Hauteur,  im;  largeur, 
ora70. 

t  i  •  c  a  e  s  a  r 
dIvI-avG'F'Avg 
pontif'max 

trib'pot'xxxiii 
^  r  e  f  e  c  i  t   e  t 

REST1TV1T 
V     I     I 

Les  deux  G,  à  la  seconde  ligne,  à  terminaison 
courbe;  le  chiffre  VII,  à  la  dernière,  privé  par  la 
cassure  de  la  pierre  de  la  partie  inférieure  de  ses 
trois  lettres. 

Pelet,  Col.  itin.  du  Gard,  pp.  44-45.  —  Aurès, 


124        COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Bornes  mill.  du  Gard,  pp.  1 35-i 3y.  —  E.  Germer- 
Durand,  Notes  manuscrites. 

77.  Caesar,  divi  Augusti  Jîlius,  Augustus,  ponti- 
fex  maxumus,  tribunicia  potestate  XXXIII,  refecit 
&  restituit.  —  VII. 

«  Tibère  César  Auguste,  fils  du  dieu  Auguste; 
«  souverain  pontife,  revêtu  de  la  puissance  tribu- 
«  nicienne  pour  la  trente-troisième  fois,  a  refait 
«  &  réparé  (la  route).  —  VII  milles  ». 

Le  vne  emplacement  sur  la  voie  de  Nimes  à 
Beaucaire  se  trouve  précisément  à  l'endroit  connu 
sous  le  nom  de  Baraques  de  Curebussot,  éloigné 
de  Redessan  de  trois  quarts  de  kilomètre  seule- 
ment. 

Ce  n'est  pas  pour  la  construction  de  l'église, 
démolie  en  1847,  qu'avait  été  pris  à  la  voie  le 
milliaire  de  Tibère;  c'est  pour  la  construction 
d'une  église  plus  ancienne,  que  celle-ci  avait 
remplacé,  &  dans  laquelle  il  servait  probablement 
à  soutenir  la  voûte,  en  compagnie  d'un  milliaire 
de  Claude  emprunté  au  même  emplacement. 


CHAP.   III.    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES. 


68 

Fragment  relatif  à  Drusus,fils  de  Germanicus.  — 
De  J.-C.  -5  à  33. 

Nîmes.  —  Fragment  d'une  table  de  marbre;  in- 
complet des  quatre  côtés;  trouvé  au  seizième 
siècle  à  Nimes,  &  encastré  alors  dans  un  mur  de 
la  maison  du  sieur  Tanneguy-Besserié,  conseiller 
au  présidial  de  Nimes  :apud  D.de  Besseriis(Gmn.), 
ancien  couvent  des  Augustins  de  la  rue  Roserie, 
appartenant  en  dernier  lieu  à  M.  Dussaud,  par 
qui  L'inscription  a  été  donnée  à  la  ville.  —  Hau- 
teur, ora52;  largeur,  o™58.  Hauteur  des  lettres  de 
la  première  ligne,  oraio. 

d  r  u  s \o  ■  C  A  E  S  A  R  i 

g  cRMÂNICI 

fi  l  i  o .  P  R  A  Ê  F  e  c  t  o 

u  r  b  i 

Grasser,  De  Antiq.  Nem.,  p.  198.  —  Rulman, 
msc.  1 3  835,  p.  8.  —  Guiran,  msc.,  p.  49.  —  Séguier, 
msc.  i38oi,  pi.  23.  —  Perrot,  Lettres  sur  Nimes 
&  le  Midi,  p.  195.  —  E.  Germer-Durand,  Notes 
archéol.,  1866,  pp.  1 30-141. 

Druso  Caesari,  Germanici filio,praefecto  urbi, ... 

«  A  Drusus  César,  fils  de  Germanicus;  préfet 
«  de  Rome,  ». 


2.6       COLLECTION    KPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


Ce  débris  d'une  inscription  dédicatoire  devait 
se  rapporter  à  Drusus  César,  second  fils  de  Ger- 
manicus,  probablement  patron  de  la  colonie  ni- 
moise,  préfet  de  Rome  en  l'an  2 5  (Tacite,  Ann., 
4,  36),  mort  de  faim  en  33. 


CHAP.    III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.       \  ZJ 


69 

Militaire  de  Claude ,  probablement  le  quatre-vingt- 
sixième  sur  la  voie  Domitia,  dans  la  direction  de 
Narbonne  à  Nimes.  —  DeJ.-C.  4.1. 

Milhau.  —  Borne  cylindrique  à  inscription  en- 
cadrée; autrefois  dans  l'église  de  Milhau,  y  for- 
mant, en  regard  d'un  milliaire  d'Auguste,  l'un 
des  piliers  de  l'arc  du  chœur,  &  servant  en  même 
temps  à  soutenir  la  chaire  à  prêcher,  emploi  pour 
lequel  elle  a  été  creusée  parallèlement  à  son  dia- 
mètre de  deux  profondes  entailles  horizontales, 
&  aplanie  sur  une  partie  considérable  de  sa  sur- 
face; transportée  au  musée  de  Nimes  lors  de  la 
démolition  de  l'église,  il  y  a  près  d'un  quart  de 
siècle.  —  Hauteur,  2mo,o;  diamètre,  ora6o. 

TIrCLAYDIV    S 

DRVSl'F'CAESA     R 
A  V  G  '  G  E  R  M  A  N  I  C 
POÎv'TIF'MAX-TRI     B 
5  POT'COS'DESIG 

II  *  IMP  -  II  »  REFECIT 

L'S  de  GLAVDIVS,  à  la  première  ligne;  l'R  de 
CAESAR,  à  la  seconde;  le  B  de  TRIB,  à  la  qua- 
trième, rejetés,  à  cause  de  l'exiguité  du  cadre, 
plus  petit  que  sur  tous  les  autres   milliaires  de 


128       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


Claude,  au  dehors  de  la  moulure  qui  en  forme  le 
côté  droit.  Le  chifl're  II  transporté,  pour  la  même 
raison,  de  la  fin  de  la  cinquième  ligne  qu'il  ter- 
mine ordinairement,  au  commencement  de  la 
sixième.  Les  G  de  AVG  &  de  GERMANIC,  à  la 
troisième  ligne,  &  de  DESIG,  à  la  cinquième, 
terminés  en  spirale. 

Guiran,  Msc,  p.  60.  —  Maffei,  Gall.  ant.,  pp.  32 
&  34.  —  Astruc,  Mém.  pour  l'hist.  nat.  de  Lang., 

p.    2q3,     n.    23.   —    MÉNARD,    7,    p.   454.   —    SÉGUIER, 

i38or,  pi.  g.  —  Trenqtter,  Notice  sur  Milhau, 
p.  23.  —  Pelet,  Col.  itin.j  p.  60.  —  Aurès,  Bor- 
nes mill.  du  Gard,  pp.  85-8y.  —  E.  Germer-Durand, 
Notes  manuscrites. 

Ti.  Claudius,  Drusi  filius,  Caesar  Augustus  Ger- 
manicus,  pontifex  maximus,  tribnnicia  potestate, 
consul,  designatus  II,  imperator  II,  refecit. 

«  Tibère  Claude  César  Auguste  Germanicus, 
«  fils  de  Drusus;  souverain  pontife,  revêtu  de  la 
«  puissance  tribunicienne  pour  la  première  fois, 
«  consul  une  fois,  désigné  pour  un  second  consu- 
«  lat,  imperator  deux  fois,  a  refait  (la  route)  ». 

Milhau  se  trouvant  précisément  sur  la  voie  ro- 
maine &  sur  le  quatre-vingt-sixième  emplacement, 
il  paraît  presque  certain  que  les  deux  milliaires 
empruntés  à  cette  voie  pour  la  construction  de 
l'église,  celui-ci  &  celui  d'Auguste,  proviennent 
de  cet  emplacement. 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      I2Ç 


70 


Milliaire  de  Claude,  le  quatre-vingt-huitième  sur 
la  voie  Domitia,  dans  la  direction  de  Narbonnc 
à  Ni  mes.  —  De  J.-C.  4  r. 

Saint-Césaire,  près  Nimes.  —  Fragment  prove- 
nant de  la  partie  supérieure  d'une  borne  cylin- 
drique à  inscription  encadrée;  trouvé  vers  i85o 
à  Saint-Césaire,  près  Nimes,  dans  la  propriété 
Robert,  où,  retaillé  &  réduit  à  la  moitié  environ 
de  son  épaisseur,  il  servait  de  marche-pied  devant 
une  cuve  vinaire;  transporté  peu  de  temps  après 
à  Nimes,  à  la  Porte  d'Auguste. 

TI  rCLAVDIVs 

DRVSI'F'Cd  e  s  a  r 
a  u  g  •  g  c  r  m  a  n  i  c 
p 0 n  t if ■  m  a  x  •tri  b 
5  p  0  t  •  c  0  s  •  ./  c  s  i  g  ■  i  i 

i  m  p   •;';'•  r  e  f  e  c  i  t 

Toutes   les  lettres   du  mot   DRVSI  &  l'F  à  leur 

suite,  à  la  seconde    ligne,  réduites,  par  la  cassure 
de  la  pierre,  à  leur  extrémité  supérieure. 

Pelet,  Col.  itin.,  p.  60,  n.  10.  —  Aurès,  Bornes 
mill.  du  Gard,  pp.  87-88.  —  E.  Germer-Durand, 

Notes  manuscrites. 

() 


l3o       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


Ti.  Claudius,  Drusi  filius,  Caesar  Augustus  Ger- 
manicus,  pontifex  maximus,  tribunicia  potestate, 
consul,  designatus  II,  imperator  II,  refecit. 

a  Tibère  Claude  César  Auguste  Germanicus, 
«  fils  de  Drusus;  souverain  pontife,  revêtu  de  la 
«  puissance  tribunieienne  pour  la  première  fois, 
«  consul  une  fois,  désigné  pour  un  second  consu- 
«  lat,  imperator  deux  fois,  a  refait  (la  route)  ». 

La  borne  dont  a  été  détaché  ce  fragment  est 
très-vraisemblablement  une  de  celles  qui  s'éle- 
vaient sur  le  quatre-vingt-huitième  emplacement, 
extrêmement  rapproché  du  village  de  Saint-Cé- 
saire. 


CHAP.   III.    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.       1 3 1 


71 

Milliaire  de  Claude,  le  cinquième  sur  la  voie 
Domitia,  dans  la  direction  de  Nimes  à  Beau- 
caire.  —  De  J.-C.  41 . 

Saint-Thomas  de  Couloures,  sur  la  commune 
de  Marguerittes.  —  Borne  cylindrique  à  inscrip- 
tion encadrée;  incomplète  en  bas;  autrefois  dans 
l'église  de  Saint-Thomas  de  Couloures,  employée, 
avec  un  autre  milliaire  de  Claude,  à  supporter 
l'arceau  de  la  voûte;  donnée,  après  la  destruction 
de  l'église  encore  debout  vers  le  milieu  du  dix- 
septième  siècle,  au  musée  de  la  ville  de  Nimes. 
—  Hauteur,  imqo;  diamètre,  om 66. 

TIrCLAVDIVSr 
DRVSI'F'CAESAR» 
A  V  G  -  G  F.  R  M  A  N  1  C  - 
PON  T  I  F  "  M  A  X  -  T  RI  B  * 
5  P  O  T  -  C  O  S  -  D  E  S  I  G  M  I  - 

IMP-II-REFECIT» 

Les  G  de  AVG  &  de  GERMANIC,  à  la  troisième 
ligne,  &  de  DESIG,  à  la  cinquième,  terminés  en 
spirale.  Le  cadre  contenant  l'inscription  plus 
grand  que  sur  les  autres  milliaires  de  Claude. 

Maffei,  Gall.  antiq.,  pp.  3204.  —  Astruc,  Mém. 
pour  l'hist.  nat.  de  Lang.,  p.  246,  n.  28.  —  Ménard, 


COLLECTION    EI'IGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


7,  p.  440.  —  Séguier,  i38oi,  pi.  9. —  Pelet,  Col. 
itin.y  p.  5y,  n.  5.  —  Aurès,  Bornes  mill.  du  Gard, 
pp.  88-90.  —  E.  Germer-Durand,  Notes  manus- 
crites. 

77.  Claudius,  Drusi  filins,  Caesar  Augustus  Ger- 
manicus,  pontifex  maximus,  tribunicia  potestatc, 
consul,  designatus  II,  imperator  II,  refecit. 

«  Tibère  Claude  César  Auguste  Germanicus, 
«  fils  de  Drusus  ;  souverain  pontife,  revêtu  de  la 
«  puissance  tribunicienne  pour  la  première  fois, 
«  consul  une  fois,  désigné  pour  un  second  consu- 
«  lat,  imperator  deux  fois,  a  refait  (la  route)  ». 

Les  deux  bornes  de  Claude  provenant  des  troi- 
sième &  quatrième  emplacements  ayant  été  trans- 
portées à  Saint-Martin  de  Quart,  il  y  a  la  plus 
grande  probabilité  que  celle  qui  a  été  empruntée 
à  la  voie  pour  la  chapelle  de  Couloures  a  été  prise 
au  cinquième  emplacement,  dont  cette  chapelle 
n'était  guère  éloignée  que  d'un  kilomètre  &  demi 
vers  le  nord.  Ce  cinquième  emplacement  se  trouve 
à  la  limite  actuelle  des  trois  communes  de  Mar- 
guerittes,  de  Bouillargues  &  de  Manduel. 


CHAP.   III,    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      1 33 


72 

Milliaire  de  Claude,  le  sixième  sur  la  voie  Domi- 
tia,  dans  la  direction  de  Nimes  à  Beaucaire.  — 
De  J.-C.  41. 

Lignan,  près  Manduel.  —  Borne  cylindrique  à 
inscription  encadrée;  autrefois  dans  l'église  de 
Notre-Dame  de  Lignan  &  employée,  en  regard 
d'une  borne  de  Tibère,  à  soutenir  l'arceau  de  la 
voûte;  restée  longtemps  couchée  sur  le  sol,  après 
la  démolition  de  cette  église,  dont  la  place  est 
aujourd'hui  occupée  par  une  ferme  du  nom  de 
Mas  de  la  Crau,  très-près  de  la  station  du  chemin 
de  fer;  puis  brisée  en  deux  fragments  inégaux 
pour  pouvoir  servir  de  rouleau  compresseur  sur 
les  chemins  vicinaux  de  la  commune;  transportée 
bientôt  après  à  Nimes  &  déposée  au  musée.  — 
Hauteur,  2"'o:>,  &  dans  l'état  actuel,  2m8o;  dia- 
mètre, om65. 

TIrCLAVDIVS 
DRVSI'F'CAESAR 
A  V  G  *  G  H  R  M  A  N  I  C  V  S 
P  ONT]  F  -  M'A  X  -  T  R I  B 

5  IOT'COS'DESIG'Il 

I  M  P  *  II  -  R  E  F  E  C I T 

Les  G  de  AVG  &  de  GERMANIÇVS,  à  la  troi- 
sième ligne,  &  de  DESIG,  à  la  cinquième,  termi- 
nés en  spirale. 


I  34       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Bergier,  Hist.  des  gr.  chem.  de  l'Emp.,  p.  714, 
n.  4.  —  Guiran,  Msc,  p.  63.  —  Maffei,  Gall.  antiq., 
pp.  33-34.  —  Astruc,  Mém.  pour  l'hist.  nat.  de 
Lang.,  pp.  221-222.  —  Ménard,  7,  p.  436.  —  SÉ- 
guier,  1 3  801,  pi.  9,  &  feuille  add.,  f°  84.  —  Pelet, 
Col.  itin.j  pp.  55,  n.  3.  —  Trenquier,  Notice  sur 
Manduel,  p.  27.  —  Aurès,  Bornes  mill.  du  Gard, 
pp.  90-93.  —  E.  Germer-Durand,  Notes  manus- 
crites. 

Ti.  Claudius,  Drusi  filius,  Caesar  Augustus  Ger- 
manicus,  pontifex  maximus,  tribunicia  potestate, 
consul,  designatus  II,  imperator  II,  refecit. 

«  Tibère  Claude  César  Auguste  Germanicus, 
«  fils  de  Drusus;  souverain  pontife,  revêtu  de  la 
«  puissance  tribunicienne  pour  la  première  fois, 
«  consul  une  fois,  désigné  pour  un  second  consu- 
«  lat,  imperator  deux  fois,  a  refait  (la  route)  ». 

Cette  borne  appartenait  certainement  au  sixième 
emplacement,  tout-à-fait  rapproché  de  la  ferme 
du  Mas  de  la  Crau,  qui  occupe  l'endroit  même  de 
l'ancienne  chapelle  rurale  de  Notre-Dame  de  Li- 
gnan,  à  un  demi-kilomètre  à  peine  au  sud-est  de 
la  voie  romaine.  On  vient  de  voir  que  le  milliaire 
de  Claude  pris  au  cinquième  emplacement  a  été 
retrouvé  dans  l'église  de  Couloures;  celui  du  sep- 
tième emplacement  existe  encore  à  Redessan. 
L'attribution  proposée  est  donc  tout-à-fait  cer- 
taine. 


CHAP.   III.    —   INSCRIPTIONS   PUBLIQUES.      1 35 


73 

Milliaire  de  Claude,  le  huitième  sur  la  voie  Domi- 
tia,  dans  la  direction  de  Nimes  à  Beaucaire.  — 
De  J.-C.  41 . 

Redessan.  —  Fragment  retaillé  à  droite,  présen- 
tant la  partie  supérieure  d'une  borne  cylindrique 
à  inscription  encadrée;  trouvée,  en  1880,  à  Re- 
dessan, noyé  dans  la  maçonnerie  d'une  maison 
du  village. 

TIrCLAVDttt! 
DRVSI'F'CAEj  a  t 
A  V  G  -  G  E  R  M  A  n  i  c 
P  ONTIF'MAX*  T  r  i  b 

-s  POT'COS'DESI^./i 

I  M  P  -  1  1  -  R  E  F  E  C  i  t 

Les  G  de  AVG  &  de  GERMAm'c,  à  la  troisième 
ligne,  terminés  en  spirale. 

E.  Germer-Durand,  Notes  manuscrites  :  «  In- 
«  connu  jusqu'ici  ». 

77.  Claudius,  Drusi  filins,  Caesar  Augustus  Ger- 
manicuSj  pont  if  ex  maximus,  tribunicia  potestate, 
consul,  designatus  II,  imperator  II,  refecit. 

«  Tibère  Claude  César  Auguste  Germanicus, 
«  rils  de  Drusus;  souverain  pontife,  revêtu  de  la 
«  puissance  tribunicienne  pour  la  première  fois, 
«  consul  une  fois,  désigné  pour  un  second  consu- 
«   lut,  imperator  deux  fois,  a  refait  (la  route)  ». 


1 36       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


74 


Fragment  peut-être  relatif  à  Trajan.  —  De  J.-C. 
114  à  117. 

Nîmes.  —  Fragment  en  trois  parties,  présentant 
le  bord  gauche  d'un  bloc  quadrangulaire  sans 
ornement,  qui  a  dû  former  le  dé  d'un  piédestal  ; 
déposé  à  la  maison-Carrée  on  ne  sait  à  quelle 
époque.  —  Hauteur,  ora35.  Hauteur  des  lettres, 
om04. 

I     M     p     ■     c     a     e     5 

r  R   a   i   a    n   0  ■  a    u   g 

P    o    n    t    •    m     .1    x 
TR/ b-po  t ...c 0  s-vi-p'p 
P  R  /  n  c  i  p  i  ■  o  p  t  i  m  o 
N   e  m   a   a  s  e   n   s   e  s 

O  ^ 


La  première  des  deux  lettres  qui  commencent 
la  septième  ligne  incomplète  en  bas  :  un  O  ou 
un  Q;  la  seconde,  réduite  à  la  moitié  supérieure 
d'un  jambage  incliné  de  gauche  à  droite  :  un  V 
ou  une  X. 

Imperatori  Caesari  Traiano  Augusto,  pontifîci 

maximo,  tribunicia  potestate ,  consuli  Vl,patri 

patriae,  principi  optimo,  Nemausenses 


CHAP.    III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      1 3y 


«  A  l'empereur  César  Trajan  Auguste,  souve- 
«  rain    pontife,   revêtu    de    la    puissance   tribuni- 

«  cienne  pour  la fois,  consul  six  fois,  père  de 

«  la  patrie,  prince  excellent,  les  Nimois  ont  élevé 
«  cette  statue,  ». 

Trajan  a  reçu  le  titre  d^optimus  en  l'an  1 14, 
repondant  à  sa  dix-huitième  puissance  tribuni- 
cienne;  il  était  alors,  depuis  Tan  112,  consul 
pour  la  sixième  fois  &  n'eut  plus  d'autre  consulat 
jusqu'à  la  fin  de  son  règne,  en  117. 

Les  débris  de  la  dernière  ligne  pourraient  être 
le  commencement  d'une  date  consulaire  :  Q*N/- 
mio  Hasta,  P.  Manilio  Vopisco,  consulibus.  Ce 
consulat,  si  la  restitution  proposée  n'était  extrê- 
mement incertaine,  fixerait  l'inscription  à  l'an 
114. 

Sur  la  face  latérale  du  fragment  apparaît  l'angle 
supérieur  droit  d'un  encadrement  de  moulures 
qui  renfermait  une  inscription,  probablement 
gravée  postérieurement  à  celle  que  nous  suppo- 
sons se  rapporter  à  Trajan  &  après  la  destruction 
de  la  statue  que  portait  le  piédestal.  De  toute 
cette  seconde  inscription,  il  ne  reste  aujourd'hui 
qu'un  O,  dernière  lettre  d'une  des  lignes  dont 
elle  se  composait. 


1  38        COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


75 

Epigraphe  en  lettres  de  bronze  sur  la  frise  d'un 
temple,  peut-être  la  basilique  construite  par  Ha- 
drien en  l'honneur  de  Plotine.  —  De  J.-C.  118  ? 

Nîmes.  —  Parties  du  fronton  &  de  la  frise  d'un 
grand  &  magnifique  édifice  d'ordre  corinthien, 
trouvés  à  Nimes  en  1739,  «  à  l'extrémité  »  du 
bassin  romain  de  la  fontaine  (Ség.),  c'est-à-dire 
au  midi  de  ce  bassin,  du  côté  le  plus  éloigné  de 
la  source,  «  sur  un  massif  continu  d'environ 
«  12  toises  de  long  sur  2  toises  de  large  »  (Mal.), 
«  la  façade  tournée  vers  le  bassin  »  (Ség.);  dépo- 
sées alors  dans  l'édifice  antique  dit  vulgairement 
Temple  de  Diane;  de  là,  transportées,  il  y  a  peu 
de  mois,  au  nouveau  musée,  ancien  hospice  Saint- 
Antoine,  où,  rétablies  pour  la  première  fois,  grâce 
à  l'ampleur  du  local  &  surtout  à  la  direction  dé- 
vouée &  très-compétente  de  M.  Aurès,  dans  leur 
disposition  primitive,  elles  ont  permis  de  recon- 
naître que  le  monument  dont  elles  proviennent 
présentait  autrefois  huit  colonnes  de  face  portant 
une  frise  composée  alternativement  de  sommiers 
&  de  claveaux  répondant  aux  colonnes  &  aux 
entre-colonnements.  On  possède  de  cette  frise,  à 
partir  de  l'angle  gauche,  le  premier  sommier  & 
le  premier  claveau  à  sa  suite,  le  deuxième  som- 
mier &  la  partie  inférieure  droite  du  deuxième 
claveau,  répondant  aux  deux  premières  colonnes 
&  aux  deux  premiers  entre-colonnements;  la  moi- 


1 


CHAP.    III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      I  3q 


tié  droite  du  quatrième  sommier,  répondant  à  la 
quatrième  colonne;  le  milieu  du  cinquième  som- 
mier avec  la  moitié  gauche  du  cinquième  claveau, 
répondant  à  la  cinquième  colonne  &  au  cinquième 
entre-colonnement.  Il  manque  par  conséquent  le 
surplus  du  deuxième  claveau,  le  troisième  som- 
mier &  le  troisième  claveau,  la  moitié  gauche  du 
quatrième  sommier,  tout  le  quatrième  claveau, 
par  le  milieu  duquel  passait  l'axe  de  la  construc- 
tion, le  surplus  du  cinquième  sommier  &  du 
cinquième  claveau  &  tout  ce  qui  venait  après, 
c'est-à-dire  le  sixième  sommier,  le  sixième  cla- 
veau, le  septième  sommier,  le  septième  claveau, 
&  enfin  le  huitième  &  dernier  sommier,  reposant 
autrefois  sur  la  colonne  d'angle  du  côté  droit. 
L'inscription,  en  lettres  de  bronze  probablement 
dorées,  courait  sur  la  frise,  dont  elle  remplissait 
la  longueur  presque  entière.  Les  lettres  manquent 
depuis  l'époque  sans  doute  où  l'édifice  a  été  ren- 
versé, mais  sont  aisément  reconnaissables  au  creux 
dans  lequel  s'engageait  une  partie  de  leur  épais- 
seur &  aux  trous  de  scellement  des  tenons  qui 
servaient  à  les  fixer.  Ces  trous  de  scellement  se 
voient  au  nombre  de  deux  dans  les  E,  les  I,  les  O, 
les  P,  les  S  &  les  T;  de  trois  dans  les  A,  les  B, 
les  C,  les  D,  les  R  &  les  V;  de  quatre  dans  les  N; 
de  cinq  dans  les  M.  Les  lettres  de  la  première 
ligne  entamaient  légèrement,  par  leur  extrémité 
supérieure,  un  boudin  en  forme  de  corde  qui 
bordait  le  haut  de  la  frise  &  en  était  le  seul  or- 
nement; au  contraire,  au-dessous  de  la  dernière 


14°        COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


ligne,  règne  une  marge  de  quinze  centimètres,  du 
bas  des  lettres  au  bas  de  la  pierre.  On  possède  du 
fronton  l'angle  gauche  &  une  notable  partie  de  la 
continuation  des  deux  corniches  horizontale  & 
rampante  du  même  côté.  Ces  corniches,  ainsi  que 
les  frises  latérales,  d'après  ce  qui  reste  du  com- 
mencement de  la  frise  du  côté  gauche,  étaient 
richement  décorées.  —  Hauteur  de  la  frise,  om8o; 
longueur  totale  d'angle  en  angle,  i8m5o.  Longueur 
totale  de  l'inscription,  i7'u3o.  Hauteur  des  lettres 
de  chacune  des  trois  lignes,  orai6  1/2. 


RES  P  VBLICA  NEMAVSESI V;»    b  a  s  i  lie  a  m    c  u  m    colu  m  n  i  s    m  AR 
IMPERATORIS  CAesARIS       h  ad  riant        aueuS 


Z-  S  ri  C  tn  o 

6  o  "c 


Lettres  plus  étroites  &  de  moins  bonne  forme 
qu'au  temps  d'Auguste  ;  les  P  fermés  complète- 
ment, les  O  tendant  à  l'ovale,  les  R  bouclées  trop 
haut  &  mal  faites. 

Première  ligne  :  l'E  de  Et  réduit  à  son  angle 
inférieur  gauche;  PI,  le  V  &  l'A  de  dlWAe  à  leur 
moitié  inférieure.  —  Deuxième  ligne  :  PM  &  l'A 
de  NEMAVSESIVm  réduits  à  l'extrémité  inférieure 
de  tous  leurs  jambages;  le  premier  des  deux  V 


CHAP.    III.    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.       141 


du  même  mot  à  son  jambage  droit,  le  second  «à 
son  jambage  gauche  ;  l'R  de  cETER/s  à  sa  haste 
verticale;  le  Q  de  QVE  à  sa  moitié  droite;  l'O 
d'Ornamentis  à  sa  moitié  gauche.  —  Troisième 
ligne  :  le  P  d'IMPERATORIS  incomplet  en  bas; 
l'E  du  même  mot  privé  de  sa  barre  horizontale 
intérieure;  PS  d'augusTl  &  les  trois  lettres  du 
groupe  DES  réduites  à  leurs  extrémités  supérieu- 
res. 

Deux  fragments,  retrouvés  avec  ceux  qui   nous 
restent,  sont  aujourd'hui  perdus.  L'un  contenant, 

V  A  c'  plot  i  n  a  e 

TER  i  s  QVE   O  r  n  a  m  e  n  t  i  s    0  m  n  i  b  11  s    s  11  i  s     m  u  n  i  fi  cent     a 
ES     //I     A     solo     structam     et     perfectam      dedicat 


~  5  =  c 

p  o  o  "5 


en  deux  lignes,  les  lettres  RV  |  A;  l'autre,  en  deux 
lignes  aussi,  les  lettres a\  j  O. 

Séguikr,  Notes  volantes,  i38o2,  2,  p.  17;  4, 
pp.  4  &  37.  —  Acad.  des  Inscr.  6'-  Belles-Lettres, 
14,  p.  1 10.  —  Ménard,  7,  p.  67.—  Malosse,  Reeh. 
sur  deux  monum.  ant.  de  la  col.  de  Nimes,  180 3. 
—  Teissier-Rolland,  Confid.  du  dieu  Xemausus  & 
Les  Eaux  de  Nimes.  —  Pelet,  Essai  sur  le  nym- 
phée   de   Nimes,    pp.   26-28;    Essai  sur   les   anc. 


142       COLLECTION    EI'I(,RAPHIQUE   DE   NIMES. 


thermes  de  Nemausus  &  les  monum.  qui  s'y  ratta- 
chent (i863),  pp.  63-74.—  Herzog,  Append.  epigr., 
n.  97. 

&  divae  Plotinae  respublica  Nemausen- 

sium  basilicam  cum  columnis  marmoreis,  signis, 
caeterisque  ornamentis  omnibus  suis,  munificenti 
imperatoris  Caesaris  Hadriani  Augusti,  consuiis 
iterum,  designati  tertium,  a  solo  structam  &  per- 
fectam,  dedicat. 

«  A  &  à  la  déesse   Plotine   la   cité   de 

«  Nimes  dédie  cette  basilique,  entièrement  cons- 

«  truite  &  achevée,  avec  ses  colonnes  de  marbre, 

«  ses  statues  &  tous  ses  autres  ornements,  par  la 

«  munificence  de  l'empereur  César  Hadrien  Au- 

«  guste,  consul  deux  fois,  désigné  pour  un  troi- 

«  sième  consulat  ». 

Depuis  la  découverte  de  ces  pierres,  dans  le 
cours  de  l'année  1739,  jusqu'à  l'époque  toute 
récente  de  leur  installation  au  musée  actuel,  on 
n'avait  jamais  prêté  attention  aux  lettres  IVA, 
reste  d'une  première  ligne  placée  immédiatement 
au-dessous  du  cordon  qui  forme  le  bord  supérieur 
de  la  frise,  &  l'on  croyait  l'inscription  composée 
de  deux  lignes  seulement  au  lieu  de  trois  qu'elle 
a  en  réalité;  on  prenait  la  seconde  pour  la  pre- 
mière &  la  troisième  pour  la  seconde.  Séguier, 
contemporain  de  la  trouvaille,  avait  bien  aperçu 
&  même  remarqué  ce  groupe  de  caractères  in- 
complets, mais,  par  un  aveuglement  inexplicable, 
il  avait  jugé  que  le  fragment  qui  le  contient,  ainsi 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      1 4J 


que  ce  qui  reste  du  mot  cETEris  &  de  la  sigle 
DES,  &  présente  ainsi  trois  lignes,  était  étranger 
à  l'inscription.  Or,  le  mot  dlVAe,  —  seule  manière 
possible,  croyons-nous,  d'interpréter  ces  lettres, 
—  indique  avec  certitude  une  consécration  a  une 
princesse  déifiée  &  conséquemment  un  temple. 

En  présence  de  cette  indication,  dont  on  avait 
négligé  de  tenir  compte,  les  essais  de  restitution 
basés  sur  la  persuasion  que  l'édifice  dont  provien- 
nent nos  fragments  était  autre  chose  qu'un  temple, 
les  raisonnements  tendant  à  établir  la  preuve  de 
ce  fait  pèchent  par  la  base  &  s'écroulent  d'eux- 
mêmes. 

La  princesse  déifiée  à  laquelle  était  consacré  le 
temple  n'est  pas  Livie;  car  il  est  question,  au 
début  de  la  seconde  ligne,  d'un  empereur  vivant 
qui  ne  peut  avoir  été  ni  Auguste,  ni  aucun  de  ses 
premiers  successeurs  jusqu'à  Claude  inclusive- 
ment. Ce  n'est  que  plusieurs  années  après  la  mort 
d'Auguste  que  Livie  est  morte,  &  sous  Claude 
seulement  elle  a  été  mise  au  rang  des  déesses. 
D'un  autre  côté,  ni  Claude,  ni  ses  deux  prédéces- 
seurs postérieurs  à  Auguste  n'ont  porté  les  pré- 
noms iï Imperator  Caesar  qui  commencent  la 
deuxième  ligne.  De  plus,  la  forme  des  lettres  de 
l'inscription  diffère  sensiblement  de  la  forme  des 
lettres  du  temps  d'Auguste  &  marque  une  époque 
certainement  moins  ancienne.  Si  donc  l'impéra- 
trice déifiée  n'est  pas  Livie,  si  l'empereur  vivant 
nommé  après  ne  peut  être  ni  Auguste  ni  aucun 
de  ses  successeurs  jusqu'à  Claude,  si  l'inscription 


44        COLLECTION    EIMGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


accuse  par  la  forme  de  ses  lettres  une  époque 
postérieure  au  siècle  d'Auguste,  la  pensée  ne 
trouve  plus  où  s'arrêter  avec  quelque  vraisem- 
blance qu'au  souvenir  de  Plotine  &  d'Hadrien, 
c'est-à-dire  à  la  fameuse  basilique  bâtie  à  Nîmes 
par  l'empereur  Hadrien  en  l'honneur  de  l'impé- 
ratrice qui  lui  avait  procuré  le  trône  :  Pcr  idem 
tempus  in  honorem  Plotinae  basilicam  apud  Ne- 
mausum  opère  mirabile  extruxit;  post  haec  His- 
panias  petiit  &  Tarracone  hiemavit.  (Spartien, 
Hadr.,    \i.) 

Le  bassin,  au  delà  &  plus  ou  moins  près  duquel 
ont  été  trouvés  les  débris  du  fronton,  paraît  avoir 
été  un  nympheum  construit  du  temps  d'Auguste. 
Ce  nymphée,  orné  avec  un  grand  luxe  d'architec- 
ture, était  dans  l'axe  d'une  vaste  place  entourée 
de  portiques,  peut-être  faits  à  une  époque  posté- 
rieure, magnifiquement  décorés  de  colonnes  &  de 
statues,  reconnus  dans  la  majeure  partie  de  leur 
parcours  à  l'est  &  à  l'ouest.  On  suppose  qu'ils 
faisaient  retour  au  sud  de  manière  à  rencontrer 
le  fronton,  qui  alors  aurait  été,  non  pas  la  façade 
d'un  temple,  mais  la  porte  d'entrée  de  cette  su- 
perbe place.  A  ces  considérations  &  à  ces  suppo- 
sitions, le  mot  dlYAe  de  l'inscription  oppose  un 
argument  péremptoife  :  l'édifice  était  un  temple 
consacré  à  une  princesse  déifiée.  Mais  pourquoi 
ce  temple,  dont  nous  faisons  la  basilique  élevée 
en  l'honneur  de  Plotine,  se  trouvait-il  ainsi  voi- 
sin du  nymphée:  Comment  se  reliait-il,  ou 
même  se  reliait-il  de  quelque  manière  aux  porti- 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.       1 45 


ques  dont  il  vient  d'être  parlé?  Était-il  englobé 
dans  la  place  que  ces  portiques  entouraient,  ou 
bien  en  dehors  de  cette  place?  C'est  aux  fouilles 
futures  à  donner  la  solution  de  ces  problèmes. 
Contentons-nous  de  remarquer  que  la  forme  en 
fronton,  l'orientation  vers  le  nymphée  &  le  défaut 
d'espace  entre  les  colonnes  conviendraient  assez 
mal  à  une  porte,  &  que,  des  diverses  tentatives  de 
restitution  de  l'épigraphe  entreprises  depuis  près 
de  cent  cinquante  ans  sur  les  données  opposées  à 
un  temple,  aucune,  même  en  torturant  sans  mé- 
nagement la  vraisemblance,  n'a  pu  aboutir  encore. 
On  sait  le  motif  de  la  vive  reconnaissance  d'Ha- 
drien envers  Plotine.  Trajan,  en  chemin  pour 
revenir  d'Orient  à  Rome,  venait  d'expirer  sans 
avoir  pourvu  à  la  succession  de  l'Empire.  Les 
personnes  présentes  à  ses  derniers  moments  l'en- 
tendirent néanmoins  déclarer  d'une  voix  éteinte, 
à  peine  articulée,  qu'il  désignait  Hadrien  pour 
son  successeur.  Le  secret  de  l'artifice  mis  alors  en 
œuvre  ne  fut  pas  tellement  bien  gardé  que  l'his- 
toire n'en  ait  eu  connaissance,  puisque  nous 
apprenons  d'elle  que  cette  voix  défaillante,  s'effor- 
çant  de  simuler  la  voix  d'un  mourant,  était  celle 
d'un  personnage  de  circonstance,  introduit  par 
Plotine  dans  le  lit  de  son  mari  pour  jouer  le  rôle 
de  l'empereur  &  faire  la  déclaration  concertée 
d'avance  entre  elle  &  Hadrien.  Toujours  est-il 
que  la  chose  réussit  au  mieux;  Hadrien  succéda 
à  Trajan  sans  obstacle.  Spartien,  de  qui  l'on  tient 
ces  détails,  rattache  au  voyage  d'Hadrien  dans  la 


146        COLLECTION    EPIC-RAPHIQUE   DE    NIMES. 


Gaule  la  construction  de  la  basilique  élevée  par 
ce  prince  à  sa  bienfaitrice. 

Malheureusement,  la  chronologie  des  voyages 
qui  ont  rempli  la  majeure  partie  du  règne  d'Ha- 
drien est  dans  une  grande  obscurité.  On  est  tou- 
tefois généralement  d'accord  qu'Hadrien  les  a 
commencés  de  bonne  heure  &  que  les  provinces 
visitées  les  premières  sont  la  Gaule,  la  Germanie, 
la  Bretagne,  la  Gaule  encore  une  fois  &  l'Espagne. 
Après  avoir,  en  Bretagne,  séparé  par  un  mur  allant 
d'une  mer  à  l'autre  les  possessions  romaines  des 
territoires  laissés  aux  Barbares  du  nord  de  l'île, 
il  revint  dans  la  Gaule  qu'il  parcourut  cette  fois 
moins  rapidement  que  la  première,  &  c'est  alors, 
d'après  Spartien  (12),  qu'étant  venu  à  Nimes,  il 
éleva  dans  cette  ville,  «  en  l'honneur  de  Plotine, 
«  une  basilique  d'une  admirable  architecture,  & 
«  de  là  s'en  fut  passer  l'hiver  à  Tarragone  ». 
Tillemont  (Emp.,  pp.  258  &  584,  n.  5)  indique  à 
l'année  120  le  départ  d'Hadrien  de  Rome  &  à 
l'an  121  sa  seconde  visite  à  la  Gaule.  Une  ins- 
cription, très-importante  pour  la  solution  de  cette 
question,  fixerait  même  beaucoup  plus  tôt  cette 
seconde  visite  &  par  conséquent  le  départ  de 
Rome.  Cette  inscription,  encore  existante,  qui  se 
voit  sur  la  rive  droite  du  Rhône,  devant  la  porte 
de  l'église  du  village  de  Saint-Jean  de  Muzols, 
près  de  Tournon,  dans  le  département  de  l'Ardè- 
che,  &  était  engagée,  il  y  a  peu  d'années,  dans  le 
mur  de  l'abside  d'une  petite  chapelle  fort  ancienne 
&  plus  rapprochée  du  fleuve,  provient  du  piédes- 


CHAP.   III.    —   INSCRIPTIONS   PUBLIQUES.      1 47 


tal  d'une  statue  élevée  à  Hadrien  en  cet  endroit 
par  les  bateliers  du  Rhône,  en  reconnaissance  de 
quelque  insigne  bienfait  de  ce  prince.  Il  y  a  toute 
vraisemblance,  ainsi  que  déjà  Fa  remarqué  l'abbé 
Greppo  {Voy.  d'Hadr.,  p.  86),  qu'Hadrien  se  sera 
embarqué  sur  le  Rhône  &  aura,  en  souvenir  de 
cette  circonstance  &  peut-être  de  quelque  incident 
arrivé  en  ce  lieu,  voulu  donner  à  la  florissante 
compagnie  des  nautae  Rhodanici  une  marque  de 
sa  libéralité.  Or,  cette  inscription,  sur  laquelle 
Hadrien  est  qualifié  de  princeps  indulgentissimus, 
est  datée  de  la  troisième  puissance  tribunicienne 
&  du  troisième  consulat  de  cet  empereur. 

Hadrien  a  été  trois  fois  consul  :  d'abord  sous 
Trajan  comme  suffectus,  non  en  109  d'après  la 
plupart  des  Fastes,  mais,  ainsi  que  l'a  établi 
M.  Mommsen  dans  sa  Vie  de  Pline  le  Jeune,  en 
108;  une  seconde  fois  au  Ier  janvier  après  son 
avènement,  c'est-à-dire  en  1 18,  &  la  troisième  fois 
en  1  19,  pendant  les  quatre  premiers  mois  de  l'an- 
née seulement.  La  mention  de  ce  troisième  con- 
sulat sans  autre  indication  se  rapporte  donc  à 
toute  la  partie  du  régne  de  cet  empereur  posté- 
rieure à  118.  Au  contraire,  la  mention  de  la 
troisième  puissance  tribunicienne  fournit  une 
donnée  chronologique  très-précise.  Maintenant 
qu'on  sait  que  l'innovation  relative  au  renouvelle- 
ment des  puissances  tribuniciennes  impériales  au 
icr  janvier  a  pris  naissance,  non  dans  le  cours  du 
règne  d'Hadrien,  mais  au  début  de  celui  de  Tra- 
jan, cette  troisième  puissance  tribunicienne  d'Ha- 


48        COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


drien  relatée  sur  l'inscription  de  Saint-Jean  de 
Muzols  nous  conduit  sûrement  à  Tannée  1  19.  Ainsi 
c'est  en  119  qu'Hadrien  descendit  le  Rhône  en 
bateau,  s'arrêta  à  Nimes  &  alla  passer  l'hiver  en 
Espagne;  c'est  en  119  aussi  qu'il  aurait  construit 
à  Nimes  la  basilique  en  l'honneur  de  Plotine,  si 
la  narration  de  Spartien  est  exacte. 

Mais  ici  se  produit  une  grave  discordance,  à  ce 
qu'il  semble,  entre  Spartien  &  Dion  Cassius,  tel 
au  moins  que  nous  l'a  laissé  son  abréviateur. 
Spartien  (Hadr.,  12)  nomme  l'édifice  une  «  basi- 
«  lique  »;  Dion  (69,  10)  l'appelle  un  «  temple  ». 
La  basilique  de  Spartien  aurait  été  bâtie  au  mo- 
mentdu  passage  d'Hadrien,  traversant  une  seconde 
fois  la  Gaule  pour  se  rendre  en  Bretagne,  &  nous 
venons  de  voir  que  ce  second  passage  en  Gaule 
du  prince  voyageur  répond  à  l'an  119;  au  con- 
traire, le  temple  mentionné  par  Dion  n'aurait  été 
édifié  qu'à  la  mort  de  Plotine,  arrivée  longtemps 
après,  à  ce  qu'on  croit  vers  la  fin  de  129,  &  il 
est  cependant  très-peu  vraisemblable  qu'il  puisse 
s'agir  de  deux  monuments  différents.  A  l'égard  du 
nom,  il  faut  nécessairement  comprendre  que  l'édi- 
fice était  un  temple  fait  dans  la  forme  d'une  basi- 
lique, dont  les  colonnes,  au  lieu  d'être  extérieures 
&  de  former  portique  sur  les  côtés  de  la  cella, 
étaient  placées  à  l'intérieur,  qu'elles  divisaient 
ainsi  en  plusieurs  nefs  à  la  manière  des  premiers 
temples  chrétiens,  appelés,  à  cause  de  cette  dis- 
position, du  nom  de  basilique.  Quant  à  l'époque, 
on   peut  comprendre   aussi    que    seulement   à    la 


CHAP.    III.    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      1 49 


mort  de  Plotine  &  après  son  apothéose  la  cité  de 
Nimes  aura  dédié  au  culte  de  la  nouvelle  déesse 
le  temple  que  la  reconnaissante  piété  d'Hadrien 
lui  avait  préparé  longtemps  d'avance. 

Pourquoi  ce  temple  a-t-il  été  construit  à  Nimes 
plutôt  qu'à  Rome  ou  en  toute  autre  ville  ?  Nous 
ne  savons  le  dire. 

D'après  tout  ce  qui  précède,  nous  aurions  dû 
peut-être  adopter  dans  notre  restitution  de  l'épi- 
graphe du  fronton  les  suppléments  cos.  iii,  des. 
iiii,  au  lieu  de  cos.  ii,  des.  iii,  &  admettre  qu'Ha- 
drien, bien  qu'il  n'ait  eu  en  tout  que  trois  consu- 
lats, pourrait  bien  avoir  été  désigné  pour  un 
consulat  suivant  dont  il  n'aurait  jamais  pris  pos- 
session. Nous  avons  hésité  à  recourir  à  cette  solu- 
tion, qui  nous  eût  permis  de  rester  en  parfait 
accord  avec  le  récit  de  Spartien.  Mais  alors  nous 
en  sommes  réduit  à  conclure  que  la  construction 
d'une  basilique  en  l'honneur  de  Plotine  aura  été 
un  des  premiers  soins  d'Hadrien  parvenu  à  l'Em- 
pire &  ordonnée  par  lui  dès  l'année  1  18,  un  an 
avant  son  passage  à  Nimes. 

Au  témoignage  de  Séguier,  «  il  était  entré  beau- 
ce  coup  de  marbre  dans  la  construction  de  l'édifice. 
«  puisque  les  colonnes  avec  leurs  bases  &  leurs 
«  chapiteaux  en  étaient  ».  Ces  colonnes,  d'après  la 
remarque  du  citoyen  Paulin  Malosse,  commissaire 
à  la  recherche  des  monuments  d'art  &  de  science 
dans  le  département  du  Gard  en  i8o3,  «  étaient 
«  de  marbre  blanc  avec  des  chapiteaux  à  feuillage 
«  d'olivier  ». 


l5o       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Le  monument  était  construit  à  la  mesure  ro- 
maine. La  façade  avait,  d'angle  en  angle,  soixante- 
deux  pieds  romains  environ  de  longueur.  Les 
colonnes,  au  nombre  de  huit,  étaient  espacées 
entre  elles  de  huit  pieds  &  demi  d'un  axe  à  l'autre. 

La  conjonction  Et,  qui  paraît  précéder  les  mots 
divae  Plotinae,  implique  la  supposition  que  Plo- 
tine  devait  être  associée  à  quelque  autre  déesse. 
On  pourrait  penser  aux  mots  Iunoni  reginae,  qui 
offrent  le  nombre  de  lettres  demandé  par  la  symé- 
trie, ou  encore  au  mot  Minervae,  qui,  se  trouvant 
au-dessus  du  mot  basilicam,  permettrait  d'utiliser 
le  fragment  RV  |  A,  aujourd'hui  perdu. 

La  restitution  du  mot  signis  appartient  à  M.  Au- 
rès;  celle  des  mots  Ornamentis  &  A  solo,  par 
laquelle  se  trouve  employé  le  fragment  N  |  O, 
appartient  à  Séguier. 

Un  second  essai  de  restitution  proposé  par 
MM.  FI.  Vallentin  &  Allmer  attribuerait  cette 
inscription  à  Auguste  fan  de  Rome  780)  : 

Deo  Nemauso  &  DiaNAe  sanctae  |  RESPVBLIGA 
NEMAVSESIVw  nymphaeum  cum  columnis  wAR- 
MOreis,  signis,  cETER/sQVE  OrnameNtis  suis 
exstRVctum  munificentia  |  IMPERATORIS  CAe- 
SARIS,  divi  fili,  AuguSTl,  cos.  x,  des.  x\  Xdditis 
pOrticu  &  Aede  dedicavit. 

«  Au  dieu  Nemausus  &  à  Diane  sainte,  la  cité 
«  de  Nimes  a  dédié  ce  nymphée,  construit  avec 
«  ses  colonnes  de  marbre,  ses  statues  &  ses  autres 
«  ornements,  par  la  munificence  de  l'empereur 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.       l5l 


«  César  Auguste,  fils  du  dieu  (Jules),  consul  pour 
«  la  dixième  fois,  désigné  pour  un  onzième  con- 
«  sulat,  &  en  même  temps  ce  portique  &  ce  tem- 
«  pie  ajoutés  par  elle  ». 

Un  siècle  &  demi  plus  tard,  sous  Hadrien,  il  se 
peut  que  ces  constructions  aient  été  réparées  & 
que  l'épigraphe  ait  été  alors  refaite  sans  change- 
ments à  sa  rédaction  primitive,  comme  le  fit 
presque  toujours  Hadrien  dans  ses  grands  tra- 
vaux. (Spartien,  Hadr.,  19.) 

Cette  restitution  a  sur  la  première  l'avantage 
d'utiliser  les  deux  fragments  aujourd'hui  perdus. 

Dans  celle-ci,  la  seconde  N  du  mot  OrnameNtis 
&  l'O  de  pOrticu  placé  au-dessous  font  emploi  du 
fragment  N  |  O,  de  même  que  les  lettres  RV  du 
mot  exstRYctum  &  l'A  de  Aede  placé  au-dessous 
font  emploi  du  fragment  RV  |  A. 

Une  vérification  minutieuse  de  M.  Aurès,  passé 
maître  dans  la  science  de  la  métrologie  antique, 
donne  NA  au  lieu  de  IVA,  à  la  première  ligne,  & 
permet  de  restituer  Diana  tout  aussi  bien  que 
Plotina. 

Bulletin  épigr.  de  la  Gaule,  1882,  p.  81.  — 
Revue  épigr.  du  Midi,  1882,  pp.  2  56  &  271. 


l5i       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


76 


Milliaire  d'Antonin  le  Pieux,  le  nc  [répondant  au 
lxxxviiii'  de  Tibère)  sur  la  voie  Domitia,  dans  la 
direction  de  Nimes  a  Narbonne.  —  De  J.-C.  145. 

Nîmes.  —  Borne  cylindrique  à  base  carrée  &  à 
inscription  encadrée;  incomplète  en  bas;  déjà  en 
1640  à  Nimes,  «  in  propugnaculo  portae  Corona- 
«  lis  »  (Guir.). —  Hauteur,  im3o;  diamètre,  om6(j. 

IMP^CAESAR 

dIvI-hadriani-f 
t-aelivs-hadrian 
antonInvS'Avg-piys 

5  pont'max-trib-pot 


VIII-IMF'II"COS-IIII 

P    -    P 

R  E  S  T  I  T  V  I  T 


I   I 


Le  chiffre  II  au-dessous  de  l'encadrement. 
Gruter,   igo,  n.    11.  —  Grasser,  Antiq.   Nem.t 
p.  54.  —  Bergier,  Hist.  des  gr.  chem.,  p.  714,  n.  2. 

—  Rui.man,  Ant.  de  Nimes.  —  Baux,  Recueil  ms. 
de  pierres  antiques.  —  Guiran,  Aise,  pp.  60-62. 

—  Reinesius,  p.  2  52,  n.  10.  —  Maffei,  Gall.  an- 
tiq., pp.  33-34.  —  Astruc,  Mém.  pour  l'hist.  nat. 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.       1 53 


du  Lang.,  p.  247,  n.  2g.  —  Ménard,  p.  445,  n.  2. 

—  Séguier,  pi.  10.  —  Pelet,  Col.  itin.j  p.  71,  n.  4. 

—  Aurès,  Bornes  mill.  du  Gard,  pp.  95   &    193. 

—  E.  Germer-Durand,  Notes  manuscrites. 

Imper -ator  Caesar,  divi  Hadriani  filius,  T.  Aelius 
Hadrianus  Antoniuus  Augustus  Pius ,  pontifex 
maximus,  tribunicia  potestate  VIII,  imperator  II, 
consul  IIII,  pater  patriae,  restituât.  —  77. 

«  L'empereur  César  Titus  Aelius  Hadrianus 
«  Antonin  Auguste,  le  Pieux,  fils  du  dieu  Hadrien  ; 
«  souverain  pontife,  revêtu  de  la  puissance  tri- 
ce  bunicienne  pour  la  huitième  fois,  imperator 
«  deux  fois,  consul  quatre  fois,  père  de  la  patrie, 
«  a  réparé  (la  route).  —  II  milles  ». 

Un  milliaire  d'Antonin,  portant  aussi  le  nu- 
méro II,  existait  autrefois  à  la  porte  Saint-An- 
toine. Ce  milliaire,  aujourd'hui  perdu,  avait  la 
partie  encadrée  de  son  inscription  établie  sur  sept 
lignes,  comme  celle  des  milliaires  d'Antonin  en- 
tre Nimes  &  Beaucaire.  Au  contraire,  ce  milliaire 
offre  son  inscription  rédigée  en  huit  lignes,  dis- 
position qui  se  retrouve  sur  les  autres  milliaires 
du  même  empereur  entre  Nimes  &  Narbonne.  Il 
devient  alors  certain  que  le  milliaire  du  musée  a 
été  pris  au  deuxième  emplacement,  situé  à  un 
kilomètre  avant  le  village  de  Saint-Césaire,  em- 
placement qui  était  le  lxxxviiii0  des  bornes  de 
Tibère,  d'Auguste  &  de  Claude. 


1 54       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


77 


Milliaire  d'Antonin  le  Pieux,  le  mc  {répondant 
au  lxxxviii0  de  Tibère)  sur  la  voie  Domitia, 
dans  la  direction  de  Nimes  à  Nar bonne.  —  De 
J.-C.  145. 

Saint-Césaire,  près  Nimes.  —  Borne  cylindrique 
à  base  carrée  &  à  inscription  encadrée;  en  1640, 
«  in  vico  Sancti  Cesarii,  domo  viduae  Jacobi  Lom- 
«  bardi  »  (Guir.);  servant,  il  y  a  peu  de  temps 
encore,  toute  sa  partie  inférieure  enterrée  jus- 
qu'au-dessus de  la  base,  de  support  au  toit  d'un 
hangar  appartenant  à  M.  Huguet,  au  même  ha- 
meau de  Saint-Césaire.  —  Hauteur  hors  de  terre, 
2™;  diamètre,  om5q. 

IMPrCAESAR 
dIvI-hadriani 

f-t'aelivs-hadri 

A  N  V  S - ANTONlN 
5  A  V  G  -  P  I  V  S 

PONT'MAX'TRIB 
POT'VIIWMP-II-COS-IIII 

P-P*    RESTITVIT 

III 

Le  chiffre  III  au-dessous  de  l'encadrement. 


CHAP.   III.    —   INSCRIPTIONS   PUBLIQUES.      1 55 


Poldo  d'Albenas,  Disc,  hist.,  p.  177.  —  Grasser, 
Ant.  Nem.,  p.  54.  —  Rulman,  Ant.  de  Nismes.  — 
Guiran,  Aise,  pp.  61-62.  —  Gariel,  Ser.  praes. 
Mag.,  Préface,  p.  22.  —  Hist.  gén.  de  Lang.,  1  ; 
Preuves,  7,  n.  29.  —  Astruc,  Mém.  pour  l'hist. 
nat.  de  Lang.,  p.  223,  n.  28.  —  Ménard,  7,  p.  446. 

—  Séguier,  pi.  11.  —  Pelet,  Col.  iiin.,  p.  71 ,  n.  5. 

—  Aurès,  Bornes  mill.  du  Gard,  pp.  69-74,  pi.  8. 

—  E.  Germer-Durand,  Notes  manuscrites. 

Imper ator  Caesar,  divi  Hadrianifilius,  T.  A  elius 
Hadrianus  Antoninus  Augustus  Pius ,  pontifex 
maximus,  tribunicia  potestate  VIII,  imperator  II, 
consul  IIJI,  pater  patriae,  restituit.  —  ///. 

«  L'empereur  César  Titus  Aelius  Hadrianus 
«  Antonin  Auguste,  le  Pieux,  fils  du  dieu  Hadrien; 
«  souverain  pontife,  revêtu  de  la  puissance  tri- 
er bunicienne  pour  la  huitième  fois,  imperator 
«  deux  fois,  consul  quatre  fois,  père  de  la  patrie, 
«  a  réparé  (la  route).  —  III  milles  ». 

Le  hameau  de  Saint-Césaire  n'étant  guère  plus 
éloigné  du  troisième  emplacement  que  d'un  demi- 
kilomètre  dans  le  sens  du  nord-est,  on  voit  que 
la  borne  dont  il  s'agit  était  restée  jusqu'à  présent 
très-voisine  de  sa  position  primitive.  Cet  empla- 
cement, devenu  le  111e  dans  le  numérotage  des 
milliaires  d'Antonin  le  Pieux,  était  le  lxxxvih* 
dans  celui  des  milliaires  de  Tibère  &  dans  l'ordre 
de  ceux  d'Auguste  &  de  Claude. 


55       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


78 


Milliaire  d'Antonin  le  Pieux,  le  vne  ou  le  vin* 
(répondant  aux  lxxxiiic  &  lxxxii*  de  Tibère)  sur 
la  voie  Domitia,  dans  la  direction  de  Nimes  à 
Narbonne.  —  De  J.-C.  145. 

Uchau  ,  dans  le  canton  de  Vauvert.  —  Borne 
cylindrique  à  base  carrée  &  à  inscription  enca- 
drée; servant  autrefois,  plantée  la  base  en  haut, 
de  support  à  une  croix  dans  le  cimetière  d'Uchau, 
&  à  tel  point  dégradée  dans  toute  sa  partie  supé- 
rieure par  l'humidité  du  sol  qu'il  ne  reste  plus 
de  l'inscription  qu'une  trace  du  dernier  chiffre  de 
la  marque  numérale.  Acquise  en  i85o.  —  Hau- 
teur, iro9o;  diamètre,  om66. 


Le  chiffre 
ment. 


1  m  p  •  c  a  e  s  a  r 
ci  i  v  i  ■  h  a  d  r  i  a  n  i  •  f 
t  •  a e  l  i u s • h  a dr i an 
an  t  oninus  ■  au  g -pins 
pont-max-trib-pot 
v  i  i  i-  iinp  ■  i  i  ■  c  0  s  •  i  i  1  i 
p  ■  p 
r  e  s  t  i  t  11  i  t 

...I   place  au-dessous  de  l'encadre- 


CHAP.   III.    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.       1 57 


Pelet,  Col.  itin.,  p.  72.  —  Aurès,  Bornes  mill. 
du  Gard,  pp.  92-94.  —  E.  Germer-Dlrand,  Notes 
manuscrites. 

Imperator  Caesar,  divi  Hadriani  filius,  T.  Aeliits 
Hadrianus  Antoninus  Augustus  Pins,  pontifex 
maximus,  tribunicia  potestate  VIII,  imperator  II, 
consul  II II ',  pater  patriae ,  rcstituit. —  VII  ou  VI III. 

«  L'empereur  César  Titus  Aelius  Hadrianus 
«  Antonin  Auguste,  le  Pieux,  fils  du  dieu  Hadrien  ; 
«  souverain  pontife,  revêtu  de  la  puissance  tri- 
«  bunicienne  pour  la  huitième  fois,  imperator 
«  deux  fois,  consul  quatre  fois,  père  de  la  patrie, 
«  a  réparé  (la  route).  —  VII  ou  YIIII  milles  ». 

Le  milliaire  n°  VIII  au  nom  d'Antonin  existe 
encore  en  place  à  Uchau  ;  celui  qui  se  voyait 
autrefois  dans  le  cimetière  de  cette  commune 
devait  avoir  été  pris  à  l'un  des  deux  emplace- 
ments les  plus  voisins  &  également  éloignés,  le 
vne  ou  le  viiic.  Ces  emplacements  étaient,  dans  le 
numérotage  des  bornes  de  Tibère  &  dans  Tordre 
de  celles  d'Auguste  &  de  Claude,  le  Lxxxme  &  le 

LXXXIIe. 


I  58       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


79 


Fragment  d'une  inscription  monumentale  relative 
à  un  empereur.  —  Du  premier  ou  du  second 
siècle. 

Nîmes,  —  Fragment  paraissant  provenir  d'une 
frise  que  décorait  une  épigraphe  en  très-grandes 
lettres  de  bronze;  déposé  précédemment  au  Tem- 
ple de  Diane,  «  ce  qui  indique  qu'il  aurait  été 
«  trouvé  dans  les  environs  de  la  Fontaine,  pro- 
«  bablement  à  l'époque  des  fouilles  de  1739  à 
«  1742  »  (E.  G.-D.). —  Hauteur,  ora35;  longueur, 
om9o.  Hauteur  présumée  des  lettres,  ora3o. 


MP 


La  partie  inférieure  de  chacune  de  ces  deux 
lettres  emportée  au  quart  à  peu  près  de  leur 
hauteur.  L'M  avait  cinq  trous  de  scellement;  le 
P  n'en  avait  que  deux. 

E.  Germer-Durand,  Notes  manuscrites. 

Imperator  —  L'empereur  

M.  E.  Germer-Durand,  à  qui  appartient  la  pro- 
position de  cette  lecture,  pense  que  l'inscription 
dont  provient  ce  fragment  pouvait  être  gravée 
«  sur  la  frise  d'un  des  portiques  en  péristyle, 
«  ornés  de  statues,  qui  entouraient  le  bassin  de 


CHAP.  III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      1 5o 


«  la  source  &  le  bassin  carré  appelé  aujourd'hui 
«  Bassin  romain.  Les  bases  des  colonnes  qui  sou- 
«  tenaient  deux  de  ces  portiques  &  des  bases  de 
«  statues  en  place  ou  presque  en  place  ont  été 
«  trouvées,  en  i83o,  devant  le  Temple  de  Diane, 
«  &  en  1876,  dans  les  travaux  de  terrassement 
«  pour  établir  les  fondations  du  socle  de  la  statue 
«  de  Reboul  ». 


l6o        COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


80 

Fragment  paraissant  provenir  d'une  statue  de  Tra- 
jan  Dèce.  —  De  J.-C.  24g  à  25 1 . 

Nîmes.  —  Angle  supérieur  gauche  d'une  table 
de  marbre  moulurée,  trouvé  à  Nimes  vers  1842 
(E.G.-D.);  actuellement  dans  le  mur  de  la  maison 
de  Mme  ve  Boyer,  précédemment  de  M.  Bourdon, 
architecte  départemental,  près  du  pont  de  la  Bou- 
querie.  —  Hauteur,  om38;  largeur,  om48. 

1MP  r  CAés-c-messïo 
Q_y  TRAIÂNo  .  d  e  ci  o  ■  p  ■  f  •  i  nv  ■ 
AVG  y  PONT  -max  ■  tr-p  ...  cos  ...  p  ■  p- 


Imperatori  Caesari  C.  Messio  Q.  Traiano  Decio 
pio  felici  invicto  Augusto,  pontifici  maximo,  tri- 
bunicia  potestate  ...,  consuli  ...,  patri  patriae,  

«  A  l'empereur  César  Caius  Messius  Quintus 
«  Trajanus  Decius,  pieux,  heureux,  invincible, 
«  Auguste,  souverain  pontife,  revêtu  de  la  puis- 

«  sance  tribunicienne  pour  la fois,  consul 

«  fois,  père  de  la  patrie,  ». 

Trajan  Dèce,  parvenu  à  l'Empire  vers  le  milieu 
de  249,  fut  consul  pour  la  seconde  fois  en  25o,  & 
pour  la  troisième  fois  en  25  1,  année  de  sa  mort. 

Le  Nain  de  Tillemont  [Hist.  des  emp.,  3,  p.  280) 
rattache  à  l'an  260  des  troubles  qui,  d'après  Eu- 
trope,  auraient  agité  la  Gaule  &  obligèrent  peut- 
être  l'empereur  à  y  venir  en  personne. 


CHAP.   III.    *—    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.       l6l 


81 

Militaire  de  Dioclétien.  —  De  J.-C.  284  à  3o5. 

Nîmes.  —  Tronçon  présentant  la  partie  supé- 
rieure d'une  colonne  avec  son  astragale  ;  trouvé, 
au  dix-septième  siècle,  à  Nimes,  dans  la  rue  des 
Flottes  (Rulm.),  prés  de  la  Maison-Carrée;  re- 
cueillie par  l'antiquaire  Guiran  (Guir.);  en  1762, 
dans  la  maison  Lombard  de  la  Tour(SÉc,  Mén.), 
de  la  rue  Dorée;  de  là,  transféré  à  la  Porte  d'Au- 
guste. —  Hauteur,  i1"  24;  diamètre,  om27. 

[ M  P  »  C  AE  S 

C'VALERIO 
D I  OC  LET1 AN  O 
P  *  F  EL»!  N  V  ICTO 
5  A  V  G 

PONT-   MAX 

Lettres  à  peine  marquées.  La  syllabe  PONT, 
gravée  par  erreur,  puis  effacée,  au  commence- 
ment de  la  cinquième  ligne,  mais  encore  appa- 
rente sous  le  martelage. 

Rulman,  mse.  1 3  835 ,  p.  9.  —  Guiran,  Msc, 
p.  33  :  «  ex  Rulmano  &  schedis  Deyronianis  ».  — • 
Séguier,  msc.  i38oi,  p.  87. — ■  Ménard,  7,  p.  270. 
—  Hist.  gèn.  de  Lang.,  1,  Preuves,  p.  8,  n.  34.  — 
Pelet,  Catalogue,  p.  10.  —  Herzog,  n.  qq. —  Aurès, 


162        COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Bornes  mill.  du  Gard,  p.  21 3.  —  E.  Germer-Du- 
rand, Notes  manuscrites. 

Impcratori  Caesari  C.  Valerio  Diocletiano  pio 
felici  invicto  Augusto,  pontifici  maximo. 

«  A  l'empereur  César  Caius  Valerius  Dioclétien 
«  pieux  heureux  invincible  Auguste,  souverain 
«  pontife  ». 

Dioclétien  est  parvenu  à  l'Empire  en  284,  s'est 
associé  Maximien  en  286  &  a  abdiqué  en  3o5,  au 
iei*mai.  L'inscription  paraît  être  antérieure  à  son 
association,  à  partir  de  laquelle  les  monuments 
publics  étaient  ordinairement  réparés  ou  élevés 
au  nom  des  deux  empereurs. 


CHAP.  III.    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      1 63 


82 

Milliaire   de   Maximin   Da\a.  —  De  J.-C.   3o5 
à  3o8. 

Nîmes.  —  Tronçon  de  colonne  en  pierre  tendre 
découvert  en  décembre  1877,  non  loin  de  la 
Maison-Carrée,  dans  les  travaux  de  la  rue  de  la 
Banque.  —  Hauteur,  im  14 ;  diamètre,  on,27. 

G  A  L  "  V  A  L 

MAXIÏIKo 
N  o  B  »  C  A  E  S  A  R  I 

C  N 

Fr.  Germer-Durand,  Galette  de  Nimes,  décem- 
bre 1877. 

Galerio  Valerio  Maximino,  nobilissimo  Caesari, 
civitas  Nemausensium. 

«  A  Galerius  Valerius  Maximin,  nobilissime 
«  César,  la  cité  de  Nimes  ». 

Maximin  Daza,  créé  César  à  l'abdication  de 
Dioclétien  &  de  Maximien,  le  1e1'  mai  3o5,  a  été 
reconnu  Auguste  en  3o8.  11  y  eut  alors  quatre 
empereurs  pourvus  du  titre  d'Auguste  :  Galère, 
Licinius,  Maximin  &  Constantin.  Notre  inscription, 
où  Maximin  n'est  appelé  que  «  nobilissime  César», 
est  de  L'époque  où  il  n'avait  encore  que  ce  titre. 
La  persécution  qu'il  exerça  contre  les  chrétiens 
expliquerait  sans  doute  le  martelage  que  cette 
inscription  subit  dans  la  suite. 


164      COLLECTION    ÉPIGRAPH1QUE   DE    NIMES. 


INSCRIPTIONS    RELATIVES    AUX    FONCTIONS    CIVILES 
SUPÉRIEURES 

83 

Statue  en  l'honneur  d'un  personnage  de  l'ordre 
sénatorial,  parvenu  au  consulat;  gouverneur  de 
la  «  splendidissime  »  province  Narbonnaise. 

Nîmes.  —  Grande  table  de  pierre  sans  orne- 
ments; devant  avoir  appartenu  à  un  piédestal  de 
statue;  brisée  à  l'angle  supérieur  droit  &  en  bas; 
engagée  autrefois  dans  le  mur  du  bastion  de  la 
Porte  de  la  Couronne;  recueillie  par  Séguier  & 
déposée  dans  son  jardin;  de  là,  transportée,  en 
i85o,  à  la  Porte  d'Auguste.  —  Hauteur,  imo5; 
largeur,  im. 

C  y  A   E   M   I    L    I    Ô   y   B    E    R    E    n    î 
CIÂNO    y     M    A   X    I    M  o 


COS^VIIVIRO^EPVLON^PROC  0  s 
SPLENDIDIS  SIM  AEr  PROVINCIAL 

5  XÀRBONÉXSIS'LÉG'PRÔ'PR'PRÔVIXc 
ASIÂE'PRÂETORI-SYPRÉMÂR^ALLECTO 
I  N  T  R  -  T  R  I  B  V  K  I  C  -  A  -  D  I  V  Ô  -  M  A  G  N  -  A  .V  O 
N  IN  O  -  Q."  VR  B  Â  N  O  -  T  R  1  B  V  N  -  L  AT  I  C  L  N  I O 
LEG-IIII-SCYTHICÀE-ITEM>VII-GEMINÂE 

10  ITÉRÂT  O'TRIBVN  AT  V-X»  VI RÔ-ST  LIT  IBVS 
1  V  d  i  C  A  N  D  I  S 


CHAP.    III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.       1 65 


Copie  dessinée  de  M.  A.  Ai. i. mer. 

Accents  en  grand  nombre.  Le  T  &  l'E  de  IN- 
TER,  l'N  &  le  T  de  ANTO,  à  la  septième  ligne, 
l'A  &  le  V  de  LATICLAVIO,  à  la  huitième,  liés 

en  monogrammes.  Le  C  du  même  mot  LATICLA- 
VIO &  de  ALLECTO,  à  la  sixième  ligne,  prolonge 
à  sa  partie  supérieure  au-dessus  du  niveau  des 
autres  lettres. 

Millin,  Voy.,  4,  p.  254.  —  Hist.  de  Languedoc 
(Dumège),  p.  634,  n.  3i.  —  Mém.  de  l'Acad.  du 
Gard,  1 854- 1 835 ,  p.  32.  —  Herzog,  App.,  n.  101. 
—  Henzen,  6454.  —  Wilmanns,  Exempla,  12 12.  — 
E.  Germer-Durand,  Notes  manuscrites.  —  Allmer, 
Rev.  epigr.,  1882,  p.  25o. 

C.  Aemilio  Bereniciano  Maximo,  consuli,  sep- 
temviro  cpuloni,  proconsuli  splendidissimae  pro- 
vinciae  Narbonensis,  legato  pro  praetore provinciae 
Asiae,  praetori  supremanun,  allecto  inter  tribuni- 
cios  a  divo  magno  Antonino,  quaestori  urbano, 
tribuno  laticlavio  legionis  IIII  Scythicae,  item 
VII  Gcminae  iterato  tribunatu,  decemviro  stlitibus 
judicandis  (Nemauscnses  patrono  ??). 

«  A  Gains  Aemilius  Berenicianus  Maximus, 
«  consul,  septemvir  épulon,  proconsul  de  la 
«  splendidissime  province  Narbonnaise,  légat  pro- 
«  préteur  du  proconsul  de  la  province  d'Asie, 
«  préteur  des  dernières  volontés,  admis  par  le 
«  dieu  Antonin  le  Grand  au  rang  d'ancien  tribun, 
«  questeur  de  Rome,  tribun  laticlave  de  la  légion 
«  1111e  Scythica  &  de  la  VIIe  Gemina  avec   réité- 


1 66      COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


«   ration    de  grade,  décemvir  stlitibus  judicandis, 
«  (les  Nimois  ont  élevé  cette  statue  à  leur  patron)  ». 

Avant  la  réforme  par  laquelle  l'empereur  Gai- 
lien  exclut  le  sénat  de  tous  les  commandements 
dans  l'armée,  un  double  noviciat  civil  &  militaire 
devait  obligatoirement  précéder  l'accès  à  la  car- 
rière sénatoriale.  Les  jeunes  gens  qui  étaient  en 
situation  de  se  destiner  à  cette  carrière,  les  fils 
de  sénateurs,  les  jeunes  chevaliers  atteignant  au 
cens  sénatorial,  satisfaisaient  à  l'une  de  ces  obli- 
gations en  remplissant  une  des  quatre  charges 
dont  se  composait  le  vigintivirat  :  soit  le  décem- 
virat  stlitibus  judicandis,  le  quattuorvirat  viarum 
curandarum,  le  triumvirat  capitalis  ou  enfin  le 
triumvirat  monétaire,  &  à  l'autre  habituellement 
par  l'exercice  du  grade  de  tribun  dans  une  légion. 

Aemilius  Berenicianus  s'était  conformé  à  la 
règle.  Son  cursus  honorum,  etabii  dans  Tordre 
inverse,  c'est-à-dire  partant  de  la  dignité  la  plus 
élevée,  nous  le  montre  d'abord  décemvir  stlitibus 
judicandis,  puis  tribun  de  la  légion  1111e  Scythica, 
cantonnée  en  Syrie,  &  ensuite,  avec  réitération 
de  grade,  tribun  de  la  VIIe  Gemina,  toujours  res- 
tée, depuis  sa  création  par  Galba,  en  garnison 
dans  la  province  d'Espagne  Tarraconaise.  Le 
grade  de  tribun  légionnaire,  de  même  que  les 
fonctions  du  vigintivirat,  n'étant  que  de  rang 
équestre,  ne  donnait  pas  le  droit  de  porter  la 
large  bande  de  pourpre  appelée  «  laticlave  »,  qui 
était  l'insigne  des  personnes  de  l'ordre  sénatorial. 
L'expression   de    tribuno   laticlavio,    par  laquelle 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      1 67 


est  désigné  Berenicianus,  fait  voir  qu'il  apparte- 
nait à  cet  ordre,  probablement  comme  fils  de 
sénateur;  car  s'il  eût  eu  déjà  le  laticlave  par  suite 
d'une  grâce  spéciale  du  prince,  on  n'eût  sans 
doute  pas  manque  de  mentionner  sur  l'inscription 
du  piédestal  de  sa  statue  cette  distinction  très- 
honorable  pour  lui.  Ayant  ainsi  accompli  le  dou- 
ble noviciat  prescrit  &  atteint  au  moins  l'âge 
minimum  exigé  de  vingt-cinq  ans,  il  obtint  la 
questure,  degré  inférieur  des  fonctions  du  sénat, 
&  eut  l'avantage  de  l'exercer  à  Rome.  De  la  ques- 
ture, le  cours  régulier  de  l'avancement  eût  dû  le 
conduire  à  l'édilite  ou  au  tribunat  de  la  plèbe; 
une  faveur  particulière  de  l'empereur  l'en  dis- 
pensa en  lui  conférant,  sans  qu'il  en  eût  rempli 
les  fonctions,  le  rang  d'ancien  tribun.  Cet  empe- 
reur, appelé  ici  magnus  Antoninus,  est  Caracalla, 
&  l'épithète  divits  qui  accompagne  ses  noms  in- 
dique d'une  manière  certaine  qu'il  était  mort  & 
passé  au  rang  des  dieux  à  l'époque  où  le  texte  a 
été  rédigé.  Par  suite  de  la  faveur  dont  il  fut  l'ob- 
jet, Berenicianus  put  parvenir  à  la  préture;  il  fut 
practur  supremarum.  C'est,  paraît-il,  le  seul  exem- 
ple connu  de  ce  titre.  Borghesi  (Œuvr.,  5,  p.  390) 
pense  que  la  fonction  de  praetor  supremarum 
voliuitatum  était,  à  la  seule  différence  du  nom,  la 
même  que  celle  de  praetor  Jideicommissarius,  ins- 
tituée par  Claude  pour  juger  en  matière  de  fidéi- 
commis.  Apres  l'exercice  de  la  préture,  notre 
personnage  fut  légat  du  proconsul  d'Asie.  Les 
provinces  de  l'empereur,   qu'elles   fussent  préto- 


68      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


riales  ou  consulaires,  étaient  gouvernées  par  des 
légats  du  titre  de  legatus  AtigUSti  pro  practore, 
«  légat  impérial  propréteur  »  ;  mais  les  gouver- 
neurs des  provinces  du  sénat,  qu'ils  fussent  an- 
ciens préteurs  ou  anciens  consuls,  avaient  le  titre 
de  proconsul.  Le  proconsul  d'Asie,  province  con- 
sulaire &  la  plus  importante  des  provinces  du 
sénat,  avait  pour  assesseurs  trois  légats,  habituel- 
lement pris  parmi  les  anciens  préteurs.  Bereni- 
cianus  fut  un  de  ces  assesseurs  du  proconsul  de 
la  province  d'Asie.  Il  ne  tarda  pas  à  devenir  lui- 
même  proconsul,  en  obtenant  le  gouvernement 
de  la  Narbonnaise,  qui  était  aussi  une  province 
du  sénat,  mais  seulement  de  rang  prétorial.  Dans 
le  partage  de  l'an  27  avant  l'ère  chrétienne,  la 
Narbonnaise  était  du  nombre  des  provinces  réser- 
vées à  l'empereur;  mais  cinq  ans  plus  tard,  en 
l'an  22,  Auguste  la  céda,  avec  l'île  de  Chypre,  au 
peuple  romain,  en  échange  de  la  Dalmatie,  &  elle 
resta  toujours  depuis  province  sénatoriale.  L'élo- 
gieuse  épithète  de  «  splendidissime  »,  que  lui 
donne  l'inscription,  est  peut-être  sans  autre  exem- 
ple. Enfin,  après  avoir  été  reçu  dans  le  collège 
des  septemvirs  épulons,  l'un  des  quatre  grands 
collèges  sacerdotaux  de  Rome,  Berenicianus  par- 
vint au  consulat,  sans  doute  comme  suffecîus.  On 
ne  connaît  pas  l'année  à  laquelle  se  rapporte  cette 
haute  dignité,  qui  fut  probablement  le  couronne- 
ment de  sa  carrière.  Marini,  dans  la  table  consu- 
laire placée  en  tête  de  ses  Actes  des  frères  Arva- 
les,  l'indique  «  sous  Héliogabale  ou  sous  Sévère 


CHAP.    III.    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      1 69 


Alexandre  ».  Wilmanns  met  sous  le  règne  de  Sé- 
vère Alexandre  même  le  proconsulat  de  la  Nar- 
bonnaise  antérieur  au  consulat  de  plus  ou  moins 
de  temps. 

La  mutilation  qui  a  enlevé  à  l'inscription  ses 
dernières  lignes  nous  prive  de  savoir  par  qui  & 
pour  quel  motif  a  été  érigée  la  statue  du  piédes- 
tal de  laquelle  provient  notre  pierre.  Peut-être 
les  Nimois  auront-ils  voulu  honorer  de  cette  ma- 
nière, au  moment  de  son  élévation  au  consulat, 
un  ancien  gouverneur  dont  l'administration  avait 
été  particulièrement  bienfaisante  pour  leur  cite  : 
peut-être  même  Berenicianus  avait-il  accepté  le 
patronage  de  la  colonie. 

L'inscription  de  Nimes  est  un  des  plus  tardifs 
exemples  de  la  longue  persistance  de  l'emploi  des 
accents  dans  les  provinces.  L'usage  en  avait  déjà 
disparu  à  Rome  depuis  plus  d'un  siècle. 


170       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQ1  I.    Dl 


84 

Statue  en  l'honneur  d'un  personnage  de  l'ordre 
sénatorial,  parvenu  au  consulat  ;  gouverneur  de 
la  Narbonnaise. 

Nîmes.  —  Grande  pierre  quadrangulaire  retaillée 
à  droite,  qui  a  dû  faire  partie  d'un  piédestal  de 
statue;  recueillie  à  Nimes  par  Séguier  vers  17D0 
&  disposée  dans  le  jardin  attenant  à  son  habita- 
tion; transportée,  un  siècle  plus  tard,  en  i85o,  à 
la  Forte  d'Auguste.  L'inscription  était  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur, 
omcj2;  largeur,  imi6.  Hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, om66. 

LrRANIOrOPTATO^COS^PROCOs    •    p   t. 
VIN  C  -  N  ARB  -  C  -  V-  LEG  -  A  VG  »  I V  R ID  ICO  »  AS  T  V  R  i  a  e  •  e  t  •  g  a 

L  E  C  I  A  E  -  CVRATORI'VIAE'  S  A  L  A  R  I  A  E  -  C  V  R  A  T  0  r  i  ■  c  1 '  v  i 
VRBINATIS-MATAVRENSIS-LEG-DIOECESEOS 

P  R  A  E  T  O  R I  -  T  R I  B  -  P  L  E  B  -  Q.  -  P  R  O  V I  N  C  -  S  I C I  L 1  A  E  -  X  1  - 1  r  .  s  1 1  ■  i  ti 
P  R  A  E  S  I  D  I  -  1  N  T  E  G  E  R  R  I  M  O  -  N  E  M  AV  S  EN  S  ES  -  Publiée 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer.  Les  restitutions 
sont  de  Borghesi,  complétées  par  M.  L.  Rénier. 

Millin,  Voyage,  4,  p.  25o.  —  Dumège,  Hist.  de 
Languedoc,  p.  638,  n.  33.  —  Borghesi,  Œuvres, 
4,  p.  1 33.  —  Herzog,  n.  100. 

Borghesi,  ligne  1  :  P  ■  RANIO,  par  erreur. 


CHAP.    III.    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.       I  7  I 


L.  Ranio  Optato,  consul i,  proconsul i  provinciae 
Narbonensis,  clarissimo  viro,  legaio  Augusti  juri- 
dico  Asturiae  &  Galleciae,  curatori  viac  Salariae, 
curatori  civitatis   Urbinatis   Mataurensis  ;  legato 

dioecescos  ,  praetori,  tribuno  plebis,  quaestori 

provinciae  Siciliae,  decemviro  stlitibus  judicandis, 
praesidi  integerrimo  Xemausenscs  publicc. 

«  A  Lucius  Ranius  Optatus,  clarissime,  consul, 
«  proconsul  de  la  province  Narbonnaise,  légat 
«  impérial  juridicus  de  (la  province)  d'Asturie  & 
«  de  Gallecie,  curateur  de  la  via  Salaria,  curateur 
«  de  la  cité  d'Urbinum  Mataura,  légat  du  diocèse 

«   de  ,  préteur,  tribun  de  la  plèbe,  questeur  de 

«  la  province  de  Sicile,  décemvir  stlitibus  judi- 
«  candis,  gouverneur  plein  d'intégrité,  les  Nimois 
«  ont,  des  deniers  de  leur  cité,  (élevé  cette  statue)  ». 

Une  inscription  relative  à  ce  personnage,  autre- 
fois à  Rome,  rapportée  par  Gruter  (463,  4),  & 
plus  fidèlement  dans  un   manuscrit  consulté  par 

M.  Her/og  (n.   655),   lui   donne   les   noms  de  

Acontius  L.  Ranius  Optatus,  &  remplace,  dans 
son  cursus  honorum,  l'indication  leg(ato)  dioece- 
scos     par  celle   de   legato  provinciae  Asiac, 

c'est-à-dire  «  légat  du  proconsul  de  la  province 
«  d'Asie  »  ;  ce  qui  permet  de  savoir  que  le  diocèse 
dont  le  nom  a  disparu  était  un  de  ceux  de  la 
province  d'Asie.  Elle  ajoute  aussi  les  curatelles 
reip(ublicae)  Mediolanensium  &  reip{ublicae)  No- 
lanorum  à  la  curatelle  mentionnée  sur  la  pierre 
de    Nimes,    qu'elle    désigne    ainsi    :    reip(ublicae) 


172       COLLECTION    BPIGRAPHIQUE    DB    NIMK 


Urbinatium  Mataiiresium;  il  suit  de  là,  si  la  copie 
de  l'inscription  de  Rome  a  été  prise  exactement, 
que,  sous  le  double  nom  d'Urbinatis  Mataurensis 
ou  à? Urbinatium  Matauresium,  il  s'agirait  d'une 
seule  cité. 

La  série  des  honneurs  est  établie  dans  l'ordre 
décroissant.  La  première  fonction  obtenue  a  été 
le  décemvirat  stlitibus  judicandis,  &  la  dernière 
avant  le  consulat  celle  de  proconsul  de  la  Nar- 
bonnaise.  A  cause  des  mots  praesidi  integerri))io 
Nemausenses ,  Borghesi  a  émis,  toutefois  avec 
beaucoup  de  réserve,  la  conjecture  que  la  statue 
dont  les  Nimois  ont  voulu  honorer  notre  procon- 
sul ayant  été  élevée  pendant  son  gouvernement 
de  la  Province,  le  consulat  aurait  été  obtenu  anté- 
rieurement à  cette  fonction.  Il  faudrait  alors  ad- 
mettre, à  ce  qu'il  nous  semble,  un  cas  tout  à  fait 
exceptionnel,  &  en  même  temps  une  flagrante 
infraction  au  règlement  qui,  depuis  Auguste,  in- 
terdisait aux  cités  de  décerner  à  un  gouverneur 
aucun  honneur  non-seulement  pendant  la  durée 
de  sa  gestion,  mais  même  avant  un  délai  de  plu- 
sieurs mois  à  partir  de  l'expiration  de  son  gou- 
vernement. Il  nous  paraît  beaucoup  plus  vraisem- 
blable que  Ranius  a  été  honoré,  non  pas  comme 
gouverneur  actuel,  mais  comme  ancien  gouver- 
neur, &  que  les  Nimois,  ayant  conservé  ou  espé- 
rant en  lui  un  protecteur,  ont  dû  saisir  l'occasion 
de  sa  promotion  au  consulat  pour  lui  dresser  une 
statue.  C'est  donc  à  tort  aussi  qu'on  a  supposé  la 
statue  élevée  à  Ranius  parce  qu'il  aurait  été  patron 


CHAP.   III.    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES. 


de  la  cité  de  Nim.es.  Les  mots  praesidi  integer- 
rimo,  qui  ne  font  pas  partie  du  cursus,  énoncent 
clairement  le  motif  de  l'érection.  Si  Ranius  avait 
eu  le  patronage  de  la  cité  de  Nimes,  on  devrait 
lire  sur  la  pierre  :  praesidi  integerrimo  &  patrono. 
L'année  de  son  consulat  n'est  pas  connue.  Bor- 
ghesi  suppose  Ranius  consul  vers  le  temps  de 
Sévère  Alexandre,  mais  sans  donner  le  motif  de 
son  jugement,  &  relève  l'erreur  qui  l'a  fait  con- 
fondre avec  le  patrice  Optatus,  consul  en  334.  I' 
ne  le  fait  pas  figurer  dans  sa  liste  des  consuls  à 
date  inconnue.  Déjà  l'on  voit,  par  la  fonction  de 
légat  impérial  juridicus,  que  l'inscription  n'est 
pas  antérieure  à  Hadrien,  &  la  circonstance  que 
celte  légation  a  été  exercée  dans  la  province  d'As- 
turie  &  de  Galléeie  indique  une  époque  non  anté- 
rieure à  Caracalla,  par  qui  ce  district,  qui  n'était 
jusque  là  qu'un  conventus  de  l'Espagne  Citérieure, 
en  a  été  détaché  &  constitué  en  une  province 
indépendante.  L'absence  de  tout  grade  militaire 
semblerait  même  pouvoir  nous  faire  descendre 
jusqu'après  Gallien. 


174        COLLKCTION    ÉPIGRAPHIQUB    DE    NIMES. 


85 


Statue  en  l'honneur  d'un  personnage  de  l'ordre 
sénatorial,  parvenu  au  consulat;  gouverneur 
d'une  province  du  sénat,  peut-être  la  Narbon- 
naise. 

Nîmes.  —  Fragment  détaché  d'une  plaque  de 
marbre  qui  décorait  sans  doute  primitivement  la 
face  antérieure  d'un  piédestal  de  statue;  trouvé 
vers  i85o,  à  Nimes,  près  de  l'édifice  romain  vul- 
gairement dit  :  «  Temple  de  Diane  »,  &  joint 
alors  à  la  collection  de  débris  antiques  déposés 
autour  de  cet  édifice.  —  Hauteur,  om5o;  largeur, 
om25.  Hauteur  des  lettres,  omo5  &  om04  1/2. 


qua es tori 

p  t  0  •  p  r  a  e  t  oRE  *  T  R  l  b  u  n  o  ■  p  l  e  b  i  i 
praetori-prÔCOS  v  P  R  o  r  ;  n  c  i  a  e 

CÙmSVLi.patrono      ■ 

5         s  a  n  c  t  i  s  s  t'MÔ'EX  P  e  c  u  n  i  a  ■  pu  bl  i  c  d 
d ecri.1 0  rDE  c  u  r  i  o  n  u  m 
N  E  M  A  u  s  e  n  s  c  s 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 

Lettres  de  bonne  forme.  Accents  sur  le  premier 
O  de  PROGOS,  à  la  troisième  ligne;  sur  l'O  de 
CONSVL/,  à  la  quatrième;  sur  l'O  de  sanctissiMO, 
à  la  cinquième;  sur  le  second  E  de  decrETO,  à 
la  sixième. 

Pelet,  Essai  sur  le  Nymphée,  i852,  p.  29. 


CHAP.   III.    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      176 


,  qitdestori  pro  praetore,  tribuno  plebis, 

praetori,  proconsuli  provinciae  ,  consuli;  pa- 

trono  sanctissimo,  ex  pecunia  publica  decreto  decu- 
rionum,  Nemausenscs. 

«  A  ,   questeur   propréteur,   tribun   de   la 

«  plèbe,  préteur,  proconsul   de  la   province  , 

«  consul,  les  Nimois  ont,  des  deniers  de  la  cite  <X: 
«  par  décret  des  décurions,  élevé  cette  statue  à 
«  leur  très-vénéré  patron  ». 

Ce  personnage,  dont  nous  ignorons  malheu- 
reusement le  nom,  devait  avoir  débuté  par  une 
des  charges  du  vigintivirat,  suivie  du  grade  de 
tribun  légionnaire.  La  mention  du  tribunat  de 
la  plèbe  exercé  après  sa  questure  permet  de  pré- 
sumer qu'il  vivait  à  une  époque  antérieure  au 
règne  de  Sévère  Alexandre,  l'obligation  du  degré 
intermédiaire  entre  la  questure  &  la  préture  ayant 
été  supprimée  par  ce  prince.  De  quelle  province 
fut-il  proconsul  au  sortir  de  sa  préture?  Il  n'est 
aucunement  possible  de  le  savoir,  malgré  le  nom- 
bre restreint  des  provinces  du  sénat.  Certaine- 
ment ce  ne  fut  ni  l'Asie,  ni  l'Afrique,  qui,  toutes 
deux,  étaient  des  provinces  consulaires;  ce  fut 
peut-être  la  Narbonnaise.  Une  pareille  impossi- 
bilité existe  à  L'égard  de  la  détermination  de  Tan- 
née de  son  consulat,  par  suite  de  la  perte  de  ses 
noms.  Il  était  vraisemblablement  patron  de  la 
colonie  de  Nimes,  &  ainsi  s'expliquerait  que  les 
Nimois  lui  aient  élevé  une  statue,  lors  de  sa  pro- 
motion à  la  dignité  de  consul. 

La  rin  de  la  cinquième  ligne  pourrait  peut-être 
se  compléter  aussi  bien  par  les  mots  ex  postu- 
latit  pnpuli,  proposés  par  M.  Fr.  Germer-Durand. 


l-]6       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE   NIMES. 


86 

Statue  en  l'honneur  d'un  personnage  de  l'ordre 
sénatorial,  parvenu  à  la  préture  ;  gouverneur  de 
la  province  de  Crète  &  de  Cyrénaique  ;  peut-être 
nimois. 

Nîmes.  —  Fragment  d'une  plaque  de  marbre  qui 
devait  décorer  la  face  antérieure  d'un  piédestal  de 
statue;  incomplet  à  gauche,  à  droite  &  en  bas; 
trouvé  à  Ni  mes,  vers  1860,  sur  le  petit  chemin  de 
la  Tour-Magne,  &  donné  au  musée  par  M.  E.  Ger- 
mer-Durand. —  Hauteur,  o1"  1  1  ;  largeur,  omi2. 
Hauteur  des  lettres,  omo5  &  o3. 

/  •  a  e  m  i  L I O  r  m  •/■  v  0  l 

/ioîioRÀTO 


Lettres  de   bonne  forme.  Un  accent  sur  l'A  de 
honoRATO. 

L.  Aemilio,  M.filio,  Voltinia,  Honorato  

«  A  Lucius  Aemilius  Honoratus,  fils  de  Marcus 
«  (Aemilius);  de  la  tribu  Voltinia,  ». 


Voyez  le  numéro  suivant. 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.       I  77 


87 


Nîmes.  —  Bloc  quadrangulaire  qui  doit  avoir 
fait  partie  d'un  piédestal  de  statue;  trouvé,  vers 
1802,  à  Nimes,  dans  les  ruines  de  L'église  rurale 
de  Sainte-Perpétue,  près  du  Champ-de-Mars  ac- 
tuel; retrouvé,  en  1860,  au  Lycée,  dans  un  corri- 
dor conduisant  à  la  chapelle,  &  déposé  alors  au 
musée.  L'inscription  est  renfermée  dans  un  enca- 
drement de  moulures.  —  Hauteur,  o™ 78;  largeur, 

OmQO. 

L^AEMILIO^M^FrVOL 
HONÔRÀTO 


IIIVIR*CAPITÀLl*0.YPRÔrPR 

PRÔV1NC  -  P  Ô  tf  I  -  ET'  BITHYNIAE 
5       LKG-EIVSDEM-PRÔVINOAÉD*PLEB'PR 

PRAEF*FRVMENTI»DANdI"EX*S'C 

SACERDÔTI-FÉTIÂLI^PRÔCOS-PRÔVINC 

CRÉTAE         »  ET     -     CYRÉNARVM 

lUC'IlOS'IIflXORLS'BEXEFlClb'OPTVMI'lMUNCIP 
IO      M  A  T  Y  R  I  V  S  *  Q.  V  A  M  *  P  E  R  ▼  A  N  N  O  S  »  P  E  R  M  I  T  T  I  »  S  O  L  E  T 
G  F.  S  S  I  T 

l      .       d      •      d      •      d 

Copie  dessinée  de  M.  Ai. 1. mer. 
Accents  en  grand  nombre.  L'N  &  le  T  de  PONTI, 
à  la  quatrième  ligne,  lies  en  monogramme. 

1  -i 


178       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   M 


Baumes  &  Vincent,  Topogr.  de  Nimes,  p.  574. 

—  L.  Renier,  Bullct.  du  Comité  de  l'hist.,  de  la 
langue  &  des  arts,  i855-i856,  p.  146.  —  Mém.  de 
l'Acad.  du  Gard,  1 8 5 4- 1 8 3 5 ,  p.  224,  &  1861, 
p.  149. —  Pelet,  Catal.,  p.  24.  —  Herzog,  n.  102. 

—  Wilmanns,  r  1 66.  —  E.  Germer-Durand,  Notes 
manuscrites. 

L.  Aemilio,  M.filio,  Voltinia,  Honorato,  trium- 
viro  capitali,  quacstori  pro  praetore  provinciae 
Ponti  &  Bithyniae ,  legato  ejusdem  provinciae, 
aedili  plebis,  praetori,  praefecto  frumenti  dandi 
ex  senatus  consulto,  sacerdoti  fetiali,  proconsuli 
provinciae  Cretae  &  Cyrcnarum.  Hic  hos  honores 
beneficio  optumi  principis  maturius  quant  per  annos 
permitti  solet  gessit.  —  Locus  datus  decreto  decu- 
rionum. 

«  A  Lucius  Aemilius  Honoratus,  fils  de  Marcus 
a  (Aemilius);  de  la  tribu  Voltinia,  triumvir  capi- 
«  talis,  questeur  propréteur  de  la  province  de 
«  Pont  &  de  Bithynie,  légat  (du  proconsul)  de  la 
«  même  province,  édile  de  la  plèbe,  préteur,  pré- 
ce  fet  des  distributions  de  blé  par  décision  du 
«  sénat,  prêtre  fétial,  proconsul  de  la  province  de 
«  Crète  &  de  Cyrénaïque;  parvenu  à  tous  ces 
«  honneurs,  grâce  à  la  faveur  de  notre  excellent 
«  prince,  avant  l'âge  prescrit  par  l'usage.  —  Em- 
«  placement  donné  par  décret  des  décurions  ». 

Ce  cursus  honorum,  plus  développé  que  celui 
que  nous  a  conservé  le  fragment  enregistré  sous 
le    numéro    précédent,   nous    présente    Aemilius 


CHAP.    III.    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.       1 79 


Honoratus  remplissant  d'abord  le  triumvirat  ca- 
pitalis,  qui  était  une  des  fonctions  du  vigintivirat 
&  avait  pour  attributions  la  surveillance  sur  la 
prison  d'Etat  &  sur  l'exécution  des  condamnés  à 
la  peine  capitale,  ensuite  questeur  de  la  province 
de  Pont  &  de  Bithynie  &,  après  son  année  de 
questure,  légat  du  proconsul  de  cette  même  pro- 
vince. La  province  de  Pont  &  de  Bithynie  était, 
en  effet,  une  de  celles  que  le  partage  d'Auguste 
avait  attribuées  au  sénat;  mais,  sous  Trajan  & 
vraisemblablement  à  partir  de  la  légation  de 
Pline  le  Jeune  (Orelli,  3  65g;  Wilmanns,  i  164, 
voy.  1202  a),  en  111  ou  112,  elle  devint,  sinon 
nominativement,  au  moins  de  tait,  province  césa- 
rienne, gouvernée  tantôt  par  des  légats  impé- 
riaux, tantôt  par  des  commissaires  extraordinaires 
délégués  par  l'empereur,  jusqu'à  ce  que,  échangée 
par  Hadrien  contre  la  Pamphylie,  elle  passa  défi- 
nitivement au  nombre  des  provinces  impériales, 
bien  que  sous  Caracalla  encore  elle  apparaisse, 
momentanément  sans  doute,  comme  province 
proconsulaire.  Quoi  qu'il  en  soit  de  ces  variations, 
la  légation  d'Honoratus  comme  assesseur  du  pro- 
consul du  Pont  &  de  la  Bithynie  se  rapporte  à 
l'époque  où  cette  province  était  encore  sénato- 
riale &  gouvernée  par  des  proconsuls.  Poursui- 
vant sa  carrière,  notre  personnage  fut  ensuite 
édile  de  la  plèbe  &  préteur  &  eut  successivement, 
comme  ancien  préteur,  la  préfecture  des  distri- 
butions de  blé  qui  se  taisaient  à  Rome,  —  fonc- 
tion conférée  par  un  senatus-consulte,  sans  doute 


ioo      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    Ni 


clans  une  circonstance  extraordinaire, —  le  sacer- 
doce fétial  &  enfin  le  gouvernement  de  la  pro- 
vince proconsulaire  de  Crète  &  de  Cyrénaïque. 

Tous  ces  honneurs,  ajoute  l'inscription,  Hono- 
ra tu  S  les  obtint,  par  la  protection  de  l'empereur, 
avant  l'âge  prescrit  par  les  règlements.  L'âge 
minimum  exigé  pour  l'accès  à  la  questure  était 
vingt-cinq  ans;  on  ne  pouvait  prétendre  à  la  pré- 
ture  avant  l'âge  de  trente  ans.  La  dispense  accor- 
dée à  Honoratus  peut  expliquer  comment  il  se 
fait  qu'après  le  vigintivirat  il  soit  devenu  ques- 
teur sans  avoir  précédemment  rempli  le  grade  de 
tribun  légionnaire.  Le  prince  qui  favorisait  son 
avancement  est  désigné  par  les  mots  optumi  prin- 
cipis.  Plusieurs  empereurs  ont  quelquefois  été 
qualifiés  de  l'épithète  d'optimus,  mais  ordinaire- 
ment accompagnée  de  quelque  autre  épithète 
élogieuse;  par  exemple  optimus  ac  justissimus, 
maximus  optimus,  optimus  maximusque,  &c.  La 
qualification  d'optumus  sans  autre  adjectif  &  avec 
l'orthographe  archaïque  permet  de  reconnaître 
Trajan,  â  qui  fut  officiellement  décerné  par  le 
sénat,  en  l'an  1 14,  ce  titre  glorieux.  Honoratus 
aurait  donc  fourni  toute  sa  carrière  sous  le  règne 
de  Trajan.  Il  aurait  eu  sa  légation  de  Pont  &  de 
Bithynie  avant  l'an  111  ou  112;  l'inscription  qui 
nous  a  conservé  son  souvenir  aurait  été  gravée 
postérieurement  à  l'an  114. 

Cette  inscription  ne  fait  pas  connaître  le  motif 
pour  lequel  une  statue  lui  a  été  élevée  à  Nimes. 
Il  était  peut-être  ni  mois. 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.       I  8  I 


Il  est  peu  probable  que  la  formule  relative  à  la 
concession  de  remplacement  par  les  décurions  ait 
fait  défaut  au  bas  de  notre  inscription,  alors 
qu'elle  se  lit  au  bas  du  fragment  perdu  aujour- 
d'hui, &  trouve  au  dix-huitième  siècle  à  la  rue 
des  Chassaintes1.  11  faut  plutôt  supposer  que  celte 
formule  était  placée  en  dehors  de  l'encadrement, 
sur  le  bloc  qui,  dans  la  construction  du  piédestal, 
se  trouvait  placé  immédiatement  au-dessous  de 
celui  que  le  temps  nous  a  conservé. 

1  \Oici  ce  fragmenl  : 


PITAI.I'O.VAEST'N.   .   . 

.  .  .   .  V I N  C I A E  'PONTI'E 

\  1-1)1  1,1  -  PLEB»  PRAETO 

.   .   .  OUI-,  S-  BEN  EFICIO'O 

.   .  .  P 1S  »  M  AT  VB 1 VS  »  Q.V  A 

.  .   .RMITTI-SOLET'GESSl 

D      r      D 

Copie  de  Séguier. 

MÉnard,  7,  p.  282;   ligne  1   :  pu  ;  2  :  vinciae  ponti 

;     |    :    ORES  •  BENEFICIO  ;    5    :    IS  •  I1ATV3&IVS    QVA.   — 

Séguier,  msc.  i38o2,  p.  3o;  indique  comme  fruste  I'n  à  la 
fin  de  la  première  ligne. 

L.Aemilio,  M.  filin.  Voltinia,  Ilonorato,  triumvir 0  capi- 
tali,  quaestori  pro  praetore  provinciae  Pontiô  Bithyniae, 
aedili  plebis,  praetori.  Hic  hos  honores  beneficio  optumi 
principis  maturius  quant  per  annos  permitti  solet  gessit. 
—  Lochs  datus  décret o  decurionum. 


COLLECTION    ÉP1GRAPHIQUE    DE    NIMES. 


88 


Statue  élevée  par  la  cité  espagnole  de  CalagurrU 
à  un  Nimois,  personnage  de  V ordre  sénatorial 
parvenu  à  la  préture  &  à  des  fonctions  préto- 
riales. 

Nîmes.  —  Grande  pierre  quadrangulaire  retaillée: 
à  droite,  paraissant  avoir  formé  le  dé  d'un  pié- 
destal de  statue;  extraite  par  Séguier  du  mur  du 
bastion  de  la  Couronne,  où  elle  se  voyait  autre- 
fois, &  jointe  alors  à  la  collection  de  monuments 
épigraphiques  qu'il  réunissait  dans  le  jardin  at- 
tenant à  son  habitation;  de  là,  transportée  à  la 
Porte  d'Auguste. 

TrlVLIOrSEXrFrVOLTvMAXIMO^MA. 

B  R  O  C  C  H  O  r  s  E  R  V  I  L  I  Â  N  ^  A  ^  Q.  V  A  D  R  Ô  X  / 

LrSERVILIO^VATIAErCASSIO-CAM. 


LÉG-AVG'LEG-IIII-FLÀVIAE-LÉG-AVG-LEG-I-ADIYT- 

iVRIDICO'HISP'CITERIÔR'TARRACÔNÉXS'PR'Ae 
PRÔVINCIAE-HISP*VLTERIÔRIS-BAETICAE-DONrt 
BELLO*DÂCICO'CORÔNlS»MVRÀLl'ET"VALLARl*Ifl 
VÉXILLO-TRIB'MIl-LEG-Y-MACEDONIOSÉYIRO- 
RÔM'TVRM  -   I   '  X  V  I  R  O  »  STLlTIBVS  -  IVDICrt 

CALAGVRRITÀNl 

EXrHISPÂNIArCITERIÔRE^PATRo 


CHAP.    III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      I  83 


Une  plate-bande  en  saillie  règne  le  long  du 
bord  supérieur  de  la  pierre;  une  plinthe  appuyée 
sur  un  boudin  accompagne  le  bord  inférieur. 
L'inscription  était  renfermée  dans  un  encadre- 
ment de  moulures.  —  Hauteur,  o'"<)o;  largeur,  im. 
Hauteur  de  la  partie  encadrée,  o"1  68. 

Lettres  de  très-bonne  forme.  Accents  en  grand 
nombre.  L'I  incomplet  qui  termine  la  septième 
ligne  est  peut-être  le  premier  jambage  d'une  H, 
dont  le  surplus  aurait  disparu  avec  la  partie 
manquante  de  la  pierre.  Copie  de  M.  Allmer. 

M  m. lin,  Voy.,  4,  p.  248. —  Borghesi,  Œuvres,  4, 
p.  214;  supplée  à  la  tin  de  la  seconde  ligne  :  qva- 
dron/o  Vero;  à  la  fin  de  la  quatrième  :  ADixrricis; 
à  la  fin  de  la  cinquième  :  .\ed.  car.  q;  à  la  tin  de 
la  sixième  :  voxato ;  à  la  fin  de  la  septième  :  et 
arg(enteo).  —  Henzen,  6940.  —  Herzog,  Append., 
104;  supplée  à  la  tin  de  la  septième  ligne  :  item 
arg(enteo).  —  E.  Germer-Durand,  Notes  manuscri- 
tes. 

T.  Iulio,  Sexti  filio,  Voltinia,  Maximo  Ma 

Broccho  Serviliano  A.  Quadronio  Vero  (r)  L.  Scr- 

vilio  Vatiac  Cassio  Cam ,  legato  Augusti  legio- 

nis  IIÎI  Flaviae,  legato  Augusti  legionis  I  Adju- 
tricis,legatu  A  ugusti  juridico  Hispaniae  Citerioris 
Tarraconensis,  praetori,  aedili  citruli,  quaestori 
provinciae  Hispaniae  Ulterioris  Baeticae,  donato 
in  bcllo  Dacico  coronis  murali  6'-  vallari ,  hasta 
pura,  vexillo,  tribuno  militum  legionis  V  Macedo- 
nicae,  seviro  equitiim  romanornm  turmac  I,  decem- 


184      COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


viro  stlitibus  judicandis  ;  Calagurritani  ex  Hispa- 
nia  Citeriore  patrono. 

«  A  Titus   Julius    Maximus    Ma Brocchus 

«  Servilianus  Aulus  Quadronius  Verus  (r)  Lucius 

«  Servilius  Vatia  Cassius  Cam ,  fils  de  Scxtus 

«  (Julius);  de  la  tribu  Voltinia,  légat  impérial  de 
«  la  légion  IIIIP  Flavia,  légat  impérial  de  la  légion 
«  Ie  Adjutrix,  légat  impérial  juridiciis  de  l'Espa- 
«  gne  Citérieure  Tarraconaise ,  préteur,  édile 
«  curule,  questeur  de  la  province  d'Espagne  11- 
«  térieure  Betique,  tribun  de  la  légion  Ve  Mace- 
«  donica,  gratifié  dans  la  guerre  contre  les  Daces 
«  des  couronnes  murale  &  vallaire,  d'une  haste 
«  pure  &  d'un  vexillum,  sévir  de  la  Ie  turme  des 
«  chevaliers  romains,  décemvir  stlitibus  judican- 
«  dis;  la  cité  des  Calagurritains  dans  l'Espagne 
«  Citérienne  à  son  patron  ». 

Au  sortir  d'une  des  fonctions  du  vigintivirat, 
nous  voyons  Julius  Maximus  commandant  de  la 
première  des  six  turmes  dont  se  composait,  de- 
puis sa  réorganisation  par  Auguste,  la  chevalerie 
proprement  dite;  troupe  formée  de  jeunes  nobles, 
au  nombre  d'environ  cinq  mille,  &  qui  paraît 
n'avoir  eu  d'autre  rôle  que  de  contribuer  à  l'éclat 
des  solennités  publiques;  c'est  de  cette  milice  de 
parade  que  les  jeunes  princes,  héritiers  présomp- 
tifs de  l'Empire,  avaient  le  commandement  en 
chef,  sous  le  titre  de  princeps  juventutis.  Pourvu 
ensuite  du  grade  de  tribun  militaire,  il  prit  part, 
avec  la  légion  Ve  Macedonica,  tirée  de  la  Mésie,  à 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.       1 85 


Tune  des  guerres  de  Trajan  contre  les  Daces  :  celle 
de  101  &  102  ou  celle  de  io5  à  107,  &  s'y  dis- 
tingua au  point  de  mériter  une  couronne  murale, 
une  couronne  vallaire,  une  haste  d'honneur  &  un 
vexillum.  Ces  deux  dernières  sortes  de  décoration 
n'allaient  habituellement  pas  l'une  sans  l'autre  & 
se  donnaient  en  nombre  égal  &  croissant  en  rai- 
son de  l'élévation  du  grade.  Les  tribuns  légion- 
naires recevaient  une  haste  pure  &  un  vexillum, 
les  commandants  de  légion  deux  hastes  pures  & 
deux  vexilla  s'il  arrivait  extraordinairement  qu'ils 
ne  fussent  que  de  rang  questorial,  mais  trois 
hastes  pures  &  trois  vexilla  lorsqu'ils  étaient 
anciens  préteurs.  Quatre  hastes  &  quatre  vexilla 
n'étaient  accordés  qu'aux  généraux  anciens  con- 
suls. C'est  parce  que  le  vexillum  ne  se  donnait 
guère  sans  la  hasta  pura  que  nous  avons  cru  de- 
voir préférer  à  la  restitution  YJ  arg(enteo)  de 
Borghesi  &  à  celle  de  Item  arg(enteo)  d'Herzog,  à 
la  fin  de  la  septième  ligne,  celle  de  Hasta  pura, 
l'I  qui  termine  cette  ligne  pouvant  bien  être  & 
étant  très-probablement  le  jambage  gauche  d'une 
II,  ainsi  réduite  par  la  fracture  de  la  pierre. 
Arrivé  aux  magistratures  du  sénat,  notre  person- 
nage eut  la  questure  de  la  Retique  &  s'éleva  suc- 
cessivement à  l'édilité  curule  &  à  la  préture,  puis, 
comme  ancien  prêteur,  aux  fonctions  de  légat 
impérial  juridicus  de  la  province  d'Kspagne  Tar- 
raconaise,  —  ce  qui  nous  reporte  au  temps 
d'Hadrien,  l'institution  des  juridici  ne  datant  que 
du  règne  de  cet  empereur,  —  &  encore  après  cela 


86       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


aux  commandements  de  la  légion  Ie  Adjutrix, 
cantonnée  en  Pannonic,  &  de  la  légion  \[\V  Flavia, 
qui  tenait  garnison  en  Mésie. 

Pendant  l'exercice  de  son  ministère  comme  ju- 
ridicus  de  la  Tarraconaise,  Julius  Maximus  eut 
sans  doute  l'occasion  de  rendre  à  la  cité  de  Cala- 
gurris  quelque  important  service,  puisque  cette 
cité  ambitionna  la  faveur  de  se  placer  sous  son 
patronage.  Le  fait  qu'il  était  inscrit  dans  la  tribu 
Voltinia,  qui  était  la  tribu  de  Nimes,  joint  à  ce 
que  c'est  à  Nimes  aussi  que  se  voyait  la  statue 
dont  voulurent  l'honorer  les  Calagurritains,  bien 
qu'aucune  des  fonctions  que  nous  fait  connaître 
son  cursus  honorum  n'ait  été  exercée  dans  la  Nar- 
bonnaise,  montre  clairement  qu'il  était  de  Nimes. 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.       1 87 


89 


Statue  en  l'honneur  d'un  personnage  de  l'ordre 
sénatorial,  parvenu  à  la  préture  &  à  des  fonc- 
tions prétoriales. 

Nîmes.  —  Fragment  de  provenance  inconnue, 
déposé  précédemment  au  Temple  de  Diane.  — 
Hauteur,  om  17;  largeur,  omii.  Hauteur  des  let- 
tres, omo3  1/2  &  o3. 


. G-AVG 
.   .ICAE 
.  N  I  V  M 
.  T  R  »  P  . 
.    M     .   .   . 


Copies  dessinées  de  M,  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand. 

Lettres  de  bonne  forme.  Le  G  de  AVG  réduit  à 
une  courbe  incomplète  à  droite. 

legato   Augusti  pro  praetorc   provinciac 

Aquitanicae  (ou  Belgicae),  praefecto  acrarii  Sa- 
turni  per  triennium  ;  praetori ,  tribuno  plebis, 
quaestori,  tribuno  militum  legionis 

Il  est  à  peine  utile  d'avertir  que  cet  essai  de 
restitution  n'est  pas  présenté  comme  certain  dans 


l  8  3       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


toutes  ses  parties.  On  peut  cependant  affirmer 
que  le  cursus  est  rédige  dans  l'ordre  décroissant 
&  que  le  personnage  qu'il  concerne  a  successive- 
ment parcouru  les  trois  degrés  de  la  succession 
ordinaire  des  honneurs  sénatoriaux  :  la  questure, 
le  tribunat  de  la  plèbe  &  la  préture.  Les  lam- 
beaux de  texte  qui  subsistent  aux  trois  premières 
lignes  se  rapportent  sûrement  à  des  fonctions 
prétoriales,  &  il  est  à  peu  près  hors  de  doute 
aussi  que  la  questure  doit  avoir  été  précédée  du 
grade  de  tribun  légionnaire  &  d'une  des  fonctions 
du  vigintivirat.  L'inscription  est  antérieure  au 
règne  de  Sévère  Alexandre. 


CHAP.  III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.       I  89 


90 


Statue  en   l'honneur  d'un   personnage    de  l'ordre 
sénatorial,  pourvu  de  fonctions  prctoriales. 

Nîmes.  —  Fragment  trouvé,  vers  i85o,  dans  les 
fouilles  exécutées  près  du  Temple  de  Diane.  — 
Hauteur,  omi6;  Largeur,  omi4.  Hauteur  des  let- 
tres, o"' o3. 


.  C  V  R  '  C  I  . 
M3  R I AE* L  . 
Y  R  b  »  A  S  T  . 

N C I  A  1>  H  Y  . 


^    Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand. 

Lettres  de  bonne  forme.  L'M  &  le  B  de  «M- 
BRIAE,  à  la  seconde  ligne;  l'I  &  le  D  de  VRID, 
à  la  troisième,  liés  en  monogrammes.  Un  accent 
sur  l'V  de  VRID.  L'N  de  NCIAE,  au  commence- 
ment de  la  dernière  ligne,  réduite  à  son  jambage 
droit;  l'A  de  BA,  à  la  fin  de  la  même  ligne,  à  la 
fin  de  la  même  ligne,  à  la  moitié  inférieure  de 
son  jambage  gauche. 

curât  or  i  civitatis  ,  correctori  & 

Umbriae,  legato  Augusti  juridico  Asturias  &  Gal- 
laeciae,  proconsuli  provinciae  Baeticae,  


I0O        COLLECTION    KPIGRAPM  [QT  FE    DE    M 


«  A  ,  curateur  de  la  cité  de ,  corrector 

«  de &  de  l'Ombrie,  légat  impérial  juridicus 

«  d'Asturie  &  de  Gallécie,  proconsul  de  la   pro- 
«  vince  de  Bétique,  ». 

Le  personnage  anonyme  que  concerne  ce  frag- 
ment était  certainement  un  ancien  préteur.  L'ins- 
cription ne  peut  pas  être  antérieure  à  Trajan,  par 
qui  furent  institués  les  curateurs  des  cités;  ni 
même  à  Hadrien,  par  qui  furent  créés  \esjuridici. 
La  conservation  d'une  partie  de  l'A  par  lequel  se 
termine  actuellement  la  dernière  ligne  rend  in- 
contestable la  restitution  du  mot  Baeticae,  qui 
entraîne  nécessairement,  à  ce  qu'il  nous  semble, 
celle  du  mot  proconsuli.  L'état  incomplet  du  texte 
parvenu  ne  saurait  donner  lieu  utilement  à  un 
plus  ample  commentaire. 


CHAP.  III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      1  p  I 


91 

Epitaphe  d'un  Nimois,  admis  par  Vespasien  dans 
l'ordre  sénatorial  avec  rang-  d'ancien  préteur. 

Nîmes.  —  Bloc  quadrangulaire  retaillée  du  côté 
droit,  paraissant  avoir  formé  le  dé  d'un  cippe  ; 
autrefois,  c'est-à-dire  vers  le  milieu  du  seizième 
siècle,  dans  la  collection  Besserié,  à  l'ancien  cou- 
vent des  Augustins  de  la  rue  Roserie.  L'inscription 
était  enfermée  dans  un  encadrement  de  moulures, 
actuellement  rasé  à  fleur  du  champ  en  retraite  que 
formait  la  partie  encadrée.  —  Hauteur,  im2o;  lar- 
geur, o,n6o.  Hauteur  de  la  partie  encadrée,  o'"q5. 

OFVLVIOrOFlL>-VOL< 

LVPO   vSERVILIÂNo.... 

A  DLËCTO  -  I  Ï<Te  R-  PRAETÔR/os 
AB'IMP-CAESARE^AVG-VESPÀS  iano 
5  PRAEFECTO'ÀLAE'LONGINIÀN ae 

ITTI  viR'AD'AErArivm 

PONTIFICI»PRAKFECTO-Y1GI/mmi 

IVLIAy  D  r  Fy  CONCESSa 
V  I  R  O 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer,  revue  par  M.  Albin 
Michel,  de  l'Académie  du  Gard. 


102       COLLECJ  ION    ÉPIGRAPHIQUE    I>K    NIMES. 


Lettres  de  bonne  forme.  Accents  sur  l'A  de 
SERVILIANO,  sur  le  premier  A  de  VESPASitfifO, 
de  ALAE  &  de  LONGINIANae,  &  sur  le  second 
de  AERARIVM;  sur  l'E  de  ADLECTO;  sur  le 
premier  O  de  PRAETOR/o.ç.  L'N  &  le  T  de  IN- 
TER,à  la  troisième  ligne,  liés  en  un  monogramme. 
Le  troisième  N  de  LONGINIAN^e,  à  la  fin  de  la 
cinquième  ligne,  réduite  à  son  jambage  vertical 
gauche  &  à  la  partie  supérieure  du  jambage  in- 
cliné qui  s'y  attachait. 

Poldo  d'Albenas,  p.  1 58.  —  Rulman,  Msc,  p.  14. 

—  Gruter,  41 3,  8.  —  Gras^er,  Ant.  Nem.,  p.  27. 

—  Guiran,  Msc,  p.  bb.  —  Baux,  Msc,  p.  64.  — 
Hist.  de  Languedoc,  1,  Pr.,  p.  12.  —  Ménard,  7, 
p.  294.  —  Séguier,  msc.  1  3 801,  p.  i5.  —  Keller- 
mann,  p.  33,  n.  24. —  Herzog,  n.  123.  —  Wilmanns, 
2198.  —  Allmer,  Rev.  épigr.,  p.  281,  n.  3i3. 

C.  Fulvio,  Caii  filio,  Voltinia,  Lupo  Serviliano, 

adlecto  inier  praetorios  ab  Imperatore  Caesare 

Augusto  Vespasiano;  praefecto  alae  Longinianae, 
quattuorviro  ad  aerarium,  pontifici,  praefecto  vigi- 
lum;  Julia  Decimi  (Julii)  filia,  Concessa  viro. 

«  A   Caius   Fulvius   Lupus   Servilianus,   fils   de 

«  Caius  (Fulvius),  de  la  tribu  Voltinia,  admis 

«  par  l'empereur  César  Auguste  Yespasien  au 
«  rang  des  anciens  préteurs,  préfet  de  Vala  Lon- 
«  giniana,  quattuorvir  trésorier,  pontife,  préfet 
«  des  vigiles;  Julia  Concessa,  fille  de  Decimus 
«  (Julius),  à  son  mari  ». 


CHAP.    III.    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      I  o3 


Fulvius  Lupus,  personnage  municipal  successi- 
vement élevé  à  l'ordre  équestre  &  à  l'ordre  séna- 
torial, était  de  Ni  mes.  Son  agrégation  à  la  tribu 
Voltinia,  &  ses  honneurs  municipaux,  parmi  les- 
quels se  remarquent  le  quattuorvirat  ad  aerarium 
&  surtout  la  préfecture  vigiîum  {S-  armorum),  qui 
étaient  des  fonctions  propres  à  la  cité  de  Nimes, 
mettent  en  évidence  son  origine  nimoise. 

C'est  à  la  suite  des  fonctions  municipales  qu'il 
eut  le  commandement  d'une  ala  de  cavalerie 
auxiliaire.  Par  le  grade  de  praefectus  alae  Longi- 
nianae,  —  &  non  pas  Longiniae,  comme  on  avait 
toujours  lu  jusqu'à  présent,  —  non-seulement  il 
devint  chevalier  romain  s'il  ne  l'était  déjà,  mais 
encore  il  satisfit  à  la  condition  de  service  mili- 
taire, alors  indispensable  pour  pouvoir  embrasser 
la  carrière  sénatoriale. 

Le  sénat,  considérablement  diminué  par  deux 
guerres  civiles,  avait  un  urgent  besoin  d'être 
réorganisé.  Vespasien,  arrivé  au  pouvoir,  revêtit 
le  titre  de  censeur,  afin  de  procéder  à  cette  réor- 
ganisation, &  il  y  pourvut  au  moyen  de  nombreu- 
ses admissions.  Un  privilège,  réservé  d'abord  à  la 
Sicile  puis  étendu  par  Claude  à  la  Narbonnaise, 
permettait  aux  sénateurs  possesseurs  de  domai- 
nes dans  ces  provinces  de  les  y  aller  visiter  sans 
une  autorisation  de  l'empereur.  C'est  sans  doute 
ainsi  que  Fulvius  a  pu  venir  mourir  à  Nimes. 

Aucun  des  précédents  transcripteurs  ne  paraît 
s'être  aperçu  qu'il  manque  la  fin  de  chacune  des 
lignes.  La  seconde  ligne  ne  devait  pas  se  terminer 

i3 


194       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


au  mot  SERVI LIAN'o.  Il  y  aurait  peut-être  lieu 
de  proposer  les  sigles  c  ■  v,  c'est-à-dire  clarissimo 
viro,  titre  distinctif  des  sénateurs.  Fulvius,  devenu 
membre  de  Yamplissimus  ordo  par  son  adlectio 
inter  praetorios,  avait  droit  à  ce  titre.  La  sixième 
ligne  pourrait  probablement  être  complétée  par 
le  groupe  aed  pour  aedili. 

Il  faut  remarquer  le  premier  A  de  VESPASzViho 
surmonté  d'un  accent  comme  voyelle  longue, 
tandis  qu'il  est  bref  dans  un  vers  de  Sidoine 
Apollinaire.  {Carm.,  5,  327.) 

Uala  Longiniana  était  déjà  connue  par  une  ins- 
cription trouvée  en  i83g  à  Chalon.  (Canat,  Inscr. 
de  Chalon-sur-Saône,  p.  36.) 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      iç5 


92; 

Fragment  incertain,  peut-être  relatif  à  un  person- 
nage de  l'ordre  équestre,  pourvu  d'une  préfec- 
ture. 

Nîmes.  —  Fragment  de  marbre,  bordé  en  haut 
d'un  reste  de  la  moulure  qui  formait  encadre- 
ment autour  de  l'inscription;  découvert  en  i852, 
dans  une  fouille  pratiquée  près  du  Nymphée,  & 
déposé  alors  dans  le  Temple  de  Diane.  —  Hauteur, 
om2o;  largeur,  omir]. 

cai'O'CAESARe-  g  ermanici-f-  ti*augnsti-  n 
germanïCO-ll-COs 

.  .  .  .^F'VOL-PAETM 

IPRAE^ 
I 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer,  revue  par  M.Albin 
Michel. 

Pelet,  Mèm.  de  l'Acad.  du  Gard,  i85'2,  p.  121  : 

...    D-CAESAR    |    IIICO-P-P-COS    |    ...NEVOL  •  PAR. ..    J 

...  prae...  —  E.  Germer-Durand,    Notes    manus- 
crites. 

Caio  Caesare,  Germanici  filio,  Tiberii  Augusti 
nepote,  Germanico,  iterum  consule ; 

Sexti  (?)  filius,    Voltinia,  Paetinus,  

praefectus  


<)6       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


La  date  consulaire  par  laquelle  débute  ce  frag- 
ment répond  à  l'an  3(j.  Parmi  les  nombreuses 
fonctions,  la  plupart  équestres,  auxquelles  peut 
s'appliquer  le  titre  de  praefectus,  nous  ne  savons 
dire  laquelle  avait  le  personnage  dont  il  s'agit 
dans  l'inscription,  ni  même  si  c'est  bien  certai- 
nement par  le  mot  praefectus  que  doit  être  com- 
plétée la  syllabe  PRAE,  qui  apparaît  vers  la  fin 
du  fragment. 


CHAP.    III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.       1 97 


93 

Fragment    rappelant    un   personnage    de    l'ordre 
équestre. 

Nîmes.  —  Fragment,  de  provenance  inconnue, 
déposé  au  Temple  de  Diane.  —  Hauteur,  omio; 
largeur,  om25. 


.  .  .  EQ.VVM»PVBLICmw-  habenti 
Copie  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 

Voyez  plus  loin,  aux  Inscriptions  religieuses, 
celles  qui  sont  relatives  à  des  flamines  de  la  Nar- 
bonnaise  honorés  de  statues  à  Nimes. 


198        COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


INSCRIPTIONS    RELATIVES    AUX    FONCTIONS    CIVILES 
INFÉRIEURES 

94 

Autel  à  Jupiter  &  au  dieu  Nemausus  par  un  sur- 
veillant de  la  construction  d'une  basilique. 

Nîmes.  —  Autel  avec  base  &  couronnement; 
trouvé,  en  1789,  dans  le   bassin  de   la  Fontaine. 

—  Hauteur,  om82;  largeur,  om42. 

I  O  V  I  *■  TË  »  ÎEMA/S 
T  '  F  L  A/  I  V  S  -  HE  R  M 

E  X  ACTOR- O  PER 
BASILICAE^MAR 

5  MORARl'ET'LAPI 

D  A  R  I  '  V  '  S 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer,  revue  par  M.Albin 
Michel,  de  l'Académie  du  Gard. 

L/E  &  le  T  de  ET,  l'N  &  l'E,  l'A  &  TV  de 
NEMAVS,  à  la  première  ligne,  l'A  &  le  premier 
V  de  FLAVIVS,  l'H  &  l'E  de  HERM,  à  la  seconde, 
liés  en  monogrammes.  La  dernière  ligne  ainsi 
ponctuée  :  DARI-V-S. 

Ménard,  5,  p.  217.  —  Mém.  de  l'Acad.  des  inscr. 
&  belles-lettres,  14,  p.  106.  —  Muratori,  2045,  5. 

—  Séguier,   msc.   i3  8o2,  4,   p.  3;   5,   p.   3j.  — 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      1 99 


Dumège,  Hist.  de  Languedoc,  p.  632,  n.  i .  —  Orelli, 
4220.  —  Herzog,  n.  228.  —  E.  Germer-Durand, 
Notes  épi  graphiques,  [864,  p.  i3.  —  Allmer,  Rev. 
fyigr.,  p.  197. 

Iovi  &  Nemauso  T.  Flavius  Hermès,  exactor 
operis  basilicae  marmorarii  &  lapidarii ,  votum 
solvit. 

«  A  Jupiter  &  à  Ncmausus,  Titus  Flavius  Her- 
«  mes,  surveillant  de  l'œuvre  de  la  basilique  pour 
«  les  travaux  de  marbre  &  de  pierre,  en  accom- 
«  plissement  de  son  vœu  ». 

Les  noms  de  Titus  Flavius  apportent  la  pré- 
somption très-vraisemblable  d'un  affranchissement 
obtenu  de  quelqu'un  des  princes  de  la  famille  de 
Vespasien.  D'un  autre  côté,  la  mention  d'une 
somptueuse  basilique  se  construisant  sous  le 
contrôle  d'un  agent  inférieur  de  l'administration 
publique  chargé  de  la  surveillance,  si  ce  n'est 
même  de  la  conduite,  des  travaux  de  marbre  & 
de  pierre,  fait  involontairement  penser  au  passage 
du  biographe  d'Hadrien,  où  il  est  dit  que  ce 
prince,  traversant  la  Gaule  à  son  retour  de  l'île 
de  Bretagne,  rit  élever  «  à  Nimes,  en  l'honneur  de 
«  Plotine,  une  basilique  d'une  admirable  magni- 
«  licence  »  (Spartien,  Hadr.,  12)  :  Per  idem  tem- 
pus  in  honorent  Plotinae  basilicam  apud  Nemau- 
sum  opère  mirabili  extruxit ;  post  haec  Hispanias 
petiit  <?  Tarracone  hiemavit. 

En  présence  des  mots  opère  mirabili,  il  n'est 
pas  permis  de  douter  que  le  marbre  n'entrât  dans 


200       COLLKCTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


cette  construction  pour  une  part  considérable. 
Or,  les  carrières  de  marbre  étaient,  au  temps  de 
l'Empire,  assimilées  aux  mines  &  constituaient 
un  revenu  important  du  fisc.  Pour  ces  carrières, 
de  même  que  pour  la  plupart  des  mines,  l'exploi- 
tation directe  par  l'empereur  au  moyen  de  ses 
agents  avait  de  bonne  heure  remplacé  le  vieil  & 
défectueux  système  de  l'affermage.  Titus  Flavius 
était  un  de  ces  agents  de  l'administration  impé- 
riale des  mines  &  carrières.  La  construction  de 
l'édifice  étant  certainement  aux  frais  de  l'empe- 
reur, il  fallait  bien  qu'un  représentant  de  ses 
intérêts  eût  mission  de  veiller  à  ce  que  le  marbre 
apporté  des  carrières  impériales  ne  fût  pas  dé- 
tourné pour  d'autres  usages,  &  de  constater  la 
quantité  de  pierre  fournie  à  l'œuvre  par  les  car- 
rières de  Nimes  &  d'en  vérifier  la  qualité.  Telles 
sont  les  attributions  qui  semblent  découler  natu- 
rellement du  titre  d'exactor  operis  basilicae  mar- 
morarii  S-  lapidarii. 

C'est  peut-être  après  l'achèvement  de  la  basi- 
lique que  Flavius  Hermès  aura  voulu  offrir  à 
Jupiter  &  au  dieu  qui  personnifiait  la  cité  de 
Nimes  un  témoignage  de  sa  reconnaissance  pour 
être  parvenu,  grâce  à  leur  faveur,  à  conduire  à 
bonne  fin  la  magnifique  entreprise  confiée  à  sa 
direction  ou  au  moins  à  sa  surveillance. 

En  prévision  de  l'objection  possible  que  nous 
eussions  dû  plutôt  lire  :  exactor  operum  basilicae, 
&  traduire  les  mots  marmorii  &  lapidarii  par 
«  les  marbriers  &  les  tailleurs  de  pierre  »,  nous 


CHAP.   III.    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      20 1 


ferons  observer  qu'il  serait  invraisemblable  qu'un 
agent  impérial,  chargé  de  la  surveillance  d'une 
importante  construction,  se  fût  concerté  avec  les 
ouvriers  employés  à  cette  œuvre,  marbriers,  sculp- 
teurs  &  tailleurs  de  pierre,  sans  doute  tous  escla- 
ves, pour  former  en  commun  avec  eux  un  vœu 
qu'ils  auraient  ensuite  accompli  tous  en  commun. 
Si  par  hasard  il  en  eût  été  ainsi,  le  texte,  sous 
peine  d'être  incompris,  aurait  dû  être  rédigé  de 
manière  à  ne  pas  laisser  de  doute  sur  un  cas  si 
exceptionnel,  &  l'on  y  lirait  ou  le  mot  operum  en 
entier,  ou  les  mots  votum  solvunt  sans  abrévia- 
tion. Il  faut  remarquer  de  plus  que  operum  basi- 
licae  :  «  les  travaux  de  la  basilique  »,  serait  du 
latin  d'épigraphie  du  moyen  âge,  non  d'épigraphie 
antique.  Il  faut  certainement  lire  operis  &  faire 
rapporter  à  ce  mot  les  adjectifs  au  génitif  singu- 
lier marmorii  &  lapidarii. 


202       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    M 

INSCRIPTIONS    RELATIVES   MX    PONCTIONS    RELIGIEUSES 

95 

Statue  en  l'honneur  d'un  Nimois,  chevalier  romain, 
flamine  de  la  Narbonnaise,  patron  de  la  cité  des 
Voconces. 

Nîmes.  —  Grande  pierre  quadrangulaire,  prove- 
nant d'un  piédestal  de  statue;  extraite,  au  dix-hui- 
tième siècle,  des  ruines  du  bassin  romain  voisin 
de  la  Fontaine.  L'inscription,  très-fruste  du  côté 
gauche,  est  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures.  —  Hauteur,  om  98  ;  largeur,  om70. 

M  y  C  O  M  I  N  I  O 

M^FlL-VOLT 

A  E  M  I  L  1  A  N  O  -  E  a 
ji'VBLICVM'HABE* 
5  FLAM-PROVINC 

n  A  r  b  0  n  -fia  M  '■COL 
a  u  g  ■  n  e  m  a  u  s  ■  1 1 1 1  V  H 
a  b  •  aerario  •  ~P  ON  TI  F 
p  r  a  ef  •  v  i  g  i  l  u  m  •  e  t  •  A  R  M 

1  o  mmmfflmmmmmm  r  -  p 

vocontior-patroHO 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer,  revue  par  M.Albin 
Michel,  de  l'Académie  du  Gard. 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS   PUBLIQUES.      2o3 


Le  T  &  PI  de  HABENTI,  à  la  quatrième  ligne, 
l'I  &  l'R  de  VIR,  à  la  septième,  liés  en  mono- 
grammes. La  restitution  de  la  dernière  ligne  em- 
pruntée à  l'inscription  du  numéro  suivant. 

Séguier,  msc.  i'3  8o2,  4,  p.  34;  donne,  à  la 
ligne  7  :  mg  ITTI  vir  (l'i  &  Tr  liés);  à  la  ligne  10  : 
corp.  —  Millin,  Voyages,  4,  p.  233.  —  Pelet, 
Essai  sur  le  Nymphée,  i852,  p.  23.  —  Herzog, 
n.  108.  —  E.  Germer-Durand,  Découv.  archéoî., 
1873,  p.  21.  —  Allmer,  Rev.  épigr.  du  Midi  de 
la  Fr.,  p.  1 36. 

Séguier,  ligne  7  :/AG  ITTI  vR;  ligne  10  :  CORP. 

M.  Cominio,  Marci  filio,  Voltinia,  Acmiliano, 
equum  publicum  habenti,  Jlamini  provinciae  Nar- 
bonensis,  Jlamini  coloniae  Augustae  Nemausen- 
sium,  quattuorviro  ab  aerario,  pontifici,  praefecto 

vigilum  £■  armorum,  res  publica  Vocontiorum 

patrono. 

«  A  Marcus  Cominius  Aemiiianus,  fils  de  Mar- 
«  eus  (Cominius);  de  la  tribu  Voltinia,  chevalier 
«  equo  publico,  fiamine  de  la  province  Narbon- 
«  naise,  fiamine  de  la  colonie  Auguste  de  Nimes, 
«  quattuorvir  trésorier,  pontife,  préfet  des  vigiles 

«  &  des  armes,  la  cité  des  Yoconces  à  son 

«  patron  ». 

L'empereur  érigé  en  divinité  comme  Lare  su- 
prême de  l'Empire  romain,  son  culte  substitué 
à  l'ancien  culte  des  dieux  &  rendu  seul  obliga- 
toire, furent  une  des  conceptions  le  plus  habile- 


204       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    D1     MMES. 


nient  ourdies  de  la  profonde  &  savante  politique 
dWuguste.  Desservi  au  foyer  domestique  par  le 
père  de  famille,  sur  les  places  dans  les  villes, 
aux  carrefours  des  chemins  dans  les  campagnes 
par  les  sévirs  augustaux,  au  chef-lieu  de  la  cité 
par  le  flamme  municipal,  le  culte  du  dieu  Au- 
guste avait  aussi  son  organisation  par  provinces. 
Entre  autres  attributions  de  son  ministère,  le 
flamine  provincial  avait  celle  de  célébrer,  au  chef- 
lieu  &  au  nom  de  la  Province,  avec  le  concours 
des  représentants  des  cités  délégués  exprès  cha- 
que année,  les  fêtes  à  la  fois  religieuses  &  poli- 
tiques qui  avaient  lieu  au  mois  d'août  en  l'hon- 
neur de  l'empereur-dieu  associé  à  la  déesse  Rome. 
Pour  la  Gaule  conquise  par  César,  ne  composant 
d'abord  qu'une  Province,  bientôt  après  divisée  en 
trois,  mais  n'en  continuant  pas  moins,  malgré 
cette  division,  à  former  sous  le  rapport  religieux 
une  seule  circonscription,  le  siège  était  à  Lyon, 
où  se  voyait,  au  confluent  de  la  Saône  &  du 
Rhône,  le  fameux  autel  élevé  en  l'an  12  avant 
l'ère  chrétienne  (Dion,  64,  32)  par  les  soixante  ou 
soixante-quatre  cités  des  très  Galliae  en  commun, 
&  qu'aucun  autre  n'égalait  ni  en  célébrité  ni  en 
magnificence.  Pour  la  Narbonnaise,  la  capitale 
religieuse  était  Narbonne. 

Élective  &  annuelle,  la  dignité  de  flamen  ou 
sacerdos  proviticiae  ne  se  conférait  ordinairement 
qu'à  des  personnages  ayant  au  moins  rempli,  dans 
quelqu'une  des  cités  de  la  Province,  les  honneurs 
les  plus  élevés  de  la  carrière  municipale.  Comi- 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      200 


nius  Aemilianus  avait  non-seulement  atteint,  à 
Nimes,  dans  l'ordre  civil  &  dans  Tordre  religieux, 
les  plus  hauts  degrés  de  la  hiérarchie,  il  était  de 
plus  chevalier  romain  &  même  de  la  chevalerie 
d'élite  dite  cquo  publico,  comme  sont,  du  reste, 
tous  les  n'animes  provinciaux  de  la  Narbonnaise 
que  font  connaître  les  inscriptions  de  Nimes  jus- 
qu'à présent  découvertes. 

C'est  très-certainement  à  l'occasion  de  sa  pro- 
motion à  la  dignité  de  flamine  de  la  Narbonnaise, 
que  la  cité  des  Voconces,  dont  il  était  patron,  lui 
a  élevé  à  Nimes,  sa  patrie,  la  statue  que  portait 
le  piédestal  décoré  de  l'inscription  qui  nous  est 
parvenue.  Cette  même  cité  des  Voconces  lui  a 
ensuite  dressé  une  seconde-  statue,  à  l'occasion 
d'une  autre  fonction  publique  obtenue  postérieu- 
rement au  flamonium  provincial;  c'est  celle  dont 
l'inscription  fait  l'objet  du  numéro  suivant. 


206      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


96 

Autre  statue  en   l'honneur  du   même  personnage, 
curateur  de  la  colonie  d'Aix. 

Nîmes.  —  Pierre  quadrangulaire  avec  base  & 
couronnement,  qui  doit  avoir  été  le  piédestal 
d'une  statue;  autrefois,  c'est-à-dire  avant  1792, 
au  socle  de  la  croix  de  la  place  des  Carmes;  en- 
suite employée  dans  la  construction  d'un  puit.->, 
dans  un  jardin  donnant  sur  le  quai  Roussi  & 
appartenant  en  dernier  lieu  à  M.  Boyer,  avoué  à 
Nimes.  L'inscription,  aujourd'hui  presque  entiè- 
rement effacée  du  côté  droit,  était  enfermée  dans 
un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  im48; 
largeur,  om74.  Hauteur  de  la  partie  encadrée,  o"68  ; 
largeur,  om6o. 

M     y     c    O    M    I    N     I     O 
MrFlLrVOLT 

AEMILIANO-EQ.-P 

HABEN    TI-CVRATo 

5  RI  "AO.V.ENSI"  CoioNiae 

daTo^ab'Imp^ja mm  / /  a 

MINI'PROVINC'iiartoH 

FL  AMFN  I^AVG»co/  •  n  e  m  •  i  i  i  i  vit 

AB-AER-Po;zf  -PRAeF-;  igil-r-p 

10  v  O  C  O  N  t  i  o  r  •  i  n  du  Ig  e  n  t  i  s  s  i  m  o 

patrono 


CHAP.   III.    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      207 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 

Sèguier,  msc.  i38o*2,  38. —  E.  Germer-Durand, 
Décoav.  archéol.,  1873.  —  Allmer,  Rev.  épigr.  du 
Midi  de  la  Fr.,  p.  1^7. 

M.  Cominio,  Marci  filio,  Voltinia,  Aemiliano, 
equum  publicum  habenti,  curatori  Aquensi  coloniae 

dato  ob  imperaîorc  ,  flamini  provinciae  Nar- 

bonensis,  flamini  Augustali  coloniae  Nemausen- 
sium,  quattiiorviro  ab  aerario,  pontiflei,  praefecto 
vigilum  respublica  Vocontiorum  indulgentissimo 
patrono. 

«  A  Marcus  Cominius  Aemilianus,  fils  de  Mar- 
«  eus  (Cominius);  de  la  tribu  Voltinia,  chevalier 
«  equo  publico,  curateur  donné  à  la  colonie  d'Aix 

a  par   l'empereur   ,   flamme  de   la    province 

«  Narbonnaise,  flamme  augustal  de  la  colonie  de 
«  Nimes,  quattuorvir  trésorier,  pontife,  préfet  des 
«  vigiles,  la  cité  des  Yoconces  à  son  bienfaisant 
«  patron  ». 

Cette  inscription  ajoute  à  toutes  les  fonctions 
de  Cominius  énumérées  dans  l'inscription  précé- 
dente une  fonction  nouvelle,  par  laquelle  elle 
débute  :  celle  de  curateur  de  la  colonie  d'Aix, 
par  conséquent  obtenue  postérieurement  au  fla- 
monium  de  la  Narbonnaise  &  à  l'érection  de  la 
première  statue.  C'était  aussi  une  fonction  publi- 
que. On  en  attribue  l'institution  à  Trajan,  se 
proposant  de  placer  par  ce  moyen  l'administration 
financière  des  cités  sous  la  tutelle  de  l'Etat  &  de 
mettre  un   frein  aux  dépenses  inconsidérées  par 


208       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


lesquelles  beaucoup  d'entre  elles  se  précipitaient 
vers  la  ruine.  Souvent  c'était  à  la  demande  d'une 
cité,  dont  les  finances  étaient  en  désarroi,  qu'un 
curateur  lui  était  accordé.  Il  semble,  d'après  les 
termes  de  l'inscription,  que  Cominius  n'ait  été 
donné  à  Aix  comme  curateur  que  sur  le  désir  Je 
cette  colonie.  Le  nom  de  l'empereur  de  qui  il 
tenait  sa  nomination  a  disparu,  à  l'exception  des 
deux  premières  lettres  :  la  première  incertaine, 
la  seconde  un  A;  ce  qui  pourrait  peut-être  faire 
penser  à  Hadrien.  D'abord  extraordinaire,  la  fonc- 
tion de  curator  civitatis  ou  rei  publicae  se  don- 
nait à  des  sénateurs,  anciens  préteurs  ou  anciens 
questeurs;  mais  le  plus  souvent,  comme  c'est  ici 
le  cas,  à  des  chevaliers.  Plusieurs  cités  étaient 
quelquefois  réunies  sous  les  attributions  d'un 
seul  curateur. 

L'élévation  de  Cominius  à  l'importante  fonction 
de  curateur  de  cité  fut  pour  les  Voconces  une 
nouvelle  occasion  de  donner  à  leur  patron  une 
preuve  de  leur  pieux  &  constant  attachement;  ils 
s'empressèrent  de  lui  dresser  à  Nimes,  sa  patrie, 
une  seconde  statue.  Déjà,  ils  lui  en  avaient  dressé 
une  à  l'occasion  de  son  élévation  au  flamonium 
de  la  Narbonnaise.  Voyez  le  numéro   précédent. 


CHAP.    III.    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      209 


97 

Statue  en  l'honneur  d'un  Nimois,  chevalier  romain, 
flamine  de  la  Narbonnaise,  patron  de  la  cite 
d'Api. 

Piédestal  avec  base  &  couronnement,  encore 
pourvu,  sur  la  face  supérieure  île  l'abaque  en 
tonne  de  de  chanfreiné  qui  le  termine  par  en 
haut,  des  trous  de  scellement  de  la  statue  qu'il 
portait  dans  l'antiquité;  trouvé  en  juillet  i8y5 
en  trois  fragments,  près  de  la  Fontaine,  en  face 
du  Temple  de  Diane,  dans  les  substructions  d'un 
portique  dirigé  du  nord  au  sud,  à  l'endroit  même 
où  s'élève  aujourd'hui  la  statue  du  poète  Reboul. 
Inscription  enfermée  dans  un  encadrement  mou- 
luré. —  Hauteur,  1 ni  9 3  ;  largeur,  o'"70.  Hauteur 
de  la  partie  encadrée,  om  72  ;  largeur,  o,n5ô. 

Q."  SOI  LLIO  -T'F  I  I. 
VOL*VA L E R  I  A  N O 
EQ.V  V  M  *  P  -  HABE  rt 

0  M  NIB'HONÔRfe 

1)  O  M  I»ET»  PROV  XC 
F  LA  M  Ô  N  »  F  Y N CTO 
CVRATO R 1 • C A  BELL 
A  V  E  N  N  1  Ê  N  S  -  1  O  R  O 

1  VLIF.NS-  ATT  I   N  S  I   S 

P  A  T  R  Ô  N  O 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 

"  I 


2lo       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NI 


Accents  sur  le  second  A  de  VALERIANO,  à  la 
seconde  ligne;  sur  le  second  O  de  HONORIB,  à 
la  quatrième;  sur  l'O  de  FLAMON  &  sur  TV  de 
FVNC  TO,  à  la  sixième;  sur  l'V  &  sur  l'O  de 
CVRATORI,  à  la  septième:  sur  le  second  E  de 
AVENNIENS,  à  la  huitième;  sur  TV  de  IVLIENS 
&  sur  les  deux  E  de  APTENSES,  à  la  neuvième; 
sur  le  premier  O  de  PATRONO,  à  la  dernière. — 
Ligatures  aux  3%  4e  &  5e  lignes. 

Q.  Soillio,  Titi  filio,  Voltinia,  Valeriano,  equum 
publicum  habenti,  omnibus  honoribus  domi  &  pro- 
vinciale flamonio  functo,  curatori  Cabelliensium, 
Avenniensium,  Forojuliensium ;  Aptenses  patrono. 

«  A  Quintus  Soillius  Yalerianus,  fils  de  Titus 
«  (Soillius);  de  la  tribu  Voltinia,  chevalier  romain 
«  equo  publico,  parvenu  à  tous  les  honneurs  de 
«  sa  cité  &  au  rlamonium  de  la  province,  curateur 
«  des  cités  de  Cavaillon,  d'Avignon  &  de  Fréjus; 
«  la  cité  d'Apt  à  son  patron  ». 

De  même  que  Cominius  (nos  g5  &  96),  Soillius 
Valerianus  était  de  Nimes,  était  chevalier  romain 
equo  publico  &  avait  obtenu,  dans  sa  cité,  les 
premiers  honneurs  municipaux.  Devenu,  après  le 
rlamonium  de  la  Narbonnaise,  curateur  de  cité, 
il  réunissait  sous  sa  curatelle  les  trois  cités,  peu 
éloignées  les  unes  des  autres,  de  Cabellio,  à ■  Aven- 
nio  &  de  Forum  Julii,  actuellement  Cavaillon, 
Avignon  &  Fréjus. 

Les  plus  anciens  exemples  de  la  fonction  de 
curateur  de  cité  ne  remontant  qu'au  règne  de 
Trajan,  l'inscription  de  Soillius  ne  peut  être  que 
d'une  époque  postérieure  à  ce  règne. 


CHAP.    III.    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      211 


98 

Statue  en  V honneur  d'un  Nimois,  chevalier  romain, 
flamine  de  la  Narbonnaise,  patron  de  la  cité  de 
Fréjus. 

Grande  pierre  quadrangulaire  incomplète  en 
haut  &  en  bas,  paraissant  avoir  fait  partie  d'un 
piédestal  de  statue;  au  seizième  siècle,  engagée 
dans  le  mur  d'un  jardin  appartenant  à  l'anti- 
quaire Poldo  d'Albenas,  adjacent  à  l'hôtellerie 
dite  «  de  la  Tour-Magne  »,  hors  la  porte  de  la 
Madeleine;  ensuite  recueillie  parSéguier  &  jointe 
à  sa  collection.  L'inscription  était  renfermée  dans 
un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  om 80; 
largeur,  om68.  Largeur  de  la  partie  encadrée,  om6o. 

1. 1  »  mmmmtmmmmmmmmmmm 

Q'SOLONIO'Q-F'VOI 

S   E   V   E   11   I   N   O 
EX-V»DECVRlISrEQVO 
-s  PVBLICO'LYPERCO 

ITTI  VIR*AB'A   E   R  A   R 

POKTIFrCl 

FLÂMIN'I'PROVINCIA  E 

NARBONÊNSIS 

'O  TRIB*mIlITVM'LEG»vTIF*AVG 

Cl  V I  TAS  *  F  O  R  O  I  Y  1. 1  E  N  S 1 V  M 

P    A    T     R    Ô    N     O 


212       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Copie  dessinée  de   M.  ALLMER. 

Accent  sur  le  second  A  de  AERAR,  à  la  sixième 
ligne;  sur  TA  de  FLAMINI,  à  la  huitième;  sur  VE 
de  NARBONENSIS,  à  la  neuvième;  sur  le  premier 
\'  de  IVLIENSIVM,  à  la  onzième;  sur  le  premier 
O  de  PATRONO,  à  la  dernière.  —  Le  point  aj 
PVBLICO,  à  la  cinquième  ligne,  figuré  par  une 
feuille  cordi forme. 

Poi.do  d'Albbnas,  ch.  27,  p.  i65.  —  Gruter, 
470,  6.  —  Grassur,  Ant.  Nem.,  p.  2o\  —  Rulmann, 
Msc.,  p.  58.  —  Guiran,  Msc.f  p.  53.  —  Bouche, 
Chrogr.  de  Prov.,  p.  246.  —  Baux,  Msc,  p.  11  3. 

MÉNARD,     7,     p.     291.    SÉGUIER,     IÏ1SC.      I  3  8oO, 

p.  273;  i38oi,  pi.  17,  n.  1.  —  Hist.  de  Langued., 
1,  Prêt.,  p.  10;  éd.  Dumège,  p.  (5i5,  n.  52.  —  Her- 

ZOG,    n.    106.   — ■  WlLMANNS,    219g. 

Poldo  &  Séguier,  ligne  1,  aujourd'hui  effacée  :  ET- 
PHILOMVSO. 

Q.  Solonio,  Quint i  filio,  Voltinia,  Severino, 

ex  quinque  decuriis,  equo  publico,  luperco,  quat- 
tuorviro  ab  aerario,  pontifici,  flamini  provinciae 
Narbonensis,  tribuno  militum  legionis  VIII  Au- 
gustae ;  civitas  Forojuliensium  patrono. 

a  ,   à   Quintus    Solonius   Severinus,   riis   de 

«  Quintus  (Solonius);  de  la  tribu  Voliinia,  mem- 
«  bre  des  cinq  décuries  (de  juges),  chevalier  ro- 
«  main  equo  publico,  prêtre  luperque,  quattuorvir 
«  trésorier,  pontife,  rlamine  de  la  province  Xar- 
«  bonnaise,  tribun  de  la  légion  VIIIe  Augusta;  la 
«  cité  de  Fréjus  à  son  patron  ». 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      2l3 


C'est  à  la  suite  de  son  pontificat  &  de  son 
quattuorvirat  à  Nimes  que  Solonius  Severinus 
tut  (lamine  de  la  Narbonnaise. 

Membre  de  la  noblesse  équestre,  l'inscription 
nous  le  montre  remplissant  dans  Tordre  civil  les 
fonctions  de  juge  des  cinq  decuries,  dans  Tordre 
religieux  le  sacerdoce  de  prêtre  luperque,  &  dans 
l'armée  le  grade  de  tribun  légionnaire.  —  La  lé- 
gion VIIIe  AugUSta,  dans  laquelle  il  exerça  ce 
grade,  avait,  à  la  mort  d'Auguste,  ses  campements 
en  Pannonie,  (\:  les  eut,  à  partir  de  Ycspasien, 
dans  la  Germanie  supérieure.  —  Quatre  decuries 
de  juges  avaient  été  laissées  par  Auguste  :  la  pre- 
mière composée  de  sénateurs  au  cens  de  huit 
cent  mille  sesterces,  élevé  plus  tard  à  douze  cent 
mille,  la  seconde  de  chevaliers  au  cens  de  quatre 
cent  mille  sesterces,  la  troisième  &  la  quatrième 
composées  de  plébéiens  aux  cens  de  trois  cent 
mille  <\  de  deux  cent  mille  sesterces;  Caligula  en 
institua  une  cinquième,  dont  on  ignore  la  com- 
position. Comme  chevalier  cquo  publico,  Solonius 
appartenait  sans  doute  à  la  seconde  décurie,  ne 
pouvant  avoir  été  ni  de  la  première,  ni  de  la 
troisième,  ni  de  la  quatrième.  —  Les  prêtres 
luperques,  dont  le  collège  passait  pour  le  plus 
vieux  de  Rome,  se  recrutaient  plus  particulière- 
ment parmi  les  chevaliers.  Leur  temple,  connu 
sous  le  nom  de  Lupcrcal,  n'était  primitivement 
autre  chose  que  la  grotte  située  au  pied  du  mont 
Palatin  &  consacrée  à  Pan,  dans   laquelle   Remus 


214        COLLECTION    Ll'ICRÀPHIQUE    DE    NIMES. 


&  Romulus  avaient  été,  suivant  la  légende,  allai- 
tés par  la  louve. 

Notre  personnage  était,  de  plus,  patron  de  la 
cité  de  Fréjus,  &  c'est  à  ce  titre  que  cette  cité  lui 
a  érigé  la  statue  qui  se  voyait  autrefois  à  Nîmes. 

En  conséquence,  la  mention  des  quinque  decu- 
riae  assigne  à  l'inscription  une  époque  non  anté- 
rieure au  règne  de  Caligula. 

Voyez,  aux  Inscriptions  municipales,  un  Quintus 
Solonius  Severinus  honoré  d'une  statue  par  la 
corporation  des  f abri  tignarii  de  Nimes. 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      2l,rJ 


99 

Statue  en  l'honneur  d'un  Ximois,  chevalier  romain, 
flaminc  de  la  Narbonnaise. 

Grande  pierre  quadrangulaire  retaillée  à  gauche, 

qui  a  dû  former  le  Je  d'un  piédestal  de  statue; 
trouvée,  eu  17^),  près  de  la  Fontaine,  dans  les 
ruines  du  Nvmphéc  romain,  &  déposée  alors  à 
l'Hôtel-de-Ville,  puis  successivement  au  Temple 
de  Diane  &  dans  l'enceinte  extérieure  de  la  Mai- 
son-Carrée. L'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures. —  Hauteur,  i"'o6;  lar- 
geur, o'"74.  Hauteur  de  la  partie  encadrée,  om85; 
largeur,  o'"(>4. 

L^SAM  MI  O  r  L  y  FIL^  VOL 
a  e  mmmm  ianoyeq»pvbl 

h  a  b  e  n  T  1  -  A  I.  I.  E  C  T  -  I  K  -  V 
d  e  C  11  R  -  I.  V  P  E  R  C  O  -  E  L  A  M 

5  P  R  O  V  I  S  C  1  A  E  -  N  A  R  B  O  N  E  N 

S  1  S  -  P  R  \  EF-COHORTIS-II 
H  I  S  P  A  N  A  E  -  V  A  S  C  O  N  V  M 
C  I  V  I  V  M  -  ROMAN  O  R  V  M 
L  '  S  A  M  M  I  V  S  -  M  A  T  E  R  N  V  S 

IO  \l   \M\VS'I.-SAMMI'H  \Ty  C»  I 

A  R  C  II  1  E  REVS"SYKHODI 

Copie  dessinée  de  M  .  Au  mir,  re\  ue  par  M.  Albin 
Michel,  de  l'Académie  du  Gard. 


216      COLLECTION    ÉPIGRAPH1QUE   DE    Nil 


L'H  de  EVTYCHI  inscrite  dans  le  C. 

MÉNARD,    7,    p.    2CJ7.   —  SÉGUIER,    I11SC.    [3802,    4, 

pp.  2  &  82.  —  Muratori,  2o38,  i.  —  Mém.  de 
l'A cad.  des  inscr.  &  belles-lettres,  14,  p.  107.  — 
Hist.  de  Languedoc,  éd.  Dumège,  p.  G3(j,  n.   35. 

—  ORELLI,  2043.  —  HERZOG,  I07.  —  WlLMANNS, 
22o3. 

L.  Sammio,  Lucii  filio,  Voltinia,  Aemiliano  (r), 
equum  publicum  habenti,  allecto  in  quinque  decu- 
rias ,  luperco,  jlamini  provinciae  Xarbonensis , 
praefecto  cohortis  II  Hispanae  Vasconum  civium 
romanorwn ,  L.  Sammius  Matemus,  alumnus  Lucii 
Sammii  Eutychi,  archiereus  synhodi. 

«  A  Lucius  Sammius  Aemilianus  (?),  fils  de  Lu- 
«  dus  (Sammius);  de  la  tribu  Voltinia,  chevalier 
<(  equo  publico,  membre  des  cinq  décuries,  prêtre 
«  luperque,  flamine  de  la  province  Narbonnaise, 
«  préfet  de  la  cohorte  IIe  Hispana  de  Yascons 
«  citoyens  romains,  Lucius  Sammius  Maternus, 
«  alumnus  de  Lucius  Sammius  Eutychus;  grand- 
«  prêtre  du  synode  ». 

Il  y  a  toute  apparence  que  Lucius  Sammius, 
inscrit  dans  la  tribu  Voltinia  &  honoré  d'une 
statue  à  Nimes,  était  Nimois.  L'inscription  ne  lui 
attribue,  avant  le  iîamonium  de  la  Narbonnaise, 
aucune  fonction  municipale,  soit  que  réellement 
il  n'en  ait  eu  aucune,  soit  qu'on  ait  jugé  à  propos 
de  ne  mentionner  que  ses  honneurs  les  plus  éle- 
vés. Elle  nous  le  fait  voir,  comme  Q.  Solonius 
de  l'inscription  précédente,  membre  de  la  cheva- 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      21 7 


lerie  equo  publico,  juge  des  cinq  décuries,  mem- 
bre du  collège  des  prêtres  luperques  &,  comme 
lui  aussi,  pourvu  d'un  commandement  par  le 
grade  de  préfet  d'une  cohorte  auxiliaire,  appelée 
ici  II  Hispana  Vasconum  civium  romanorum,  peut- 
être  la  même  qu'une  cohors  II  Vasconum  civium 
romanorum,  mentionnée  par  un  diplôme  de  Tra- 
jan  (C.  I.  L.,  3,  p.  866),  &  alors,  c'est-à-dire  en 
io5,  attachée  à  l'armée  de  Bretagne. 

La  statue  dont  a  été  honoré  notre  personnage 
lui  a  été  dressée  par  un  Lucius  Sammius  Mater- 
nus,  élève  &  affranchi  d'un  de  ses  affranchis, 
Lucius  Sammius  Eutychus,  avec  lequel  on  a  eu 
tort  de  le  confondre.  Ce  Maternus  s'intitule  ar- 
chiereus  synhodi.  Il  s'agit  ici,  non  pas  d'une  asso- 
ciation nimoise,  mais  d'un  de  ces  congrès  musi- 
caux &  scèniques,  d'origine  grecque,  remis  en 
honneur  par  Hadrien,  &  qui  ont  joui  de  la  plus 
grande  vogue  sous  ce  prince  &  ses  premiers  suc- 
cesseurs. Ils  étaient  sous  le  patronage  de  l'empe- 
reur associé  à  Bacchus  &  identifié  même  avec  le 

dieu  :  circa  Bacchum  &  imperatorem  novum 

Bacchum.  Des  artistes  s'y  rendaient  de  tous  les 
points  du  monde  romain.  Y  remporter  le  prix 
était  une  grande  gloire,  célébrée  avec  un  luxe 
raffiné  d'épithètes  elogieuses  :  incredibilis,  soins 
&  primus  omnis  memoriae,  &c.  Parmi  les  villes 
où  ont  eu  lieu  des  synodes,  les  inscriptions  ne 
font  connaître  pour  l'Europe  occidentale  que 
Rome,  Pouzzoles  &  Naples.  (Voyez  l'excellente 
thèse  de   M.  Foucard  :  De  collegiis  scenicorum.) 


210       COLLECTION    KPIGRAPHIQL  K    D 


Nous  ne  savons  dire  si  un  congrès  se  serait  tenu 
à  Nimes;  mais  la  supposition  qu'il  en  aurait  été 
ainsi  est  des  plus  vraisemblables.  On  sait,  en 
effet,  qu'Antonin  le  Pieux  était,  par  sa  famille  pa- 
ternelle, originaire  de  Nimes.  Aucun  prince,  plus 
que  lui  &  son  prédécesseur  Hadrien,  n'a  été  par- 
ticulièrement honoré  dans  les  réunions  synodales. 
Il  est  à  remarquer  aussi  que  dans  notre  inscrip- 
tion les  mots  archiereus  synhodi  ne  sont  suivis 
d'aucune  indication  de  lieu,  réticence  inexplicable 
s'il  s'y  fût  agi  d'un  synode  tenu  ailleurs  qu'à 
Nimes.  Nous  voyons,  par  l'exemple  de  Maternus, 
que  le  grand-prêtre  président  du  synode  pouvait 
être  un  simple  affranchi. 

Il  n'avait  encore  été  donné  de  notre  texte  que 
des  copies  absolument  mauvaises.  Entre  autres 
inexactitudes,  on  marquait,  au  commencement 
des  lignes  i,  5,  6,  7  &  11,  des  lacunes  qui  n'exis- 
tent pas;   on   prêtait  à   tort  à  L.  Sammius  

L(ucii)  —  non  pas  P[ublii)  —  filius,  de  la  pre- 
mière ligne,  le  surnom  de  Romanus  &  plus  à  tort 
encore  celui  A\Eutyci]anus;  à  la  cohorte  IIe  His- 
pana  de  la  sixième  ligne  les  surnoms  de  [Rom]ana 
&  d\Hadri]ana;  à  L(ucius)  Sammius  Maternus 
de  la  neuvième  ligne  le  prénom  de  P[ublius),  & 
à  Lucius  Sammius  Eutychus  de  la  dixième  ligne 
le  surnom  &Eutici[anus\,  erreur  vraisemblable- 
ment faite  avec  intention  pour  pouvoir  restituer 
par  [Eutici]ANO  la  lacune  du  commencement  de 
la  seconde  ligne. 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS   PUBLIQUES.      21  9 


100 

Partie  supérieure  d'un  piédestal,  trouvée,  en 
1739,  près  de  la  Fontaine,  dans  les  ruines  du 
Nymphée.  L'inscription  était  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  o""45;  lar- 
geur, om55. 

L'SAMMIO 
L*F-VOLT 


Séguier,  msc.  i3  8o2,  4,  p.  9.  —  Lancelot,  Hist. 
de  VAcad.  des  Inscr.,  14,  p.  107.  —  Herzog,  n.  172. 
—  Pelet,  Essai  sur  le  Nymphée,  p.  34. 

Le  personnage  de  ce  fragment  paraît  être  le 
même  que  celui  de  l'inscription  précédente. 


220       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    D1 


INSCRIPTIONS    MILITAIRES 

101 

Kpitaphe  rappelant  un  soldat  d'une  cohorte  préto- 
rienne. 

Gippe  avec  base  &  couronnement  trouvé,  en 
1 807,  dans  les  ruines  du  monastère  de  Saint- 
Baudile,  derrière  la  colline  dite  «  des  Moulins-à- 
Vent  »  ,  aujourd'hui  promenade  du  Mont-Duplan, 
&  déposé  alors  à  la  Porte  d'Auguste.  L'inscription 
est  renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures. 
—  Hauteur,  imi5;  largeur,  om  53.  Hauteur  &  lar- 
geur de  la  partie  encadrée,  om42. 

D  M 

T'IVliI-prIscI 
prIsCvS'FirmIvs 
Gallican vs 

5  MIL-COH'VIIWRAET 

F  ILio 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 

Les  mots  COH  VIII  PRAET,  à  la  cinquième 
ligne,  oblitérés  par  l'usure  de  la  pierre,  mais 
certains. 

Diis  Manibus  T.  Iulii  Prisci;  Priscus  Firmius 
Gallicanus,  miles  cohortis    VIII  praetoriae,  filio. 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      22  1 


«  Aux  dieux  Mânes  de  Titus  Julius  Priscus  ; 
«  Priscus  Firmius  Gallicanus,  soldat  de  la  hui- 
«  tième  cohorte  prétorienne,  à  son  fils  ». 

Nous  empruntons  au  Manuel  d'antiquités  romai- 
nes de  Marquardt  [Handbuch,  5,  pp.  460-464)  les 
notions  qui  suivent   relativement  aux  prétoriens. 

Auguste  avait  crée  neuf  cohortes  prétoriennes; 
trois  d'entre  elles  tenaient  garnison  en  divers 
quartiers  de  Rome  cv  veillaient  à  la  sûreté  du 
palais;  les  autres  étaient  réparties  en  Italie,  prin- 
cipalement dans  les  endroits  où  l'empereur  avait 
des  résidences.  C'est  seulement  sous  Tibère,  &  à 
l'instigation  de  Séjan,  qu'elles  furent  toutes  réu- 
nies à  Rome,  &  cette  concentration  leur  donna 
une  telle  force  que  bientôt  elles  purent  selon  leur 
caprice  faire  ou  défaire  les  empereurs.  Vitellius 
porta  leur  nombre  à  seize,  mais  Yespasien  le 
réduisit,  comme  précédemment,  à  neuf;  puis  ce 
même  prince  ou  quelqu'un  de  ses  proches  suc- 
cesseurs le  lixa  à  dix,  &  ce  nombre  se  maintint 
définitivement  ainsi  jusqu'à  la  tin  du  troisième 
siècle,  ou  plus  vraisemblablement  jusqu'au  temps 
de  Constantin,  époque  à  laquelle  les  cohortes 
prétoriennes  cessèrent  d'exister.  Toutes  ces  cohor- 
tes étaient  de  celles  dites  niilliariae  equitatae, 
c'est-à-dire  qu'à  chacune  des  dix  centuries  dont 
se  composait  la  cohorte  était  adjointe  une  turme 
de  cavalerie.  Chaque  cohorte  était  sous  le  com- 
mandement d'un  tribun,  <Sc  toutes  ensemble  sous 
le  commandement  supérieur  du  préfet  du  prê- 
tai re. 


222        COLLECTION    ÉP1GRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Avant  Septime  Sévère,  tes  prétoriens  se  recru- 
taient exclusivement  tic  volontaires  nés  en  Italie 
&  dans  quelques  provinces  complètement  roma- 
nisées,  qui  étaient,  d'après  Dion  ^74,  2),  l'Espagne, 
la  Macédoine  &  le  Norique,  &  ils  avaient,  en  rai- 
son de  cette  origine,  la  prétention  de  représenter 
l'armée  nationale  romaine,  par  opposition  aux 
légions  barbares.  Septime  Sévère  inaugura  un 
nouvel  ordre  de  choses.  Venu  à  Rome,  en  iq3,  à 
la  tête  des  légions  de  Pannonie,  il  licencia  igno- 
minieusement tout  le  praetorium ,  qui ,  par  le 
meurtre  de  Pertinaw  la  vente  du  trône  à  Julien, 
ensuite  abandonné  sans  défense,  venait  de  com- 
bler la  mesure  des  excès,  &  il  forma  de  nouvelles 
cohortes  prétoriennes,  composées  de  soldats  pris 
dans  Tannée  parmi  ceux  qu'un  long  temps  de 
service  &  une  conduite  sans  reproche  désignaient 
plus  particulièrement  à  l'avancement.  Ainsi  fut 
substituée  à  une  troupe  indisciplinée  &  ne  ré- 
pondant plus  au  but  de  son  institution,  une  garde 
d'hommes  sûrs,  recommandés  par  d'honorables 
précédents,  en  même  temps  que  cette  réforme 
ouvrait  aux  légionnaires  une  encourageante  pers- 
pective ;  car  elle  leur  offrait  l'espoir  de  pouvoir 
entrer  dans  un  corps  d'élite,  qui,  non-seulement 
tenait  par  son  rang  la  première  place  dans  l'armée, 
mais  encore  jouissait  des  avantages  d'un  temps 
de  service  plus  court  &  d'une  solde   plus  élevée. 

Pour  les  soldats  des  légions,  le  temps  de  service 
était  de  vingt  ans;  il  était  de  seize  ans  seulement 
pour   les    prétoriens.    La    solde    annuelle,   depuis 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      22J 


Jules  César  jusqu'à  Domitien,  était  de  3  600  as 
pour  les  soldats  légionnaires,  soit  225  deniers  ; 
celle  des  prétoriens  était  nommément  du  double, 
soit  7200  as,  mais  avec  le  privilège  maintenu  en 
leur  faveur  d'être  payés,  non  pas  comme  les  lé- 
gionnaires au  taux  courant  de  seize  as  au  denier, 
mais  à  l'ancien  taux,  aboli  depuis  l'an  5S 7 ,  av. 
J.-C.  217,  de  dix  as  au  denier;  ce  qui,  en  réalité, 
portait  la  solde  à  720  deniers  par  an.  Domitien 
ayant  élevé  à  3oo  deniers  la  solde  des  légionnai- 
res, celle  des  prétoriens  aura  sans  doute  bénéficié 
dans  la  même  proportion. 

L'irrégularité  des  noms,  accusée  par  le  prénom 
insolite  Priscus,  nous  permet  d'attribuer  cette 
inscription  à  une  époque  non  antérieure  à  Sep- 
time  Sévère. 


224      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


102 

Kpitaphc    d'un    soldat    de    l'armée    de    Germanie 
Supérieure. 

Stèle  cintrée  découverte,  en  1 87 1 ,  au  Cours- 
Neuf.  Un  encadrement  de  moulures  renferme 
l'inscription ,  excepté  la  première  ligne,  placée 
dans  le  tympan  demi-circulaire  bordé  de  moulu- 
res de  la  partie  supérieure.  La  partie  inférieure, 
destinée  à  pénétrer  dans  la  terre,  est  simplement 
dégrossie.  —  Hauteur,  \m^b\  moins  la  culasse. 
omo,5;  largeur,  on'  58.  Hauteur  des  deux  encadre- 
ments superposés,  o,n5o;  largeur,  0*49. 

D    y    M    ▼ 

C  »  I  V  L  -  S  V  C  C  E  S  S  V  S 

MILES'EXER'GR-SVP 

ANNOR-XXX- 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand. 

Le  point  après  M,  à  la  première  ligne,  ligure 
par  une  très-grande  feuille  cordiforme.  Des  lettres 
d'apparence  moderne  :  HFVICT,  suivent,  à  la  fin 
de  la  dernière  ligne,  le  chiffre  XXX. 

E.  Germer-Durand,  Découv.  archéol.,  i8y3,  p.  3o. 

Diis  Manibus.  C.  Iulius  Successus,  miles  exerci- 
tus  Germaniae  Superioris,  annorum  XXX. 


CHAP.    III.    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      22.5 


«  Aux  dieux  Mânes.  Caius  Julius  Successus, 
«  soldat  de  l'armée  de  Germanie  Supérieure, 
«  mort  à  Tâge  de  trente  ans  ». 

L'armée  préposée  à  la  défense  de  la  Germanie 
Supérieure  n'a  pas  été  en  tout  temps,  pendant  le 
cours  des  trois  premiers  siècles,  composée  des 
mêmes  légions  ni  d'un  même  nombre  de  légions. 
Elle  comprenait,  à  la  mort  d'Auguste,  quatre  lé- 
gions; au  commencement  du  règne  de  Vespasien, 
elle  se  trouva  momentanément  élevée  à  cinq, 
mais  bientôt  réduite  de  nouveau  à  quatre,  puis 
ensuite  à  trois  sous  Trajan,  &  ensuite  à  deux 
seulement  à  partir  de  Marc-Aurèle.  Les  quatre 
légions  de  la  première  de  ces  époques  étaient  la 
//  Augusta,  la  XIII  Gemina,  la  XIIII  Gemina  & 
la  XVI  Gallica;  trois  desquelles,  ayant  été  en- 
voyées par  Claude,  la  IIe  &  la  XIIII0  en  Bretagne, 
&  la  XVIe  dans  la  Germanie  Inférieure,  furent 
remplacées  par  la  ////  Macedonica,  tirée  d'Espa- 
gne pour  la  conquête  de  la  Bretagne,  la  XXI  Ra- 
pax,  venue  de  la  basse  Germanie,  &  la  XXII  Pri- 
migenia,  nouvellement  créée.  —  Sous  Vespasien, 
le  départ  de  la  XIII0,  retirée  dès  la  fin  du  règne 
de  Néron,  &  de  la  1111°,  refondue  sous  le  nom  de 
1111e  Flavia  &  transférée  en  Pannonie,  réduisit  à 
deux  le  nombre  des  légions,  mais  l'arrivée  de 
trois  nouvelles  l' éleva  jusqu'à  cinq  :  la  VIII  Au- 
gusta, qui,  avant  les  guerres  de  Vitellius,  était 
en  Pannonie,  la  XI  Claudia,  amenée  de  Dalnia- 
tie,  la  XIIII,  revenue  de  Bretagne,  où  elle  avait 
gagné   les  surnoms  de  Martia  Victrix,  la  XXI, 

i5 


226       COLLECTION    KPIGKAPHIQUE   DE   NIMES. 


qui,  étant  allée  faire  la  guerre  d'Italie,  était  de 
retour,  &  la  XXII.  —  Elles  étaient  de  nouveau 
réduites  à  quatre  sous  Domitien,  par  l'extinction 
de  la  XXIe.  —  Elles  n'étaient  plus  que  trois  sous 
Trajan,  par  suite  de  l'envoi  de  la  XIIIIe  dans  la 
Pannonie,  &  deux  seulement  sous  Marc-Aurèle, 
après  le  départ  de  la  XIe  pour  la  Mésie  Supérieure. 
—  Les  deux  légions  restantes  étaient,  en  consé- 
quence, la  VIII  A  u g usta  &  la  XXII  Primigenia, 
qui  s'y  retrouvent  encore  au  temps  de  Sévère 
Alexandre. 

Les  quartiers  de  ces  différentes  légions  étaient, 
pour  la  IIe,  la  1111%  la  XIIIIe,  la  XVIe  &  la  XXIIe, 
Moguntiacum,  Mayence;  pour  la  XIe  &  la  XXIe, 
Vindonissa,  Windish,  au  confluent  de  la  Reuss  & 
de  l'Aar,  dans  le  canton  d'Argovie;  &  pour  la 
VIIIe,  un  lieu  où  sa  présence  occasionna  la  for- 
mation d'un  village  du  nom  de  Kanabae,  qui, 
accru  avec  le  temps,  devint  la  ville  d'Argentora- 
tum,  Strasbourg.  A  ces  légions  était  adjointe  une 
force  considérable  de  troupes  auxiliaires,  alae  & 
cohortes,  dont  la  liste  serait  difficile  à  établir 
d'une  manière  exacte. 

A  cause  de  sa  facture  assez  mauvaise,  l'épitaphe 
de  Julius  Successus  doit  n'être  pas  antérieure  au 
deuxième  siècle;  l'absence  de  la  mention  de  la 
tribu  la  ferait  même  descendre  au  troisième. 

Remarquer  l'abréviation  incorrecte  GR. 


CHAP.   III.   —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      227 


103 

Statue  en  l'honneur  d'un  tribun  des  légions  IIIe 
&  XIIII*. 

Fragment  d'une  mince  plaque  de  marbre,  qui 
a  dû  décorer  la  face  antérieure  d'un  piédestal  de 
statue;  extrait  des  fouilles  faites  à  la  Fontaine 
en  1740;  inscrit  sur  ses  deux  faces  en  sens  in- 
verse l'une  de  l'autre,  un  accident  ou  une  cir- 
constance quelconque  ayant  sans  doute  amené 
la  nécessité  de  refaire  l'inscription.  —  Hauteur, 
om3'2;  largeur,  ora20.  Hauteur  des  lettres,  omo5 
&  04. 


Face  n°  1 


R  Â  T  O 

p  r  a  efe  cfo-FABRV?w 
omnibus  •  HON  Ô  Ri  bu  s 
in  •  co  l on  i  Â^SVÂ^FVncî o 
/  r  ib'leg'Xi  iii-in-germania 
et -le  g-iii.au  g-in-af  ri  c  a 
d  d 


228       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    D] 


Face  ii"  2 


r  a  t  o 

p r a ef c  c  t  o  -fa  b r u m 
o  m  n  i  h  u  s  .  h  o  n  o  r  i  b  u  s 

i  n  •  c  o  l  o  n  i  Â  »  S  V  Â  -  Y  u  n  c  t  o 


t  r  i  b  •  /  e  g  •  X 1 1 1 1"I  N  »  G  e  r  m  a  n  i  a 
et -le  g  'i  ii'Ci  V  G  »  I H  •r\¥  r  ic  a 
d  D 


Copies  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 

Accents  sur  TA  de  ....RATO,  sur  le  second  O 
de  HOSORibus,  sur  FA  de  coloniA,  de  SVA  &  de 
AFrica.  Les  lettres  A  SVA  de  la  face  n°  2  incom- 
plètes en  haut;  TF  de  AFrica  réduite  à  sa  haste 
verticale. 

Ménard,  7,  p.  277.  —  Msc.  de  l'Académie  de 
Nimes.  —  Vincens  &  Baumes,  Topogr.,  p.  674.  — 
Pelet,  Essai  sur  le  Nymphée,  p.  47  ;  ne  donne  que 
la  face  n°  2. 

Honorato  (?),  praefecto  fabrum,  omnibus 

honoribus  in  colonia  sua  functo,  tribune  legio- 
nis  XIII I  in  Germania  &  legionis  III  in  Africa. 
—  Decreto  decurionum. 

«  A   Honoratus  (r),    préfet    des    ouvriers, 

«  parvenu  dans  sa  colonie  à  tous  les  honneurs 
a  municipaux,  tribun  de  la  légion  XIIIle  résidant 


CHAP.    III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      229 


«  en  Germanie,  &  de  la  IIIe  résidant  en  Afrique, 
«  (cette  statue  a  été  élevée)  par  décret  des  décu- 
«  rions  ». 

Le  personnage  rappelé  par  ce  fragment  détaché 
d'un  piédestal  de  statue,  avait  peut-être  le  surnom 
d'Honoratus. 

La  première  fonction  inscrite  après  ses  noms 
est  celle  de  praefectus  fabrum.  C'est  une  fonction 
qui  revient  souvent  sur  les  inscriptions  de  Vienne 
&  de  Ni  mes,  où  elle  se  montre  ordinairement 
associée  à  des  fonctions  municipales  &  au  tribu- 
nat  fictif.  Au  dernier  siècle  de  la  République, 
explique  M.  Marquardt  dans  son  Manuel  d'anti- 
quités, chaque  armée  était  pourvue  d'un  corps 
d'ouvriers  spéciaux  :  armuriers,  forgerons,  char- 
pentiers, qui  non-seulement  étaient  chargés  de 
tenir  en  état  le  matériel  ordinaire,  mais  encore  de 
pouvoir,  au  besoin,  fabriquer  des  machines  pour 
l'attaque  &  la  défense  des  places,  jeter  des  ponts, 
creuser  des  mines  &  exécuter  tous  les  engins  de 
guerre  que  les  progrès  de  la  mécanique  permet- 
taient d'employer.  Le  commandant  de  ce  corps 
avait  le  titre  de  praefectus  fabrum,  «  préfet  des 
ouvriers  ».  Il  ne  dépendait  d'aucune  légion,  mais 
était  immédiatement  sous  les  ordres  du  général 
en  chef,  de  qui  d'ailleurs  il  tenait  sa  nomination 
&  dont  il  ajoutait  ordinairement  le  nom  à  son 
titre.  (N'oyez  Borghesi,  Œuvr.,  5,  p.  206.)  Ses 
fonctions  n'avaient  donc  pas  plus  de  durée  que 
celles  du  général  lui-même,  mais  il  pouvait  arri- 
ver  que   celui-ci,   étant  prorogé   dans   son   com- 


23o        COLLECTION    EPIGKAPHIQUE    DE    NIMES. 


mandement,  lui  prorogeait  aussi  le  sien  par  une 
nomination  nouvelle  qui  s'indiquait  dans  le  titre. 
Les  inscriptions  (ont  connaître  des  praefecti  fa- 
brum  II,  III,  III I,  V  Si  même  VI,  c'est-à-dire 
bis,  ter,  &c.  C'était  un  poste  qui  conférait  le  rang 
de  chevalier,  mais  se  donnait  le  plus  souvent  à 
des  officiers  ayant  déjà  rempli  le  grade  équestre 
de  préfet  d'une  cohorte  auxiliaire  ou  de  tribun 
légionnaire;  souvent  aussi  le  tribunat  ne  venait 
qu'après  la  prcfectura  fabrum  (Ibid.  Voyez  Mar- 
quardt,  Handbuch,  5,  p.  468).  —  Indépendamment 
de  ces  officiers  du  génie  spécialement  attachés  au 
service  des  armées,  on  rencontre,  pendant  la  pre- 
mière moitié  de  la  période  impériale,  dans  des 
provinces  du  sénat,  conséquemment  dépourvues 
de  garnison,  la  Narbonnaise  par  exemple,  de  fré- 
quentes mentions  de  praefecti  fabrum  dont  les 
fonctions  doivent  avoir  été  purement  civiles,  sauf 
que  peut-être  les  ouvriers  qu'ils  employaient  sous 
leurs  ordres  à  l'exécution  des  travaux  publics, 
particulièrement  des  grandes  routes,  auraient  été 
organisés  militairement.  Les  nombreuses  réitéra- 
tions d'emploi  qui  se  remarquent  dans  ces  men- 
tions semblent  indiquer  que  ces  préfets  étaient  à 
la  nomination  des  proconsuls  gouverneurs  de  ces 
provinces,  dont  la  dignité  n'était  qu'annuelle;  si 
on  les  supposait  détachés,  avec  le  corps  d'ouvriers 
qu'ils  commandaient,  de  quelqu'une  des  provinces 
impériales  voisines,  où  résidaient  des  légions  & 
dont  les  légats  gouverneurs  gardaient  habituelle- 
ment leurs  fonctions  de  trois  à  cinq  ans,  il  serait 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      23  I 


plus  difficile  de  s'expliquer  de  si  nombreuses 
prorogations  d'emploi.  La  praefectura  fabrum  dis- 
paraît entièrement  à  partir  de  Septime  Sévère. 

L'inscription  attribue  ensuite  à  notre  person- 
nage le  tribunat  légionnaire,  mais  séparé  de  la 
préfecture  par  tout  le  parcours  des  honneurs  de 
la  carrière  municipale,  &  exercé  dans  deux  levions 
différentes  :  la  XIIll0,  qui  résidait  alors  en  Ger- 
manie, &  la  III*,  cantonnée  en  Afrique.  C'est  en 
Afrique,  en  effet,  que  la  légion  111%  appelée  Au- 
gusîa,  était  en  garnison.  On  l'y  trouve  à  la  tin  du 
règne  d'Auguste,  &  elle  y  est  toujours  restée. 
Elle  y  avait  ses  quartiers  à  Lambèse.  Au  con- 
traire, la  XIII Ie,  qui  d'abord  n'avait  que  le  nom 
de  Oemina,  n'a  pas  continuellement  habité  la  Ger- 
manie. Elle  était,  au  commencement  du  règne  de 
Tibère,  dans  la  Germanie  Supérieure,  à  Mayence. 
L'empereur  Claude  l'emmena  en  Bretagne,  où, 
ayant  été  laissée  jusque  vers  la  tin  du  règne  de 
Néron,  elle  gagna,  dans  la  guerre  contre  la  reine 
Boadicee,  les  surnoms  de  Martia  Victrix.  Elle 
en  tut  retirée  pour  aller  en  Orient,  &,  après  avoir 
séjourné  momentanément  en  Pannonie,  être  venue 
en  Italie  pour  la  seconde  guerre  civile,  avoir  été 
renvoyée  en  Dalmatie  par  Vitellius,  elle  y  revint 
pour  peu  de  temps.  Bientôt  après,  au  début  du 
règne  de  \  espasien,  elle  quitta  la  Bretagne  pour 
toujours  &  s'établit  de  nouveau  dans  la  Germanie 
Supérieure  &  dans  son  ancien  cantonnement  de 
Mayence;  elle  y  demeura  jusqu'au  temps  de  Tra- 
jan.  Ce  prince  la  transféra  en  Pannonie,  où  elle 


232      COLLECTION    ÉPIGRAFHIQUE    DE    NIMES. 


resta  définitivement.  Ses  quartiers  y  étaient  en  un 
lieu  appelé  Ad  Flexum,  près  de  Carnunte.  ! 
tribunats  de  notre  inscription  se  rapportent  donc 
à  Tune  des  deux  époques  où  la  légion  XIIIIe  a 
demeuré  en  Germanie,  c'est-à-dire  d'Auguste  à 
Claude  ou  de  Vespasien  à  Trajan. 

Les  tribuns  étaient,  au-dessous  du  légat  légion- 
naire, les  commandants  de  la  légion  pour  tout  ce 
qui  concernait  le  service  administratif  &  discipli- 
naire. On  admet  comme  probable,  sans  le  savoir 
d'une  manière  certaine,  qu'ils  étaient  encore,  sous 
l'empire  comme  sous  la  république,  au  nombre 
de  six  par  légion,  &  qu'ils  remplissaient  leurs 
fonctions  à  tour  de  rôle.  Ils  faisaient  partie  du 
conseil  de  guerre,  étaient  les  représentants  de  la 
légion  vis-à-vis  du  général;  c'étaient  eux  aussi 
qui  la  conduisaient  en  marche  &  au  combat. 
(Voyez  Marquardt,  Handbuch,  5,  p.  445.) 

C'est  une  statue  que  les  Nimois  avaient  élevée  à 
Fun  de  leurs  compatriotes.  Les  mots  in  colonia 
sua  ne  permettent  pas  de  douter  que  le  person- 
nage dont  il  s'agit  ne  fût  de  Nimes. 


CHAP.   III.    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      233 


104 

Statue  en   l'honneur  d'un  tribun  de  la  légion 
VI  Victrix. 

Piédestal  avec  base  &  couronnement;  trouvé, 
en  17^0,,  dans  les  touilles  faites  à  la  Fontaine  & 
déposé  alors  à  l'Hôtel-de-Ville;  plus  tard,  trans- 
féré à  la  Maison-Carrée.  La  base  a  été  retaillée 
par  devant  à  fleur  du  dé.  —  Hauteur,  im25;  lar- 
geur, om73. 

C^ AEMILIO  rCrF 
VOLTrPOS.TVMO 

OMNIBVS'HONÔR'B 
IN*COLÛNIÀ-SVÂ 
5  F   V   N    C  T   O 

TKIB-mIL'LEG-VI-VICK 

D  y  D 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 

Lettres  de  bonne  forme.  Accents  sur  le  second 
O  de  HONORIB,  à  la  troisième  ligne;  sur  le  second 
()  &  sur  TA  de  COLONIA,  à  la  quatrième,  &  sur 
LA  de  SVA;  sur  l'V  de  FVNCTO,  à  la  cinquième. 
Le  T  &  l'R  de  YICTR,  à  la  sixième  ligne,  liés  en 
un  monogramme. 

Académie  des  inscr.  &  belles-lettres,  14,  p.  112. 

—   MURATORI,    p.    20*2O,   6.  —  MÉNARD,    7,   p.    2Cj8.  — 


234       COLLECTION    EPIGRAPHIQUK    DE    NIMES. 


Séguier,  Notes  volantes,  i38o2,  4,  pp.  3  &  23.  — 
Perrot,  Antiq.  de  Nimes,  1 8 3 6 ,  p.  1  38. —  Herzog, 
n.  1  té. 

C.  Aemilio,  Caii  filio,  Voltinia,  Postumo,  omni- 
bus honoribus  in  colonia  sua  functo,  tribuno  mili- 
tum  legionis  VI  Victricis,  decrcto  decurionum. 

«  A  Caius  Aemilius  Postumus,  fils  de  Caius 
«  (Aemilius);  de  la  tribu  Voltinia,  parvenu  dans 
«  sa  colonie  à  tous  les  honneurs  municipaux,  tri- 
«  bun  de  la  légion  VIe  Victrix ;  (statue  élevée)  par 
«  décret  des  décurions  ». 

M.  Rénier  explique,  dans  ses  notes  à  la  Recher- 
che des  antiquités  de  Lyon,  de  Spon  (nouvelle 
édition,  p.  1  3i),  que,  lorsque  dans  une  inscription 
le  tribunat  légionnaire  est  mêlé  à  des  fonctions 
municipales,  sans  être  accompagné  d'aucun  autre 
grade  militaire,  c'est  du  tribunat  semestriel  qu'il 
s'agit.  Ce  grade,  que  Suétone  {Claud.,  25),  appelle 
une  milice  fictive,  militia  imaginaria,  «  n'avait 
«  d'autre  objet  que  de  donner  à  celui  qui  en  était 
«  revêtu  le  titre  &  les  prérogatives  de  chevalier 
«  romain  ».  L'institution  des  tribuns  semestres 
remontait  à  Claude;  c'étaient  des  officiers  à  la 
suite,  qui,  créés  en  sus  du  nombre  des  tribuns 
ordinaires,  étaient  exempts  du  service  régulier 
&  se  tenaient  à  la  disposition  du  général.  Ils 
n'avaient,  du  reste,  nullement  en  vue  de  se  vouer 
à  la  carrière  militaire;  après  une  demi-année  de 
service,  contents  du  titre  obtenu,  ils  rentraient 
dans  la  vie  civile.  (Marquardt,  Handb.,  5,  p.  35y.) 


CHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      235 


M.  Mommsen  pense,  d'après  un  passage  de  l'ins- 
cription de  Thorigny,  qu'ils  recevaient  la  paie 
d'une  année  entière,  c'est-à-dire  HS  •  XX  V  n, 
vingt-cinq  mille  sesterces.  (Voyez  ibid.,  note  2.) 
Aemilius  Postumus,  qui  a  parcouru  toute  la 
hiérarchie  des  fonctions  municipales  &  n'a  eu 
d'autre  grade  militaire  que  le  tribunat  de  la  lé- 
gion VIe  Victrix,  était  sans  doute  un  de  ces  pro- 
tégés de  l'empereur,  qui,  devenus  chevaliers  par 
un  service  fictif  de  six  mois  comme  tribuns  lé- 
gionnaires, s'empressaient  de  retourner,  au  plus 
vite,  au  repos  de  la  vie  privée  ou  aux  honneurs 
de  la  cité.  La  colonie  de  Nimes,  sa  patrie,  a  voulu 
couronner  dignement  sa  carrière  en  lui  accordant 
l'honneur  d'une  statue. 


236       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


105 

Epitaphe  d'un  tribun  de  la  légion  VI  Victrix. 

Grande  pierre  quadrangulaire  trouvée,  en  i  823, 
près  d'une  maison  située  au  nord  &  voisine  des 
Arènes;  richement  décorée  par  devant  d'une 
niche  cintrée  en  forme  de  coquille,  contenant, 
entre  deux  faisceaux,  les  bustes  en  ronde-bosse 
d'un  homme  &  d'une  femme,  le  mari  &  l'é- 
pouse, au-dessus  de  deux  inscriptions  renfer- 
mées dans  un  encadrement  de  moulures.  De  cha- 
que côté  du  cintre  de  la  niche,  se  voit  la  figure 
d'un  dauphin.  —  Hauteur,  imio;  largeur,  o"95. 
Hauteur  de  la  partie  encadrée,  omi-]',  longueur, 
om8o.  Hauteur  de  la  niche,  ora6o. 


D 

Voyez  l'épitaphe  de  l'épouse 
d'Adgennius,  Licinia  Fia- 
villa,  ilaminique  augustale, 
au  chapitre  des  Inscriptio?is 
?nunicipales. 


M 
SEXrADGENNlI 
MACRa  I-trib  -leg-vi 
vict'ïtïivir-lvr-dic 

po^Tif-praeF-Fabr 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 

Un  accent  sur  l'V  de  IVR,  à  la  quatrième  ligne. 
Le  premier  I  &  l'N  de  MACRIM,  à  la  troisième, 
l'N  &  le  T  de  PONTIF,  à  la  cinquième,  liés  en 
monogrammes. 

Perrot,  Antiq.  de  Nimes,  i836,  p.  107.  —  Pelet. 
Catalogue,  p.  62.  —  Herzog,  n.  i3o. 


GHAP.   III.    —    INSCRIPTIONS   PUBLIQUES.      237 


Dits  Manibus  Sex.  Adgennii  Macrini,  tribuni 
legionis  VI  Victricis,  quattuorviri  jure  dicundo, 
pontificis,  praefecti  fabntm. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Sextus  Adgennius  Macri- 
«  nus,  tribun  de  la  légion  VIe  Victrix,  quattuor- 
«  vir  juge,  pontife,  préfet  des  ouvriers  ». 

Sextus  Adgennius,  qui  est  parvenu  aux  plus 
hauts  honneurs  de  la  cité  de  Nimes,  a  été,  comme 
Aemilius  Postumus  de  l'inscription  précédente, 
tribun  de  la  légion  VI"  Victrix.  Qu'il  ait  eu, 
comme  lui,  le  tribunat  fictif  ou  qu'il  ait  été  tri- 
bun ordinaire,  toujours  a-t-il  eu  soin  de  se  faire 
représenter,  sur  le  tombeau  préparé  de  son  vivant 
pour  lui-même  &  pour  sa  femme,  revêtu  de  la 
cuirasse  qui  rappelait  son  grade,  en  même  temps 
que  des  faisceaux,  figurés  de  chaque  côté  de  la 
niche  contenant  les  deux  bustes,  rappelaient  ses 
fonctions  de  quattuorvir  jure  dicundo.  Les  fais- 
ceaux du  côté  droit,  seuls  conservés,  se  compo- 
sent de  trois  baguettes  terminées  en  haut  par 
trois  feuilles  de  laurier. 

La  préfecture  des  ouvriers,  dont  a  été  aussi 
pourvu  notre  personnage,  assigne  à  son  épitaphe 
une  époque  non  postérieure  à  Septime  Sévère. 

Le  nom  d' Adgennius  est  certainement  gaulois. 
Un  Quintus  Adginnius  Martinus  (Gruter,  i3,  i5), 
de  la  cite  des  Séquanes,  a,  sous  Vespasien  : 
M.  Neratio  Pansa  cos  (voyez  Borghesi,  Fastes), 
été  prêtre  à  L'autel  du  contluent  de  la  Saône  &  du 
Rhône. 


238        COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    IjK    NIMES. 


106 

Epitaphe  d'un  soldat   de    la    légion    VII  Gemina 
Félix. 

Inscription  qui  se  voyait,  au  dix-septième  siè- 
cle, in  horto  Escuderii  patroni  fiscalis  (Guir.), 
«  dans  le  jardin  de  M.  Escudier,  avocat  du  roi  », 
devenu,  au  dix-huitième  siècle,  celui  de  P.  Mal- 
mont »  (Baux).  Dans  un  cadre  surmonté  d'un 
fronton  triangulaire  contenant  :  D  *  M ,  &  orné 
d'acrotères  très- simples.  —  Hauteur  totale  du 
cippe,  im58;  largeur,  om6o.  Hauteur  du  cadre, 
om33  ;  largeur,  om  5i. 

D  -  M 

VMIDlI 'AVITI - MlLIT 

LEG-VII-GEMIN-FELICIS 

BENEFICIARl 

5  I  VNlI*OMVLLI*CONSVLAR 

CVRA-T-VlTRASlI-POLLION 

LEGATl'AVG 

Copie  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 

Rulman,  Msc,  pp.  23  &  3i.  —  Guiran,  Msc, 
p.  57.  —  Grasser,  1607,  p.  27.  —  Spon,  Miscell., 
p.  253.  —  Reinesius,  p.  532.  —  Hist.  de  Langue- 


CHAP.   III.    —   INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      23o 


doc,  i,  Pr.,  p.  1 3  ;  édit.  Dumège,  p.  617.  —  Baux, 

MSC,    p.     IO7.   —  MÉNARD,    7,    p.    2(j5.   —    SÉGUIER, 

Msc,  p.  24.  —  De  Boissieu,  Inscr.  de  Lyon,  p.  221"), 
notes.  —  Herzog,  n.  164.  —  Borghesi,  Œuvr.,  8, 
p.  416.  —  Héron  de  Villefosse,  Note  sur  T.  Pom- 
ponius  Proculus  Vitrasius  Pollio,  187g. 

Rulman,  Baux,  Reinesius,  Spon,  ligne  6  :  CVRAT.  — 
Grasser,  Baux,  Spon,  7  :  LEGATI. 

Diis  Manibus  Umidii  Aviti,  militis  legionis  Vil 
Geminae  Felicis,  beneficiarii  Iunii  Omulli  consu- 
laris,  cura  Titi  Vitrasii  Pollionis,  legati  Augusti. 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Umidius  Avitus,  soldat 
«  de  la  légion  VIIe  Gemina  Félix  ;  bénéficiaire  du 
«  consulaire  Junius  Omullus;  tombeau  élevé  par 
«  les  soins  de  Titus  Vitrasius  Pollio,  légat  impé- 
«  rial  ». 

Appelée  par  Tacite  {Hist.,  2,  56;  3,  21)  tantôt 
légion  Galbienne,  tantôt  légion  Espagnole,  la  lé- 
gion dans  laquelle  Umidius  Avitus  a  servi  comme 
soldat  &  comme  bénéficiaire  du  consulaire  avait 
été,  en  effet,  créée  par  Galba  &  levée  en  Espagne. 
D'après  Borghesi  (Œuvr.,  4,  219),  elle  reçut  de 
Galba  le  nom  de  Septième  afin  de  faire  suite  à  la 
Sixième,  par  laquelle  il  venait  d'être  proclame 
empereur.  Elle  l'accompagna  à  Rome,  &  de  là  fut 
envoyée  en  Pannonie.  A  la  suite  de  la  guerre 
civile,  où  elle  prit  parti  d'abord  pour  Othon  & 
ensuite  pour  Vespasien  sous  le  commandement 
du  Toulousain  Antonius  Primus,  devenu  le  chef 


240        C0LLKCT10N    EPIGRAPHIQUK    IjK    NIMES. 


du  parti  flavien,  elle  fut  réorganisée  au  moyen 
des  débris  de  quelqu'une  des  légions  qui  avaient 
été  trop  maltraitées  pour  pouvoir  être  mainte- 
nues, &  prit  alors  les  noms  de  Gemina  Félix. 
Nous  avons  essayé  d'établir,  à  propos  d'un  frag- 
ment d'inscription  au  musée  d'Aix,  publié  dans 
le  Bulletin  d'archéologie  de  la  Drame  (  1873, 
p.  445),  que  ces  débris  furent  les  détachements 
venus  en  Italie  de  la  Ve  Alaudae  &  de  la  XVe Pri- 
migenia  laissées  sur  le  Rhin  &  bientôt  après 
massacrées  à  Vetera.  De  retour  en  Espagne,  elle 
y  campa  à  demeure,  d'abord  avec  une  autre  légion, 
puis  seule  à  partir  du  règne  de  Domitien,  &  le 
lieu  où  elle  avait  ses  quartiers  dans  la  province 
Tarraconaise  devint  peu  à  peu  une  ville  à  laquelle 
resta  le  nom  de  Legio,  aujourd'hui  la  ville  de 
Léon.  N'ayant  sans  doute  pas  combattu  contre 
Albin,  elle  manque  sur  les  médailles  de  Septime 
Sévère.  On  ne  la  trouve  pas  non  plus  sur  celles 
de  Gallien.  Elle  existait  encore  au  temps  de  la 
Notifia  dignitatum,  qui  indique  un  praefectus 
legionis  Septimae  Geminae  en  Occident. 

L'Espagne  Tarraconaise,  gardée,  à  la  fin  du 
règne  d'Auguste,  par  trois  légions,  était  une  pro- 
vince impériale  gouvernée  par  un  ancien  consul. 
Tel  était  encore  le  rang  du  gouverneur  de  cette 
province  à  l'époque  de  cette  inscription,  puisque 
Umidius  Avitus  y  est  qualifié  de  bénéficiaire  du 
consulaire,  c'est-à-dire  du  personnage  consulaire 
chargé  à  la  fois  du  gouvernement  de  la  province 
&  du  commandement  de  l'armée  qui  y  résidait. 


CHAP.  III.    —   INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      241 


On  ne  sait  pas  à  quelle  année  se  rapporte  le  con- 
sulat de  Junius  Omullus,  qui  était  alors  gouver- 
neur de  la  Tarraconaise;  son  nom  ne  se  rencontre 
sur  aucune  liste  de  consuls.  Ce  serait  peut-être, 
suivant  une  conjecture  de  Borghesi  (Œuvr.,  3, 
p.  417),  le  même  qu'un  des  familiers  de  Trajan, 
T.  Junius  Homullus,  dont  parle  Lampride  (Sev. 
Alex.,  G5). 

Les  bénéficiaires  étaient  des  subalternes,  ordi- 
nairement soldats  légionnaires,  qu'avaient  parti- 
culièrement à  leur  disposition  les  officiers  supé- 
rieurs, en  nombre  déterminé  d'après  le  grade,  & 
qu'ils  employaient,  sans  titre  distinctit'  &  en 
dehors  de  l'avancement  régulier,  à  des  services  de 
diverses  sortes.  (Marquart,  Handbuch.,  5,  p.  53 1.) 
Une  inscription  de  la  Numidie(RÉNiER,i27)nommc 
trente  bénéliciaires  attachés  au  consulaire  gou- 
verneur de  la  province  d'Afrique;  une  autre  (57) 
en  attribue  cinq  à  un  tribun  semestre  de  la  lé- 
gion IIIe.  Les  beneficiarii  étaient  compris  dans  la 
catégorie  des  principales,  qui  tenaient  le  rang 
intermédiaire  entre  les  simples  soldats  &  les  cen- 
turions. 

Le  tombeau  a  été  fait  par  les  soins  de  Titus 
Vitrasius  Pollio,  légat  impérial.  Borghesi  (ibid., 
p.  41Ô)  pense  qu'il  s'agit  du  père  de  Vitrasius 
Pollio,  parent  par  alliance  de  l'empereur  Marc- 
Aurèle;  il  aurait  été  légat  gouverneur  de  la  Lyon- 
naise sous  Hadrien.  D'après  M.  Héron  de  Ville- 
fosse,  s'appuyant  sur  l'opinion  de  M.  Waddington, 
ce    serait   cet    illustre    personnage    lui-même.    Il 

16 


242       COLLECTION    ÉPIGR  A  l'HIQUE    DE    NIMES. 


s'appelait  de  tous  ses  noms  T.  Pomponius  Procu- 
lus  Vitrasius  Pollio  (Fita,  dans  la  Academia,  2, 
1877,  n.  5,  p.  06;  Hubner,  dans  YEphem.  epigr., 
4,  p.  17,  n.  23);  il  fut  consul  la  première  t'ois 
sous  Antonin  le  Pieux  (C.  I.  L.,  3,  762),  par  con- 
séquent non  avant  1 38  (Klein,  Fastes,  p.  128),  eut 
comme  légat  impérial  le  gouvernement  des  pro- 
vinces consulaires  de  la  Mésie  Supérieure  &  de 
l'Espagne  Citérieure  ou  Tarraconaise,  &  comme 
proconsul  celui  de  la  province  d'Asie  en  1 53 
(Waddington,  Fastes  asiat.,  p.  217)  ou  en  i56 
(Wilmanns,  639),  &  fut  consul  une  seconde  fois 
en  176,  sous  Marc-Aurèle,  plus  de  trente  ans  après 
son  premier  consulat.  Voici  comment  M.  Héron 
de  Villefosse  trace  sa  carrière  publique.  T.  Vitra- 
sius Pollio  avait  épousé  Annia  Faustina,  fille  de 
L.  Annius  Libo,  consul  en  128,  frère  d'Annius 
Verus,  le  père  de  Marc-Aurèle.  Annius  Libo  était 
donc  l'oncle  paternel  de  l'empereur,  dont  T.  Vitra- 
sius Pollio  devint  le  cousin  germain  par  son  ma- 
riage. Vitrasius  Pollio  fut  un  des  grands  person- 
nages de  Rome  à  cette  époque.  Deux  statues  lui 
furent  élevées  par  le  sénat,  à  l'instigation  des 
empereurs  Marc-Aurèle  &  Commode  :  cum  habitu 
militari  in  foro  divi  Trajani,  alteram  habitu  civili 
in  pronao  aedis  divi  PU.  (C.  I.  L.,  6,  1540.)  Une 
inscription  de  Rome  indique  les  fonctions  qu'il 
exerça  :  triumvir  monetalis ,  quaestor,  praetor, 
praefectus  alimentorum.  Il  obtint  le  gouvernement 
de  plusieurs  provinces,  il  accompagna  en  Germa- 
nie les  empereurs  Marc-Aurèle  &  Lucius  Vérus 


CHAP.  III.    —    INSCRIPTIONS   PUBLIQUES.     243 


en  qualité  d'aide-de-camp,  remplit  les  mêmes 
fonctions  près  de  Marc-Aurèle  &  de  Commode 
pendant  les  guerres  contre  lesSarmates;  dans  ces 
deux  guerres,  il  se  distingua  par  sa  valeur  &  re- 
çut de  nombreuses  récompenses  militaires.  Enfin, 
probablement  pendant  les  dernières  années  de  sa 
vie,  il  fut  sodalis  Antoninianus,  c'est-à-dire  mem- 
bre du  collège  sacerdotal  chargé  du  culte  d'Anto- 
nin  divinisé.  (Voyez  Capitolin,  Pius,  23.) 

Le  gouvernement  de  l'Espagne  Citérieure  de 
Vitrasius  Pollio  &  Pépitaphe  d'Umidius  remonte- 
raient au  règne  d'Anonin  le  Pieux. 


244       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 

107 

Inscription  rappelant  un  soldat  de  la  légion  XVI*. 

A  l'ancienne  maison  Séguier,  aujourd'hui  celle 
de  M.  Cabane  de  Florian  ;  stèle  quadrangulaire, 
peut-être  incomplète  en  haut,  trouvée  «  en  if>GG, 
«  près  du  Jeu  de  Mail  sous  les  ruines  des  ancien- 
ce  nés  murailles  de  la  ville  »  (Méx.);  transportée, 
au  dix-huitième  siècle,  dans  le  jardin  de  l'histo- 
rien Ménard  :  «  in  viridario  Ménard  »  (Ség.);  de- 
là, passée  dans  la  collection  Séguier.  —  Hauteur, 
im27  ;  largeur,  omf)i. 

TI-CAESARIS 
DlVhAVGrFrAVGVSTl 

M  I  L  E  S  «  M  I  S  S  I  C  I  V  S  *  T  -  I  V  L  I  V  S 
FÉSTVS-MILITAVIT'ANNOS'XXY 
5  IN  '  LEGIONE  »  XVI  -  DECRETO  -  DECVRION 

ACCEP1T  »  FRVMENTI  *  M  -  L*  BALKEVM  -  ET 
SVI  -  GRATVITVM  »  IN  »  PERP-ET'AREAM  -  IN 
TER-DVOS-TVRRES-PER-P-PYSG-NIV.M-PERE 
GR1N  VM  -  IIII  -  V1R  -  ET  -  XI  -  VIR  -  ADSIGN  AT  AM 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  lettres  serrées  &  tendant  à  la  forme 
cursive;  les  T  à  traverse  rlexueuse;  les  G  terminés 


CHAP.    III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.     24-5 


en  spirale;  celui  du  mot  AVGVSTI  prolongé  en 
haut  en  un  trait  effilé  au-dessus  du  niveau  des 
autres  lettres.  Un  accent  sur  TE  de  FESTVS,  à  la 
quatrième  ligne. 

Fr.  Graverol,  dans  Spon,  Miscell.,  p.  2  3<j.  — 
Ménard,  7,  p.  3o5.  —  Séguier,  msc.  ï38oi,  p.  24. 

—  Catalogue  des  inscr.  de  l'Académie,  p.  22  (msc. 
des  archives  de  l'Acad.  de  Nimes). —  Oreli.i,  3579. 

—  IIkrzog,  n.  ioq.  — Wilmanns,  22o5.  —  Fr.  Ger- 
mkr-Durand,  Enceintes  de  la  ville  de  Nimes,  1874, 
p.  23. 

Tibcrii  Caesaris ,  divi  Augusti  filii ,  Augusti, 
miles  missicius ,  T.  Iulius  Festus  militavit  an- 
nos  XXV  in  legione  XVI;  decreto  decurionum 
accepit  frumenti  modios  L}  balneum  &  s(er)vi  gra- 
tuitum  in  perpctuum  &  aream  inter  duos  turres 
per  P.  Pusonium  Peregrinum  quattuorvirum  & 
undecimviros  adsignatam. 

«  Titus  Julius  Festus,  soldat  congédié  de  Tibère 
«  César  Auguste,  fils  du  dieu  Auguste,  après  vingt- 
«  cinq  ans  de  service  dans  la  légion  XVIe,  a  obtenu 
«  par  décret  des  décurions  une  pension  perpé- 
«  tuelle  de  cinquante  modii  de  froment  &  le  bain 
«  gratuit  pour  lui  &  un  esclave,  également  à  per- 
ce pétuité  ;  de  plus,  l'emplacement  compris  entre 
«  ces  deux  tours,  ainsi  qu'il  lui  a  été  assigné  par 
«  Publias  Pusonius  l'eregrinus,  quattuorvir,  &  par 
«  les  undecemvirs  ». 

M.  Herzog,  en  rapportant  cette  inscription  dans 
YAppendix  jointe  à  son  Histoire  de  la  Gaule  nar- 


2^6       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUK    DE    NIMES. 


bonnaise,  fait  remarquer  l'intérêt  tout  particulier 
qu'elle  reçoit  de  son  rapprochement  avec  un  pas- 
sage de  Suétone  (Tib.,  48),  où  il  est  question  du 
peu  d'empressement  que  mettait  Tibère  à  accor- 
der le  congé  aux  vétérans;  «  les  laissant  mourir 
«  de  vieillesse  sous  les  enseignes  afin  de  n'avoir 
«  pas  h  les  retraiter  »  :  missiones  veteranorum 
rarissimas  fecit,  ex  senio  mortem,  ex  morte  com- 
pendium  captans.  La  durée  du  temps  de  service 
avait  été  fixée  par  Auguste  à  vingt  ans  pour  les 
légionnaires;  Julius  Festus,  plus  heureux  que 
beaucoup  de  ses  compagnons  d'armes,  n'avait 
donc  servi  que  cinq  ans  en  plus  de  la  .durée  du 
temps  légal. 

La  légion  XVIe,  à  laquelle  il  avait  appartenu, 
portait  le  nom  de  Gallîca  ;  mais  étant  alors  la 
seule  qui  eût  le  numéro  XVI,  elle  pouvait  très- 
bien,  sans  aucun  risque  de  confusion,  n'être  dési- 
gnée que  par  son  numéro.  Elle  résidait,  au  temps 
de  Tibère,  à  Mayence,  dans  la  Germanie  Supé- 
rieure; elle  fut  transférée  de  là,  sous  Claude,  dans 
la  Germanie  Inférieure,  où  elle  avait  ses  quartiers 
à  Novesium,  puis,  à  la  suite  des  guerres  civiles 
qui,  en  l'espace  de  quelques  mois,  précipitèrent 
successivement  du  trône  Galba,  Othon  &  Yitel- 
lius,  elle  fut,  au  commencement  du  règne  de  Yes- 
pasien,  refondue  en  une  légion  nouvelle  du  nom 
de  XVIe  Flavia. 

Pour  des  raisons  que  l'inscription  ne  fait  pas 
connaître,  mais  qui  autorisent  à  penser  que  la 
retraite  accordée  par  Tibère  était  loin  d'être  suf- 


CHAP.    III.    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      247 


lisante,  la  cité  de  Nimcs  vint  en  aide  à  Julius 
Festus  par  des  secours  de  diverses  sortes.  Elle  lui 
servait  à  perpétuité  une  pension,  annuelle  sans 
doute,  de  cinquante  modii  de  blé,  lesquels,  à  rai- 
son de  8  litres  671  au  vnodius  (Aurès,  Tableaux 
indicatifs  des  mesures  de  capacité  romaines  & 
attiques),  équivalent,  en  mesures  actuelles,  à  qua- 
tre hectolitres  &  un  tiers.  Elle  lui  donnait  aussi 
le  bain  gratuit  pour  lui-même  &  un  esclave,  car 
c'est  une  abréviation  incorrecte  du  mot  SerVI 
qu'il  nous  a  paru  nécessaire  de  supposer  dans  le 
mot  SYI,  sans  cela  inintelligible.  A  ces  bienfaits 
elle  avait  ajouté  la  concession  régulière  d'un  em- 
placement que  lui  avait  assigné  Pusonius  Pere- 
grinus,  qualifié  par  le  texte  «  de  quattuorvir  & 
d  undecemvir  ».  On  sait  ce  qu'étaient  les  quattuor- 
virs  municipaux;  mais  le  titre  d'undecemvir  est 
peut-être  sans  autre  exemple  connu.  Pusonius 
taisait,  croyons-nous,  partie  d'une  commission 
spéciale  composée  de  onze  membres  :  lui-même, 
comme  président,  en  raison  de  sa  haute  position 
municipale,  &  dix  décurions  chargés  de  l'assister 
dans  le  choix  &  la  délimitation  du  terrain  dont  il 
s'agit.  Ce  terrain,  adossé  au  rempart  &  remplis- 
sant l'intervalle  compris  entre  deux  tours,  n'avait 
besoin  d'être  limité  que  du  côté  opposé  au  mur; 
deux  bornes  sur  lesquelles  sont  rappelées  la  con- 
cession, l'autorisation  du  conseil  des  décurions  & 
l'intervention  de  Pusonius  Peregrinus  (voyez,  au 
chapitre  des  Inscriptions  municipales,  le  paragra- 
phe  relatif  aux  décurions),  ont  été,  en  effet,   re- 


240       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIME 


trouvées  au  même  lieu.  M.  Fr.  Germer-Durand, 
qui  a  fait  un  travail  spécial  sur  les  enceintes  de 
la  ville  de  Nimes  aux  différentes  époques  de  son 

histoire,  a  constaté  que  le  Jeu  de  Mail,  aujour- 
d'hui l'emplacement  du  Marché  aux  Bœufs,  où  les 
trois  pierres  ont  été  découvertes,  était  établi  près 
&  à  l'ouest  de  la  porte  romaine  encore  debout, 
connue  sous  le  nom  de  Porte-de-France,  &  que  le 
terrain  cédé  à  Festus  entre  deux  tours,  actuelle- 
ment disparues,  devait  être  situé  à  l'intérieur  du 
rempart  :  «  Cette  partie  de  la  ville  présentait  », 
remarque-t-il,  «  un  quartier  bas,  où  les  fouilles 
«  n'ont  jamais  fait  retrouver  que  de  rares  vesti- 
«  ges  d'habitations.  L'amphithéâtre,  un  ou  deux 
«  autres  édifices  publics,  s'y  élevaient  seuls  au 
«  milieu  d'une  large  étendue  de  terrains  vagues. 
«  Les  maisons  étaient  toutes  groupées  sur  les 
«  pentes  des  collines,  où  elles  trouvaient  plus 
«  d'abri  contre  le  vent  du  nord  ».  La  distance 
entre  les  deux  tours,  mesurée  sur  le  plan  joint  à 
la  notice  de  M.  Germer-Durand,  était  approxima- 
tivement de  quatre-vingts  mètres. 

L'inscription  est  contemporaine  de  l'empereur 
Tibère. 

Remarquer  les  mots  duos  turres,  qui  font  moins 
d'honneur  à  l'atticisme  des  décurions  nimois  que 
n'en  font  à  leur  bienfaisante  générosité  les  divers 
secours  accordés  au  soldat  Julius  Festus. 


CHAP.   III.    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      249 

108 

Fragment  rappelant  un  tribun  légionnaire. 

Fragment,  incomplet  en  haut  &  à  droite,  d'une 
grande  &  épaisse  table  quadrangulaire  qui  devait 
faire  suite  à  une  autre  table  pareille  contenant  le 
commencement  des  lignes,  &  être  elle-même 
suivie  d'une  troisième  qui  en  contenait  la  tin; 
extrait,  en  1864,  de  la  démolition  du  moulin 
Magnin  à  l'extrémité  du  quai  Roussy.  Un  reste  de 
la  moulure  qui  encadrait  l'inscription  apparaît 
au-dessous  de  la  dernière  ligne.  —  Hauteur,  rn  10  ; 
largeur,  om38.  Hauteur  des  lettres  de  la  première 
ligne,  o"'2o;  de  la  seconde,  om  i3;  de  la  dernière, 
omoo,. 

iV     S*   ..    f-VOl 

t  r  i  B  ▼  M I  /  i  /  •  /  e  g 

/,(Ml///YFLA/Hl,H 

//  j/i/  e  n  ■  R  O  M  A  e  ■  e  t  ■  a  u  g  ust  i 


NNIA  N  c?  e 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  le  point  après 
VS,  à  la  première  ligne,  figuré  par  une  feuille 
cordi forme.  Au  commencement  de  la  troisième, 
apparaît  l'extrémité  droite  d'un  jambage  horizon- 
tal qui  ne  peut  avoir  appartenu  qu'à  une  F  ou  à 


25o       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    M 


un  T;  à  la  fin  de  la  cinquième,  un  I  qui,  placé 
tout  au  bord  de  la  cassuie,  est  peut-être  le  reste 
d'une  lettre  incomplète. 

E.  Germer-Durand.  Notes  epigraphiques,  i8G5, 
p.  4. 

ius, filius,  Voltinia, ,  tribunus  militum 

legionis  ,  ,  pontifex,  Jlamen    ,  flamen 

Romae  &  Augusti,  nnianae  

«  ius  ,  fils  de  ,  de  la  tribu  Voltinia, 

«  tribun  des  soldats  de  la  légion  ,  ,  pon- 

«  tife,  flamine  de  ,  rlamine  de  Rome  &  d'Au- 

«  guste,  à  nniana,  sa  ». 

Le  commencement  de  la  première  ligne  devait 
être  rempli  par  le  prénom  &  le  nom  gentilice  du 
personnage,  &  la  fin  par  la  filiation,  la  tribu  &  le 
cognomen;  le  commencement  de  la  seconde  pou- 
vait contenir  la  mention  de  la  préfecture  des  ou- 
vriers, qui  accompagne  souvent  le  tribunat  légion- 
naire, &  la  fin  de  la  même  ligne  le  numéro  &  le 
nom  de  la  légion  à  laquelle  se  rapportait  le  grade 
de  tribun  ;  le  commencement  de  la  troisième  une 
des  hautes  fonctions  municipales,  par  exemple 
celle  de  7/77  vir  jure  dicundo  ou  ab  aerario,  &  la 
fin  la  désignation  du  Jlamonium  indiqué  par  le 
mot  FLAmen,  à  compléter  peut-être  par  les  mots 
German,ici  Caesaris.  Le  commencement  &  la  fin 
de  la  quatrième  étaient  vraisemblablement  vides. 
La  cinquième  devait  présenter  les  noms  &  la 
qualification  de  la  personne  pour  laquelle  avait 


CHAP.   III.    —   INSCRIPTIONS   PUBLIQUES.      20  1 


ctc  fait  le  tombeau  : Annianac  (?),  Herennia- 

nae  (?),  conjugi  ou  filiac  piissimae. 

Le  tribunat  légionnaire  peut  avoir  é*té  le  tribu- 
nat  fictif  dont  il  a  ete  précédemment  question 
dans  le  commentaire  du  numéro  104. 


ibz       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    l>F.    NIMES. 


109 

Fragment  rappelant  peut-être  un  commandant 
de  cavaliers  auxiliaires. 

Fragment  de  marbre  extrait  des  fouilles  faites, 
en  i85o,  près  de  la  Fontaine,  &  déposé  alors  au 
Temple  de  Diane.  —  Hauteur,  om  1 5  ;  largeur, 
ora32.  Hauteur  des  lettres,  om023. 

....    a  V  A  R  T  A     .... 
.  .  .  BE LL A  D ÂCI ca .  .  . 

<iM.v/'LIÂRIBVS 


Copies  de  M.  Fr.  Germer-Durand  &  de  M.  Allmer  : 
Accents  sur  l'A  de  DAGI  &  sur  TA  de  auxiLÏA- 
RIBVS. 

praefecto   cohorti  quartae  ,   donato  ab 

imperatore  Trajano  ob  bella  Dacica  donis  milita- 
ribus  ,  praefecto  (r)  equitibus  auxiliaribus 

«  A  ,   préfet  de   la   cohorte  quatrième  , 

«  gratifié  par  l'empereur  Trajan  dans  les  guerres 

«  de  Dacie  des  décorations  militaires  ,  préfet 

«  de  cavaliers  auxiliaires  ». 

Le  peu  de  texte  que  nous  a  conservé  ce  frag- 
ment ne  nous  permet  guère  que  des  conjectures. 
Dans  le  groupe  LIARIBVS  de  la  troisième  ligne 
nous  croyons  reconnaître  la  tin  du  mot  auxiliari- 


CHAP.  III.    —    INSCRIPTIONS    PUBLIQUES.      253 


bus,  mot  dont  nous  n'apercevons  la  possibilité  de 
faire  emploi  qu'en  supposant  le  personnage  que 
concernait  l'inscription  pourvu  du  commande- 
ment, comme  pracfectus  ou  comme  praepositus, 
d'un  corps  d'equites  auxiliares.  C'est  pour  cela 
que  le  mot  QVARTAe  de  la  première  ligne  nous 
a  paru  indiquer  le  numéro,  non  pas  d'une  légion, 
mais  d'une  cohorte  que  le  même  personnage  au- 
rait commandée  avec  le  titre  de  préfet,  celui  de 
tribun  ne  se  rencontrant  qu'avec  les  cohortes  qui 
avaient  le  numéro  I.  Il  en  avait,  sans  doute  aussi, 
commandé  une  autre,  car  il  est  peu  vraisemblable 
que  ce  soit  à  la  tête  de  la  même  qu'il  ait  gagné 
les  décorations  militaires  dans  chacune  des  deux 
guerres  de  Trajan  contre  les  Daces.  Les  décora- 
tions qu'on  voit  avoir  été  obtenues  le  plus  fré- 
quemment dans  ces  guerres  par  des  officiers  de 
son  grade  sont  les  couronnes  murale  &  vallaire, 
qui,  l'une  &  l'autre,  étaient  d'or. 

Si,  contre  notre  supposition,  Ton  croyait  avoir 
quelque  raison  de  penser  que  le  mot  QVARTAe 
indique  plutôt  le  numéro  d'une  légion,  nous  fe- 
rons remarquer,  dans  ce  cas,  que  des  deux  légions 
qui,  au  temps  de  Trajan,  portaient  le  numéro  I III, 
une  seule  a  combattu  contre  les  Daces;  c'est  la 
1111°  Flavia  Félix,  qui  fut  alors  tirée  de  la  Pan- 
nonie  où  elle  résidait,  pour  aller  prendre  part  à 
cette  guerre. 

Il  est,  du  reste,  tout  à  fait  insolite  de  trouver 
les  numéros  soit  des  légions,  soit  des  cohortes, 
soit  des  alae,  écrits  autrement  qu'en  chiffres. 


254       COLLECTION    ÉPIGRÀPHIQUE    I>K    M 


110 

Fragment  relatif  à  un  praefectus  fabrum,  person- 
nage municipal. 

Fragment  d'une  très-grande  table  de  pierre,  au- 
trefois engagé  dans  le  mur  d'une  maison  située 
sur  le  chemin  de  Beaucaire;  transporté  de  là, 
vers  1880,  à  la  Maison-Carrée.  L'inscription  était 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures, 
dont  un  reste  apparaît  au-dessus  de  la  première 
ligne.  —  Hauteur,  imi5;  largeur,  omr]b.  Hauteur 
des  lettres  de  la  première  ligne,  omi4;  de  la  se- 
conde, omio  1/2;  de  la  troisième,  omo8  1/2;  de 
la  quatrième,  om07  1/2;  de  la  cinquième  &  de  la 
sixième,  omo6  1/2. 

d  i  s    •    m  a  n   i   D     V      b 

c  a  P    I    T    Ô    N   i  s 

//  a  m  in  •  ro  m  a  E  Y  ET  ▼  Dl  Vl  yAV«-  u  s  ti 

fl  a  m  •  g  e  r  m  a  N  I  C  I  ▼  C  A  E  S  A  R  i  s  ■  d  ■  d 

5    iiiivir po  «TIF^PR  AEF^FAB  r  »  m  .. 

MESSOR^FIL 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  un  accent  sur  PO  de  ca  PITON  is,  à 
la  seconde  ligne. 


I 


CHAP.  III.    —    INSCRIPTIONS   PUBLIQUES.      255 


Pelet,  Catal.  du  musée  de  Nimes,  i863,  p.  90. 
—  Herzog,  n.  12g. 

Diis  Manibus  Capitonis,  flaminis  Romae  & 

divi  Augusti ,  flaminis  Germanici  Caesaris  decreto 

decurionum{:),quattuorviri ,  pontificis ,  praefecti 

fabrum; Messor,filius,  patri  piissimo. 

«  Aux  dieux  Màncs  de  Capito,  flamine  de 

«  Rome  &  du  dieu  Auguste,  flamme  de  Germa- 
«  nicus  César  par  décret  des  décurions  (?),  quat- 

«  tuorvir ,   pontife,   préfet  des  ouvriers;   

«  Messor,  à  son  excellent  père  ». 

Par  suite  de  la  mutilation  de  cette  épitaphe, 
les  noms  du  père  &  du  fils  restent  inconnus. 
Après  les  mots  flaminis  Germanici  Caesaris,  nous 
avons  cru  pouvoir  proposer,  pour  compléter  la 
quatrième  ligne  insuffisamment  remplie,  les  sigles 
d-d,  c'est-à-dire  decreto  decurionum,  mention  qui 
indiquerait  que  le  flamonium  institué  à  Nimes 
pour  desservir  le  culte  de  Germanicus  César  était 
une  fonction  créée  extraordinairement.  A  la  cin- 
quième ligne,  la  fonction  à  suppléer  préférable- 
ment  à  toute  autre  pour  accompagner  le  pontifi- 
cat municipal  nous  paraît  être  celle  de  quattuorvir 
juge  ou  de  quattuorvir  trésorier,  exprimée  par 
ses  abréviations  habituelles  :  IIII  VIR  IVR-DIC 
ou  AB-AER. 


:-  :  .:    :   :   •   •    •    •    •    •    •    •■  •    •    r"  :   •   :'"  v  r' 


CHAPITRE    IV 
INSCRIPTIONS    MUNICIPALES 


INSCRIPTIONS    RELATIVES    A    LA    CITE 
111 

Fragment  faisant  mention  de  la  tribu  Voltinia. 

Fragment  de  provenance  inconnue,  déposé,  on 
ignore  à  quelle  époque,  au  Temple  de  Diane. 

. . . VOL . . . 

Copie  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 

...  Voltinia  ...  —  «  ...  de  la  tribu  Voltinia  ...  ». 

La  tribu  Voltinia  était  celle  dans  laquelle  étaient 
compris  les  citoyens  romains  de  la  cité  de  Nimes. 
Les  exemples  fournis  en  grand  nombre  par  les 
inscriptions    ne    permettent    aucun    doute    à    cet 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.    267 


égard.  C'était,  du  reste,  la  tribu  commune  à  tou- 
tes villes  de  la  Narbonnaise  autres  que  les  cinq 
colonies  militaires  de  Jules  César,  facilement 
reconnaissables  à  leurs  noms  légionnaires  :  Nar- 
bonne,  colonie  de  Decumani,  inscrite  dans  la  tribu 
Papiria  ;  Arles,  colonie  de  Sextani,  dans  la  tribu 
Terentina  ;  Béziers,  colonie  de  Septimani,  dans 
la  tribu  Papiria;  Fréjus,  colonie  d'Octavani,  dans 
la  tribu  Aniensis ,  &  enfin  Orange,  colonie  de 
Secundani ,  inscrite  dans  une  tribu  sans  doute 
autre  que  la  Voltinia,  mais  jusqu'à  présent  non 
connue. 

Lorsque,  postérieurement  à  Domitien  (voyez 
Lex  Malacitana,  C.  I.  L.,  2,  1963,  1964)  &  pro- 
bablement à  une  époque  même  avancée  du 
deuxième  siècle,  l'usage  des  comices  municipaux 
eût  fini  par  être  complètement  abandonne,  la 
mention  de  la  tribu  sur  les  monuments  n'eut 
plus  d'autre  signification  que  de  marquer  que 
celui  à  qui  elle  se  rapportait  était  citoyen  romain. 
Caracalla  ayant,  dans  les  premières  années  du 
troisième  siècle,  accordé  le  droit  de  cité  romaine 
à  tous  les  sujets  libres  de  l'Empire,  cette  men- 
tion, devenant  dès  lors  sans  objet,  fut  elle-même 
promptement  délaissée. 


*7 


2^ 


58       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


112 

(Ci-dessus,  n.  75.) 

Épigraphe  monumentale  mentionnant  la  respublica 
de  Nimes. 

NoTA  _  Cette  inscription  a  déjà  passé  sous  les  yeux  du 
lecteur.  Ayant  nous-même  reconnu  insoutenable,  ainsi  que 
nous  l'avons  annoncé  dans  notre  Revueépigraphtque(p.2bty 

'par  une  note  ci-dessous  reproduite,  la  restitution  que  nous 
en  avons  donnée,  nous  présentons  ici  un  second  essai  qui 
nous  paraît  moins  accessible  h  la  critique.  Nous  faisons 
observer  que  l'état  de  mutilation  dans  lequel  le  texte  nous 
est  parvenu  enlève  toute  espérance  de  pouvoir  arriver  jamais 
à  le  rétablir  d'une  manière  certaine. 

Débris  d'un  fronton  monumental  trouvés  près 
de  la  Fontaine  en  i73g;  déjà  décrits  sous  le  nu- 
méro jb  ci-dessus. 

d  e  o       n  e  m  a  u  s  o 
RESPVBLICA  NEMAVSESIVm  nymphaeum  cum  columnis  wAR 
IMPERATORIS     CAesARIS    divifili    auguS 

Supplément  bibliographique  :  Desjardins,  dans 
la  Revue  archéologique ,  1881.  —  Vallentin  & 
Allmer,  dans  le  Bulletin  épigraph.  de  la  Gaule, 
1882,  p.  8 1.  —  Aurès  &  Michel,  Essai  de  resti- 
tution de  l'inscr.  antique  des  bains  de  la  fontaine, 
Nimes,  1882,  avec  fac-similé.  —  Allmer,  Revue 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   25p 


épigr.  du  midi  de  la  France,  p.  272,  &  p.  ibG 
avec  cette  note  :  «  Il  résulte  d'un  mesurage  rigou- 
«  reux,  fait  par  M.  Aurès,  des  vestiges  de  lettres 
«  encore  subsistants  à  la  première  ligne  &  des 
a  lettres  conservées  des  autres  parties  de  l'ins- 
«  cription,  que  les  restes  dans  lesquels  nous 
«  avions  cru  reconnaître  le  groupe  IVA,  débris 
«  du  mot  diVXe,  sont  en  réalité,  malgré  une 
«  apparence  extrêmement  trompeuse,  ceux  du 
«  groupe  NA.  Or  le  mot  diVAe,  qui  formait  l'ap- 
«  pui  fondamental  de  notre  raisonnement,  devant 
<(  ainsi  être  rejeté,  notre  restitution,  déjà  fort 
«  compromise  par  l'impossibilité  d'accorder  le 
«  deuxième  consulat  d'Hadrien  avec  l'époque 
«  qu'indique  Spartien  &  par  l'extrême  invrai- 
«  semblance  qu'Hadrien  ait  pu  abandonner  à  la 
«  rcspublica  de  Nimes  le  soin  de  faire  la  dédicace 
«  de  la  basilique,  se  trouve  privée  de  soutien  & 

TERisQVE  OrnameNtis    suis    ex  s  tRVctum    munificentia 
ES    x  I     Additis    pOr  t  i  c  u       et        A  e  d  e        dedicavit 

«  s'écroule  entièrement;  car,  si  les  lettres  NA 
«  peuvent  entrer  dans  la  composition  du  mot 
«  plotiNAe,  elles  peuvent  entrer  aussi  dans  la 
«  composition  de  beaucoup  d'autres  mots,  par 
«  exemple  le  mot  diaNAe.  Le  champ  des  recher- 
«  ches   reste  donc  de  nouveau  largement  ouvert 


260       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


a  aux  conjectures  ».  —  Aurès,  Nouvel  essai  de  res- 
titution de  l'inscr.  antique  des  bains  la  fontaine, 
Ni  mes,  i885,  avec  fac-similé. 

Deo  Nemauso  &  Dianae  sanctae,  respublica  Ne- 
mausesium  nymphaeum  cum  columnis  marmoreis, 
signis,  ceterisque  ornamentis  suis  exstructum  mu- 
nificentia  imperatoris  Caesaris,  divi  filii,  Augusti, 
consulis  X,  designati  XI,  additis  porticu  &  aede, 
dedicavit. 

«  Au  dieu  Nemausus  &  à  Diane  sainte,  la  res- 
«  publica  de  Nimes  a  dédié  ce  nymphée,  construit, 
«  avec  ses  colonnes  de  marbre,  ses  statues  &  tous 
«  ses  ornements,  par  la  munificence  de  l'empereur 
«  César  Auguste,  fils  du  dieu  (Jules),  consul  pour 
«  la  dixième  fois,  désigné  pour  un  onzième  con- 
«  sulat;  de  plus,  ce  portique  &  ce  temple  ajoutés 
«  par  elle  ». 

Cette  restitution  est,  presque  sans  modification, 
celle  qu'a  donnée  M.  Florian  Vallentin  dans  son 
Bulletin  épigraphique  de  la  Gaule,  &  sans  aucun 
changement  celle  que  nous  avons  donnée  nous- 
même  dans  notre  Revue  épigraphique  (p.  272). 

Déjà,  en  l'an  de  Rome  729,  avant  J.-C.  25,  Au- 
guste, revenant  d'Espagne,  avait  sans  doute  ac- 
cordé à  la  cité  de  Nimes  quelque  insigne  bienfait, 
en  reconnaissance  duquel  des  statues  lui  avaient 
été  élevées.  On  lit,  sur  les  piédestaux  de  ces  sta- 
tues, retrouvés  au  bas  de  l'escalier  en  double 
hémicycle  qui  descendait  alors  au  bassin  de  la 
source  &  y  descend  encore  aujourd'hui,  une  ins- 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   261 


cription  datée  de  l'année  qui  vient  d'être  rappelée  : 
Impieratorï)  Caesari ,  divi  f(ilio),  Augusto,  cos. 
nonum,  imp(eratori)  octavum. 

Auguste  aurait  donc  donné  suite  à  ses  libérali- 
tés en  construisant,  à  Nimes,  Tannée  suivante,  de 
Rome  730,  avant  J.-C.  24,  pendant  son  dixième 
consulat,  un  nymphée  richement  décoré.  La  res- 
publica  de  Nimes  aurait  ajouté  à  cet  embellisse- 
ment un  portique  &  un  temple,  &  dédié  le  tout 
au  dieu  de  la  fontaine  &  de  la  cité  &  à  Diane. 

Le  nymphée  est  le  bassin  carré,  dit  «  bassin 
romain  »,  qui  vient  immédiatement  après  celui 
de  la  source.  Le  temple  serait  l'édifice  romain 
encore  existant  auquel  la  tradition  a  peut-être 
maintenu  jusqu'à  ce  jour  le  nom  de  «  Temple  de 
Diane  ».  Le  portique,  dont  les  substructions  ont 
été  reconnues  sur  la  majeure  partie  de  son  éten- 
due, enveloppait  la  source  &  le  nymphée;  du  côté 
du  couchant,  il  se  reliait  à  la  façade  du  temple, 
&  du  côté  opposé,  il  passait  à  l'endroit  même  où 
est  dressée  aujourd'hui  la  statue  du  poète  Reboul. 

Un  siècle  &  demi  plus  tard,  c'est-à-dire  sous 
Hadrien,  qui  vint  à  Nimes  vers  l'an  121,  il  se  peut 
que  ces  constructions  aient  été  restaurées  &  em- 
bellies, &  que  l'épigraphe  qui  s'y  voyait  ait  alors 
été  refaite  sans  changements  à  sa  rédaction  pri- 
mitive, conformément  à  la  conduite  tenue  par 
ce  prince  en  mainte  autre  circonstance  pareille  : 
Quum  opéra  infinita  fecisset  (Hadrianus),  nunquam 

ipse  nomen  suum  scripsit  ;  Romae  instauravit 

sacras  aedes  plurimas eaque  omnia  propriis  & 


262        COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


veteribus  nominibus  consccravit  (Spartien,  Hadr., 
19);  «  Bien  qu'il  (Hadrien)  ait  construit  partout 
«  un  nombre  infini  de  monuments,  il  n'inscrivit 

«  son   nom  sur  aucun  •  à   Rome,  il   restaura 

«  une  foule  de  temples   &   il  consacra  tous 

«  ces  édifices  en  leur  conservant  leurs  anciennes 
«  cpigraghes  aux  noms  des  premiers  construc- 
«  teurs  ».  Ainsi  s'expliquerait  que  le  travail  assez 
négligé  de  l'ornementation  du  fronton  &  la  forme 
déjà  abâtardie  des  lettres  accusent  une  époque 
postérieure  à  celle  d'Auguste. 

Revenu  dans  la  Gaule  huit  ans  plus  tard,  Au- 
guste fit  encore  d'importants  travaux  à  Nimes. 
Revêtu  de  la  puissance  tribunicienne  pour  la 
huitième  fois,  c'est-à-dire  dans  les  six  derniers 
mois  de  788,  avant  J.-G.  16,  ou  dans  les  six  pre- 
miers de  789,  avant  J.-C.  i5,  la  première  année 
du  séjour  qu'il  fit  chez  nous  jusque  vers  le  milieu 
de  741,  il  pourvut  la  ville  d'une  enceinte  murée 
&  de  portes  monumentales.  Il  est  même  peut-être 
possible  de  restreindre  davantage  les  limites  de 
temps  entre  lesquelles  eut  lieu  cette  construction, 
au  moyen  d'une  médaille  de  Nimes  au  revers  du 
palmier  &  du  crocodile  où  se  lit  la  date  alexan- 
drine  de  l'an  14,  c'est-à-dire  l'année  courue  du 
29  août  737  à  pareil  jour  de  738.  L'époque  cher- 
chée se  trouverait  ainsi  circonscrite  entre  le  26 
juin  de  738,  point  de  départ  de  la  huitième  an- 
nuité de  la  puissance  tribunicienne  d'Auguste,  & 
le  29  août  de  la  même  année,  terme  d'expiration 
de  Tan  14  de  l'ère  alexandrine,  &ce  serait,  d'après 


CHAP.    IV.    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   263 


M.  Hirschfeld  {Les  monnaies  de  Nimes  au  croco- 
dile, 1 883) ,  en  mémoire  de  la  construction  des 
murs  de  Nimes  que  cette  médaille  aurait  été 
frappée. 

Rcspublica,  c'est-à-dire,  suivant  la  définition 
donnée  par  Forcellini  :  res  communis  &  publica 
civium  una  viventiwn,  ou,  suivant  celle  de  Cicé- 
ron  [Frag.  apud  Aug.  :  Civ.  Dei,  2,  10,)  :  Cactus 
juris  consensuS  utilitatis  communione  societas,  est 
une  expression  à  peu  près  équivalente  à  celle  de 
civitas,  &  qui  pourrait  se  rendre  dans  notre  lan- 
gage  moderne  par  le  mot  «  commune  ».  Toutes 
les  cités,  qu'elles  tussent  Colonies  ou  municipes, 
&  par  cela  même  qu'elles  étaient  des  cités  & 
avaient  le  droit  de  s'administrer  elles-mêmes, 
étaient  des  respublicae.  Au  contraire,  les  loci 
contributi,  n'ayant  pas  d'administration  propre, 
mais  étant  placés  sous  la  dépendance  administra- 
tive d'une  cité  au  territoire  de  laquelle  ils  étaient 
rattachés,  n'étaient  pas  des  respublicae  .Dans  notre 
inscription,  le  mot  colonia  n'a  pas  ete  employé  à 
cause  sans  doute  de  son  sens  restreint,  tandis 
que  le  mot  rcspublica,  qui  s'y  lit,  embrasse  dans 
sa  signification  toute  la  population  dont  était 
composée  lu  civitas  :  les  coloni  &  les  incolae,  & 
il  y  a  à  conclure  de  l'emploi  de  ce  mot  que  la 
dépense  des  constructions  &  de  la  dédicace  auront 
été  à  la  charge  non-seulement  des  colons,  mais 
aussi  des  habitants  qui  n'étaient  pas  colons. 

Dans  la  présente  restitution,  comme  dans  la 
précédente,    nous    avons    utilisé  deux    fragments 


264       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


vus  par  Séguier  &  perdus  depuis  :  RV  |  A  & 
N  |  O,  l'un  &  l'autre  en  deux  lignes.  Nous  avons 
négligé  volontairement  deux  autres  fragments  : 
ORVM  &  10,  reproduits  comme  provenant  de 
notre  épigraphe  dans  les  dessins  d'une  planche 
jointe  au  tome  14  (p.  107)  de  V Histoire  de  l'Aca- 
démie des  inscriptions  &  belles-lettres.  10,  en  let- 
tres plus  grandes  du  double  que  celles  de  l'ins- 
cription du  fronton,  ne  peut  venir  que  d'un  autre 
monument,  &  ORVM  n'est,  selon  nous,  qu'une 
copie  inexacte  du  fragment  RV  |  A.  L'auteur  des 
dessins  en  question  représente  le  groupe  ORVM 
à  la  suite  d'un  débris  contenant  d'après  lui  les 
lettres  ARM.  Or,  ce  débris  existe  &  on  y  lit,  non 
pas  ARM,  mais  ARMO.  Il  résulte  de  là  avec  évi- 
dence que  la  séparation  entre  les  deux  groupes, 
qui  aurait  dû  être  placée  après  l'O,  a  été  mise 
avant  par  erreur.  Restent  alors,  correction  faite 
de  cette  faute,  les  lettres  RVM,  qui  permettent 
de  reconnaître  non  moins  clairement  que  l'auteur 
dont  il  s'agit,  préoccupé  du  mot  armorum,  a 
complété  ce  mot  en  ajoutant  par  conjecture  & 
sans  en  avertir  aux  deux  lettres  RV  de  Séguier 
un  M  qui  n'existait  pas  sur  la  pierre-  De  plus,  il 
a  négligé  l'A  de  la  seconde  ligne,  de  même  qu'il 
a  négligé  les  lettres  qui  se  voient  aussi  en  seconde 
ligne,  d'une  part  au-dessous  du  groupe  ARMO,  & 
d'autre  part  au-dessous  du  mot  NEMAVSESIVm, 
transformé  par  lui  en  NEMAVSESIS  &  inexacte- 
ment divisé. 

Pour.qui   est  habitué  aux  incroyables  erreurs 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   2Ô5 


dont  abondent  en  général  les  anciennes  copies 
d'inscriptions,  celles  que  nous  signalons  ici  n'ont 
rien  de  très-surprenant.  Ce  qui  le  serait  infini- 
ment davantage,  c'est  que  deux  des  fragments 
ramenés  à  la  lumière  à  l'époque  de  la  découverte 
eussent  pu  rester  inconnus  à  Séguier. 

Dans  son  dernier  travail,  M.  Aurès  conteste  la 
restitution  Additis,  par  le  motif  que  la-  lettre  A, 
suivie  d'un  vide  assez  étendu,  doit  avoir  formé  à 
elle  seule  un  mot  complet. 


266        COLLECTION    EPIGRAPHIQUK    DE    NIMES. 


113 

Poids  avec  inscription  mentionnant  la  rcspublica 
de  Nimes. 

Lingot  de  plomb  de  forme  quadrangulaire,  percé 
d'un  trou  de  suspension  à  l'une  de  ses  extrémités  ; 
trouvé  à  Nimes,  en  1862,  dans  le  déblai  des  fossés 
intérieurs  de  l'amphithéâtre. —  Hauteur,  ora  32  ; 
largeur,  om27;  épaisseur,  on'75. 

R  P  N 

Copie  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 
Académie  du  Gard,  1871,  p.  206.  —  Aurès, Mar- 
ques de  fabrique  du  musée  de  Nimes,  1876,  p.  86. 

Respublica  Nemausensium. 
«  La  cité  de  Nimes  ». 

M.  Fr.  Germer-Durand  fait  observer  que  l'ins- 
cription, gravée  en  creux  au  burin,  ayant  évidem- 
ment été  faite  après  coup,  est,  non  pas  une  mar- 
que de  fabrique,  mais  une  marque  de  propriété. 
11  pense  que  l'objet  qui  la  présente  &  ne  pèse  pas 
moins  de  soixante-douze  kilogrammes,  était  un 
contrepoids  pour  le  jeu  des  machines  qui  servaient 
à  faire  surgir  les  décors  des  tranchées  en  sous-sol 
qui  occupent  le  milieu  de  l'arène  del'amphithéàtre. 

Un  autre  lingot  semblable,  mais  anépigraphe, 
a  été  découvert  dans  les  mêmes  fouilles  &  trans- 
porté, comme  celui-ci,  au  musée  de  la  ville. 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   267 


INSCRIPTIONS    RELATIVES   A    DKS    DLCURIONS 

1  14 

Fragment  d'un  décret  des  décurions  mentionnant 
la  respublica  de  Nimes  &  le  splendidissime 
Ordre. 

Fragment  extrait  du  pavage  de  l'entrée  d'une 
maison  située  dans  la  plaine  de  Nimes,  au  bord 
du  ruisseau  appelé  le  Vistre.  —  Hauteur,  o™o(); 
largeur,  on,i4.  Hauteur  des  lettres,  o"'oi. 


'///#////*  n  M  n  c  »  Q.v  Idem 

S  P  L  E  N  D  I  D  I  S  S  J  M  I  »  O  /"  d  1    Il  î  S 
SINE     ONERE»REI*PKé/jC(JC' 

IGITVRrMODESTI 

TÀTIS»SAXVM»Q.V 

«d  v  î  u  »  a  vôbIs  ts&sm 


Copie  dessinée  de  M.  Ai.i.mkr  &  copie  de 
M.  Fr.  Germer-Durand  :  11  &  le  D  de  QVIDEM, 
à  la  première  ligne,  l'M  &  le  dernier  I  de  SPLEN- 
DIDISS1MI,  à  la  deuxième,  liés  en  monogram- 
mes. Un  accent  sur  l'A  de  TA!  IS,  à  la  cinquième 
ligne,  &  sur  l'O  de  VOBIS,  à  la  sixième. 

Mémoires  de  l'Acad.  du  Gard,  1808,  p.  243.  — 


268        COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


Pelet,  Catalogue  du  Musée,  i863,  p.  1 83.  —  All- 
mer,  Rev.  épigr.,  1882,  pp.  262  &  2 86. 

Ce  fragment,  trop  incomplet  pour  qu'il  soit 
possible  d'en  tirer  un  sens  précis,  nous  apprend 
toutefois  que  la  qualification  d'honneur  qui  ser- 
vait à  désigner  le  conseil  des  décurions  de  Nimes 
était  celle  de  splendidissimus  ordo,  «  le  splendi- 
dissime  ordre  ».  On  y  remarque  aussi  la  désigna- 
tion de  la  cité  par  le  mot  respublica. 

«  Ces  mots  »,  observe  M.  Fr.  Germer-Durand, 
«  indiquent  que  nous  avons  sous  les  yeux  un 
«  morceau  d'un  discours  adressé  à  l'ordre  des 
«  décurions,  l'invitant  à  rappeler  par  un  monu- 
«  ment  simple  la  mémoire  soit  d'un  patron,  soit 
a  d'un  bienfaiteur  de  la  colonie.  Le  mot  saxum 
«  veut  dire  un  tombeau  &  convient  à  une  modeste 
«  construction  dont  le  coût  ne  devait  pas  charger 
«  les  ressources  municipales  ». 


CHAP.  IV.    —   INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   269 


115 

Fragment  d'un  décret  des  décurions  mentionnant 
le  splendidissime  Ordre. 

Fragment  d'une  plaque  de  pierre  très-mince; 
trouvé  à  Nîmes,  en  i852,  «  rue  du  chemin  de 
Sauve  »,  dans  le  quartier  de  la  Fontaine.  —  Hau- 
teur, om33;  largeur  en  haut,  o,n28;  en  bas,  omio; 
épaisseur,  o'"o3.  Hauteur  des  lettres  des  neuf  pre- 
mières lignes,  o"'oi5;  des  deux  dernières,  o,no_|.. 


GRANDIS    SVMJPfl  B  VS  ■my//Am,///AV///;/////,y///////.  TZ -fiT  .     .    . 

ISSIQVIDEMlIOCNONMEASEDVESfRACAVSiï.     .    . 

RIMI  III  FACERE  CVM  SPLENDORE  VESTRO  ET   .    .    .    . 

décret  1  s vel  principvm  constitvtionidvs 

5    .    .     .".    .S    SVB    SPECIE    NOBIL1SSIMI    VKinCÎpiS 

.    .     .    .    QVEDANDAS     CENSÏÀTIS     SVBDI 

M    I  M  A  G  I  N  E  M  vWS/SW///////aV//J///;///A 

.     .    .     .     IN    PATRIAM    PIVMACSTRÉNVVm 

I    DÉBITVR    LLLI    CORPORI     V '/Mi 


i°  Ô      R      D      I      n      i     s 

s      v      l      E       NJ       I      d      i      s      s      1 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  les  neuf'  premières  lignes  en 
cursive  ;  la  dixième  &  la  onzième  en  grandes  & 
belles   lettres    onciales.   Des    accents    sur    l'A   de 


270       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


CENSEATIS  à  la  sixième  ligne,  sur  PE  de  STRE- 

NVVm  à  la  huitième,  sur  l'E  de  DEB1TVR  à  la 
neuvième,  &  sur  l'O  de  ORDINIS  à  la  dixième; 
un  accent  conservé  dans  l'interligne  entre  la  sep- 
tième &  la  huitième  fait  connaître  que  la  lettre 
qui  se  trouvait  au-dessous  du  D  de  SVBD  était 
une  voyelle.  La  fin  de  la  septième  ligne  effacée  à 
dessein  dans  l'antiquité.  Les  lettres  de  la  onzième 
ligne  réduites  toutes  par  la  cassure  de  la  pierre  à 
leur  extrémité  supérieure;  l'N  &  le  D  de  splES- 
Dldissimi  liés  en  un  monogramme. 

Courrier  du  Gard  du  17  février  i853.  —  Pelet, 
Catal.  de  la  Maison-Carrée,  i8G3,  p.  198.  —  Her- 
zog,  n.  219.  —  Allmer,  Rev.  épigr.,  1882,  pp.  203 
&  286. 

Commode  est  le  premier  empereur  à  qui  les 
inscriptions  donnent  le  titre  de  nobilissimus  prin- 
ceps ,  &  l'on  sait  qu'aussitôt  après  sa  mort  le 
sénat,  ayant  chargé  d'imprécations  sa  mémoire, 
décréta  le  renversement  de  ses  statues  &  l'efface- 
ment de  ses  noms  sur  les  monuments  publics  ou 
privés.  D'après  ces  considérations,  M.  Fr.  Germer- 
Durand  est  tenté  de  reconnaître  Commode  dans 
le  prince  qualifié  de  «  nobilissime  »,  honoré  d'une 
statue  &  ensuite  flétri  par  l'érasion  de  ses  noms 
sur  le  présent  fragment,  sans  doute  détaché  d'une 
inscription  qui  devait  décorer  un  piédestal  de 
statue. 

Le  «  splendidissime  ordre  »,  c'était,  comme  il 
vient  d'être  expliqué  dans  le  commentaire  de 
l'inscription  précédente,  le  conseil  des  décurions. 


I 


CHAP.   IV.    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    27 1 


116 

Inscription  mentionnant  un  décurion  ornamen- 
tarius. 

Grand  cippe  de  marbre  très-richement  décore; 
trouvé  en  janvier  1 7 5 S ,  non  loin  du  village  de 
Clarensac,  sur  le  côté  nord  du  chemin  de  Nimes 
(d'Oriî.),  &  recueilli  alors  au  château  de  l'endroit; 
de  là  transporté,  en  1824,  à  Nimes  &  déposé  à  la 
Maison-Carrée  (Perrot).  L'inscription  est  renfer- 
mée dans  un  encadrement  de  moulures.  Sur  la 
face  latérale  gauche,  est  sculpté  un  guttus,  auquel 
repond,  sur  la  face  opposée,  une  patère.  —  Hau- 
teur, 2"' 10;  largeur,  i'".  Hauteur  de  la  partie 
encadrée,  o"'7o;  largeur,  om58. 

.M     E     M     O     R     I     A     E 
M  *  ATT  I"  M  "F  IL-  VOLT 
PATERNI-EQ.VO-PVBLIC 
H  ON  O  RAT  O  -ITEM  -  DEC  V 
5  RIONI'COL»  APOLLINARE 

REIORVM'DECVRIONI 
ORNAMENTARIO'COL-A/G 
KEMAVSI'AN'XXV-AGENTI 
COELIA'SEX'FILIA 
i°  P    A   T    E    R    N    A 

F  1  L  I  O  '  P  I  I  S  S  I  M  O 

Copie  gravée  de  M.  Aurès  :  l'A  &  le  V  de  AVG, 


ZJZ       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


à  la  fin  de  la  septième  ligne,  liés  en  un  mono- 
gramme. 

Ménard,  7,  p.  279.  —  D'Orbessan,  Mél.  histor., 
1768,  p.  271.  —  Séguier,  msc.  i38o2,  5,  pp.  36" 
&  44. —  Perrot,  Antiq.  de  la  ville  de  Nimes,  182(1, 
p.  89  &  frontispice  ;  Lettres  sur  Nimes  &  le  Midi, 
1,  p.  175.  —  Pelet,  Catal.  de  la  Maison-Carrée, 
1 863.  —  Herzog,  n.  112.  — Wilmanns,  244.  — 
Aurès,  planche  gravée  avec  ce  titre  :  Monum. 
épigr.  du  Gard,  i'e  série,  pi.  V.  —  Allmer,  Rev. 
épigr.,  i883,  1,  p.  340.  —  Notes  E.  Germer-Du- 
rand. 

Memoriae  M.  Attii,  M.filii,  Voltinia,  Paterni, 
equo  publico  honorato ,  item  decurioni  colonia 
Apollinare  Reiorum,  decurioni  ornamentario  colo- 
nia Augusta  Nemausi,  annum  quintum  &  vicesi- 
mum  agenti ;  Coelia ,  Sexti  filia ,  Patenta,  filio 
piissimo. 

«  A  la  mémoire  de  Marcus  Attius  Paternus,  fils 
0  de  Marcus  (Attius);  de  la  tribu  Voltinia,  cheva- 
«  lier  romain  equo  publico  ;  décurion  de  la  colonie 
«  Apollinaris  de  Riez,  décurion  ornamentarius  de 
«  la  colonie  A  ugusta  de  Nimes,  mort  dans  le  cours 
«  de  sa  vingt-cinquième  année;  Coelia  Paterna, 
«  fille  de  Sextus  (Goelius),  à  son  excellent  fils  ». 

L'accès  au  décurionat  n'était  pas  permis  avant 
l'âge  de  vingt-cinq  ans,  c'est-à-dire,  à  l'époque 
de  notre  inscription,  vingt-cinq  ans  commencés. 
Attius  Paternus,  mort  dans  le  cours  de  sa  vingt- 
cinquième   année,   n'a    eu    qu'à    peine    le    temps 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   ZJ$ 


d'effleurer  la  carrière  des  honneurs  tant  munici- 
paux que  publics,  dont  sa  qualité  de  chevalier 
romain  &  même  de  la  chevalerie  d'élit-e  dite  equo 
publico  semblait  devoir  lui  ouvrir  largement  la 
route.  Il  était  décurion  en  titre  de  la  colonie  de 
Riez,  mais  n'était  dans  celle  de  Nimes  que  décu- 
rion «  figurant  »  :  decurio  ornamentarius. 

On  appelait  décurions  ovnamentarii  des  person- 
nes qui,  ne  faisant  pas  partie  du  Conseil  &  n'ayant 
pas  même  droit  d'entrée  à  la  curie,  jouissaient, 
en  vertu  d'un  décret  de  l'Ordre  &  en  récompense 
ordinairement  d'un  important  service  ou  de  quel- 
que marquante  libéralité,  du  privilège  de  prendre 
place  parmi  les  décurions,  avec  le  costume  &  les 
insignes  de  la  dignité,  au  théâtre  &  dans  les  repas 
publics.  (Voyez  Marquardt,  Handbuch,  4,  p.  5og.) 

La  tribu  Voltinia  étant  commune  aux  colonies 
de  Riez  &  de  Nimes,  nous  ne  savons  laquelle  des 
deux  était  la  patrie  d'Attius.  Il  était  très-proba- 
blement Nimois,  puisque  c'est  sur  le  territoire  de 
la  cité  de  Nimes  qu'a  été  trouvé  son  tombeau. 

Ce  tombeau,  le  plus  orné  de  tous  ceux  que 
contient  le  musée  de  Nimes,  mérite  par  sa  ri- 
chesse une  description  particulière.  C'est,  comme 
nous  avons  dit,  un  grand  &  très-beau  cippe  de 
marbre.  Il  est  pourvu  d'une  plinthe  &  d'une  cor- 
niche saillantes.  Au-dessus  de  celle-ci  règne  une 
attique,  divisée  en  deux  registres  superposes  : 
celui  de  dessus  occupé  par  des  grillons  gardant 
des  trépieds,  celui  de  dessous  par  des  guirlandes. 
Un    fronton   cintré    entre    deux   volutes   forme    le 

18 


274       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


couronnement;  on  y  voit  un  aigle  les  ailes  à  demi 
ouvertes  &,  devant  lui,  un  serpent  se  tortillant  & 
paraissant  vouloir  s'élancer.  La  corniche,  enrichie 
de  rangs  d'oves  &  de  denticules,  repose  sur  deux 
pilastres  ornés  chacun  d'un  rinceau  de  vigne 
s'élevant  d'un  vase  &  portant  à  son  sommet  un 
oiseau.  Un  linteau,  qui  se  développe  de  l'un  à 
l'autre  des  deux  chapiteaux,  est  décoré  d'enrou- 
lements d'acanthe  que  traversent  en  bondissant 
des  lévriers. 

Toutes  ces  sculptures  ont  une  signification  fu- 
néraire des  mieux  caractérisées  :  l'aigle  &  le  ser- 
pent symbolisent  le  séjour  des  Mânes  dans  les 
régions  supérieures  du  ciel  &  celui  de  l'Ombre 
dans  les  lieux  bas  de  la  terre.  Les  griffons  gar- 
diens d'un  trésor  font  allusion  à  l'inviolabilité  de 
la  tombe.  Les  guirlandes  de  feuillage,  les  ceps 
chargés  de  pampres  &  de  raisins,  les  oiseaux 
gazouillants,  les  lévriers  chasseurs  fouillant  les 
broussailles  sont  des  images  tendant  à  retracer 
les  délices  des  Champs  Elysées. 

Ce  sont  aussi  des  sujets  élyséens  qu'il  faut  cer- 
tainement reconnaître  dans  les  guirlandes  de 
feuilles  &  de  fruits  souvent  figurées  sur  les  sar- 
cophages romains. 

Attius  Paternus,  fils  de  Coelia  Paterna,  portait 
le  surnom  de  sa  mère. 

Le  riche  monument  élevé  à  la  mémoire  d'Attius 
a  fourni  à  M.  Aurès  le  sujet  d'un  travail  de  men- 
suration extrêmement  détaillé,  duquel  il  résulte 
que  ce  magnifique  tombeau  a  été  fait  à  la  mesure 
romaine  &  conformément  aux  prescriptions  de  la 
philosophie  des  nombres. 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   275 
1  17 

Epitaphe  d'un  décurion  ornamentarius. 

Bloc  quadrangulaire,  bordé  de  moulures  enca- 
drant l'inscription;  incomplet  à  droite;  trouvé  en 
1806  à  Nimes,  dans  les  ruines  de  l'ancienne  église 
de  Sainte-Perpétue  (Perr.). —  Hauteur,  om 85;  lar- 
geur, o'"8o.  Hauteur  de  la  partie  encadrée,  o'"G8. 

C    -    MARIO'IVVEN.. 
I   V   L   I    À   N    O 

ornamentIs 

decvriônalib 

5  O    R    N    A    T    O 

VlXIT'ANN'XX 
C  »  M  ARI VS  »  C  VP IT  VS*  fILim  s 

Copie  dessinée  de  M.  E.  Germer-Durand  :  ac- 
cents sur  l'A  de  IVLIANO,  à  la  seconde  ligne,  & 
sur  PO  de  DECVRIONALIB,  à  la  quatrième. 

Perrot,  Ant.  de  Nimes,  i836,  p.  137.  —  Herzog, 
n.   1  14. 

C.  Mario,  Iuvenis  (r)  filio,  Iuliano,  ornamentis 
decurionalibus  ornato.  Vixit  annos  XX.  ('..  Marius 
Cupitus,  filins. 

«  A  Caius  Marius  Julianus,  fils  de  Juvenis, 
«  décurion  ornamentarius  t  mort  à  Tàgc  do  vingt 
«  ans;  Caius  Marius  Cupitus,  son  rils  ». 


2j6        COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Si  le  chilVre  XX  à  la  fin  de  la  sixième  ligne  est 
complet*  l'âge  de  vingt  ans,  auquel  est  mort  Ma- 
rius  Julianus,  ferait  voir  que  celui  de  vingt-cinq 
ans,  prescrit  pour  le  décurionat  en  titre,  pouvait 
être  devancé  pour  l'obtention  des  ornamenta. 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   277 


118 

Épitaphe  d'un  sévir  augustal  honoré  gratuitement 
des  ornamenta  du  décurionat. 

Bloc  quadrangulaire,  avec  moulures  &  rinceau 
formant  encadrement  autour  de  l'inscription; 
trouvé  en  i83o,  à  Nimes  (Perrot).  —  Hauteur, 
ora9');  largeur,  omo,2.  Hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, om66;  largeur,  o,n63. 

C-AVRÉLIVS 

PARTiENIVS 

ORNÂMENTlS'    DEC 

HONÔRÂTVS*  COL'AVG 

5  NEMAVSl  *  IflÛI  VIR'AVG 

COL-CÔPIA'CLAVD-AVG-LVGVD 

ÎTEM'NÂRBÔNE^MÂRTIO 
ET*FIR-IVL'SECVN>ARAVSIÔNE 

ET  -  FÔRO  -  IVLlI  -  PÂCÂTO 
VBlQVE-  GRÀTVITÏS  »  HONÔRIBVS 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer- Durand  :  H  dimidiée  à  PARTHENIVS, 
à  la  seconde  ligne;  l'N  &  le  D  de  SECVND,  à  la 
huitième,  liés  en  un  monogramme.  Accents  sur 
l'E  d'AVRELIVS,  sur  l'O  &  TA  d'ORNAMENTIS, 
sur  le  second  O  &  l'A  d'HONORATVS,  sur  l'O  de 


278       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


COPIA,  sur  l'A  &  l'O  de  NARBONE,  sur  l'A  de 
MARTIO,  sur  l'V  de  IVL  &  sur  l'O  d'ARAVSIONE, 

sur  le  premier  O  de  FORO,  sur  les  deux  A  de 
PACATO,  sur  TA  de  GRATVITIS  &  sur  le  second 
O  d'HONORIBVS. 

Perrot,  A ntiq.  de  Nimes,  i836,  p.  1 37.  —  Bullct. 
de  corresp.  arch.  de  Rome,  1848,  p.  21.  —  Henzen, 
5  23i.  —  Pelet,  CataL,  i863,  p.  148.  —  Herzog, 
n.  1 83 .  —  Wilmanns,  22io.  —  Notes  E.  Germer- 
Durand. 

C.  Aurelius  Parthenius,  ornamentis  decuriona- 
libus  honoratus  colonia  Angusta  Nemausi,  sévir 
augustalis  colonia  Copia  Claudia  Augusta  Lugu- 
duni,  item  Narbone  Martio  &  Firma  Iulia  Secun- 
danorum  Arausione  &  Foro  Julii  Pacato ;  ubique 
gratuitis  honoribus. 

«  Caius  Aurelius.  Parthenius,  décurion  orna- 
it mentarius  dans  la  colonie  Augusta  de  Nimes, 
«  sévir  augustal  de  la  colonie  Copia  Claudia  Au- 
«  gusta  de  Lyon,  ainsi  qu'à  Narbonne,  à  Orange 
«  &  à  Fréjus,  avec  gratuité  de  ces  honneurs  dans 
«  toutes  ces  villes  ». 

Le  soin  que  prend  Aurelius  Parthenius  de  faire 
savoir  que  les  honneurs  par  lui  obtenus  dans  les 
villes  qu'il  nomme  lui  ont  été  dans  toutes  accor- 
dés à  titre  gratuit  démontre  suffisamment  que  la 
gratuité  n'était  pas  la  règle  commune.  On  peut, 
au  contraire,  croire  que  la  faveur  d'être  admis  à 
ligurer  parmi  les  décurions  avec  leurs  ornamenta, 
c'est-à-dire  leur  costume  &  leurs  insignes,  était 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    279 


ordinairement  chèrement  achetée.  Ainsi  s'expli- 
querait que  ce  sont  des  sévirs  augustaux  qu'on 
en  trouve  le  plus  souvent  gratifiés,  leur  condition 
d'affranchis  leur  interdisant  d'ailleurs  d'aspirer 
au  décurionat  effectif  aussi  bien  qu'aux  ornamenta 
des  fonctions  de  la  curie  supérieures  à  celles  de 
décurion.  Des  parvenus  avides  d'ostentation, 
comme  étaient  en  général  les  sévirs,  devaient 
rechercher  avec  empressement  des  distinctions 
extérieures  &  pouvaient,  au  prix  de  coûteux  sa- 
crifices, se  procurer  cette  satisfaction  de  vanité. 
Outre  les  libéralités  extraordinaires  par  lesquel- 
les ils  avaient  pu  acquérir  l'honneur  de  décurions 
figurants,  ils  avaient  aussi  bien  certainement  à 
prendre  leur  part  des  nombreuses  &  lourdes 
charges  qui  incombaient  aux  décurions  en  titre. 
L'affranchi  Parthenius,  décurion  figurant  de 
Ni  mes,  sévir  augustal  de  Lyon,  de  Narbonne, 
d'Orange  &  de  Fréjus,  n'a  pas  été  malgré  cela  un 
assez  haut  personnage  pour  qu'on  lui  ait  dressé 
une  statue.  L'inscription  qui  nous  a  conservé  son 
souvenir  n'est  autre  chose  qu'une  épitaphe, comme 
l'indique  clairement  du  reste  la  signification  fu- 
néraire du  rinceau  qui  l'entoure.  Elle  provient 
vraisemblablement  d'un  cippe  dont  la  corniche 
&  la  base,  formant  des  pièces  rapportées,  se  seront 
disjointes  &  égarées.  On  lisait  peut-être  sur  le 
couronnement  la  dédicace  aux  dieux  Mânes,  & 
sur  la  base  les  mots  vivus  sibi  fecit,  ou  quelque 
autre  formule  analogue  nécessaire  pour  compléter 
la  phrase. 


280      COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES* 


119 

Epitaphe  d'un  sévir  augustai,  décurion  ornamen- 
tarius. 

Bloc  quadrangulaire,  bordé  de  moulures  &  d'un 
trait  en  creux  formant  encadrement  autour  de 
L'inscription j  déjà,  en  1628,  au  palais  du  Prési- 
dial  :  In  palatio  regio  (Guir.);  employé  ensuite 
dans  un  mur  de  la  prison  des  femmes  (Pel.  , 
d'où  il  a  été  porté,  en  1845,  au  Temple  de  Diane 
(E.  G. -Dur.).  —  Hauteur,  omo,5;  largeur,  orn85. 
Hauteur  de  la  partie  encadrée,  om8o;  largeur, 
om7o. 

IÏTÏÏI    V  I  R  -  A  v  G 
ET-DECVRIÔHJ 

ORNÂMENTÂR 
IVLIO'AEMILIO 
5  A  N  I C  ETO  -  ET 

IVLIAE-THEÔPHILE 
V     -     S     -     P 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  PO  de  DECVRIONI, 
sur  les  deux  A  d'ORNAMENTAR,  sur  l'V  de  IVLIO 
&  de  IVLIAE  &  sur  PO  de  THEOPHILE. 

Guiran,  Msc,  p.  43.  —  Maffei,  Gall.  ant.,  p.  66. 
—  Muratori,  19g,  1.  —  Ménard,  7 ,  p.  275.  —  SÉ- 
guier,  i38oi,  pi.  18.  —  Orelli,  3y5i.  —  Pelet, 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.    28 1 


msc.  à  la  bibl.  de  Nimes,  1,  p.  72  v°.  —  Herzog, 
n.  186.  —  Notes  E.  Germer-Durand. 

Seviro  augustalî  &  dccurioni  ornamentario  lulio 
Aemilio  Aniceto,  &  Juliae  Théophile  ;  vivi  filii 
posuerunt. 

«  A  Jmlius  Aemilius  Anicetus,  sévir  augustal  & 
«  décurion  ornamentarius,  &  à  Julia  Théophile. 
«  Tombeau  qu'ils  se  sont  t'ait  de  leur  vivant  ». 

Julius  Aemilius  Anicetus,  qui,  outre  son  surnom 
servile,  porte  deux  gentilices,  paraît  avoir  été 
l'affranchi  de  deux  personnes.  L'épitaphe  ne  fait 
pas  connaître  quels  liens  existaient  entre  lui  & 
Julia  Théophile.  Celle-ci  était  vraisemblablement 
son  affranchie  &  peut-être  aussi  sa  femme. 


202       COLLECTION    KIM'jKAl'HIQUE    DE    Ni 


120 

Epitaphe  d'un  sévir  augustal,  décurion  ornamen- 
tarius. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  trouvé,  en 
1849,  dans  les  fouilles,  de  la  Porte  d'Auguste 
(E.  G.-Dur.).  L'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures. —  Hauteur,  omg5  ;  lar- 
geur, om55.  Hauteur  de  la  partie  encadrée,  om4o; 
largeur,  om37. 

I  fm  I  VIR'AVG 
ET>DEOORNÀM 

a  '  M  A  G  I  V  S 
EPITYNCUKvS 
V     '     S      -      F 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  H  dimidiée  à  EPITYNCHAxWS. 

Herzog,  n.  188.  — ■  Notes  E.  Germer-Durand. 

Sévir  aiigustalis  &  decurio  ornamentarius ,  Q. 
Magius  Epitynchanus  vivus  filii  fecit. 

«  Quintus  Magius  Epitynchanus,  sévir  augustal 
«  &  décurion  ornamentarius,  s'est  de  son  vivant 
0  préparé  ce  tombeau  ». 


CHAP.    IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    283 


121 

Epitaphe  d'un  sévir  augustal,  décurion  ornamen- 
tarius. 

Bloc  quadrangulaire,  avec  moulures  &  rinceau 
formant  encadrement  autour  de  l'inscription;  ex- 
trait par  Séguier  du  bastion  de  la  Porte  de  la 
Couronne  &  transporté  dans  le  jardin  attenant  à 
son  habitation  ;  de  là,  plus  tard,  à  la  Porte  d'Au- 
guste. Une  cassure  partage  la  pierre  de  haut  en 
bas  par  le  milieu  en  deux  fragments.  —  Hauteur, 
r"  i  5  ;  largeur,  i'"  io.  Hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, o^qo;  largeur,  om85. 

L  -  L  E  T  I  V  S 
M  A  R  V  L  L  V  S 
IÏTTÏI  VIR-AVG-T 
D  E  C  V  R  -  O  R  N  A  M 
V    »    S    "    F 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'E  &  le  T  de  ET,  a  la  fin  de  la 
troisième  ligne,  liés  en  un  monogramme. 

Gruter,  428,  8.  —  Grasser,  Ant.  Non.,  p.  25. 

—  GuiRAN,    p.   37.   —   MURATORI,    200,    4,    &    7  I  3 ,    7. 

—  Maffei,  Gall.  ant.,  p.  12.  —  Baux,  Msc,  p.  4.  — 
Ménard,  7,  p.  276.  —  Séguier,  i38oi,  pi.  i3; 
i3So2,  2,  p.  14.  —  Henzen,  7006.  —  Herzog, 
n.  187.  —  Notes  E.  Germer-Durand. 


284       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


L.  Letius  Marullus,  sévir  augustalis  &  decurio 
ornamentarius,  vivus  filii  fecit. 

«  Lucius  Letius  Marullus,  sévir  augustal  &  dé- 
«  curion  ornamentarius,  s'est,  de  son  vivant,  prc- 
«  paré  ce  tombeau  ». 


CHAP.    IV.    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   285 


122 

Fragment  faisant  mention   d'une   libéralité  dans 
laquelle  sont  compris  les  décurions. 

Fragment  incomplet  de  tous  côtés,  retire*,  le 
28  mars  1884,  de  la  fosse  d'aisances  de  la  maison 
Dufau  en  démolition,  rue  des  Fondeurs.  —  Hau- 
teur, om2o;  largeur,  om24. 


.  .  .  .  rfeDIT-'VIII-'VII-'VlTK-'Maïa*  .  .  .  . 

AVGVSTIS      »      COs 

....DECVRIÔNIBVS 

.  .  .  .  COLLÉGlIS-'ET-AM/-/ fus  .  . 
.  .  .  .  E  P  v  L  O  -  I ÏT7Ï I  v  I  R  -  S  i  n  g  u  l  i  s 
.  .  h  u  i  V  S  -  S  T  A  T  m  c?  c 


Copie  de  M.  Fr.  Germer-Durand  &  estampages 
de  MM.  Albin  Michel  &  Goudard  :  lettres  de  bonne 
forme;  le  D  au  commencement  de  la  troisième 
ligne  réduit  à  un  très-petit  fragment  de  sa  panse, 
le  G  &  TE  au  commencement  des  deux  lignes 
suivantes  à  un  reste  presque  imperceptible  de 
l'amorce  de  leur  extrémité  supérieure;  accents 
sur  l'O  de  DECVRIONIBVS,  sur  TE  de  COLLE- 
GIIS,  &  peut-être  sur  l'A  de  AM... 

Allmer,  Rev.  épigr.,  2,  p.  24. 


S6       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


dédit,  VIII,  VII,  VI  kalendas   maias,   Imp. 

M.  Aurelio  Antonino  III  Imp.  L.  Aurelio  Vero  II 

Augustis  consulibus ,  epulum   decurionibus  et 

collegiis,  et  amplius  epulo  seviris  singulis  ,  et 

honore   hujus    statuae    contentus    impendium    

remisit. 

«  a  donné,  le  8,  le  7  &  le  ô  des  calendes  de 

«  mai  (24,  25  &  26  avril),  sous  le  consulat  des 
«  Augustes  l'empereur  Marc-Aurèle  Antonin,  con- 
«  sul  pour  la  troisième  fois,  &  l'empereur  Lucius 
«  Aurelius  Vérus,  consul  pour  la  seconde  fois,  un 

«  repas  aux  décurions  &  aux  collèges,  &,  en 

«  plus  du  repas,  tant  à  chaque  sévir.  Satisfait  de 
«  l'honneur  de  cette  statue,  il  a  fait  remise  de  la 
«  dépense  ». 

Il  s'agit  d'un  personnage  honoré  d'une  statue 
&  qui,  à  cette  occasion,  a  donné,  les  24,  i5  & 
26  avril,  sous  le  consulat  des  empereurs  collè- 
gues Marc-Aurèle  &  Lucius  Verus,  c'est-à-dire 
en  l'an  161,  un  repas  aux  décurions,  peut-être 
accompagnés  de  leurs  femmes  :  decurionibus  cum 
conjugibus  (:),  &  aux  divers  collèges,  &,  en  plus 
du  repas,  une  petite  somme  d'argent  à  chaque 
sévir  augustal.  Cette  manière  exceptionnelle  dont 
sont  traités  les  sévirs  explique  pourquoi,  devant 
régulièrement  venir  avant  les  collèges,  ils  ne  sont 
nommés  qu'après;  l'auteur  de  la  libéralité  était 
peut-être  décurion  &  en  même  temps  patron  de 
la  corporation  des  sévirs  augustaux. 

Mais  ce  qui  rend  notre  fragment  particulière- 
ment intéressant  nous  est  signalé  par  M.  Hirsch- 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   287 


feld  (voyez  Rev.  épigr.,  2,  p.  44);  c'est  la  date  de 
la  libéralité  qu'il  mentionne.  Le  26  avril,  le  der- 
nier des  trois  jours  indiqués,  était  le  jour  anni- 
versaire de  la  naissance  de  Marc-Aurèle,  venu  au 
monde  à  pareil  jour  de  l'an  121.  C'est  très-cer- 
tainement en  vue  de  la  célébration  de  cet  anni- 
versaire qu'un  repas  a  été  donné  aux  décurions 
&  aux  collèges  &  qu'une  distribution  d'argent  a 
été  faite  aux  sévirs  augustaux.  Il  n'y  a  pas  à 
s'étonner  que  la  fête  ait  duré  plus  d'un  jour.  On 
sait  que  l'anniversaire  de  la  naissance  d'Auguste, 
né  le  vim  des  calendes  d'octobre,  se  célébrait 
pendant  deux  jours  :  les  vmi  &  vm  (Suétone, 
Aug.,  57;  Orelli,  687;  voyez  Henzen,  Acta  arv., 
p.  5i);  mais,  tandis  que  cette  célébration  de  l'an- 
niversaire de  la  naissance  d'Auguste  se  faisait  le 
jour  même  &  le  suivant,  ici,  au  contraire,  elle 
embrasse  trois  jours,  dont  l'anniversaire  propre- 
ment dit  est  le  dernier.  Au  26  avril  de  l'an  161, 
Marc-Aurèle,  âgé  de  quarante  ans,  était  empereur 
depuis  seulement  deux  mois  à  peine,  ayant  suc- 
cédé à  Antonin  le  Pieux  le  7  mars. 

Beaucoup  de  témoignages  attestent  en  quelle 
importance  était  tenu  le  jour  anniversaire  de  la 
naissance  des  empereurs.  M.  Hirschfeld  en  a  réuni 
les  plus  marquants  dans  une  note  d'un  travail 
intitulé  :  Remarques  sur  la  biographie  de  Septime 
Sévère  ;  nous  en  extrayons  que  Sévère  est  né  le 
1  1  avril,  non  le  8  comme  on  lit  dans  Spartien, 
&  que  Caracalla  est  né  le  4  du  même  mois,  non 
le  6  comme  Spartien  le  dit  par  erreur  encore. 


288        COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


INSCRIPTIONS  RELATIVES  A  DES  PERSONNAGES  .MUNI- 
CIPAUX DITS  «  AYANT  PASSÉ  PAR  TOUS  LES  HON- 
NEURS   » 

Avoir  passé  par  tous  les  honneurs  municipaux 
c'était  avoir  parcouru  les  degrés  successifs  des 
magistratures  de  la  curie  :  la  questure,  l'édilité 
&  le  quattuorvirat. 

Ces  magistratures  ne  se  suivaient  pas  sans  dis- 
continuité; mais  au  contraire  avec  un  intervalle 
de  temps  de  l'une  à  l'autre.  L'organisation  des 
curies  municipales  étant  calquée  sur  l'organisa- 
tion du  sénat  de  Rome,  il  est  probable  que,  entre 
la  questure,  accessible  depuis  Auguste  à  l'âge  de 
vingt-cinq  ans,  &  le  quattuorvirat  qui  répondait 
à  la  préture  accessible  depuis  le  même  temps  à 
l'âge  de  trente  ans,  l'édilité  prenait  place  à  un 
intervalle  d'un  an  après  la  questure  &  de  deux 
ans  avant  le  quattuorvirat. 

123 

Statue  élevée  par  la  corporation  des  sévirs  augus- 
taux  à  un  personnage  municipal  parvenu  à  tous 
les  honneurs  de  la  cité. 

Grand  piédestal  quadrangulaire  incomplet  à 
droite;  terminé  en  haut  par  un  boudin  appuyé 
sur  un  filet;  trouvé  à  Nimes  au  seizième  siècle, 
&  déposé  d'abord  «  apud  domum  Dni  Agulhoneti, 


CHAP.   IV.    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   289 


patroni  pauperum  »  (Guir.),  au  cours  de  Saint- 
Véran  ;  ensuite  dans  la  «  maison  de  M.  Massip, 
avocat  du  roi  »  (Mén.;  Skg.);  puis  à  la  Maison- 
Carrée.  L'inscription  est  renfermée  dans  un  enca- 
drement de  moulures. —  Hauteur,  im5o;  largeur, 
om73;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  o"'<r-i. 

L^IVLIO  ^^VOL; 
N   I    G   R   O 

AVRÉLIO    »    SER\ÀTO 

OMNIBVS'HONÔRIB 
5  IN    »   COLÔNlA'    SVA 

F  V   N   C  T   O 
I  iTTT  I    VIRI     CORPORÀTi 
NEMAVSÉNSES 
P  A  T  R   Ô    N    O 
10  EX'POSTVLATIÔNE-POPVLf 

L    r    D    y    D    r    D 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  l'A  de  SERVATO,  de 
COLONIA  &  de  CORPORATI;  sur  l'E  d'AVRE- 
LIO  &  sur  Pavant-dernier  E  de  NEMAVSENSES; 
sur  le  second  O  de  HONORIB  &  de  COLONIA, 
sur  le  premier  de  PATRONO  &  sur  le  second  de 
POSTVLATIONE;  sur  l'V  de  FVNCTO.  Le  V  & 
l'A  de  SERVATO,  à  la  troisième  ligne,  liés  en  un 
monogramme. 

•9 


COLLECTION    Kl'IGKAPHIQUE    DE    NIMES. 


Poldo  d'Albenas,  p.  164.  —  Frf.d.  von  Ram- 
uinokn,  msc.  à  la  Bibl.  de  Nimes,  i3  8io,  20.  — 
Gruter,  423,  9.  —  Grasser,  1609,  P*  '-''*  |,;,4? 
p.  K)5.  —  Rulman,  p.  16.  —  Giikan,  Msc.,  p.  27. 
—  Catel,  Mém.  poiu'  Vhist.  de  Lang.,  p.  283.  — 
Deyron,  Antiq.,  i65g,  p.  67. —  Hist.  de  Lang.,  i, 
Pr.,  p.  11.  —  Baux,  Msc.,  p.  20.  —  Ménarl,  7, 
p.  276.  —  Séguier,  i38oi,  pi.  14.  —  Herzog, 
n.  116.  —  Wilmanns,  2204.  —  Notes  E.  Germer- 
Durand. 

L.  Iulio,  Q.  fïlio,  Voltinia,  Nigro  Aurelio  Ser- 
vato,  omnibus  honoribus  in  colonia  suafuncto;  se- 
viri  corporati  Nemausenses  patrono,  ex  postula- 
tione  populi.  Locus  datus  decreto  decurionum. 

«  A  Lucius  Julius  Niger  Aurelius  Servatus,  fils 
«  de  Quintus  (Julius);  de  la  tribu  Voltinia,  par- 
ce venu  dans  sa  colonie  à  tous  les  honneurs  mu- 
«  nicipaux;  la  corporation  des  sévirs  de  Nimes  a 
«  élevé  à  son  patron  cette  statue  à  la  demande 
«  du  peuple.  —  L'emplacement  donné  par  décret 
«  des  décurions  ». 

Julius  Niger,  que  ses  noms  nombreux  dési- 
gnent comme  appartenant  à  la  plus  haute  aristo- 
cratie de  la  colonie,  doit  avoir  joui  à  la  fois  d'une 
grande  fortune  pour  avoir  été  patron  de  la  riche 
corporation  des  sévirs,  &  d'une  grande  considé- 
ration pour  que  l'honneur  d'une  statue  lui  ait  été 
déféré  par  une  acclamation  du  peuple.  La  men- 
tion de  la  concession   de   l'emplacement   par  un 


CHAP.   IV.    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   29 1 


décret  des  décurions  fait  voir  que  cette  statue 
était  dressée  sur  une  place  publique. 

Une  autre  inscription,  provenant  également  du 
piédestal  d'une  statue  élevée  par  la  corporation 
des  sévirs  de  Nimes  à  un  L.  Iulius  Q.  f.  Vol.  Ni- 
ger qui  paraît  être  le  même  que  celui-ci,  nous 
apprend  qu'il  aurait  été  quattuorvir-trésorier  de 
la  cité. 

La  circonstance  que  la  statue  a  été  érigée  ex 
postulatione  populi  indique  une  époque  où  sub- 
sistait encore  dans  les  villes  municipales  l'usage 
des  comices  &  des  assemblées  du  peuple.  Cet 
usage,  que  la  loi  de  Malaca  (5i  à  60)  nous  montre 
fonctionnant  en  pleine  activité  sous  le  règne  de 
Domitijn,  par  conséquent  non  aboli  par  le  règle- 
ment de  Tibère,  qui  attribua  au  Sénat  de  Rome 
la  nomination  des  magistrats  élus  précédemment 
par  le  peuple  (Tacite,  A nn.,  1,  i5),  paraît  n'être 
arrivé  à  être  complètement  abandonné,  sauf  dans 
quelques  circonstances  exceptionnelles,  qu'à  par- 
tir du  commencement  du  troisième  siècle  (vovez 
Marquardt,  Handbuch,  4,  p.  476) ;  notre  inscrip- 
tion, d'après  la  bonne  forme  des  lettres  &  les 
accents  nombreux  qu'elle  présente,  serait  d'un 
temps  plus  ancien. 


292       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE 


INSCRIPTIONS    RELATIVES   A    DKS   QUATTUOKVIR8    ET    A 

DES    PRÉFETS    DES    VIGILES    ET    DES    ARMES 


Les  inscriptions  de  Ni  mes  relatives  à  des  quat- 
tuorvirs  nous  les  montrent  occupant  le  plus  haut 
degré  de  la  hiérarchie  municipale  &  partagés  en 
quattuorvirs-juges,  quattuorviri  jure  dicundo,  au 
nombre  de  deux,  &  en  quattuorvirs-trésoriers, 
quattuorviri  ab  aerario  ou  ad  aerarium  (n.  194), 
également  au  nombre  de  deux,  mais  ne  formant 
tous  quatre  qu'un  seul  collège,  dans  lequel  les 
deux  trésoriers  n'étaient  probablement  que  les 
collègues  minores  des  deux  juges,  comme  cela 
avait  lieu  pour  les  édiles  à  l'égard  des  juges  dans 
les  cités  où  le  quattuorvirat  se  composait  de  deux 
juges  &  de  deux  édiles. 

Une  des  plus  curieuses  de  ces  inscriptions  (mai- 
son Cabane  de  Florian,  rue  Séguier),  sur  laquelle 
est  mentionnée,  entre  autres  divers  secours  via- 
gers accordés  par  les  décurions  à  un  soldat  con- 
gédié de  Tibère,  la  concession  d'un  terrain  à 
prendre  sur  le  domaine  communal,  nous  apprend 
que  le  soin  d'assigner  à  ce  soldat  ce  lot  de  terrain 
fut  confié  à  un  des  quattuorvirs,  assisté  pour 
cette  opération  d'une  commission  de  onze  mem- 
bres, dits  undecimviri  :  sans  doute  dix  décurions 
&  lui  onzième  comme  président.  Ces  undécemvirs 
de  Nimes  seraient,  d'après  une  savante  opinion 
de  M.  Hirschfeld  (Gallische  studien,  i883,  pp.  3g, 
40),  un  débris  de  l'ancienne  organisation  celtique, 


CHAP.    IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   2o3 


dans  laquelle,  au-dessous  du  chef  suprême  &  à 
côté  du  conseil  public,  fonctionnait  une  commis- 
sion composée  de  plus  ou  moins  de  membres  & 
chargée  de  tout  l'exécutif  dans  l'étendue  de  la 
cité. 

C'est  aussi  un  souvenir  de  l'organisation  natio- 
nale qui  se  laisserait  apercevoir,  dans  le  titre  de 
praetor quattuorvir,  certainement  antérieur  à  celui 
de  quattuorvir  jure  dicundo,  &  qui,  selon  le  même 
savant  (p.  41),  serait  une  marque  de  la  transition 
de  l'ancien  magistrat  gaulois  à  ceux  qui,  dans 
l'organisation  romaine,  héritèrent  de  ses  attribu- 
tions. Ce  titre  se  lit  sur  une  inscription  aujour- 
d'hui perdue,  &  s'y  montre  suivi  du  complément 
bis,  le  quattuorvirat  étant  à  Nimes,  comme  le 
duum virât  dans  d'autres  cités,  une  magistrature 
quelquefois  réitérée. 

Les  inscriptions  ne  nous  offrent  aucun  exemple 
certain  de  quattuorvirs  quinquennaux,  quoique 
il  n'y  ait  pas  à  douter  que,  tous  les  cinq  ans,  la 
revision  du  corps  municipal  ne  se  fît,  à  Nimes 
aussi  bien  qu'ailleurs,  par  le  ministère  des  quat- 
tuorvirs jure  dicundo,  prenant,  à  cette  occasion, 
le  titre  de  quinquennales  ;  mais  à  défaut  d'exem- 
ples certains,  on  croit  reconnaître,  sur  un  débris 
sculpté  provenant,  suivant  toute  probabilité,  de 
la  sépulture  d'un  quattuorvir  quinquennal,  le  vase 
&  l'aspersoir  employés  par  les  quinquennales  dans 
la  cérémonie  de  la  clôture  du  lustre,  ainsi  qu'un 
reste  de  la  double  file  d'appariteurs,  vêtus  de  la 
toge&  armés  de  bâtons,  qui  formaient  leur  escorte. 


294       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NI 


Une  autre  fonction,  qui  apparaît  sur  un  assez 
grand  nombre  de  monuments  &  toujours  remplie 
par  des  quattuorvirs,  soit  jure  dicundo,  soit  ab 
aerario,  en  exercice  ou  peut-être  sortis  de  fonc- 
tion, est  le  commandement  avec  le  titre  de  prae- 
fectus  d'une  milice  municipale  propre  à  Nimes, 
dite  vigilum  &  armorum.  Cette  milice  semble  avoir 
été  chargée  de  la  police  de  nuit  de  la  ville,  de 
l'extinction  des  incendies  &,  le  cas  échéant,  de  la 
défense  du  territoire  contre  les  attaques  venant 
de  l'extérieur. 

Plusieurs  des  inscriptions  qui  rappellent  des 
quattuorvirs  ont  appartenu  à  des  piédestaux  de 
statues.  Une  de  ces  statues  a  été  décernée  par  les 
décurions  à  la  demande  du  peuple;  une  autre 
(perdue)  par  la  corporation  des  sévirs  augustaux, 
sur  un  emplacement  public  concédé  par  un  décret 
des  décurions.  Une  statue-hermès  a  été  élevée 
par  un  affranchi  à  son  patron,  quattuorvir-juge 
&  préfet  des  vigiles  &  des  armes. 

Sur  l'épitaphe  d'un  quattuorvir  jure  dicundo 
on  voit  représentés  de  chaque  côté  les  faisceaux 
qui  étaient  les  insignes  de  sa  dignité.  Chacun 
des  deux  faisceaux  se  termine  en  haut  par  trois 
feuilles  de  laurier. 

A  la  différence  des  inscriptions  relatives  à  des 
décurions,  à  des  édiles  ou  à  des  questeurs,  celles 
qui  rappellent  des  quattuorvirs  ou  des  préfets 
des  vigiles  &  des  armes  n'ajoutent  jamais  au  titre 
de  ces  personnages  le  complément  «  de  la  colonie 
de  Nimes  ». 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   2o5 

124 

Epitaphe  d'un  quattuorvir-juge. 

Cippc  avec  base  (^  couronnement;  la  saillie  de 
la  corniche  retaillée  par  devant;  trouvé  en  iy5i 
à  Manduel,  près  de  l'église  (Mén.)j  &  déposé  alors 
dans  l'ancienne  maison  Pouzolz  ;  passé,  en  1880, 
au  musée.  L'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  bandeaux  décorés  d'un  rinceau. 
Les  laces  latérales  sont  aussi  encadrées.  —  Hau- 
teur, 1™ 25;  largeur,  ora70.  Hauteur  de  la  partie 
encadrée,  on,62;  largeur,  o"\j.8. 

D  -  M 

a  -  V  R  O  N  T  0  N  I 
Q."  il  [.-VOLT 
V  A   1.    E  R   I 
5  Ifïl  VIR^IVR'DIC 

VlVOS'POSVIT 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  &  copie  de  M.  Fr. 
Gkr mer-Durand. 

M 1  nard,  7,  p.  459.  —  Séguier,  msc.  1 3  80 1 ,  p.  83. 
—  Vincens  (S:  Baumes,  Topogr.  de  Nimes,  1802, 
p.  573.  —  Allmer,  Rev.  épigr.,  p.   [38. 

Diis  Manibus  Q.  Frontonii,  Qiiintifilii,  Voltinia, 


296       COI.I.K'   ht.    ÉPIGRAPHIQU1    DI 


Valerii,  quattuorviri  jure  dicwtdo,  vivos  sibi  po- 
suit. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Quintus  Frontonius  Va- 

«  lerius,  fils  de  Quintus  (Frontonius  ,  de  la  tribu 
«  Voltinia,  quattuorvir-juge.  'foin beau  élevé  par 
«  lui  de  son  vivant  ». 

Remarquer  le  gentilice  Va/eriMS  employé  comme 
cognomen. 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   297 

125 

Épitaphe  d'un  quattiiorvir-jugc. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  la  saillie  de 
la  corniche  entaillée  par  devant  à  iieur  du  dé; 
extrait,  à  la  fin  de  1867  ou  au  commencement  de 
1868,  de  la  démolition  du  moulin  Rey,  sur  le 
Vistre,  près  de  la  gare  du  chemin  de  1er,  à 
l'extrémité  du  quai  Roussy.  L'inscription  est 
renfermée  dans  un  encadrement  de  bandeaux  dé- 
corés d'un  rinceau.  —  Hauteur,  \m,ib\  largeur, 
om67.  Hauteur  de  la  partie  encadrée,  ora5o;  lar- 
geur, ora45. 

D  »  M 

OVIREI'C'FlL] 

V  O  I.  «  V  I  R  I  I.  1  S 
I ÏÏ I  V  I  R  -  I  V  R  *  D  I C 
3  M  ARIA- CI  RK  S  I  M- 

marIto-op T 1 M o 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  H  dimidice  à 
CHRESIME;  l'M  &  TE  final  du  même  mot  liés 
en  un  monogramme. 

E.  Germer-Durand,  Notes  épigr.,  1869,  p.  4. 

Diis   Manibus  Caii  Vireii,  Caii  filii,  Voltinia, 


298        COLLECTION    LPIGRAPHIQUE    DE    N 


Virilis,  quattuorvirijuve  dicundo;  Maria  Chresime 
marito  optimo. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Caius  Vireius  Virilis, 
«  fils  de  Caius  (Vireius),  de  la  tribu  Voltinia, 
«  quattuorvir-juge;  Maria  Chresime  à  son  excel- 
«  lent  mari  ». 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.    299 


126 

Buste  d'un  quattuorvir-juge ,  préfet  des  vigiles 
&  des  armes,  sur  un  piédestal  en  forme  de  gaine 
d'hermès. 

Gaîne  d'hermès  bordée  de  moulures,  incom- 
plète vers  le  bas  &  terminée  en  haut  par  une 
l'ace  inclinée,  sur  laquelle  apparaît  une  retraite 
demi-circulaire  dans  laquelle  s'engageait  le  pied 
d'un  buste;  trouvée  en  1 863  à  l'Amphithéâtre, 
dans  la  maçonnerie  antique,  derrière  une  des 
grandes  pierres  de  revêtement  du  podium.  —  Hau. 
teur,  ;rai5;  largeur  en  haut,  om25;  en  bas,  o™ 21. 

S  E  X  -  V  I  Ri  L  L  I  O 

SEXMiL-VOLT 

severIno 

I  I  I  I   VIRMVR 

5  DIC-POXTIFIC 

P  R  A  E  F  »  V I  G I L 

ET-ARMORVM 

P  R I M I T I VO  S 

L  I  B 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 


»oo      COLLECTION    ÊPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Revoil,  dans  les  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard, 
p.  125.  —  Notes  E.  Germer-Durand. 

Sex  Virillio,  Sexti  filio ,  Voltinia ,  Severino, 
quattuorviro  jure  dicundo,  pontijici,  praefecto  vi- 
gilant &  armorum,  Primitivos  libertus. 

«  A  Sextus  Virillius  Severinus,  fils  de  Sextus 
«  (Virillius),  de  la  tribu  Voltinia,  quattuorvir- 
«  juge,  pontife,  préfet  des  vigiles  &  des  armes, 
«  (Sextus  Virillius)  Primitives,  son  affranchi  ». 

D'après  sa  forme,  le  monument  qui  porte  cette 
inscription  n'était  pas  un  tombeau.  C'était  une 
statue-hermès  de  Virillius  vivant  ou  de  son  Génie 
sous  ses  propres  traits,  dressée  par  l'affectueux 
dévouement  d'un  de  ses  affranchis. 

M.  Fr.  Germer-Durand  rappelle  qu'une  autre 
inscription  de  Nimes  fait  connaître  les  noms  de 
la  femme  de  notre  personnage;  elle  s'appelait 
Octavia  Marcella,  fille  de  Caius,  &  paraît  avoir  été 
honorée  d'une  statue,  probablement  par  un  Caius 
Curtius  Primitivus  &  sa  femme  Celsina,  qui  se 
qualifient  de  «  clients  ». 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    3oi 


12? 

Statue  en  l'honneur  d'un  quattuorvir-trâsorier,  pré- 
fet des  vigiles  &  des  armes  &  chevalier  romain. 

Piédestal  incomplet  à  gauche  &  en  bas,  terminé 
en  haut  par  un  boudin  appuyé  sur  un  filet  ; 
trouvé  en  17M),  près  du  bassin  carré  qui  fait 
suite  à  celui  de  la  source  de  la  Fontaine,  &  déposé 
alors  à  l'Hôtel -de -Ville,  puis  ensuite  à  la  Maison- 
Carrée.  L'inscription  était  renfermée  dans  un  en- 
cadrement de  moulures.  Les  (aces  latérales  étaient 
également  encadrées.  —  Hauteur,  om 85;  largeur, 
om75. 

^•SOILLIO'T'F'VOLT 

VALERIÂNO 

i  ïî  I    VIR»  AB'  AERÂR 

/;ONTIFICI-PRAEFECT 

5  VIGILVM-ET-  ARMÔRVmi 

eQ,WM'PVBLICVM"HABEiiM' 

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Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Gkr- 
mer-Durand  :  accents  sur  le  second  A  de  VALE- 
RIANO Si.  de  AERAR,  sur  l'O  d'ARMORVm  & 
sur  l'A  de  postVLAtione.  Ls  point  entre  D  •  D,  à 
la  septième  ligne  ligure  par  une  hedera. 

Lancelot,  dans  les  Mém.  de  l'Acad.  des  inscr. 
£■  belles-lettres,  14,  p.  1 1 3.  —  Muratori,  2025,  4. 


3o2      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


—  Mknard,  7,  p.  29g.—  SÉGUIEK,  i38o2,  4"  cahier, 
pp.  g  &   3o.  —  Pkrrot,  Antiq.   de  Nîmes,  18 
p.  210.  —  Pelet,  Catal.,  i863,  p.  4^.  —  Hbezog, 

n.  124.  —  Notes  E.  Gkhmer-Durand. 

Ligne  1.  Séguier,  qui  a  vu  la  pierre  plus  complète  qu'elle 
ne  l'est  aujourd'hui,  donne  :  Q-SOILLIO,  la  première  de 
ces  lettres  réduite  à  sa  queue;  —  8  :  post\'i*AT\one. 

Q.  Soillio,  Titi  filio,  Voltinia,  Valeriano,  quat- 
tuorviro  ab  aerario,  pontifici,  praefecto  vigilum  & 
armorum,  eqiium  pitblicum  habenti,  décréta  decu- 
rionum  ex  postulatione  populi. 

«  A  Quintus  Soillius  Valerianus,  fils  de  Titus 
«  (Soillius),  de  la  tribu  Voltinia,  quattuorvir- 
«  trésorier,  pontife,  préfet  des  vigiles  &  des  ar- 
«  mes,  chevalier  equo  publico  ;  statue  élevée  par 
«  décret  des  décurions  à  la  demande  du  peuple  ». 

Le  personnage  à  qui  les  décurions  de  Nimes, 
d'accord  avec  le  peuple,  ont  élevé  une  statue, 
paraît  être  le  même  que  le  Quintus  Soillius,  Titi 
filius,  Voltinia,  Valerianus,  rappelé  par  une  ins- 
cription déjà  présentée  au  lecteur  (ci -dessus, 
n.  97),  laquelle  nous  le  montre,  après  le  par- 
cours de  la  carrière  municipale,  tiamine  provin- 
cial de  la  Narbonnaise,  curateur  des  cités  de  Ca- 
vaillon,  d'Avignon  &  de  Fréjus,  &  honoré  d'une 
statue  élevée  à  Nimes  par  la  cité  d'Apt,  dont  il 
était  patron. 

Le  rapprochement  des  deux  inscriptions  n'avait 
pas  échappé  à  M.  Fr.  Germer-Durand,  qui  signale 
en  outre  un  fragment  aux  noms  d'un  Titus  Soil- 
lius Valerianus,  «  peut-être  »,  suppose-t-il,  «  le 
père  du  quattuorvir  ». 


CHAP.   IV.    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   3o3 


128 

Fragments  d'un  décret  synodal  en  l'honneur  d'un 
quattuorvir- trésorier,  préfet  des  vigiles  &  des 
armes. 


Fragments,  au  nombre  de  sept,  d'une  très-grande 
table  bordée  en  haut  &  en  bas  de  moulures  enca- 
drant l'inscription;  «  trouvés  en  1742  près  du 
bassin  de  la  Fontaine  »  (Mén.);  recueillis  par 
Séguier  &  déposés  dans  le  jardin  attenant  à  son 
habitation.  De  ces  sept  fragments,  quatre  qui 
appartenaient  à  la  partie  supérieure  de  l'inscrip- 
tion &  se  raccordaient  sans  interruption  sont 
aujourd'hui  réduits  à  deux  seulement;  de  trois 
qui  dépendaient  de  la  partie  inférieure  il  ne  reste 
plus  qu'un  seul.  —  Hauteur  supposée,  T"  10;  lar- 
geur, ■>'" 20  :  (Mén.  «  .le  jugeai,  par  le  haut  qui 
était  entier,  qu'elle  avait  en  tout  5  pieds  de  lar- 
geur »)  =  1  '"  6 5 .  Hauteur  des  lettres  de  la  première 
ligne,  o,no3  1/2. 

Copie  dessinée,  restitutions,  lecture,  traduction 
&  commentaire  de  MM.  E.  &  Fr.  Germer-Durand. 

Les  fragments  perdus  de  la  partie  supérieure 
empruntés  aux  copies  de  Ménard  &  de  Séguier; 
le  fragment  de  la  partie  inférieure  du  côté  droit 
pris  à  celle  de  Ménard,  Séguier  n'en  ayant  pas 
laissé  de  copie;  celui  au  milieu  de  la  partie  infé- 
rieure pris  à  Séguier,  Ménard  n'en  ayant  pas  non 


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CHAP.    IV.    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   3o5 


plus  laissé  de  copie.  —  Accents  sur  le  premier  A 
de  HOLABELLAE  à  la  première  ligne,  sur  l'Ode 
ARMOR  à  la  troisième,  sur  L'A  de  NEAPOLI,  de 
CERTAMINE  &  de  QVINQVENNALI  à  la  qua- 
trième, sur  TA  de  LIBERALIYM  à  la  seconde 
ligne  du  fragment  de  gauche  de  la  partie  infé- 
rieure, &  sur  l'V  de  NVMINI  à  l'avant-dernière. 

MÉNARD,    7,    p.    3oO.  —    SÉGUIER,    I11SC.    I  3  8o2,     I, 

pp.  2  &  7;  4,  pp.  i  à  8;  i3  8io,  p.  20.—  Hist.  du 
Languedoc,  éd.  Dumège,  p.  638.  —  Boeckh, C.I.Gr., 
6786.  —  Donati,  Inscr.,  p.  89.  —  Orelli,  2542 
(partie  latine).  —  Kellerman,  Vig.  rom.,  p.  33, 
n.  2D.  —  Herzog,  n.  247.  — •  Wilmanns,  2202.  — 
Notes  E.  Germer-Durand. 

Tito  Iulio,  Titi  filio,  Voltinia,  Dolabellae,  quat- 
tuorviro  ab  aerario,  pontifici,  praefecto  vigilum  & 

armorum  ,  sacra  synhodos  Neapoli  certaminc 

quinquennali  decrevit. 

H'ï'tMTua  T7J;  Upas  Oyv.s[X'.y.]fjç  'Aop-.avf,;  auvàoou  xwv 
[7:£p\  At6vuaov  l-\  Vaa7:6XE(o;  xài  ~zo\  tov]  AjTO/pa-copa 
kataapx  Tpaiavbv  [AjSoiavbv  -soaatbv  véov  At6v[uaov 
\ )X'jtj.-tov  xsy  v.T(ov  /.où  Trj;  upà;  tjvooc/j]  tojV  Tjvayovu- 
tûv.  'Eicel  AoXa6c'XXa  [àvjfjO  où  (j.6vov  Iv  T7J  Xaa-pofTaT^ 

r.<xxo'.(ii àXXà  xa\]  oià  ts  y^v°'j?  86Çow  xat  pîou  iiciel- 

xeiav  [xa\  Xj^yw  xa\  '^'J'/tj?  |j.syaXst[(kr(Tt  xa\  ois- 

vr]vo/]ôjç,  '6-1.  ô'.à  tou  -co'O'jtoj  rAirt  Yvftoarbç  o]?XOU{jiv7] 

où/,  tjxio [i-».xpa-:o]uaa  yvtofir]  toi  £•-  ...v  ^^[àç]  ... 

àvO'ojv  /.a\  -pôtîfpov  y£vojas  r:£p\  x]ou  àvôpb;  sv- 

[-aaiv  (J^toXoYtoTla-ou  uapT:up[iav ]  T£po 10  t9j; 

20 


3o6       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUI   Dl 


Ne(iaoa[((ov  roSXftoç]  Aàyo6<rr[oo]  ïy\y.iyi>>; 

TTJ;  Ispaç  OufteXucrjc  'A[Spiavf|<  [auvfâou |  i;y/.ly. 

xa\  lasp^fy.aa]. 

decrevit,  Marco  Gavio  6' /<3»o 

sacrac  synhodi pontificis  liberalium colîegii 

centonariorum  Item  numini  synhodi  po- 

suerat.  Quorum  dedicatio 

Locus  datus  decreto  decurionum. 

«  A  Titus  Iulius  Dolabella,  de  la  tribu  Voltinia, 
«  rils  de  Titus;  quattuorvir  du  trésor,  pontife, 
«  préfet  des  vigiles  &  des  armes,  le  sacré  synhode 
o  de  Naples,  dans  une  réunion  quinquennale,  a 
«  décrété  ce  qui  suit  : 

«  Décret  de  la  sacrée  confrérie  thymélique 
«  Adriennale  instituée  dans  la  ville  de  Naples  à 
«  l'honneur  de  Bacchus  &  à  l'honneur  de  l'em- 
«  pereur  César  Trajan  Hadrien  sébaste  nouveau 

«  Bacchus  Olympien  Attendu  que  Dolabella 

«  est  célèbre  non-seulement  dans  sa  splendide 
«  province,  mais  qu'il  l'est  encore  plus  par  la 
«  noblesse  de  son  origine,  par  l'intégrité  de  sa 
«  vie,  par  sa  renommée  dont  l'éclat  s'étend  à  toute 

«  la  terre,  de  la  ville  de  Nimes  Auguste 

«  (greffier  de  la  sacrée  confrérie  thymélique 
«  Adriennale),  j'ai  écrit  &  scellé  (le  présent)  dé- 
«  cret. 

«  Marcus  Gavius  & ien, ,  du  sacré 

«  synhode  

«  Emplacement  donné  par  décret  des  décu- 
«  rions  ». 


CHAP.   IV.   —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   3o7 


«  Nous  avons  ainsi  dans  ces  fragments  l'énu- 
mération  des  fonctions  remplies  par  Dolabella, 
l'indication  d'honneurs  à  lui  rendus  par  la  con- 
frérie thymélique  de  Naples  dans  une  réunion 
quinquennale,  honneurs  qui  ont  été  consignés 
dans  les  archives  de  cette  confrérie,  puisqu'il  est 
dit  à  la  tin  que  ce  décret  a  été  écrit  (par  le  greffier 
de  cette  société)  &  scellé  (du  sceau  de  la  confrérie) 

'îYpa'ia  xat  ï<i'£fà.-;iaa.. 

«  Notre  T.  Julius  Dolabella  était  sans  doute 
patron  du  collège  des  centonarii  Nemausenses  & 
de  la  confrérie  ou  synhode  thymélique  de  Nimes, 
comme  on  le  devine  par  la  troisième  partie  de 
l'inscription. 

«  La  quatrième  partie  de  l'inscription  semble 
indiquer  que  les  décurions  eux-mêmes  ont  voulu 
lui  rendre  des  honneurs  spéciaux,  &  en  tout  cas 
ils  ont  donné  l'emplacement  nécessaire  à  l'érec- 
tion du  monument. 

«  D'autres  fragments  d'inscription  nous  font 
connaître  l'existence  à  Nimes  d'une  confrérie  dio- 
nysiaque, &  il  se  pourrait  que  celle-ci  ait  été 
associée  à  une  confrérie  analogue  de  Naples  par 
l'intermédiaire  de  son  patron  T.  Julius  Dolabella, 
ou  qu'elle  ait  même  assisté  avec  succès  à  la  reu- 
nion quinquennale  dont  il  est  ici  question  ». 

Quelques  mots  peuvent  être  ajoutés  utilement 
au  commentaire  de  MM.  E.  &  Fr.  Germer-Durand. 

Des  associations  d'acteurs  &  de  musiciens  exis- 
taient   en    Orient    depuis    une    haute    antiquité. 


3o8       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    Ml 


M.  Caillemer  leur  a  consacre,  dans  une  excellente 
Etude  sur  le  contrat  de  société  à  Athènes,  un  im- 
portant chapitre. 

«  Une  corporation  qui  s'intitulait  :  -.-.  mivôv  -.c, 
ittpl  tôv  ^i6wffov  T§xviTûv,  «  société  des  artistes  Diony- 
«  siaques  »,  était  établie  primitivement  à  Teos 
(Strabon,  p.  Ô43),  &,  plus  tard,  sous  la  pression 
d'événements  divers,  transporta  son  siège  à 
Éphèse,  puis  à  Myonnése  &  à  Lebedos. 

«  La  société,  ayant  atteint  rapidement  un  haut 
degré  de  prospérité,  se  subdivisa  en  plusieurs 
comités,  dont  chacun  desservait  une  partie  du 
inonde  civilisé.  On  trouve  notamment  le  comité 
des  artistes  exploitant  l'Italie  &  l'Hellespont,  le 
comité  de  «  Bacchus  Commandant  »,  le  comité  de 
Némée  &  de  l'isthme  de  Corinthe,  le  comité 
d'Athènes,  qui  possédait  un  sanctuaire  à  Eleusis. 
Il  y  avait  aussi  des  comités  ambulants,  ne  des- 
servant pas  une  région  déterminée,  mais  allant 
çà  &  là  donner  des  représentations.  Les  comités 
régionaux  se  subdivisaient  eux-mêmes  en  sections 
attachées  spécialement  à  certaines  localités.  Les 
comités  ou  les  sections  traitaient  avec  les  villes 
ou  les  particuliers,  &  s'engageaient  à  donner  les 
représentations  scéniques  qui  étaient  l'accompa- 
gnement obligé  de  certaines  t'êtes.  Un  de  ces 
traités  contient  l'engagement  d'envoyer  à  la  ville 
d'iasos,  pour  célébrer  dans  les  temps  déterminés 
les  fêtes  dionysiaques,  deux  joueurs  de  flûte,  deux 
tragédiens,  deux  comédiens,  un  citharède  &  un 
cithariste,  avec   les  gens  attachés  à  leur  service, 


CHAP.   IV.  INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   3oo 


pour  former  les  chœur  en  l'honneur  de  Bacchus 
selon  les  anciens  règlements. 

Quelques  membres  de  ces  associations  deve- 
naient, par  les  honneurs  &  les  privilèges  qu'ils 
obtenaient  des  villes,  de  véritables  personnages. 

«  Ces  corporations  d'artistes  se  retrouveront 
«  plus  tard  à  Rome,  avec  cette  différence  toute- 
«  fois  qu'elles  jouissaient,  en  Grèce,  d'une  en- 
«  tière  liberté,  d'une  grande  indépendance  & 
«  traitaient  d'égal  à  égal  avec  les  cités  les  plus 
«  considérables,  tandis  qu'à  Rome,  placées  sous 
«  le  patronage  direct  des  empereurs,  elles  subi- 
«  ront  leur  autorité  &  devront  souvent  s'incliner 
«  devant  les  caprices  de  leur  volonté  toute-puis- 
«  santé  ». 

M.  Foucard,  à  qui  les  associations  sceniques  de 
la  Grèce  ont  fourni  le  sujet  d'une  thèse  des  plus 
brillantes,  les  suit  sous  les  empereurs  romains 
&  jusqu'à  leur  complète  extinction  au  sixième 
siècle  devant  le  triomphe  définitif  du  christia- 
nisme. 

Néron  introduisit,  le  première  Rome,  des  jeux 
quinquennaux  à  la  manière  grecque,  composes  de 
musique,  d'exercices  gymniques  &  de  courses  de 
chevaux.  (Suétone,  Nér.t  12.)  Déjà  avant  lui, 
Caligula  avait  établi  à  Lyon  des  jeux  «  mêlés  », 
dans  lesquels  avaient  lieu  des  joutes  d'éloquence 
grecque  &  latine,  avec  des  conditions  grotesques 
imposées  aux  vaincus  [Caius,  20),  &  plus  ancien- 
nement encore,  sous  Auguste  &  en  son  honneur, 
avaient  été   institués,  à  Nicopolis   près   d'Actium 


3lo       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   l>f     ' 


&  à  Naples,  des  jeux  musicaux  &  gymniques 
{Aug.,  (>8),  où  l'on  jouait  des  comédies  grec- 
ques (Claud.,  11).  Domitien,  à  son  tour,  établit 
aussi  à  Rome,  en  l'honneur  de  Jupiter  Capitolin, 
des  jeux  analogues  à  ceux  de  Néron,  avec  de., 
prix  en  plus  grand  nombre;  on  y  luttait  en  prose 
&  en  poésie  grecques  &  latines  &  on  y  entendait, 
non-seulement  des  citharèdes,  mais  aussi  des  ci- 
tharistes  jouant  en  chœur  ou  sans  accompagne- 
ment. (Dom.,  4.) 

Mais  c'est  Hadrien  qui  fut  le  véritable  régéné- 
rateur de  la  prospérité  de  l'art  scénique  grec  <Sc 
le  porta,  par  la  faveur  dont  il  le  couvrit,  à  un 
magnifique  degré  d'épanouissement.  Sous  le  pa- 
tronage de  ce  prince,  qui  aimait  la  Grèce  avec 
passion,  la  parcourut  plusieurs  fois,  en  visita  la 
plupart  des  villes  &  n'en  laissa  peut-être  aucune 
sans  quelque  marque  de  sa  munificence,  les  so- 
ciétés d'artistes  dont  il  s'agit  se  soudèrent  en  une 
corporation  unique,  intitulée  sur  notre  inscrip- 
tion :  «  synode  sacré  thymélique  Hadrianéen, 
«  tenu  à  Naples,  des  artistes  associés  en  l'honneur 
«  de  Bacchus  &  de  l'empereur  César  Trajan  Ha- 
«  drien  Auguste  nouveau  Bacchus  ».  Ainsi  puis- 
samment réorganisée,  la  corporation  se  répandit 
hors  de  la  Grèce  sur  l'univers  romain,  sans  siège 
régional  ni  provincial  fixe,  mais  se  transportant 
d'un  lieu  à  un  autre,  partout  où  avaient  lieu  des 
jeux  scéniques  à  la  manière  grecque.  Beaucoup 
de  villes  en  Grèce,  en  Asie,  en  Italie  fondèrent  de 
ces  jeux,  soit  de  ceux  qui  existaient  déjà  comme 


CHAP.  IV.  —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.  3  I  t 


étaient  les  jeux  Pythiens  &  les  jeux  Olympiques, 
soit  de  création  nouvelle  en  l'honneur  des  empe- 
reurs; tels  furent  les  jeux  Augusteens,  les  jeux 
Césaréens,  les  jeux  Trajanéens,  les  jeux  Hadria- 
néens,  Panhelléniens,  Antinoéens,  tkc,  la  plupart 
quinquennaux.  La  ville  de  Nimes  eut-elle  de  ces 
jeux  scéniques  desservis  par  les  artistes  de  l'asso- 
ciation dionysiaque?  La  bienveillance  généreuse 
d'Hadrien  envers  Nimes,  &  la  circonstance  qu'An- 
tonin  le  Pieux  était  par  sa  famille  paternelle  ori- 
ginaire de  la  cité  de  Nimes  rendent  très-plausible 
cette  suppositon,  qui  peut  également  s'appuyer 
d'une  inscription  nimoise  mentionnant  sans  indi- 
cation de  lieu  un  archiereus  synodi,  c'est-à-dire 
alors  du  synode  réuni  à  Nimes.  La  vraisemblance 
devient  une  certitude  en  présence  d'un  fragment 
de  même  provenance  qui  parle  expressément  d'un 
congres  thymélique  en  NEMATCQ,  mais  des  le  temps 
de  Trajan  &  sous  son  patronage.  Ce  fragment 
établit  en  outre,  &  d'une  manière  incontestable, 
que  des  jeux  scéniques  existaient  déjà  à  Nimes 
avant  leur  remise  en  honneur  par  Hadrien,  & 
peut-être  depuis  l'époque  de  la  colonisation  mili- 
taire de  la  cité,  s'il  est  vrai  que  les  colons  mis  à 
Nimes  par  Auguste  aient  été  des  marins  grecs 
ayant  contribué  d'une  manière  toute  particulière 
à  la  victoire  navale  d'Actium  ou  à  celle  d'Alexan- 
drie. 

An  ton  in  le  Pieux  ne  fut  sans  doute  pas  un  pro- 
tecteur moins  bienfaisant  que  son  prédécesseur, 
puisqu'on  le  voit  glorifié  comme  lui  du  titre  de 


3  i  2.       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


nouveau  Bacchus.  Une  inscription  d'Athènes,  clans 
laquelle  ce  titre  lui  est  décerné  C.  I.  Gr.f 
débute  ainsi  :  Decretum  sacrac  Hadrianiae  Anto- 
ninae  thymelicae  peripolisticae  magnat  synodi 
eorum  qui  ex  toto  orbe  terrarum  circa  Jiacchum 
&  imperatorem  Caesarcm  T.  Aclium  Hadrianum 
Antoninum  Augustum  Pium  novutn  Bacchum  sunt 
artificum.  L'analyse  de  ce  texte  est  des  plus  ins- 
tructives. L'association  est  appelée  «  sacrée  »  à 
double  raison,  comme  placée  sous  le  patronage 
ancien  de  Bacchus  &  nouveau  de  l'empereur,  en 
même  temps  que  les  noms  d'«  Hadrianéenne  An- 
tonine  »  proclament  le  patronage  direct  d'Antonin 
le  Pieux;  l'épithète  «  thymélique  »,  c'est-à-dire 
musicale,  spécifie  son  caractère  &  sert  à  la  dis- 
tinguer du  synode  xystique,  qui  était  une  asso- 
ciation parallèle,  également  patronnée  par  l'em- 
pereur, également  universelle,  mais  composée 
d'athlètes  &  en  l'honneur  d'Hercule.  La  fusion 
en  un  seul  corps  des  divers  collèges  qui  précé- 
demment existaient  isolés  apparaît  dans  les  mots 
eorum  qui  ex  toto  orbe  terrarum  sunt  artificum,  de 
même  que  l'organisation  ambulante  se  manifeste 
clairement  dans  la  qualification  de  «  péripolis- 
tique  ».  Le  complément  <£  eorum  synagonistarum, 
«  &  de  leurs  concurrents  »,  qui  se  lit  sur  d'autres 
inscriptions,  semble  indiquer  qu'il  y  avait  con- 
cours ouvert  à  tous. 

Nous  ne  savons  pas,  faute  de  renseignements 
positifs,  si  Marc-Aurèle  &  Commode  continuèrent 
à  la  corporation  dionysiaque  la  même  faveur  que 


CHAP.   IV.   —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   3 1 3 


lui  avaient  accordée  Hadrien  &  Antonin  le  Pieux; 
il  y  a  lieu  de  le  croire  en  voyant  Caracalla,  qui 
s'enorgueillissait  d'imiter  en  tout  Commode,  re- 
cevoir encore  d'elle  le  litre  de  nouveau   Bacchus. 

Dans  la  nouvelle  organisation  comme  dans  l'an- 
cienne, la  corporation  prenait  dans  son  sein  les 
fonctionnaires  chargés  de  remplir  les  divers  em- 
plois administratifs  de  la  société;  elle  comptait 
parmi  ses  membres,  &  sans  doute  dans  chacune 
des  villes  où  se  tenaient  périodiquement  des  sy- 
nodes, un  prêtre  à  dignité  annuelle.  Le  double 
patronage  de  Bacchus  &  de  l'empereur  introduisit 
deux  nouvelles  dignités  religieuses  supérieures  à 
ce  sacerdoce  annuel  :  l'archisacerdoce  de  Bacchus 
&  l'archisacerdoce  de  l'empereur,  perpétuels  l'un 
&  l'autre  &  pouvant  être  cumules  par  la  même 
personne.  Une  autre  innovation  plus  tardive,  mais 
bien  autrement  préjudiciable  à  l'indépendance  du 
corps,  fut  la  création  d'un  administrateur  de  ses 
deniers,  logista,  logista  thymelae,  à  la  nomination 
de  l'empereur  &  choisi,  non  pas  parmi  les  artistes 
sociétaires,  mais  parmi  les  grands  personnages  de 
l'ordre  équestre,  &  prenant  par  cet  emploi  rang 
de  procurateur. 

Tous  les  jeux  étaient  des  concours.  Des  récom- 
penses étaient  offertes  aux  vainqueurs  &  étaient 
de  deux  sortes  :  les  unes,  tenues  de  beaucoup 
pour  les  plus  honorables,  n'étaient  simplement 
que  des  couronnes  de  feuillage,  des  palmes  &  des 
objets  de  peu  de  valeur;  c'étaient  celles  qui  se 
donnaient   dans    les    anciens    grands    jeux   de    la 


3 14       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Grèce;  les  autres,  infiniment  moins  estimées  & 
propres  aux  jeux  de  moindre  célébrité,  consis- 
taient en  sommes  d'argent.  Une  inscription,  trou- 
vée en  Asie,  nous  fournit  un  curieux  tableau  des 
prix  en  argent  décernés  dans  une  représentation 
qui  eut  lieu  sous  le  règne  de  Commode,  à  Aphro- 
disiade.  On  y  voit  que  les  prix  les  plus  forts  sont 
pour  les  acteurs  &  pour  les  musiciens.  —  Premier 
prix  de  tragédie,  i  5oo  deniers;  second  prix,  5oo; 
troisième  prix,  55o.  —  Premier  prix  de  comédie, 
i  5oo  deniers;  second  prix,  5oo;  troisième  prix, 
3oo.  —  Prix  de  flûte  pythaulique,  autrement  dit 
de  cornemuse,  &  de  cithare  jouant  en  solos, 
i  ooo  deniers;  prix  de  flûte  &  de  cithare  d'accom- 
pagnement, i  5oo  deniers.  —  Moindres  de  beau- 
coup sont  les  prix  accessibles  aux  poètes  &  aux 
prosateurs.  Pour  un  éloge  ou  un  poème  épique 
ou  une  tragédie  nouvelle,  ~jbo  deniers  seulement; 
pour  une  comédie  nouvelle,  5oo  deniers;  pour 
une  comédie  vieille,  35o  &  i5o  deniers.  Bien  en- 
tendu les  prix  variaient  suivant  l'importance  du 
spectacle  &  la  richesse  de  la  fondation;  on  trouve 
sur  une  autre  liste  2  5oo  deniers  pour  le  premier 
prix  d'un  acteur  tragique,  8oo  deniers  pour  le 
second  prix  &  400  pour  le  troisième  prix. 

Les  vainqueurs  acquéraient  aussi  des  droits  à 
des  qualifications  qui  rappelaient  leurs  victoires 
&  dont  ils  étaient  très-tiers  de  se  parer.  On  deve- 
nait hieronices ,  pleistonices ,  c'est-à-dire  «  vain- 
queur dans  les  jeux  sacrés  »  ou  «  dans  un  grand 
nombre  de  jeux;  Actionices,  Capitolionices,  Asio- 


CHAP.   IV.  INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    3l5 


nices,  «  vainqueur  dans  les  jeux  institués  en  mé- 
moire de  la  bataille  d'Actium,  dans  les  jeux  Ca- 
pitolins,  dans  les  jeux  d'Asie  »;  periodonices, 
«  vainqueur  dans  les  quatre  grands  jeux  de  la 
Grèce  »,  ou  en  détail  :  Olympionica }  Pythio- 
nica,  &c,  «  vainqueur  dans  les  jeux  Olympiques, 
Pythiens  »,  &c  La  qualification  de  diapanton, 
«  vainqueur  au-dessus  de  tous  les  vainqueurs  », 
celle  d'incredibilis,  «  incroyable  »,  étaient  des  dis- 
tinctions honorifiques  du  plus  haut  degré  ;  mais 
l'épithète  superlative,  supérieure  à  toutes  les  au- 
tres, était  celle  de  primus  &  solus  omnis  memoriae, 
«  premier  &  seul  de  toute  mémoire  ».  Lorsque 
Néron,  vainqueur  à  tous  les  concours  de  la  Grèce, 
—  on  sait  qu'il  faisait  étrangler  sur  place  ceux 
qui  avaient  l'imprudence  de  déployer  une  voix 
plus  belle  que  la  sienne,  —  rentra  à  Rome  en 
triomphateur,  précédé  des  écriteaux  de  ses  victoi- 
res au  nombre  de  plus  de  dix-huit  cents,  les  séna- 
teurs,  rangés  sur  son  chemin,  le  saluaient  au 
passage  par  de  douces  acclamations  :  Vah  !  Olym- 
pionica, Pythionica  !  Vah  !  Auguste  !  Quam  solus 
es  periodonica  !  quam  solus  es  omnis  memoriae  ! 

Des  distinctions  plus  relevées  ou  plus  réelles 
n'étaient  pas  ménagées  aux  artistes  qui  parve- 
naient à  exciter  vivement,  par  un  talent  extraor- 
dinaire, l'enthousiasme  du  public.  Ils  obtenaient 
de  la  libéralité  des  villes  des  statues,  des  magis- 
tratures, des  privilèges  exceptionnels.  Un  citha- 
rède  incredibilis,  vainqueur  périodonique,  c'est- 
à-dire  aux  jeux  Olympiens,  Pythiens,  Néméens  & 


3  l  6      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUl    Dl 


Isthmiens,  couronné  dans  tous  les  jeux  sacres, 
depuis  le  Capitole  jusqu'à  Antioche  de  Syrie,  est 
gratifié  du  droit  de  cité  à  Philadelphie,  à  Nico- 
mède  &  à  Athènes.  Un  Yalerius  Eglectus,  vain- 
queur deux  fois  à  Pise  dans  les  jeux  Olympique^, 
deux  fois  à  Delphes  dans  les  jeux  Pythiens,  trois 
fois  à  Argos  dans  les  jeux  Néméens,  quatre  fois 
dans  les  jeux  Isthmiens,  &  en  tout  quatre-vingts 
fois  dans  des  villes  dont  une  longue  liste  nous 
fait  parcourir,  bien  qu'incomplète,  le  monde  en- 
tier depuis  l'Italie  jusqu'à  la  Syrie,  est  sénateur 
de  Synope  &  citoyen  d'Athènes,  sénateur  de  Del- 
phes, sénateur  de  Sardes,  sénateur  de  Pergame, 
sénateur  de  Nicée,  &  citoyen  &  sénateur  de  quan- 
tité d'autres  villes.  Un  vainqueur  aux  jeux  de 
Jupiter  Uranien  de  Sparte,  aux  jeux  Pythiens  & 
Actiaques  &  trois  fois  aux  jeux  d'Asie  &  de  l'île 
de  Crète  &  trois  cent  quarante  fois  dans  les  au- 
tres jeux  quinquennaux  ou  triennaux,  reçoit  le 
droit  de  citoyen  dans  toute  la  Grèce,  la  Macédoine 
&  la  Thessalie.  Un  tragique,  «  premier  &  seul  de 
toute  mémoire  »  de  tous  ceux  qui  ont  enseigné 
l'art  de  la  déclamation,  est  sénateur  de  Sardes  & 
sénateur  de  Delphes,  &  honoré  d'une  statue  par 
la  ville  de  Delphes  &  d'une  statue  par  la  ville 
d'Elaea.  Un  pantomime,  temporis  sui  primus,  re- 
çoit de  la  colonie  de  Canusium  l'honneur  d'une 
statue.  Un  autre  pantomime,  sui  temporis  primus, 
&  couronné,  à  Rome,  comme  «  vainqueur  au- 
dessus  de  tous  les  vainqueurs  »,  par  les  empereurs 
Septime-Sévère  &  Caracalla,  obtient  de  la  cité  de 


CHAP.    IV.   INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    3  1 7 


Preneste  l'honneur  d'une  statue.  On  voit  par  ces 
exemples  &  parce  qui  précède  que  les  plus  hauts 
prix  de  concours  étaient  des  couronnes  &  des 
palmes,  &  que  si  des  artistes  obtenaient  des  ré- 
compenses plus  élevées,  des  statues  par  exemple, 
ils  le  devaient  à  la  munificence  des  villes  qui  les 
prenaient  en  affection  &  tenaient  à  les  honorer 
d'une  manière  extraordinaire. 

Les  dernières  lignes  de  L'inscription  de  Nimes 
sont  précédées  d'une  très-grande  lacune,  à  la  suite 
de  laquelle  on  reconnaît  la  constatation  de  l'inter- 
vention d'un  scribe.  Il  résulte  de  la  comparaison 
de  plusieurs  décrets  synodaux  semblables  à  celui 
de  l'inscription  que  ces  décrets  sont  toujours  ré- 
digés à  peu  près  dans  la  même  forme  &  qu'ils 
présentent  ordinairement  l'intervention  de  quatre 
magistrats  ou  fonctionnaires  de  la  société  :  celui 
qui  fait  le  rapport,  celui  qui  recueille  les  avis, 
l'agonothète  ou  président  du  spectacle  &  un  scribe. 
Vraisemblablement  ii  en  était  de  môme  dans  notre 
inscription,  &  la  lacune  dont  il  s'agit  devait  conte- 
nir les  noms  &  les  titres  professionnels  &  honori- 
fiques de  ces  quatre  personnages  :  le  rapporteur, 
le  collecteur  des  votes,  le  président  &  le  greffier 
ou  secrétaire. 

Il  est  ensuite  question  de  la  dédicace  d'une 
offrande  à  la   divinité  du    synode.  ITEM   NVMINI 

SYNODI POSVERAT  QVORYM  DEDlcatio  ... 

Cette  divinité  du  synhode  ne  peut  être  que  Bac- 
chus  identifié  avec  l'empereur,  c'est-à-dire  Ha- 
drien «  nouveau  Bacchus  ». 


3  i  8       COLLECTION    BPIGRAPHIQUE    DE    M 


Quant  au  Nimois  Julius  Dolabella,  en  faveur  tic 
qui  a  été  pris  le  décret  du  congrès  de  Naples, 
soit  comme  vainqueur  aux  jeux,  soit  comme  bien- 
faiteur, il  avait  non-seulement  atteint,  à  Niines, 
aux  plus  hautes  magistratures  de  la  cité,  mais  il 
y  avait  eu  aussi  le  commandement  de  la  milice 
municipale,  commandement  qui  ne  s'y  donnait 
qu'à  ceux  qui  étaient  parvenus  au  quattuorvirat. 

Il  peut  très-bien  se  faire  que  les  débris  qui 
occupent  la  fin  de  la  dix-septième  ligne  &  le 
commencement  de  la  dix-huitième  appartiennent 
à  la  mention  d'un  consulat  :  MGAVIO  [Squilla 

Gallicano,   T.  Atilio  Rufo   FiYJIANO,  CO[s  , 

répondant  alors  à  l'an  127.  C'est  précisément  en 
127  qu'Hadrien,  après  avoir  passé  l'hiver  à  Athè- 
nes, à  la  suite  d'un  voyage  de  plusieurs  années 
employées  à  parcourir  l'Orient,  vint  en  Sicile,  où 
il  fit  l'ascension  de  l'Etna,  &  de  là  prit  le  chemin 
de  Rome  en  passant  vraisemblablement  par  Na- 
ples. 


CHAP.   IV.  —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   3k; 

129 

Fragment  rappelant  peut-être  un  quattuorvir. 

Fragment  présentant  la  partie  intérieure  droite 
d'un  bloc  quadrangulaire  borde  de  moulures  qui 
formaient  encadrement  autour  de  l'inscription  ; 
trouvé  en  i863  à  Nimes,  à  la  maison  Roux,  place 
Bellecroix.  —  Hauteur  &  largeur,  om37. 


f III  VIR 

.  .  .   P  O  M  P  E  I  O 
.  .  .  T  V  R  O  N  O 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  les  lettres  nu- 
mérales de  /M  VIR  réduites  par  la  cassure  à  leur 
extrémité  inférieure. 

Pelet,  ms.  i,  p.  178.  —  E.  Germer-Durand, 
dans  Mém.  de  l'Académie  du  Gard,  1 863 -1864, 
p.  89.  — Albin  Michel,  Nimes  &  ses  rues,  1,  p.  3oy. 

,  quattuorviro,  &  ...  Pompeio,  ...filio,  Turono. 

«  quattuorvir,  &  à  ...  Pompeius  Turonus, 

«  rils  de  (Pompeius)  ». 

On  trouve  concurremment  les  formes  Turones 
&  Turoni  dans  les  Commentaires  de  César  (fi.  G., 
2,  35;  7,  4,  &  8,  46). 

Au-dessous  de  l'inscription  &  en  dehors  de  la 
moulure  d'encadrement,  se  voient,  gravés  au  trait 
sur  une  même  ligne  horizontale,  cinq  pilei  ou 
bonnets  d'affranchis.  Il  devait  y  avoir  six:  de  ces 
bonnets  avant  la  mutilation  de  la  pierre. 


•Ï20       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 

130 

Fragments  rappelant  peut-ctre  un  quattuorvir. 

Fragment  en  deux  parties  recueilli,  en  18G8,  à 
Nimes,  dans  des  déblais  provenant  de  fouilles 
faites  en  1742  au  bassin  romain  de  la  Fontaine  & 
transportés  au  bord  du  ruisseau  appelé  le  Cade- 
reau.  —  Hauteur  &  largeur,  om  1  5. 


ATA.. 

ND  O 

.  .  .  .  iïîf  VI  r 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand. 

E.  Germer-Durand,  Découv.  archéol.,  1870, 
Ier  semestre,  p.  45. 

Secundo,  ...  quattuorviro  

«  Secundus,  ...,  quattuorvir  ». 

Secundus  n'étant  pas  un  surnom  servile,  le  per- 
sonnage de  notre  fragment  ne  peut  guère  avoir 
été  sévir  augustal,  mais  peut  très-bien  avoir  été 
quattuorvir. 


CHAP.   IV.   —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.    32 1 


131 

Fragments  rappelant  peut-être  un  quattuorvir 
quinquennal. 

Fragments,  au  nombre  de  quatre,  provenant 
d'un  large  panneau  composé  de  plusieurs  pierres 
à  la  suite  les  unes  des  autres;  les  deux  premiers 
formant  par  leur  réunion  une  très-grande  table 
quadrangulaire  fendue  transversalement  à  peu 
près  par  le  milieu,  sur  laquelle  apparaissent  des 
sculptures  ci-dessous  décrites  &  le  côté  gauche 
d'un  encadrement  de  moulures  placé  dans  le  haut 
du  panneau  &  renfermant  l'inscription;  le  troi- 
sième présentant  le  côté  droit  du  même  enca- 
drement; le  quatrième  offrant  un  reste  de  sculp- 
tures qui  devaient  se  joindre  à  celles  de  la  pierre 
en  deux  morceaux.  De  ces  quatre  fragments,  le 
premier,  trouvé  en  1776  hors  de  la  ville,  près  de 
l'ancien  chemin  d'Arles,  &  égaré  depuis,  ne  nous 
est  connu  que  par  un  dessin  de  Séguier;  les  trois 
autres,  dont  on  ignore  la  provenance,  ont  été 
Reposés,  il  y  a  environ  trente  ans,  au  Temple  de 
Diane.  —  Hauteur  des  deux  premiers  fragments 
réunis,  2"'5o;  largeur,  i'"25;  hauteur  du  troi- 
sième fragment,  om75;  largeur,  o'"65;  hauteur  & 
largeur  du  quatrième  fragment,  i"'.  Hauteur  de  la 
partie  encadrée,  imio.  Hauteur  des  lettres,  o'"io 
&  omo8. 

ai 


'.Î22       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


M    . 
F 


F 

11  i  i     v  i r     q  u  i  n  q  u  e  n  n  a  l  i J 

Copie  dessinée  de  Skguier  pour  le  premier 
fragment,  aujourd'hui  perdu;  de  M.  Allmer  pour 
les  trois  autres  fragments,  de  M.  Fr.  Germer- 
Durand  &  de  M.  Albin  Michel  pour  le  deuxième 
&  le  quatrième. 

Séguier,  msc.  i3  8o2,  5,  p.  32.  —  Pelet,  Essai 
sur  le  Nymphée ,  i852,  pp.  25  &  41. —  Notes 
E.  Germer-Durand.  —  Allmer,  Rev.  épigr.,  i883, 
1,  p.  343. 

,  quattuorvir  quinquennalis. 

«  ,  quattuorvir  quinquennal  ». 

L'inscription  dont  il  ne  nous  reste  que  cet  in- 
suffisant débris  était  accompagnée  de  sculptures 
qui  paraissent  avoir  été  les  ornamenta  de  la  di- 
gnité du  personnage  qu'elle  concernait.  Un  vase 
allongé  à  anse,  à  large  col  &  à  panse  godronnée} 
&  un  aspersoir  de  crins  de  cheval,  figurés  l'un 
au-dessous  de  l'autre  près  du  bord  de  la  pierre 
partagée  en  deux  fragments,  rappellent  la  céré- 
monie par  laquelle  les  duumvirs  ou  quattuorvirs 
quinquennaux,  faisant  fonction  de  censeurs,  fer- 


CHAP.  IV.  —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.  323 


maient  tous  les  cinq  ans  le  lustre,  à  la  suite  de 
l'opération  du  recensement.  Au-dessous  de  ces 
objets  &  en  même  temps  plus  près  du  cadre  de 
l'inscription,  se  voit,  représenté  à  trois  quarts  de 
grandeur  naturelle  un  personnage  debout,  tourné 
à  droite,  la  tête  nue,  vêtu  de  la  toge  &  portant, 
légèrement  appuyés  sur  l'épaule  gauche,  deux 
longs  bâtons.  M.  Fr.  Germer-Durand  reconnaît 
dans  ce  personnage  certainement  un  appariteur. 

Un  autre  personnage,  entièrement  semblable  à 
celui-ci,  était  figuré  sur  le  monument.  Il  ne  reste 
de  son  image  que  la  partie  inférieure,  conservée 
sur  le  quatrième  fragment,  mais  suffisante  pour 
permettre  de  reconnaître  qu'il  était  vêtu  aussi  de 
la  toge,  tourné  aussi  à  droite,  marchait  dans  la 
même  direction  &  ne  faisait  par  conséquent  pas 
le  pendant  de  celui  qui  est  conservé  entier,  mais 
lui  faisait  au  contraire  suite  sur  une  pierre  ap- 
partenant au  côté  gauche  du  panneau.  Il  résulte 
de  cet  arrangement,  auquel  devait  répondre  un 
arrangement  pareil  de  l'autre  côté  du  tableau 
renfermant  l'inscription,  que  les  appariteurs  re- 
présentés étaient  au  nombre  au  moins  de  quatre, 
si  même  ils  n'étaient  plus  nombreux,  &  qu'il  faut 
se  figurer  un  panneau  assez  développé  pour  avoir 
contenu  de  chaque  côté  du  tableau  central  une 
tile  de  deux  ou  de  plus  de  deux  appariteurs  mar- 
chant à  la  suite  &  à  distance  les  uns  des  autres. 

Ne  portant  pas  de  faisceaux,  mais  seulement 
deux  bâtons  non  liés,  ces  appariteurs  étaient  sans 
doute  des  huissiers,  viatores,  plutôt  que  des  lie- 


324      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


teurs,  ce  qui  semblerait  appuyer  l'attribution  de 
notre  débris  épigraphique  à  un  quattuorvir  quin- 
quennal, les  censeurs  de  Rome,  avant  leur  sup- 
pression, n'ayant  en  eifet  pas  de  licteurs  dans 
leur  escorte.  (Mommsen,  Droit  public,  i,  p.  370. 
Il  faut  toutefois  rappeler  ici  qu'Apulée  [M étant., 
10)  attribue  des  faisceaux  aux  quinquennaux,  & 
que  la  loi  de  la  colonie  de  Genetiva  (ch.  12),  de 
l'an  45  avant  notre  ère,  énonçant  en  détail  toute 
la  composition  de  l'escorte  des  duumvirs  :  deux 
scribes,  un  accensus,  deux  licteurs,  un  haruspice, 
deux  viateurs,  un  crieur,  un  copiste,  un  trom- 
pette, n'indique  pas  d'exception  à  l'égard  des 
licteurs  pour  l'année  où  les  duumvirs  auront  à 
remplir  les  fonctions  de  la  quinquennalité. 

Le  monument  était,  selon  toute  apparence,  un 
tombeau,  <fui,  à  en  juger  d'après  ses  restes,  devait 
être  construit  dans  des  conditions  extrêmement 
remarquables  d'ampleur  &  de  magnificence. 

Il  se  peut  que  la  façade  de  ce  tombeau  splendide 
ait  été  composée  de  deux  rangs  de  grandes  pierres 
superposées.  Le  rang  supérieur  aurait  alors  con- 
tenu le  commencement  de  l'inscription,  &  à  ce 
commencement  aurait  appartenu  peut-être  la 
lettre  S,  dont  nous  avons  fait  à  tout  hasard  la  fin 
du  mot  quinquennalis  &  qui  est  plus  grande  que 
les  autres  lettres. 


CHAP.  IV.    —   INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    325 


132 

Fragment  présentant  une  liste  de  quatre  person- 
nages peut-être  quattuorvirs. 

Fragments,  au  nombre  de  cinq,  présentant  la 
partie  supérieure  incomplète  d'une  très -grande 
table  de  pierre  bordée  de  moulures  qui  enca- 
draient l'inscription  ;  extraits  des  fouilles  faites 
en  1742  au  bassin  romain  de  la  Fontaine.  — 
Hauteur,  ora6'2;  longeur,  im85. 

L-TREBONIVS'SECVNDVS 
P'SHRVILIVS'FRONTO 
jEX'TROGIVS'SEVERVa 
.  .  .  AE^IVS-VIRILIS 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer.  Une  copie  des- 
sinée de  M.  Fr.  Germer-Durand  ajoute  des  vestiges 
de  lettres  aujourd'hui  entièrement  disparues  :  à 
la  quatrième  ligne,  le  mot  BAEBIVS  réduit  à  la 
partie  supérieure  de  ses  cinq  premières  lettres; 
à  une  cinquième  ligne,  L'extrémité  supérieure  des 
lettres  PO  ou  BO  ou  RO,  au-dessous  du  mot 
VIRILIS. 

Mknard,  7,  p.  400.  —  Séguier,  msc.  1  3  802,  I,  2  ; 
IV,  pp.  1  &  8.  —  Pelet,  Essai  sur  le  Nymphée, 
p.  3o.  —  Notes  E.  Germer-Durand. 


326        COLLECTION    EP1GRAPHIQUK    DE    NIMES. 


L.  Trebonius  Secundus,  P.Servilius  Fronto,  Sex. 
Trogius  Severus,  ...  Baebius  (?)  Virilis  

«  Lucius  Trebonius  Secundus,  Publius  Servi- 
«  lius  Fronto,  Sextus  Trogius  Severus,  ...  Baebius 
«  Virilis  ». 

Les  surnoms  de  ces  personnages  ne  permettent 
pas  de  supposer  une  liste  d'affranchis.  Nous  pro- 
posons très-dubitativement  une  liste  de  quattuor- 
virs.  Les  débris  de  lettres  vus  autrefois  à  une 
cinquième  ligne,  qui  manque  aujourd'hui  en 
totalité,  pourraient  être  un  reste  du  mot  pat\\()ni. 


, 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.  327 


133 

Kpitaphe  d'un  personnage  ayant  droit  aux  fais- 
ceaux, probablement  un  quattuorvir  ou  un  édile. 

Gippe  avec  base  &  couronnement;  connu  dès 
le  seizième  siècle  (Scalig.);  au  palais  du  Presi- 
dial  (Guir.),  «  dans  l'auditoire  du  juge  des  con- 
ventions »  (Mén.),  in  Curia  (Séc);  transporté  de 
là  au  musée,  en  1824  (  Pel.).  L'inscription  est 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures, 
entre  deux  faisceaux  terminés  en  haut  par  des 
feuilles  de  laurier.  Sur  la  plate-bande  de  la  base, 
sont  figurés  au  trait  trois  pilei.  Les  faces  latérales 
sont,  comme  celle  de  devant,  encadrées  de  mou- 
lures. —  Hauteur,  omo,6;  largeur,  om47-  Hauteur 
de  la  partie  encadrée,  om4o;  largeur,  o'"  3o. 

D  *  M 
TrBO  DVAC  II 

K  ARl 
GAIAE'MESSORJS'F 

3  C'BODVACIVS 

K  A  R  V  S 

SIBhET-PARENTIB 
V        •        F 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  le  G  de  GAIAE  à  terminaison  spi- 


3  28         COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


raie;  l'I  de  MESSORIS   prolongé  inférieurement 
en  forme  de  J. 

Gruter,  722,  7  :  missa  Scaligero.  —  Grasser, 
1607,  p.  54;  1614,  p.  218.  —  Rulman,  p.  45.  — 
Guiran,  Msc,  p.  83.  —  Ménard,  7,  p.  341 .  — 
Séguier,  1801,  p.  33.  —  Perrot,  Antiq.,  p.  98. 
—  Pelet,  Catal.,  1 863,  p.  66.  —  Notes  E.  Germer- 
Durand. 

Diis  Manibus  T.  Boduacii  Kari.  Gaiae,  Messoris 
filiae;  C.  Boduacius  Karus  sibi  &  parent ibus  vivus 
fecit. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Titus  Boduacius  Karus 
«  &  de  Gaia,  fille  de  Messor;  Caius  Boduacius 
«  Karus  a,  de  son  vivant,  préparé  ce  tombeau 
«  pour  lui-même  &  pour  ses  parents  ». 

Les  faisceaux  sculptés  aux  deux  côtés  de  cette 
épitaphe  font  voir  qu'il  s'agit  d'un  personnage 
municipal. 

Les  inscriptions  de  Nimes  donnent  des  fais- 
ceaux aux  quattuorvirs  (ci -dessus,  n.  io5),  aux 
édiles  (voyez  ci -dessous)  &  aux  sévirs  augus- 
taux.  Ces  faisceaux,  sur  celles  de  ces  inscrip- 
tions qui  sont  complètes,  apparaissent  comme 
ici  au  nombre  de  deux,  composés,  comme  ici 
également,  de  baguettes  fixées,  au  moyen  d'atta- 
ches symétriquement  disposées,  autour  d'un  bâ- 
ton central  à  pied  ouvragé  dépassant  par  en  bas 
&  terminé  en  haut  par  trois  feuilles  de  laurier. 
Nous   ne    savons   dire  quel    était  le   nombre   de 


CHAP.  IV.    —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   329 


licteurs  qui  escortaient  les  quattuorvirs,  les  édiles 
&  les  sévirs  augustaux  de  Nimes.  —  A  Gapoue, 
les  préteurs  avaient  deux  licteurs,  ainsi  qu'on 
l'apprend  de  Cicéron  {De  lege  agr.,  2,  34)  dénon- 
çant le  ridicule  orgueil  des  magistrats  de  cette 
ville,  qui  se  faisaient  précéder  de  deux  licteurs 
portant,  non  pas  des  faisceaux  composés  seule- 
ment de  bâtons,  mais  avec  deux  haches,  comme 
les  licteurs  qui  marchaient  devant  les  préteurs 
de  Rome.  Ce  sont  aussi  deux  licteurs  que  la  loi 
de  la  colonie  de  Genetiva  de  César  (ch.  62),  de 
l'an  43  avant  J.-C,  donne  aux  duumvirs  de  cette 
colonie;  elle  les  y  fait  figurer  dans  une  escorte 
de  onze  appariteurs,  dont  elle  a  la  précaution  de 
fixer  le  salaire  :  deux  scribes  à  1  200  sesterces 
(chacun),  un  accensus  à  700  sesterces,  deux  lic- 
teurs à  600  sesterces  (chacun),  un  haruspice  à 
5oo  sesterces,  deux  viateurs  à  400  sesterces  (cha- 
cun), un  crieur  à  3oo  sesterces,  un  copiste  à 
3oo  sesterces  également,  un  trompette  dont  le 
gage  n'est  pas  indiqué.  —  La  même  loi  ne  donne 
pas  de  licteurs  aux  édiles;  elle  leur  accorde  seu- 
lement une  escorte  de  quatre  appariteurs  :  un 
scribe  à  800  sesterces,  un  haruspice  qui  n'aurait 
reçu  que  100  sesterces  mais  dont  le  gage  est  pro- 
bablement marqué  d'une  manière  incomplète,  un 
crieur  à  3oo  sesterces,  un  trompette  au  même 
gage  de  3oo  sesterces,  &  de  plus  quatre  esclaves 
publics  vêtus  du  cinctum  limum.  (Mommsen,  dans 
YEphem.  epigr.,  3,  pp.  91  &  107.)  Mais  on  sait 
expressément,    par  Apulée    (Métam.,    1),    qu'au 


33o       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


temps  de  l'Empire  les  édiles  municipaux  avaient 
des  faisceaux,  composés  de  verges  &  portés  par 
des  appariteurs  qu'il  appelle,  non  pas  lictores, 
mais  lixae.  —  Deux  tombeaux  du  musée  de  Vé- 
rone (Maffei,  p.  117,  n°'  2  &  3),  sur  lesquels  se 
lisent  des  épitaphes  mentionnant  des  sévirs  au- 
gustaux,  sont  décorés  de  sculptures  où  se  voient 
des  faisceaux  au  nombre  de  six,  trois  de  chaque 
côté  d'un  bisellium.  On  a  déjà  fait  la  remarque 
(Furlanetto,  Mus.  di  Este,  p.  1 1 9 ,  note)  qu'il  ne 
résulte  pas  clairement  de  ces  sculptures  que  les 
faisceaux  qu'elles  représentent  doivent  être  attri- 
bués aux  sévirs  rappelés  dans  les  deux  épitaphes, 
parce  que,  à  l'égard  de  l'une  qui  est  incomplète, 
ils  peuvent  se  rapporter  à  un  autre  personnage 
dont  le  nom  manque,  &,  à  l'égard  de  l'autre  épi- 
taphe,  à  celui  des  deux  personnages  qui  y  est 
nommé  sans  qualification.  Si  toutefois,  en  consi- 
dération principalement  de  cette  dernière,  il  pa- 
raissait admissible  que  les  sévirs  augustaux  aient 
eu  six  faisceaux,  il  y  aurait  lieu  de  penser  que 
non-seulement  eux,  mais  aussi  les  quattuorvirs  & 
les  édiles  devaient  en  avoir  également  six,  car  il 
serait  bien  peu  vraisemblable  que  les  édiles  & 
encore  plus  les  quattuorvirs  pussent  avoir  été 
inférieurs  en  honneurs  aux  sévirs.  Les  quattuor- 
virs se  seraient  en  cela  modelés  sur  les  préteurs 
de  Rome,  qui  très-anciennement  n'avaient,  il  est 
vrai,  que  deux  licteurs,  mais  ensuite  &  déjà 
longtemps  avant  le  commencement  de  l'Empire, 
en  eurent  certainement  six.  (Polybe,  2,  24  ;  3,  40.) 


CHAP.   IV.    •—   INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   33 1 


Quant  aux  édiles  de  Rome,  ils  n'avaient  pas  de 
faisceaux. 

Boduacius  Karus,  qui  n'a  pas  de  surnom  servile, 
n'a  sans  doute  pas  été  sévir  augustal,  mais  aura 
été  plus  probablement  quattuorvir  ou  édile. 

Son  nom,  transformé  en  gentîlice  romain  & 
dont  la  forme  primitive  devait  être  Boduacus, 
est  évidemment  gaulois.  Il  est  un  de  ceux  qui  se 
lisent,  ainsi  que  le  rappelle  M.  Fr.  Germer-Durand 
d'après  Maftei  (Gaîl.  ant.,  p.  i  58),  sur  les  boucliers 
des  trophées  de  l'arc  d'Orange.  Les  Commentaires 
de  César  (GalL,  II,  23)  font  connaître  un  chef 
nervien  du  nom  de  Boduognatus. 

Trois  bonnets  d'affranchis,  pilei,  se  voient  au- 
dessous  de  l'épitaphe,  alignés  horizontalement 
sur  la  plinthe  du  cippe,  pour  marquer  peut-être 
que  Boduacius  avait  accordé  en  mourant  la  liberté 
à  trois  de  ses  esclaves. 


332       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


INSCRIPTIONS    RELATIVES    A    DES    EDILES. 

Dans  les  inscriptions  qui  rappellent  des  édiles, 
le  titre  d'aedilis  est  presque  toujours  suivi  du 
complément  coloniae  ou  coloniae  Nemausensium 
ou,  plus  au  complet,  coloniae  A  ugustae  Nemau- 
sensium, très-certainement  pour  éviter  de  désigner 
par  le  même  titre  l'édilité  municipale  &  l'édilité 
du  sénat  de  Rome.  De  plus,  la  mention  de  l'édilité 
s'y  montre  constamment  sans  le  rappel  d'aucune 
autre  magistrature  précédemment  ou  postérieu- 
rement exercée.  C'est  que  les  personnages  men- 
tionnés ne  se  sont  pas  élevés  au-dessus  de  l'édilité 
&  que,  s'ils  ont  auparavant  été  questeurs,  on  n'a 
pas  jugé  nécessaire  d'enregistrer  le  souvenir  d'une 
magistrature  d'un  degré  inférieur.  Car  il  n'y  a 
pas  à  douter  que  l'édilité  ne  formât,  à  Nimes,  le 
degré  ascendant  intermédiaire  entre  la  questure 
&  le  quattuorvirat. 

Tandis  que  quelques-unes  des  inscriptions  qui 
concernent  des  quattuorvirs  appartiennent  à  des 
piédestaux  de  statues,  celles  qui  se  rapportent  à 
des  édiles  sont  toutes  des  épitaphes. 

Une  de  ces  dernières  offre  des  sculptures  très- 
intéressantes,  représentant  les  faisceaux  qui  fai- 
saient partie  des  insignes  de  la  dignité  d'édile, 
&  divers  emblèmes  des  attributions  des  édiles  sur 
les  bâtiments  publics  &  sur  la  police  des  mar- 
chés (n.  i3c)). 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   333 


134 


Kpitaphe  d'un  édile  «  de  la  colonie  »,  avec  mention 
de  noms  gaulois. 

Gippe  avec  base  &  couronnement;  trouvé,  en 
1774,  au  palais  du  présidial  (Ség.),  aujourd'hui 
le   Palais-de-Justice.  L'inscription  est  renfermée 

dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur, 
om 90;  largeur,  om5o;  hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, om35  ;  largeur,  ora  38. 


D  I  S  '  M  AN  IB 
HELVl  «-ECIMA.RII 

VOI.T»VlTÙIS     AED     CL 
F.  T     T     V  X  Ô  R  I   S 

3  TOGÎACIAF. 

E  R  V  C  I  N  A  E 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  &  copie  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  l'A  de  MANIB  à  la 
première  ligne,  sur  l'A  de  VITALIS  à  la  troisièmej 
sur  l'O  de  VXORIS  à  la  quatrième,  sur  le  pre- 
mier I  de  TOGIACIAE  à  la  cinquième. 

Séguier,  Msc,  1  3  802.  —  Perrot,  A  nt.  de  Ximes, 
182(3,  p.  89.  —  Pelet,  Catalogue,  p.  40.  —  Her- 

ZOG,   n.    l3().  —  WlLMANNS,   2  206. 


334       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Lecture  de  M.  Fr.  Germer-Durand  : 

Diis  Manibus  Helvii  Ecimarii,  Voltinia,  Vitalis, 
aedilis  coloniae,  &  uxoris  Togiaciae  Erucinae. 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Helvius  Ecimarius  Vitalis, 
«  de  la  tribu  Voltinia,  édile  de  la  colonie,  &  de 
«  son  épouse  Togiacia  Erucina  ». 

On  serait  extrêmement  tenté  de  lire  :  Helvii, 
Ecimari  {filii),  c'est-à-dire  :  «  Helvius,  fils  d'Eci- 
marus  »,  avec  la  filiation  exprimée  à  la  manière 
gauloise  par  le  nom  du  père  au  génitif  sans  le 
mot  filins  ;  mais  d'autres  inscriptions  de  Nimes, 
notamment  les  deux  qui  suivent,  présentant  des 
exemples  de  prénoms  tout  aussi  insolites  :  Verus, 
Priscus,  Tertius,  Quartits,  &c,  nous  avons,  con- 
formément à  la  lecture  proposée  par  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand, considéré  Ecimarii  comme  le  nom 
gentilice  du  défunt  &  Helvii  comme  son  pré- 
nom. 

M.  Fr.  Germer-Durand  fait  remarquer  que  les 
noms  gaulois  latinisés  Ecimarius  &  Togiacia  se 
rencontrent,  le  premier  comme  nom  de  famille 
plusieurs  autres  fois  à  Nimes,  &  l'autre  comme 
surnom  sur  une  inscription  de  Narbonne. 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    335 


135 

Kpitaphe  d'un  édile  «  de  la  colonie  de  Nimes  », 
avec  mention  d'un  nom  gaulois. 

Partie  supérieure  d'un  cippe  dont  le  couron- 
nement a  été  retaillé  à  rieur  du  dé;  trouvée,  en 
1860,  dans  la  démolition  d'une  maison  de  la  rue 
Curaterie,  &  transportée  alors  au  musée.  L'ins- 
cription était  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures.  —  Hauteur,  o"'G4;  largeur,  o'"56;  lar- 
geur de  la  partie  encadrée,  ora42. 


D     »      M 

V  H  R  I     I  N  D  Â  M  I 
V  O   L  T 

S   E   R  V   Â  T   I 

AED'Co/'NEM 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  accents  sur  l'E 
de  VERI  &  sur  l'A  de  INDAMI,  à  la  seconde  ligne, 
&  sur  l'A  de  SERVATI,  à  la  quatrième. 

Courrier  du  Gard,  i5  septembre  1860.  —  Pelet, 

Catal.,  p.  2  i<S. 

Lecture  de  M.  Fr.  Germer-Durand  : 
Diis    Manibus  Yeri   Indamii,   Voltinia,   Servati, 
aedilis  coloniae  Nemausensium  


336       COLLECTION  ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


«  Aux  dieux  Mânes  de  Yerus  Indamius  Scrva- 
«  tus,  de  la  tribu  Voltinia,  édile  de  la  colonie  de 
«  Nimes  ». 

L'emploi  du  surnom  Verus  comme  prénom  se 
justifie  par  l'inscription  précédente,  où  Ton  vient 
de  voir  l'ethnique  Helvius  faire  office  de  prénom. 
Il  est  remarquable  que  dans  chacune  des  deux 
inscriptions  c'est  un  nom  gaulois  qui  vient  à  la 
suite  du  prénom. 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.    337 


136 

Epitaphc  d'un  édile. 

Pierre  quadrangulaire,  brisée  en  plusieurs  frag- 
ments; trouvée  en  187^  à  Aramon,  dans  les  tra- 
vaux du  chemin  de  fer  de  Nimes  à  Lyon,  près 
d'une  chapelle  du  nom  de  Saint-Martin;  donnée 
en  [880  au  musée  de  Nimes.  —  Hauteur,  o"'4o; 
largeur,  om5o;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
0'"  v2  ;  largeur,  o'"4o. 

T'IVVENTIVS 

VOL 
SECVNDVS'AED 
SI  BI  »  ET 

•>  CORNELHE'SAMMl'F'VtORI 

V   I   V    O    S    -    F 

Estampage  de  M.  Aurès,  de  l'Académie  de  Ni- 
mes, &  copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  TV  &  l'X 
de  VXORI  liés  en  un  monogramme. 

Allmer,  Rev.  épigraph.  du  midi  de  la  France, 
p.  188. 

T.  Iuventius,  Voltinia,  Secundus,  aedilis,  sibi  & 
Comeliae,  Sammii  filiac,  uxori,  vivus  fecit. 

«  Titus  Juventius  Secundus,  de  la  tribu  Volti- 
l   nia,  édile,   a,  de  son  vivant,  élevé  ce    tombeau 

22 


338      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES* 


«  pour  lui-même  &  pour  sa  femme  Cornelia,  fille 
«  de  Sammius  ». 

Cornelia  était  Bile  d'un  Sammius;  elle  devait 
donc  s'appeler  Sammia.  Le  nom  de  Cornelia,  par 
lequel  elle  est  désignée  dans  l'inscription  sans 
autre  nom,  n'était  probablement  que  son  surnom  ; 
nouvel  exemple,  entre  beaucoup  d'autres,  de  l'em- 
ploi d'un  nom  gentilice  pour  cognomen. 


CHAP.   IV.    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    33o 

137 

Epitaphe  d'un  édile  «  de  la  colonie  ». 

Pierre  quadrangulaire  en  forme  de  bandeau; 
trouvée  à  Nimes  entre  iS2f)  &  1829  (Perr.);  bor- 
dée d'une  moulure  encadrant  l'inscription.  — 
Hauteur,  om4(3;  longueur,  1  "'  7  5  ;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  o'"34;  longueur,  im4<). 

OPlNÀRIOrl/rFrALBO 

aedii>co]>ex^TesTam 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  &  copie  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  lettres  d'apparence  très-ancienne. 

Perrot,  Antiq.  de  Nimes,  182g,  p.  106.  —  Pelet, 
Catal.,  p.  5y.  —  Herzog,  n.  [3g. 

C.  Pinario,  L.  filio,  Albo,  aedili  coloniae,  ex 
testamento. 

«  A  Caius  Pinarius  Albus,  Mis  de  Lucius  (Pina- 
«  rius),  édile  de  la  colonie.  Tombeau  élevé  en 
«  exécution  de  son  testament  ». 

D'après  la  forme  de  ses  lettres,  cette  inscription 
paraît  remonter  au  temps  même  d'Auguste. 


340      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


138 

Fragment  relatif  à  un  édile  «  de  la  colonie  A  ugusta 
de  Nîmes  ». 

Fragment  présentant  la  partie  gauche  d'une 
pierre  quadrangulaire  bordée  d'une  moulure  qui 
encadrait  l'inscription;  trouvé  en  1807  dans  les 
ruines  du  monastère  de  Saint- Baudile  (  Pel.), 
derrière  les  collines  dites  «  des  Moulins-à-Vent  ». 
—  Hauteur,  om 42;  largeur,  om23;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  om28. 

C  N    -    R  O 

NIGER'Aetf. col 

AVG-NEM' 

V    -    S    ...   . 


Copies  dessinées  de  M.  Ai.lmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand. 

Pelet,  Catal.  msc.  de  la  Porte  d'Auguste,  n.  38. 
—  Notes  E.  Germer-Durand. 

Cn.    Ro Niger,   aedilis    coloniae   Augustae 

Nemausensium,  vivus  sibi  fecit. 

«  Cneus  Ro Niger,  édile  de   la  colonie  Au- 

«  gusta  de  Nimes, s'est,  de  son  vivant,  préparé 

«  ce  tombeau  pour  lui-même  ». 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   841 


139 

Kpitaphc  d'un  édile  «  de  la  colonie  Augusta  de 
Nîmes  »,  avec  les  faisceaux  de  sa  dignité  &  divers 
attributs  de  ses  fonctions. 

Cippe  avec  base  &  couronnement,  incomplet  en 
haut  à  droite;  trouvé  à  Nimes,  antérieurement  à 
1826  (Perr.).  L'inscription  est  renfermée  dans 
un  encadrement  de  moulures.  Des  faisceaux  de 
chaque  côté  &  divers  attributs  en  haut  &  en  bas 
accompagnent  cet  encadrement.  —  Hauteur,  imo5; 
largeur,  om6i;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
ora34;   largeur,  om  37. 

D       -       M 
L  '  S  E  V  É  R  I  I  -  V  O  / 

S    E    V    H    H   I    M    O 
AHD'COL-AVG'  NSM 
T    *    P    »    I 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  accents  sur  le 
second  E  de  SEVERII  &  de  SEVERINO;  l'N  c^  l'E 
de  NEM,  à  la  tin  de  la  quatrième  ligne,  liés  en 
un  monogramme. 

Verrot,  A  ntiq.  de  Nimes,  p.  86.  —  Pelet,  Catal., 
p.  54.  —  Acad.du  Gard,  1869-70,  p.  5i.  —  Herzog, 
n.  140.  —  Allmer,  Rev.  épigr.,  1 883,  1,  p.  342. 

Diis   Manibus  L.   Sevcrii ,   Voltinia,  Severino, 


342       COLLECTION    ÉPIGRAPH1QUE   DE   NIMES. 


aedili   coloniae  Augustae   Nemausensium  ;    testa- 
mento  poni  jussit. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Severius  Severi- 
«  nus,  de  la  tribu  Voltinia,  édile  de  la  colonie 
«  Augusta  de  Nimes.  Tombeau  élevé  en  exécution 
«  de  son  testament  ». 

L'encadrement  qui  renferme  cette  épitaphe  est 
accompagné  de  sculptures  des  plus  curieuses.  De 
chaque  côté  se  voit,  en  manière  de  pilastre  s'ele- 
vant  de  la  base  à  la  corniche,  un  groupe  de  trois 
verges  apparentes,  assujetties  au  moyen  d'attaches 
symétriques  autour  d'un  bâton  central  terminé 
en  bas  par  un  pied  ouvragé  &  à  son  extrémité 
supérieure  par  trois  feuilles  de  laurier.  Ce  sont 
les  faisceaux  que  les  édiles  de  Nimes  avaient  le 
droit  de  faire  porter  devant  eux,  comme  insignes 
de  leur  dignité.  Nous  ne  savons  pas  en  quel  nom- 
bre étaient  ces  faisceaux  des  édiles.  Déjà  nous 
avons  eu  l'occasion  de  remarquer  (ci-dessus,  n.  1 33) 
que,  si  les  sévirs  augustaux  avaient  réellement 
six  faisceaux,  comme  il  le  semble  d'après  les 
sculptures  d'un  tombeau  du  musée  de  Vérone 
(Maffei,  Mus.  Vér.,  p.  117,  n.  2),  il  n'est  pas  pré- 
sumable  que  les  édiles  aient  pu  être  en  cela  moins 
privilégiés  que  les  sévirs  &  en  avoir  eu  eux-mêmes 
moins  de  six.  Il  faut  cependant  ne  pas  oublier 
que  la  loi  de  la  colonie  de  Genetiva  (ch.  62),  men- 
tionnant au  complet  la  composition  de  l'escorte 
des  édiles  de  cette  colonie,  ne  leur  accorde  pas 
de  licteurs;   elle   leur  attribue  seulement  quatre 


CHAP.   IV.    —   INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   3^3 


appariteurs,  dont  elle  a  même  soin  de  fixer  le 
salaire  :  un  scribe  à  800  sesterces,  un  haruspice 
à  100  (?)  sesterces,  un  crieur  à  3oo  sesterces,  un 
trompette  au  même  gage  de  3oo  sesterces,  & 
ajoute  à  ce  personnel  quatre  esclaves  publics 
vêtus  du  jupon  traverse  obliquement  par  une 
bande  de  pourpre  :  le  cinctum  limum. 

Dans  la  marge  supérieure,  réduite  par  la  dété- 
rioration du  monument  à  sa  moitié  gauche,  sont 
représentées  une  balance  &  une  série  de  poids 
gradués,  objets  certainement  destinés  à  rappeler 
le  droit  d'inspection  des  édiles  sur  les  poids  & 
les  mesures.  La  balance  est  pourvue  de  son  an- 
neau de  suspension  &  d'un  plateau  circulaire 
avec  ses  cordes  d'attache,  enroulées  autour  du 
fléau.  Les  poids,  au  nombre  de  trois,  sont  de  pe- 
tits disques  marqués,  le  premier  à  gauche  d'un 
point  au  milieu,  le  second  d'un  point  au  milieu 
d'un  cercle,  le  troisième  de  trois  points  disposes 
en  triangle.  La  mutilation  de  la  pierre  ne  permet 
pas  de  savoir  si  la  série  se  continuait,  ni  si  la 
balance  était  la  libra  pourvue  de  deux  plateaux, 
ou  la  statcra  avec  plateau  unique  &  fléau  divi- 
sionnaire parcouru  par  un  poids  mobile.  Une 
hachette  à  large  tranchant  <Sc  à  dos  de  marteau, 
figurée  sur  la  marge  inférieure,  se  rapporte,  sui- 
vant la  juste  observation  de  M.  Fr.  Germer-Du- 
rand, aux  attributions  des  édiles  sur  les  bâti- 
ments publics  &  prives. 

Cette  hachette  est  placée  horizontalement,  entre 
deux   bonnets   d'affranchis.   Un   troisième  pileus 


344        COLLECTION    KPIGRAPHIQUK    DE    NIMES. 


pareil  se  voit  au  milieu  de  la  plinthe  de  la  base. 
Trois  affranchis  cl c  Scverius  avaient  peut-être 
droit  de  sépulture  dans  le  tombeau  dont  il  avait 
ordonné  l'érection  par  son  testament,  ou  bien  ses 
affranchis,  au  nombre  de  trois,  ont  voulu  donner, 
par  la  représentation  de  cet  emblème  de  leur 
condition  sur  le  tombeau  de  leur  patron,  une 
marque  durable  &  manifeste  de  leur  respect  & 
de  leur  piété  envers  sa  mémoire,  ou  bien  encore 
Severius  aura  affranchi  en  mourant  trois  de  ses 
esclaves. 

Remarquer  la  rédaction  incorrecte  qui  met  le 
surnom  au  datif  après  le  nom  au  génitif.  Ordi- 
nairement la  transition  du  second  cas  au  troisième 
ne  se  produit  qu'à  la  suite  de  tous  les  noms, 
distingués  par  ce  moyen  des  qualifications  qui 
viennent  après. 


CHAP.   IV.    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   345 

140 

Fragment  rappelant  un  édile  «  de  la  colonie  ». 

Bandeau  de  pierre  sans  ornements,  retaillé  en 
biseau  par  en  bas  dans  toute  sa  longueur;  vu, 
aux  dix-septième  &  dix-huitième  siècles  :  In  muro 
interiore  aedium  D.  Baudani  de  Vestrico  (Guir.); 
«  à  la  porte  de  M.  Baudan  »  (Baux).  Cette  maison, 
devenue  ensuite  celle  de  M.  Novi-Cambon  (Mén., 
Ség.),  avocat,  était  en  1 858  celle  de  M.  Riboulet, 
dans  la  rue  des  Lombards;  la  pierre  y  servait  de 
linteau  au-dessus  de  la  porte  d'entrée  (Pel.),  & 
c'est  en  la  retirant  de  là,  à  cette  époque,  qu'elle 
s'est  brisée  par  le  milieu  en  deux  fragments,  dont 
un  seul,  celui  de  droite,  a  été  conservé.  —  Hau- 
teur du  fragment,  om4o;   longueur,  om70. 

T-  rV/?P/LIO*T»F*VOL 

C/1P/7ÔN  I-  AED'CoL 

Copie  de  Guiran  pour  la  partie  détruite  :  T- 
TVRPI|CAP1T;  copie  dessinée  de  M.  Allmer 
pour  le  fragment  conservé  :  LIO  •  T  •  F  -VOL  |  ONI  • 
AED-COL.  Un  accent  sur  l'O  de  ONI,  à  la  seconde 
ligne. 

Rulman,  Inv.  msc.,  p.  27.  —  Guiran,  Msc.,  p.  49, 
&  Explic.  duor.  nummorum,   p.  24.  —  Muratori, 

II  l3,    2.    —   MÉNARD,    7,     p.    281.    —   SÉGUIKR,   MSC., 


346       COLLECTION    BP1GRAPHIQUE   DE   NIMES. 


i38oi,  pi.  i3.  —  Pelet,  Catal.  du  mus.,  p.  88.  — 
Notes  E.  Germer-Durand. 

T.  Turpilio,  T.  filio,  Voltinia,  Capitoni,  aedili 
coloniae. 

«  A  Titus  Turpilius  Capito,  fils  de  Titus  (Tui- 
«  pilius) ;  de  la  tribu  Voltinia,  édile  de  la  colonie  ». 


CHAP.   IV.  —   INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   347 


INSCRIPTIONS    RELATIVES    A    DES    QUESTEURS. 

Sur  les  inscriptions  de  Nimes  relatives  à  des 
questeurs,  le  titre  de  quaestor,  comme  déjà  cela 
a  cté  remarqué  pour  le  titre  tVaedilis,  est  toujours 
suivi  de  l'un  des  compléments  coloniae,  ou  colo- 
niae  Nemausensium,  ou  coloniae  Augustae  Nemau- 
sensium,  évidemment  pour  le  même  motif,  c'est- 
à-dire  pour  établir  une  distinction  qui  ne  permette 
pas  de  confondre  la  questure  municipale  avec  la 
questure  publique.  Une  inscription  ajoute  à  ce 
dernier  complément  les  mots  ab  aerario;  malheu- 
reusement, cette  inscription  est  aujourd'hui  per- 
due &  ne  peut  par  conséquent  pas  être  vérifiée. 

La  questure  était  le  degré  intérieur  de  la  hié- 
rarchie des  magistratures  municipales  &  avait 
au-dessus  d'elle  l'édilité  &  le  quattuorvirat.  L'âge 
avant  lequel  il  n'était  pas  permis  d'y  parvenir 
était,  depuis  Auguste,  vingt-cinq  ans,  avec  cette 
tolérance  qu'il  suffisait  que  la  vingt-cinquième 
année  fût  atteinte. 

L'inscription  du  questeur  Caecilius  Guttur  (ci- 
après,  n.  141)  paraît  avoir  été  un  piédestal  de 
statue,  mais  d'une  statue  élevée  par  ses  affranchis, 
quoique  placée  sur  un  lieu  public. 


348       COLLECTION    ÉPIGR APHIQUE   DE   NIMES. 
141 

Statue  d'un  questeur  «  de  la  colonie  ». 

Dé  de  piédestal  sans  autre  ornement  qu'un 
boudin  en  haut  &  en  bas;  trouvé  en  1741,  «  au 
temple  de  la  Fontaine  »  (  Mén.).  —  Hauteur,  i">35  ; 
largeur,  om72. 

T-CAECILIO-T'F 
VOL- GVTTVRI 
Q'COL 

anteros-hYllvs 
lIberti 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  lettres  de  bonne  forme;  les  branches 
de  l'Y  élevées  au-dessus  du  niveau  des  autres 
lettres  en  courbes  retombantes. 

MÉNARD,    7,   p.    284.   —  SÉGUIER,   MsC.,    l3  8o2,  4, 

p.  g.  —  Perrot,  Antiq.,  i836,  p.  1 38.  —  Pelet, 
Catal.,  i863,  n.  33.  —  Herzog,  n.  143.  —  Wil- 
manns,  2  207. 

T.  Caecilio,  T.filio,  Voltinia,  Gutturi,  quaestori 
coloniae,  Anteros,  Hyllus,  liberti. 

«  A  Titus  Caecilius  Guttur,  fils  de  Titus  (Cae- 
«  cilius);  de  la  tribu  Voltinia,  questeur  de  la 
«  colonie,  Anteros  &  Hyllus,  ses  affranchis  ». 


CHAP.   IV.  —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   349 


M.  Fr.  Germer-Durand  fait  remarquer  que  la 
pierre  sur  laquelle  cette  inscription  se  lit,  pareille 
de  forme  &  de  dimensions  à  plusieurs  autres 
trouvées  près  de  la  Fontaine  &  qui  sont  indubi- 
tablement des  piédestaux  de  statues,  doit  avoir 
été  aussi  un  piédestal.  La  statue  élevée  à  Caecilius 
Guttur  par  ses  affranchis  taisait  partie  d'une  série 
de  statues  portées  sur  des  piédestaux  tous  du 
même  modèle,  &  abritées  sous  une  galerie  qui 
entourait  la  source  de  la  Fontaine  de  Nimes  &  le 
bassin  À  sa  suite.  Il  y  a  apparence  que  la  cons- 
truction de  cette  galerie  pourrait  être  attribuée 
à  l'empereur  Hadrien  ;  c'est  de  là  que  provient 
une  inscription  mentionnant  un  archiereus  sy- 
nodi ;  la  pierre  de  cette  inscription  est  un  piédestal 
conforme  au  type  dont  il  vient  d'être  parlé,  & 
c'est  Hadrien  qui  a  remis  en  honneur  les  congrès 
scéniques  appelés  «  synodes  ». 


35o       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


142 

(Ci-dessus,  n.  25.) 

Autel  au  dieu  Nemausus  par  un  questeur 
«  de  la  colonie  ». 

Autel  légèrement  pyramidal,  incomplet  en  bas 
&  couronné  d'une  haute  attique  sur  une  corniche 
formée  d'un  simple  bourrelet  sans  moulures  ; 
trouvé,  en  i852,  dans  les  ruines  d'une  maison 
romaine,  sur  la  colline  à  laquelle  est  adossé  le 
Temple-de-Diane.  —  Hauteur,  omi7;  largeur  en 
haut,  omoq;  en  bas,  omoo,  1/2. 

N    E    M    A   V   S    O 

a*  C  R  A  S  S  I  V  S 

secvxdInvs 

O    v    C   O   L 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer  &  copie  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  lettres  de  très-bonne  forme.  Un 
accent  sur  PO  de  NEMAVSO. 

Pelet,  Catalogue ,  1 863,  p.  194.  —  Aurès  & 
Michel,  Essai  de  restit.  de  l'inscr.  ant.  des  bains 
de  la  Fontaine,  1882,  p.  59.  —  Notes  E.  Germer- 
Durand. 

Nemauso  Q.  Crassius  Secundinus,  quaestor  colo- 
niae,  [votum  solvit  libens  merito). 

«  A  Nemausus  Quintus  Crassius  Secundinus, 
«  questeur  de  la  colonie  (a  élevé  cet  autel  avec 
«  reconnaissance  en  accomplissement  de  son 
«  vœu)  ». 


CHAP.   IV.   INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   35l 

143 

Kpitaphc  d'un  questeur  «  de  la  colonie  ». 

Fragment  incomplet  de  tous  côtés;  trouvé,  en 
avril  1866,  aux  Arènes.  —  Hauteur,  om22;  lon- 
gueur, om  <")(">. 

m»  LiciNio» vo; 

aiTO  *Q*CoL 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  les  premières  lettres  de  la  seconde 
ligne  réduites  à  leur  partie  supérieure  &  peu  cer- 
taines. 

M.  Licinio,  Voltinia,  ...to,quaestori  coloniac, 

«  A  Marcus  Licinius  ,  de  la   tribu   Voltinia, 

«  questeur  de  la  colonie,  ». 


3; 


)2        COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


144 

Épitaphe  d'un  questeur  «  de  la  colonie  de  Nimes  ». 

Partie  supérieure  d'une  stèle  à  fronton  trian- 
gulaire bordé  de  moulures  &  accompagné  d'an- 
téfixes  au  sommet  &  aux  angles.  L'inscription, 
incomplète  en  bas  à  droite,  était  renfermée  dans 
un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  o'"52; 
largeur,  om5o;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
om24;  largeur,  ora4i. 

D  *■  M 

OVALER'SATVRtfU 

Q.'COL-ne??z 
T1TV 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  l'R  &  l'I  de 
VALERI,  les  deux  N  &  le  premier  I  de  SATVR- 
NINI,  à  la  deuxième  ligne,  liés  en  monogrammes. 

Perrot,  Antiquités  de  Nimes,  p.  210.  —  Pelet, 
Catal.,  i863,  p.  77. 

Diis  Manibus  C.  Valerii  Saturnini ,  quaestoris 
coloniae  Nemausensium,  

«  Aux  dieux  Mânes  de  Caius  Valerius  Saturni- 
«  nus,  questeur  de  la  colonie  de  Nimes,  ». 

La  quatrième  ligne  contenait  le  nom  ou  les 
noms  de  la  personne  qui  a  élevé  le  tombeau.  Les 
restitutions  possibles  sont  trop  nombreuses  pour 
qu'on  puisse,  avec  quelque  probabilité,  donner 
la  préférence  à  aucune. 


CHAP.   IV.  INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    353 


145 

Fragment  d'épitaphe  rappelant  un  questeur 
a  de  la  colonie  Augusta  de  Nimes  » 

Fragment  présentant  l'angle  intérieur  droit 
d'une  table  de  marbre  sans  ornements;  extrait, 
en  i863,du  mur  d'une  maison  située  place  Belle- 
croix,  appartenant  à  M.  Roux.  —  Hauteur,  omôo; 
largeur,  on,4o;  épaisseur,  omo8. 

d       "       M 
SEX'FIL 

v  o  l  t  ■  i  V  LI  AN  I 
}-co/-aVG"NEM 
et     u  x  O  R  I  S 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. Ger- 
mer-Durand. 

Albin  Michel,  Nimes  &  ses  rues,  1877,  1,  p.  807. 
—  Notes  E.  Germer-Durand. 

Lecture  de  M.  Fr.  Germer-Durand  : 

Diis  Manibus  ,  Sexti  filii,  Voltinia,  Iuliani, 

quaestoris   coloniae   Augustae  Nemausensium ,    & 

uxoris  

«  Aux  dieux  Mânes  de Julianus,  fils  de  Sex- 

«  tus  ;  de   la   tribu  Voltinia,  questeur  de  la 

«  colonie^! ugusta  de  Nimes, &de  son  épouse ». 

23 


3  "i 4       COLLECTION    ÉPIC.RAPHIQUK    F)E    NIMES. 


146 

Fragment  d'épitaphe  l'appelant  un  questeur 
«  de  la  colonie  Au gust a  de  Ximes  ». 

Partie  inférieure  d'un  cippe  avec  base;  trou- 
vée, en  1807,  dans  les  ruines  du  monastère  de 
Saint-Baudile,  derrière  la  colline  des  Moulins-à- 
Vent  (Pel.).  L'inscription  était  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures  orné  de  rinceaux.  — 
Hauteur,  ora65;  largeur,  omG?>  ;  largeur  de  la  partie 
autrefois  encadrée,  ora42. 


I  \ 


(i-COL'AVG'lEM 
V  -  F 


Copie  dessinée  de    M.  Allmer  :    l'N   &   l'E   de 
NEM  liés  en  un  monogramme. 

Pelet,  Porte-d'Auguste,  msc,  n.  5G. 

,  quaestôr  coloniae  Augustae  Nemausensium, 

vivus  fecit. 

«  ,  questeur  de  la  colonie  Augusta  de  Ni- 

«  mes,  a,  de  son  vivant,  fait  ce  tombeau  ». 


CHAP.    IV.   INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    355 


INSCRIPTIONS    RELATIVES    A    DES    PONTIFES 

147 

Fragments  faisant  mention  des  pontifes. 

Fragments  trouvés  en  1742  près  de  la  Fon- 
taine, dans  les  ruines  du  bassin  romain  (Skg.), 
au  nombre  de  trois,  détachés  d'une  grande  table 
oblongue  terminée  en  haut  par  un  chaperon 
tic  mi -cylindrique  &  divisée  sur  sa  face  anté- 
rieure par  des  encadrements  de  moulures  en 
plusieurs  compartiments,  réduits  actuellement  à 
deux,  l'un  &  l'autre  incomplets.  Il  ne  reste  du 
premier  à  gauche  que  l'angle  supérieur  droit,  & 
du  second  que  la  partie  supérieure  à  partir  de 
l'angle  gauche.  Des  trois  fragments,  deux,  aujour- 
d'hui brisés  en  quatre,  se  font  suite  de  gauche  à 
droite  &  appartiennent  à  la  partie  supérieure  de 
la  pierre;  le  troisième,  bordé  d'une  moulure  en 
bas  (Ség.)j  &  perdu  depuis  sa  découverte,  aurait 
appartenu  à  la  partie  inférieure  de  cette  même 
pierre,  qui  semble  avoir  formé,  avec  d'autres 
pierres  pareilles,  une  sorte  de  cloison  peu  épaisse 
ne  dépassant  pas  la  hauteur  d'un  mur  d'appui.  — 
Hauteur  du  second  fragment,  le  moins  incomplet, 
o"'4o;  longueur  des  deux  premiers  réunis,  2m3o; 


356      COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


épaisseur,  on'i6"   1/2.  Hauteur  des  lettres  les  plus 
grandes,  o'"  1  2. 


.VS         •  •   •     c  l  ÔDIVS  'I|mNIO|R  1 

PONTIFICÊj 

S  - VARÉNVS  ' 


HONOra/us 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand pour  les  deux  premiers  fragments, 
aujourd'hui  brisés  en  quatre  :  un  accent  sur  l'O 
de  t/ODIVS,  sur  l'E  de  VAREXYS  &  sur  l'E  de 
PONTIFICEs.  —  Dessin  de  Séguier  pour  le  troi- 
sième fragment,  aujourd'hui  perdu. 

Séguier,  Msc.  i3  8o2,  4,  pp.  1  &  8,  pour  les 
trois  fragments.  —  Ménard,  7,  p.  400,  pour  le 
premier.  —  Pelet,  Essai  sur  le  Xymphée,  p.  3o, 
pour  les  deux  premiers.  —  E.  Germer-Durand, 
Notes  manuscrites. 

us. 

Pontifices  :  ...  Clodius  Iunior, ius  Varenus, 

Honoratus. 

«  us. 

«  Pontifes  :  ...  Clodius  Junior,   ius  Vare- 

«  nus,  Honoratus  ». 

Il  paraît  s'agir  d'une  liste  des  pontffes  de  Nî- 
mes, qui,  si  le  mot  Honoratus  occupait  réelle- 
ment la  place  que  nous  lui  assignons,  auraient 
été  au  nombre  de  six,  &  dans  tous  les  cas  de  plus 


CHAP.    IV.   —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   307 


de  trois,  puisque  la  symétrie  semble  exiger  au 
moins  quatre  noms.  Toutefois,  avant  d'adopter 
cette  conclusion,  il  ne  sera  pas  inutile  de  rappeler 
ici  les  instructives  dispositions  que  contiennent, 
relativement  aux  pontifes  &  aux  augures  muni- 
cipaux, les  chapitres  66  à  68  de  la  loi  de  fondation 
de  la  colonie  de  Genêt iv a  Iuïia,  de  Tan  q5  avant 
notre  ère  :  —  «  Les  pontifes  formeront  dans  la  < 
colonie  dcGenetiva  un  collège  pourvu  des  mêmes 
avantages  que  les  collèges  de  pontifes  les  plus 
favorisés  dans  toute  autre  colonie.  Ils  seront  pris 
parmi  les  colons.  Les  premiers  seront  créés  par 
C.  César  ou  par  le  magistrat  charge  par  lui  de  la 
deductio  de  la  colonie;  les  suivants  seront  élus 
dans  les  comices  convoqués  par  les  duumvirs  ou 
par  le  préfet  produumvir.  Il  v  aura  lieu  à  élection 
lorsque,  par  suite  de  décès  OU  de  condamnation, 
le  collège  se  trouvera  réduit  à  moins  de  trois 
membres.  Les  pontifes,  ainsi  que  leurs  enfants, 
seront  exempts  du  service  militaire  &  de  toute 
charge  publique.  Dans  les  fêtes  religieuses  de  la 
colonie,  dans  les  spectacles  donnés  au  peuple  par 
les  magistrats,  ils  auront  le  droit  de  paraître 
vêtus  de  la  robe  prétexte.  Dans  les  spectacles,  ils 
prendront  place  parmi  les  décurions  ». 

Si  donc  les  choses  se  sont  passées  dans  la  co- 
lonie de  Nîmes  comme  dans  la  colonie  dé  Gcne- 
tiva,  &  que  le  nombre  de  trois  pontifes  &  de  trois 
augures,  certainement  dérivé,  d'après  M.  Momm- 
sen  [Ephent.  épigr.,  3,  p.  00  ,  des  trois  anciennes 
tribus    de    Rome,    doive    être    considéré   comme 


3.")8       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


normal,  il  faut  vraisemblablement  ne  rattacher 
au  mot  PONTIFICES  de  notre  inscription  que  la 
colonne  en  partie  conservée  placée  à  sa  gauche 
&  primitivement  composée  sans  doute  de  trois 
noms,  puis  supposer,  pour  parfaire  la  symétrie, 
une  disposition  parallèle  présentant  autrefois  le 
mot  augures  accompagné  de  trois  noms  d'augures 
%  en  une  colonne  placée  à  la  droite  de  ce  mot. 

Quant  aux  lettres  ...VS,  qui  s'aperçoivent  dans 
ce  qui  reste  de  l'angle  droit  d'un  compartiment 
de  moulures  voisin  à  gauche  de  celui  qui  est 
occupé  en  partie  par  la  liste  des  pontifes,  c'est  la 
tin  d'un  nom  qui  appartenait  à  une  autre  liste. 


CHAP.    IV.    —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.    35o 

148 

(Ci-dessus,  n.  47.) 
Autel  dédié  par  un  pontife  à  la  Victoire  auguste. 

Autel  très-dégradé,  dépourvu  de  sa  base  &  de 
la  majeure  partie  de  son  couronnement;  trouvé 
en  1740,  près  de  la  Fontaine,  «  dans  les  ruines 
des  anciens  bains  »  (Mén.),  c'est-à-dire  du  bassin 
romain.  L'inscription  était  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures,  conservé  en  partie  à 
gauche,  à  droite  &  en  bas.  —  Hauteur,  om 67; 
largeur,  om63;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
environ  om36;  largeur,  om  5o. 

VICTORIA*» 

A   V   G 
M  •  V  A  L  E  R  I  V  S 
SEVERVS-Potfl  F 
5  EX-sTlPE 

VELA'RT'ARAM^ 

Copie  dessinée  de  M.  Aï.lmer  :  toutes  les  lettres 
du  mot  VICTORIAE  réduites  à  leur  moitié  infé- 
rieure &  l'A  du  même  mot  à  un  faible  reste  de 
son  jambage  gauche;  TN  &  le  T  de  PONTIF  liés 
en  un  monogramme. 

Voir  la  bibliographie  ci-dessus  n.  47.  —  Aurès 


36c      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


&  Michel,  Essai  de  restitution  de  l'inscr.  antique 
des  bains  de  la  Fontaine,  18S2,  p.  61. 

Victoriae  Augustae,  M.  Valerius  Severus,  pon- 
tifex,  ex  stipe  vêla  &  aram  dat. 

«  A  la  Victoire  auguste,  Marcus  Valerius  Scvc- 
«  rus,  pontife,  donne  ces  rideaux  &  cet  autel,  de 
«  l'argent  d'un  tronc  ». 

Les  rideaux  dont  il  s'agit  servaient  sans  doute 
à  protéger  l'image  de  la  Victoire  auguste  &  à  la 
cacher  quand  il  n'y  avait  pas  nécessité  qu'elle  fût 
visible.  (Voyez  Apulée,  Métam.,  1 1 .)  Le  soin  qu'on 
a  pris  de  les  mentionner  dans  l'inscription,  & 
même  comme  principal  objet  de  la  donation, 
conduit  à  penser  que  soit  par  la  richesse  de  leur 
tissu,  soit  par  des  ornements  qui  ajoutaient  à  leur 
prix,  ils  constituaient  une  offrande  d'une  certaine 
valeur. 


CHAP.    IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    36 1 


INSCRIPTIONS    RELATIVES    A    DES    FLAMINES 
PU    A    DES    FLAMINIQUES 

Les  inscriptions  relatives  à  des  Hamines  ou  à 
des  Haminiques  nous  montrent  les  Hamines  ordi- 
nairement parvenus  aux  plus  hautes  fonctions 
municipales,  <S;  même  souvent  à  des  fonctions 
publiques.  Elles  leur  donnent  le  titre  de  «  Hamine 
de  Rome  <x.  d'Auguste  »,  ou  de  «  Hamine  de  Rome 
&  du  dieu  Auguste  »,  ou  de  «  Hamine  de  la  colo- 
nie de  Nimes  ».  Un  de  ceux  qui  sont  qualifiés  de 
Hamines  de  Rome  &  du  dieu  Auguste  ajoute  à  ce 
flamonium  celui  de  «  Drusus  &  de  Germanicus 
Césars  »;  un  autre  celui  de  «  Germanicus  César  » 
seul. 

Les  flarniniques  apparaissent,  non  comme  les 
épouses  des  Hamines,  mais  comme  revêtues  elles- 
mêmes  d'un  sacerdoce  propre,  ainsi  que  cela  res- 
sort évidemment  de  l'inscription  n.  io5,  où  l'on 
voit  que  le  mari  de  la  Haminique  Licinia  Fia- 
villa  n'a  lui-même  pas  ete  flamine.  Leur  titre  est 
constamment  celui  de  «  Haminique  augustale  ». 
Une  de  ces  prêtresses,  mentionnée  sur  un  frag- 
ment très-incomplet,  a  peut-être  eu  celui  de  «  Ha- 
minique divae  Augustae  ». 

La  Haminique  Flavilla  est  représentée  en  buste 
sur  son  tombeau.  Sa  mise  est  celle  d'une  personne 
riche  &  élégante,  mais  ne  paraît  pas  être  le  cos- 
tume de  sa  fonction. 

Il  est  à  peine    nécessaire  de  dire   que,  d'après 


362      COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   RIMES. 


leurs    surnoms,   toutes    les   flaminiques    sont  de 
condition  ingénue. 


149 

Epitaphe  d'une  flaminique  augustale. 

Bloc  quadrangulaire  fendu  transversalement  & 
paraissant  avoir  formé  le  de  d'un  cippe  dont  la 
base  &  le  couronnement  se  seront  perdus;  trouvé 
à  Nîmes  avant  i836  (Perr.),  on  ignore  en  quel 
endroit  de  la  ville.  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures  entouré  d'un 
rinceau.  —  Hauteur,  om88;  largeur,  om63. 

D  M 

HORTEUS1 
AE -  M" F- VITA 
LlnFLAM»  .WG 

5  HORTENSIA 

PHILETE-PA 
T  R  O  N  À  E 
O    P    T    I    M    A    E 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand. 

Perrot,  Antiq.  de  Xi>nes,  i836,  p.  1 3g.  —  Pelet, 
Catalogue,  i863,  p.  i55.  —  Herzog,  n.  i53.  — 
Notes  E.  Germer-Durand. 


CHAP.    IV.    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   363 


Diis  Manibus.  Hortcnsiae,  Marci  Jiliac,  Vitali, 
flaminicae  Augustali ;  Hortensia  PJiilctc  patronae 
optimae. 

«  Aux  dieux  Mânes;  à  Hortensia  Vitalis,  tille 
«  de  Marcus  (Hortensius),  rlaminique  augustale; 
«  Hortensia   Philété  à  son  excellente   patronne  ». 


364       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 

150 

Kpitaphe  d'une  Jlaminique  augustale. 

Grande  pierre  quadrangulaire  qui  parait  avoir 
formé  le  dé  d'un  cippe  dont  manquent  la  base 
&  le  couronnement;  trouvée  en  1823  prés  d'une 
maison  voisine  des  Arènes,  du  côté  nord  ;  riche- 
ment décorée  par  devant  d'une  niche  cintrée  en 
forme  de  coquille,  contenant  entre  deux  fais- 
ceaux les  bustes  de  haut  relief  d'un  homme  & 
d'une  femme  :  le  mari  &  l'épouse,  au-dessus  de 
deux  inscriptions  renfermées  dans  un  encadre- 
ment de  moulures.  De  chaque  côte  du  cintre  de 
la  niche  se  voit  la  figure  d'un  dauphin.  —  Hau- 
teur, i'"io;  largeur,  on,u5  ;  hauteur  de  la  partie 
encadrée,  om27;  longueur,  om8o;  hauteur  de  la 
niche,  o'" ôo. 

D  M 

LICINIAE^L^F  Voyez  ci-dessus,  d.  io5, 

F  L  À  V  I  I.  L  A  E  l'épitaphe  du  mari  : 

F  L  A  M  I  N  I  C  ~  A  V  G  Sex.  Adgennius  Macrinus. 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  un  accent  sur  le  premier  A  de 
FLAVILLAE  &  sur  l'A  de  FLAM1MC. 

Perrot,  Antiq.  de  Nimes ,  p.  107.  —  Pelet, 
Catalogue,  p.  62.  —  Herzog,  n.  i3o. 


CHAP.   IV.    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    365 


Diis  Manibus  Liciniae,  Lucii  filiae,  Flavillac, 
flaminicae  Augustali. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lieinia  Flavilla,  tille  de 
«  Lucius  (Licinius),  Haminique  augustale  ». 

Lieinia  Flavilla  était  certainement  la  femme 
d'Adgennius,  bien  que  L'épitaphe  ne  le  dise  pas  ; 
mais  par  cela  seul  que  le  sculpteur  a  placé  les 
deux  bustes  de  telle  manière  qu'Adgennius  a  ce- 
lui de  Flavilla  à  sa  droite,  il  n'y  a  pas  à  douter 
que  celle-ci  n'ait  été  son  épouse. 

Flavilla  était  flaminique  augustale,  non  pas 
comme  épouse  d'un  flamme  puisque  son  mari 
ne  l'a  pas  éfé,  mais  comme  revêtue  elle-même  du 
sacerdoce  augustal  &  prêtresse  chargée  de  des- 
servir le  culte  des  princesses  divinisées. 

Il  ne  paraît  pas  toutefois  qu'elle  soit  représentée 
dans  le  costume  de  sa  dignité.  Sa  toilette  n'a  rien 
de  particulier  que  sa  coiffure,  entièrement  com- 
posée de  petites  boucles  alignées  comme  des 
perles  en  rangs  superposés,  dont  les  trois  pre- 
miers, augmentant  de  volume  à  mesure  qu'ils 
s'éloignent  du  front,  s'étagent  en  forme  de  dia- 
dème. Une  longue  torsade  s'en  détache  de  chaque 
côté  &  pend  sur  les  épaules  &  jusque  sur  la  poi- 
trine. Nous  ne  savons  pas  si  des  tètes  d'impéra- 
trices ainsi  coiffées  se  voient  sur  les  médailles, 
mais  c'est  sans  doute  d'une  coiffure  de  ce  genre 
que  parle  Martial  dans  une  de  ses  epigrammes  (2, 
66),  où  il  invective  contre  la  cruauté  d'une  dame 
romaine  envers  sa  servante,  coupable  du  crime 


366      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE  08  MMKS. 


monstrueux  d'avoir  manque  une  seule  des  bou- 
cles sans  nombre  dont  se  composait  l'uniforme 
arrangement  de  ses  cheveux  :  Unus  de  toto  pecca- 
verat  orbe   comarum    annulus ,   incerta    non   bene 

fixus  acu Cette  mode  aurait  alors  été  en  vogue 

au  temps  de  l'empereur  Domitien. 

L'image  d'un  dauphin  se  voit  à  chacun  des  deux 
angles  que  laisse  en  dehors  le  centre  de  la  niche 
contenant  les  deux  bustes.  Le  dauphin  passait 
chez  les  anciens  pour  être  l'ami  de  l'homme  :  il 
l'aidait,  croyait-on,  d'une  manière  merveilleuse 
dans  certaines  pêches;  il  l'avertissait  des  tempê- 
tes, &  même  quelquefois  prêtait  son  dos  à  des 
naufragés.  On  le  supposait  aussi  viennent  sen- 
sible aux  charmes  de  la  musique.  C'est  par  allu- 
sion à  la  traversée  des  Iles  Bienheureuses  qu'il 
figure  sur  beaucoup  de  tombeaux  païens.  On  le 
rencontre  également  sur  des  tombes  chrétiennes. 


CHAP.   IV.  INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    $67 


INSCRIPTIONS    RELATIVES   A    DES    SEVIRS    AUGUSTAUX 

Les  inscriptions,  nombreuses  à  Nimes,  qui  sont 
relatives  à  des  sévirs,  les  désignent  par  les  titres 
de  sévir  augustalis,  de  sévir  augustalis  corporatus 
&  quelquefois,  mais  rarement,  de  sévir  simple- 
ment dit.  Sur  le  piédestal  d'une  statue  érigée  à 
un  personnage  municipal  omnibus  honoribusfunc- 
tus,  patron  de  la  corporation,  les  sévirs  s'intitu- 
lent seviri  augustales  corporati  Nemausenses  ;  la 
statue  a  été  élevée  «  à  la  demande  du  peuple  », 
&  remplacement  donné  par  décret  des  décurions 
(ci-dessus,  n.  123  &  seq.). 

On  sait  que  les  sévirs  augustaux  formaient  un 
ordre  intermédiaire  entre  les  décurions  &  le  peu- 
ple. Beaucoup  de  sévirs  ont  obtenu,  à  Nimes,  les 
ornamenta  du  décurionat  (n.  1  18).  Un  de  ces  pri- 
vilégiés, sévir  augustal  de  Lyon,  de  Narbonne, 
d'Orange  &  de  Frejus  (n.  1  18),  se  vante  d'avoir 
obtenu  dans  toutes  ces  villes  l'honneur  du  sévi  rat 
gratuitement.  Cette  gratuité  paraît  se  rapporter 
spécialement  à  la  somme  dite  «  honoraire  »  que 
le  nouvel  élu  devait,  en  entrant  en  charge,  verser 
à  la  caisse  de  la  corporation  ou  employer  en 
libéralités  :  ordinairement  une  distribution  d'ar- 
gent, un  repas  public  ou  des  jeux.  (Voyez  Pé- 
trone, ch.  71;  C  /.  L.,  2,  2100;  5,  4482.) 

Un  sévir,  non  gratifié  des  ornamenta  décurio- 
naux,  était,  en  même  temps  que  sévir,  haruspice 
public.  (Voyez  plus  loin.) 


363       COLLECTION    KPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


Deux  inscriptions  sont  accompagnées  de  sculp- 
tures, aujourd'hui  incomplètes,  qui  représentaient 
les  faisceaux  des  sévirs.  Ces  faisceaux  y  sont  figu- 
rés au  nombre  de  deux,  mais  on  ne  voit  pas 
comment  ils  se  terminaient  par  en  haut. 

La  plupart  des  sévirs  paraissent,  d'après  leurs 
surnoms,  avoir  été  des  affranchis.  Deux  d'entre 
ceux-ci  (voyez  plus  loin)  sont  inscrits  dans  la 
tribu  Voltinia. 

Sur  un  assez  grand  nombre  d'inscriptions,  le 
titre  de  sévir  augustalis  vient  en  tête  du  texte. 
Cette  disposition,  étrangère  aux  habitudes  de 
l'épigraphie  romaine,  mais  fréquente,  paraît-il, 
sur  les  inscriptions  de  l'Egypte,  tendrait  à  confir- 
mer l'hypothèse  d'une  origine  égyptienne  de  la 
colonie  de  Nimes. 


151 


Epitaphe  d'un  sévir  augustal,  avec  les  faisceaux 
de  sa  dignité. 

Cippe  avec  base  &  couronnement,  celui-ci  brisé 
en  majeure  partie;  trouvé  à  Nimes,  en  1874, 
dans  les  ruines  de  l'ancienne'  chapelle  rurale  de 
Sainte-Perpétue,  dans  la  propriété  de  M.  l'abbé 
Barnouin,  curé  de  Saint-François  de  Sales;  trans- 
féré au  musée  en  1875.  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures,  accompagné 
de  faisceaux  de  chaque  côté. —  Hauteur,  om75; 


CHAP.   IV 


INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.  36o 


largeur,   om52;    hauteur  de-  la    partie    encadrée, 

o'"  36  ;  largeur,  on'4i . 

D        -        M 

I ÎT7Ï I    V  I  R    »    A  V  G 

S  E  X  '  A  D  G  E  M  I 

H  F.  R  M  É  T  I  S 

5  VÀLERIA'M'F'MÀRCulA 

V   X    O    R 


Copies  dessinées  de  M.  Ai.i.mkr  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  les  deux  N  d'ADGENNI,  les  deux  L 
de  MARCELLA  lices  en  monogrammes;  l'E  de  ce 
dernier  mot  inscrit  dans  le  C  ;  un  accent  sur  le 
second  E  de  HERMETIS  &  sur  le  premier  A  de 
MARCELLA. 

Diis  Manibus  seviri  augustalis,  Scx.  Adgennii 
Hermetis,  Valeria,  M.filïa,  Marcella,  uxor. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Sextus  Adgennius  Her- 
«  mes,  sévir  augustal  ;  Valeria  Marcella,  fille  de 
«  Mardis  (Valerius),  sa  femme  ». 

Déjà  nous  avons  eu  l'occasion  de  signaler  comme 
gaulois  le  nom  d'Adgennius  à  propos  d'un  tribun 
légionnaire,  Sextus  Adgennius  Macrinus  (ci-dessus, 

n.  io5),  dont  notre  sévir  Sextus  Adgennius   Her- 
nies a  peut-être  été  l'affranchi. 

Mais  ce  qui  fait  surtout  l'intérêt  de  cette  épi- 
taphe,  c'est  la  représentation  des  faisceaux  que 
portaient,  comme  insignes  de  la  dignité  sévirale, 

2  1 


370       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


les  licteurs  qui  faisaient  partie  de  l'escorte  des 
sévirs  augustaux  de  Ni  mes.  La  sculpture  est  dé- 
tériorée à  sa  partie  supérieure,  &  il  arrive  malheu- 
reusement que  la  seule  des  autres  epitaphes  de 
sévirs  où  soient  figures  des  faisceaux  présente  la 
même  particularité  de  dégradation.  On  y  voit 
néanmoins  qu'un  bâton  central,  autour  duquel 
les  verges  sont  retenues  au  moyen  de  courroies 
disposées  symétriquement,  dépasse  par  en  bas  & 
se  termine  en  pointe.  L'absence  de  la  partie  su- 
périeure ne  permet  pas  de  savoir  comment  finis- 
sait le  bout  d'en  haut.  Très-certainement  ce  n'était 
pas,  comme  dans  les  faisceaux  figurés  à  l'entrée 
de  la  salle  à  manger  de  Topulent  sévir  Trimalcion, 
par  une  hache,  mais  par  quelque  chose  de  beau- 
coup moins  menaçant,  probablement  un  bouquet 
de  trois  feuilles  de  chêne  ou  de  laurier.  Les  ver- 
ges apparaissent  au  nombre  de  trois  à  chacun  des 
deux  faisceaux,  par  conséquent  de  six  en  tout, 
répondant  peut-être  au  nombre  &  à  l'ordre  des 
licteurs  marchant  sur  deux  files  aux  côtés  du 
sévir,  ainsi  que  semble  l'indiquer  une  sculpture 
répétée  sur  deux  tombeaux  du  musée  de  Vérone. 
(Maffei,  p.  117,  nos  2  &  3.)  Sur  l'un  de  ces  tom- 
beaux (n.  2),  sont  représentés  six  faisceaux,  trois 
de  chaque  côté  d'un  bisellium,  au-dessous  d'une 
épitaphe  commune  à  deux  personnages  dont  l'un 
n'est  pas  qualifié  &  l'autre  était  sévir  augustal. 
Chacun  des  six  faisceaux  contient  un  bâton  cen- 
tral plus  long  que  les  verges  &  terminé  en  haut 
par  des  feuilles  de  laurier.  Une  sculpture  sem- 


CHAP.   IV.   INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   3j\ 


blablc  se  voit  sur  l'autre  tombeau,  dont  l'épita- 
phe  incomplète  mentionne  aussi  un  sévir.  Il  faut 
toutefois  remarquer,  avec  Furlanetto  (Mus.  di 
Este,  p.  119,  n.  3)  &  Marquardt  [Handbuch,  4, 
p.  495),  qu'on  ne  saurait  affirmer  d'une  manière 
absolument  sûre  que  les  faisceaux  représentés 
sur  ces  deux  monuments  concernent  les  sévirs 
qui  y  sont  rappelés,  puisque  l'une  des  deux  épi- 
taphes  est  incomplète  &  que  l'autre  mentionne, 
indépendamment  d'un  sévir  augustal,  un  person- 
nage non  qualifié. 


?>"]7       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 

152 

Epitaphe  d'un  sévir  augustal. 

Petite  stèle  à  fronton  triangulaire,  avec  anté- 
tixes  au  sommet  &  aux  angles;  engagée,  il  y  a 
quelques  années,  dans  le  mur  d'un  petit  cellier 
ouvrant  sur  la  cour  d'une  maison  de  la  rue  Tra- 
versière,  au  delà  du  Cours-Neuf  (E.  G.- Dur.), 
appartenant,  dans  la  première  moitié  du  dix-sep- 
tième siècle,  à  un  sieur  Boudet  (Guir.);  transpor- 
tée au  musée  en  1881.  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures.  Le  fronton 
est  également  bordé  de  moulures.  —  Hauteur, 
ora55;  largeur,  om34;  hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, omi5;   largeur,  ora20. 

Inïïl  VIR  AVG 

SEX-AELIO 

STR ATO  N  I 

ABESCANTVS 

L  I  B 

* 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand. 

E.  Germer -Durand,  Découv.  archéol.,  1877, 
p.  12. 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    3j3 


Seviro  augustali,  Sex.  Aelio  Stratoni,  Abescan- 
tus,  libertus. 

«  A  Sextus  Aelius  Strato,  sévir  augustal,  Abes- 
«  cantus,  son  affranchi  ». 

Remarquer  la    forme  fautive  Abescantus  pour 
A  bascantus. 


374      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 

153 

Épitaphe  d'un  sévir  augustal. 

Cippe  encore  pourvu  de  son  couronnement, 
mais  incomplet  en  bas  &  privé  de  sa  base;  a  trouvé 
le  12  juillet  i885  à  la  place  aux  Herbes,  maison 
de  M.  de  Seynes  »  (Goudard).  L'inscription  était 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures 
accompagné  d'un  rinceau.  —  Hauteur,  o"65;  lar- 
geur, om6o;  de  la  partie  encadrée,  om45. 

D  M 


I  I  I  I  I  I    V  I  R  -  A  V  G 
L  -  B   A   E    B    I    I 

E  V  C  L  E  S 
1  V  R  -  S  T  V  D  I  Ô  S 
L'BAEBIVS-  ERTIVS 
PATRONO 


Estampage  de  M.  Goudard;  copie  de  M.  Box- 
duraxd  :  le  premier  T  &  l'E  de  TERTIVS  liés  en 
un  monogramme;  un  accent  sur  TO  de  STYDIOS. 

Allmer,  Revue  épigrapkique,  2,  p.  i3i. 

Diis  Manibus  seviri  augustalis  L.  Baebii  Eudes, 
juris  studiosi ;  L.  Baebius  Tertius  patrono. 


CHAP.    IV.    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    3y5 


«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Baebius  Euclès, 
«  juriste,  sévir  augustal  ;  Lucius  Baebius  Tertius 
«  à  son  patron  ». 

Une  autre  inscription  de  Nimes,  dont  la  décou- 
verte remonte  à  la  fin  du  siècle  dernier,  mentionne 
aussi  un  juris  studiosus. 


'\-;C)       COL1  EC  I  ION    ÉP1GP  IPHIQUE    DE    NI 


154 
Épitaphe  d'un  sévir  augustal. 

Fragment,  «  vu,  en  mai  i855,  dans  un  des  niurs 
en  pierres  sèches  de  la  clôture  d'une  vigne  située 
au  quartier  du  Puech  de  la  Grue,  sur  le  côte 
droit  du  chemin  de  Nimes  à  Sonnnieres,  à  dix 
minutes  avant  Saint-Césaire  »  (E. Germer-Durand). 
L'inscription  était  renfermée  dans  un  encadre- 
ment de  moulures  accompagné  d'un  rinceau. 
«  Dans  les  mêmes  murs  se  trouvaient  des  frag- 
ments de  colonnes  &  de  pierres  antiques  ».  — 
Hauteur,  om5o;  largeur,  omôo;  largeur  de  la  par- 
tie encadrée,  on,48. 

/  i  i  i  i  I    v  i  R     A  V  G 
...-apicî  *•  C  A  N>I  D  I 

ATI  Ci  A'AS  Cl  EPIAS 

lIb^patrono 

P  I  I  S  S  I  M  O 

Estampage  E.  Germer-Durand  :  1\\  &  le  premier 
D  de  CANDIDI,  le  G  &  le  second  I  de  APICIA,  le 
Ç  &  PL  de  ASCLEPIAS  liés  en  monogrammes. 

E.  Germer-Durand,  Découvertes  archéologiques, 
1876,  p.  6. 

[Dis  Manibus]  seviri  augustalis  ...  Apicii  Can- 
didi ;  Apicia  Asclepias,  liberta,  patrono  piissimo. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  ...  Apicius  Candidus, 
«  sévir  augustal;  Apicia  Asclepias  à  son  excellent 
«  patron  ». 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.  3?7 

155 
Fragment  faisant  mention  d'un  sévir  au gustal. 

Cippe  brise,  réduit  à  sa  moitié  inférieure  en- 
core pourvue  de  sa  base;  trouvé  en  [848  à  Nimes, 
sur  remplacement  de  l'ancien  Jeu-de-Mail,  actuel- 
lement le  Marché-aux-Bœufs,  le  long  des  remparts 
romains.  L'inscription  était  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  o"'5i  ;  lar- 
geur, om  5o;   largeur  de  la  partie  encadrée,  om4o. 


C  A  R  A  N  1  A  E    »    T  Y  C  -E  S 
T  '  C  A  R  A  ^  •  D  A  P  W  V  S 
IÎTTTI  VIR-JVG'Il'OI'TIM.ef 
R  A  R  I  S  S  I  M  I   -  EXEMPL1 
M  V  I.  I  E  R  I  S  -  V  I  V  O  S  •  / 

Copie  dessinée  de  M.  Ai.lmkr  :  l'N  &  le  T  de 
CARANTIAE  &  de  GARANT,  l'H  dimidiée  &  l'E 
de  TYCHES,  l'H   &  l'N  de   DAPHNVS,  l'A  &  l'V 

de  AVG  lies  en  monogrammes. 

Çelet,  Catalogue,  p.  62.  —  Notes  E.  Germer- 
Durand. 

[Dis  Manibus]  Carantiae  Tyches,  T.  Garant  ins 
Daphnus,  sévir  augustalis,  libertus  optimi  &  raris- 
simi  exempli  mulieris,,  vivus  fecit. 

«  Aux  dieux   Mânes  de  Carantia  Tyche,  femme 


378       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQÛB  DE    NIMES. 


«  d'une  rare  &  exemplaire  bonté,  son  affranchi 
«  Titus  Carantius  Daphnus,  sévir  augustal,  a,  de 
«  son  vivant,  élevé  ce  tombeau   ». 

Voir,  au  numéro  suivant,  l'épitaphe  de  Caran- 
tius Daphnus,  avec  mention  de  deux  de  ses  affran- 
chis. 


CHAP.    IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   379 

156 

Epitaphe  d'un  sévir  augustal. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  Scmausi , 
prope  cœmeterium  hospitale  (Maff.):  engagé,  il  y 

a  peu  de  temps  encore,  dans  le  mur  d'une  maison 
située  à  l'entrée  de  la  rue  de  l'Abattoir,  autrefois 
rue  du  Jeu-de-Mail.  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures.  — ■  Hauteur, 
ruo-|.;  largeur,  o'n45;  hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, om44;   largeur,  om35. 

D        »         M 
T'CARÂNTlI 

D  A  P  H  N  I 

I  ÏTTT  I   V I R  »  A  V  G 

5  CARAKTIA'LAIS 

ET-CARANTIVS 

F O  R T VKATVS 

P  A  T  R  O  N  O 

0   P  T  V   M   O 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand  :  un  accent  sur  le  second  A  de 
CARANTII  à  la  deuxième  ligne,  &  peut-être  sur 
le  second  A  de  CARANTIA  à  la  cinquième. 

Maffei,  Aut.  Gall.,  p.  47.  —  Ménard,  7,  p.  25g. 


38< 


COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE   NIMES. 


—  Séguier,  i38oi,  pi.  i5.  —  Herzog,  n.  178.  — 
Notes  E.  Germkr-Durand. 

Dis  Manibus  T.  Carantii  Daplmi,  geviri  augus- 
talis  ;  Carantia  Lais  £■  Carantius  Fortunatus  pa- 
trono  optumo. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Titus  Carantius  Daph- 
«  nus;  Carantia  Laïs  &  Carantius  Fortunatus,  à 
«  leur  excellent  patron  ». 

Nous  venons  d'apprendre  par  l'inscription  pré- 
cédente que  Carantius  Daphnus  était  l'affranchi 
de  Carantia  Tyche,  probablement  une  affranchie 
elle-même.  La  présente  épitaphe  nous  fait  con- 
naître deux  affranchis  de  Daphnus. 


CHAP.    IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.     >0l 


157 

Fragment  faisant  mention  d'un  sévir  augustal, 
citoyen  romain. 

Fragment  fendu  diagonalement  en  deux  par- 
ties; présentant  la  moitié  supérieure  droite  d'une 
grande  table  de  pierre  bordée  en  haut  d'un  bou- 
din &  décorée,  sur  sa  face  antérieure,  de  trois 
tableaux  à  encadrements  de  moulures,  celui  du 
milieu  plus  grand  que  les  deux  autres;  trouvé 
en  i863  au  quai  Roussy,  dans  la  démolition  du 
moulin  Magnin,  près  de  la  gare  du  chemin  de 
fer.  Ce  qui  reste  de  l'inscription  occupe  le  tableau 
central,  incomplet  à  gauche  &  en  bas;  le  tableau 
de  gauche  manque;  celui  de  droite  est  anépigra- 
phe.  —  Hauteur,  on,72;  longueur,  i ,n  1 5 . 

diis      m  A  N  I  B  V  S 

-p S-P-L-VOL-EROS 

i  i  i  i  i  i  v  i  R    *    A  V  G 
ccNSORINAE 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand. 

E.  Germer-Durand,  Notes  épigraphiques,  i865, 
p.  10. 

Diis  Manibus  P ,  P.  libertus,Voltinia,  Eros, 

sévir  augustalis,  Censorinac  

«  Aux  dieux  Mânes.  Publius Eros,  affranchi 

«  de  Publius;  de  la  tribu  Voltinia,  sévir  augustal, 
«  à  Censorina,  (sa  femme  r)  ». 


382       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


158 

Épitaphe  d'un  sévir  augustal,  avec  son  buste  &  ceux 
de  sa  femme,  de  son  fils  &  de  son  beau-frère. 

Grand  cippe  avec  base  &  couronnement,  trouvé 
en  1762  au  hameau  de  Courbessac  (Vinc.  &  B.  ; 
transporté  en  18Ô0  au  musée  (E.  G. -Dur.).  L'ins- 
cription ,  excepté  la  première  ligne,  gravée  im- 
médiatement au-dessous  de  la  corniche,  &  la 
dernière,  gravée  sur  la  cfoucine  de  la  plinthe, 
est  renfermée  dans  un  compartiment  carre  qui 
occupe  le  bas  du  dé  à  droite,  à  côté  d'une  niche 
carrée  contenant  un  buste  d'homme,  &  au-des- 
sous d'une  niche  cintrée  en  forme  de  coquille 
cannelée  contenant  à  droite  deux  bustes  d'homme 
&  à  gauche  un  buste  de  femme.  —  Hauteur,  im25  ; 
largeur,  om65.  Hauteur  de  la  niche  cintrée,  om35. 
Hauteur  de  la  niche  carrée,  om4o;  largeur,  om2o. 
Hauteur  de  l'inscription,  om4o;  largeur,  om^5. 


D 

M 

Buste 

Buste               Buste  de 

de  femme. 

d'homme.        jeune  homme. 

C'FabI*m  mm  t  N  I 

IfTTII  VIR  aug-mariti 

Buste 

OPT'ET-OFABî  11 

d'homme. 

cl^l-YlLmmmmmm 

5 

Q.V  IfCVM'ESSET'ANX'XIIX 

OBITYS  »  EST» ET  »L<rIVL»  VITAL 

MARITI»   FRATRIS 

z*LIA'HOMVLLInA-VIVA-ET-S»P 

CHAP.    IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   383 


Copie  dessinée  de  M.  Allmkr  :  le  T  &  VI  de 
M  ..  .T1NI  à  la  première  ligne,  les  deux  NN  de  ANN 
à  la  cinquième  liés  en  monogrammes. 

Vincens  &  Baumes,  Topogr.,  p.  572.  —  Pelet, 
Catalogue,  p.  68.  —  Notes  E.  Germer-Durand. 

Diis  Manibus  C.  Fabii  Martini  (?),  seviri  augus- 

talis,  mariti  optimi,  &C  Fabii cini,jilii  (caris- 

simi),  qui  cum  esset  annorum  duodeviginti  obi  tus 
est,  &  L.  Iulii  Vitalis,  mariti  f rat  ris  ;  Iulia  Ho- 
mullina  viva  &  sibi  posuit. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Caius  Fabius  Martinus, 
«  sévir  augustal,  son   mari,  &  de  Caius  Fabius 

«  ,  leur  fils  chéri,  mort  à  l'âge  de  dix-huit 

«  ans,  &  de  Lucius  Julius  Vitalis,  frère  de  son 
«  mari,  Julia  Homullina  a,  de  son  vivant,  élevé 
«  ce  tombeau  préparé  aussi  pour  elle-même  ». 

Julius  Vitalis,  que  l'inscription  qualifie  mariti 
frater,  ne  peut  cependant  pas  avoir  été  le  frère  de 
Fabius  Martinus  ;  il  eût  dû,  dans  ce  cas,  s'appeler 
Fabius  Vitalis.  Son  nom  Iulius  montre  clairement 
qu'il  était,  au  contraire,  le  frère  de  Julia  Homul- 
lina, &  alors  le  beau-frère,  non  pas  le  frère,  de 
Fabius.  La  disposition  des  bustes  justifie  cette 
interprétation.  Fabius  Martinus  occupe  le  milieu 
de  la  niche  supérieure;  il  a  sa  femme  à  sa  droite, 
conformément  à  l'usage,  &  son  rils  à  sa  gauche. 
Le  buste  de  Julius  Vitalis  est  placé  isolément, 
au-dessous  de  celui  de  Julia  Homullina.  Mais  il 
se  peut  que  Julius  Vitalis  ait  épousé  une  sœur  de 


I 


'534       COLLECTION    ÉPIGRAPH1QUE    DE    NIMES. 


Fabius   Martinus,  ce   qui    alors  expliquerait  une 
rédaction  qui  paraît  singulière. 

Remarquer  l'emploi  du   mot  obitus,   rare  dans 
les  inscriptions  des  trois  premiers  siècles. 


CHAP.  IV.    —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   385 

159 

Epitaphe  d'un  sévir  augustal. 

Fragment  incomplet  de  tous  côtés;  trouvé  en 
1778  sur  le  chemin  de  Sauve,  dans  le  lit  du 
ruisseau  appelé  le<  Gadereau  (Ség.). —  Hauteur, 
ora2o;  largeur,  om 32. 

...ARIONfe     VINDVLoNis 
LIBERTO   IÏTTTI    AGVST*Li 
vEGETVS-LIB 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  l'E  &  l'I  de 
ARIONEI,  l'A  TV  &  le  G  d'AVGVSTAL  liés  en 
monogrammes. 

SÉGUIER,    l3  802,    5,   p.    34.  —  VlNCENS   &   BAUMES, 

Topogr.,   p.    571.  —    Herzog,    n.    217.  —  Notes 
E.  Germer-Durand. 

Arionei,  Vindulonis  liberto,  sexaugustali,  Vege- 
tus  libertus. 

«  A  Arion,  affranchi  de  Vindulo,  sexaugustal, 
«  Vegetus,  son  affranchi  ». 

Arionei  pour  Arioni  paraît  être  une  forme 
grecque.  Le  texte  étant  incomplet  à  gauche,  il  se 
peut  que  le  mot  ne  soit  pas  entier  &  qu'il  y  ait 
lieu  de  suppléer  par  Hilarioni.  Il  se  peut  aussi 
que  l'E  du  groupe  IE  doive  être  rattaché  au  mot 

a5 


386        COLLECTION    KPIGKAPHIQUK    DE    NIMES. 


suivant,  qui  serait  alors  Evindulonit.  Quant  à  sex- 
augustalis  avec  omission  du  mot  sévir,  ce  n'est 
sans  doute  rien  autre  chose  qu'une  f'nute. 

Vidulo  n'est  pas  à  considérer  comme  un  nom 
gaulois;  ce  serait  plutôt,  comme  Vindullus  [voyez 
Forcellini),  un  diminutif  de  Vindex. 


CHAP.  IV.   —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    38y 

160 

Epitaphe  d'un  sévir  augustal. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  trouvé  en 
1783,  en  creusant  le  canal  de  fuite  du  moulin 
situé  alors  à  l'extrémité  du  quai  Roussy  (Ség.); 
recueilli  par  Séguier  &  joint  à  sa  collection  de 
monuments  épigraphiques  j  plus  tard,  transporte 
de  là  à  la  Porte-d'Auguste.  L'inscription  est  ren- 
fermée dans  un  encadrement  de  moulures  entoure 
d'un  rinceau.  Les  volutes  de  la  lysis  sont  déco- 
rées de  feuilles  imbriquées  &,  par  devant,  d'une 
rosace. —  Hauteur,  in,26;  largeur  om7o;  hauteur 
de  la  partie  encadrée,  o'"42  ;   largeur,  o'"46. 

D  -  M 

IÏTTÏI-VIR-AVG 

L-IVLlI'ÂGILIS 

N   À  T  Â  L  I  S 

L    I     B 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  accents  sur  TV 
de  IVLII,  sur  l'A  de  AGILIS  &  sur  les  deux  A  de 
NATALIS. 

Séguier,  i3  8o2,  5,  p.  48. —  Millin,  Voyage,  4, 
p.  257.  —  Herzog,  n.  201. 

Diis  Manibus  seviri  augustalis  L.  Iulii  Agilis, 
Natalis  liberti. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Julius  Agilis, 
*  sévir  augustal,  affranchi  de  Natalis  ». 


338       COLLECTION    épIGRAPHIQUE    DE   NIMES. 


161 

Epitaphe  de  la  femme  d'un  sévir  augustal,  avec 
son  buste  &  celui  de  son  mari. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  connu   dès 
le  seizième  siècle  (Poldo  d'Alb.);  «  encastré  long- 
temps dans  le  mur  de  la  maison  de  Saint-Yéran , 
plus  tard  de  Possac,  au  coin  des  rues  de  l'Hor- 
loge &  du  Grand-Couvent  »  (E.  G. -Dur.);  trans- 
portée   à    la    Porte-d'Auguste   vers    i85ô.    L'ins- 
cription est  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures,  au-dessous  d'une  niche  carrée  conte- 
nant deux  bustes  :  celui  d'un  homme  à  droite  & 
celui  d'une  femme  à  gauche.  —  Hauteur,  irao8 
largeur,  om6o;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  orai  5 
largeur,   om48.  Hauteur  de    la    niche,  om35  1/2 
largeur,  ora52. 


IVLIAE 'THALLVSAE 

IÏTTÏI  VIR'AVG 
L*IVL*HESYCHVS-COrCTVB 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  un  accent  sur 
TV  de  IVLIAE;  l'N  &  le  T  de  CONTVB  liés  en 
un  monogramme. 

Poldo  d'Albenas,  p.  162.  —  Gruter,  422,  6.  — 

GRASSER,  p.   29.  —  RULMAN,  p.  l5.  —  GuiRAN,  MsC, 

p.   3g.  —  Baux,  p.  78.  —  Ménard,  7,  p.  423.  — 
Séguier,  i38oi,  pi.  16;  i38o2,  5,  p.  12.  —  Millet, 


CHAP.  IV.  —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.  389 


Voyage,  4,   p.  261.  —  Herzog,  n.  2o3.  —  Notes 
E.  Germer-Durand. 

Iuliae  Thallusae,  sévir  augustalis  L.  Iulius  He- 
sychus  contubcrnali. 

«  A  Julia  Thallusa  ;  Lucius  Julius  Hesychus, 
«  sévir  augustal,  à  sa  compagne  ». 

Portant  le  même  nom,  Julius  Hesychus  &  Julia 
Thallusa  étaient  des  coaffranchis,  ou  peut-être 
l'un  était-il  l'affranchi  de  l'autre.  Leurs  bustes, 
sculptés  en  haut  relief,  —  celui  de  la  femme  placé 
comme  toujours  à  la  droite  de  celui  du  mari,  — 
se  voient  au-dessus  de  l'épitaphe,  dans  une  niche 
quadrangulaire  qu'ils  remplissent.  Thallusa,  qui 
paraît  jeune,  a  les  cheveux  partagés  en  deux  ban- 
deaux égaux  par  une  raie  de  séparation  descen- 
dant du  sommet  de  la  tête  au-dessus  du  milieu 
du  front,  &  porte  de  grandes  boucles  d'oreilles 
composées  de  deux  globules  qui  pendent  à  une 
broche  horizontale.  Hesychus  est  coiffé  comme  sa 
femme,  c'est-à-dire  comme  le  sont  les  élégants 
de  nos  jours,  ce  qui  n'empêche  pas  que,  si  le 
sculpteur  ne  lui  a  fait  injustice  ou  si  le  temps 
n'est  coupable  envers  lui  de  quelque  mauvais 
tour  dans  les  dégradations  infligées  à  son  image, 
il  ne  faille  reconnaître  qu'il  usait  largement  & 
même  abusait  outre  mesure  de  la  permission  de 
laideur  accordée  aux  hommes  autrefois  sans  doute 
aussi  bien  qu'aujourd'hui. 


>0O      COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


162 

Epitaphe  d'un  sévir  augustal. 

Cippe  avec  base  &  couronnement,  celui-ci  sur- 
monté autrefois  d'un  cône  dont  il  reste  la  base; 
trouvé,  en  septembre  1776,  près  du  pont  de 
Sauve  (  Ség.);  retrouvé  en  1869  dans  un  mur  de 
clôture  de  la  propriété  Laporte,  rue  de  la  Plate- 
l'orme,  &  transporté  en  1870  à  la  Maison-Carrec. 
L'inscription  est  renfermée  dans  un  encadrement 
formé  d'un  simple  filet.  —  Hauteur,  ira;  largeur, 
om38;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  ora4o;  lar- 
geur, Ora2Q. 

D     &     M 
L    -    I    V    L    I    I 

V  E   G   E   t    i 

IÏTTÏI  VIR  aug 

5  L    *    I  V  L  I  V  s 

L  V  P  V  S 

PATRI'OPT/m 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer  &  copie  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  le  point  entre  D  M,  à  la  pre- 
mière ligne,  figurée  par  une  hedera. 

SÉGUIER,   l38o2,    5,    p.    32.  — VlNCENS    &   BAUMES, 

Topogr.  de  Nimes,  p.  571.  —  E.  Germer-Durand, 
Découv.  archéol.,  1871,  p.  45. 


CHAP.   IV.  INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.    3oi 


Ligne  3.  Séguier  :  VEGETI  ;  —  4  :  InTil  VIR  AVG, 
l'A  &  l'V  liés  en  un  monogramme;  —  7  :  OPT1M. 

Diis  Manibus  L.  Iulii  Vegeti,  seviri  augustalis, 
L.  Iulius  Lupus,  patri  optimo. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Julius  Vegetus, 
«  sévir  augustal  ;  Lucius  Julius  Lupus  à  son  ex- 
«  cellent  père  ». 


3o*       COLLECTION    ÉPIORAPHIQUK    DE    NIMES. 
163 

Epitaphc  d'un  sévir  augustal. 

Cippe  incomplet  en  haut,  pourvu  de  sa  base, 
mais  privé  de  son  couronnement;  engagé  dans 
un  mur  de  la  cour  d'une  maison  de  la  rue  des 
Lombards,  appartenant  dans  la  première  moitié 
du  dix-septième  siècle  à  M.  de  Guiran,  consul 
de  Nimes  :  in  aedibus  D.  de  Guiran,  tribuni  ca- 
pitolii  (Guir.);  &  dans  la  seconde  moitié  du  dix- 
huitième  à  un  sieur  Reynaud  de  Gênas  :  in  aede 
Reynaud  (Ség.),  actuellement  la  maison  de  M.  de 
Balincourt.  L'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures  entouré  d'un  rinceau. 
—  Hauteur,  om6c);  largeur,  ora6o;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  om3-]\   largeur,  ora3g. 

D         -         M 

irmi  viR^AVG 

T'KARI-SO'ÉRIC-II 

SERANA 
V  X  O  R 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  le  T  &  TE  de  SOTERICil .  liés  en 
un  monogramme;  un  accent  sur  l'E  du  même 
mot. 

Gruter  ,  427,  7.  —  Grasser,  1607,  p.  3o.  — 
Guiran,  p.  45.  —  Ménard,  7,  p.  259.  —  Séguier, 


CHAP.   IV.  —   INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   393 


i38oi,  pi.  17.  —  Herzog,  n.  199.  —  Notes  E.  Ger- 
mer-Durand. 

Diis  Manibus  seviri  augustalis  T.  Karii  Soteri- 
chi,  Serana  uxor. 

«  Aux  dieux   Mânes  de  Titus  Soterichus,  sévir 
«  augustal,  Serana,  son  épouse  ». 

Soterichus  au  lieu  de  Sotericus,  forme  fautive. 


3p4       COLLECTION    KPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 
164 

Epitaphe  d'un  sévir  augustal. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  trouve  en 
1846  dans  une  maison  de  la  rue  Régale,  appar- 
tenant à  M.  Aug.  Pelet  (Pel.)î  transporté  alors 
au  Temple  de  Diane.  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur, 
om84;  largeur  om5o;  hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, om48;  largeur,  om3o. 

D      »      M 
IÏTTÏI  VIR-AVG 
C   "    L  I  C  I  N  I  I 
M  A  R  T  I  A  L  I  S 

5  et'fabriciae 

chresimI-fIl 

licinia-pia 
parentib-pIissim 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand. 

Pelet,  Essai  sur  le  Nymphée,  p.  44.  —  Herzog, 
n.  204.  —  Notes  E.  Germer-Durand. 

Diis  Manibus  seviri  augustalis  C.  Licinii  Mar- 
tialis,  &  Fabriciae,  Chresimi  filiae,  Licinia  Pia, 
parentibus  piissimis. 


CHAP.   IV.  —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   3o5 


«  Aux  dieux  Mânes  de  Caius  Licinius  Martialis, 
«  sévir  augustal,  &  de  Fabricia,  fille  de  Chresi- 
«  mus;  Licinia  Pia  à  ses  excellents  parents  ». 

L'épitaphe  ne  fait  pas  connaître  quel  surnom 
avait  Fabricia. 


3o6       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 
165 

Epitaphe  d'un  sévir  augustal. 

Cippe  avec  base  &  couronnement,  déjà  connu 
dès  le  commencement  du  dix-septième  siècle 
(Grut.);  in  atrio  D.  de  Saint-Chaptes  (Guir.), 
dans  la  rue  Dorée;  dans  les  premières  années  du 
présent  siècle,  «  chez  M.  Sarazin  »  (Perr.).  L'ins- 
cription est  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures.  —  Hauteur,  iro5o;  largeur,  oro6o;  hau- 
teur de  la  partie  encadrée,  om8o;  largeur,  ora5o. 

i uh i  -  v  1 r  *  a/ g 
sex-lvcreTivs 

lascïvvs 
sibi»et'liciniae 

5  saTvrnInae 

V  X  O  R  I 

v-F 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  l'A  &  l'V  de  AVG,  à  la  première 
ligne,  liés  en  un  monogramme;  un  accent  sur  l'I 
de  LASCÏVVS. 

Gruter  ,  422,  4.  —  Grasser  ,  1607,  p.  3o.  — 
Guiran,  p.  41.  —  Baux,  p.  28.  —  Ménard,  7,  p.  261. 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   3q7 


—  Séguier,  i38oi,  pi.  20.  —  Perrot,  Hist.  des 
antiq.  de  Nimes,  i836,  p.  1 3g.  —  Herzog,  n.  2o5. 

Sévir  augiistalis,  Sex.  Lucretius  Lascivus  sibi 
&  Liciniae  Saturninae,  uxori,  vivus  fecit: 

«  Sextus  Lucretius  Lascivus,  sévir  augustal,  a, 
«  de  son  vivant,  élevé  ce  tombeau  pour  lui-même 
«  &  pour  Licinia  Saturnina,  sa  femme  ». 


3o8       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


166 

Kpitaphe  d'un  sévir  augustal. 

Cippé  avec  base  &  couronnement;  trouvé  vers 
1 8 1 1  (Mill.),  dans  les  démolitions  de  l'église  de 
Saintc-Perpétue,  dans  la  plaine  de  Nimes;  brisé 
ensuite  transversalement  en  deux  fragments.  La 
partie  supérieure,  transportée  à  Bouillargues,  se 
voit  actuellement  dans  la  cour  de  la  ferme  de 
La  Marine  appartenant  à  M.  Ch.  de  Bernis;  la 
partie  inférieure,  restée  sur  place  jusqu'en  1875, 
a  été,  à  cette  époque,  à  la  sollicitation  de  M.  Fr. 
Germer-Durand,  cédée  à  la  ville  par  le  proprié- 
taire, M.  l'abbé  Barnouin,  &  se  voit  actuellement 
au  musée.  L'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  imio;  lar- 
geur, ora58;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  om5o; 
largeur,  om46. 

D        -        M 
I  lTTÏ  I'VIRI'AVG 
(l'MAGI-ZOSIMI 

ET»POMPEIAE«ACERROXIAÎ 
5  V    X    O    R    I    S 

ET»FABIAE»HELPIDIS 
EPItYnCHAKVS»LIB» ET»  HERES 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer,  assisté  de  M.  Gou^ 
dard,  de  Manduel,  &  copie  de  M.  Fr.  Germer- 
Durand. 


CHAP.   IV.    —   INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   399 


Millin,  Voyage,  4,  p.  244.  —  Herzog,  n.  206. 
—  Fr.  Germer-Durand,  dans  la  Galette  de  Nîmes, 
11  mai  1875.  —  Allmer,  Rev.  cpigr.,  1,  pp.  3  1 4 
&  349. 

Diis  Manibus  seviri  augustalis  Q.  Magii  Zo- 
simi,  S-  Pompeiae  Acerroniae,  uxoris,  &  Fabiae 
Helpidis,  Epitynchanus,  libertus  &  hères. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Quintus  Magius  Zosi- 
«  mus,  sévir  augustal,  &  de  Pompeia  Acerronia, 
«  sa  femme,  &  de  Fabia  Helpis,  Epitynchanus, 
«  son  affranchi  &  héritier  ». 

L'épitaphe  ne  fait  pas  connaître  quel  lien  de 
parenté  existait  entre  Fabia  Helpis  &  Magius 
Zosimus  ou  Pompeia  Acerronia. 


400       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 

167 

Epitaphe  d'un  sévir  augustal. 

Cippe  dont  la  base  &  le  couronnement  ont  été 
retaillés  à  fleur  du  dé;  déjà  connu  dès  le  com- 
mencement du  dix-septième  siècle  (Rulm.);  vu 
ensuite  dans  la  maison  de  M.  Galepin  de  Varan- 
gles  (Mén.),  puis  dans  celle  de  M.  G.  L.  Blisson 
(Baux),  &,  en  i855,  dans  le  mur  du  jardin  d'une 
maison  de  ferme  entre  le  quai  Roussy  &  le  pro- 
longement de  la  rue  Fénelon  ;  transporté  en  1880 
au  *musée.  L'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures  entouré  d'un  rinceau. 
—  Hauteur,  om84;  largeur,  om52  ;  hauteur  &  lar- 
geur de  la  partie  encadrée,  ora34. 


IIIIII  VIR-AVG 

C-MÀRCIVS 

PHILOLOGVS 

V  »  S  *  P 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  un  accent  sur  l'A  de  MARCIVS. 

Grasser,  1607,  p.  3o.  —  Rulman,  p.  24.  —  Gui- 
ran,  p.  21.  —  Spon,  Miscell.,  p.  169.  —  Baux, 
p.  82  bis. —  Ménard,  7,  p.  256.  —  Séguier,  1 3  80 1 , 
pi.  20.  —  Notes  E.  Germer-Durand. 

Sévir  augustalis,  C.  Marcius  Philologus,  vivus 
sibi  posuit. 

«  Caius  Marcius  Philologus,  sévir  augustal, 
«  s'est,  de  son  vivant,  préparé  ce  tombeau  ». 


CHAP.    IV.    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   40 1 


168 

Kpitaphe  d'un  sévir  augustal,  en  même  temps 
haruspice  public. 

Cippe  avec  base  &  couronnement,  incomplet  à 
droite;  autrefois  engagé  dans  le  mur  d'une  mai- 
son voisine  de  l'Amphithéâtre  (Mafp.,  Mén.), 
démolie  en  18 10;  transporté  alors  à  la  Porte- 
d'Auguste.  L'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures  entouré  d'un  rinceau. 

—  Hauteur,  imo3;  largeur,  om58;   hauteur  de  la 
partie  encadrée,  ora38;  largeur,  om37. 

D         -         m 
C  •  \\  R  1 1  »  O  N  E  S  I  m  i 

1  nui  viR'AVo- 

HARISPICI-PVB/z 
5  C  O 

patrï 'optvmo 
fIlia*posvit 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  l'M  &  l'A  de  MARII  liés  en  un 
monogramme. 

Maffei,  Gall.  ant.,  p.  74.  —  Muratori,  170,  3. 

—  MÉNARD,   7,    p.    ibo.  —  SÉGUIER,   I  3  8o  I  ,    pi.    14.  — 

Orelli,  2298.  —  Herzog,  n.  189. 

Diis  Manibus  C.  Marii  Onesimi,  seviro  augus- 
tali,  haruspici  publico,  patri  optumo  filia  posuit. 

26 


402        COLLKCTION    EPIGKAI'HIQUE    DE    NIMES. 


«  Aux  dieux  Mânes  de  Caius  Marius  Onesimus, 
«  sévir  augustal,  haruspice  public;  sa  fille  a  élevé 
«  ce  tombeau  à  son  excellent  père  ». 

Marius  Onesimus,  qui  joignait  aux  fonctions 
de  sévir  augustal  celles  d'aruspice  public,  n'était 
qu'un  affranchi. 

Harispex  pour  haruspex  est  une  faute  qui  avait 
sans  doute  cours  dans  le  parler  vulgaire,  &  que 
le  graveur  aura  reproduite. 


CHAP.   I.V.    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   4o3 

169 

Kpitaphe  d'un  sévir  augustal. 

Cippe  avec  base  &  couronnement,  entièrement 
dégradé;  trouvé  en  1873,  «  en  exécutant  des  répa- 
rations à  une  maison  de  la  rue  Fresque  »  (E.  G.- 
Dur.).  L'inscription  est  renfermée  dans  un  enca- 
drement de  moulures  entouré  d'un  rinceau.  — 
Hauteur,  im,;  largeur,  o'"58;  hauteur  de  la  partie 
encadrée,  om46;  largeur,  o'"4o. 

irmi  vir - avg 

L  "  M  E  S  S 

e  v  \mmwm% 


W///AV//A'///////a'/////////j, 

5  kixori  wooeam 

mm  ient  wmi&aA 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 
E.  Germer-Durand,  Découv.archéoL,  1877,  p. 69; 
ligne  3  :  EVHom;  5  :  ik^tri  :  6  :  et  pientib. 

Sévir  augustalis,  L.  Messins  Evhodus,  sibi  S- 
uxori  pientissimae. 

«  Lucius   Messius    Evhodus,   sévir  augustal,    a 

«  élevé  ce  tombeau  pour  lui-même  &  pour  

«  son  excellente  épouse  ». 


i 


404      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   HIMES. 

170 
Epitaphe  d'un  sévir  augustal. 

Fragment  présentant  la  partie  supérieure  d'une 
pierre  quadrangulaire,  bordée  de  moulures  qui 
encadraient  l'inscription  ;  dans  les  premières  an- 
nées du  dix-septième  siècle  :  apud  Pujolas,  advo- 
catum  (Guir.), -dans  la  maison  de  M.  Pujollas,  rue 
de  la  Roserie,  aujourd'hui  rue  du  Mûrier-d'Espa- 
gne; transportée  au  musée  en  1848  (E.  G. -Dur.). 
—  Hauteur,  om22;  largeur,  ora5o. 

S   E    c   V   K>    O 

P    O    S    T   V   M    I 

LIB-IÏTT1I  VIR-AVG 


Copie  dessinée  de  M.  Fr.  Germer-Durand  :  l'N 
&  le  D  de  SECVNDO  liés  en  un  monogramme. 

Rulman,  pp.  26  &  29.  —  Guiran,  Msc,  p.  45.  — 

MURATORI,  743,  2.  —  MÉNARD,  7,  p.  1DQ.  —  HeRZOG, 

n.  2 10. 

Secundo,  Postumi  liberto,  seviro  augustali. 
«  A  Secundus,  affranchi   de    Postumus;   sévir 
«  augustal  ». 


CHAP.   IV.  —   INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.  4o5 


171 

Epitaphe  faisant  mention  de  deux  sévirs  augus- 
taux. 

Cippe  dont  la  base  &  le  couronnement  sont 
formés  d'un  simple  boudin  accompagné  d'un  filet; 
déjà  connu  au  seizième  siècle  (Pold.);  au  dix- 
septième,  chez  M.  Agulhonet,  rue  de  l'Horloge  : 
apud  Agulhonetum  (Guir.);  ensuite  «  chez  M.  de 
Massip,  avocat  du  roi  »  (Mén.),  puis  «  chez  M.  de 
Graverol,  au  coin  de  Saint-Véran  »  (Baux),  c'est- 
à-dire  toujours  au  même  endroit  jusqu'à  son 
transport  au  Temple-de-Diane  vers  1860.  L'ins- 
cription est  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures  entouré  d'un  rinceau.  —  Hauteur,  om 82  • 
largeur,  o'"78;  hauteur  de  I3  partie  encadrée, 
ora56;   largeur,  om68. 

M     A     N     I     B     V     S 

SEX*SPVRlI*SEX*F'VoL 

S   I   L  V   I   N    I 

EVCHARISTVS'ET'GERMANVS'LIB 

IÏTTÏI  VIR-AVG 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand. 

Poldo  d'Albenas,  p.  1 5 3 .  —  Gruter,  470,  7.  — 
Grasser,    1607,  p.   3o.  —  Rulman,  Inv.,  pp.  19, 


406       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


26,  3o,  87.  —  Guiran,   p.  41.  —  Baux,   p.  <).  — 

MÉNARD,     7,     p.     253.   —    SÉGUIER,     I  3  80 1  ,     pi.     14; 

i3  8o2,  2,  p.  11.  —  Notes  K.  Germer-Durand. 

Manibus  Sex.  Spurii,  Sexti  filii,  Voltinia,  SU- 
vini,  Eucharistus  &  Germanus,  liberti,  seviri  au- 
g us  taies. 

«  Aux  Mânes  de  Sextus  Spurius  Silvinus,  fils 
«  de  Sextus  (Spurius);  de  la  tribu  Voltinia,  Eu- 
«  charistus  &  Germanus,  ses  affranchis,  sévirs 
«  augustaux  ». 


CHAP.  IV.  —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   407 

172 

Epitaphe  d'un  sévir  augustal. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  déjà  connu 
au  seizième  siècle  (Pold.);  au  dix-septième,  au 
bastion  de  la  Couronne  :  in  propugnaculo  Portae 
Coronalis  (Guir.);  transportée  de  là,  dans  la  se- 
conde moitié  du  siècle  suivant,  au  jardin  Séguier, 
&  plus  tard  à  la  Porte  d'Auguste.  L'inscription 
est  renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures. 
Sur  la  plinthe  de  la  base,  brisée  de  chaque  côté, 
se  voient  trois  pilei ;  il  pouvait  y  en  avoir  primi- 
tivement cinq.  —  Hauteur,  omcjo;  largeur,  ora5i; 
hauteur  &  largeur  de  la  partie  encadrée,  o'u4o. 

D  -  M 

C'VETTlI'HÉLIS 

I  ÏTÏÏ I  V  I  R  v  A  V  G  -  e  t 
VETTIAE'  SERWKMe 
5  VXÔRI 

VlvI'SIBI-POSVÈRVji/ 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  le  V  &  l'A,  l'N  &  le  D  de  SERVANDae 
liés  en  monogrammes;  un  accentsurl'Ede  HELIS, 
sur  l'O  de  VXORI  &  sur  TE  de  POSVERVh* . 

Metellus  Sequanus  (Métal),  Bibl.  Vatic, 
msc.  6o3q,  p.  427.  —  Poldo,  p.  1 5g.  —  Gruter, 


408        COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


483,  5.  —  Grasser,  i 607,  p.  3 1 .  —  Guiran,  Aise, 
p.  37.  —  Baux,  p.  18.  —  Ménard,  7,  p.  224.  — 
Séguier,  i38oi,  pi.  i3.  —  E.  Germer-Durand, 
Découv.  archéol.,  1876,  p.  3i. 

Copie  dessinée  de  Séguier,  ligne  3  :  ET  liés;  —  4  :  SER- 
VANDAE,  l'A  &  l'N  liés;  —  6  :  POSVERYNT,  IX  &  le 
T  liés. 

Diis  Manibus  C.  Vettii  Helis,  seviri  augustalis, 
&  Vettiae  Servandae,  uxori,  vivi  sibi  posuerunt. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Caius  Vettius  Helis, 
«  sévir  augustal,  &  de  Vettia  Servanda,  sa  femme. 
«Tombeau  préparé  par  eux,  de  leur  vivant,  pour 
«  eux-mêmes  ». 


CHAP.   IV.  —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   409 

173 

Fragment  faisant  mention  d'un  sévir  augustal. 

Fragment  incomplet  à  gauche,  provenant  d'une 
table  oblongue  bordée  de  moulures  encadrant 
l'inscription;  déposé,  on  ignore  à  quelle  époque, 
au  Temple  de  Diane.  —  Hauteur,  ora4o;  largeur, 
ora2o;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  om3o. 

/'  1  / 1  ii  vir  A V G 

CIO 

CI 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  l'A  de  AVG  ré- 
duit par  la  cassure  à  l'extrémité  inférieure  de 
son  jambage  droit;  le  G  terminé  en  spirale;  le  C 
de  CIO  &  celui  de  CI  réduits  à  un  reste  curvili- 
gne, le  premier  de  son  extrémité  inférieure,  le 
second  de  son  extrémité  supérieure. 

Seviro  augustal i,  

«  A  ,  sévir  augustal  ». 


4>  O        COLLECTION    EWGRAPHIQUE    DE    NIMKS. 
174 

Epitaphe  d'un  sévir  augustal  incorporé. 

Fragment  présentant  la  partie  supérieure  droite, 
pourvue  de  son  couronnement  retaillé  à  Heur  du 
dé,  d'un  cippe  dont  on  ignore  la  provenance. 
L'inscription  était  renfermée  dans  un  encadre- 
mentde    moulures.   —   Hauteur,   om52;    largeur, 

Ora28. 

D       »       M 

...     d   N  T  O  N  I  I 

t'M(YC-ETIS 
iiiiii  vir  A/G'CORP 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  l'H  dimidiée  &  TE  dVKfYCiETIS, 
l'A  &  l'V  de  AVG,  liés  en  monogrammes. 

Pelet,  Catalogue,  p.  io5.  —  Herzog,  n.  192. 

Diis  Manibus  ...  Antonii  Eutychetis,  seviri  au- 
gustalis  corporati  

«  Aux  dieux  Mânes  de  ...  Antonius  Eutyches, 
«  sévir  augustal  incorporé,  ». 


CHAP.   IV.    —   INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   41  I 
175 

Epitaphe  d'un  sévir  augustal  incorporé. 

Cippc  avec  base  &  couronnement;  connu  déjà 
au  seizième  siècle  (Scal.);  au  dix-septième,  in 
horto  Caroli  Davini  (Guir.);  au  dix- huitième, 
«  à  Sainte- Perpétue  »  (Baux),  &  ensuite  «  chez 
M.  Lombard  de  Latour  »  (Ség.).  L'inscription  est 
renfermée  dans  un  encadrement  sans  moulures. 
—  Hauteur,  om87;  largeur,  om5o;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  om4i;  largeur,  ora3(j. 

D       y       M 

a-AVREL'EVIEL 

pistI'  IïTTïI  vir 

A  V  G  »  C  O  R  P 
5  Q'CVRIVS'AVRELI 

ANVS'FlL'ET 
A7REL'EVTYCîÊS-LlB 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  TH  &  l'E  de  EVHEL  |  PISTI  & 
d'EVTYCHES  aux  deuxième  &  septième  lignes, 
l'A  &  l'V  d'AVREL  à  la  sixième,  liés  en  mono- 
grammes. 

Gruter  ,  371,  7.  —  Grasser,  1607,  p.  28.  — 
Rulman,  Inv.,  pp.  i3  &  25.  —  Guiran,  Msc,  p.  27. 


4>2      COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


—  Baux,  p.  1 1 5.  —  Ménard,  7,  p.  258.  —  Séguier, 
i38o2,  5,  p.  35.  —  Herzog,  n.  191.  —  Notes 
E.  Germer-Durand. 

Diis  Manibus  Q.  Aurelii  Euhelpisti,  seviri  au- 
gustalis  corporati,  Q.  Curius  Aurclianus,  filius, 
&  Aurelius  Eutyches,  libertus. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Quintus  Aurelius  Euhel- 
«  pistus,  sévir  augustal  incorporé,  Quintus  Curius 
«  Aurelianus,  son  rîls,  &  Aurelius  Eutyches,  son 
«  affranchi  ». 

Le  père  s'appelle  Aurelius,  le  fils  Curius  Aure- 
lianus; c'est  peut-être  que  celui-ci  avait  été  adopté 
par  un  Curius,  ou  bien  encore  que,  sa  mère 
s'appelant  Curia  &  étant  de  condition  ingénue, 
le  gentilice  maternel  aura  été  préféré  à  celui  du 
père,  qui  n'était  qu'un  affranchi. 


CHAP.  IV.    —   INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    41 3 
176 

Epitaphe  d'un  sévir  augustal  incorporé. 

Cippe  privé  de  son  couronnement,  mais  encore 
pourvu  de  sa  base  retaillée  à  rieur  du  dé;  trouve 
«  en  1774  au  Palais  de  Justice  »  (  B.  &  Vinc).  — 
Hauteur,  omgo;  largeur,  om  58;  hauteur  au-dessus 
de  la  base,  ora6o. 

ci  •  m 

d'TASGI'  HER 
METIS'  IïTTII  VI  R 
AVG'CORPORAT 
Q'TASGIVS'FOR 
5  TVNÂTVS ' LIBERT 

PATRÔNO'OPTIMO 
P  O  S  VIT 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fi\Ger- 
mer-Qurand  :  un  accent  sur  l'A  de  FORTVNATVS 
&  sur  le  premier  O  de  PATRONO. 

Vincens  &  Baumes,  Topogr.,  p.  672.  —  Perrot, 
A  ntiq.  de  Nimes,  1829,  p.  93.  —  Pelet,  Catalogue, 
p.  35.  —  Herzog,  n.  193.  —  Notes  E.  Germer- 
Durand. 

Dits  Manibus  Q.  Tasgii  Hermetis,  seviri  augus- 
talis  corporati  ;  Q.  Tasgius  Fortunatus,  libertus, 
patrono  optimo  posuit. 


4>  4       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


«  Aux  dieux  Mânes  de  Quintus  Tasgius  Her- 
«  mes,  sévir  augustal  incorporé;  Quintus  Tasgius 
«  Fortunatus,  son  affranchi,  a  élevé  ce  tombeau 
«  à  son  excellent  patron  ». 

Tasgius  a  l'apparence  d'un  nom  gaulois. 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.  4l5 


177 

Fragment  faisant  mention  d'un  sévir  augustal 
incorporé . 

Fragment  d'une  tablette  de  marbre,  bordé  en 
haut  d'une  moulure;  trouvé  en  1860  au  chemin 
de  Sauve,  par  M.  Chabassut,  entrepreneur.  — 
Hauteur,  om  1 1  ;  largeur,  ora  14. 


iiiiii   vir  AVG'CORP 

TROPHIM. 

prtTRONO    . 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand. 

Pelet,  Catalogue,  p.  226.  —  Notes  E.  Germer- 
Durand. 

Seviro    augustali    corporato,    Trophimo  ; 

patrono. 

«  A Trophimus,  sévir  augustal  incorporé; 

«  (un  tel,  son  affranchi),  à  son  patron  ». 


416        COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 
178 

Epitaphe  d'un  sévir  augustal  incorporé. 

Fragment  incomplet  à  gauche  &  en  bas;  trouve 
en  i858  dans  le  mur  d'un  bâtiment  rural  voisin 
de  la  Tour-Magne.  —  Hauteur  &  largeur,  om3o. 

d  i  i  s        m  a  n  i  B  V  S 

'LESBI 

iiiiii  vir  au  g  corporatl  'NEMA^S 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  l'A  &  TV  de  NEMAVS  liés  en  un 
monogramme;  la  lettre  avant  ce  mot  incomplète 
en  bas. 

Diis  Manibus  Lesbii,  seviri  augustalis  cor- 

porati  Nemausensis  

«  Aux  dieux   Mânes  de  Lesbius,  sévir  au- 

«  gustal  incorporé  de  Nimes,  ». 

Le  surnom  servile  Lesbius  ne  permettant  pas 
de  voir  dans  notre  personnage  un  décurion,  un 
questeur  ou  un  édile,  il  est  presque  certain  qu'il 
était  sévir  augustal. 


CHAP.   IV.    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   417 

179 

Fragment. 
Fragment  provenant  de  Saint-Cézaire. 

ci     #      M 
liii il  VIR  AVG 

ONII 

I 

VS 

Copie  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 

Diis  Manibus  sévir i  augustalis  onii  

«  Aux  dieux    Mânes  de  onius  ,  sévir 

«  augustal,  ». 


27 


COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


INSCRIPTIONS    RELATIVES    A    DES    CORPORATIONS. 

On  attribue  à  Numa  l'institution  des  corpora- 
tions d'artisans.  Ces  corporations  étaient  à  la  fois 
industrielles  &  religieuses.  Dégénérées  par  la  suite 
en  clubs  politiques,  elles  furent  supprimées  en 
l'an  de  Rome  690  =  av.  J.-C.  64,  &  bientôt  après 
rétablies.  Jules  César  en  réduisit  de  beaucoup  le 
nombre,  &  Auguste,  à  son  tour,  apporta  de  sévères 
restrictions  à  leur  développement.  Aucune  corr 
poration  nouvelle  ne  put  désormais  se  former 
qu'avec  l'autorisation  de  l'empereur  ou  au  moins 
en  vertu  d'un  sénatus-consulte,  &  l'on  voit  par 
des  lettres  de  Pline  (10,  42,  48)  à  Trajan  que  cette 
autorisation  n'était  pas  toujours  facilement  obte- 
nue. 

Des  corporations  d'une  autre  sorte,  dites  funé- 
raires, collegia  funeraticia,  se  multiplièrent  par- 
ticulièrement sous  l'empire.  Elles  se  composaient 
de  gens  d'infime  condition,  qui  voulaient  s'assurer 
ainsi,  au  moyen  d'une  cotisation  mensuelle  de 
chacun  d'eux,  des  funérailles  &  une  sépulture. 

L'organisation  des  corporations  était  l'image  en 
petit  de  l'organisation  de  la  cité.  Elles  formaient 
des  corps  délibérants,  élisaient  leurs  fonction- 
naires, parmi  lesquels  apparaissent  des  questeurs, 
des  édiles,  des  magistri ;  possédaient  une  fortune 
propre,  qu'elles  administraient  à  leur  gré,  & 
avaient  aussi,  de  même  que  les  cités,  des  patrons 
&  des  curateurs. 


CHAP.  IV.    —   INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.  4 1 9 


Placée  sur  la  route  qui  conduisait  d'Italie  en 
Espagne,  en  communication  par  d'autres  routes 
avec  le  centre  de  la  Gaule,  à  proximité  du  Rhône  & 
de  la  mer,  Nimes  ne  pouvait  manquer  d'avoir  une 
certaine  importance  commerciale.  Les  inscriptions 
signalent  quatre  corporations  professionnelles  : 
une  corporation  de  charpentiers  «  de  Nimes  », 
fabri  tignarii  Nemausenses;  une  corporation  de 
fabricants  d'outrés,  utricularii,  dont  le  siège  était 
aussi  à  Nimes,  &  deux  corporations  de  centonai- 
res,  centonarii,  dont  l'une  avait  son  siège  à  Uger- 
num, aujourd'hui  Beaucaire,  vicus  alors  important 
à  cause  de  son  port  sur  le  Rhône. 

Sans  doute  il  y  avait  aussi  des  corporations 
funéraires;  quelques  inscriptions  de  Nimes  per- 
mettaient déjà  de  le  supposer;  une  inscription  à 
Calvisson  (canton  de  Sommières),  mentionnant 
une  sépulture  faite  ex  funeraticio,  semble  l'indi- 
quer d'une  manière  certaine. 

Toutes  ces  corporations  sont  désignées  par  le 
nom  de  «  collège  ».  La  seule  dignité  rappelée  est 
celle  de  magister,  peut-être  ordinairement  rem- 
plie par  deux  collègues;  un  de  ces  magistri  exer- 
çait pour  la  seconde  fois  les  fonctions  du  magis- 
terium. 

Il  faut  encore  rappeler,  ne  serait-ce  que  pour 
mémoire,  les  cultores  Urae  fontis,  qui  auraient 
été  charges,  conformément  à  une  conjecture  que 
nous  avons  émise,  de  la  distribution  des  eaux  de 
la  rivière  d'Eure  amenées  à  Nimes  par  l'aqueduc, 
&   une  confrérie  d'adorateurs    du    dieu   Anubis, 


II 


4^^       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUK    DE    NIMES. 


Anubiaci,  qui,  suivant  toute  vraisemblance,  cons- 
tituaient, non  pas  une  corporation  municipale, 
mais  simplement  une  association  de  dévotion. 


Rappel  des  inscriptions  relatives  à  des  corpo- 
rations (autres  que  celle  des  sévirs  augustaux), 
contenues  dans  les  précédents  paragraphes  : 

N°  1 12.  —  Distribution  faite  aux  décurions,  aux 
collèges  &  aux  sévirs,  les  24,  25  &  20  avril  de 
l'an  161,  à  l'occasion  de  l'anniversaire  de  la  nais- 
sance de  l'empereur  Marc-Aurèle. 


180 

Fragment  rappelant  un  magister  de  la  corporation 
des  utriculaires. 


Fragment  provenant  d'une  table  oblongue,  divi- 
sée par  des  encadrements  de  moulures  en  plu- 
sieurs compartiments  dont  il  ne  reste  qu'un  angle 
de  l'avant-dernier  à  droite  &  le  dernier,  incom- 
plet en  haut;  trouvé  en  18 10  dans  les  déblais  de 
l'Amphithéâtre  (Trélis)  &  déposé  alors  au  Tem- 
ple de  Diane.  La  dernière  ligne  de  l'inscription 
est  gravée  en  dehors  de  l'encadrement,  sur  la 
marge  formant  le  bord  inférieur  de  la  pierre.  — 
Hauteur,  om33;  largeur,  om3o;  largeur  de  la  par- 
tie encadrée,  om2  r . 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.  42! 


L  *  VÀ£  R  I  V  S 
SECVWINVS 
M-BIS'COLLEc 
V  T<  I  C  L  A  R  O  R 
5  N5MAVSENSI 

V  M 
VIVVS*SIBI»POS 

.  Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  le  V,  TA,  PL  &  l'E  de  VALERIX  S 
à  la  première  ligne,  l'N  &  le  D  de  SECVNDINVS 
à  la  deuxième,  le  T  &  l'R,  la  seconde  R  &  l'I 
d'VT£lCLAR[OR  à  la  quatrième,  l'N  &  l'E  de 
NEMAVSENSI  à  la  cinquième,  liés  en  mono- 
grammes. 

Trélis,  dans  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard,  18 10, 
p.  38 1.  —  Henzen,  7208.  —  Pelet,  Essai  sur  le 
Nymphée,  p.  46. —  Herzog,  n.  220. —  Lenthéric, 
Villes  mortes,  p.  517.  —  Wilmanns,  2212. 

Lignes  1  &  2.  Herzog,  Wilmanns  :  L-VALERIVS  •  L-  /  • 
SECVNDVS,  fautivement. 

L.   Valerius   Secundinus,   magister  bis   collegii 

utriculariorum  Xemausensium,  vivus  sibi  posuit. 

«  Lucius  Valerius  Secundinus,  deux  fois  magis- 
«  ter  du  collège  des  utriculaires  de  Nimes,  s'est, 
«  de  son  vivant,,  préparé  ce  tombeau  ». 

Les  utriculaires  étaient  des  fabricants  d'outrés. 
Les  anciens  faisaient  un  grand  usage  d'outrés.  Ils 


422        COLLECTION    KPIGKAPHIQUE   DE    NIMES. 


les  employaient  pour  le  transport  des  liquides, 
notamment  le  vin  &  l'huile.  Ils  les  employaient 
aussi  à  différentes  autres  choses. 

Ils  liaient  des  outres  gonflées  d'air  à  des  ra- 
deaux, rendus  ainsi  insubmersibles  &  à  l'aide 
desquels  ils  exploitaient  des  cours  d'eau  autre- 
ment non  navigables.  On  a  inféré  de  là  que  les 
utriculaires,  si  souvent  mentionnés  sur  les  ins- 
criptions, étaient  les  bateliers  qui  montaient  ces 
radeaux.  Mais  alors,  pour  rendre  possible  la  dis- 
tinction entre  ces  bateliers  &  les  fabricants  d'ou- 
trés, il  eût  au  moins  fallu  dire  nautae  utricularii, 
&  non  pas  simplement  utricularii.  Or,  cette  asso- 
ciation de  mots  ne  se  rencontre  pas.  On  liait  aussi 
à  des  radeaux,  en  guise  d'outrés,  des  tonneaux 
de  bois,  cupae,  dont  les  fabricants  s'appelaient 
cuparii;  on  n'a  cependant  jamais  songé  à  pré- 
tendre que  les  cuparii  fussent  des  bateliers.  D'un 
autre  côté,  les  bateliers  qui  formaient  des  corpo- 
rations se  disent  ordinairement,  sur  les  inscrip- 
tions, bateliers  de  tel  fleuve  ou  de  telle  rivière; 
par  exemple  :  nautae  Ararici,  «  bateliers  de  la 
Saône  »  ^nautae  Rhodanici,  «  bateliers  du  Rhône  », 
nautae  Ligerici,  «  bateliers  de  la  Loire  »,  nautae 
Druentici,  «  bateliers  de  la  Durance  »,  &c.  On  ne 
connaît  pas  d'utriculaires  qui  aient  joint  à  leur 
nom  professionnel  celui  d'une  rivière  ou  d'un 
fleuve.  De  plus,  on  trouve  des  corporations  d'utri- 
culaires dans  des  villes  où  n'existent  pas  de  cours 
d'eau  pouvant  porter  bateaux  :  Nimes  par  exem- 
ple.  C'est    que    les    utriculaires    n'étaient    autre 


CHAP.  IV.    —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.  423 


chose  que  des  fabricants  d'outrés,  ainsi  que  déjà 
l'a  établi  M.  Rénier  dans  une  de  ses  annotations 
à  la  Recherche  de  Spon  (2m*  éd.,  p.  i  19)  :  «  Quoi 
«  qu'en  dise  Spon  &  quoi  qu'en  ait  dit  depuis 
«  Galvet  dans  une  dissertation  qui  a  eu  une  cer- 
«  taine  célébrité,  on  ne  peut  prendre  les  utricu- 
«  laires  que  pour  des  fabricants  d'outrés,  desti- 
«  nées  à  contenir  du  vin  &  de  l'huile  ».  (Voyez 
Marquardt,  Handbuch,  7,  p.  719.) 

On  a  constaté,  il  est  vrai,  l'existence  de  corpo- 
rations d'utriculaires  dans  des  pays  où  ne  crois- 
sent ni  l'olivier  ni  la  vigne,  par  exemple  en  Dacie, 
dans  des  villes  riveraines  de  fleuves  navigables. 
(C.  1.  L.,  3,  944  &  1547.  —  Bullet.  épigr.,  188S, 
p.  ■l'y}'.)  Cela  nous  paraît  prouver  seulement  que 
les  pays  où  se  trouvaient  les  villes  dont  il  s'agit 
nourrissaient  beaucoup  de  chèvres  &  que  la  fa- 
brication des  outres  y  constituait  un  article  de 
commerce  d'exportation  ou  d'usage  local  &,  dans 
ce  dernier  cas,  d'autant  plus  important  que  l'em- 
ploi que  les  bateliers  pouvaient  faire  des  outres 
en  aurait  nécessité  une  quantité  plus  grande.  Il 
faut  remarquer  aussi  que  les  outres  utilisées  au 
soutien  des  bateaux  n'étaient  pas  uniquement 
faites  de  peaux  de  boucs,  mais  aussi  de  peaux 
d'autres  animaux  plus  grands  &  quelquefois  même 
de  peaux  de  bœufs.  (Pline,  6,  29. 

Lucius  Valerius  Secundinus  avait  été  deux  fois 
magister  de  la  corporation  des  utriculaires,  une 
des  plus  importantes  de  celles,  en  petit  nombre, 
qui  existaient  à  Nimes  &  y  ont  laissé  leur  souve- 


424        COLLKCTION    KPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


nir.  Le  tombeau  qu'il  s'était  fait  faire  de  son 
vivant  ne  lui  était  pas  exclusivement  destine;  il 
devait  renfermer  en  même  temps  des  membres 
de  sa  famille,  dont  les  épitaphes  devaient  remplir 
les  compartiments  ménagés  sur  la  table  de  mar- 
bre que  terminait  le  fragment  qui  contient  la 
sienne. 

La    forme   contracte   utricîarius  pour  utricula- 
rius  est  fréquente  sur  les  inscriptions. 


CHAP.   IV.  —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.    425 


181 

Fragment. 

Pierre  o"blongue,  incomplète  adroite;  bordée 
d'une  moulure  qui  encadrait  l'inscription  ;  autre- 
fois, à  la  maison  Guiran,  conseiller  au  Présidial 
de  Nimes  :  hodie  i5Ô2  apud  me  (Guir.);  «  à  la 
maison  de  M.  Lombard  de  La  Tour  »  (Mén.),  rue 
Dorée.  —  Hauteur,  om55;  largeur,  ora7o;  hauteur 
de  la  partie  encadrée,  o™55. 


CN  '  AEMILIVS    DIONYSIVS    & 

MAGISTRi-PRiMI-INTER-COLLiBERTos    .... 
D  »  S         ~         P        .       / 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &de  M.  Fr. Ger- 
mer-Durand :  lettres  tendant  à  la  forme  cursive  ; 
le  C  de  CN  prolongé  en  pointe  au-dessus  des 
autres  lettres;  les  A  sans  barre. 

Guiran,  Msc,  p.  1 56.  —  Ménard,  7,  p.  420.  — 

SÉGUIER,    l3  8o2,    5,     p.     34.  —    MURATORI,    669,    3. 

—  Herzog,  n.  224. 

Cn.  Aemilius   Dionysius   [<?  ]    magistri 

primi  inter  collibertos ,  de  sua  pecunia  fece- 

runt. 

«  Cneus  Aemilius  Dionysius  &  ,  les  pre- 

«  miers   d'entre    leurs    coalfranchis    qui    ont    été 


4*6       COLLECTION   EPIGKAPHIQUE   DE   NIMES. 


«  magistri  (de  ce   collège),  ont   de   leurs   deniers 
«  fait  ce  ». 

Aemilius    Dionysius    &    son    collègue    ont    été 
magistri  probablement  d'un  collège  funéraire. 


CHAP.  IV.   —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.  427 


INSCRIPTIONS    RELATIVES    AUX    SPECTACLES. 


Les  spectacles  paraissent,  ainsi  que  déjà  nous 
l'avons  expliqué,  avoir  eu  à  Nîmes  une  impor- 
tance toute  particulière.  Il  y  existait,  comme  du 
reste  dans  toutes  les  villes  chefs-lieux  de  cité,  un 
amphithéâtre  où  se  donnaient  des  combats  de 
gladiateurs;  mais  indépendamment  des  jeux  de 
cet  amphithéâtre,  il  y  avait  aussi  des  jeux  scéni- 
ques  à  la  manière  grecque  :  —  gymniques,  musi- 
caux;, littéraires,  —  qui  étaient,  croit-on,  repré- 
sentés sur  un  théâtre  situé  près  de  la  Fontaine,  au 
pied  de  la  colline  qui  la  domine  au  nord -est. 
Nimes  est  jusqu'à  présent  la  seule  ville  de  la 
Gaule  où  aient  été  retrouvés  des  souvenirs  de  ces 
jeux. 

Les  inscriptions,  dont  plusieurs  sont  aujour- 
d'hui perdues,  relatives  aux  spectacles  de  l'am- 
phithéâtre sont  rédigées  en  latin  &  sont  toutes 
des  épitaphes.  On  y  rencontre  des  gladiateurs  de 
plusieurs  sortes  :  des  rétiaires,  des  myrmillons, 
des  thrèces,  des  essédaires,  avec  mention  du 
nombre  des  combats  qu'ils  ont  soutenus  ou  des 
couronnes  qu'ils  ont  gagnées.  Une  de  ces  épita- 
phes rappelle  un  entrepreneur  des  jeux  (mimera- 
rius);  une  autre  un  curateur  (n.  182  :  curator  htdi 
ou  ludorum). 

Les    inscriptions    qui    se    rapportent    aux    jeux 


428       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


grecs  sont  presque  toutes  rédigées  en  grec,  la 
plupart  réduites  à  des  fragments  qui  paraissent 
provenir,  non  pas  d'épitaphes,  mais  de  copies  de 
décrets  en  l'honneur  de  vainqueurs  aux  concours 
auxquels  ils  donnaient  lieu.  Ces  concours  s'appe- 
laient «  synodes  »  (n04  99,  128),  &  ce  nom  est 
ordinairement  accompagné  de  l'épithète  «  thymé- 
lique  »  (  n05  189,  190),  par  laquelle  on  apprend 
qu'ils  étaient  surtout  musicaux.  Ils  étaient  parti- 
culièrement sous  le  patronage  de  Bacchus(n.  190) 
&  de  l'empereur  (n.  189),  qualifié  de  «  nouveau 
Bacchus  ».  Ils  avaient,  non  moins  que  les  jeux  de 
l'amphithéâtre,  un  caractère  sacré,  &  étaient  pré- 
sidés par  un  «  grand-prètre  »  du  titre  d'archie- 
reus  (n.  99)  &  peut-être  aussi,  mais  pas  certai- 
nement, tfhierarchus,  &,  de  même  que  le  motif 
religieux  des  combats  de  gladiateurs  était  la  con- 
servation de  l'empereur  régnant,  ils  avaient  pour 
principal  objet  la  louange  du  prince.  On  y  dis- 
tribuait des  récompenses  sans  doute  de  plusieurs 
sortes,  mais  notamment  en  argent.  Des  divers 
artistes  qui  coopéraient  aux  jeux  grecs,  sont  men- 
tionnés seulement  un  «  acteur  »  :  inw*piTij«  (n.  190), 
des  «  joueurs  de  flûte  »  :  ^opafawj  &  un  chef  d'or- 
cliestre  :  yropvpfcaç.  Une  épitaphe  latine  (n.  197)  fait 
connaître  une  troupe  dite  «  de  Memphius  &  de 
Paris  »,  ayant  peut-être  à  sa  tête  quatre  adminis- 
trateurs. 

C'est  l'empereur  Hadrien  qui  a  remis  en  hon- 
neur les  jeux  grecs,  restés  jusqu'alors  presque 
exclusivement  limités  aux  provinces  orientales  de 


CHAP.   IV.  INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    429 


l'Empire  romain.  On  a,  par  une  inscription  venue 
jusqu'à  nous  (n.  189),  la  preuve  certaine  qu'ils 
existaient  à  Nimes  déjà  antérieurement  &  au  moins 
dès  le  temps  de  Trajan. 

L'association  des  artistes  scéniques  grecs  n'avait 
pas  de  siège  fixe.  Elle  s'intitulait  «  universelle  & 
ambulante  »  (nos  128,  189).  Elle  envoyait  ses  ac- 
teurs, aux  époques  convenues,  dans  les  villes  où 
étaient  institués  les  jeux  qu'elle  avait  à  desservir. 
On  ne  sait  pas  si  les  jeux  de  Nimes  étaient  quin- 
quennaux ou  triennaux. 


SPECTACLES  DE  L  AMPHITHEATRE. 


182 

Epitaphe  d'un  curateur  des  jeux. 

Moitié  supérieure  d'un  cippe  avec  son  couron- 
nement; trouvée  en  18 12  dans  les  ruines  de  l'an- 
cien palais  de  justice  (Pel.).  L'inscription  était 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures. 
Une  élégante  lysis,  formée  d'un  arc  abritant  une 
permette  &  de  deux  volutes  à  rosace,  surmonte  la 
corniche.  —  Hauteur,  om66 ;  Largeur,  0*42  ;  largeur 
de  la  partie  encadrée,  o"'3o. 


43o       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


D  C&  •        M 

C'VERATI'TRO 
PHIMI-IÎÏTÏI  VIR 
AVG'CÔRPORaT' 
DEA- AVG'VÔCoN 
TIÔR'CVRATÔRi 
LVD^ 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  le  point  entre  le 
D  &  l'M,  à  la  première  ligne,  figuré  par  une  lie- 
dera;  des  accents  sur  le  premier  Ode  CORPORAT, 
sur  le  premier  &  le  troisième  de  VOCONTIOR 
&  sur  celui  de  CVRATOR/. 

Perrot,  Antiquités,  i836,  p.  i38.  —  Long,  Mém. 
sur  les  antiq.  du  pays  des  Vocontiens,  p.  127.  — 
Pelet,  Catalogue,  p.  49.  —  Henzen,  5  224.  —  Her- 
zog,  n.  194. —  E.  Germer-Durand,  Notes  archéol., 
1867,  p.  i5. 

Diis  ManibusC.  Veratii  Trophimi,seviri  augus- 
talis  corporati  Dea  A  ugusta  Vocontiorum,  curatori 
ludi  

«  Aux  dieux  Mânes  de  Caius  Veratius  Trophi- 
«  mus,  membre  de  la  corporation  des  sévirs  au- 
«  gustaux  de  Die  chez  les  Voconces,  curateur  des 
«  jeux  ». 

L'état  du  texte  ne  nous  permet  pas  de  savoir 
si  Veratius  Trophimus  était  curateur  des  jeux  à 
Die  où  il  avait  la  dignité  de  sévir  augustal,  ou  à 
Nimes,  qui  paraît  avoir  été  sa  patrie. 


CHAP.   IV.   INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.  43  I 

183 

Epitaphe  d'un  rétiaire  viennois. 

Stèle  à  sommet  cintré,  découverte  il  y  a  quel- 
ques années  dans  la  rue  Charlemagne,  entre  le 
chemin  de  Saint-Gilles  &  celui  de  Géncrac.  — 
Hauteur,  im3o;  largeur,  om36. 

RET 

L-POM        P  E  I  V  S 

'VIIII-N*  VIANKES 

SIS'ANN-XXV 

5  OPTATA'CONIVX 

D      •      S      -      D 

Estampage  de  M.  Albin  Michel  &  copies  dessi- 
nées de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Germer-Durand  : 
lettres  tendant  à  la  forme  cursive;  le  point  avant 
VIIII  &  celui  après  N  a  la  troisième  ligne,  celui 
après  SIS  à  la  quatrième,  tous  ceux  de  la  dernière, 
faits  en  forme  de  virgule  ou  de  C  rétrograde. 

E.  Germer-Durand  &  Mowat,  dans  le  Bulletin 
des  antiquaires  de  France,  1879,  pp.  184,  21  3,  293. 
—  E.  Germer-Durand,  dans  la  Rev.  des  soc.  sav., 
juin  1879,  &  dans  la  Rev.  archéologique,  1880.  — 
Fl.  Vallentin,  Rapport  sur  les  découv.  archéol. 
faites  en  Dauphiné  pendant  l'année  187g.  —  All- 
mer, Rev.  épigr.,  1,  p.  172. 


432       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


Retiarius.  —  L.  Pompeius,  (pugnarum  ou  coro- 
narum)  VII II,  natione  Viannessis,  annorum  XXV . 
Optata  conjux  de  suo  dat. 

«  Gladiateur  rétiaire.  —  Lucius  Pompeius,  mis 
«  en  combat  (ou  couronné)  neuf  fois,  né  à  Vienne, 
«  mort  à  vingt-cinq  ans,  (repose  ici).  Optata,  sa 
a  femme,  a,  de  ses  deniers,  fait  faire  ce  tombeau  ». 

Les  gladiateurs  rétiaires  tiraient  leur  nom  d'un 
grand  filet  qui  était  leur  arme  principale  &  qu'ils 
tâchaient  de  lancer  sur  leur  adversaire  afin  de 
l'en  envelopper.  Ils  combattaient  le  corps  nu  ou 
simplement  ceint  d'une  tunique  &  la  tête  décou- 
verte, avaient  le  bras  gauche  protégé  par  une 
manche  &  portaient,  fixé  sur  le  haut  de  l'épaule 
du  même  côté,  un  carré  de  cuir  ou  de  métal.  Ils 
avaient  pour  armes,  outre  le  filet  dont  il  vient 
d'être  parlé,  un  trident  à  long  manche  &  un  poi- 
gnard. Ils  ne  combattaient  pas  entre  eux,  mais 
contre  le  secutor,  gladiateur  armé  à  la  légère,  ou 
contre  le  myrmillon  ou  le  samnite,  qui,  au  con- 
traire, étaient  l'un  &  l'autre  pesamment  armés. 
(Voyez  FRiEDLAENDER,dans  \e.Handbuch,  G,  p.  540.) 

Il  n'y  a,  croyons-nous,  aucun  compte  à  tenir 
d'une  petite  figure  en  forme  de  virgule  ou  de  C 
rétrogade  qui  précède,  au  commencement  de  la 
troisième  ligne,  le  chiffre  VIIII,  &  se  retrouve 
plusieurs  fois  aux  lignes  suivantes,  notamment  à 
la  dernière,  comme  signe  de  ponctuation.  Si  ce- 
pendant cette  figure  est  par  hasard,  non  pas  sim- 
plement un  point,  mais  un  C  inverse,  on  pourrait 


CHAP.   IV.    —   INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.  433 


y  voir,  d'après  l'inscription  suivante  de  Vettius 
Gracilis  cor(onarum)  trium,  une  abréviation  du 
mot  coronarum. 

Quoique  gladiateur,  Lucius  Pompeius,qui  porte 
un  prénom  &  un  nom  gentilice,  n'était  pas  un 
esclave,  peut-être  même  pas  un  affranchi.  Nous 
ne  savons  dire  s'il  était  originaire  de  Vienne  chez 
les  Allobroges,  qu'on  ne  trouve  avec  le  nom  de 
Vianna  que  dans  des  documents  du  moyen  âge, 
ou  d'une  ville  de  Rétie  que  Ptolémée  (2,  12) 
appelle  Viana  &  place  sur  le  Danube.  (Voyez 
C.  I.  L.,  3,  p.  j3q.)  M.  Hirschfeld  (Gallische  stu- 
dien,  i883,  p.  58,  note  3)  n'hésite  pas  à  le  consi- 
dérer comme  Viennois. 

Malgré  les  indices  d'ancienneté  fournis  par  l'ab- 
sence de  cognomen  &  par  le  redoublement  de  Vs 
dans  le  mot  Viannessis ,  l'épi taphe  de  Lucius 
Pompeius  ne  remonte  peut-être  pas  à  une  époque 
de  beaucoup  antérieure  au  troisième  siècle.  On  y 
rencontre  le  mot  natione  exprimé  abréviativement 
par  une  N  surmontée  d'une  ligne  horizontale. 
Borghesi  (Œuvr.,  6,  p.  446)  a  cru  pouvoir  consta- 
ter que  l'emploi  de  la  barre  au-dessus  des  lettres 
comme  marque  d'abréviation,  si  ce  n'est  au-des- 
sus des  lettres  numérales,  n'était  pas  encore  en 
usage  dans  les  premières  années  du  règne  de 
Marc-Aurèle. 

Voir  sur  une  des  épitaphes  suivantes  (n.  186) 
une  Optata,  femme  du  thrèce  Aptus  &  peut-être 
la  veuve  de  notre  rétiaire. 


28 


434       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


184 

Epitaphe  d'un  myrmillon  éduen. 

Stèle  sans  ornements,  terminée  en  haut  par  un 
fronton  triangulaire;  extraite  en  1810  ou  181  1 
des  déblais  de  l'Amphithéâtre  (Trél.,  Pel.).  — 
Hauteur,  im;  largeur,  om5o. 

M    V    R 
COLVMBVS» 

SERENIANVS-XXV 
NAT'AEDVS 
5  HIC-ADQVIESCIT 

SPERATA-CONI\K 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  lettres  tendant  à  la  forme  cursive  ; 
un  accent  sur  l'V  de  AEDVS,  à  la  quatrième 
ligne;  l'V  &  l'X  de  CONIVX,  cà  la  dernière,  liés 
en  un  monogramme. 

Trélis,  dans  les  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard, 
181 1,  p.  387.  —  Pelet,  Catal.  du  musée,  p.  67.  — 
Allmer,  Rev.  épigr.,  1,  p.  174. 

Murmillo.  —  Columbus  Serenianus  annorum  (?) 
XXV,  natione  Aeduus,  hic  adquiescit.  Sperata, 
conjux. 

«  Gladiateur  myrmillon.  —  Columbus,   de    la 


CHAP.   IV.    —   INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   435 


«  troupe  de  Serenus  ;  âgé  de  vingt-cinq  ans,  éduén 
«  de  naissance,  repose  ici.  Sperata,  sa  femme  ». 

Les  gladiateurs  rétiaires  avaient  le  plus  souvent 
pour  adversaires  les  myrmillons,qui  combattaient 
à  l'abri  d'un  grand  bouclier  terminé  carrément 
&  d'un  casque  à  visière,  avaient  une  manche  au 
bras  droit,  une  ocrea  à  la  jambe  gauche,  une 
ceinture  &  se  servaient  d'un  glaive  à  courte  lame. 
(Voyez  Friedlaender,  dans  le  Handbuch,  p.  5> 4 1 . ) 
Il  y  a  apparence  que  le  nom  leur  venait  des  myr- 
midons,  les  soldats  d'Achille  à  la  guerre  de  Troie. 
On  croit  cependant  qu'ils  pourraient  aussi  l'avoir 
tenu  de  celui  d'un  poisson  appelé  mormyr,  dont 
la  figure  aurait  décoré  leur  casque,  ce  qui  aurait 
donné  lieu  à  la  chanson  qu'on  met  dans  la  bouche 
du  rétiaire  :  Non  te  peto,  piscem  peto ;  quid  me 
fugis,  Galle?  Cette  provocation  pourrait  tout  aussi 
convenablement  avoir  été  chantée  par  le  myrmil- 
lon,  qui,  feignant  de  prendre  le  rétiaire  pour  un 
pêcheur,  l'aurait  harcelé  de  son  refrain  :  «  Ce 
n'est  pas  toi  que  je  veux;  je  veux  ton  poisson. 
Pourquoi  me  fuis-tu,  Gaulois  »? 

Columbus  ne  s'appelait  pas  Serenianus,  mais 
faisait  partie  d'une  troupe  appartenant  à  un  maî- 
tre laniste  du  nom  de  Serenus. 

Le  chiffre  XXV,  qui  n'est  accompagné  d'aucune 
indication,  peut  s'interpréter  soit  par  annorum 
XXV,  «  mort  à  vingt-cinq  ans  »,  soit,  mais  moins 
vraisemblablement,  par  pugnarum  XXV,  «  mis 
en  combat  vingt-cinq  fois  ». 


4-36      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE  DE  NIMES. 


Remarquer,  dans  le  mot  Acdus  pour  Aeduus, 
remploi  de  l'accent  en  remplacement  de  la  lettre 
absente,  &  dans  le  mot  adquicscit,  peu  usité  dans 
Pépigraphie  romaine,  l'expression  peignant  éne;- 
giquement  le  terme  des  fatigues  d'une  vie  tour- 
mentée h  dure  à  l'excès  comme  devait  être  celle 
des  gladiateurs.  C'est  d'après  cette  même  Liée  que 
ce  verbe  &  ses  similaires,  quiescere,  requiescere, 
ont  été  ensuite  si  aiTectionnément  employés  par 
les  chrétiens  dans  le  début  de  leurs  épitaphes. 


CHAP.   IV.  INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   ^3j 

185 

Epitaphe  d'un  myrmillon. 

Extrémité  supérieure  d'une  stèle  à  sommet  cin- 
tré ;  trouvée  en  1 8 1  i  dans  les  déblais  de  l'Am- 
phithéâtre (Trél.).  L'inscription  était  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures  excepté  la 
première  ligne,  gravée  au-dessus  de  cet  encadre- 
ment. —  Hauteur,  o'"32;  largeur,  ora5o;  largeur 
de  la  partie  encadrée,  o'"33. 

M  V  R 

IVENCVS 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  lettres  tendant  à  la  forme  cursive. 

Trélis,  dans  les  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard, 
1 8 1 1 ,  p.  387.  —  Pelet,  Essai  sur  le  Nymphée, 
p.  46.  —  Allmer,  Rev.  epigr.,  1,  p.  174. 

Murmillo.  —  luvencus  

«  Gladiateur  myrmillon.  —  luvencus 


4^8       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 
186 

Epitaphe  d'un  thr'ece  d'Alexandrie. 

Stèle  à  sommet  cintré,  découverte  en  1878  dans 
des  travaux  de  terrassement  exécutés  rue  Charle- 
magne,  entre  le  chemin  de  Saint-Gilles  &  celui 
de  Générac.  —  Hauteur,  ora8o;  largeur,  om^b. 

T  R 

APTVS-NAT 

ALEXSAND 

RINVS'XXXVII 

5  OPTATA-COIVX 

DE     S  V  O 

Estampage  de  M.  Aurès  &  copies  dessinées  de 
M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Germer-Durand  :  lettres 
tendant  à  la  forme  cursive;  la  barre  des  A  rem- 
placée par  un  trait  incliné  parallèle  au  jambage 
gauche. 

E.  Germer-Durand,  dans  le  Bullet.  des  antiq. 
de  France,  février  1880;  dans  la  Rev.  archéol., 
1860.  —  Allmer,  Rev.  épigr.,  1,  p.  173. 

Trex.  —  Aptus ,  natione  Alexsandrinus ,  anno-- 
rum  (?)  XXXVII.  Optata,  conjux,  de  suo. 

«  Gladiateur  thrèce.  —  Aptus,  né  à  Alexandrie, 
«  mort  à  trente-sept  ans,  (repose  ici).  Optata,  sa 
«  femme,  a,  de  ses  deniers,  fait  faire  ce  tombeau  » . 


GHAP.  IV.  —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.  489 


L'adversaire  accoutumé  du  myrmillon  n'était 
pas  seulement  le  rétiaire,  mais  aussi  le  thrace  ou 
thrèce,  dont  le  nom  s'écrivait  thrax,  thraex  & 
threx,  &  souvent  sans  aspiration,  contrairement 
à  Tétymologie.  Les  gladiateurs  thrèces  avaient 
une  armure  probablement  empruntée  aux  peu- 
ples de  la  Thrace  :  le  petit  bouclier  rond  appelé 
parma,  un  ceste  enveloppant  le  bras  droit  presque 
en  entier,  un  caleçon  retenu  par  une  ceinture, 
une  ocrea  à  chaque  jambe,  un  casque  surmonté 
d'un  panache  de  plumes  &  un  coutelas  recourbé. 
(Voyez  Gruter,  335,  5  ;  Maffei,  Mus.  Ver.,  p. 444; 
Frikdlaender,  dans  le  Handbuch,  p.  541.)  Sur  une 
inscription  découverte  à  Vienne  en  1882  (Rev. 
épigr.,  1,  p.  3i9),  la  lame  de  ce  coutelas,  repré- 
senté deux  l'ois,  est  pourvue,  sur  son  côté  concave, 
de  deux  crochets  également  distancés  &  très-aigus, 
qui,  ne  permettant  pas  de  retirer  le  1er  de  la 
blessure  sans  déchirer  ou  arracher  les  chairs, 
devaient  faire  du  poignard  des  gladiateurs  thrèces 
une  arme  des  plus  cruelles. 

L'absence  d'indication  relativement  au  chiffre 
XXXVII  nous  prive  de  savoir  si  Aptus  est  mort 
âgé  de  trente-sept  ans  ou  après  avoir  été  mis  en 
combat  trente-sept  l'ois,  bien  que  trente-sept 
combats  traversés  victorieusement  puissent  pa- 
raître un  nombre  bien  considérable. 

Optata  se  montre  peut-être  pour  la  seconde 
fois,  si  c'est  elle  que  nous  avons  vu  tout  à  l'heure 
veuve  du  rétiaire  Pompeius,  mort  à  vingt-cinq 
ans. 


44°       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NI 


187 

Kpitaphe  d'un  thrèce  espagnol. 

Stèle  à  sommet  cintré,  découverte  il  y  a  peu 
d'années  dans  des  travaux  de  terrassement  exé- 
cutés rue  Charlemagne,  entre  le  chemin  de  Saint- 
Gilles  &  celui  de  Générac.  L'inscription  est  ren- 
fermée dans  un  encadrement  formé  d'une  rainure, 
excepté  la  première  &  la  dernière  lignes  gravées 
l'une  au-dessus,  l'autre  au-dessous  de  cet  encadre- 
ment.—  Hauteur,  irao3;  largeur,  ora 35  ;  hauteur 
de  la  partie  encadrée,  ora3i;  largeur,  ora28. 

T  R 
Q'VETTIOGRACI 
LI-COR-TRIVM 

ANNORVM-XXV 

5  NATIONE-HISPAN 

DONAVIT-L*  SESTIVS 

L  AT  I N  V  S 

D 


Estampage  de  M.  Aurès  &  copies  dessinées  de 
M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Germer-Durand  :  lettres 
tendant  à  la  forme  cursive. 

E.  Germer-Durand  &  Mowat,  dans  le  Bulletin 
des  antiq.  de  France,  février  1880.  —  E.  Germer- 


CHAP.   IV.  —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.  44 1 


Durand,  dans  la  Rev.  archéol.,  1880.  —  Allmer, 
Rev.  épigr.,  1,  p.  171. 

Trex.  —  Q.  Vettio  Gracili ,  coronarum  trium, 
annorum  XXV,  natione  Hispano,  donavit  L.  Ses- 
tius  Latinus,  doctor  (':). 

«  Gladiateur  thrèee.  —  A  Quintus  Vettius  Gra- 
«  cilis,  couronne  trois  fois,  mort  à  vingt-cinq 
«  ans,  Espagnol  de  naissance,  Lucius  Sestius  La- 
«  tinus,  son  professeur,  a  donné  ce  tombeau  ». 

Nous  ne  savons  ce  que  signifie  la  lettre  D  qui 
termine  cette  épitaphe.  C'est  à  tout  hasard  que 
nous  proposons  de  l'interpréter  par  le  mot  doctor, 
qui,  pour  pouvoir  être  compris  même  par  les 
gens  du  temps,  aurait  dû  être  écrit  moins  abré- 
viativement. 


44*       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


188 

Combat  d'un   rétiaire  8-  d'un   myrmillon ,  sur  un 
médaillon  de  terre  cuite. 

Médaillon  circulaire,  détaché  d'un  vase  de  terre 
à  couverte  rouge  lustrée;  trouvé  en  1845  près  de 
Cavillargues ,  avec  une  urne  cinéraire  dont  il 
couvrait  l'orifice  (Pel.).  —  Diamètre,  omi6. 

Dessin  de  M.  Fr.  Germer-Durand  &  moulage 
en  plâtre  de  M.  Albin  Michel. 

Pelet,  dans  les  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard,  i85i, 
p.  35;  Catal.  du  musée,  p.  102.  —  De  Longpérier, 
Catal.  de  l'Hist.  du  Travail,  1867,  p.  68. —  Héron 
de  Villefosse,  Galette  archéol.,  1880,  p.  181. 

La  poterie  à  couverte  rouge  étant,  en  Gaule, 
non  pas  un  produit  de  l'industrie  locale,  mais  une 
marchandise  d'importation  provenant  d'Italiç,  il 
n'y  a  pas  lieu  de  chercher  dans  le  sujet  qui  dé- 
core notre  fragment  un  rapport  quelconque  avec 
le  lieu  où  il  a  été  découvert. 

Ce  sujet  est  une  lutte  entre  deux  gladiateurs, 
scène  empruntée,  suivant  toute  apparence,  aux 
spectacles  des  amphithéâtres  de  Rome.  L'un  des 
deux  combattants,  celui  de  gauche,  facilement 
reconnaissable  au  trident  à  long  manche  qu'il 
tient  à  deux  mains,  est  \in  rétiaire.  Il  est  entiè- 
rement nu,  à  l'exception  des  reins  entourés  d'une 
large  &  forte  ceinture  retenant  un  subligaculum, 


CHAP.   IV.    —   INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   443 


&  du  bras  gauche  garanti,  du  poignet  au  coude, 
par  un  ceste,  &  plus  haut,  par  une  sorte  de  bou- 
clier qui  couvre  l'épaule  &  même  la  dépasse  assez 
pour  préserver  en  même  temps  le  visage. 

Son  adversaire,  le  combattant  de  droite,  est  un 
myrmillon,  nu  aussi  presque  entièrement  &  armé 
défensivement  d'un  casque  à  cimier  &  à  visière, 
d'un  grand  bouclier  carré  demi-cylindrique,  d'une 
ocrea  à  la  jambe  gauche  &  d'une  large  ceinture 
qui  retient  le  subligaculum.  Pour  arme  offensive 
il  n'a  qu'un  glaive,  invisible  dans  le  dessin. 

Un  petit  personnage  qu'on  aperçoit  à  distance, 
à  la  droite  de  chacun  d'eux,  portant  un  écriteau, 
fait  connaître  leurs  noms  :  Xantus  est  le  nom  du 
rétiaire,  Eros  celui  du  myrmillon. 

XANTVS  EROS 

CAESXV  CAES    XVI 

Xantus,  Caesaris ,  (pugnarum)  XV.  —  Eros , 
Caesaris,  (pugnarum)  XVI. 

Chacun  des  deux  antagonistes  a  prés  de  lui, 
pour  l'assister,  un  laniste.  L'assistant  de  Xantus 
paraît  attristé;  il  tourne  avec  découragement  la 
tête  de  côté,  comme  pour  se  désintéresser  d'un 
combat  qui  va  se  terminer  malheureusement  pour 
son  combattant.  L'attitude  de  ['assistant  d'Eros, 
au  contraire,  annonce  la  joie  du  triomphe;  il 
étend  le  bras  droit  vers  les  gradins  &  tient  repliés 
sous  la   main  le  bout  des  doigts  &  le  pouce  ;   il 


444      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


semble  demander  au  public  la  permission  pour 
le  combattant  vainqueur,  auquel  il  sert  de  té- 
moin, de  mettre  à  mort  son  adversaire. 

Que  cette  permission  soit  ou  non  accordée,  le 
vainqueur  va  sans  doute  all^r  se  joindre  à  un 
groupe  de  quatre  gladiateurs  qui  occupent,  en 
haut  du  médaillon,  L'extrémité  de  l'arenc,  où  la 
légende  : 

STAN 

TES 

M  I  S  S  I 


explique  qu'ils  ont  obtenu  des  spectateurs,  en 
récompense  de  leur  conduite  vaillante,  l'exemp- 
tion de  continuer  la  lutte. 

L'entrée  de  l'arène  est  fermée  par  une  balus- 
trade à  claires-voies. 


CHAP.   IV.    — i    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    445 


JEUX    SCENIQUES   GRECS. 

189 

Fragment  faisant  mention  d'un  décret  d'une  troupe 
d'artistes  scéniqucs  à  Nimes,  au  temps  de  Tra- 
jan. 

Bandeau  de  pierre,  autrefois  bordé  d'une  mou- 
lure à  sa  partie  supérieure  &  paraissant  avoir  fait 
partie  d'une  frise;  pendant  longtemps  'encastré 
dans  le  mur  du  bastion  de  la  Porte  de  la  Cou- 
ronne, &  ensuite,  après  la  démolition  des  rem- 
parts, déposé  à  la  porte  de  l'hôtel  Séguier,  devenu 
en  1789  la  propriété  de  l'Académie  de  Nimes; 
depuis,  transporté  en  i85o  à  la  Porte  d'Auguste. 

—  Hauteur,  o,u45;  largeur,  2™ 20. 

;u  (tuvô&ou  OoMCAIKHC  CN  N£MAYC(0  TON  A-o  ;r(;  oUo-j^tv^  - 
■ÙToxpàTopct  ve?OYAN  TPAIANON  KAICAPA  CeBACTON  <n»v«rçwvi<rïûv 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  les  E  lunaires,  les  a  renversés. 
Restitutions  de  M.  E.  Germer-Durand. 

GRASSExi,Antiq. Nem.,  p.  80.  —  Reinesius,  p.  2o3. 

—  Spon,  Rech.  cur.,  i683,  p.  [65.  —  Muratori, 
10G2,  6.  —  Maffei,  Gall.  ant.,  p.  28  ;  Mus.  Veron., 

p.   414.    —   MÉNARD,    7,    p.    2G8.   —   SÉGUIER,    I  3  80 1  , 


446       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


p.  23  ;  i3  8o2,  V,  55.  —  Boeckii,  C.  I.  Gr.,  G  78 5. 
—  Notes  E.  Germer-Durand. 

Traduction  de  M.  E.  Germer-Durand  : 

«  Décret  de  la  troupe  thymélique  séant  à  Nimes, 
«  des  acteurs  de  l'association  universelle  placée 
«  sous  le  patronage  de  l'empereur  Nerva  Trajan 
«  César  Auguste  ». 

Suivait  après  cela  le  texte  du  décret,  non  venu 
jusqu'à  nous,  mais  dont  un  analogue,  conservé 
en  partie  (ci-dessus,  n.  128),  a  déjà  été  mis  sous 
les  yeux  du  lecteur. 

Il  ressort  toutefois  de  ce  fragment,  réduit  à  son 
titre,  une  constatation  fort  importante  :  c'est  que 
dès  avant  Hadrien,  qui  a  été  le  restaurateur  &  le 
protecteur  passionné  des  jeux  scéniques  grecs  & 
leur  a  procuré  par  sa  faveur  une  extension  grâce 
à  laquelle  ils  se  sont  répandus  hors  de  la  Grèce 
&  de  l'Asie  jusqu'en  Occident,  des  jeux  de  cette 
sorte  existaient  à  Nimes  déjà  sous  Trajan. 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.  447 


190 

Fragments  d'un  décret  d'une  troupe  d'artistes  scé- 
niques  en  l'honneur  d'un  Sammius,  de  Nimes, 
qualifié  de  grand-prêtre  du  spectacle. 

Fragments  au  nombre  de  trois,  provenant  d'une 
inscription  d'une  grande  étendue;  celui  de  gau- 
che &  ceLui  du  milieu  trouvés  en  1742  dans  les 
déblais  de  la  Fontaine  &  perdus  depuis;  le  troi- 
sième en  1 865  au  quartier  du  Puech  Jasion,  voisin 
de  la  Fontaine,  &  déposé  au  musée.  Une  partie  du 
fragment  du  milieu  (lignes  9  &  10)  a  été  retrouvée 
&  se  voit  actuellement  au  musée. 


i  i\  x 

W  11  '1'  I  C  ;a  a    1  û  v    t.  t  p  1    :ON    oiévuorov    xtyvi'cAv 

''.  A  M  M  I  O  C  n  à  t  e  f  v  0  C  •  Y  n  O  K  P  I  T  H  ç    la    -.  0  S    koivqû    tûv   et  pi   ft  1 6  v  u  <ro  v 

.CrONOTWN  CN  vejjiaûcrw  TPIC  APXICpiù,  tîj«  U?à?  OvuCAIKH;  ruvéSou 

a  y  y  &  *■  ^  -  l  ?     ;A  -  T  <•  «  "  a  •  î     t  I  M  A  I  C     CN    t  >,    tfi  v    .    .    .    -jotCYON   T  W  v   :i;;i 

.xou^yjOtj    k  a  (    l  v    Xa^.-pOTATAIC    t  0  p  t  a  î  ç    .    ..    -îçYMN  A'if  a;  .  . 

ôixoùMCNON KO 

à  p  t  t  t,  ;    ï  v  ;  x  t  N 

CCICCAYTHN 

^  ic  ô  X  I  C 


44<*        COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


Copie  de  Séguier  pour  les  deux  fragments 
perdus,  &  copies  dessinées  de  M.  Ali. mer  &  de 
M.  Fr.  Germer-Durand  pour  le  fragment  con- 
servé :  les  A  à  barre  chevronnée,  les  E  lunaires; 
le  T  &  l'H  à  la  seconde  ligne,  le  T,  l'H  &  le  N  a 
la  neuvième,  liés  en  monogrammes.  Les  restitu- 
tions sont  de  M.  E.  Germer-Durand. 

Fragments  du  côté  gauche  &  du  milieu  :  Ménard, 
7,  pp.  3o3,  804.  —  Lancelot,  dans  les  Mém.  de 
l'Acad.,  14,  pp.  106,  107.  —  Séguier,  i3  8o2,  IV, 
p.  32.  —  lnscr.  de  l'Acad.  de  Nimes,  mscr.,  p.  27. 
—  Boechk,  C.  /.  Gr.,  6786,  6787. 

Fragment  du  côté  droit  :  E.  Germer-Durand, 
Découv.  archéol.  de  1869,  p.  56,  &  Notes. 

Traduction  de  M.  E.  Germer-Durand  : 

«  Décret  des  artistes  dionysiaques.  —  Attendu 

«  que  Lucius  Sammius   Maternus,   acteur  de   la 

«  confrérie   dionysiaque   établie    à   Nimes,    trois 

«  fois  président  de  la  sainte  confrérie  thymélique, 

«  investi  des  plus  hautes  dignités,  y  a  brillé 

«  au  rang  des  premiers,  dans  les  plus  illus- 

«  très  fêtes  comme  chanteur  d'hymnes,  ». 

Tout  ce  qu'on  peut  tirer  d'à  peu  près  certain 
de  ce  texte  mutilé,  c'est  qu'il  offrait  la  teneur 
d'un  décret  d'une  troupe  scénique  en  l'honneur 
d'un  certain  Sammius,  grand  prêtre  du  spectacle, 
&  le  même  vraisemblablement,  ainsi  que  l'a  con- 
jecturé M.  Germer-Durand,  qu'un  Lucius  Sam- 
mius Maternus,  de  Nimes,  rappelé  par  une  pré- 


CHAP.   IV.    —   INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.  449 


cédente  inscription  (ci-dessus,  n.  gg),  rédigée  en 
latin,  dans  laquelle  il  est  qualifié  dfarcfiiereus 
synodi.  Il  est  à  noter  que  ce  Sammius  Maternus 
n'était  qu'un  affranchi. 


29 


4'JO       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE    D1 


191 

Fragment  grec. 

Fragment  de  inarbre  incomplet  de  tous  côtés  ; 
trouvé  en  1869  au  Pueeh  Jasion.  dans  une  vigne 
appartenant  au  sieur  Japavàire  (E.  G.-D.  . 

C   .  .  . 

.   .   .  A  I  K  A   .   .   . 
. . . POIC . . . 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 

E.  Germer-Durand,  Découv.archéol.,  i8»3q,  p.  5ô  : 
omet  le  débris  de  lettre  subsistant  à  la  première 
ligne  &  donne  plus  complètement,  à  la  seconde, 
AIKAT. 

M.  E.  Germer-Durand  rappelle  que  c'est  au 
même  endroit  qu'a  été  trouvé,  quelques  années 
auparavant,  un  des  fragments  inscrits  sous  le 
numéro  précédent,  mentionnant  une  troupe  d'ar- 
tistes scéniques. 


CHAP.   IV.    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   45 1 


192 

Fragment  grec. 

Fragment'de  marbre  incomplet  de  tous  côtés; 
recueilli  par  Séguier.  —  Hauteur  &  largeur,  om  10. 
Hauteur  des  lettres,  om022. 

o 

. ...  Cl   

.  .  .  OXIAN  .   .   . 

.  .  .  r  o  y 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  les  E  lunaires. 

Inscr.  de  l'Acad.  de  Nimes,  msc,  p.  27.  —  Notes 
E.  Germer-Durand. 

L'auteur  anonyme  des  Inscr.  de  l'Académie  de  Nimes, 
ligne  3  :  OXIAN;  I.  4  :  ÏTOT. 

M.  Fr.  Germer-Durand  restitue,  à  la  quatrième 
ligne,  av,'0'j<tt...  &  rappelle  que  ce  mot  se  retrouve 
à  la  tin  du  décret  (ci-dessus,  n.  128)  concernant 
Julius  Dolabella. 


4-*>2       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


193 

Fragment  grec. 

Fragment  bordé  en  bas  d'un  reste  de  moulure; 
trouve  probablement  à  la  Fontaine;  déposé  au 
Temple    de    Diane.   —   Hauteur,   om3o;    largeur 

Om20. 

e.  .  .  . 

. . . thcc . . . 

CT .   .  . 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  les  E  lunaires. 


CHAP.   IV.  INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   +53 


194 

Fragment  incomplet  de  tous  côtés;  trouvé  pro- 
bablement à  la  Fontaine;  déposé  au  Temple  de 
Diane.  —  Hauteur  des  lettres,  om 7  1/2. 


Te. 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  E  lunaire,  avec  cette  particularité 
que  le  trait  médial  ne  joint  pas  le  trait  curviligne. 

Notes  E.  Germer-Durand. 


454       COLLECTION    ÉPIGRAPH1QUE  DE   NIMES. 


195 

Fragment  grec. 

Fragment  incomplet  en  haut,  à  droite  &  en  bas  ; 
trouvé  dans  la  propriété  Bret,  au  chemin  de  Beau- 
caire.  «  Un  reste  de  moulure  se  voit  sur  le  bord 
gauche  »  (Fr.  G.-D.).  —  Hauteur,  omi5;  largeur, 

Ora25. 


W  I  .  . 

.  .  ITA*OC-eIC-KA  . 
KPHCCAPCTHreNO  . 
.  .  1-nATPlCiCePC'l  . 
A  I  •  A  C  il 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  les  A  à  barre 
chevronnée,  les  E  lunaires,  les  «  renversés. 

E.  Germer-Durand,  dans  le  Bullet.  de  l'Acad. 
du  Gard,  1879,  p.  107.  —  Mowat,  dans  le  Bullet. 
des  antiquaires,  1882,  p.  161. 

Ligne  1.  M.  Fr.  Germer-Durand  :  jkOM. 

Restitution  &  commentaire  de  M.  E.  Germer- 
Durand  : 

Ôojjl. . ...  xai  xd<poç  e(ç  Ka[xdcav  Kp^jaa  pen]  ^évoc 

JtaTpiç  Ss  8p£'}a|j.£vr)  /ai  àa-aÇéxw. 

Ce  seraient   les  dernières  lignes  de  Tépitaphe 


CHAP.   IV.  —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   455 


d'un  étranger.  Il  y  a  une  ville  de  Kamara  en 
Crète,  &  Ton  trouve  quelquefois  dans  les  ins- 
criptions grecques  Kpi,<T<xa   pour  K^ia. 

La  formule  àairaÇi™,  équivalente  à  salve  ou  vale, 
serait  la  fin  de  l'inscription. 


456       COLLECTION   EPIGRAPHIQUE  DE   NIMES. 


196 

Fragment  peut -être  funéraire  &  étranger  aux 
spectacles  de  la  troupe  des  artistes  scéniques. 

Fragment  incomplet  en  haut,  à  droite  &  en 
bas;  trouvé  en  1881  devant  le  Temple  de  Diane 
(Fr.  G.-D.).  L'inscription  était  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures  à  gauche.  —  Hauteur, 
omi2;  largeur,  omio,. 

O 

K-CO 

P  C  I  .  .  .  . 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  les  E  lunaires. 


CHAP.   IV.   —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.  ^5j 


197 

Epitaphe  mentionnant  une  troupe  dite  de  Memphius 
&  de  Paris. 

Cippe  avec  base  &  couronnement,  détérioré  à 
droite;  découvert  en  décembre  1864  par  E.  Ger- 
mer-Durand sur  le  chemin  de  Montpellier,  près 
du  pont  biais  du  chemin  de  fer  &  du  four  à 
chaux  Japavaire  ;  recueilli  plus  tard  par  M.  Po- 
cheville,  plâtrier  mouleur  à  Nimes,  &  donné  par 
lui  à  la  ville  en  1877.  Une  ascia  se  voit  à  la  pre- 
mière ligne,  entre  les  sigles  D  M.  —  Hauteur, 
om88;  largeur,  om38. 

D  (ascia)         m 

A  F  R  O  D  I  S   1   o 

s  y  m  m  e  l  e  mm 
G  REX    GAI 

3  Mï  M»  H  I      -      E    t 

PARIDIS-P-MET 
SESTIS  ADMINISTRA 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  le  groupe  SYMMELE,  à  la  troisième 
ligne,  nettement  apparent  sur  la  pierre  &  suivi 
d'un  jambage  incliné,  qui  rie  peut  avoir  appartenu 
qu'à  un  A  ou  à  une  M  ;  le  G  de  GA,  à  la  quatrième, 


458        COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


peu  certain  &  peut-être  un  C  ;  la  première  M  & 
TE,  la  seconde  M  &  le  1»  de  MEMPHI  à  la  cin- 
quième, le  second  A  &  l'N  de  ADMINISTRAN  à 
la  septième,  liés  en  monogrammes. 

E.  Germer-Durand,  Découvertes  archéologiques, 
1870,  p.  3(5.  —  Allmer,  Revue  épi  graphique,  2, 
p.  37. 

Ligne  3.  E.  Germer-Durand  :  SYMPHNI. 

Diis  Manibus,  Afrodisio  symmeleano  {':),  Grex 

Memphii  &  Paridis,  Publio,  Marco  &  Sextis 

administrantibus . 

«  Aux  dieux  Mânes;' à  Afrodisius ,  la  troupe 

«  de  Memphius  &  de  Paris,  (a  élevé  ce  tom- 

«  beau)  sous  l'administration  de  Publius,  de  Mar- 
«  eus  &  des  Sextus  ». 

De  nombreuses  difficultés  sont  soulevées  par 
cette  épitaphe  &  résultent  surtout  de  l'état  de 
détérioration  du  texte. 

Nous  ne  savons  dire  s'il  faut  entendre  par  Sym- 
mele(anus)  un  nom  ou  une  fonction.  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand propose  de  suppléer  par  symmele- 
(tor);  Afrodisius  aurait  eu  dans  la  troupe  une 
fonction  dont  le  titre,  emprunté  au  grec  &  jusqu'à 
présent  nouveau,  répondrait  à  celui  de  curator, 
ou  plus  exactement  de  co-curator .  Ne  pourrait-on 
tout  aussi  bien  penser  à  un  choriste  ?  L'inclinaison 
de  la  haste  qui  semble  exister  après  LE  &  ne 
peut  avoir  appartenu  à  un  T  infirmerait  cette  res- 
titution. 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    j\5ç 


On  a  aussi  à  se  demander  si  à  la  suite  du  mot 
GREX  il  y  a  GA...  ou  CA...,  c'est-à-dire  Gallicus 
ou  Caesareus  :  «  la  troupe  gauloise  »  ou  «  la  troupe 
césarienne  ».  Dans  tous  les  cas  il  est  curieux  de 
retrouver  à  la  tête  de  cette  troupe  les  noms  de 
deux  histrions  rendus  célèbres  par  l'engouement 
extravagant  de  l'empereur  Verus,  qui,  à  son  retour 
de  la  guerre  contre  les  Parthes,  en  (65,  les  avait 
amenés  avec  lui  de  Syrie  (Capitolin,  Verus,  8), 
en  compagnie  d'une  nombreuse  troupe  d'autres 
comédiens.  Ainsi  que  le  remarque  E.  Germer- 
Durand,  cette  célébrité  des  deux  favoris  de  l'em- 
pereur a  dû  rendre  fréquent  parmi  les  comédiens 
de  l'époque  l'emprunt  des  noms  Memphius  & 
Paris. 

La  formule  administrante,  pour  curante,  est, 
sinon  sans  autre  exemple,  tout  au  moins  rare.  La 
conjonction  et  qui  précède  le  mot  Sextis  fait  voir 
que  les  Sextus  mentionnés  n'auraient  pas  été 
seuls  chargés  du  soin  de  veiller  à  l'érection  du 
tombeau.  Il  devient  alors  tout  à  fait  probable 
que  les  sigles  P'M  qui  précèdent  doivent  se  lire 
P(ublio^,  M(arco),  &  qu'il  s'agit  de  collègues, 
vraisemblablement  au  nombre  de  quatre,  prépo- 
sés, non  pas  au  soin  d'ériger'un  tombeau,  mais 
à  l'administration  de  la  troupe.  On  aura  jugé 
qu'ils  étaient  suffisamment  désignes  par  leurs 
prénoms,  le  hasard  pouvant  difficilement  amener, 
une  autre  fois,  la  même  coïncidence  d'un  Publius 
&  d'un  Marcus  ayant  pour  collègues  deux  Sextus. 


460      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DI   NIMES. 


INSCRIPTIONS    RELATIVES    A    DES    EDIFICES    PUBLICS. 

INSCRIPTIONS    SUR   LE   COURONNEMENT   DU    PODIUM 
DE    L'AMPHITHÉÂTRE. 

Places  réservées  dans  l'amphithéâtre  aux  bateliers 
de  l'Ardéche  &  de  l'Ouvè^e,  &  à  ceux  du  Rhône 
&  de  la  Saône. 

Longues  pierres,  au  nombre  de  trois,  détachces 
du  chaperon  demi-cylindrique  qui  formait  la  par- 
tie supérieure  du  mur  du  podium  de  l'amphi- 
théâtre; extraites,  dans  l'intervalle  de  1812  à  1818, 
des  déblais  de  l'arène,  sur  laquelle  elles  gisaient 
au  pied  de  ce  mur,  du  côté  nord-ouest  (Grang.). 
Le  chaperon  a  de  diamètre  om45,  &  présente  du 
côté  qui  regardait  l'arène  une  forte  saillie  portée 
par  une  moulure,  &,  du  côté  opposé,  une  face 
verticale  plane  affleurant  au  parapet.  L'inscription, 
le  pied  des  lettres  autrefois  tourné  vers  les  gra- 
dins, occupe  en  une  seule  ligne  le  sommet  du  cha- 
peron. —  Longueur  des  trois  pierres  réunies,  5m  5o. 

'  198 

Places  réservées,  au  nombre  de  vingt-cinq,  aux 
bateliers  de  l'Ardéche  &  de  l'Ouvèze. 

L'inscription   remplit  toute  la  longueur  de  la 
première  des  trois  pierres  &  se  termine  sur  la 


CHAP.   IV.    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    46 1 


seconde.   —    Longueur    de    la    première    pierre, 
im  10.  Hauteur  des  lettres,  ora07. 

N'ATR   ET   OVIDIS-LOÇA'N'XXV  |  D'D'D'N 

Copies  dessinées  de  M.  ALLMER&de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  lettres  de  bonne  forme;  la  première 
X  de  XXV  &  le  premier  des  trois  D  à  la  suite 
eflacés  en  partie,  mais  encore  visibles  &  certains. 

Artaud,  Ann.  encycl.  de  18 18,  p.  2  58.  —  Gran- 
gent,  C.  Durand  &  E.  Durant,  Monum.  ant.  du 
midi  de  la  France,  1819,  p.  47.  —  De  Boissieu, 
Inscr.  de  Lyon,  p.  3()6.  —  A.  Pelet,  Descr.  de 
V Amphithéâtre,  18D9,  p.  82.  —  Herzog,  n.  225.  — 
Gharvet,  Voies  rom.  des  Volkes  Arécom.,  p.  46. 
—  RocHKTix,  La  Viabilité  rom.  du  dép.  de  Vau- 
cluse,  i883,   p.  79.  —  Notes  E.  Germer-Durand. 

Nantis  Atricae  &  Ovidis  loca  numéro  XXV data 
decreto  decurionum  Nemausensium. 

«  Aux  bateliers  de  l'Ardèche  &  de  l'Ouvèze, 
«  vingt-cinq  places  données  par  décret  des  décu- 
«  rions  de  Nimes  ». 

L'interprétation  de  l'abréviation  ATR  par.4  trica 
&  l'identification  de  la  ri /ière  ainsi  nommée  avec 
TArdèche  appartiennent  à  E.  Germer-Durand. 
L'Ardèche  est  appelée  dans  des  documents  du 
dixième  siècle  Ertica  &  Hertica  (noms  quelque- 
fois défigurés  en  Entica  &  Hentica),  &  plus  tard 
Ardesca.  (Voyez   Rouchier,  Hist.  du  Vivarais,  1, 


4^2        COLLECTION    KPIGRAPHIQUK    DI     • 


p.  i-S;  (Iharvet,  Voies  rom.  des  Volkes  Aréco- 
miques,  p.  4';  &  note.)  L'Ouvéze  s'appelait  au 
moyen  âge  Ovede.  Pour  aucune  des  deux  rivières 
le  nom  antique  n'était  connu. 

Bien  que  très-certainement  la  Gaule,  beaucoup 
plus  boisée  que  ne  l'est  aujourd'hui  la  France, 
ait  eu  un  climat  plus  humide  que  le  nôtre,  & 
bien  que  le  niveau  des  cours  d'eau  y  ait  en  géné- 
ral été  notablement  plus  élevé  qu'il  ne  l'est  de 
nos  jours  en  temps  ordinaire,  il  est,  de  prime 
abord,  assez  difficile  de  se  taire  une  idée  d'une 
batellerie  de  l'Ardèche  &  de  l'Ouvèze. 

Cependant  les  deux  rivières  sont  encore  actuel- 
lement navigables  :  l'Ardèche  depuis  Ruoms  & 
même  de  plus  haut,  sur  un  parcours  de  plus  de 
trente-cinq  kilomètres,  TOuvèze  sur  une  quaran- 
taine de  kilomètres  au  moins  à  partir  de  Vaison. 
Naturellement,  les  bateliers  qui  exploitaient  non- 
seulement  ces  parues  de  leurs  cours,  mais  aussi 
toute  la  partie  du  cours  du  Rhône  en  aval  de 
leurs  embouchures,  se  désignaient  par  le  nom  de 
chacune  des  deux  rivières  où  leur  navigation 
avait  son  point  de  départ  &  d'où  elle  tirait  son 
alimentation  commerciale.  Cette  navigation  de- 
vient encore  plus  facilement  concevable  si  on 
veut  bien  admettre  qu'elle  se  serait  faite,  non  pas 
avec  des  barques,  mais  au  moyen  de  radeaux 
formés  des  bois  que  fournissait  sans  doute  en 
abondance  le  pays  riverain.  Les  bateliers  dont  il 
s'agit  n'auraient  de  la  sorte  jamais  eu  à  faire  que 
des  voyages  de  descente. 


CHAP.    IV.    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   463 


Ce  qui,  du  reste,  montre  bien  l'importance  des 
batelleries  de  l'Ardèche  &  de  l'Ouvèze,  à  une 
époque  où  la  rareté  &  le  peu  de  commodité  des 
voies  de  terre  devaient  faire  préférer  pour  la  plu- 
part des  transports  les  voies  fluviales,  c'est  l'ho- 
norable privilège  accordé  par  les  décuriQns  de 
Nimes  aux  membres  de  ces  batelleries  d'avoir 
vingt-cinq  places  réservées  sur  le  premier  rang 
des  gradins  de  l'amphithéâtre  de  cette  ville,  im- 
médiatement à  côté  de  la  riche  &  florissante  com- 
pagnie lyonnaise  des  bateliers  du  Rhône  &  de  la 
Saône. 

Que  les  bateliers  de  l'Ardèche  &  de  l'Ouvèze 
n'aient  formé  qu'une  seule  corporation,  ainsi  que 
déjà  le  faisait  présumer  leur  réunion  dans  notre 
texte,  une  inscription  aujourd'hui  perdue,  mais 
vue  autrefois  cà  Saint-Gilles  par  Séguier,  ne  per- 
met pas  d'en  douter;  elle  mentionne  un  nauta 
Atr(icae)  &  Ov(idis),  curator  ejusdem  corporis. 

L'Ardèche  &  l'Ouvèze  n'étaient  pas  les  seuls 
affluents  du  Rhône  qui  eussent  un  corps  de  bate- 
liers. La  Durance,  navigable  au  moins  depuis 
Pertuis  (Rochetin,  la  Viabilité  rom.  de  la  Vau- 
cluse,  p.  79),  avait  aussi  sa  corporation  de  nautae 
Druentici.  On  s'imagine  difficilement  que  ces 
nautes  de  la  Durance  n'aient  pas  eu,  aussi  bien 
que  ceux  de  l'Ardèche  &  de  l'Ouvèze,  des  places 
d'honneur  à  l'amphithéâtre  de  Nimes. 


4^4        COLLECTION    KI'KjKAPHIQUE   DE    NIMES. 


199 

Places  réservées,  au  nombre  de  quarante,  aux 
bateliers  du  Rhône  &  de  la  Saône. 

L'inscription  occupe,  à  la  suite  de  la  précé- 
dente, toute  la  longueur  de  la  seconde  pierre  & 
la  majeure  partie  de  la  longueur  de  la  troisième. 
—  Longueur  de  la  seconde  pierre,  im8o;  de  la 
troisième,  2rao5.  Hauteur  des  lettres,  o^oq,  ex- 
cepté celles  du  mot  aRAR  &  du  nombre  XL  qui 
ont  om  10. 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  lettres  de  très-bonne  forme. 
Même  bibliographie  qu'au   numéro  précédent. 

Nautis  Rhodanicis  &  Araricis  (loca  numéro)  XL 
data  decreto  decurionum  Nemausensium. 

«  Aux  bateliers  du  Rhône  &  de  la  Saône,  qua- 
«  rante  places  données  par  décret  des  décurions 
«  de  Nimes  ». 

Pline  (3,  4),  &  surtout  Strabon  (pp.  177  &  189), 
parlent  du  Rhône  avec  admiration  :  «  Le  Rhône 
traversait  les  plus  fertiles  contrées  de  la  Gaule  ; 
la  plupart  de  ses  affluents  étant  navigables,  il 
était   propre   au    transport  des   plus  lourds   far- 


CHAP.  IV.  —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.  465 


deaux.  Par  le  Rhône  &  la  Saône,  on  arrivait,  au 
moyen  d'un  trajet  de  terre  peu  considérable,  à  la 
Seine  &  à  l'océan  britannique;  on  communiquait 
de  la  Méditerranée  à  la  Manche,  de  l'Italie  à  la 
Bretagne  ». 

La  compagnie  des  bateliers  du  Rhône  &  de  la 
Saône,  dont  le  siège  était  à  Lyon,  exploitait  dans 
toute  rétendue  de  Lyon  à  Arles  cette  merveilleuse 
voie  fluviale,  ce  qui  explique  sa  richesse  &  sa 
puissance,  &  l'honneur  d'avoir  eu  sur  le  premier 
gradin  de  l'amphithéâtre  de  Nimes  une  réserve 
de  quarante  places.  Un  privilège  analogue  lui 
était-il  accordé  dans  toutes  les  cités  baignées  par 
le  fleuve  :  à  Vienne,  dont  l'amphithéâtre  n'avait 
pas  de  pareil  en  grandeur  &  en  magnificence,  à 
Valence,  à  Alba  Helviorum,  à  Augusta  Tricosti- 
norum,  à  Orange,  à  Avignon?  En  l'absence  des 
inscriptions,  qui,  seules,  pourraient  nous  l'ap- 
prendre, on  en  est  réduit  à  le  supposer  avec 
grande  vraisemblance,  mais  sans  preuve. 

Nimes,  située  à  i5  milles,  c'est-à-dire  à  22  kilo- 
mètres &  demi  du  Rhône,  était  en  communication 
avec  ce  fleuve  par  le  tronçon  de  la  voie  Domitia 
qui  le  traversait  au  port  d'Ugernum,  aujourd'hui 
Beaucaire,  &  était  la  grande  voie  de  commerce 
entre  l'Italie  &  l'Espagne. 


3o 


466       COLLKCTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


200 

Répétition  de  l'inscription  mentionnant  les  vingt' 
cinq  places  réservées  aux  bateliers  de  l'Ardcchc 
&  de  l'Ouvé\e. 

Fragments,  au  nombre  de  quatre,  provenant  du 
chaperon  demi-cylindrique  qui  recouvrait  le  mur 
du  podium  ;  trouvés  en  i8ô'3,  dans  les  fouilles  de 
l'arène,  [.'inscription  est  gravée,  non  pas  sur  la 
partie  convexe  du  chaperon  ,  mais  sur  la  face 
plane  verticale  affleurant  au  mur  du  côté  opposé 
à  l'arène.  —  Longueur  des  deux  premiers  frag- 
ments réunis,  om25  ;  du  troisième,  om  38  ;  du  qua- 
trième, om4o.  Hauteur  des   lettres,  omoô. 

»  •  a t r  •  ET  Ovidis   L  O  C  A   n •  X Xv •  d- d •  d-  n 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  l'E  de  ET  réduit 
à  l'extrémité  droite  de  sa  branche  supérieure;  le 
T  du  même  mot  &  l'O  qui  suit  partagés  horizon- 
talement en  deux  parties;  ce  même  O  privé  de 
sa  moitié  droite;  la  seconde  X  du  chiffre  XXV 
réduite  à  l'extrémité  supérieure  de  son  jambage 
gauche. 

Revoil,  dans  les  Mémoires  de  l'Acad.  du  Gard, 
i865-66,  p.  160. 

Nautis  Atricae  &  Ovidis  loca  numéro  XXV  data 
decreto  decurionum  Nemausensium. 


CHAP.   IV.    ' —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.  467 


«  Aux  bateliers  de  l'Ardèche  &  de  l'Ouvèze, 
«  vingt-cinq  places  données  par  décret  des  décu- 
«  rions  de  Ni  mes  ». 

C'est  une  répétition  de  l'inscription  précédente 
n.  198,  ajoutée  plusieurs  fois  bout  à  bout  pour 
arriver  à  la  longueur  des  vingt-cinq  places  réser- 
vées sur  le  premier  gradin. 


468      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUK   DÉ    NIMES. 


201 

Répétition  de  l'inscription  mentionnant  les  qua- 
rante places  réservées  aux  bateliers  du  Rhône 
S  de  la  Saône. 

Fragment  provenant  de  la  partie  plane  verti- 
cale par  laquelle  le  chaperon  cylindrique  cou:  - 
nant  le  mur  du  podium  affleurait  à  la  face  de  ce 
mur  opposée  à  L'arène  ou  d'un  gradin;  découvert 
en  1866,  dans  les  touilles  de  l'arène.  —  Hau- 
teur, o'"[3;  longueur,  om28.  Hauteur  des  lettres, 
o'"0  7  1/2. 

N  »  R  h  o  d  ■  e  t  ■  a  r  a  r  •  x  l  ■  d  •  :l  ■  d  ■  n 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  &  estampage  de 
M.  Albin  Michel  :  l'N  réduite  à  sa  moitié  du  côté 
droit;  la  branche  inférieure  de  FR  à  un  petit  reste 
de  sa  partie  inférieure  attachée  à  la  panse. 

Nautis  Rkodanicis  &  Araricis  [loca  numéro  XL 
data  decreto  decurionum  Xemausensium. 

«  Aux  bateliers  du  Rhône  &  de  la  Saône,  qua- 
rt rante  places  données  par  décret  des  décurions 
a  de  Nimes  ». 

C'est  aussi  une  répétition  de  l'inscription  pré- 
cédente n.  199,  par  laquelle  on  s'était  également 
proposé  le  but  de  donner  à  la  marque  indicatrice 
une  longueur  égale  à  celle  des  quarante  places 
mises  à  la  disposition  des  bateliers  du  Rhône  & 
de  la  Saône  sur  le  premier  gradin. 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   469 


20S 

Fragment,  incomplet  à  droite,  du  chaperon 
demi-cylindrique  qui  formait  le  couronnement 
du  podium.  L'inscription  occupe  le  sommet  de  la 
partie  convexe.  —  Longueur,  o'" 90. 

LO'S'P'E'MR  .   .  . 

Copie  dessinée  de  M.  Au. mer  :  lettres  petites 
&  assez  mal  tonnées;  FM  &  l'A  liés  par  le  pied 
de  leurs  jambages  en  un  monogramme. 

Notes  E.  Germer-Durand. 


47°       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


203 

Autre  fragment  du  chaperon  demi-cylindrique 
qui  recouvrait  le  mur  du  podium;  trouvé  «  pro- 
bablement de  1812  à  1818  »  (Fr.  G.-Dur.). 

SLVERIN AE 

Copie  de  M.  Fr.  Germer-Durand  :  «  caractères 
grêles  &  mauvais  ». 

Pelet,  Descr.  de  l'Amphithéâtre,  i85q,  p.  85. 
—  Notes  E.  Germer-Durand. 


CHAP.    IV.   INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   47  I 


S04 

Fragment  détaché  du  couronnement  demi-cylin- 
drique de  la  séparation  entre  la  première  pré- 
cinction  &  la  deuxième;  trouvé  dans  les  déblais 
opérés  en  1 866. 

M  OVILLARVM 

Copie  de  M.  Fr.  Gkrmer- Durand  :  «  lettres 
grêles  ». 

Revoil,  dans  les  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard, 
1866,  p.  [63.  —  Notes  E.  Germer-Durand. 


47*       COLLECTION    KPIGRAPHIQUE    l>E    NIMES. 


205 

Autre  fragment  détaché   du    couronnement   de 
la  séparation   entre   les  deux  premières  précinc- 
tions  ;   provenant  des    mêmes  déblais   opéré 
1866.  —  Longueur,  om25. 

W/.k  XXII   MAI 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer  &  copie  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  la  première  lettre  un  A  sans 
barre  ou  la  moitié  droite  d'une  M. 

Notes  E.  Germer-Durand. 


CHAP.   IV.  INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    473 


206 

Ecriteau  indicateur  d'une  des  conduites  prenant 
naissance  dans  le  réservoir  de  distribution  des 
eaux  de  l'aqueduc. 

Plaque  de  plomb,  trouvée  en  1844  noyée  dans 
des  concrétions  calcaires,  au  fond  du  réservoir 
de  distribution  des  eaux  de  l'aqueduc,  dans  la 
rue  de  la  Lampèze.  L'inscription  est  en  relief  & 
renfermée  dans  un  encadrement  accosté  d'appen- 
dices en  queues  d'aronde. 

ISPANA 

Copie  dessinée  de  Charvet. 

Pelet,  Essai  sur  les  anc.  t hernies  de  Nemausus, 
1 863,  p.  170.  —  E.  Germer-Durand,  Découv.  ar- 
chéologiques, 1871,  2n,u  semestre,  p.  47.  —  Fr.  Ger- 
mer-Durand, Enceintes  de  la  ville  de  Nimes,  1877, 
p.  14. 

Il  a  été  expliqué,  dans  l'Exposé  préliminaire 
placé  en  tête  du  présent  chapitre,  que  l'aqueduc 
qui  venait  d'Uzès  débouchait  à  Nimes  dans  un 
bassin  circulaire,  d'où  l'eau  était  distribuée  dans 
les  différents  quartiers  de  la  ville  par  dix  ouver- 
tures formant  les  orifices  d'autant  de  conduites, 
pourvues  de  tuyaux. 

La  plaque  retrouvée  devait  être  placée  au-dessus 


! 


474       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    M 


de  celle  de  ces  ouvertures  dont  la  conduite  ali- 
mentait le  quartier  intermédiaire  entre  ce  réser- 
voir de  distribution  &  la  porte  qui  avait  sans 
doute  déjà  alors  &  a  conservé  jusqu'aux  temps 
modernes  le  nom  de  porte  d'Espagne.  Il  est  per- 
mis de  conclure  de  là  que  chacune  des  dix  ouver- 
tures avait  un  nom  qui  se  lisait  sur  une  plaque 
indicatrice  fixée  au  mur  du  réservoir. 


. 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   475 

207 

Fragment  faisant  mention  d'un  sphéristère. 

Fragment,  incomplet  de  tous  côtés,  recueilli 
par  Séguier  &  joint  à  la  collection  de  monuments 
épigraphiques  déposés  dans  le  jardin  attenant  à 
son  habitation;  de  là,  transportée,  en  1849,  à  la 
Porte  d'Auguste.  —  Hauteur,  ora2o;  longueur, 
om6o.  Hauteur  des  lettres,  om  1 1 . 

.  .  .  SrSPHAERIST.  .  . 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  &  copie  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  lettres  fortement  gravées;  TH 
de  SPHAERIST  exprimée  par  un  simple  trait 
horizontal  unissant  le  P  à  l'A. 

Inscr.  de  l'Académie,  msc,  p.  20.  —  Notes 
E.  Germer-Durand. 

,  sphaeristeria  

«  ,  donne  de  ses  deniers  ,  ces  sphéris- 

«  tères,  ». 

Les  sphéristères  étaient  des  emplacements  cou- 
verts où  l'on  s'exerçait  au  jeu  de  paume,  &  dé- 
pendant ordinairement  des  thermes. 


! 


476      COLLECTION   EPIGRAPHIQUE  DE   NIMES. 


208 

Fragment  monumental  détache  d'une  frise. 

Fragment  paraissant  avoir  fait  partie  d'une  frise 
bordée  de  moulures;  autrefois  dans  la  collection 
Seguier.  —  Hauteur,  om42;  largeur,  o"56.  Hau- 
teur des  lettres,  om2o. 


VS^D^S^P^ 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand. 

Inscriptions  de  l'Académie  de  Nimes,  msc.  de 
1785,  p.  23.  —  Pelet,  Inscr.  de  la  Porte  d'Au- 
guste, i85o,  p.  41. 

La  grandeur  des  lettres  permet  de  supposer 
que  la  frise  dont  provient  ce  fragment  faisait 
partie  d'un  monument  de  grandes  proportions. 


CHAP.   IV.   —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.    477 


209 

(Ci-dessus,  n.  20.) 

Piédestal  contenait  une  liste  de  noms  géogra- 
phiques. 

Dé  de  marbre  sans  ornements,  terminé  sur  sa  face 
supérieure  par  une  base  corinthienne;  «  trouvé, 
«  vers  Tan  1747,  en  creusant  les  fondations  d'une 
«  maison  au  Chemin  de  Sauve,  près  de  la  Fon- 
te taine  de  Nimes  »  (Ménard).  L'inscription  (orme 
une  colonne  de  texte  placée  sur  le  côté  droit  de  la 
face  antérieure. —  Hauteur,  o'"  28;  y  compris  la 
base  qui  couronne  le  dé,  o'"24;  largeur,  o'"  12. 

A  N  D  V  S  I  A 
BRVGETIA 

TEDVSIA 

V  A  T  R  V  T  E 

5         •     V  G  E  R  N  I 

SEXTANT 

B  R  I  G  I  N  N 
S  T  A  T  V  M  A  E 

V  I  R  I  N  N 

>o         .     VCETIAI 

S  E  G  V  S  I  O  N 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  &  estampages  de 
teu  Albin   Michel   &   de    feu   Gratien   Charvet  : 


478       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


lettres  peu  profondément  gravées,  mais  de  bonne 
forme;  PI  final  de  VCETIAI  très  large  &  peut-être 
un  E  déformé  accidentellement.  A  gauche  de 
chacun  des  mots  VGERNI  &  VCETIAI  se  voit  un 
petit  trou  qui  paraît  avoir  servi  à  fixer  par  un  scel- 
lement un  ornement  en  métal ,  une  hedera  par 
exemple.  A  la  dernière  ligne,  il  y  a,  non  pas 
comme  il  le  semble,  SEGVSTON,  mais  certaine- 
ment SEGVSION,  lecture  déjà  constatée  par  Sé- 
guier. 

Voir  la  bibliographie,  ci-dessus  n.  3g. —  Barry, 
Histoire  générale  de  Languedoc,  tome  I  de  cette 
édition,  p.  i52,  avec/ac  simile. —  Herzog,  n.  248. 

—  Allmer,  Revue  épi  graphique,  2,  p.  242. 

Andusia,  Brugetia,Tedusia,  Vatrute,  UGERSI, 

—  Sextantio ,  Briginnum ,  Statumae ,  Virinnum, 
UCETIAE,  —  Segusion. 

C'est,  on  le  voit,  une  liste  de  noms  géographi- 
ques répartis  en  deux  groupes  de  cinq  noms, 
chacun  des  deux  groupes  terminé  par  un  nom 
plus  apparent,  plus  un  onzième  nom. 

Mais  d'abord  à  quel  cas  sont  ces  noms  ? 

Ugerni,  qui  vient  le  cinquième  &  ressort  en 
vedette,  gravé  en  caractères  plus  grands,  est  cer- 
tainement au  génitif;  donc  Ucetiae ,  qui  vient 
le  dixième,  qui  est  pareillement  placé  en  vedette 
comme  commandant  un  groupe,  &  gravé  en  lettres 
plus  apparentes,  est  à  peu  près  certainement  aussi 
au  génitif.  Les  quatre  premiers  noms  du  premier 
groupe  :  Andusia,  Brugetia,    Tedusia,    Vatrute, 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   479 


sont  ou  au  nominatif  ou  à  l'ablatif;  mais  le  mot 
Statumae  du  second  groupe  ne  pouvant  pas  être  à 
l'ablatif,  ils  sont,  suivant  toute  vraisemblance, 
les  uns  &  les  autres  au  nominatif.  A  leur  tour, 
les  quatre  premiers  noms  du  second  groupe,  dont 
trois  sont  gravés  abré\  iativement  sans  terminai- 
son, seront  aussi  au  nominatif,  en  conséquence 
de  l'analogie  présumable  avec  le  premier  groupe, 
&  Statumae  sera  alors,  non  pas  au  génitif  ni  au 
datif  singulier,  mais  au  nominatif  pluriel.  Segu- 
sion,  qui  vient  seul  après  Ucetiae  en  dehors  du 
second  groupe,  sera  également  au  nominatif. 
Quant  à  la  supposition  que  les  noms  Ugerni, 
Statumae  &  Ucetiae  seraient  peut-être  seuls  com- 
plets &  au  génitif,  &  que  tous  les  autres  pour- 
raient alors  être  sans  exception  aussi  au  génitif, 
elle  est  infirmée  d'avance  par  Vatrute,  qui  paraît 
complet  &  n'est  pas  au  génitif. 

Quelle  est,  au  nominatif,  la  forme  pleine  des 
trois  noms  abrégés  :  SEXTANT,  BRIGINN,  VI- 
RINN  ? 

Le  premier  de  ces  noms  est  connu;  il  s'agit  de 
Sextantio. 

A  l'égard  des  deux  autres  faut-il  compléter  par 
a  ou  par  0,  &  lire  Briginna,  Virinna,  ou  Bri- 
ginno,  Virinno  (au  génitif:  onis)':  On  ne  com- 
prendrait guère  pourquoi  le  graveur,  pouvant 
sans  aucune  difficulté  écrire  dans  l'une  comme 
dans  l'autre  forme  chacun  de  ces  mots  en  entier, 
les  aurait  ainsi  abrégés.  S'il  ne  les  a  pas  écrits 
in  extenso,  c'est  sans  doute  parce  qu'ils  eussent 


480       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    Mil 


été  trop  longs  dans  leur  forme  complète,  &  l*on 
se  trouve  ainsi  amené  à  rejeter  les  terminaisons 
a  &  o,  &  à  admettre  comme  extrêmement  pro- 
bables les  nominatifs  Briginnum  &  Virinnum,  en 
effet,  trop  longs  pour  pouvoir  être  gravés  entiers 
sans  rompre  la  symétrie  observée  dans  l'inscrip- 
tion. 

évidemment,  les  onze  noms  dont  se  compose 
la  liste  ou  portion  de  liste  venue  jusqu'à  nous 
sont  des  noms  de  villes  ou  de  bourgades;  mais 
quelles  localités  actuelles  répondent  aux  localités 
anciennes  qu'ils  désignent? 

De  prime  abord  on  reconnaît  qu'Andusia  est 
Anduze,  chef-lieu  de  canton  de  l'arrondissement 
d'Alais  ;  —  qu' Ugernum  est  Beaucaire,  où  existe 
une  inscription  mentionnant  un  collège  de  cento- 
narii  Ucernenses  ;  —  que  Sextantio,  marqué  dans 
l'Itinéraire  d'Antonin  Caracalla  &  dans  la  Table 
de  Peutinger,  est  l'endroit  appelé  actuellement 
Substantion,  voisin  de  Montpellier;  —  &  qu'Uce- 
tiae  est  Uzès. 

L'assimilation  des  localités  désignées  par  les 
autres  noms  présente  moins  de  certitude,  bien 
que,  pour  la  plupart  des  propositions  présentées, 
les  deux  savants  qui  se  sont  le  plus  occupés  de 
la  question  &  avec  le  plus  de  connaissance  du 
pays  soient  tombés  d'accord. 

Brugetia  serait,  d'après  E.  Germer-Durand,  le 
village  de  Brueys,  de  la  commune  d'Aigaliers, 
dans  le  canton  d'Uzès,  &,  d'après  Charvet  {Voies 
rom.  che\  les  Volkes  Arécomiques,  pp.  92  &  110  , 


CHAP.   IV.    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.    48 1 


le  village  de  Brouzet,  dans  le  canton  de  Vëzeno- 
bres. 

Tedusia  serait  Théziers,  dans  le  canton  d'Ara- 
mon.  (E. Germer-Durand;  Charvet,  pp.  88  &  1  10.) 

Vatriite  se  reconnaîtrait  dans  Vié-Cioutat,  em- 
placement aujourd'hui  ruine  d'une  ville  romaine, 
sur  la  commune  de  Mons,  dans  le  canton  d'Alais. 
Au  pied  du  monticule  sur  Lequel  repose  cet  em- 
placement coule  le  Droude,  «  dont  le  nom  n'est 
«  autre  chose  que  Vatrute ,  par  aphérèse  de  la 
«  première  syllabe  ».  (E.  Germer-Durand;  Char- 
vet, pp.  53,  92,  1  10.) 

Briginnwn  s'identifierait  avec  Brignon,  dans  le 
canton  de  Vézenobres  (E.  Germer-Durand),  ou 
plutôt  avec  le  hameau  de  Brien  ou  Brienne,  de  la 
même  commune  (Charvet,  pp.  81,  110). 

Statumae  avec  Seynes,  commune  du  canton  de 
Vézenobres;  «  le  ruisseau  qui  y  passe  s'appelle 
«  PEyssène  ».(E. Germer-Durand;  Charvet,  pp. 92, 
1 10.) 

Virinnum  avec  Védrines,  lieu  détruit  sur  la 
commune  de  Vauvert,  chef- lieu  de  canton  de 
l'arrondissement  de  Nimes  (E.  Germer-Durand); 
«  sur  les  communes  du  Caylar  &  de  Vauvert  » 
(Charvet,  pp.  53,  109). 

Segusion  avec  Suzon,  hameau  de  la  commune 
de  Bouquet,  dans  le  canton  de  Saint-Ambroix  & 
['arrondissement  d'Alais.  (E.  Germer-  Durand  ; 
Charvet,  pp.  <)3,  110.)  Charvet,  qui  a  bien 
voulu,  à  notre  prière,  vérifier  sur  le  marbre  avec 
la    plus  grande  attention   la   lecture   SEGVSION, 

3i 


48: 


COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


adoptée  par  Séguier  &  en  dernier  lieu  par  M.  Hirs- 
chfeld,  a  reconnu  qu'elle  est  la  seule  admissible, 
&  il  fait  remarquer  en  même  temps  qu'elle  est, 
encore  plus  que  le  mot  SEGVSTON,en  harmonie 
d'assonnance  avec  le  nom  d'un  petit  cours  d'eau, 
«  le  Séguisson  »,  qui  passe  au  bas  du  village. 

Vainement  on  s'est  demandé  dans  quel  ordre 
les  noms  sont  inscrits.  Le  plus  simple  examen 
fait  voir  que  ce  n'est  ni  dans  un  ordre  géographi- 
que, ni  dans  un  ordre  administratif,  &  cependant 
ils  ne  sont  pas  mis  au  hasard,  puisqu'ils  forment 
des  groupes  uniformément  composés  quant  au 
nombre  &  uniformément  séparés  par  des  noms 
de  localités  désignées  comme  plus  importantes, 
&  à  l'égard  desquelles  ils  paraissent  être  dans  un 
rapport  de  dépendance. 

De  même  à  l'égard  du  motif  pour  lequel  ont 
été  ainsi  réunis  les  noms  de  onze  localités  anti- 
ques, on  n'est  parvenu  à  aucune  solution  satisfai- 
sante. E.  Germer-Durand  a  supposé  une  liste 
de  souscriptions  pour  offrir  au  dieu  Nemausus 
une  statuette  d'argent  ou  d'or,  dont  le  piédesta 
aurait  été  le  cube  retrouvé  :  «  Ugernum  &  Ucetia, 
«  les  deux  centres  de  population  les  plus  consi- 
«  dérables,  auraient  fourni  une  cotisation  nota- 
«  blement  plus  élevée  que  celle  des  autres  loca- 
«  lités  ».  Mais  alors  pourquoi  Ugernum  &  Ucetia 
n'occupent-ils  pas,  à  côté  l'un  de  l'autre,  la  tête 
de  la  liste  : 

La  disposition  singulière  de  l'inscription,  entiè- 
rement rejetée  sur  la  partie  droite  de  la  face  an- 


CHAP.   IV.    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   483 


térieure  du  socle  sur  lequel  elle  est  gravée,  nous 
paraît  ne  pouvoir  s'expliquer  que  par  une  néces- 
sité de  symétrie.  Le  dé  inscrit  serait,  suivant 
nous,  non  pas  un  piédestal  de  statue,  mais  beau- 
coup plus  vraisemblablement  un  stylobate  portant 
autrefois  une  colonnette,  à  laquelle  devait  être 
opposée  parallèlement  une  autre  colonnette  pa- 
reille, l'une  &  l'autre  concourant  à  la  décoration 
d'un  riche  laraire,  sous  lequel  s'abritait,  si  l'on 
veut,  une  statuette  faite  d!une  matière  précieuse. 
Celui  des  deux  stylobates  qui  n'a  pas  été  ramené 
au  jour  devait  présenter,  sur  la  partie  gauche  de 
sa  face  antérieure,  une  série  de  noms  en  conti- 
nuation de  la  liste  commencée.  Si  cette  seconde 
liste  se  composait  pareillement  de  onze  noms,  la 
liste  complète  arrivait  à  un  total  de  vingt-deux 
noms,  nombre  bien  approchant  de  celui  des  vingt- 
quatre  oppida  ignobilia  Nemausensibus  attributa 
dont  parle  Pline  &  des  vingt-quatre  vici,  —  xi^a-., 
—  dont  parle  Strabon  (p.  186).  Aussi,  le  premier 
soin  de  ceux  qui  ont  tenté  la  recherche  des  vingt- 
quatre  villes  secondaires  de  Vager  Nemausensis 
a-t-il  été  de  faire  entrer  dans  leur  essai  de  recons- 
titution les  onze  localités  nommées  sur  notre  petit 
monument.  Ainsi  nous  ferons  nous-même,  en  y 
ajoutant  les  localités  suivantes  : 

i°  Deux  localités  que  les  inscriptions  qualifient 
expressément  de  viens  :  le  viens  Arcevoturus  & 
les  vicini  (à  corriger  sans  doute  par  vicani)  Aran- 
dunici  ; 

20  Quatre  localités  qui  ont  conservé  jusqu'à  nos 


484      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


jours,  à  travers  le  moyen  âge,  la  dénomination 
antique  de  viens  :  —  Vêtus  Vicus,  Vielvic,  dans  le 

canton  de  Villefort  &  le  département  de  la  Lozère, 

■  sur  l'emplacement  encore  rccormaissable  de 
«   l'ancienne  voie  Regordane  »  (Chai  r  1  <j  ; 

—  Vicus,  Vic-le-Fesq,  dans  le  canton  de  Quissac 
&  l'arrondissement  du  Vigan  ,  «  sur  la  voie  de 
«  Nîmes  à  Rodez  »  [Charvet,  p.  1  14  ;  —  l'icu.s. 
Vie,  sur  la  commune  de  Sainte-Anastasie  dans 
le  canton  de  Saint-Chaptes  &  l'arrondissement 
d'Uzès,  «  sur  la  voie  de  Xi  mes  à  Aubenas  » 
(Charvet,  p.  119);  —  le  Mansus  Vicus,  men- 
tionné par  Festus  Avienus  &  qu'on  emplace  dans 
le  voisinage  de  Frontignan,  dans  l'Hérault  Char- 
vet, p.   121); 

3°  Cinq  localités  dont,  à  défaut  des  noms,  nous 
connaissons  par  des  inscriptions  les  ethniques,  la 
supposition  que  les  habitants  de  localités  infé- 
rieures à  un  vicus  aient  pu  être  désignes  par  des 
ethniques  étant,  à  ce  qu'il  nous  semble,  peu  pro- 
bable :  —  les  Amnagenses,  si  toutefois  il  ne  s'agit 
pas  des  Samnagenses,  qui  habitaient  la  rive  gau- 
che du  Rhône  &  conséquemment  en  dehors  du 
territoire  de  la  cité  de  Nimes;  —  les  Arnemetici; 

—  les  Adgentii ;  —  les  Budenicenses ;  —  les  Co- 
riossedenses  ; 

40  Douze  localités  proposées  par  Charvet  dans 
l'essai  de  restitution  qu'il  a  publié  dans  sa  sa- 
vante étude  sur  les  Voies  romaines  che^  les 
Volkes  Arécomiques  (pp.  109  &  110): 

5"  La  localité  présumée  s'être  appelée  Heraclea, 


CHAP.   IV.   —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.  480 


aujourd'hui  Saint-Gilles,  où  l'abondance  des  an- 
tiquités semble  attester  l'existence,  à  l'époque 
romaine,  d'un    important   centre   de  population  ; 

6°  Enfin  &  sous  toutes  réserves,  la  localité  are- 
comique  aujourd'hui  inconnue  que  Ptolémée  (2, 
10)  nomme  Vindomagus,  &  qui,  par  le  seul  fait 
de  sa  mention  par  ce  géographe,  apparaît,  à  ce 
qu'il  semble,  non  comme  un  viens,  un  oppidum 
ignobile  dépendant  de  Nimes,  mais  plutôt  comme 
un  chef-lieu  de  cite. 

Toutes  ces  localités  reunies  forment  une  liste 
de  trente-six  noms,  dans  laquelle  les  vingt-quatre 
oppida  ignobilia  de  Pline,  xt^ai  de  Strabon,  ont 
grande  chance  de  se  trouver  compris,  sinon  cer- 
tainement tous,  au  moins  très-probablement  en 
majeure  partie  : 

i°  Adgenti(a  ?),  Adgentii,  que  l'on  a  identifié 
avec  la  terre  d'Argence,  nom  dont  s'appelait,  au 
moyen  âge,  un  territoire  compris  entre  le  Gar- 
don, le  Rhône  &  le  Petit-Rhône; 

20  Aganticum,  Ganges  (Charvet,  p.  110); 

3°  Altimurium,  Murviel  (Charvet,  p.  110); 

40  ^lm6n<.s\™m/Pont-Ambroix(CHARVET,  p.  110); 

5°  Amnagenses,  que  nous  identifions  avec  Na- 
ges, dans  le  canton  de  Sommières,  au  moyen  âge 
Anagia; 

6°  Andusia,  Anduze; 

70  Aramo,  Aramon,  chef-lieu  de  canton  de 
l'arrondissement  de  Nimes  (Charvet,  p.  1  10); 

8 "  Arandunum ,  vicini  Arandunici ,  que  nous 
identifions  avec  Hournèze,  où   l'inscription  a  été 


486       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


découverte,  lieu  dépendant  de  la  commune  de 
Calvisson,  dans  le  canton  de  Sommières; 

90  Arcevoturus  vicus ,  localité  dont  nous  ne 
connaissons  pas  l'emplacement;  l'inscription  <|ui 
la  mentionne  a  été  trouvée  à  Nimes; 

io°  Arisitum,  Alestum,  Alais  (Charvet,  pp.  109, 
110);  Charvet  (pp.  109,  110)  distingue  toutefois 
entre  Alestum,  Alais,  &  Arisitum,  qu'il  identifie 
conjecturalement  avec  le  Vigan  ; 

1 1 •  A rnemet um,  A rnemetici,  localité  inconnue 
mentionnée  sur  une  inscription  trouvée  à  Jon- 
quières,  dans  le  canton  de  Beaucaire; 

12°  AvicantitSj  le  Vigan  (Charvet,  p.  110); 

1  3°  Briginn(um),  Brignon,  Brienne; 

140  Brugetia,  Brueys  ou  le  Brouzet  ; 

i5°  Budenic(um),  Budenicenses ,  Bézuc,  village 
de  la  commune  de  Barron,  dans  le  canton  de 
Saint-Chaptes  (E.  Germ. -Durand,  Dec.  archéol.  de 
1873,  p.  41;  Charvet,  p.  91); 

160  Coriossed(um),  Coriossedenses,  Collias,  dans 
le  canton  de  Remoulins  (E.  Germ. -Durand  ;  Char- 
vet, ibid.); 

170  Forum  Domitii,  Montbazin,  dans  l'Hérault 
(Charvet,  p.  1 10); 

180  Heraclea,  Fines  Gothiae,  Saint-Gilles  (Char- 
vet, p.  1 i3); 

190  Laudunum,  Laudun,  dans  le  canton  de  Ro- 
quemaure  (Charvet,  p.  110); 

200  Letinno,  Lédenon,  dans  le  canton  de  Mar- 
guerittes  (Charvet,  p.  109); 


CHAP.    IV.    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   487 


2i° Magalona,  Maguelone,  dans  l'Hérault  (Char- 
vet,  p.  1 10); 

22°  ,  Marduel  ou  Sainte-Colombe,  dont  le 

nom  latin  n'est  .pas  connu  (Charvet,  p.  109). 

23°  Mcrium ,  Midrium,  Villevieille,  dans  le 
canton  de  Sotnmières  [Charvet,  p.  iog  ; 

240  Segusion,  Suzon; 

25°  Statumae,  Seynes  ; 

260  Sextantio,  Substantion  ; 

270  Tedusia,  Théziers; 

28"  Ucctia,  Uzès  ; 

29e  Ugernum,  Ucernenses,  Beaucaire; 

3o"  Vatrute,  Vié-Gioutat  ; 

3i°  Vindomagus  (Ptolémée),  localité  inconnue; 

32°  Virinn[um),  Védrines; 

33°  Vêtus  Viens,  Vie  1  vie; 

340  Viens,  Yic-le-Fesq  ;  —  3b"  Viens,  Vie;  — 
36°  Viens  Mansus. 


488       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    M 

210 

Autel  consacré  à  Auguste  par  le  vicus  Arcevoturus. 

Autel  avec  base  &  couronnement,  engage  il  y  a 
quelques  années,  c'est-à-dire  en  1840,,  dans  un 
mur  du  jardin  de  la  maison  Barre,  aujourd'hui 
détruite,  au  lieu  dit  le  Creux  de  Couinert,  au- 
dessus  du  bassin  de  la  Fontaine;  ensuite  employé 
comme  marche  dans  la  construction  d'un  petit 
escalier  du  même  jardin  (E.  G. -Dur.)  Des  trous 
de  scellement  se  voient  sur  la  face  supérieure  du 
couronnement.  —  Hauteur,   im28;  largeur ,  om  58. 

AVGVSTOtfSACR 

vicvs*arcevoTyrys 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  lettres  tendant 
à  la  forme  cursive;  le  G  d'AVGVSTO  à  queue 
tombante;  l'S  d'ARCEVOTVRVS  jointe  au  V  & 
réduite  à  sa  moitié  supérieure;  les  points  figurés 
par  des  feuilles  cordiformes  étroites  &  allongées. 

Notes  E.  Germer-Durand. 

Augusto  sacrum  vicus  Arcevoturus. 
«  A  Auguste  le  vicus  Arcevoturus  ». 

«  Qu'était-ce  vicus  Arcevoturus  ?  une  rue  de 
«  la  ville?  un  vicus  rural  r  Nous  n'osons  hasar- 
«  der  aucune  conjecture  ».  (E.  Germer-Durand.) 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   489 


«  Ne  serait-ce  pas,  à  cause  du  nom,  le  quartier 
«  de  la  Tour-Magne?  »  (Fr.  Germer-Durand). 

Ne  serait-ce  pas  tout  aussi  bien  un  des  vingt- 
quatre  vici  répandus  sur  le  territoire  de  la  civi- 
tas?  La  découverte  de  l'inscription  près  de  la 
Fontaine,  devenue  un  sanctuaire  du  culte  augus- 
tal,  n'est  nullement  une  preuve  que  Pacte  de  dé- 
votion dont  elle  témoigne  ne  soit  pas  le  l'ait  de 
gens  venus  de  loin. 

Est-ce  bien  sûrement  aussi  à  Auguste  que  Tau- 
tel  a  été  consacré,  ou  à  quelque  autre  dieu,  qua- 
lifie «  Auguste  »  &  dont  le  nom,  primitivement 
gravé  sur  la  plate-bande  de  la  corniche  aujour- 
d'hui fruste,  peut  avoir  disparu  r 


49' 


COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


211 

Inscription  mentionnant  les  habitants  du  \  icus 
rf'Arandunum. 

Provenant  de  Galvisson,  dans  le  canton  de  Som- 
mières.  Cippe  avec  base  &  couronnement;  dé- 
couvert en  1870  à  Galvisson,  dans  une  terre 
appartenant  à  M.  Louis  CoutelIe,au  lieu  dit 
«  Hournèse-Bas  ».  Un  cône  à  surface  unie,  mais, 
malgré  cela,  sans  doute  à  l'effet  de  figurer  une 
flamme,  s'élève  au  milieu  de  la  face  supérieure 
du  couronnement.  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures. 

D      »      M 

T-IYL'AVI'l' 
VICI  ?J  "  A  R 
A  N  D  V  N  I  & 
P       o       S 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  le  T  &  le  dernier  I  de  AVITI,  l'N  & 
le  dernier  I  de  VICINl  liés  en  monogrammes. 

Pelet,  dans  les  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard, 
1863-64,  p.  87.  —  E.  Germer-Durand,  Découv. 
archéol.  pendant  Vannée  1 8jo,  1872,  2me  semestre, 
p.  12. 


CHAP.   IV.  INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.   49 


Diis  Manibus  T.  Iulii  Aviti,  vicini  Arandunici 
posuerunt. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Titus  Julius  Avitus,  ses 
«  voisins  d'Arandunum  ». 

En  lisante  traduisant  ainsi  nous  nous  sommes 
strictement  conformés  au  texte.  Il  est  cependant 
plus  probable  que  le  mot  vicini  aura  été  employé 
ici  improprement  pour  vicani,  &  qu'il  faut  en- 
tendre par  vicini  Arandunici  les  habitants  d'un 
vicus  du  nom  d'Arandunum.  Mais  qu'il  y  ait  ou 
non  lieu  à  une  correction,  le  nom  Arandunum 
est  purement  celtique  &  indique,  en  raison  de  la 
signification  connue  de  sa  terminale  dunum,  une 
localité  située  sur  un  monticule.  L'inscription  a 
été,  en  etfét,  trouvée  au  pied  d*une  colline,  &  le 
nom  de  «  Hournèse-Bas  »  que  porte  l'endroit  de 
la  découverte  implique  logiquement  l'existence 
d'un  tènement  contigu  qui  doit  s'appeler  «  Hour- 
né/e-Haut  »  &  avoir  été  le  séjour  ancien  des  Aran- 
dunici. 


492      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   Dl     NIMES. 


212 

Inscription  au  nom  des  habitants  tf'Arnemetum. 

Provenant  de  Jonquières,  dans  le  canton  de 
Beaucaire.  Pierre   quadrangulaire,  incomplère  en 

bas;  extraite  en  1864,  des  murs  du  vieux  château 
de   Jonquières.   L'inscription   est   renfermée   dans 
un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  om44; 
largeur,  om3'2  1/2;  hauteur  de  la  partie  encad- 
o,n25  ;  largeur,  om  24  1/2.  Hauteur  des  lettres,  omo8. 

ARrEMETO 

Copie  dessinée  de  M.  Allher  :  l'N  &  l'E,  le  T 

&  l'I  liés  en   monogrammes;   le  dernier  I  inscrit 
dans  le  G. 

E.  Germer-Durand,  Notes  épigraphiques,  [864, 
p.  i3.  — ■  Aurès,  dans    les  Mém.   de   l'Ac.ad.   du 
Gard,  1867-68,  p.  84,  avec  fac  simile,  pi.  6. 
Arnemetici.  =  «  Les  habitants  à'Arnemetum  ». 

Qu'étaient  les  Arnemetici?  Tous  certainement 
des  gens  désignés  par  le  nom  de  leur  endroit. 
Cet  endroit  devait  conséquemment  s'appeler  Ar- 
nemetum,  nom  à  physionomie  celtique  bien  ca- 
ractérisée &  dont  même  la  signification  est  con- 
nue, le  poète  Fortunat  (Carm.,  1,9)  ayant  eu  soin 
d'expliquer  que  Vernemetis  signifiait  en  langue 
gauloise  fanum  ingens.  Nemetum  voudrait  donc 
dire  un  «  sanctuaire  ».  Ce  mot  se  retrouve  dans 
la  composition  de  plusieurs  noms  de  lieux  :  Au- 


CHAP.  IV.  —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.  4p3 


gustonemetum,  Nemetocenna,  Ncmetacum.  Il  faut 
peut-être  en  faire  dériver  les  forêts  Nimidas  de 
la  Germanie  &  les  Montes  Nimidi  d'une  inscrip- 
tion des  environs  de  Saint-Béat  dans  les  Pyrénées. 

UArnemetum  du  territoire  de  iNimes  était  pro- 
bablement un  viens.  Il  n'avait  pas  de  gaulois  rien 
que  le  nom  ;  on  y  conservait  encore,  à  l'époque 
de  l'empire  à  laquelle  appartient  l'inscription, 
l'usage  de  la  mesure  nationale,  c'est-à-dire  le  pied 
gaulois,  vieille  mesure  empruntée  aux  Assyriens 
&  devenue,  après  avoir  traversé  la  période  ro- 
maine, le  pied-dc-rov  français,  de  douze  pouces, 
supplanté  de  nos  jours  seulement  par  le  métré. 
Toutes  les  dimensions  de  cette  inscription,  soi- 
gneusement mesurée  &  étudiée  par  M.  Aurès,  ré- 
pondent à  des  divisions  exactes  du  pied-de-roy. 
La  pierre  a  juste  i  pied  de  large,  chacune  des 
deux  bordures  latérales  juste  r  pouce  1/2,  le 
champ  inscrit  juste  9  pouces;  tous  les  jambages 
verticaux  des  lettres  du  mot  AR^MET/Ê  tombent 
à  l'aplomb  ou  d'un  pouce  ou  d'une  division  exacte 
du  pouce  :  les  trois  quarts,  la  moitié  ou  le  quart. 
Cette  fidélité  aux  usages  nationaux  à  peu  de  dis- 
tance de  Nimes  nous  montre  la  romanisation,  si 
prompte  lk  si  complète  au  chef-lieu,  n'envahissant 
les  campagnes  qu'avec  une  certaine   lenteur. 

On  a  pense  avec  assez  de  vraisemblance  que  la 
pierre  au  nom  des  Anw»ietiei  peut  avoir  été  une 
limite.  Aucun  nom  local  dans  la  région  où  elle  a 
été  trouvée  &  où  a  dû  exister  le  viens  Arncme- 
tnm  n'a  conserve  trace  du  nom  antique. 


494       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE  I>K   NIMES. 

213 

(  Ci -dessus,  n.  5.) 
Inscription  mentionnant  des  Adgentii. 

Table  quadrangulaire,  bordée  d'une  moulure 
encadrant  l'inscription;  trouvée  en  1810  à  Ni  Oies, 
dans  les  déblais  de  l'amphithéâtre  (Trél.).  — 
Hauteur,  om37;  largeur,  om6o;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  om25,  largeur,  ora48. 

MARTI      -      A  V   G 

LACAVO-SACRYM 

ADGENTlI-EX'AERE 

C   O   L   L  Â  T    O 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand. 
Voir  la  bibliographie,  ci-dessus  n.  5. 

Marti  Augusto  Lacavo  sacrum,  Adgentii  ex 
aère  collato. 

«  A  Mars  Auguste  Lacavus,  les  Adgentii  ont 
«  élevé  cet  autel,  du  produit  d'une  collecte  ». 

Les  mots  ex  aère  collato  paraissent  éloigner  la 
possibilité  qu'on  doive  entendre  par  Adgentii 
autre  chose  qu'un  ethnique.  Il  s'agissait  donc, 
croyons-nous,  des  habitants  d'un  vicus,  dont  nous 


CHAP.   IV.   —    INSCRIPTIONS    MUNICIPALES.  49^ 


ne  parvenons  pas  à  reconstituer  le  nom.  On  a  cru 
retrouver  l'emplacement  de  leur  demeure  dans 
un  territoire  compris  entre  le  Gardon,  le  Rhône 
(^  le  Petit-Rhône,  &  appelé  au  moyen  âge  Terre 
d'Argence. 

Aussi  bien  Tun  que  l'autre,  le  surnom  local  de 
Mais  <Sc  l'ethnique  des  dévots  qui  lui  ont  dédie 
un   autel   appartenaient  à  l'idiome  national. 


496       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


214 

Autel  à  Jupiter  par  les  Coriossedenses  &  les  Bude- 
nicenses. 

Provenant  de  Collias,  dans  le  canton  de  Re- 
moulins. —  Autel,  haut  &  étroit  avec  base  &  cou- 
ronnement; engagé  extérieurement  dans  le  mur 
de  la  petite  chapelle  rurale  de  l'Ermitage  de 
Notre-Dame  de  Laval  dit  aussi  de  Saint-Yérédéme, 
à  l'angle  sud-est  de  l'abside.  Sur  la  face  antérieure 
se  voient  au-dessous  de  l'inscription  une  grande 
roue  à  huit  rais  pointus  &  immédiatement  au- 
dessous  de  cette  roue  l'extrémité  supérieure  d'un 
manche  qui  devait  être  celui  d'un  trident  disparu 
par  suite  de  l'usure  de  la  pierre.  —  Hauteur 
o™55;  largeur,  om48. 

I  O  V  I 

CORIOSSEDENSes 
ET'BVDENICENSES^ 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  &  estampage  de 
M.  Rochetin  :  lettres  de  bonne  forme;  lecture  de 
la  seconde  ligne  peu  certaine  :  CORIOSSEDENS, 
CORIOSBEDENS,  CORIOBEDENS. 

Petrus  Borel,  i 653.  —  Guiran,  Msc,  p.  95.  — 
DD.  Martène  &  Durand,  Voyage,  1717,  p.  3o6. 
—  Séguier,  i3  8o2,  V,  p.  27.  —  Trenqlter,  Notice 
sur  Collias,  1862,  p.  29.  —  E.  Germer-Durand, 
Notes  manuscrites,  1869;  Découvertes  archéologi- 


CHAP.   IV.    —    INSCRIPTIONS   MUNICIPALES     497 


ques ,   1877,   p.  41.  —  Charvet,  Voies  romaines, 
p.  91.  —  Allmer,  Revue  épigraphique,  i,  p.  i3'2. 

lovi  Coriossedenses  &  Budenicenses. 

«  A  Jupiter  les  habitants  de  Coriossedum(r)  & 
«  de  Budenicum  ». 

Qu'étaient  ces  localités.''  E.  Germer-Durand  & 
Gratien  Charvet  ont  proposé  de  reconnaître  les 
anciens  séjours  des  Coriossedenses  &  des  Budeni- 
censes dans  le  village  actuel  de  Collias  sur  le  ter- 
ritoire duquel  se  trouve  l'Ermitage,  &  dans  le 
hameau  de  Bézuc  de  la  commune  de  Barron, 
éloigné  d'une  quinzaine  de  kilomètres  dans  la 
direction  du  couchant.  Non  loin  de  Bézuc  prend 
naissance  un  ruisseau  du  nom  Bourdic.  Corios- 
sedum  &  Budenicum,  auxquels  leurs  noms  assi- 
gnent une  origine  gauloise,  avaient  certainement 
la  condition  de  vicus  à  l'époque  romaine;  ils 
apparaissent  expressément  avec  le  titre  de  vicus 
sur  des  triens  mérovingiens  :  COLLIACO  VICO, 
BISVCO  VICO. 

La  roue  &  le  trident  sculptés  au-dessous  de 
l'inscription  sont  des  attributs  de  Jupiter  com- 
muns dans  le  midi  de  la  Gaule.  Par  le  trident  on 
voulait  indiquer  particulièrement  la  violence  de 
la  foudre  &  par  la  roue  on  exprimait  d'une  ma- 
nière saisissante  le  bruit  du  tonnerre  comparé  à 
celui  d'un  char  roulant  &  bondissant  dans  une 
course  effrénée.  L'occasion  se  représentera  de 
parler  de  ces  attributs. 

Voir  aux  Inscriptions  de  Collias,  route  de  Nî- 
mes à  Alba,  un  autel  à  Mars  Budenicus. 

3a 


498      COLLECTION  ÉPIGRAPHIQUE   DC   NIMES. 


215 

Fragments  d'une  inscription  double,  faisant  men- 
tion d'un  magnifique  legs  de  deux  millions  de 
sesterces  &  de  divers  biens-fonds  parmi  lesquels 
un  port  sur  le  Rhône. 

Fragment  opistographe,  trouvé  en  septembre 
1873  derrière  la  porte  d'Auguste,  dans  des  démo- 
litions opérées  sur  la  partie  de  l'emplacement  de 
l'ancien  Château-Royal  devenue  successivement 
la  gendarmerie  &  la  propriété  de  M.  Samuel 
Guérin.  L'inscription  était  renfermée  dans  un  en- 
cadrement de  moulures,  aujourd'hui  retaillées. 
—  Hauteur,  o"1 5o;  largeur,  om38. 


p  o  s  t  ■  m  o  r  ! '  e  m  ■  s  u 
a  m  •  lis  •  I X  X I  -i  te  m  q 

PRAEiid  •  fun  d  o  * 
P  O  R  T  V  M  Crin  d  a  v  i 
NVM-AD'RIf  a  m-flu 
M  I  N  I  S  »  R  H  o  d  a  n  i 
D   E   D   I   t 


posf-MORTEM-SV 
a  m-  H  S  IXXl'ITEMQ 
^rjEDlA'FVXDOS 
porfVM'CRINDAVI 
ttum-AD-RIPAM-FLV 
m  t  «  ï  S  ~  R  H  O  D  A  N  I 
DEDIT 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand :  lettres  de  bonne  forme;  le  D  &  l'O 
de  FVNDOS  liés  en  un  monogramme. 


CHAP.  IV.    —   INSCRIPTIONS   MUNICIPALES.   499 


Fr.  Germer-Durand,  dans  la  Galette  de  Nimes, 
septembre  1873.  —  E.  Germer-Durand,  Découv. 
archcol.  de  i8y3,  1877,  p.  92. 

E.  Germer-Durand,  ligne  3  :  MpRl.  à  tort;  il  y  a  PRAE 
sans  lacune  initiale;  — 4  :  PORTVM'CA,  à  tort;  il  y  a 
PORTVM'C  sans  aucune  trace  d'A  à  la  suite. 

post  mortem  suam  sestertium  vicies  centum 

millia,  itemque  praedia,  fundos,  portion  Crindavi- 
num  ad  ripam  fluminis  Rhodani  dédit. 

«  ,  a  donné  après  sa  mort  deux  millions 

«  de  sesterces,  &  de  plus  ses  domaines,  ses  terres, 
«   le  port  de  Crindavinus  au  bord  du  Rhône.  » 

Nous  sommes  ici  en  présence  d'un  des  plus  re- 
grettables méfaits  du  hasard.  Un  legs,  compre- 
nant la  très-grosse  somme  de  deux  millions  de 
sesterces  :  environ  400  000  francs  de  notre  mon- 
naie, des  domaines  de  ville  &  de  campagne,  & 
un  latifundium  dont  faisait  partie  un  port  sur  le 
Rhône,  n'est  pas  du  tout  un  cas  ordinaire.  La 
prodigieuse  richesse  que  laisse  entrevoir  une 
telle  libéralité  parle  à  notre  imagination  de  quel- 
que grand  personnage,  élevé  sans  doute  au-dessus 
de  la  condition  municipale,  probablement  mêle 
aux  événements  politiques  de  son  temps  &  alors 
peut-être  historiquement  connu.  Malheureuse- 
ment son  nom  &  celui  du  donataire  nous  échap- 
pent par  suite  de  la  perte  de  la  majeure  partie  de 
la  pierre  à   laquelle  ils  avaient  été  confiés. 

Si  téméraire  que  soit  la  conjecture,  nous  ne 
pouvons,  en   l'absence  de   toute  donnée   propre  à 


5oo       COLLECTION    ÉP1GRAPHIQUK   DE    M 


jeter  un  tant  soit  peu  de  lumière,  nous  empêcher 
de  songer  au  célèbre  &  richissime  Ni  mois,  Domt- 
tius  Afer,  mort  très-vieux  sous  Néron,  c'est-à- 
dire  à  une  époque  où  il  était  d'usage,  dans  le 
monde  aristocratique,  de  laisser  en  mourant  une 
partie  de  sa  fortune  à  L'empereur.  Il  aura,  entre 
autres  choses,  légué  au  prince  l'argent  &  les 
biens  qu'il  possédait  à  Nimes.  Mais  c'est  là,  nous 
le  reconnaissons  de  nouveau,  une  pure  supposi- 
tion, &  même  des  plus  aventurées.  Peut-être 
s'agit-il  de  quelque  opulent  inconnu  qui  aura 
fait  cette  splendide  donation  à  la  respublica  de 
Nimes. 

Quant  au  port  ad  ripam  Jluminis  Rhodani,  au- 
cun nom  connu  ne  répondant  ni  de  près  ni  de 
loin  à  celui  de  Crindavinus,  nous  ne  savons,  où 
il  était  situé.  «Sur  le  Petit-Rhône,  commune 
«  de  Bellegarde,  à  la  limite  de  la  commune  de 
«  Fourques,  il  existe  deux  fermes  voisines  ;  l'une 
«  s'appelle  Mas  d'Aigrun  (au  seizième  siècle  : 
«  Mas  des  Gruns  :  Dict.  top.  du  Gard)  &  l'autre 
«  Mas  d'Asport  pour  Das-Port.  Nous  pensons 
«  qu'il  faut  peut-être  voir  là  l'emplacement  du 
«  Portus  Crindavinus  »  (Fr.  Germer-Durand). 

Le  monument  était  placé  de  manière  à  être  vu 
des  deux  côtés;  la  même  inscription  était  gravée 
sur  chacune  des  deux  faces. 


*m*^ff*  >m*^',t~r  ymr^'.f^  ^j-.^-r  >»»j-  "«v*  (^  >""V'T^  *"*ff  iC~  **"?',      *■*►  V 


V 


CHAPITRE   V 
INSCRIPTIONS    RELIGIEUSES 


Les  divinités  dont  le  souvenir  nous  est  trans- 
mis par  les  inscriptions  sont,  les  unes  d'origine 
nationale,  les  autres  empruntées  au  panthéon 
romain  ou  aux  religions  de  l'Orient. 

Les  divinités  d'origine  celtique  paraissent  être 
toutes  des  personnifications  des  sources  ou  de 
territoires.  On  reconnaît  facilement  des  sources 
dans  le  dieu  Nemausits  de  la  fontaine  de  Nimes; 
dans  la  déesse  Ura  fons  :  la  fontaine  d'Eure  ame- 
née d'Uzès  à  Nimes  par  l'aqueduc  du  Pont-du- 
Gard  ;  dans  la  déesse  Diiona  :  la  Vionne  affluent 
de  la  Ceze;  dans  la  déesse  Urnia  :  TOurne,  dont 
la  belle  source  est  à  Saint-Félix  de  Palliercs  ; 
dans  le  dieu  Avicantus  :  le  ruisseau  qui  a  laissé 
son  nom  au  Vigan;  dans  les  Aquae  Briginnenses, 
qui  ont  laissé  le  leur  à  la  commune  de  Brignon 
&  au  hameau  de  Brienne  en  dépendant;  la  déesse 
Sulivia  Idennica  rappelle  le  ruisseau  de  l'Eyssè- 
nes,  qui    prend    sa  source  à  Seynes.  Ce   sont  des 


502        COLLECTION    EPIGRAPHIQTJE    DE    NIMKS. 


territoires  que  représentent  le  dieu  LettnttO  : 
Lédenon;  le  dieu  Aramo  :  Arainon  ;  Mars  liit- 
denicus  :  Bézuc;  Mars  Britovius  :  Saint-Hilaire  de 
Bretmas,  anciennement  lïrctomansus,  &  probabl.- 
ment  aussi  Mars  Lacavus,  dont  l'identification  n'a 
pu  encore  être  déterminée,  mais  qui  ne  peut 
guère  avoir  été  un  dieu  de  fontaine.  La  déesse 
Ritona  &  les  Icotiae  des  enviions  d'Uzès  ne  lais- 
sent pas  apercevoir  sûrement  ce  qu'elles  étaient. 
Cependant  Ritona  serait,  très-probablement  d'a- 
près M.  Rochetin,  la  petite  rivière  qui  arrose  le 
territoire  de  la  commune  de  Montaren. 

Parmi  les  divinités  romaines,  Jupiter,  Mars  & 
Mercure  sont  les  dieux  dont  les  autels  ont  été 
retrouvés  en  plus  grand  nombre.  Jupiter  y  est 
souvent  désigné  par  le  symbole  celtique  de  la 
roue,  qui  faisait  allusion  au  bruit  du  tonnerre. 
Une  croyance  qui  semble  avoir  été  propre  à  Nî- 
mes &  a  aussi  laissé  quelques  traces  chez  les  Yo- 
conces  a  donné  lieu  à  de  nombreuses  dédicaces 
aux  Proxumae,  figurées  sur  un  de  leurs  autels 
par  trois  femmes  assises. 

Les  divinités  orientales  sont  représentées  par 
Isis,  qui  paraît  avoir  eu,  à  Nimes,  près  de  la  fon- 
taine, un  magnifique  temple,  &  par  le  dieu  égyp- 
tien Anubis,  dont  le  culte  y  était  desservi  par 
une  confrérie  d'Anubiaci. 

N.  B.  —  La  plupart  des  inscriptions  concernant  les  divi- 
nités ont  été  données  au  chapitre  Ier;  il  n'y  a  dans  cette 
série  nouvelle  que  les  monuments  entrés  au  musée  depuis 
l'impression  des  premières  feuilles  de  ce  Catalogue. 


CHAP.    V.    —    INSCRIPTIONS   RELIGIEUSES.    5o3 

216 

Epitaphe  d'une  prêtresse  d'Isis. 

Pierre  quadrangulaire  bordce  d'une  moulure 
encadrant  l'inscription;  autrefois,  a  engagée  dans 
le  mur  de  la  maison  n°  42  du  «  Cours-Neuf,  non 
«  loin  de  la  fontaine  de  Nimes  ;  entrée  au  musée 
«  en  1880  »  (Fr.  G. -Durand).  —  Hauteur,  om44; 
largeur,  om45;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
ora3i  ;  largeur,  om 3  1 . 

MARCVS  GESSIVS 
AVGVR'ET'TETTIA 
CRESCES  •  VXOR 
I  SIDIS'SACERDOS'IN 
3  SVO'SIBI-POSVERVNT 

MONIMENTVM  '  Ni 
H  ERE  DEM»  S  E  Q.VAT  VR 

Copies  dessinées  de  M.  Ai.i.mkr  &  Je  M.  Fr. 
Ge  RM  E  R-D  U  R  A  N  t) . 

Annales  eneyelop.,  1818,  juin. 

Marcus  Gessius  Augur  &  Tettia  Crescens,  uxor, 
Isidis  sacerdos,  in  suo  sibi  posuerunt.  Monimentum 
ni  heredem  sequatur. 

«  Marcus  Gessius  Augur  &  Tettia  Crescens,  son 


f)04       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUI    M    NIMES. 


«  épouse,  prêtresse  d'Isis,  se  sont  élevé  ce  tom- 
«  beau  sur  leur  fonds.  Le  monument  ne  passe  pas 
«  à  l'héritier  ». 

Remarquer  le  prénom  Marcus  écrit  en  toutes 
lettres,  le  cognomen  Augur,  l'orthographe  Cresccs 
pour  Crescens ,  la  forme  néologique  monimen- 
tum  non  antérieure  à  Auguste,  &  l'archaïsme,  au 
contraire  fort  ancien,  de  ni  pour  ne. 


CHAP.   V.    — -    INSCRIPTIONS    RELIGIEUSES.     5o5 


217 

Autel  aux  Parques. 

Fragment  incomplet  de  tous  côtés;  trouvé  en 
octobre  1884  dans  la  démolition  de  la  maison 
Tribes,  rue  des  Lombards,  pour  le  passage  d'une 
rue  nouvelle.  —  Hauteur,  omi5>;  largeur,  o,ui8. 

p  e  r    SOm  n  i  u  m 

imsSVS'VAL'TAT 

Wm  'PARCABVS 

V  -  S  »  L  -  M 

Estampage  d'Albin  Michel  :  l'O,  à  la  première 
ligne,  la  première  S  de  iusSVS,  &  le  dernier  T  de 
TAT,  à  la  seconde,  réduits  à  des  restes  qui  les 
rendent  peu  certains. 

Allmer,  Revue  épi  graphique,  II,  p.  78. 

Pcr  somnimn  j tissus,  Valeritts,  Tatinus{'.)  Par- 
cabus  votum  solvit  libens  merito. 

«  Aux  Parques,  Valerius  Tatinus  avec  recon- 
«  naissance  en  accomplissement  de  son  vœu  con- 
«  tracté  d'après  un  ordre  reçu  en  songe  ». 

L'extrême  rareté  des  autels  dédiés  aux  Parques 
fait  de  ce  petit  texte,  tout  mutilé  qu'il  est,  un 
débris  précieux. 


5o6       COLLECTION    EPIGRAPH1QUE    DE    NIMES. 


218 

Autel  aux  Proxxumes. 

Fragment  d'un   autel,  découvert  en  mars  1882 
derrière  le  Temple  de  Diane  (Aurès). 


;rOXXVMIS 

Copie  de  M.  Aurès. 

Revoil,  dans  le  Bullet.  de  l'Acad.  de  Nimes, 
1882,  p.  49.  —  Allmer,  Revue  épigr.,  1,  p.  263. 

Proxxumis. 

«  Aux  Proxumes  ». 

Ce  qui  paraît  certain,  c'est  que  le  culte  de  ces 
divinités  aurait  été  spécial  aux  Volques  Arécomi- 
ques  &  aux  Voconces,  ou  pour  nous  exprimer 
d'une  manière  plus  conforme  à  l'époque  à  la- 
quelle appartiennent  tous  les  monuments  qui 
les  rappellent,  à  la  cité  de  Nimes  &  à  celle  de 
Vaison.  Ces  monuments  ont  été  trouvés  pour  la 
plupart  sur  retendue  de  la  cité  de  Nimes  &  ont 
été  élevés,  pour  la  plupart  aussi,  par  des  fem- 
mes (Aurès). 


CHAP.  V.    —    INSCRIPTIONS   RELIGIEUSES.    5o7 

219 

Autel  au  Génie  de  Titus  par  un  affranchi. 

Autel  en  forme  de  gaine  d'hermès,  incomplet 
en  haut,  autrefois  engage  dans  le  mur  du  rem- 
part près  de  la  porte  de  la  Couronne;  ensuite 
recueilli  parSéguier&  joint  à  la  collection  réunie 
dans  son  jardin.  L'inscription  occupe  le  haut  du 
de,  bordé  de  moulures  dans  toute  sa  hauteur.  — 
Hauteur,  ira7o;  largeur  en  haut  &  en  bas,  om35; 
à  Rétrécissement  &  audessus  de  la  base,  om  29. 

EVPORVS 
L  I  B 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  lettres  de  bonne 
forme. 

Gcnio  Titi  nostri  Euporus  libertus. 

«  Au  Génie  de  notre  Titus,  Euporus  son  af- 
«  franchi  ». 


5o8       COLLECTION    EPIGKAPHIQUE   DE    NIMES. 


220 

Autel  au  Génie  de  Sévérus  par  un  client. 

Fragment  présentant  la  partie  supérieure  d'une 
gaine  d'hermès,  trouvé  en  février  1884  aux  Halles 
centrales.  L'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  om  1 7  ;  lar- 
geur, ora3o;  hauteur,  de  la  partie  encadrée  omi3; 
largeur,  om23. 

G^SEVÉRI^N 

CERIÂLIS'CLIEKS 


Estampages  de  feu  Albin  Michel  &  de  M.  Gou- 
dard;  copie  dessinée  de  M.  Fr.  Germer-Durand  : 
accents  sur  le  second  E  de  SEVERI  &  sur  l'A  de 
CERIALIS. 

Nemausa,  2rae  année,  p.  20.  —  Allmer,  Revue 
épi  graphique,  2,  p.  38.  —  Maruéjol,  dans  le  Bul- 
letin épigraphique,  1884,  p.  14Ô. 

Genio  Severi  nostri,  Cerialis  cliens. 
«  Au    Génie    de    notre    Sévérus,    Cerialis    son 
«  client  ». 


CHAP.   V.   INSCRIPTIONS   RELIGIEUSES.     DOO 

221 

Autel  à  la  Junon  de  Quieta  par  un  affranchi. 

Fragment  provenant  de  la  partie  supérieure 
d'une  gaine  d'hermès  qui  devait  porter  un  buste; 
découvert  en  septembre  1 883  dans  les  travaux 
de  démolition  pour  créer  l'emplacement  des  Hal- 
les centrales.  —  Hauteur,  o'" 23;  largeur,  omi7. 

i  V  N 

^MlÉTAE'N 
vlTÂLIS'L 

Estampages  de  feu  Albin  Michel  &  de  M.  Gou- 
dard,  &  copie  dessinée  de  M.  Fr.  Germer-Du- 
rand :  accents  sur  l'V  de  IVN,  sur  le  premier  E 
de  QVIETAE,  sur  l'A  de  VITALIS. 

Michel,  dans  le  Bulletin  de  l'Académie  du 
Gard,  1 883,  p.  12 5,  &  dans  le  Bulletin  épigra- 
phique,  1884,  p.  146.  — ■  Allmer,  Revue  épigra- 
phique,  1,  p.  405.  —  Nemausa,  2me  année,  p.  17. 

Iunoni  Quietae  nostrae,  Vital is  libertus. 
«  A  la  Junon  de   notre  Quieta,  Vitalis  son  af- 
«  franchi  ». 


5lO       COLLECTION    Kl'ICKAPHIQUE   DE    NIMES. 


222 

Autel  à  la  Junon  de  ...bulla  par  des  affranchis. 

Autel  en  forme  de  gaine  (Thermes,  retaillé  de 
haut  en  bas  à  gauche;  engagé,  il  y  a  quelques 
années,  dans  le  mur  d'une  maison  de  la  rue  des 
Fours-à-Chaux.  Sur  le  couronnement  en  plan  in- 
cliné se  voit  le  creux  demi-circulaire  entaillé 
pour  recevoir  un  buste.  Le  dé  est  bordé  de  mou- 
lures dans  toute  sa  hauteur.  L'inscription  en 
occupe  à  peu  près  le  tiers  supérieur.  —  Hauteur, 
imo,o;  largeur,  om28. 


I  VN 

H'BVLLAE-N 
rtGATHOPVS 
c VP IT V  S 

5  mANSVETA 

L  I  B 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  lettres  de  bonne  forme;  accent 
sur  rv  de  IVN. 

Iunoni  Tibullae{ï)  nostrae,  Agathopus,  Cupitus, 
Mansueta,  liberti. 

«  A  la  Junon  de  notre  Tibulla,  Agathopus,  Cu- 
«  pitus,  Mansueta,  ses  affranchis  ». 

La  personne  honorée  s'appelait  peut-être  Fa- 
bulla. 


CHAP.   V.  INSCRIPTIONS   RELIGIEUSES.     5ll 


223 

Fragment  d'une  tablette  de  marbre  bordée  de 
moulures  qui  encadrent  l'inscription;  trouvé  le 
19  janvier  [866  à  l'amphithéâtre,  au  milieu  de 
l'arène  (Fr.  Germer-Durand).  —  Hauteur  &  lar- 
geur, om  i5. 


PROV 

S  A  C  R 

SCRIP 

Estampage  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 
provido{}),  providae(\)  sacrum  


OI2       COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


224 

Fragment  incomplet  en  haut  &  à  droite  trouvé  î 
en  mai  1888,  dans  la  rue  des  Greffes.  —  Hauteur 
&  largeur,  om  14. 


.  .  . LA  S  C .  .  , 
V  -  S  -  L  •  m 


Estampage  de  M.  Bazin,  censeur  du  Lycée. 


jS&£jS&£J^J&jS&£J&£j^j&£J&£J&&1&£j^j^ 


CHAPITRE   VI 
INSCRIPTIONS    PRIVÉES 


I.  —  INSCRIPTIONS  RELATIVES  A  DES  GENS  DE    METIERS 
NE   FAISANT    PAS   PARTIE   DE   CORPORATIONS. 

Nimes  n'allait  de  pair  ni  avec  Narbonne  d'abord, 
ni  ensuite  avec  Arles,  &  encore  moins  avec  Lyon. 
Située  cependant  sur  la  grande  voie  qui  condui- 
sait d'Italie  en  Espagne  &  reliée  par  d'autres 
routes  à  l'intérieur  de  la  Gaule,  voisine  du  Rhône 
&  de  la  Méditerranée,  chef-lieu  d'un  vaste  terri- 
toire favorable  à  la  culture  de  la  vigne  &  fertile 
en  productions  diverses,  cette  ville  remplissait, 
comme  place  de  commerce,  un  rôle  non  dé- 
pourvu d'importance.  Dans  son  port  à'Ugernum, 
aujourd'hui  Beaucaire,  où  la  route  d'Italie  ren- 
contrait le  fleuve,  devait  continuellement  régner 
une  certaine  activité.  Un  autre  port  sur  le  Rhône  : 

33 


514       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


portus  Crindavinus  ad  ripam  fluminis  Rhodani 
(ci-dessus,  n.  21 5),  a  laisse  sur  une  inscription 
venue  jusqu'à  nous  son  souvenir.  De  nombreux 
monuments  encore  existants  à  Saint-Gilles,  à  la 
limite  des  étangs  marins  qui  bordent  le  Petit- 
Rhône,  dénotent  une  localité  plus  considérable 
qu'un  simple  village  agricole;  peut-être  s1)'  li- 
vrait-on autrefois,  comme  à  présent,  à  une  pro- 
ductive élève  de  bestiaux. 

D'autres  inscriptions  de  Nimes  nous  ont  déjà 
fait  connaître  une  société  d'entrepreneurs  :  fabri 
tignarii  Nemausenses ,  un  collège  de  fabricants 
d'outrés  :  utricularii  Nemausenses,  &  deux  collè- 
ges de  fabricants  de  centons  en  même  temps 
sapeurs-pompiers,  l'un  à  Nimes,  l'autre  à  Uger- 
num.  Les  inscriptions  privées  relatives  à  des 
industries  exercées  isolément  nous  montrent  une 
série  de  professions  variées  :  des  jardiniers,  un 
vigneron,  un  cabaretier,  un  boucher,  un  tondeur, 
un  marchand  toilier,  un  marchand  de  vêtements 
à  la  façon  italienne,  un  marchand  de  papier 
d'Egypte,  un  tailleur  de  pierres,  un  ouvrier  en 
mosaïque,  un  ouvrier  mineur,  un  coutelier,  un 
ouvrier  bronzier,  un  orfèvre,  un  fabricant  d'ins- 
truments de  musique,  des  maîtres  d'école,  des 
légistes,  un  marchand  d'esclaves,  un  médecin, 
une  femme  exerçant  la  médecine,  un  embaumeur, 
professions  dont  le  plus  grand  nombre  se  rap- 
porte aux  besoins  des  classes  riches. 


CHAP.  VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.  5  1  5 


225 

Epitaphe  d'un  jardinier. 

Partie  supérieure  d'une  stèle  à  sommet  cintré; 
trouvée  en  1810  à  l'amphithéâtre  (Trél.).  L'ins- 
cription était  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures.  Des  instruments  professionnels  sont 
figurés  dans  le  tympan  du  cintre.  —  Hauteur, 
om54;  largeur,  om58;  largeur  de  la  partie  enca- 
drée, o™46. 

T  -  CORNELIO'T'F 
uTVRIOHI 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  les  trois  dernières  lettres  de  la 
seconde  ligne  privées  par  la  cassure  de  la  pierre 
de  leur  partie  intérieure. 

Trélis,  dans  les  Mémoires  de  l'Acad.  du  Gard, 
1810,  p.  Syy.  —  Pf.rrot,  Antiq.  de  Nimes,  1829, 
p.  202.  —  Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  86.  —  Hkr- 
zog,  i63.  —  Notes  E.  Germer-Durand. 

T.  Cornelio,  Titi  filio,  Saturioni,  

«  A  Titus  Cornélius  Saturio,  fils  de  Titus  (Cor- 
ce  nelius),  ». 

Un  plantoir  &  une  serpe  ligures  au-dessus  de 
l'épitaphe  font  connaître  que  Cornélius  Saturio 
était  un  jardinier. 


5  I  6        COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


226 

Épitaphe  d'un  jardinier. 

Stèle  à  fronton  triangulaire;  trouvée  en  1834 
au  quartier  dit  «  Serre-de-Paradis  »,  près  le  village 
de  Courbessac,  commune  de  Nimes,  au  passage 
de  l'aqueduc  romain  (Pelet).  L'inscription  est 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures. 
Dans  le  tympan  du  fronton  se  voit  la  moitié  infé- 
rieure d'une  roue  à  sept  ou  huit  rais,  &  à  droite 
de  cette  roue  un  objet  ressemblant  à  un  plantoir 
de  jardinier.  —  Hauteur,  om77;  largeur,  om  56; 
hauteur  de  la  partie  encadrée, ora37;  largeur,  om 40. 

N  V  N  D  I  N  O 

PATRl-ET'MÀ 

TERNAE'MATRl 

PATERN VS ' FlL 

P  OS V I T 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  lettres  de  mauvaise  forme;  ac- 
cents sur  TV  de  NVNDINO  &  sur  la  premier  A 
de  MATERNAE. 

Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  63. 

Nundino   patri   &    Maternae   mat  ri  ;    Paternus 
films  posuit. 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  5  I  7 


«  A  Nundinus  son  père  &  à  Materna  sa  mère, 
«  Paternus  leur  rils  a  élevé  ce  tombeau  ». 

Une  roue,  dont  nous  ne  savons  préciser  la  si- 
gnification, occupait  le  milieu  du  fronton,  au- 
jourd'hui incomplet,  qui  surmonte  l'épitaphe;  le 
t'ait  qu'elle  est  accompagnée  d'un  plantoir  de  jar- 
dinier semble  indiquer  qu'elle  devait  représenter 
quelque  chose  qui  se  rapportait  au  jardinage;  on 
peut  penser  à  la  roue  d'un  puits. 


5  I  8        COLLECTION    épIGRAJ>HIQUE    I, 


227 

EpitapJie  d'un  vigneron. 

Stclc  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes  pal- 
mecs  aux  angles;  se  voyait  en  184Ô  dans  la  mai- 
son n°  42  de  la   rue  d'Avignon.  L'inscription  est 

renfermée  dans  un  encadrement  de  moulure-. 
Un  instrument  professionnel  est  figure  au-des- 
sous de  l'encadrement.  —  Hauteur,  om"jg'}  lar- 
geur, om2g;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  om22; 
largeur,  om  24. 

D       &      M 
V  A  L  L  O  N  I 
Q  \A  RT  IN  A 
FRA'Fl-OPT 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand,  &  estampage  de  M.  Goudard  : 
l'V  &  l'A  de  QUARTINA,  le  T  &  l'R  de  FRATRI 
liés  en  monogrammes;  le  point  entre  D  M  figuré 
par  une  hedera. 

Notes  E.  Germer-Durand. 

Diis  Manibus.   Valloni;  Quartina  fratri  optimo. 
«  Aux  dieux   Mânes.  A  Vallo;    Quartina  à  son 
«  excellent  frère  ». 

L'instrument  gravé  au  trait  au-dessous  de  l'en- 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  619 


cadrement  dans  lequel  est  renfermée  l'épitaphe, 

est  une  serpette  à  lame  courte  pourvue  d'un 
appendice  rectangulaire  sur  le  milieu  de  la  partie 
opposée  au  tranchant.  Cet  instrument  est  encore 
en  usage  dans  tout  le  Midi  &  sert  à  tailler  la 
vigne. 


5zo      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


228 
Epitaphe  d'un  cabaretier. 

Cippe  dont  la  hase  &  le  couronnement  ont  été 
retaillés  &  afrleurés  au  de;  resté  longtemps  engagé 
dans  le  mur  d'une  maison  voisine  de  L'amphi- 
théâtre; du  temps  de  Guiran  la  maison  Trous- 
sellier;  du  temps  de  Séguier  la  maison  Davin. 
L'inscription  est  renfermée  dans  un  encadrement 
de  moulures  accompagné  d'un  rinceau.  —  Hau- 
teur, om87;  largeur,  om6o;  hauteur  de  la  partie 
encadrée,  om43;  largeur,  om38. 

D  -  M 

L'TREBONIO 
NICEPHORO 
PATILLO  COPONl 
5  M  A  X  I  M  I  V  S 

EPAPHRODITVS 
A  M  I  C  O  -  O  P  T  I  If  O 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr- 
Germer-Durand. 

Gruter,  891,  g.  —  Grasser,  p.  65.  —  Rulman, 
p.  83.  —  Guiran,  p.  70.  —  Baux,    p.  117.  —  MÉ- 

NARD,    7,  p.    3  l6.  —  SÉGUIER,    I  3  80  I  ,   pi.    2b.  —  No- 

tes  E.  Germer-Durand. 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         52  1 


Diis  Manibus,  L.  Trebonio  Nicephoro  Patillo, 
coponi ;  Maximhts  Epaphroditus  amico  optimo. 

«  Aux  dieux  Mânes;  à  Lucius  Trebonius  Nice- 
«  phorus  Patiilus,  en  son  vivant  cabaretier;  Maxi- 
«  mius  Epaphroditus  à  son  excellent  ami  ». 

Patiilus,  forme  diminutive  de  patiilus  &  proba- 
blement ici  un  sobriquet. 

Une  inscription  du  bon  temps  de  l'empire  & 
trouvée  à  Aesernia,  dans  l'Italie  centrale  (Momm- 
sen,  /.  N.,  5078;  voyez  Marquardt,  la  Vie  privée 
des  Romains,  p  455),  nous  a  conservé  un  curieux 
colloque  entre  un  cabaretier  &  un  client;  un  bas- 
relief  représentant  la  scène  accompagne  le  texte  : 

Copo  computemus. 

Habes  vini  sextarium  unitm,  panem  :  assem 
unum;  pulmentarium  :  asses  duos. 

Convenit. 

Puellam  :  asses  octo. 

Et  hoc  convenit. 

Faenum  mulo  :  asses  duos. 

Iste  mulus  me  ad  faction  dabit. 

«  Cabaretier,  faisons  le  compte.  —  Une  bou- 
«  teille  de  vin,  du  pain  :  1  as;  du  fricot  :  2  as.  — 
«  D'accord.  —  La  fille  :  8  as.  —  D'accord  encore 
«  sur  ce  point.  —  Du  foin  au  mulet  :  2  as.  —  Mon 
«  mulet  pourra  me  porter  maintenant  où  j'ai 
«  affaire  ». 

1 3  as  en  tout,  c'est-à-dire  à  peu  près  i3  sous, 
ce  n'est  vraiment  pas  cher;  aussi,  le  client  ne 
marchande-t-il  pas Autres  temps,  autres  prix! 


J22       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    Dg    NIMES. 

229 

Epitaphe  avec  des  outils  de  corroyeur. 

Pierre  oblongue,  incomplète  à  gauche;  trouvée 
en  1869  au  pied  de  l'escalier  du  Palais  de  Justice 
(E.  Germer-Durand).  L'inscription  &  un  compar- 
timent placé  à  sa  gauche  &  marquant  peut-être 
autrefois  le  milieu,  étaient  renfermés  dans  un 
même  encadrement  de  moulures.  Dans  ce  com- 
partiment &  dans  une  marge  à  l'extrémité  droite 
sont  sculptés  divers  objets.  —  Hauteur,  om3o; 
largeur,  om78;  hauteur  du  cadre  contenant  Tins- 
cripuion,  om2i;  largeur,  om4o. 

H  O  C  '  M  O  N  I  M  E  N  T  V  M  »  M  A  E  S  O  L  E  Y  M  Q.  V  E  *  M  O 
"N  1  M  E  N  T  O  R  V  M  -  C  A  V  S  S  A  Q.  V  E  •  P  A  R  A  T  Y  M  -  M  A 
NIBVS-ADD1CTVM'SACRISQ.VE  PRlORVM 
YT-AEQVE'FRVI-LICEAT'QVI-DOMINYS  FYE 
RlT>HVIVS-VENDERE»NE-LICEAT*CAYEOAT 
QV  E  »  R  O  G  O  »  P  E  R  •  N  Y  M  I  N  A  -  D  I Y  O  M  •  Y  E  N  D  E 
RE'SI^YELIT'EMPTOREM'LITTERA'PROHIBEB 

HOSTILIA*L*F*  V   *PO  S*S* 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand;  estampage  de  M.  Fr.  Germer- 
Durand. 


CHAP.   VI.  —   INSCRIPTIONS   PRIVEES.         523 


E.  Germer-Durand,  Découvertes  archéologiques, 
1870,  Ie*  semestre,  p.  16. 

Hoc  monimentum  maesoleumque,  monimentorum 
caussa  que  paratum  Manibus  addictum  sacrisque 
priorum,  ut  aeque  frui  liceat  qui  dominus  fuerit 
hujus  vendere  ne  liceat  caveo  atque  rogo  per  nu- 
viina  divom,  vendere  si  velit,  emptorem  littera 
prohibeb(it).  Hostilia,  Lucii  filia,  viva,  posuit  sibi. 

«  Ce  monument  &  mausolée  que  j'ai  préparé 
«  &  dédié  aux  Mânes  avec  les  cérémonies  sacrées 
«  transmises  par  nos  ancêtres  pour  la  consécra- 
«  tion  des  tombeaux,  j'interdis,  afin  de  m'en  as- 
«  surer  la  légitime  jouissance,  à  celui  qui  en  sera 
«  le  propriétaire,  le  droit  de  le  vendre,  &  je  de- 
ce  mande  par  tous  les  dieux  que,  s'il  tente  de  le 
«  vendre,  cette  épitaphe  arrête  l'acheteur.  —  Hos- 
«  tilia,  tille  de  Lucius  (Hostilius),  a,  de  son  vi- 
ce vant,  élevé  ce  tombeau  pour  elle-même  ». 

L'épitaphe  d'Hostilia  n'est  pas  moins  curieuse 
par  les  objets  qui  l'accompagnent  que  par  sa  te- 
neur. Ces  objets  paraissent  se  rapporter  au  mé- 
tier de  corroyeur.  Parmi  ceux  qui  sont  figurés  à 
l'extrémité  droite,  on  reconnaît  facilement  l'outil 
appelé  «  croissant  »,en  forme  de  demi-lune,  pourvu 
d'une  poignée  au  milieu  ne  la  partie  rectiligne 
&  tranchant  sur  toute  sa  partie  convexe;  on  re- 
connaît assez  sûrement  aussi  un  polissoir  dans 
une  sorte  de  rouleau  terminé  à  l'un  de  ses  bouts 
par  un  manche.  Un  troisième  outil,  fusiforme  & 


524       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUK   DI   NIMES. 


à  pointe   droite  &  ti  cs-cllilee,  était   peut-être  une 
alêne. 

Quant  à  l'objet  carré  à  coins  étirés,  qui  rem- 
plissait à  lui  seul  la  marge  à  gauche  aujourd'hui 
incomplète,  on  ne  peut  guère  y  voir  autre  chose 
qu'une  peau  étendue. 


CHAP.   VI.  INSCRIPTIONS    PRIVEES.  020 


230 

Épitaphe  d'un  tondeur. 

Stèle  à  sommet  cintré;  au  commencement  du 
dix-septième  siècle  (Grasser),  dans  le  jardin  Ga- 
loffre,  hors  la  ville  (Guir.);  au  dix-huitième,  dans 
la  maison  Boudet;  retrouvée  vers  1 8(55  dans  la 
rue  d'Aspic,  &  alors  transportée  au  musée.  L'ins- 
cription est  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures.  Des  instruments  professionnels  sont 
figurés  au-dessus  &  au-dessous  de  cet  encadre- 
ment. —  Hauteur,  o™  95;  largeur,  om45;  hauteur 
de  la   partie  encadrée,  om28;  largeur,  ora3o. 

P  -  BRITTIO 
SATVRNINO 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  lettres  étroites,  tendant  à  la 
forme  cursive. 

Grasser,  io85.  —  Rulman  ,  p.  8.  —  Guiran  , 
Inscr.,  p.  70.  —  Ménard,  7,  p.  3i6.  —  Baux,  86 
&  92.  —  Séguier,  i3  8o2,  10  &  12.  —  E.  Germer- 
Durand,  Découvertes  archéol.,  1877,  p.  72  &  suiv. 

P.  Brittio  Saturnino. 

«  A  Publius  Brittius  Saturninus  ». 

Saturninus    était   vraisemblablement    un     ton- 


i 


f>26       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   D1 


deur;  mais  nous  ne  savons  dire  s'il  était  tondeur 
de  drap  ou  tondeur  de  brebis.  Des  forces  à  bout 
carré,  ce  qu'en  languedocien  on  appelle  le  «  fa- 
«  brier  des  tondeurs  »,  sont  figurées  au-dessous 
de  l'encadrement  qui  renferme  Tepitaphe.  Un  au- 
tre objet  professionnel  se  voit  au-dessus  de  cet 
encadrement,  mais  est  dilrkile  à  déterminer;  c'est 
un  demi-cercle  surélevé,  traversé  par  deux  lignes, 
Tune  verticale,  l'autre  horizontale,  qui  par  con- 
séquent se  croisent  à  angle  droit  par  le  milieu  : 
un  peigne  probablement. 

L'édit  de  Dioclétien  De  pretiis  rerum  venalium 
(Mohhsen,  C.  I.  L.,  III,  p.  83o;  Lépaulle,  l'Edit 
maximum,  p.  64),  assigne  au  tondeur  de  brebis 
par  tête  &  nourri  :  tonsori  pecorum  in  uno  capitae 
pasto,  1  deniers,  c'est-à-dire  o  fr.  0424. 


CHAP.   VI.  INSCRIPTIONS    PRIVEES.  527 

231 

Épitaphe  d'un  tailleur  de  pierres. 

Partie  supérieure  d'une  stèle  à  sommet  cintre; 
trouvée  en  1634  dans  un  champ  (Guiran);  portée 
alors  au  faubourg  Saint-Antoine  &  placée  au-des- 
sus de  la  porte  d'entrée  de  la  maison  d'un  sieur 
Antoine  Trolière,  aujourd'hui  dans  la  rue  Jean 
Reboul,  où  elle  se  voyait  il  y  a  peu  d'années. 
L'inscription  était  renfermée  dans  un  encadre- 
ment de  moulures.  Des  instruments  profession- 
nels sont  figurés  au-dessus  de  cet  encadrement. 
—  Hauteur,  o,n3o;  largeur,  o'" 47;  hauteur  de  ce 
qui  reste  de  la  partie  encadrée,  o'n  1 5  ;  largeur, 
om  3  2 . 

L'SPMNVS' 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  &  estampage  de 
M.  Goudard  :  un  point  après  SP. 

Guiran,  Inscr.,  p.  69.  —  Ménard,  7,  p.  3 16.  — 
E.  Germer-Durand,  Découvertes  archéologiques, 
1873,  2mc  sem.,  p.  5o.  —  Michel,  Nimes  &  ses 
rues,  ï,  p.  108. 

L.  Spurius  Inus. 

«  Lucius  Spurius  Inus  ». 

Inus  n'est  pas,  que  nous  sachions,  un  mot  la- 
tin; peut-être  faut-il  lire  plutôt  Inuus. 


028       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Les  instruments  professionnels  qui  se  voient 
dans  le  tympan  du  cintre  au-dessus  de  Fépitaphe 
indiquent  un  tailleur  de  pierres;  ce  sont  un  pic 
emmanché  par  le  milieu  &  pointu  de  chaque 
bout;  un  marteau  à  double  tête,  un  burin  &  une 
équerre. 

Dans  l'édit  de  Dioclétien  De  pretiis  rerum  ve- 
nalium  (Mommsen,  C.  /.  L.,  III,  p.  33o;  Lépaulle, 
l'Edit  de  maximum,  p.  52),  le  salaire  par  jour 
d'un  maçon  tailleur  de  pierres  :  lapidario  struc- 
tori,  est  fixé  à  5o  deniers,  c'est-à-dire  d'après  la 
valeur  du  denier  de  l'époque  (o  fr.  0212;  voyez 
Lépaulle,  p.  i5),  1  fr.  06. 


CHAP.   VI.  INSCRIPTIONS    PRIVEES.  520 


232 
Épitaphe  d'un  bronçier. 

Table  incomplète  à  gauche  &  en  bas;  trouvée 
en  1778  dans  les  ruines  de  l'église  Saint-Baudile; 
transportée  ensuite  à  la  Porte-d'Auguste.  L'ins- 
cription était  renfermée  dans  un  encadrement 
de  moulures.  —  Hauteur,  o"'.p  ;  largeur,  om58j 
hauteur  de  la  partie  encadrée,  om35j  largeur, 
om5o. 

s  e  x  '  s  p  v  r  i  v  s 
pIperclvs».ïra  r 

S  I Bl  "  ET  »  S  VIS 

VIVOS'EÎ 

secvnd.f.-vxsorI 

Copies  dessinées  de  M.  Ai. 1. mer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  VR  finale  d'yERAR  gravée  en 
dehors  de  l'encadrement,  sur  la  doucine  de  la 
moulure;  TA  &  l'E  du  même  mot,  l'N  &  le  D, 
l'A  &  l'E  de  SECVNDAE  liés  en  monogrammes. 

Yincens  &  Baumes,  Topogr.,  1802,  p.  57 3.  — 
Pelet,  Inscr.  de  la  Porte  d'Auguste,  1840,  p.  87. 
—  Notes  E.  Germer-Durand. 

Sex.  Spurius  Piperclus ,  aerarius ,  sibi  &  suis 
vivos,  &  Secundae  uxsori. 


53o       COLLECTION    ÉPIGR  APHIQIJ  F.    DE    M 


«  Sextus  Spurius  Piperclus,  ouvrier  bronzicr, 
a  a,  de  son  vivant,  élevé  ce  tombeau  pour  lui-même 
«  &  les  siens  &  à  Secuiuia  sa  femme  ». 

L'édit  de  Dioctétien  De  pretiis  rerum  venalium 
(Mommsen),  C.  I.  L.,  III,  p.  83o;  Lépaulle,  l'Edit 

de  maximum,  p.  34)  règle  ainsi  le  salaire  de  l'ou- 
vrier bronzier  :  pour  la  façon  d'une  livre  en  cui- 
vre jaune,  aerario  i)i  orichalco  :  H  deniers,  c'est- 
à-dire  o  fr.  16;  —  en  cuivre  rouge,  in  cupri  :  6  de- 
niers, c'est-à-dire  o  fr.  12;  —  en  vases  de  divers 
genres,  in  basculis  dibersi  generit  :  6  deniers, 
c'est-à-dire  o  fr.  12;  —  en  sceaux  ou  statues,  in 
sigillis  vel  statuis  .-4  deniers,  c'est-à-dire  o  fr.  oo1  ; 
—  en  applications  de  bronze,  inductilis  aera- 
menti  :  6  deniers. 


I 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  .').)! 

233 

Kpitaplic  d'un  fabricant  d'instruments  de  musique. 

Stèle  à  sommet  cintre;  en  1762,  «  dans  une 
«  maison  de  la  rue  des  Fourbisseurs  »  (Vinc. 
(S.:  B.);  retrouvée  en  1 8 3 < > ,  rue  du  Chemin-d'Uzès, 
n°  36,  dans  un  jardin  appartenant  à  M.  Froment, 
&  recueillie  alors  au  musée.  L'inscription,  ren- 
fermée dans  un  encadrement  de  moulures,  occupe 
le  haut  de  la  stèle,  immédiatement  au-dessous  de 
la  partie  cintrée.  —  Hauteur,  o"'  j5  ;  largeur,  o'"  33  ; 
hauteur  de  la  partie  encadrée,  o'"  20;  largeur, 
o'"  25. 

L  -  A  V  I  1)  I  O 
S  H  C  V  N  D  O 
M  V  SI  CAR  [O 
F  E  S  T  A 

V  X   S  O   U 


Copies  dessinées  de  M.  Au. mer  &  de  M.  Fr. 
G  eh. mer-Dur  and. 

Vincent  &  Baumes  Topogr:,  1802,  p.  D74,  — 
Pelet,  CataL,  p.  (14.  —  Herzog,  p.  23i.  —  Notes 
E.  Germer-Durand. 

L.  Avidio  Secundo,  musicario,  Festa  uxor. 


COLLECTION    KPIGRAPHIOJJK    I>K    NIMKS. 


«  A  Lucius  Avidius  Secundus,  fabricant  d'ins- 
«  truments  de  musique,  Festa,  son  épouse  ». 

Voyez  Forcellini,  au  mot  Musicariits  :  musico- 
rutn  instrumentorum  arti/ex;  Grutcr,  654,  i  :  Co* 
locasio  ...  musicario  ingeniosissimo. 


CHAP.    VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  bCM 


234 

Kpitaphe  d'un  jeune  homme  adonné  à  l'étude 
du  droit. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  trouvé  à 
Nimes  dans  la  rue  Notre-Dame,  au  carrefour 
appelé  «  les  Cinq  Vies  »  (Vincens  &  Baumes),  à 
L'angle  de  l'ancienne  route  d'Arles.  L'inscription 
est  renfermée  dans  un  encadrement  forme  d'un 
simple  biseau  sans  moulure.  —  Hauteur,  imo6; 
largeur,  o"1 5o;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
om  46;  largeur,  ora4-i. 

D  I   S    $    M   À  N    IB 

Q.   -   V  A  L  E  R  I  o 

V  I  R  1  I.  L  I  Ô  N  I 

I  V  RI  S  'STVbOSo 

5  ET-VALERIÂE-Q.VKTAE 

S  O  R  Ô  R  I 

ANNIA'MÂTER 

Copie  dessinée  de  M.  br.  Germer-Durand  :  le  D 
&  l'I  de  STVDIOSO  à  la  quatrième  ligne,  VI,  l'N 
&  le  T  de  QYINTAE  à  la  sixième  liés  en  mono- 
grammes; accents  sur  l'A  de  MANIB,  sur  PO  de 
VIRILLIONI,  sur  le  second  O  de  SORORl  &  sur 
l'A  de  MATER. 


5>4       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQU1     DE    NIMES. 


Vincens  &  Baumes,  Topogr.,  1802,  p.  b-h.  — 
Perrot,  A)itiq.  de  Nîmes,  1829,  p.  97.  —  Herzog, 
226.  —  Notes  E.  Germer-Durand. 

Diis  Manibus,  Q.  Valérie   Virillioni,  iuris  stu- 

dioso,  &   Valeriae  Quintae,  sorori,  Annia  mater. 

«  Aux  dieux  Mânes,  à  Quintus  Yalerius  Viril- 
«  lio,  jeune  homme  verse  dans  l'étude  du  droit, 
«  &  à  Valeria  Quinta,  sa  sœur;  Annia,  leur 
«  mère  ». 

L'édit  de  Dioclétien  De  pretiis  rerum  venalium 
(Mommsen,  C.  I.  L.,  III,  p.  83  1;  Lépaulle,  l'Edit 

de  maximum,  p.  56),  accordait  à  l'avocat  ou  au 
jurisconsulte,  advocato  sive  juris  perito  mercedis 
in  postulatione  :  pour  une  requête  220  deniers, 
c'est-à-dire  5  fr.  3o,  &  pour  une  instruction  :  in 
cognitione,  1000  deniers,  c'est-à-dire  21   fr.  20. 


C1IAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  535 


235 

Kpitaphe  d'un  médecin. 

Cippe  incomplet  en  hauf  &  à  droite;  au  ciix- 
septieme  sièle,  dans  un  jardin  qui  au  siècle  pré- 
cèdent avait  été  celui  du  médecin  Jean  Pistorius 
Vu.n.);  du  temps  de  Séguier  :  prope  viridarium 
de  Possac  ;  retrouvé  a  il  y  a  peu  d'années  chez 
«  M.  Dussaud,  jardinier,  sous  le  viaduc  »  (E.  Ger- 
mer-Durand). L'inscription  était  renfermée  dans 
un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  o'"48; 
largeur,  o™  !^o. 

i  >  »  m 

C*  a  itistI* k'Nmmm 

M  E  DICl*el 

antistiaE'I  vwmm 

5  S   Y   N    E   K   O    s 

L  I  B 

Copies  dessinées  de  M.  Â.LLHER  &  copie  de 
M.  Kr.  Germer-Durand  :  l'N  &  le  T  de  A.NTISTI  & 
de  A.NT à  la  seconde  ligne,  lies  en  monogram- 
mes; la  lettre  qui  termine  la  quatrième  ligne  peu 
certaine  :  un  P  ou  une  R. 

Guiran,  Inscr.}  p.  69.  —  Menard,  7.  p.  3i2.  — 


! 


536      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    N 


Séguier,  i38oi,   p.  26.  —  Pelet,  Catal.  du  mus., 
p.  74. 

Diis   Manibus   C.    Antistii   Ant ,  medici ,  & 

Antistiae  Ip ,  Syneros,  libertus. 

«  Aux    dieux    Mânes   de    C.    Antistius    Ant , 

«  médecin,   &    de   Antistia    Ip ,    Syneros,    leur 

«  affranchi  ». 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  55j 

236 

Kpitaphe  d'un  fontainier. 

Grande  table  oblongue  &  légèrement  convexe 
dans  le  sens  de  la  longueur;  bordée  de  moulures 
encadrant  l'inscription;  in  hortisS.  Baudilii prope 
laurum  inclusam  (voyez  C,  xn);  in  aedibus  Boni- 
part,  liodie  Graverol  advocati  (Guir.);  in  angulo 
exteriore  Davinii (Guir.);  «  cà  la  maison  de  M.  Fran- 
«  çois  Graverol,  avocat,  au  coin  de  Saint-Véran  » 
(MÉN.);  «  encore  aujourd'hui  encastrée  dans  le 
«  mur  de  la  maison  au  coin  des  rues  de  l'Hor- 
«  loge  &  du  Grand-Couvent  »  (E.  G.-D.).  —  Hau- 
teur, on,83;  largeur,  im  58;  hauteur  de  la  partie 
encadrée,  om7o;  largeur,  im45. 

CN'POMPIVS'CN'F'MAXIMVS 
FONTA>JVS'SIBl'ET 

CN/POMPIOCN'F-MAXIMO'AVO 

ET'C'MARIO'PATRl 

E  X'TESTAMENTO 

Copies  dessinées  de  M.  àllher  «S:  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  lettres  du   premier  siècle. 

Gruter  ,   627,   2.   —   Grasser  ,  1607,   p.    b$.  — 


538       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


Rulman,  Inv.j  pp.  42  &  4^.  —  (ii  iras,  p.  127.  — 
Baux,  p.  76.  —  Ménard,  7,  p.  335.  —  Séguier, 
r38oi,  pi.  35.  —  Pierrot,  Antiquités  de  Ximes, 
1846,    p.    2i3.  —  Notes  E.   Germer-Durand.  — 

HlRSCIII-KLD,    C.    /.    L.,    XII,    3337. 

Cn.   Pompius,   Cnei  filius,  Maximus  Fontanus, 

sibi  &  Cn.  Pompio,  Cnei  Jilio,  Maximo,  avo  S 
Caio  Mario,  patri,  ex  testamento. 

«  Cnéus  Pompius  Maximus  du  quartier  de  la 
«  Fontaine,  fils  de  Cnéus  (Pompius  ;  a  clevé  ce 
«  tombeau  pour  lui-même  &  pour  son  grand-péij 
«  Cnéus  Pompius  Maximus,  rils  de  Cnéus  (Pom- 
«  pius),  &  pour  son  père  Caius  Marius,  en  execu- 
«  tion  du  testament  de  celui-ci  ». 

Cnéus  Pompius,  l'auteur  du  monument,  avait 
deux  surnoms  :  celui  de  Maximus  &  celui  de 
Fontanus  vraisemblablement  pris  de  la  Fontaine 
de  Nimes;  il  avait  reçu  ce  dernier  pour  le  diffé- 
rencier de  son  grand -père,  qui  s'était  appelé 
comme  lui  Maximus;  son  père,  qui,  au  lieu  de 
s'appeler  Pompius,  s'appelle  Caius  Marius,  n'était 
peut-être  que  son  beau-père,  un  second  mari  de 
sa  mère. 

M.  Hirschfeld  ;pp.  942  &  94.V  considère  notre 
personnage  comme  un  tontainier  &  rappelle 
qu'il  y  avait  à  Rome  un  collège  de  fontani 
(C.  7.  L.,  vi,  266  &  suiv.).  Peut-être  y  avait-il  a 
Nimes  un  semblable  colléee. 


CHAP.   VI.    —    INSCRIPTIONS    PRIVÉES.  53o 

237 

Epitaphe  d'un  fabricant  de  sièges. 

Partie  supérieure  d'une  stèle  à  fronton  trian- 
gulaire; découverte  en  1778  près  des  ruines  de 
Saint-Baudile (Vinc.  &  B.);  puis  recueillie  par  Sé- 
ijuier.  L'inscription  est  renfermée  dans  un  enca- 
drement de  moulures.  —  Hauteur,  om4o;  largeur, 
o'"45. 

D     &     M 
C  *  IV  L  I  O 

A    I.    B    O      SES  S 
S  PVRIArEVPLïA 
V  X  O  R 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  <\.  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  le  mot  SESS  semble  avoir  été 
ajouté  après  coup. 

Inscriptions  de  l'Académie,  msc.  1788,  p.  23. — 
Vincens  &  Baumes,  Topographie  de  Nimes  1802, 
p.  578.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3  '.\\h  :  malis  lit- 
teris. 

Diis  Manibus;  C.  Iulio  Albo,  sessioriario  ?  ; 
Spuria  Euplia,  u.xor. 

«  Aux  dieux  Mânes;  à  Caius  Julius  Albus,  fa- 
«  bricant  de  sièges,  Spuria  Euplia,  son  épouse  ». 

L'interprétation  de  SESS  par  sessoriarius  est 
empruntée  a  M.  Hirschfeld  :  Fuit  ne  sess  oriarius): 
id  est  qui  sessoria  sive  sedilia  facit. 


640       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE   NIMES. 


2.    —   INSCRIPTIONS    l'I'NKR  A IRFS. 

Les  inscriptions  de  Nimes  appartiennent  à  cette 
belle  épigraphie  des  bords  du  Rhône,  qui,  beau- 
coup mieux  que  «  la  civilisation  raffinée  des  ha- 
«  bitants  &  la  riche  culture  du  sol  »  admirées  par 
Pline  au  début  de  sa  Description  de  la  partie  de 
la  Gaule  baignée  par  la  Méditerranée,  justifie  au- 
jourd'hui à  nos  yeux  son  impression  :  «  que  la 
«  Narbonnaise  était,  à  vrai  dire,  bien  plus  une 
«  continuation  de  l'Italie  qu'une  province  ». 

Une  pierre  calcaire  d'une  nature  éminemment 
propre  au  travail  du  ciseau,  commune  sur  toute 
l'étendue  du  territoire,  mais  ne  se  trouvant  pas 
en  blocs  considérables  sans  fissures,  a  permis  d'y 
multiplier  avec  une  extrême  abondance  les  mo- 
numents funéraires  sous  formes  de  cippes-&  de 
stèles.  Stèles  &  cippes,  à  peu  près  en  égal  nombre 
&  en  général  de  dimensions  modestes,  s'y  rencon- 
trent partout,  aussi  bien  dans  la  ville  que  dans 
les  villages,  enchâssés  dans  les  murs  des  bâti- 
ments où  épars  dans  la  campagne.  Sur  les  stèles, 
l'épitaphe,  ordinairement  contenue  dans  un  enca- 
drement de  moulures,  prend  place  immédiatement 
au-dessous  d'un  fronton  cintré  ou  triangulaire  qui 
les  termine  en  haut.  Sur  les  cippes,  cet  encadre- 
ment occupe  toute  la  hauteur  du  de  &  presque 
toujours  est  bordé  d'un  rinceau  plus  ou  moins 
délicatement  découpé  &  fouillé.  Ce  rinceau,  avec 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES. 


ses  feuillages,  ses  fleurs,  ses  fruits,  —  on  y  voit 
aussi  des  oiseaux  quelquefois,  —  est  uni  image 
de  convention  artistique  des  délices  de  l'Elysée, 
&  telle  de  ces  sculptures,  qui  roule  parmi  les 
pierres  du  chemin  ou  sert  de  borne  au  coin  d'un 
champ  solitaire,  dégage  encore,  suave  &  exquis 
comme  au  premier  jour,  le  parfum  de  poésie  qu'y 
a  mis,  il  y  a  dix-sept  ou  dix-huit  siècles,  le  génie 
d'un  artiste  aujourd'hui  aussi  inconnu  que  l'hôte 
du  tombeau  décoré  par  lui  d'un  petit  chef-d'œu- 
vre. Il  n'est  pas  rare  que  le  buste  du  défunt, 
sculpté  de  haut-relief  dans  une  niche,  surmonte 
l'inscription;  lorsque  le  mari  &  la  femme  sont 
ainsi  figurés  à  côté  l'un  de  l'autre,  celle-ci  est 
placée  de  manière  à  ce  que  le  mari  Tait  à  sa  droite 
(la  gauche  du  spectateur).  Si  plusieurs  bustes 
sont  alignés  sur  un  ou  plusieurs  rangs,  chacun 
d'eux  correspond  à  une  épitaphe  gravée  au-des- 
sous. Ces  bustes,  au  premier  siècle  &  encore 
pendant  une  partie  du  second,  sont  pour  la  plu- 
part des  œuvres  d'art  remarquables.  Le  chapitre 
des  Inscriptions  municipales  nous  a  montré  plu- 
sieurs de  ces  cippes  à  portraits  :  un  cippe  (ci-des- 
sus, n.  i  58)  avec  quatre  bustes;  un  autre  (n.  io5) 
avec  les  bustes  d'un  tribun  légionnaire  &  de  sa 
femme,  flaminique  augustale;  celle-ci  parée  d'une 
élégante  coiffure  de  mode  au  deuxième  siècle,  son 
mari  dans  son  costume  militaire;  puis  encore  a 
passé  sous  nos  yeux  un  très-grand  &  très-riche 
cippe  de  marbre  (n.  116)  élevé  à  la  mémoire  d'un 
décurion  omamentarius,  entièrement  couvert  de 


~>4?.      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   Dl 


sculptures  (S:  le  plus  orne  des  monuments  funé- 
raires du  musée  de  Mines.  Le  présent  chapitre 
îles  Inscriptions  funéraires  nous  offrira  un  cippe 
pourvu  de  neuf  bustes  disposés  sur  deux  re_  - 
très.  Sous  le  numéro  1 3  i  a  été  donnée  la  descrip- 
tion d'un  somptueux  tombeau  sur  lequel  étaient 
représentés,  en  tort  relief  &  à  trois  quarts  de  gran- 
deur de  nature,  des  groupes  en  pied;  malheu- 
reusement, il  ne  reste  de  ce  mausolée  que  des 
débris. 

Tandis  qu'à  Arles,  ville  maritime  en  constante 
communication  avec  les  côtes  de  l'Italie,  les  sar- 
cophages de  marbre  sont  relativement  nombreux, 
à  Nimes,  chef-lieu  d'un  pays  surtout  agricole,  ils 
manquent  à  peu  près  complètement. 

Que  des  tombeaux  dans  le  genre  de  celui  qui 
est  encore  débout  à  Saint-Rémi  aient  existé  à  Ni- 
mes, il  n'y  a  aucune  bonne  raison  d'en  douter; 
seulement,  les  vicissitudes  du  long  espace  de 
temps  qui  nous  sépare  des  époques  auxquelles 
ils  peuvent  avoir  été  construits  ne  leur  auront  par 
permis  de  venir  jusqu'à  nous. 

Il  eût  été  désirable  de  pouvoir  diviser  les  ins- 
criptions funéraires  d'après  la  condition  des  per- 
sonnes. Malheureusement  la  distinction  dans  le 
plus  grand  nombre  des  cas  nous  a  paru  impos- 
sible, &,  outre  cela,  il  arrive  souvent  que  des 
personnes  de  conditions  différentes  se  trouvent 
réunies  dans   une  même   inscription.    Lorsque,  à 


, 


CHAP.   VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES. 


•M- 


côte  des  trois  noms  de  la  nomenclature  romaine, 

apparaît  l'indication  de  la  tribu,  on  reconnaît 
sans  incertitude  un  citoyen  romain;  mais  beau- 
coup plus  fréquemment  cette  indication  est  ab- 
sente, &,  bien  qu'il  soit  assez  vraisemblable  qu'un 
citoyen  romain  n'eût  pas  négligé  d'énoncer  sa 
tribu,  on  a  néanmoins  à  hésiter  entre  un  Romain 
&  un  Latin.  Lin  seul  nom,  suivi  du  complément 
de  désignation  «  fils  de  tel  »,  indique  assez  clai- 
rement un  pérégrin  ;  mais  quelquefois  le  mot 
filins  manque  &  on  peut  ne  pas  savoir  alors  s'il 
faut  comprendre  «  tils  de  tel  »  ou  «  esclave  de  tel  ». 
Pour  ces  motifs,  nous  nous  sommes  abstenu 
de  divisions  &  borne  à  indiquer  la  condition  lors- 
que nous  avons  cru  la  reconnaître  sûrement. 


.~>44       COLLECTION    ÉPIGRAPH1QUE   DE    NIMES. 


238 

Bornes  marquant  les  limites  d'un  emplacement 
funéraire. 

Bornes  au  nombre  de  deux  à  sommet  cintré, 
«  trouvées  le  4  mars  184^  dans  un  puits,  arec 
«  d'autres  bornes  anépigraphes,  non  loin  de  la 
«.  voie  Domitienne,  près  du  pont  biais  de  la  route 
«  de  Montpellier  »  (Pelet).  —  Hauteur  de  chacune 
des  deux,  o"'45;  hauteur  au-dessus  de  la  culasse, 


LOC'SEP 

P-Q7XXV 


LOC'SEp 
P-Q'XXv 


Pelet,  Catalogue,  1 863,  p.  81.  —  Notes  E.  Ger- 
mer-Durand. —  HlRSCHFELD,  C,  XII,  4042. 

Locus  sepulturae  pedes  quadrati  XXV. 

«   Emplacement   de    la    sépulture    :   vingt-cinq 
«  pieds  carrés  ». 

C'étaient  des   bornes    placées   aux    angles  d'un 
emplacement  funéraire. 


CHAP.    VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  Ô4") 


239 

Borne  à  sommet  cintré;  précédemment,  au  jar- 
din Séguier.  L'inscription  est  renfermée  dans  un 
petit  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  om 5o; 
largeur,  on,45;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
om2o;  largeur,  om28. 

T  P  F 

Inscriptions  de  l'Académie,  1788,  p.  22.  —  Hirs- 
chfeld,  C,  xii,  3783. 

Terminus  pedaturae  frontalisÇiTi). 

«  Limite  de  l'emplacement  par  devant  ». 

M.  Hirschreld  propose  de  lire  Titus  P F 

—  Ce  seraient  les   noms  d'un  défunt  ou  d'un  dé- 
dicant. 


35 


546       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    M 


240 
Kpitaphe  d'Acilius  Thesmus. 

Stèle  à  sommet  cintré;  in  hortis  meis  Ség.); 
«  trouvée  en  17Ô4  dans  les  ruines  de  l'église  ru- 
«  raie  de  Sainte- Perpétue  ;  recueillie  par  Séguier 
«  dans  son  jardin  &  transportée  ensuite  à  la 
«  Porte-d'Auguste,  puis  de  là  au  musée  »  Tr. 
G-.D.).  L'inscription  est  renfermée  dans  un  en- 
cadrement formé  d'un  simple  filet.  —  Hauteur, 
om98. 

M  A  N  I  B 

P  -  A  C  I  L  I  I 

T  H  E  S  M  I 

HOSPIT1S-LIBERTI 


Copie  dessinée  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 

SÉGUIER,    1 3,8o2,    5,   p.  48.  —  MlLLIN,   4,    p.   260. 

—  Pelet,  Inscr.  de  la  Porte-d' Auguste,  i85o,  p.  32. 

—  Notes  E.    Germer-Durand.  —  Hirschfeld,   C, 
xii,  3  365. 

Manibus  P.  Acilii  Thesmi,  Hospitis  liberti. 

«  Aux  Mânes  de  Publius  Acilius  Thesmus,  af- 
«  franchi  d'Hospes  ». 

Le  patron  s'appelait  Publius  Acilius  Hospes. 


CHAP.    VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.  f>47 

241 

Epitaphe  d'Acutius  Severinus. 

Gippe  avec  base  &  couronnement;  découvert 
«  récemment»)  (Perrot).  L'inscription  est  ren- 
fermée dans  un  encadrement  de  moulures  en- 
touré d'un  rinceau.  —  Hauteur,  r"4*2;  largeur, 
om7o;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  on,6o;  lar- 
geur, om  5o. 

D  -  M 

l^acvtI-sevérN 

VEfTIDIA'  N  ICE 
VIROET'SIBI-V'P' 

5  ET-L'ACVTIVS 

V  HNTIDIVS'F' 

Copies  dessinées  de  M.  Ai.i.mkr  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  les  deux  derniers  I  de  SEVE- 
RINI,  l'N  &  le  T  de  VENTIDIA  lies,  en  mono- 
grammes; accents  sur  l'V  d'ACVTI,  sur  le  second 
E  deSEVERINI. 

Perrot,  Histoire  des  ant.  de  la  ville  de  Nîmes, 
i836,  p.  137.  —  Pelet,  Catal.  du  musée,  i863, 
p.  32.  —  Hirschfeld,  C,  xu,  3  367  :  litteris  bonis 
saeculi  secundi. 

Diis    Manibus    L.    Acutii     Severini;    Ventidia 


.O48       COLLECTION   ÉPIGRAPH1QUI    1>K   NIMES. 


Nice  vira  &  sibi  viva  posuit ;  6'-  L.  Acutius  Venti- 
dius,  filins. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Acutius  Séveri- 
ne nus;  Ventidia  Nice  à  son  mari  &  pour  clle- 
«  même  de  son  vivant,  &  Lucius  Acutius  Venu- 
ci  dius,  leur  fils  ». 

Le  gentilice  de  la  mère  est  devenu  sans  chan- 
gement le  surnom  du  rils. 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVÉES.  649 

242 

Kpitaphe  d'Adgennius  Solutus. 

Pierre  oblongue  bordée  de  moulures  encadrant 
l'inscription  ;  apud  me  [Guir.);  «  à  la  maison  Lom- 
<(  bard  de  la  Tour,  rue  Dorée  »  (Mén.,  Ség.);  rue 
des  Greffes.  —  Hauteur,  om35j  longueur,  im2b; 
hauteur  de  la  partie  encadrée,  om22;  longueur, 
1  '"  1  2 . 

SEX    ADGENNIVSrSOLVTVS^ET 

A  D  G  E  N  N  I  A  '   I.  I  C  I  N  1  I.  I.  A 
PARENT IBVS 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  un  accent  sur  le  premier  V  de 
SOLVTVS. 

Gruter,  718,  9,  d'après  Scaliger.  —  Rulman, 
Inv.,  p.  45.  —  Guiran,  Msc.j  p.  84.  —  Ménard,  j} 
p.  344.  —  Séguier,  i38oi,  pi.  32.  —  Notes  E.  Ger- 
mer-Durand. —  HlRSCHFELD,  C,  XII,  3  368. 

Sex.  Adgennius  Solutus  &  Adgennia  Licinilla 
parentibus. 

«  Sextus  Adgennius  Solutus  &  Adgennia  Lici- 
«  nilla  à  leurs  parents  ». 

Cette   inscription    était    tans   doute    surmontée 


55o      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   JjK   NIMES. 


des   bustes   du   père  &  de    la   mère  de  SolutUf  & 
de  Licinilla,  avec  leurs  noms  au-dessous. 

Adgennius,  nom  celtique  connu  par  d'autres 
exemples,  dont  l'un  à  Lyon  se  rapporte  à  un 
Sequane  prêtre  de  Rome  &  d'Auguste  à  l'autel 
du  conHuent  de  la  Saône  &  du  Rhône,  l'autre  à 
Nimes  à  un  personnage  municipal,  ancien  tribun 
militaire  &  préfet  des  ouvriers,  mari  d'une  fla- 
minique  augustale,  Licinia  Flavilla,  peut-être  la 
mère  de  Solutus  &  de  Licinilla. 


CHAP.    VI.    —    INSCRIPTIONS    PRIVÉES  55  I 

243 

Kpitaphe  d'Aemilius  Daccus. 

Pierre  quadrangulaire  incomplète  en  bas  &  bri- 
sée en  deux  fragments;  autrefois  au  jardin  Sé- 
guier.  —  Hauteur  de  chacun  des  deux  fragments, 
om35;  longueur  du  premier,  o'" 3o;  du  second, 
om  'M). 

Q.  ~  A  E  M  I  L  i  m  s      a*F*VOL 

DACctfS$SIBI&ET 

SECVNDae.SEX'F'VXORI 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  les  restitutions  empruntées  à 
une  copie  anonyme  de  la  tin  du  siècle  dernier 
donnée,  sans  lacunes. 

Anonyme,  Inscr.  de  l'Académie,  dis.,  de  la  rin  du 
dix-huitième  siècle.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3  3y5, 
la  partie  gauche  seulement. 

Q.  Aemilius,  Quinti  fdius,  Voltinia,  Daccus, 
sibi  &  Secundae,  Sexti  Jîliae,  uxori. 

«  Quintus  Aemilius  Daccus,  fils  de  Quintus 
«(Aemilius);  de  la  tribu  Voltinia,  pour  lu i- 
«  môme  &  pour  Secunda,  tille  de  Sextus ,  son 
«  épou.-e  ». 

Aemilius  Daccus  était  citoyen  romain.  Il  n'en 
était  peut-être  pas  de  même  de  sa  femme,  qui 
n'est  designée  que  par  un  nom  avec  rappel  du 
nom  de  son  père. 

Nous  ne  savons  dire  si  Daccus  est  un  nom  cel- 
tique ou  l'équivalent  de  Dacus. 


5.02      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUB   DE    NIMES. 

244 
Kpitaphe  d'Aemilius  Diodes. 

Cippe  avec  base  &  couronnement.  «  Apud 
«  Agulhonetum ,  advocatum  »  (Guiran,  Baux); 
«  chez  M.  Massip,  avocat  du  «  roi  »  (Mén\,  Ség.)- 
Hauteur,  i m  1 8  ;  du  dé,  om6o;  largeur,  om4?. 

D       &      M 
T'AEMILIO'DI 
OCLETI 'SENV 
CIA  »  M  A  X I  M  A 
5  M  A  R  t  Or  O  P  T 

IMO'ET-KARIS 
SIMOET^PIEN 

T  1  S  S  I  M  O 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'I  &  le  T.  de  MARITO  lies  en 
un  monogramme. 

Rulman,  Inv.,  p.  5y.  —  Gruter,  352.  —  Gli- 
ran, p.  ioo.  —  Baux,  p.  9.  —  Ménard,  7,  p.  36o. 
—  Perrot,  Antiquités  de  Nimes,  1829,  p.  95.  — 
Pelet,  CataL,  i863,  p.  34.  —  Hirschfeld,  C,  xii. 

3377. 

Diis  Manibus ,    T.   Aemilio   Diocleti;   Senucia 


CHAP.   VI.    INSCRIPTIONS    PRIVÉES.  553 


Maxima,   marito  optimo  &  karissimo  &  pientis- 
simo. 

»  Aux  dieux  Mânes,  à  Titus  Aemilius  Diocles; 
«  Senucia  Maxima  à  son  mari  excellent  &  très- 
ce  cher  ». 

Senucia,  nom  celtique,  déjà  vu  précédemment, 
n.  586. 


334       COLLECTION    tPIGRAPHIQUK    DE    NIMES. 


245 

Epitaphe  cVAemilius  Optatus. 

Stèle  terminée  en  haut  par  un  fronton  trian- 
gulaire entre  deux  antéfixes;  «  trouvée  en  1810 
«  aux  Arènes  »  (Trél.).  L'inscription  est  renfer- 
mée dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hau- 
teur, im5o;  largeur,  om45;  hauteur  de  la  partie 
encadrée,  ora2y;  largeur,  om37. 

D        M 

L    -    A  E  M  I  L  I 

O  P  T  A  T  I 

QVARTIA*LVCLLA 

V  I  R  O  -  O  P  T  l  M 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'I  &  la  première  L  de  LVCILLA 
liés  en  un  monogramme. 

Trélis,  dans  les  Mémoires  de  VA  Cad.  du  Gard, 
1810,  p.  377.  —  Perrot,  Antiq.j  1829,  p.  101.  — 
Pelet,  Catal.,  i863,  p.  76.  —  Hirschkeld,  C,  xn, 
3  379  :  litteris  saeculi  secundi. 

Diis  Manibus  L.  Aemilii  Optati ;  Quartia  Lu- 
cilla  viro  optimo. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Aemilius  Opta- 
«  tus;  Quartia  Lucilla  à  son  excellent  mari  ». 


CHAP.    VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         555 

246 

Epitaphe  d'Aemilms  Vents. 

Précédemment  à  la  Porte  d'Auguste;  pierre 
quadrangulaire  brisée  au  bas;  trouvée  à  la  cam- 
pagne de  M.  Boyer,  au  lieu  dit  le  Mas  Belot,  à 
Grésan ,  sur  la  commune  de  Nimes  &  donnée 
en  1848.  —  Hauteur,  o'"55;  lar  geur,  om <»5. 

DIS       M   A  N    I    B    V    S 
SEX-AEMILIO   «VERO 
E  T  «  T  I  T  I  A  E  '  V  X  O  R  I 
PARATVS    ET    MANSVETVs 
5  L   I    B   E   R  T    I 

EX'TESTAMENfo 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 

Pelet,  Inscr.  de  la  Porte  d'Auguste,  i85o,  p.  57. 
—  Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C, 
xii,  3  38 1  :  litteris  bonis  saeculi  primi  vel  secundi 
incipientis. 

Diis  Manibus ,  Sext.  Aemilio  Vero  &  Titiae 
uxori,  Paratus  &  Mansuetus,  îiberti,  ex  testa- 
mento. 

«  Aux  dieux  Mânes,  à  Sextus  Aemilius  Verus 
«  &  à  Titia,   son   épouse,   Paratus  &   Mansuetus, 


556        COLLECTION    Kf'IGKAPHIQUE    DE    NIMES. 


«  ses  affranchis,  ont  élevé  ce  tombeau  en  cxécu- 
«  tion  de  son  testament  ». 

Paratus  &  Mansuetus  étaient  vraisemblable- 
ment les  affranchis  d'Aemilius  Verus  plutôt  que 
de  Titia  sa  femme;  toutefois  Tépitaphe  ne  le  dît 
pas. 

Remarquer  le  gentilice  Titia  non  suivi  d'un 
cognomen. 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  037 

247 

Kpitaphe  d'Aemelia  Calligenia. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  trouvé  avant 
1829  sous  le  sol  de  l'Esplanade  (Pkrrot).  Une 
ascia  est  gravée  à  la  première  ligne  entre  les 
sigles  DM.  —  Hauteur,  omyo;  du  dé,  o"32j  lar- 
geur, Oro29. 

D  (ascia)  m 

A    E   M    I    L    I    A    E 
CALLIGEîJàE 

G  -  CEPIOîJvS 
5  PRIMVSVXofc 

INCOMPARA 

B I LI  -  E  T    S  I  B I 
VIVVS'POSVIT 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  TN  &  PI  de  CALLIGENiAE  & 
de  CEPIONIVS,  TR  &  l'I  d'VXORI  liés  en  mono- 
grammes; peut-être  un  accent  sur  le  second  V  de 
VIVVS. 

Perrot,  Antiquités  de  Nimes,  1829,  p.  o5.  — 
Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  219.  —  Notes  E.  Ger- 
mer-Durand. —  Hirschfeld,  C,  xn,  3384  :  Htteris 
tertii  fere  saeculi. 


5;>3      COLLKCTION    ÉPIGRAPHIQIJK    DE    NIMES. 


Diis  Manibus  Aemiliae  Calligeniae ,  G.  Cepio- 
nius Primus  uxori  incomparabili  &  sibi  vivus 
posuit. 

«  Aux  dieux  Mânes  cTAemilia  Calligenia,  Gaius 
«  Cepionius  Primus  à  son  épouse  incomparable 
«  &  pour  lui-même  a,  de  son  vivant,  élevé  ce 
«  tombeau  ». 

Cepionius,  nom  gentilice  formé  d'un  cognomen. 
Gaius  écrit  par  G  conformément  à  la  pronon- 
ciation. 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  559 

248 
Epitaphe  d'Acmilia  Eupraxia. 

Cippc  avec  base  &  couronnement.  Effossus  anno 
iOyi  cum  quinque  aliis  i)i  vinca  de  Daleirac 
mercatoris  prope  iter  Bellicadrense  (Guiu.);  «  sur 
«  le  chemin  de  Beaucaire,  dans  un  champ  appar- 
«  tenant  à  M.  Magne,  conseiller  au  présidial  » 
(Mkn.);  «  in  agro  Lecointe  »  (Sec).  Une  ascia  est 
sculptée  en  relief  à  l'angle  droit  de  la  plinthe  de 
la  base. —  Hauteur,  o,u78;  du  dé,  o"^;  largeur, 
om4o. 

D  M 

AEMILIAE'EV 
PRAXIAE-Q.WE 
VIX'AW*XXX-AE 
5  M  I  L  I  A  •  O  Ni  S  I  m 

MATER-ET*COLLk 
E  *  S   »  V  »  P 

(ascia) 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'V  &  l'A  de  QVAE,  les  deux  N 
de  ANN,  l'N  &  l'E,  l'M  &  l'E  d'ONESIME,  l'I  & 
le  B  de  COLLIB,  liés  en  monogrammes. 

MÉNARD,    7,    p.     Iviy.  —  SÉGUIER,  I  3  8l  I ,    pi.   76  J 


•j'jo       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


i38o2,  i,  p.  i.  —  E.  Germer-Durand,  Notes  ar- 
chéologiques, 1867,  p.  8.  —  HlRSCHFBLDj  C,  XII, 
3  385. 

Dits  Manibus  Aemiliae  Eupraxiae  quae  vixit 
annis  XXX;  Aemilia  Onesime,  mater  &  colliberta 
&  sibi  viva  posuit. 

«  Aux  dieux  Mânes  d' Aemilia  Eupraxia,  morte 
«  à  l'âge  de  trente  ans,  Aemilia  Onesimé,  sa  mère 
«  &  coaffïanchie  a,  de  son  vivant,  élevé  ce  tom- 
«  beau  ». 

La  mère  s'intitule  coaffranchie  de  sa  rïlle  ; 
elles  étaient  toutes  deux,  avant  leur  affranchis- 
sement, esclaves  du  même  maître. 


CHAP.   VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.  55  I 


249 

Kpitaphe  d'Acmilia  las. 

Cippc  avec  base  &  couronnement  borde  de 
chaque  côté  d'un  pilastre  décore  d'un  rinceau; 
trouvé  au  commencement  de  1 885  dans  un  champ 
voisin  du  hameau  de  Saint-Cézaire.  Une  niche 
circulaire  remplit,  entre  quatre  palmettes  d'angle, 
presque  toute  la  face  antérieure  du  dé  &  contient 
un  buste  dégradé,  où  il  n'est  plus  possible  de 
rien  distinguer  autre  chose  que  quelques  traces 
de  plis  de  vêtements.  L'inscription  occupe  l'in- 
tervalle entre  la  niche  &  la  base;  elle  est  renfer- 
mée dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hau- 
teur, i'"3o;  du  dé,  oœ85  ;  largeur,  o"'5o;  diamètre 
de  la  niche,  o'"42. 

N  A  V  S 
AEMILIADI  .  .  .  . 

Estampages  de  M.  Aurès  &  de  M.  Goudard. 
Allmer,  Revue  épigraph.,  II,  p.  114.  —  Hirsgh- 

FELD,  C,   XII,    t>()4<>. 

Navus  Aemiliae  Iadi  

«  Navus  à  Aemilia  las  ». 

Aemilia,  représentée  en  buste,  était  vraisem- 
blablement la  femme  ou  la  tille  de  Navus. 

36 


.062       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 

250 
Kpitaphe  d'Acmilia  Primitiva. 

Stèle  à  sommet  cintré;  «  trouvée  à  Sainte-Per- 
«  pétue  en  1764  »;  in  hortis  rneis  (Ség.).  Les  sigles 
D  M,  composent  à  elles  seules  la  première  ligne 
de  l'inscription,  séparées  par  une  rosace  &  inscri- 
tes dans  le  tympan  de  la  partie  cintrée;  les  lignes 
suivantes  renfermées  dans  un  encadrement  de 
moulures  (Indications  &  dessin  de  Séguier.) 

D  M 

AE  M  I  LI  A  E 

PRIMITIVE 

P  R  I V  A  T  V  S 

5  M  A  R  I  T  Y  S 

P 

Copie  dessinée  de  Séguier. 

Séguier,  i3  8o2,  V,  p.  38.  —  Inscriptions  de 
l'Académie  du  Gard,  1788,  p.  1.  —  Vincens  & 
Baumes,  Topographie  de  Nîmes,  1802,  p.  588.  — 
Hirschfeld,  C,  XII,  3  386. 

Diis  Manibus  Aemiliae  Primitivae ,  Privatus, 
mari  tus  posuit. 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Aemilia  Primitiva,  Priva- 
«  tus  son  mari  a  élevé  ce  tombeau  ». 


CHAP.   VI. 


INSCRIPTIONS    PRIVEES. 


563 


25i 

Epitaphe  d'Aemilia  Secunda. 

Cippe  brisé  en  bas  &  prive  de  sa  base,  mais 
encore  pourvu  de  son  couronnement,  retaillé  à 
rieur  du  dé;  précédemment  déposé  dans  le  jardin 
de  la  maison  Séguier.  réinscription  était  renfer- 
mée dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hau- 
teur, om57;  largeur  de  la  partie  encadrée,  ora4o. 


D  6  M 

AEMILIAE-WL-F 
SECVMDAE 
M  »  C  O  R  >E  I.  I  Y  S 
CARPOPiORVS 
VXORl'MERlTiSSlBAE 


Copies  dessinées  de  M.  Ai. i. mer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  le  V  &  l'A  de  VAL,  VN  &  VE 
de  CORNELIVS,  TM  &  l'A  de  MERITISSIMAK 
liées  en  monogrammes;  l'H  de  CARPOPHORYS 
dimidiée  à  droite. 

Séguier,  i3  8o2,  5,  p.  32.  —  Anonyme,  Inscr. 
de  l'Académie,  msc.  de  1788,  p.  2.  —  Vincens  & 
Baumes,  Topographie  de  Nimes,  1802,  p.  D78.  — 
Hirschfeld,  C,  xn,  3387. 


564       COLLECTION   ÉPIGRAFH1QUB   DE    NIMES. 


Diis  Mayiibas  Aemiliae,  Valerii  :)  filiae ,  Se- 
cundae;  M.  Cornélius  Carpophorus  uxori  meri- 
tissimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Aemilia  Sccunda,  tille  de 
«  Valerius;  Marcus  Cornélius  Carpophorus,  à  sa 
«  bien  méritante  épousa  ». 

Le  père  d'Aemilia  Secunda  s'appelait  probable- 
ment Aemilius  Valerius. 


CHAP.    VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  565 


252 

Kpitaphe  d'Aemilia  Zoé. 

Stèle  brisée  en  haut,  à  gauche  cSi  en  bas; 
«  trouvée  en  i8f)(),  chez  AJibert,  dans  les  ruines 
«  de  l'ancien  monastère  de  Saint- Baudi le,  à  côté 
«  du  quartier  d'Artillerie  »  (Fr.  Germkr-Durand). 
[/inscription  était  renfermée  dans  un  encadre- 
ment de  moulures  vers  le  haut  de  la  stèle.  — 
Hauteur,  om 82;  largeur,  o™36;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  om32;  largeur,  om3o. 

D         gS         m 

A   É  M   I   L   I   A  E 

Z     O     H     S 

pareKTés-fIl'PIissiwe 

Copie  dessinée  de  M.  Allher  :  l'N  &  le  T  de 
PARENTES,  l'M  &  l'A  de  PI1SSIMAE  en  mono- 
grammes; accents  sur  l'E  de  ZOES  &  sur  le  se- 
cond E  de  PARENTES. 

Diis  Manibus  Aemiliae  Zoes,  parentes  filiae 
piissimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Aemilia  Zoe;  ses  parents 
•<  à  leur  excellente  tille  ». 


566       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 

253 

Epitaphe  d'Albisia  Secunda. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  «  trouvé  en 
«  1 833  dans  les  démolitions  des  maisons  recons- 
«  truites  le  long  de  la  rue  Auguste,  devant  la 
«  Maison-Carrée  »  (Péri*.,  Pel.).  La  base,  scparcc 
du  reste  par  une  cassure,  s'est  égarée  depuis  la 
découverte.  L'inscription  était  renfermée  dans 
un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur  pri- 
mitivement im66;  actuellement,  ira23;  largeur, 
om78;de  la  partie  encadrée,  om7o. 

ALBISIAE  <*  GI  &  F 
SECVNDAE 

EX'TESTAMEÏÏO 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  le  C  &  TN  à  la  première  ligne. 
l'N  &  le  T  de  TESTAMENTO  liés  en  monogram- 
mes. 

Perrot,  Antiq.,  i836,  p.  \3-j.  —  Pelet,  CataL, 
i863,  p.  33.  —  Hirschfeld,  C,  xn,  3394. 

Albisiae,  Cnei filiae,  Secundae,  ex  tesiamento. 
«  A  Albisia  Secunda,  fille  de  Cneus  (Albisius), 
«  en  exécution  de  son  testament  ». 

Albisia,  nom  peut-être  celtique. 


1 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVÉES.  .S67 


254 

Kpitaphe  d'A  lexander. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  décoré  primitive- 
ment d'antérixes  au  sommet  &  aux  angles;  ac- 
tuellement brisée  en  plusieurs  fragments  &  in- 
complète en  bas;  trouvée  vers  [872  à  Nimes, 
dans  le  jardin  Castillon,  au  chemin  d'Uzès,  & 
transportée  à  la  Porte-d'Auguste  (E.  G.-D.).  L'ins- 
cription, excepté  la  première  ligne  composée  des 
sigles  D  M  placées  dans  le  champ  du  fronton,  est 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures.  — 
Hauteur,  o,no/.>;  largeur,  oTr^-j)  hauteur  de  la  par- 
tie encadrée,  om35j  largeur,  om38. 

D  M 

ALHXANDRI    AVGVRls 

NAEVIAtfCHRYSA 
VIRÔ   CÀRISSIMO'ET 
S  I  B  1  -  V  I  V  A  -  P  O  S  V  I  T 

Copies  dessinées  de  M.  Ai.lmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  lettres  tendant  à  la  forme  cur- 
sive;  accents  sur  TO  de  VIRO  &  sur  l'A  de  CA- 
RISSIMO. 

Pelet,  Inscr.  de  la  Porte-d'Auguste,  n.  27.  — 
Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C,  xii. 
3  3(j5  :  litteris  malis. 


568      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES 


Diis  Manibus  A  lexandri,  Auguris  ' filii  ou  servi 
Naevia  Chrysa  viro  carissimo  posait. 

«  Aux   dieux    Mânes  d'Alexander,    rils     ou    es- 

«  clave)  d'Augur;  Naevia  Chrysa  à  son  époux  irês- 
cher  ». 

Augur  est,  d'après  M.  Hirschfeld,  «  le  nom  du 
«  maître  plutôt  que  du  père  ». 


I 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  56o 

255 

Epitaphe  d'Allius  Servatus. 

Table  incomplète  à  gauche;  «  trouvée  en  1871") 
dans  les  démolitions  de  la  Porte -d'Auguste  » 
(E.  Germer-Durand).  L'inscription  était  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur  de 
la  paitie  encadrée,  om38;  largeur,  om25. 

O      *      P    A    T    K    I 

allia  P  E  R  E  G  R  I  N  A 
c  t  -fra  /  rz  />•  A  L  L  I  O  '  S  E  RV  AT  O 
a  II  i  a  e  -pr  1 S  C  A  E  »  ALLI O  »  S  A  C 
rt//IO»VIRILLIONI 

Estampage  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 

E.  Germer-Durand,  dans  les  Procès-verbaux  de 
l'Académie,  1876,  p.  1 33. 

[ ]  patri,  Allia  Pcrcgrina  &  fratrib(us)  Allia 

Servato,  Alliae  Priscae ,  Allio  Sacro{:)}  Allio 
Virillioni. 

«  Allia  Peregrina  à  son  père  &  à  ses  frères  : 

«  Allius  Servatus,  Allia  Prisca  ,  Allius  Sacer  (.'), 
«  Allius  Virillio  ». 


070        COLLECTION    EP1GRAPHIQUE    DE    NIMES. 

256 

Epitaphe  d'Ambridius  Filiscus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  trouvé  vers 
182g  (Perr.);  l'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  fait  d'un  simple  filet.  Au  milieu  de 
la  face  supérieure  s'élève  un  cône  orné  de  stries 
en  spirale  à  l'imitation  d'une  flamme.  Les  bouts 
des  volutes  sont  décorés  de  rosaces.  —  Hauteur, 
o",8o;  largeur,  om38;  hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, om47;  largeur,  om3i. 

D       $       M 

A    M    b    R    1    D    I 

F  I  L  I  S  C  I 

AVRÉLIA-TITIA 
5  M  Â  R  I  T  O 

O    P    T   I    M    O 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  l'E  d'AVRELIA  & 
sur  l'A  de  MARITO. 

Perrot,  Antiq.,  182g,  p.  100.  —  Pelet,  Catal., 
1 863,  p.  41.  —  Hirschfeld,  C,  xn,  3 40 1  :  litteris 
saeculi  secundi  fere  exeuntis. 

Diis  Manibus  Ambridii  Filisci;  Aurélia  Titia 
marito  optimo. 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  5j 


«  Aux  dieux  Mânes  d'Ambridius  Filiscus;  Au- 
«  relia  Titia  à  son  excellent  mari  ». 

Aurélia  était  peut-être  la  fille  d'une  Titia  & 
aura  reçu  pour  surnom  le  non  gentilicc  de  sa 
mère. 

Ambridius ,  nom  peut-être  celtique.  Filiscus 
pour  Philiscus,  nom  grec  &  servi  le. 


:>72       COLLECTION    BPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 

257 
Epitaphe  d'Annia  Euthychis. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  trouve  ver.-. 
1802  au  carrefour  appelé  les  Cinq-Vies,  rue 
Notre-Dame  (Vinc.  &  B.).  L'inscription  est  ren- 
fermée dans  un  encadrement  formé  d'un  simple 
filet.  Au  milieu  de  la  face  supérieure,  s'élève  en- 
tre les  deux  coussinets  de  la  lysis ,  un  petit  cône 
pointu.  —  Hauteur,  on,8o,  largeur,  om5o;  hauteur 
de  la  partie  encadrée,  om 38;  largeur,  o™42. 

D  M 

A  N  N  I  A  E  *  E  V  T  Y  C  H  I 
DIS-TS-MASCELLIO 
MIS*  QVOS-1NTER-FV 
5  ERVW*DIES*XVI»«d 

LONIVS'EVTYCHES*'» 

o  r  1  -  n,  -  s  o  r  o  r  I  mm  1  s  s 

Copies  dessinées  de  M.  Ali.mer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'E  &  le  T  de  ET  à  la  troisième 
ligne,  l'N  &  le  T  de  ERVNT  à  la  cinquième,  PV 
&  l'X  de  VX  à  la  fin  de  la  sixième,  TE  &  le  T  de 
ET  à  la  dernière,  liés  en  monogrammes. 

Vincens  &  Baumes.  Topogr.,  1802,  p.  579.  — 
Perrot,    Antiq.,  1846,    p.    210.  —  Pelet,  Catal.. 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  r)"73 


1 863,  p.  55.  —  Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirsch- 

FELD,  C,   XII,    3  405. 

Ligne  7,  Hirschfeld  :  SORORIO. 

Diis  Manibus  Anniae  Eutychidis  &  Mascellio- 
nis,  quos  inter fuerunt  dies  XVI ;  SoloniusÇi)  Eu- 
tyches  uxori  6'-  sororio  piissimis. 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Annia  Eutychis  &  de  Mas- 
«  cellio,  morts  dans  l'intervalle  de  seize  jours, 
«  Solonius  Eutyches  à  son  épouse  &  à  son  beau- 
«  frère  ». 

Le  surnom  masculin  Mascellio  &  le  mot  quos 
qui  vient  ensuite  ne  permettent  pas  de  supposer 
qu'il  s'agisse  de  deux  sœurs.  Il  faut  alors  lire,  à 
la  dernière  ligne,  uxori  &  sororio,  &  non  pas  & 
sorori.  Sororius  se  rencontre  d'ailleurs  sur  d'au- 
tres inscriptions  où  il  a  la  signification  de  beau- 
frère.  Mascellio  avait  épousé  la  sœur  de  Solonius 
ou  la  sœur  d'Annia  Eutychis. 


J74      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


258 

Kpitaphe  d'Antilocliius. 

Tablette  de  marbre;  trouvée  en  mai  1 835  dans 
la  démolition  d'une  maison,  place  du  Marché- 
aux-Bœufs,  &  recueillie  par  M.  Revoil,  architecte 
(Fr.  G.-D.).  Un  niveau  &  une  ascia  sont  graves 
en  creux  au-dessous  del'inscription.  —  Hauteur, 
om28;  largeur,  om23. 

D      *      M 
ANTILOCH 
II    AVI  A 

COIVNX 

Estampages  de  M.  Fr.  Germer-Dcrand  &  de 
Léon  Alègre  :  lettres  très-nettes;  lecture  entière- 
ment certaine;  la  branche  de  L  de  ANTILOCH 
prolongée  sous  l'O. 

Quicherat,  Revue  des  Sociétés  savantes,  1 863, 
p.  140,  copie  envoyée  par  M.  Revoil.  —  Hirsch- 
feld,  C,  xii.,  3408. 

Ligne  3,  Hirschfeld  :  II  AVLA. 

Diis  Manibus  Antilochii,  A  via  cojunx. 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Antilochius,  Avia  son 
«  épouse  ». 

La  femme  d'Antilochius  s'appelait  peut-être 
Paula  plutôt  que  Avia. 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  67a 

259 

Epitaphe  d'Antistius  Quintillus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  «  quand  on 
«  monte  à  la  salle  du  Conseil  »  (C,  xu);  «  in  Pâ- 
ti latio  regio  »  (Guir.);  «  au  Palais  »  (Mén.);  «  in 
«  curia  »  (Séguier);  puis  égaré  &  retrouve  en  1845 
«  à  la  Maison  d'Arrêt  »  (Pel.);  transporté  au  Tem- 
ple de  Diane  »  (Pel.).  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures  accompagné 
d'un  rinceau.  —  Hauteur,  im29;  largeur,  on'Ô4; 
hauteur  de  la  partie  encadrée,  om3o,;  largeur, 
0-44. 

D         C*         M 
C'ANTISTlI 

Q.  V  I  N  T  I  L  L  I 

V  1  X  I  T  w  K  M  N  »  X  I  I  »  M  É  X  S  »  X 
C»\NTISTIVS»F.  PICT  KT»  ET 
POMPEU'avhïl    L   I.  A 

Parentés 

Copies  dessinées   de    M.   Allmer  &   de   M.   Fr. 
Germer-Durand. 

POLDO  d'ALBENAS,   p.    182.  —  GrUTER,  4G8,    IO.  — 
RULMAN,     hlV.y     p.     37.    —   GUIRAN,     p.    73.    —     BaUX, 

p.   25.  —  Ménard,  7,   p.   3i3.  —  Séguier,  i38oi, 


q6       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


pi.  29;  0802,    2,   p.  18.   —   Pelet,   Essai  sur   le 
Nymphée,  i852,  p.  42.  —  Hirschfeld,  C,  ru,  3  ; 

Diis  Manibus  C.  Antistii  Quintilli,  vixit  annis 
XII,  mensibus  X;  C.  Antistius  Epictetus  &  Pom- 
peia  Quintilla,  parentes. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Gaius  Antistius  Quin- 
«  tillus,  mort  à  l'âge  de  douze  ans  &  dix  mois; 
«  Caius  Antistius  Epictetus  &  Pompeia  Quin- 
«  tilla,  ses  parents  ». 

Le  surnom  de  la  mère  passé  au  fils. 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.         077 

260 

Épitaphe  d'Antonius  Paullus. 

Petite  stèle  tronquée  au  sommet;  «  servant 
d'escalier,  à  la  maison  Causse,  «  au  chemin  de 
«  Beaucaire,  aujourd'hui  (  1 85 3)  à  Aigues-Vives, 
«  maison  Causse  »  (Emilien  Dumas);  recueillie 
par  M.  Pelet  «  depuis  1 863  »  (E.  G. -Durand). 
L'inscription  est  renfermée  dans  un  encadrement 
de  moulures.  —  Hauteur  &  largeur,  ora4.o;  hau- 
teur de  la  partie  encadrée,  o'"32;  largeur,  om2(). 

D  *•  M  - 

oantonI» 

p  a vllI 

BALBVS'LIB' 

'POSVIT' 

Copie  dessinée  de  M.  Lombard-Dumas  d'après 
un  estampage  de  M.  Emilien  Dumas.  Copies  des- 
sinées de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 

Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
3  91 1 . 

Diis  Manibus  C.  Antonii  Paulli,  Balbus,  liber- 
tus,  posuit. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Caius  Antonius  Paullus, 
«  Balbus,  son  affranchie,  a  élevé  ce  tombeau  ». 

37 


078      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 

261 

Épitaphe  d'Antonius  Secundus. 

Stèle  à  sommet  cintré,  incomplète  en  bas;  dé- 
couverte en  juin  1881  dans  un  terrain  situé  rue 
Sainte-Perpétue,  derrière  l'enclos  des  Religieuses 
de  l'Assomption  (Mich.,  Aur.).  L'inscription  est 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures.  — 
Hauteur  environ,  om7o;  largeur,  om4o;  hauteur 
de  la  partie  encadrée,  om2i;  largeur,  om3o. 

M  A  N  I  B  V  S 

ANTONl-SECVNDl 

VASSÉDÔNIS 

Copie  dessinée  de  M.  Albin  Michel  :  accents 
sur  l'E  &  sur  l'O  de  VASSEDONIS. 

Allmer,  Rev.  épigr.,  1,  p.  234.  —  Michel,  dans 
les  Mém.  du  Gard,  1881,  p.  82.  — Vallentin  , 
Bulletin  épigr.,  1,  p.  277.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
3410. 

Manibus  Antonii  Secundi,  Vassedoms. 

«  Aux  Mânes  d'Antonius  Secundus,  fils  de  Vas- 
«  sedo  ». 

Remarquer  la  filiation  exprimée  à  la  manière 
gauloise  par  le  nom  du  père  au  génitif  sans 
énonciation  du  mot filius. 

Le  nom  celtique  Vassedo  déjà  connu  par  d'au- 
tres exemples  pris  sur  des  inscriptions  de  Nimes. 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.         5j() 

262 

Épitaphe  d'Antonius  Valerianus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  «  trouvé  en 
«  septembre  1875,  maison  Guérin,  place  du  Cha- 
«  teau  »  (Fr.  G.-D.);  «  rue  de  l'Agau  »  (Mich.). 
L'inscription  est  renfermée  dans  un  encadrement 
de  moulures  accompagné  d'un  rinceau.  Trois  pi- 
lei  sont  figurés  sur  la  plinthe  de  la  base.  —  Hau- 
teur, im  1 2 ;  largeur,  ora6o;  hauteur  de  la  partie 
encadrée,  om49;  largeur,  om4i. 

dïs'manib 
sex^antonI 
valerian  i  - 

WLERiA-  POAPEI* 
FIL-PIENTISSIMo 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  le  V  &  le  premier  A  de  VALE_ 
RIA,  l'M  &  le  second  P  de  POMPEIA  liés  en  mol 
nogrammes. 

Michel,  Nimes,  I,  p.  27.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
841 1. 

Diis  Manibus  Sex.  Antbnii  Valeriani,  Valeria 
Pompeia  filio  pientissimo. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Sextus  Antonius  Vale- 
«  rianus;  Valeria  Pompeia  à  son  excellent  fils  ». 


58         COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NI 


Le  surnom    du    fils    dérive   du    gentilice   de    la 
mère. 

Trois  pilei,  qui  se  voient  au-dessous  de  L'épi- 
taphe,  indiquent  qu'Antonius  \ralerianus 
affranchi  en  mourant  trois  de  ses  esclaves.  Voici 
ce  que  dit  à  ce  sujet  le  Manuel  d'antiquités  de 
Marquardt  [Vie  commune  des  Romains,  p.  344  & 
suiv.)  :  «  La  coutume  de  transporter  les  morts 
«  sur  un  char  ne  paraît  pas  avoir  été  d'une  haute 
«  antiquité.  Il  était,  au  contraire,  d'usage  que  le 
«  défunt  fut  porté  par  ses  fils,  ses  parents,  ses 
«  héritiers  &  notamment  aussi  par  les  esclaves 
«  qu'il  avait  affranchis  dans  son  testament.  Ceux- 
«  ci,  toujours  la  tête  rasée  &  couverte  du  pileus, 
«  marque  de  la  liberté  obtenue,  marchaient  en 
«  avant  où  à  côté  du  brancard  &  remplissaient 
«  ainsi  pour  la  dernière  fois  auprès  de  leur  maî- 
«  tre  leur  devoir  de  serviteurs  ». 


GHAP.    VI.    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  58  | 

263 

Kpitaphe  d'Apronius  Fulvus. 

Petite  stèle  à  fronton  triangulaire;  apud  Marti- 
nam  (C,  xn);  «  apud  Besserié  »  (Guiran);  «  aux 
«  Vieux-Augustins  ')  (MÉN.,  Ség.).  L'inscription  est 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures.  — 
Hauteur  &  largeur,  om45;  hauteur  de  la  partie 
encadrée,  o"1 29;  largeur,  om36. 

1)  M 

C'APRON  •  IV  LVi 

KT'SHRYAT.l'. 

V    X  S  O  R  I 

Copies  dessinées  de  M.  Ai.i.mkr  (S:  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'N  &  IM  d'APRONI,  le  der- 
nier A  &  TE  de  SERVATAE,  liés  en  mono- 
grammes. 

Rulman.  Inv.,  p.  65.  —  (irasser,  p.  66.  —  Gui- 
ran,   p.  ioi.   —   Reinesius,    cl.  14,    24.  —   Baux, 

pp.    52     &    53.   —   MÉNARD,    7,     p.     35y.   —    SÉGUIER, 

l38oi,  pi.  43  tS:  46.  —  E.  Germer-Durand,  dans 
les  Mcm.  de  l'Acad.  du  Gard,  1864-1.865,  p.  143. 
—  Hirschfeld,  C,  xu,  3  420  :  litteris  saeculi 
tertii. 

Diis  Manibus  C.  Aprouii  Fulvi  &  Servatae 
uxori. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Caius  Apronius  Fulvus 
«  &  à  Servata,  son  épouse  ». 


582       COLLECTION    EPIGKAPHIQUE    DE    NIMES. 


264 

Epitaphe  d'Arsinoé. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  autrefois 
«  chez  M.  Veyras  »  (Baux);  «  in  aede  Verot  » 
(Séguier);  recueillie  par  Séguier  &  portée  dans 
le  jardin  attenant  à  sa  maison  d'habitation; 
ensuite  à  la  Porte-d'Auguste.  L'inscription  est 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures. 
—  Hauteur,  omgo;  largeur,  ora5i;  Hauteur  & 
largeur  de  la  partie  encadrée,  om3j. 

D        &        M 
A  R  S  I  N  O  E  S 
PROBAE'ET 
F    I    D    E    L    I    S 
i>  M  V  L  I  E   R  I  S 

Q-CORNÉLIVS 
TERTVLLINVS 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Rulman,  Inv.}  p.  66.  —  Baux.  p.  84.  —  Séguier, 
i38oi,  pi.  42.  —  Vincens  &  Baumes,  Topogr., 
1802,  p.  578.  —  Pelet,  Inscr.  de  la  Porte-d'Au- 
guste, i85o,   p.  38.  —  Notes    E.  Germer-Durand. 


CHAP.   VI.  INSCRIPTIONS    PRIVEES.  583 


—  Hirschfeld,  C,  xn,  8425  :  n'indique  pas  d'he- 
dera  entre  D  M. 

Diis  Manibus  Arsinoes,  probae  &  fidelis  rnulie- 
ris ;  Q.  Cornélius  Tertullinus. 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Arsinoé,  épouse  ver- 
«  tueuse  &  tidèle;  Quintus  Cornélius  Tertulli- 
«  nus  ». 


584       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 

265 

Kpitaphe  d'Asconius  Auspicatus. 

Stelc  à  fronton  triangulaire,  incomplète  a 
gauche  &  en  bas;  «  trouvée  le  10  juin  1861, 
«  rue  Bât-d'Argent,  12,  maison  Gayet  0  Pelei  . 
L'inscription  est  renfermée  dans  un  encadrement 
de  moulures,  surmonté  d'un  disque  en  relier' 
occupant  le  milieu  du  fronton.  —  Hauteur,  o"'<'>-; 
largeur,   om3o;    hauteur    de    la    partie    encadrée, 

Om26. 

d  •  M 

a  -  A  S  C  Ô  X  I 
dVSPlCÀTI 
rtSCCTNIA'QVrNLLA  sic 

MATER 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  QVINLLA  faute 
de  gravure  pour  qvitS'LLA.  Copie  dessinée  de 
M.  Fr.  Germer-Durand  :  QVINTIA;  —  accents 
sur  ro  d'ASCONI  &  de  ASCONIA,  sur  l'A  de  a\S- 
PICATI  &  de  MATER. 

Pelet,  Catal.,  i863,  p.  85.  —  Notes  E.  Germer- 
Durand.  HlRSCHFELD,  C,   XII,    3/\2.6. 

Diis  Manibus  Q.  Asconii  Auspicati ;  Asconia 
Quint illa  (?),  mater. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Quintus  Asconius  Aus- 
«  picatus;  Asconia  Quintilla,  sa  mère  ». 

Le  défunt  paraît  avoir  reçu  son  prénom  Quin- 
tus à  cause  du  cognomen  Quintilla  de  sa  mère. 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  585 


266 

Kpitaphe  d'Asellia  Muta. 

Table  bordée  d'une  moulure  encadrant  l'ins- 
cription; du  temps  de  Guiran,  c'est-à-dire  vers 
le  milieu  du  dix-septième  siècle,  «  récemment 
«  découverte  à  Ni  mes  »;  au  siècle  suivant,  «  à 
(i  la  maison  du  sieur  Yial,  rue  Dorée  »  ;  en  1 8y3 
engagée  dans  un  des  murs  de  la  cour  de  la  mai- 
son de  M.  Gustave  Isnard,  même  rue  (E.  Germer- 
Durand),  puis  donnée  par  lui  au  musée.  —  Hau- 
teur, om35;  largeur,  om42. 

ASELLIAE'MVTaE 
P'FANNIO'O PTATO 
ASELLIAE » SYNETE 
P  "  F  A  N  N I V  S    B  V  C  CI  O 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Guiran,  Msc,  p.  iyq.  —  Mknard,  7,  p.  387.  — 
Séguier,  i38oi,  pi.  55.  —  F.  Germkr-Durand, 
Découvertes  archéologiques,  1877,  p. 46. —  Michel, 
Xhnes,l,  p.  3i6.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3427. 

Aselliac  Mutae,  P.  Fannio  Optato ,  Aselliae 
Synetc,  P.  Fannius  Buccio. 

«  A  Asellia  Muta,  à  Publius  Fannius  Optatus, 
«  à  Asellia  Syneté,  Publius  Fannius  Buccio  ». 


586       COLLECTION  ÉPIGRAPHIQUE  DE   NIMES. 

267 

Épitaphe  d'Asvius  Atepilla. 

Table  bordée  de  moulures  encadrant  l'inscrip- 
tion; incomplète  à  droite;  trouvée  a  Le  j.\  oc- 
«  tobre  1810  à  l'amphithéâtre  a  (Trki.is  ;  déposée 
au  Temple  de  Diane.  —  Hauteur,  om5o;  largeur, 
om64;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  o'" 40. 

G-ASVIOATEPILLAE*G'ASV/î     filtO 

MESSIOATESSATIS-FIL'PAJ  erno  •  COlliugi 
ASVIA-ASVI-FIL-SIBI'ET^tffri^marzfr, 
EX    -    TESTAMENT 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer;  copie  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Trélis,  dans  les  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard, 
18 10,  p.  38o.  —  Pelet,  Essai  sur  le  Xymphée, 
i852,  p.  24.  —  Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirsch- 
feld,  C,  xii,  3429  :  litteris  bonis  saeculi  secundi. 

Trélis  &  d'après  lui  Hirschfeld,  ligne  1  :  ASWo  ;  2  :  PArn  : 
3  :  suis;  4  :  TESTAMEnto. 

G.  Asvio  Atepillae,  G.  Asv[ii  fil(io)];  Mes- 

sio,  Atessatis filio,  Pa[terno,  conjugi];  Asvia,As- 
vii  filia,  sibi  &  [patri  &  marito],  ex  testamenlto]. 

«  A  Gaius  Asvius  Atepilla,  fils  de  Gaius  Asvius 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVÉES.  587 


«  ,  son   père;  à  Messius  Paternus,  fils  d'Ates- 

«  sas,  son   mari;  Asvia,  fille  d'Asvius,  pour  elle- 

«  même  &  pour  son  père  &  son  mari,  a  ordonné 

«  par  son   testament   l'érection   de  ce  tombeau  ». 

Atepilla,  Atessas,  noms  celtiques. 

L'épitaphe  devait  être  surmontée  de  trois  bus- 
tes, disposés  de  telle  sorte  que  ceux  de  Messius 
&  d'Asvia  fussent  à  côté  L'un  de  l'autre,  &  que  le 
mari  eût  sa  femme  à  sa  droite. 


538       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE  NIMES. 

268 

Kpitaphe  d'Atilius  Veratianus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  autrefois 
in  vinea  «  Daleirac  »  (Guir.);  «  dans  le  champ  de 
«  M.  Magne  au  chemin  de  Beaucaire  »  Ménard  , 
devenu  plus  tard  «  le  champ  Lecointe  »  (Séguieb  . 
L'inscription  est  renfermée  dans  un  encadre 
de  moulures  entouré  d'un  rinceau.  —  Hauteur, 
om84;  largeur,  ora4o;  hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, om34;  largeur,  om25. 

D      -      M 

L    •    A   T   I    L   I 

V  E  R  A  T  I  A  il 

V  E   R  A  T   I    A 
3                        V  A  L  e  n  T  I  M  A 

F'T  »SIB"  V-P 

Copies  dessinées  de   M.   Allmer  &   de   M.   Fr. 
Germer-Durand  :  l'N  &  VI  de  VERATIANI,  TE  & 

le  T  de  ET  liés  en  monogrammes. 

MÉNARD,    7,     p.     042.    —  SÉGUIER,    l38oi,   pi.    62; 

ï3  8o2,  2,  p.  2i.  —  E.  Germer-Durand,  Notes  ar- 
chéologiques,   1867.    p.    10.  —  HlRSCHFELD,  C,  XII. 

3431. 


CHAP.  VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         58o 


Diis  Manibus  L.  Atilii  Veratiani,  Veratia  Va- 
lentina,  filio  &  sibi  viva  posait. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Atilius  Veratia- 
«  nus;  Veratia  Valentina  à  son  tils  &  pour  elle- 

«  même  de  son  vivant  a  élevé  ce  tombeau  ». 

Le  surnom    du   fils  dérivé  du   gentilice  de  sa 

mère. 


690       COLLECTION    &PIGRAPHIQUI    DE    NIMKS. 

269 

Épitaphe  d'Attius  Achilleus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  ancienne- 
ment «  au  bastion  de  la  Porte  de  la  Couronne  * 
(Ménard);  transporté  ensuite  au  jardin  Séguier, 
puis  à  la  Porte-d'Auguste  ( Pelet ;  &  ennn  au 
musée.  L'inscription  est  renfermée  dans  un  enca- 
drement formé  d'un  simple  filet.  —  Hauteur,  im; 
largeur,  om46;  hauteur  de  la  partie  encadrée 
om4o;  largeur,  om35. 

D  -  M 
C  -  ATTI I 
ACHILLEI 

I  V  L  I  A 

5       severIna 

M  A  R  I  T  O 
O  P  T  I  M  O 


Copies   dessinées   de   M.   Allmer  &  de  M.   Fr. 
Germer-Durand  :  un  accent  sur  l'V  de  IVLIA. 

POLDO    D'ALBENAS,  p.  173.  —  RULMAN,  ItlV.,   p.  58. 

—  Gruter,  759,  10  :  ex  Poldo  &  Scaligerianis.  — 
Guiran,  Msc,  p.  98.  —  Baux,  p.  17.  —  Ménard,  7, 
p.  368.  —  Séguier,  i3  8oi,  pi.  38.  —  Pelet,  Ins- 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  5oi 


criptions  de  la  Porte-d'Auguste,  i85o,  p.  14.  — 
Notes  E.  Germer-DuraiNd.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
3435  :  litteris  saeculi  secundi;  un  accent  sur  le 
second  E  de  SEVERINA. 

Diis  Manibus  C.  Attii  Achillei;  lulia  Severina 
marito  optimo. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Caius  Attius  Achilleus; 
«  lulia  Severina  à  son  excellent  mari  ». 


5ç)Z       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DI   NIMES. 

270 
Épitaphe  d'Attius  Primulus. 

Stèle  longue  &  étroite,  terminée  en  haut  par  un 
fronton  décoré  d'antéfixes  aux  angles;  «  trouvée 
«  en  1 855  sur  l'emplacement  des  ruines  de  l'an- 
«  cienne  église  de  Sainte-Perpétue;  donnée  au 
«  musée  par  Mmc  Roux-Paulet  »  (E.  Germes- 
Durand).  L'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures,  excepté  la  première 
ligne,  gravée  dans  le  tympan  du  fronton.  — 
Hauteur,  i m 5y ;  largeur,  om47;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  ora22;  largeur,  ora38. 

D  M 

QVARTI  -  ATTl 
VOL-  PRIMVLI 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Herzog,  n.  171.  —  Pelet,  Catalogue,  n.  j3.  — 
Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
3439  :  litteris  saeculis  secundi. 

Diis  Manibus  Quarti  Attii,    Voltinia,  Primuli. 
«  Aux   dieux  Mânes  de  Quartus  Attius   Primu- 
«  lus,  inscrit  dans  la  tribu  Voltinia  ». 

Attius  Primulus,  que  son   épitaphe   dit   inscrit 
dans  la  tribu   Voltinia,  était  citoyen  romain. 
Remarquer  le  prénom  insolite  Quartus. 


CHAP.  VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  op.") 

271 

Epitaphe  d'Attius  Urbanus. 

Pierre  oblongue  bordée  de  moulures  enca- 
drant l'inscription;  «  trouvée  en  x <S 5 7 ?  maison 
«  Robert,  rue  Guizot  »  (Pelet).  —  Hauteur,  o,n  58  ; 
largeur,  i'"2o;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
om43;  largeur,  imo8. 

OATTIO^ATTI^FrVRBANo 

EX-TESTAMENTO 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Pelet,  dans  les  Mém.  de  l'Académie  du  Gard, 
i856-i857,  p.  26;  Catalogue,  i863,  p.  49- —  Hirscii- 
feld,  C,  xii,  3441  :  littcris  optimis  saeculi  primi 
incipientis. 

C.  Attio,  Attiifilio,  Urbano,  ex  testamento. 
«  A  Caius  Attius   Urbanus,   fils  d'Attius;    tom- 
«  beau  élevé  en  exécution  de  son  testament.  » 

Remarquer  la  filiation  exprimée  par  le  genti- 
lice  du  père. 


38 


5p4       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    IjK    NIMES. 

272 

Epitaphe  d'Attia  Felicula. 

Partie  supérieure  d'une  stèle  à  fronton  cintré; 
trouvée  en  1810  «  à  l'amphithéâtre  »  (Séguu 
retrouvée  en  i858  «  au  couvent  des  Orphelines 
«  catholiques  »  (Pelet).  L'inscription  est  renfer- 
mée dans  un  encadrement  formé  d'un  simple 
filet.  —  Hauteur,  o'-yS;  largeur,  om48;  hauteur 
de  la  partie  encadrée,  om  3o;  largeur,  o"'40. 

D  -  M 

ATTIAE'FELlO'LE 
ATTIA  »  DANAE 
SORORl  -  F1ISS1M 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  «Se  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  TV  de  FELICVLAE  inscrit  dans 
le  C;  l'A  &  l'E  à  la  fin  du  même  mot  liés  en  un 
monogramme. 

Séguier,  i38oi,  pi.  84.  —  Pelet,  Catalogue, 
i863,  p.  88.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3444. 

Diis  Manibus  Attiae  Feliculae ;  Attia  Danae 
sorori  piissimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Attia  Felicula;  Attia  Da- 
naé  à  son  excellente  sœur  ». 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  5o5 

273 

Epitaphe  d'Attia  Victor ina. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  erutus  anno 
1667  ex  oliveto ,  extat  apud  Gui  bal  doctorem 
(Guir.);  dans  le  jardin  Séguier;  puis  de  là  trans- 
porté à  la  Porte-d'Auguste  (Pelet).  L'inscription 
est  renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures 
accompagné  d'un  rinceau.  —  Hauteur,  om92j  lar- 
geur, om43;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  ora32; 
largeur,  om26. 

D  -  M 

A  T  T  I  A  E  ^c 

VICTORlNAE 

a'  AT  T I  V        S 

5  AGATHOPVS 

LÏBERTAE-ET 

V  X  Ô  R  I 
K  A  R  1  S  S  I  M  A  E 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  un  accent  sur  l'O  de  VXORI. 

Inscriptions  de  l'Acad.  de  Nimes,  msc,  1788, 
p.  6.  —  Millin,  4,  p.  258.  —  Pelet,  Inscriptions 
de  la  Porte-d'Auguste,  i85o,  p.  45. —  Hirschfeld, 


5o6"       COLLECTION    ÉPIGRAPKIQUE   DE    NIMES. 


C,  xii,  3446  :  litteris   bonis;   n'indique    pas  d'ac- 
cent sur  VXORI. 

Diis    Manibus    Attiae    Victorinae;    Q.    Attius 

A  gathopus  libertae  &  uxori  karissimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Attia  Yictorina;  Quintus 
«  Atiius  Aeathopus  à  son  affranchie  &  épouse 
«  très-chère  ». 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  5p7 

274 
Fragment  d'épitaphc  aux  noms  d'Attia  Valeria. 
Fragment  de  marbre. 

mmmmmv.  ah-at 

T  I  A     V  A  I.  E  R  I 
A      »      F  I  L  I  A 

Estampage  de  M.  Gkrm^r-Durand  :  les  lettres 
de  la  première  ligne  réduites  à  leur  partie  inté- 
rieure. 

Hirschfeld,  C,  xn,  5(ji3  :  <7«/N TINAE. 

Quint inae,  Attia  Valeria  filia. 

«  A  Quintina,  Attia  Valeria  sa  tille  ». 


5p8      COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   l)t    NUI 

275 

Fragment  d'épitaphe  au  nom  d'Attiola. 

«  Fragment  d'une  plaque,  de  marbre  trouvé, 
«  en  1848,  par  M.  Laurent,  architecte,  dans  les 
«  travaux  de  terrassement  exécutés  par  les  ate- 
«  liers  nationaux  pour  le  nouveau  Marché  aux 
«  Bœufs  »  (E.  Germer-Durand). 

ATTIOLA 

d  u  l  C  I  S  S 

Estampage  de  M.  E.  Germer-Durand. 

HlRSCHFELD,   C,  XII,    DO,I2. 


CHAP.   V.  INSCRIPTIONS    RELIGIEUSES.     DOQ 

276 

Epitaphe  d' Avius  Capellianus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  la  lysis 
ornée  de  fleurons  aux  extrémités  de  ses  volutes; 
«  autrefois  au  boulevard  de  la  Porte  de  la  Cou- 
«  ronne  »  :  In  propugnaculo  portae  Coronalis 
(Guiran);  transportée  de  là  au  jardin  Séguier, 
puis  «  à  la  Porte-d'Auguste  »  (Pelet).  L'inscrip- 
tion est  renfermée  dans  un  encadrement  formé 
d'un  simple  filet.  La  ligure  d'une  ascia  est  gravée 
au-dessous  du  couronnement,  en  partie  sur  le 
bandeau  qui  forme  la  marge  de  l'encadrement, 
en  partie  dans  cet  encadrement,  entre  les  sigles 
DM.  —  Hauteur,  om28;  largeur,  o" 47;  hauteur 
de  la   partie  encadrée,  om68;  largeur,  o"' 36. 

(as- 
1)  cia)  M 

S  E  XÏI    -    A  V  I  I 
CAPELLIAtf 

L  I  C  I  N  1  A  -  F  A  V 

5  STINA'MARlfo 

SI  BI     MEREfTlS 

simo  svb  a  s  0;  a 

P  O  S  V  I  T 
Copies  dessinées  de   M.   Allmer  &   de    M.   Fr. 


6oo       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Germer-Durand  :  l'N   &    le   dernier  I  de  CAPEL- 

LIANI,   l'I  &   le  T  de  MARITO,    TN  &  le   T   de 

MERENTIS   liés  en    monogrammes;    l'I  d'ASCIA 
inscrit  dans  le  C. 

Métal,  dit  Metallus  Sequanus,  msc.  de  la  Bibl. 
du  Vatican,  6o3cj,  f.  427  v°.  —  Poldo  d'ALBENAS* 
p.  175.  —  Gruter,  7Ô0,  3  :  e  Poldo  &  Scaligcria- 
nis.  —  Grasser,  p.  58.  —  Rul.man,  Inv.,  p.  58.  — 
Guiran,  Msc,  p.  98.  —  Baux,  p.  5.  —  Ménard,  7, 
p.  567.  —  Séguier,  1 3  801,  pi.  38.  —  Perrot,  184Ô, 
p.  21 3.  —  Pelet,  Inscr.  de  la  Porte-d'Auguste, 
i85o,  p.  45.  —  Herzog,  n.  176.  —  K.  Germer- 
Durand,  Découvertes  archéologiques,  1876,  p.  29. 
—  Hirschfeld,  C,  xii.  3453  :  litteris  bonis  sae- 
culi  secundi. 

Diis  Manibus  Sexti  Avii  Capelliani ;  Licinia 
Faustina  marito  sibi  merentissimo  sub  ascia  po- 
suit. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Sextus  Avius  Capellia- 
«  nus;  Licinia  Faustina  à  son  mari  bien  méritant 
«  a  élevé  ce  tombeau  sous  Yascia  ». 

Remarquer  sub  ascia  posuit;  la  formule  habi- 
tuelle est  sub  ascia  dedicavit. 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVÉES.         60  I 
277 

Épitaphe  d'Aviuîlia  Paterna. 

Pierre  oblongue  bordée  de  moulures  encadrant 
l'inscription;  apud  Fransoiwm  M  artimon ,  olim 
Boudel  (Guir.,  Mén.);  in  aedibus  «  Julian  »  (Ség.); 
apud  Dardai llionem  (SÉG.)j  retrouvée  en  octobre 
l883,  dans  les  démolitions  pratiquées  pour  créer 
l'emplacement  des  nouvelles  halles.  —  Hauteur, 
rn22;  largeur,  im25;  hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, i'"3o;  largeur,  im  10. 

D  »  M  »  A  V 1 V  L I A  E  *  A  V I V  L  L I  *  F  *  P  A  *B  R  N  A  E 

V  X  Ô  R I  -  ET  -  C  AT I A  E  -  C  AT  I  »  F  »  G  R  AT  Nï  A  E 
ET'L»VAL»PiARNACES»GBlERI*L*CATIVS  GRATIN 

Estampages  de  M.  Goudard  &  de  feu  Albin  Mi- 
chel :  les  lettres  du  mot  A.VIVLIAE,  excepté  les 
deux  dernières,  réduites  à  leur  partie  inférieure; 
il  devait  y  avoir  entre  L  &  I  une  petite  L  inter- 
calée aujourd'hui  disparue;  le  T  &  le  premier  E 
de  PATERNAE,  PI  &  l'N  de  GRATINAE,  l'N  & 
le  second  E  de  GENERI  liés  en  monogrammes; 
PH  de  PHARNACES  dimidiée  à  droite;  l'E  du 
même  mot  inscrit  dans  le  C;  le  premier  E  de 
GENERI  inscrit  dans  le  G;  un  accent  sur  l'O  de 
VXORI;  peut-être  d'autres. 

Franz    de    Rammingen,    i6o3,    msc.    i^Sio.   — 


6o2       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


Rulman,  Inv.,  p.  73.  —  Guiran,  Msc,  p.  io3.  — 
Baux,  p.  88.  —  Ménard,  7,  p.  36o.  —  Seguier, 
i3  8oi,  pi.  56;  i3  8o2,  V,  p.  37.  —  Allmer,  Revue 
épigraphique,  1,  p.  406.  — Albin  Michel,  dans  le 
Bulletin  de  VAcad.  de  Nimes ,  i383,  p.  124.  — 
Nemausa,  2me  année,  p.  i3.  —  Hirschfeld,  C.,\n, 
3452. 

Diis  Manibus  Aviulliae,  Aviullii  filiac,  Pater- 
nae,  uxori,  &  Catiae,  Catii  filiae,  Gratinae,  & 
L.  Valerii  Pharnaces,  generi,L.  Catius  Gratinus. 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Aviullia  Pat^rna,  tille 
«  d'Aviullius,  sa  femme;  de  Catia  Gratina,  sa 
«  fille,  de  Lucius  Valerius  Pharnace,  son  gendre, 
«  Lucius  Catius  Gratinus  ». 

Remarquer  la  filiation  exprimée  par  le  genti- 
lice  du  père;  le  surnom  du  père  passé  à  la  fille. 


CHAP.   VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.         6o3 

278 
Epitaphe  d'Aurelius  Agatho. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  trouvé  «vers 
1829  »  (Perrot).  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  forme  d'un  simple  filet.  — 
Hauteur,  on'97;  largeur,  om5o;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  om35;  largeur,  om32. 

D       &       M 

S  E  X  T  I 

A  V  R  E  L  I 

A G  AT H  ON  1 S 

H  E  R  E  D  E  S 

Copies  dessinées  de  M  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Perrot,  Antiquités  de  Nimes,  1829,  p.  98.  — 
Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  64.  —  Hirschfeld,  C, 
xii,  3454  :  litteris  saeculi  secundi;  n'indique  pas 
tfhedera  entre  les  sigles  D  M. 

Dits  Manibus  Sexti  Aurelii  Agathonis,  heredes. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Sevtus  Aurelius  Agatho, 
«  ses  héritiers  ». 


604       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 

279 

Epitaphe  d'Aurelius  Karus. 

Gippc  avec  base  &  couronnement;  in  aedibus 
«  de  la  Croix  »  (Rulman  ;  «  au  jardin  de  la  mai- 
«  son  de  M.  de  la  Rouvière  olim  Lacroix  »  (Gui- 
ran,  Ménard),  Grande-Rue,  où  tut  bâtie,  au 
commencement  du  dix-neuvième  siècle,  la  pré- 
fecture du  Gard;  «  sur  la  terrasse  de  la  Pré- 
«  fecture;  portée  en  1848  à  la  Porte-d'Auguste  » 
(Pelet,  E.  Germer-Durand).  L'inscription  est 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures 
accompagnée  d'un  rinceau.  —  Hauteur,  irao2; 
largeur,  omb-]\  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
om4'2;  largeur,  om36. 

D  »  M 

M  -  M R  É  L I  I  "  KARE1 

M    »    A  V  R  E  L  I  V  S 

C  A  S  S  I  A  N  V  S  -  F  I  L 

5  PATRl'OPTVMO'ET 

CASSI  A  -CHARITE 

MARlTOKARISSIMO 

de-sé-bene-merIto 
et'sibi-v-p 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.    Fr. 


CHAP.   VI.    —    INSCRIPTIONS    PRIVÉES  6oî) 


Germer-Durand  :  l'A  &  l'V  de  AVRELII  liés  en 
un  monogramme;  accents  sur  l'E  de  AVRELIVS, 
sur  le  second  A  de  CASSIANVS,  sur  TE  de  SE. 

RULMANN,    hlV.,    p.    52.  —  GuiRAN,   MSC,    p.    102. 

—  Ménard,  7,  p.  340.  —  Perrot,  Antiquités  de 
Nimes,  1829,  p.  io5.  —  Pelet,  Inscriptions  de  la 
Porte-d'Auguste,  i85o,  p.  5g.  —  Hirschfeld,  C, 
xii,  3457  :  litteris  bonis. 

Diis  Manibus  M.  Aurelii  Karei ,  M.  Aurelius 
Cassianus,  filius,  patri  optumo  &  Cassia  Charité 
marito  karissimo  de  se  bene  merito,  &  sibi  viva 
posuit. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Marcus  Aurelius  Karus; 
«  Marcus  Aurelius  Cassianus,  son  fils,  à  son  ex.- 
«  cellent  père,  &  Cassia  Charité  à  son  mari  très- 
«  cher  &  bien  méritant  a  élevé  ce  tombeau  & 
«  pour  elle-même  de  son  vivant  ». 

Remarquer  l'orthographe  ancienne  ei  pour  i 
dans  Karei,  &  le  surnom  du  fils  dérivé  du  gen- 
tilice  de  la  mère. 


606        COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 

280 

Epitaphe  d'Aurelius  Cerinthus. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes  aux 
angles;  autrefois  «  dans  le  jardin  Séguier,  puis 
«  chez  M.  Palisse,  près  de  l'arc  Saint-Etienne, 
«  rue  de  la  Magdeleine  »  (Vincens  &  Baumes). 
—  Hauteur,  ora58;  largeur,  om4o;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  om23;  largeur,  om28. 

HÀKIIVS 

T-AVRELlI-CÉRINTHl 

T-AVRÉLIVS'DIADVMEN 

C  O  N  L  I  B 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  l'A  de  MANIBVS, 
sur  l'E  de  CERINTHI,  sur  TE  de  AVRELIVS,  sur 
PV  de  DIADVMEN. 

Inscriptions  de  l'Académie,  msc,  1788,  p.  6.  — 
Vincens  &  Baumes,  Topographie  de  Nimes,  1802, 
p.  584.  —  Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirsch- 
feld,  C,  XII,  3455. 

Vincens  ajoute  une  dernière  ligne  composée  des  sigles 
S-D-S-P. 

Manibus  T.  Aurelii  Cerinthi;  T.  Aurelius  Dia- 
dumenus  conliberto. 

«  Aux  Mânes  de  Titus  Aurelius  Cerinthus;  Ti- 
«  tus  Aurelius  Diadumenus  à  son  coaftranchi  ». 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.         607 
281 

Epitaphe  d'Autestius  Paluster. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes  aux 
angles.  «  Apud  D.  de  Besserié  »  (Guiran);  dans 
sa  maison  dite  des  Vieux-Augustins,  rue  de  la 
Roserie  (Fr.  Germer-Durand).  L'inscription  est 
renfermée  dans  un  encadrement  formé  d'un 
simple  filet.  —  Hauteur,  imi3;  largeur  om44  ; 
hauteur  de  la  partie  encadrée,  om28;  largeur, 
ora36. 

C-AVTESTIO 

d'F'VOL 
PALVSTR I 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Grasser,  1607,  p.  73.  —  Rulmvn,  Inv.,  p.  33.  — 
Guiran,  Msc,  II,  p.  379.  —  Ménard,  7,  p.  388.  — 
Baux,  p.  47.  —  Séguier,  i38oi,  pi.  6.  —  Notes 
E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3462  : 
litteris  bonis. 

C.  Autestio,  Q.  filio,  Voltinia,  Palustro. 
«  A  Caius  Autestius  Paluster,  rils  de  Quintus; 
«  inscrit  dans  la  tribu  Voltinia  ». 

Autestius  Paluster,  inscrit  dans  la  tribu  Volti- 
nia, était  citoyen  romain. 


608      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUB    DE    NIMES. 

282 
Epitaphe  de  L.  Baebius  Secundus. 

Partie  supérieure  d'une  stèle  terminée  en  haut 
par  un  fronton  triangulaire;  autrefois,  «  incrustré 
«  dans  un  des  murs  de  la  cour  de  la  maison 
«  Lombard  de  la  Tour,  rue  des  Greffes  ».  — 
L'inscription  est  renfermée  dans  un  encadrement 
de  moulures.  —  Hauteur,  o'"3o;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  ora2o;   largeur,  om25. 

L-BAEBl'SECV>D* 

IBI-MAKES 
I  ACEN  T 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer.  Copie  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

R.ULMAN,    hlV.,    p.    90.   —   GUIRAN,   p.    I70.   —   MÉ- 

nard,  7,  p.  375.  —  Séguier.  i38oi,  pi.  6 1 ;  i3  802  I, 

n.    I.   —  HlRSCHFELD,   C,   XII,    3464. 

L.  Baebii  Secundi  ibi  Mânes  jacent. 

«  Ici  gisent  les  Mânes  de  Lucius  Baebius  Se- 
«  cundus  ». 

Les  Mânes  paraissent  être,  dans  cette  epitaphe, 
non  pas  l'âme  survivant  à  la  destruction  du  corps, 
mais  la  dépouille  mortelle  elle-même. 


CHAP.  VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVEES. 


283 

Epitaphe  de  Barbarula. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  rosace  dans 
le  tympan.  L'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures.  — ■  Hauteur,  imi5; 
largeur,  om48;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
ora48;  largeur,  ora35. 

D  M 

BARBARVLAE 

Q'V^ANNOS'XXII 
M   *  I  I  '   D  -  I  I  I  I 
5  BARBARA'ET 

PHILVMENVS    -   P 

ET  -  HELICON 

CONTVBERNALI 

K  AR 

10  D'M'BARBARAE 

T-PHILVMENI'V-S-P* 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Rulman,  lnv.,  pp.  88,  93.  —  Grasser,  1607, 
p.  78.  —  Guiran,  Msc.j  p.  i55.  —  Reinesius,  xii, 
n.  i3.  —  Baux,  p.  66.   —  MÉiNARD,   7,  p.   422.  — 

39 


610       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DI    MIMES. 


Séguier,   i38oi,   pi.   78.   —  E.   Germer-Durand, 

dans  les  Mémoires  de  l'Académie  du  dard,  [864- 
i865,  p.  Ô4.  —  Hirschfeld,  C,  xii.,  34G7. 

Dits  Manibus  Barbarulae  quae  vixit  annos 
XXII,  menses  II,  dies  II II ;  Barbara  &  Philume- 
nus  parentes,  &  Helicon  contubernali  karissimae. 

Diis  Manibus  Barbarae  &  Philumeni  vivi  sibi 
posuerunt. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Barbarula,  morte  à  l'âge 
«  de  vingt-deux  ans,  deux  mois  &  quatre  jours, 
«  Barbara  &  Philumenus  ses  parents,  &  Helicon 
«  à  sa  contubernale  très-chère. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Barbara  &  de  Philume- 
«  nus.  Tombeau  qu'ils  se  sont  préparé  de  leur 
«  vivant  ». 

Toutes  les  personnes  dénommées  dans  cette 
épitaphe  paraissent  avoir  été  des  esclaves. 


, 


CHAP.   VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.         6  I  I 

284 

Épitaphe  de  Betutia  Prima. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  autrefois 
dans  la  maison  du  président  de  Montclus  (MÉ- 
nard,  Séguier)  Grande-Rue;  ensuite  «  à  la  Porte- 
«  d'Auguste»  (Pelet).  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  formé  d'un  simple  biseau. 
—  Hauteur,  om98;  largeur,  om4o;  hauteur  de 
la   partie  encadrée,  om42;  largeur,  9™ 35. 

D        &        M 
B  E  T  V  T  I  A  -   P  k 

MA'VIVA'Sl 
BM^P-POPILl  O 
5  VICTORI-AMl 

CO 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'R  &  l'I  de  PRIMA,  l'E  &  le  T 
de  ET  liés  en  monogrammes. 

Rulman,  Inv.,  p.  83.  —  Grasser,  1607,  PP-  65, 

77.   —    GUIRAN,    AfSC.f     p.    I2().     —    REINESIUS,     XVI, 

n.  12.  —  Ménard,  7,  p.  385.  —  Séguier,  i38oi, 
pi.  5i;  i38o2,  I,  7.  —  Pelet,  Inscriptions  de  la 
Porte-d' Auguste,  i85o,  p.  38.  —  Hirschfeld,  C, 
xii,  3472  :  litteris  saeculi  secundi. 


6l2       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUI   DE    MMhS. 


Dits  Manibus.  Bctittia  Prima  viva  sibi  &  P.  Po- 
pilio  Victori,  amico. 

«  Aux  dieux    Mânes.    Betutia    Prima   a  de 
«vivant    élevé   ce    tombeau    pour   elle- même    cS; 
«  pour  Publius  Popilius  Victor,  son  ami  ». 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  6  I  3 

285 

Épitaphe  de  Betutius  Tvypho. 

Cippc  avec  base  &  couronnement.  L'inscription 
est  renfermée  dans  un  encadrement  formé  d'un 
simple  biseau.  —  Hauteur,  om  oô  ;  largeur,  om48; 
hauteur  de  la  partie  encadrée,  on,4cS;  largeur, 
om?8. 

D  •  M 

S  E  X  *  B  E  T  V  T  I 

TRYPHONIS 

BKT  V  T  I  A 
-s  PÔLLA-MARITO 

OPTIMOKT'SIBI 

VlVA'P 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  l'V  de  BETVTI,  de 
BETVTIA  &  sur  l'O  de  POLLA. 

Perrot,  Antiquités  de  Nimes,  182g,  p.  102.  — 
Pelet,  Catalogue,  1 8(53,  p.  72.  —  Hirschfeld,  C, 
xii,  347  1  :  litteris  saeculi  secundi. 

Diis  Manibus  Sex.  Betutii  Tryphonis ;  Betutia 
Polla  marito  optimo  &  sibi  viva  posuit. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Sextus  Betutius  Try- 
«  pho;  Betutia  Polla  a  élevé  ce  tombeau  à  son 
«  excellent  mari  &  de  son  vivant  pour  elle- 
«  même  ». 


6  14      COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


280 

Epitaphe  de  Blaesius  Titianus. 

Petit  cippe  à  fronton  triangulaire  avec  antetixcs 
aux  angles;  autrefois  dans  la  collection  Séguier? 
L'inscription  est  renfermée  dans  un  encadrement 
formé  d'un  simple  filet.  —  Hauteur,  ora44;  lar- 
gueur,  om3o;  hauteur  de  la  partie  encadrée; 
oraio,;  largeur,  om22. 

D  M 

TITlN  BL*ESl 
T  I  T  I  A  N  I 
FLATlA-RESt 
F-PIENTiSiM 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  le  premier  A  &  le  V  de  FLA- 
VIA,  le  T  &  l'I  de  RESTI  liés  en  monogrammes. 

Millin,  4,  p.  274.  —  Perrot,  Antiquités  de  Ni- 
mes,  1846,  p.  208.  —  Pelet,  Catalogue,  i863, 
p.  1 5 1 .  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3473  :  litteris  malis 
saeculi  tertii. 

Diis  Manibus  Titi  Blaesii  Titiani;  Flavia  Res- 
tituta  filio  pientissimo. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Titus  Blaesius  Titianus; 
«  Flavia  Restituta  à  son  excellent  fils  ». 


CHAP.   VI.   —   INSCRIPTIONS   PRIVEES.         6  I  5 

287 
Épitaphe  de  Boduacus  Maximus. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  rosace  au 
centre  &  antérixes  au  sommet  &  aux  angles; 
anciennement  aux  Augustin  s.  —  L'inscription  est 
renfermée  dans  un  encadrement  formé  d'un 
simple  biseau. 

D        *        M 
C'BODVACI 

M  A  X   I   M   I 

M    A    X    I    M    I    A 

-s  PATERNA'FlL 

HT  -  A  N  T  H  I  S 

L  I  B 

Copies  dessinées  de  M.  Ali. mer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Rulman,  Inv.j  pp.  4g  <S<  100.  —  Grasser,  p.  34. 
—  Guiran,  Msc,  p.  142.  —  Baux,  p.  5o.  —  MÉ- 
nard,  7,  p.  5q.  —  M  iffei,  Galliae  antiquitates, 
p.  I 58.  —  Séguier,  i38oi,  pi.  29  &  7 S.  —  HlRSCII- 
feld,  C,  xii,  347b  :  litteris  non  malis. 

Ûiis  Manibus  C.  Boduacii  Maximi;  Maximia 

Patenta,  filia,  &  Anthis,  liberta. 

«  Aux  dieux   Mânes   de  Caius  Boduacius  Maxi- 


6  I  6       COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


«  mus;  Maximia  Paterna,  sa  fille,  &  Anthis,  son 
«  affranchie  ». 

La  fille  ne  porte  pas  le  gentilice  barbare  de  son 
père;  elle  porte  un  gentilice  formé  du  surnom 
paternel. 

L'épitaphe  ne  fait  pas  connaître  si  l'affranchie 
Anthis  s'appelait  Boduacia  ou  Maximia. 

Boduacius,  nom  celtique  transformé  en  genti- 
lice. La  forme  primitive  Boduacus  se  trouve  no- 
tamment parmi  les  inscriptions  de  l'arc  d'Orange. 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVÉES.  6  I  7 


288 

Epitaphe  de  Bonitas. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes  aux 
angles;  trouvée  «  en  1 8 5 T>  au  mazet  de  M.  Cote, 
«  au  chemin  d'Avignon  à  Nimes  ».  (Pelet). 
L 'inscription  est  renfermée  dans  un  encadrement 
formé  d'un  simple  biseau.  —  Hauteur,  om G4; 
largeur,  om45;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
ora22;  largeur,  ora34. 

D        &       M 

BONITATl 

PHILLVStfCOriVG 

PIEtflSSIMAE-P 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'N  &  l'I  de  CONIVGI,  l'N  &  le 
T  de  PIENTISSIMAE  liés  en  monogrammes;  un 
accent  sur  l'V  de  CONIVGI. 

Pelet,  Catalogue,  1 863,  p.  go.  —  Hirschfeld, 
C,  xn,  3476. 

Ûiis  Manibus,  Bonitati,  Phillus  conjugi  pien- 
tissimae  posuit. 

«  Aux  dieux  Mânes;  à  Bonitas;  Phillus  à  son 
«  excellente  épouse  a  élevé  ce  tombeau  ». 


6l8       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


La  défunte  s'appelait  Bonitas.  On  connaît  d'au- 
tres noms  du  même  genre  :  Félicitas,  Pietas , 
Spes,  Veritas,  Voluptas,  &c. 

Phillus  &  sa  femme  paraissent  avoir  étc  des 
esclaves. 


CHAP.   VI.  INSCRIPTIONS    PRIVEES.         6  I  9 

289 
Épitaphe  de  Bucconia  Severilla. 

Petit  bloc  quadrangulaire,  incomplet  à  gauche 
&  en  bas;  «  trouvé  depuis  peu  tout  près  de 
«  Nimes,  dans  un  petit  tombeau  carré  de  pierre 
«  dans  lequel  étaient  des  vases  de  terre  avec  des 
«  ossements  brûlés»  (Mén.);  nostris accessit (Ség.); 
«  retrouvée  en  1860  »  (Pelet). 

D        -         M 
fc  VCCONIAIl-SII 

K//RILLAII*Q.*AV 
R//LIVS*IIVIILP 

5  /STIOU" VXORI 

P  I  I  S  S  I  M  A  I  I 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  pour  la  partie 
en  capitales  droites,  de  Mknard  pour  la  partie 
en  capitales  inclinées  aujourd'hui  manquante  :  la 
barre  des  A  remplacée  par  un  trait  en  forme 
d'accent  aigu,  non  attenant  aux  jambages  &  dé- 
passant au-dessous  du  niveau  des  lettres. 

MÉNARD,   7,    p.    374.   —   SÉGJUIER,    l3  802,    faSC.    12. 

—  Pelet,  Catalogue,  n.  [55.  —  Hirschfeld,  3 623 
&  Add. 


6lo       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Diis  Manibus  Bucconiae  Severillae  ;  Quintus 
Aurelius  Euelpistion  uxori  piissimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Bucconia  Severilla  ; 
«  Quintus  Aurelius  Euelpistion  à  son  excellente 
«  épouse  ». 

Suivant  une  remarque  de  M.  Dezeiméris,  de 
Bordeaux,  la  forme  II  pour  E  se  rencontre  le 
plus  souvent  sur  des  inscriptions  où  figure  le 
nom  Severus. 


CHAP.  VI.   " —    INSCRIPTIONS    PRIVÉES.         62  I 

290 
Épitaphe  de  Bucconia  Sigé. 

Gippe  avec  base  &  couronnement;  «  trouvé 
«  en  1826  dans  la  démolition  d'un  four  de  la  rue 
«  des  Flottes  »  (E.  Germer-Durand),  retrouve  en 
1880  «  par  M.  Fr.  Germer-Durand  dans  la  mai- 
«  son  n°  63  de  la  rue  des  Bons-Enfants  »  (Id.). 
L'inscription  est  renfermée  dans  un  encadrement 
de  moulures.  —  Hauteur,  om7o;  largeur,  om27; 
hauteur  de  la  partie  encadrée,  om26;  largeur 
om  19. 

D       c6       M 
bvcconIae 
sigeni &  mat 
er-fili  ae$p 

-s  1 1  S  S  I  M  A  E  -  E 

T-EVTYCES 
CONTVBER 
MALAIS 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  la  barre  des  A  remplacée  par 
un  trait  médiat  en  forme  d'accent  aigu  partant 
du  niveau  inférieur  des  deux  jambages. 

E.  Germer-Durand,  dans  le  Bulletin  de  la  So- 


6zz       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE   NIMES. 


ciété   archéologique    de    Vaucluse ,    mai    1880.    — 
Hirschfeld,  C,  xn,  3480,  &  Add.,  p.  838  :  «  vue  ». 

Diis  Manibus,   Bucconiae  Sigeni;  mater  filiae 
piissimae,  &  Eutyces  contubernalis. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Bucconia  Sigé;  sa  mère 
«  à  son  excellent.'  fille,  &  Eutycès  son  mari  ». 


CHAP.  VI.  INSCRIPTIONS    PRIVEES.  6l?> 

291 

Epitaphe  de  &  de  Birria  Fortunata. 

Cippe  avec  sa  base,  mais  dépourvu  de  son 
couronnement  &  de  la  partie  supérieure  du  dé; 
«  trouvé  à  Nimes  vers  1829  »  (Perrot).  La 
rigure  d'une  ascia  se  voit  au-dessous  du  texte, 
au-dessus  des  moulures  de  la  base.  —  Hauteur, 
ora65;  largeur,  o™37. 

LI  v 

V I A  N  V  S  «•  F I L I V  S 
ET'BYRRIAE* FOr 

T  V  N   A  T  A  E  -  M  A 
5  TRl'VlVAE'POSv 

I  T 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  PR  de  FORTV- 
NATAE  inscrite  dans  PO. 

Perrot,  Antiquités  de  Nimes,  182g,  p.  99.  — 
Pelet,  Catalogue,  1 863,  p.  3g. —  Hirschfeld,  C, 
xii,  3481. 

Hirschfeld,  ligne  2  :  VLANVS. 

vianus  filius    &  Byrriae  Fortunatae  mat  ri 

vivae  posuit. 

«  &  à  Byrria  Fortunata,  vianus   leur 

«  tils  a,  de  son  vivant,  élevé  ce  tombeau  ». 


624       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 
292 

Epitaphe  de  Caecilius 


Fragment,  apud  Novy  canonicum  (Séguier); 
a  retrouvé  en  1 863,  dans  la  maison  Roux,  place 
a  Belle-Croix  »   (E.  Germer-Durand). 


P-C  AE  CI LI VS 


Notes  E.  Germer-Durand. 

Séguier,  i3  8o2,  fasc.  2.  —  Michel,  Nimes  & 
ses  rues,  1874,  I,  p.  307.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
3482  :  litteris  saeculi  primi. 

P.  Caecilius  

«  Publius  Caecilius  ». 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.         6l5 

293 

Épitaphe  de  Caecilius  Eutychus. 

Pierre  carrée  bordée  de  moulures  encadrant 
l'inscription;  autrefois  apud  Belonum  advocatum 
(Guiran);  «  à  la  maison  de  M.  Belon,  avocat  » 
(Ménard);  «  chez  M.  Jacques  Ferrand  »  (Baux), 
retrouvée  en  1884,  rue  Arc-Dugras,  dans  les  dé- 
blais de  la  maison  n°  12,  démolie  pour  l'ouver- 
ture d'une  rue  nouvelle  (renseignement  d'Albin 
Michel).  —  Hauteur,  ora35;  largeur,  ora52. 

L-CAECILIVS 

EVTYCHVS 

S1BI-ET-SVIS 

V    *    F 

Copie  d'Albin  Michel. 

Rulman,  Inv.,  p.  93.  —  Guiran,  ms.,  p.  i3o. 
—  Baux,  p.  72.  —  Ménard,  7,  p.  384.  —  Séguier, 
1 3 801,  pi.  5i  &  88.  —  Dans  les  Mém.  de  l'acad. 
de  Nimes,  1884,  p.  33.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
3486,  &  Add.,  p.  838. 

L.  Caecilius  Eutychus  sibi  &  suis  vivus  fecit. 
«  Lucius  Caecilius    Eutychus  a   de   son   vivant 
«  élevé  ce  tombeau  pour  lui-même  &  les  siens  ». 

40 


626      COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 

294 

Épitaphe  de  Caecilius  Martialis. 

Fragment  provenant  de  la  partie  supérieure 
d'une  stèle;  «  découvert  en  mai  1876,  maison 
«  Gérin,  à  l'octroi  de  la  Croix-de-Fer  non  loin 
«  des  ruines  de  Saint-Baudile,  à  l'ancien  cime- 
a  tière  des  Juifs,  derrière  la  colline  dite  Mou- 
«  lins-à-Vent  ou  Mont-Duplan,  &  qui  s'appelait 
«  au  moyen  âge  Podium  Judaicum  »  (Fr.  Germer- 
Durand).  L'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures.  —  Hauteur  de  la  partie 
encadrée,  om2o;  largeur,  om33. 

C  *  CAECILI*MJB. 
T  I  A  L  I  S 

Estampage  de  M.  Fr.  Germer-Durand,  &  copie 
dessinée  d'Albin  Michel. 

C.  Caecilii  Martialis. 

«  (Aux  dieux  Mânes)  de  Caius  Caecilius  Mar- 
«  tialis  ». 

Les  sigles  D  M  étaient  probablement  gravées 
dans  le  tympan  du  fronton  de  la  stèle,  aujour- 
d'hui détruit. 


CHAP.  VI.    —   INSCRIPTIONS    PRIVÉES.         627 

295 

Epitaphe  de  Cae Saturninus. 

Fragment  d'une  stèle  ou  d'un  cippe  dont  l'ins- 
cription était  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures;  «  trouvé  devant  le  Temple  de  Diane  » 
(Pelet);  «  en  i83o  »  (E.  Germer-Durand).  —  Hau- 
teur, om36;  largeur,  om25. 

D       »       m 

L  -   C  A  E 

S  AT  VR  N 

LVCiLiA-S 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Pelet,  Essai  sur  le  Nymphée,  i852,  p.  28.  — 
Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
8489  :  «  vue  ». 

Diis  Manibus   L.   Cae ,    Saturnini  ?   (Satu- 

rionis)!;  Lucilia  S 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Cae.....  Saturni- 
«  nus  ?  (Saturio  ?);   Lucilia  S (à  son  mari  r)  ». 


628       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE  DE   NIMES. 
296 

Epitaphe  de  Caecilia  Onesimé. 

Cippe  incomplet  en  bas,  mais  encore  pourvu 
de  son  couronnement;  pone  carceres  (Séguier); 
«  trouvé  au  palais  de  Justice  en  1771  »  (Vin- 
cens).  L'inscription  était  renfermée  dans  un  en- 
cadrement formé  d'un  simple  filet.  —  Hauteur, 
om56;  largeur,  om45;  hauteur  de  la  partie  en- 
cadrée, ora3o;  largeur,  om  38. 

D  ♦  M 

C   A    E    C    I    L  I    A   E 
O    N    E    S    I    M    É    S 
AVL'VÉRATIVS 
5  ONESIMVS'VXÔri 

P  I  E  N  T  I  S  S  I  M  a  e 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  le  dernier  E  de 
ONESIMES,  sur  l'E  de  VERATIVS,  sur  l'O  de 
VXORI. 

Vincens  &  Baumes,  Topogr.  de  Nimes,  1802, 
p.  677.  —  Perrot,  Antiquités  de  Nimes,  1846, 
p.  209.  —  Pelet,  Catal.,  1869,  P-  35.  —  E.  Ger- 
mer-Durand, dans  les  Mém.  de  l'acad.  du   Gard, 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.        629 


i865-i866,  p.  144.  —  Hirschfeld,  C,  xn,  3495  : 
litteris  saeculi  secundi. 

Diis  Manibus  Caeciliae  Onesimes;  Aulus  Vera- 
tius  Onesimus  uxori  pientissimae... 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Caecilia  Onesimé;  Aulus 
«  N'eratius  Onesimus  à  son  excellente  épouse...  ». 


63o      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 

297 

Epitaphe  de  Caerellia  Secunda. 

Niche,  brisée  en  haut,  contenant  les  bustes 
des  deux  femmes,  coiffées  en  cheveux,  celle  de 
gauche  avec  un  voile  rejeté  sur  le  haut  de  la 
tête,  celle  de  droite  avec  des  pendants  d'oreilles, 
toutes  deux  soutenant  de  leurs  mains  réunies  un 
vase  plein  de  fruits;  trouvée  en  i863  (Pelet). 
L'inscription  occupe  la  plinthe  de  la  niche  au- 
dessous  des  bustes.  —  Hauteur,  om6o;  largeur, 
om73. 

CAERELLIA-SECVNDA-SIBI-ET-HOSPITAE 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  lettres  tendant  à  la  forme  cur- 
sive. 

Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  72.  —  Hirschfeld, 
C,  xn,  3498  :  lit  SECVNDI,  &  indique  que  Se- 
cundus  &  Hospita  reparaissent  dans  une  des  épi- 
taphes  suivantes. 

Caerellia  Secunda  sibi  &  Hospitae. 

«  Caerellia  Secunda  pour  elle-même  &  pour 
«  Hospita  ». 


CHAP.   VI.    —   INSCRIPTIONS   PRIVÉES  63 1 

298 

Épitaphe  de  Caesonia  Horaea. 

Cippe  avec  sa  base,  mais  dépourvue  de  son 
couronnement;  trouvée  «  à  la  maison  de  Bes- 
serié  »  (Rulman) ;  in  coenobio  Augustinianorum, 
olim  D.  Martini  (Guiran,  Ménard,  Séguier). 
L'inscription  &  une  niche  carrée  pratiquée  au- 
dessus  &  contenant  le  buste  de  la  défunte  sont 
renfermées  dans  un  encadrement  de  moulures 
accompagné  d'un  rinceau.  Une  inscription  sup- 
plémentaire est  gravée  vers  le  haut  de  chacune 
des  deux  faces  latérales.  —  Hauteur,  o'" <p  ;  lar- 
geur, on,48;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  ora48, 
c'est-à-dire,  om33  pour  la  niche  &  om  i5  pour 
l'inscription;  largeur,  om32. 


„..  CAESONIAE 

SALVM  SALVM 

H  O  R  A  E  A  E 
VENIRE  IRE 

CONIVGI-KARISSIMAE 


Copies  dessinées  de  M.  Ali, mer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  le  V  de  SALVM, 
sur  l'E  de  VENIRE  &  sur  PI  de  IRE. 

Grasser,  1607,  p.  (55.  —  Rulman,  Inv.,  p.  65. 
—  Guiran,  ms.,  p.  101.  —  Reinesius,  XIV,  n.  35. 
Baux,   p.   62.  —  Ménard,  7,  p.    356.  —  Séguier, 


632       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


i38oi,  pi.  41;  i38o2,  V,  p.  10.  —  E.  Germer- 
Durand,  dans  les  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard,  1864- 
i865,  p.  1 35.  —  Hirschfeld,  C,  xil,  3499  :  lit- 
teris  bonis. 

Caesoniae  Horaeae,  conjugi  karissimae.  Salvum 
venir  e.  Salvum  ire. 

«  A  Caesonia  Horaea,  son  excellente  épouse  ». 
«  Heureuse  arrivée!  Heureux  départ!  ». 

C'est  un  souhait  de  bon  voyage  que  du  fond 
du  tombeau  Caesonia  Horaea  adresse  au  passant 
qui  s'arrête  à  lire  son  épitaphe. 

On  lit  sur  un  tombeau  de  Lyon  :  Salvi  eatis, 
salvi  redeatis  :  «  Allez  saufs,  revenez  saufs  »,  ou, 
comme  on  dirait  aujourd'hui  :  «  Heureux  aller, 
«  heureux  retour  ». 

Remarquer  l'accent  placé  sur  le  V  de  SALVM 
pour  marquer  la  suppression  du  V  voyelle  à  côté 
du  V  consonne. 

Les  cheveux  de  Caesonia  divisés  en  deux  ban- 
deaux au-dessus  du  front,  sont  retenus  sur  le 
haut  de  la  tête  par  une  résille. 


CHAP.   VI.  INSCRIPTIONS   PRIVEES.  633 

299 

Epitaphe  de  Callista  ou  Calliste. 

Fragment  d'une  plaque  ;  «en  1878  chez  M.  J.  B. 
«  Pascal,  entrepreneur  »  (Fr.  Germer-Durand). 

CALLIST.  .  . 
EPAGATh  .  . 
CONTVBER.  .  . 
PIENTISSI\.  .  . 
POS VIT 

Copies  dessinées  de   M.   Allmer  &   de   M.    Fr. 
Germer-Durand. 

Hirschfeld,  C,  xii,  5o, 1 5  :  «  vue  ». 

Callisteni,  Epagathus  contubernali  pientissimae 
posuit. 

«  A  Calliste,  Epagathus  à  sa  compagne  dévouée 
«  a  élevé  ce  tombeau  ». 


634       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE  DE   NIMES. 

300 

Épitaphe  de  Calvius  Naso. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes  aux 
angles;  autrefois  In  hortis  Malamontii  (voyez  C, 
xn );  hodie  E  souder  ii ,  patroni  fisci  {Guiran); 
«  au  jardin  de  M.  de  Malmont  »  (Baux);  «  au 
«  jardin  potager  de  M.  de  Cernay,  lieutenant- 
«  criminel  »  (Ménard);  en  dernier  lieu  «  chez 
«  M.  Girard,  ancien  maire  de  Nimes  »  (Fr.  Ger- 
mer-Durand. L'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  om04; 
largeur,  om55;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
om42;  largeur,  om40. 

D         »        M 

P  -  C  A  L  V  I  I 

NASÔNIS 

H  E  L  V  I  A 

5  SECVNDILLA 

MARITOOPTIM 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accent  sur  l'O  de  NASONIS. 

Rulman,  Inv.,  p.  67.  —  Guiran,  ms.,  p.  io3. 
—  Baux,  p.  108.  —  Ménard,  7,  p.  36g.  —  Séguier, 


CHAP.  VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVÉES.         635 


i38oi,  pi.  47.  —  Notes  E.  Germer-Durand.  —  Mi- 
chel, Nimes,  II,  p.  200.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
35oi,  &  Add.,  p.  838  :  «  vue  ». 

Diis  Manibus  P.  Calvii  Nasonis;  Helvia  Secun- 
dilla  marito  optimo. 

«Aux  dieux  Mânes  de  Galvius  Naso;  Helvia 
«  Secundilla  à  son  excellent  mari  ». 

Voir  plus  loin  l'épitaphe  de  Coelius  Epytunca- 
Hws,dans  laquelle  apparaît  une  Helvia  Secundilla, 
peut  être  la  même.  (Note  de  M.  Hirschfeld.) 


636       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


301 

Épitaphe  de  Calvius  Pompeianus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  «  trouvée 
«  en  décernbue  1867  au  moulin  Rey  à  Nimes  » 
(E.  Germer-Durand).  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures  accompagné 
d'un  rinceau.  —  Hauteur,  im38;  largeur,  om  70  ; 
hauteur  de   la    partie    encadrée,   om58;    largeur, 

°m44- 

D  0  M 

T  -  CALVlI  -  POMPEiÂl 
T'CALVIVS-SECVN)VS-ET 
POMPEIA-Q^F-SEVaUXA 

5  filio-pien-issimo-et 

désIderntissMo 

QVl  -  INHGÎE  -  EREÎVS 
EST'IVVENIS'EXEM 
PLI'RARISSIMÎ'AWO 
RWl-XVII-M-V-DIER-VI 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer;  copie  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'A,  l'N  &  VI,  de  POMPEIANI, 
l'N  &  le  D  de  SEGVNDVS,  le  second  E  &  l'R  de 
SEVERILLA,  l'N  &  le  T  de  PIENTISSIMO,  l'N  & 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVÉES.         65j 


l'E  de  INDIGNE,  le  P  &  le  T  de  EREPTVS,  les 
deux  N  de  ANNO  liés  en  monogrammes;  accents 
sur  l'A  de  POMPEIANI,  sur  le  premier  E  de  DE- 
SIDERANTISSIMO,  sur  le  dernier  I  de  RARIS- 
SIMI. 

E.  Germer-Durand,  dans  les  Mém.  de  VAcad. 
du  Gard,  1 867-1868,  p.  88;  Notes  épi graphiques , 
i86q,  p.  5.  —  Hirschfeld,  C,  xn,  35o2  :  litteris 
tertii  fere  saeculi;  donne  comme  incertaine  la 
première  lettre  de  la  ligne  3;  indique  des  accents, 
non  vus  par  nous,  sur  le  premier  I  &  l'O  de 
FILIO,  sur  l'O  de  PIENTISSIMO  &  de  DESIDE- 
RANTISSIMO,  sur  le  premier  E  de  EREPTVS  & 
sur  l'E  de  DIER. 

Diis  Manibus  T.  Calvii  Pompeiani ;  T.  Calvius 
Secundus  &  Pompeia,  Quint i  filia,  Severilla,  filio 
pientissimo  S  desiderantissimo,  qui  indigne  erep- 
tus  est  juvenis  exempli  rarissimi  annorum  XVII, 
mensium  V,  dierum  VI. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Titus  Calvius  Pompeia- 
«  nus;  Titus  Calvius  Secundus  &  Pompeia,  Se- 
rt verilla  tille  de  Quintus  (Pompeius),  à  leur  rils 
«  excellent  &  très-regretté;  jeune  homme  d'un 
's  rare  exemple,  qui  ne  méritait  pas  d'être  enlevé 
«  si  promptement;  il  est  mort  à  l'âge  de  dix-sept 
«  ans,  cinq  mois  &  six  jours  ». 

Remarquer  le  surnom  du  rils  emprunté  au 
gentilice  de  sa  mère. 


638       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE  DE   NIMES. 

302 

Épitaphe  de  Cambia  Helena  ou  Hélène. 

Cippe  avec  buste  &  couronnement;  «  au  Ca- 
«  binet  d'histoire  naturelle  »  (Millin);  «  de  l'an- 
«  cienne  collection  Séguier  »  (E.  Germer-Durand); 
transporté  ensuite  au  Temple  de  Diane  (Pelet). 
—  Hauteur,  om77;  du  dé,  ora3o;  largeur,  om5o. 

D  &  M 

CAMBIAE-HELENAe 

ET'Q'CAMBl 
CYRIADIS*SIBI-Ef 

VXORI'V'P 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Millin,  4,  p.  274.  —  Pelet,  Essai  sur  le  Nym- 
phée,  i852,  p.  45.  —  Notes  E.  Germer-Durand.  — 
Hirschfeld,  C,  xn,  35o3  :  litteris  saeculi  secundi  ; 
donne  ligne  2  :  HELENEs;  indique  un  accent 
sur  l'O  de  VXORI  ;  &  Add.,  p.  838  :  0  vue  ». 

Diis  Manibus  Cambiae  Helenae  &  Q.  Cambii 
Cyriadis;  sibi  &  uxori  vivus  posuit. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Cambia  Helena  &  de 
«  Quintus  Cambius  Cyrias;  tombeau  qu'il  a  élevé 
«  de  son  vivant  pour  lui-même  &  son  épouse  ». 


CHAP.  VI.  —   INSCRIPTIONS   PRIVÉES.         63o 

303 

Épitaphe  de  Capitonius  Messor. 

Cippe  incomplet  en  haut,  mais  encore  pourvu 
de  sa  base;  «  trouvé  en  iy83  au  quartier  de  la  rue 
«  Roussy  dans  les  locaux  du  canal  de  fuite  du 
«  moulin  »  (Séguier);  «  dans  la  rue  Notre-Dame 
«  près  Thôtel  du  Louvre  »  (Millin);  «  en  dernier 
«  lieu,  servant  de  borne  à  l'entrée  d'une  maison 
«  de  la  rue  de  Saint-Gilles  ou  de  Générac  » 
(Michel,  1882),  puis  recueilli  en  i883  par 
M.  Pocheville,  mouleur  à  Nimes. 

D  M 

Q*  CAPITON  I 

MESSORIS 

Copie  dessinée  de  feu  Albin  Michel,  i883. 

Séguier,  i3  8o2,  5,  p.  48.  —  Millin,  4,  p.  244. 
Pelet,  Procès  verbaux  de  Vacad.  du  Gard,  1844- 
45,  p.  168.  —  Notes  E.  Germer-Durand.  —  Albin 
Michel,  dans  les  Mém.  de  Vacad.  de  Nimes,  1783, 
p.  5.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3504,  &  Add.,  p.  838. 

Diis  Manibus  Q.  Capitonii  Messoris. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Quintus  Capitonius 
«  Messor  ». 


640       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 

304 

Epitaphe  de  Kareia  Victorina. 

Gippe  avec  base  &  couronnement,  incomplet 
à  droite;  trouvé  pone  carceres  (Séguier);  «  au 
«  Palais  de  Justice  »  (Vincens);  partagé  dans  le 
sens  de  la  largeur  par  des  encadrements  de  mou- 
lures accompagnés  d'un  rinceau  en  deux  com- 
partiments inscrits  dont  celui  de  droite  manque 
presque  entièrement.  —  Hauteur,  omcp;  largeur, 
om6o;  hauteur  de  la  partie  encadrée  complète, 
ora3i;  largeur,  om 24. 

DM  D                    m 

KAREIAE  M 

VICTORINA  D 

L- KAREIVS  P 

5  SECVXHNVS  

LIBERTAE 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'A  &  l'E  de  VICTORINAE,  l'N 

6  le  D  de  SECVNDINVS  liés  en  monogrammes. 

Vincens  &  Baumes,  Topographie  de  Nimes , 
1802,  p.  582.  —  Pelet.  Catalogue,  i863,  p.  39.  — 
E.  Germer-Durand,  Découvertes  archéologiques  en 


CHAP.  VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  64 1 


i8j3,  p.  78.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3692  :  litteris 
saeculi  secundi. 

Diis  Manibus  Kareiae  Victorinae ;  L.  Kareius 
Secundinus  libertae. 

«  Aux  dieux   Mânes  de   Kareia  Victorina;    Lu- 
«  cius  Kareius  Secundinus  à  son  affranchie  ». 


4i 


642       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUI    DE    MMi 

305 

Épitaphe  de  Karius  Aemilianus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  ad  portant 
Coronae  in  propugnaculo  (Guiran);  ensuite  porté 
au  jardin  Séguier,  puis  à  la  Porte-d'Auguste 
(Pelet),  —  Hauteur,  im  12  ;  du  dé,  ora62  ;  largeur, 
om5o. 

D         -         M 
L-KARI-AEMILIAN 

L  -  K  A  R  I  V  S 
C    O    M    M    V    N    I     S 
5-  ET-AEMILIA 

Z  O  S   I   M  E 

F  I  L  I  O 
P  I  I  S  S  I  M  O 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  PN  &  TI  de  AEMIL1ANI  liés  en 
un  monogramme. 

Poldo  d'Albenas,  p.  iy3.  —  Gruter,  692,  6.  — 
Grasser  ,  1607,  p.  61.  —  Guiran,  ms.,  p.  72.  — 
Baux,  p.  12.  —  Ménard,  7,  p.  323.  —  Séguier, 
i38oi,  pi.  54.  — ■  Pelet,  Inscriptions  de  la  Porte- 
d'Auguste,  i85o,   p.  48.  —  Notes  E.  Germer-Du- 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  643 


rand.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  36q3  :  littcris  saeculi 
secundi. 

Diis  Manibus  L.  Karii  Aemiliani ;  L.  Karius 
Communis  &  Aemilia  Zosime  filio  piissimo. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Karius  Acmilia- 
«  nus;  Lucius  Karius  Communis  &  Aemilia  Zo- 
«  zimé  à  leur  excellent  dis  ». 


644       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 
306 

Epitaphe  de  Cassia,  fille  de  Tertia. 

Partie  supérieure  d'une  stèle  à  sommet  cintré; 
«  trouvée  en  i858  entre  le  chemin  de  Beaucairc 
«  &  celui  d'Avignon  »  (Pelet).  L'inscription  était 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures- 
Deux  pilei  gravés  au  trait  occupent  le  milieu  du 
tympan  de  la  partie  cin-trée.  —  Hauteur,  om45  ; 
largeur,  ora5o;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
om2o;  largeur,  om40. 

CASSIAE  -TiRTIAE-  F 

G*L»fIETAS 
D       »       S       »       D 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  le  T  &  le  premier  E  de  TER- 
TIAE  liés  en  monogrammes. 

Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  88.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  3  5 1 1 ,  &  Add.,  p.  838  :  «  vue  »  ;  ligne  2  : 
C-L-. 

Cassiae,  Tertiae  filiae;  Gaiae  liberta  Pietas  de 
suo  dat. 

«  A  Cassia,  fille  de  Tertia;  Pietas  son  aft'ran- 
«  chie  a,  de  ses  deniers,  élevé  ce  tombeau  ». 


CHAP.   VI.  —   INSCRIPTIONS    PRIVÉES.         645 


«  Affranchie  de  Gaia  »  était  un  terme  consacré 
pour  dire  0  affranchie  d'une  femme  ».  Pietas,  qui 
se  qualifie  ainsi,  était  l'aftranchie  de  Cassia. 

Ni  Tertia  ni  Cassia,  bien  que  portant  un  nom 
de  forme  gentilice,  ne  paraissent  avoir  eu  le 
droit  de  cité  romaine. 


646        COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


307 

Epitaphe  de  Casunia  Philete. 

Cippe  pourvu  de  sa  base,  mais  privé  de 
couronnement;  trouvé  à  Nimes  avant  1846  Fr. 
Germer-Durand).  L'inscription  est  renfermée  dans 
un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur.  o"'5o; 
largeur,  om44;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
omirj;  largeur,  om3o. 

D      -      M 
CASVNIAE-Pi 
LETE -  Q-  SOIL 
LIVS-CHIRISO 

5  PHVS'VXORI 

RARISSIMAE 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  le  D  à  la  ligne  1  fruste  mais 
encore  apparent;  le  P,  l'H  &  VI  de  PHILETE 
liés  en  un  monogramme. 

Perrot,  Antiquités  de  Nimes,  1846,  p.  210.  — 
Pelet,  Catalogue,  1 863,  p.  38.  —  Germer-Durand. 
Mém.  du  Gard,  1864-1865,  p.  11b.  —  Hirsch- 
feld,  C,  xii,  3  5i3  :  «  vue  ». 

Diis  Manibus,  Casuniae  Philete;  Q.  Soillius 
hirisophus  uxori  Crarissimae. 

«  Aux  dieux  Mânes;  à  Casunia  Philete;  Quin- 
«  tus  Soillius  Chirisophus  à  son  épouse  d'un  rare 
«  mérite  ». 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         647 

308 

Epitaphc  de  Casurius  Ortensianus. 

Cippe  avec  sa  base,  mais  privé  de  son  cou- 
ronnement; «  trouve  en  1864  au  coin  de  la  rue 
«  du  Bàt-d'Argent  &  de  la  place  du  Château  » 
(E.  Germer-Durand).  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  forme  d'un  simple  lilet. 
—  Hauteur,  o"'47;  largeur,  om2(j;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  o1"  29;  largeur,  om 21. 

D        -        M 
M  -  C  A  S  V  R  I     O 
ORTEN  S  I  M     O 
C ASVR I  A 
P  R ATRI 
P  I  I  S  S  I  M       O 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer;  copie  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'A  &  l'N  d'ORTENSIANO  lies 
en  un  monogramme;  l'O  final  du  même  mot, 
celui  de  CASVRIO,  celui  de  PIISSIMO  gravés  en 
dehors  de  l'encadrement. 

E.  Germer-Durand,  dans  les  Mém.  de  l'acad. 
du  Gard,  i865,  p.  124.  —  Michel,  Nimes ,  I, 
p.  3o6.  —   Hirschfeld,  C,  xii,  3  5i^    :  «  vue   ». 

Diis  Manibus,  M.  Casurio  Orlensiano  ;  Casuria 
fratri  piissimo. 

«  Aux  dieux  Mânes;  à  Marcus  Casurius  Orten- 
«  sianus;  Casuria  à  son  excellent  frère  ». 


648        COLLECTION    ÉP1GRAPHIQUE   DE    NIMES. 


309 

Épitaphe  de  Casurius 
Fragment. 


d  m 

C  A  S  V  R  I  .  .  . 

ChCORNELia 

P  R  I  M  V  L  A 

V  X  O  r 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  &  copie  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

HlRSCHFELD,   C,   XII,    5o,l6. 

(Diis  Manibus)  Casurii  ,  Cornelia  Primula 

uxor. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Casurius  ,  Cornelia 

«  Primula,  sa  femme  ». 


CHAP.  VI.  —   INSCRIPTIONS   PRIVEES.         649 

310 

Epitaphe  de  Cintia  Honorata. 

Stèle  terminée  en  haut  par  une  niche  cintrée 
en  forme  de  coquille,  contenant  le  buste  de  la 
défunte;  autrefois  «  aux  Vieux  Augustins  »  (SÉ- 
guier);  précédemment  in  aedibusD.de  Besserié 
(voyez  C,  xn).  L'inscription,  gravée  au-dessous 
de  la  niche,  est  renfermée  dans  un  encadrement 
de  moulures.  —  Hauteur,  1*34;  largeur,  om48; 
hauteur  de  la  partie  encadrée,  omi4;  largeur, 
oTO38.  Hauteur  de  la  niche,  om53. 

CINTIAEMONORÀT 
FIDÉLIS'TATVLA 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  l'H  de  HONORAT  dimidiée  à 
droite;  accents  sur  l'A  du  même  mot  sur  l'E  de 
FIDELIS. 

Golnitz,  Itinerarium,  i655,  p.  504.  —  Grasser, 
1607,    p.    54.    —  Rulman,    Inv.,   p.    84.  —  Baux, 

p.    52.   —   MÉNARD,     7,     p.     ^17.   —    SÉGUIER,    I  3  80 1  , 

pi.  66;  i3  8o2,  V,  p.  10.  —  E.  Germer-Durand, 
dans  les  Mémoires  de  l'Académie  du  Gard,  1864- 
i865,  p.  04.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3  5 1 8  : 
«  vue  »;  n'indique  pas  d'accents. 


65o      COLLECTION    EPIC-RAPHIQUE    DE    NIMES. 

Cintiae  Honoratae,  Fidelis  tatula. 

«  A  Cintia  Honorata,  Fidelis,  son  père  nourri- 
«  cier  ». 

La  coiffure  de  Cintia,  composée  entièrement  de 
petites  boucles  pareilles,  régulièrement  alignées 
&  étagées  de  manière  à  former  une  sorte  de  mi- 
tre conique,  était  de  mode  au  temps  de  Martial 
(Epigr.,  II,  66);  on  la  retrouve  sur  des  monnaies 
à  l'effigie  des  impératrices  du  commencement  du 
second  siècle. 


CHAP.   VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.  65 1 

311 
Epitaphe  de  Cirratius  Severus. 

Stèle  à  sommet  cintré  «  trouvée  le  icr  no- 
«  vembre  1877  près  des  ruines  de  Saint-Baudile, 
«  dans  les  terrains  de  la  caserne  d'artillerie  » 
(Michel).  L'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  im  14; 
largeur,  ira28;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
ora  18;  largeur,  om20. 

M  -  CIRR  ATIo 

SEVERO 
DONATA' CIR 
RATIA-  VXSOR 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  lettres  de  mauvaise  forme;  la 
haste  des  R  terminée  en  bas  par  un  prolonge- 
ment incliné  à  gauche. 

Michel,  dans  les  Mémoires  de  l'Académie  de 
Nimes,  1881,   p.  3i.  —  Notes  E.  Germer-Durand. 

—    HlRSCHFELD,  C,  XII,    35  K). 

M.  Cirratio  Severo,  Donata  Cirratia  uxor. 
«  A   Marcus  Cirratius  Severus,  Donata  Cirratia 
«  son  épouse  ». 

Remarquer  le  gentilice  de  la  femme,  le  même 
que  celui  du  mari  &  placé  après  le  cognomen. 


652       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQIJE    DE    NIMES. 


312 

Epitaphe  de  Claudius  Crysans. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antérixes  aux 
angles;  autrefois  dans  la  maison  de  Guiran  : 
apud  me,  transmissa  ex  aedibus  Lucae  Iossaudi 
(Guiran);  «  à  la  maison  de  M.  Lombard  de  la 
o  Tour,  rue  Dorée  »  (Ménard,  Séguier).  L'ins- 
cription est  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures.  —  Hauteur,  om85;  largeur,  om34;  hau- 
teur de  la  partie  encadrée,  om29;   largeur,  omj.-. 

D  »  M 
T  I  B  E  R  E  O 
C  L A VD  I  O 
C  R  Y  S  A  N  T I 
FELIX-LIB 
P 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Guiran,  ms.,  p.  146.  —  Séguier,  i3  8o2,  i, 
p.  7;  i3  8oi,  pi.  70.  —  Ménard,  7,  p.  408.  —  Pe- 
let,  Catalogue,  i863,  p.  85.  —  Hirschfeld,  C, 
xii,  3  520  :  litteris  bonis. 

Diis  Manibus  Tibereo  Claudio  Crysanti,  Félix 
libertus. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Tibereus  Claudius  Cry- 
sans, Félix  son  affranchi  ». 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES. 


653 


313 

Epitaphe  de  Coelius  Epytuncanus. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antérixes  aux 
angles;  autrefois,  aux  «  Vieux  Augustins  »  (Gui- 
ran,  Ménard,  Séguier);  précédemment  la  maison 
Martin,  devenue  celle  de  la  famille  de  Besseric 
(voyez  C,  xn).  L'inscription  est  renfermée  dans 
un  encadrement  de  moulures.  Une  rosace  occupe 
le  milieu  du  tympan  du  fronton.  —  Hauteur,  im; 
largeur,  om52;  hauteur  &  largeur  de  la  partie 
encadrée,  om40. 

D  &  M 

Q.  V  I  N  T  O  *  COE  L  io 
epyTvn  CANO 
ielvIa-secvndIlla 

S    O    D  A  L    I 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  la  dernière  L  &  l'A  de  SECVN- 
DILLA  liés  en  un  monogramme. 

Rulman,  Inv.j  pp.  83  &  io5.  —  Grasser,  1607, 
p.  78.  —  Guiran,  p.  12g.  —  Baux,  p.  G2.  —  Mé- 
nard, 7,  p.  38o.  —  Séguier,  i38oi,  pi.  56.  — 
Hirschfeld,  C,  xii,  3523. 


654       COLLECTION    KI'IOKAPHIQUE   DE    NIMES. 


Diis  Manibus,  Quinto  Coelio  Epytuncano  ;  Hel- 
via Secundilla  sodali. 

«  Aux  dieux  Mânes;  à  Quintus  Coelius  Kpv- 
«  tuncanus;  Helvia  Secundilla  à  son  compagnon 
«  de  confrérie  ». 

Helvia  Secundilla  peut-être  déjà  mentionnée 
dans  l'épitaphe  ci-dessus  de  Calvius  Naso,  a.  j%3. 


CHAP.   VI.  —   INSCRIPTIONS    PRIVEES.         655 

314 

Epitaphes  de  Colins  Faustus  &  de  Colius  Atticus. 

Pierre  oblongue  divisée  par  des  moulures  au- 
jourd'hui abattues  à  rieur  du  champ  en  deux  com- 
partiments juxtaposés;  in  pistrino  dom.  «  de  la 
Cassagne  »  (Rulman,  Guiran,  Ménard,  Séguier); 
à  l'angle  du  moulin  à  eau  du  quai  Roussy;  re- 
trouvée au  même  moulin  lors  de  sa  démolition 
en  i865  (E.  Germer-Durand).  —  Hauteur,  om4o; 
largeur,  im4o. 

M    &   C    O    L    I    O  M-COLIO 

ENNAEl'L-PAL  FAVSTl-L-PA/ 

F  A  V  S  T  O  ATTICO 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Rulman,   Inv.,   p.  99.  —  Guiran,  ms.,  p.  168. 

—  MÉNARD,  VII,    p.    397.—  SÉGUIER,    l38oi,    pi.    63. 

—  E.  Germer-Durand,  Notes  épi  graphiques,  i865, 
pp.  6  &  8.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3  525  :  litteris 
bonis  saeculi  primi. 

M.  Colio,  Ennaei  liberto,  Palatina,  Fausto. 
M.  Colio,  Fausti  liberto,  Palatina,  Attico. 
«  A  Colius  Faustus,  affranchi  d'Ennaeus;   ins- 
«  crit  dans  la  tribu  Palatina. 


656        COLLECTION    KPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


«  A  Colius  Atticus,  affranchi  de  Faustus;  ins- 
«  crit  dans  la  tribu  Palatina  ». 

Faustus,  de  qui  Atticus  tenait  son  affranchisse- 
ment, était  lui-même  un  affranchi;  c'est  à  cause 
de  leur  condition  d'affranchis  qu'au  lieu  d'avoir 
été  inscrits  dans  la  tribu  Voltinia  qui  était  celle 
des  citoyens  romains  de  Nimes,  ils  l'ont  été  dans 
la  tribu  Palatina,  une  des  quatre  tribus  urbaines, 
moins  considérées  que  les  tribus  rustiques,  & 
par  cette  raison  réservées  aux  affranchis. 


CHAP.   VI.   ' —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         657 

315 

Épitaphe  de  Congenncia  Cornelia. 

Pierre  carrée  bordée  de  moulures  encadrant 
l'inscription;  autrefois  «  aux  Vieux  Augustins  » 
(Guiran,  Ménard,  Séguier);  précédemment  apud 
Martinum,  devenue  ensuite  la  maison  de  Bes- 
serié  (voyez  C,  xn).  —  Hauteur,  ora3o;  largeur, 
<>"'48;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  o'"2o;  lar- 
geur, ora37. 

D  *  M 

CONGENNC1AE  sic 

■     CORNELIAE 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer;  copie  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Rulman,  Inv.,  p.  89.  —  Guiran,  ms.,  p.  i65.  — 
Baux,  p.  37.  —  Ménard,  VII,  p.  388.  —  Séguier, 
i38oïj  pi.  04;  i3  8o2,  1,  p.  8.  —  Notes   E.  Ger- 

MER-DURAND.  —  HlRSCHFELD,    C,    XII,   3  52()   :   littc- 

ris  malis. 

Diis  Manibus  Congennciae  Corneliae. 

«  Aux  dieux    Mânes  Je  Congenncia   Cornelia  ». 

Congcnncia,  nom  celtique. 

Remarquer  le  gentilice  Cornelia  employé 
comme  cognomen. 

42 


l 


658       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE   NIMES. 

316 
Epitaphe  de  Cor 


Fragment  d'une  stèle  à  inscription  encadrée; 
provenant  des  démolitions  faites  en  1 883  pour 
la  construction  des  Halles  neuves.  —  Hauteur  & 
largeur,  o"  i5. 

COR 

.  .  V 

Estampages  de  M.  Goudard,  &  copies  dessinées 
de  feu  Albin  Michel  &  de  M.  Fr.  Germer-Du- 
rand. —  Hirschfeld,  C.,xn,  353 1,  &  Add.,  p.  838. 

Marvéjol,  Nemausa,  ic  année,  p.  67. 
Cornelio  ? Corneliae  ? 


CHAP.  VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.  65o 

31  7 
Epitaphe  de  Cornélius  


Fragment  présentant  la  partie  gauche  d'une 
pierre  oblongue  bordée  de  moulures  qui  enca- 
draient l'inscription;  provenance  non  connue.  — 
Hauteur,  o"'4o;  largeur,  om8o;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  om3o. 


C^CORNÉL 
ET-CORNÉLI 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  l'E  de  CORNEL... 
&  de  CORNELI... 

Perrot,  Histoire,  p.  140.  —  Pelet,  Catalogue, 
n.  49. —  Hirschfeld,  C,  xn,  3  53'2  :  litteris  mag- 
nis  &  bonis  saeculi  primi. 

G.  Cornelio &  Corneli 

«  A  Gaius   Cornélius  &  à   Cornélius  i  Cor- 

nelia  ?  ». 


66o       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 

318 

Épitaphe  de  Cornélius  Tertius. 

Bloc  quadrangulaire  bordé  de  moulures  enca- 
drant l'inscription;  «  trouvé  en  1807  dans  la  pre- 
«  mière  reconstruction  du  Palais  de  Justice  ; 
«.  retrouvée  en  i858  en  abaissant  le  sol  devant 
«  l'escalier  du  péristyle  »  (E.  Germer-Durand  . 
Les  faces  latérales  sont  encadrées.  —  Hauteur, 
om98;  largeur,  omgo;  hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, omyb;  largeur,  om70. 

D         -         M 

Q.*CORN  ÉLl 

VOLT-TERTI 

TESTÂME  KTÂRI 

HERÉDÉS 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'N  &  le  T  de  TESTAMENTARI 
liés  en  un  monogramme;  accents  sur  l'E  de  COR- 
NEL1,  sur  les  deux  A  de  TESTAMENTARI,  sur 
les  deux  derniers  E  de  HEREDES. 

Mémoires  de  l'Académie  du  Gard,  1807,  p.  334. 
—  Herzog,  n.  167.  —  Pelet,  Catalogue,  il  7.  — 
Hirschfeld,  C,  xn,  3  538  :  magnis  litteris  bonis 
saeculi  primi. 

Diis  Manibus  Q.  Cornelii,  Voltinia  Tertii,  tes- 
tamentarii  heredes. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Quintus  Cornélius  Ter- 
ce  tius,  ses  héritiers  testamentaires  ». 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVÉES.         66 1 

319 

Epitaphe  de  Cornelia  Chreste. 

Pierre  carrée  bordée  de  moulures  encadrant 
l'inscription;  «  retrouvée  vers  1870  près  de  la 
«  rue  Fénelon,  dans  un  passage  appartenant  à 
«  M.  Allard  »  (E.  Germer-Durand).  —  Hauteur, 
om25;  largeur,  ora  35  ;  hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, om2i  ;  largeur,  o,u24. 

D       &      M 
CORîELiAE 
CHRESTE 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer,  &  copie  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'N  &  le  premier  E  de  CORNE- 
LIAE  liés  en  un  monogramme. 

Gruter,  go8,  7  :  a  Scaligero.  —  Rulman,  Inv., 
pp.  86  &  92.  —  Guiran,  ras.,  p.  172.  —  MÉNARD, 
VII,  p.  3g8. —  E.  Germer-Durand,  Découvertes 
archéologiques  en  18 y 3,  p.  34.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  3540,  &  Add.,  p.  838  :  «  vue  ». 


662        COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 

320 

Épitaphe  de  Cornelia  Grata. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  autrefois 
«  à  la  Porte  de  la  Couronne  »  (Ménard  ;  puis 
au  jardin  Séguier  &  ensuite  à  la  Porte  d'Auguste 
(Pelet).  —  Hauteur,  omo,3;  largeur,  om35. 

DlIS-MANIBT 

CORNELIAE 
GRATAE  »T*  CONNI^ 
S  I  L  A  N  V  S  '  V  X  O  R  I 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'S  de  MANIBVS,  celle  de  CON- 
NIVS  inscrites  dans  PV. 

Poldo  d'Albenas,  p.  173.  —  Gruter,  776,  1.  — 
Grasser,  1607,  p.  66.  —  Rulman,  Inv.,  p.  5<j.  — 
Guiran,  ms.,  p.  98.  —  Baux,  p.  14.  —  Ménard,  7, 
p.  357.  —  Séguier,  i38oi,  pi.  38.  —  Pelet. 
Inscr.  de  la  Porte  d'Auguste,  i85o,  p.  56.  — 
Hirschfeld,  C,  xn,  3543  :  «  vue  ». 

Dits  Manibus  Corneliae  Gratae;  T.  Connais 
S  il  anus  uxori. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Cornelia  Grata;  Titus 
a  Connius  Silanus  à  son  épouse  ». 


CHAP.   VI.  INSCRIPTIONS    PRIVEES.         663 


321 
Epitaphe  de  Cresimé. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes'  aux 
angles;  trouvée,  en  1 833,  à  Sainte-Perpétue  (Per- 
rot),  «  près  de  l'amphithéâtre  »  (Pelet).  L'ins- 
cription est  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures.  —  Hauteur,  om55j  largeur,  o,n38;  hau- 
teur &  largeur  de  la  partie  encadrée,  ora27. 

D       -       M 

C  R  E  S  I  M  E  S 

PRlMVLVS'POS 

ANCILLAE 

OPT I  M A  É 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Perrot,  Antiq.  de  Nimes,  i836,  p.  1 38.  —  Pe- 
let, Catalogue,  i863,  p.  86.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
3546  :  litteris  tertii  fere  saeculi ;  indique  un  accent 
sur  le  second  E  de  CRESIMES;  Add.,  p.  838  :  un 
accent  sur  l'E  de  OPTIMAE. 

Diis  Manibus  Cresimes;  Primulus  posuit  an- 
cillae  optimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Crésimé;  Primulus  a 
«  élevé  ce  tombeau  à  son  excellente  servante  ». 

Primulus  non  citoyen  romain. 


664      COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    l)K    NIMES. 
322 

Épitaphe  de  Crispia  Aphrodisia. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  décorée  d'une  ro- 
sace au  centre;  «  trouvée  en  1647  »  &  recueillie 
par  Guiran  :  Apud  me,  eruta  anno  1  64-  (Guir.  ; 
«  à  la  maison  Lombard  de  la  Tour,  rue  Dorée  » 
(Ménard);  rue  des  Greffes,  &  transportée  au  mu- 
sée en  188 1.  L'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  om7o; 
largeur,  ora35. 

D  -  M 

C  R  I  S  P  I  A  E 

AHRODISIAE 

T  -  CRISPIVS 

CORlIflVS 

Estampage  de  M.  Aurès;  copie  dessinée  de 
M.  Fr.  Germer-Durand  &  copie  d'Albin  Michel  : 
le  P  &  l'H  de  APHRODISIAE,  TN,  le  T  &  l»H  de 
GORINTHVS  liés  en  monogrammes. 

Guiran,  p.  181.  —  Menard,  VII,  p.  387.  —  Sé- 
guier,  i3  8oi,  pi.  53.  —  Renier,  Rev.  des  Soc. 
savantes,  1866,  p.  190.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
3547,  &  Add.,  p.  838  :  «  vue  ». 

Diis  Manibus  Crispiae  Aphrodisiae ,  T.  Cris- 
pius  Corinthus. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Crispia  Aphrodisia, 
«  Titus  Crispius  Corinthus  ». 


CHAP.   VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.         665 

323 

Epitaphe  de  De  ce  i  us  Senecio. 

m 
Stèle  à  sommet  cintré  ;  in  aedibus  «  Bompart  » 
(voyez  C,  xn );  «  dans  le  vestibule  de  la  mai- 
«  son  de  François  Graverol,  avocat  »  (Guir.  , 
Mén.,  Ség.),  rue  de  l'Horloge.  L'inscription  est 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures.  — 
Hauteur,  on,6o;  largeur,  on,46;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  ora26;  largeur,  om38. 

M  Â  N  I  B 
Q.  »  D  EC  C  I  I 
SENECIONIS 

Copies  dessinées  de  M.  Ai.lmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  TA  de  MANIBVS  & 
sur  VO  de  SENECIONIS. 

Grasser,  1607,  p.  74.  —  Rulman,  ItîV.,  pp.  88 
&  91.  —  Guiran,  Msc.,  p.  1(53.  —  Baux,  p.  77.  — 

MÉNARD,     7,     p.     3gO.    —    SÉGUIER,    l3  8oi,     pi.     6'1  \ 

i3  8o2,  I,  p.  7.  —  Notes  E.  Germer-Durand.  — 
Hirschfeld,  C,  xn,  355o  :  litteris  bonis;  n'indique 
pas  d'accent  sur  l'O  de  SENECIONIS. 

Guiran,  ligne  2  :  DECII. 

Manibus  Q.  Deccii  Senecionis. 

«  Aux  Mânes  de  Quintus  Deccius  Senecio  ». 


666       COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 

324 
Épitaphe  de  Deccia  Fab 


Cippe  avec  base  &  couronnement;  «  à  la  mai- 
«%on  Chalas  »  :  apud  Chalassium  (Guir.);  «  puis 
«  de  Mme  des  Isles,  rue  Dorée  »  (Mén.);  retrou- 
vée avant  1 856 ,  «  au  chemin  de  Beaucaire  » 
(Pelet).  L'inscription  est  renfermée  dans  un  en- 
cadrement de  moulures.  —  Hauteur,  om54;  lar- 
geur, ora3o;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  ora2i  ; 
largeur,  ora2o. 

D  -  M 

DECCIAE  »  FAB 

FABIVS-FERMES 

F  IL 

DVLCISSIMAE 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'H  &  le  premier  E  de  HERMES 
liés  en  un  monogramme. 

Rulman,  Inv.,  p.  43.  —  Gl'iran,  Msc,  p.  75.  — 

MÉNARD,     7,     p.     32Ô.    —     SÉGUIER,    I  3  80 1 ,    pi.     28; 

i3  8o2,  1,  p.  8.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  355  1  :  «vue  ». 

Diis  Manibus  Decciae  Fabianae^:);  Fabius  Her- 
mès filiae  dulcissimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Deccia  Fabiana  (:),  Fabius 
«  Hermès  à  sa  fille  chérie  ». 

La  fille  ne  s'appelle  pas  comme  le  père  &  a 
pour  cognomen  un  dérivé  du  gentilice  paternel. 
Peut-être  n'était-elle  qu'une  fille  naturelle. 


CHAP.   VI.  INSCRIPTIONS    PRIVEES.         667 


325 

Épitaphe  de  Delicatus. 

Stèle  à  sommet  cintré,  trouvée  avant  i836. 
L'inscription,  à  l'exception  delà  première  ligne 
gravée  dans  le  tympan  de  la  partie  cintrée,  était 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures. 
—  Hauteur,  ora4o;  largeur,  omi8;  de  la  partie 
encadrée,  o,n2  5. 

DELiCATO 
D      -      M 

IN  AE 

VS 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  PV  &  PS  de  VS  liés  en  un 
monogramme. 

Perrot,  Antiquités  de  Nimes,  i836,  p.  i36.  — 
Pelet,  Catalogue,  [863,  p.  73.  —  Hirschfeld,  C, 
xii,  3  554  :  litteris  malis  saeculi  tertii ;  expectes 
Delicatae. 

Perrot,  ligne  3  :  GEMINIAE;  1.  4  :  NVS. 

Delicato.  — Diis  Manibus  Geminae,  us 

«  A  Delicatus.  —  Aux  dieux  Mânes  de  Gemina, 
«  us ». 


668       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


L'épitaphe  est  celle  d'une  femme;  il  semble 
que  Delicatits  ne  peut  se  rapporter  qu'à  cette 
femme;  ce  serait  le  petit  nom  de  tendresse  dont 
on  l'appelait  dans  l'intimité.  Il  ne  manque  pas 
d'exemples  de  surnoms  masculins  &  neutres  appli- 
qués à  des  femmes.  Celle  de  notre  inscription  se 
serait  appelée  Delicatus,  ou,  comme  on  dirait  en 
français,  «  Mignon  ». 


CHAP.   VI.  —   INSCRIPTIONS    PRIVÉES.         669 

326 

Epitaphe  de  Domitius  Abascantus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  trouvé  vers 
1829  (Perrot).  L'inscription  est  renfermée  dans 
un  encadrement  de  moulures  accompagné  d'un 
rinceau.  —  Hauteur,  imio;  largeur,  om62;  hau- 
teur de  la  partie  encadrée,  om4o;  largeur,  om42. 

D        -        M 
Q-DOMITlI-ABAS 
CANTl-DOMITIA 

maximilla-lI 

berto'optim 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'N  &  le  T  de  ABASGANTI  liés 
en  un  monogramme. 

Perrot,  Antiquités  de  Nimes,  1829,  p.  99.  — 
Pelet,  Catalogue,  1 863,  p.  61. — ■  Hirschfeld,  C, 
xii,  3  556  :  litteris  bonis  saeculi  secundi. 

Diis  Manibus  Q.  Domitii  Abascanti ;  Domitia 
Maximilla  liberto  optimo. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Quintus  Domitius  Abas- 
«  cantus  ;  Domitia  Maximilla  à  son  excellent 
«  affranchi  ». 


670       COLLECTION   EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 

327 

Epitaphe  de  Domitius  Crispinus. 

Fragment  «  trouvé  il  y  a  quelques  années  » 
(Fr.  Germer-Durand).  —  Hauteur,  om3o;  lar- 
geur, om55. 

T'DOMITIVs 
CRISPlNVS 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer;  copie  de  M.  Fr. 
Germer-Durand.  —  Hirschfei.d,  C,  xii ,  5919: 
«  vue  ». 

T.  Domitius  Crispinus,  

«  ,  Titus  Domitius  Crispinus  ». 


CHAP.  VI.  —   INSCRIPTIONS   PRIVEES.         671 

328 

Epitaphe  de  Domitius  Tatianus. 

Sarcophage  de  inarbre,  incomplet  à  droite;  au- 
trefois au  jardin  Séguier;  puis  ensuite  à  la  Porte 
d'Auguste  (Pelet).  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures  que  soutenait 
de  chaque  côté  un  Génie  ailé;  celui  de  gauche 
est  incomplet  dans  le  bas,  celui  de  droite  man- 
que. —  Hauteur,  ora38;   largeur,  om85. 

PERPETVAE    '  a  V  I  E  T  ] 

DOMITIO'TATIANO*         I  M  F  A         W 

N  T  I  '  D  V  L  C  I  S  S  I  M  O  -  Q.  V  E  M  -  P 

RIMA'AETATE'FLORENT 

5  EM'MORS'DIRA'SVBRIP 

VIT-VIXIT-ANN-III'M-VI  D  IXX 

AGRIPIN'DONATVS 

PATER'ET'IOVINA' MATER 

FILIO'CARISSIMO 

^OSVERVNT 

Copies  dessinées  de  M.  Ali.mer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Inscriptions  de  l'Académie  de  Nimes,  1788,  ms., 
p.   21.  —  Pelet,   ïnscr.   de  la  Porte  d'Auguste, 


672        COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE    NI.MKS. 


i85o,  p.  36.  —  Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hik- 
schfeld,  C,  xii,  355g  :  litteris  parvis  saeculi  ter- 
tii  ;  ligne  6  :  XX. 

Perpetuae  quieti,  Domitio  Tatiano  infant i  dul- 
cissimo  quem  prima  aetate  florentem  mors  dira 
subripuit ;  vixit  annis  III,  mensibus  VI,  diebus 
IXX;  A  gripinensis  Donatus  pater  S-  lovina  mater 
filio  carissimo  posuerunt. 

«  Au  repos  perpétuel  ;  à  Domitius  Tatianus, 
«  enfant  chéri  que  la  mort  cruelle  a  enlevé  à  la 
«  fleur  de  son  premier  âge;  il  a  vécu  trois  ans, 
«  six  mois  &  dix-neuf  jours.  Donatus,  de  Cologne, 
«  son  père,  &  Jovina,  sa  mère,  ont  élevé  à  leur 
«  fils  très-cher  ce  tombeau  ». 

Le  père  devait  s'appeler  Domitius,  comme  son 
fils;  la  mère  s'appelait  peut-être  Tatia ;  ce  serait 
d'elle  que  serait  venu  le  surnom  Tatianus  qu'avait 
le  jeune  défunt. 

Imfanti  pour  infant  i,  faute  de  gravure. 


CHAP.  VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  6j3 

329 

Épitaphe  de  Domitius  Tertullinus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement  ;  autrefois 
dans  le  jardin  Davin,  ensuite  chez  Guiran  :  In 
horto  Davinii,  hodie  apud  me  (Guir.);  «  à  la  mai- 
«  son  Lombard  de  la  Tour,  rue  Dorée  »  (Mén.). 
—  Hauteur,  ora72;  largeur,  ora45;  hauteur  de 
la  partie  encadrée,  om38;  largeur,  om32. 

D  -  M 

sex-domiti 
tertvllIni 
i  vli a-tyche 

5  MARlTOOPTlM 

ET»  SIBI-VlVA 
P  O  S  V  I  T 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Rulman,  Inv.,  p.  71.  —  Guiran,  ms.,  p.  106.  — 
Ménard,  VII,  p.  364.  —  Baux,  p.  67.  —  Séguier, 
i38oi,  pi.  47.  —  Notes  E.  Germer- Durand.  — 
Hirschfeld,  C.,  xii,  356o,  &  Add.,  p.  838  :  «  vue  ». 

Diis  Manibus  Sex.  Domitii  Tertullini ;  Iulia 
Tyche  marito  optimo  &  sibi  viva posuit. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Sextus  Domitius  Ter- 
«  tullinus;  Julia  Tyché,  à  son  excellent  mari,  &, 
«  de  son  vivant,  pour  elle-même  a  élevé  ce  tom- 
«  beau  ». 


674       COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 
330 

Epitaphe  de  Domitia  Chrysis. 

Gippe  avec  base  &  couronnement;  celui-ci 
surmonté  d'un  fronton  triangulaire  accosté  de 
volutes  décorées  de  rosaces  à  leurs  extrémités; 
«  trouvé  dans  une  maison  prés  de  l'amphi- 
«  théâtre  »  (Trélis).  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures  ornées.  Dans 
le  tympan  du  fronton  se  voit  une  colombe  bec- 
quetant un  fruit;  sur  la  face  gauche  du  dé  un 
guttus  à  anse,  &  sur  la  face  opposée  une  pa- 
tère;  au-dessous  de  l'encadrement  contenant 
l'inscription,  un  thyrse  terminé  à  chaque  bout 
par  une  pomme  de  pin.  —  Hauteur,  om8o;  lar- 
geur, om35  ;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  om35; 
largeur,  om2j. 

D  M 

DOMITIAE-CHRY 

SIDIStfALBIVS 

MVNATlVS-EPAPH 

5  RODITVS  -  VXORI 

O  P  T  V  M  A  E 

Copies  dessinées  de  M.   Allmer  &  de  M.   Fr. 
Germer-Durand. 
Trélis,  dans  les  Mém.  de  l'Académie  du  Gard, 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  6j5 


1808,  p.  343.  —  Perrot,  Antiquités  de  Nimes, 
1S46,  p.  109.  —  Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  21 5. 
—  Hirschfeld,  C,  xn,  356 1  :  litteris  saeculi  tertii. 

Diis  Manibus  Domitiae  Chrysidis,  Albius  Mu- 
natius  Epaphroditus  uxori  optumae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Domitia  Ghrysis;  Albius 
«  Munatius  Epaphroditus  à  son  excellente  épouse  ». 

Remarquer  le  prénom  insolite  Albius,  qui  est 
peut-être  en  même  temps  un  ethnique  &  indi- 
querait que  Domitius  était  originaire  d'Alba 
Helviorum. 

Parmi  les  prénoms  insolites  que  fournissent 
les  inscriptions  de  Nimes  s'est  déjà  présenté  celui 
d'Helvius,  qui  serait  aussi  un  ethnique  &  rappel- 
lerait la  cite  des  Helves. 


676      COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


331 

Épitaphe  de  Dorcas. 

Stèle  à  sommet  cintré,  trouvé  en  1843  dans 
un  puits,  sur  la  route  de  Montpellier  à  Nimes, 
près  du  pont  biais  du  chemin  de  1er.  L'inscrip- 
tion, excepté  la  dernière  ligne,  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures.  L'angle  gau- 
che de  cet  encadrement  avec  une  partie  de  la 
troisième  ligne,  le  bas  de  la  pierre  avec  la  qua- 
trième ligne  ont  disparu  depuis  la  découverte. 
—  Hauteur,  om3'j;  largeur,  om36;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  om  18;  largeur  om2j. 

D       O  1  R       C      A       D       I 

P1ILOP  ATER  -  CoN 

TVBERNAU*ET*¥  r  aTer 

APPOLLONIVS 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'H  de  PHILOPATER  dimidiée 
à  droite. 

Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  87.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  3  565. 

Dorcadi  ;  Philopater  contubernali ,  &  /rater 
Apollonius. 

«  ADorcas;  Philopater  à  sa  compagne,  &  Apol- 
«  lonius  son  frère  ». 


i 


CHAP.   VI.    —   INSCRIPTIONS   PRIVÉES  677 

332 

Epitaphes  de  Dubia  6'-  de  Vitlus. 

Cippe  divisé  par  des  encadrements  de  mou- 
lures en  deux  compartiments  juxtaposés,  sur- 
montés chacun  d'un  fronton  cintré;  engagé  dans 
un  des  murs  de  la  maison  Lombard  de  la  Tour, 
rue  des  Greffes. 

dIs-mânib  dIs»mAnib 

d v  biae  v  i  t  l  i 

regvli-f  classi'l 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

GUIRAN,  mS.,  p.  I74.  —  MÉNARD,  VII,  p.  4OO.  — 
SÉGUIER,    pi.    60;     l3  8o2,    I,    p.    7.    —    HlRSCHFELD, 

C,  xii,  4148  :  «  trouvée  à  Nages  »,  d'après  Gui- 
ran. 

Diis  Manibus  Dubiae,  Reguli  filiae.  —  Diis 
Manibus  Vitli,  Classii  (?)  liberti. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Dubia,  tille  de  Regulus. 
«  —  Aux  dieux  Mânes  de  Vitlus,  affranchi  de 
«  Classius  ». 

Vitlus,  forme  contracte  de  Vitulus. 


678       COLLECTION   EPIGRAPHIQUE  DE    NIMES. 


333 

Épitaphe  d'Elvia  Priscilla. 

Pierre  quadrangulaire  bordée  de  moulures 
encadrant  l'inscription;  autrefois  chez  Guiran  : 
apud  me  (Guiran);  «  à  la  maison  Lombard  de 
«  la  Tour,  rue  Dorée  »  (Ménard),  rue  des  Greffes. 
—  Hauteur  de  la  partie  encadrée,  om3o;  largeur, 
om45. 

D    -    M 
ELVIAE   PRISCILLAE 
QVINTA        LlB 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  lettres  tendant  à  la  forme  cur- 
sive;  les  A  sans  barre. 

Guiran,  ms.,  pp.  149  &  842.  —  Ménard,  VII, 
p.  412.  —  Séguier,  i38o2,  1,  pp.  3  &  8.  —  Notes 
E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3  610. 

Diis  Manibus  Elviae  Priscilla,  Quinta   liberta. 
«  Aux  dieux   Mânes  d'Elvia  Priscilla,    Quinta 
a  son  affranchie  ». 


CHAP.  VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVÉES.         679 

334 
Epitaphe  de ,  patron  d'Ephesius. 

Fragment  présentant  la  moitié  droite  d'un 
cippe,  dont  la  base  &  le  couronnement  ont  été 
retaillés  &  affleurés  au  dé;  de  provenance  in- 
connue; «  entré  au  musée  depuis  quelques 
«  années  »  (Fr.  G. -Durand).  L'inscription  était 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures 
accompagné  d'un  rinceau,  actuellement  disparu. — 
Hauteur,  omqo;  largeur,  ora3o;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  om5o;   largeur,  om2o. 

m  a  N  I  B 
il  'VOL 

ellI 

ePHESIVS 


Copies   dessinées  de  M.  Allmer   &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Pelet,  Catalogue,  n.  83.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
3569  :  litteris  saecidi  secundi. 

Manibus  ii,  Voltinia,  Marcelli  (?)  Ephe- 

sius  (?). 

«  Aux  Mânes  de  ius  Marcellus,  de  la  tribu 

«  Voltinia,  Ephesius  ». 


680       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE   NIMES. 


Inscrit  dans  la  tribu  Voltinia,  le  défunt  était 
citoy.cn  romain.  Le  tombeau  lui  a  été  élevé  par 
un  Ephesius,  qui  était  probablement  son  affran- 
chi. Le  commencement  de  la  quatrième  ligne 
devait  contenir  le  gentilice  commun  à  l'affranchi 
&  au  patron. 


CHAP.   VI.  INSCRIPTIONS    PRIVEES.  68  I 


335 

Epitaphe  d'Eros. 

Stèle  à  fronton  triangulaire,  avec  antéfixes  au 
sommet  &  aux  angles.  Apud  dont.  «  de  Brignon  » 
(voyez  C,  xn)  ;  apud  me  (Guir.);  «  à  la  maison 
«  de  M.  Lombard  de  la  Tour,  rue  Dorée  »  (Men.), 
rue  des  Greffes.  L'inscription,  excepté  les  sigles 
D  M  de  la  première  ligne  gravées  dans  le  tym- 
pan du  fronton,  est  renfermée  dans  un  encadre- 
ment de  moulures.  —  Hauteur,  om7o;  largeur, 
om5o;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  om2o;  lar- 
geur, ora3o. 

D  -  M 

EROTIS 

l-IvliI»ivlianI 

TERPHNE 
CONTVBERNAL1S 

Copies  dessinées  de  M.  Ali. mer  &  de  M.  l'r. 
G  kr. mer-Dur  and. 

Gruter,  97^,  io.  —  Rulman,  Inv.,  p.  io3.  — 
Guiran,  ms.j  p.  1 58.  —  Ménard,  VU,  p.  424.  — 
Séguier,  i3  8oi,  pi.  69.  —  Notes  E.  Germer- 
Durand.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  S573. 

Diis  Manibus  Erotis,  L.  Iulii  Iuliani  (servi), 
Terphne  contubernalis. 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Eros,  esclave  de  Lucius 
«  Julius  Julianus,  Terphne,  sa   compagne  ». 

Terphne  pour  7erpne,  orthographe  fautive. 


682       COLLECTION   BPIGRAPHIQUE   DE    Nil 


336 

Epitaphe  d'Eutyches. 

Stèle  à  fronton  triangulaire,  avec  antéfixes  au 
sommet  &  aux    angles.   In  aedibus   Besserianis 

(Guiran);  aux  Vieux-Augustins.  L'inscription  est 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures. 
—  Hauteur,  rn2o;  largeur,  om3o;  hauteur  de 
la  partie  encadrée,  oœ27;  largeur,  om32. 

D  -  M 

PVER'EVTYC-ES 
ANNÔR'VII-TYC-E 
MA^ER^'E'CESSTIVS  sic 

T  R  E  P  T  I  O  N 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer&  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'H  &  TE  de  EVTYCHES  &  de 
TYCHE,  le  T  &  l'E  de  MATER  liés  en  mono- 
grammes; un  accent  sur  l'O  de  ANNOR. 

Grasser,  p.  56.  —  Rulman,  Inv.,  p.  40.  —  Gui- 
ran,    p.    74.     MÉNARD,   VII,     p.    327.    SÉGUIER, 

i38oi,  pi.  3o.  —  E.  Germer-Durand,  dans  les 
Mémoires  de  l'Académie  du  Gard,  1 864-1 865, 
p.  1 38.  —  Hirschfeld,  C,  xn,  3576  :  litteris 
malis. 

Diis    Manibus.    Puer   Eutyches  annorum   VII; 
Tyche  mater  &  Cesstius  Treption. 


CHAP.   VI.  INSCRIPTIONS   PRIVEES.         683 


«  Aux  dieux  Mânes  d'Eutyches,  entant  mort  à 
«  l'âge  de  sept  ans;  Tyche,  sa  mère,  &  Cesstius 
«  Treption  ». 

Treption  pour  Threption,  orthographe  fau- 
tive. 


684      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUK   DE   NIMES. 

337 

Epitaphe  de  Fabia  Callisté  {:). 

Fragment  d'une  plaque  de  marbre  dont  la  face 
postérieure  présente  un  reste  de  moulures;  pro- 
venance inconnue. 

D         $         m 

/ABIAE~M«/>câ/ 

fISTES'OIV/.  one 

SIMVS  "V  xor  i 

Copie  dessinée  &  estampage  de  M.  Fr.  Germer- 
Durand. 

Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C, 
xii,  5921  :  «  vue  »;  lit  à  ligne  2  :  /ABIAE  •  Apo- 
lauSTES,  aux  lignes  3  &  4  :  ^oSIMVS,  &  renvoie 
à  l'épitaphe  d'un  C.  Iulius  Zosimus. 

Diis  Manibus  Fabiae,  Marci  libertae  [?),  Callis- 
tes ;  C.  Iulius  Onesimus  (?)  uxori. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Fabia  Callisté,  afr'ran- 
«  chie  de  Marcus  (Fabius);  Caius  Julius  Onesimus 
«  à  son  épouse  ». 

D'après  la  lecture  de  M.  Hirschfeld,  Fabia  s'ap- 
pelait Apolauste,  &  son  mari   C.  Iulius  Zosimus. 


CHAP.   VI.    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         685 


338 
Epitaphe  de Faust 

Fragment  trouvé  aux  nouvelles  halles.  —  Hau- 
teur, om2o;  largeur,  om22. 

FAVS  t c  o  n 

TVBERhcî/  .  .  . 

Copies  dessinées  de  M.   Allmer  &  de  M.   Fr, 
Germer-Durand. 

hlrschfeld,  c,  xii,  5<j22  :  «  vuc  ». 


636      COLLECTION    ÉPIORAPHIQUI    DE    MMKS. 

339 
Epitaphe  de  Firmius  Marinas. 

Pierre  carrée  bordée  de  moulures  accompa- 
gnées d'un  rinceau  encadrant  l'inscription;  autre- 
fois in  Palatio  (Guir.),  c'est-à-dire  le  palais  du 
Présidial,  aujourd'hui  le  Palais  de  Justice.  «  Au 
«  Palais  »  (Mén.);  in  curia  (Ség.);  retrouvée  «  en 
«  1845,  dans  la  réparation  d'un  mur  de  la  prison 
«  des  femmes  »  (Pel.).  —  Hauteur,  om9o;  lar- 
geur, om88. 

T  »   FIRMIVS 
FIRMÂNl-F'VOL 

marInvs 
vocontivs 

V     -     S  I  B  I     -     F 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  un  accent  sur  TA  de  FIRMANI. 

Guiran,  ms.,  p.  1G4.  —  Académie  des  inscrip- 
tions, VII,  p.  247.  —  Ménard,  VII,  p.  38g.  — 
Séguier,  i3  8oi,  p.  60.  —  Pelet,  Essai  sur  le 
Nymphée,  p.  43.  —  Herzog,  n.  178.  —  Notes 
E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C,  xn,  3358  : 
litteris  optimis. 

T.  Firmius,  Firmani  filius,  Voltinia,  Marinus, 
Vocontius,  vivus  sibi  fecit. 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.         687 


«  Titus  Firmius  Marinus,  fils  de  Firmanus; 
«  de  la  tribu  Voltinia,  de  la  cité  des  Voconces, 
«  s'est,  de  son  vivant,  élevé  ce  tombeau  ». 

Firmius  Marinus  était  citoyen  romain,  non  pas 
de  Nimes,  mais  de  la  cité  des  Voconces,  qui,  de 
même  que  celle  de  Nimes,  appartenait  à  la  tribu 
Voltinia. 


COLLECTION    EPICRAPHIQUE    DE    NIMES. 


340 

Épitaphe  de  Fronto,fils  de  Donnus. 

Stèle  à  sommet  cintré;  a  trouvée,  en  1824,  de- 
ce  vant  la  porte  de  la  cathédrale,  où  elle  servait 
«  de  couvercle  à  un  tombeau  du  moyen  âge  » 
(Pel).  L'inscription  est  renfermée  dans  un  enca- 
drement de  moulures.  Un  fronton  triangulaire 
formé  de  moulures  occupe,  au-dessus  de  cet 
encadrement,  le  tympan  de  la  partie  cintrée.  — 
Hauteur,  ira02;  largeur,  ora42;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  om27;  largeur,  o'n32. 

MÂNIBVS 

fronTônis 

DONNI-F 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer,  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  l'A  de  MANIBVS  & 
sur  le  second  O  de  FRONTONIS. 

Perrot,  1829,  p.  84.  —  Pelet,  Catalogue,  i863, 
p.  79.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  SSgi  :  litteris  sae- 
culi  secundi;  n'indique  pas  d'accents. 

Manibus  Frontonis,  Donni  filii. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Fronto,  fils  de  Donnus  ». 

Donnus,  Fronto,  non  citoyens  romains. 
Donnus,  nom  celtique. 


CHAP.   VI.  INSCRIPTIONS    PRIVEES.  689 

341 

Épitaphe  de  Furia  &  de  Tertius  Italiens. 

Pierre  carrée,  bordée  de  moulures  accompa- 
gnées d'un  rinceau  encadrant  l'inscription;  «  trou- 
c  vée,  en  1767,  à  la  métairie  de  Possac,  près 
«  de  Nimes  »  (Ség.,  Vinc).  —  Hauteur  &  largeur, 
orao,8;  de  la  partie  encadrée,  om73. 

DIS    »    MÀNIBVS 
FVRIAÉ'P-F-T-TERTlI 

ITALICl-VXÔRl 
EX- TESTÀMENTO 
^  P-FVRlI'HOMVNCIÔNIS 

P  ATRIS 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer,  &  de  M.  Fr, 
Germer-Durand  :  accents  sur  l'A  de  MANIBVS, 
sur  le  V  &  l'A  de  FVRIAE,  sur  l'O  de  VXORI, 
sur  TA  de  TESTAMENTO,  sur  TV  de  FVRII  & 
sur  le  second  O  de  HOMVNCIONIS. 

Séguier,  ms.    de  Paris,   i6o,3o,  p.   1434,   n.  41 
—    Vince.ns   &   Baumes,    Topographie   de   Nimes 
180?.,  p.  579.  —  Pelet,  Catalogue,  1 863 ,  p.  y3.  — ■ 
Hirschfeld,  C,  xii,  3593  :  litteris  bonis. 

Diis  Manibus,  Furiae,  Publii  filiae,  T.  Terti 

i 

44 


690       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


Italici  uxori,  ex  testamento  Publii  Furii  Homme* 

cionis,  patris. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Furia,  fille  de  Publius 
«  (Furius),  épouse  de  Titus  Tertius  Italicus.  Tom- 
«  beau  élevé  en  exécution  du  testament  de  Publius 
«  Furius  Homuncio,  son  père  ». 

Furia  n'a  pas  de  cognomen  ;  l'inscription  pro- 
bablement ancienne. 


CHAP.   VI.  INSCRIPTIONS    PRIVEES.  69  I 

342 

Epitaphe  de  Fuscus,  fils  d'Arcessus. 

Stèle  à  sommet  cintre;  incomplète  en  bas; 
«  trouvée  en  bâtissant  le  petit  hôpital  protestant 
«  de  la  Plate-Forme,  près  de  la  Fontaine  »  (E.  G.- 
Dur.).  L'inscription,  à  l'exception  des  sigles  D  M 
de  la  première  ligne  gravées  dans  le  tympan  de 
la  partie  cintrée  était  renfermée  dans  un  enca- 
drement de  moulures.  —  Hauteur  &  largeur, 
om3o;  largeur  de  la  partie  encadrée,  om25. 

D       -       M 

F  V  S   C  I 
ARCESSI 


Copies  dessinées  de  M.   Allmer  &  de    M.    Fr. 
Germer-Durand. 

Hirschfeld,  C,  xii,  5923  :  «  vue  ». 

Diis  Manibus  Fusci,  Arcessi filii. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Fuscus,  fils  d'Arcessus  ». 

Arcessus,  Fuscus,  non  citoyens  romains. 


692      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE    DE    Nil 


343 

Epitaphe  de  Gemella. 

Stèle  &  fronton  triangulaire;  apud  dom.  «  de 
«  Bessérié  »  (Guir.);  «  chez  M.  Cazalis,  archi- 
«  diacre  »  (Baux);  «  au  couvent  des  Augustins  » 
(Guir.,  Mén.),  de  la  rue  de  la  Roserie.  L'inscrip- 
tion, à  l'exception  des  sigles  D  M  graves  dans 
le  tympan  du  fronton,  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures. — 'Hauteur,  im22;  lar- 
geur, ora47  ;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  om  17; 
largeur,  om38. 

d  M 

GEMELLAE 

ALBANVS  -  COKTV'B 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  PN  &  le  T  de  CONTVB  liés  en 
un  monogramme. 

Grasser,  p.  65.  —  Rulman,  Inv.,  pp.  104  & 
106.  —  Guiran,  p.  1 5 5 .  —  Baux,  p.  33. —  Ménard, 
VII,  p.  425.  —  Séguier,  i38oi,  pi.  77;  i38o2,  I, 
p.  8.  —  Pelet,  Catalogue,  1 863,  p.  92.  —  Hirsch. 
feld,  C,  xii,  3  5c)7  :  litteris  bonis. 

Ligne  1  :  omise  par  tous  avant  nous,  excepté  par 
M.  Hirschfeld. 

Diis  Manibus  Gemellae,  Albanus  contubernali. 
«  Aux  dieux  Mânes  de  Gemella,  Albanus  à  sa 
«  compagne  ». 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  6ç3 


344 
Épitaphe  de  Genialis. 

Fragment  présentant  l'angle  inférieur  gauche 
d'une  pierre  quadrangulairc  bordée  de  moulures 
qui  encadraient  L'inscription;  «  trouvée  dans  une 
«  vigne,  près  du  cimetière  protestant  »  (Pel.).  — 
Hauteur  &  largeur,  omi']. 


G   E   N    I   A 

anThis-  Et 

PATRONI-L 

S IM A  .   . 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  TA  final  de  la  première  ligne 
terminé  par  une  branche  horizontale,  reste  d'une 
L  avec  laquelle  il  était  lié;  TA  final  de  la  der- 
nière réduit  à  son  jambage  gauche. 

Pelet,  Catalogue,  [863,  p.  104.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  35q(j  :  litteris  saeculi  secundi  fere  exeun- 
tis. 

Geiiiali,    Anthis    3    ,    patroni    libertae 

piissimae. 

«  à  Genialis;  ses   patrons  Anthis  &  à 

«  leur  excellente  affranchie  ». 


694        COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 

345 

Epitaphe  de  Gnatius  Jullus  &  des  siens. 

Pierre  oblongue  incomplète  en  haut,  autrefois 
surmontée  d'une  rangée  de  quatre  bustes;  apud 
Dominique  olitorium  in  angulo  (Gui*.);  "  .au 
«  jardin  potager  de  M.  de  Cernai,  lieutenant- 
«  criminel  »  (Mén.);  «  aujourd'hui  le  jardin 
«  Girard,  rue  Monjardin  »  (Mich.).  —  Hauteur, 
om4o;  longueur,  im2o. 

&GNATIO'G'F-SVADVCCONI*HISTRIAE*SEX*F-«3NATIO 
PATRI       »  MATRI     -     VXOR1-PIAE  IVLLO 

G-GNATIVS*IVLLVS'SIBI-ET'SVIS-VIV0S-FEC1T 

Copie  de  M.  Allmer  :  lettres  tendant  à  la  forme 
cursive,  mais  d'apparence  ancienne. 

GUIRAN,    mS.,    p.    96.   —   MÉNARD,    VII,    p.    840.   — 

Michel,  Nimes,   p.    200.  —  Hirschfeld,  C,   xii, 
3  602  :  litteris  malis. 

Ligne  1,  Guiran,  Ménard,  Michel  :  C' GNATIO  au 
commencement. 

[G.]  Gnatio,  Gaii  filio,  patri;  —  Suaducconi 
matri  ;  —  Histriae,  Sexti  filiae,  uxori  piae  ;  — 
[G.J  Gnatio  Iullo; 

G.  Gnatius  Iullus  sibi  &  suis  vivos  fecit. 

«  A  Gaius  Gnatius,   son  père,  à   Suaducco,   sa 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVÉES.         6q5 


a  mère,   à    Histria,   fille  de  Sextus,    son    épouse 
«  excellente,  à  Gaius  Gnatius  Jullus. 

«  Gaius  Gnatius  Jullus  a,  de  son  vivant,  élevé 
«  ce  tombeau  pour  lui-même  &  les  siens  ». 

Suaducco,  nom  celtique. 

Au-dessus  des  épitaphes,  se  voyaient  les  bustes 
des  personnes  qu'elles  concernaient,  c'est-à-dire, 
en  partant  du  bout  à  gauche,  le  buste  de  G.  Gna- 
tius le  père,  celui  de  Suaducco,  celui  d'Histria  & 
celui  de  Jullus,  le  constructeur  du  monument. 


696       COLLECTION  ÉPIGRAPHIQUE   DE    NU 


346 

Epitaphe  de  Graecus. 
Fragment  de  provenance  inconnue. 

g  r  A  E  C  V  S 

annOR-XX'M  .   .  . 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 


CHAP.  VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         697 

347 
Epitaphe  d'Helvius  Secundinus. 

Stèle,  retaillée  dans  le  haut,  autrefois  in  Palatio 
regio  (Guir.);  «  au  Palais  dans  le  petit  dci^ré  inté- 
«  rieur  de  la  chapelle»  (MÉN.)i  la  chapelle  Saint- 
Martin,  dans  les  Arènes  même,  qui  servait  de 
chapelle  à  l'ancien  Palais  du  Présidial  joignant 
les  Arènes  (Fr.  G. -Dur.).  L'inscription  est  ren- 
fermée dans  un  encadrement  de  moulures.  — 
Hauteur,  imi6;  largeur,  o'"45  ;  hauteur  de  la  par- 
tie encadrée,  ora26;  largeur,  o'"34. 

D     -     M 

L'HELVl 

secvndInI 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Rulman,  Inv.,   p.  94.  —  Guiran,   p.  175.  —  MÉ- 

NARD,     VII,     p.     402.    —    PÈRROT,     1829,     p.      (j6.     — 

Pelet,  Catalogue,    i863,   p.   80.    —    Hirschfeld, 
C,  xii,  3607  :  Htteris  bonis. 

Diis  Manibus  L.  Helvii  Secundini. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Helvius  Secun- 
«  dinus  », 


698       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


348 

Kpitaphe  d'Helvia  Valeria. 

Stèle  a  fronton  triangulaire  avec  antétixes  aux 
angles;  apud  Bomparturn  patronum  fisci:  hodie 
Graveirol  advocatum  (Guir.);  «  chez  M.  Bompar  » 
(Baux);  «  à  la  maison  de  M.  Fr.  Graverol,  au 
«  coin  de  Saint-Yéran  »  (Mkx.  ;  in  aede  Graverol 
(Ség.);  «  rue  de  l'Horloge,  n.  iG  »  (Fr.  G.-Dur.  . 
L'inscription,  à  l'exception  des  sigles  D  M  de  la 
première  ligne  gravés  dans  le  tympan  du  fronton, 
est  renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures. 
—  Hauteur,  om 52;  largeur,  o™36;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  om3o;  largeur,  ora24. 

D  M 

ffiLVIAE  -  FELVl 

F   -   V  A  L  E  R  I  A  E 

M  -  VALERIVS 

5  M  A  X  I  MV  S  -'T- 

M  -  N  V  -M  E  R  I  V  S 

M  A  R  T  I  A  L  I  S 

H      -      P 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'H  &  l'E  de  HELYIAE  &  de 
HELVI,  l'E  &  le  T  de  ET  liés  en  monogrammes. 


CHAP.   VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.  699 


Grassrr,  1607,  p.  75.  —  Rulman,  lnv . ,  pp.  5o 
&  83.  —  Guiran,  p.  128.  —  Baux,  p.  77.  — 
Ménard,  VII,  p.  383.  —  Séguier,  i3  8oi,  pi.  55. 
—  Hirschfeld,  C,  xn,  3Gi  i  :  litteris  bonis. 

Diis  Manibus  Helviae,  Helvii  filiae,  Valeriae, 
M.  Valerius  Maximus  3  M.  Numerius  Martialis, 
heredes  posuerunt. 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Helvia  Valeria,  tille 
«  d'Helvius;  Marcus  Valerius  Maximus  &  Marcus 
«  Numerius  Martialis,  ses  héritiers,  ont  élevé  ce 
«  tombeau  ». 

Valeria,  gentilice  employé  comme  cognomen. 


700       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


349 

Epitaphe  d'Helvia  Juventilla. 

Cippc  avec  base  &  couronnement,  trouvé  pone 
carceres  Nemausenses.  (Ség.);  «  en  1771,  au  P  - 
«  lais  de  Justice,  derrière  les  prisons  »  \ 
L'inscription  est  renfermée  dans  un  encadrement 
de  moulures.  —  Hauteur,  imio;  largeur,  o"55; 
hauteur  de  la  partie  encadrée,  om4o;  largeur. 
om36. 

D  y  M 

H    E    L    V    I    A    E 

IVenfILLAE 

T'AVCIVS-FELVIÂNVS 

5  M  AT  RI- PlIS SI  M  -  ET 

VELiANIVS-IAN\ÀRIS 

VXÔRI'OPTIMAE 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer  ;  copie  dessinée 
de  M.  Fr.  Germer-Durand  :  T'AVCIVS;  l'H  & 
TE  de  HELVIANVS,  l'V  &  l'A  de  [ANVARIS  liés  en 
monogrammes;  accents  sur  l'A  de  HELYlANN  S. 
de  MATRI,  sur  le  second  A  de  IANVARIS  &  sur 
l'O  de  VXORI. 

Vincens    &    Baumes,    Topographie  de    Nimes, 


CHAP.   VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.         701 


1802,  p.  578.  —  Pelet,  Catalogue,   1 863,  p.  (Ï4. 

—   HlRSCHFELD,  C,   XII,    3  608    :   «  VUC   )). 

Ligne  4,  Hirschfeld  :  T-  AVC1VS,  &  propose  TAVCIVS. 

Diis  Manibus  Helviae  Iuvcntillae  (?)  T.  Audits 
Helvianus  mat  ri  piissimae  S-  Velianius  Ianuaris 
uxori  optimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Helvia  Juventilla;  Titus 
«  Aucius  Helvianus  à  son  excellente  mère  &  Velia- 
«  nus  Januaris  à  son  excellente  épouse  ». 

Le  surnom  du  fils  dérive  du  gentilice  de  sa 
mère. 


702      COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 
350 

Épitaphe  d'Hortensia  Honorata. 

Pierre  carrée  bordée  de  moulures  accompa- 
gnées d'un  rinceau  encadrant  l'inscription  ;  au- 
trefois in  quadam  abbatia  extra  moenia  Xemausi 
(Métal);  apud  Veyrassum  juniorem  medicum 
(Guir.,  Mén.);  retrouvée  dans  les  derniers  mois 
de  i883  dans  la  démolition  de  la  maison  Léo- 
tard  Manse,  rue  des  Tondeurs,  n.  6,  «  ayant 
«  probablement  appartenu  au  médecin  Jacques 
a  Veiras  »  (G. -Dur.),  sur  l'emplacement  des  nou- 
velles halles.  Les  faces  latérales  &  la  face  pos- 
térieure de  la  pierre  sont  bordées  de  moulures. 
—  Hauteur,  om82;  largeur,  om85;  hauteur  de 
la  partie  encadrée  om33;  largeur,  om64. 

D  M 

horténsiae 

l'f'honoratae 

svlpicia-q-f-honoraTa 

MÂTRl  -  PlISSIMAE 

Estampage  de  M.  Goudard  &  copie  dessinée  de 
M.  Fr.  Germer-Durand  :  accents  sur  le  premier  E 
de  HORTENSIAE  &  sur  l'A  de  MATRL 

Métal,  ms.,  6039,  p.  42,  à  la  bibliothèque  du 
Vatican.   —    Gruter,    496,  6.    —   Rulman,   Jnv., 


CHAP.  VI.  INSCRIPTIONS   PRIVEES.         7o3 


p.   46.  —  GuiRAN,   p.  91.  —  MÉNARD,   VU,    p.    334-  — 

Séguier,  i3  795.  —  E.  Germer-Durand,  Découvertes 
archéologiques  ex  186g,  p.  i5;  en  1872,  p.  34. — 
Michel,  Nimes  S-  ses  rues,  II,  p.  357.  —  Nemausa, 
2e  année,  p.  7.  — Aurès,  dans  le  Bulletin  épigra- 
phique,  1884,  p.  146.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  36i5  : 
litteris  perbonis. 

Diis  Manibus  Hortensiae,  Lucii  ftliae,  Hono- 
ratae;  Sulpicia,  Qiiinti  filia,  Honorata,  matri  piis- 
simae. 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Hortensia  Honorata,  fille 
«de  Lucius  (Hortensius);  Sulpicia  Honorata, 
«fille  de  Lucius  (Sulpicius),  à  son  excellente 
«  mère  ». 

Le  surnom  de  la  mère  passé  à  la  fille. 


704       COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


351 

Epitaphe  de  Hortensia  Martina. 

Stèle  à  fronton  triangulaire,  avec  antéfixes  au 
sommet  &  aux  angles;  trouvée  «  en  1 858,  au 
boulevard  du  Viaduc,  entre  «  le  chemin  de  Beau* 
«  caire  &  celui  d'Avignon  »  (Pelet).  L'inscription 
est  renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures. 
—  Hauteur,  omq5;  largeur,  om38;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  om3o;  largeur,  om2o,. 

D      -      M 
HORTÉNSiae 

MÂRTÏNAE 

C ALLISTVS-ET 

PÎIJE-E-MÀTRI 

p. 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  le  P  &  l'H,  l'L  &  le  premier  E, 
le  T  &  le  second  E  de  PHILETE  liés  en  mono- 
grammes; accents  sur  l'E  de  HORTEXS,  sur  le 
premier  A  de  MARTÏNAE  &  sur  celui  de  MATRI. 

Pelet,  Catalogue,  1861,  p.  91.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  3  616  :  «  vue  ». 

Diis  Manibus  Hortensiae  Martinae ;  Callistus 
&  Philete  matri  piissimae  ou  posuerunt. 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Hortensia  Martina,  Cal- 
«  listus  &  Philete  ont  élevé  ce  tombeau  à  leur 
«  mère  ». 


CHAP.   VI. 


INSCRIPTIONS    PRIVEES. 


700 


352 

Épitaphe  d'Hospita. 

Partie  supérieure  d'une  stèle  à  fronton  triangu- 
laire, trouvée  en  février  1870,  au  chemin  d'Uzès, 
derrière  l'Ecole  normale  des  instituteurs  (E.  G.- 
Dur.).  L'inscription,  à  l'exception  des  sigles  D  M 
gravés  dans  le  tympan  du  fronton,  était  ren- 
fermée  dans  un  encadrement  de  moulures. 


D      -       M 

hospitai; 
s  e  c  v  n  d  vs 
ht'ivlia'et 


Estampage  de  E.  Germer-Durand  :  les  lettres 
de  la  dernière  ligne  privées  par  la  cassure  de  la 
pierre  de  leur  partie  inférieure. 

E.  Germer-Durand,  Découvertes  archéologiques 
en  1 8 7 0 ,  I ,  p .  11.  —  Hirscufeld,  C,  xn,  3  618  : 
HOSPITyE. 

Diis  Manibus  Hospitae,  Sccundus  &  Iulia,  & 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Hospita,  Sccundus  & 
a  Julia  &  ». 

Les  personnes  nommées  dans  cette  inscription, 
même  celle  qui  s'appelle  Iulia,  ne  paraissent 
pas  avoir  eu  le  droit  de  cite  romaine. 


joô       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


353 

Epitaphe  de  Januaris. 

Gippe  avec  base  &  couronnement;  autrefois 
«  chez  M.  de  S.  Caesari  »  (voyez  C,  xii);  apud 
«  Forton  »,  consiliarium  regium  (Guir.);  «  dans 
«  un  champ  près  du  pont  Vidal  »  (Mén.).  L'ins- 
cription est  renfermée  dans  un  encadrement  fait 
d'un  simple  filet.  —  Hauteur,om8o;  largeur,  om  38; 
hauteur  de  la  partie  encadrée,  om28. 

D  #  M 

I    A  N  V   A   R    I   S 

SERVI-PORCI 

AE-RHODIÎCS 

5  SEVERIA'SEVI-; 

R  I  N  A 

Copie    dessinée   de  M.  Allmer  :   l'N   &   TE  de 
RHODINES  liés  en  un  monogramme. 
Poldo  d'Albenas,   p.    171.  —  Gruter,  978,  11. 

—  Rulman,  Inv.,  p.  io3.  —   Guiran,  ms.,  p.  1 56. 

—  Baux,  p.  35.  —  Ménard,  VII,  p.  420.  —  SÉ- 
guier,  i38oi,  pi.  70.  —  E.  Germer-Durand, 
Notes  archéologiques,  1867,  p.  5.  —  Michel, 
Nimes,  p.  3 16.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3  621  : 
Utteris  saeculi  secundi;  accents  sur  le  second  E 
de  SEVERIA  &  ds  SEVERINA. 


CHAP.    VI.  INSCRIPTIONS    PRIVEES.         707 


Diis  Manibus  Ianuaris  servi  Porciae  Rhodines, 
Severia  Severina. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Januaris,  esclave  de 
«  Poreia  Rhodiné,  Severia  Severina  ». 


708      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    Dl 

354 

Épitaphe  d'Inventus,  fils  de  Sarro. 

Stèle  à  fronton  triangulaire;  apud  Martinum 
(voyez  C,  xn);  in  aedibus  de  Bessérié  [id.)  ;  «  aux 
Vieux-Augustins  »  (Guir.);  L'inscription  est  ren- 
fermée dans  un  encadrement  de  moulures,  (ne 
rosace  occupe  le  milieu  du  tympan  du  fronton. 
—  Hauteur  de  la  partie  encadrée  om25;  largeur, 
om33. 

D         -         M 

INVEt-SARRO 

N  I  S  -  F  -  Q.VARTVLA 

VXOR    SIBI    ET-VIRO 

V   -  P  » 

Copies  dessinées  de  M.  Ai.lmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'N,  le  T  &  l'I  de  INVENTH 
liés  en  un  monogramme. 

Gruter,  876,  8.  —  Rulman,  Inv.,  p.  66.  — 
Guiran,  p.  ior.  —  Baux,  p.  53.  —  Ménard,  VII, 
33o.  —  Séguier,  i38oij  pi.  43;  i38o2,  I,  p.  8.  — 
E.  Germer-Durand,  dans  les  Mémoires  de  l'Aca- 
démie du  Gard,  1864-1865,  p.  i5o.  —  Hirsch- 
feld,  C,  xn,  3  622  :  vue  ». 

Diis  Manibus  Inventi,  Sarronis  filii,  Qiiartula 
uxor  sibi  S-  viro  viva  posuit. 


CHAP.   VI. 


INSCRIPTIONS    PRIVEES. 


709 


«  Aux  dieux  Mânes  d'Inventus,  fils  de  Sarro; 
«  Quartula,  sa  femme,  a,  de  son  vivant,  élevé  ce 
«  tombeau  pour  elle-même  &  son  mari  ». 

Sarro,  Inventus,  Quartula,  non  citoyens  ro- 
mains. 


71 0       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 

355 

Épitaphe  de  Julius  Agathangelus. 

Cippe  privé  de  sa  base,  mais  pourvu  de  son 
couronnement;  trouvé  en  i65i,  au  palais  du 
Présidial  :  in  Palatio  effossa,  hodie  in  introitu 
ludi  follicularii  ante  portam  Coronalem  (Gum.); 
retrouvé  en  1 85 3  dans  les  fondations  de  l'église 
des  Capucins,  sur  l'emplacement  de  l'actuelle 
église  de  Sainte-Perpétue,  à  l'Esplanade.  L'ins- 
cription est  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures  accompagnée  d'un  rinceau.  —  Hauteur, 
om82;  largeur,  om6i;  hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, om4i;  largeur,  om38. 

D  •  M 

L-IVL-AGATiANGEL 
I.VLlA"CVPlTA0 

PATRÔN-MERITISS 
ET-INDVLGENTISS 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accent  sur  l'O  de  PATRON; 
une  hedera  après  CVPITA,   d'après    la   copie  de 

M.    HlRSCHFELD. 

GUIRAN,     p.     1D2.     —    MÉNARD,     VII,     p.      418.     — 

Pelet,   Catalogue,  1 863,  p.    io5.  —  Hirschfeld, 
C,  xn,  3626  :  litteris  bonis. 


CHAP.   VI.  INSCRIPTIONS    PRIVEES.         711 


Diis  Manibus  L.  Iulii  Agathangeli  ;  Iulia 
Cupita  patrono  meritissimo  &  indulgeyitissimo. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Julius  Agathan- 
«  gelus;  Julia  Cupita  à  son  patron  plein  de  mé- 
«  rite  &  de  bienveillance  ». 


7'2       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   JjK   NIMES. 


356 

Kpitaphe  de  Juliits  Lucullus. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes  aux 
angles;  apud  Fabrum  medicum  (Guir.);  «  à  la 
maison  du  sieur  Lezan,  «  rue  des  Cardinaux  » 
(Mén.);  «  actuellement  la  maison  Vermeil,  rue 
«  des  Orangers,  dans  le  mur  de  la  cour  »  (Mich.). 
L'inscription,  a  l'exception  des  sigles  D  M  gra- 
vées dans  le  tympan  du  fronton,  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur, 
ora75;  largeur,  om4o;  hauteur  de  la  partie  en- 
cadrée, om25;  largeur,  ora24. 


D    -    M 

M  -  I  V  L  1  I 
L  V  C  V  L  L  I 

Copie  dessinée  de  M.  All.mer  :  les  sigles  D  M, 
aujourd'hui  disparus,  étaient  probablement  gra- 
vés dans  le  tympan  du  fronton. 

Rulman,  Inv.,  p.  q3.  —  Guiran,  ms.,  p.  iôy.  — 

MÉNARD,    VII,     p.     396.    —  SÉGUIER,    l3  8oi,    pi.    64. 

—  Michel,  Nimes,  II,  p.  216.  —  Hirschfeld,  C, 
xii,  3641,  &cAdd.,  p.  838  :  «  vue  »;  un  accent  sur 
l'V  de  ivliI. 

Diis  Manibus  M.  lulii  Luculli. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Marcus  Julius  Lucul- 
«  lus  ». 


CHAP.   VI.    —    INSCRIPTIONS    PRIVÉES.         7  I  3 

357 

Epitaphc  de  Julius  Maeta. 

Stèle  à  sommet  cintré  &  à  inscription  encadrée, 
((  trouvée,  en  1843,  avec  d'autres  au  nombre  de 
«  dix,  dont  trois  inscrites,  dans  un  puits  sur  la 
«  route  de  Montpellier,  prèsdu  pont  biais  du  che- 
«  min  de  fer  »  (Pel.).  L'inscription  est  entérinée 
dans  un  encadrement  de  moulures,  immédiate- 
ment au-dessous  de  la  partie  cintrée.  —  Hauteur 
sans  la  partie  inférieure,  simplement  dégrossie 
&  destinée  à  être  enterrée,  om83;  avec  cette  par- 
tie, im2o;  largeur,  o'"  40;  hauteur  de  la  partie 
encadrée,    om20;  largeur,  o"' 34. 

L'IVLIVS 

MAETA 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Pelet,  Catalogue,  [863,  p.  82.  —  Hirschfeld, 
C,  xn,  3642  :  litteris  saeculi  secundi. 

L.  Iulius  Mac  ta. 

«  Lucius  Julius  Maeta  ». 


7  I  4       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE    M.' 

358 

Epitaphe  de  Julius  Mansuetus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement*  trouvé  dans 
les  démolitions  du  moulin  Rey  sur  le  Yistre, 
derrière  la  gare  des  voyageurs  (E.  G.-D; 
L'inscription  est  renfermée  dans  un  encadrement 
de  moulures.  —  Hauteur,  i'"35;  largeur,  o"72; 
hauteur  &  largeur   de   la   partie  encadrée,  omôo. 

D    »    M 
OlVLlI^VOLT 

mansvétI 

T  A  V  C  I  I 
KX-TESTAMEKTO 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  l'V  de  I\'LII  &  sur 
TE  de  MANSVETI. 

E.  Germer-Durand,  Notes  épigraphiques,  1869, 
p.  5.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3643  :  magnis  litte- 
ris  bonis. 

Diis  Manibus  C.  Iulii,  Voltinia,  Mansueti, 
Taucii  ex  testamento. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Caius  Julius  Mansuetus, 
«  de  la  tribu  Voltinia;  les  Taucius  ont  élevé  ce 
«  tombeau  en  exécution  de  son  testament  ». 

Les  Taucius  étaient  peut-être  les  héritiers  du 
défunt. 

Inscrit  dans  la  tribu  Voltinia,  Julius  Mansuetus 
était  citoyen  romain. 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         7  10 


359 

Epitaphe  de  Iulius  Myro. 

Pierre  quadrangulaire  bordée  de  moulures  en- 
cadrant l'inscription;  in  aedibus  Ferrandi  juxta 
hospitium  Stellae  (Guir.);  «  à  la  maison  de  Fer- 
«  rand  près  du  logis  de  l'Etoile  »  (M en.);  «  à  la 
«  traverse  du  logis  de  l'Etoile,  rue  de  Matoce  » 
(Baux);  in  vico  Matoce  (Ség.);  «  à  la  Porte  d'Au- 
«  guste  »  (Pel.).  —  Hauteur,  om45;  largeur,  om4o; 
hauteur    de    la   partie  encadrée,   o™  38;    largeur, 

Om28. 

'AVI.  I  V  L  I  » 
M  Y  R  O  N  I  S 
IVL'SEVERVS 
ET  IVL  SEVE 
3  R  I  A  N  V  S     P  A 

TRI  C  A  R  I  S  S  I 
Mo-ET  CAMV 
LATIAE  SEVER 
A  B    M  AT  RI   VI  Y 

ENTI     POSYERYNT 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Gruter,  3'2i,  20.  —  Grasser,  p.  55.  —  Rulman, 
Inv.,  p.  47.  —  Guiran,  p.  88.  —  Baux,  p.  95.  — 


■J  \  )        COLLECTION    KI'IGKAPHIQUE   DE    NIMES. 


Mknard.  VII,  p.  336. —  Séguier,  i38oi,  pi.  34. — 
Pelet,  Inscr.  de  la  Porte  d'Auguste,  i85o,  p.  38. 
—  Michel,  Nimes,  I,  p.  24g.  —  Hirschfeld,  C, 
xii,  3645  :  litteris  saeculi  tertii. 

Diis  Manibus  Auli  Iulii  Myronis ;  Iulius  Seve- 
rus  &  Iulius  Severianus  patri  carissimo,  &  Camu- 
latiae  Severae  matri  viventi  posuerunt. 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Aulus  Julius  Myro  ;  Julius 
«  Severus  &  Julius  Severianus  à  leur  père  très- 
«  cher,  &  à  Camulatia  Severa  leur  mère  vivante 
«  ont  élevé  ce  tombeau  ». 


CHAP.   VI.   INSCRIPTIONS    PRIVÉES.  7  17 

360 

Epitaphe  de  Julius  Nicostratus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  autrefois 
apud  A gulhonetum  (Met.),  c'est-à-dire  dans  la 
maison  d'Agulhonet,  avocat  des  pauvres;  ensuite 
in  propugnaculo  portae  Coronalis  (Guir.)j  puis  à 
la  maison  Séguier,  &  de  là  à  la  Porte  d'Auguste 
(Pel.). 

D  &  M 

T'IVLI'NICOS 
T  R  AT  I 
1  V  LI  A  -  N  I  C  E 
5  F  R  A  T  R  I 

P I E  N  T I S  s  i  m  0 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  la  fin  de  la  dernière  ligne  en- 
tièrement fruste. 

Métal,  ms.,  6o3(j,  fol.  407,  à  la  Bibliothèque 
du  Vatican.  —  Poldo  d'Albenas,  p.  171.  — 
Gruter,  849,  10.  —  Rulman,  Inv . ,  pp.  63,  77.  — 
Guiran,  p.  120.  —  Baux,  p.  i.  —  Ménard,  VII, 
p.  35o.  —  Séguier,  i38oi,  pi.  48.  —  E.  Germer- 
Durand,  Découvertes  archéologiques  en  1876, 
p.  3o.  —  Hirschfeld,  C,  xn,  3  O48  :  litteris  saeculi 
secundi. 

Ligne  6,  autrefois  complète  :  P1ENT1SSIMO. 


7  »  8       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


Dits  Manibus   T.   Iulii   Nicostrati;   Iulia    Nice 
fratri  pientissimo. 

«  Aux   dieux    Mânes    de   Titus    Julius    Nicos- 
«  tratus;  Julia  Nice  à  son  excellent  frère  ». 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  7  I  9 

361 

Épitaphe  de  Julius  Quartulus. 

Pierre  carrée,  autrefois  apud  Fabrum  medicum 
(Guir.);  «  à  la  maison  du  sieur  Lezan,  rue  des 
«  Cardinaux  »  (Mén.),  aujourd'hui  maison  Ver- 
meil, rue  des  Orangers,  où  elle  se  voyait  engagée 
dans  un  mur.  L'inscription  est  renfermée  dans 
un  encadrement  fait  d'un  simple  filet. —  Hauteur, 
om5o;  largeur,  o,n4o;  hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, ora22;  largeur,  oID25. 

SEX'IVLIO 
Q.VARTVLO 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 

Rulman,  Inv.y  p.  94.  —  Guiran,  ms.,  p.  167. 
—  Ménard,  VII,  p.  394.  —  E.  Germer-Durand, 
Découvertes  archéologiques,  p.  14.  —  Michel, 
Nimes,  II,  p.  216.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3  653, 
&  Add.,  p.  838;  «  vue  ». 

Sex.  Iulio  Quartulo. 

«  A  Sextus  Julius  Quartulus  ». 

Voir  ci-après  l'épitaphe  d'une  Iulia  Quartula 
Sexti  filia,  qui  était  vraisemblablement  la  fille 
de  Sextus  Julius  Quartulus. 


JIO        COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE   NIMES. 

362 

Epitaphe  de  Julius  Successus. 

Stèle  à  fronton  triangulaire,  «  trouvée  dans  les 
premiers  mois  de  1886  «  à  l'ancien  cimetière 
«  juif  de  Saint-Baudile  »  (Maurin).  L'inscription 
est  renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures. 

—  Hauteur,   om55;  largeur,  oTa3-]\  hauteur  de   la 
partie  encadrée,  om2t5;  largeur,  om28. 

D        »        M 

L-1VLI-SVCCESSI 

ALBVCIA-DVBITATa 

V    X    Ô    R 

Estampage  de  M.  Georges  Maurin,  des  Acadé- 
mies de  Nimes  &  de  Vaucluse. 

Allmer,  Revue  épigraphique,  II,  p.  187.  —  Mau- 
rin, dans   le  Bulletin  épigraphique,    1886,   p.  48. 

—  HlRSCHFELD,  C,  XII,    5924. 

Diis  Manibus  L.  Iulii  Successi,  Albucia  Du- 
bitata  uxor. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Julius  Sucessus, 
«  Albucia  Dubitata,  son  épouse  ». 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         72  I 

363 

Épitaphe  de  Julius  Telesphorus. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  aniéfïxes  aux 
angles;  «  trouvée  avant  1846,  près  de  l'amphi- 
«  théâtre  »  (Perr.).  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur, 
om55;  largeur,  om 33;  hauteur  de  la  partie  en- 
cadrée, o™28;  largeur,  oB2Ô. 

D  -  M 

L'I  VLMELESPHok 
CANINIA-EUTYCHIA  «C 

MARITO'OPTI  M  O 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  lettres  tendant  à  la  forme  cur- 
sive;  l'R  &  H  de  TELESPHORI  lies  en  un  mo- 
nogramme; les  A  sans  barre. 

Perrot,  Antiquités  de  Nimes,  1846,  p.  211.  — 
Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  96.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  3657  :  Htteris  saeculi  tertii. 

Diis  Manibus  L.  Iulii  Telesphori  ;  Caninia 
Kutychia  marito  optimo. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Julius  Telespho- 
«  rus;  Caninia  Eutychia  à   son   excellent    mari  ». 

46 


722       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 

364 

Epitaphe  de  Julia  Victor. 

Plaque  de  marbre  inscrite  sur  les  deux  faces; 
en  1845,  chez  M.  Albert  de  Tessan,  au  coin  des 
rues  de  Turenne  &  d'Avignon  (E.  G. -Dur...  — 
Hauteur,  om26;  largeur,  om42. 

D  -  M 

T>  I  VLlI  -VICTOR  I  S 
METTIA  QVlNTINA 
MARlTÔ'OPTIMÔ 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  PO  de  M  A  RIT  O  & 
sur  le  dernier  'O  de  OPTIMO. 

Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C, 
xii,  3 661  :  «  vue  ». 

Diis  Manibus  T.  lulii  Victoris;  Mettia  Quin- 
tina  marito  optimo. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Titus  Julius  Victor; 
«  Mettia  Quintina  à  son  excellent  mari  ». 

Voir  plus  loin  l'épitaphe  inscrite  sur  Tautre 
face  de  la  pierre,   au  nom  de  Maria  Nemausitia. 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  723 

365 

Kpitaphe  de  Julius  Zosimus. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antétixes  au 
sommet  &  aux  angles;  In  coenobio  Augustinia- 
norum  (Guir.);  «  au  Couvent  des  Vieux-Augustins  » 
(Mén.);  «  maison  Dussaud,  rue  du  Mûrier-d'Es- 
«  pagne  »  (Mich.).  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur, 
in'i3;  largeur,  om4o;  hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, o,n23;   largeur,  o,n3i. 

D  -  M 

C  -  IVL*  ZOSIMl 

ET-PROTI-  F 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Rulman,  Inv.,  p.  78.  —  Guiran,  p.  85.  — ■  Baux, 
p.  61. —  Ménard,  VII,  p.  338.  —  Seouier,  i38oi, 
pi.  49  &  63.  —  Notes  E.  Germer-Durand.  — 
Michel,  Nimes,  II,  p.  204..  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
3  662,  &  Add.,  p.  83(j  :  litteris  bonis;  ligne  2  : 
ZOSIMl. 

Diis  Manibus  C.  Iulii  Zosimi  &  Proti  filii. 
«  Aux  dieux  Mânes  de  Caius  Julius  Zosimus  & 
«  de  Protus  son  rils  ». 


724        COLLECTION    KPIGRAPHIQUK    DE    NIMES. 

366 

Epitaphe  de  Julia  Ampelis. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antérixes  aux 
angles;  «  trouvée  en  1778,  dans  les  ruines  de 
«  l'église  de  Saint-Baudile,  &  recueillie  par  Se- 
«  guier;  ensuite  transportée  à  la  Porte-d'Au- 
«  guste  »  (Pel.).  L'inscription  est  renfermée  dans 
un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  im35; 
largeur,  on,48;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
om3o;  largeur,  o'°37. 

D  -  M 

I  VLI AE  «AMPELbl 
SEX  -  VAL  -  TŒODCR 
HERES»ET-OATILI\5 

5         .  FORTVNATVS 

A  M  I  C  V  S 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  le  premier  I  &  le  D  de  AMPE- 
LIDI,  l'H  &  l'E,  l'O  &  l'R  de  THEODOR  liés  en 
monogrammes. 

Vincens  &  Baumes,  Topographie  de  Ximes, 
1802,  p.  579.  —  Pelet,  Inscriptions  de  la  Porte- 
d'Auguste,  i85o,  p.  3g.  —  Notes  E.  Germer- 
Durand.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3664  :  «  vue  ». 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES. 


720 


Diis  Manibus,  Iuliae  Ampelidi,  Sex.  Valerius 
Theodorus,  hères,  3C.  Atilius  Fortunatus  amicus. 

«  Aux  dieux  Mânes,  à  Julia  Ampelis,  Sextus 
«  Valerius  Theodorus,  son  héritier,  &  Caius  Ati- 
«  lius  Fortunatus,  son  ami  ». 


726       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 

367 

Épitaphe  de  Julia  Antistia. 

Fragment  paraissant  provenir  d'une  stèle;  au- 
trefois «  à  la  maison  de  P.  Novi,  chanoine,  place 
«  Belle-Croix  »  (Mén.);  in  aede  Novi,  canonici 
(Ség.);  «  maison  Roux,  place  Belle-Croix  »  (Pel.). 
L'inscription  était  renfermée  dans  un  encadre- 
ment de  moulures.  —  Hauteur,  om35;  largeur, 
om44;  largeur  de  la  partie  encadrée,  om33. 

D  *  M 

IVL-AKTISTIAE 

I    V    L   I    A 

THYMELAE-SORoRl 

P  I  I  S  S  I  M  A  E 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'N  &  le  T  de  ANTISTIAE  lies 
en  un  monogramme;  accents  sur  l'V  de  IYL  & 
de  IVLIA. 

MÉNARD,  VII,   p.    35o.   —   SÉGUIER,    I  3  80  I  ,   pi.   48. 

—  Pelet,  E.  Germer-Durand,  Colson,  dans  les 
Procès-verbaux  de  l'Académie  du  Gard,  1 86 3- 1864, 
p.  5o.  —  Michel,  Nimes,  I,  p.  307.  —  Hirschfel  d 
C,  xn,  3  665  :  litteris  bonis  saeculi  secundi. 

Diis  Manibus  Iuliae  Antistiae ;  Iulia  Thymele 
sorori  piissimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Julia  Antistia;  Julia 
«  Thymelé  à  son  excellente  sœur  ». 

THYMELAE  erreur  de  gravure  pour  THY- 
MELE. 


CHAP.   VI.    INSCRIPTIONS   PRIVEES.         727 

368 

Epitaphe  de  Julia  Aspasia. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéhxes  aux 
angles.  Apud  Martinum ;  in  aedibus  «  de  Bessérié  » 
(voyez  C,  xn);  in  coenobio  Augustinianorum 
(Guir.);  «  au  couvent  des  Vieux-Augustins  » 
(Mén.).  L'inscription  est  renfermée  dans  un  enca- 
drement de  moulures.  —  Hauteur,  omy5;  largeur, 
ora37. 

D  -»  M 

IVL» ASPASIAE 

Q.  »  A  E  L  I  VS 

SATVRNÏNVS 

P  O  S  V  I  T 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  le  dernier  V  &  la  dernière  S  de 
SATVRNINVS  liés  en  monogrammes. 

GRASSER,    I  607,    p.   79.   —   RULMAN,   I)IV.,    pp.    Ç)3, 

106.  —  Guiran,  p.  166.  —  Reinesius,  XVI,  n.  25. 
—  Baux,  p.  5i. —  Ménard,  VII,  p.  38g.  —  SÉ- 
guier,  i38oi,  pi.  66.  —  E.  Germer-Durand,  dans 
les  Mém.  de  l'Académie  du  Gard,  1 864-1 865, 
p.  i52.  —  Hirschfeld,  C,  xn,  3  666  :  litteris 
saeculi  secundi ;  indique  une  hedera  entre  D  M. 

Diis  Manibus  Iuliae  Aspasiae,  Q.  Aelius  Satur- 
ninus  posuit. 

»  Aux  dieux  Mânes  de  Julia  Aspasia,  Quintus 
«  Aelius  Saturninus  a  élevé  ce  tombeau  ». 


I 


728      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQl  E   DE    NIMES. 

369 
Epitaphe  de  Julia  Callityché. 

Stèle  à  fronton  triangulaire,  «  servant  de  seuil 
&  à  l'entrée  de  l'imprimerie  Lafare,  place  de  la 
«  Couronne  »  (E.  G. -Dur.).  L'inscription,  à  l'ex- 
ception des  sigles  D  M  gravés  dans  le  tympan  du 
fronton,  était  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures.  —  Hauteur,  om68;  largeur,  om,ib; 
hauteur   de   la    partie   encadrée,    om22;    largeur, 

Oro20. 

D  M 

l'VLIAE'CALLI 
f  YCHE -  L'COR 
nELIVS-VITALIS 
oPTVM' VXORI 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  &  estampage  de 
M.  E.  Germer-Durand. 

E.  Germer-Durand,  Découvertes  archéologiques 
en  i8j2,  p.  i5.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3668, 
&  Add.,  p.  839  :  litteris  malis. 

Iuliae  Callityché,  L.  Cornélius  Vitalis  optimae 
uxori. 

«  A  Julia  Callityché;  Lucius  Cornélius  Vitalis 
«  à  son  excellente  épouse  ». 


CHAP.  VI.  —   INSCRIPTIONS   PRIVEES.         729 

370 

Épitaphe  de  Julia  (?)  Dubitata. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  «  trouvé  à 
«  Saint-Cézaire,  vers  1 863,  chez  Robert  »  (Pel.). 
L'inscription  était  renfermée  dans  un  encadre- 
ment de  moulures  accompagné  d'un  rinceau. 

D         M 

L  -   I  V  L  I  A  E 

DVBITATAE 

.  .  I VLI VS 

5  HONORATVS 

MATRI'OPT 

Copie  de  Pelet  :  PL  au  commencement  de  la 
seconde  ligne  esi  probablement  un  accident  de  la 
pierre  pris  pour  une  lettre. 

Pelet,  dans  les  M  cm.  de  l'Académie  du  Gard, 
i863,  1864,  p.  83.  —  Notes  E.  Germer-Durand, 
avec  copie  dessinée.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  4063. 

Ligne  1,  E.  G.-Durand  :  LVGEl^AE.  —3,  Q-IVLIVS. 

Diis  Manibus  Iuliaé  (?)  Dubitatae;  Q.  îulius 
Honoratus  matri  optimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Julia  Dubitata;  Quintus 
«  Juliu»  Honoratus  à  son  excellente  mère  ». 

L'inscription  n'a  peut-être  pas  été  bien  copiée. 


7-io      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


371 

Épitaphe  de  Julia  Fida. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antérixes  aux 
angles  &  un  disque  dans  le  tympan;  «  trouvée 
«  en  mai  i856,  avec  deux  autres  inscriptions, 
«  au  mazet  Cote,  sur  le  chemin  d'Avignon,  à 
«  i  kilomètre  de  Nimes  »  (E.  G.-Dur.).  L'inscrip- 
tion est  renfermée  dans  un  encadrement  de  mou- 
lures. —  Hauteur,  om75;  largeur,  om45;  hauteur 
de  la  partie  encadrée,  om26;  largeur,  om35. 

eCOIC'UlMOCIN 
IOYAIA  (})  e  I  i  A 
TITIA  -  MHTPI 
TAYKYTATH 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Pelet,  Catalogue  du  Musée,  p.  89.  —  Notes 
E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  36y2  : 
litteris  saeculi  secundi. 

0£o\;  àaitxoaiv,  IouX(a  4>e(ôa  ;  Tixta  [xr^p-.  yXuxÛTaTr,. 

Diis  Manibus,  Iuliae  Fidae;  Titia  matri  dul- 
cissimae. 

«  Aux  dieux  Mânes,  à  Julia  Fida;  Titia  à  sa 
«  mère  chérie  ». 


CHAP.   VI.    —    INSCRIPTIONS    PRIVEES  73  I 


Les  dieux  Mânes  appelés  ici  Ge^  Aaijxovcç  :  «  les 
«  dieux  Génies  ». 

Les  deux  autres  inscriptions  trouvées  avec 
celle-ci  sont  l'épitaphe  de  Bonitas  &  celle  de 
Iulia  Helpis. 


732      COLLECTION    ÉPIGRAPHIOJJE    DE    NIMES. 

372 

Épitaphe  de  Julia  Grata. 

Gippe  avec  base  &  couronnement;  incomplet 
à  gauche;  «  trouvé  du  temps  de  Séguier  dans  le 
«  ruisseau  du  Cadereau,  à  ioo  pas  au-dessus  du 
«  chemin  de  Sauve  »  (ms.).  Une  ascia  se  voit  à 
la  première  ligne  de  l'inscription,  entre  les  sigles 
D  M.  —  Hauteur,  im2o;  hauteur  du  dé,  om68; 
largeur,  om48. 

D  (ascia)  <£  m 

fVLIAE'GRATAE 
rtVLVS'POMPEIVS 
g-RATINIANVS'ALvM 
5  n  VS''E-IVLIA-SERVA 

t\  LLA-SORORI  »  CA 
rlSSIMAE'ET-AV 
/VS-POMPEIVS-'RO 
pHIMAS'VXORI 

CARISSIMAE 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  le  T  &  VR  de  TRO,  à  la  fin  de 
la  huitième  ligne,  liés  en  un   monogramme. 

Séguier,  i3  8o2,  V,  p.  38.  —  Inscriptions  de 
l'Académie,    1788    (ms.),   p.    12.   —  Millin,   IV, 


CHAP.  VI.  INSCRIPTIONS   PRIVEES.  733 


p.  242.  —  Perrot,  Antiquités  de  Nimes,  1 856, 
p.  21 3.  —  Pelet,  Inscriptions  de  la  Porte-d'Au- 
guste, i85o,  p.  49.  — Hirschfeld,  C,  xii,  3673  : 
litteris  saeculi  secundi. 

Diis  Manibus  Iuliae  Gratae;  Aldus  Pompeius 
Gratinianus,  aîumnus,  &  Iulia  Servatilla  sorori, 
S-  Aulus  Pompeius  Trophimas  uxori  carissimae^ 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Julia  Grata  ;  Aulus  Pom- 
a  peius  Gratinianus,  son  élève,  &  Julia  Servatilla 
«  à  sa  très-chère  sœur,  &  Aulus  Pompeius  Tro- 
«  phimas  à  sa  très-chère  épouse  ». 

Pompeius  Gratinianus,  que  l'épitaphe  qualifie 
d'alumnus  :  «  enfant  recueilli  &  élevé  par  bien- 
ce  faisance  »,  avait  reçu  avec  l'affranchissement  le 
nom  de  son  patron  &  un  surnom  tiré  de  celui  de 
la  femme  de  celui-ci,  sa  bienfaitrice. 

Remarquer  le  prénom  Aulus  écrit  en  toutes 
lettres  par  a,  non  Olus. 


734       COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 
373 

Kpitaphe  de  Julia  Helpis. 

Stèle  à  fronton  triangulaire;  «  trouvée  en  1 
«  avec  la  précédente,  n.  917,  &  une  autre,  n.  < 
«  au  mazet  de  M.  Cote,  chemin  d'Avignon,  à 
«  Nimes  »  (Pel.).  L'inscription  est  renfermée  dans 
un  encadrement  de  moulures,  à  l'exception  de 
la  dernière  ligne  rejetée  au-dessous  de  cet  enca- 
drement. —  Hauteur,  oro65;  largeur,  oram;  hau- 
teur de  la  partie  encadrée,  om25;  largeur,  o™35. 

D  M 

I  V  L  I  A  E      ffiLPI 

DIS-C-POMPEI 

VS-PHOEBVS'V-P 

VXORÎ 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'H  &  TE  de  HELPI  liés  en  un 
monogramme. 

Pelet,  dans  les  Mém.  de  l'Académie  du  Gard, 
i856-i857,  p.  23;  Catalogue  du  Musée,  i8<33, 
p.  89.  —  Renier,  dans  le  Bulletin  du  Comité  de 
la  langue,  1857,  p.  078.  —  Aurès,  dans  les  Mém. 
de  l'Académie  du  Gard,  1868-1869,  p.  76,  avec  nu 
fac-similé.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3674  :  VXoR. 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVÉES.  735 


Diis  Manibus  Iuliae  Helpidis;  Pompeius  Phoe- 
bus  vivae  posuit  uxori. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Julia  Helpis;  Caius 
«  Pompeius  Phoebus  a  élevé  ce  tombeau  à  son 
«  épouse  vivante  ». 

Voir  ci-deSSUS,  n.  2(j5,  l'épitaphe  du  questeur 
M.  Senucius  Servatus,  mari  d'une  Iulia  Helpis, 
peut-être  la  même  que  celle-ci. 

M.  Aurès  a  fait  sur  la  stèle  qui  porte  cette 
épitaphe  une  savante  étude  de  mensuration,  de 
laquelle  il  résulte  que  tous  les  détails  de  la  taille 
de  la  pierre  sont  à  la  mesure  gauloise,  qui  n'é- 
tait autre  que  notre  ancien  pied-de-roi.  L'enca- 
drement, avec  sa  marge  extérieure,  a  12  pouces 
de  haut  &  16  de  large;  au  bord  extérieur  de  ses 
moulures,  10  pouces  de  haut  &  14  de  large;  au 
bord   intérieur,  q   pouces  de  haut  &  i3  de  large. 


736        COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE   NIMES. 
374 

Epitaphe  de  Julia  Marcella. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  apud  dont. 
d'Arbaut,  olim  Preneutum  (Guir.).  L'inscription 
est  renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures. 
—  Hauteur,  i,n28;  largeur,  om48;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  om6o;   largeur,  om35. 

D  -  M 

I  V  L  I  A  E  *  L  -  F 

MARC1LAE 

5  L-lVLIVS-GRA 

T  I  N  V  S  '  A  M  I 

T  A  E 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  VE  &  la  première  L  de  MAR- 
GELLAE  liés  en  un  monogramme;  accents  sur 
l'V  de  IVLIAE  &  sur  le  premier  V  de  IVLIVS. 

Guiran,  ms.,  II,  p.  249.  —  Perrot,  Antiquités 
de  Nimes,  1829,  p.  97.  —  Pelet,  Catalogue,  1 863, 
p.  69.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3678:  litteris  bonis. 

Diis  Manibus  Iuliae,  Lucii  filiae,  Marcellae, 
L.  Iulius  Gratinus  amitae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Julia  Marcella,  fille  de 
«  Lucius  (Iulius);  Lucius  Julius  Gratinus  à  sa 
«  tante  paternelle  ». 

Julius  Gratinus  avait  le  prénom  de  son  grand- 
père. 


CHAP.  VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.  'ji'J 

375 

Épitaphe  de  Julia  Quartula. 

Stèle  à  sommet  cintré;  In  limine  portae,  «  rue 
«  de  la  Ferrage,  près  le  coin  de  la  rue  Delon  » 
(Ség.);  «  retrouvée,  en  1869,  dans  la  cour  de 
«  l'Orphelinat  des  Dames  de  Saint-Joseph-des- 
«  Vans,  rue  Richelieu,  où  elle  servait  à  boucher 
«  l'orifice  d'un  puits  »  (E.  G. -Dur.,  Mich.).  L'ins- 
cription est  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures.  —  Hauteur,  omo,5;  largeur,  o"'4o; 
hauteur  de  la  partie  encadrée,  o'"  20;  largeur, 
o"1  3o. 

D        -        M 

I  V  L  I  A  E  -  S  E  X  » 
FlLlAE'QV  AR 

TVLÀE'P'P 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Séguier,  0802,  I,  3.  —  E.  Germer-Durand, 
Découvertes  archéologiques,  1870,  p.  14.  — 
Michel,  Nimes,  II,  p.  298.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
3 680  :  «  vue  ». 

Diis  Manibus  Iuliae,  Sexti  filiae,  Quartulae, 
pater  posuit,  ou  parentes  posuerunt. 

47 


738       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


«  Aux  dieux  Mânes  de  Julia  Quartula,  fille  de 
«  Sextus  (Julius),  son  père,  a  élevé  [ou  les  pa- 
«  rents  ont  élevé)  ce  tombeau  0. 

Voir  ci-dessus,  n.  36 1,  l'épitaphe  d'un  Sextus 
Iulius  Quartulus,  probablement  le  père  de  Julia 
Quartula. 


CHAP.   VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.  73o 

376 

Epitaphe  de  Julia  Rhodia. 

Pierre  quadrangulaire,  bordée  de  moulures 
encadrant  l'inscription;  incomplète  en  bas;  au- 
trefois in  horto  Caroli  Davini  extra  portam  Co- 
ronae  (Guir.);  «  dans  mon  jardin  hors  la  porte 
«  de  la  Couronne  »  (Mén.);  «  puis  au  Temple-de- 
«  Diane  »  (Pel.).  —  Hauteur,  ora5o;  largeur, 
om48;  largeur  de  la  partie  encadrée,  om40. 

D       ^       M 

IVLIAE'RHODIAE 

L'IVL-EPICTÉTVS 

VXÔRl'KARISS-ET 

5  IVLlI'PERPETVVS 

et' paternvs 
matrI-pIissimae 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Gruter,  795,  9.  —  Grasser,  1607,  p.  58.  — 
Rulman,  Tnv:f  pp.  56  &  60.  —  Guiran,  p.  90.  — 

MÉNARD,     VII,    p.    356.    SÉGUIER,     I  3  80 1  ,     pi.     40. 

—  Pelet,  Essai  sur  le  Nymphée,  i85'2,  p.  24.  — 
Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
3  681  :  litteris  bonis  saeculi  secundi. 


74°       COLLECTION   EPIGRAPHIQUK    DE   NIMES. 


Diis  Manibus  Iuliae  Rhodiae ;  L.  Iulius  Epicte- 
tus  uxori  karissimae  £■  lulii  Perpetuus  &  Pater- 
nus  tnatri  piissimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Julia  Rhodia.  Lucius 
«  Julius  Epictetus  à  son  épouse  très-chère,  & 
a  Julius  Perpetuus  &  Julius  Paternus  à  leur 
«  excellente   mère    ». 


CHAP.    VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  74 1 

377 

Épitaplie  de  Julia,  fille  de  Seneca. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes  au 
sommet  &  aux  angles;  autrefois  «  chez  Boudet  » 
(Baux);  «  chez  Franson  Martin  »  (Guir.,  Mén.); 
in  aede  Julian  (Ség.);  retrouvée,  dans  les  der- 
niers mois  de  i883,  aux  halles  centrales.  L'ins- 
cription est  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures.  —  Hauteur,  o™ 90;  largeur, om45;  hau- 
teur de  la  partie  encadrée,  o°*34;  largeur,  o,u32. 

D  -  M 

1  VLIAE    SEN  ECAE 

F-IVLI  A-PAT,  RN  A 

M  AT  R I  -  O  P  T 

Estampage  de  M.  Goudard  &  copie  dessinée 
de  M.  Germer-Durand. 

Rulman,  Inv.,  p.  53,  — Guiran,  p.  87.  —  Baux, 

p.    87.    —   MÉNARD,  VU,   p.   75.    —    SÉGUIER,    l38oi, 

pi.  84.  —  Notes  E.  Germer-Durand.  —  Michel, 
dans  le  Bulletin  de  l'Académie  de  Nimes,  i883, 
p.  125.  —  Nemausa,  2e  année,  p.  11.  —  Allmer, 
Revue  épigraphique,  I,  p.  406.  —  Michel,  dans  le 
Bulletin  épigraphique,  1884,  p.  146.  —  Hirsch- 
feld,  C,  xii,  3  663  :  «  vue  ». 


74^        COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Diis  Manibus  luliae,  Senecae  filiae ;  Iulia  Pa- 
terna  matri  optimae 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Julia,  fille   de  Seneca; 
«  Julia  Paterna  à  son  excellente  mère  ,). 

Seneca  est  le  nom  du  père  de  la  défunte. 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  743 

378 

Epitaphe  de  Julia  Sergia. 

Apud  dom.   «  de  Polvelières   ».   (Guir.,  Mén.). 

d  M 

...  I  A  E     S  E  R  G  I 

ae   avAE-vixiï 
an«»VII»D*XXT 
5  IV  LIA    SERGIA 

fi  LIA<r    PIISSIMAe 
II 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer.  Les  parties  en 
lettres  inclinées  vues  autrefois  &  manquant  ac- 
tuellement. 

Rulman,   ms.,   235.    —   Guiran,   II,   p.   234.  — 

MÉNARD,     VII,      p.      33l.      —      HlRSCHFELD,      C,     XII, 

3682,  &  Add.,  p.  83g. 

Ligne  1  omise  par  Guiran;  —  L  2,  tous  :  CAIAE;  — 
1.  3,  tous  :  ANN-;  —  1.  5,  Guiran,  Ménard  :  FIL1AE 
PIISSIMAE;  —  1.  7,  Rulman  :  RESTITIT;  Ménard  : 
REST1T. 

Diis  Manibus  Iuliae  (?)  Sergiae  quae  vixit  an- 
nis  VII,  diebus  XXXV ;  Iulia  Sergia  filiae  piis- 
simae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Julia  Sergia,  morte  à 
«  l'âge  de  sept  ans  &  trente-cinq  jours;  Julia 
«  Sergia  à  son  excellente  tille  ». 


744      COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 

379 

Épitaphe  de  Julia  Severina. 

Gippe  avec  base  &  couronnement;  autrefois 
«  à  la  porte  de  la  Couronne  »  (Guir);  ensuite 
«  à  la  Porte-d'Auguste  »  (Pelet).  L'inscription 
est  renfermée  dans  un  encadrement  de  mou- 
lures. —  Hauteur,  omo,i  ;  largeur,  om5i  ;  hauteur 
de  la   partie  encadrée,  ora37;  largeur,  om40. 

D  '  M 

ivl-séverInae 

i  vl-p aterclvs 

consobrktae 

5  ET'  mm  a  -  a  p  m  o 

D  I  ï  '  A  M  I  C  A  E 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer.  Copie  dessinée 
de  M.  Fr.  Germer-Durand  :  l'I  &  l'N  de  COXSO- 
BRINAE,  l'A  &  l'R,  le  T  &  l'E  de  APHRODITE 
liés  en  monogrammes;  accents  sur  l'V  de  I\  L 
aux  seconde  &  troisième  lignes  &  sur  le  premier 
Ede  SEVERINAE. 

Poldo   d'Albenas,    173.  —  Gruter,  775,   II.  — 

RULMAN,     pp.     8l     &      IO4.     —     GUIRAN,    p.     12b.     — 

Baux,  p.  19.  —  Ménard,  VII,  p.  352.  —  Séguier, 
i38oi,  pi.  5i.  —  Pelet,  Inscriptions  de  la  Porte- 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         74.) 


d'Auguste,   i85o,   p.   53.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
3  683,  &  Add.,  p.  839  :  litteris  saeculi  secundi. 

Ligne  5,  Fr.  Germer-Durand  :  ET-  ATTIA. 

Dits  Manibus  Iuliae  Severinae ;  Iulius  Paterclus 
consobrinae,  &  Attia  Aphrodite  amicae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Julia  Severina;  Julius 
«  Paterclus  à  sa  cousine,  &  Attia  Aphrodite  à 
«  son  amie  ». 


"]âfi      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE  NIMES. 


380 

Epitaphe  de  Julia  Titullina. 

Cippe  avec  sa  base,  mais  dépourvu  de  son  cou- 
ronnement; «  trouvé  dans  les  fondations  de  la 
«  maison  d'arrêt  »  (E.  G. -Dur.).  L'inscription  est 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures 
accompagné  d'un  rinceau.  —  Hauteur,  imo5; 
largeur,  om67;  hauteur  de  la  partie  encadrée» 
om45;  largeur,  ora44. 

D  &  M 

i  v  l  i  a  e  '  l  '  f  i  l 

titvllInae 

flam'ayg-cabel 

5  l'lvcretiys 

iONORATVS 

VXORl-OPTIMAE-'E 

Q'LVCRETIVSMO"NOR 

MATRI-PIISSIMAE 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'E  &  le  ï  de  ET  à  la  fin  de  la 
septième  ligne  liés  en  monogramme;  un  accent 
sur  l'V  de  1VLIAE;  l'H  de  HONORATVS  &  de 
HONOR  dimidiéeà  droite. 

Perrot,  Antiquités    de    Nimes,    i836,    p.    i3q. 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.  747 


—  Pelet,  Catalogue,   p.  1 5 1  —   Herzog,   n.  1 56 . 

—  Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C, 
xii,  3242  :  litteris  bonis  saeculi  secundi  inci- 
pientis. 

Diis  Manibus  Iuliae,  Lucii  filiae,  Titullinae, 
flaminicae  augustali  Cabellione  ;  L.  Lucretius 
Honoratus  uxori  optimae,  &  Q.  Lucretius  Hono- 
rât us  matri  piissimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Julia  Titullina,  fille  de 
«  Lucius  (Julius);  riaminique  augustale  de  Ca- 
«  vaillon  ;  Lucius  Lucretius  Honoratus  à  son 
«  excellente  épouse,  &  Quintus  Lucretius  Hono- 
«  ratus  à  son   excellente  mère  ». 

Julia  Titullina  était  riaminique  augustale,  non 
comme  épouse  d'un  (lamine,  puisqu'il  ne  paraît 
pas  que  son  mari  ait  été  rlamine,  mais  comme 
investie  elle-même  du  sacerdoce  augustal. 

Le  rils  s'appelait  du  même  surnom  que  son 
père;  ce  surnom  a  été  écrit  abréviativement 
parce  qu'il  venait  d'être  écrit  in  extenso  dans 
une  des  lignes  précédentes.  Bien  que  Honor 
soit  un  surnom,  connu  par  d'autres  exemples, 
il  n'y  a  pas  à  douter  que  ce  ne  soit  ici  une  abré- 
viation à  compléter  par  Honoratus. 


748        COLLECTION    EPIGKAPHIQUE   DE   NIMES. 


381 

Epitaphe  de  Junia  Ido. 


Cippe  avec  base  &  couronnement;  incomplet  à 
droite;  «  trouvé  en  1848  dans  les  fouilles  de  la 
«  Porte-d'Auguste  »  (Pelet).  L'inscription  était 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures 
accompagné  d'un  rinceau.  —  Hauteur,  om9o;  lar- 
geur, om3o;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  om36. 

D  m 

I  V  N  I 

IDO 

KllM  .... 
VXORl-0 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Pelet,  Inscr.  de  la  Porte-d' Auguste,  i85o, 
p.  55.  —  Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirsch- 
feld,  C,  xii,  3  685,  &  Add.,  p.  83g;  «  vue  »  ; 
ligne  4,  AELI. 

Ligne  4,  Pelet,  Fr.  Germer-Durand  :  ALL1 

Dits  Manibus  Iuniae  Ido ;  Ati uxori  op- 

timae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Junia   Ido ;  Ati à 

«  son  excellente  épouse  ». 

M.  Hirschfeld  propose  pour  le  surnom  de  la 
défunte  IDOmeneae ;  son  mari  pouvait  s'appeler 
Atilius. 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  749 

382 

Epitaphe  de  Junia  Primilla. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes  aux 
angles;  autrefois,  in  caenobio  Augustinianorum 
(Guir.,  Mén.,  Ség.).  L'inscription,  à  l'exception 
des  sigles  D  M  gravées  dans  le  tympan  du  fron- 
ton, est  renfermée  dans  un  encadrement  de  mou- 
lures. —  Hauteur,  omr]ô',  largeur,  om3o;  hauteur 
de  la  partie  encadrée,  o"'i8;  largeur,  o,n24. 

D     -     M 
IVNIAE  »  PRIMILLAE 
IVNIA-AVX*SES-IS  ET-IV 
NIVS-GRAECVS  'MM 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  à  la  fin  de  la  dernière  ligne 
se  voit  une  retaille  faite  à  dessein  d'effacer  ce 
qui  y  était  gravé. 

Grasser,  p.  63.  —  Rulman,  înv.,  p.  98.  —  Gui- 

RAN,     p.    I42.   —   MÉNARD,   VII,    p.   408.   —  SÉGUIER, 

i3  8oi,  pi.  66.  —  E.  Germer-Durand,  dans  les 
Mém.  de  l'Académie  du  Gard,  1864,  i865,  p.  i52. 
—  Hirschfeld,  C.f  xii,  3  686  :  litteris  malis;  à  la 
fin  de  la  dernière  ligne  l\b. 


7-JO      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    M' 


Diis  Manibus  Iuniae  Primillae  ;  Iunia  Auxesis 
&  lunius  Graecus,  liberti  (  :  . 

«  Aux   dieux    Mânes   de  Junia   Primilla;  Junia 
«  Auxsesis  &  Junius  Graecus,  ses  affranchis 

Remarquer    les  syllabes   du  mot  Auxsesis   in- 
terponctuées. 


CHAP.   VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.         701 


383 
Epitaphe  de  Lade. 

Moitié  intérieure  d'un  cippe  avec  sa  base. 
L'inscription  était  renfermée  dans  un  encadre- 
ment de  moulures.  —  Hauteur,  om6o;  largeur, 
ora56;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  om4o;  lar- 
geur, om45. 


L  A  D  E  S 
Q'COSCONIVS-SEVERVS 

VXORIS'OPTIMAE 
ET'SIBI'FECIT 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'E  de  LADES  peu  apparent; 
peut-être  un  I. 

Ferrot,  Antiquités  de  la  ville  de  Nimes,  1826, 
p.  97.  —  Pelet,  Catalogue,  i$630  p.  41. —  Hirs- 
chfeld,  C,  xii,  3700  :  litteris  saeculi  secundi. 

tiirschfeld  donne  une  précédente  ligne  :  I  1A 

Lades;   Q.  Cosconius  Severus  uxori   suae 

optimae  <?  sibi  fecit. 

«  (Auxdieux  Mânes  de)  Ladé;  QuintusCos- 

«  conius  Severus  à  son  excellente  épouse  &  pour 
«  lui-même  a  élevé  ce  tombeau  ». 

Voir  les  inscriptions  suivantes. 


7^2       COLLECTION   KFMGRAPHIQUK    DE    NIMES. 


384 

Epitaphe  de  Licinius  Soterichus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  autrefois 
au  jardin  Séguier,  ensuite  à  la  Porte-d'Auguste. 
L'inscription  est  renfermée  dans  un  encadrement 
de  moulures.  —  Hauteur,  omcjo;  largeur,  o"4i  ; 
hauteur  de  la  partie  encadrée,  om44;  largeur, 
o"'37. 

DlS'MÂNIBVS 
C  »  LICIKlI 
S  Ô  T  É  R I  OU 

LADES    »    LlB 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  l'A  de  MAXIBVS, 
sur  l'E  de  SOTERIGHI. 

Millin,  IV,  p.  249.  —  Pelet,  Inscriptions  de 
la  Porte-d' Auguste,  i85o,  p.  44.  —  Notes  E.  Ger- 
mer-Durand.   —    HlRSCHFELD,     C,     XII,     3  70 1  ,     & 

Add.,  p.  83ç  :  litteris  saeculi  secundi;  ligne  4  : 
LADE. 

0  Aux  dieux  Mânes  de  Caius  Licinius  Soteri- 
«  chus,  affranchi  de  Lade  ». 

Voir,  au  numéro  suivant,  Tépitaphe  de  Licinia 
Lade. 


CHAP.  VI.  —   INSCRIPTIONS   PRIVEES.         753 

385 

Epitaphe  de  Licinia  Ladé. 

Cippe  avec  sa  base,  mais  dépourvu  de  son  cou- 
ronnement; «  trouvé  au  commencement  du  siècle 
«  on  ne  sait  où  »  (Fr.  G. -Dur.).  L'inscription  est 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures.  — 
Hauteur,  on,6o;  largeur,  o,n46;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  om32;  largeur,  o"'3f>. 

l  1  c  in  i  a  '  l  a  d  é 

vIva*sibi-eT*svIs 

lIbertIs 

L  I  B  E  RTÀ  B  V  SQ.V  E 
NÂTlS'NÀSCEÊTlBVS 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germkr-Durand  :  la  seconde  N  &  le  T  de  NAS- 
CENTIBVS  liés  en  un  monogramme;  accents 
sur  l'E  de  LADE,  sur  l'A  de  LIBERTABVS,  de 
NATIS,  de  NASCENTIBVS. 

Perrot,  Antiquités  de  Nimes,  1829,  p.  98.  — 
Pelet,  Catalogue,  1 863,  p.  40.  ■ —  Hirscheeld, 
C,  xii,  3  702  :  litteris  saeculi  secundi. 

Licinia  Lade  viva  sibi  &  suis,  libertis  liberta- 
busque  natis,  nascentibus. 

«  Licinia  Lade,  de  son  vivant  pour  elle-même 
«  &  les  siens  &  ses  affranchis  &  affranchies, 
«  nés  ou  à  naître  ». 

Voir  l'inscription  suivante  relative  à  une  affran- 
chie de  Licinia  Ladé. 

48 


7 S 4       COLLECTION    EPIGRAPHIQTJE    DE  NIMES. 


386 

Kpitaphe  de  Licinia  Bathyllis. 

Cippe  réduit  à  sa  partie  supérieure  avec  son 
couronnement;  trouvé  pone  carceres  (SÉG.)j  «  en 
«  1 77 1 ,  au  Palais  de  Justice  »  (Vinc).  L'inscrip- 
tion est  renfermée  dans  un  encadrement  de  mou- 
lures.—  Hauteur,  om63;  largeur,  om4'J. 

DlS    -    MÀNIB 
LlClNIAE' LADÉS 

LIB-BAT1YLLIDÏ 

SEX'AVILLIVS'CVPlTVS 

5  VXORl-KARISSIWE 

V  I  X     -     A  N  N 

XVI-    d    XXXVI 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  l'A  de  MANIB  & 
sur  l'E  de  LADES. 

Vincens  &  Baumes,  Topographie  de  Nîmes, 
1802,  p.  682.  —  Perrot,  Antiquités  de  la  ville  de 
Nimes,  i856,  pp.  187,  191.  —  Pelet,  Catalogue, 
i863,  p.  25.  —  E.  Germer-Durand,  Découvertes 
archéologiques,  1870,  premier  semestre,  p.  47.  — 

HlRSCHFELD,  C,  XII,   3  7o3. 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVÉES.         755 


Ligne  7,  Allmer  :  la  première  X  de  XXXVI,  réduite  à  la 
partie  supérieure  du  jambage  de  droite,  prolongé  au-dessus 
des  autres  lettres. 

Dits  Manibus,  Liciniae,  Lades  libertae,  Bathyl- 
lidi;  Sex.  Avillius  Cupitiis  uxori  karissimae ; 
vixit  annis  XVI  [dieb{us],  XXXVI. 

«  Aux  dieux  Mânes;  à  Licinia  Bathyllis,  affran- 
«  chie  de  Ladé;  Sextus  Avillius  Cupitus  à  sa 
«  très-chère  épouse,  morte  à  l'âge  de  seize  ans  & 
«  trente-six  jours  ». 

Voir  ci-dessus,  n.  385,  l'épitaphe  de  Licinia  Ladé 
&  celle  d'un  autre  de  ses  affranchis. 


7-06       COLLECTION  ÉPIGRAPH1QUE    DE    MMKS. 

387 

Epitaphe  de  Licinia  So^usa  Elafium. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  trouvé,  en 
1810,  dans  les  constructions  parasites  de  l'amphi- 
théâtre (Trél.).  L'inscription  est  renfermée  dans 
un  encadrement  de  moulures.  Une  ascia  sculptcc 
en  relief  se  voit  sur  la  face  latérale  gauche  du 
dé,  dans  une  retraite  ayant  la  forme  d'un  car- 
touche carré.  —  Hauteur,  imio;  largeur,  om55; 
hauteur  de  la  partie  encadrée,  om56;  largeur, 
om45. 

D  Ci  M 

L  1  C  I  N  1  A  E  -  S  O  Z  V 
SAE'ELAFIOQVAE'YI 
X  I  T     ANN-Xl'MENS  ascia 

-s  XI-D1ES-XI11I  -  LlClN 

A'MAXIMA-PAT'ET 
SEX'CAMBARzms-SE\ê 
RINVS-ALVMNac-KARIS 
SIMAE-ET'SIBI-V1VI'P0S\£ 
RVNT 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  le  V  &  le  second  E  de  SEVE, 
le  V  &  l'E  de  POSVE  liés  en  un  monogramme. 

Trélis,  dans  les  Mémoires  de  l'Académie  du 
Gard,  1810,  p.  38o.  —  Perrot,  Antiquités  de 
Nimes,  182g,  p.  10 1.  —  Pelet,   Catalogue.  i863, 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  7.67 


p.  5g.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3706  :  litteris  sae- 
culi  secundi  exeuntis;  ligne  6  :  M  F  au  lieu  de 
PAT. 

Diis  Manibus,  Liciniae  So^usae  Klaûo,  quae 
vixit  annos  XI,  menses  XI,  dies  XIIII ;  Licinia 
Maxima  patrona,  &  Sex.  Cambarius  Severinus 
alumnae  karissimae  &  sibi  vivi  posueritnt. 

«  Aux  dieux  Mânes;  à  Licinia  Sozusa  Elafium, 
«  morte  à  l'âge  de  onze  ans,  onze  mois  &  qua- 
«  torze  jours;  Licinia  Maxima,  sa  patronne,  & 
«  Sextus  Cambarius  Severinus  à  leur  élève  chérie 
«  ont  élevé  ce  tombeau,  cS:  de  leur  vivant  pour 
«  eux-mêmes  ». 

Elafium,  qui  d'après  Petymologie  aurait  dû 
être  écrit  Elaphium,  est  un  de  ces  surnoms,  le 
plus  souvent  de  forme  neutre,  qu'on  donnait  par 
tendresse  à  des  femmes  ou,  comme  ici,  à  des 
jeunes  tilles.  La  fillette  qui  le  portait  était  une 
enfant-trouvée  que  Licinia  Maxima  avait  recueil- 
lie, élevée  &  même  affranchie. 

Cambar[ius],  dont  la  fin  manque  par  suite  de 
la  détérioration  de  la  pierre,  se  retrouve  plus 
loin  dans  l'épitaphe  d'un  Ç.  Munnius  Euphemus , 
mentionnant  une  Cambaria  CHrysanthe.  Le  nom 
est  vraisemblablement  celtique. 

Il  n'en  est  pas  de  même  de  Sozusa  qui  est  clai- 
rement d'origine  grecque  &  dérive,  comme  pres- 
que tous  les  noms  féminins  terminés  en  usa, 
d'un  participe  en  o^n.  (Voyez  Jullian,  Inscr.  de 
Bordeaux,  \,  p.  41 .) 


758        COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


388 

Fragment. 

a  Pierre  extraite,  en  juin  1888,  de  la  démoli- 
«  tion  d'une  maison,  rue  des  Greffes  ».  —  Hau- 
teur,   omi5;    largeur,   ora8o;    épaisseur,  o"3o. 


I  A  E  -  T  -  L  I  G  V  R  I  V  S 


Copie  de  M.  Bazin,  censeur  du  Lycée. 

iae,  T.  Ligurius  

«  A ia  Titus  Ligurius  ». 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         j5ç 

389 

* 

Epitaphe  de  Lucia  Verecunda. 

Petite  stèle  à  fronton  triangulaire,  «  trouvée  à 
«  l'Esplanade  en  1801  »  (Vinc);  «  clans  les  ruines 
«  de  Sainte-Perpétue  »  (Mill.).  L'inscription  est 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures.  — 
Hauteur,  o'"42;  largeur,  om29;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  omi6;  largeur,  om20. 

D         -         M 

LVCIAE-VERE 

C  V  N  D  A  E 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Vincens  &  Baumes,  Topographie  de  Nimes,  1802, 
p.  58 1 . —  Millin,  Voyage,  IV,  p.  245.  —  Perrot, 
Antiquités  de  Nimes,  1846,  p.  210.  —  Pelet, 
Catalogue,  i863,  p.  34.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
3710  :  litteris  saeculi  tertii. 

Diis  Manibus  Luciae  Verecundae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucia  Verecunda  ». 


760      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


390 

Kpitaphc  de  Lucilia  Secundilla, 
avec  un  jeu  de  mots. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  in  hortis 
Joannis  Agluneti  {Agulhoneti);  apud  «  Arnault 
«  Aghilonet  »  (voyez  C,  xn);  apud  Veyrassium 
seniorem  medicum  (Guir.);  in  aede  «  Yeras  » 
(Ség.);  «  à  la  Porte-d'Auguste  »  (Pel.).  L'ins- 
cription est  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures  accompagné  de  bandeaux  ornés  de 
rosaces.  Une  inscription  supplémentaire  est  gra- 
vée sur  chacune  des  deux  faces  latérales  du  dé, 
à  la  hauteur  du  bandeau  supérieur.  —  Hauteur, 
irao3;  largeur,  om6o;  hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, o™36;  largeur,  om4i. 


LVCILLA'LVCET  D  »  M  SECYNDILLÀ  "SALVE 

lvcIliae-l-fIliae 
secVndillae 

P'ATETTIVSmA 

5  tvrnInvs-vxori 

rarissimae'qvae 

SECVM»yi*îf»AWlS*XX 

H-M-H-N'S 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  les  premières  lettres  du  nom 
gentilice,  à  la  quatrième  ligne,  peu  certaines. 


CHAP.  VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  76  I 


Poldo  d'Albenas,  p.  164.  —  De  Romieu,  ms.  à 
la  Bibl.  de  Toulouse,  n.  197.  —  Fr.  von  Ram- 
mingen,  i38io  des  mss.  de  la  Bibl.  de  Nimes.  — 
Gruter,  801,  10  :  e  Scaligerianis  &  Poldo.  — 
Rulman,  Inv.,  p.  61.  —  Golnitz,  Itinerarîum 
[655,  p.  56?.  —  Muratori,  1 6 3 q ,  4.  —  Ménard, 
VII,  p.  354.  —  Séguikr,  i38oi,  pi.  41.  —  Pei.et, 
Inscriptions  de  la  Porte-d' Auguste,  i85o,  p.  32. 
—  Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C, 
xii,  371 1,  &  Add.,  p.  83c»  :  litteris  saeculi  fere 
secundi . 

Ligne  4,  E.  Germer-Durand  :  ATTEIVS. 

Diis  Manibus  Luciliae,  Lucii  filiae,  Secundillac ; 
P.  Atettius  Saturninus  uxori  rarissimae  quae 
secum  vixit  annis  XX.  Hoc  monumentum  hercdes 
non  sequitur  —  Lucilla  lucet  —  Secundilla  salve. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucilia  Secundilla,  fille 
«  de  Lucius  (Lucilius);  Publius  Atettius  Satur- 
«  ninus  à  son  épouse  d'un  mérite  rare,  qui  a 
«  vécu  avec  lui  pendant  vingt  ans.  Ce  monu- 
«  ment  ne  passe  pas  aux  héritiers  —  Lucilla 
«  brille!  Adieu  Secundilla!  ». 

L'acclamation  salve  :  adieu!  est  fréquente  sur 
les  épitaphes;  mais  Lucilla  lucet  est  un  jeu  de 
mots.  Peut-être  du  vivant  de  Lucilia  s'en  ser- 
vait-on habituellement  à  son  égard  en  manière 
de  plaisanterie  affectueuse,  &  ce  serait  pour 
cette  raison  qu'on  l'aurait  reproduit  sur  l'ins- 
cription de  son  tombeau.  Dans  tous  les  cas,  elle 
s'appelait  Lucilia,  non  pas  Lucilla;  mais  sous 
cette  dernière  forme  le  calambourg  devenait  plus 
saisissable. 


762       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 

391 

Epitaphe  de  Litchis,  fils  de  Maelo. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  «  au  mas 
«  d'Andron  »  (Rulm.);  in  villa  de  Carloti  (Guik.,  ; 
«  à  la  métairie  du  sieur  Carlot,  près  le  chemin 
«  d'Arles  »  (Mén.);  «  chez  M.  Valat,  juge,  au  mas 
«  Merlet  sur  le  chemin  de  Beaucaire  »  (Fr.  G.- 
Dur.).  L'inscription  est  renfermée  dans  un  enca- 
drement de  moulures  accompagné  d'un  rinceau. 
—  Hauteur,  imio;  largeur,  om66;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  om45;  largeur,  om42. 

D         0         M 

L-MAELÔNIS'FIl 

M AELl N  VS 

F  R  AT  R I 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sjur  l'O  de  MAELONIS 
&  sur  l'A  de  FRATRI. 

RULMAN,  InV.,  p.  79.  —  GUIRAN,  IÏ1S.,  p.  120.  — 
MÉNARD,  VII,  p.    352.  —  HlRSCHFELD,  C,  XII,   3  721, 

&  Add.,  p.  83g  :  «  vue  ». 

Diis  Manibus  Lucii,  Maelonis  filii ;  Maelinus 
fratri. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius,  fils  de  Maelo; 
«  Melinus  à  son  frère  ». 

Maelo,  Lucius,  Maelinus,  non  citoyens  romains. 


CHAP.    VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.         763 


392 

Fragment. 

Fragment    trouvé,   «    en    1884,    aux    nouvelles 
«  halles  ». 

D  m 

LALLI 

M  AGI  ...  . 

V  •        / 


M.  Fr.  Germer-Durand  lit,  à  la  première  ligne  : 
L'ALL[n],  &  à  la  deuxième  :  MACI. 

Hirschfeld,  C,  xii,  5  910  :  «  vue  ». 


i 


764       COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE   NI.' 

393 

Epitaphe  de  Magius  Ver  us. 

Pierre  oblongue  incomplète  des  deux  bouts  & 
bordée  en  haut  &  en  bas  de  moulures  qui  enca- 
draient l'inscription;  «  trouvée,  en  septembre 
«  1 85 3,  dans  une  maison  en  démolition  au  Plan 
«  de  Bachalas  »  (Pel.).  —  Hauteur,  om45;  lar- 
geur, im25;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  om  34. 

T  y  M  A  G  I  V  S  <*  V  E  R  V  s 

Vl  VOS'SIBI-eT'SEPTVWI.E  .    .      .   . 
ET'PATRI'ET-MATRI 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  lettres  d'apparence  ancienne; 
l'V  &  PM,  PA  &  PE  de  SEPTVMIAE  liés  en  mo- 
nogrammes; les  points  figurés  par  de  petites 
kederae. 

Pelet,  Catalogue,  1 863,  p.  40  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  3728  :  litteris  optimis  saeculi primi. 

T.  Magnis   Verus  ,  vivos  sibi   &  Septumiae 

uxori  (?),  &  pat  ri  &  matri  posuit. 

«   Titus    Magius  Verus   a,    de   son   vivant, 

«  élevé   ce    tombeau   pour  lui-même,  pour  Sep- 

«  tumia  ,  sa  femme,   &  pour  son  père  &   sa 

«  mère  ». 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  766 

394 

Epitaphe  de  Marcus,  fils  de  Nigrinus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  apud  D.Cha- 
lassium  (Guir.);  in  aede  dominae  «  Desilles  »; 
«  la  maison  de  Mme  des  Isles,  rue  Dorée  »  (Mén., 
Ség.).  —  Hauteur,  o™86;  largeur,  om37;  hauteur 
du  dé,  om58;  largeur,  om3o. 

D  -  M 

MAKCI'NIGRI 
NI'F'MARCEL 
I.INVS'ET'MAR 
5  CELLINA'PA 

T  R  I  -  P  1 1  S  S  I  M  O 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 

GRASSER,  1607,  p.  57.  —  RULMAN,  ItlV.,  p.  49. 
—  GUIRAN,    p.    89.  —   MÉNARD,    VII,    p.    335.    —  SÉ- 

guier,  i3  8oi,  pi.  42.  —  E.  Germer-Durand,  Notes 
archéologiques,  1867,  p.  7.  —  Michel,  Nimes,  I, 
p.  317.  —  Hirschfeld,  C,  xu,  3732  :  litteris 
malis. 

Diis  Manibus  Marci,  Nigri  filii;  Marcellinus 
&  Marcellina  patri  piissimo. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Marcus,  fils  de  Nigrinus; 
«  Marcellinus  &  Marcellina  à  leur  excellent  père  ». 

Niger,  Marcus,  Marcellinus  &  Marcellina,  non 
citoyens  romains. 

Remarquer  le  nom  du  fils  &  de  la  fille  dérivé 
de  celui  du  père. 


JÔ6       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 

395 

Epitaphe  de  Maria  Nemausina. 

Plaque  de  marbre  inscrite  sur  les  deux  faces; 
en  1845,  chez  M.  Albert  de  Tessan,  au  chemin 
d'Avignon.  —  Hauteur,  om26;  largeur,  om42. 

D  -  M 

MARIAE-NEMAVSIN 

MARIA- MARIT VM A 

L  I  B  E  R  T  A 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C, 
xii,  p.  839,  Add.  :  «  vue  ». 

Diis  Manibus  Mariae  Nemausinae,  Maria  Ma- 
rituma  liber  ta. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Maria  Nemausina,  Maria 
«  Marituma  son  affranchie  ». 

Voir  ci-dessus  l'épitaphe  de  T.  lulius  Victor. 


CHAP.   VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.         767 

396 

Epitaphe  de  Maximia  Marcellina. 

Cippe  avec  son  couronnement,  «  trouvé  dans 
«  la  plaine  du  Vistre  au  moulin  Rivière,  derrière 
«  le  mur  de  l'usine  à  gaz  »  (Aurès);  «  le  26  dé- 
«  cembre  i885  »  (Goudard).  L'inscription  est  ren- 
fermée dans  un  encadrement  de  moulures.  — 
Hauteur,  om65;  largeur,  om4o;  largeur  de  la 
partie  encadrée,  om35. 

D  -  M 

M  A  X  I  M  I  A  E 

MARCELLfrAE 

M  A   R   C   I    N    A 

5  MATER 

P  I  E  N  T  I  S  s  i  m  a 

Estampage  de  M.  Aurès  &  de  M.  Goudard  :  VI 
&  l'N  de  MARCELLINAE  liés  en  un  mono- 
gramme. 

Allmer,  Revue  épigraphique,  II,  p.  i63.  — 
Mowat,  dans  le  Bulletin  epigraphique ,  i885, 
p.  322.  —  Hirschfeld,  C,  xn,  5 o,3o  :  «  vue  ». 

Diis  Manibus  Maximiae  Marcellinae,  Marcina, 
mater  pientissima 

«Aux  dieux  Mânes  de  Maximia  Marcellina; 
«  Marcina  sa  mère  aimante  ». 

Le  surnom  de  la  fille  dérivé  de  celui  de  sa 
mère. 


768       COLLECTION  ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMEI. 

397 

Kpitaphe  de  Maximilla,  fille  de  Maximus. 

Cippe  dont  le  couronnement  &  la  base  ont  été 
retaillés  &  affleurés  au  dé;  apud  Martinium ;  in 
vestibulo  aedium  «  de  Besserié  »  (voyez  C,  xn)  ; 
«  au  couvent  des  Yieux-Augustins  »  (Guir.,  Ség.), 
de  la  rue  de  la  Roserie;  «  transporté,  en  1802, 
«  de  l'ancien  couvent  des  Augustins,  rue  du  Mû- 
«  rier-d'Espagne,  n.  36,  au  musée  »  (Pel.).  L'ins- 
cription est  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures  accompagné  d'un  rinceau.  —  Hauteur, 
om6o;  largeur,  ora5o;  hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, om26;  largeur,  ora3o. 

D  M 

M    A    X    I    M    I     LLAE 
MaXIMI'F»M»APICI 

VS'VITALIS'CONIVGI-OP 

5  TIMAE'ET'MAXIMVS'ET-SER 

WTA-MATRI-PlISSIMAE 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  lettres  tendant  à  la  forme  cur- 
sive. 

Vincens  &  Baumes,  Topographie  de  Nimes, 
1802,  p.  5y8.  —  Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  87. 


CHAP.  VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES. 


769 


—   Hirschfeld,   C,  xii,    3  742   :    litteris  aevi  se- 
quioris. 

Diis  Manibus  Maximillae ,  Maximi  filiae  ; 
M.  Apicius,  Vitalis,  conjugi  optimae,  &  Maximus 
o-  Servata  matri  piissimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Maximilla,  fille  de  Maxi- 
«  mus;  Mardis  Apicius  Vitalis  à  son  excellente 
«  épouse,  &  Maximus  &  Servata  à  leur  excellente 
«  mère  ». 

Maximus,  Maximilla,  non  citoyens  romains. 
Le  surnom  du  grand-père  passé  au  fils. 


49 


77°       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 

398 

Epitaphe  de  Melius  Paternus. 

Pierre  carrée  bordée  de  moulures  accompa- 
gnées d'un  rinceau  encadrant  l'inscription  ;  «  trou- 
«  vée  en  162g  «(voyez  Hirsch.);  in  Palatio'Ciisni.  . 
c'est-à-dire  le  Palais  du  Présidial;  retrouvée  a  en 
«  1843,  dans  une  réparation  d'un  mur  de  la  prison 
«  des  femmes  au  Palais  de  Justice;  actuellement 
«  (i852)  au  Nymphée  »  (Pel.),  c'est-à-dire  au 
Temple  de  Diane. 

L  '  M  É  I.  I  V  S 
C'F'VOLT 
P  AT  E  R  N  V  S 
V  I V  V  S  -  S  I  B  I 

Copies  dessinées  de   M.    Allmer   &   de   M.   Fr. 

Germer-Durand  :  un  accent  sur  l'E  de  MELIVS. 

Guiran,  ms.,  p.  1 63.  —  Ménard,  VII,  p.  391.  — 

SÉGUIER,  I  3  8oi,  pi.  60;    ï3802,   II,   p.    12.  —  PELET, 

Nymphée,  p.  43.  —  Herzog,  n.  169.  —  Notes 
E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C,  mi,  3744  : 
litteris  optimis  saeculi  secundi  incipientis. 

L.  Melius,  Caii  filins,  Voltinia,  Patemus  vivus 
sibi. 

«  Lucius  Melius  Paternus,  fils  de  Caius  [Me- 
«  lius);  de  la  tribu  Voltinia,  de  son  vivant  pour 
«  lui-même  ». 

Melius  Paternus  était  citoyen  romain. 
Voir  Tinscription  suivante,  probablement  l'épi- 
taphe  d'un  frère  de  Paternus. 


CHAP.  VI.  INSCRIPTIONS   PRIVEES.         77  I 

399 

Epitaphe  de  Mclius  Sedatus. 

Pierre  carrée  bordée  de  moulures  accompa- 
gnées d'un  rinceau  encadrant  l'inscription.  In 
aede  Guiraudi  procuratoris  (Guir.);  «  au  jardin 
«  de  l'hôtellerie  de  la  Tour-Magne  »  (Mén.);  in 
viridario  «  Decray  a  (Ség.);  «  en  1 8 5 7 ,  dans  la 
«  cour  de  la  maison  Fromental,  rue  Racine,  der- 
«  rière  la  Comédie  »  (Pel.);  transportée  de  là  au 
Temple  de  Diane. 

C'MÉLIVS 
C  -  F  *  V  OLT 

SÉDÂTVS 

vIvvS'SibI 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  l'E  de  MELIVS,  sur 
TE  &  sur  l'A  de  SEDATVS. 

Guiran,  ms.,  p.  168.  —  Ménard,  VII,  p.  3cj6. — 
Séguier,  1 3 801,  pi.  62.  —  Pelet,  Mém.  de  l'Acad. 
du  Gard,  1 855-1 85G ;  Catalogue,  n.  122.  — Her- 
zog,  n.  170.  —  Notes  E.  Germer-Durand.  — 
Hirschfeld,  C,  xn,  3  745  :  litteris  optimis  saeculi 
primi. 

C.  Melius,  Caii  filius,  Voltinia,  Sedatus,  vivus 
sibi. 


772       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


«  Caius  Melius  Sedatus,  fils  de  Caius  (Melius); 
«  de  la  tribu  Voltinia;  de  son  vivant  pour  lui- 
«  même  ». 

Voir  l'inscription  précédente,  probablement 
l'épitaphe  d'un  frère  de  Sedatus. 

Incorporés  dans  une  tribu,  Melius  Sedatus  & 
Melius  Paternus  étaient  citoyens  romains. 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.         773 

400 
Epitaphe  de  Messius  Anicetus. 

Stcle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes  aux 
angles;  trouvée  «  en  juin  1879,  au  chemin  de 
«  Beaucaire,  chez  M.  Bret,  camionneur  »  (E.  G.- 
Dur.).  L'inscription,  à  l'exception  des  sigles  D  M 
gravées  en  compagnie  d'une  rosace  dans  le  tym- 
pan du  fronton,  est  renfermée  dans  un  encadre- 
ment de  moulures.  —  Hauteur,  om8g;  largeur, 
om4o;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  om2g;  lar- 
geur, o"1 3  i . 

D  M 

T*  MESSlI  -  ANCEl 
M  i:  SSIA'TITIA'ET 
M  H  S  S  I  A •  L V CRE T 
l'ATRl'OPTIM'KT 
L  VCRETIA»MA 
R1TO'  OTTIMO 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'N  &  le  premier  I,  le  T  &  le 
second  I  de  ANICETI  liés  en  monogrammes;  l'E 
du  même  mot  inscrit  dans  le  G. 

E.  Germer-Durand,  dans  le  Bulletin  de  l'Aca- 
démie de  Nimes,  1879,  p.  107.  —  Former,  Bulle- 


774      COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE    MME    . 


tin  de  Vaucluse,  I,  1879,  p.  4^7.  —  Hirschfeld, 
C.t  xii,  3747  :  ligne  3,  MESSIA * TESSIA,  d'après 
Fornier,  &  Add.,  p.  840  :  a  vu  alors  lus  3  premières 
lignes  seulement. 

Diis  Manibus  T.  Messii  Aniceti  ;  Messia  Titia 
&  Messia  Lucretia  patri  optimo,  &  Lucretia 
marito  optimo. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Titus  Messius  Anicetus  ; 
«  Messia  Titia  &  Messia  Lucretia  à  leur  excellent 
«  père,  &  Lucretia  à  son  excellent  mari  ». 

Des  deux  filles  de  Titus  Messius  l'une  s'appelait 
Titia  du  prénom  de  son  père,  l'autre  Lucretia  du 
gentilice  ou  simplement  du  nom  de  sa  mère,  sui- 
vant que  celle-ci  était  de  droit  romain  ou  latin 


CHAP.  VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  775 

401 
Epitaphe  de  Messins  Bellinus. 

Pierre  carrée  bordée  de  moulures  encadrant 
['inscription;  in  templo  S.  Baudilii;  in  villa  doc- 

toris  pharmacopolae  (voyez  C,  xn);  apud  me 
(Guir.);  «  rue  Dorée,  maison  Lombard  de  la 
«  Tour  »  (Mén.j  SÉG.);  actuellement  la  rue  des 
Gretres.  —  Hauteur  de  la  partie  encadrée,  o'n27; 
largeur,  o'"  33. 

D  M 

T  *  M  E  S  S  I 

BELLIN I 
V         S  P 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  ;  celle  de  M.  Fr.  Germer-Durand 
donne,  à  la  dernière  ligne,  V'SP. 

Rulman,  Inv.,   p.  86.  —  Guiran,   p.   23.  — ■  Mé- 

NARD,    VII,    p.     399.   —  SÉGUIER,      I  3  80  I ,     pi.    f)0.   — 

Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirsghfeld,  C,  xii, 
3  71  S,  &  Add.,  p.  940  :  «  vue  ». 

Diis  Manibus  T.  Messii  Bellini.  Vivus  sibi  po- 
sait. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Titus  Messins  Bellinus. 
«  Tombeau  qu'il  s'est  élevé  de  son  vivant  ». 


776      COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


402 

Epitaphe  de  Messins,  fils  d'Indedus. 

Stèle  à  sommet  cintré;  «  trouvée  à  Nimcs  en 
«  i85g  »  (E.  G. -Dur.).  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur, 
omo,3;  largeur,  om  3y,  hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, om2o;   largeur,  om32. 


M  E  S  S  I  O 
INDEDI^F- 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  85.  —  Notes  E. 
Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3746  : 
litteris  saeculi  secundi  exeuntis  vel  tertii. 

Messio,  Indedi  filio. 

«  A  Messius,  fils  d'Indedus  ». 

Indedus,  qui  n'a  nullement  la  physionomie 
d'un  nom  latin,  est  vraisemblablement  un  nom 
celtique. 

Indedus,  Messius,  non  citoyens  romains. 


CHAP.   VI.    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         777 


403 

Epitaphe  de  Mnester. 

Fragment  présentant  la  partie  supérieure  d'une 
stèle  à  sommet  cintre;  trouve  en  i883  &  re- 
cueilli par  M.  Pocheville,  plâtrier-mouleur.  L'ins- 
cription, à  l'exception  de  la  première  ligne  gravée 
dans  le  tympan  de  la  partie  cintrée,  était  ren- 
fermée dans  un  encadrement  de  moulures.  — 
Hauteur,  om22;  largeur,  om36. 

M   A   N 
mnesTeris 

Estampage  de  M.  Goudard;  dessin  de  feu  Albin 
Michel  :  un  accent  sur  l'A  de  MAN. 

De  Villefosse,  dans  le  Bulletin  des  Anti- 
quités de  France,  1 883,  p.  146,  d'après  une  com- 
munication de  M.  Alfred  de  Surville.  —  Allmer, 
Revue  epigraphique,  II,  p.  36 1.  —  Michel,  dans 
le  Bulletin  de  l'Acad.  de  Nimes,  i883,  p.  21.  — 
Hirschfeld,  C,  XII,  3  752. 

Manibus  Mnesteris  

«  Aux  Mânes  de  Mnester  ». 


778      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES 


404 

Epitaphe  de  Modesia. 

Cippe  avec  base  &  couronnement,  «  trouvé  dans 
«  les  constructions  de  la  Maison  d'arrêt,  vers  1845  » 
(Pel.),  &  transporté  au  Temple  de  Diane.  L'ins- 
cription est  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures. —  Hauteur,  imo<);  largeur,  om  5  1  ;  hau- 
teur de  la  partie  encadrée,  om47;   largeur,  0*42. 

D  -  M 

M    O    D    E    S   T   A   E 
NVN>IVl"Lb 

L'POMPEI-DORAS 
V  X  O  R  I 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'N  &  le  I)  de  NVNDINI,  VI  & 
le  B  de  LIB,  le  D  &  l'O  de  DORAS  liés  en  mo- 
nogrammes. 

Pelet,  Essai  sur  le  Nymphée,  i852,  p.  22.  — 
Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C, 
xii,  3  753  :  «  vue  ». 

Diis  Manibus  Modestae,  Nundini  libertae,  L. 
Pompeius  Doras  uxori. 

«  A_ux  dieux  Mânes  de  Modesta,  affranchie 
«  de  Nundinus;  Lucius  Pompeius  Doras  à  son 
«  épouse  ». 

Nundinus,  Modesta,  non  citoyens  romains. 
Voir  plus   loin   l'épitaphe  du   même  Pompeius 
Doras. 


CHAP.   VI.    —    INSCRIPTIONS    PRIVEES  779 

405 

Epitaphe  de  Nemonius  Plocamus. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes  aux 
angles;  «  trouvée  le  24  mai  [862,  chez  M.  Bois- 
«  son,  rue  Saint- Charles,  n.  3  »  (Pel.).  L'inscrip- 
tion, à  l'exception  des  sigles  1)  M  gravées  dans  le 
tympan  du  fronton,  est  renfermée  dans  un  enca- 
drement de  moulures.  Au-dessous  de  cet  enca- 
drement se  voient  quatre pilei. —  Hauteur,  o'"47; 
largeur,  om35;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
om22j  largeur,  om2g. 

D         M 
C    "    N    E    M    O    N    I 

P    L    O    C   A   M    I 
PATRONOPlISSIM 

5  C  '  N  E  M  O  N  I  V  S 

PAEDEROS 
L    I    B 

Copies  dessinées  de  M.  Ai. 1.. mer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Pelet,  dans  les  Mon.  de  l'Acad.  du  Gard, 
1862,  p.  208;  Catalogue  i863,  p.  86.  —  Hirsch- 
11:1. d,  C,  xii,  3760  :  htteris  saeculi  secundi 
exeuentis. 


780      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE  DE    NIMES. 


Diis  Manibus  C.  Nemonii  Plocami,  patrono 
piissimo  C.  Nemonius  Paederos. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Caius  Nemonius  Plo- 
ts camus;  C.  Nemonius  Paederos  à  son  excellent 
«  patron  ». 

Les  pilei  graves  au-dessous  de  l'épitaphe  in- 
diquent que  quatre  affranchis  ont  rendu  les  der- 
niers devoirs  à  leur  patron.  (Voyez  Marquardt.) 


CHAP.  VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  78  I 

406 

Epitaphe  de  Nonius  Acoristus. 

Pierre  carrée  bordée  de  moulures  encadrant 
l'inscription;  «  trouvée,  il  y  a  quelques  années, 
«  dans  une  maison  près  de  l'Amphithéâtre  »  (Pel.). 
—  Hauteur,  o™35;  largeur,  ora4o;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  o™25;  largeur,  om3o. 

G  •  N  O  N  I  V  S 
ACORISTVS 
SIBI'ET-S VIS 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Pelet,  Catalogue  i863,  pp.  77  &  272.  — 
Hirschfeld,  C,  xn,  3  764  :  litteris  saeculi  secundi 
exeuntis. 

* 

G.  Nonius  Acoristus  sibi  &  suis. 

«  Caius  Nonius  Acoristus  pour  lui-même  & 
«  les  siens  ». 


782      COLLECTION   ÉPIGRAPMQUE  DE   MMES. 

407 
Épitaphe  d'Oc Marcellinus. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes  aux 
angles;  autrefois  in  aedibus  consulis  Balthazar; 
apud  Balthc^arum  (voyez  C.,xn);  apud  me  (Guir.  : 
«  à  la  maison  Lombard  de  la  Tour,  rue  Dorée  » 
Mén.,  Ség.);  maison  La  Racine,  rue  des  Greffes. 
L'inscription,  à  l'exception  des  sigles  D  M  gra- 
vées dans  le  tympan  du  fronton,  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur, 
ora55;  largeur,  om3o;  hauteur  &  largeur  de  la 
partie  encadrée,  om23. 

■  D     »      M 

M  '  O  C  '  M  A 
RCELLIXO 
M'OC'  M  A 
5  R   V    L    L   V  S 

&      L  I  B 


Copies  dessinées   de    M.   Allmer  &  de    M.    Fr. 
Germer-Durand. 

RuLMAN,     InV.,     p.     98.     —     GUIRAN,     p.       141.      — 

Ménard,  VII,  p.  412.  —  Baux,  p.  64.  —  Séguier, 
i38oi,  pi.  74;  i38o2,  I,  p.  17.  —  Notes  E.  Ger- 
mer-Durand. —  Hirschfeld,  C.  xii,  3yji. 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES. 


783 


Diis  Manibus,  M.  Oc Marcellino,  M.  Oc 

Marcellus,  libertus. 

«  Aux  dieux  Mânes;  à   Marcus  Oc Marcelli- 

«  nus,   Marcus  Oc Marcellus  son  affranchi  ». 

Oc ,  peut-être  Occius,  peut-être  Octavius. 


784      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUL    DE    M 
408 

Epitaphe  d'Octavius  Lupulus. 

Fragment  trouvé  le  16  décembre  [883,  rue  des 
Tondeurs,  dans  les  démolitions  opérées  pour 
l'établissement  des  halles  centrales.  L'inscription 
était  renfermée  dans  un  encadrement  de  moulu- 
res. —  Hauteur,  om25;  largeur,  om28. 

T'OCTAVI Vs 

LV  P  V  L V  S 
VI VS'SIBI»/ 

Estampage  de  M.  Goudard  &  copies  dessinées 
de  feu  Albin  Michel  &  de  M.  Fr.  GERMER- 
DURAND. 

Allmf.r,  Revue  épigraphique,  il,  p.  54.  —  Xc- 
mausa,  2e  année,  p.  23.  —  Bulletin  épigraphique, 

1884,    p.    147.   —   HlRSCHFELD,  C,  Xil.    3  77O. 

T.  Octavius  Lupulus  vivus  sibi  fecit. 
«  Titus   Octavius    Lupulus   a,   de   son   vivant, 
«  élevé  pour  lui-même  ce  tombeau  ». 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  786 


409 

Epitaphe  de  Onesimé. 

Petite  pierre  quadrangulaire  incomplète  à  gau- 
che, «  bordée  de  moulures  encadrant  l'inscription; 
«  trouvée  en  [853  dans  la  maison  de  M.  Gabian, 
«  vis-à-vis  l'entrée  de  l'Amphithéâtre  »  (Pel.).  — 
Hauteur,  om28;  de  la  partie  encadrée,  o"1  1  7  ;  lar- 
geur, o'"  17. 

d  -  M 

\  E    ONÉSJVIE 

1ERMERÔS 

P  1 1  S  S  I  M  A  E 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  accents  sur  le 
premier  E  de  ONESIME  &  sur  l'O  de  HERME- 
ROS. 

Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  io3.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  3777  :  litteris  sacculi  tertii. 

Diis  Manibus  Onesime;  Hermeros  con- 

jugi  (?)  piissimae. 

«  Aux  dieux   Mânes  de  Onésimé;  Her- 

«  meros  à  son  excellente  épouse  (r)  ». 


5o 


786       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    Dl   NIM 

410 

Epitaphe  de  Papirius  Priscus. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes  aux 
angles;  in  vestibulo  aedium  de  Besserié  (voyez 
C.,xn);  apud  veteres  Augustinianos  (Guir.,  Mi'.n.. 
Ség.).  L'inscription  est  renfermée  dans  un  enca- 
drement de  moulures.  —  Hauteur,  om^b;  lar- 
geur, om  35  ;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  ora2o; 
largeur,  om2-j. 

M   k  N  I  B  V  S 

L'PàpIriI'PrIscI 

C'FRÀTER 

Copies  dessinées  de  M.  Ai.lmer  (Se  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  l'A  de  MANIBVS  & 
de  FRATER. 

RULMAN,     IriV.,     p.      y3.     —     GuiRAN,      p.      120.      — 

Baux,  p.  49.  —  Ménard,  VII,  p.  35  1.  —  Séguier, 
r3  8oi,  pi.  66.  —  E.  Germer-Durand,  dans  les 
Mémoires  de  l'Académie  du  Gard,  1864-1865.  — 
Hirschfeld,  C,  xii,  3-85  :  litteris  malis. 

Manibus  L.  Papirii  Prisci,  C.  f rater. 

«  Aux  Mânes  de  Lucius  Papirius  Priscus,  Caius 
«  (Papirius),  son  frère  ». 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         787 

411 

Epitaphe  de  Parucia  Concessa. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes  au 
sommet  &  aux  angles.  «Dans  mon  jardin,  hors  la 
Porte  de  la  Couronne  »  (Mén.);  «  retrouvée,  en 
«  1844,  à  la  maison  Lamouroux,  ancien  emplace- 
«  ment  du  jardin  Ménard,  près  de  l'avenue  Feu- 
«  chères  »  (Pel.);  «  transportée  au  Temple  de 
«  Diane  »  (Id.).  L'inscription  est  renfermée  dans 
un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  om7o; 
largeur,  om46;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
om27;  largeur,  ora36. 

SATVLLI"L"F 
P  A  R  V  C  I  A  E 
CONCESSAE 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Mknard,  VII,  p.  396.  —  Séguier,  i38oi,  pi.  61; 
i3  8o2,  I,  pp.  3  &  7.  —  Pelet,  Essai  sur  le  Xvm- 
phée,  18S2,  p.  33.  —  Notes  E.  Germer-Durand.  — 
Hirscheei.d,  C,  xii,  3877  :  litteris  bonis. 

Satulli  Lucii  filii  Kfiliae),  Paruciae  Concessae. 
o  A  Parucia  Concessa,  fille  de  Satullus,  fils  de 
«  Lucius  (Parucius)  ». 


788      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 

412 
Epitaphe  de  Paternius  Maccianus. 

Petite   stèle    à   fronton    triangulaire;    «    trouvée 
«  dans   un  champ  sur  le  chemin   de  Beaucaii  e 
(Mén.);    recueillie   par  Séguier,   puis  déposée  au 
Temple  de  Diane  (Tel.).  —  Hauteur,  o*32j  lar- 
geur, om3o. 

D         M 

S  E  X  •  P  A  T  1-  R  X  I 

M  A  C  C  I  A  X  I 
I  WMMs  E V  E  R A 

wmm  I  s 

Copie  dessinée  de  M.  Allveb  :  l'angle  intérieur 
gauche  manque  actuellement. 

Ménakd,  VII,  p.  33o.  — Inscriptions  de  V Aca- 
démie,  ras.  1788,  p.  16.  —  Pelet,  Essai  sur  le 
Nymphée,  i852,  p.  _p.  —  Notes  E.  Germer-Durand. 

—   HlRSCHFELD,   C.}    XII,    3  787. 

Lignes  4  &  5,  Ménard,  Fr.  Germer-Durand  :  IVL-SE- 
VERA  |  NEPOTI'S,  probablement  par  conjecture. 

Diis  Manibus  Sex.  Paternii  Macciani,  Iulia 
Severa,  neptis. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Sextus  Paternius  Mac- 
«  cianus,  Julia  Severa,  sa  petite-tille  ». 


CHAP.    VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES. 


78c; 


413 
Epitaphc  de  Patenta. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  inscrit  clans  un 
cintre;  «  trouvée  en  ittoi  à  L'Esplanade  »  (ViNC. 
&  B.)  ;  «  déposée  au  Temple  de  Diane  »  (Pel.). 
L'inscription,  à  l'exception  de  la  sigle  M  gravée 
dans  le  tympan  du  fronton,  est  renfermée  dans 
un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  om6oj 
largeur,  om 40;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
om25;  largeur,  om3o. 

M 

P  A  T  E  R  N  A  H 
P       -       F 

S  A  V  R  O  *  L  I  B 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 

Vincens  &  Baumes,  Topographie  de  Nimes, 
1802,  p.  582.  —  Pelet,  Essai  sur  le  Nymphcc.  — 
Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
3790. 

Manibus  Paternae,  patronae  fecit  Sauro  liber- 
tus. 

«  Aux  Mânes  de  Paterna,  Sauro,  son  affranchi  ». 
Patronae  fecit,  lecture  M.  Hirschfeld. 


79°        COLLECTION    EPIGKAPHIQL'E   DE    NIMES." 
414 

Epitaphe  de  Pelagio  &  de  Furia. 

Cippe  avec  base  &  couronnement  ,  de  prove- 
nance précise  non  connue;  brisé  transversale- 
ment, entre  la  deuxième  &  la  troisième  ligne, 
en  deux  parties,  dont  l'inférieure  s'est  égarée 
dans  le  dernier  déménagement  du  musée.  Sur 
la  race  supérieure  du  couronnement  se  voit  un 
petit  cône.  —  Hauteur,  om7o;  du  dé,  om28;  lar- 
geur, oni  28. 

D  M 

PELAGIO  COI 

VGI   ME  MO  RI  A 

POS  VIT 

5  F  VRI A  -  CO 

I  V  G  I 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  5g.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  3704  :  litteris  saeculi  tertii. 

Ligne  3,  Hirschfeld  :  VWA\  —  1.  5,  Germer-Durand  : 
FERIA,  Hirschfeld  :  IERIA. 

Diis  Manibus.  Pelagio  conjugi  memoriam  po- 
sait; Furia  conjugi. 

«  Aux  dieux  Mânes.  Pelagio  a  élevé  ce  tombeau 
«  à  son  épouse;  Furia  à  son  époux  ». 

Pelagio,  Furia,  non  citoyens  romains. 


CHAP.   VI.   ' —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         79  I 


415 

Fragment. 

Fragment  de    marbre    au    Temple    de   Diane; 

provenance  inconnue. 

.  .  .  «BPER  .  .  . 
....  V  K  ...   . 


Copie  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 
Peregrini  (?),  Perpetui  (?)  .... 


792      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE   NIMES. 

416 
Épitaphe  de  Plautius  Saturninus. 

Stèle  à  fronton  triangulaire;  in  vestibule  aedium 
«  de  Besserié  »  (C,  xn);  in  coenobio  Augustiniano- 
rum  (Guir.);  «  aux  Yieux-Augustins  »  Mkw.  SÉG.  . 
L'inscription,  à  l'exception  des  sigles  D  M  gra- 
vées dans  le  tympan  du  fronton,  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur, 
om  58;  largeur,  ora35;  hauteur  de  la  partie  enca- 
dree,ora2o;  largeur,  ora 27. 

D  -  M 
Ô'PLAVTI 
SATVRNIKI 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  un  accent  sur  VO. 

Rulman,  Inv.,  pp.  80,  q5.  —  Guiran,  p.  166.  — 
Baux,  p.  48.  —  Ménard,  VII,  p.  388.  —  Séguier, 
i38oi,  pi.  66.  —  E.  Germer-Durand,  dans  les 
Mémoires  de  l'Académie  du  Gard,  1864-65, 
p.  i5i.  —  Hirschfeld,  C,  xn,  3799  :  litteris 
bonis. 

Ligne  2,  Hirschfeld  :  O  quadratarii  errore  pro  Q  inci- 
sum  crediderim;  Mommsen  :  OU. 

Diis  Manibus  OH  Plautii  Saturnini. 
«  Aux    dieux    Mânes   d'Olus   Plautius    Saturni- 
«  nus  ». 

Glus  même  prénom  que  Aldus. 


CHAP.  VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVÉES.  703 

417 
Epitaplie  de  Pompe lus  


Grande  pierre  oblongue;  incomplète  à  gauche, 

à  droite  &  en  bas;  trouvée  avant  [829  (Perrot). 
—  Hauteur,  o"' ôo;  largeur,  i"'oo;  hauteur  des  let- 
tres de  la  première  ligne  o"1  14;  de  la  deuxième, 
o'"  10:  de    la  troisième,  o"'o8. 

c  N  -  P  O  M  P  E  I  O  .  .  . 

.  .  .  ARANTONIS^  F 

.  .  .  roTovTae  atessaT 

D    T 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  lettres  de  très-belle  forme  pou- 
vant remonter  au  temps  d'Auguste. 

Perrot,  Antiquités  de  Nimes,    1829,   p.   98.—- 

l'i  1  1  t.  Catalogue,  [863,  p.  ?  \.  -  Notes  E.  Ger- 
mer Durand.  -Hirschfeld,  C,  xh,  38o2  :  litteris 
optimis  saeculi primi  incipientis,  &  Add.,  p.  840. 

Cn.    Pompeio    ,    Arantonis  filio,  patri  (:); 

rotoutae,  Atessatis  (?)  filiae,  matri  (?). 

«  A  son  père  Cnéus  Pompéius ,  fils  d'Aranto, 

«  à  sa  mère rotouta,  Mlle  d'Atessat, (Pompéius, 

«  leur  fils,  a  élevé  ce  tombeau)  ». 


7V4      COLLECTION    LPIGKAPH 1QUL    DE    NIMES. 


Aranto  &  rotouta  probablement  incomplets, 

Atessat...  déjà  connu  par  d'autres  exemples,  sont 
des  noms  celtiques. 

M.  Hirschfeld  propose  Carantonis,  Virotoutae, 
Atessati. 

M.  E.  Germer- Durand  proposait  :  Carantonis, 
Vrotouta,  Atessatis. 


GHAP.    VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.         79O 


418 

Épitaphe  de  Pompeius  Callistus  &  de  Sulpicia 
Primula. 

Pierre  quadrangulaire ,  bordée  de  moulures 
encadrant  l'inscription  ;  apud  «  Le  Blanc  0  mer- 
catorem,  hodie  «  Simon  »,  in  atrio  seu  corte 
(Guir.);  «  à  la  maison  du  sieur  Blanc  »  (Mén.); 
«  à  Saint-Jean  »  (Baux);  «  retrouvée,  en  août  1860, 
«  rue  Marguerittes,  dans  un  vieux  mur  de  la 
«  maison  Zoog  »  (Pel.).  Audessous  de  l'encadre- 
ment se  voient  deux  pilei.  —  Hauteur,  o"'5o; 
largeur,  om4^  ;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  om2o,; 
largeur,  om3  1 . 

L-  PO  npeI-calusT 
ET'SVLPICIAE 

P    R    I    M    V    L    A    E 
S  E  X  T  I  LIA  »  ATT  il  S 
SIBI  *VIROMÀRl*V*P 

Copies  dessinées  de  M.  Ai.  1. mer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'M  &  le  P  de  POMPEI,  le  T& 
le  dernier  1  de  CALLISTI,  l'A  <^  le  T  de  MATRI 
liés  en  monogrammes.  Les  sigles  D  M,  aujour- 
d'hui manquantes,  étaient  probablement  gravées 
sur  une  partie  supérieure  non  venue  jusqu'à 
nous. 


J(j6       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Grasser,  p.  54.  —  Rulman,  Inv.,  pp.  5o  &  72. 
—  Guiran,  p.  yo.  —  Baux,  p.  1  10.  —  Mknakd, 
VII,  p.  347.  —  Seguier,  i3  8o2,  V,  p.  38;  i38oi, 
pi.  36  :  «  d'après  Grasser  »  —  Pelet,  Catalogue, 
i863,  p.  94.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3  8o3. 

Diis  Manibus  L.  Pompeii  Callisti  &  Sulpiciae 
Primulae ;  Sextilia  Atthis  sibi,  viro,  matri,  viva 
posuit. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Pompeius  Cal- 
«  listus  &  de  Sulpicia  Primula;  Sextilia  Atthis 
«  a,  de  son  vivant,  élevé  ce  tombeau  pour  ellc- 
a  même,  pour  son  mari  &  pour  sa  me:  - 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  797 

419 

Epitaphe  de  Pompeius  Doras. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  autrefois  à 
la  maison  Séguier  (Mill.),  puis  à  la  Porte-d'Au- 
guste (Pei..).  L'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  om8c); 
largeur,  om5o;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
o'"4.5  ;  largeur,  om  [o. 

D        &       M 
L'POMPEl 

DÔRAE 

vIvvs-sibI 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  un  accent  sur  l'O  de  DORAE. 

Millin,  IV,  p.  164.  —  Inscr.  de  l'Acad.  du 
Gard,  ms.  1788,  p.  17.  —  Pelet,  Inscr.  de  la 
Porte-d'Auguste,  i85o,  p.  3o.  —  Notes  E.  Germer- 
Durand.   —   Hirschfeld,  C,   xii,   3  8o5  :   litteris 

bonis  saeculi  secundi. 

Diis  Manibus  L.  Pompeii  Dorae  vivus  sibi. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Pompeius  Doras. 
«Tombeau  qu'il  a  ele\e,  de  son  vivant,  pour 
«  lui-même  ». 


798      COLLECTION  BPIGRAPHIQUE   Dl    NIMES. 

420 

Epitaphe  de  Pompeius  Epitynchanus. 

Stèle  à  sommet  cintré;  in  vestibulo  aedium  g  de 
Besserié  »  (C,  xn);  in  coenobio  Augustiniano- 
vum  (Guir.,  Mén.,  Ség.).  —  Hauteur,  om7o;  lar- 
geur, o™34. 

D  »        'M 
CN'POMPEIO 
EPITYNCHANO 

VAL  E  RI  A    CALLITY 

CHE-VIRO 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  lettres  tendant  à  la  forme  cur- 
sive  ;  les  hastes  des  I  &  des  R  prolongées  de  droite 
à  gauche  au-dessous  du  niveau  des  autres  lettres. 

Rulman,  Inv.,  p.  66.  —  Guiran,  p.  117.  — 
Baux,  p.  48.  —  Ménard,  VII,  p.  364.  —  Séguier, 
i3  802,  p.  8;  i3  801,  pi.  47.  —  E.  Germer-Durand, 
dans  les  Mém.  de  VAcad.  du  Gard,  1 864-1 865, 
p.  144.  —  Hirschfeld,  C.  xn,  3807  :  litteris 
malis. 

Diis  Manibus,  Cn.  Pompeio  Epitynchano ;  Va- 
leria  Callityche  viro. 

a  Aux  dieux  Mânes;  à  Cneus  Pompeius  Epi- 
«tynchanus;    Valeria    Callityche   à    son   mari   ». 


, 


CHAP.   VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.  799 

421 
Épitaphe  de  Pompeius  Eutyches. 

Cippe  avec  sa  base,  mais  dépourvu  de  son  cou- 
ronnement; in  palatio  regio  (Guir.,  Mén.);  in 
curia  (Sec).  L'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  im  20;  lar- 
geur, om  44;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  o'"3o; 
largeur,  om2o,. 

D    -    M 

Q.  »    P  O  M  P  E  I 

EVTYCKTIS 
Q.-POMP-CLINI 

AS'CONLIB 

Copies  dessinées  de  M.  Allmkr  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'H  &  l'E  d'EVTYCHETIS  liés 
en  un  monogramme;  un  accent  sur  le  second  E 
du  même  mot. 

Gruter,  939,  9.  —  Grasser,  p.  72.  —  Rulman, 
Inv.,  p.  io3.  —  Guiran,  p.  154.  —  MÉNARD,  VII, 
p.  427.  —  Séguier,  i38oi,  pi.  76.  —  Perrot, 
Antiquités  de  Nimes,  1820,  p.  06.  —  Pelet, 
Catalogue,  1 863,  p.  63.  —  Notes  E.  Germer- 
Durand.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3  808  :  litteris 
saeculi  secundi. 

Diis  Manibus  Q.  Pompeii  Eutychetis ;  Q.  Pom- 
peius Clinias  conliberto. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Quintus  Pompeius  Eu- 
«  tyches;  Quintus  Pompeius  Clinias  à  son  co- 
«  affranchi  ». 


800       COLLECTION  ÉPIGRAPHIQUE    DE   NI.MLS. 

422 
Kpitaphe  de  Pompeius  Lemiso. 

Table  bordée  de  moulures  encadrant  l'inscrip- 
tion; «  trouvée,  en  Tan  XII,  dans  les  ruines  de 
«  l'église  rurale  de  Sainte-Perpétue  »  (Trél.); 
engagée  dans  le  mur  du  corridor  de  la  maison 
Vincent,  place  de  la  Bouquerie.  —  Hauteur,  o"'6o  ; 
largeur,  om go;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
ora4o;  largeur,  om7o. 

CN-POMPEIO    CK-SEX-T-L 

PAL 

L  E  M  I  S  O  N  I 

fronTo  eT  FELIX  lIberT 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  lettres  d'ap- 
parence ancienne. 

Trélis,  dans  les  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard, 
1804,  p.  21.  —  Millin,  IV,  p.  245.  —  Herzog, 
n.  180.  —  Notes  E.  Germer-Durand.  —  Michel, 
Nimes,  I,  p.  99.  —  Allmer,  Revue  épigraphique, 
II,  p.  248.  —  Hirschfeld,  C,  xn,  3  8oq  :  litteris 
bonis  saeculi  pfimi  incipientis,  &  Add.,  p.  840. 

Cii.  Pompeio,  Cnei,  Sexti,  Titi  liberto ,  Palatina, 
Lemisoni,  Fronto  &  Félix  liberti. 

«  A  Cnéus  Pompeius  Lemiso,  de  la  tribu  Pala- 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES. 


801 


«  tina,  affranchi  de  Cnéus,  de  Sextus  &  de  Titus; 
«  Fronto  &  Félix  ses  affranchis  ». 

Lemiso  n'était  pas  inscrit  dans  la  tribu  des 
Nimois,  qui  était  la  tribu  Voltinia;  il  était  ins- 
crit dans  la  tribu  Palatina,  une  des  quatre  tribus 
de  la  ville  de  Rome,  moins  aristecratiquement 
composées  que  les  tribus  rustiques,  &  particu- 
lièrement réservées,  à  cause  de  cela,  aux  affran- 
chis. 

Il  avait  trois  patrons,  &  il  est  à  remarquer 
que  deux  d'entre  eux  portaient  les  prénoms  des 
deux  fils  de  Pompée  le  Grand  :  Cneus  &  Sextus. 

Lemiso  paraît  être  un  nom  celtique. 


5i 


802       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE  DE    NIMES. 


423 

Épitaphe  de  Pompeius  Martialis. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes  aux 
angles;  «  trouvée  en  1810  à  l'amphithéâtre  » 
(Trél.).  L'inscription  est  renfermée  dans  un  enca- 
drement de  moulures.  —  Hauteur,  ira23;  lar- 
geur, om37;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  o"'2?  ; 
largeur;  om2C). 

D  I  S  #  M  À  N 
P  O  M  P  E  I 

MARTIALIS 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer -Durand    :    un    accent    sur  l'A  de    MAX. 

Trélis,  dans  les  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard, 
1810,  p.  378.  —  Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  87. 
—  Hirschfeld,  C,  xii,  3  8  io  :  litteris  primi , 
opinor,  saeculi. 

Diis  Manibus  Pompeii  Martialis. 

«  Aux  dieux   Mânes   de   Pompeius   Martialis  » 


CHAP.  VI.  INSCRIPTIONS   PRIVEES. 


8c!î 


424 
Epitaphe  de  Pompeius  Maximus. 

Fragment  «  trouvé  en  1778  au  monastère  de 
«  Saint-Baudile  »  (Vinc.  &  B.),  près  des  actuelles 
casernes  d'artillerie.  L'inscription  était  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur, 
ora3o;  largeur,  ora56;  de  la  partie  encadrée,  om4Ô. 


M  »    P  O  M  P  E  I  O 

M'F'VOL'MAXMo 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  l'V  &  l'M  de 
MAXVM  liés  en  un  monogramme. 

Vincens  &  Baumes,  Topogr.  de  Nimes,  1802, 
p.  58o.  —  Hirschfeld,  C,  xn,  3  8 1  i  :  litteris 
bonis;  &  Add.,  p.  840. 

M.   Pompeio,   Marci  filio,    Voltinia,  Maxumo. 

«  A  Marcus  Pompeius  Maxumus,  rils  de  Mai- 
«  eus  (Pompeius);  inscrit  dans  la  tribu  Voltinia  ». 

Pompeius  Maxumus  était  citoyen  romain. 


804      COLLECTION    ÉP1GRAPHIQUE   DE   NIMES. 

425 
Kpitaphe  de  Pompeius  Oceanus. 

Stèle  à  sommet  cintre,  trouvée  en  i  Sôg,  «  non 
«  loin  du  monastère  de  Saint-Baudile,  au  pied  du 
«  Mont-Duplan  »  (E.  G. -Dur;.  L'inscription  est 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures.  — 
Hauteur ,  i  '"  10  ;  largeur,  om38;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  omib,  largeur,  om3o. 

a  *  P  O  M  P  E I  O 

OCKANO 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 

E.  Germer-Durand,  dans  les  Mém.  de  l'Acad. 
du  Gard,  i 868-1 869,  p.  122.  —  Hirschfeld.  C, 
xii,  3  81 3  :  litteris  saeculi  secundi. 

Q.  Pompeio  Oceano. 

«  A.  Quintus  Pompeius  Oceanus  ». 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVÉES.         8c5 

426 

Epitaphe  de  Pompeius  Secundus. 

Cippc  avec  base  &  couronnement  ;  «  trouvé  en 
1810  aux  Arènes  »  (Trél.).  L'inscription  est  ren- 
fermée dans  un  encadrement  de  moulures  accom- 
pagné  d'un  rinceau.  —  Hauteur,  om-j-;  largeur, 
Omb5;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  o'"45;  lar- 
geur, oni  37. 

D         -        If 
C-POMPEl 

S  E  C  V  N  D  I 
ANN'XIII 
5  PARENTÏS-FIL 

PIENT1SSIM 

Copies  dessinées  de  M.  Ai.lmkr  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  le  T  &  le  dernier  E  de  PA- 
RENTES liés  en  un  monogramme. 

Trélis,  dans  les  Mcm.  de  l'Acad.  du  Gard, 
1811,  p.  90.  —  Perrot,  Antiquités  de  Nimes, 
1829,  p.  88.  —  Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  121. 
—  Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C, 
xii,  3 816  :  litteris  bonis  saeculi  secundi  inci- 
pientis. 

Diis  Manibus  C.  Pompeii  Secundi,  annorum 
XIII ;  parentes  filio  pientissimo. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Gains  Pompeius  Se- 
«  cundus,  mort  à  l'âge  de  treize  ans;  ses  parents 
«  à  leur  excellent  rils  ». 


806      COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 

427 

Épitaphe  de  Pompeia  Materna. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  «  trouvé  en 
t  1848,  près  de  Nimes,  au  mas  Belot,  quartier 
a  de  Grezan,  chez  M.  Rogier,  &  transporté  à  la 
«  Porte-d'Auguste  »  (Pel.).  L'inscription  est  ren- 
fermée dans  un  encadremeni  de  moulures  accom- 
pagné d'un  rinceau  ». —  Hauteur,  om97;  largeur, 
ora78;  hauteur  de  la  partie  encadrée  om5i;  lar- 
geur om4Ç). 

D        *         M 

pompeiâe't-f 

mâterkâe 
fab  rici  a-q.'f 
q.vInt\ta-mâ-ki 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand,  le  second  I  &  l'N  de  QVINTINA, 
le  T  &  l'R  de  MATRI  liés  en  monogrammes; 
accents  sur  l'A  de  POMPEIAE,  sur  les  deux  A  de 
MATERNAE  &  sur  l'A  de  MATRI. 

Pelet , Inscriptions  de  la  Porte-d' Auguste,  i85o, 
p.  57.  — ■  Notes  E.  Germer-Durand,  —  Hirsch- 
feld,  C,  xii,  3  820  :  litteris  bonis. 

Dits  Manibus  Pompeiae  Titi  filiae,  Maternae ; 
Fabricia,  Quinti  filia,  Quintina,  matri. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Pompeia  Materna,  fille 
«  de  Titus  (Pompeius);  Fabricia  Quintina,  fille 
«  de  Quintus  (Fabricius),  à  sa  mère  ». 

Le  surnom  de  la  fille  dérivé  du  prénom  du 
père. 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  807 

428 

Kpitaphe  de  Porcia  Pompcia. 

Pierre  quadrangulaire,  autrefois  complète,  au- 
jourd'hui brisée  à  l'angle  supérieur  gauche  ', 
apud  Martinum  (?)  infra  amphitheatrum  (Guir.)  ; 
«  à  la  maison  du  sieur  Martin,  place  des  Arènes  » 
(Mén.).  L'inscription  était  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  o'V-îy; 
largeur,  o'"  35;  hauteur  de  la  partie  encadrée  o" 22; 
largeur,  om  3o. 

d  M 

porci'aE"POMPÈAE 

m  ■  p  0  r  ■  p  0  M  P  E  I  A  N 
ET-Q-POMP-NIVAL 

ET'POMP'ffiRMION 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  pour  la  partie 
existante,  &  copie  de  Ménard  pour  la  partie  au- 
jourd'hui manquante  :  l'E  &  l'I  de  POMPEIAE, 
l'H  &  l'E  de  HERMION  lies  en  monogrammes. 

GlJIRAN,  IUS.,  p.  178.  —  MÉNARD,  VII,  p.  40 1  . 
HlRSCUFELD,    C.    XII,    3  833. 

Diis  Manibus  Porciae  Pompeiae  ;  M.  Porcins 
Pompeianus  &  Q,  Pompeius  Nivalis  &  Pompcia 
Hermion. 


8o3      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


«  Aux  dieux  Mânes  de  Porcia  Pompeia;  Marcus 
«  Porcius  Pompeianus  &  Quintus  Pompeius  Ni- 
«  valis  &  Pompeia  Hermion. 

Hermion,  nom  de  forme  inusitée  appliqué  à 
une  femme;  on  trouve  ordinairement  Hermione. 

L'épitaphe  ne  fait  pas  connaître  le  lien  de  pa- 
renté entre  la  défunte  &  ceux  qui  élèvent  le 
tombeau. 


CHAP.   VI.    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         809 


429 
Épitaphe  de  Potita. 

Stcle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes  aux. 
angles;  «  dans  la  vigne  du  sieur  Valette,  chi- 
«  rurgien,  sur  L'ancien  chemin  de  Montpellier  » 
(Mén.);  puis  au  Temple  de  Diane  (Pel.).  L'ins- 
cription est  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures. —  Hauteur,  ira04;  largeur,  o'"5o;  hau- 
teur de  la  partie  encadrée,  om2g;  largeur,  om3l. 

POTITAH 

VEGETAE 

L  I  B 

Copie  dessinée  de  M.  Au. mer. 

Maffei,  Mus.  Ver.,  p.  414,  4.  —  Ménard,  VU, 
p.  414.  —  Séguier,  i3 802,  [,  p.  5,  &  IV,  p.  35. 

—  HlRSCHFELD,  C,   XII,    3  <S36,  &  Add.y  p.   «40. 

Potitae,   Vegetae  libertae. 

«  A  Potita,  affranchie  de  Végéta  ». 


8  l  o      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES 

430 
Epitaphe  de  Primulus,  fils  de  Quintulus. 

Stèle  à  fronton  triangulaire;  de  provenance 
inconnue.  L'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  i"';  lar- 
geur, o,n46;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  om28; 
largeur,  om35. 

Dis     £     1A  M 
P  R  I  M  V   L  I 

qvintvlI'FIl 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  &  copie  de 
M.  Fr.  Germer-Durand  :  PM  &  l'A  de  MAN  liés 
en  un  monogramme. 

SÉGuiER,  i38o2,  fasc.  i3.  —  Hirschfeld,  C  , 
xn,  3841  :  litteris  saeculi  secundi. 

Diis  Manibus  Primuli,  Quintuli  filii. 
«  Aux  dieux  Mânes  de  Primulus,  fils  de  Quin- 
«  tulus  ». 

Quintulus,  Primulus,  non  citoyens  romains. 


CHAP.   VI.    —    INSCRIPTIONS    PRIVEES 


431 

Epitaphe  de  Primula. 

Pierre  quadrangulaire  bordée  de  moulures  avec 
rinceau  encadrant  l'inscription;  «  trouvée  en  août 
1846  près  des  Arènes  »  (Perr.).  —  Hauteur,  omo,o; 
largeur,  om86;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
ora6o;  largeur,  ora62. 

D    •    M 
PRÏMVLAE-CERTl'F-ET 
CHRTl*  VEWIDl  "  PATRIS 

C  A  P  R  I  L  I  A  E  *  C  »  F  -  M  À  T  R  I  S 

-s  C  »  C  H  R  T  I  -  F  I  L  -  F  R  À  T  R  I  S 

L'SENTlI'OPTATl'VIR 

NlCE'  L I B  * E  T 
L-  A  C  VT I  V  S-  V  E  NT  I  D 1  V  S  •>  F  I L 
E  I  V  S 
T        -        F 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  h  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'N  &  le  T  de  VENTIDII  &  de 
VENTIDIVS  liés  en  monogramme;  accents  sur 
l'A  de  MATRIS,  de  FRATRIS,  de  OPTA TI  &  sur 
le  premier  V  de  ACVT1VS. 

Perrot,    Antiquités  de  Nîmes,  1846,  p.  209.  — 


812      COLLECTION  ÉPIGRAPHIQUE  Ï>E   NIMES. 


Pelet,  Catalogue,    [863,  p.   128.  —  Hjrschfeld, 

C,  xn,  3  843  :  litteris  saeculi  sccundi. 

Diis  Manibus  Primulae  Certi  filiae ,  &  Certi 
Ventidii  pat  ris,  Capriliae  Caii  filiae  mat  ris,  C. 
Certi  filii  fratris ,  L.  Sentii  Optati  viri ,  Xice 
liberta  &  L.  Acutius  Ventidius  filins  ejus.  Testa- 
mento  fieri  jussit. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Primula  fille  de  Certus, 
«  &  de  Certus  Ventidius  son  père,  &  de  Caprilia 
«  fille  de  Caius  (Gaprilius),  sa  mère,  &  de  Lucius 
«  fils  de  Certus,  son  frère,  &  de  Lucius  Sentius 
«  Optatus,  son  mari,  Nice  son  affranchie  &  Lucius 
a  Acutius  Ventidius  fils  de  celle-ci.  Tombeau 
«  élevé  en  exécution  de  son  testament  ». 

Le  père  de  Primula  s'appelait  Certus  Ventidius; 
son  frère  s'appelait  Caius  Ventidius  fils  de  Cer- 
tus; l'affranchie  Nice  s'appelait  Ventidia,  &  son 
nom  est  devenu  le  surnom  de  son  fils,  né  de  son 
mariage  avec  un  Acutius. 

Certus  est  un  exemple  de  plus  à  ajouter  à  la 
liste  des  prénoms  insolites  fournis  par  les  ins- 
criptions de  Nimes. 


CHAP.  VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVÉES.  8  I  3 

432 

Kpitaphe  de  Primus,  fils  de  Naso. 

Fragment  provenant  vraisemblablement  d'une 
stèle  &  présentant  les  restes  de  deux  compar- 
timents superposés  tonnés  par  des  encadrements 
de  moulures;  autrefois  apud  D.  de  Besserié 
(Guir.);  «  à  l'ancien  couvent  des  Augustins  » 
(Mén.);  ad  veteres  Augustinianos (Ség.);  retrouve, 
le  3i  mai  [886,  dans  la  maison  Dussaud,  rue  de 
l'Agau.  Le  compartiment  de  dessus  est  aujour- 
d'hui réduit  à  un  débris  de  sa  partie  supérieure; 
celui  de  dessous  est  incomplet  à  droite.  —  Hau- 
teur, om25;  du  compartiment  intérieur,  omio; 
largeur,  om 25. 


ET    SILVAN 

IENTISSIM  .  .  . 

SILVANIA-IVLIA-PRIMo-n  aso 
NIS  COIVGI  KARISSIMO  et  .  .  . 
M  O  N  T  A  N  A  E     S  O  C  R  A  t 

PIENTISSIMAE 

Estampage  de  M.  Goudard. 

Rulman,  Inv.j  p.  66.  —  Guiran,  ms,,  p.  101 


14      COLLECTION    BPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


MÉNARD,   VII,     p.    3G4.    —   SÉGUIER,     I  3  80 1  ,     pi.   43. 

—  Allmer,  Rev.   épigr.,    p.  209.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  3  918. 

Ligne  3.  Guiran  :  SILVANIA  tVLIA  SALMO  NASO; 
Ménard  :  S1LVINIA  IVLIA  PRIMO  NASO. 

&  Silvan pientissim... 

Silvania  Iulia  Primo,  Xasonis  [filio],  conjugi 
karissimo,  (<?•)  Montanae,  socrae  pientissimae. 

«  ». 

«  Silvania  Julia  a   son   très-cher  mari    Primus, 

«  fils  de  Naso,  &  à  Montana,  son    excellente 

«  belle-mère  ». 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  8  l  5 


433 


Fragment. 


Provenance  inconnue. 


D  m 

P  R  I  .  .  .  . 
P  R  1  M  .  .  .  . 
MATEr . . . 


Copie  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 
Hirschfeld,  C,  xn,  5  o,36  :  MATR... 


8l6       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


434 

Fragment. 

Stèle  à  sommet  cintré,  «  trouvée,  vers  la  fin 
«  de  1880,  à  la  sortie  de  la  ville,  sur  la  vieille 
a  route  d'Arles,  près  de  l'Orphelinat  catholique  • 
(Mén.).  L'inscription  est  renfermée  dans  un  enca- 
drement de  moulures  &  n'en  occupe  que  la  partie 
supérieure.  —  Hauteur  de  la  partie  encadrée, 
ora24;  largeur,  om2  3. 

I.'PVBLI'F 

Copie  dessinée  de  feu  Albin  Michel,  &  estam- 
page de  M.  Aurès. 

Michel,  dans  le  Bulletin  de  l'Académie  de 
Nimes,  1881,  p.  7.  —  Allmer,  Revue  épigraphi- 
que,  I,  p.  202.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3847,  & 
Add.,  p.  840. 

(Diis  Manibus)  L.  Publii  filii  

«  (Aux  dieux  Mânes)  de  Lucius,  fils  de  Pu- 
«  blius,  ». 

Peut-être  y  avait-il  au-dessous  de  cette  ligne 
d'autres  lignes  aujourd'hui  disparues  par  suite 
de  l'usure  de  la  pierre. 


CHAP.   VI.  —   INSCRIPTIONS   PRIVEES.         8  I  7 


435 

Epitaphes  de  Poblicius  Ingenuus  &  de  Publicia 
Cypare. 

Cippe  avec  base  &  couronnement  «  trouvé  en 
«  1810  aux  Arènes  »  (Vinc.  &  B.);  «  retrouvé  en 
«  1824  au  Petit-Grezan,  terroir  de  Font-Bou- 
«  teille,  près  Nimes,  servant  de  passerelle  sur 
«  un  petit  ruisseau  près  de  la  maison  dite  de  la 
«  Filature  »  (E.  G.-Dur.).  La  pierre  porte  une  ins- 
cription sur  chacune  de  ses  deux  faces.  —  Hau- 
teur, om9o;  du  dé,  om7o;  largeur,  om34. 

d  i  s  -  m  a  n  i  b 
OpoblicI'INGENvI 
et*cyparenis*lib-et 

V  XO  R  I  S 


D  I  S   '  M   A  N   I  B 
PVBLICIAE-CYPA 
REN  I  ' 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  :  lettres  étroites, 
tendant  à  la  forme  cursive. 

Vincens    &    Beaumes,    dans   les    Mémoires    de 
l'Académie  du  Gard,  1810,  p.  383.  —  Pelet,  Ca- 

52 


8  I  8       COLLECTION  KPIGRAPHIQUi:  DE    NIMES. 


talogue,  i863,  p.  37. —  Notes  E.  Germer-Durand. 

—   Hirschfeld,   C,   xn,    3  80 1    :    litteris  saeculi 
tertii. 

Diis  Manibus  C.  Poblicii  Iugenui,  &  Cyparenisy 
libertae  &  uxoris. 
Diis  Manibus,  Publiciae  Cypareni. 

«  Aux  dieux  Mânes   de  Caius  Poblicius  Inge- 
«  nuus  &  de  Cyparé  son  affranchie  &  épouse  ». 
«  Aux  dieux  Mânes;  à  Publicia  Cyparé  ». 

Le  père  de  Poblicius  Ingenuus  était  peut-être 
un  esclave  public  qui,  ayant  été  affranchi,  avait 
reçu  ce  nom  avec  son  affranchissement. 

Le  graveur  a  écrit  le  nom  avec  un  o  sur  Tépi- 
taphë  d'' Ingenuus  &  avec  un  u  sur  celle  de 
Cyparé. 


i 


CHAP.  VI.  —  INSCRIPTIONS  PRIVEES.         8  I  9 

436 

Epitaphe  de  Quartinia  Patcrna. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  «  trouvé 
«  vers  1826  dans  les  fondations  de  la  maison 
«  Foule,  près  des  Arènes  &  de  la  rue  Violette  » 
(Perr.,  Pel.).  Le  couronnement  se  termine  par  un 
fronton  triangulaire  entre  deux  voûtes.  L'inscrip- 
tion est  renfermée  dans  un  encadrement  de  mou- 
lures. —  Hauteur,  im42;  largeur,  ora76;  hauteur 
de  la  partie  encadrée,  om65;  largeur,  om62. 

D  $  M 

Q.VÂRTÏNIAE 

PATERNAE 

M^MOGOVIVS 

5  BREDO-VXÔRI 

RÂRISSIMÀE  ET  SIBI-Vf  VOS-PO 

S  VIT     & 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  le  premier  A  &  le 
premier  I  de  QVARTINIAE,  sur  l'O  de  VXORI, 
sur  les  deux  A  de  RARISSIMAE,  sur  l'I  de 
VIVOS. 

Perrot,  Antiquités  de  Nimes,  1829,  p.  5cj.  — 
Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  110.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  3 85 1  :  litteris  bonis  saeculi  primi. 


820       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


Diis  Manibus  Quartiniae  Paternae;  M.  Mogo- 
vius Bredo  uxori  rarissimae  &  sibl  vivos  posuit. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Quartinia  Paterna;  Mar- 
«  eus  Mogovius  Bredo  à  son  épouse  d'un  rare 
«  mérite  a  élevé  ce  tombeau  &  de  son  vivant 
«  pour  lui-même  ». 

Mogovius,  Bredo,  noms  vraisemblablement  cel- 
tiques. Bredo  peut  être  la  même  chose  que  Brito; 
ce  serait  un  ethnique  employé  comme  surnom. 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.         82  I 

437 

Kpitaphe  de  Quartulus,  fils  de  Quartio. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes  aux 
angles;  «  trouvée  en  1824  devant  la  porte  de  la 
«  cathédrale,  dans  le  sol,  où  elle  recouvrait  un 
«  cercueil  du  moyen  âge,  l'inscription  tournée 
a  vers  l'intérieur  »  (Perr.,  Pel.).  L'inscription  est 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures.  — 
Hauteur,  ira5o;  largeur,  o'u58;  hauteur  de  la  par- 
tie encadrée,  om  35  ;  largeur,  o,u47. 

M  À  N  1  B  V  s 

QVÂRTVLl 

QVÂRTIÔNIS 

F  I  L 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  l'A  de  MAN1BVS, 
de  QVARTVLl,  sur  l'O  &  sur  l'A  de  QVAR- 
TIONIS. 

Perrot,  Antiquités  de  Nimes,  1829,  p.  84.  — 
Pelet,  Catalogue,  1 863,  p.  i5o.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  3  852,  &  Add.,  p.  840. 

Manibus  Quartuli,  Quartionis  filii. 

«  Aux  Mânes  de  Quartulus,   fils  de  Quartio  ». 

Quartio,  Quartulus,  non  citoyens  romains. 


822      COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 
438 

Epitaphe  de  Quartula,  fille  de  Maximus. 

Stèle  à  fronton  triangulaire;  apud  me  (Guir.); 
«  à  la  maison  Lombard  de  la  Tour,  rue  Dorée  » 
(Mén.).  L'inscription,  à  l'exception  des  sigles  I)  M 
gravées  dans  le  tympan  du  fronton,  est  renfer- 
mée dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hau- 
teur de  la    partie  encadrée,  ora3o;  largeur,  om28. 

D  -  Il 

QVARTVLAE 

MAXIMl'FIL 

H  E  R  E  D  E  S 

5  M-VALER-PRiM^ 

ET'ACTE-LIB 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 

GUIRAN,    p.    I49.   —  MÉNARD,   VII,    p.    38 1 .    —  SE 
GUIER,  i3  8o2,  I,  p.  3.  —  HlRSCHFELD,  C,  XII,  3  853. 

Diis  Manibus  Quartulae,  Maximi  filiae;  heredes 
M.  Valerius  Primus  (?)  &  Acte,  liberta. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Quartula,  fille  de  Maxi- 
ce  mus,  ses  héritiers  Marcus  Valerius  Primus  (?) 
«  &  Acte,  son  affranchie  ». 

Valerius    Primus    était    vraisemblablement    le 
mari  d'Acte. 
Maximus,  Quartula  non  citoyens  romains. 


CHAP.  VI.  —   INSCRIPTIONS   PRIVÉES.         823 

439 

Epitaphe  de  Quintus,  fils  de  Quint  us. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antérixes  aux 
angles;  «  trouvée  le  24  mai  1862  chez  M.  Allier, 
«  place  Saint-Charles  »  (Fr.  G.- Dur.).  L'inscrip- 
tion, à  l'exception  des  sigles  D  M  gravées  dans  le 
tympan  du  fronton,  est  renfermée  dans  un  enca- 
drement de  moulures.  —  Hauteur,  om65;  lar- 
geur, ora44;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  om2o; 
largeur,  om36. 

D    -    M 

civIntI  "Os  f 

R  E  S  T I T VT A 

NEPTA 
DSP 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer;  estampage  de 
M.  Fr.  Germer-Durand. 

Pelet,  Catalogue,  1 863,  p.  87.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  3  856  :  litteris  saeculi  secundi. 

Diis  Mànibus  Quinti,  Quinti  filii,  Restituta 
nepta  de  suo  positit. 

«  Aux  dieux.  Mânes  de  Quintus,  fils  de  Quintus, 
«  Restituta  sa  petite-fille  a,  de  ses  deniers,  éleve 
«  ce  tombeau  ». 

Nepta  pour  neptis,  mauvaise  latinité. 

Quintus  père  &  rils,  Restituta,  non  citoyens 
romains. 


824      COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 
440 

Épitaphe  de  R / 


Petite  stèle  à  sommet  cintré;  au  Temple  de 
Diane  (Pel.).  L'inscription  est  répétée  sur  la  face 
postérieure.  —  Hauteur,  om3o;  largeur,  om2'j; 
épaisseur,  ora  12. 

PRI       —      PRI 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Pelet,  Nymphée,  i852,  p.  29.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  3  857. 

P(ublii)R / 

«  Sépulture  de  Publius  R I ». 


CHAP.   VI.    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         825 

441 

Épitaphe  de  Rustica  &  d'A  uxé. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes  aux 
angles.  In  aedibus  «  de  Besserié  »  (C,  xn);  «  aux 
«  Vieux-Augustins,  rue  de  la  Roserie  »  (Guir., 
«  Mén.);  «  à  la  maison  Dussaud ,  rue  du  Mûrier- 
ce  d'Espagne  »  (Mien.).  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur, 
im  1 7 ;  largeur,  om44;  hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, om22j  largeur,  om34. 

D         -         M 
R VSTICAE - AVXHS 
HONÔRÂTA'PA'r'ÔN 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  le  T  &  l'R  de  PATRON  liés  en 
un  monogramme;  accents  sur  l'E  de  AVXES,  sur 
le  second  O  &  le  premier  A  de  HONORATA,  sur 
l'O  de  PATRON. 

GRASSER,     1607,    p.    70.    —    RULMAN,    I)W.,    p.    97. 

—  Guiran,  p.  143.  —  Baux,  p.  53.  —  Ménard, 
VII,  p.  408.  —  Séguier,  i3  8oi,  pi.  71.  —  Michel, 
Nimes,  II,  p.  204.  —  Hirschfeld,  C.,  xii,  3864, 
&  Add.,  p.  840. 

Diis  Manibus  Rusticae,  Auxes,  Honorata  pa- 
trona. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Rustica  &  d'Auxé,  Hono- 
«  rata  leur  patronne  ». 


826      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DL    NIMES. 


442 

Epitaphe  de  llia  Rusticilla  &  de  Sammius 

Severus. 

Cippe  «  brisé  en  haut  &  à  gauche;  trouve  en 
«  1870  dans  les  démolitions  d'un  contre-fort  de 
«  l'église  de  Saint-Cézaire,  &  déposé  alors  à  la 
«  cure  »  (E.  G. -Dur.);  retrouvé  le  21  juin  1886 
rue  de  l'Agau,  maison  Dussaud.  L'inscription 
était  renfermée  dans  un  encadrement  de  mou- 
lures dont  il  reste  une  partie  à  droite.  —  Hau- 
teur, ora4o;  largeur,  o™70. 

d        m 
.   .  LLI A  'T  -  F 
RVSTICILLA 
sIBI  ET-L-SAMMIO 

s  e  V  E  R  O  •  V  I  R  O 

Copie  de  E.  Germer-Durand;  estampage  de 
M.  Goudard  :  T-  F  à  la  fin  de  la  première  ligne, 
la  première  L  de  RVSTICILLA,  le  premier  I  de 
sIBI,  la  syllabe  VE  du  mot  seVERO  ne  paraissent 
plus. 

E.  Germer-Durand,  Découvertes  archéologiques 
en  1872,  p.  6.  —  Allmer,   Revue   épigraphique, 

II,  p.  226.  —  HlRSCHFELD,  C,  XII,    3  4OO. 

Ligne  i,  E.  Germer-Durand  &  M.  Hirschfeld  restituent: 
aLLIA  précédé  de  d  m  formant  une  première  ligne. 


CHAP.   VI.    —    INSCRIPTIONS   PRIVEES  827 


llia,  Titi  filia,  Rusticilla  sibi  &  L.  Sammio 

Severo  viro. 

«  llia   Rusticilla,  fille  de  Titus,  a  élevé  ce 

«  tombeau  pour  elle-même  &  pour  Lucius  Sam- 
«  mius  Severus  son  mari  ». 

Sammius  est  un  des  noms  qui  figurent  avec  le 
plus  d'honneur  sur  les  inscriptions  de  Nimes, 
Un  Lucius  Sammius  Aemilianus,  chevalier  ro- 
main, a  été  flamme  provincial  de  la  Narbonnaise; 
un  affranchi  d'un  de  ses  affranchis,  Lucius  Sam- 
mius Maternus,  a  été  grand -prêtre  du  synode 
musical  de  Nimes,  &  à  cause  de  cela  ne  doit  pas 
avoir  été  antérieur  à  Hadrien. 


828       COLLECTION  ÉPIGRAPHIQUE  DE   NIMES. 

443 

Epitaphe  de  Sammius  Apronianus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  autrefois 
dans  un  des  bastions  de  la  porte  de  la  Couronne 
&  recueillie  par  Séguierdans  son  jardin  ;  ensuite 
«  à  la  Porte  d'Auguste  »  (Pel.).  L'inscription  est 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures.  — 
Hauteur,  om85;  largeur,  om4o;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  o,u  36;  largeur,  om26. 

D       -       M 

SE  X -SAM  Ml 

APRÔNIÀN 

S  A  M  M  I  A 

5  ffiLPIZVSÂ 

MATER 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Poldo  d'Albenas,  p.  173.  —  Gruter,  yo5,  5.  — 
Grasser,  1  607,  p.  64.  —  Rulman,  Inv.,  p.  38.  — 
Guiran,  p.  72.  —  Baux,  p.  2.  —  Ménard,  VII, 
p.  325.  —  Séguier,  i3  8oi_,  pi.  28.  —  Pelet,  lnscr. 
de  la  Porte  d'Auguste,  n.  9.  —  Notes  E.  Germer- 
Durand.  —  Hirschfeld,  C,  xn,  3  870  :  litteris 
bonis  saeculi  secundi. 

Diis  Manibus  Sex.  Sammii  Aproniani,  Sammia 
Helpi\usa  mater. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Sextus  Sammius  Apro- 
«  nianus;  Sammia  Helpizusar  sa  mère  ». 


CHAP.  VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVÉES.  829 

444 

Epitaphe  de  Sammia  Lais. 

Précédemment,  à  la  maison  Séguier.  Stèle  à 
fronton  triangulaire  avec  antefïxes  aux  angles; 
«  trouvée  au  monastère  ruiné  de  Saint-Baudile, 
«  en  1778  »  (Vinc).  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur, 
im2i;  largeur,  om5o;  encadrement  :  hauteur, 
ora36;  largeur,  om4o. 

diS        M    A    N    I    B    V   S 

sAMMIAE-LAIDI 

sEX-SAMMIVS-MERCVRIA 

h'x'VXSORl  *•  CARISSIMAE 
POS VIT 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 

Vincens  &  Baumes,  Topographie  de  Nîmes, 
1802,  p.  D77.  —  Inscr.  de  l'Acad.,  ms.,  1788, 
p.  23.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3871,  &  Add.) 
p.  840. 

Ligne  3,  Hirschfeld  :  MERCVRIA.  (?). 

Manibus  Sammiae  Laidi,  Sex.  Sammius  Mer- 
curialis  nxsori  carissimae  posuit. 

«  Aux  Mânes  de  Sammia  Laïs,  Sextus  Sammius 
«  Mercurialis  à  son  épouse  très-chère  a  élevé  ce 
«  tombeau  ». 


83o       COLLECTION    EPIGRAPHIQUK    DE    NIMES. 

445 

Épitaphe  de  Sappius  Merula. 

Pierre  carrée  bordée  de  moulures  accompa- 
gnées d'un  rinceau  encadrant  l'inscription;  trou- 
vée «  au  Palais  du  Présidial  »  (Guir.,  Mén.); 
ensuite  employée  à  la  construction  de  la  maison 
d'Arrêt;  retrouvée  en  1845  &  déposée  au  Tempie 
de  Diane  »  (  Pel.).  —  Hauteur  &  largeur,  im20. 

DIS    »    M  A  N  I  B 
M  »  S  A  P  P  I  I  '  L  '  F  '  V  O  L 

MERVLAE    -    ET 

TERTlI-SAPPlI-L-F'VOL 

FREQ.VENTIS 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  E.  Ger- 
mer-Durand :  un  accent  sur  l'A  de  MANIB. 

Guiran,  ms.,  p.  177.  —  Ménard,  VII,  p.  3qo.  — 
Séguier,  i3  8oi,  pi.  53;  i3  8o2,  II,  i5.  —  Pelet, 
Essai  sur  le  Nymphée,  p.  42.  —  Herzog,  n.  173. 
—  Hirschfeld,  C,  xii,  3  873  :  litteris  optimis  sae- 
culi  secundi. 

Diis  Manibus  M.  Sappii,  Lucii  filii,  Voltinia, 
Merulae,  &  Tertii  Sappii,  Lucii  filii,  Voltinia, 
Frequentis. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Marcus  Sappius  Merula, 
«  fils  de  Lucius  (Sappius),  inscrit  dans  la  tribu 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES. 


83  i 


«  Voltinia,  &  de  Tertius  Sappius  Frequens,  fils 
«  de  Lucius  (Sappius),  insent  dans  la  tribu  Vol- 
«  tinia  ». 

Marcus  &  Tertius,  tous  deux  fils  de  Lucius, 
étaient  vraisemblablement  frères.  Un  autre  fils 
de  Lucius,  qu'on  vient  de  voir  dans  l'inscription 
précédente,  pourrait  bien  aussi  avoir  été  leur 
frère.  Ils  étaient  tous  les  trois  citoyens  romains. 

Remarquer  le  prénom  insolite  Tertius  déjà 
rencontré  plusieurs  fois  sur  les  inscriptions  de 
Nimes.  On  y  a  rencontré  aussi  le  prénom  tout 
aussi  insolite  Quartus ;  ces  prénoms  indiquaient 
probablement  l'ordre  des  naissances. 


832      COLLECTION  ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES* 

446 

Epitaphe  de  Satullus,  fils  d'Hospes. 

Stèle  à  sommet  cintré  dans  lequel  est  figuré 
par  des  moulures  un  fronton  triangulaire;  «  au 
«  jardin  du  sieur  Fazendier  »  (Guir.,  Mén.); 
«  chez  M.  de  Rochemore  »  (Ség.),  retrouvée  en 
i883  &  recueillie  par  M.  Pocheville,  plâtrier- 
mouleur.  L'inscription,  à  l'exception  des  sigles 
D  M  gravées  dans  le  tympan  du  fronton,  est  ren- 
fermée dans  un  encadrement  de  moulures.  — 
Hauteur,  om53;  largeur,  ora37;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  ora2o;  largeur,  ora25. 

S  A  T  V  L  L  I 
HOSPlTlS  -  F 
AVITA-VXoR 

Estampage  de  i\l.  Goudard  &  copies  dessinées 
d'Albin  Michel  &  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 

Gruter,  825,  5  :  missa  Scaligero.  —  Rulman, 
Inv.,  p.  61.  —  Guiran,  ms.,  p.  106.  —  Baux, 
p.  69.  —  Ménard,  VII,  p.  36g. — Séguier,  i38oi, 
pi.  46  :  «  d'après  Gruter  »;  i3  8o2,  V,  p.  38.  — 
De  Villefosse,  dans  le  Bulletin  des  Antiquaires 
de  France,  1 883,  p.  146,  d'après  une  communi- 
cation de  M.  le  marquis  Alfred  de  Surville.  — 


CHAP.  VI.  INSCRIPTIONS   PRIVEES.  833 


Michel,  Mém.  de  VAcad.  de  Nimes,  i883,  p.  20. 
—  Teissonier,  Bull,  du  corn,  de  l'art  chrétien, 
1884,  p.  426.  —  Hirschfeld,  C,  xn,  3  876,  &  Add., 
p.  840  :  «  vue  ». 

Diis  Manibus  Satulli,  Hospitis  fîlii,  A  vlta  uxor. 
«  Aux  dieux  Mânes  de  Satullus,  nls  d'Hospes, 
«  Avita  son  épouse  ». 

Hospes,  Satullus,  Avita,  non  citoyens  romains. 


53 


834       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DEMIMES. 
447 

Epitaphe  de  Secundina,  fille  de  


Fragment  paraissant  provenir  de  la  partie  supé- 
rieure d'une  stèle;  trouvé  en  décembre  1884, 
rue  Arc-Dugras,  aux  abords  des  nouvelles  Halles. 
L'inscription,  incomplète  à  gauche  &  à  droite, 
était  renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures. 
—  Hauteur,  om3i;   largeur,  om35. 

D    &   M 

seCVNDINAE 

...  .   rElTRI'F-IVSTvs 

.  .  .   .RI'F'VXSORi 

Estampage  d'Albin  Michel  &  copie  dessinée  de 
M.  Fr.  Germer-Durand  :  avant  eItri  l'amorce  de 
la  partie  supérieure  d'un  jambage  incliné,  reste 
d'un  V  ou  d'un  X. 

Aurès,  dans  le  Bulletin  épi  graphique,  1884, 
p.  33o.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  5926. 

Diis  Manibus  Secundinae, eitri  filiae,  Iustus, 

Veri  (?)  Severi  {ï) filins,  uxsori. 

«  Aux    dieux    Mânes    de    Secundina,    fille    de 

«  eitrus;  Justus,  fils  de  Vérus  (?)  Sévérus  (?), 

«  à  son  épouse  ». 

Secundina,  son  père,  Justus  &  son  père,  non 
citoyens  romains. 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVÉES.  835 

448 

Epitaphe  de  Secundus,  fils  de  Combarillus. 

Stèle  à  sommet  cintré;  trouvée,  vers  la  fin  de 
1880,  dans  un  enclos  situé  à  la  sortie  de  la  ville 
sur  la  vieille  route  d'Arles.  L'inscription  est  ren- 
fermée dans  un  encadrement  de  moulures.  — 
Hauteur,  om5o;  largeur,  om27;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  om25î  largeur,  ora22. 

SECVNDvS 
COMBARILLI'F 

Estampage  de  M.  Aurès  &  copies  dessinées 
d'Albin  Michel  &  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 

Allmer,  Revue  épi  graphique,  I,  p.  190.  —  Albin 
Michel,  dans  les  Mémoires  de  l'Académie  du 
Gard,  1881,  p.  82.  —  Michel,  Bullet.  de  l'Acad. 
de  Nimes,  1881,  p.  8.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3883 
&  Add.,  p.  840. 

Secundus,  Combarilli  filius. 

«  Secundus,  fils  de  Combarillus  ». 

Combarillus,  Secundus,  non  citoyens  romains. 

Combarillus ,  nom  celtique,  qui  se  retrouve 
dans  une  inscription  d'Aramon  sous  la  forme 
gentilice  Combarillius,  &  peut-être  aussi  dans 
une  autre  inscription  de  Nimes  sous  la  forme 
Cambaria. 


836      COLLECTION  éPIGRAPHIQUE  HE   NIMES. 

449 

Épitaphe  de  Secunda,  fille  d'Actalus. 

Pierre  oblongue  bordée  de  moulures  encadrant 
l'inscription;  «  trouvée  en  1871  dans  une  cave 
«  du  Lycée  »  (E.  G.-Dur.).  Un  petit  appendice  en 
forme  de  queue  d'aronde  se  voit  de  chaque  côté 
de  l'encadrement.  —  Hauteur,  om62;  largeur, 
ira2o;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  om  5o  ;  lar- 
geur, im. 

SVAVINI-SECVNDAE-SECVNDINAE-CATLINO 
CATVLI'LIB  -  ACTALI- FIL  -VXO-FIL      -      FIL 
SABINO'FIL 
SECVNDA         -         ACTALI     -      FIL 
SIBI    -    ET   ^   SVIS    -    VIVA-FECIT 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

E.  Germer-Durand,  Découvertes  archéologiques 
en  i8j3,  2e  semestre,  p.  38.  —  Allmer,  Revue 
épigraphique,  II,  p.  2y3.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
3928  :  litteris  bonis  &  longis  primi  opinor  saeculi. 

Suavini,  Catuli  libertae ;  Secundae,  Actali  filiae, 
uxori  (Catuli);  Secundinae  filiae,  Catulino  filio, 
Sabino  filio. 

Secunda,  Actali  filia,  sibi  et  suis  vivafecit. 

«  A  Suaviné,  affranchie  de  Gatulus  ;  à  Secunda, 


CHAP.   VI.  INSCRIPTIONS    PRIVEES.  $3j 


«  tille  d'ActaluSj  épouse  (de  Catulus);  à  Secun- 
«  dina  leur  fille,  à  Catulinus  leur  fils,  à  Sabinus 
«  leur  fils. 

«  Secunda,  fille  d'Actalus,  a  de  son  vivant  élevé 
«  ce  tombeau  pour  elle-même  &  les  siens  ». 

Le  texte  de  cette  inscription  est  disposé  de  telle 
sorte  que  la  désignation  des  personnes  nommées 
à  la  première  ligne  vient  à  la  seconde  ligne  au- 
dessous  du  nom  de  chacune  d'elles;  c'est  que 
probablement  chaque  nom  avec  l'indication  s'y 
rapportant  répondait  à  un  buste,  aujourd'hui 
disparu,  mais  qui  autrefois  se  voyait  au-dessus. 

Secunda,  par  qui  le  tombeau  a  etc  élevé,  était 
la  femme  de  Catulus;  ils  avaient  donné  aux  deux 
aînés  de  leurs  enfants  des  noms  dérivés  des 
leurs;  la  fille  s'appelait  Secundina,  le  fils  s'appe- 
lait Catulinus. 

Catulus,  Actalus,  Secunda,  Secundina,  Catu- 
linus, Sabinus,  Suavine,  non  citoyens  romains. 

Actalus,  nom  peut-être  celtique. 


838        COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


450 

ÉpitapJie  de  Sempronia  Secunda. 

Fragment  retaillé  en  forme  de  claveau;  trouvé 
en  décembre  1 883,  rue  des  Tondeurs,  maison 
Manse.  —  Hauteur,   om35;  largeur,  om40. 

Dis  -  MÂNIBVs 
s  e  MPRÔNIAE'SECVNrfa  e 
prlMVLA'VEGETl./i  l 

mâtri-pIissimae 

Estampages  d'Albin  Michel  &  de  M.  Goudard, 
&  copie  dessinée  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 

Allmer,  Revue  épi  graphique ,  II,  p.  54.  —  Ma- 
ruéjol,  dans  les  Nemausa,  2e  année,  p.  21.  — 
Mowat,  dans  le  Bulletin  épi  graphique ,  1884, 
p.  146.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3 8g5,  &  Add., 
p.  840  :  «  vue  ». 

Diis  Manibus  Semproniae  Secundae ;  Primula 
Vegetii  filia,  matri  piissimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Sempronia  Secunda  ; 
«  Primula,  fille  de  Vegetius,  à  son  excellente 
«  mère  ». 

Vegetius,  Primula,  non  citoyens  romains. 


CHAP.  VI.   —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.         839 
451 

Epitaphe  de  Sennius  Primus. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  ;  in  hortis  Galoffres 
olim  Boudet  (Guir.,  Mén.).  Les  sigles  D  M  gra- 
vées dans  le  tympan  du  fronton. 

D       M 

L-SENNlI 

PRI  MI 

vf  als-colLb 
Copie  de  Guiran. 

GRASSER,    1607,    p.    74.   —   RULMAN,   ItlV.,    p.     1 04. 

—  Guiran,  p.  154.  —  Baux,  p.  91.  —  Ménard,  VII, 
p.  427.  —  Séguier,  i3  8oi,  pi.  78  :  «  d'après 
«  Grasser  »  —  Trélis  ,  dans  les  Mémoires  de 
l'Académie  du  Gard,  1804,  p.  24.  —  E.  Germer- 
Durand,  Découvertes  archéologiques  en  1872, 
p.  43.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3  901. 

Diis  Manibus  L.  Sennii  Primi ;  Vitalis  colli- 
berto. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Sennius  Primus; 
«  Vitalis  à  son  coaffranchi  ». 


840      COLLECTION   EPIGRAPHIQUE  DE  NIMES. 


452 

Épitaphe  de  Senius  Pyramus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  apud  dom. 
de  la  Rouvière  hodie  Fonfredanum  receptorem 
(Guir.);  «  dans  mon  jardin  hors  la  porte  de  la 
«  Couronne  »  (Mén.).  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur, 
imQe  ;  largeur ,  om58  ;  hauteur  de  la  partie  enca- 
drée,   ora5'2;    largeur,  om42. 

dIs-manib 
osenI-pYramI 

T  I  O  C  C  I  A 
PEREGRINA 
5  SIBI  *  ET  - VIRO 

V  F 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Poldo  d'Albenas,  p.  172.  —  Gruter,  826,  12  : 
e  Scaligerianis.  —  Rulman,  Inv.,  pp.  62,  67  &  87. 

—  Guiran,  p.  107.  —  Baux,  p.  140.  —  Ménard,  VII, 
p.  369.  —  Séguier,  i38oi,  pi.  3g.  —  Perrot, 
Antiquités  de  Nimes,  182g,  p.  96.  —  Pelet,  Cata- 
logue, 1 863,  p.  58.  —  Notes  E.  Germer-Durand. 

—  Hirschfeld,  C,  xn,  3  897  :  litteris  bonis  sae- 
culi  secundi. 


GHAP.  VI.  INSCRIPTIONS   PRIVÉES.  84  I 


Diis  Manibus  C.  Senii  Pyrami ;  Tioccia  Père- 
grina  sibi  &  viro  viva  fecit. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Caius  Senius  Pyramusj 
«  Tioccia  Peregrina  a,  de  son  vivant,  élevé  ce 
«  tombeau  pour  elle-même  &  pour  son  mari  ». 

Tioccia,  nom  étranger,  celtique  ou  germain. 
On  trouve  Toccia  sur  les  bords  du  Rhin. 


8 


42      COLLECTION    EPIGkAPH  IQUE   DE    NIMES. 


453 

Epitaphe  de  Sergia  Montania. 

Cippe  avec  base  &  couronnement  ;  trouvé  vers 
1824  à  l'amphithéâtre  (Perr.).  L'inscription  est 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures 
accompagné  d'un  rinceau.  Sur  la  face  supérieure 
du  couronnement  se  voit,  entre  les  deux  volutes 
de  la  lysis ,  décorées  de  rosaces  à  leur  extrémité, 
la  partie  inférieure  d'un  cône  godronné  en  spi- 
rale. —  Hauteur,  im4o;  largeur,  ora65;  hauteur 
de  la  partie  encadrée,  om55  ;  largeur,  om42. 

D      4>      M 

S    E    R    G    I    A    E 
MO    NT  Ail  A   E 
ACILIA'SERGIA 
5  NA-MÂTRI'OPTM 

ET-  M  -MOînTÂNIVS 
EPICÉTVS'IVNIOR 
LlB 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Perrot,  Antiquités  de  Nimes,  1829,  p.  96.  — 
Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  1 35.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  3904  :  lltteris  saeculi  secundi. 


: 


CHAP.    VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.         $4$ 


Diis  Manibus  Sergiae  Montaniae ;  Acilia  Ser- 
giana,  mat  ri  optimae,  &  M.  Montanius  Epictetus 
Junior  liber  tus. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Sergia  Montania,  Acilia 
«  Sergiana  à  son  excellente  mère,  &  Marcus 
«  Montanius  Epictetus  junior  son  affranchi  ». 

L'affranchi  avait  reçu  non  pas  le  nom  de  sa 
patronne,  mais  un  nom  nouveau  formé  de  son 
surnom.  Régulièrement,  il  aurait  dû  s'appeler 
Sergius;  au  lieu  de  cela,  il  s'appelle  Montanius. 

De  son  côté,  la  fille  avait  reçu  un  surnom 
dérivé  du  gentilice  de  sa  mère,  ainsi  que  cela  se 
faisait  très-souvent. 


844        COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


454 

Epitaphe  de  Servatus. 

Trouvée  à  Nimes,  dans  ces  dernières  années. 
«  Table  de  pierre  ». 

O    -    P  A  T  R  I 
PEREGRINA 
ILLICVSERVATO 
O   CALAMO-SK 
IO-VIRILLIONI 


Hirschfeld,  C,  xii,   3o,35   :  ligne   4,    la    lettre 
entre  S  C  peut-être  un  O. 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.  8^5 

455 
Kpitaphe  de  Servatus,  fils  de  Vcrus. 

Fragment  provenant  de  la  partie  supérieure 
d'une  stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes 
aux  angles;  trouvé  dans  le  pavé,  rue  Grétrv, 
avant  i863  (Pel.).  L'inscription  était  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur, 
om25;  largeur,  om4o;  largeur  de  la  partie  enca- 
drée, Om2Q. 

D         g*        m 
SERVATI    VERI 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer  &  copie  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  io5.  —  Hirschfeld, 
C,  xn,  3907  :  htteris  saeculi  tertii. 

Diis  Manibus  Servati,  Veri  filii 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Servatus,  fils  de  Verus». 


846       COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


456 

Epitaphe  de  Servilius  Fundanus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement  &  faces  laté- 
rales encadrées;  «  trouvé  en  1824,  dans  les  fonda- 
«  tions  de  la  maison  d'arrêt  »  (Perr.).  L'inscription 
est  renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures 
accompagné  d'un  rinceau.  —  Hauteur,  ira42  ;  lar- 
geur, om7o;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  o'n7o; 
largeur,  om48. 

dis  m  âni b 
Cn-serviliI-pap 

fvndânI 
ephesivs  -  servilli  -  l 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand,  accents  sur  l'A  de  MANIB  &  de 
FVNDANI. 

Perrot,  Antiquités  de  Nimes,  1829,  p.  99. — 
Pelet,  Catalogue,  p.  106.  —  Herzog,  n.  181.  — 
Hirschfeld,  C.t  xii,  3908  :  litteris  bonis. 

Diis  Manibus  Cn.  Servilii,  Papiria,  Fundani, 
Ephesius  Servilii  libertus. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Gneus  Servilius  Fun- 
«  danus,  de  la  tribu  Papiria;  Ephesius,  affranchi 
«  de  Servilius  ». 

Servilius  Fundanus,  inscrit  dans  la  tribu  Pa- 


CHAP.   VI.    —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  847 


piria,  n'était  pas  de  Nimes.  Peut-être  était-il  de 
Fundi,  qui  était  une  petite  ville  du  Latium.  Dans 
ce  cas,  son  surnom  de  Fundanus  serait  un  ethni- 
que employé  comme  cognomen. 

L'affranchi  se  désigne  irrégulièrement  comme 
affranchi  de  Servilius;  il  aurait  dû  se  dire  affran- 
chi de  Cnéus,  ce  qui  eût  été  plus  correct  &  plus 
clair. 


848       COLLECTION  EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 
457 

Epitaphe  de  Servilius  Seranus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  «  trouvé 
«  en  1873  à  la  Gendarmerie  »,  dans  les  démoli- 
tions de  l'ancien  couvent  des  Dominicains,  «  du 
«  côté  de  la  Porte  d'Auguste,  sur  l'emplacement 
«  du  Château-Royal  au  dix-septième  siècle  » 
(E.  G. -Dur.).  L'inscription  est  renfermée  dans 
un  encadrement  de  moulures  accompagné  d'un 
rinceau. —  Hauteur,  imi8;  largeur,  ora7o;  hau- 
teur de  la  partie  encadrée,  om48. 

CN'SERVI LIO 

S  E  RAN  O 

CN-SERVILI  VS 

VETVS' P 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

E.  Germer-Durand,  Découvertes  archéologiques, 
1877,  p.  g5.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3gog  :  litteris 
bonis  saeculi  primi. 

Cn.  Servilio  Serano ;  Cn.  Servilius  Vêtus, 
patri  (?). 

«  A  Cneus  Servilius  Seranus;  Cneus  Servilius 
«  Vêtus,  à  son  père  ». 

On  peut  également  expliquer  le  P  final  par 
pater,  &  supposer  le  père  ayant  survécu  au  fils. 


CHAP.   VI.    —   INSCRIPTIONS   PRIVEES  849 


458 

Fragment. 

«  Fragment  trouvé  rue  de  la  Maternité,  en  dé- 
«  cembre  1879  »  (Fr.  G. -Dur.). 

...  VI  LIA   MATRI    FECIT 

Copie  de  M.  Fr.  Germer-Durand,  qui  restitue  : 

Servilia  matri  fecit. 

«  Servilia  a  élevé  ce  tombeau  à  sa  mère  ». 


85o      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 
459 

Épitaphe  de  ,  affranchie  de  Severianus. 

Partie  inférieure  d'un  cippe  avec  sa  base;  trou- 
vée, vers  i852,  au  quartier  de  Grézan,  dans  la 
propriété  de  M.  Balmes,  au  chemin  bas  d'Avi- 
gnon, l'ancienne  voie  de  Nimes  à  Avignon  (E.  G.- 
Dur.). 


1severiani 
lIb- q-spvrivs -prI 
mvlvs-vxori-optim 

Copies  dessinées   de   M.  Allmer  &  de  M.    Fr. 
Germer-Durand. 

Notes  E.  Germer-Durand.   —   Hirschfeld,   C, 
xii,  5941  :  litteris  malis ;  lit  :  IIIIS-VERIANI. 

Severiani    libertae,    Q.    Spurius  Primulus 

uxori  optimae. 

«    A    ,  affranchie  de   Severianus;    Quintus 

«  Spurius  Primulus  à  son  excellente  épouse  ». 


CHAP.  VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVÉES.         85  I 


460 

Épitaphe  de  Severina. 

Fragment  présentant  la  partie  supérieure  d'une 
stèle  à  fronton  triangulaire;  «  trouvé  à  Nimes 
«  en  novembre  1868;  recueilli  par  M.  Masson, 
«  entrepreneur,  puis  par  M.  Révoil  ».  L'inscrip- 
tion est  renfermée  dans  un  encadrement  de  mou- 
lures. —  Hauteur,  om48;  largeur,  om4o  ;  largeur 
de  la  partie  encadrée,  om32. 

severInae 

S  E  V  E  R  V  S 
SECVNDl^F'ET 
IVLIA-FABRICIA 
FlLIAE'PIEN' 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 

E.  Germer-Durand,  Découvertes  archéologiques 
en  1871,  p.  29.  —  Hirschfeld,  C,  xn,  3912,  & 
Add.,  p.  840. 

Severinae  ;  Severus,  Secundi  filius ,  S  Iulia 
Fabricia  filiae  pientissimae. 

«  ASévérina;  Severus,  fils  de  Secundus,  &  Julia 
«  Fabricia  à  leur  excellente  fille  ». 

Severina  avait  reçu  un  nom  dérivé  de  celui  de 
son  père;  elle  n'était,  de  même  que  lui,  que  de 
droit  latin  ;  sa  mère  avait  le  droit  de  cité  romaine. 

Secundus,  Severus,  Severina,  non  citoyens 
romains. 


852      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    Ni 

461 

Epitaphe  de  Severia  Quartina. 

Stèle  brisée  en  haut;  «  trouvée  en  1854  aux 
«  Arènes  »  (E.  G. -Dur.).  L'inscription  est  ren- 
fermée dans  un  encadrement  de  moulures.  — 
Hauteur,  im 28  ;  largeur,  ora  54  ;  hauteur  &  largeur 
de  la  partie  encadrée,  om45. 

D        -        M 

S   E  V  E  R  I  A  E 

SEX-F-Q-WRT*TjE 

SEX-SEVER-QVARfrS 

FILIAE-PIISSIMAE 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  ;  le  V  &  l'A,  l'I  &  l'N,  l'A  &  l'E 
de  QVARTINAE;  le  T,  l'I,  l'N  &  l'V  de  QVAR- 
TINVS,  liés  en  monogrammes. 

Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  81.  —  Notes  E.  Ger- 
mer-Durand. —  Hirschfeld,  C,  xii,  3914  :  litteris 
saeculi  secundi,  &  Add.,  p.  841. 

Diis  Manibus  Severiae,  Sexti  filiae,  Quart  inae; 
Sex.  Severius  Quart inus  filiae  piissimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Severia  Quartina,  fille 
«  de  Sextus  (Severius)  ;  Sextus  Severius  Quar- 
«  tinus  à  son  excellente  fille  ». 

Le  surnom  de  la  fille  le  même  que  celui  du 
père. 


CHAP.  VI.  —   INSCRIPTIONS   PRIVÉES.         853 

462 
Êpitaphe  de  Severa,  fille  de  Materna. 

Fragment  d'une  stèle  à  inscription  encadrée; 
«  trouvé  en  juin  i885,  dans  une  fouille  faite  au 
«  milieu  d'une  des  rues  nouvelles  pour  la  pose 
«  d'un  tuyau  de  conduite  du  gaz  »  (Aur.).  —  Hau- 
teur de  la  partie  encadrée,  om2o;   largeur,  om22. 

S    E   V  E   R   a 

MATERNAE'F 

Estampage  de  M.  Aurès.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
5937;  lit  ^SEVERo  MATERNA  FEc. 

Severa,  Maternae  filia. 

«  Severa,  tille  de  Maternus  ». 

Materna,  ni  sa  fille  Severa,  n'avaient  le  droit  de 
jité  romaine. 


854       COLLECTION  EPIGRAPHIQUE  DE   NIMES. 


463 

Fragment. 

Provenance  inconnue.  —  Hauteur,  omi2;    lar- 
geur, om07. 

SEXTI.  .  . 
FlLIO  P  

Estampage  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 

HlRSCHFELD,  C,  XII,   5  0,38. 


CHAP.  VI.  INSCRIPTIONS   PRIVEES.  855 

464 

Epitaphe  de  Sextina,  fille  de  Karus. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes  aux 
angles;  trouvée  en  1778,  dans  un  champ  très 
près  de  l'ancienne  église  rurale  de  Saint-Baudile, 
du  côté  du  couchant  (Inscr.  de  l'Académie);  puis 
transportée  au  jardin  Séguier.  L'inscription,  à 
l'exception  des  sigles  D  M  gravées  dans  le  tympan 
du  fronton,  est  renfermée  dans  un  encadrement 
de  moulures.  —  Hauteur,  im25;  largeur,  ora44; 
hauteur  de  la  partie  encadrée,  om25  ;  largeur,  om34. 

D    -    M 

S  H  X  T  I  N  A  E 

K  A  R  I  "  F 

IAXSVCVS-VXoRl 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Inscriptions  de  l'Académie  du  Gard,  1788,  p.  20, 
ms.  à  la  Bibliothèque  de  Nimes.  —  Vincens  & 
Baumes,  Topographie  de  Nimes,  1802,  p.  578. — 
Millin,  IV,  p.  2  56.  —  Pelet,  Inscriptions  de  la 
Porte  d'Auguste,  i85o,  p.  41.  —  Hirschfeld,  C, 
xii,  3917  :  litteris  saeculi  secundi. 

Diis  Manibus  Sextinae,  Kari  filiae,  laxsucus 
uxori. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Sextina,  fille  de  Karus; 
«  laxsucus  à  son  épouse  ». 

Karus,  Sextina,  laxsucus,  non  citoyens  romains. 
laxsucus,  nom  celtique. 


856      COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 

465 

Épitaphe  de  Smerius  &  des  siens. 

Table  incomplète  à  gauche,  bordée  de  moulures 
encadrant  l'inscription;  Apud  Auriacum  olitorem 
vel  Teisserium  in  vico  de  la  Ferrage  (Guir.);  «  à 
«  la  maisone  Tissier,  autrefois  la  rue  du  Ferrage  » 
(Mén.);  retrouvée  en  i858  rue  Guizot,  dans  une 
démolition  (Pel.),  non  loin  de  l'endroit  où  elle 
avait  été  vue  précédemment.  — Hauteur,  om5o> 
largeur,  om7o;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
om4o. 

J-SMERIVS-SP-FIL 
si'BI    SMERIO-PATRl 

ÙGENVAE'MATRI 
t VTAE-SORORl 

/acivndvm-cvravIt 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand;  les  compléments  empruntés  à 
Gruter,  où  l'inscription  est  donnée  entière. 

Gruter,  742,  1  :  missa  Scaligero.  —  Rulman, 

InV.,     p.    52.     —    GUIRAN,     p.     91.     —    MÉNARD,    VII, 

p.  339.  —  Séguier,  i38oi,  pi.  57;  «  d'après 
«  Gruter  ».  —  Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  92.  — 
Michel,  Nimes ,  I,  p.  258.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
3920  :  litteris  bonis,  &  Add.,  p.  841. 

Gruter,  Ménard,  Séguier  :  TVTIAE. 


CHAP.  VI.    INSCRIPTIONS   PRIVEES. 


857 


L.  Smerius,  Spurii  filius,  sibi,  Smerio  patri, 
Ingenuae  matri,  Tutae  sorori  faciundum  curavit. 

a  Lucius  Smerius,  fils  de  Spurius,  a  élevé  ce 
«  tombeau  pour  lui-même,  pour  Smerius  son 
«  père,  pour  Ingenua  sa  mère,  pour  Tuta  sa 
«  sœur  ». 


858 


COLLECTION  EPIGRAPHIQUE  DE    NI  VIS. 


466 
Épitaphe  de  Sollavia. 

Fragment  d'une  inscription  encadrée.  Précé- 
demment au  jardin  Séguier.  —  Hauteur  &  largeur, 
om34. 

. . TIAE 

SOlAVlAE 

M'CoR>ELiVS 

HELIVS 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  les  deux  L  de  SOLLAVIAE, 
PN  &  PE  de  CORNELIVS,  liés  en  monogrammes. 

Inscriptions  de  l'Académie  du  Gard,  1788, 
p.  20,  ms.  à  la  Bibliothèque  de  l'Académie  de 
Nimes,  donne  à  la  ligne  1  :  iTTAE. —  Hirschfeld, 
C,  xii,  3  534  :  littera  prima  S  ou  B. 

.....itiae  Sollaviae,  M.  Cornélius  Helius. 

«  A itia  Sollavia,  Marcus  Cornélius  Hélius  ». 

La  défunte  s'appelait  peut-être  Titia  ou  Attia. 


CHAP.   VI.  INSCRIPTIONS   PRIVEES.         85o 

467 

Fragment. 
«  A  la   maison  de  Flavard  »  (Guir.,  Mén.). 


f«IVSI 
OLLEM1 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 
Rulman,  Inv.,  p.  92.  —  Guiran,  ms.,  p.  172.  — 
Ménard,  VII,  p.  3g8.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3  923. 

Tous  :  MAN1B  |  SOLLEMN1S. 
Sollemnis  


860      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE  DE   NIMES. 


468 

Épitaphe  de  Sollia,  femme  de  Taumastus. 

Fragment  présentant  la  partie  inférieure  d'une 
inscription  encadrée;  trouvé  en  février  1884,  dans 
la  démolition  de  la  maison,  Riboulet  entre  la  place 
Belle-Croix  &  les  nouvelles  halles.  —  Hauteur, 
om2o;  largeur,  ora38;  largeur  de  la  partie  enca- 
drée, ora3o. 


TAVMASTVS 

VXORI'ET 

SOJLiVS  ELEVEBR 

A  L  V  M  N   V   S 


Estampages  d'Albin  Michel  &  de  M.  Goudard  : 
toutes  les  lettres  de  la  première  ligne  réduites  à 
leur  partie  inférieure;  les  deux  L  de  SOLLIVS , 
le  T,  l'H  &  le  dernier  E  de  ELEVTHER,  liés  en 
monogrammes. 

Aurès  &  Mowat,  dans  le  Bulletin  épigraphique> 
1884,  p.  38.  —  Allmer,  Revue  épigraphique ,  II, 
p.  55.  —  Nemausa,  2ejannée,  p.  63.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  3  952,  &  Add.,  p.  841  :  fortasse  TiAY- 
MASTVS. 

Taumastus  uxori,    &   Sollius   Eleuther 

alumnus. 


CHAP.  VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES. 


86. 


«  A  telle  Taumastus,  son  époux,  &  Sol- 

«  lias  Eleuther,  son  élève  ». 

Le  gentilice  Sollius,  porté  par  l'enfant-trouvé 
que  la  défunte  avait  recueilli  &  élevé,  fait  voir 
que  cet  enfant  avait  été  affranchi.  Elle-même  ou 
son  mari,  selon  que  l'affranchissement  avait  été 
accordé  par  elle  ou  par  lui,  devait  avoir  le  même 
nom  gentilice. 

Pour  la  régularité  de  l'orthographe,  on  aurait 
dû  écrire  Thaumastus. 


862      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


469 

Épitaphe  de  Solonia  Helpis. 

Fragment  d'une  inscription  encadrée;  trouvé 
en  février  1884,  dans  la  maison  Roussy,  rue 
Guizot,  dans  les  démolitions  pour  les  nouvelles 
halles.  —  Hauteur,  om25;  largeur,  om35;  de  la 
partie  encadrée,  om3o. 

D       &       M 
SOLONUE'ffiL 
PIDIS^Q'SOLON 

aLCIMas   WORl 

Estampages  d'Albin  Michel  &  de  M.  Goudard 
&  copie  dessinée  de  M.  Fr.  Germer-Durand  :  la 
dernière  ligne  regravée  en  surcharge. 

Albin  Michel,  dans  le  Bulletin  épigraphique, 
1884,  p.  147.  —  Allmer,  Revue  épigraphique,  II, 
p.  56.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3924,  &  Add., 
p.  841  ;  lit  au  commencement  de  la  ligne  4  : 
aLCIMus. 

Diis  Manibus  Soloniae  Helpidis,  Q.  Solonius 
Alcimus  uxori. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Solonia  Helpis;  Quintus 
«  Solonius  Alcimus  à  son  épouse  ». 


1 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.         863 

470 
Épitaphe  de  Spurius  Statutus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  autrefois  au 
jardin  Séguier,  puis  à  la  Porte  d'Auguste  (Pel.). 
L'inscription  est  renfermée  dans  un  encadrement 
de  moulures.  —  Hauteur,  imi8;  largeur,  om55; 
hauteur  de  la  partie  encadrée,  om7o;  largeur, 
om45. 

SPVRIVS-STAT  VTVS 

S  I  B  I        &        ET 

DecVMIAE-REMVLLÀE 

VXÔRI     &     ET 

Sex-spvriô-decvmMof 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  le  premier  V  de 
STATVTVS,  sur  l'A  de  REMVLLAE,  sur  l'O  de 
VXORI,  sur  l'O  de  SPVRIO;  l'N  &  l'I  de  DECV- 
MINO  liés  en  monogramme. 

Grasser,  i  607,  p.  65.  —  Rulman,  înv.,  p.  73.  — 

GUIRAN,  p.  III.  —  MÉNARD,  VII,  p.  35g.  —  SÉ- 
GUIER, i3  8oi,  pi.  45  :  «  d'après  Grasser  »  — 
Pelet,  Inscriptions  de  la  Porte  d'Auguste ,  i85o, 
p.  33.  —  Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  3927  :  litteris  bonis,  &  Add.,  p.  841  ; 
DecVMIAÉ  ■  REMVLLAE. 


864       COLLECTION    EP1GRAPHIQUE   DE   NIMES. 


Spurius  Statutus  sibi  3  Decumiae  Remullae 
uxori  &  Sex.  Spurio  Decumino  filio. 

«  Spurius  Statutus  pour  lui-même  &  pour  De- 
«  cumia  Remulla,  son  épouse,  &  pour  Sextus 
«  Spurius  Decuminus,  son  fils  ». 

Le  surnom  du  fils  dérivé  du  gentilice  de  la 
mère. 


CHAP.  VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  865 

471 

Epitaphe  de  Statia  Deuteris. 

Petite  stèle  à  fronton  triangulaire,  avec  anté- 
fixes  aux  angles  &  rosace  dans  le  tympan  entre 
les  sigles  D  M;  trouvée  en  1870,  maison  Guelle, 
rue  d'Aquitaine,  au  pied  du  Mont-Duplan,  ancien 
Puech-Jazieu  (E.  G. -Dur.).  L'inscription  est  ren- 
fermée dans  un  encadrement  de  moulures.  — 
Hauteur,  ora75;  largeur,  om37. 

D         M 

STATI AE 

DEVTERIDI 

STATIA-FESTA 

PATRONAE 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Germer-Durand,  Découvertes  archéologiques  en 
1 8yo,  p.  9.  —  Hirschfeld,  C.y  xii,  3  928,  &  Add.} 
p.  841. 

Statiae  Deuteridi  ;  Statia  Festa  patronae. 
«   A    Statia    Deuteris  ;    Statia    Festa   à    sa    pa- 
«  tronne  ». 


55 


866       COLLECTION    KPIGRAPHIQUE    DE  NIMES. 

472 

Epitaphe  de  Successus  &  de  Quartulus. 

Partie  droite  d'une  pierre  quadrangulaire,  qui 
était  bordée  de  moulures  encadrant  l'inscription; 
trouvée  en  1876  à  Sainte-Perpétue  (Fr.  G. -Dur.). 
—  Hauteur,  om82;  largeur,  ora53;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  omf>3. 


I'ET'VIROSVO 

ONIS'F'ET 

SU  CCESSO-F'ET^ 

VARTVLO-F- 

.  .   .  F  E  C  I  T 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Fr.  Germer-Durand,  dans  la  Galette  de  Nimes, 
1 1  mai  1875.  —  Hirschfeld,  C,  xn,  3g3o  :  litteris 
saeculi  tertii. 

sibi  &  viro  suo,  onis  filio,  & Successo 

filio,  & Qiiartido  filio,  fecit. 

«  pour    elle-même    &    son    mari    fils 

«  de  &  pour  Quartulus  leur  fils,  a  élevé 

«  ce  tombeau  ». 


CIIAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVÉES.  867 

473 

Epitaphe  de  Tavillius  Honoratus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  déposé  sur 
le  bord  du  côté  droit  du  chemin  de  traverse  de 
Nimes  à  Saint-Cézaire,  lieu  dit  le  Puech  de  la 
Grue,  où  il  faisait  partie  de  la  clôture  formée  de 
pierres  amoncelées  de  la  propriété  Pierre  Gouver- 
net.  Il  provient  des  ruines  d'une  petite  chapelle 
rurale,  dite  de  Saint-Pons-de-Transit,  maintenant 
détruite.  L'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures  entouré  d'un  rinceau. 
—  Hauteur,  ira2o;  largeur,  078;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  om55;  largeur,  om5i. 

D  M 

T-TAVlLLlI'T'FIL'VO/ 

HONÔRATl 

TAVILLIA'TITVLLA 
-s  F  R  A  T  R  I  -  V  I  V  A  MM 

DE         -  S  V  O 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  ;  copie  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  un  accent  sur  le  second  O  de 
HONORAT!. 

R.ULMAN,    hlV.,    p.  79.  —  GUIRAN,    p.   12  1,    MÉNARD, 

VII,    p.    352.    —    Notes    E.    Germer-Durand.   — 
Hirschfeld,  C,  xn,  3tj38,  &  Add.,  p.  841. 


868       COLLECTION  ÉPIGRAPHJQUE   DE   NIMES. 


Diis  Manibus  T.  Tavillii,  Titi  fiïii,  Voltinia, 
Honorât i  ;  Tavillia  Titulla  fratri  viva  posuii  de 
suo. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Titus  Tavillius  Hono- 
«  ratus,  fils  de  Titus;  Tavillia  Titulla  a,  de  son 
«  vivant,  élevé  de  ses  deniers  ce  tombeau  à  son 
«  frère  ». 

Le  surnom  de  la  fille  dérivé  du  prénom  du 
père. 

Tavillius,  inscrit  dans  la  tribu  Voltinia,  était 
citoyen  romain. 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.  869 

474 

Épitaphe  de  Taurinius  Aurelius. 

Pierre  quadrangulaire  bordée  de  moulures  enca- 
drant l'inscription  ;  trouvée  apud  T r oussqM qt juxt a 
amphitheatrum  (Guir.);  apud  Davinium  (Ség.); 
retrouvée  en  1845  (Perr.)  à  la  maison  Séguier,  & 
de  là  transportée  à  la  Porte  d'Auguste  (Pel.).  — 
Hauteur,  om-]G;  largeur,  o'"  5o  ;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  om5i  ;  largeur,  om36. 

D        -         M 

L-TAVRINI 

A  V  R  É  L  I 

C  I  V  I 

5  E  L  V  S  É  N  S  I 

ANNÔR-XXIII 

PARENTES 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  l'E  de  AVRELI,  sur 
le  second  E  de  ELVSENSI,  sur  TO  de  ANNOR. 

Gruter,  708,  7  :  e  Scaligerianis.  —  Grasser, 

1607,   p.   62.   —   RULMAN,    p.    39.    —  GUIRAN,   p.   74. 
MÉNARD,   VII,    p.    322.  SÉGUIER,    I  3  80  I  ,  pi.  5^. 

Perrot,   Antiquités  de  Nimes,    1846.  —   Pelet, 
Inscriptions  de  la  Porte  d'Auguste,  i85o,  p.  3o.  — 


870        COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


Herzog,  n.  177.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3  3Gi  : 
litteris  saeculi  secundi. 

Diis  Manibus  L.  Taurinii  Aurelii,  civi  Elusensi, 
annorum  XXIII,  parentes. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Taurinius  Aure- 
«  lius,  citoyen  romain  d'Elusa,  mort  à  l'âge  de 
«  vingt-trois  ans,  ses  parents  ». 

Il  se  peut  qu'on  doive  lire,  comme  nous  venons 
de  le  faire,  Lucii  Taurinii  Aurelii,  &  que  dans  ce 
cas  Aurelius  ne  soit  ici  qu'un  cognomen ,  mais  il 
se  peut  aussi  qu'il  y  ait  une  transposition  du 
cognomen  &  du  gentilice;  le  défunt  se  serait 
alors  appelé  Lucius  Aurelius  Taurinus.  Il  était 
d'Eauze,  une  des  neuf  cités  que,  longtemps  avant 
la  fin  du  troisième  siècle,  on  comptait  dans  la 
partie  de  l'Aquitaine  qui  est  devenue  au  qua- 
trième siècle  la  Novempopulona.  Il  y  avait  d'abord 
les  cinq  cités  énumérées  par  Ptolémée  :  les 
Convenae,  les  Ausci,  les  Datii,  les  Vasates,  les 
Tarbelli;  puis  outre  cela,  quatre  autres  cités 
que  les  inscriptions  font  connaître  :  les  Lacto- 
rates,  dont  la  ville  principale,  Lactora,  aujour- 
d'hui Lectoure,  constituait  dès  Pan  io5  le  chef- 
lieu  d'un  district  sous-provincial;  les  Elusates 
qui  apparaissent  de  bonne  heure,  mais  ensuite 
avec  date  certaine  du  temps  de  l'empereur  Sévère 
Alexandre  ;  les  Iluronenses,  appelés  sur  une  borne 
milliaire  de  bonne  époque  civitas  Iluro  ;  les  Con- 
soranni  qui,  de  bonne  heure  également,  avaient 
des  duumvirs. 


CHAP.   VI.    —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         871 

475 

Epitaphe  de  Terentius  Massa. 

Stèle  à  sommet  cintré;  «  trouvée  en  1884,  rnai- 
«  son  Gérin,  rue  Turgot  »  (Fr.  G. -Dur.).  L'ins- 
cription est  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures.  —  Hauteur,  om42  ;  largeur,  om34;  hau- 
teur de  la  partie  encadrée,  orai8;  largeur,  om28. 

dIs-manibvs 
ivlia'pvsilla-q- 
terentiomassae 

D  -  S  - 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Hirschfeld,  C,  xii,  3 925  :  litteris  gracilibus 
saeculi  secundi. 

Diis  Manibus;  IuliaPusilla,  Q.  Terentio  Massae 
de  suo. 

«  Aux  dieux  Mânes;  Julia  Pusilla  a,  de  ses 
«  deniers,  élevé  ce  tombeau  à  Quintus  Terentius 
«  Massa  ». 


872      COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 
476 

Epitaphe  de  Terentius  Onesimus  &  de  Fortunata. 

Fragment  présentant  la  partie  supérieure  d'une 
stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes  au  som- 
met &  aux  angles;  autrefois  à  la  maison  Guiran  : 
apud  me  (Guir.);  «  à  la  maison  de  M.  Lombard 
«  de  Latour,  rue  Dorée  »  (  Mén.),  aujourd'hui  la 
maison  de  M.  Laracine,  rue  des  Greffes.  L'ins- 
cription, à  l'exception  des  sigles  D  M  de  la  pre- 
mière ligne,  gravées  dans  le  tympan  du  fronton, 
était  renfermée  dans  un  encadrement  de  mou- 
lures. —  Hauteur,  om45;  largeur,  ora5o;  largeur 
de  la  partie  encadrée,  om38. 

D         -         M 
T-TERENTIVS-ONESI 
MVS-VlVOS^SIBI-POSVIT 
ET-FORTVNATAE-SVAE 


.Copies  dessinées  de  M.  Allmer    &  de  M.   Fr* 
Germer-Durand. 

Guiran,  p.  119.  —  Ménard,  VII,  p.  35g.  — 
Séguier,  i38oi,  f.  52;  i38o2,  I,  p.  7;  i38oi, 
pi.  52.  —  Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirsch- 
feld,  C,  xii,  3940,  &  Add.,  p.  841. 


GHAP.  VI.  INSCRIPTIONS    PRIVÉES.  8j3 


Guiran  ajoute  une  cinquième  ligne  :  DEFVNCT  ;  Sé- 
guier  :  DE 

Dits  Manibus.  T.  Terentius  Onesimus  vivos 
sibi  posuit  &  Fortunatae  suae. 

«  Aux  dieux  Mânes.  Titus  Terentius  Onesimus 
«  a,  de  son  vivant,  élevé  ce  tombeau  pour  lui- 
«  même  &  pour  Fortunata,  sa  femme  ». 

Le  DEFVNCT  ajouté  par  Guiran  à  la  hn  du 
texte  doit  être  une  mauvaise  lecture;  on  pourrait 
supposer  de  suo  ou  peut-être  delicatae. 


874      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES, 


477 

Epitaphe  de  Terentia  Titulla. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  trouvé  au 
Nymphée  avant  1829  (Perr.,  Pel.)  L'inscription 
est  renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures 
accompagné  d'un  rinceau.  —  Hauteur,  1 m  38  ;  lar- 
geur, om66;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  om5o; 
largeur,  o'"37. 

D  1 1  S  -  M  À  N 
TE  RE  N  T I AE 

T     -     F  I  L 
T  I  T  V  L  L  A  E 

ANNÔRG&XXVI 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accents  sur  TA  de  MAN  &  sur 
l'O  de  ANNOR. 

Perrot,  Antiquités  de  Nimes,  1829,  p.  106.  — 
Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  146.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  3942  :  litteris  bonis,  &  Add.,  p.  841. 

Diis  Manibus  Terentiae,  Titi  filiae,  Titullae, 
annorum  XXVI. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Terentia  Titulla,  fille  de 
«  Titus  (Terentius),  morte  à  l'âge  de  vingt-six 
«  ans  ». 

Le  prénom  de  la  fille  dérivé  du  prénom  du 
père. 


CHAP.    VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         87 J 

478 

Epitaphe  de  Tertins  Paullus. 

Cippe  avec  sa  base,  mais  dépourvu  de  son  cou- 
ronnement; autrefois,  apud  A gulhonetum  (Guir.); 
«  à  la  maison  de  M.  Massip,  avocat  du  Roi  » 
(Mén.);  «  dans  la  rue  Quatre-Jambes,  à  la  maison 
«  Jalaguier  »  (Pel.).  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures.  Au-dessous 
de  cet  encadrement,  sur  la  plinthe  de  la  base,  se 
voient  trois  pilei.  —  Hauteur,  om88;  largeur, 
om65;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  ora58;  lar- 
geur, ora54. 

D  M 

T'TERTl'PAVLl.1 

P  R  I  M  I  G  E  N  I  A 
AVRELIA'VXOR 
3  T'TERTTVS^VERECvN) 

L  I  B 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Poi.do  d'Albenas,  p.  177.  —  Gruter;  833,  8. — 
Rulman,  Inv.,  pp.  63  &  ioo.  —  Guiran,  p.  141. 
—  Baux,  p.  8.  —  Ménard,  VII,  p.  409.  • —  Séguier, 
[3 801,  pi.  72;  i3  8o2,  V,  p.  10.  —  Perrot,  Anti- 
quités de  Nimes,    1829,   p.   97.  —  Pelet,   Cata- 


876       COLLECTION  ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


logue,  i863,  p.  i32.  —  Notes  E.  Germer-Durand. 
—  Hirschfeld,  C,  xii,  3  943  :  litteris  saeculi 
secundi. 

Diis  Manibus  T.  Tertii  Paulli,  Primigenia 
Aurélia  uxor,  &  Tertius  Verecundus  libertus. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Titus  Tertius  Paullus, 
«  Primigenia  Aurélia  son  épouse  &  Tertius  Vere- 
«  cundus  son  affranchi  ». 

Il  est  peu  vraisemblable  que  Primigenia  ait 
été  un  gentilice  ;  il  y  a  plutôt  à  supposer  une 
interversion.  La  femme  du  défunt  doit  s'être  ap- 
pelée Aurélia  Primigenia. 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.  877 


479 
Fragment. 

Fragment  trouvé  dans  le  pavage  de   la   maison 
Galortre,  en  1870.  —  Hauteur  &  largeur,  om2o. 


Ni   L  L  A 

T'INREI 

TERTVLL 

/ILIAE 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer;  estampage  & 
copie  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 

Revoil,  Académie  du  Gard,  1871,  p.  74.  — 
E.  Germer-Durand,  Découvertes  en  i8jo,  I,  p.  8. 
—  Hirschfeld,  C,  xii,  3 949,  &  Add.,  p.  841. 


878       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NT 
480 

Epitaphe  de  Tertulla,  fille  de  Successus. 

Pierre  carrée  bordée  de  moulures  encadrant 
l'inscription;  in  aedibus  Bompart  advocati  'Guir.  ; 
«  à  la  maison  de  Graverol  »  (Mén.,  Ség.),  rue  de 
l'Horloge;  «maison  Rey,  rue  Saint-Veran  »  'Mill.)j 
en  dernier  lieu  chez  M.  de  Gonet,  engagée  dans 
le  mur  (Fr.  G. -Dur.).  —  Hauteur,  ora4o;  largeur, 
om35;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  ora26;  lar~ 
geur,  om20. 

d  M 

ÏRTVLH 

S  VCC.ESS  I 

F'Vl\A.-SIB 

P   O   S  V    I  T 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr# 
Germer-Durand  :  le  T  &  TE  de  TERTVLLA,  lé 
V  &  l'A  de  VIVA  liés  en  monogrammes;  peut- 
être  un  accent  sur  l'V  de  POSVIT. 

Grasser,  1607,  p.  74.  —  Rulman,  Inv.,  pp.  5o  & 
gi.  —  Guiran,  p.  1 63 .  —  Baux,  p.  77.  —  Séguier, 
i38oi,  pi.  53.  —  Millin,  IV,  p.  240.  —  Notes 
E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3947, 
&  Add.,  p.  841. 

Diis  Manibus  Tertulla,  Successi  filia,  viva  sibi 
posuit. 


CHAP.   VI.   —   INSCRIPTIONS   PRIVEES.  879 


«  Aux  dieux  Mânes.  Tertulla,  fille  de  Successus, 
«  a,  de  son  vivant,  élevé  pour  elle-même  ce  tom- 
«  beau  ». 

Successus,  Tertulla,  non  citoyens  romains. 


8«:>       COLLECTION   EPIGRAPHIQUK    DE    NIMES. 

481 

Kpitaphe  de  Tessius  Avitus. 

Bloc  quadrangulairc  ;  in  Palatio  (Guir.  ;  in 
curia  (Ség.);  «  trouvé  en  1845  dans  la  réparation 
a  d'un  mur  de  la  prison  des  femmes  au  Palais 
a  de  Justice,  actuellement  (i852)  au  Nymphée  » 
(Pel.)  L'inscription  est  renfermée  dans  un  enca- 
drement de  moulures  accompagné  d'un  rinceau. 

OTESSIVS 
OF-VOLT 
A  V  I  T  V  S 
VlWS-SIBI 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

GuiRAN,  p.    164.  MÉNARD,   VII,  p.   3g  i.    —   SÉ- 

guier,  i38oi,  60  ;  i3 802,  fasc.  V,  p.  20.  —  Pelet, 
Procès  verbaux  de  l'Acad.  du  Gard,  1844-45, 
p.  166;  Nymphée,  p.  43.  —  Herzog,  n.  174.  — 
Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
3  95 1  :  litteris  optimis. 

C.  Tessius,  Caii  f.lius,  Voltinia ,  Avitus  vivus 
sibi. 

«  Gaius  Tessius  Avitus,  de  la  tribu  Voltinia } 
«  fils  d'Avitus,  a,  de  son  vivant,  préparé  pour 
«  lui-même  ce  tombeau  ». 

Tessius  Avitus,  inscrit  dans  la  tribu  Voltinia, 
était  citoyen  romain. 


CHAP.  VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.  88  I 


482 

Épitaphes  de  Titia  Titulla,  de  Sextia  Carisia 
&  de  Licinius  Hermès. 

Fragment  provenant  d'une  frise;  «  trouvée  en 
«  i8o5  dans  les  ruines  de  l'ég lise  rurale  de  Sainte- 
ce  Perpétue  »  (Trél.);  retrouvé  en  i8y5  (Fr.  G.- 
Dur.).  L'inscription  était  contenue  entre  deux 
moulures  dont  il  reste  celle  du  bord  supérieur. 
—  Hauteur,  o"'39;  largeur,  o"'95. 

D  M 

/ITIAE-T-fIl        SEXTIAE'SEX'F        U-Llcinio 
TITVLLAE  C  A  R  I  S  I  A  E  HE  r  m  e t i 

M'LICINIVS-HERMÉS»V-P 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Gkrmer-Durand. 

Trélis  ,  Mémoires  de  V Académie  du  Gard, 
1804,  p.  22.  —  Millin,  Voyages,  IV,  p.  246.  — 
Orelli  ,  4221.  —  E.  Germer-Durand,  dans  la 
Galette  de  Nimes,  11  mai  1873.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  3 957. 

Diis  Manibus 

Titiae,  Titifiliae,  Tititllae,  socrae, 

Sextiae,  Sexti  filiae,  Carisiae,  uxori  ; 

M.  Licinio  Hcrmeti. 

M.  Licitiius  Hennés  viviis  posuit. 

56 


882       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE  NIMKS. 


Aux  dieux  Mânes. 

«  A  Titia  Titulla,  fille  de  Titus  (Titius),  sa 
t  belle-mère; 

«  A  Sextia  Carisia,  fille  de  Sextus  (Carisius), 
«  son  épouse  ; 

«  A  Marcus  Licinius  Hermès; 

«  Marcus  Licinius  Hermès  a,  de  son  vivant, 
«  élevé  ce  tombeau  ». 


Marcus  Licinius  Hermès,  dont  les  noms  se  lisent 
à  l'extrémité  droite  &  au  bas  de  l'inscription,  a 
élevé  le  tombeau  pour  lui-même,  pour  sa  femme 
&  pour  sa  belle-mère.  La  disposition  des  épita- 
phes  indique  qu'au-dessus  de  chacune  d'elles  se 
voyait  un  buste. 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.  883 

483 

Epitaphe  de  Titulla,  fille  de  Geminus. 

«  Petit  cippe  avec  base  &  couronnement  trouvé 
«  en  1 883  dans  la  maison  Jurand,  boulevard  des 
«  Casernes  »  (Albin  MiciO;  «  à  la  place  des  Car- 
«  mes  »  (Fr.G.-DuR.).  —  Hauteur,  on'8o;  largeur, 
om4o. 

TIT VL  LAE 
GEMINI  mm 
TlTVLLVs 

SORÔRl 

Copies  dessinées  d'Albin  Michel  &  de  M.  Fr. 
Germkr-Durand.  Un  accent  sur  le  second  O  de 
SORORl. 

Hirschfeld,  C,  xn,  3  Q5g,  &  Add.,  p.  481. 

Titullae,  Gemini  filiac ;  Titullus  sorori. 

«  A  Titulla,  fille  de  Geminus;  Titullus  à  sa 
«  sœur  ». 

Geminus,  Titullus,  Titulla,  non  citoyens  ro- 
mains. 


COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 

484 

Epitaphe  de  Tutius  Martinus. 

Partie  supérieure  d'un  cippe  avec  son  couron- 
nement; trouvé  en  1810  «  aux  Arènes  »  (Trél.). 
L'inscription  était  renfermée  dans  un  encadre- 
ment de  moulures.  —  Hauteur,  om  55  ;  largeur, 
o™43  ;  largeur  de  la  partie  encadrée,  om35. 

D  G*  M 

Q  '  T  V  T  I  '  M  A  R 
TINI-TVTIVS-TAR 
CIVS - FlLIVS-ET 
TARCIA-EGIT . . 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  accent  sur  l'V  de  TVTI  ;  peut- 
être  sur  le  premier  V  de  TVTIVS  &  sur  le  pre- 
mier I  de  FILIVS. 

Trélis,  dans  les  Mémoires  de  l'Académie  du 
Gard,  1810,  p.  377.  —  Perrot,  Antiquités  de 
Nimes,  1829,  p.  100.  —  Pelet,  Catalogue,  i863, 
p.  60.  —  Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  3965,  &  Add.,  p.  841  :  litteris  saeculi 
secundi ;  ligne  4,  lit  :  EGIT. 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.  885 


Diis  Manibus  Q.  Tutii  Martini  ;  Tutius  Tarcius 
filius  &  Tarda  Egipe  

«  Aux  dieux  Mânes  de  Quintus  Tutius  Mar- 
«  tinus,  Tutius  Tarcius  &  Tarcia  Egipe  ». 

Tarcia  était  vraisemblablement  la  femme  de 
Tutius  Martinus;  son  nom  avait  été  donné  sans 
changement  pour  surnom  à  son  rils. 


886        COLLECTION   EPIGRAPHIQUE  DE    NIMES. 
485 

Epitaphe  de  Valerius  Magnus. 

Fragment  incomplet  de  tous  côtés;  trouve  en 
mai  1886  au  clos  Jurand,  près  du  hameau  de 
Saint-Cézaire.  —  Hauteur,  om32;  largeur,  om3(>. 

VALERIVS-MAGNus 
IC  -SEPVLTVS-.  .  . 

Estampage  de  M.  Maurin  &  de  M.  Goudard  : 
lettres  tendant  à  la  forme  cursive  ;  la  traverse 
des  A  remplacée  par  un  trait  parallèle  au  jam- 
bage gauche  &  tenant  par  son  sommet  au  jam- 
bage droit;  pas  de  lettre  avant  IG  bien  que  la 
place  ne  manque  pas. 

Allmer,    Revue    épigraphique,    II,    p.    209.    — 

HlRSCHFELD,   C,   XII,    5947. 

Valerius  Magnus  hic  sepultus  [est  (?)]. 
«  Valerius  Magnus  est  enseveli  ici  ». 

Remarquer  la  formule  hic  sepultus  est,  fré- 
quente sur  les  plus  anciennes  inscriptions  de 
Narbonne  &  le  mot  hic  écrit  sans  h.  M.  Fr.  Ger- 
mer-Durand croit  toutefois  apercevoir  sur  la 
pierre  une  légère  trace  qu'il  suppose  pouvoir  être 
la  partie  supérieure  de  la  haste  droite  d'une  H 
dimidiée,  ainsi  :  -î. 


CHAP.  VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         887 
486 

Kpitaphe  de  Valeria  


Partie  supérieure  d'un  cippe  avec  son  couron- 
nement terminé  par  un  cône  godronné  en  spirale 
entre  deux  volutes  ornées  de  rosaces  à  leurs  extré- 
mités antérieures;  trouvée  avant  182g  (Perr.). 
L'inscription  était  renfermée  dans  un  encadre- 
ment de  moulures.  —  Hauteur,  om4o;  largeur, 
om38;  largeur  de  la  partie  encadrée,  om3i. 

D     c*     M 
Va l ERIAE 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Perrot,  Antiquités  de  Nimes,  1829,  pp.  09.  — 
Pelet,  Catalogue,  1 863,  p.  120.  —  Hirschfeld, 
C,  xu,  3 982. 

Diis  Manibus  Valeriae  

«  Aux  dieux  Mânes  de  Valeria ». 


888      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 

487 

Fragment. 
Fragment. —  Hauteur,  omi5;  largeur,  om3o. 


.  .  .  MŒREN 
TIA'VALERI 
A    -    F   I   L   I   A 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 

Le  nom  incomplet  était  peut-être  Terentia. 


CHAP.   VI.   INSCRIPTIONS    PRIVKES.  889 

488 
Epitaphe  de  Valeria  Aphro. 

Stèle  à  sommet  cintre  «  découverte  en  [778  & 
«  recueillie  par  Seguier  »  [Inscr.  de  Ni  mes).  L'ins- 
cription, à  l'exception  des  sigles  D  M  gravées 
dans  le  tympan  du  fronton,  une  patère  entre 
elles,  est  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures.  —  Hauteur,  im^G;  largeur,  o-S^.; 
hauteur   de   la    partie    encadrée,   on,23;   largeur, 

Ora28. 

D  M 

VA  LE  RI  AE  -  APRH°  sic 

CN-POM-HALIEVS 
VXSOR1-OPTVMAE 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  APRHO  pour  APHRO,  faute  de 
gravure. 

Inscriptions  de  l'Académie  du  Gard  (ms.),  1788, 
p.  23.  —  Vincens  &  Baumes,  Topographie  de 
Nimcs,  1802,  p.  577.  —  Notes  E.  Germer-Durand. 
—  IIirsciii t.i.d,  C,  xii,  3q8q:  0  vue  ». 

Diis  Manibus  Valerîae  Aphro;  Cn.  Pompcius 
Halieus  uxsûri  optumae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Valeria  Aphro;  Cneus 
1    Pompéius  Halieus  à  son  excellente  épouse  ». 


9°      COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


489 

Epitaphe  de  Valeria  CeUina. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  «  autrefois, 
«  apud  Massip,  patronum  «  fisci  (Guir.),  »  avocat 
«  du  roi  »  (Mén.),  aujourd'hui  maison  Jalaguier, 
rue  Quatre-Jambes  (Fr.  G. -Dur.};  en  i852  au 
Temple  de  Diane  (Pel.).  L'inscription  est  ren- 
fermée dans  un  encadrement  de  moulures  accom- 
pagné d'un  rinceau.  —  Hauteur,  im3o;  largeur, 
om7o;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  om5o;  lar- 
geur, ora47. 

D        '        M 

VALERIE-CE L S frAE 

VALERiVS  -CELSVS 

ET-VALER-IANWRiA 

5  FILI  AE  -  PUS  S  IMAE 

ET'SIBI'V-P 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'A  &  l'E  de  VALERIAE,  PI  & 
l'N  de  CELSINAE,  TV  &  le  second  A  de  IANVARIA 

liés  en  monogrammes. 

Grasser,  1607,  p.  63.  —  Rulman,  Inv.,  p.  40.  — 
Guiran,  p.  47.  —  Ménard,  VII,  p.  328.  —  Séguier, 
i38oi,  pi.  3o.  —  Pelet.  Essai  sur  le  Nymphée, 
i852,    p.    44.    —   Notes    E.    Germer-Durand.    — 


CHAP.   VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.         89 


Hirschfeld,  C,  xii,  3  992  :  litteris  bonis  saeculi 
secundi. 

Diis  Manibus  Valeriae  Celsinae;  ValeviusCelsus 
&  Valeria  Ianuaria  filiac  piissimac  &  sibi  vivi  po- 
suerunt. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Valeria  Celsina;  Vale- 
«  rius  Celsus  &  Valeria  Januaria  à  leur  excellente 
«  fille  ont  élevé  ce  tombeau  &,  de  leur  vivant, 
«  pour  eux-mêmes  ». 

Le  surnom  de  la  fille  dérivé  de  celui  du    père. 


892        COLLECTION   EPIGRAPHIQUE    DE   NIMKS. 


490 

Epitaphe  de  Valeria,  fille  de  Maximinus. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes  aux 
angles;  autrefois  in  aedibus  Besserianis  (Guir.); 
«  chez  l'archidiacre  »  (Baux);  «  au  couvent  des 
«  Augustins  »  (Mén.),  de  la  rue  de  la  Roserie. 
L'inscription  est  renfermée  dans  un  encadrement 
de  moulures.  Le  buste  de  la  défunte,  en  bas-relief, 
occupe  le  tympan  du  fronton.  —  Hauteur,  ira07; 
largeur,  ora57;  hauteur  de  la  partie  encadrée, 
ora37;  largeur,  ora43. 

D         cfr  M 

V    A    L    E    R    I     A    E 

MAXIMINI'FlLIAE 

ANNOR-III'DIER-XXIII 

5  MAXIMINVS'ET 

VELADVS-MAXIMI'FlLII 

ET>  LVC1N  A<  LVCVLLl'FILIA 

PARENTES 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Grasser,  p.  55.  —  Rulman,  Inv.,  p.  3g.  — 
Guiran,  II,  p.  206.  —  Baux,  p.  34.  — Ménard,  VII, 
p.  3 16.  —  Séguier,  i3  8o2,  VII,  p.  32Ô.  —  Pelkt, 


CHAP.   VI.  INSCRIPTIONS   PRIVEES.  8o3 


Catalogue,  i863,  p.  j5.  —  Notes  E.  Germer- 
Durand.  —  Hirschfeld,  C,  xn,  3  984  :  litteris  non 
bonis. 

Diis  Manibus  Valeriae,  Maximini  filiae,  anno- 
rum  III,  dierum  XXIII,  Maximinus  &  Veladus, 
Maximi  filii,  &  Lucina,  Liiculli  filia,  parentes. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Valeria,  fille  de  Maxi- 
«  minus,  morte  à  l'âge  de  trois  ans  &  vingt-trois 
«  jours,  Maximinus  &  Veladus,  tous  deux  fils  de 
«  Maximus,  &  Lucina,  fille  de  Lucullus,  ses 
«  parents  ». 

Maximinus  &  Lucina  étaient  les  père  &  mère 
de  la  défunte  ;  Veladus,  était  le  frère  de  son  père, 
par  conséquent  son  oncle. 

Maximinus,  Valeria,  Maximus,  Maximinus  Ve- 
ladus, Lucullus,  Lucina,  non  citoyens  romains. 

Veladus,  nom  peut-être  pas  celtique. 


894       COLLECTION   KPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 
491 

Epitaphe  de  Valeria  Mogonia. 

Stèle  à  sommet  cintré,  recueillie  autrefois  par 
Séguier.  L'inscription,  à  l'exception  des  sigles  D  M 
de  la  première  ligne  gravées  dans  le  tympan  du 
cintre,  est  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures.  —  Hauteur,  om82  ;  largeur,  om4i  ;  hau- 
teur &  largeur  de  la  partie  encadrée,  om3o. 

D        »        M 
VAL-MOGO 

N  I  A  E 
C-I  VL-MATER 

5  NVS'VXORI 

PlENTISSIMAE 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Séguier,  i3  8o2,  V,  p.  53.  — Anonyme,  Inscrip- 
tions de  l  Académie  du  Gard,  ms.,  1788,  p.  23.  — 
Millin,  IV,  p.  259.  —  Vincens  &  Baumes,  Topo- 
graphie de  Nimes,  1802,  p.  578.  —  Notes  E.  Ger- 
mer-Durand. —  Hirschfeld,  C,  xn,  3  0,0,5  :  litteris 
malis. 

Diis  Manibus  Valeriae  Mogoniae  ;  C.  Iulius 
Maternus  uxori  pientissimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Valeria  Mogonia  ;  Caius 
«  Julius  Maternus  à  son  excellente  épouse  ». 

Mogonia,  nom  celtique,  à  corriger  peut-être 
par  Mogontia. 


CHAP.   VI.   INSCRIPTIONS   PRIVEES.  8o5 

492 

EpitapJie  de  Valcria  Nigrina. 

Stèle,  découverte  le  17  avril  1888  au  chemin 
de  Galvas.  L'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures.  —  Hauteur  de  la  partie 
encadrée,  om27;  largeur,  o"' 52. 

D  £  M 

UL'NIGRINAE'PA 
RENTES  "UL-*JG  RI  NVS 
ET  SEVERINA  MATER 
F-P'     T    -     S     *     M 

Estampage  de  M.  le  colonel  Pothier,  &  copie 
de  M.  Bazin,  censeur  du  Lycée  :  lettres  de  mau- 
vaise forme. 

Allmer,  Revue  épi  graphique,  II,  p.  357. 

Diis  Minibus  Valeriae  Nigrinae  ;  parentes  Va- 
lerius  Nigrinus  &  Severina  mater  filiae  piissimae 
&  sibi  merentissimae. 

«Aux  dieux  Mânes  de  Valeria  Nigrina;  se.; 
«  parents  Valerius  Nigrinus  &  Severina,  sa  mère, 
«  à  leur  fille  excellente  &  bien  méritante  ». 

Le  surnom  du  père  passe  à  la  fille. 


8o/>       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQLJE   DE   NIMES. 

493 

Epitaphe  de  Valeria  Octavia. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  trouvé  au 
seizième  siècle.  L'inscription  est  renfermée  dans 
un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  imi8; 
largeur,  om66;  hauteur  &  largeur  de  la  partie 
encadrée,  om48.  * 

D  M 

VALERIA  E 

O  C  T  Â  V  I  A  E 
WLERIA-VERA 
5  F  I  L  I  A  E 

PlENTISSIMAE 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  le  V  &  l'A  de  VALERIA  liés  en 
un  monogramme;  un  accent  sur  le  premier  A  de 
OCTAVIAE. 

Gruter,  712,  3  :  e  Scaligeri  schedis.  —  Rulman, 
Inv.,  p.  390.  —  Guiran,  p.  77.  —  Ménard,  VII, 
p.  33 1.  —  Séguier,  i3  8oi,  pi.  8:  «  d'après  Gruter», 
—  Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  5j.  —  Hirschfeld^ 
C,  xii,  3997  :  litteris  saeculi  secundi. 

Diis  Manibus  Valeriae  Octaviae  ;  Valeria  Vera 
filiae  pientissimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Valeria  Octavia;  Valeria 
«  Vera  à  son  excellente  fille  ». 

Le  gentilice  Octavia  employé  comme  surnom. 


CHAP.   VI.    —   INSCRIPTIONS   PRIVEES  897 

494 

Epitaphes  de  Valeria  &  de  Rusticus. 

Partie  droite  d'une  pierre  oblongue  entourée  de 
moulures  qui  encadraient  l'inscription;  décou- 
verte «  en  i85i  rue  Grétry,  dans  la  maison 
«  Salles  »  (Pel.).  —  Hauteur,  ora3o,;  largeur,  ora5o; 
hauteur  de  la  partie  encadrée,  ora25. 

vrtLERIAE-RVSTlCo 
?>iATRI-VALERIO 
.  .  .  Cfr  L    C*    F  R   A 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Pelet,  Catalogue,  1 863,  p.  120.  —  Hirschfeld, 
C.t  xii,  3983. 

Valeriae  matri,  libertae. 

Rustico,  Valerio  f rater. 

«  A  sa  mère  Valeria,  affranchie  de  ;  à  Rus- 

«  ticus,  Valerio  son  frère  ». 

La  disposition  des  epitaphes  aurait  répondu  à 
des  bustes  placés  au-dessus. 

Avec  l'inscription,  a  été  trouvé  un  vase  de 
plombcontenant  un  millier  de  deniers  de  l'époque 
impériale. 

57 


898      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE    NI.V 

495 

Épitaphe  de  Valeria  Satumina. 

Partie  supérieure  d'un  cippe  avec  son  couron- 
nement; trouvé  avant  1846  (Perrot).  L'inscription 
était  renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures 
accompagné  d'un  rinceau.  —  Hauteur,  ora52;  lar- 
geur, om5o;  largeur  de  la  partie  encadrée,  om3o. 

D      &      Il 

v  a  l  h  r  i  a  e 
satvrkIn 

V///S///.7/////M  LI BE  RT  A 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Perrot,  Antiquités  de  Nîmes,  1846,  p.  210.  — 
Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  61.  —  Notes  E.  Ger- 
mer-Durand. —  Hirschfeld,  C,  xii,  3  99g  :  litteris 
saeculi  secundi;  &  Add.,  p.  841. 

Ligne  4,  Hirschfeld  :  ANMVIIlI  •  V  ALERI A  ;  propose 
de  lire  :  an(ni  unius  ?),  m(ensium)  novem  ;  Valeria  nus  ... 

Diis  Manibus  Valeriae  Saturninae,  liberta. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Valeria  Saturnina,  

«  son  affranchie  ». 


CHAP.  VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVÉES.         899 

496 

Epitaphe  de  Valeria  Secundina. 

Fragment,  «  trouvé  le  23  avril  i885,  dans  le 
«  mur  de  l'ancien  Hôtel  de  Ville,  sur  l'empla- 
«  cernent  des  nouvelles  halles  »  (Goud.). 

D  m 

VALERiae.../ 

SECVïidinae 

SlLANVs 

Lié» 


Estampage  de  M.  Goudard. 
Hirschfeld,  C,  xii,  5 c)3g  :  «  vue  ». 

Diis  Manibus  Valeriae,  filiae,  Secundinae; 

Silanus,  libertus,  uxori  (?). 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Valeria  Secundina,  fille 

«  de  (Valerius);  Silanus,  affranchi  de  ,  à 

«  son  épouse  ». 

L'état  incomplet  du  texte  ne  permet  pas  une 
lecture  certaine. 


çoô      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 

497 

Epitaphe  de  Varenia  Auge. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  «  trouvé  en 
«  juin  1867  sur  la  colline  de  Montauri,  dans  le 
«  mazet  de  M.  Lavie  »  (E.  G.-Dur.%  L'inscription 
est  renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures. 
—  Hauteur,  om65;  largeur,  om2j\.;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  om2o,;  largeur,  om2o. 

D       &  M 

V  A  R  E  >l  A  E 
A  V  G  E  N  I  S 
C   A    E   S   I  V  s 

5  PATRO  CLVs 

V  X  O  R  I  -  I  X 
COMPARA 
BILI'ET-S'V'P' 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 
E.  Germer-Durand,  Découvertes  archéologiques 
en  1872,  p.  10.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  4004. 

Diis  Manibus  Vareniae  Augenis;  Caesius  Pa- 
troclus  uxori  incomparabili  &  sibi  vivus  posuit. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Varenia  Auge;  Caesius 
«  Patroclus  à  son  épouse  incomparable  a  élevé 
«  ce  tombeau  &,  de  son  vivant,  pour  lui-même  ». 


CHAP.  VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  90  I 

498 

Epitaphe  de  Vettitia  Dubitata. 

Stèle  à  fronton  triangulaire  avec  antéfixes  au 
sommet  &  aux  angles;  in  aedibus  «  Franson  Mar- 
te tin  »  (Guir.);  «  chez  Boudet  »  (Baux);  in  aede 
«  Julian  »  (Ség.);  retrouvée  eu  octobre  i883,  dans 
les  démolitions  pratiquées  pour  créer  l'empla- 
cement des  Halles  centrales.  L'inscription  est 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures 
accompagne  d'un  rinceau  de  pampres  &  de  grap- 
pes de  raisin.  Un  rinceau  accompagne  aussi  les 
bandes  du  fronton.  Dans  le  tympan  de  ce  fronton, 
se  voit  un  croissant  entre  trois  petites  rosaces.  — 
Hauteur  environ,  im;  largeur,  om5o;  hauteur  de 
la  partie  encadrée,  o'u5o;  largeur,  oni  3o. 

1)  M 

V  E  T  T  I  T  I  A  E 
D  V  B  I  T  A  T  A  E 
M  *  A  N  N  I  V  S 
-s  P  A  T  E  R  N  V  S 

M  A  T  R  I 
O  P  T   I   M  A  E 

Estampage  de  M.  Goudard;  copie  dessinée  de 
M.  Fr.  Germer-Durand  :   M  •  ANNIVS. 


902       COLLECTION  EPIGRAPHIQUE  DE   NIMES. 


Rulman,  Inv.,  p.  53.  —  Guiran,  p.  87.  —  Baux, 

p.  87.   —   MÉNARD,  VII,  p.  84.  —   SÉGUIER,    l38oi, 

pi.  32.  —  Vincens  &  Baumes,  Topographie  de 
Nimes,  1802,  p.  5y5.  —  Albin  Michel,  dans  le 
Bulletin  de  l'Académie  de  Nimes,  i883,  p.  123; 
dans  le  Bulletin  cpigraphique,  1884,  p.  14^).  — 
Allmer,  Revue  épigraphique,  I,  p.  405.  —  Hirsch- 
feld,  C,  xii,   401 1,  &  Add.,  p.  841  :  DVB1TÀTAE. 

Diis  Manibus  Vettitiae  Dubitatae  M.  Annius 
Paternus  matri  optimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Vettitia  Dubitata  ;  Marcus 
«  Annius  Paternus  à  son  excellente  mère  ». 

Le  croissant  entouré  d'étoiles  indique  peut-être 
un  adepte  de  la  religion  de  Mithra;  dans  tous  les 
cas,  la  croyance  a  la  résurrection  dans  le  ciel. 


CHAP.  VI.  —   INSCRIPTIONS   PRIVEES.         Qo3 

499 

Epitaphe  de  Vettius  Dionysius. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  autrefois 
«  à  la  Porte  de  la  Couronne  »  (Mén.);  plus  tard 
déposé  à  la  Porte-d'Auguste  (Pel.)  L'inscription 
est  renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures. 
—  Hauteur,  omf)o;  largeur,  om46;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  om38j  largeur,  Om35. 

D  "  M 

C  *   V  E  T  T  I  I 
D    I    O    N    Y    S    I 

OGNAT'CAECILIÂ 
5  NVS"PRIVIGNVS*T 

CAECILIA-HAPLÉ 
V  X  O  R 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  un  accent  sur  le  second  A  de 
GAECILIANVS  &  sur  l'E  de  HAPLE;  L'E  &  le  T 

de  ET  lies  en  un  monogramme. 

Poldo  d'Alrenas,  p.  173.  —  Gruter,  839,  9.  — 
Rulman,  Inv.,  pp.  5 7  &  68.  —  Guiran,  p.  99.  — 
Baux,  p.  i3.  —  Mknard,  VII,  p.  3G7.  —  Séguier, 
\3  8oi,  pi.  33,  —  Pelkt,  Inscriptions  de  la  Porte- 


904      COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


d'Auguste,  p.  49.  —  Notes  E.  Germer-Duram>.  — 
Hirschfeld,  C,  xii,  4012  :  €  vue  )). 

Diis  Manibus  C.  Vettii  Dionysii,  C.  Gnatius 
Caecilianus  privignus  &  Caecilia  Haple  uxor. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Caius  Vettius  Dionysius, 
«  Caius  Gnatius  Caecilianus  son  beau-fils,  & 
«  Caecilia  Haple  son  épouse  ». 

Caecilianus  était  un  fils  d'un  premier  mari  de 
sa  mère;  son  surnom  était  dérivé  du  gentilice  de 
celle-ci. 


CHAP.   VI.    —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         Oof) 

500 

Epitaphe  de  Vettius  Victor. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  autrefois 
«  chez  M.  Forton,  rue  «  Dorée  »  (Mén.)  ;  in  aede 
«  F'orton  »  (Skg.);  puis  passé  dans  la  collection 
Séguier.  L'inscription  est  renfermée  dans  un  en- 
cadrement de  moulures.  —  Hauteur,  on'o,5;  lar- 
geur, o'"5o;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  on'43  ; 
largeur,  om  3g. 

D       -       M 

T  -  V  E  T  T  I 

VICTORlS 

V  E  T  T  I  A 

5  E   V   P  O  R  I    A 

marItoopTim 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 

Rulman,  Inv.j  p.  74.  —  Guiran,   ms.,  p.    io3. 

—  Ménard,  VII,  p.  3y2.  —  Skguier,  i  3  8o i  ,  pi.  40. 

—  Ms.  anonyme,  Inscriptions  de  l'Académie  du 
Gard,  p.  25.  —  Hirschi-eld,  C,  xii,  401 3,  &  Add., 
p.  841  :  litteris  bonis. 

Diis  Manibus  T.  Vettii  Victoris,  Vettia  Eu- 
poria  marito  optimo. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Titus  Vettius  Victor; 
«  Vettia  Euporia  à  son  excellent  mari  ». 


Oo6       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE  DE   NIMES. 

501 

Epitaphe  de  Vibius  Asiaticus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  trouve  en 
1869  au  coin  de  la  place  des  Arènes  vers  le  Palais 
de  Justice  &  brisé  alors  en  nombreux  fragments 
(E.  G. -Dur.).  L'inscription  est  renfermée  dans 
un  encadrement  de  moulures  accompagné  d'un 
rinceau.  —  Hauteur,  im35;  largeur,  om74;  hau- 
teur de  la  partie  encadrée,  om58;   largeur,  om53. 

D       $       M 

ovIbiI»asiâticI 
d  0  m  1 t  1  a  mm 

MAXIMILLA 

V     X     O     R 
pOSVIT'ET'SIBl 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  un  accent  sur  le  second  A  de 
ASIATICI. 

E.  Germer-Durand,  Découvertes  archéologiques 
en  186g,  p.  7.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  4014  :  lit- 
teris  primi  opinor  saeculi ;  &  Add.,  p.  841. 

Diis  Manibus  C.  Vibii  Asiatici,  Domitia  Maxi- 
mi  lia,  uxor,  posuit  &  sibi. 


CHAP.   VI.  INSCRIPTIONS   PRIVEES.         907 


«  Aux  dieux  Mânes  de  Caius  Vibius  Asiaticus, 
«  Domitia  Maximilla,  son  épouse,  a  élevé  ce 
«  tombeau  &  aussi  pour  elle-même  ». 

Le  mot  DOMITIA  était  peut-être  suivi  de  la 
mention  de  la  filiation. 


COLLECTION    ÉPIGRAPffIQUE    DE    NIMES. 


503 

Kpitaphe  de   Vibia  Lais. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  trouvé  avant 
1829  près  des  Arènes  (Perr.).  L'inscription  est 
renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures.  — 
Hauteur,  om74;  largeur,  o,n48;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  on'3i;  largeur,  ora38. 

V  I  B  I  A  •  LAIS 
SIBI'ET-AVREL© 
STAT VTO' VIRO 
VlVA-FECIT 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'I  &  l'O  de  AVRELIO  lies  en 
un  monogramme. 

Perrot,  Antiquités  de  Nimes,  1829,  p.  10 1.  — 
Pelet,  Catalogue,  1 863,  p.  3g.  —  Hir-schfeld, 
C,  xn,  4017  :  litteris  saeculi  secundi ;  &  Add., 
p.  841   :  sTATVTO. 

Vibia  Lais  sibi  &  Aurelio  Statuto,  vivo,  viva 
fecit. 

«  Vibia  Lais  a,  de  son  vivant,  élevé  ce  tombeau 
«  pour  elle-même  &  pour  Aurelius  Statutus,  son 
«  mari  ». 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         909 

503 

Epitaplie  de  Vidius  


Fragment  présentant  la  partie  supérieure  droite 
d'un  cippe  avec  son  couronnement;  de  prove- 
nance non  connue.  —  Hauteur  &  largeur,  o'"35. 

Q.  -  V  I  D  I  O    P  '  / 
.  .  .  STOR  .... 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  le  Q  réduit  à  l'extrémité  de  sa 
queue  prolongée  jusques  près  du  V  ;  le  P  à  sa 
partie  supérieure;  TR  de  STOR  à  la  moitié  de  sa 
boucle  supérieure. 

Pelet,  NymphéCj  i852,  p.  3o.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  401  y  :  litteris  optimis. 

Ligne  1,  Pelet  :  VINDIO,  fautivement. 
Q.  Vidio,  Publii  filio,  Pastori  (?),  quaestori  (?)... 
«  A   Quintus  Vidius   Pastor,    fils    de    Publius 
«  (Vidius)  » 


9«o      COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE  NIMES. 
504 

Epitaphe  de  Virillio,  fils  de  Montanus. 

Stèle  à  fronton  triangulaire;  «  encastrée  dans 
«  le  mur  de  la  maison  Enjolras-Cambon  ,  rue 
«  Nerva  »  (Alb.  Mich.);  extrait  de  là,  en  décem- 
bre 1 883,  dans  les  travaux  de  démolition  pour 
les  Halles  centrales.  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures. —  Hauteur, 
om52;  largeur,  om36;  hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, ora9o;  largeur,  om28. 

VIRILLIO NI 

MONTANI'F 

ET-S  ECVN3  AE 

V  X  O  R  I 

Estampages  d'Albin  Michel  &  de  M.  Goudard; 
copie  dessinée  de  M.  Fr.  Germer-Durand  :  l'N  & 
le  D  de  SECVNDAE  liés  en  un  monogramme. 

Albin  Michel,  Nîmes  &  ses  rues,  II,  p.  206;  — 
dans  le  Bulletin  épi  graphique,  1884,  p.  146.  — 
Nemausa,  2e  année,  p.  78.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
4025,  &  Add.,  p.  841. 

Virillioni,  Montani  filio,  &  Secundae  uxori. 

«  A  Virillio,  fils  de  Montanus,  &  à  Secunda, 
«  son  épouse  ». 

Montanus,  Virillio,  Secunda,  non  citoyens  ro- 
mains. 


CHAP.  VI.  —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         01  I 

5  05 

Épitaphe  d'Utulia  Amabilis. 

Fragment  extrait  le  i<"'mai  1882  de  la  démoli- 
tion de  la  maison  Zoog ,  rue  des  Lombards  (Fr. 
G.-Dur.);  d'une  «  maison  de  la  rue  de  la  Banque  » 
(Albin  Mich.).  L'inscription  était  renfermée  dans 
un  encadrement  de  moulures,  conservé  en  haut 
&  de  chaque  côté.  —  Hauteur,  om25,  largeur, 
om35;  largeur  de  la  partie  encadrée,  om27. 

D        -        M 

vTvliae-arbILs 

c  r  é  s  c  é  n  s 

C  0  n  t  V  B  E  R  N  À  l  i 

Estampage  d'Albin  Michel. 

Albin  Michel,  dans  le  Bulletin  de  V Académie 
de  Nimes,  1882,  p.  49.  —  Allmer,  Revue  épigra- 
phique,  I,  p.  264,  &  II,  p.  io\  —  Hirschfeld,  C, 
xii,  40S0,  <Sc  Add.}  p.  841. 

Diis  Manibus  Utuliae  Amabilis;  Crescens  con- 
tubernali. 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Utulia  Amabilis;  Crescens 
«  à  sa  compagne  ». 


9«2       COLLECTION    EP1GRAPHIQUE   DE   NIMES. 


506 

Épitaphe  de  Zoé. 

Cippe  dont  la  base  manque,  mais  encore  pourvu 
de  son  couronnement;  apud  Villarium,  hodie  à 
l'Esclop  (Guir.);  «  à  la  maison  de  M.  Chazel, 
«  vis-à-vis  la  Trésorerie  »  (Mén.),  hôtel  de  ville 
actuel;  in  aede  «  Dusseuil  »  (Ség.).  L'inscription 
était  renfermée  dans  un  encadrement  de  moulu- 
res. —  Hauteur,  omÔ2;  largeur,  om48;  largeur  de 
la  partie  encadrée,  om32. 

D         &         M 

Z      O      E      S 

c  a  e  c  i  l  i  a 
œlpis-fIliae 

5  PlISSIMAE 

ET-SVBSTITVTVS 
CONTVB  ERNÀL 
S  V  A  E 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand  :  l'N  &  le  T,  VL  &  VI  de  GON- 
TVBERNALI  liés  en  un  monogramme;  accents 
sur  le  second  V  de  SVBSTITVTVS  &  sur  l'A  de 
GONTVBERNALI. 

Poldo  d'Albenas,  p.  573.  —  Gruter,  1002,11  : 


CHAP.  VI.   —   INSCRIPTIONS   PRIVEES.         9  1  3 


e  Scaligerianis.  —  Rulman,  Inv.,  p.  104.  —  Gui- 
ran,  p.  1.S7.  —  Baux,  p.  45.  —  Ménard,  VII, 
p.  425.  —  Séguier,  i38oi,  pi.  76.  —  Msc.  ano- 
nyme :  les  Inscriptions  de  l'Académie  du  Gard, 
1788,  p.  24.  —  Notes  E.  Germer-Durand.  — 
Hirschfeld,  C,  xii,  4o3i,  &  Add.,  p.  841  :  lit  te- 
ris  bonis. 

Diis  Manibus  Zoes ;  Caecilia  Helpis  filiae  piis- 
simae,  &  Substitutus  contubernali  suae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Zoé;  Caecilia  Helpis  à 
«  son  excellente  fille,  &  Substitutus  à  sa  compa- 
ti gne  ». 


y  i  4       COLLECTION    EPIGRAPHIQ1 


507 

Fragment  «  trouve  le  i5  avril  1870  à  l'Amphi- 
«  théâtre  »  (Fr.  G. -Dur.);  recueilli  par  M.  Revoit; 
dépose  à  la  Porte  d'Auguste. 


A  M  I  X  A  .   . 
Nï  P  O  T  I 

CARISSI  Mo 


Estampage  de  M.  Fr.  Germer-Durand.  Copie 
dessinée  de  M.  Allmer.  —  Hirschfeld,  C,  xii. 
4o5-j.  :  «  vue  ». 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.         O  l  :> 

508 

Fragment  de  provenance  inconnue. 


.  .  .  .  a  CL  «  I  L  A 

AL'O'PlM 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer;  copie  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Hirschfeld,  C,  xn,   3  42 2  :  littevis  saeculi  se- 
cundi ;  lit  :  [A)quila  [pat]ri  optimo. 

Peut-être  :  Squillan...  contubernali  optim... 


916       COLLECTION    ÉPIÇRAPHIQUE   DE    NU 


509 


Fragment  de  corniche;  de  provenance  incon- 
nue; boudin  au-dessous  des  lettres,  peut-être 
taillé    après   coup.   —   Hauteur,    omio;    largeur, 

0ra20. 


Ci  F  -  A  T  T 


Estampage  de  ty.  Fr.  Germer-Durand.  Copie 
dessinée  de  M.  Allmer.  —  Hipschfeld,  C.}  xii. 
5914. 


CHAP.    VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  9  1  7 


510 

FYagment  d'une  inscription  encadrée;  trouve  le 
21  juin  1886  dans  la  maison  Dussaud ,  rue  de 
l'Agau  ,  avec  les  fragments  de  l'inscription  de 
...Ma  Rusticilla  (ci-dessus,  n.  442). 

BOT 


Estampage  de  M.  Goudard  :  lettres  de  belle 
forme;  le  T  réduit  à  une  petite  amorce  de  l'ex- 
trémité gauche  de  sa  traverse. 


9  •  8       COLLECTION  ÉPIGRAPHIQUI  DE   NUÉES. 


511 

Fragment  d'une   inscription   encadrée;  de  pro- 
venance inconnue. 

DIS    m  a  n  i  b  u  s 
C 


Estampage  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 


CHAP.   VI.    —    INSCRIPTIONS    PR1YEES.         919 


51S 

Fragment  de  provenance  inconnue;  présentant 
le  bord  droit  d'une  inscription  encadrée.  —  Hau- 
teur, o"'i<);  largeur,  oraio. 


o 
o 

.  A 

.  o 


Copie  dessinée  de   M.  Allmer.  Estampage  de 
M.  Fr.  Germer-Durand. 


HirschfelDj  C,  xn,  5  943. 


i 


çio      COLLECTION    EIMGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


513 

Fragment  «  trouve  le  kj  septembre  i883  aux 
«  Halles  centrales  »  (Goud.);  provenant  de  la  partie 
supérieure  d'une  stèle  à  fronton  triangulaire  & 
présentant  l'angle  supérieur  droit  de  l'encadre- 
ment que  contenait  l'inscription.  —  Hauteur  & 
largeur,  o™24. 

ci  M 

C  I  A  M 

I  A 


Estampages  de  M.  Goudard  &  copies  dessinées 
d'Albin  Michel  &  M.  Fr.  Germer-Durand. 

Michel,  dans  le  Bulletin  cpigraphïque,  1884, 
p.  147.  —  Hirschfeld,  C,  xn,  3  y3  1  &  Add., 
p.  838;  ligne  3  :  IANA;  propose  de  lire  :  marciA.il. 


CHAP.  VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  92  I 


514 

Fragment  incomplet  de  tous  côtés;  trouve  en 
1857  près  de  la  Tour-Magne  par  E.  (ici  mer-Du- 
rand, &  donné  par  lui  au  musée. 


.  C  I  A  V  . 


Estampage   de   Fr.  Germer-Durand.  —  Hirsch- 
feld,  C.f  XII,  5(j-p. 


9*2      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


515 

Fragment  trouvé  en  septembre  [883  aux  Halles 
centrales  (Goud.,  Albin  Mich.).  —  Hauteur,  o"  12; 
largeur,  om22. 

d cCVMIO 


Estampage    de    M.    Goudard.     Copie    dessinée 

d'Albin  Michel. 

Albin    Michel,   dans   le  Bulletin   épigraphique, 

1884,    p.    I47.   —   HlRSCHFELD,   C,   XII,    3  552. 


CHAP.    VI.    —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         023 


516 

Fragment  d'une  inscription  encadrée  de  mou- 
lures accompagne  d'un  rinceau. —  Hauteur,  o'".j3  ; 
largeur,  om5o. 

D         cf>         m 
D        -       V         ... 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer.  —  Hirschfeld, 
C,  xn,  40b i  :  «  vue  ». 


924       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE    DE   NIMES. 


517 

Fragment  «  aux  Arènes,  placé  comme  moellons 
«  dans  un  des  piédestaux  formés  avec  de  la  ma- 
«  çonnerie,  troisième  arceau  du  premier  étage  du 
«  côté  de  la  place  du  ChevalBlanc  »  (E.  G.- Dur.  ; 
transportée  au  musée  depuis  1860.  —  Hauteur, 
o"'  27  ;  largeur,  o,n  17. 


....    E  T 

...Ida 

.    .   .  V  I  L  I  A 

M  A  T  R  I 
f  e  C1T 

Estampage  de  E.  Germer-Durand. 

Rulman,  Inv.,  p.  53.  —  Guiran,  II,  p.  235.  — 
Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C,  xii- 
4088,  &  Add.,  p.  841  :  «  vue  ». 

Ligne  1,  tous  :  ET;  —  1-2,  Rulman,  Guiran  :  VILLA. 
—  Hirschfeld  &  E.  Germer-Durand  proposent  :  CANDIDA 
SERV1L1A. 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.  025 


518 

Fragment  d'une  inscription  encadrée  ;  «  trouvé 
«  devant  le  Temple  de  Diane  en  1 88 1  »  (Fr. 
G. -Dur.). 

ET  .  .  . 


Copie  dessinée   de   M.   Allmer.   Estampage   de 
M.  Fr.  Germer-Durand. 


()2Ô       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


519 

Fragment  présentant  l'angle  inférieur  droit 
d'une  tablette  de  marbre  sans  ornements  ;  de.  pro- 
venance  inconnue.  —    Hauteur,   om25;    largeur? 

Om28. 


.  .  .  .  I  1 1  P  I  D  I 
(?)  c  u  c  ARP  I  A 

S1BI    VI  VA 

p  o  S  V  I  T 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer.  Copie  de  M.  Fr. 
Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C,  xn,  4062,  & 
Add.,  p.  841. 

Ligne  1,  peut-être  Helpidi. 


CHAP.   VI.    —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         927 


520 

Fragment,  «  déposé  à  la   Porte-d'Auguste  vers 
«   1849  »  (Fr.  G. -Dur).  —  Hauteur,  om  22  ;  largeur, 

<>"'  25. 


F  I  I.  I 
M  A   T  R   i 
P  I  E  N  T I  S  S  I  M 


Copie  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 

Pelet,  Inscript,  de  la  Porte-d'Auguste,   i852, 

p.  43. 


928       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


521 

Fragment    provenant    de    la    partie    inférieure 
d'une   inscription   encadrée.  —  Longueur,  o^io,. 

c  0  ni  u  G  I  *•  O  P  /  i  m  .  . 
Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.         929 


522 

Fragment  incomplet  de  tous  côtés;  «  trouvé  en 
«  1868  sur  l'emplacement  du  nouveau  Marché  aux 
«  Bœufs  »  (Fr.  G. -Dur.);  in  aedibus  Revoil  (Hirs- 

CHF.). 


....   I  A  "  M 

.    .  N  E  C  O  I  u  g  i 
inCO'Uparabili 


Copie  dessinée  de   M.  Allmer.  Estampage  de 
M.  Fr.  Germer-Durand. 

Hirschfeld,  C,  xii,  40.^4  :  «  vue  ». 


59 


9-JO       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


523 

Fragment  d'une  tablette  de  marbre:   de  prove- 
nance inconnue. 

I    II    R  A 

LIBERT 
F  E  C 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer.  Estampage  de 
M.  Fr.  Germer-Durand. 
H-irschfeld,  C,  xii,  5  943  :  «  vue  ». 

...  Epaphra  liber  tus  fecit. 


Fragment. 


524 


i  l 


Hirschfeld,  C.}  xii,  5q43  :  «  vue  ». 


CHAP.   VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.  o3  I 


525 

Fragment,  «  trouvé  au  Château-d'Eau,  rue  de 
«  la  Lampèze  »  (Pel.). 

1  O  I 

Pelkt,  Nymphée,  p.  29.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
405 1  :  les  lettres  réduites  à  leur  moitié  infé- 
rieure. 


526 

Fragment. 

I  R 
P 
T  I 
P  R 
N 
O  V 

Notes    H.  Germer- Durand.  —   Hirschfeld,  C, 
xii,  5 94-> - 


i 


(;.)2       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE  NU 


527 

Fragment  présentant  la  moitié  droite  d'une  ins- 
cription encadrée;  «  trouvé  en  i883  dans  la  cons- 
«  truction  de  l'aqueduc  du  Vistre,  au  coin  de  la 
«  rue     Monjardin   »   (Fr.    G. -Dur.).    —    Hauteur 
o™go;  de  la  partie  encadrée,  om20. 

d  M 

...  L  I  O  -  M  A  X 

.  .   .  llNA'VXoR 
PlIS'POS 

Estampage  de  M.  Goudard  :  lettres  de  mau- 
vaise forme.  Copie  dessinée  d'Albin  Michel. 
Copie  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 

Allmer,  Revue  épigraphique,  II,  p.  55.  —  Mi- 
chel, dans  le  Bulletin  épigraphique,  1884,  p.  167. 
—  Hirschfeld,  C,  xii,  5  o,3  i  :  saturislNA. 

Diis   Manibus ,   lio    Max ,    Aquilina    (?) 

uxor  merito  piissimo  positif . 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         933 


528 

Fragment  présentant  une  partie  du  bord  gau- 
che d'une  inscription  encadrée;  de  provenance 
inconnue.  —  Hauteur,  o1"  i  5  ;  largeur,  omog. 


L 

E 

estampage  de  M.  Fr,  Germer-Durand, 


529 
Précédemment  dans  la  collection  Séguier. 


LTANA 
n'XIT'AN 
.  .  .XX-F  QIV 

SOTERI... 
fi  LIA»  MA/  ri 

Copie  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 
HlRSCHFELD,  C,    xii,    5  q!>4  ;    ligne   1   :  I.IA'XA; 
ligne  3  :  XVI'QVInfî/ffl  :  .'};   ligne  4  :  SOTERID 

de  D  incertain1. 


i 


9^4      COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


530 

Fragment  de  provenance  inconnue.  —  Hauteur, 
o'Mo;  largeur,  orao5. 


.  .  .  ON  .  .  . 
.  .  .  C  V  .  .  . 


Estampage  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 

531 

Fragment.  —  Hauteur  &  largeur,  o'"20. 

W/m PER.  .  . 
.  .  .  V  E  .  .  . 


Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 


CHAP.    VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.         O.K) 


532 

Fragment  présentant  une  partie  du  cote  droit 
d'une  inscription  encadrée;  de  provenance  incon- 
nue. —  Hauteur,  om 20;  largeur,  o'"  12. 

i  i  s    m  1  N  I  H 

....  I»  S  H 

.  .  .   .  O 

....  AI 

Estampage  de  M.  Fr.  Germer-Durand.  —  Hirsch- 

1  i;i.d,  C.f  xii,  5918J  propose  :    (lom]pse. 


p36        COLLECTION    KPIGRAPHIQUE  DE    NIMES. 


533 

«  A  la  Porte-d'Auguste  »  (Pel.). 

q.  #  F  #  V  o  L 
S^SIBI^ET 
SEX#F& VXORI 

Pelet,    Inscriptions    de    la    Porte -d 'Auguste, 

II.   23.  —  HlRSCHFELD,  C,  XII,  4045. 


534 

Fragment  «  trouvé  au  Chàteau-d'Eau,  rue  de  la 
«  Lampèze  »  (Pel.). 


MA 
0. 


Pelet,  Nymphée,  p.  29.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
4o5o. 


CHAP.  VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVÉES.         037 


535 

Fragment  présentant  la  partie  inférieure  d'un 
cippe  avec  sa  base;  «  trouvé  en  1810  près  de 
«  l'Amphithéâtre  »  (Pki..).  L'inscription  était  ren- 
fermée dans  un  encadrement  de  moulures. 

R  A 

P  A  T  R  I 

PIENTIS'P 

Copie  de  M.  Hirschfeld. 

I'm.et,  Catalogue,  i863,  p.  33  :  PIENTISSIMO. 
—  Hirschfeld,  C,  xii,  4o5a,  &Add.,  p.  841  :  «  vue  ». 


p33       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


536 

Fragment  «  trouve  en  1860  au  cimetière  des 
c  protestants  »  Pel.  .  près  du  chemin  de  Sauve. 
L'inscription  était  renfermée  dans  un  encadre- 
ment de  moulures. 

R  A  T  I  O 

G  R I  N  O 

Copie  dessinée  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 

Pet. et,  Catalogue.   [863,  n.   104.  —  Hirschfei.d, 

C.f    xii,    -''795    :    râtIo    grino  ,    &    5  ni  7    : 

rratIo  crIno. 

M.  Fr.  Germer-Durand  propose  de  lire  :  Vera- 
tio  Nigrino 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  9.^9 


537 

Fragment  présentant  l'angle  supérieur  droit 
d'un  cippe  avec  base  &  couronnement;  trouve  en 
août  1889  au  mas  de  la  Tour-1'Evêque.  L'ins- 
cription était  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures.  —  Hauteur,  o'"95;  largeur,  om7J>. 

D  M 

.    .   .   .  R  C  1  A  E 


Copie  dessinée  de  M.  Goudard  &  estampage  de 
M.  Bazin,  censeur  du  Lycée. 

Diis  Marti  bus  Marçiae  ?.  Porciae  '■' 


(J4~>       COLLKCTION   ÊPIGRAPHIQUE    DE    Ml 


538 

Fragment   incomplet   de  tous  cotes;    de    prove- 
nance inconnue.  —  Hauteur,  o"*  12;  largeur,  b"  10. 


.  .  .  g  r  A  E  C  V  S 

annOR* XX- . . . 


Copie   dessinée   de    M.    Allmer.   estampage   de 
M.  Fr.  Germer-Durand. 

Hirschfeld,  C,  xn,  5 007  :  «  vue  ». 


539 

Fragment  présentant  l'extrémité  droite  d'une 
pierre  en  forme  d«  frise.  —  Hauteur,  om2o;  lar- 
geur, ora40. 


RO -ET 

ex   /EST  A  Utnt  o 


Copie  dessinée  de  M.  Ali  mer. 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  94 1 


540 

Fragment  présentant  la  moitié  droite  d'une  ins- 
cription encadrée;  trouvé  en  décembre  i883  dans 
les  démolitions  opérées  pour  rétablissement  des 
Halles  centrales.  —  Hauteur,  om25;  largeur, 
o"' 20  ;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  o'"  ni. 

R  O  N  I  O 

O    V  I  R« 

o  p  t  ■  p  i  E  N  T I S  S  I 
.   .   .  .  V  XO  R 

Estampages  d'Albin  Michel  &  de  M.  Goudard, 
&  copies  dessinées  d'Albin  Michel  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand. 

Allmer,  Revue  épigraphique,  II,  p.  54.  —  Ne- 
mausa,  2*  année,  p.  67.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
4oxS. 

Apronio  (r),  Quadromo  (r),  Sempvonio  (?)  , 

viro  optimo  pientissimo,  uxor. 

«  A  son  excellent  mari,  ronius  us,  , 

«  sa  femme  ». 


Le  défunt  s'appelait  Apronius  ou  Quadronius 
ou  SempronittSj  ou  de  quelque  autre  nom  de  la 
même  terminaison. 


942        COLLECTION    KIMGRAPHIQUE    IjE    NIMKS. 


54  1 

Fragment  de  provenance  inconnue.  L'inscrip- 
tion était  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures  bordé  d'un  rinceau. 

S  I  B  i 

1 


HlRSCHFELD,   C.}   XII,   405'2. 


542 

Fragment,  «  trouvé  en  1868  sur  l'emplacement 
«  du  nouveau  Marché  aux  Bœufs  »  (Fr.  G. -Dur.,; 
in  aedibus  Revoil  (Hirschfeld).  —  Hauteur  &  lar- 
geur, OraOC). 

d  M 
T I  *  E  V 


Estampage  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 
Hirschfeld,  C,  xii,  4054  :  d  M  |  ...TITV,  à  tort. 


CHAP.  VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.  94  > 

543 

Fragment  trouve  à  la  Fontaine. 

D         &  m 

D    »    V   .   .   .    . 


Copie  dessinée  de  M.  Fr.  Germbr-Durand. 


54  4 

Fragment   d'une    inscription    encadrée;    trouve 
au  Cadereau  en  1870.  —  Hauteur,  om22;  largeur, 

O'"  I  1 . 

v  ni  .  .  . 

B-IOX 
F 

Estampage  de  M.  Fr.  Germbr-Durand. 

E.   Germer-Durand,  Découvertes   en    iHjo,    I, 

p.    iS.   —   HlRSCHPELD,  C,   XII,  4044. 


944      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NI 


545 

Epitaphe  de  Servilia  Adjecta. 

Stèle  à  tronton  triangulaire  avec  antéhxes  aux 
angles;  in  viculo  de  Caissargues  villa  Deidierii 
advocati  (Guir.);  «  à  la  métairie  Deydier  »  .Mes.  , 
appelée  aujourd'hui  Bois-Fontaine  &  appartenant 
à  M.  Granier  (Fr.  G. -Dur.)-  L'inscription,  à  l'ex- 
ception des  sigles  D  M  gravées  dans  le  tympan  du 
fronton,  est  renfermée  dans  un  encadrement  de 
moulures.  —  Hauteur,  om  55  ;  largeur,  om35;  hau- 
teur &  largeur  de  la  partie  encadrée,  om28. 


D  M 

S  E  R  V  I  L  1  A  E 

A  D  I  E  C  T  A  E 
V  I  T  A  L  I  S 
5  COLLIBERT 

CONT'VBERNAl 

SVAE  PIENTISSIME 

Estampage  de  M.  Goudard.  Copie  dessinée  de 
M.  Fr.  Germer-Durand  &  copie  d'Albin  Michel. 

Guiran,  p.  i5g.  —  Ménard,  VII,  p.  427.  — Notes 
E.  Germer-Durand.  —  Michel,  dans  le  Bulletin 
épi  graphique,  1884,  p.  146.  —  Nemausa,  2  e  année, 
p.  16.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3910  &  407G. 


CHAP.  VI.  —  INSCRIPTIONS  PRIVEES.         ç+5 


Dits  Manibus  Serviliae  Adiectae;  Vitalis  colli- 
bertus  contubernali  suae  pientissimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Servilia  Adjecta;  Vitalis, 
«  son  coaffranchi,  à  sa  compagne  excellente  ». 

Le  coaftranchi  s'appelait  Scrvilius  Vitalis. 


60 


946       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 

546 

Épitaphe  de  Fabius  Hyginus. 

Pierre  quadrangulaire  bordée  d'un  rinceau 
encadrant  l'inscription;  «  en  i858,  au  mur  mé- 
«  ridional  de  l'ancienne  église  du  village  de  Mar- 
«  guerittes,  à  cinq  mètres  au-dessus  du  sol  » 
(E.  G.-Dur.).  Une  autre  inscription  est  gravée 
sur  la  face  opposée  (C,  xn).  —  Hauteur,  om55; 
largeur,  om65. 


D            M 

D            M 

LxFAfe'IïGIîJ 

L     -     F     -     H 

FÀB-EV-IODVS 

ET  -  FÀB 

0  N  É  S  I  M  X7  S 

L  I  B    -    P 

Copie  dessinée  de  M.  Fr.  Germer-Durand, 
excepté  les  accents,  pris  de  la  copie  de  M.  Hirsch- 
feld. 

Gruter,  g38,  i3.  —  Rulman,  Inv.,  p.  n5.  — 
Guiran,  ms.,  p.  147.  —  Ménard,  7,  p.  412.  — 
Séguier,  i3  8o5,  pi.  74.  —  E.  Germer-Durand, 
notes  manuscrites.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3  008, 
&  Add.,  p.  833,  pour  l'inscription  de  la  face  pos- 
térieure. 


CHAP.   VI.  —   INSCRIPTIONS   PRIVEES.         947 


Diis  Manibus  L.  Fabii  Hygini;  Fabius Euhodus 
&  Fabius  Onesimus,  liberti  patrono. 
Diis  Manibus  L.  Fabii  Hygini. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Fabius  Hyginus; 
«  Fabius  Euhodus  &  Fabius  Onesimus,  ses  aftran- 
«  chis,  ont  élevé  ce  tombeau  à  leur  patron  ». 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Fabius  Hy- 
«  gin  us  ». 


948      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 
547 

Autel  gaulois  trouvé  à  Notre-Dame  de  Laval. 
(Inscription  celtique  en  lettres  grecques.) 

Stèle  sans  ornements,  incomplète  dans  le  haut, 
&  légèrement  diminuée  sur  son  bord  du  côté 
droit  jusqu'à  la  septième  ligne  du  texte;  récem- 
ment apportée  au  musée  de  Nimes  du  lieu  dit 
«  l'Ermitage  »,  où  elle  se  voyait,  placée  horizon- 
talement à  une  assez  grande  hauteur  dans  le  mur 
extérieur  sud  de  la  petite  chapelle  romane  de 
Notre-Dame-de-Laval  (Fr.  G.-D.).  L'inscription 
commence  immédiatement  au  bord  supérieur  de 
la  pierre,  retaillée  probablement  à  l'époque  où 
elle  a  été  employée  dans  la  construction  de  la 
chapelle.  —  Hauteur  totale  avant  l'extraction, 
im28;  actuellement,  om6y;  largeur,  om2o  &  22; 
hauteur  de  la  partie  inscrite,  om45. 

Copie  Copie  de  Notre  copie  1889 

de  M .  Rochetin      M.  Germer-Durand  d'après 

i885  :  1881-1888  :  un  moulage  : 

&OAIO  C  KO  AIC  EKIAIC 

CPIOY  )  C  P  I  O  Y  CPIOY 

M         A         N  m     A    N    C  M   A   N    M 

mmm    an         ocan         ^    c  a  n 

5      WMMOWWM,  A    O   O   Y   N  'MM   O  Y  N 

N  A  ^i  O  A  N    A   K   O    A  N   A  K  O  a 

EACBPATO  C2E.BPATO  CaBPATO 

YACK  AN  YZEKAN  Y  A  C  K  A  H 

TEN1  TCN  TCN 


CHAP.  VI.  —   INSCRIPTIONS   PRIVEES.         949 


Estampage  de  M.  Fr.  Germer-Durand,  de  1869. 
Copie  de  M.  Rochetin.  Moulage  en  plâtre  donné 
par  M.  le  colonel  Pothier  à  la  demande  de 
M.  Bazin,  censeur  du  lycée  de  Nimes. 

Lettres  assez  grossièrement  gravées  &  en  grande 
partie  elîacees;  les  A  barrés  diagonalement,  les  E 
lunaires. 

Ligne  1.  —  La  lettre  rétrograde  E  liée  au  K; 
celle  qui  vient  après  le  K,  non  pas  un  O  comme 
on  avait  cru  voir,  mais  un  I,  à  la  droite  duquel 
existe  un  sillon  profond  qui,  en  se  liant  acciden- 
tellement au  jambage  gauche  du  A,  affecte  à  peu 
près  la  forme  d'un  7;  le  A  très-large  &  partagé 
de  haut  en  bas  par  le  milieu  par  un  trait  vertical 
accidentel;  la  dernière  lettre  un  O  incomplet  à 
droite  par  suite  de  l'érosion  du  bord  de  la  pierre. 

Ligne  2.  —  Au  commencement  de  la  ligne  un 
trou  accidentel  en  forme  de  virgule,  non  le  reste 

d'une  lettre. 

Ligne  3.  — Le  M  très-large  &  non  joint  à  un  E; 
cet  E  est  une  fausse  apparence  produite  par  les 
éraillures  de  la  pierre;  à  la  fin  de  la  ligne,  une 
courbe  peut-être  pas  accidentelle  &  alors  le  reste 
d'une  lettre  ronde  non  déterminable. 

Ligne  4.  —  Rien  de  reconnaissable  avant  le  G  : 
un  E  droit  ?,  un  H.',  un  B?,  un  P?;  en  résumé 
une  confusion  de  traces  indistinctes. 

Ligne  5.  —  La  première  lettre  incertaine  :  un 
trait  vertical   qui,  partant  d'en   bas,  s'infléchit  à 


95o       COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE  NIMES. 


gauche  vers  le  milieu  de  sa  hauteur;  la  partie  ver- 
ticale favorable  à  la  supposition  d'un  T,  la  partie 
biaise  favorable  à  la  supposition  d'un  a;  il  n'y  a 
pas  à  penser  à  un  Y;  la  seconde  lettre  peut-être 
un  O,  peut-être  un  A  ou  autre  chose;  l'O  qui 
vient  ensuite  à  peu  près  certain. 

Ligne  6.  —  NAKO;  le  K  peu  apparent,  mais 
sûr;  peut-être  un  petit  C  au  centre  de  l'O  &  alors 
NAKOC. 

Ligne  7.  —  Pas  de  place  pour  un  E  après  EA  à 
moins  qu'il  n'ait  été  lié  au  a;  en  l'état  actuel  rien 
de  saisissable. 

Ligne  9.  —  Rien,  ni  à  présent  ni  autrefois,  après 
TEN. 

Fr.  Germer-Durand,  dans  le  Bulletin  épigra- 
phique,  14  août  1884,  p.  253:  dans  le  Bulletin  des 
Antiquaires,  1884,  P-  26? ",  communication  à  l'Aca- 
démie de  Nimes,  septembre  1888  (la  copie  ci-des- 
sus). —  Rochetin,  dans  le  Bull,  épigraph.,  1 885, 
p.  190;  dans  les  Mémoires  de  l'Académie  de  Vau- 
cluse,  IV,  p.  189,  avec  dissertation.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  5887.  —  Allmer,  Rev.  épigr.,  II,  p.  404. 

Lecture  de  M.  Fr.  Germer-Durand  (1888)  : 
Ekilieis    (ou   Ekilios)   Riouneaneos    Andooun- 
nako  (dieu  topique)  dede  bratoude  kanten. 

Lecture  de  M.  Allmer  : 

'Ex  fiAioç  piou  Mav..c  Àv(Ôo  ou  Avoa  ou  Avto  ou  Avta) 
ouvvaxo  (ou  -xoç)  5eos  (3patouos  xaviev. 


CHAP.  VI.  —   INSCRIPTIONS   PRIVEES.         o5 


Un  premier  résultat  important,  c'est  la  nécessité 
de  renoncer  à  un  rapprochement  entre  ekiaioc 
(non  pas  ekoaioc)  &  le  nom  actuel  du  village  de 
Collias,  dont  les  habitants  s'appelaient  à  l'époque 
romaine  Coriossedenses,  ce  qui  fait  présumer  une 
des  formes  Coriosseda,  -e  -o,  -on  ou  -um,  mais 
non  pas  Corios  tout  court.  Il  se  peut  que,  la 
pierre  ayant  été  peut-être  rognée  dans  le  haut, 
il  y  ait  eu  une  précédente  ligne  ou  plusieurs  pré- 
cédentes lignes  &  que  ekiaioc  soit  la  fin  d'un  nom 
de  forme  gentilice,  comme  par  exemple  Cecilius; 
alors  PIOYMAN..C  serait  un  cognomen  dans 
lequel  on  ne  peut  guère  apercevoir  autre  chose 
que  Romanus.  Cependant,  si  mal  que  les  habitants 
du  midi  de  la  Gaule  aient  pu  parler  le  grec,  il  est 
bien  peu  admissible  qu'un  homme  qui  aurait  été, 
semble-t-il,  pourvu  des  trois  noms  de  la  nomen- 
clature romaine  &  citoyen  romain  &  pour  qui, 
dans  ce  cas,  l'usage  du  latin  était  obligatoire,  ait 
pu  appeler  Rome  'Piow^  &  un  Romain  'Pioujmi..î  & 
il  n'y  a  guère  à  douter  que  l'inscription  ne  soit 
du  temps  de  l'empire.  Plus  probablement  il  s'agit 
de  quelque  paysan  gaulois  qui  n'avait  ni  gentilice 
ni  cognomen  romains.  Probablement  aussi  l'ins- 
cription est-elle  rédigée  dans  la  même  langue  que 
l'est  la  généralité  des  inscriptions  celtiques  de  la 
Gaule  méridionale,  c'est-à-dire  en  grec,  non  du 
grec  correct,  mais  du  grec  corrompu  &  défiguré 
tel  qu'il  devenait  en  passant  par  la  bouche  des 
Celtes  du  versant  des  Alpes  &  du  bassin  du 
Rhône  inférieur,   &   c'est  alors  par  des    rapp^o- 


0Ô2      COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE  NIMES. 


chemcnts  entre  les  mots  qui  se  lisent  sur  les 
inscriptions  &  des  mots  grecs  qu'on  peut  le  mieux 
espérer  de  parvenir  à  les  comprendre. 

Nous  croyons  apercevoir  de  l'analogie  entre 
iaioc  &  î>.âw,  «  être  favorable  »,  ïk*6*f  «  rendre  favo- 
rable »;  entre  pioy  &  Yw,  «  couler  »;  entre  ^e^f. 
&  to&»,  «donner»;  entre  bpatotae  &  cpoiittii,  3e  per- 
sonne de  l'imparfait  de  «porl^ju,  «  déposer  en 
a  offrande  »;  entre  kanten  &  t&wi,  vS>:->  ri'0***^, 
«  avec  contentement  »,  &,  engagé  dans  cette  voie, 
nous  nous  trouvons  être  amené  au  sens  que 
voici  : 

Cultor  fontis,  Man..s  An(da~t)ounnaco  dédit 
dedicavit  laeto  animo. 

'EuXio;  à  lire  peut-être  d'un  seul  mot  serait, 
comme  le  latin  cultor,  celui  qui  implore  une  divi- 
nité pour  en  recevoir  une  faveur,  ou  à  lire  en 
deux  mots  répondrait  aux  mots  latins  ob  gratiam, 
«  en  reconnaissance  d'une  faveur  obtenue  ». 

Il  faut  entendre  par  fiou,  traduit  par  fontis,  la 
source  autrefois  déifiée  qui  sort  du  fond  de  la 
petite  vallée  dite  sans  autre  nom  «  Laval  »,  & 
n'était  peut-être  connue  à  cause  de  sa  célébrité 
que  sous  le  nom  de  «  la  Fontaine  ».  C'est  aussi 
par  «  fontaine  »  que  M.  Rochetin  a  interprété  le 
mot  pi°u,  en  le  rapportant  comme  nous  à  la  Fon- 
taine de  Notre-Dame  de  Laval. 

Le  nom  du  dévot,  aujourd'hui  non  lisible,  était 
peut-être  MavEp?J  Maners  si  on  prend  pour  le  reste 
d'un  E  lunaire  le  débris  de  courbe  qui  termine 
la  troisième  ligne  &  pour  un  P  la  lettre  non 
déchiffrable  qui  commence  la  quatrième. 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.         Qo3 


Ce  dévot  était  d'un  endroit  appelé  An{da  ou 
Ando  ou  Anta  ou  Anto)ounnacum.  Il  y  a  à  cher- 
cher cet  endroit,  non  sans  doute  pas  dans  la  Ger- 
manie Supérieure  où  existait  \  Antunnacum  qui 
est  devenu  Andernach,  sur  le  Rhin,  au  delà  de 
Coblentz,  mais  dans  quelque  village  de  la  région 
de  l'inscription,  comme  par  exemple  Andaon, 
localité  présumée  celtique,  remplacée  aujour- 
d'hui par  Villeneuve-lès-Avignon,  sur  la  ri\e 
droite  du  Rhône,  à  25  kilomètres  seulement  de 
Collias,  &  dans  le  nom  de  laquelle  semble  revivre 
sans  altération  sensible  le  nom  antique. (In  cacu- 
mi)ie  mont i s  qui  nuncupatur  Andaoni  super  flu- 
vium  Rhodani.  (90g,  Hist.  de  Lang.,  t.  Il,  Pr., 
p.  1  56.  —  Note  de  Fr.  Germer-Durand.) 

N'est-ce  pas  déjà  quelque  chose  d'assez  surpre- 
nant que  les  mots  grecs  qui  présentent  le  plus 
d'analogie  de  consonnance  avec  les  mots  de  l'ins- 
cription se  trouvent  avoir  précisément  le  sens  le 
plus  désirable  &  en  même  temps  ke  plus  conforme 
à  la  rédaction  ordinaire  des  inscriptions  votives 
de  l'époque  romaine  \  Cela  dépasse  certainement 
la  limite  des  caprices  du  hasard,  mais  la  surprise 
cessera  si  on  se  rappelle  que  la  Gaule  méditerra- 
néenne, la  Gaule  grecque  pourrait-on  dire,  a 
reçu  des  Grecs  de  Marseille  sa  première  civili- 
sation &  était  tellement  grecisee  lorsqu'elle  est 
devenue  une  partie  de  l'empire  qu'elle  ligure 
dans  la  Table  de  Peutinger  sous  le  nom  de 
Grecia.  On  s'y  servait  de  l'écriture  grecque;  on 
y  parlait  grec,  c'est-à-dire  le  patois  celtogrec  qui 
y  apparaît  sur  les  inscriptions. 


954      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


54  8 

Autel  au  dieu  Aramon. 

Dé  quadrangulaire,  déposé  dans  la  petite  cour 
qui  précède  la  chapelle  Notre-Dame-de-Laval. 
Aujourd'hui  au  musée  de  Nimes  (Fr.  G. -Dur., 
1869).  —  Hauteur,  om4Ô;   largeur,  om58. 

A  R  Â  M  O  N  I 
P  O  R  T  I  C  V  M 
LICINIA-P- FIL 
ACCEPTILLA 
EX  VÔTO'D'S'P-F 

Copie  &  estampage  de  M.  Fr.  Germer-Durand; 
estampage  de  M.  Charvet  :  un  accent  sur  le 
second  A  de  ARAMONI  r  &  sur  le  premier  O  de 
VOTO;  on  croit  en  apercevoir  un  aussi  sur  l'O 
d'ARAMONI. 

Séguier,  1 3  802,  V,  p.  27.  —  Fr.  Germer-Durand, 
Procès-verbal  de  l'Académie  du  Gard,  1872,  p.  i5o. 
—  Charvet,  Voies  rom.  che%  les  Volkes  Arécom., 
p.  90.  —  E.  Germer-Durand,  Découv.  archéolog. 
en  18 7  7,  p.  37.  —  Allmer,  Revue  épigraph.,  I, 
p.  189.  —  Rochetin,  dans  les  Mém.  de  l'Acad.  de 
Vaucluse,  1886,  V,  p.  235.  —  Hirschfeld,  C,  xii, 
2971,  &  Add.,  p.  832. 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.         o55 


Aramoni  porticum  Licinia,  Publii  filia,  Accep- 
tilla  ex  voto  de  sua  pecunia  fecit. 

«  Au  dieu  Aratnon,  Licinia  Acceptilla,  tille  de 
«  Publius  (Licinius),  a,  en  accomplissement  de 
a  son  vœu,  donné  ce  portique,  construit  de  ses 
«  deniers  ». 

Aramo,  «  Aramon  »,  était  autrefois  &  est  encore 
aujourd'hui  le  nom  d'une  localité  située  au  bord 
du  Khône,à  une  vingtaine  de  kilomètres  de  l'Er- 
mitage de  Notre-Dame  de  Laval.  Le  dieu  Aramon 
était  certainement  le  Genius  loci,  le  Lare  de  cette 
localité,  comme  peut-être  on  peut  rapprocher  le 
dieu  topique  du  numéro  précèdent  du  mont  An- 
daon  à  Villeneuve-lès-Avignon.  (Note  de  Fr.  G.-D.) 


<)ï>6        COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUB  DE   NIMES. 

549 

Autel  à  Mars  Budenicus. 

Trouvé  à  l'Ermitage  de  Notre-Dame  de  Laval. 
Autel  dont  la  base  &  le  couronnement  ont  été 
abattus  à  fleur  du  dé  par  devant  &  du  côté  droit. 

—  Hauteur,  imo,o;  du  dé,  im45;  largeur,  om35. 

M  Â  R  T  I 
BVDENICo 
G  R  Â  T  V  S 

SEVERÏ 

FlLI VS 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  l'O  de  BYDL- 
NICo  incomplet  à  droite;  accents  sur  l'A  de 
MARTI  &  de  GRATVS. 

Séguier,  Lettres,  1767.  —  Trenquier,  Notes 
sur  différentes  localités  du  Gard,  i852,  Colias, 
p.  29.  —  Charvet,  Les  Voies  romaines  che%  les 
Volkes  Arécom.,  p.  91.  —  E.  Germer-Durand, 
Notes,  1854,  &  Découv.  archéol.  en  i8jy,  p.  44. 

—  Allmer,  Revue  épigr.,  1,  p.  134.  —  Rochetin, 
Mém.  de  l'Acad.  de  Vaucluse,  1886,  Y,  p.  2 35.  — 

HlRSCHFELD,    C,    XII,    2973. 

Marti  Budenico  Gratus,  Severi  filins. 

«  A  Mars  Budenicus,  Gratus,  fils  de  Severus  ». 

Voir  l'inscription  géographique  des  Budeni- 
censes,  ci-dessus  n.  214. 


CHAP.  VI.   INSCRIPTIONS   PRIVEES.         OD7 


«  A  1  kilomètre  environ  au  nord  du  quartier 
des  Claparèdes,  à  l'issue  d'un  étroit  défilé  où  ser- 
pente une  vieille  voie  d'origine  gauloise  ou  tout 
au  moins  gallo-romaine,  s'élève  une  montagne 
isolée,  escarpée  de  toutes  parts  &  dont  le  pied 
est  baigné  d'un  côté  (N.  &  N.-E.)  par  la  rivière 
du  Bourdiguet  &  d'un  autre  (O.)  par  les  eaux  de 
la  source  du  Chabian.  Cette  montagne  est  cou- 
ronnée par  un  vaste  plateau  couvert  d'énormes 
éboulis  d'anciens  murs  formés  de  gros  blocs  de 
roches  &  de  pierres  sèches.  On  y  remarque  de 
nombreux  fragments  d'urnes  &  de  tuiles  gallo- 
romaines  ainsi  que  des  débris  de  moulins  à  bras 
en  basalte  de  même  provenance  &  de  moulins  en 
grès  de  forme  oblongue  &  d'origine  gauloise.  On 
voit  aussi,  au  milieu  du  plateau,  les  ruines  d'une 
ancienne  chapelle  désignée  dans  les  chartes  sous 
le  nom  de  Beata  Maria  de  Brueyssio  (E.  G. -Dur., 
Dict.  top.  du  Gard)  d'où  le  nom  de  la  Dame  que 
porte  la  montagne.  Cette  chapelle  a  dû  remplacer 
un  temple  païen,  objet  d'une  vénération  particu- 
lière, car  c'est  ainsi  que  nous  expliquons  la  de- 
couverte  faite  près  d'elle  de  nombreux  tombeaux 
gallo-romains  (?)  en  grandes  tuiles  plates. 

«  C'est  sur  ce  haut  plateau  que  nous  placerions 
volontiers  le  Budenicum  primitif,  le  vieil  oppidum 
gallo-romain  au  milieu  duquel  s'élevait  le  temple 
de  Mars  ...;  cet  oppidum,  comme  tous  ceux  de  la 
région  montagneuse,  chez  les  Yolques  Arécomi- 
ques,  était  situé  au  haut  de  la  vallée,  près  de  la 
source  de  la  rivière  du  Bourdiguet »  (Roche- 
tin,  /.  c). 


958      COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 
550 

Épitaphe  d'Antonius  Macrinus. 

In  aedicula  S.  Stephani  de  Valle  prope  Collia- 
cum  (Guir.).  Cippe  avec  base  &  couronnement. 
L'inscription  est  renfermée  dans  un  encadrement 
de  moulures  accompagnées  d'un  rinceau.  —  Hau- 
teur, imio;  largeur,  ora56;  hauteur  de  la  partie 
encadrée,  om42;  largeur,  ora36. 

D    -    M 

L-ANTO^ 
M  A  C  R  I  N  I 

Copies  dessinées  de  M.  Lombard-Dumas,  de 
M.  Rochetin  &  de  M.  Allmer  :  PN  &  l'I  d'ANTONI 
liés  en  un  monogramme. 

Petrus  Borel,  1 653,  p.  236.  —  Guiran,  ms., 
p.  o,5.  —  DD.  Martène  &  Durand,  Voy.  litt., 
p.  3o6.  —  Séguier,  i3  8o2,  V,  p.  35.  —  Trex- 
quier,  Notes  sur  diff.  localités  du  Gard,  i852, 
p.  28.  —  E.  Germer-Durand,  notes  manuscrites, 
1870.  —  Allmer,  Rev.  épigr.,  L  p.  134.  —  Hirsch- 
feld,  C.t  xii,  2  975. 

Diis  Manibus  L.  Antonii  Macrini. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Antonius  Ma- 
«  crinus  ». 


CHAP.  VI.   —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.         o5o 

551 

Epitaphe  de  M.  Attiits  Secundus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement,  le  dé  supé- 
rieur au  couronnement  orné  d'une  guirlande. 
«  A  Notre-Dame  de  Laval  en  l'église  Saint- 
«  Estienne  de  Saint-Jehan  proche  de  Goulias  au 
«  prioré  de  la  vallée  de  Saint-Estienne  »  (C,  xn); 
in  alla  aedicula  S.  Joannis  (Guir.);  «  à  Laval  » 
(Bénéd.);  in  eremo  S.  Mariae  de  Laval  haud  longe 
ab  Ucetiis  (Ség.). 

D  M 

M  -  A  T  T  I 
S  E  C  V  N  D  I 
If  *    A  T  T  I  V  S 

•s  I  V  L  I  A  N   V  S 

FIL  P  I  S  S  I  M 
VIX^ANN-XXI 
M'XI-DIES'XVIIII 

Copie  de  M.  Estève. 

Pétrus   Borel,    1 653,   p.  235.  —   Guiran,   ms. 
p.  177.  —  DD.  MartÈiNE  &  Durand,  1717,  p.  3o6. 
Hirs<:iifeld,  C,  xii,  2978. 

Ligne  2,  Bénédictins  :  MARIAE;  —  lig.  4,  Guiran,  les 
Bénédictins  :  MATHEVS;  —  lig.  6,  les  mêmes  :  F1DELIS; 

—  lig.  7,  les  mêmes  :  XXII;  —  lig.  8,  les  mêmes  :  XXIX. 

-  Séguier,  lig.  2  &  3  :  MATTIAE  SECVNDAE. 


960       COLLECTION   EPIGRAPHIQUE  DE   NIMES. 


Diis  Manibus  M.  Atti  Secundi,  M.  Attius  Iu- 
lianus,  Jilius  piissimus.  Vixit  annos  XXI,  men- 
ses  XI,  dies  XVIII. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  M.  Attius  Secundus, 
«  M.  Attius  Julianus,  son  fils.  Il  a  vécu  vingt  & 
«  un  ans,  onze  mois  &  dix-neuf  jours». 


CHAP.  VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVÉES.         96  I 

552 

Épitaphe  de  Seccarius  ?,  fils  de  Sabinus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement,  à  l'Ermitage 
de  Notre-Dame  de  Laval,  dans  une  petite  cour 
devant  l'entrée  de  la  chapelle.  Aujourd'hui  au 
musée  de  Nimes.  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hau- 
teur, rni5;  largeur,  o^ôo;  hauteur  de  la  partie 
encadrée,  om 60;  largeur,  o"45. 

D  M 

M  E  M  O  R  I  A  E 
saNCTISSIM 

sECCARl'S  ABN 
5  FIL 

L ' SAB1N1VS 
SEVERVS-PATRI 
MELL1TISSIMO 

Copies  dessinées  de  M.  Lomuard-Dumas  &  de 
M.  Allmer  :  l'N  &  les  deux  derniers  I  de  SABINI 
liés  en  un  monogramme. 

Pétrus  Borel,  de  Castres,  i(353,  p.  236.  —  Gui- 
ran,  ras.,  p.  q5.  —  DD.  Mar*tène  &  Durand,  Voy. 
litt.,  p.  3o6.  —  Ménard,  VU,  p.  470.  —  Trenquier, 
Notice  sur  diff.  localités  du  Gard,  Colias,  1862, 

6i 


962       COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


p.  28.  —  E.  Germer-Durand,  notes  manuscrites. 
—  Allmer,  Rev.  épigr.,  1,  p.  134.  —  Hirschfeld, 
C,  xii,  2979. 

Ligne  4,  Trenquier  :  SLCCARI. 

Diis  Manibus  memoriae  sanctissimae  Seccari  (?), 
Sabinijîlii ;  L.  Sabinius Severus  patri  mellitissimo. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Seccarus,  fils  de  Sabinus; 
«  Lucius  Sabinius  Severus,  à  son  père  tendrement 
«  aimé  ». 

Le  grand-père,  le  père,  non  citoyens  romains. 
Le  fils  a  pris,  en  acquérant  le  droit  de  cite,  un 
gentilice  formé  du  nom  de  son  grand-père. 


CHAP.   VI.    —    INSCRIPTIONS    PRIVEES  o63 


553 

Kpitaphe  de  Titulia  (?). 

A  l'Ermitage  de  Noire-Dame  de  Laval.  Cippe 
avec  base  &  couronnement;  déposé  dans  la  petite 
cour  qui  précède  la  chapelle.  Aujourd'hui  au 
musée  de  Nimes.  L'inscription  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures.  Au  milieu  de 
la  plinthe  de  la  base  se  voit  un  bonnet  d'affranchi 
gravé  au  trait.  —  Hauteur,  o"'8o,;   largeur,  om53. 

D  ?» 

T  I  T  v  wmm  E 

v  a  m  e  mw/m  e 

c  n -  mmm  i  v  s 

5  p  a  wmwMmWi 

s  v  i  s  -  p 

Copie  dessinée  de  M.  Rochktin.  Copie  dessinée 
de  M.  Allmer;  ligne  2  :  TIT«»E;  ligne  3  : 
VALHHE;  lig.  4  :  CNWIVS;  lig.  5  :  PHBS;  lig.  6  : 
VXMHIM;  lig.  7  :  ET  PARENTIBVS;  lig.  8  :  SVIS. 
—  Copie  Fr.  Germer-Durand;  ligne  1  :  DM  ; 
lig.  2  :  TITVLLIAE;  lig.  3  :  VALERIAE;  lig.  4: 
CN-POUEIYS;  ligne  5  :  PATERNVS;  ligne  6  : 
VX IM;  lig.  7  &  8  :  ET   PARENTIBVS  SVIS. 


964      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


Trenquier,  Notice  sur  diff.  localités  du  Gard, 
1862;  Colias,  p.  29.  —  E.  Germer-Durand,  Notes 
manuscrites.  —  Allmer,  Revue  épigr.,  1,  p.  i35. 

—   HlRSCHFELD,  C,  XII,   2998. 

Diis  Manibus  Tituliae  (?)    Val e;  Cn ius 

Paternus    (?)    uxori    optimae    &  parentibus   suis 
posuit. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Titulia   Val ;   Cneus 

«  ius   Paternus  à  son  excellente  épouse  &    à 

«  ses  parents  ». 

La  figure  du  pileus  gravée  au-dessous  de  l'épi- 
taphe  fait  voir  que  la  défunte  avait,  en  mourant, 
affranchi  un  esclave. 


CHAP.  VI.    —   INSCRIPTIONS   PRIVÉES.         o65 


554 

Autel  incertain. 

«  Petite  plaque  carrée  incomplète  dans  l'angle 
«  inférieur  droit;  trouvée  au  plateau  dit  le  Camp 
«  de  César  »  (Pel.,  Alègre\ 

v  »  v  mm  n 

V  -  S  *•  L  •  M 

Pelet,  ms.,  tome  I,  p.  79.  —  Maillet,  Congres 
scientifique,  1846,  II,  p.  33. —  Hirschfeld,  C,  xii, 
2773. 


966      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


555 

Fragment. 

Bandeau  de  pierre  bordé  de  moulures  en  haut 
&  en  bas.  —  Hauteur,  om  16  ;  dans  l'encadre- 
ment, om  10  ;  Ion  gueur,  om  55. 

^VSINN-C'SENNIVs  mmm  VLLVS 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer.  Estampage  de 
M.  Fr.  Germer-Durand  :  avant  VLLVS  la  partie 
inférieure  d'un  jambage  vertical. 

Maillet,  Congrès  scientifique ,  1846,  II,  p.  33. 
—  Hirschfeld,  C.t  xii,  2782. 

Pusinno(:)-,  C.  Sennius    [Cat}ullus (?)   [77- 

t\ullusÇi). 

«  A Pusinnus;  Caius  Sennius  ...ullus  ». 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVÉES.  967 


556 

Epitaplië  de  Julius. 

Fragment  de   provenance  non  connue.  —  Hau- 
teur, on'2o;  largeur,  om  28. 

M  -  I  V  L  .  .  . 
VALLINI'I  .  .  . 
...  S  I  M  O 

Copie  de  M.  Fr.  Germer-Durand,  1884. 

HiRSCHFELD,    C,  xii,   2781   :  «  vue  »  ;    ligne  3 
[cp]TIMO. 


968       COLLECTION    KPIGKAPHIQUE    DE    NIMES. 
557 

Kpitaphe  de  Severa,  fille  de  Secundus. 

Bloc  quadrangulaire  sans  ornements,  trouve, 
il  y  a  quelques  années,  au  hameau  de  Saint-Jean, 
près  de  Laudun  (Pel.).  —  Hauteur  &  largeur, 
ora35  . 

D      $      M 

S  E  V  E  R 

SECVND 

P  I  L 

Copie  dessinée  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 

Pelet  ,  Catalogue,  i863,  p.  i63.  —  Alègre, 
Le  Camp  de  César,  Mémoire  lu  à  la  Sorbonne, 
1866,  p.  1 19.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3  ~83  :  «  vue  »  ; 
ligne  3  :  F1LIA. 

Dits  Manibus.  Severa,  Secundi  filia. 

«  Aux  dieux  Mânes.  Severa,  fille  de  Secundus  ». 


CHAP.   VI.   —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.         969 

558 
Épitaphe  d'Aegrilia  Florentina. 

Plaque  de  marbre,  donnée  au  musée  de  Ni  mes 
par  M.  E.  Germer-Durand,  qui  l'avait  acquise  de 
M.  de  Pistoris,  héritier  de  M"0  Dey  dé,  propriétaire 
du  cheâteau  de  la  Roque.  (E.  G. -Dur.,  Acad.  du 
Gard,  1867,  P-  '0  Au-dessus  de  l'inscription  se 
voit  un  trait  figurant  un  cintre  entre  deux  anté- 
fixes,  &  au-dessous  la  même  figure  renversée.  — 
Hauteur,  om25;  largeur,  om33. 

d  M 

AEGRILIAE      FLO 
KENTINAE'FILI 
A  E  '  P  I  E  N  T  I  S  S  IM 
5  Q'VIX'ANN'XXXII 

M  EN  »  VII  »  DIE»  X  » 
F  F.  C  I  T  '  A  •  A  E  G  R  I 
LIVS'TROPHIMVS 

Copie  dessinée  de  M.  Alèg»e,  &  de  M.  Lom- 
bard-Dumas d'après  un  estampage  de  M.  Emilien 
Dumas.  Estampage  de  M.  Fr.  Germer-Durand. 

E.  Germer-Durand,  dans  les  Mon.  de  l'Acad. 
du  Gard,  1867,  p.  o5.  —  Michel,  dans  les  mêmes 


97°        COLLECTION   EPIGRAPHIQUE  DE    NIMES. 


Mémoires,  1 88 1  ,  p.  81.  —  Hirschfkld,   C,   xii, 
2731. 

Dus  Manibus  Aegriliae  Florentinae,  filiae  pien- 
tissimae,  quae  vixit  annis  XXXII,  mensibus  VII, 
diebus  X,fecit  A.  Aegrilius  Trophimut. 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Aegrilia  Florentina,  fille 
«  excellente,  qui  a  vécu  trenie-dcux  ans,  sept 
«  mois  &  dix  jours,  Aulus  Aegrilius  Trophimus, 
«  a  élevé  ce  tombeau  ».  • 


CHAP.    VI.   —    INSCRIPTIONS    PRIVEES.  97  I 


559 

Kpitaphe  de   Coblanvo,  de  Quadratus,   de  Lucia 
&  de  l 'egeta. 

Assemblage  de  deux  blocs  superposes  qui  ont 
dû  former  le  dé  d'un  cippe  dont  la  base  &  le 
couronnement  n'ont  pas  été  retrouvés  ;  in  aedibus 
La  Farelle,  mercatoris  olim  Russan  (Guir.);  au 
village  de  Russan,  de  la  commune  de  Saintc-Anas- 
tasie  ;  de  là  apportes  à  Mimes,  «  à  la  maison  Sous- 
«  teilles  aux  Arènes  »  (Mi.n.  ;  in  amphitheatro 
(Ség.);  puis  au  Musée  en  [862.  Le  bloc  supérieur 
est  divise  en  deux  niches  à  cintre  surbaissé  con- 
tenant chacune  deux  bustes;  le  bloc  intérieur 
présente,  au-dessous  de  deux  inscriptions  enca- 
drées se  rapportant  aux  deux  groupes  de  bustes 
ci-dessus,  une  longue  niche  rectangulaire  dans 
laquelle  se  voient  cinq  bustes.  —  Hauteur,  irao5  ; 
largeur,  im 20. 

Q.VADRATO  '  AVO  L  VC  I AE  »  Q.V  ADR  AT  I 

COBLANVONI  F-AM  IT  A  E*  V  EGETAE 

A  V  I  A  E  QYADRATM-'AMITAE 

Copies  de  Séguier  tSc  de  M.  Ai.i/if.r  :  lettres  de 
l'orme  ancienne  &  remontant  peut-être  jusqu'au 
temps  d'Auguste. 

Guiran,    ms.,  p.  87.         MÉNAHD,   VII,   p.  l^qy.  — 


97*      COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMKS. 


Séguier,  i3  8o2  ,1,  p.  i  ;  II.  pp.  22  ,  23  ;  V ,  p.  <j  ; 
l38oi,  pi.  3 7.  —  Perrot,  Lettres  sur  Ximes  &  le 
Midi,  I,  p.  i52.  —  Pelet,  Catalogue,  i863,  p.  47. 
—  Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirschfeld,  C, 
xii,  3o3o  :  litteris  perbonis  saeculi  primi. 

Quadrato,  avo  ;  Coblanvoni,  aviae. 
Luciae,  Quadrati  filiae,  amitae  ;  Vegetae,  Qua- 
drati  filiae,  amitae. 

«  A  son  grand-père  Quadratus;  à  sa  grand-mère 
«  Coblanvo. 

«  A  sa  tante  Lucia,  fille  de  Quadratus  ;  à  sa  tante 
«  Végéta,  fille  de  Quadratus  ». 

Au-dessus  de  ces  épitaphes  sont  représentés,  en 
bustes  de  ronde-bosse,  les  personnages  qu'elles 
rappellent.  Le  premier  à  partir  de  l'extrémité 
gauche  est  Quadratus;  il  a  le  front  ridé  &  la  tête 
nue.  Vient  après  lui  sa  femme  Coblanvo,  la 
grand-mère;  elle  est  coiffée  de  cheveux  ondulés 
séparés  en  bandeaux.  Dans  la  niche  du  côté  droit, 
sont  deux  bustes  de  femmes  :  Lucia  &  Végéta, 
les  deux  tantes  paternelles  ;  la  première  porte  sur 
le  haut  de  la  tête  une  sorte  de  calotte  &  a  des 
pendants  d'oreilles  ;  toutes  deux  ont  leurs  cheveux 
disposés  en  bandeaux  séparés  par  une  raie  per- 
pendiculaire au  milieu  du  front. 

Une  inscription  placée  au-dessous  de  la  niche 
inférieure  donnait  certainement  les  noms  des 
cinq  personnes  dont  cette  niche  contient  les  bustes 
&  faisait  connaître  leur  lien  de  parenté  avec  i'au- 


CHAP.  VI.  INSCRIPTIONS   PRIVEES.         973 


teur  du  monument.  Les  bustes  de  ce  second  rang, 
doivent  avoir  été  placés  dans  le  même  ordre  que 
ceux  du  rang  supérieur,  c'est-à-dire  dans  l'ordre 
de  descendance.  Le  premier  en  partant  de  gauche, 
qui  représente  un  homme  à  cheveux  courts  & 
dont  le  front  est  traversé  de  plusieurs  rides,  est 
vraisemblablement  le  père  du  constructeur  du 
tombeau.  Une  femme  vient  ensuite,  c'est  la  mère; 
elle  porte  un  voile  rejeté  derrière  ses  épaules.  A 
sa  suite,  au  milieu  de  la  niche,  une  autre  femme, 
les  oreilles  ornées  de  pendants,  une  petite  calotte 
coquettement  posée  sur  le  haut  de  la  tête,  est  sans 
doute  sa  femme  ;  lui-même,  l'air  jeune  encore,  la 
tête  nue  &  coiffée  de  courts  cheveux,  occupe 
l'extrémité  droite  &  termine  la  série.  Nous  avons 
à  dessein  omis  un  buste  placé  entre  sa  femme  & 
lui;  à  cause  de  la  disposition  des  cheveux  séparés 
en  bandeaux  parallèles  &  passant  derrière  les 
oreilles,  ce  buste  nous  paraît  être  celui  d'une 
femme;  ce  serait  alors  sa  fille,  ainsi  placée  entre 
sa  mère  &  son  père;  ce  serait  son  fils,  si,  comme 
le  pense  M.  Fr.  Germer-Durand,  le  buste  repré- 
sente un  jeune  homme. 

Coblanvo,    Quadratus,    Lucia  ,    Végéta,     non 
citoyens  romains. 
Coblanvo,  nom  celtique. 


974       COLLECTION    EPIGKAPHIQUE   DE    NIMES. 
560 

Kpitaphe  de  Secundius  Musclosus. 

«  Pierre  incomplète  en  bas;  engagée  dans  le 
«  jambage  droit  de  la  porte  d'entrée  de  la  maison 
«  Roussel  à  Saint-Hyppolyte-de-Montaigu  (Gard/  o 
(Roch.);  portée  au  Musée  de  Nimes  en  1887.  — 
Hauteur,  ora35;  largeur,  om3o. 

D  6  M 

G'SECVN 
DI'MVSCLO 
SI'COELIVS 
5  A  E  M I LI  AN  VS 

/(ERES 

Copie  de  M.  Rochetin  &  estampage  de  M.  Gou- 

DARD. 

Allmer,  dans  la  Revue  épigraphique,  l,  p.  222. 

—  HlRSCHFELD,    C,   XII,    2952. 

Dits  Manibus  G.  Secundii  Musclosi ,  Coelius 
Aemilianus,  hères. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Gaius  Secundius  Mus- 
«  closus  ;  Coelius  Aemilianus,  son  héritier  ». 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVÉES.  975 

561 

Kpitaphe  de  Titia,  fille  de  Vegetianus. 

Fragment  présentant  l'angle  supérieur  gauche 
d'une  tablette  encadrée;  trouvée  avant  i863  au 
Serre-de-Brien,  près  Brignon.  —  Hauteur,  o'"4o; 
largeur,  o'"35. 

D  I  S    m  a  n 
T  I  T  I  A  c    ... 
VEGETIAni    fil 
.   .  I  T  I  I 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand.  Lettres  de  bonne  forme;  celles 
de  la  dernière  ligne  réduites  à  leur  partie  supé- 
rieure. 

Pelet,  Catalogue,  [863,  p.  77.  —  Notes  E.  Ger- 
mer-Durand. —  Hirschfei.d,  C,  xii,  2002  :  litteris 
bonis. 

Diis  Manibus  Titiae  ,  Vegetiani  filiae 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Titia  ,  lille  de  Vege- 

«  tianus,  ». 

La  restitution  Vegetiani  filiae,  proposée  par 
M.  Hirschteld. 


çj6       COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 
562 

Enseigne  d'une  marchande  de  couronnes. 

Table  brisée  de  tous  côtés,  primitivement  qua- 
drangulaire  &  entourée  d'un  rebord  saillant,  dont 
il  subsiste  un  reste  vers  le  bas  à  droite;  trouvée 
en  juin  1890,  à  Vic-le-Fesc,  dans  un  champ  non 
loin  du  château  du  Fesc,  &  donnée  peu  de  jours 
après  à  la  ville  de  Nimes.  Au  milieu  de  la  face 
inscrite,  se  voit  la  silhouette  d'un  bas-relief  mutilé 
anciennement,  dans  laquelle  on  parvient  à  recon- 
naître une  femme  assise  derrière  une  banque  & 
tenant  de  la  main  droite  une  couronne.  L'ins- 
cription est  disposée  de  chaque  côté  de  la  place 
occupée  par  la  tête  &  les  épaules  du  personnage 
du  bas-relief.  —  Hauteur,  om24;  largeur,  om3o; 
épaisseur,  om2o. 


nONVE  N  D  O    N  I 

Si   AMA  NTIBVS 

cORO  NAS 

Estampage    &   renseignements   de    M.   Estève, 
Conservateur  du  musée  de  Nimes. 

Journal  de  Nimes,  le  Petit  Républicain  du  Midi, 
7  juin  1890. 

X on  vendo  nisi  amant i bus  coronas. 


CHAP.  VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.         977 


«  Je  ne  vends  des  couronnes  qu'aux  amou- 
«  reux  ». 

Cette  bizarre  inscription  est  plus  propre  à 
éveiller  la  curiosité  qu'à  la  satisfaire.  On  en  est 
réduit  aux  conjectures. 

Il  y  donc  lieu  de  supposer,  qu'il  existait,  à  Vic- 
le-Fesc,  un  temple  de  quelque  divinité  réputée 
favorable  aux  liaisons  amoureuses.  Jeunes  filles 
&  jeunes  garçons,  désireux  de  se  marier,  devaient 
affluer  en  pèlerinage  à  cet  aimable  sanctuaire,  & 
ne  s'en  allaient  pas  sans  avoir  déposé  à  l'autel  du 
dieu  ou  de  la  déesse  une  couronne  en  souvenir 
de  leur  visite.  La  marchande,  qui,  installée  sans 
doute  aux  abords  du  temple,  avait  cette  clientèle 
spéciale,  pouvait  dire  avec  vérité,  sur  son  ensei- 
gne, «  qu'elle  ne  vendait  qu'aux  amoureux  ». 


62 


978       COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE  NIMES. 


563 

Fragment. 

Petit  fragment  incomplet  de  tous  côtés,  trouvé 
à  Gailhan  (Gard);  transporté  en  1874  à  Nimes  & 
déposé  au  musée  par  M.  Fr.  Germer-Durand.  — 
Hauteur,  om  10;  largeur,  om20. 


L  I  O  .  .  .  . 
M  E  S  S  I  O 


Estampage   de   M.  Fr.   Germer-Durand.   Copie 
dessinée  de  M.  Allmer. 

HlRSCHFELD,  C,  XII,   5  0,33. 


CHAP.    VI.   INSCRIPTIONS    PRIVEES.         979 


564 

Inscription  celtique. 

Chapiteau  carré,  «  dont  il  reste  l'angle  droit 
«  avec  la  moitié  à  peu  près  des  côtés  adjacents  » 
(Aur.);  trouvé  en  octobre  1886  dans  les  fonda- 
tions d'un  vieux  mur,  chez  M.  Fabre.  Ce  qui  reste 
de  l'inscription  est  gravé  sur  la  tranche  du  tail- 
loir. —  Hauteur  du  tailloir,  o'" 07 ;  longueur,  om40. 


AAPES2IKN02 

ÏIBPATOVAEKA 


Estampages  de  M.  Maurin  &  de  M.  Goudard  : 

lettres  de  la  même  forme  remarquablement  élé- 
gante que  celles  de  l'autel  aux  Mères  Namausi- 
ques  du  musée  de  Nimes,  ci-dessus  n.  104.  Lettre 
&  estampage  de  M.  Aurès. 

Guillemaud,  Rev .  archéol.,  série  111,  1886,  p.  36 1. 
—  Comptes  rendus  de  V Institut,  1886,  p.  468.  — 
Bertrand,  Ibid.,  1887,  p.  ii'*>;  Bulletin  des  Anti- 
quaires, 1886,  p.  234.  —  Allmer,  Revue  épi  gra- 
phique, II,  p.  258.  —  Mowàt,  dans  le  Bulletin 
épigraphique  de  i88t),  p.  294,  d'après  une  commu- 
nication de  M.  Aurès.  —  De  Barthélémy,  Rev. 
celtique,  1887,  p.  307.  —  Hirscufeld,  C,  xi i, 
p.  833. 

[ ]a8peooixvo{  [ o]ui  ppaxouBe  Kafvtevoc]. 


980      COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


[ ]adressicnos  [ }vi  posuit  libens. 

«  ,  fils  de  adressos,  à  tel  dieu,  a  offert 

«  cet  autel  avec  reconnaissance  ». 

La  partie  manquante  devait  contenir,  à  la  pre- 
mière ligne,  le  nom  du  dévot,  dont  le  deuxième 
nom,  adressienos,  peut-être  lui-même  incom- 
plet,  marque    seulement    la    filiation  :   «   fils   de 

adressos  »,  &,  à  la   seconde,   probablement  le 

nom  d'une  divinité  dont  les  deux  lettres  YI  se- 
raient la  fin.  M.  Movvat  propose  [r«fe*©o]»i,  datif  de 
Tapavooç  :  le  Jupiter  tonnant  des  Celtes.  Restent  les 
mots  3?a-to'j$s  xa[vTêvo].  Le  langage  employé  sur  les 
inscriptions  celtiques  du  midi  de  la  Gaule  parais- 
sant être,  le  plus  souvent,  bien  moins  du  celtique 
pur  qu'un  idiome  gréco-celtique,  il  se  peut, 
comme  déjà  nous  l'avons  dit  ailleurs,  que  le  verbe 
PpatouSe  soit  l'équivalent  du  grec  ^poé-r-.^  .  posuit, 
obtuht,  &  que  l'adverbe  «av-ceva,  d'autres  fois  un™ 
&  même  *av«n,  soit  celui  de  l'adverbe  grec  Tav(J?  : 
grato  animo,  ce  qui  répondrait  à  la  formule  ha- 
bituelle libens  des  dédicaces  latines.  Les  deux 
premières  lettres  de  ce  mot,  qui  finissent  la  se- 
conde ligne  &  arrivent  juste  à  l'angle  de  la  pierre 
sans  fai.re5retour  sur  l'angle,  ne  pouvant  être  une 
abréviation,  il  y  a  nécessité  d'admettre  que  la  fin 
se  voyait  soit  au-dessous  du  chapiteau,  soit  plus 
probablement,  à  ce  qu'il  nous  semble,  sur  la 
tranche  de  l'abaque  d'un  autre  chapiteau  placé, 
immédiatement  ou  non,  à  la  droite  de  celui-ci  & 
lui  faisant  suite  dans  l'ordonnance  du  monument. 


CHAP.  VI.    —   INSCRIPTIONS   PRIVEES  981 

565 

Épitaphe  de  &  de  Lutonia. 

Pierre  oblongue,  incomplète  à  gauche  &  bordée 
de  moulures  encadrant  l'inscription;  0  trouvée 
«  vers  1871  dans  la  vigne  du  sieur  Louis  Cour- 
«  desse,  à  droite  du  chemin  haut  de  Galvisson  à 
«  Cinsens,  à  un  kilomètre  environ  du  bourg.  Elle 
«  servait,  avec  d'autres  pierres,  à  couvrir  l'oririce 
«  d'un  puits  »  (E.  G. -Dur.).  —  Hauteur,  om43  ; 
longueur,   im;    hauteur    de    la    partie    encadrée, 

Om32. 


S-SIBI-ET-LVTONIAE 

u  X  O  R  I 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 

E.  Germer-Durand,  Découv.  archéol.  en  1870, 
II,  p.  17,  d'après  un  dessin  de  M.  Flouest.  — 
Hirschfeld,  C,  xii,  4  1 56  :  îitteris  bonis  saeculi, 
opinor,  primi. 

vivus  sibi  &  Lutoniae,  uxori. 

«  a,  de  son  vivant,  élevé  ce  tombeau  pour 

«  lui-même  &  pour  Lutonia,  son  épouse  ». 

L.utonia,  nom  d'apparence  celtique. 


002        COLLECTION   EPIGRAPHIQUE  DE    NIMES. 

566 

Épitaphe  de  Marcia  Titulla. 

Cippe  avec  base  &  couronnement;  trouvé  vers 
«  1 87 1  dans  la  vigne  de  M.  Courdesse,  sur  le  che- 
«  min  deCinsens,  recouvrant  l'orifice  d'un  puits  » 
(E.  G. -Dur.).  L'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures  entouré  d'un  rinceau. 
Sur  la  plinthe  de  la  base  étaient  gravés  six  pilei, 
dont  le  premier  à  gauche  &  une  partie  du  second 
ont  disparu  avec  l'angle  du  cippe.  —  Hauteur, 
irao6;  largeur,  om5o;  hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, om34;  largeur,  om35. 

D  -  M 
M  A  R  C  I  A  E 
T ITVLLAE 
H  E  REDES 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 

E.  Germer-Durand,  Découv.  archéol.  en  iSjo, 
II,  p.  16,  «  d'après  un  dessin  de  M.  Flouest  ».  — 
Hirschfeld,  C,  xii,  4  i5y  :  litteris  bonis. 

Diis  Manibus  Marciae  Titullae  heredes. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Marcia  Titulla,  ses  héri- 
«  tiers  ». 

Les  héritiers  sont  probablement  les  six  affran- 
chis dont  les  pilei  sont  figurés  au   bas  de  l'épi- 
aphe. 


CHAP.  VI.   —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.         o83 

567 

Épitaphe  de  Quietus  Severinus. 

Cippe  avec  base  &  couronnement.  L'inscription 
est  renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures. 
Une  ascia  se  voit  entre  les  sigles  D  M  de  la  pre- 
mière ligne.  Le  couronnement  se  termine,  au-des- 
sus de  la  corniche,  par  un  cintre  entre  deux  volutes 
surmonté  d'un  cône. 

D        ascia        jj 
M  -  Q.V  IETI'SE 
VER1NI    •    WRi 
A'SECVNDINA 
5  MATER'DE'FVN 

ERATICIO  *  FACE 
VNDVM  -  CVRaVIT 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer  :  l'M  &  l'A  de 
MARIA  liés  à  un  monogramme. 

Séguier,  i38oi,  pi.  58.  —  Vincens  &}Baumes, 
Topographie  de  Nimes,  1802,  p.  58i.  —  E.  Ger- 
mer-Durand, Notes  épi  graphiques  t  1869,  p.  17.  — 
Hirschfeld,  C,  xn,  4  1 5  9  :  «  vue  ». 

Diis  Manibus  M.  Quiet ii  Severini,  Maria  Secun- 
dina,  mater,  de  funeraticio  faceundum  curavit. 


984      COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE  DE   NIMES. 


«  Aux  dieux  Mânes  de  Marcus  Quietius  Seve- 
«  rinus,  Maria  Secundina,  sa  mère,  a  élevé  ce  tom- 
«  beau  de  l'argent  fourni  par  la  caisse  funéraire  ». 

En  vue  de  s'assurer  une  sépulture  convenable 
&  des  honneurs  funèbres,  les  petites  gens  for- 
maient des  sociétés  auxquelles  chaque  associé 
versait  une  contribution  annuelle.  C'est  l'argent 
produit  par  ces  contributions  qu'il  faut  entendre 
par  le  mot  funeraticium. 


CHAP.   VI.  —    INSCRIPTIONS   PRIVEES.         q85 

568 

Epitaphe  d'Octavius  Messor. 

Partie  supérieure  d'une  stèle  à  sommet  cintré; 
trouvée  à  Ivernati,  sur  la  commune  d'Aimargues. 
L'inscription  était  renfermée  dans  un  encadre- 
ment de  moulures.  —  Hauteur,  om7o;  largeur, 
ora58;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  om33î  lar- 
geur, om47. 

M  -  OCTAVIO 

MESSORI'F 


Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Lom- 
bard-Dumas, d'après  un  estampage  de  M.  Emilien 
Dumas. 

HlRSCHFELD,  C,  XII,  4092,   ôiAdd.,  p.  842. 

M.  Octavio  Messori  filius  (oufilii). 

«  A  Marcus  Octavius  Messor,  son  fils  ou  ses 
«  fils  ». 

Voir,  à  Calvisson  (direction  de  Nimes  à  Som- 
mières),  un  Mardis  Octavius  Messor  inscrit  dans 
la  tribu  Voltinia,  &  à  Aimargues  (de  Nimes  à 
Montpellier)  un  autre  Marcus  Octavius  Messor. 


986       COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 
569 

Epitaphe  de  Terentia  Primilla. 

Stèle  surmontée  d'un  fronton.  «  Dans  le  jardin 
«  qui  est  en  la  basse-cour  du  château  de  M.  Duses  » 
(Rulm.);  Nemausi  apud  me  ex  oppido  Aimargues 
(Guir.);  «  à  la  maison  de  M.  Lombard  de  La  tour, 
«  rue  Dorée  »  (Men.,  Ség.);  «  dans  une  maison 
«  de  la  rue  des  Greffes  ».  —  Hauteur,  ora7o;  lar- 
geur, Om42. 

D  M 

15  R  E  N  T  I  A  E 

PRI MI L  LAE 

L  V  C  I  A 

5  ÏRENTIA 

F  I  L  1  A  E 
P  I  E  N  T  I  S  S  I  M 

Copies  dessinées  de  M.  Allmer  &  de  M.  Fr. 
Germer-Durand.  —  Rulman,  ms.,  p.  23g.  —  Gui- 
ran,  ms.  II,  p.  21 3.  —  Ménard,  Vil,  p.  33o.  — 
Séguier,  ms.  1 3  801 ,  f.  54  ;  i3  802,  fasc.  1 .  —  Hirs- 

CHFEMD,  C,    XII,   4093. 

Diis  Manibus  Terentiae  Primillae ;  Lucia  Teren- 
tia filiae  pientissimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Terentia  Primilla;  Lucia 
«  Terentia  à  son  excellente  fille  ». 

Remarquer  le  nom  gentilice  de  la  mère  devenu 
sans  changement  le  cognomen  de  la  fille. 


CHAP.   VI.  INSCRIPTIONS   PRIVEES.  987 

570 

Fragment  d'une  épitaphe  chrétienne. 

Tablette  de  marbre  trouvée  en  1 865,  maison 
Bressac,  à  l'angle  de  la  place  du  Château  &  de  la 
rue  Bât-d'Argent. 

.  .  .  I  .  .  I  .  .  .  .  m  a  t  r  1 
m O  N I O  GESjeruni 
INTER  SE  CON-M 
RENTES  IN  DEO  pic  ta 
5  /EAMORECarifa 
tE    CASTETATf 

E.  Germep-Durand,  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard, 
i865-i866,  p,  154.  —  Allmer,  Revue  épigraphique, 

I,  p.  252.—  Michel,  Mém.  de  l'Acad.  du  Gard, 
1880-1881,  p.  5;  Rues  de  Nimes ,  I,  p.  3o6.  — 
Hirschfeld,  C.y  xii,  4057  &  Add.,  p.  842  :  réduite 
aux  trois  premières  lignes. 

C'est  la  seule  inscription  certainement  chré- 
tienne jusqu'à  présent  trouvée  à  Nimes. 


SUPPLÉMENT 


^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>^^ 


SUPPLÉMENT 


571 

Précédemment  déposé  dans  le  Temple  de  Diane. 


?       ceRVIDIO 
STOR 


Hischfeld,  C,  xii,  3  171,  «  vue  »  :  litteris  bonis 
saeculi  secundi.  —  Ligne  2';  peut-être  quaestor  ou 


Augustorum. 


0?2      COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


572 

Fragment  provenant  du  piédestal  d'une  statue  en 
l'honneur  d'un  personnage  pourvu  de  fonctions 
&  de  grades  équestres. 

Fragment  trouvé  en  octobre  1884  parmi  les 
matériaux  de  la  maison  Tribes,  rue  des  Lombards, 
démolie  pour  l'ouverture  d'une  rue  nouvelle.  — 
Hauteur,  om38;  largeur,  om2o.  Hauteur  des  lettres 
de  la  première  ligne  ora09;  de  la  seconde,  o^o-b. 

r  O  M  a  n  o 

iiii     vivo     V  I  À  R  u  m     cur  and  arum 
trib'coh-praetO'R-'X. 


Estampage  d'Albin  Michel  :  un  accent  sur  l'A 
de  VIAR. 

Germer-Durand,  lettre  du  14  mars  1887  :  «  frag- 
«  ment  apporté  de  Saint-Césaire  ». 

Le  personnage  auquel  se  rapporte  ce  fragment 
d'une  inscription  probablement  gravée  sur  le 
piédestal  d'une  statue,  avait  débuté  par  une  des 
fonctions  du  vigintivirat  :  le  quattuorvirat  de  l'en- 
tretien des  rues  de  Rome,  puis  avait  eu  le  grade 
équestre  de  tribun  commandant  d'une  cohorte 
prétorienne  portant  le  numéro  X  ou  un  numéro 
supérieur  à  X. 


SUPPLÉMENT.  993 


573 

Fragment  faisant  mention  d'un  tribun  légionnaire? 

Fragment  de  marbre  bleuâtre,  de  provenance 
inconnue. 

.  .  I  B 

T 

Estampage  de  M.  Fr.  Germer-Durand  :  le  B, 
réduit  à  sa  haste  &  à  une  portion  de  sa  boucle 
inférieure,  est  incertain;  peut-être  un  E. 

tribunus  militum 


63 


994       COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 

574 

Epitaphe  d'un  questeur  de  la  colonie. 

Stèle  incomplète  à  gauche;  trouvée  le  26  mai 
1888,  dans  la  rue  des  Greffes.  L'inseription  ,  à 
laquelle  manque  aujourd'hui  le  commencement 
des  deux  premières  lignes,  était  renfermée  dans 
un  encadrement  de  moulures. — Hauteur,  om 36; 
largeur,  om24;  épaisseur,  o'°io. 


SERVILIO 
^XCINGOMARo 

a^coL 

Estampage  de  M.  Bazin,  censeur  du  Lycée.  — 
Dessin  de  M.  le  colonel  Pothier  :  l'X  au  commen- 
cement de  la  seconde  ligne,  réduite  à  une  très 
petite  amorce  de  la  partie  supérieure  de  son 
second    jambage,   mais    reconnaissable. 

Allmer,  Revue  épigraphique,  II,  p.  357. 

Servilio  Excingomaro,  quaestori  coloniae. 

«  A  Servîlius  Excingomarus,  questeur  de  la 

«  colonie  ». 

Sur  toutes  les  inscriptions  de  Nîmes  qui  rap- 
pellent des  questeurs,  leur  titre  est  exprimé 
comme  ici  par  un  Q  surmonté  d'une  barre. 

Excingomarus,  nom  celtique  connu,  déjà  ren- 
contré à  Nimes  sur  une  inscription  aujourd'hui 
perdue. 


SUPPLÉMENT.  pçô 


575 

Fragment  relatif  à  un  sévir  augustal. 

ii  illl    V I R  O    au  g 
.  .  .  O- GRATO 


Hirsghfeld,  C.f  xii,  5  90 1  ;  «  vue  ». 

576 

Epitaphe  d'un  sévir  augustal. 
Fragment  de  provenance   précise  non   connue. 

D  m 

1 1 1 1 1  f     v  i  r 

AV?... . 


Hirschfeld,  C,  xii,  5  qo3  ;  «  vue  en  1886  ». 


Oo6      COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 

577 

Fragment  relatif  à  un  sévir  incorporé. 

Fragment  trouvé  aux  nouvelles  Halles  en  1 885. 

D 
1 1 1 1 1 1    v  i  r    au  g 

corPORa  t 

....  Al 

Hirschfeld,  C,  xn,  5 904  )  «  vue  en  1886  ». 

578 

Épitaphe  d'un  gladiateur. 
Fragment  de  provenance  précise  non  connue. 

veRECV  ndus 

cor  on  AR*  XX*  .  .  .  . 

Hirschfeld,  C,  xn,  5 907  «  vue  ». 
Voir    notre    copie    n°    846  ;  ligne  1  :  AEGVS  ; 
ligne  2  :  OR'XX-M...,  alors  plus  complète. 


SUPPLEMENT.  997 


579 

Fragment  peut-être  relatif  aux  jeux  grecs. 

Grand  fragment  présentant  l'angle  supérieur 
droit  d'une  table  de  pierre,  découvert  en  décem- 
bre 1889  à  l'angle  de  la  rue  de  Corcomaire  &  du 
boulevard  Gambetta,  dans  la  démolition  de  la 
maison  Vuagnoux.  —  Hauteur,  om7o;  largeur, 
environ  om35;  épaisseur,  om075.  Hauteur  des  let 
très  de  la  première  ligne,  oraoô;  des  autres,  o,no45. 
Espace  entre  les  lignes,  om  12  &o,n  1  5. 

OI 

3NIKHCKA  8MQ 

«MONCK 

Estampage  &  copie  dessinée  de  M.  Estève  : 
Lettres  de  très  belle  forme;  au  commencement 
de  la  seconde  ligne,  une  portion  de  cercle  appar- 
tenait à  une  lettre  ronde  :  un  thêta,  un  phi,  un 
omicron  ou  un  oméga;  les  E  de  forme  lunaire. 

Estève,  dans  les  Mém.  de  l'Académie  de  Nimcs, 
1889,  p.  29.  —  Allmer,  Revue  épigraphique,  III, 
p.  27. 

Débris  d'une  inscription  se  rapportant  peut-être 
aux  jeux  grecs  de  Nimes,  constatés  par  d'autres 
nombreux  fragments. 

M.  Fr.  Germer-Durand  pense  que  cette  ins- 
cription était  probablement  relative  à  un  musicien 
ou  à  un  chanteur  &  restitue,  à  la  2e  ligne  IONI- 
KHC  •  K*1- 


998       COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 
580 

Épitaphe  d'un  symphoniste. 

Fragment  «  extrait  en  1862  de  la  démolition  du 
coin  de  la  place  Belle-Croix.  »  (Fr.  Germer-Du- 
rand). —  Hauteur  &  largeur  ora20. 

D  »  M 
M'HORTEN.... 

PRIM • 

SYMPHON 

S ACR  .  .  .  . 

Copie  dessinée  de  M.  Allmer. 

Pelet,  Catalogue,  r  863,  p.  218.  Notes  E.  Germer- 
Durand.  —  Hirschfeld,  C  xn,  3348. 

Diis  Manibus  M.  Hortensii  Primi  ?,  sympho- 
niaci  sacr 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Marcus  Hortensius  Pri- 
a  mus,  symphoniste » 

Les  compléments  sont  de  M.  Hirschfeld  ;  il 
suppose  le  défunt  membre  d'un  collège  de  sym- 
phoniaci,  en  renvoyant  à  une  inscription  de  Rome 
(C.  VI,  4416)  :  colle gio  symphoniacorum  qui  sacr is 
publicis  praestu  sunt. 


SUPPLEMENT.  999 


581 

Minuscule  autel  avec  base  &  couronnement, 
«  trouvé  en  i8y5  avec  un  autre  de  mûmes  forme 
«  &  dimension,  mais  anépigraphe,  à  l'avenue  de 
«  la  Plateforme,  enclos  Gilly,  par  M.  Jules  Besson, 
«  entrepreneur  de  maçonnerie,  &  donné  en  1890  à 
«  la  Ville,  à  la  sollicitation  de  M.  Estève  ».  — 
Hauteur,  om  20  ;  du  dé,  om  1 1 5  ;  largeur,  ora 062 . 

PROX 

VMIS 

R  E  S  T 

IT  VTI 

Estampage  &  dessin  de  M.  Estève  :  lettres  du 
deuxième  siècle. 

Allmer,  Revue  épi  graphique,  III,  p.  74. 

Proxumis  Restituti. 

«  Aux  Proxumes  de  Restitutus  ». 


IOOO    COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Fragment. 


582 

Fragment  votif. 


M     LICINIO     VOlt 
ex    vOTo 


Hirschfeld,  C,  xn,  3  143  ;  «  vue  »  ;  litteris  bonis 
saeculi  primi. 

583 

Fragment  d'épitaphe. 
Fragment  de  provenance  précise  non  connue. 

aDIVTORI 
PATRONO 

/iiERTABVS 

Hirschfeld,  C,  xii,  5909;  «  vue  en  1886  ». 


SUPPLEMENT.  IOOI 


584 

Épitaphe  cTAttia  Philenis. 

Cippe  avec  base  &  couronnement,  trouve  en 
août  i88q  dans  des  travaux  de  terrassement  pour 
la  construction  d'un  aqueduc  au  mas  de  la  Tour- 
l'Evêque,  à  un  kilomètre  de  Nimes.  L'inscription 
est  renfermée  dans  un  encadrement  de  moulures. 
Entre  les  volutes  de  la  lysh  du  couronnement 
autrefois  un  cône,  aujourd'hui  brisé  &  réduit  à 
sa  partie  inférieure.  Sur  la  plinthe  de  la  base  sont 
gravés  au  trait  six  pilei  alignés  horizontalement. 
—  Hauteur,  in,32;  largeur,  om73  ;  hauteur  de  la 
partie  encadrée,  ora55;  largeur,  om48. 

D         M 

A  T  T  I  A  E 

P  il  L  EN  I  D  I  S 

PA/roNAE 

5  OPT'     AERE 

DES    P  OS 

Copie  dessinée  de  M.  Goudard,  de  l'Académie 
de  Nimes.  Estampage  de  M.  Bazin,  censeur  du 
Lycée  :  lettres  de  bonne  forme  ;  !c  l'&  l'H  de  PHI- 
LENIDIS  liés  en  un  monogramme. 

Le  Temps  du  g  septembre  1889,  —  Le  Petit 
Républicain  du  Midi,  i5  septembre  1889.  — 
Allmer,  Revue  épigraphique,  II,  p.  562. 


1002    COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


Diis  Manibus  Attiae  Philenidis,  patronae  opti- 
mae,  heredes  posuerunt. 

«  Aux  dieux  Mânes  d'Attia  Philenis,  ses  hcri- 
«  tiers  ont  élevé  ce  tombeau  à  leur  patronne 
«  excellente  ». 

Attia  Philénis  étant  qualifiée  de  patronne  par 
ses  héritiers,  c'est  que  ceux-ci  étaient  en  même 
temps  ses  affranchis,  vraisemblablement  au  nom- 
bre de  cinq  puisque  cinq  pilei  sont  figurés  sur  la 
base  du  tombeau  qu'ils  lui  ont  élevé. 


SUPPLÉMENT.  IOo3 


585 

Épitaphe  de  Tertius  Attius  Trasia. 

Stèle  à  inscription  encadrée,  incomplète  en  haut. 
Trouvée  en  1784  au  carrefour  du  chemin  de 
Beaucaire  (Vinc).  —  Hauteur,  im;  largeur,  om44. 

D  M 

TERf  -  ATTl 

TR AS  I AE 

FILI VS - P ATRI 

Lettres  de  bonne  forme,  du  second  siècle. 

Vincens  &  Baumes,  Topog.  de  Nimes,  1802, 
p.  576.  —  Notes  E.  Germer-Durand.  —  Hirschfei.d, 
C,  xii.  Estampage  de  M.  Estève. 

Diis  Manibus  Tertii  Attii  Trasia  jllius  patri. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Tertius  Attius  Trasia 
«  son  fils  ». 

Trasiae  probablement  pour  Traseae,  qui,  confor- 
mément à  l'étymologie  aurait  dû  s'écrire  Thrasae. 

Il  y  a  à  remarquer  le  prénom  insolite  de  Ter- 
tius. 


1004    COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


586 

Epitaphe  de  Calybé. 

Stèle  à  sommet  cintré,  trouvée  en  1887  «dans 
«  les  masures  de  la  chapelle  rurale  de  Sainte- 
«  Perpétue,  dans  la  propriété  de  M.  Richard,  d'où 
«  elle  a  été  transportée  &  placée  contre  une  grange 
«  de  M.  Ducros  en  construction  dans  la  plaine 
«  de  Nimes,  près  de  la  route  de  Beaucaire  ». 
L'inscription,  à  l'exception  de  la  première  ligne 
gravée  dans  le  tympan  du  fronton,  est  renfermée 
dans  un  encadrement  de  moulures.  —  Hauteur, 
ora  80  ;  largeur,  om35.  Hauteur  de  la  partie  enca- 
drée, ora22;  largeur,  om3o. 

M  Â  N 
C  A  L  Y  B  I  S 

1VI.IANI 

REPEKTINVS    ET   KYMP-E 

CONSERVl 

Estampage  de  M.  Brèt.  Copies  de  M.  Estève, 
de  M.  Goudard,  de  M.  le  capitaine  Espérandieu  : 
Lettres  de  bonne  forme,  probablement  du  second 
siècle.  Un  accent  sur  l'A  de  iMAN  ;  la  première  N 
&  le  T  de  REPENTINVS,  le  P,  l'H  &  l'E  de 
NYMPHE  liés  en  monogrammes. 

Allmer,  Revue  épigraphique,  III,  p.  5i  :  un 
accent  sur  le  V  de  IVLIANI  à  tort. 


SUPPLÉMENT.  IOo5 


Manibus  Calybis,  Iuliani  (servae),  Rcpentinus  & 
Nymphe,  conservi. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Calybé,  esclave  de    Ju- 
«  lianus,  Repentinus  &  Nymphe,  ses  co-esclaves  ». 

Le  maître  n'est  désigné  que  par  un  cognomen  ; 
peut-être  n'était-il  pas  citoyen  romain. 


IOo6    COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


587 

Épitaphe  de  Carisia  Servata. 

Cippe  avec  base  &  couronnement,  trouvé  le 
5  avril  1890  au  cimetière  de  Saint-Baudile,  avec 
des  tombes  du  haut  moyen  âge,  dont  une,  étrécie 
vers  les  pieds  &  alors  non  antérieure  au  dixième 
siècle,  contenait  une  tablette  ornée  du  mono- 
gramme du  Christ  accompagné  de  Y  alpha  &  de 
Yoméga.  L'inscription  était  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures. 


CARls i a  »  l  »  Fi l 

SERVATA'SIBI 

ET-C'TEREtTlO 

V  I  R  O 

T     -     F     -     I 

Estampage  de  M.  Estève  :  l'N  &  le  second  Tde 
TERENTIO  liés  en  un  monogramme. 

Estève,  dans  les  Mém.  de  l 'Académie  de  Nimes, 
1890.  —  Allmer,  Revue  épi  graphique.,   III,    p.  38. 

Carisia,  Lucii  filia,  Servata  sibi  &  C.  Terentio, 
viro,  testamento  fieri  jussit. 

«  Carisia  Servata,  fille  de  Lucius  (Carisius),  pour 
«  elle-même  &  pour  Caius  Terentius,  son  mari^ 
«  a  ordonné  par  son  testament  l'érection  de  ce 
«  tombeau  ». 

Terentius  n'a  pas  de  cognomen,  ce  qui  est 
ordinairement  un  indice  d'ancienneté. 


SUPPLEMENT,  1007 


588 

Epitaphe  de  Cornélius  Evhodus. 

Fragment  découvert  «  il  y  a  plusieurs  années, 
«  lors  de  la  réparation  faite  à  la  maison  de  M.  Mai- 
«  cellin  Clavel,  rue  Pradier,  12,  &  qui  sert  depuis 
«  à  presser  de  grandes  piles  de  papier  chez 
«  M.  Chastanier,  imprimeur,  dans  la  même  rue  ». 
—  Hauteur,  ora  19  ;  largeur,  o"3<i. 

DIS     MANIB 

A-CORN  ELI 

EVHODÔ 

CORNSLIA     VXOR 

Estampage  de  M.  Estève  :  lettres  de  bonne 
forme,  du  second  siècle;  celles  de  la  première 
ligne,  incomplètes  en  haut,  celles  de  la  dernière 
incomplètes  en  bas. 

Le  Petit  Nimois,  \"  mars  1890  :  indique  par 
conjecture  un  accent  sur  l'A  de  MANIB,  sur  l'E  de 
CORNELI  &  de  CORNELIA.  —Estève,  dans  les 
Procès  verbaux  de  l'Académie  de  Nimes,  \2  avril 
18g  >.  —  Allmer,  Revue  épigrapliique,  III,  p.  3g. 

Diis  Manibus,  A.  Cornelio  Evhodo ;  Cornelia, 
uxor. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Aulus  Cornélius  Evho- 
«  dus,  Cornelia,  son  épouse  ». 


IOo8    COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Il  se  peut,  d'après  son  cognomen  de  forme  ser- 
vile,  que  Cornélius  ait  été  un  affranchi    &,  dans 
ce    cas,    vraisemblablement    un    affranchi   de   sa 
femme,  qui,  n'ayant  pas  de  cognomen,    était  cer- 
tainement de  condition  libre. 

Evhodo  pour  Evhodi,  inadvertance  du  graveur. 


SUPPLEMENT.  I 009 


589 

Epitaphe  de  ....  Fileté. 

Fragment  présentant  l'angle  supérieur  droit 
d'une  inscription  encadrée  ;  trouvé  «  parmi  des 
«  débris  de  pierres  à  la  Porte  d'Auguste  en  juin 
«   1890  ».  —  Hauteur,  o'"2o;  largeur,  ora  io. 

d  M 

F  I  L  E  TE  iJ 

. . . TI A 

A  T  I  O 

.  .  .  .  p  ii  S  S I 
m  a  e 


Estampage  de  M.  Estève  :  lettres  petites  &  de 
bonne  forme. 

Allmer,  Revue  épigraphique,  III,  p.  52. 

Dits  Manibus,  Titiae  {?)  Fileteni  ;  Titia  Phile- 
matio  libertae  (?)  piissimae. 

«  Aux  dieux  Mânes,  à  Titia  Filète;  Titia  Phile- 
«  matio  à  son  excellente  affranchie  ». 

Une  inscription  d'Uzès  est  Tépitaphe  d'une 
Titia  Philématio. 

La  restitution  libertae  n'est  rien  moins  que 
certaine  ;  on  pourrait  tout  aussi  bien  supposer 
patronae. 

Le  génitif  du  nom  féminin  Fileté  (Philete)  est 
ordinairement  Filetis,  non  Filetenis. 

64 


IOIO    COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


590 

Épitaphe  de  Gellius,  affranchi  d'Abudia  ■ 
Phlegusa. 

Stèle  à  sommet  cintré,  dans  lequel  est  figuré 
par  des  moulures  un  fronton  triangulaire;  trouvée 
avec  l'épitaphe  de  Paullus  (ci-après  n°  5o,5  ,  le 
18  février  1891,  au  lieu  dit  la  Croix-de-Fer,  dans 
un  cimetière  antique,  où  elle  constituait  la  paroi 
latérale  d'une  tombe  faite  de  pierres  d'emprunt  ; 
la  partie  inférieure,  terminée  en  pointe  &  destinée 
à  être  fichée  dans  la  terre,  est  simplement  dégros- 
sie. L'inscription  est  renfermée  dans  un  encadre- 
ment de  moulures.  —  Hauteur  totale,  im5o;  lar- 
geur, environ  ora45. 

D     M 
abvdia'phle 
gvsa-gellio 

liberTo 

Copie  dessinée  de  M.  Edouard  Bret,  &  estam- 
page de  M.  Estève  :  lettres  tendant  à  la  forme 
cursive. 

Allmer,  Revue  épigraphique,  III,  p.  122. 

Diis  Manibus,  Abudia  Phlegusa,  Gellio,  liberto. 

«  Aux  dieux  Mânes  ;  Abudia  Phlegusa  à  Gellius, 
«  son  affranchi  ». 


SUPPLEMENT  IOII 


591 

Epitaphe  de itia,  fille  (?)  de  ....  Genialis. 

Fragment  présentant  l'angle  supérieur  droit 
d'une  inscription  encadrée,  gravée  vers  le  haut 
d'une  stèle  probablement  terminée  par  un  fronton 
cintré  ou  triangulaire;  «  trouvé  en  mars  i<S()o  au 
«  chemin  de  Calvas,  quartier  de  Saint-Baudile, 
«  dans  un  mur  construit  avec  des  déblais  apportés 
«  de  la  ville  ».  —  Hauteur,  om2o;  largeur  en 
haut,  oraio;  en  bas,  o'"25. 

d  vi 

1T I AE 

S'GEtfALIS 

TERT 


Estampage  de  M.  Estève  :  lettres  petites  &  de 
bonne  forme,  du  second  siècle  ;  celles  de  la  der- 
nière ligne  réduites  à  leur  extrémité  supérieure. 

Allmer,  Revue  épigraphique ,  III,  p.  38. 

DU  s  Manibus  ...Àae  ....itiae,  ...Jus  Genialis  & 
Tertia....,  parentes  (?). 

«  Aux  dieux  Mânes  de  ....ia  ....itia ius  Ge- 
nialis &  Tertia ,  ses  parents  ». 

Le  gentilice  Tertius,  connu  à  Nimes  par  d'au- 
tres exemples . 


loi  2    COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


592 

Épitaphe  de  Fortunatus. 

Stèle  à  sommet  cintré;  «  trouvée  en  juin  i8qi, 
«  à  Nimes,  au  carrefour  du  chemin  de  Calvas, 
«  quartier  de  Saint-Baudile,  à  2™ 20  de  profon- 
«  deur.  Elle  servait  de  fond  à  une  sépulture  moins 
«  ancienne,  qui  ne  renfermait  que  quelques  débris 
«  d'ossements  humains  &  était  formée  de  blocail- 
a  les  ».  L'inscription,  excepté  la  première  ligne 
gravée  dans  le  tympan  du  fronton,  est  renfermée 
dans  un  encadremenc  de  moulures.  —  Hauteur, 
im  10  ;  largeur,  om  3o;  épaisseur,  om  10. 

D  M 

FORTVN  ATl 

L     *     I VL 
TROPilMVS 

CON TVB 

Estampage  de  M.  Estève  :  «  Lettres  bien  grâ- 
ce vées,  du  commencement  du  deuxième  siècle  »; 
l'H  de  TROPHIMVS,  dimidiée  à  droite. 

Lecture  de  M.  Estève. 

Diis Manibus FortunatijL.  Iulii  (servi);  Trophi- 
mus  contubernali. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Fortunatus;  esclave  de 
«  Lucius  Julius;  Trophimus   à  son  compagnon  ». 


SUPPLÉMENT.  IOl3 


593 

Epitaphe  de  Julia  Pannychis. 

Stèle  à  fronton  cintré;  «  trouvée  en  juin  1889 
«  au  quartier  de  Saint-Baudile,  h  l'embranche- 
«  nient  du  chemin  de  Calvas,  avec  plusieurs  sar- 
«  cophages  anépigraphes  ».  L'inscription  est  ren- 
fermée dans  un  encadrement  de  moulures  &  sur- 
montée d'une  rosace  sculptée  dans  le  tympan  du 
fronton.  —  Hauteur,  1 m 4 5  ;  largeur,  on'40.  — 
Hauteur  de  la  partie  encadrée,  om  26  ;  largeur, 
om3o. 

D     M 

I  V  LI  AE 

PANMYCriDIS 

CERI A  LI S 

VXOR  I 

Estampages  de  M.  Bazin,  censeur  du  Lycée,  & 
de  M.  Estève  :  Lettres  de  forme  médiocre,  proba- 
blement du  deuxième  siècle  ou  du  commence- 
ment du  troisième;  l'H  &  l'I  de  PANNICHIDIS 
liés  en  un  monogramme. 

Estève,  dans  les  Mcm.  de  l'Acad.  de  Nimcs, 
1889,  p.  27.  —  Journal  du  Midi,  25  janvier  1S91. 

Diis  Manibus  Iuliae  Pannychidis ;  Cerialis 
uxori. 


I  o  i  4    COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


«  Aux  dieux  Mânes  de  Julia  Pannychis  ;  Ceria- 
«  lis  à  son  épouse  ». 

Cerialis,  qui  n'a  pas  de  gentilice,  s'appelait 
peut-être  Julius  comme  sa  femme,  ou,  s'il  n'avait 
que  le  nom  de  Cerialis,  n'était  pas  citoyen 
romain. 


SUPPLÉMENT.  I 01 5 


594 

Epitaphe  d'Ombanius  Aphrodisius, 

Stèle  à  fronton  triangulaire  «  à  la  maison  de 
«  M.  Fontanes,  un  quartier  de  Corcomayre  ». 
(Guir.)  ;  employée  comme  marche  d'escalier  dans 
la  maison  JolVard,  rue  du  Bai-d'Argcnt  &  cachée 
en  partie.  L'inscription  est  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures.  —  Hauteur,  <>'"85;  lar- 
geur, om  3o  ;  hauteur  de  la  partie  encadrée,  om28. 

D  M 

C'OMBANl'AP-RODI 

S  I 

OMBAMIA'APRob  SA 

MATER 

Estampage  de  M.  Estève. 

Guiran,  ms.  p.  70.  —  Ménard,  VII,  p.  333.  — 
Notes,  E.  Germer-Durand,  —  Allmer,  Revue 
épigr.,  I,  p.  234.  —  Hirschfeld,  C,  xii,  3773. 

Ligne  2  :  Guiran.  AFRODI  |  SI.  —  Ligne  3  : 
AFRODISIA. 

Diis  Manibus.  Combanii  Aphrodisii,  Ombania, 
Aphrodesius  Mater. 


I  O  I  6    COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


595 

Epitaphe  de  Paullus,  fils  de  Pacatus  ;  de  Vérina, 
fille  de  Valentius. 

Stèle  à  sommet  cintré,  trouvée  le  25  février  1891, 
au  quartier  dit  de  la  Croix-de-Fer.  Les  sigles  D 
M  occupent  le  milieu  d'un  fronton  triangulaire 
simulé  par  des  moulures  sur  le  tympan  du  cintre  ; 
les  lignes  suivantes  sont  renfermées  dans  un  en- 
cadrement de  moulures  un  peu  au  dessous.  — 
Hauteur,  om85  ;  largeur,  om43. 

D    -    M 
PA/LLl-PACATl-F 

et  -  verIn  ae 

"WLElTlI  F  -  VXORl 
5  PRISCVS    FRATRl 

PIiSSIMO 

Copie  dessinée  de  M.  Edouard  Bret,  &  estam- 
page de  M.  Estève. 

Allmer,  Revue  épi  graphique,  III,  n6  868. 

Diis  Manibus  Paulli,  Pacati  filii,  &  Verinae ; 
Valentii  filiae,  uxori  ;  Priscus  fratri  piissimo. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Paullus,  fils  de  Pacatus, 
«  &  de  son  épouse  Verina,  fille  de  Valentius; 
«  Priscus  a  élevé  ce  tombeau  à  son  excellent 
«  frère  ». 


SUPPLEMENT.  1017 


Pacatus,  Paullus,  Valentius,  Verina,  Priscus, 
non  citoyens  romains. 

M.  Bret  ajoute  des  renseignements  intéressants. 

Le  cimetière  romain  dans  lequel  a  été  décou- 
verte cette  inscription  renferme  peut-être  une 
grande  quantité  de  tombes  ;  mais  les  fouilles, 
faites  en  vue  seulement  des  fondations  d'une 
petite  habitation,  n'en  ont  ramené  au  jour  qu'une 
vingtaine.  A  l'exception  de  quelques  sarcophages 
d'une  seule  pièce,  ces  tombes  étaient  formées  par 
l'assemblage  de  fragments  de  grandes  tables  de 
pierre,  précédemment  affectées  à  d'autres  usages. 
Une  seconde  inscription,  trouvée  en  même  temps 
que  l'épitaphe  de  Paullus,  constituait  un  des  côtés 
d'une  tombe.  La  plupart  avaient  pour  fond  une 
dalle  sur  laquelle  gisait  le  squelette,  leurs  parois 
&  le  toit  faits  de  briques;  les  parois  de  la  tombe 
d'un  enfant  étaient  faites  avec  des  ardoises.  Des 
urnes  de  terre  cuite  avaient  servi  à  l'ensevelisse- 
ment de  jeunes  enfants.  Une  monnaie  de  Trajan, 
trouvée  dans  un  crâne,  permet  de  constater  l'exis- 
tence du  cimetière  déjà  dans  les  premières 
années  du  deuxième  siècle. 


Ql8    COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


596 

Epitaphe  de  Severa,  fille  de  Silvinus,  &  de  Valen- 
tina,  fille  de  Vennus. 

Stèle  à  angles  palmés,  trouvée  en  octobre  1 88*-» 
au  chemin  de  Calvas,  formant  l'une  des  parois 
latérales  d'une  tombe  du  moyen  âge.  L'inscrip- 
tion est  renfermée  dans  un  encadrement  de  mou- 
lures au-dessus  &  au-dessous  duquel,  ainsi  que 
sur  la  face  latérale  gauche,  se  voient  des  sculp- 
tures. —  Hauteur,  imi5;  largeur,  om6o.  Hau- 
teur &  largeur  de  la  partie  encadrée,  om45. 


D  M 

SEVERAE*SILVINI~F 

"E  »  WLENfNAE  •  Ni 
F  I  L 
5  SILVINVS»SEPTVMI-F 

FILIAE-PHSSI>AE-'E-VXoRI 
O  P  T  I  JA  E 

Estampage  de  M.  Bazin.  Dessin  de  M.  Estève  : 
l'E  &le  T  de  ET;  le  V  &  l'A,  le  T  &  VI  de 
VALENTINAE,  les  deux  N  de  VENNl  ;  l»M  &  l'A 
de  PIISSIMAE  &  de  OPTIMAE  liés  en  mono- 
grammes. 

Estève,  dans  les  Mémoires  de  l'Académie  de 
Nimes,  1889,  p.  28.  —  Allmer,  Revue  épigra- 
phique,  III,  p.  463. 


SUPPLEMENT.  IO 


Diis  Manibus  Severae,  Silvini  filicie,  &  Valen- 
tinae,  Venni filiae ;  Silvinus,  Scptumi  filins,  filiae 
piissimae,  &  uxori  optimae. 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Severa,  tille  de  Silvinus, 
«  &  de  Valentina,  tille  de  Vennus;  Silvinus,  ri  1  s 
«  de  Septumus,  à  son  excellente  tille  &  à  son 
«  excellente  épouse  ». 

Septumus,  Silvinus,  Vennus,  Valentina,  Severa, 
non  citoyens  romains. 

Vennus ,  nom  celtique  déjà  connu  sous  la  torme 
féminine  :  Venna,  Nematevi  fjlia),  d'une  ins- 
cription de  Briançon  (C,  xn,  n°  95). 


1020    COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


597 

Fragment. 

Fragment  trouvé  à  Nimes  au  hameau  de  Saint- 
Cézaire. 

I  L  I 

....  ON  IO 

Hirschfeld,  C,  xu,  5  948  ;  «  vue  en  1886  ». 


SUPPLEMENT.  102  1 


598 

Épitaphe  de  Mont  anus. 

«  Tablette  de  marbre,  percée  eu  son  milieu 
«  d'un  trou  rond,  on  ne  sait  pour  quel  usage.  ». 
Primitivement  rue  de  l'Etoile,  devenue  la  pro- 
priété de  M.  L.  de  Bézard.  En  1870.  elle  a  été  re- 
trouvée dans  une  maison  du  chemin  d'Uzès.  — 
—  Hauteur  &  largeur,  o'"4o;  épaisseur,  o'Mo. 

d  M 

L  *  1MONTAN  I 

0.  v  vMmmmmmmm. 

a  n  n  o  wmmm  x  1 

5  macm^vro   f 

pIentis^s^stri 

Estampage  de  M.  Estève.  Copie  de  M.  le  capi- 
taine Espérandieu. 

F.  Germer-Durand,  Découv.  archéol.  en  1 S  7  /  , 
p.  5 1 . 

Le  Petit  Méridional,  n°  du  22  octobre  1890.  — 
Allmer,  Revue  épigrapliique,  III,  p.  12 3. 

Ligne  2    :    Espérandieu  :  LHOTRABOSBANI  î 

ligne  4,  à  la  tin  :  I  ;  ligne  5,  à  la  fin,    le   journal  : 
ROF  ;  Espérandieu,  CRO  F,  &  6  :  PIENTISM^TRI  * 

Dits  Manibus  L.  Iulii  Montani,  qui  vixit  annos 


022    COLLECTION    K  PIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


,  menses  (ou  dies)  XI;  Mac...   et   uro,  fiiii, 

vientissimo  patri  (?) 

«  Aux  dieux  Mânes  de  Lucius  Julius  Montanus, 

o  qui   a   vécu    ans  &  onze    mois    (ou    jours)  ; 

«  Mae...  &  uro,    ses   enfants,  à  leur  excellent 

«  père  ». 

A  l'exception  des  noms  du  défunt,  à  peu  près 
sûrs,  la  lecture  est  peu  certaine.  Le  mot  vixiî,  à 
la  troisième  ligne,  semble  insuffisant  pour  rem- 
plir la  lacune. 

Sur  la  face  opposée  à  cette  épitaphe,  se  lit  un 
obiit  de  l'an  1222,  terminé  par  un  distique 
léonin. 

Qui  tumuîu[m  cernis,  cur]  non  mortalia  spernis? 
Tali  namque  domo  fungitur  omnis  homo. 

Ces  vers  paraissent  avoir  joui  d'un  certain  re- 
nom aux  treizième,  quatorzième  &  quinzième 
siècles.  M.  Espérandieu,  dans  une  notice  récente 
intitulée  Note  sur  deux  célèbres  vers  léonins  de  la 
période  Médiévale ,  en  a  réuni  onze  exemples 
tirés  de  différents  endroits.  On  remarque  sur  le 
plus  grand  nombre  la  variante  clauditur  au  lieu 
de  fungitur. 

Uobiit  du  chemin  d'Uzès  a  été  publié  par 
M.  E.  Germer-Durand  dans  les  Mémoires  de 
l'Académie  du  Gard,  1 87 1  ;  avec  remarques  sur 
ces  deux  vers  léonins. 


SUPPLÉMENT.  1023 


599 

Epitaphe  d'Arignatus. 

In  villa  Malamontii  «  de  Grézan  »  (Guiran)  ;  à 
la  métairie  de  M.  de  Mulmont  «  près  du  chemin 
de  Beaucaire  »  (Mknard).  Aujourd'hui  au  Musée. 
Pierre  brisée  à  l'angle  supérieur  gauche  &  en  bas  , 
trouvée  «  fin  novembre  1890  au  nord-est  du  mas 
«  du  Moussier  dans  une  terre  actuellement  dé- 
«  pendante  de  la  propriété  de  M.  Fernand  Pail- 
«  lier,  jadis  la  propriété  Mirmand,  quartier  de 
«  Grézan  ».  L'inscription  était  renfermée  dans  un 
encadrement  de  moulures.  —  Hauteur  de  la  par- 
tie encadrée,  om  19;  largeur,  o'"24. 

WM?  Pi  A  •  Q  -  F 

VER  V  LA 

A  R I  G  N  OT  O 

DELICATO 

S  V  o 

Estampage  de  M.  Estève. 

Rulman,  Inv.,  p.  84.  —  Guiran,  Ms.,  p.   1 35.  — 
Mknard,  VII,   p.  41  5.  —  HlRSCHFELD,  C,  XII,  3  ?~  I  • 

Suppia.  quintifilia,  verula  Arignoto  delicato  suo. 

«  Sappia   Verula,    fille    de    Quintus  Sappius  à 

«  Arignotus  son  délicat  ». 


1024    COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE   NIMES. 


Le  premier  P  incomplet  mais  à  peu  près  cer- 
tain. Le  manque  d'exactitude  de  l'ancienne  copie, 
certifié  par  les  mots  DELICATO  SVO  en  une 
seule  ligne  au  lieu  de  deux,  autorise  à  penser  que, 
la  pierre  étant  déjà  peut-être  mutilée  comme 
aujourd'hui,  la  lecture  EPPIA,  pourrait  être  une 
restitution  conjecturale.  Lette  lecture  ne  satisfai- 
sant pas  à  la  symétrie,  il  y  aurait  peut-être  à  lui 
préférer  saPPIA,  qui  se  rencontre  plus  fréquem- 
ment à  Nimes  que  Eppius  &  répond  mieux  à 
l'exigence  de  la  lacune. 


SUPPLÉMENT.  IOî5 


600 

Fragment, 

Fragment  avec  un  reste  de  moulures  à  droite  ; 
trouve  en  189Q,  au  chemin  d'Uzès,  à  l'angle  nord 
de  la  rue  Fulton  ;  actuellement,  encastré  dans  le 
mur  du  mazet  de  M.  Cabane,  au  chemin  d'Uzès. 
—  Hauteur,  o"'2o;  largeur,  omi6. 


TER  - 

P  I  O  • 

Estampage  &  copie  dessinée  de  M.  Estève. 

pater  ou  mater,  filin  pio. 

«  son  père  ou  sa  mère,  à  son  excellent  rils  ». 


63 


lOZÔ    COLLECTION   EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


601 

Fragment. 

Fragment  d'une  table  de  marbre,  «  trouvé  ré- 
cemment (octobre  1891)  à  Nimes,  dans  les  fouilles 
«  pour  une  buanderie,  dans  l'enclos  de  l'hôpital, 
«  rue  de  l'Hôtel-Dieu,  à  i5o  mètres  de  la  Porte- 
«  de-France,  &  à  2  mètres  de  profondeur,  avec 
«  des  débris  de  poterie.  L'inscription  était  peut- 
«  être  renfermée  dans  un  encadrement  formé 
«  d'une  baguette  saillante  qui  aurait  été  enlevée 
«  au  ciseau  postérieurement.  »  Le  bord  du  côté 
droit,  taillé  en  doucine,  semble  indiquer  que  la 
table  aurait  été  primitivement  affectée  à  un  autre 
usage.  —  Hauteur,  om  16  ;  largeur,  om  20  &  y  com- 
pris la  doucine,  om4o;  épaisseur,  om04. 


I  C 

G  E  M 

Estampage,  copie  dessinée  &  notes  de  M.  Estève, 
conservateur  du  Musée  :  l'I  réduit  à  une  amorce 
de  son  extrémité  inférieure.  Lettres  de  bonne 
forme  du  deuxième  siècle. 


SUPPLEMENT.  I02.7 


602 

Kpitaphe  de  Rutilius  Marullus. 

Fragment,  «  qui  était  employé  comme  carreau 
«  de  pavé  dans  l'enceinte  de  la  Maison-Carrée, 
«  d'où  je  l'ai  retiré  dernièrement  (novembre  1891); 
«  il  était  à  l'angle  nord-est  &  à  cinq  mètres  du 
«  stylo  bâte.  » 

d  m 
rutilii 


m  ARC  E / 

M  A  R  V  L  / 1 

5  MARiA*FRfl/ri 

E'RVTILIA    Ularul 

LI  N  A 

P  A  T  R  i 

Estampage  &  copie  dessinée  de  M.  Estève, 
conservateur  du  Musée;  les  lettres  de  mARCE... 
(plutôt  que  MARCI...)  réduites  à  leur  partie  infé- 
rieure. 

Diis  Manibus...  Rutilii,  Marccll...  filii,  Marulli  '. 
Maria  (?)  fratri,  &  Rut  il  i  a  Marullina  patri. 

«  Aux  dieux   Mânes  de  Rutilius   Marullus, 

«  fils  de  Marcell...;  Maria  à  son  frère,  &  Rutilia 
«  Marullina  à  son  père  ». 


1028    COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    N'IMES. 


C'est  avec  peu  de  modifications  la  lecture  pro- 
posée par  M.  Estève,  «  d'après  une  restitution  de 
«  M.  Maruéjols  ». 

Le  mot  MARIA,  à  la  ligne  5,  n'est  peut-être  pas 
certain;  ce  pourrait  être  MARTIA  avec  T  & 
I  liés. 


SUPPLEMENT.  1 029 


603 

Autel. 

Autel,  dont  la  base  manque  &  dont  le  couron- 
nement, détruit  par  devant,  subsiste  sur  les 
côtés;  recueilli  en  1880  par  M.  Estève  dans  le 
Vistre,  où  il  servait  de  passe,  presque  à  la  limite 
des  communes  d'Uchaud  &  de  V'estric. 

L'inscription  est  renfermée  dans  un  encadre- 
ment de  moulures.  —  Hauteur,  om6o,  largeur, 
om48  1/2. 

PERTAE 
EX  VOTO 

Estampage  &  renseignements  de  M.  Estève,  con- 
servateur du  Musée  à  Nimes.  Lettres  du  deuxième 
siècle. 

Pertae  ex  voto. 

«  A  Perta,  en  accomplissement  de  son  vœu  ». 

C'est  sans  doute  la  première  fois  qu'apparaît  le 
nom  de  la  déesse  Perta.  Ne  sachant  dire  si  elle 
était  celtique  ou  romaine,  nous  la  supposons  cel- 
tique. 

A  l'endroit  du  Vistre  où  était  la  pierre,  &  dans 
le  lit  même  du  ruisseau,  explique  M.  Estève,  se 
trouve  une  source;  c'est  un  trou  qu'en  patois  on 
appelle  le  Peiroou,  «  le  Chaudron  ». 


TABLES 


TABLES 


.V.  H.  —  [Les  chitfres  indiquent  les  numéros  &  non  les  pages 
des  inscriptions.] 


NOMS   OU    GENTILICES 

Abudia  Phlegusa,  590 

P.  Acilius  Huspes,  241)- 
P.  Acilius  Thesmus,  240. 
Acilia  Sergiana,  453. 

L.  Acutius  Severinus,  2  1 1 . 
L.  Acutius  Ventidius,  2  (.1,  j.3i. 
Sex.  Adgennius  Hernies,  i5i. 
Sex.  Adgennius  Macrinus,  io5. 
Sex.  Adgennius  Solutus,  2  \i. 
Adgennia  Licinilla,  242. 
Adgentii,  —  5,  ii3. 
A.  Aegrilius  Trophimus,  558- 
Aegrilia  Florentina,  538. 

Q.  Aelius  Saturninus,?368. 
Sex.  Aelius  Strato,  1  52  . 

Aemilius  Daccus,.243. 
Aemilius  Diodes,  244. 


lo34   COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


Iulius  Aemilius  Anicetus,  119. 
C.  Aemilius  Berenicianus,  83. 
Cn.  Aemiius  Dionysius,  181. 
L.  Aemilius  Honoratus,  86,  87. 
!..  Aemilius  Optatus,  245. 
C.  Aemilius  Postumus,  104. 
Q.  Aemilius  Titullus,  26. 
Sex.  Aemilius  Verus,  24b. 

Aemilia  Calligenia,  247. 
Aemilia  Eupraxia,  248. 
Aemilia  las,  249. 
Aemilia  Onesime,  248. 
Aemilia  Primitiva,  25o. 
Aemilia  Secunda,  2  5 1. 
Aemilia  Zoe,  2  52. 
Atmilia  Zosime,  3o5. 

Albisia  Secunda,  253. 
Albucia  Dubitata,  362. 

Allius,  38i. 
L.  Allius  Macer,  392. 
Allius  Sacer,  255. 
Allius  Servatus,  355. 
Allius  Virillio,  2  55. 
Alliù  Peregrina,  255 
Allia  Prisca,  255. 
Allia  Rnsticilla,  442. 

Ambridius  Filiscus,  2  56. 
C.  Andolatius,  24. 
Anicia  Notata,  32. 

L.  Annius  Allobrox,  26. 


TABLES.  lo35 


C.  Annius  Interrex,  26. 
M.  Annius  Paternus,  49N. 
Annia,  2.S4. 
Annia  Eutychis,  257. 

Q.  Antestius,  281. 

C,  Antestius  Paluster,  281. 

C.  Antistius  Epictetus,  259. 
C.  Antistius  Quintillus,  259. 
Antistius  Anth...,  235. 

Antistia  1p..,,  235. 

Antonius  Eutyches,  174,  175. 
L.  Antonius  Macrinus,  55o. 
C.  Antonius  Pau'.lus,  260. 
Antonius  Secundus,  261. 
Sex,  Antonius  Valerianus,  262. 

Apicius  Candidus,  154. 
M.  Apicius  Vitalis,  397. 

Apicia  Asclepias.  i54, 

Apronius  Fulvus,  263. 

Asconius  Auspicatus,  265. 
Asconia  Quintilla,  265. 

Ascllia  Muta,  266. 
Asellia  Synete,  266. 

G.  Asuius  Atepilla,  207. 
Asuia,  267. 

P.  Atettius  Saturninus,  390. 


o36    COLLECTION    EP1GRAPHIQUE    DE    M' 


C.  Atilius  Fortunatus,  366. 

T.  Atilius  Rufus  Titianus  (consul),  128. 

Atilins  Veratianus,  268. 

F.  Att.  ..  5og. 

Attius  Achilleus,  26g. 

Q.  Attius  Agathopus,  273. 

M.  Attius  Julianus,  55o. 

Q.  Attius  Primulus,  270. 

M.  Attius  Paternus,  116, 

M.  Attius  Secundus,  5  5o. 

C.  Attius  Urbanus,  271. 

Tertius  Attius  Trasia,  585. 

Attia  Aphrodite,  379. 

Attia  Danae,  272. 

Attia  Felicula,  272, 

Attia  Philenis,  584. 

Attia  Prima,  36. 

Attia  Sollavia,  466. 

Attia  Valeria,  274. 

Attia  Victorina,  273. 

Avidius  Secundus,  233. 
Sex.  Avillius  Cupitus,  386. 

Aviullius,  278. 
Aviullia  Paterna,  278. 

Sex.  Avius  Capellianus,  276. 
Sex.  Aurelius  Agatho,  278. 
Aurelius  Albanus,  1 . 

M.  Aurelius  Kareius,  279. 
M.  Aurelius  Cassianus,  279. 
T.  Aurelius  Cerinthus,  280. 


TABLES.  lo37 


T.  Aurelius  Diadumcnus,  280, 
Q.  Aurelius  Evelpistion,  289. 
Q.  Aurelius  Evelpistus,  175. 
Aurelius  Eutyches,  173. 
C.  Aurelius  Parthenius,  118. 
Aurelius  Statut  us,  5oa. 


Aurélia  Primigenia,  478. 


B 


Baebius,  1  5. 
L.  Baebius  Eucles,  1  53. 
Baebius  Secundus,  282. 
L.  Baebius  Tertius,  1  53. 
Baebius  Virilis,  i32. 

Baebia  Eroe,  55. 

Sex.  Betutius  Trypho,  285. 

Betutia  Polla,  285. 
Betutia  Prima,  284. 

T.  Blaesius  Titianus,  286. 

C.  Boduacius  Karus,  i33. 
T.  Boduacius  Karus,  1 33. 
C.  Boduacius  Maximus,  287. 

P.  Brittius  Saturninus,  23o. 

Bucconia  Severilla,  289. 
Bucconia  Sige,  290. 
Byrria  Fortunata,  2QI, 


lo33    COLLECTION    éPIGRÀPHIQUE    D1 


P.  Caecilius,  ^92. 
L.  Caecilius  Eutychus,  293. 
1.  Caecilius  Guttur,  141. 
C.  Caecilius  Martialis,  29). 
L.  Caecilius  Saturninus.  295. 
Caecilia  Haple,  499. 
Caecilia  Helpis,  5o(5. 
Caecilia  Onesime,  295. 

Caerellia  Secunda,  297. 

Caesius  Patroclus,  497. 

Casunia  Haraœa,  .298. 

Caelidia  Doris.  3q. 

Calvius  Naso,  3oo. 
T.  Calvius  Pompeianus,  3oi. 
T.  Calvius  Secundus,  3oi . 
Sex.  Cambarius  Severinus,  387. 
Q.  Cambius  Cyriades,  3o2. 
Cambia  Helenes.  3o2. 

Camulatia  Severa.  35q- 

Candida  Servilia,  517. 

Caninia  Eutychia,  363. 

Q.  Capitonius  Messor,  3o3. 
C-  Caprilius,  431. 
Caprilia,  431. 


TABLES.  lo39 


T.  Carantius  Daphnus,  i  55,  1 56. 
Carantius  Fortunatus,  1 56. 

Carantia  Lais,  i  56. 
Carantia  Tyche,  1 55. 

L.  Kareius  Secundinus,  3of.. 
Kareia  Victorina,  304. 
Carisia  Servata,  58j  . 
Scx.  Carisius,  482. 
L.  Carisius,  587. 
Sextia  Carisia,  482. 
L.  Karius  Aemilianus,  3o5. 
L.  Karius  Communia,  3o5. 

T.  Carus  Soterichus,  1 63 
Cassia,  3o6. 
Cassia  Charité.  279. 

Casunia  Philete,  307. 

Casurius,  3og. 

Casurius  Hortensianus,  3o8. 

L.  Catius  Gratinus,  277. 
Catia  Gratina,  277. 

Cepionîus  Primas,  247. 
Cervidius.  b"\ . 
Cesstius  Threption,  336. 
Ciuthia  Honorata,  3 10. 
Cirratius  Severus,  3u. 
Cirratia  Donata,  3ll. 
Cirrius  Saturninus,  28,  56. 


040    COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Classius,  332. 
L.  Classius,  .}  ). 

T(ibereus)  Claudius  Chrysans,  3 1 2 

Clodius  Junior,  14-7. 
Coelius  Aemilianus,  56o. 
Q.  Coelius  Epitynchanus,  3l3- 
Coelia  Paterna,  1  16. 

Colius  Atticus,  314. 
Colius  Faustus,  314. 

Combarillius,  448. 

M.  Cominius  Aemilianus,  95,  96 

Congenucia  Cornelia,  3i5. 
A.  Cornélius  Evhodus,  588. 
T.  Connius  Silanus,  32o. 

G.  Gornelius,  317. 
Cornélius  Carpophorus,  2  5i. 
M.  Cornélius  Helis,  466. 
T.  Cornélius  Saturio,  22  5. 
Q.  Cornélius  Tertullinus,  264. 
Q.  Cornélius  Tertius,  3 18. 
L.  Cornélius  Vitalis,  36o,  370. 
Cornelia  Sammii  fil ia,   i36. 
Cornelia  Chreste,  319. 
Cornelia  Cupita,  29. 
Cornelia  Grata,  32o. 
Cornelia  Primula,  309. 
Cornelia,  588. 

Q.  Cosconius  Severus,  383. 


TABLES.  I041 


Q.  Crassius  Secundinus,  25,  145. 
T.  Crispius  Coiinthus,  322. 
Crispia  Aphrodisia,  322. 
Q.  Curius  Aurelianus,  175. 

D 

Q.  Deccius  Senecio,  323. 
Deccia  Fabiana,  323. 
Decumius,  5i5. 
L.  Decumius  Decumanus,  i5. 
Dccumia  Remulla,  469. 

Domitius  Abascanthus,  326. 
Domitius  Crispinus,  317. 
Domitius  Tatianus.  328. 
Scx.  Domitius  Tertullinus,  52g. 

Domitia  Chrysis,  33o. 
Domitia  Maximilla,  32Ô. 

Dubia,  332. 


Elvia.  V.  Helvia, 


66 


042    COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    RIMES. 


Fabius  Evhodus,  546. 

B.  Fabius  (Fu)scinus,  1 58. 
Fabius  Hermès,  324. 
Fabius  Hyginus,  546. 

C.  Fabius  Martinus,  1  58. 
Fabius  Onesimus,  546. 

Fabia  Calliste,  337. 
Fabia  Helpis,  166. 

Q.  Fabricius,  427. 

Fabricia,  164. 
Fabricia  Quintina,  427. 

P.  Fannius  Buccio,  266. 
P.  Fannius  Optatus,  266. 

T.  Firmius  Firmanus,  33ç). 
Priscus  Firmius  Gallicanus,  10  1. 
T.  Firmius  Marinus,  33q. 

T.  Flavius  Hermès,  3,  94. 
Flavia  Restituta,  286. 

Q.  Frontonius  Valerius,  124. 

C.  Fulvius  Lupus  Serviiianus,  91, 

P.  Furius  Homuncio,  341. 
Furia,  341,  414. 


1 


TABLES.  1043 


M.  Gavius  Squilla  (consul),  128. 

Gellius,  590. 

M.  Gessius  Augur,  2i(>. 

G.  Gnatius,  3.4.5. 

C.  Gnatius  Cœecilianus,  499. 

C.  Gnatius  lullus,  3  1  5. 


H 


Helvius  Ecimarius,  134. 
L.  Helvius  Sccundinus,  347. 

Helvia  luventilla,  349. 
Helvia  Priscilla,  1  33. 
Helvia  Secundilla,  3oo,  3i3. 
Helvia  Valeria,  348. 

L.  Hortensius,  35o. 

M.  Hortensius,  149. 

M.  Hortensius  Primus,  58o. 

Hortensia  Honorata,  3  5o. 

Hortensia  Martina,  35i. 

Hortensia  Philete,  149. 

Hortensia  Vitalis,  1  |<i. 

T..  Hostilius,  229. 

Hostilia  (Luci  filia),  229. 


1044    COLLECTION    EFIGKAPHIQUK    DE    NIMES. 


I 

Verus  Indamius  Servatus,  i  3 5. 

L.  Iulius  Agathangelus,  355. 
C.  Iulius  Albus,  237. 
L.  Iulius  Agilis,  160. 
T.  Iulius  Avitus,  21 1. 

Iulius  Decimus,  91. 
T.  Iulius  Dolabella,  128. 
L.  Iulius  Epictetus,  376. 
T.  Iulius  Festus,  107. 
L.  Iulius  Gratinus,  374. 
L.  Iulius  Hesychus,  161. 
Iulius  Honoratus,  370. 
L.  Iulius  Iulianus,  335. 
L.  Iulius  Montanus,  598. 
M.  Iulius  Lucullus,  356. 
L.  Iulius  Lupus,  162. 
C.  Iulius  Mansuetus,  358. 
L.  Iulius  Maeta,  357. 
C.  Iulius  Maternus,  491. 

T.  Iulius  Maximus,  Brocchus,  Servilianus,  A.  Quadronius, 
L.  Servilius  Vatia  Cassius  Cam...,88. 

Aulus  Iulius  Myro,  35g. 

L.  Iulius  Natalis,  160. 

T.  Iulius  Nicostratus,  36o. 

L.  Iulius  Niger  Aurelius  Servatus,  1  53. 

C.  Iulius  Onesimus,  337. 
Iulius  Paterclus,  379. 


TABLES.  I045 


lulius  Paternus,  .176. 
lulius  Perpétuas,  3y (i. 
T.  lulius  Prisais,  i  <m  . 
C.  lulius  Protux 
Sex.  lulius  Quart ul us,   I61 . 
lulius  Seneca,  377. 
lulius  Severianus,  359. 
lulius  Severus,  359. 
C.  lulius  Successus,  102. 
L.  lulius  Successus,  102. 
L.  lulius  Telesphorus,  363. 
C.  lulius  Tiberinus,  2. 
L.  lulius  Trophimus,  592. 
M.  lulius  Vallinus,  555. 
L.  lulius  Vegetus,  162. 
T.  lulius  Victor,  36  |. 
L.   lulius  Vitalis,    1  58. 

C.  lulius  Zozimus,  365. 

lulia,  352. 
Iulia  Ampelis.  366. 
lulia  Autistia,  367. 
Iulia  Aspasia,  368. 
Iulia  Callityche,  369. 
lulia  Concessa,  91. 
Iulia  Cupita,  355. 

Iulia  Duhitata.  370. 

Iulia  Fabricia,  460. 

lulia  Fida  (iov.\i\<i»eiaa),  371 

lulia  Grata,  572. 

Iulia  Helpis,  373. 

lulia  Homullina,  1 58. 


>4<S    COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


Iulia  Marcella,  37.1. 
Iulia  Nice,  36o. 
Iulia  Pannychis,  5(j3. 
Iulia  Paterna,  377. 
Iulia  Pusilla,  47D. 
Iulia  Quartula,  3y5. 

Iulia  Rhodia,  376. 
Iulia  Seneca,  377. 
Iulia  Sergia,  378. 
Iulia  Servatilla,  372. 
Iulia  Severa,  41 3. 
Iulia  Severina,  269,  379. 

Iulia  Thallusa,  161. 
Iulia  Théophile,  1 19. 
Iulia  Thymela,  268. 
Iulia  Titullina,  38o. 
Iulia  Tyche,  329. 

lunius  Graecus,  382. 

lunius  Omullus  (Consularis),  106. 

Iunia  Auxses,  382. 
lunia  Idomenoea,  38 1. 
Iunia  Primilla,  382. 

T.  luventius  Secundus,  1 36. 


Lalia  Primula,  b-j. 

Lalli...  magi...,  3g2. 

L.  Letius  Marcellus,  121  . 


TABLES.  1047 


Lucius  Licimus,  1 5o. 

P.  Licinius,  5  j.8. 

M.  Licinius  Donatus,  1  \3, 

M.  Licinius  Hermès.    (.82. 
C.  Licinius  Martial  is,  16  |. 
C.  Licinius  Soterichus,  384. 
M.  Licinius,  582. 
Licinia  Acceptilla,  5 \B. 
Licinia  Bathyllis,  386. 
Licinia  Faustina,  276. 
Licinia  Flavilla,  1  5o. 
Licinia  Lades,  38  5. 
Licinia  Maxima,  387. 
Licinia  Pia,  164. 
Licinia  Saturnina,  i65. 
Licinia  Severina,  14. 
Licinia  Zosusa  Elafium,  587. 

T.  Ligurius,  388. 

Lucia  Terentia,  570. 
Lucia  Yercanda,  389. 

L.  Lucilius,  3yo. 

Lucilia  S....,  295. 
Lucilia  Secundilla,  390. 

L.  Lucretius  Calidianus,  39. 
L.  Lucretius  Honoratus,  38o. 
Q.  Lucretius  Honoratus,  38o. 
Sex  Lucretius  Lascivus,  1  65. 

Lucretia,  400. 


1048    COLLECTION    ÉPIGRÀPHIQUE    I>K    NIMES. 


M 

Q.  Magius  Epitynchanus,  120. 
T.  Magius  Verus,  393. 
T.  Magius  Zosimus,  166. 
C.  Marcius  Philologus,  167. 
Marcia  Titulla,  506. 

Caïus  Marius...  ,  236. 
C.  Marius  Cupitus,  1^7. 
C.  Marius  Julianus,  117. 
C.  Marius  Onesimus,  168. 

Maria  Chesime,  1 25. 
Maria  Marituma,  39D. 
Maria  Nemausina,  39:. 
Maria  Secundina,  567. 
Maria  sive  Martia,  6o3. 
Maximus  Epaphroditus,  228. 

Maximia  Marcellina,  396. 
Maximia  Paterna,  287. 

C.  Melius,  398. 

L.  Melius  Paternus,  39S, 

C.  Melius  Sedatus,  390. 

Messius,  402. 

T.  Messius  Anicetus,  400. 

Messius  Bellinus,  402. 

L.  Messius  Evhodus,  169. 

Messius  Paternus,  267. 
Messia  Lucretia,  400. 
Messia  Titia,  400. 
Mettia  Quintina,  364. 


TABLES.  1049 


M.  Mogovius  Bredo,  436. 

M.  Montanius  Epictetus  Junior,  453. 

Albius  Munatius  Epaphroditus,  33o 

N 

Naevia  Chrysa,  2  5  ^. 

C.  Nemonias  Pacdoros,  405. 
C.  Nemonius  Plocamus,  405. 

C.  Nonius  Acoristus.  406. 

M.  Numerius  Martialis,  348. 

0 

M.  Octavius  Messor,  5(58. 

T.  Octavius  Lupulus,  408. 
M.  Octavius  Marcellus,  407. 
M.  Octavius  Marcellinus,  407. 
C.  Ombanius  Aphrodisius,  594.. 
Ombania  Aphrodisia,  5g  |  . 


C.  Papirius,  4  10. 

L.  Papirius  Priscus,  410. 


o.»o    COLLECTION    ÉPIGRAPH1QUE    DE    NIMES. 


!..  Parucins,  \\ . 

C.  Parucius  Trophimus,  3y. 

Pariic'a  Concessa,  41 1. 

Sex.  Paternius  Macianus,  412. 

L.  Pinarius,  137. 

C.  Pinarius  Albus,  137. 

O.  Plautius  Saturninus,  416. 

C.  Pompeius,  417. 
Q.  Pompeius,  3oi. 
L.  Pompeius  (retiarius),   1 83. 
L.  Pompeius  Callistus,  418. 
Q.  Pompeius  Clinias,  420. 
L.  Pompeius  Doras,  404,  41g. 
Cn.  Pompeius  Epitynchanus,  419. 
Q.  Pompeius  Evtyches,  420. 
A  Pompeius  Gratinianus,  372. 
Cn.  Pompeius  Halieus,  488. 
Cn.  Pompeius  Lemiso,  422. 
M.  Pompeius  Maxumus,  424. 
Q.  Pompeius  Nivalis,  428. 
Q.  Pompeius  Oceanus,  425. 
C.  Pompeius  Phoebus,  373. 
L.  Pompeius  Puer,  10. 
C.  Pompeius  Secundus,  425. 
A.  Pompeius  Trophimus,  372. 
Pompeius  Martialis,  423. 
Pompeius  Turorius,  129. 

Pompeia  Acerronia,  166. 
Pompeia  Hermion,  428. 


TABLBS. 

Pompeia  .Materna.  427. 
Pompeia  Quintilla,  25g. 
Pompeia  Se  ver  il]  a,  3oi. 

Cn.  Pompius  Maximus,  236. 

L.  Pomptienus  Martialis,  1  5. 

P.  Popilius  Victor,  284. 

M.  Porcin^  Pompeianus,  428. 

Porcia,  537. 

Porcia  Pompeia,  428. 

Porcia  Rhodine,  3  33. 

C.  Publicius  Ingenuus,  43  5. 
Publicia  Cypare,  435. 

P.  Pusonius  Percgrinus,  107. 

Q 

A.  Quadroiiius,  88. 

Quartia  Lucilla,  245. 
Quartinia  Paterna,  43(5. 
M.  Quietus  Severinus,  567. 

R 

L.  Ranius  Optatus  (consul),  84. 


lo52    COLLECTION    EPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 

Reniccius,  22,  23. 

Cn.  Ro(manius)  Niger,  1 38. 

Romania,  3y. 

P.  R.  F.,  440. 

Rutilius  Marullus,  602. 

Rutilia  Marullina,  6o3. 

S 

L.  Sabinius  Severus,  532. 

L.  Salvius  (Secundini  f.),  4. 
Sammius,  100. 
L.  Sammius  Aemilianus,  99. 
Sex.  Sammius  Apronianus,  443. 
L.  Sammius  Eutychus,  99. 
L.  Sammius  Maternus,  99,  190. 
Sex.  Sammius  Mercurialis,  444.. 
L.  Sammius  Severus,  442. 

Sammia  Helpizusa,  443. 
Sammia  Saïs,  464. 

L.  Sappius,  446. 
Sappius,  Frequenes,  445. 
Sappius  Merula,  445. 
Sappia  Verula,  600. 
Seccarius  Sabinus,  552. 

G.  Secundius  Musclosus,  56o. 


TABLES.  loM 


Sempronius,  5fO. 
Sempronia  Secunda,  450. 
SENIKIOï,  5g. 
C.  Senius  Pyramus,  452. 

L.  Sennius  Primas,  |.5i. 

C.  Sennius  (Tit)ullus,  555. 

L.  Sentius  Optatus,  431. 
Sergia  Montana,  453. 
Servilius  Excingomarus,  5j  1 . 
Senucia  Marmia,  244. 
Septumia,  3g3. 
P.  Servilius  Fronto,  1  3 2  . 
Cn.  Servilius  FunJaniis.  |.56. 
Cn.  Servilius  Seranus,  4D6. 
L.  Servilius  Vatia,  88. 
Cn.  Servilius  Vêtus,  456 
Servilia,  (.58,  517. 
Servilia  Adjecta,  5 1,5. 

L.  Sestius  Latinus,  127. 
Sex.  Severius  Quartinus,   (.61 
!..  Severius  Severimis,  1  3g. 
Severia  Quartina,  461. 
Severia  Severina,  353. 
Sextilia  Atthis,  418. 

Silvania  Iulia,  432. 

L.  Smerius,  4(5 5. 
Sineria  Tuta,  465. 

Soc.ius  Virillio,  454. 


lo54    COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES- 


Q.  Soillius  Chirisophus,  307. 
Q.  Soillius  Valerianus,  97,  1  27. 
(So)illius  Servatus,  454. 

Sollius  Eleuther,  468. 
Sollia,  458. 

Q.  Solonius  Alcimus,  46g. 
Solonius  Eutyches,  257, 
Q.  Solonius  Severinus,  98. 

Solonia  Helpis,  469. 

Sex  Spurius  Inus,  23 1 . 

Decuminus,  470. 
Sex.  Spurius  Piperclus,  232  . 
Q.  Spurius  Primulus,  459 
Sex.  Spurius  Silvinus,  171. 
Spurius  Statutus,  470. 
Spurius,  465. 
Spuria  Euplia,  237. 
Siatia  Deuteris,  471. 

Statia  Festa,  471 . 
L.  Sulpicius,  35o. 
Sulpicia  Honorata,  35o. 


Sulpicia  Primula,  418. 

Tarcia  Egip...,  484. 
Tertius  Tarcius,  484. 


T 


TABLES.  lo5f> 


Q.  Tasgius  Fortunatus,  176. 
Q.  Tasgius  Hermès,  176. 

Taucius,  358. 

Taucius  Helvianus,  340. 

T.  Tavillius  Honoratus,  473. 
Tavillia  Titulla,  173. 

L.  Taurinius    Aurelius,  474. 

Q.  Terentius  Massa.   175. 
T.  Terentius  Onesimus,  473. 
C.  Terentius,  587. 
Terentia  Titulla,  477. 
Terentia  Primilla,  56g. 
(Te)rentia  Valeria,  486. 

Tertius  (Boebi.  t.),  i5. 
T.  Tertius  ltalicus,  3+1. 
T.    Tertius  Paullus.  478. 
T.    Tertius  Verecuudus,  478. 
C.  Tessius  Avitus,  481. 
Tettia  Cresces,  21b. 

Tioccia  Peregrina.  4  52. 

T.  Titius,  482. 
Titia...  2  |(),  371. 
Titia  Philete,  58ç>. 
Titia  Savinis.  1  l '>. 
Titia  Titulla,  482. 
Titia  (Vegetiani  f.),  56 1. 
Titulia  Valeria,  353. 


lo56    COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 

Titia  Philcmatio,  589, 

Togiacia  Erucina,  134. 

L.  Trebonius  Nicephorus  Patillus,  228. 

Trebonius  Secundns,  1  32. 

Sex.  Trogius  Severus,  1 32. 

T.  Turpilius  Capito,  140. 

Q.  Tutius  Martinus,  484. 


V 


Valerius  Celsus,  489. 


Valerius  Magnus,  485. 
M.  Valerius  Maximus,  348. 
Valerius  Nigrinus,  492. 
L.  Valerius  Pharnaces,  277. 
M.  Valerius  Primus,  438. 
C.  Valerius  Saturninus,  144. 
L.  Valerius  Secundinus,  180. 
M.  Valerius  Severus,  4.7,  148 
Valerius  Tatinus,  217. 
Valerius  Theodorus,  366. 
Q.  Valerius  Virillio,  234. 

Valeria,  490.  (§86  ?) 
Valeria  Aphro(dite),  488. 

Valeria  Callityche,  419. 
Valeria  Celsina,  489. 
Valeria  lanuaria,  489. 


TABLES.  1007 


Valeria  Marcella,  [5i. 
Valeria  Mogonîa,  \.g  i . 
Valeria  Nigrina,  492 . 
Valeria  (Kta\  ia,  pi  \ 
Valeria  Pompeia,  2  ;  1 . 
Valeria  Quinta,  23  |. 
Valeria  Secundina,  [.96. 

Varenia  A.uge,  (.97. 
Velianius  Junuaris,  349. 

Certus  Ventidius,  2  1 1 .   |.3i. 

Ventidia  Nice,  2  \  1 ,  1  ;  1 . 

Veratius  Nigrinus,  536. 
A.  Veratius  Onesimus,  296. 

C.  Veratius  Trophimus.  182. 
Veratia  Val e urina,  268. 
G  Vettius  Dionysius,  499. 
Vettius  Gracilis,  [87. 
Vettius  Victor,  5oo. 
Vettia  Euporia,  5oo. 
Vettia  Soi  vanda,   1  72. 
Vettitia  Dubitata,  498. 

C.  Vibius  Asiatîcus,  5oi. 

Vibia  Lais,  5oa. 

Q.  Vidius  (Pa)stor,  5o3  . 

C.  Vireius  Severinus,   \.o,  126. 

G.  Vireius  Virilis,  1  25. 

T.  Vitrasius  Toliio  (leg.  A.ug.),  10O. 

"7 


lo53    COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Viventius  Jocastus,  56o. 
Umidius  Avitus,  106. 
Utulia  Amabilis,  5o5. 


FRAGMENTS 


.  ..  Bot...,  i5o. 

....  Cor 3i6. 

ttia,  5qi. 

lio,  527,  563. 

..ic...,  602. 

Cn.  ...ius  Paternus,  553. 

...rcia...,  537. 

Ter,  601. 


NOMENCLATURE 

DES    SURNOMS    (COGNOMINA). 


Abascanthus,  326. 

Abescanthus,  i  52. 

AHPiï....,  59. 

Acerronia,  166. 

Achillcus,  269. 

Acoristus,  406. 

Actalus,  44Q. 

Acte,  438. 

AAPEEZIKNOC-  564 

Adjutor,  583. 

Aemilianus,  95,  96,  99,  3o5. 

Agathangelus,  355. 

Agatho,  278. 

Agathopus,  222,  273. 

Avilis,  160 

Albanus,  1,  343,  344.. 

Albus,  137,  2V. 

Alcimus,  469. 

Allobrox,  26. 

Alexander,  2  5  1 . 

Amabilis,  5o5. 

Ampelis,  366. 

Anicetus,  1 19,  400. 


060    COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   DE   NIMES. 


Antcros,  141 . 

Anthis,  235,  287,  344. 

Antilochus,  2  58. 

Antistia,  36y. 

Aphrodisia,  32 3,  5g\.. 

Aphrodisius,  197,  594. 

Aphrodite,  379. 

Apollonius,  33 1 . 

Apronianus,  443. 

Aptus(nat  Alexsandrinus),  186. 

Aquila,  5o8. 

Arcessus,  342. 

Arignotus,  600. 

Arion,  159. 

Arsinoe.  264.. 

Ascanius,  38. 

Asclepius,  1  54. 

Aspasia,  368. 

Aster,  12. 

Atepilla,  167. 

Atessas,  417. 

Atthis,  418. 

Atticus,  314. 

Attiola,  27?. 

Augur,  254. 

Avita,  446. 

Avitus,  106,  211,  481. 

Aurelianus,  175. 

Aurelius,  i53,  474. 

Auspicatus,  26?. 

Auxes,  441 . 

Auxsesis,  382 . 


Balbu*,  260. 
Barbara,  283. 
Barbarula,  a83. 
Bathyllis,  386. 
Bellinus,  401. 
Berenicianus,  83. 
Bidillanoviacus,  [3. 
Bituka,  3o. 
Bonitas,  288. 
Brcdo,  436. 
Britovius,  |. 
Brocchus.  88. 
Buccio,  2(ii>. 


Calamus,  1 5 1 . 
Calidianus.  37. 
Calligenia,  247. 
Callistc,  -299,  337. 
Callistus,  35 1.   |  18. 
Callityche,  369,  419. 
Calvina,  34. 
Candidus,  1  54. 
Calybis.  586. 
Capellianns,  276. 
Capito,  1 10,  140. 
Candida,  5 1 7. 
Caramo,  417. 
Kareius,  279. 
Carpophorus,  2:1. 


TABLKS.  1061 


1) 


lo6z    COLLECTION   EPIGRAPHIQUE    DE   NIMES. 


Karus,  3o,  i  33,  233,  46  4.. 
Cassianus,  279. 
Cassius,  88. 
Catulinus,  449. 

KAIXITAAOC,  58- 

Catulus,  449. 
Celer,  33. 
Cerialis,  2?o,  593. 
Cerinthus,  280. 
Censor,  22. 
Censorina,  1  5y. 
Certus,  42  1. 
Charité,  279. 
Chirisophus.  307. 
Chresimus,  164. 
Chreste,  319. 
Chresime,  225,  32i. 
Chrysa,  254. 
Chrysis,  33o. 
Cinnamis,  41. 
Clinias,  420. 
Coblanvo,  559. 
Communis,  3o5. 
Concessa,  91,  41 1. 
Compse,  532. 
Corinthius,  42. 
Corinthus,  322. 
Cornelia,  1 38,  3i  5. 
Cresces,  21b,  5o5. 
Crispinus,  327. 
Cupita,  29,  355. 
Cupitus,  1 17,  222,  386. 
Cypare,  435. 
Cyriades,  3o2. 


Daccus,  243. 
Danae,  272. 
Daphnus,  1  55,  1  56. 
Decumanus,  i5. 
Decuminus,  470. 
Deuteris,  471. 
Diadumeiuis,  280. 
Diodes,  2 44. 
Dioirysius,  181 . 
Dolabella,  128. 
Don  a  ta,  3ll. 
Donatus,  143,  328 
Doiimis,  3  i<). 
Doras,  404,  41  0. 
Dorcas,  33  r. 
Dons,  3c). 
Dubitata,  3Ô2,  /70. 


TABLES.  lo63 


D 


Egip...,484. 

Elafium,  387- 

Eleuther.  468. 

Ennœus,  3i  |. 

Epagathus,  299. 

Epaphra,  523. 

Epaphroditus,  228,  33o. 

Ephesius,  334,  456. 

Epictetus.  23ç,  376,  |53. 

Epitynchanus,  120.  166.  3i  3.  t  »  <  *  - 


[064    COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Eroe,  35. 

Eros.  1  5j,  188,  335. 

Erucina,  1  3  |_. 

Eucarpia,  5 19, 

Eucharistus,  171. 

Eudes,   1  53 . 

Euplia,  237. 

Euporus,  219. 

Eupraxia,  248. 

Evelpistion,  289. 

Evelpistus,  175. 

Evhodus,  169,  588. 

Euporus,  291. 

Eupraxia,  248. 

Eutyces,  290. 

Eutyches,  174,  175,  267,  336,  420. 

Eutychia.  363. 

Eutychis,  257. 

Eutychus,  99,  2 91. 

Excingomarus,  074. 


Eabiana,  323. 
Fabricia,  460. 
Faustina,  276. 
Faustus,  314,  338. 
Felicuia,  272. 
Félix,  422. 
Fesîa,  233,  471. 
Festus,  1 16. 
Fida,  371. 
Fidelis.  3  10. 


I   IBLES. 


65 


Filiscus,  256. 
Finpanus,  3a  g. 
Fla>  ianus,  7. 

Flavilla,  i5o. 

Florentina,  56 1. 

Fortunata,  276,  29  1 . 

Fortunatus,  1  56,  17".  366,  5g: 

Frequens,  445. 

Fronto,  2  32,  340,  (.22. 

Fulvus,  265.  ■ 

Fundanus,  456. 

Fuscinus,  1  58, 

Fuscus,  3  1 2. 


G 


Gaia  (Messoris  filia) 
Garta,  j.3. 
Gallicanus,  101 . 
Gemelta,  3  1  3. 
Gemina,  325. 
Geminus,  483. 
Genialis,  344,  591 . 
Germanus,  171 . 
Gnavus,  V.  Navus. 
Goa...,  5ï. 
Gracilis,  187. 
Graecas,  3  i<\  382.  538. 
Grata,  32o,  372. 
Gratina,  277. 
Gratinianus,  372 
Gratinus,  277.  3i  |. 
Gratus,  5  m,  575. 
Guttur,  141. 


lo66    COLLECTION    ÉPIGRAPH1QUE   DE   NIMES. 


H 

Helenes,  3o2. 

Helicon,  283. 

Helis,  172,  466. 

Helpis,  166,  373.  469, 

Helpis  Eucarpia,  5 19. 

Helpizusa,  44.3. 

Helvianus,  349. 

Hermeros,  409. 

Hermès,  3,  94,  1 5 1 ,  176,  324,482. 

Hermion,  428. 

Hermolaûs,  7. 

Hesychus,   ibi. 

Histria,  345. 

Homuncio,  341. 

Homullina,  1  56, 

Honorata,  441. 

Honoratus,  io3,  147,  370.  38o,  473. 

Horaea,  298. 

Hortensianus.  3o8. 

Hospes,  240,  446. 

Hospita,  297,  352. 

Hyllus,  141. 


las,  249. 
Iaxsucus,  464. 
Idomenoea,  38 1 . 
Indedus,  402. 
Ingenua,  4&5. 
Ingenuus,  435. 
Interrex.  26. 


TABLES.  1067 


IliVCIltllS,    354, 

Ianuaris,  341,  349,  353. 

Inus,  23 1 . 

Focastus,  56o. 

lonicus,  544. 

lovina,  3s8. 

Ip....,  235. 

Italicus,  341. 

lvencus,  1 8  5. 

Iulia,  432. 

lulianus,  117,  145,  335,  586. 

lullus,  345. 

Juvenis,  1 17. 

Iunior)  147. 

Iuventilla,  349. 


Laïs,  1 56,  464. 

Lades,  383.  384,  385,  386. 

Lascivus,  1 65. 

Latinus,  127. 

Lemiso,  422. 

Lesbius,  178. 

Licinius,  1  5o. 

Licinilla  242. 

Lucia,  559. 

Lucilla,  245. 

Lucina,  490. 

Lucullus,  356,  490. 

Lucretia,  400. 

Lupulus,  408. 

Lupus,  162. 

Lutonia,  565. 

Luttacus,  17 


lo68    COLLECTION    KPIGKAPHIQJJL    DE    MMKS. 


M 

Maccianus,  (.12. 
Macer,  392. 
Macrinus,  io5. 
Maelinus,  391. 

Maelo,  391. 

Maeta,  3  57 

Mansueta,  222. 

Mansuetus,  24.6,  358. 

Marcella,  1  5 1 ,  374. 

Marcellina,  394,  395. 

Marcellinus,  394,  407. 

Marcellus,  334,  407. 

Marcina,  396. 

Marcus,  7,  394. 

Marimus,  339. 

Marituma,  3g  5. 

Martialis,  1  5,  164,  294,  3|8,  423. 

Martina,  35 1. 

Martinus,  1  58,  484. 

Marullus,  121. 

Mascellio,  257. 

Massa,  475. 

Materna,  226,  426,  427. 

Maternus,  99,  190. 

Maxima,  244,  387. 

Maximilla,  226,  397. 

Maximinus,  490. 

Maximus,  236,  287,  348,  3c»9,  490. 

Maxumjs,  424. 

Memphis,  197. 

Mercurialis,  444. 

Messius,  563. 


TABLES.  I069 


Messor,  110,  i33,  3o3,  56S. 
Mnester,  403. 
Modesta,  404. 
Montana,  432,  453. 
Montanus,  5<>4,  598. 
Musclosus,  563. 
Muta,  270. 
M>  ro,  35g. 


Naso,  3oo,  432. 
Natal  is,  17,  160. 

Navus  (Gnavus),  2  yu. 
Nemausina,  3q5. 
Nice,  241,  36o,  43  1. 
Niccphorus,  228. 
Nicostratus,  36o. 
Niger,  9,  i38. 
Nigrinus,  394. 
Nivalis.  428, 
Notata,  32. 
Nundinus,  226,  404. 
Nymphe,  586. 


N 


O 


Oceanus,  42 5. 
Omullus,  106. 
Qnesime,  a  \B,  29?,  409. 
Onesimus,  \-i.  168,  ■iXj.  'v;7-  i-  — 
Optata,  t83,  180. 
Optatus,  84,  3  p.  2<">t>.    |3i . 


1070    COLLECTION    EPIGRAl'HIQUE    DE    NIMES. 


Pacatus,  595. 

Paederos,  40b. 

Paetinus,  92, 

Paetus,  22. 

Paluster,  28  1. 

Pannychis,  5g3. 

Paris,  197. 

Parthenius,  118. 

Paterclus,  379. 

Patillus,  228. 

Paterna,  3o,  1 16,  278,  287,  377,  4i3,  436. 

Paternus,  11b,  22b,  267,  376,  378,  41 3,  553 

Paullus,  260,418,  5o5. 

Pelagio,  414. 

Peregrina,  415,  452,  454. 

Peregrinus,  107. 

Pharnaces,  277. 

Perpetuus,  376. 

Philenis,  584. 

Philete,  149,  35i,  3i6. 

Philematio,  589. 

Phillus,  288. 

Philologus,  167. 

Philopates,  33  r. 

Philumenes,  283. 

Phlegusa,  590. 

Phoebus,  373. 

Pietas,  3ob. 

Piperclus,  232. 

Plocamus,  405. 

Polla,  285. 

Pollio,  106. 


TABLES. 


07  l 


Pompeia,  2 3\..  428. 

Pompeianus,  3oi,  428. 

Postumus,  104,  1  70. 

Potita,  429. 

Primigenia,  478. 

Prima,  36,  284. 

Primilla,  382,  56q. 

Primitiva,  25o. 

Priinitivus,  40,  126. 

Primula,  57,  431.450,  309,468 

Primulus,  270,  321,   1  3o,  439. 

Pri  m  us,  5  80. 

Prisca,  2  5  5. 

Priscus,  101 ,  1 10,  5g 5. 

Priscilla,  333. 

Privatus,  2  5o. 

Protus,  365. 

Publias,  j-3  1 . 

Puer,  10. 

Pusilla,  475. 

Pusinnus,  556. 

Pyramus,  (.52. 


Q 


Quadratus,  5  5cj. 
Quartina,  227,  461. 
Quartinus,  ^6i. 

Quartio,  437. 

Quaituia.  2?  y,  375,  438, 

Quartulus,  361,437,472,  599 

Quieta,  221. 

Quiuta,  234,  333. 

Quintilla,  259. 


\oj2   COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE   Dl 


Quintillus,  25c,  265. 
Quinta,  23.4..  333. 
Quintina,  S,  12,  271,  36  |.    (.27. 
Quiutus,  439. 


R 


Regulus,  332. 
Remulla,  469. 
Repentinus,  586. 
Restituta,  439. 
Restitutus.   58l. 
PIOTNEANI2 
Rhodia,  376. 
Rufina.  16, 
Rufus,  128. 
Rustica.  441. 
Rusticilla,  442. 
Rusticus,  494. 


Sabinus,  449,  552. 

Sacer,  25 1. 

Satullus,  412,  466. 

Sarro.  354. 

Savinis,  46. 

Sauro,  41 3. 

Saturio,  2  2  5. 

Saturnina,  1 65. 

Saturninus,  28,  56,  144,  23o,  295.  368,  390,  416,  49: 

Seccarus,  552. 

Secunda,  232,  243,  25i,  253,  297,  449,450,  D04. 


TABLES.  I073 


Secundilla,  3oo,  3 1 3,  390. 

Secundira,  440,  bô-j. 

Secundinus,  4,  25,  142,  180,  304,  347. 

Secimdus,  i3o,    170,   1 32,   1 36,   1 33,  261,  282,  3oi,  352. 

425,  425,  448,  460,  558. 
Sedatus,  399. 
Senecio,  323,  559. 
Seneca,  377. 
r.l.MKIOc,   59. 
Septumus,  596. 
Scjaiuis,  456. 
Serenianus,  184. 
Sergia,  378. 
Sergiana,  453. 
Servanda,  172. 
Scrvaia,  263,  347,  587. 
Servatilla,  373. 

Servatus,  i35,  i53,  35  5,  451,  435. 
Servilianus,  91. 

Severa,  9,  3?(>.  |i3,  462,  558,  596. 
Severianus,  356,  459. 
Severilla,  42,  28g,  3oi. 
Severina,  14,  2o3,  269.  379,  23g,  492. 
Severinus,  40,98,  126,  139,  587,  241,  567. 
Severus,  47,  1 32,  148,  220,  3 1 1 ,  383,  412,  460,  496,  552. 
Sextina,  464. 
Sextus,  422,46^. 
Sige,  290. 
Silanus,  ;*jo,  490. 
Silvinus,  171,  596. 
Soit  a  via,  466 . 
Sollemnis,  ((17. 
Solutas,  242. 
Soterichus,  i63,  384,  529. 
Sozusa,  387. 

68 


074    COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    Ml 


Speruta,  184. 
Squilla,  128. 
Statutus,  470. 
Strato,  1 52. 

Suaducco,  3  |  5. 
Suavine,  4  |.g . 
Substitulus,  5o6 
Succcssus,   4.80. 
Symmele..,  197. 
Syncros,  2  35. 
Synete,  266. 


Tatianus,  328. 

Tatinus,  217. 

Taumastus,  468. 

Telesphorus,  2b3. 

Terentia,  570. 

Terphue,  235. 

Tertius,  253,  3i8. 

Tertia,  3o6,  5gi. 

Tertulla,  480. 

Tertull..  ,  479,  599. 

Tertullinus,  264,  329. 

Treption,  336. 

Thallusa,  161 . 

Theodorus,  366. 

'I  heophile,  119. 

Thymela,  279, 

Tibennus.  2. 

Titia,  400. 

Titianus,  128,  286. 

Titulla,  473,  477,  482,  483,  559,  566. 


TABLES  107.) 


Titullinus,  38o. 

Titullus,  26,  483. 

Titus,  21Q. 

Trasia,  585. 

Trophimas,  372. 

Tropliimus,  39,  182,  177,  56i,  5g2. 

Trypho,  285. 

Turonus,  1  2g. 

Tuta,  |io. 

Tyche,  1 55,  336,  319. 


Valentina,  268,  596. 

Valentius,  565. 

Valeria,  274,  348,  553. 

Valerio,  494. 

Vallinus,  556. 

Vallo,  227. 

Valerianus,  97,  127,  262. 

Valerius,  1 2 1.. 

Varenus,  147. 

Vassedo,  261 . 

Vatia,  88. 

Végéta,  429,  55g. 

Vegetfanus,  562. 

Vegetus,  |5,  1 5g,  162,  429,  450. 

Veladus,  .490. 

Vennus,  5g6. 

Veratianus,  168. 

Verecunda,  389. 

Verecuudtis,   17,  S78. 

Verina,  5g5. 

Verula,  600. 


076   COLLECTION   ÉPIGRAPHIQUE   I>K    NIMES. 


Vcrus,  246,  393,  455 

Vêtus,  456. 

OTEKZIKNOC,  58.  ( Versicnus.) 

Victor,  284.,  364. 

Victorina,  2y3,  304. 

Vindulo,  1  5g. 

Virilis,  1  25,  i32. 

Virillio,  234,  255,  454,  604. 

Vitlus,  332. 

Vitalis,  I3+,  149,  1  58,  221,  36o,  397.451,  545. 

Urassia,  35. 
Urbanus,  271. 
Xantus,  188. 
Zoe,  252,  5o6. 
Zosime,  3o5. 
Zosimus,  166.  365. 


FRAGMENTS 


...annianae,  108. 

...eitrus,  447, 

...gem,  612. 

...ili,  596. 

...inrei...  479. 

...mae,  5g8. 

....nilla,  479. 

...onio,  596. 

...ovillarum,  204.  (Bovillarum  ?) 

...pio..,  601. 

...PATIM,  60. 


TABLES. 


1077 


•rotouta,  417,  (Vorotouta)  ? 
.ullus,  555. 
.uro,  598. 
.v.v.n.,  555. 


NOMS   GÉOGRAPHIQUES 


[86. 


Adgcntii,  5,  21^. 
Aeduus,  1 S  ^. 
Africa,  2o3. 

Agrippinensis  col.,  328. 
Alexsandrinus  (natione), 

ANA(\OY>:)NAKOS,   547. 

Andusia,  20,  20g. 

Aptenscs,  97. 

(Aquitan)iae,  89. 

Aramo,  548. 

Axandunici  (vicini),  an. 

Ararici  (nautae),  199,  201. 

Arcevoturuus  (vicus),  210. 

Arnemetici,  212. 

Arausio  (Firma  Iulia  Sccundanorum),  1 1  • 

Aquensis  (Col.),  96. 

Asia  (prov.),  83. 

Asturia  &  Gallecia,  84,  90. 

Atricae,  [98,  200.  (Nautae). 

Avennien,  97. 

(Bclg)icae,  89. 
Berytus,  2. 

Boetica  (prov.),  8S,  90. 


IO78    COLLECTION    ÉPIGKAPHIQUE    DE    NIMES- 


BIâ,IAAANOÏlAKO(Z),  4.I. 

Bithynia  (prov.),  87. 
(B)ovillae,  204.  (?) 
Briginn....,  20,  209. 
Britovius,  4. 
Brugetia,  20,  209. 

Cabell..  (curator),  47. 
Cabellienses,  38o. 
Calagurritani  ex  hisp  :  citeriore, 

Corios(s)edenses,  214. 
Creta  &  Cyrenae  (prov.),  87. 
Crindavinus  Portus,  21  5. 

Dacicum  Bellum,  109. 

Dea  Aug.  Vocontiorum,  182. 

Diiona,  49. 

Elusensis,  474. 
Forojul  (curator),  97. 
Forojul  (civitas),  98. 
Forojulienses,  97,  98, 

Gallecia,  84,  90. 
Germania,  io3. 
Germania  Superior,  102. 

Heliopolitanus  (lovis),  2. 
Hispana  Cohors,  99. 
Hispanus  (natione),  187. 
Hispania  citerior  Tarraconenses, 
Hispania  ulterior  Baetica,  88. 
IONIKHC,  579. 
Kamara,  195. 
Kressa  (p.  Kretta),  195. 


TABLES.  ■  °79 


Lacavus,  5,  2 1 3. 

Letinno,   |S, 

Luguduni  (Col.  copia  Claudia  Augusta.),  118. 

Mataurensis,  s  \. 

Narbo  Martius,  1  18. 

Narbon.  provincia,  y 5,  96. 

Narbon.  splendid.  prov.,  83. 

Neapolis,  1 1  s. 

Nemausion  urbs,  1  28. 

Nemausenses,  48,  74,  84,  85. 

Civ.  Nem.,  82. 

Col.  A.ug.  Nem.,  116,  1 1  S,  119,  120,  121. 

Respublica  Nemaus.,  7  3,  112,  114. 

Nemausenstum  Patronus,  123. 

Nem.  ordo  splend.,  114,  1 1 5. 

Nemausenses  Centonarii,  12N. 

Nemauses  Utriclarii,  180. 

Ovidis  (naiitae),  198,  200. 

Pontus  (prov.),  87. 

Reiorum  (Apollinaris  colonia),  116, 

Rhodanus,  21 3. 

Rhodanici  (nautae),  199,  201 

Rom  a,  88,   108,  i  to. 

Salaria(via),  8  |. 

Segusio,  20,  209. 
Sextantio,  20,  209. 
Statumae,  20,  209. 

Sicilia  (prov.),  84.. 


Io8o    COLLECTION    EPIGRAPHIQUE    DE'  NIMES. 


Tarraconensis  (prov.),  88. 

Tedusia,  20,  20g. 
Vascones,  99. 
Vatrute,  20,  209. 

Ucetia,  20,  209. 
Ugernum,  20,  20Q. 

Viannensis  (decurio),  i83. 

Umbria,  90. 

Virinu,  20,  209. 

Vocontiorum  respublica,  95,  96,  182,  33g. 

Ura  fons,  18. 

Urbinas  Mataurensis  civitas,  84. 

DIEUX     ET      DÉESSES 

Aramo,  548. 
Augustus  (deus),  210. 
Britovius,  4. 
Castores,  12. 
Diana,  75,  1 12. 
Diiona,  49. 

Fortuna,  5o. 

Genius,  6,  38,  3q,  40,  219,  220. 

Jalon...,  5o. 

Hisis,  46. 

Isis,  216 

Iuno,  42,  221,  222. 

lunones  Montanae,  41. 

lovis,  1,  3,  94,  214. 

Iovis  Heliopolitanus,  2,  79. 

OEOI   AAIMONES. 


TABLES. 


Lamieinovae,  58. 

Laça  vus,  5. 

Lares,  19. 

Lares  Augusti,  11,  17,  18,  19. 

Letinno,  48. 

Lucus,  i5,  16. 

Mais,  6,  52. 

Mars  Britovius,  4. 

Mars  Budenicus,  549. 

Mars  Lacavus,  5,  2 1 3. 

Matrae,  44. 

Matrae  Namausicae,  43. 

Mercurius,  10,  53. 

Minerva,  1 1 . 

Nemausus  Augustus,  22. 

NemausLis  Deus,  2,  3,  19,  23,  24,  25.  94,  i  |2. 

Numen  Augustorum,  45. 
Numen  Synhodi,  128. 
Nymphae,  1  3. 
Nymphae  Augustae,  14,  i5. 

Porta,  604. 

Parcae,  ^17. 

Proxumae,  8,  3o,  3i,  32,  33,  58 1. 

Proxxumae  suae,  29,  34,  35,  36,  37. 

Proxsumae  sua,  55,  57. 

Proxxumae,  2  iS, 

Silvauus,  54. 

Venus  Aug.,  7. 
Venus,  8. 
Ycnti,  9. 


lo»2    COLLECTION    ÉP1GRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Volcanus,  9. 
Victoria  Aug.,  47. 

Ura  fons,  18. 


EMPEREURS    ET    PERSONNES    DE    LA 
FAMILLE    IMPÉRIALE 

Auguste,  61,  62,  1 1  2. 

M.  Agrippa,  63,  64. 

Caius  César.  (55,  1 88. 

Tibère,  66,  67,  107. 

Drusus,  fils  de  Germanicus,  68. 

Claude,  67,  70,  71,  72,  73. 

Vespasien.  91 . 

Trajan,  74. 

Hadrien,  75,  76,  77,  128. 

Plotine,  y 5. 

Antonin  le  Pieux,  78,  83. 

Marc  Aurèle,  1  22. 

L.  Aurelius  Verus,  122. 

Commode,  1 1  5 

Trajan  Dèce,  80. 

Dioclétien,  81. 

Maximin  Daza,  82. 

TRIBUS 

Cornelia,  26. 

Palatina,  3  14. 

Papiria,  456. 

Voltinia,  40,  582,  583.  &c... 


TABLES.  lo83 


CULTE    ET    FONCTIONS    RELIGIEUSES 

Ara,  47,  148. 
Basilica,  3,  yb,  94, 
Cultorcs  Urae  fontis,  18. 
Dcdicatio  numini  synhodi,   128 
Flamen,  108. 

Flamen  prov.  Narbon,  95,  gf>. 
Flamonium  prov.  Narb.,  97,  98,  99. 
Flamen  Ang.  col.  Nom.,  95,  96. 
Flamen  Gerraanici  Caesaris,  110. 
Flamen  Romae  &  Aug.,  108,  110. 

Flaminica  Angustalis,  14c),  i5o. 
Flaminîca  Aug.  Caboll.,  38o. 

Harispex  Publicus,  168. 

Lupercus,  98,  99. 
Oruatrix  (Isidis),    \<>. 

Pontifex,  40,  91,  95,96,  98,   io5,   110,    126,    127,   128 
1  17.  148. 

Sacerdos  Isidis,  216. 
Sacerdos  Fetialis,  87. 

Sacrum,  223. 

Seviri  Aug.  (V.  Collèges  municipaux.) 

Vêla,  47,  148. 


1084    COLLECTION    Él'IGRAF'HIQUE    DE    NIMES. 


FONCTIONS    CIVILES    SUPERIEURES 

Allectus  in  quinque  decuriis,  Ex  quinque  decuriis,  98,  99. 
Allectus  inter  proetorios,  91. 
Allectus  inter  tribunicios,  83. 
Consulans,  106. 

Curator  viae  Salariae,  84.. 

Curator  civitatis,  84,  90. 

Curator  Aquensis  col.,  96. 

Curator  Cabell.  Avenniens  &  Forojul,  97. 

Curator  civ.  Urbinatis  Mataur,  84. 

Clarissimus  vir.,  84. 

Consul,  83,  84,  85. 
Consules,  122. 

Decemvir  stlitibus  ludicandis,  83,  84,  88. 

Diocoeses,  84. 

Legatus  dioceseos,  84. 

Legatus  Augusti,   106. 

Legatus  proproetor  prov,  Asiae,  8  5. 

Legatus  Aug.  proproetor  provinciae  ...cae,  89.  (Belgicae  ou 

Aquitanicae). 
Legatus  prov.  Ponti  &  Bithyniae,  87. 
Legatus  Aug.  Juridicis  Asturiae  &  Galleciae,  84,  90. 
Leg.  Aug.  Iuridicus  Hisp.  citerior,  Tarraconensis,  88. 

Patronus  Calagurritanorum,  88. 

Patronus  Civitatis,  98. 


TABLES.  108: 


Patronus  coloniac,  65 

Patronus  reipub.  Vocontiorum,  q5. 

Praefectus,  92. 

Praefectus  l'rbis,  68. 

Praefectus  Aerarii  Saturni  per  triennium,  89. 

Praefectus  Frumenti  dandi  e\.  Senalus  consulte,  87. 

Praeses  Integerrimus,  84. 

Practor,  84,  85,  87,  88,  89. 

Praetor  Supremarum,  83. 

Proconsul  prov...,  85. 

Proconsul  prov.  Boeticac,  90. 

Proconsul  prov.  Cretœ  &  Cyrenarum,  87. 

Proconsul  splend.  prov.  Narb.,  83. 

Proconsul  prov.  Narb.  84- 

Quaestor  Urbanus,  S3. 

Quaestor  prov.  Siciliae,  84.. 

Quaestor  proproetor,  85. 

Quaestor  Proproetor  prov  Ponti  &  Bithyniae,  87. 

Quaestor  proproetor  prov.  Hisp.  cit.  Boeticae,   88. 

Septemvir  Epulon.,  83. 

Tribunus  Plebis.,  84,  8  3,  89. 

Triumvir  Capitalis,  87. 

Bénéficiai  ius,  106. 

Exactor  operis  Marmorarii  Ov  Lapidarii,  3,  94. 

FONCTIONS    ET  CHOSES    MILITAIRES 

Ala  longiniana,  91 . 
Auxiliares  équités.  109. 
Bellum  dacicum,  88,  109. 


lo86   COLLECTION   Kl'W,kAPHIQUK    DE   NIMES. 


Cohors  II  Ispana,  99. 

Cohortis  VIII.  proetorUe  miles.,  loi. 

Cohort   praetor  X,  5y  2. 
Consularis,  106. 

Corona  Muralis  &  vallaris,  87. 

Equo  publico  honoratus,  95,  1 i<>. 
Equum  pubiicum  habens,  q3,  93,  96,  97,  99,  127. 
Exercitus  Germaniae  Superioris  miles,  102. 
Hasta  pura,  88. 

Laticlavius    tribunus     leg.     Il  II     Scythicae    &    leg.    \'II 
Geminac,  83. 

Legatus  Aug.  leg.  I,  Adjutric.  88. 

Leg.  Aug.  leg.  Il II  Flaviae,  88. 

Legio  VI,  victrix,  10+. 

Legio  VII  Gemina  Félix,  106. 

Legio  IV,  Scythica,  83. 

Legio  Vil  Gemina,  83. 

Miles,  101 ,  102. 
Miles  missicius,  107. 

Praefectus  alae  longinianae,  91. 

Praefectus  coh.  IL  Hispanae  Vasconum  Civ.  roman.,  99. 

Primipilaris,  2. 

Sévir  equitum  rom.  turmae,  1,  88. 

Trib.  cohort.  prœtorX,  572. 

Tribunus  laticlavius,  83. 

Trib.  milit.,  573 

Tribunus  militum  leg....,  108,  574. 

Trib.  leg.  1111  victricis,  io5. 

Trib.  milit.  leg.  VI,  victricis,  104. 


TABLES.  1087 


Trib.  milit  le».  VII  A.ugust. ,  98. 
Trib.  milit.  leg.  Y,  Macedonicae,  88. 
Trib.  lcg.  III  in  Africa,  io3. 
Trib.  leg.  XII  II  in  Germania,  io3. 

Yexillum,  88. 


FONC1TONS    MUNICIPALES 
COLLÈGES,    BAINS,  JKUX,   MÉTIERS. 

Aedilis  coloniae,  1  3t.,    1 3 5,  1 36,  i3y,   1 38,  139.   140 

Acdilis  plebis,  87. 

Aedilis  curulis,  87. 

A.rea  dato  Inter  duos  turres,  107. 

Aerarius,  232. 

Aes  collatum,  4,  5.  2  i3. 

Archiereus  synhodi,  92. 

Balneum  gratuitum  in  perpetuum,  107. 

Centonarii  Nemaus,  1 28. 

Certamen  quinquennalis,  128 

Collegia,  122. 

Collcgium  Centonariorum,  Nern.,  12K. 

Collegium  Utriclariorum  Nem.,  180. 

Collibertos  (magister  bis  inter),  i8ï. 

Copo,  228. 

Coronac.   [83,  187,  578. 

Curator  ludi,  182. 

Decurio,  1 16,  1 22. 

Decurionum  (I.  d.  d.  d.)  85,  io3,  104,  107,    1  2 3,  127,128. 

Decurio  ornamentarius.  col.  aug.  Nem,  116,  119,  120,  121 


io88    COLLECTION    ÉPIGRAFHIQUE    DE    NI 


Decuricmalibus  ornamentis  ornatus,  117,  1 1  s. 
Dcdicatio,  128. 
Epulum,  122. 

Fundi,  21  5. 

Fontanus,  236. 

Grex  gallicus,  197. 

Gratuitis  honoribus  ubiquc,  1  18. 

Iugarius,  22. 

luris  studiosus,  253,  234. 

Magister  inter  collibertos,  1  Si . 

Medicus,  23  5. 

Murmillo,  184.,  18  5. 

Musicarius,  243. 

Marmoreae  columnoe,  75,  112. 

Nautae  Atricae  &  Ovidis,  198,  200. 

Nantae  Ararici  &  Rhod.,  199,  201 . 

Omnibus  honor.  domi  functus,  97. 

Omnib.  hon.  in  colonia  functus,  97,  io3,  104,  1 32. 

Ordo  splendid.  114,  11  5. 

Patronus,  123,  1 53,  154. 

Porta  Fspana,  206. 

Ex  pecunia  publica,  85. 

Ex  postulatione  populi,  123,  127. 

Praefectus  Fabrum,  io3,  io5   (1101)  ? 

Praefectus  Vigilum,  40,  91. 

Praefectus  Vigilum  &  armorum,  q5,  96,  126,  127,   128. 

Pugnae,  i83,  188. 

Portus  Crindavinus,  21  5. 

Proedia,  21  5. 


TABLES.  1089 


Quaestor  coloniae,  25,  141,  142,  14J,  144,  145,  572,  574. 

Quattuorvir  viarum  curandarum,  572. 

Quattuorvir,  107,  129,  i3o. 

Quattuorvir  quinquemialis,  i3i. 

Quattuorvir  ab  aerario,  96,  98,  127,  128. 

Quattuorvir  ad  aerarium,  91. 

Quattuorvir  jure  dicundo,  40,  io5,  124,  1  25,  126. 

Retiarius,  1 83. 

Sacra  synhodos  thymelica  Neapolis  Hadrianalis,  128. 

Synhodos  thumelica  Nemausi,  128,  189. 

Sessorarius,  229. 

Sestertii,  21  5. 

Sévir  augustalis,  du  n°  1  18  au  n°  174,  575,  576. 

Sévir  aug.  corp.  Deae  Aug.  Vocontiorum,  182. 

Seviri  corporati  Nemaus.,  1 23,  1 7 5,  176,  177,  178,  577. 

Sphacristeria,  207. 

Stantes  missi,  188. 

Statua,  122, 

Ex  stipe,  47,  [48. 

Symmele(tor)  ?,  197. 

Trex,  186,  167. 

Trib.  coh.  praetor  X,  572. 

Undecimvir,  107. 

Vicini  Arandunici,  211. 

Vicus  Arcevoturu(s),  210. 

Xystum,  65. 


DIVERS 


Alumnus,  99, 
Amor  (chrét,),  570. 
Armentum,  54. 

69 


1090    COLLECTION    EIMGRAPHIQUE    DE    NIMKS. 


nrATOïAE,  43,  58. 

BPATOVAE  KA...,  56  ( . 

Caritas,  Caslctas  (chrét.),  570. 
Confidentes  in  deo  (chrét.).  570. 
Conservi,  586. 
Contubernalis,  5g2. 
Coronae  Amantibus,  562. 

AEAE  BPATOVAE,  43,  58- 

Delicatus,  3a5,  600. 

Ex  voto,  582. 

Funeraticium,  567. 

Heredes  posuerunt,  584. 

Imperaverunt  poni,  48. 

kantena,  58. 

Libertae,  583. 

Loc(us)  sep(ulturae)  pedes  quadrati,  238  . 

Matrimonium  (chrét.),  570. 

Memona,  552 . 

Modii  frumenti,  107. 

Monimentum  ne  heredem  sequatur,  216. 

Monimentum  maesoleumque,  229. 

Patrona  optuma,  584. 

Patronus,  ii3,  1 53,  154,  583. 

Patronus  sanctissimus,  552. 

Pedatura  frontalis,  2  3g. 

Pietas  (chrét.),  570. 

Romanus.  572. 

Saxum,  1 14. 

Per  somnium,  217. 

Ser  pour  servus,  38. 

Sestli  pour  Sextii,  167. 

T.  P.  F.  (terminus  pedaturae  frontalis,)  23q. 

TOOï(Tioc),  60. 


ERRATA 


Page    14.  Ajoutez  Fletwood.  I n script,  an tiq.  syllogc  iv  1621. 
26.  A  la  dernière  ligne  supprimez  les  mots  «  plus  loin  ». 
2q.  Lisez  Revue  épigr,  n»  4  au  lieu  de  n°  5. 
3o.  Ligne  6,  lisez  n°  7  au  lieu  de  i5. 
57.  Lisez  plutôt  cirriv  |  satvrn.  Ce  numéro  est  ré- 
pété plus  loin  au  n"  56. 
76.  Ce  numéro  40  est  répété  au  n°  126. 
89.  Ce  numéro  47  est  répété  au  n"  1  (.8. 
i)8.  Lignes  i3  &  i5,  au  lieu  de  bélier  lisez  bouc. 
1  '$8.  Le  n»  75  a  été  répété  au  n"  1 12  (lecture  différente). 
160.  Ligne  4,    lisez  veuve  Roger  &  Barrai.  C'est  par 
erreur     que     cette    inscription    a    été    indiquée 
comme  transportée  au  Musée  ;  elle  existe  encore 
en  place  dans  la  même  maison. 
214.  L'inscription  citée  à  la  fin  de  l'article  n'est  pas 

dans  le  Musée. 
244..  L'inscription  n'est  pas  au  Musée. 
285.  Ligne  3,  lisez  Rue  des  Tondeurs. 
376.  Le  premier  fragment  de  cette   inscription   conte- 
nant les  deux  premières  lignes  a  été  retrouvé  & 
permet    de    reconstituer    entièrement    le    texte 
donné  par  la  lecture. 
385.  Ligne   12,  lisez  sévir  augustal. 
3g2.  Cette  inscription  ne  figure  pas  au  Musée. 
4  1  5.  A  rapprocher  du  n°  182. 


1092    COLLECTION    LPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


452.  Lisez  [rnoKPijTiic. 

537.  Ligne  8,  lisez  autrefois  encastrée. 

547.  N°  241  à  rapprocher  du  n°  431. 

6o3.  Ligne  2,  lisez  encastrée. 

735.  Ligne  6,  lisez  :  il  existait  au  dix-septième  siècle 

à  Nimes  l'épitaphe  du  questeur. 
757.  Ligne  22,  supprimez  les  mots  plus  loin  &  ajoutez, 

ligne  23,  épitaphe  aujourd'hui  perdue. 
787.  Ajoutez  :  aujourd'hui  Collège  de  l'Assomption. 
940.  N°  538  le  même  que  le  n°  578. 
979.  Ligne  4,  ajoutez  «  à  Saint-Côme  (Gard). 

991.  A  supprimer  tout  ce  qui  se  rapporte  aux  numé- 
ros 198,  199,  200,  201,  202,  2o3,  204,  2o5  , 
206.  Ces  numéros  se  réfèrent  aux  numéros  du 
Recueil  co  nplet  de  l'histoire  de  Languedoc  &  non 
pas  au  Musie  épigraphique  de  la  ville  de  Nimes. 

K>23.  Lisez  Arignotus. 


LISTE  DES  DONATEURS 

DU 

MUSÉE     ÉP1GRAPHIQUE    DE     NIMES 


Municipalité   de  Colias,  nos  214,    547,  548,  54g,  55o,  55i, 

552,  553. 
Municipalité  de  Manduel,  n°  66,  72. 
Municipalité  de  Marguerittes,  nu»  71,  546. 
Municipalité  de  Milhaud,  n°8  62,  69. 
Municipalité  de  Redessan,  n°»  67,  g3. 
Municipalité  d'Uchaud,  n°  78. 
MM.   Abauzit,  n°  bg. 

L.  Alègre,  n,,s  554,  555,  556, 

Alibert,  n°  2  5o. 

Allard,  n°  3 19. 

F.  Allard,  n»  38o. 

Altier,  n°  349. 

Ancelin,  n°  21  2. 

Balmes,  n»  4D9. 

L'abbé  Barnouin,  n°»  i5l,  166,  433.  482. 

L.  de  Bérard,  n°  49. 

Jules  Besson,  n°  58 1. 

Etienne  Blanc,  n°  585. 

Boissier,  n"  5Ô2. 

Boyer,  346. 

Th.  Boyer,  n°  96. 


1094   COLLECTION   EPIGRAPHIQUE   DE    NIMES. 


MM.  Bompard  &  Grégoire,  n°  584. 
Bressac,  n°  576. 
Bret  père,  nos  1  q  5,  400. 
L.  Cabane  de  Florian,  16,  3g,  48,  53. 
Castillon,  254. 
Veuve  Causse,  n°  36. 
Chabassut,  nos  1 1  5,  177. 
Marcellin  Clavel,  n°  388. 
Cote,  n°s  288,  374. 
L.  Courdesse,  nos  563,  566. 
L.  Coutelle,  n°  211. 
Degremont,  nr  38. 
Ducros  (Marc),  n°  386. 
Dussaud  (jardinier),  n°  23  5. 
Dussaud  (maçon),  nos  68,  365,  368,  3q7,  410,  416, 

420,  432,  44.1,  442,  490,  5  10. 
Fabre,  n°  56^. 

E.  Flouest  &  Londès  de  Lagarde,  n°  12  . 
H.  de  For  nier,  n°  37. 
Froment,  n°  238. 
Gabian.  n°  40g. 
Gayet,  n°  263. 

E.  Germer-Durand,  n09  54,  86,  i3o,  514,  557,  563. 
Gérin,  n°  294,  475, 
Girard,  nos  167,  3oo,  345. 
De  Gonet,  n°*  236,  323,  348. 
S.  Guerin,  père,  nos  21 5,  262,  45g. 
Guelle,  n°  471. 
Guirauden,  n°  1  54.. 
Veuve  Huguet,  n°  77. 
G.  Isnard,  n°  266. 
Jalaguier,  n°  478. 
Japavaire,  igi. 
Joffard,  n°  5g4. 


LISTE   DES   DONATEURS,  ETC.  1 0(>5 


MM,  Jurand,  n<">  i  54,  179,  249,  273,  483,485. 
Lafare,  n°  369. 
Laporte,  n°  102. 
Laracinc,  n°9  176,  181,  242,  282,  3 1 1 ,  322,  329,  332, 

333,  335,  401,  407,  476,  569. 
J.-B.  Laurent,  n"  275. 
Eug.  Légal,  n°  567. 
F.  Paillier,  n°  599. 
J.-B.  Pascal,  n"  297. 
Aug.  Pelet,  n<,s  164,  260. 
Perrot,  n°  45. 

Bury  Pocheville,  n0"  197,  3o3,  403,  4  \<>. 
Prophète,  il"  17. 

H.  Revoil,  n°9  258,  460,  479,  522,  542. 
Riboulet,  n°8  140.  468. 
Robert,  il"9  70,  271. 
Rogier,  n"  427. 

Roux,  Insp.  des  forêts,  nM  129,  14.5,  192,  367. 
Veuve  Roux  Paulet,  ii°  270. 

Sœurs  de  Saint-Joseph  des  Vans  à  Nimes,  n°  37D. 
Ch.  de  Tessan,  n"8  304,  395. 
E.  Tribes,  ri"  217. 
Trivier,  maçon,  n"  290. 
Louis  Valat,  n°  391. 
Vincent,  n°  422. 
Vuagnoux-Partout,  n°  579. 


Quelques  personnes  dont  les  noms  suivent  ont  donné  des, 
inscriptions  ou  fragments,  dont  pour  la  plupart  il  n'a  pas  été 
possible,  par  suite  des  vicissitudes  de  ce  musée,  d'identifier 
le  nom  avec  le  numéro  des  objets  donnés  ;  d'autres  aussi  ont 
fait  des  dons  depuis  la  confection  &  l'impression  de  ce  cata- 
logue. 


096   COLLECTION    ÉPIGRAPHIQUE    DE    NIMES. 


Ce  sont  : 
MM.    Boissier    :    petit    autel    sans   inscription    représentant 

une  porte. 
Coumin  :  Inscription. 
Dauphin  Ioanen  :  Inscription. 
Dumas  :  Fragment  d'inscription. 
Fajon  (conseiller)  :  Cippe  anépigraphe  représentant  un 

laboureur  avec  son  attelage  de  bœufs. 
Farinière  (maçon)  :  borne  milliaire. 
Laville  (Instituteur)  :  Fragment  d'inscription. 
Eug.  Légal  :  Inscriptions  diverses. 
Meynier  de  Salinelles  :  Inscription. 
Morice,  négociant  :  Inscriptions. 
Général  Pothier  :  Fragment  d'inscription. 
Mme  Richard,  née  Vigouroux  :  Inscription. 
Saltet  (François)  :  Fragment  d'inscription, 
Testeil  (Barthélémy)  :  Inscription. 


DONATEURS    EN  1892. 


Municipalité  de  Moussac  :  Inscription. 
MM.   Allier  (Jean)  :  Inscription. 

Arnaud  (Georges)  :  Inscription. 

Aubert  (Frauçois)  ;  Fragment  d'inscription. 

Bremond  (Jacques)  :  Deux  fragments  d'inscription. 

Chardon  (Auguste)  :  Autel  votif  avec  inscription. 
Mme  la  baronne  Duplessis  de  Pouzilhac  :  Inscription. 


LISTE    DES    DONATEURS. 


";7 


MM.   Estève  (Louis)  :  Fragment  d'inscription. 

Fontaniea  (Antoine)  :  Fragment  d'inscription. 

Héraut  (Alexandre)  :  Inscription. 
Maroger  (Antoine)  :  Inscription, 
Sabatier  (François)  :  Inscription. 
Saurel  frères  :  Fragment  d  inscription 
Sirvent  (Pierre)  :  Inscription. 


TABLE  GÉNÉRALE  DES   MATIERES 


Nonce  ou  Introduction iv 

Chapitre  [,  —  Dieux  &  déesses  ou  inscriptions  re- 
ligieuses   i 

Chapitre  II.  —  Inscriptions   gauloises io5 

Chapitre  lit.  —  Inscriptions  publiques 110 

Chapitre  IV.  —  Inscriptions    municipales 256 

Chapitre  V.   —   Inscriptions  religieuses   (supplé- 
ment)    5o  i 

Chapitre  VI.  —  Inscriptions  privées 5m 

Supplément   général 991 

Tables  : 

Noms  gentilices io33 

Nomenclature  des  surnoms 10 58 

Noms  géographiques 1077 

Noms  des  dieux  &  déesses 1080 

Empereurs  &  famille  impériale 1082 

Tribus io83 

Culte  &  fonctions  religieuses 1  o83 


!  I  OO 


TABLE  GENERALE  DES  MATIERES. 


Fonctions  civiles  supérieures 1 084 

Fonctions  &  choses  militaires io85 

Fonctions  municipales,  collèges,  bains,  jeux,  métiers.  1087 

Divers  &  chrétiennes 1089 

Errata 1091 

Liste  des  donateurs  du  Musée  épigraphique 1093 


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Recueil  des  inscriptions  antiques  de  la  Province,  des  Planche"  de  mé- 
dailles &  de  sceaux,  des  Cartes  géographiques,  &c, 

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Bibliothèques 

Libraries 

Université  d'Ottawa 

University  of  Ottawa 

Echéance 

Date  Due 

19  f0.*» 

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20  AVR.  1993 

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