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INSCRIPTIONS ANTIQUES

DE

NIMES

PUBLIEES PAR

Eugène GERMER-DURAND, et MM. F. GERMER-DURAND et A. ALLMER

SOUS LES AUSPICES DE

La. Commission archéologique de Nîmes

TOULOUSE

IMPRIMERIE ET LIBRAIRIE EDOUARD PRIVAT,

4 5, RUE DES TOURNEURS, 4 5

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u Ottawa

INSCRIPTIONS ANTIQUES

DE NIMES

INSCRIPTIONS ANTIQUES

DE

NIMES

PUBLIEES PAU

Eugène GERMER-DURAND, et MM. F. GERMER-DURAND et A. ALLMER

SOUS LES AUSPICES DE

La Commission archéologique de Nîmes

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TOULOUSE

IMPRIMERIE ET LIBRAIRIE EDOUARD PR1V.AT

l5, rue des tourneurs, l3 i 8 y 3

tA*f*t

La partie qui va du numéro i au numéro 57 est l'œuvre de M. Germer-Durand père.

Après sa mort, la continuation du travail a été confiée à son fils, M. Fr. Germer-Durand, & à M. Allmer.

M. Fr. Germer- Durand a fourni, d'après les notes de son père ou d'après ses propres notes, le texte, l'indication de la provenance ci la bibliographie de chacune des inscrip- tions.

M. Allmer a fourni le classement, un très grand nombre de copies, prises par lui-même ou par ses correspondants directement sur les monuments, &, sauf exceptions indiquées dans le livre, les lectures, les traductions & les commentaires.

57 3

INTRODUCTION

Il y a vingt-cinq ans, un éditeur de Toulouse, M. Edouard Privât, entreprit la réimpression de YHistoire générale de Languedoc des Bénédictins de Saint-Maur, avec continuation jusqu'en 1792.

Cet ouvrage contenait dans ses Preuves quelques inscriptions relatives à l'histoire de cette province. Depuis l'apparition de cet important ouvrage au siècle dernier, un grand nombre d'inscriptions romaines ont été découvertes; aussi, cette portion de l'œuvre nécessitant un développement beaucoup plus considérable, il ne s'agissait plus d'une simple réimpression, mais d'un véritable Recueil ou Corpus, renfermant tous les textes romains du Languedoc. M. Ed. Privât s'adressa dans ce but à

vj INTR0DUC1

M. Edw. Barry, à Toulouse, M. Eug. Germer-Durand, à Nimcs, qui se parta- gèrent ce vaste champ d'études épigraphi- ques, le dernier se réservant pour sa part les inscriptions de Nimcs, des Helves, des Gabales & des Vellaves.

La mort est venue interrompre ce tra- vail; heureusement des notes & des docu- ments recueillis avec soin depuis plusieurs années ne restèrent pas infructueux entre les mains de M. Fr. Germer-Durand, conti- nuant l'œuvre paternelle avec la collabora- tion de M. Allmer.

Des l'impression des premières feuilles, M. Blanchard, alors maire de Nimes, char- gea M. Eug. Germer-Durand, Conservateur de la Bibliothèque & du Musée archéolo- gique de la ville, de dresser un Catalogue des inscriptions antiques du Musée de la ville, à tirer précisément de la réimpression de Y Histoire de Languedoc , éditée par M. Ed. Privât.

Enfin, en 1880, M. Margarot, succédant à M. Blanchard, confia officiellement à M. Fr. Germer-Durand, architecte du dé-

INTRODUCTION. Vlj

partement de la Lozère, le soin « de conti- nuer, en faveur de la ville, l'œuvre si bien commencée par son père. »

Les différents conseils municipaux qui se sont succédé depuis cette époque ont tenu à honneur de voter les fonds néces- saires pour cet important catalogue, dont l'impression s1est continuée lentement, mais sûrement, malgré les vicissitudes éprou- vées par les monuments eux-mêmes.

Toutes les inscriptions ou fragments dis- séminés dans les différents dépôts de la ville avaient été recueillis & installés dès i 879 dans les galeries de l'ancien Hôpital du boulevard Saint-Antoine, transformé en Palais des Beaux-Arts ', lorsque par suite

1. L'inscription suivante sur plaque de marbre placée alors dans le vestibule du lycée actuel cons- tatait ainsi cette organisation :

LES DIVERSES COLLECTIONS D ANTIQUITÉS DE LA VILLE RÉUNIES AU PALAIS DES BEAUX ARTS ONT FORMÉ LE

MUSÉE A R C H É O L O G I Q.U E

ORGANISÉ EN 1879-80 PAR LES SOINS DE

M.M.E.GERMÇR-DURANDj AUG. AURÈSjALB. MICHEL

ET DES MEMBRES DE LA COMMISSION ARCB.ÉOLOGIQ.UE

viij INTRODUCTION,

de combinaisons différentes votées par le conseil municipal, la Bibliothèque & les différents Musées déjà installés durent, en iSSi, céder la place au nouveau lycée.

Une installation provisoire pour les ins- criptions romaines a été faite à la Maison- Carrée & tout autour de ce monument, trop exigu pour cette destination.

Dernièrement le conseil municipal a dé- cidé l'installation définitive d'un Musée lapidaire dans les galeries de l'ancien lycée de la Grand'-Rue. Ce projet sera bientôt réalisé & ce catalogue arrivera assez à temps pour aider à cette organisation, que nous souhaitons devoir être définitive pour la conservation des premiers monuments écrits de notre histoire locale.

Une première liste imprimée des inscrip- tions de la Maison-Carrée avait été publiée par M. A. Pelet, dans le catalogue général du Musée en 1862 & dans les éditions sui- vantes ; ce même antiquaire avait également publié dans les Mémoires de V Académie du Gard une liste de celles conservées alors à la Porte-d'Auguste & au Temple-de-Diane.

INTRODUCTION. IX

Nous ne donnerons pas ici la bibliogra- phie des différents ouvrages ou publications qui traitent des inscriptions de Nimes, car on la retrouvera citée à chaque article, ni celle des manuscrits qui les concernent puis- que des notices leur ont été déjà consacrées soit dans le Recueil général des inscrip- tions qui forme le quinzième & dernier volume de Y Histoire de Languedoc (édi- tion Privât), soit dans le Corpus inscrip- tionum latinarumào, Berlin (tome XII, par M. O. Hirschfeld), mais nous croyons devoir dire un mot des différents dépôts d'antiquités, sortes de petits musées parti- culiers, qui existaient à Nimes depuis le seizième siècle.

Ce n'est pas d'aujourd'hui, en effet, que datent chez les habitants de la ville de Ni- mes le goût & le culte de leurs vieilles pierres, & s'ils n'avaient pas encore pu les disposer dans un véritable Musée, ils ont lait, proportionnellement aux moyens res- treints dont ils disposaient, de louables efforts pour nous les conserver.

Nous savons par Poldo d'Albenas (i56o)

INTRODUCTION.

que le petit réduit ou boulevard protégeant l'accès de la Porte de la Couronne conte- nait un assez grand nombre d'inscriptions & de fragments de sculptures romaines en- gagés dans les murailles, comme on en voyait encore un exemple il y a quelques années aux remparts de la ville de Nar- bonne.

Différents manuscrits relatifs aux inscrip- tions nimoises parlent souvent de messire Tanneguyde Besserié (in œdibus Besseria- nis), amateur du seizième siècle, qui avait recueilli un assez grand nombre de petits monuments dans le vestibule, l'escalier & la cour de sa maison, rue de la Roserie, maison qui devint dans la suite le couvent des Vieux-Augustins, puis la demeure d'un archidiacre de la cathédrale.

Cette maison, aujourd'hui fractionnée entre plusieurs propriétaires, est devenue méconnaissable, et presque toutes les ins- criptions qui s'y trouvaient ont été don- nées par le dernier propriétaire, M. Dus- saud, au Musée de la ville.

A la rue des Greffes, la maison de Gail-

INTRODUCTION. XJ

lard Guiran, conseiller au présidial de Nî- mes au dix-septième siècle, devenue plus tard la propriété de M. Lombard de la Tour, était un véritable petit musée lapi- daire, dont les dernières inscriptions con- servées ont été aussi données au Musée par le propriétaire, M. Laracine.

Mais déjà au dix-huitième siècle cette précieuse collection avait été dépouillée de quelques-uns de ses importants monu- ments, envoyés par le pasteur Georges de Superville en Westphalie au duc de Bruns- wick1.

La maison de Graverol, devenue la mai- son de Gonet & enfin une des propriétés de M. F. Allard, architecte, rue de l'Hor- loge, possédait un certain nombre d'ins- criptions dont plusieurs ont été données à la Ville par les derniers possesseurs.

Vers 1739, peu avant les grands travaux exécutés par l'ingénieur Mareschal à la

1. V. Manuscrit de G. de Superville (Musée Calvet) II. fol. K. et 38o du Recueil de l'His- toire de Languedoc.

xij i.vi R0D1 I J ion,

Fontaine, bon nombre de monuments & de débris furent déposés dans la cella du Temple de Diane, qui est resté pendant le dix-huitième siècle le seul dépôt ëpigraphi- que officiel de la ville de Nimes.

La maison Séguier (rue Séguier), était aussi en 1788, à la mort de cet illustre sa- vant, un véritable Musée d'antiquités & d'histoire naturelle.

Toutes ses collections & sa bibliothèque furent léguées par lui à l'Académie de Ni- mes, ainsi que sa maison qui porte encore le nom d1 "Hôtel de V Académie.

Pendant la Révolution, l'Académie de Nimes fut supprimée & les collections avec la bibliothèque devinrent propriétés de la Ville.

Quant aux inscriptions, la plupart étant encastrées dans les murs du vestibule de l'escalier & de la façade sur le jardin, elles suivirent le sort de la maison elle-même.

Cependant, un certain nombre qui pou- vaient être facilement déplacées furent por- tées vers 1849 dans ^a cour de la Porte- d'Auguste, devenue, elle aussi, à la suite de

INTRODUCTION. Xllj

certains travaux de restauration, une sorte de dépôt municipal d'objets antiques.

Dans ces dernières années, M. L. Ca- bane de Florian, propriétaire de la maison Séguier, a bien voulu céder à la Ville quelques-unes de celles qui y étaient en- core déposées.

A la Maison-Carrée, restaurée & entourée d'une grille en 1824, de nombreux débris & des inscriptions sont venus, tous les ans depuis cette époque, prendre place entre les bases des colonnes , seuls témoins des ga- leries qui entouraient primitivement ce gracieux édifice; mais là, par suite des in- tempéries, plusieurs textes intéressants se sont effrités & ont presque disparu.

Il serait trop long d'énumérer ici les dif- férentes maisons particulières qui, à Ni- mes, possèdent dans leur petite cour inté- rieure des inscriptions ou fragments anti- ques; mais c'est surtout dans les anciennes rues, comme la rue Dorée, la rue des Gref- fes, la rue Régale, la rue des Lombards, la rue des Barquettes, la rue de l'Horloge, la rue du Chapitre, la rue de l'Etoile, &c,

Xiv INTRODUCTION

qu'il faut les y chercher. Pour être com- plet, on peut aussi indiquer, hors de Nî- mes, le château de la Coste, son pro- priétaire, M. de Surville, a réuni quelques inscriptions romaines provenant de Nimes même ou de ses environs, & le château de Castelnau (canton de Vézenobre), apparte- nant à M. de Valions.

A Uzès, une cour du château ducal con- tient aussi quelques inscriptions romaines; la Société scientifique & littéraire dé- lais possède également des monuments ro- mains provenant des environs de cette der- nière ville.

A Bagnols-sur-Cèze , les épigraphistes pourront aussi visiter avec fruit le riche Musée cantonal , fondé par notre ami M. Léon Alègre.

Il n'est que juste en terminant, de signa- ler ici les noms des personnes qui ont bien voulu, dans plusieurs circonstances, prêter à nos recherches leur concours désintéressé : MM. Léon Alègre, Auguste Aurès, Bazin, Gratien Charvet, Louis Estève, Galienne,

INTRODUCTION. XV

Goudard, G. Maurin, Albin Michel, Ro- bert Mowat, Nuty, H. Revoil, Rochetin.

A la fin de ce catalogue, nous donnons la liste des municipalités & des personnes qui ont bien voulu enrichir cette intéres- sante collection.

Le Musée lapidaire complètement orga- nisé par les soins de M. L. Estève, le dévoué Conservateur actuel, continuera à recevoir encore de nombreux fragments disséminés un peu partout & voués fatalement à une destruction plus ou moins prochaine :

. . . Colligite ne pereant fragmenta.

Mende, i5 juillet 1 8 9 3 .

Fr. Germer-Durand ,

Architecte départemental, Correspondant du ministère de l'Instruction publique pour les Travaux historiques.

MUSÉE DE NIMES

COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE

CHAPITRE PREMIER

MONUMENTS PUBLICS OU PRIVÉS DÉDIÉS AUX DIEUX ET AUX DÉESSES, AUX DEMI -DIEUX ET AUX GÉNIES

Partie supérieure d'un cippe votif, découvert, en février 1778, dans les ruines de l'église rurale de Sainte-Perpétue. Cette inscription était au- trefois déposée dans le cavaedium de la Porte- d'Auguste, sous le n. 28. Hauteur, om35; lar- geur, om40.

IOVlrVOTVM

m-mV RELIVSALBA \WMf-

Iovi votum [?. A\urelius Alban[us].

« Vœu à Jupiter par Aurelius Albanus ».

1

COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Une cassure, à gauche, a emporté la première lettre du gentilice Aurelius, ainsi que l'initiale du prénom, dont il était précédé; une autre cassure, à droite, a fait disparaître les deux dernières let- tres du surnom Albanus. La formule s-l-m (solvit libens merito) ne paraît pas avoir été expri- mée sur la pierre; car, bien que la partie infé- rieure de ce cippe n'existe plus, il reste encore assez d'espace libre au-dessous de la seconde ligne.

J.-C. Vincens & Baumes, Topogr. de Nismes, p. 570, n. 2; Aug. Pelet, Mém. de VAcad. du Gard, 1849-50, p. 42.

Vincens & Baumes, I. 1, .OVl. A. Pelet, 1. 1, ...IOV1 ; 1. 2, IVRELIVS-ALBANV.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC.

Cippe votif trouvé, en 1752, dans le bassin de la Fontaine de Nimes; déposé, en 1758, dans l'édifice romain dit « Temple de Diane »; conservé en- suite à l'intérieur de la Maison -Carrée, il portait le numéro 197. Hauteur, om9o; largeur, om48; épaisseur, om36.

I-O-M- lELIOPOL'lAN

ET- NEM AVS O

OIVLIVS-TIB'FlL-FAB

TIBERftVS-P-P-DOMO

* BERYTO-VOTWl-SOLVIT

I(ovi) O(ptimo) M(aximo) Heliopolitan(o) & Ne- mauso C(aius) Iuliits, Tib{erii)Jil(ius), Fab(ia tribu), Tiberinus, p(rimi) p{ilaris), domo Beryto, votum sol vit.

« Caius Julius Tiberinus, fils de Tiberius, de la tribu Fabia, primipile, natif de Beryte, accomplit le vœu qu'il avait fait au Jupiter très-bon très- grand d'Heliopolis & à Nemausus ».

C'est la face antérieure qui porte cette inscrip- tion.

La face postérieure est sans sculpture ni ins- cription.

Sur le côté droit, est sculpté un bouclier ovale,

COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

accompagné d'un glaive dont on ne voit que l'ex- trémité & la poignée, le reste passant sous le bou- clier.

Sur le côté gauche, on voit la statue du dieu- soleil, ou Jupiter Heliopolitanus. Ménard a re- présenté, dans ses planches (t. 7, p. 2o3, fig. 2), les trois faces ornées de ce cippe. Dans le bas- relief scuipté sur le côté gauche (dont son graveur a fait le côté droit), il a vu une Diane d'Ephèse, & son interprétation a été suivie par M. A. Pelet (Catal. du Musée de Nimes, édit. de i863, p. 140). M. Fr. Lenormant, en étudiant ce cippe récem- ment, en a donné [Ga\. archéol., 1876, p. 78, pi. xxi) la véritable explication :

« Ce n'est pas la Diane d'Ephèse, dit-il, qui est ici figurée; c'est un dieu mâle & d'un type très- particulier, le dieu en l'honneur duquel Antonin- le-Pieux fit élever le temple gigantesque dont les voyageurs admirent encore aujourd'hui les ruines à Balbek'. Et cette figure concorde, de la manière la plus remarquable, avec la description qu'en a donnée Macrobe (Sat., 1, 23, 10). Les deux attri- buts caractéristiques & essentiels de la description de Macrobe se retrouvent dans notre bas-relief : le fouet élevé dans la main droite & le bouquet d'épis tenus dans la main gauche. En même temps,

1 M. F. de Saulcy a démontré que la date de construction de ce temple est comprise dans les dix-huit années du règne de Septime Sévère (iq3-2i i). Voir le Compte rendu de l'Acad. des Inscr., 4e série, t. 5, 1877.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC.

la sculpture du cippe de Nimes complète, sur des points fort importants, les données de l'écrivain latin. Celui-ci ne parle pas du calathus décoré de rieurs & de perles qui surmonte la tête du dieu... Le bas du corps de notre Jupiter Heliopolitanus est, comme celui de beaucoup de divinités asia- tiques, serré dans une gaine étroite. Des compar- timents, dont chacun renferme une rieur radiée, décorent cette gaîne, que garnissent, à son extré- mité inférieure, deux rangées de longues franges, dont celles de dessous ressemblent presque à des serpents. Enfin, derrière les pieds du dieu, on voit un animal sur lequel il est probable qu'il se tenait debout ».

Cette partie du bas-relief est fort mutilée; M. Fr. Lenormant croit y voir un lion & s'en étonne, attendu que « c'est sur un taureau qu'é- taient posés le dieu d'Hierapolis & le Jupiter Do- lichenus, que les Romains assimilent quelquefois au Jupiter Heliopolitanus1 ». D'autres voient, dans cet animal, un taureau, d'autres même un élé- phant; c'est assez dire que la pierre est trop dégradée, en cet endroit, pour qu'on puisse se prononcer.

« Aucun monument ne permettait jusqu'ici de contrôler les renseignements de Macrobe sur le

1 Orelli. n. 1234; Seidl, Ueber den Dolichenus-Cult, dans les Sit\ungsberichte der K. K. Akad. d. Wissensch. de Vienne, 1854, pp. 4-90, 233-26o; Froehner, Les Musées de France, pp. 27-37.

COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

type plastique du dieu d'Héliopolis de Gélésyrie; les monnaies mêmes de cette ville n'en donnent pas la figure. Le cippe de Nimes nous fournit ainsi une représentation jusqu'à présent unique. Les documents épigraphiques attestent la diffusion du culte de Jupiter Optimus Maximus Heliopoli- tanus dans tout le monde romain, depuis le second siècle de l'ère chrétienne'. Ce dieu avait en parti- culier un sanctuaire important à Pouzzoles2; un des collegia qui le desservaient se montre à nous, dans les inscriptions, formé par les Berytenses qui Puteolis consistunt, de même que c'est un homme de Béryte qui adresse au même dieu la dédicace de Nimes. Le voisinage d'Héliopolis & de Béryte, villes situées toutes deux dans la province de Phé- nicie, explique cette circonstance ».

J.-Fr. Séguier, Notes volantes, 4, p. 3 (i3 8o2, Bibl. de Nimes); Ménard, Hist. de Nismes, t. 7, p. 218; Orelli-Henzen, 1245, 1; J.-F.-A. Perrot, Hist. des Ant. de Nismes (6e édit. i836), p. n3; Hist. de Lang., édit. Dumège, p. 632, n. 2; A. Pe- let, Catal. du Musée de Nimes, (édit. i863), p. 140; Herzog, Append. epigr., n. 240; Fr. Lenormant, Galette Archéol., 1876, p. 78 & pi. XXI.

Séguier, VOTVM. Ménard, FIL, TIBERINVS, VO- TVM SOLVi\ - Pelet, VOTVM. - F. Lenormant, HELIOPOLtAN.

« Marini, Atti de' fratelli Arvali, t. 2, p. 541; Preller, Roemhche MythoL, p. 720. 2 Mommsen, Inscr. regn. Neap., n0s 2475, 2476 & 2488.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC.

Ménard nous apprend que « cette pierre avait été trouvée, en 1739, dans le bassin même de la Fon- taine, près des gradins demi-circulaires bâtis sur ses bords. Les caractères en sont assez bons, mais rongés par le sable & par les eaux ». Déposée à l'Hôtel-de-Ville en 1755, elle est conservée aujour- d'hui dans la coll. épigr. de la Ville. Hauteur, om82; largeur, o™42.

IOVI- -E 'NEMAVS T'FWIVS'ffiRM EXACTOR - OPER BASILICAE-MAR 5 MORARl'ET'LAPI

DARl' V- S

Iovi 3 Nemaus{o) T(itus) Flavius Henn(es), exac- tor oper(um) basilicae, marmorarii & lapidarii v(o- tum) s(olvunt).

« Titus Flavius Hermès, surveillant des travaux de la Basilique, les sculpteurs sur marbre & les tailleurs de pierre accomplissent le vœu qu'ils avaient fait à Jupiter & à Nemausus ».

Si l'on compare ce texte & cette lecture, dont nous garantissons l'exactitude après avoir fait une

COLLECTION Ll'ICR Al'HIQUE DE NIMES.

étude attentive de l'original, avec ce qu'ont publié, dans les Mémoires de l'Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, le président Bon & La Bastie, on reconnaîtra que ces honorables académiciens eurent tort d'accepter comme « fort exactes » les copies qui leur furent remises par deux membres de la So:iété royale de Londres, MM. Smart Le- rhieullier & Charles Frédéric, qui, « passant par Nimes, virent toutes les inscriptions qu'on avoit nouvellement déterrées, avec des yeux plus fami- liarisés avec ces sortes de monuments que ceux des savans du pays ». Ces « savans du pays», c'étaient Ménard & l'abbé de Caveirac. Sans doute le texte de Ménard est inexact en plusieurs points ; mais en somme il ne l'est pas plus que celui des académiciens londoniens & parisiens, qui préten- dent que « l'inscription doit être lue : Jovi & Ne- mauso Titulus Hermès, exactor operum reipublicae, marmorarius S- lapidarius , votum solvit ; tandis qu'au contraire l'inscription nous apprend que le vœu fait à Jupiter & à Nemausus l'avait été : par T. Flavius (& non Bivius ni Titulus) Hermès, sur- veillant des travaux de la Basilique (& non des ouvrages publics), & par les marmorarii & les lapidarii employés sous ses ordres à cette cons- truction.

Quel pouvait avoir été l'objet de ce vœu, sinon de demander aux deux divinités auxquelles il était adressé au maître des dieux, Jupiter, & à la divinité spéciale & topique, Nemausus, de pré- server de tout accident, pendant la durée des tra-

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC.

vaux, les ouvriers & leur chef, qui se mettaient sous leur protection?

Ce vœu fut exaucé, & la construction de la Basi- lique, qui dura sans doute plusieurs années, eut lieu sans grave accident, ou tout au moins sans mort d'homme. Nous n'en saurions douter, puis- que les auteurs de ce vœu vinrent dresser, sur les bords de la source de Nemausus, dans l'enceinte sacrée on lui rendait un culte, le modeste mo- nument de reconnaissance, dont la partie la plus résistante & la plus considérable, la pierre portant notre inscription, a échappé aux ravages du temps & des hommes.

L'autel votif de T. Flavius Hermès & le lieu il a été trouvé nous fournissent-ils quelques don- nées, ou au moins quelques éléments de conjec- ture, sur l'époque à laquelle a été construite la Basilique, dont l'heureux achèvement a donné lieu à l'érection de ce monument ?

« Les caractères en sont assez bons », dit Ménard. Ils sont tracés, en effet, d'un ciseau correct, sobre, légèrement archaïque, & qui n'a pas encore cette élégance in peu molle des lapicides de l'époque antonine. Les nombreuses ligatures qu'on y re- marque, commandées d'ailleurs par le peu d'espace dont l'ouvrier disposait, sont elles-mêmes une mar- que d'antiquité. Rien donc, au point de vue des caractères, n'empêcherait de rapporter cette ins- cription au siècle d'Auguste.

La place cette pierre fut trouvée, en iy3o, dans l'enceinte consacrée au culte de Nemausus,

COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

est évidemment la place même cet ex-voto fut dressé. Or, par la double inscription à texte iden- tique1 trouvée, en 1742, dans cette même enceinte sacrée de Nemausus, à quelques pas de l'endroit où, trois ans auparavant, s'était rencontrée celle de T. Flavius Hermès, on sait que cette partie de nos bains romains fut achevée pendant le neuvième consulat d'Auguste, c'est-à-dire l'an 735 de Rome (19 av. J.-C). Si l'érection de notre monument votif eut lieu, comme nous le pensons, dans les vingt années qui suivirent la dédicace de cette en- ceinte, on en pourrait conclure que la Basilique ici mentionnée fut achevée dans les premières années de notre ère.

C'est sans doute à cette Basilique, élevée sur l'emplacement actuel du Palais de Justice, & dans la construction de laquelle le marbre fut prodigué, qu'auraient appartenu les magnifiques morceaux de sculpture (aigles, guirlandes, &c.) classés au Mu- sée sous les nos 201, 202, 206, 207, 223, 23 1, & peut- être aussi le fragment d'inscription monumentale ... viii-trib-po..., trouvé, en 1810, dans les Arènes2. Ces belles frises, ces pilastres cannelés, ces chapi- teaux, ces aigles d'un effet si grandiose, malgré les mutilations qu'ils ont subies, seraient dûs au ci- seau magistral des marmorarii , dont notre inscrip- tion atteste la piété envers Jupiter & Nemausus, mais dont elle ne nous a pas transmis les noms.

1 Voir au chapitre suivant.

2 Mém. de l'Acad. du Gard, 1863-64, p. 1 53.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. I I

Le nom de T. Flavius Hermès figure sur un assez grand nombre d'inscriptions : à Chalon-sur- Saône, sur un monument votif à Mercure»; à Lyon, sur deux pierres funéraires, il est quali- fié de sévir augustal2. On trouve encore un T.Fla- vius Hermès dans le C. I. L., t. 3, n. 5541; un autre, C. I. L., t. 5, n. 3240; un autre, à Rome, dans Orelli-Henzen, n. 4725; un autre encore, à Vérone, Orelli, n. 1957; un autre, dans Reinesius, Synt. ant. inscr., 56, 9.

Sans vouloir conclure de l'identité complète du pronom, du nom & du surnom, identité bien remarquable pourtant & qui méritait d'être signa- lée, — à l'identité de tous ou même de quelques- uns de ces T. Flavius Hermès, il nous a paru curieux de les rapprocher de notre exactor operum basilicae. Nous avons même été tenté un moment d'identifier celui-ci avec le sévir augustal lyonnais & le dédicant du monument votif à Mercure de Chalon-sur-Saône. Mais, sur le conseil d'un de nos maîtres en épigraphie, nous résistons à cette ten- tation, nous contentant de dire que, si cette iden- tité n'est pas probable, elle est du moins fort pos- sible. La facilité des communications, soit par la

1 Marcel Canat, Inscr. ant. de C hdlon-sur-Saône & de Mâcon, i856, p. 10, & pi. 11, n. 7 (Extr. des Mcm. de la Soc. d'Hist. & d'Arc h. de C hdlon-sur-Saône, t. 3).

» A. de Boissieu, Inscr. ant. de Lyon, p. 189, nos i3 & 14; Comarmond, Descr. du mus. lapid. de Lyon, pp. 62 &425.

12 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

navigation fluviale, soit par la voie de terre, entre les villes riveraines du Rhône, devait, en effet, multiplier les relations, & les ouvriers & les entre- preneurs pouvaient aisément se transporter d'une ville à l'autre.

Séguier, Notes volantes, 4, pp. 3 & 3i, & 5, p. 37; Muratori, Novus Thés. vet. Inscr., 2046, 5; Acad. des Inscr. & B.-L., t. 14, p. 1 1 1 ; Ménard, Hist. de Nismes, t. 7, p. 217; Orelli, n. 4220; Hist. de Lang., édit. Dumège, t. 1, p. 632, n. 1 ; A. Pelet, Catal. du musée de Nimes (i863), p. 55; Herzog, Append. epigr., n. 288; J.-F.-A. Perrot, Hist. des Ant. de Nismes (1829), p. 87, & Lettr. sur Nismes & le Midi, t. 1, p. 21 3; Mém. de l'Acad. du Gard, 1863-64, P- l4%.

Muratori, Acad. des I. & B.-L., Orelli, Herzog, TITVLVS. Ménard & Pelet, T- BIVIVS. Muratori, Acad. des I. & B.-L., Orelli, Ménard, Pelet, OPERmw PVBLICORum. Herzog, OPERae PVBLICAE. Tous. MARMORARIms ET-LAPIDARIVS.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. l3

Connu dès le seizième siècle, ce cippe votif est demeuré encastré dans le mur extérieur du « rave- lin de la porte de la Couronne », jusqu'au moment il a été recueilli par Séguier. En 1849-50, il a été transporté de l'hôtel de l'Académie (ancienne maison Séguier) à la Porte d'Auguste, il était déposé sous le n. 36. Hauteur, ora84; largeur, om5o,.

La pierre est ornée d'un socle & d'une corniche. Les caractères en sont beaux. On voit, au-dessous de l'inscription, un taureau & un bélier. « Ces deux animaux se regardent l'un l'autre, comme s'ils allaient s'entre-choquer » (Rulman). A droite, est sculptée une acerra entr'ouverte, ornée de mou- lures, avec une étoile au milieu de la face anté- rieure. Au-dessus de Yacerra, un couteau de sacri- fice. A gauche, est une patère; on y distingue aussi le manche d'un aspersoir1.

AVGrMARTIrBRtO

vio swmmshixws

S E C V N D I N 1^ FlL EX-VOTO

' Ni Ménard ni aucun des auteurs qui se sont occupés avant lui de cet autel n'ont signalé ces ornements latéraux, par la raison très-simple qu'ils n'étaient pas visibles, tant que cet autel est resté engagé dans l'épaisseur du mur de la porte de la Couronne.

14 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Aug(usto) Marti Britovio s[ac(rum)]. Salvius, Secundini Jïl(ius), ex voto.

« A Mars Auguste Britovius. Salvius, fils de Se- cundinus, en exécution de son vœu ».

Nous ne croyons pas avoir été trop téméraire en suppléant, dans notre lecture, par le mot SAcrum, les deux lettres disparues dans l'intérieur de la seconde ligne. Nous retrouverons plus tard le nom de Salvius, fils de Secundinus, sur un titulus, dont la brièveté & la simplicité doivent le reporter à une assez haute époque.

On doit remarquer que Tépithète honorifique AVGusto qui précède ici le nom du dieu, le suit plus ordinairement dans ces sortes de consécrations (voir au n. 5) : Marti Aug. Lacavo sacrum.

Rulman, Inv. des épit. rom., p. 80, & récit LIV du livre III; Baux, Rec. de pierres ant., p. 16; G. Guiran, Msc., cap. 1, p. 17; Séguier, i38oi, pi. 1, n. 2; Gruter, p. 57, n. 10; Grasser, Antiq. Nem., p. 64; Deyron, Antiq. de Nismes (éd. de i663), p. 85; G. Guiran, Explic. duor. vet. nu- mism., p. 5o (édit. de i655), & p. 56 (édit. de 1657), avec pi. gravée; Dom J. Martin, Relig. des Gau- lois, t. 1, p. 5oi; Ménard, t. 7, p. 2i3; A. Pelet, Mém. de l'Acad. du Gard, 1849-50; Herzog, Ap- pend. epigr.,,n. 245.

Point de variantes, le texte ayant été exactement donné par les auteurs qui ont reproduit cette inscription, sauf par Rul- man, qui confond les lignes 2 & 3 en une seule, & lit: VIO SA VVS SECV D N .

CHAPITRE I. DIEUX, DÉESSES, ETC. l5

Trouvée à Nimes, en 1810, dans les déblais de l'Amphithéâtre, cette pierre était naguères dépo- sée dans l'enceinte extérieure de la Maison-Carrée, sous le n. 62. Hauteur, om36; largeur, om6o.

MARTI - AVG

LACAVO-SACRVM

ADGENTlI'EX-AERE

COLLÀTO

Marti Aug(usto) Lacavo sacrum Adgentii ex aère colldto.

« A Mars Auguste Lacavus. Les Adgentii [ont élevé ce monument] à frais communs ».

Il est plus que probable que cette pierre était encastrée dans la base d'une statue du dieu Mars, pour les frais de laquelle les Adgentii s'étaient cotisés, avaient fait ce que nous appelons aujour- d'hui « une souscription ».

On a voulu voir, dans les Adgentii, une peuplade arécomique habitant un petit pays connu, depuis 825, sous le nom de Terre d'Argence [terra Argen- ciae), & qui était borné : à Test, par le Rhône; à l'ouest, par les territoires de Bellegarde, de Man- duel & de Redessan; au sud, parle Petit-Rhône; & au nord, par le Gardon. Mais la découverte ré- cente, à la limite des territoires de Nimes & d'Ar->

\6 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

gencc, d'une tablette de pierre portant, dans un cadre orné de moulures, ce seul mot: ARNEMETG ', a fait penser que tel était le véritable nom des ha- bitants de ce canton, à l'époque gallo-romaine.

Ne pourrait-on pas concilier les deux opinions, en supposant que les Arnemetici occupaient le pays entre la voie Domitienne*, côté nord, & le grand Rhône (canton de Beaucaire); tandis que les Adgentii habitaient entre la voie Domitienne, côté sud, & le petit Rhône (canton de Saint-Gilles)?

Ces identifications sont, du reste, bien hasardeu- ses; mais il est impossible de n'être pas frappé de la physionomie gauloise de ce nom : Adgentii. On connaît déjà à Nimes les noms propres Adgu- billus & Adgubioumts. La suite de nos inscriptions en fournira encore d'autres, commençant par ce même élément adg- : deux fois le nom de famille Adgennius, & un nom de femme, Adgonna, fille d'un Excinsillus.

Séguier, Msc. de la BibL de Nimes, i38oi, fol. 8g; Trélis, Mém. de l'Acad. du Gard, 1810, p. 382, n. 20; Boissy d'Anglas, Mém. de l'Acad. du Gard, 1812-1822, ire partie, p. 3o2 ; J.-F.-A. Per- rot, Hist. des Ant. de Nismes (1829), p. 101 ; A. Pe- let, Catal. du Musée de Nimes (i863), p. 68.

Trélis. ADGENTII. Boissy d'Anglas, Adjentii. Tous les deux, COLLATO, sans accent sur l'A.

1 Mém. de l'Acad. du Gard, année i863, p. 1 15.

2 L'inscription Arnemetici a été trouvée dans les murs du vieux château de Jonquières, bâti sur le bord de cette voie.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. 17

6

Sur un fronton triangulaire de ira87 de largeur & de om65 de hauteur, qui paraît avoir été le cou- ronnement de l'entrée d'un sacellum. Les deux premières lignes sont renfermées dans le tympan, & la troisième est au-dessous. Les caractères sont beaux. Ménard nous apprend que, en 1758, il possédait cette pierre dans son jardin '. Elle y était sans doute déjà, lorsque l'inscription fut transcrite, en janvier 1733, par Scip. Maftei, le premier qui l'ait publiée (prope Nemausum in viridario visitur); mais ce que Ménard ne nous dit pas, c'est à quelle époque & en quel lieu de la ville elle a été décou- verte. Cette pierre se trouvait au Temple de Diane, sous le n. 2.

MARTI

ETrGrFLAVlÂNIrN MARCVS*ET*LVCIVS-HERMOLAI*-F

Marti & G(enio) Flavidni n(ostri) Marcus & Lu- dus, Hermolai f{ilii).

1 Le jardin de Ménard était situé hors la porte de la Cou- ronne, sous l'Esplanade. L'emplacement en est occupé au- jourd'hui par la partie méridionale des bâtiments du collège de l'Assomption. La rue qui y conduisait a gardé le nom de rue de Monjardin.

2

l8 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

« A Mars & au Génie de notre [maître] Flavia- nus, Marcus & Lucius, fils d'Hermolaus ».

Quoi qu'en dise Ménard, Maffei n'affirme pas qu'il faille interpréter I'f qui termine la troisième ligne pu-' fecerunt plutôt que par filii. Il hésite, il interroge le président Bouhier, auquel est adressée sa quatorzième lettre : « Putasne Hermolaos Mar- cum & Lucium Fecisse, an Hermolai Filios di- casse? » La raison déterminante pour lire f{HH), c'est qu'Hermolaus ne peut être qu'un cognomen. Si Marcus & Lucius ne nous ont donné que leurs prénoms & le surnom de leur père, c'est qu'ils n'étaient, comme lui, que des affranchis de ce Fla- vianus, au génie duquel ils ont associé le dieu Mars, sans doute dans une intention de flatterie & parce que Flavianus avait exercé quelque com- mandement militaire.

Séguier, i38oi, pi. i, n. i ; Scip. Maffei, Gall. Antiq., ep. XIV, p. 66 (édit. de Paris), p. 72 (édit. de Vérone); Ménard, t. 7, p. 212; A. Pelet, Mém. de VA cad. du Gard, année i852, p. io3.

Ménard, N sans barre au-dessus. A. Pelet, G sans barre au-dessus.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC.

Base de statue découverte, en 1740, près du bas- sin de la Fontaine de Nimes, déposée depuis lors dans le Nymphée ou Temple de Diane, sous le n. 6. Les lettres, très-belles & très-profondément creusées, ont omo8 de haut. Au-dessus, un creux destiné à recevoir le socle de la statue. Hauteur de la base, omg6; largeur, om7o; épaisseur, om56.

VENERI^AVG

Veneri A ug(ustae).

« A Vénus Auguste ».

Sur l'institution des divinités Augustes dans tout l'Empire, voir Egger, Comptes rendus de l'Acadé- mie des inscr. & belles-lettres, année 1872, p. 455; L. Renier, Acad. des inscr. & belles-lettres , an- née 1873; & sur les cultes augustaux de la Nar- bonnaise en particulier, voir Histoire générale de Languedoc, édition Privât, tome I, p. 277, la note 4 de M. Edw. Barry; Allmer, Revue épigr. du midi de la France, n. 4, p. 57.

Séguier, i38o2, 4, p. 9; Ménard, t. 7, p. 243; if 15/. de Lang., édit. Dumège, p. 634, n. 8; Pelet, Mém. de l'Acad. du Gard, i852, p. 104.

20 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

8

Petit autel votif trouvé à Nimes, entré, vers 1 85o, au Musée, n. clxix d'une des grandes vitrines. Hauteur, oraio,; largeur, omoç).

PROX VMIS Q.VIN

TINA

-> ET'VE

Proxumis Quintina, & Ve(neri).

« Quintina à ses Proxumes & à Vénus ».

La dernière ligne a été gravée en caractères moi- tié plus petits & évidemment après coup, tout près de la base même de l'autel, soit parce que l'ouvrier avait mal calculé l'espacement des lignes, soit plus probablement parce que Quintina n'avait pas eu d'abord d'autre intention que de dédier son petit autel aux Proxumes. Si, comme le pense M. Au- rès, dans son mémoire (inédit) sur les Proxumes », ces divinités domestiques ne sont autre chose que

1 Qui a obtenu le prix de i ooo francs au concours acadé- mique de Montpellier, en 1870.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. 2 1

« les âmes divinisées des aïeules1 », cette dernière ligne pourrait être lue : ET-VEStae, tout aussi bien que ET'VEneri. Vesta, déesse du foyer (é<rcîa); sem- blerait même plus naturellement indiquée.

D'un autre côté, il faut remarquer que les dédi- caces à Vesta sont, en Gaule, d'une extrême rareté. La lecture & Ve{neri) est donc la plus vraisem- blable.

Ach. Colson, Mém. de l'Acad. du Gard, i85i, p. 48; A. Pelet, Cat. du Musée de Nimes (i863), pp. 188 & 197; Aurès, Mém. (inédit) sur les Proxu- mes, p. 19.

Voir le Rapport de M. Ed. Flouest, dans les Mém. de l'Académie du Gard, année 1869-70, p. io5.

22 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

9

Découvert à Nimes en 1765, cet autel votif fut d'abord recueilli dans le jardin de la maison Sé- guier. En 1849-50, il a été transféré à la porte d'Auguste, il se trouvait sous le n. 10. Il a socle & corniche. C'est sur la corniche qu'est gra- vée la première ligne de l'inscription; les deux autres sont à la partie supérieure du piédestal. Au-dessous de l'inscription, deux figures en bas- relief. Une femme, largement drapée, est à genoux devant Vulcain. Le dieu forgeron tient, de la main droite, un marteau, & de l'autre une sorte de haste que l'état de dégradation de la pierre ne permet pas de caractériser. Ses tenailles sont à ses pieds. La tête & le haut du corps des deux figures ont été emportés. Sur le côté gauche de l'autel, on voit une tête avec des ailes, sans barbe; sur le côté opposé, une autre figure, ailée aussi, mais barbue. Nul doute que le sculpteur n'ait voulu représenter des vents. Ce précieux monument a beaucoup souffert des intempéries. Hauteur, om87; lar- geur, om49.

SEVER A- N I GRI - F

VOLCAN O- ET 'VESTl^

V " S " L " Il

Severa, Nigri f(ilia), Volcano & Venti[s\ v{otum) s(olvit) l(ibens) m(erito).

CHAPITRE I. DIEUX, DÉESSES, ETC. 23

« Severa, fille de Niger, à Vulcain & aux Vents, avec reconnaissance en accomplissement de son voeu ».

Une écornure de la pierre a emporté la dernière lettre de la seconde ligne.

Vincens & Baumes, Top. de Nismes, p. 570, n. 3; Hist. de Lang., édit. Dumège, p. 634, n. 9; A. Pelet, Mém. de l'Acad. du Gard, 1849-50; ibid. 1860, p. i37.

Vincens & Baumes, Dumège, VEN... Pelet (1849-50), VENE...; (1860), VENTIS.

24 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMKS.

10

Autrefois au Musée, sous le n. cxcvn de la grande vitrine. Nous n'avons aucun renseigne- ment sur la provenance. On voit encore, au-dessus de ce pe:it autel, les crampons qui 'ont servi à fixer la statuette de Mercure. Hauteur, ora33; largeur, oœi2.

L-POMPEIVS

L-L-PVER MER~V~S«Lsa

L(ucius) Pompeius, L(ucii) l(ibertus), Puer, Mer- (curio) v(otum) s(olvit) l(ibens) [m(erito)].

« A Mercure Lucius Pompeius Puer, affranchi de Lucius [Pompeius], avec reconnaissance en accomplissement de son vœu ».

Bien que Puer soit un cognomen peu fréquent, on ne saurait douter que ce ne soit ici le surnom de l'affranchi de L. (Pompeius).

A. Pelet, Catal. du Musée de Nimes, p. 198.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. 25

il

Très-petit autel votif trouvé, au mois de mars 1876, dans les fouilles qui ont été faites, au jardin de la Fontaine, pour établir le piédestal de la sta- tue du poète Jean Reboul. La fracture de la partie supérieure a emporté la première ligne, qui conte- nait le nom du dédicant; quelques lettres de la seconde ligne ont aussi disparu. Sur la face laté- rale droite, est sculpté un bouclier, accompagné d'une lance dont on ne voit que les deux extrémi- tés; sur l'autre face, un caducée. Provient de la collection épigraphique annexée à la Bibliothèque de Nimes. Hauteur présumée (avant la cassure), omi6; largeur, omio.

On lit sur la face antérieure :

L G VS

M I N I I R V A E

V'S'L'M

Z.[ar(ibus) Au]g-ws[t(is)], Minervae v(otum)

s{olvit) l(ibens) m(erito).

« N... aux Lares Augustes & à Minerve, avec reconnaissance, en accomplissement de scn vœu ».

Comme sur une autre inscription de Nimes, Minerve est ici associée aux Lares Augustes, & nommée immédiatement après eux.

L'emploi des deux 1 1 pour E n'est pas rare sur nos inscriptions nimoises des bas temps.

Procès-verbaux de l'Acad. du Gard, année 1876, p. 71.

z6 COLLECTION Kl'IMtAPHIQUE DE NIMES.

12

Petit autel trouvé, en i865, sous le radier de l'aqueduc qui amenait à Nimes les eaux de la fon- taine d'Eure, dans la portion de cet aqueduc qui traverse le territoire de la commune de Bezouce. Il était noyé dans des matériaux de construction. La base manque. La partie supérieure, qui porte l'inscription, est d'un travail assez rustique.

Ce petit monument, donné par M. H. Londès, maire de Bezouce, à M. Ed. Flouest, a été déposé par celui-ci dans le Musée épigraphique de la ville de Nimes. Hauteur probable, om45 ; largeur, omig.

CASTORIS QylNTINA®®

TERIS'FlL V-S-L-M

Castoris Quintina, [A.s]terisfil(ia), v[otum) s(olvit) l{ibens) m(erito).

« A Castor & Pollux, Quintina, fille d'Aster, en accomplissement de son vœu ».

Castoris pour Castoribus. Les datifs pluriels à formes doubles sont assez fréquents, soit pour les noms communs, soit pour les noms de divinités, dans le latin classique aussi bien que dans le latin vulgaire. On connaît en épigraphie Matris & Ma- trabus = Matribus; Lucubus = Lucis.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. ZJ

Deux lettres, à la fin de la seconde ligne, ont été emportées par un coup de pioche. Ce sont celles qui composaient la syllabe initiale du nom du père de Quintina. Quel pouvait être ce nom ayant au génitif teris? Nous ne voyons guère qu'Aster qui puisse convenir ici, &, bien que ce nom, ou plutôt ce surnom, soit rare1, nous avons cru devoir l'ad- mettre dans notre lecture.

Le culte des Dioscures Castor & Pollux, invoqués par les Romains sous le nom de Castores, tandis que les Grecs les réunissaient sous celui de noVjStJxtî, n'apparaît qu'assez tard. Les deux seules inscrip- tions datées nous les voyons figurer sont, l'une de la fin du second siècle de notre ère (ig8)a, l'autre du milieu du troisième siêcle3.

L'époque de la construction de notre aqueduc n'a jamais été exactement déterminée; cependant les auteurs s'accordent, & avec toute vraisem- blance, pour l'attribuer au règne d'Antonin-le- Pieux, c'est-à-dire au milieu du second siècle ( 1 3 8- 1 6 1 après J.-C). Notre autel votif, ayant été employé parmi les matériaux de construction, ne peut qu'être antérieur à cette époque.

Mém. de VAcad. du Gard, année 1871, p. 1 56.

On en a pourtant des exemples : Salvius Aster (Grut., 953, 9), & un uaiStov de Platon, au sujet duquel Apulée, dans son Apologie, nous a conservé deux distiques attribués au philosophe athénien.

a Orelli, nn. 1567 & 4235.

3 Orelli-Henzen, n. 5563.

28 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

13

Trouvé en 1740, dans le bassin de la Fontaine ou aux alentours du Temple de Diane, cet autel votif, dont la hauteur est de om24 & la largeur de orai4, faisait partie de la collection épigraphique annexée à la Bibliothèque de la ville de Nimes. Ménard, je ne sais pourquoi, n'a point recueilli cette inscription.

Elle se compose de ce seul mot :

nYmphis

Nymphis.

« Aux Nymphes ».

Point de nom de dédicant, point de formule vo- tive. Il est impossible d'être plus modeste & plus discret.

J.-F.-A. Perrot, Hist. des Antiq. de Nimes, i83i, p. 112, n. 37; A. Pelet, Cat. du Musée de Nimes, p. 197 (édit. i863).

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. 20

14

Petit autel extrait, en 1740, des canaux de la Fontaine. Ménard ne l'a point donné. Le frotte- ment de l'eau courante sur la face qui porte l'ins- cription l'a tellement usée que les caractères se lisent à grand peine, surtout à la 3e ligne. Séguier, qui a sans doute copié cette inscription alors que les lettres étaient encore engorgées de sable & de concrétions calcaires, n'a point soupçonné l'exis- tence de cette 3e ligne. Pelet la remplace par une ligne de points. Par une étude attentive & au moyen d'estampages répétés, nous sommes par- venu à lire les quatre lettres qui nous permettent de restituer avec certitude le nom de licinia. Hauteur, om37; largeur, omi7.

N Y M P H I S AV G S A C

L 1 cxm'////.v////t

SE V ERIN2S8

Nymphis Aug(ustis) sacrum. Lic[in]i[a] Sève- rin[à] v(otum) s(olvit) l(ibens) m(erito).

« Consacré aux Nymphes Augustes. Licinia Se- verina, en accomplissement de son vœu ».

3o COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

L'épithète Augustis donnée aux Nymphes indi- que qu'elles étaient reconnues comme divinités lares, & que leur culte était alors annexé aux autres cultes officiels dont les sévirs augus'taux avaient la surveillance. Sur les divinités Augustes voir ci-dessus, n. 7; Allmer, Revue épigr. du Midi de la France, n. 4, p. b-j; Ch. Robert, Etude sur quel- ques inscr. ant. du Musée de Bordeaux, p. 6.

Séguier, Notes volantes, i3 8o2, 4, p. 8; A. Pelet, Cat. du Musée de Nimes, p. 192 (édit. i863).

Pelet, I. 4, SEVERVS.

CHAPITRE I. »— DIEUX, DEESSES, ETC. 3l

15

Grand autel votif trouvé, en 1740, « pendant les fouilles des bords de la source, derrière le péris- tyle qui avoisinoit les bains. La pierre a un double socle par le bas. Elle avoit de plus une corniche en haut, qui est aujourd'hui rompue ». Cette description de Ménard est très-exacte. La pierre était, de son temps, à l'Hôtel-de-Ville; elle a été conservée ensuite à l'intérieur de la Maison-Car- rée, sous le n. 243. Les caractères sont tracés avec soin, mais longs & étroits & affectant les formes de la belle rustique. Hauteur, im2o; lar- geur, om54.

NYMPHIS AVGVSTIS S A C R V M TERTIVS^BAEBIrF 5 L^DECVMIVSrDECVMANVS

LrPOMTINVS^MARTIALIS LvANNIVSvALLOBROX DErSVO

Nymphis Augustis sacrum. Tertius, Baebi(i) f(i- lius); L(ucius) Decumius Decumanus ; L(ucius) Pom- tinus Martialis; L(ucius) Annius Allobrox ; de suo.

COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

« Tertius, fils de Baebius, Lucius Decumius De- cumanus, Lucius Pomtinus Martialis, Lucius An- nius Allobrox ont, à leurs frais, élevé cet autel consacré aux Nymphes Augustes ».

On distingue parfaitement sur la pierre une correction exécutée par le lapicide, qui, après avoir d'abord, par erreur, gravé le nom pompeivs, l'a transformé ensuite, comme il a pu, en pomti- nvs. La correction a produit un bousillage qui a fait lire ce nom de plusieurs manières différentes (voir aux variantes ci-dessous); mais il y a bien pomtinvs, comme a lu Séguier.

Tandis que les trois derniers dédicants donnent leurs noms, prénoms & surnoms, le premier s'ap- pelle simplement « Tertius, fils de Baebius ». Il appartenait donc à la gens Baebia, représentée, dans nos annales épigraphiques, par un assez grand nombre d'individus. Il était sans doute de condition libre, & les trois autres n'auraient été que des affranchis.

Séguier, Notes volantes, i38o2, i, p. 2, & 4, p. 3; Acad. des Inscr. & B.-L., t. 14, p. 112; Muratori, App., t. 4, p. 1984, n. 4; Ménard, t. 7, p. 240; Hist. de Lang., édit. Dumège, t. 1, p. 634, n- 12; A. Pe- let, Cat. du Musée de Nimes, p. 160 (édit. i863).

Acad. des Inscr., 1. 1, NIMPHIS. Muratori, 1. 6, POMPONIVS. Ménard, 1. 6, POMP1EVS. Dumège, 1. 5. PECVMIVS; 1. 6, POMPEIVS. Pelet, 1. 1, NYM- PHlS; 1. 6, POMPIANVS MARTIALIS. Cet apex n'existe pas; une écorchure de la pierre entre l'A & l'R a trompé Pelet.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC, 33

16

Autel votif trouvé, au mois de février 1760, « à la carrière qui est près de l'Echo de Nismes»». Recueilli & conservé dans le jardin de la maison Séguier, il vient d'être donné (octobre 1879) au Musée par M. Cabane de Florian. Hauteur, o'Vjo; largeur, om4o.

R V FI N A LVCVBVS

VrSrLvM

Rufina Lucubus v(otum) s{olvit) l(ibens) m(erito).

« Rufina aux Bois sacrés, avec reconnaissance, en accomplissement de son vœu ».

1 Sur l'Écho de Nimes, fort célèbre chez nos aïeux, & que l'exploitation de la carrière a fait disparaître, voici les ren- seignements que je trouve dans Guiran : Supra fontem nostrum celeberrimum, in locis montanis, juxta villam Moleri (aujourd'hui Mas-Moléry), resonabilis est écho, quae suavissimam distinctamque vocem resonat redditque. Foramen exiguum est in pede monticuli, parumque exca- vation, sine alla profunditate; cui si pronus adponis os cantans vel damans, postica collis parte singulas a te éditas voces (non septies, ut quidam praedicarunt) repe- titas audient comités praesentes (voir J.-C. Frey, Admir . Gall.t p. 370). Hue quandoque domicellae, cum adoles- centulis convenientes, merendis se reficiunt & recréant. (Antiq. & Inscr. Nemausenses, B. N., i3 8oo, p. 208.)

COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Bien que la latinité classique ne connaisse que la forme litcus, i, datif pluriel lucis, nous croyons que les divinités auxquelles Rufina a élevé cet autel ne sont pas autres que les « bois sacrés » des collines au pied desquelles s'épanche la belle source de Nemausus. On a bien proposé (Topogr. de Nismes), en s'appuyant de la forme lucu (abla- tif (?) de lux) employée par Plaute & par Térence, dans le sens de « au jour, le matin », de voir dans lucubus le datif pluriel de lux, lucis. Dans ce cas, le vœu dont Rufina s'acquitte aurait été fait « aux flambeaux célestes, aux étoiles ». Mais il faut re- marquer que, aux premiers siècles de notre ère, la colline près de laquelle a été trouvé cet autel était boisée, ainsi que les collines environnantes; & c'est surtout pour cette raison que l'interpréta- tion lucubus = lucis nous paraît bien préférable à l'autre, lucubus = lucibus.

Baumes &Vincens, Top.de Nismes, p. 571, n. 10; Millin, Voy. dans le Midi de la France, t. 4, p. 264 ; Hist. de Lang., édit. Dumège, t. 1, p. 634, n. i3.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. 35

17

Nous avons déjà donné (voir ci-dessus, n. 1 1) un petit autel votif' les Lares Augustes sont asso- ciés à Minerve. Ici, comme dans le numéro suivant, ils sont seuls l'objet de la dédicace ou consécration inscrite sur le monument.

La pierre qui porte cette inscription a été trou- vée, il y a une trentaine d'années, sur la butte des Moulins-à-Vent, aujourd'hui promenade du Mont- Duplan. EHe est restée longtemps dans le jardin de M. Prophète, dentiste, qui l'a donnée au Musée de la Maison -Carrée. Hauteur, imi2; largeur, om35.

LARlBVS^AVGVSTlS

S A CR V M NATALlS^LVTTACl

Laribus Augustis sacrum. Natalis Luttaci [filius].

« Consacré aux Lares Auguste. Natalis, fils de Luttacus ».

Quoique le génitif lvtTacI ne soit pas suivi de l'initiale f, de Filiiis, nous n'avons pas hésité à introduire ce mot dans notre lecture. Les inscrip- tions de Nimes nous fournissent plus d'un exemple

36 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

de cette absence de IV après le nom du père au génitif, surtout quand ce nom est gaulois.

Le lapicide, qui a prodigué les grands I, s'est trompé en en donnant un à larIbvs. On sait que, dès l'époque de Sylla, la quantité longue de Vi se marque par un I sensiblement plus long que les autres caractères de la même ligne. On trouve cet i long dans le monument d'Ancyre, le plus com- plet comme le plus important de l'époque d'Au- guste. Mais les graveurs des monuments privés, tumulaires ou dédicatoires, mettaient souvent PI long à tort & à travers.

A. Pelet, Catal. du Musée de Nimes, p. 29 (édit. i863).

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. Z"J

18

F. Artaud, conservateur du Musée de Lyon, visi- tant, en 1816, nos monuments, & cherchant à en recueillir quelques-uns dont il pût enrichir son Musée, découvrit, dans le jardin d'une maison de modeste apparence, située à l'extrémité du fau- bourg d'Avignon, dans une rue écartée & alors innommée (aujourd'hui rue Cotelier), un autel avec inscription & bas-relief, qu'il acheta au proprié- taire & fit transporter à Lyon. Il apprit plus tard que ce propriétaire n'était autre que le bourreau de Nimes.

Ce monument fait partie, depuis 1816, du Musée de Lyon; celui de Nimes n'en possède qu'un mou- lage en plâtre, qui du reste le reproduit avec fidé- lité. — Hauteur, om86; largeur, om26.

A V G V S LARIBVS

Ici le bas-relief

ci-dessous décrit.

CVLTORKS'VRAE FONT1S

38 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Augus(tis) Laribus cultores Urae fontis.

« Aux Lares Augustes, les prêtres de la fontaine d'Eure ».

Le bas-relief qui occupe le milieu de ce cippe votif & sépare les deux parties de l'inscription représen:e un personnage debout à gauche, la tête couverte d'un pan de sa toge, à la manière des sacrificateurs; de la main droite, il tient une patère au-dessus d'un trépied.

M. Alph. de Boissieu, tout en reconnaissant que ce bas-relief « est d'assez bon dessin », pense que notre monument « ne peut se placer qu'à la der- nière période du culte des Lares », & qu'il est contemporain de la constitution de l'an 3g2, par laquelle Théodose poursuivit, jusque dans le sanc- tuaire domestique, les derniers vestiges d'une re- ligion déjà détruite par le fait ». Nous pensons, au contraire, que cet autel, loin de descendre jus- qu'aux limites extrêmes du quatrième siècle, peut remonter jusqu'au troisième. Le caractère rus- tique, qui est celui de l'inscription, était en usage même aux plus beaux temps du style épigra- phique.

Le mot cvltores indique qu'il y avait à Nimes un collège préposé au culte de la fontaine d'Eure, dont les eaux, amenées par l'aqueduc connu sous le nom de Pont du Gard, embellissaient & enri- chissaient cette ville.

Alph. de Boissieu, Inscr. de Lyon, p. 49; Comar- mond, Musée lapid. de la ville de Lyon, p. 35 1, n. 58y, & pi. 9; A. Pelet, Cat. du Musée de Nimes, p. i36 (édit. i863).

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC.

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Trouvé, en i853, dans le mur d'un ma\et voisin de la Tour-Magne, il avait été employé comme moellon, ce fragment était précédemment conservé dans l'enceinte extérieure de la Maison- Carrée, sous le n. 121. Les caractères appartiennent à l'écriture rustique du second siècle. Hauteur, om35; largeur, om3o.

Ce fragment provient-il d'un autel votif aux La- res & à Nemausus? Nous l'avons supposé, & c'est pourquoi nous le plaçons à la suite des inscrip- tions relatives au culte des Lares Augustes.

.... BVS

r LES B I

^T^NEMATS

[Lari]bus [Tertius ?], Lesbi(i) [f(ilius), Minervae & Nemaus[o votum solvjiï.

« Aux Lares, à Minerve & à Nemausus, N..., fils de Lesbius, en accomplissement de son vœu ».

Nous nous sommes laissé guider, dans les sup- pléments que nous avons hasardés de ce fragment, par l'analogie qu'il présente avec le n. 11, Mi- nerve est invoquée après les Lares. Quant au

COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

nom Tertius, que nous avons attribué au dédicant, on pourrait le remplacer par tout autre ayant le même nombre de lettres. Le COgnomen lesbikj apparaît pour la première fois au masculin sur nos inscriptions nimoises; il est assez fréquent ailleurs'; on rencontre une Pontia Lesbia dans les inscriptions funéraires de Nimes. Sur l'absence de l'F après le génitif Lesbii, voir ci-dessus, n. 17. A la fin de la 4e ligne, emportée presque tout entière, on aperçoit l'extrémité supérieure de deux lettres, que nous croyons avoir été un I & un T.

A. Pelet, Catal. du Musée de Nimes, p. io3 (édi- tion i863).

Pelet, 1. 3, I NEMAVS ; point de 4* ligne.

1 Lesbivs, Corpus I. L., t. 3, 2958; Brambach, Insc r. Rhen., 1243.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC.

Immédiatement après les inscriptions des Lares Augustes, divinités officielles communes à tout l'Empire, nous mettons celles qui se rapporter** au culte de notre grande divinité topique, Nemau- sus. Elles sont naturellement assez nombreuses.

Déjà nous avons vu Nemausus associé, sur des monuments votifs, à diverses divinités II nous reste à donner les inscriptions il est invoqué seul.

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Et d'abord nous n'hésitons pas à mettre en tête de ces monuments votifs un petit piédestal, en marbre blanc fortement teinté de gris, « dont la partie inférieure est malheureusement perdue, & qui a été trouvé, vers Tan 1747, en creusant pour les fondations d'une maison, dans un champ situé sur le chemin de Sauve, près de la Fontaine de Nismes » (Ménard). L'inscription est gravée sur la face antérieure d'un prisme droit quadrangulaire, que couronne une base circulaire, évidemment destinée à supporter une statuette en or ou en ar- gent, qui y ctait fixée au moyen du trou pratiqué dans le centre. Tout concourt à indiquer que cette statuette était celle du dieu Nemausus. C'est pour- quoi nous comprenons ce petit monument votif1

1 M. Walckenaer voit, dans cette inscription, « une sorte d'itinéraire gravé sur une borne milliaire ». Il ajoute en note : « Cette conjecture devient bien vraisemblable depuis la décou-

42 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

parmi ceux qui lui sont consacrés, bien que son nom n'y figure pas, du moins dans la partie qui nous est restée.

Ce fragment, autrefois conservé dans la collection épigraphique annexée à la Bibliothèque de la ville de Nimes, a om24 de hauteur sur omi2 de largeur & autant d'épaisseur. Les caractères sont très-pu- rement gravés'. Les noms y sont disposés comme il suit :

AN DVSI A BRVGETIA TEDVSIA VATRVTE

5 VGERNI

SEXTANT BRIGINN STATVMAE V I R I N N

VCETIAE

SEGVSTON

verte du milliaire de Tongres, en 1817, qui contient un pareil itinéraire ». II est évident que M. Walckenaer n'avait pas vu notre petit monument, & qu'il avait lu bien légèrement la dissertation de Ménard. « Voir au tome I de l'Histoire générale de Languedoc,

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. 43

Andusia. Brugëtia. Tedusia. Vatrute. UGERNI. Sextant(io). Briginn(ones). Statumae. Virinn{ae). UCETIAE. Seguston{es).

Nous avons le commencement & probable- ment la plus grande partie d'une liste de localités arécomiques, qui avaient souscrit pour élever, à frais communs {aère collato), une statuette en mé- tal précieux à une divinité dont l'image a disparu, mais que nous croyons être le topique Nemausus. Ces noms sont rangés par groupes de cinq; les quatre premiers de chaque groupe, exactement alignés l'un sous l'autre; le cinquième, gravé en plus gros caractères & précédé d'un gros point, forme saillie à gauche.

Cette disposition singulière a frappé tous ceux qui se sont occupés de cette inscription & donné lieu, par suite, à diverses explications dont aucune ne nous paraît satisfaisante. On a voulu voir une subordination administrative ou militaire entre les lieux dont les noms sont en plus petits caractères & Ugernum & Ucetia. Malheureusement les cinq localités dont l'identification est certaine1 répu-

édition Privât, p. 1 52, une reproduction photographique & l'excellente note de M. Edw. Barry, qui l'accompagne.

1 Andusia, Anduze, chef-lieu de canton de l'arrond. d'Alais.

Ugernum, Beaucaire, chef-lieu de canton de l'arrond. de Nimes.

Sextantio, Substantion, auj. Castelnau-lez-Lez, commune du second canton de Montpellier.

Briginnones, Brignon, commune du canton de Vèzenobre. arrond. d'Alais.

Ucetia, Uzès, chef-lieu d'arrond. du départ, du Gard.

44 COLLECTION EI'IGRAPHIOJJE DE NIMES.

gnent absolument, par leur situation topographi- que, à toute idée de ce genre. 11 en est de même des six autres localités pour lesquelles ont été proposées des identifications plus ou moins vrai- semblables'.

Hypothèse pour hypothèse, il nous paraît plus simple & plus rationnel à la fois de supposer que la disposition relative aux deux noms d1 U gernum & iïUcetia n'indique d'autre supériorité que celle du chiffre de souscription. C'étaient deux cen- tres de population plus importants, & la somme des cotisations avait, par suite, notablement dé- passé celle des autres bourgades.

Séguier, Notes volantes, i, p. 7, & 5, p. 47; Mé- nard, t. 1, note 7, p. 22; D'Anville, Notice de l'an- cienne Gaule; Walckenaer, Géogr. anc. des Gaules

1 Brugetia, Bruyès, auj. Brueis, village de la commune d'Aigaliers, canton & arrond. d'Uzès.

Tedusia, Tésiès, auj. Théziers, commune du canton d'Ara- mon, arrond. de Nimes.

Vatrute, auj. Vié-Cioutat, ruines d'un oppidum gallo- romain, commune de Saint-Hilaire de Brethmas, canton & arrond. d'Alais, sur un monticule au pied duquel coule la Drou.de, dont le nom n'est autre chose que Vatrute, par aphérèse de la syllabe initiale.

Statumae, Seynes, commune du canton de Vèzenobre, arrond. d'Alais. Le ruisseau qui y prend sa source s'appelle les Seynes ou l'Eyssène.

Virinnae, Védrines, lieu détruit, commune & canton de Vauvert, arrond. de Nimes.

Segustones, Suzon, hameau de la commune de Bouquet, canton de Saint-Ambroix, arrond. d'Alais.

CHAPITRE I. DIEUX, DÉESSES, ETC. 45

cis. & tr., t. 2, p. 1 83 ; J.-F.-A. Perrot, Hist. des antiq. de la ville de Nismes & de ses environs (182g), p. 102, & Lettres sur Nismes & le Midi (1840), t. 1, p. 344; L. Renier, Itin. rom. de la Gaule, dans V Annuaire de la Soc. des Antiq. de France, i85o, p. 241; Ach. Colson, Mém. de l'Acad. du Gard, i85o-5i, pp. y5-i 35 ; A. Pelet, Cat. du Mus. de Nimes, p. 3-j (édit. de 1848), p. 178 (édit. de i863); Edvv. Barry, Hist. générale de Lang., t. I de l'édi- tion Privât, p. i52.

Séguier, STATVME. Perrot (1840) & Pelet (1848), SEGVSTVM.

46 COLLECTION ÉP1GRAPHIQUE DE NIMES.

21

Petit autel votif grossièrement scujpté. Trouvé dans les fouilles faites en 1848-49, aux abords du Nymphée ou Temple de Diane, il y est resté long- temps déposé sous le n. 20. Il faisait précédem- ment partie de la collection épigraphique annexée à la Bibliothèque de la Ville. Hauteur, om25; largeur, omii. Bien que le nom de Nemausus ne soit pas dans la dédicace, le lieu cet autel a été trouvé nous l'a fait attribuer à notre dieu topique.

PAETVS rï^REN ICCIVS

V O T V M

3 SOLVNT

Paetus & Reniccius votum soîv(u)nt.

« Paetus & Reniccius accomplissent leur vœu ».

Le calcaire coquillier sur lequel cette inscrip- tion est gravée a offert parfois une telle résistance au ciseau du lapicide que plusieurs caractères en sont devenus presque méconnaissables. Le mot solvnt est gravé sur la base de l'autel. solvnt pour solvvnt. Lorsque le V consonne & le V voyelle se rencontrent, l'un absorbe l'autre.

A. Pelet, Mém. de l'Acad. du Gard, année i852, p. 109.

Pelet, 1. 2, ATIENE; 1.3,ET-AVG; 1. 5, SLIB-MEM.

CHAPITRE I. DIEUX, DÉESSES, ETC. 47

22

Le en marbre sur lequel est tracée cette ins- cription, en caractères assez purs, a été trouvé, en mars i863, en démolissant, pour agrandir la place de la Belle-Croix, de vieilles maisons achetées par la Ville & qui formaient le coin de cette place & de la rue de la Curaterie. Il n'a aucune espèce de moulure ni d'encadrement; ce qui fait supposer qu'il était encastré dans la base d'un édicule ou porticus en l'honneur de Nemausus. Il faisait partie de la collection épigraphique annexée à la Biblio- thèque de la Ville. Sa hauteur est de om22 & sa largeur d'un peu plus de orai5.

NEMrAVG

CÉNSOR

I VG ARI VS EX'VOTO'Sl

mLlA'SVPERSTE DECBSSISSBT

Nem(auso) A ug(usto) Cénsor Iugarius ex voîo, si [\u\lia superst(it)e decessisset.

« A Nemausus Auguste, Censor Jugarius, con- formément au vœu qu'il a fait pour obtenir que [sa femme] Julia lui survive ».

A la fin de la 1. 5, le graveur, gêné par le man-

COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

que d'espace, a retranché deux lettres dans le mot superst(it)e.

Gensor Jugarius, ce modèle des époux (car nous pensons que Julia était sa femme légitime), faisait son offrande â Nemausus en vue d'obtenir de mou- rir avant elle, ne voulant pas avoir la douleur de lui fermer les yeux.

Pelet, Catal. du Musée de Nimes, p. 218 (édit. i863).

Pelet,!. i,NEMAVG...; I. 2. CENSOR.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. 49

23

Sur le tailloir d'un fragment de chapiteau d'or- dre toscan, dont la partie gauche a disparu. Il fut trouvé, en 1740, « dans les décombres de la Fon- taine», & déposé alors dans le Nymphée ou Tem- ple de Diane. Hauteur, om22; largeur actuelle, om36.

.'jyiVSOrSACRVM mwMMM;m^k\ZQA* f»capitvlvm

[Nema]«50 sacrum , [Re]nicci j{ilius), capi-

tulum (dat).

« Chapiteau consacré à Nemausus par N..., fils de Reniccius ».

Nous avons la dédicace, malheureusement in- complète, d'un chapiteau offert par un adorateur de Nemausus, peut-être un sculpteur, & destiné, sans douté, à un sacellum de notre principale di- vinité topique.

Le Reniccius du n. 21, dont nous rétablissons ici le nom par hypothèse, serait-il le père du do- nateur de ce chapiteau.''

Séguier, Notes volantes, i38o2, 4, p. 8; Ménard, t. 7, p. 224; Pelet, Mém. de l'Acad. du Gard, 1 85 1 - 52, p. 1 14.

Séguier, VICCI. Ménard ICCI.

5o COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

24

« La pierre sur laquelle est gravée cette inscrip- tion fut trouvée, en 1740, sur les bords de la Fon- taine, près des piles du pont antique sous lequel

étoit la première fuite des eaux Il y a sur la

surface ou le plan de dessus trois trous rangés d'un angle à l'autre, qui marquent qu'il y avoit une statue, & ce devoit être celle du dieu Nemau- sus, à qui le vœu est adressé. Cette pierre étoit placée sur un piédestal plat, qui fut trouvé au même endroit & qui s'y rapporte très-bien. Les caractères de l'inscription sont parfaitement bien taillés ». (Ménard.) Séguier nous a laissé un cro- quis coté de la base élégante qui supportait ce dé, & les deux réunis donnent une grande idée de ce monument votif. Cette pierre était jusqu'ici con- servée au Nymphée sous le n. 3i. Les dimensions, mesurées avec beaucoup de soin par M. Aurès1, sont les suivantes : hauteur, iM2i; largeur, oro7i.

oandolaTivs

NEMAVSOV«S*Lt*M

C(aius) Andolatius Nemauso v{otum) s{olvit) /(/- bens) m(erito).

* Mém. de l'Acad. du Gard, 1867-68, p. 5o.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. 5l

« Caius Andolatius à Ncmausus, en accomplis- sement de son vœu ».

Ce nom d' Andolatius, avec sa physionomie bien gauloise, nous rappelle, entre autres analogues Y Andorourus d'une inscription conservée au châ- teau de Calvière, à Vézenobre.

Séguier, Notes volantes, i3 8o2, i, p. -i, & 4, p. 9; Ménard, t. 7, p. 225; Felet, Mêm. de l'Acad. du Gard, 1 85 1-52, p. 112; Aurès, Acad. du Gard, 1867-68, p. 5o; Mêm. lus à la Sorbonne (avril 1868), Archéol., p. 164.

Pelet, CANDOLATiVS.

f)2 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES".

25

Base de statuette, en beau marbre blanc, trou- vée, le 17 janvier i852, par M. A. -H. Révoil, architecte des monuments historiques, chargé des fouilles qui furent faites alors sur la colline à laquelle est adossé le Nymphée ou Temple de Diane. Il gisait dans V impluvium d'une des mai- sons romaines exhumées à cette époque. L'ins- cription, en petits caractères, appartient aux plus beaux temps. La queue de la lettre Q se pro- longe, 1. 2, jusque sous la branche droite de l'A, & 1. 4, jusque sous l'angle de la lettre L. La partie inférieure de cet autel manque : ce que la fracture a emporté contenait sans doute la for- mule votive v.s-l-m, à la suite de l'indication de la fonction du dédicant. Hauteur actuelle, CMy; largeur, omo9.

N E M A V S Ô

QjCRA.SSIVS

SECVNDlNVS

O - C O L

Nemausô Q(uintus) Crassius Secundinus, q(uaes- tor) col(oniae), [v(otum) s(olvit) l(ibens) m(erito)].

« A Nemausus, Quintus Crassius Secundinus, questeur de la colonie [avec reconnaissance, en accomplissement de son vœu] ».

CHAPITRE 1. DIEUX, DEESSES, ETC. 53

II serait curieux de savoir sous quelle forme ces statuettes ou ces statues (car le monument votif d'Andolatius (n. 24 ci-dessus), par sa dimension & ses trois trous de tenon à la partie supérieure, indique bien évidemment une statue) représen- taient la divinité topique Nemausus. Les statuettes, qui étaient en métal, ont sans doute été mises au creuset & fondues; mais qui sait si, parmi les torses & débris de statues, en pierre ou en mar- bre, plus ou moins outragées par le temps & les hommes, qui errent çà & dans nos collections, il n'y en a pas quelqu'un qui ait appartenu à l'image du genius de notre colonie? On conserve au Nymphée, sous le n. 3o, un fragment de statue, découvert dans le bassin de la Fontaine, lors des fouilles de 1740, c'est-à-dire en même temps & au même lieu que le monumental qui porte la dédicace d'Andolatius. Voir aussi le torse cata- logué sous le n. 32 de ce même Nymphée.

A. Pelet, Cat. du Musée de Nimes, p. 194 (édit. i863).

Pelet, I. 2, SECVNDINVS.

54 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUK DE NIMES.

26

C'est peut-être encore à Nemausus qu'il faut rapporter l'autel votif dont nous allons donner l'inscription, & qui fut trouvé, en 1740, dans le bassin de la Fontaine ou aux abords même de ce bassin. Il a été malheureusement découronné par une fracture qui a emporté le nom de la divi- nité en l'honneur de laquelle il avait été élevé. Les caractères en sont de la plus grande pureté. Hauteur actuelle, om32; largeur, ora3i.

Q-AEMILIVS TITVLLVS

[Nemauso] Qiuintus) Aemilius Titullus [v(otum) s(olvit)j I(ibens) m(erito).

« [A Nemausus,] Quintus Aemilius Titullus, avec reconnaissance en accomplissement de son vœu ».

Lors de la translation de ce fragment, du Temple de Diane, il était déposé depuis 1740, dans le Musée épigraphique, il est aujourd'hui, on a retrouvé un autre fragment sur lequel sont les deux premières lettres des 11. 2 & 3 : q-a ti, lettres qui manquent dans les copies de Séguier & de Pelet.

Séguier, Notes volantes, i3 8o2, 4, p. 8 ; Pelet, Mém. de VAcad. du Gard, i85i-52, p. ioq.

Séguier & Pelet, 1. 2, EMILIVS; 1. 3, TVLLVS; Pelet, 1. 4, ... M.

CHAPITRE !. DIEUX, DEESSES, ETC. 55

27

« Ce monument fut trouvé, en 1740, dans la fouille des terres des anciens réservoirs d'eaux placés au levant du bassin de la Fontaine, sur l'extrémité du rocher que baigne cette source. L'inscription, qui est en très-beaux caractères, se trouve gravée sur l'épaisseur de la pierre. Cette épaisseur est d'un pied 9 pouces. La pierre est plate & toute unie & étoit placée de champ. Elle a en tout 5 pieds 6 pouces de longueur » (Ménard). Déposée, en 1740, dans le Temple de Diane, cette belle pierre fut plus tard transportée dans l'enceinte extérieure de la Maison-Carrée. C'est sans doute alors qu'on crut devoir la scier par le milieu, pour n'en garder que la moitié qui porte l'inscription. Voici les dimensions de la partie qui nous est restée : hauteur, omjj', largeur, om4i ; profondeur, ora55.

CrANNIVSvCvFrCoR

inTerrex^voviT posviT

C(aius) Annius, C(aii) f(ilius), Cor(nelia tribu), Inierrex, vovit, posuit.

« Caius Annius Interrex, fils de Caius, de la tribu Cornelia, a élevé ce sacellum, en exécution de son vœu ».

56 COLLECTION KPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Ménard veut voir, dans cette belle pierre, une base de statue. Ses dimensions primitives (près de deux mètres de longueur) & surtout sa forme, la manière dont l'inscription y est disposée, ne nous permettent guère de nous rallier à cette hypothèse. Nous croyons bien plutôt que la pierre de 5 pieds 6 pouces décrite par Ménard était l'assise supé- rieure d'un des murs latéraux d'un sacellum dont le fronton portait le nom d'une divinité : Nemauso sacrum, par exemple.

Séguier, Notes volantes, i, p. 7; Ménard, t. 7, p. 238; J.-F.-A. Perrot, Hist. des Ant. de la ville de Nismes, i836, p. i38; A. Pelet, Cat. du Musée de Nîmes, p. 37 (édit. i863); Herzog, Append. epigr., n. 179.

Séguier, Perrot, 1. 1, COR; 11. 2-3, pas de grands T. Pelet, 1. 3, POSVIT.

CHAPITRE I. DIEUX, DÉESSES, ETC. 57

28

Partie supérieure d'un petit autel votif brisé par le bas. La fin de la première ligne est fruste; on y voit pourtant distinctement la trace d'un V, mais la place de l'S manque, ou il faudrait sup- poser cette lettre gravée dans l'intérieur de l'V ou enlacée à la branche de cette lettre qui a disparu. C'est une ligature que nous avons quelquefois rencontrée. Le commencement & la fin de la ligne 2 manquent également, ainsi que la ligne 3, qui nous aurait donné le nom de la divinité à laquelle cet autel était dédié. Hauteur actuelle, omi i ; largeur, omo8.

C I R R I \3

v/, oTv r v m?///*

Cirriu[s v]of«n*[s deo Nemauso].

« Cirrius voulant faire un vœu [au dieu Ne- mausus] ».

Cerrius & Cerricius sont très-fréquents dans les inscriptions de Pompéi.

La formule votvrvs, que nous retrouverons au chapitre suivant, sur une inscription votive en l'honneur d'Auguste, indique qu'il y avait deux sortes de monuments votifs : i" ceux qu'on élevait au moment de faire le vœu (votum suscipiendo) &

58 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

sur lesquels on en déclarait l'intention (voturus); ceux sur lesquels on exprimait sa reconnais- sance, lorsqu'on avait été exaucé (votum solvendo). Ces derniers sont de beaucoup les plus nombreux.

Ce fragment a été trouvé dans le bassin de la Fontaine en 1739, & c'est cette circonstance qui nous a fait supposer que le vœu de Cirrius s'adressait au dieu Nemausus; mais nous recon- naissons que cette hypothèse peut parfaitement être contestée.

Ce fragment était conservé au Temple de Diane sous le numéro 89. Ménard Ta passé sous silence.

Séguier, Notes volantes, i3 8o2, 4, p. 9; A. Pelet, Essai sur le Nymphée de Nimes, p. 44, & Mém. de l'Acad. du Gard, i85i-D2, p. 124.

Séguier, 1. 2, TviN. Pelet, 1. 1, CIRRI; 1. 2, TEN.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. 5o

Nous abordons une série de petits monuments votifs relatifs à un culte qui paraît avoir été spé- cial aux Volces Arécomiques, le culte des Proxu- mes.

Nous avons déjà donné (n. 8) un de ces petits autels, Vénus est associée à ces divinités do- mestiques; &, à ce propos, nous avons cité le mémoire de notre savant confrère M. Aug. Aurès, qui a bien voulu mettre à notre disposition son manuscrit encore inédit.

Il ressort jusqu'à l'évidence, de la lecture du chapitre IV de ce mémoire :

Que les Proxumes sont des divinités topiques, spéciales aux Volces Arécomiques;

Que les Proxumes sont des génies féminins, & doivent être finalement considérées comme « les mânes divinisés des aïeules »;

Que les Proxumes ne doivent pas être consi- dérées comme des divinités proprement dites, mais que ce sont de simples génies, dont le culte, essen- tiellement privé, n'a jamais été célébré en public & n'est jamais sorti des laraires.

Nous adhérons pleinement à ces conclusions, & nous formons le vœu que ce lumineux mémoire soit bientôt livré à la publicité.

6o COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

29

Trouvé à Nimes avant 1768, acheté immédiate- ment par Fléchier de Saint-Julien, neveu de l'évo- que Esprit Fléchier, l'autel votif de Cupita passa du cabinet de cet amateur dans celui de Séguier, qui le légua, avec toutes ses collections, à l'Acadé- mie royale de Nimes. Il faisait partie de la collec- tion épigraphique annexée à la Bibliothèque de la Ville. Hauteur, ora43 ; largeur, omi7.

proxvmIs-svIs cornelia-cvpIta

Proxumis suis Cornelia Cupita.

« Cornelia Cupita à ses Proxumes ».

La formule votive est absente & n'y a jamais été gravée, car la pierre est parfaitement intacte.

On remarquera avec quelle exactitude le lapi- cide a employé l'I long.

Le cognomen Cupita & son masculin Cupitus se reproduisent chacun deux fois sur nos inscrip- tions.

Séguier, Sur les dieux propices que les anciens nommaient Proxumi (dans les Mèm. de l'Acad. de Dijon, 1769, t. 1, p. 439); Vincens & Baumes, Top. de Nismes , p. 575, n. 42; Millin, Voy. dans le Midi de la France, t. 4, p. 270; Orelli, n. 2039;

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. 6\

A. Colson, Mém. de VAcad. du Gard, i85o-5i, p. 44; Pelet, Catal. du Musée de Nimes, p. i83 (édit. i863) ; Aurès, Mém. de la Soc. des Antiq. de France, t. 33, p. 101 du Bulletin, & Mém. inédit, p. 12.

Vincens & Baumes, I. 1, PROXVMIS- SVIS; I. 2, CV- PITA. Millin, I. 2, CORNELlA. Colson, 1. 2, CVPlTA. Pelet, I. 1, PROXVMIS.

62 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

30

Trouvé à Nimes avant 1768, « dans le déblaie- ment du nouveau cours de la Fontaine » (aujour- d'hui Cours-Neuf), cet autel fut, comme le précé- dent, acquis par Fléchier de Saint-Julien, qui le donna ensuite à Séguier. C'est du cabinet de Sé- guier qu'il a passé d'abord à l'Académie, puis au Musée, & ensuite dans la collection épigraphique annexée à la Bibliothèque de la Ville.

« L'autel de Paterna, dit Séguier, n'a de moulu- res que sur les côtés ». Cette particularité se rencontre, en effet, sur cet autel votif, dont la hauteur est de om25, & la largeur de omio seule- ment.

PATERNA

CARI-F-PROX

V-S-L-M

Paterna, Cari f (Ma), Prox(umis) v(otum) s(olvit) l(ibens) m(erito).

« Paterna, fille de Carus, à ses Proxumes, avec reconnaissance, en accomplissement de son vœu ».

Séguier, Sur les dieux propices, &c. (dans les Mém. de VAcad. de Dijon, 1769, t. 1, p. 43q); Vin- cens & Baumes, Top. de Nismes, p. 575, n. 40; A. Colson, Mém. de VAcad. du Gard, i85o-5i, p. 44; A. Pelet, Catal. du Musée de Nimes, p. 192 (édit. i863); A. Aurès, Antiq. de France, t. 33, p. 101 du Bulletin, & Mém. inédit, p. i3.

CHAPITRE I. DIEUX, DÉESSES, ETC. 63

31

Trouvé à Nimes en 1772, ce petit autel était, en 1802, encastré « au coin de la maison Auzéby, en allant au Palais ». Il a été recueilli au Musée de la Maison-Carrée, & a fait ensuite partie de la Collection épigraphique annexée à la Bibliothè- que.— Sa hauteur est de orai8, & sa largeur de o'"io.

La première ligne de l'inscription, gravée sur la corniche, est composée de quatre lettres séparées par des points; une cassure a emporté la qua- trième lettre. Au-dessous de cette ligne, sont sculp- tées trois têtes de femmes voilées. La formule votive est gravée sur la base.

3 têtes.

BITVK A V-S-L-M

Pro[x](umis) Bituka v{ptum) s{olvit) l(ibens) m[e- rito).

« Aux Proxumes, Bituka, avec reconnaissance, en accomplissement de son vœu ».

M. Aurès pense (avec raison, croyons-nons) que les trois têtes sculptées au-dessous de la corniche

64 COLLECTION ÉlMGRAPHIQUE DE NIMES.

sont la représentation de ces divinités domestiques invoquées sous le nom de Proxumes. Quant à la singularité de ces points séparant chacune des let- tres de la première ligne, il l'attribue, avec toute vraisemblance, à l'ignorance du lapicide, à qui on avait recommandé de ponctuer de cette manière les quatre lettres de la formule votive v-s-l-m, gravées sur la partie rectangulaire de la base, & qui aura cru devoir, pour faire pendant & par analogie, interponctuer de même les quatre lettres formant la première ligne & gravées sur la cor- niche.

bitvka est un nom bien gaulois & bien aréco- mique ; c'est incontestablement le féminin de bitoïkoc, nom d'un chef gaulois, dont les mon- naies, qui se rencontrent plus fréquemment en Languedoc que partout ailleurs, ont donné lieu à une si longue polémique. (Voir Hist. gén. de Lan- guedoc, édition Privât, t. II, Numism. de la prov. de Languedoc, période antique, par M. Charles Robert.) Les gentilices Bitucius & Betucius sont très-fréquents à Nimes & aux environs.

Vincens & Baumes, Top. de Nismes , p. 58 1, n. m j Trélis, Mém. de l'Acad. du Gard, 1808, p. 343; A. Colson, Mém. de l'Acard. du Gard, i85o-5i, p. 47; A. Pelet, Catal. du Musée de Ni- mes, p. 190 (édit. i863); A. Aurès, Ant. de France, t. 33, p. 101 du Bull., & Mém. inédit, p. i5.

Vincens & Baumes, 1. 1, RO; 1. 2, BITV" KA. Trélis, 1. i, PRO. Pelet, 1. i,PROX.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. 65

32

Trouvé sous les murs de Beaucaire, dans les déblais du canal, en 1808, & déposé alors au « Ca- binet des Antiques de la ville de Nismes », ce petit autel passa ensuite dans les vitrines de la Maison- Carrée, il était conservé sous le n. i.vn. Hau- teur, omi7; largeur, omo8.

PROXVM ANICIA NOTATA V-S-L-M

Proxum(is) Anicia Notata v[otum) s(olvit) l{ibens) m{erito).

« Aux Proxumes, Anicia Notata, avec reconnais- sance en accomplissement de son vœu ».

Nous ne connaissons pas d'autre exemple du cognomen notata.

Trélis, Notice des travaux de l'Académie du Gard pendant Vannée 1808, p. 348; le chev. de Forton, Nouv. rech. pour servir à l'hist. de la ville de Beaucaire, p. 523; J.-F.-A. Perrot, Hist. des antiq. de la ville de Nismes (1846), p. 211; Du- mège, Archéologie pyrénéenne, Prolég., ire partie, chap. 2, p. 241; Ach. Colson, Rech. sur le culte des Proxumes, dans Mém. de l'Acad. du Gard, année i85o-5i, p. 45; A. Pelet, Cat. du Musée de Nimes, p. 189; Aurès, Mém. de la Soc. des Ant. de France, t. 33, p. 101 du Bulletin, & Mém. iné- dit, p. 18.

Perrot, PROXVM ES.

5

66 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DK NIMES.

33

« Trouvé, en mars 1730, dans un puits ancien, derrière la tête du canal de la Fontaine », d'après la Topographie de Nismes, qui a, la première, publié (assez inexactement) l'inscription de cet autel votif, conservé autrefois dans la collection épigraphique annexée à la Bibliothèque de la Ville. Hauteur, o,ni75; largeur, omo75.

PROXYV1 I S

GRÂTVS CELERIS-F

V»S"L»M

Proxumis Grdtus, Céleris f(ilius), v(otum) sKplvit) liibens) m{erito).

« Aux Proxumes, Gratus, fils de Celer, avec reconnaissance, en accomplissement de son vœu ».

Vincens & Baumes, Top. de Nismes, p. d-jd, n. 41 ; A. Colson, Mém. de l'Acad. du Gard, i85o- 5i, p. 45; A. Pelet, Catal. du Musée de Nimes, p. ig3 (édit. i863); A. Aurès, Antiq. de France, t. 33, p. 101 du Bulletin, & Mém. inédit, p. 16.

Vincens & Baumes, A. Colson, Pelet, 1. 1, PROXVM1S; 1. 2. GRATVS.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. 6"J

34

Sur un autel votir' trouvé, en décembre 1864, dans la banlieue de Nimes, près d'une carrière du chemin d'Alais. Resté pendant longtemps en la possession de M. Louis Goutarel, ouvrier terras- sier, à Nimes, qui l'avait trouvé, cet autel vient d'être acquis par le Musée. Hauteur, om2o; largeur, o,u07.

C A L V

INA'P S V I S

Calvina P(roxumis) suis v(otum) s(ohit) l(ibens) m{erito).

« Calvina à ses Proxumes, avec reconnaissance, en accomplissement de son vœu ».

C'est le premier de ces petits monuments votifs sur lequel le nom des Proxumes n'est indique que par le sigle P; mais ce n'est pas le seul (voir le numéro suivant).

A. Pelet, Mém. de l'Acad. du Gard, 1864-65, p. 107; A. Aurès, Mém. de la Soc. des Antiq. de France, t. 33, p. 101 du Bulletin; Mém. inédit, p. 25.

68 COLLECTION Él'ICKAPHIQUE DE NIMES.

35

Conservé depuis longtemps au Musée de Nîmes, & trouvé sans aucun doute à Nimes. Une cas- sure a fait disparaître la dernière lettre de la I. i; cette lettre était certainement un A; il en reste encore quelques traces. Hauteur, om2o ; largeur, o'"io.

VRASSIA P*S'V-S'L'M

Vrassi[a] P(roxumis) s{uis) v(otum) s{olvit) /(/- bens) m{erito).

« Vrassia à ses Proxumes, avec reconnaissance, en accomplissement de son vœu ».

Vrassia, encore un nom gaulois de femme. En somme, plus des trois quarts des autels, au- jourd'hui connus, dédiés aux Proxumes l'ont été par des femmes.

L'élément Vra, vre, vrit est assez commun dans les noms gaulois, & le masculin de. Vrassia peut être rapproché du nom gaulois Vrassius, qui figure sur un autel au dieu Abellio, dont l'inscription a été publiée par Dumège, dans son Archéologie pyrénéenne.

Pelet, Des anc. Thermes de Nimes, p. i32 ; Catal. de la Maison-Carrée, p. 196 (édit. i863).

Pelet,!. 1, VRASSI; 1. 2, V-S-L-M.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC.

36

Voici à coup sûr le plus grand autel aux Proxu- mes parmi tous ceux qui nous ont été conservés. Il a im5o de hauteur sur ora58 de largeur & om43 d'épaisseur. C'est un véritable monument, dont les dimensions semblent contredire l'idée qu'on s'était faite jusqu'ici, d'après les nombreux autels aux Proxumes, dont les dimensions minuscules & la simplicité (pour ne pas dire la grossièreté) d'exécution indiquaient qu'ils étaient destinés à rester enfermés dans les laraires. Celui-ci, bien évidemment, n'a pas été fait pour entrer dans un laraire; il était sans doute dressé dans le jardin de quelque riche propriétaire de la Camargue.

C'est Noble de la Lauzière qui l'a publié le pre- mier, en 1807. Le capitaine Achille Colson (Rcch. sur le culte des Proxumes, i85i) le croyait perdu, lorsque, en 1 856, M. Aug. Pelet l'a retrouvé dans une terre appelée « la terre de la Tombe » & dé- pendant du domaine de l'Auricet, ou mieux Lau- ricet, situé sur la rive gauche du Petit-Rhône & appartenant à son gendre, M. Emile Causse. Mmc veuve Causse vient d'en faire don au Musée (novembre 1879).

La pierre est fruste, ayant été exposée pendant des siècles aux émanations salines du vent marin. La cinquième & la sixième lettres de la première ligne ont disparu, mais peuvent être suppléées d'une manière incontestable.

70 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

ATTIÉ HRlMA

PROXSVMlS

SVIS

i4W/[a P\rima Proxsumis suis.

« Attia Prima à ses Proxumes ».

Noble de la Lauzière, Abrégé chronol. de l'his- toire d'Arles, n. 6; Ach. Colson, Rech. sur le culte des Proxumes, dans Mém. de l'Acad. du Gard, i85o-5i, p. 45; A. Pelet, Mém. de l'Acad. du Gard, i856-5y, p. 21 ; Aurès, Mémoire inédit, p. 17; Antiq. de France, p. 10 1 du Bulletin.

Noble de la Lauzière & Colson, 1. 1. ATIlI A.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. 71

37

Petit autel votif, sur pierre tendre. Les carac- tères, menus & mal formés, semblent avoir été gravés avec un couteau, ou du moins par une main peu habituée a manier le ciseau du lapicide. Il a été trouvé tout récemment (17 octobre 1879), dans un fossé de la plaine, près du château du Luc, par M. Henri de Fornier, sous-bibliothécaire, qui en a fait don au Musée. Quelques éclats de la pierre, à gauche, ont emporté deux lettres au commencement de la première ligne, ainsi que la première lettre des lignes 2 & 4; mais la lecture ne nous laisse aucun doute. Hauteur, oro2o; largeur, omor).

'////, M A M I A KOXVKIS

SVIS

sa » s

[Ro]mania [Plroxumis suis [v(otum)J s{olvit).

« Romania à ses Proxumes, en accomplissement de son vœu ».

Le nom de Romania se rencontre assez fréquem- ment. Il y en a quatre dans les Index de Gruter, & nous le retrouverons sur nos épitaphes nimoiscs.

Jl COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

38

Sur un cippe en forme d'hermès, trouvé à Nî- mes vers 1750. Séguier, dans ses Notes volantes, a laissé en blanc le nom du particulier chez lequel ce cippe se trouvait de son temps; mais nous venons de le retrouver dans une maison de la rue Becdelièvre, dont le propriétaire, M. Dégremont, en a fait don au Musée. Hauteur, im58; lar- geur, om36. A la partie supérieure, on remarque une profonde entaille, destinée, sans aucun doute, à recevoir une protomé, un buste. Ce cippe est bien conservé & les caractères sont de la plus grande pureté.

G^ON

ASCANIVS

SER

G(enio) C(aii) n(ostri) Ascanius, ser{vus).

« Au Génie de notre maître Caius, Ascanius, son esclave ».

La lecture G{enio) c{oloniae) n(ostrae), qui a été donnée par la Topographie de Nismes & repro- duite par Dumège, ne saurait être admise. Ce cippe n'a aucun des caractères de l'autel votif. Au contraire, sa forme d'hermès & son entaille supé- rieure indiquent une protomé disparue, & rappel-

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. j3

lent tout-à-fait ces cippes honorifiques, que les esclaves, les affranchis & les clients élevaient en l'honneur d'un maître ou d'un patron, pour le remercier de quelque bienfait reçu.

Séguier, Notes volantes, i3 8o2, 5, p. 53; Vincens & Baumes, Top. de Nismes, p. 571, n. 11; Hist. de Lanfç., édit. Dumège, t. 1, p. 633, n. 5.

74 COLLECTION KIMCRAPHIQUE DE NIMES.

39

On ignore la provenance exacte de ce cippe- hermès, mais on peut affirmer qu'il a été trouvé à Nimes, vers la fin du seizième siècle. Gruter en donne, d'après les papiers de Scaliger (e Scaligeri schedis), une lecture assez incorrecte; celle de Grasser est fidèle, sauf les lettres liées & les ac- cents, qu'il a négligés, comme du reste tous ceux l'exception de Guiran & de Séguier) qui ont jusqu'à présent transcrit ou publié cette inscrip- tion. — Dans le manuscrit de Guiran, ce cippe est indiqué comme se trouvant Nemausi, apud D. Cha- lassium. Ménard le place à la « maison de madame des Isles, rue Dorée ». Il était depuis assez long- temps encastré dans le mur du jardin de la mai- son Séguier, au fond à droite. Il vient d'être donné au Musée par M. Léop. Cabane. Les carac- tères, très-menus, comme le sont d'ordinaire ceux des cippes-hermès, sont élégants & soignés. La partie supérieure, qui portait sans doute le buste de Lucretius Calidianus, a été abattue. Hauteur actuelle, im3o; largeur moyenne, ora23.

L >- LVCR-BÏO

CAlblÀNO CvpARVCIVS

t r o p h i m v s

3 et»calIdia

doris*lIb

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. 75

L(ucio) Lucrétio Calididno C(aius) Parucius Tro~ phimus & Calidia Dôris, lib(erti).

« A Lucius Lucretius Calidianus, Caius Parucius Trophimus & Calidia Doris, ses affranchis ».

Le gentilice parvcivs est extrêmement rare; ce- pendant nous rencontrerons, au chapitre des ins- criptions funéraires, une affranchie du nom de Parucia Concessa.

Lorsque Calidia Doris, de concert avec son co- affranchi Parucius Trophimus, éleva ce petit mo- nument honorifique à Lucretius Calidianus, elle devait être assez âgée, puisque (ainsi que l'indique le gentilice Calidia) elle avait été affranchie par le grand-père maternel de Lucretius.

Rulman, Inv. des épit., &c, p. 98; Guiran, M se, cap. i3, p. 143; Séguier, i38oi, pi. 72, n. 3; Gru- ter, 877, n. 3; Grasser, de Nemaus. antiq. Dissert., p. 62 (& 72, édit. de 1607); Ménard, t. 7, p. 411.

Fulman & Gruter, 1. 2, CALDANO; 1. 3, PARVE1VS.

Rulman, 1. |, TROPHYMVS.

76

COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

40

Cippe-hermès trouvé, en 1 863, dans l'Amphi- théâtre, lors des travaux exécutés par M. A. -H. Ré- voil, architecte, pour la restauration du podium, & transporté alors au Musée. Hauteur totale, im48; largeur, om2f). Au sommet, on remarque l'entaille destinée à recevoir la protomé. Dans la partie supérieure de l'encadrement, on lit :

SEX'VIRULIO

SEX'FUvVOLT

S E V E R I N O

IllI VI R » I VR

DIOPONTIFIC

PRA.EF»VIGII

ET'iRMORVM

P RIMIT I VO S

L IB

Sex(to) Virillio, Sex(ti) fil(io), Volt(inia tribu), Severino, quatuorvirio) jur{ï) dic(undo), pontific{ï), praef(ecto) vigil{um) & armorum, Primitivos, lib(er- tus).

« A Sextus Virillius Severinus, fils de Sextus (Vi- rillius), de la tribu Voltinia, quatuorvir judiciaire, pontife, préfet des vigiles & des armes, Primitivus, son affranchi ».

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. 77

La terminaison os du nom de l'affranchi Pri- mitivus peut sembler gauloise, mais elle est latine aussi. Quintilien dit formellement que, de son temps encore, les mots terminés en vus s'écri- vaient vos ; c'est pour cela qu'on trouve si souvent, dans les inscriptions, vivos pour vivus, servos pour servus. Cette orthographe a de plus l'avantage de dater approximativement notre texte, qui pourrait être du premier siècle.

A. -H. Révoil, Mém. de l'Acad. du Gard, an- née i863, p. 125.

78 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

41

Trouvé à Nimes, vers le milieu du dix-huitième siècle, cet autel votif, acquis par Fléchier de Saint- Julien, passa ensuite du cabinet de cet amateur dans celui de Séguier, qui le légua à l'Académie. C'est ainsi qu'il est arrivé au Musée de la Maison- Carrée, dans une vitrine duquel il a été longtemps conservé. Hauteur, om24; largeur, omi2.

IVNO^IB MONTAI CINNAMIS

Iunonib(us) montants) Cinnamis v{otum) s{olvit).

« Aux Junons de la montagne, Cinnamis, en accomplissement de son vœu ».

Ces lunones étaient des divinités topiques tout- à-fait analogues aux Matronae, dont le nom est d'ordinaire suivi de celui du lieu qui se met sous leur protection. L'analogie des lunones & des Ma- tronae a été démontrée par M. Rob. Mowat, dans Mélusine, revue de mythologie & de littérature populaire, i'e année, p. 5i5.

Il y avait d'autres lunones, qui, comme on le verra par les trois inscriptions suivantes, étaient

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. 79

pour les femmes ce que les genii étaient pour les hommes, c'est-à-dire des génies individuels.

Cinnamis est un nom de femme. Le masculin Cinnamus est assez rare en épigraphie. Cependant nous verrons plus loin un autel votif dédié à Isis par un Cinnamus.

Séguier, Notes volantes, i3 8oi, 1, p. 7, & 5, p. 47; Ménard, t. 7, p. 247; Millin, Voyage dans les dép., &c., t. 4, p. 275; Hist. gén. de Lang., édit. Dumège, p. 684, n. 11; Orelli, n. 024; J.-F.-A. Perrot, Hist. des Ant. de la ville de Nis- mes (1846), p. 212; A. Pelet, Catal. du Musée de Nimes, p. 193.

Séguier (1, p. 7), 1. 1, 1VXON1BVS. Perrot, 1. 2, MONT1AN.

80 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

42

Il ne reste de ce cippe-hermès que la partie su- périeure portant l'inscription. Ce fragment a été découvert, en 1861, dans des déblais exécutés à l'Amphithéâtre. La dernière lettre de la 1. 3 & la partie droite de la 1. 4 ont été emportées par un éclat de la pierre. Conservé jusqu'à ce jour dans l'enceinte extérieure de la Maison-Carrée, ce cippe est aujourd'hui dans le nouveau Musée épi- graphique de la Ville. Hauteur actuelle, om3o; largeur, ora25.

IVN

SEVERILL-N ONESIM-LI^

'/, O R I N Y//#'//cy/////A!'j

Iûn{oni) Severill(ae) n(ostrae) Onesim(us), //[b(er- tus); C]or/7î[th(ius), serfvus)].

« A la Junon de notre maîtresse Severilla, One- simus, son affranchi; Corinthius, son esclave ».

Le cognomen severilla n'apparaît que deux fois sur nos inscriptions nimoises. On le remarque sur un très-curieux autel votif à la Fièvre Quarte.

La ligne 4 pourrait être autrement suppléée.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC.

On pourrait lire, par exemple : comxthias ser(va) ou coRiNMrt ser(va).

A. Pelet, Cat. du Musée de Nîmes (i863), pp. 86 & 226; E. Germer-Durand, dans Mém. de l'Acad. du Gard, année 1872, p. 88.

Pelet, I. 2, SEVERILUN; 1. 3, ONESIMI F.; 1. 4 COB1N...

82 COLLECTION l'.lMGRAPHIQUE DK NIMES.

43

Sur le tailloir d'un chapiteau rectangulaire, en pierre calcaire dure & veinée, découvert à Nimes en 1742, conservé depuis lors dans le Temple de Diane, & transporté aujourd'hui dans le Musée épigraphique de la Ville. L'inscription est gra- vée en beaux caractères grecs, d'un style tout à fait archaïque. Les mots sont écrits à la suite les uns des autres, sans intervalles ni signes sépara- tifs. « Séguier, qui l'a parfaitement transcrite dans ses Notes, n'en donne aucune explication; Ménard ne la rapporte point » (Colson). Voici les dimensions de ce chapiteau, très-exactement relevées par M. Aurès : tailloir rectangulaire, longueur, om88g sur le côté de l'inscription, & ora885 seulement sur le côté opposé; largeur, om553; hauteur totale du chapiteau, omib2; hau- teur des lettres, omo3o.

« La face supérieure de ce chapiteau est parfai- tement plane dans toute son étendue, tandis qu'au contraire la face inférieure, servant autrefois de lit de pose, est sensiblement convexe 11 con- vient de signaler, sur la face supérieure, trois cavités, qui sont incontestablement les trous de scellement d'un objet jadis placé au-dessus, & cette appréciation est confirmée par l'existence actuelle, dans la plus grande de ces trois cavités, d'une quantité assez notable de plomb, qui se trouve au fond de la plus petite des deux mor- taises qu'on remarque dans l'intérieur de cette cavité. Les deux autres ne présentent pas de sem-

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. 83

blables mortaises, & sont très-irrégulières dans leur forme » (Aurès).

ii A PT A BŒU A A A N 0 Y ï A KO S A E A E MATPEBONAMA VSIKABOBPATOVAK

[Kjapxa B[io]iXXavouta/.o; oeôs Maxpe6o Nauauar/.a6o 6paTOuÔ£.

Kart a (vel Garta) Bidillanoviacus dédit Matri- bus Namausicabus, (ex) imperio (:).

« Karta, de Bedilhan, a consacré (cet autel) aux Mères nimoises, par leur ordre ».

La formule ex imperio, par laquelle M. Pictet traduit le 6?aTouSs de notre texte, se retrouve sur plusieurs dédicaces aux Matrae ou Matronae.

Ce culte des Mères (Matres ou Matrae) était très-répandu en Gaule, & il y a lieu de penser qu'il n'était pas sans quelque relation avec le culte de nos Proxumes arécomiques.

Séguier, Notes volantes, i3 8o2, i, p. 10; A. Col- son, dans Mém. de l'Acad. du Gard, année i85o- 5i, p. j5; A. Pelet, dans Mém. de l'Acad. du Gard, année 1 85 1-5.2, p. 119; Aurès, Mémoire (inédit) sur un chapiteau gallo-grec du Nymphcc de Nimes; Ad. Pictet, Nouvel essai sur les inscr. gauloises, p. 5i ; Dict. archéol. de la Gaule (publié par la Comm. de la carte des Gaules), inscr. gau- loises, n. 1 ; Lettre de M. R. Mowat à M. E. Ger- mer-Durand, du 21 juillet i<S-o.

84 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE MM ES.

44

Découvert à Nimcs, en 17Ô0, dans une maison du Cours-Neuf, ce petit autel votif faisait partie des collections léguées par Séguier à l'Académie Royale de Nimes. Aux premières années de ce siècle, Millin l'a trouvé à la Bibliothèque de la Ville. Transporté à la Maison-Carrée, lorsqu'on y réunit un musée lapidaire, il y a été conservé jusqu'à ces derniers temps. L'inscription est en caractères rustiques. Hauteur, om2 1 ; largeur mesurée sur le plus grand côté de la base, omi4.

MATR1S

L * C L A S S I V S

V-S'L-M

Matris L(ucius) Classius v(otum) s(olvit) l(ibens) m(erito).

« Aux Mères, Lucius Classius, avec reconnais- sance, en accomplissement de son vœu ».

Nous ne connaissons pas d'autre exemple du gentilice Classius. Parmi les dérivés de la même racine, les Index ne donnent que Classions, Clas- sicianus & Classidius.

Millin, Voy. dans les dép. du midi de la France, t. 4, p. 274; J.-F.-A. Perrot, Hist. des Antiq. de Nismes (1846), p. 211; Pelet, Cat. du Musée de Nimes (i863), p. 191 ; Aurès, Mém. de l'Acad. du Gard, année i868-6q, p. 8.

Millin, 1. 2, CLASSIV.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. 85

45

Découverte, en 1862, dans la commune de Na- ges-&-Solorgues, canton de Sommière, « dans les fondements d'un jambage de voûte » de la maison de M. Penot, cette base d'édicule ou de portions a o™82 de hauteur, sur o'"55 de largeur & om2D d'épaisseur. M. Penot avait fait don de cette pierre au Musée de la Maison-Carrée, & jusqu'en 1879 elle est restée déposée, sous le n. 65, dans l'enceinte extérieure. L'inscription, répétée sur les deux faces opposées de cette base, est tracée en beaux caractères & entourée d'une frise élégante.

NVMINI

VGVSToRVM

NVMINI

AGVSTôRVM

Niimini Augustôrum.

« A la divinité des Augustes ».

M. Pelet a pensé que « le style de ce petit mo- nument, la forme des lettres de sa double ins- cription, la mention de plusieurs Augustes, à la divinité desquels il était consacré, devaient le faire

86 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

« rapporter à Marc-Aurèle & Lucius Verus, ces fils adoptifs d'un empereur originaire de la cité de' Nemausus », ou qui du moins se rattachait par sa famille au pays des Volces Arécomiques. Nous adoptons volontiers cet avis, & nous ajouterons que le mot avgvstorvm, écrit tout au long, au lieu d'être exprimé par l'abréviation avgg, est encore une raison en faveur de cette attribution; car, suivant Borghesi (Œuvr. compl., t. i, p. 216), rappelant une observation de Marini (Frat. Arv., p. 84), « on n'a pas d'exemple certain de l'emploi de ce sigle antérieur à Marc-Aurèle & à Verus »'. Le règne simultané de Marc-Aurèle & de Verus répondant aux années 1 61-170 de notre ère, c'est entre ces deux dates qu'un Gallo-Romain d'un viens de la Vaunage aurait dressé, à la « divinité » des deux fils adoptifs d'Antonin, Tédicule dont la base nous est restée.

Les accents au-dessus de l'y & de l'o de chacune de ces inscriptions identiques sont d'une suprême élégance.

A. Pelet, Mém. de l'Acad. du Gard, année 1862, p. 204; Catal. du Musée de Nîmes (édit. i863), p. 69.

Pelet ne donne pas les accents.

1 Allmer, Inscr. antiq. de Vienne, f. 3, p, i3i.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC.

46

Trouvé, en 1699, a (^ans une des anciennes chambres ou pièces souterraines découvertes au fond d'un puits, dans la vigne d'un particulier nommé Monteil , près de la Tour-Magne », cet autel votif a été conservé longtemps au Temple de Diane sous le n. 92'. Hauteur, o"'54; lar- geur, Om20.

T » S A V I N I S ORNA T R * F

H ISI dI'V»S'L»«

T{itia) Savinis, brnatr{ix), flecit) Hisidi v(otum) s(olvens) l{ibenter) m(erito).

« Titia Savinis, femme de chambre, a élevé cet autel à Isis, avec reconnaissance, en accomplisse- ment de son vœu ».

Les femmes ne portant pas de prénoms, le T qui précède savinis représente nécessairement un gentilice, comme Titia, ou tout autre ayant la même initiale : Tullia, Terentia, &c.

Savinis est le féminin de Savimts (altération de Sabinus, par suite de la prononciation provinciale v = b), comme Cinnamis (voir n. 41) est le féminin de Cinnamus, Cosmis de Cosmus, &c.

88 COLLECTION ÉP1GRAPHIQUE DE NIMES.

Ménard traduit le mot ornatrix par « coëfeuse ou femme de chambre », & nous croyons cette traduction exacte. Les ornatrices sont mention- nées dans Ovide (Ars am., 3,238) & dans Suétone (Claud., 40). Ce titre est assez fréquent dans les inscriptions (Orelli-Henzen, n°* i32o, 23y8, 2933, 4212, 4443, 47i5, 6285).

L'aspiration Hisidi mérite d'être remarquée. On lit, sur une inscription de Rome, hosiri pour osiri (Spon, Ignot. Deor. arae, p. 52).

Ménard, t. 7, pp. 104 & 235 ; A. Pelet, dans Mém. de l'Acad. du Gard, année i85i-52, p. 125.

Ménard, ]. 2, ORNATR E Pelet, I. 2, ORNAT- F.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC.

47

de pierre dure, ayant servi de base à un autel de la Victoire Auguste, « trouvé dans les décom- bres des anciens bains bâtis sur les bords de la Fontaine » (Ménard). Brisée en haut & en bas, sur sa face antérieure, cette pierre conserve encore une partie de la moulure qui encadrait l'inscrip- tion; &, sur sa face latérale droite, on retrouve un reste de moulure indiquant l'existence d'une cor- niche qui a été abattue. En restituant cette corni- che & la partie horizontale de l'encadrement qui devait nécessairement se trouver au-dessous, on se convainc que l'inscription est complète par en haut. C'est donc à tort que l'Académie des Ins- criptions, Ménard & ceux qui les ont suivis ont affirmé qu\< il manque la première ligne, qui de- vait sans doute contenir le nom de quelque prin- cipale divinité ». Malgré l'indication de Maffei, qui fait suivre la 1. 6 d'une ligne de points, notre inscription, complète par en haut, l'est aussi par en bas, comme le prouve un reste d'encadrement qu'on remarque à gauche. Hauteur, om64; lar- geur, o'"Ô7; épaisseur, o'">-.

VICTORIA

A V G M -VALERIVS SEVERVS^Po^TlF 3 EXrSTlPE

VELA^ETrARAM

I 01 .1 .1 C I ION ÉPIGR IPHIQUE

Victoria[e\ Aug(ustae) M arcusj Valcrius Seve- rus, pont if (ex), ex stipe vêla & aram.

« A la Victoire Auguste. Marcus Yaierius Seve- rus a fait faire cette édicule (autel & rideaux) aux frais du collège dont il est le pontife ».

C'est par distraction que les auteurs du Mémoire insère dans le Recueil de l'Académie des Inscrip- tions & Belles-Lettres reprochent à Ménard d'avoir traduit le mot vêla par « tapisserie ». Comme eux & avant eux, il a interprété ce mot par « rideaux ».

Il ne s'agit pas ici, comme Ménard semble le croire, d'un temple à la Victoire Auguste, mais d'un simple porticus, d'une édicule se composant de la base, qui nous est restée plus ou moins intacte, avec son inscription; de la statue ou statuette de la déesse surmontant cette base; de quatre colonnettes encadrant la statue; des vêla ou « rideaux » allant d'une colonnette à l'autre.

Cette édicule avait été élevée par le pontife M. Valerius Severus, ex stipe, c'est-à-dire aux frais du trésor particulier de l'œuvre ou confrérie qu'il représentait.

Séguier, Notes volantes, i3 8o2, i, p. 2; 4, pp. 9 & 28, & 5, p. 58; Muratori, Append., p. 1984, n. 6; Mém. de l'Acad. des Inscr. & B.-L., t. 14, p. 1 1 1 ; Maffei, Mus. Veron., p. 41 3 ; Ménard, t. 7, p. 241 ; Hist. gén. de Languedoc, édit. Dumège, t. 1, p. 634, n. 14; Pelet, dans Mém. de l'Acad. du

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC.

Gard, année i85i-52, p. 1 1 5 ; Herzog, Append. epigr., n. 148.

Muratori, 1. 1, VICTORI. Acad. des Inscr., 1. 4, SERVERVS-PONTIF.— Pelet, 1. 4, PO tf-L- F. Acad. des Inscr., Ménard, Dumège, Pelet, une ligne de points au commencement, comme si l'inscription était incomplète par en haut. Malfei, une ligne de points à la fin, comme si l'inscription était incomplète par en bas.

<;2 COLLE» l ION ÉPIGR U»H [Ql

48

Trouvée, à la fin du seizième siècle ou au com- mencement du dix-septième, à Lédenon', cette base d'édicule fut d'abord recueillie dans la maison du vicaire du lieu. C'est que Guiran l'a vue & transcrite pour la première fois (Ledonni, in aede vicarii, Msc, p. 23). Quelques années plus tard, die entra dans sa collection, & il l'enregistra une seconde fois dans son Msc. (p. 179), avec cette mention : Ledonni, nunc apud me. Bien que Mé- nard dise que « la pierre n'existe plus; on ne sçait du moins ce qu'elle est devenue », elle était encore, de son temps, dans la maison de la rue Dorée qui avait appartenu à Guiran, & qui était celle de M. Lombard de la Tour. De chez M. Lom- bard, elle passa dans le jardin de Séguier. C'est une de celles dont M. Léopold Cabane vient de faire don au Musée.

Voici la note dont Séguier accompagne le texte de cette inscription, en le transcrivant dans ses Xotes volantes : « Bloc de marbre2 de 2 pieds trois pouces de long & d'environ 2 pieds de haut, tout quarré, sans corniche. Les lettres sont de mauvaise manière ».

Lédenon, villa Letinno en 979 (Cartul. de X.-D. de Nîmes, charte 74, p. 123), appartenait à l'archiprêtré de Nimes.

2 C'est une erreur : cette base n'est pas en marbre, mais tout simplement en pierre de Lens.

CHAPITRE J. DIEUX, DEESSES, ETC. o3

LETINNONIrBrOÏ* [MPER'PON I NEMAVSENSES

Letinnoni, b{ono), opif(ero), imper(averunt) poni Nemausenses.

« Au dieu Ledenon, bon, généreux, les Nimois ont fait élever cet autel ».

Nos ancêtres gallo-romains avaient reconnu avant nous les précieuses & saines qnalités du vin qu'a produit, de tout temps1, ce coteau privi- légié. C'est comme dieu protecteur de ce terroir fécond (bo)io, opifero) que Letinno reçoit ici l'hom- mage de leur reconnaissance.

Guiran, Msc, cap. i, p. 23, & cap. i5, p. 179; Séguier, i38oi, pi. 4, n. 3, & i38o2, Notes volan- tes, 5, p. 35; Sam. Sorbière, Disc. & lettres sur div. matières, lettre 77; Reinesius; App. omiss. inscr., 2, p. 1008; Ménard, t. 7, p. 245; Dumège, réimpr. de VHist. gén. de Lang., t. 1, p. 634, n. 7.

1 La charte à laquelle nous renvoyons dans la note 1 de la page précédente mentionne l'échange d'une pièce de vigne située dans la villa Letinno.

94 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NI

49

Cet autel, trouvé en 1849, aux environs de Ba- gnols-sur-Céze (Gard), faisait partie, il y a dix ans, du cabinet de feu M. Louis de Bérard, sous-biblio- thécaire, qui en a fait don au Musée. Hauteur, 0 34; largeur, o™ 14.

D 1 1 0 N A

Dijona.

C'est ainsi que nous croyons pouvoir transcrire ce nom, qui se prononçait sans doute Diviona; car on sait que la fricative palatale j représente parfois l'affaiblissement de vi, comme dans Gajus pour Gavius1. Ce nom paraît avoir été, chez les Gaulois, donné à un assez grand nombre de sour- ces ou de cours d'eau. On connaît, entre autres, la Divona d'Ausone, Divonne (Ain), &c.

Notre Dijona ou Diviona était évidemment la nymphe protectrice du petit cours d'eau dans le voisinage duquel cet autel a été trouvé, & qui aujourd'hui s'appelle indifféremment la Vionne ou VAndiole. C'est un ruisseau qui prend sa source sur la commune de Saint-Marcel-de-Carreiret2, traverse celle de Sabran & se jette dans la Ceze, au moulin Bez, commune de Sabran.

A. Pelet, Catal. du Musée de Nimes ( 1 863), p. 198; E. Germer-Durand, Dict. topogr. du dép. du Gard, p. 7, col. 2.

Pelet, G il ON A.

1 Divio, capitale du pagus Divionensis, a donné Dijon. ' Canton de Lussan, arrondissement d'Uzès (Gard).

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. pO

50

Parmi les menus débris antiques exhumés du sous-sol de l'Amphithéâtre en 1866, M. l'Architecte A. -H. Révoil a recueilli un petit autel votif, de om 18 de haut & de om 10 de large, portant une inscription dont la partie inférieure est si usée & si fruste que, à partir de la ligne 2, la lecture est fort incertaine.

Ce petit monument fut déposé, à l'époque de sa découverte, dans les vitrines du Musée.

I A L O N ET'FOR

iONi

Ialon... & For on...

Des lettres encore visibles à la ligne 3, l'O seul & l'N sont bien certains. Remarquons que, con- trairement à l'usage, la ligne 3 est en caractères un peu plus gros que les deux précédentes.

Ialona est sans doute le nom d'une divinité to- pique. Or, il existe, sur le territoire de la com- mune de Fournès, canton de Remoulins, un lieu connu sous le nom de terre de Jaulon, Jalomp, Geolon, Gevolon, Ton voit encore les ruines d'une vieille église appelée Saint-Georgcs-de-Ge- volon. On a trouvé de tout temps, dans les terres voisines de cette église ruinée, de nombreux dé- bris de Tépoque romaine.

E. Germer-Durand, Menu, de l'Acad. du Gard, année 1872, p. 208.

Lettre de R. Mowat (3o mai 1880).

96

COLLKCTION ÊPIGRAPHIQUE DE NIMES.

51

Trouvé au même lieu & dans les mêmes cir- constances que le précédent, cet autel votif est entré en même temps au Musée. Il est encore plus fruste & plus mutilé. La partie inférieure, qui portait sans doute le nom du dédicant après la formule votive, a été brisée; un morceau de la pierre manque aussi à droite. Dimensions ac- tuelles : hauteur, omio; largeur, om09.

Nous n'y pouvons relever que ce qui suit :

GOA1 v » s » um

Goa... v(otum) s(olvit) l{ibens) [m(erito)]

Un texte aussi mutilé ne permet guère de con- jectures, & il semble bien qu'il faille renoncer à tout essai d'interprétation. On peut cependant le rapprocher d'une inscription de Yaison, donnée par Séguier (msc. i3 8io, 104, 16), & qui porte : Dullovi | M Licinius \ Goas \ v s l m \

Le surnom Goas paraît être gaulois.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. 97

52

Sur un carré, en pierre dure, de omi5 de côté. La ligne 1, qui contenait le nom du dédicant, a disparu par l'effet d'une fracture, qui a emporté également la partie supérieure des cinq lettres composant la ligne 2 ; mais, en rapprochant les deux lignes, ou plutôt la moitié de ligne (en hau- teur) & la ligne qui nous restent, d'une inscription fragmentaire donnée par Ménard (t. 7, p. 469), d'après Guiran (Msc, e. i5, p. 179), peut-être ne serait-il pas impossible de le découvrir. On lisait, en effet, sur ce fragment, trouvé dans les ruines de l'église Saint-Pierre de Laugnac (commune de

Lédenon) : c domitivs marti Les points dont

Guiran fait suivre ce texte indiquent bien que la fin de l'inscription manquait. C. Domitius pourrait donc être l'auteur de ce vœu à Mars, le dédicant de notre autel. Ce qui vient à l'appui de cette restitution, c'est qu'on a trouvé, à Uzès, l'épitaphe d'un soldat de la quinzième légion nommé préci- sément c- domitivs, sans cognomen, comme ici. Hauteur actuelle, o"1 20; hauteur probable o'"3o; largeur, om 1 5.

C. Dqmitius

M A k 1 1 V»S*L-M

[C(aius) Domitius] Marti v(otum) s(olvit) l(ibens) m{erito).

« Caius Domitius à Mars, en accomplissement de son vœu ».

7

COLLECTION hi'IM<Al'HIQUE DE NIMES.

53

Ce bas-relief votif, dont l'inscription n'a été relevée par aucun auteur, pas même par Séguicr, qui cependant Pavait recueilli dans son jardin, vient d'être donné au Musée par M. Léopold Ca- bane (de Florian), membre du Conseil général, aujourd'hui propriétaire de la maison Séguier. Toute la partie supérieure, se trouvaient tra- cées les deux premières lignes a été emportée par une cassure. Au-dessous de la formule vo- tive, on voit sculptés un bélier & une tortue. Hauteur actuelle, om47; largeur, ora3i.

v - S L - M

[Mercurio ] v(otum) s(olvit) l(ibens) m{erito).

L'association, sur ce bas-relief, du bélier & de la tortue nous indique que cet autel avait été élevé à Mercure. On sait, en effet, que le bélier & la tortue sont, aussi bien que la bourse & le caducée, les attributs caractéristiques de cette di- vinité. (Voir Montfaucon, L'Antiq. expliquée, t. i, pp. 12g, i3o; Caylus, Recueil d'Antiq., t. 1 , p. 1 33 ; Chabouillet, Catal. des camées & pierres gravées, de la Bibl. impér., n08 1604, i6o5.) Lettre de M. Ro- bert Mowat, 18S0.

CHAPITRE 1. DIEUX, DEESSES, ETC. 99

54

Autel en pierre dure, trouvé, vers 1840, dans la Silve Godesque, dans une terre contiguë au do- maine de Saint-Jean1, commune d'Aigues-mortes. Donné, il y a vingt-cinq ans, par M. Saint-Alban Maurin, de Vauvert, à M. E. Germer-Durand, qui vient d'en disposer en faveur du Musée. Il est haut de om24, large de om 12 ; les lettres ont omo2 de hauteur. On y lit :

S1LVOO VOTVM» PRO

ARMENTO

Silvano votum pro armento.

« A Silvain, vœu pour la conservation d'un troupeau ».

Comme on le voit, c'est un vœu fait à Silvain pour la conservation d'un troupeau de gros bétail (c'est le seul sens du mot arment um). L'inscrip- tion ne nous dit pas le nom de l'auteur de ce vœu ; l'absence des sigles s-l-m nous laisse même igno- rer si l'adorateur de Silvain vit prospérer son troupeau & s'il fut voti compos ; mais ce que nous

1 Ancienne commanderie du grand-prieuré de Saint-Gilles, l'on a trouvé, à plusieurs reprises, des monnaies romaines & des débris antiques.

loo COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

pouvons conclure du lieu cet autel a été trouvé, & surtout du texte même de l'inscription qu'il porte, c'est que l'auteur de ce modeste monument devait être quelque gardian de manade ou quelque bouvier gallo-romain.

Ajoutons que, en 1860, une découverte de mon- naies impériales romaines en argent, allant de l'année 107 à 2G8 de notre ère, a été faite dans ce même domaine de Saint-Jean» par M. de Roussel.

E. Germer-Durand, dans Mém. de l'Acad. du Gard, année 18Ô0, p. iy3; Ch. Lenthéric, Villes mortes du golfe de Lyon, p. 38 1.

1 Mém. de l'Acad. du Gard, année 1860, pp. 1 36-i 72.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC.

55

Moulage en plâtre d'un autel aux Proxumcs trouvé, en 1872, à Clansayes (Drame). L'original appartient aujourd'hui à M. Ludovic Vallentin, juge au tribunal de Montélimar, qui a bien voulu, à la demande de M. Aurès, autoriser le Musée de Nimes à en prendre un moulage. Sa hauteur est de ora42; sa largeur de omic). Deux bustes de femmes, vues de ïacc, mais très -mutilés, se distinguent encore dans la partie supérieure, qui est en forme de niche cintrée.

PROXSVM'^ SVIS -EAEBI^ EROE^

Proxsum is] suis Bacbia Eroe (?) ...

« A ses Proxumes, Baebia Eroe ... ».

La dernière ligne seule offre quelques difficul- tés. Dans l'espace libre, à gauche de l'insolite COgnomen eroe, on ne distingue aucune trace cer- taine de lettre. M. Lud. Vallentin a cru voir un H, nous n'apercevons que quelques vagues linéaments.

Lud. Vallentin, Notice sur un autel inédit consa- cré aux Proxumes (iSjb), p. 4.

102 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NU

56

Petit autel votif brise par le bas. Le commen- cement & la fin de la ligne 2 manquent également, ainsi que la ligne 3, qui nous aurait donné le nom de la divinité à laquelle cet autel était dédié. Hauteur actuelle, om 1 1 ; largeur, omo8.

CIRRISg y, aTv r m '////.a

Cirr/[us S]rttartt[inus deo Nemauso].

« [Au dieu Nemausus] Cirrius Saturninus ».

Cerrius & Cerricius sont très-fréquents dans les inscriptions de Pompéi.

Ce fragment a été trouvé dans le bassin de la Fontaine en 1739, & c'est cette circonstance qui nous a fait supposer que le vœu de Cirrius s'adressait au dieu Nemausus.

Ce fragment était conservé au Temple de Diane sous le numéro 89. Ménard l'a passé sous silence.

Séguier, Notes volantes, i3 8o2, 4, p. 9; A. Pelet, Essai sur le Nymphée de Nimes, p. 44, & Mém. de l'Acad. du Gard, i85i-52, p. 124.

Séguier, 1. 2, TviN. Pelet, I. 1, CIRRI; 1. 2, TEN.

CHAPITRE I. DIEUX, DEESSES, ETC. lo3

57

Autel trouvé à Nimes, eu février 1 855, près de la Tour-Magne, dans l'enclos Boucoyran. Hau- teur, om22; largeur, omi2.

L A L ] Ai P R I M \L A B

PROXSVMS

Laliœ Primulœ (sic) Proxsumis suis [v(otum) s(olvit)].

« Lalia Primula à ses Proxumes, en accomplis- sement de son vœu ».

Les deux dernières lettres de la quatrième ligne, quoique grattées, se distinguent sur la pierre.

M. Aurès pense que, « dans le principe, l'ins- cription était ainsi conçue : lalia | primvla | proxsv- mis | svis-v-s. L'inscription ainsi rédigée fut con- servée, sans aucune modification, tant que l'autel qui la portait resta exposé dans le laraire de Lalia, & c'est seulement après sa mort, & lorsqu'un de ses enfants voulut introduire cet autel, en souve- nir de sa mère, dans son propre laraire, qu'il eut la pensée d'y faire graver : lalIjE | primvla, en effaçant en entier la quatrième ligne ».

E. Germer-Durand, Bull, de la Langue, de l'Hist. & des Arts de la Fr., t. 3, années 1 855-56, p. 25g; A. Aurès, Mém. de la Soc. des Antiq. de France, t. 33, p. ioi du Bulletin; Mém. inédit, p. 22.

Ici s'arrête la partie imprimée du travail de M. E. Germer-Durand, décédé le 1 0 octobre 1880.

La continuation de l'œuvre a été confiée par l'éditeur & par la municipalité de Nimes à M. Fr. Germer-Durand, son fils, architecte dépar- temental de la Lozère, correspondant du Ministère de l'Instruction publique.

Outre le travail livré à l'impression, M. E. Ger- mer-Durand a laissé une considérable quantité de notes préparatoires, dont pourront être extraites, pour beaucoup d'inscriptions, une partie des élé- ments du préambule descriptif à placer en tête de chaque article & la bibliographie complètement établie. Quelques dissertations sont à peu près ter- minées ; elles seront utilisées autant que possible, & il sera scrupuleusement fait mention de leur origine.

^^^^^^^^^^î^^^^^t^^J^U^^^^^^

CHAPITRE II

INSCRIPTIONS GAULOISES

N. B. Voir, comme inscription gauloise, le numéro 43 du chapitre lBr.

58

Inscription mentionnant une offrande à une divinité.

Nîmes. Prisme à base carrée, taille assez gros- sièrement, incomplet en bas; trouvé dans la rue Lampèze, dans une réparation au pavage, en jan- vier 1876 ; transporté par les soins de M. E. Germer- Durand à la bibliothèque de la ville. L'inscription occupe deux faces adjacentes du prisme au-dessus d'une marge équivalente au tiers environ de la hauteur de la pierre. Hauteur, om3c); largeur de chacun des côtés, om2i7. Hauteur des lettres, o™04.

io6 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE * III

K \CCI

on; pci i: a e B P !•; K A N T Ml El NU

T \ \ OC k\OCA AT OV A E V A A A

riras

Gravure négligée & grossière. Les sigma en forme de C carrés; les O pourvus en haut, à gauche, d'un petit appendice relevé verticalemant ou infléchi, en forme de corne; l'T de la dernière ligne presque semblable à un V, à cause de l'ex- trême petitesse de son jambage de support, & suivi de plusieurs jambages droits. Une trace d'A ou de A, qui vient ensuite, est très-incertaine.

E. Germer-Durand, dans les Procès-verbaux de l'Académie de Nimes, du 26 janvier 1876. Revue des Sociétés savantes, 1876, texte reproduit d'une manière incomplète : omission de la dernière ligne. Bertrand, dans le Bulletin des Antiquaires de France, 1876; fautivement : OYERCIKAIOC au lieu de OYEPCIKNOC, & V à la dernière ligne au lieu de v. Lentheric, L'Orient & la Grèce en Provence, 1878, p. 484.

KasattoXoç Ouscaixvoç SeSs (3paxou8c xavxcva \y.\v.i\- vou

Cassitalus, Versi filius, dédit ex imperio

« Cassitalus, fils de Versus, a donné telle « divinité), d'après son ordre, (telle chose) ».

CHAP. II. INSCRIPTIONS GAULOISES. 1 07

On a déjà trouvé sur l'inscription 43 les mots $£&e & ppaxo'jSe. La signification du premier de ces deux mots est connue d'une manière à peu près certaine. M. Mowat, de la Société des Anti- quaires de France, président de la Société de lin- guistique, s'exprime ainsi au sujet de ce mot, dans une notice intitulée : Explication d'une inscription céramique gauloise renfermant un nouveau verbe, 1880, p. 6 (extrait des Comptes rendus de l'Acadé- mie des inscriptions & belles-lettres) : « La signi- « fixation de $<■$<■ a été déterminée à l'aide du latin « archaïque dede, classique dédit, auquel tous les « philologues ont immédiatement songé; il y avait « en outre à faire un rapprochement non moins « frappant : c'était celui du verbe osque deded ». Quant à l'assimilation de Ppa-couSe à ex imperio, c'est par M. Pictet {Nouvel essai sur les inscr. gau- loises, p. 5i) qu'elle a été proposée.

Cette inscription a fourni à M. Aurès, de l'Aca- démie de Ni mes, une nouvelle preuve à la suite de beaucoup d'autres de l'existence d'une ancienne mesure nationale usitée en Gaule dès longtemps avant la domination romaine, & ayant la même longueur & les mêmes divisions que le pied-de-roi français. Les 217 millimètres de chacun des côtés de notre monument sont, en effet, un multiple exact de cette ancienne mesure gauloise; ils ré- pondent aussi juste que possible à 8 pouces du pied-de-roi, égaux eux-mêmes, d'après l'Annuaire du Bureau des longitudes, à om2i6 56.

ic8 COLLECTION EP1GRAPHIQUE DE NIMES.

59

Fragment paraissant avoir formé le couronnement d'un autel.

Uzès. Couronnement avec corniche faisant retour sur les faces latérales; trouvé en 1869, à un kilomètre d'Uzès, dans une vigne, & donné par le propriétaire, M. Abauzit, alors maire adjoint d'Uzès. L'inscription est gravée au-dessous de la corniche, sur un bandeau plat qui semble avoir été la partie supérieure du dé, formé peut-être de deux pierres superposées. Hauteur totale, o™ 58; du bandeau, om 1 3 1/2; longueur, om94. Hauteur des lettres, omo7.

CENIKIOOABPw

Le point entre les deux mots figurés par un V. L'inscription se poursuivait probablement sur la partie manquante du dé.

Aurès, Note dans les Procès-verbaux de l'Aca- démie du Gard, 1868-G9, p. 42. E. Germer- Durand, Découvertes archéol. à Nimes & dans le Gard, 1868-69, premier semestre, p. 8.

Ssvtxioç A6po).

Senicius = « Sénicius ».

La physionomie du nom Senicius est plutôt latine que gauloise.

Il est permis de supposer, dans la partie man- quante de l'inscription, la mention d'une offrande à quelque dieu ou déesse.

CHAP. II. INSCRIPTIONS GAULOISES. 1 09

60

Nîmes. Angle supérieur droit d'une tablette de grès jaunâtre sans ornements, de provenance inconnue; précédemment à la Maison - Carrée, dans une vitrine spécialement affectée aux objets de bronze. Hauteur, o,n07; largeur en haut, o'"o8, en bas, omo5.

MBATI

Toor

TI M

L'M au commencement de la première ligne réduite à son dernier jambage & à une petite par- tie du jambage incliné qui s'y rattache, le T au commencement de la seconde à la moitié droite de sa branche transversale & à la partie supérieure de sa haste verticale, les trois lettres de la der- nière à leur moitié supérieure.

Aurès & E. Germer-Durand, Note dans les Pro- cès-verbaux de l'Acad. de Nimes, 187g, p. 110. Allmer, Rev. épigr., p. 170.

M. Fr. Germer-Durand propose de lire, à la seconde ligne, comme sur l'inscription gauloise de Vaison, tooutioî.

^^^^^j^^^j^^^j^^s^

CHAPITRE III

INSCRIPTIONS PUBLIQUES

61

Fragment relatif à Auguste. Avant J .-C 23 à i g.

Nîmes. Fragment provenant d'une frise, avec une partie de l'architrave qui était placée au-des- sous; extrait du déblai exécuté dans l'amphithéâ- tre pendant les années 1809 & 18 10; actuellement & depuis cette époque au musée. Hauteur, om54; longueur, i" i5.

imp.Vlll TRIB^PO;

Lettres de très-bonne forme & très-bien gravées. La barre au-dessus de VIII terminée à gauche, ce qui fait voir que le nombre VIII est complet; l'O, à la fin de la ligne, incomplet à droite.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. I

Notice sur les trav. de l'Acad. du Gard pendant l'année 1810, p. 385. Grangent, C. & Sim. Du- rand, Descr. des monum. ant. du Midi de la Fr., 1, pp. 6 & 37. Perrot, Hist. des ant. de la ville de Nismes, 182g, p. 3i; 1846, p. 43. Pelet, dans les Mém. de l'Acad. du Gard, 1862, p. 200; Catalogue du musée de Nimes, 1 863 , p. 64. E. Germer-Durand, dans les Mém. de l'Acad. du Gard, 1 863, p. 58; 1863-64, p. 1 53. Herzog, Append. épigr., n. 97.

., imperatori VIII, tribunicia potestate

« , imper ator huit fois, revêtu de la puis-

« sance tribunicienne pour la fois, ».

Plusieurs empereurs, pendant les deux premiers siècles, ont eu huit consulats ou huit fois le titre d'imperator; mais sur les seuls monuments d'Au- guste & de Tibère la mention du consulat & celle du titre d'imperator précèdent la mention de la puissance tribunicienne, qui, à partir de Claude, vient habituellement & à peu près invariable- ment la première. Le fragment se rapporte donc à Auguste ou à Tibère, & alors certainement à Auguste, comme cela ressort de la dissertation qui suit, empruntée à M. E. Germer-Durand :

« Le chiffre VIII ne peut être celui d'un consu- « lat, par la raison qu'Auguste ne prit sa première « puissance tribunice qu'en l'an 731 de Rome, « 23 ans avant notre ère, c'est-à-dire pendant son « onzième consulat & son huitième impératorat.

112 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NI

« Ce chiffre VIII étant suivi de l'indication trib. « pot., est donc nécessairement celui de l'impéra- « torat. Or, la chronologie des salutations impé- « riales d'Auguste nous apprend que ce prince « reçut le titre d'imperator pour la huitième fois « en 72g, avant J.-C. 25, à propos de la victoire « remportée par Vinicius sur les Germains, & « pour la neuvième fois en 735, avant J.-C. 19, à « l'occasion de la restitution des enseignes prises « par les Parthes sur Antoine ». Ainsi les limites de la date autrefois exprimée sur l'inscription se renferment entre les années 729 & 735, avant J.-C. iG & 19; mais elles peuvent encore, sinon avec toute certitude, au moins avec toute vraisem- blance, être sensiblement rapprochées. Agrippa, délégué par Auguste, passa dans la Gaule une partie des années 734 & 735, avant J.-C. 20 & ig, &, au témoignage de plusieurs fragments qu'on trouvera plus loin (nos 63 & 64), marqua ce séjour par des actes de munificence envers la colonie de Nimes. Il y a très-grande apparence que le monu- ment dont provient le présent fragment datait de cette époque.

L'inscription peut donc se restituer ainsi :

Imp(eratori) Caesiari), divi f(ilio), Augusto, cos. XI, imp(eratori) VIII, irib(unicia) pot{estate) IIII.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. I 1 3

62

Militaire d'Auguste, le quatre-vingt-sixième sur la voie Domitia dans la direction de Narbonne à Nimes. Avant J.-C. 3.

Milhau, dans le canton de Nimes. Borne cylindrique, autrefois dans l'église de Milhau, elle servait, en regard d'un milliaire de Claude, à soutenir l'arc du chœur; extraite de il y a une vingtaine d'années, lors de la démolition de l'église, & apportée au musée. Hauteur, 2mo,4. Diamètre, <>'" 65.

I M P CAESAR DIVI F AVG PONTlF

M A X V M V S C O S XII COS DESIGNAT XIII

5 IMP xïïïï Tribvnicia poTesTaTe XX

Guiran, Aise, cap. 6, pp. 60-61 . Maffei, Gall. antiq. selectae, pp. 32-33. Astruc, Mém. pour l'hist. nat. de Languedoc, p. 229» n. 1. Ménard, 7, p. 453. Séguier, i38oi, pi. 5, n. 2. Tren- quier, Notice sur Milhau, p. 23. Pelet, Col. itin., p. 25, n. 3. Aurès, Bornes mill. du Gard, p. 75. E. Germer-Durand, Notes manuscrites.

8

114 COLLECTION EP1GRAPHIQUE DE NIMES.

Imperator Caesar, divi filius, Angustus, pontifex maxumus , consul XII, consul designatus XIII, imperator XII II, tribunicia potestate XX.

« L'empereur César Auguste, fils du dieu, sou- « verain pontife, consul douze fois, désigné pour « un treizième consulat, imperator quatorze fois, « revêtu de la puissance tribunicienne pour la « vingtième fois, (a réparé la route) ».

Milhau se trouve assis sur la voie romaine, à peu près sur le quatre-vingt-sixième emplace- ment. Il n'y a donc pas à chercher ailleurs l'an- cienne place de la borne d'Auguste, qui soutenait, en compagnie d'une borne de Claude, la voûte de l'église de ce village.

C'est le dernier des milliaires retrouvés de la série partant de Narbonne & numérotée, sur les bornes de Tibère, de i à lxxxxi, le quatre-vingt- onzième finissant à la Porte d'Auguste, il était, suppose-t-on, représenté par la colonnette qui se voit au-dessus du pilier de séparation des deux arcades de cette porte. De cette même colonnette recommençait une nouvelle série milliaire, pour- suivant la même direction vers Ugernum & le Rhône, d'un parcours de quinze milles. A cette série appartiennent les bornes qui suivent (n° 66).

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. IIO

63

Nîmes. Fragment paraissant provenir d'une frise; trouvé en 1742, « dans la cave d'une maison « située près de la porte de la Magdelaine » (Mén.), ancienne rue des Etuves, actuellement de la Cha- rité. Une moulure, qui régnait au-dessous de l'inscription & formait le bord inférieur de la frise, a été retaillée. Hauteur, om27; longueur, im64. Hauteur des lettres, o:ni5.

M-AGRIPPA-L-F^COs . m

L'M privée de son premier jambage vertical & de la moitié supérieure de son premier jambage biais; l'O réduit à une partie de son orbe du côté gauche.

Ménard, 7, p. 117. Maucomble, Aïit. de la ville de Nismes & de ses environs (1789), p. 41. Vincens & Baumes, Topogr. de Nismes, p. 573, n. 26. Perrot, Hist. des ant. de Nismes (1829), p. 83. Teissier-Rolland, Confid. du dieu Ne- mausus, p. 100, & Eaux de Nimes, 3, p. 176. Pelet, Nymphée de Nimes, p. 34, & Ane. thermes de Nem., p. 14. Herzog, App. epigr., n. 93. E. Germer-Durand, Notes manuscrites.

M. Agrippa, Lucii filius, consul III, (colo-

niae dat).

« Marcus Agrippa, fils de Lucius, consul trois a fois, (fait don de cet édifice à la colonie) ».

I \6 COLLECTION EPIGRAPHIQUE I)L NIMES.

Agrippa a été consul pour la troisième fois en 727, avant J.-G. 27.

A cause de sa grande situation & conformément à l'usage adopté dans la plus haute noblesse, il ne se nomme pas par son nom de famille, mais seulement par son prénom & son cognomen.

En Tan 71 5, avant J.-C. 3g, il était venu avec Auguste dans la Gaule & y avait réprimé un sou- lèvement de l'Aquitaine. Il y revint une seconde fois, dix-neuf ans après, envoyé par Auguste pour combattre une révolte des Cantabres, & y séjourna depuis le milieu de Tan 734, avant J.-C. 20, jus- que vers le mois d'avril ou de mai de l'année suivante. Investi d'une autorité à peine inférieure à celle d'Auguste lui-même, il créa, pendant ce séjour, ces quatre grandes voies, qui, de Lyon, divergeaient vers les extrémités de la Gaule : à la mer du Nord, à la Manche, à l'Océan & à la Médi- terranée, & c'est sans doute alors aussi qu'il aura voulu décorer la colonie de Nimes de l'édifice dont ces débris d'épigraphie nous apportent l'in- complet souvenir. Dans la pénurie de renseigne- ments où ils nous laissent, il serait téméraire de vouloir déterminer la nature de cet édifice.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. M 7

64

Nîmes. Fragments, au nombre de deux, pa- raissant provenir d'une frise; bordés d'une mou- lure en haut; découverts en 1740 (Mén.), parmi des débris amoncelés dans les aqueducs situés à l'extrémité méridionale du bassin romain voisin de la Fontaine, « & qui ont leur direction vers la « ville » ; restés longtemps déposés dans le Tem- ple de Diane. Hauteur, om43; longueur, im35. Hauteur des lettres, om20.

MyAGRIPP**./ c„s. m

L'A partagé de haut en bas par la cassure.

Ménard, 7, p. 78. Séguier, Notes volantes, i3 8o2, 4, p. 8. Teissier-Rolland, Eaux de Nis- mcs, 3, p. 284. Pelet, Nymphée de Nimes, p. 33, & Ane. thermes de Nem., p. 14. Herzog, App. epigr.j n. 94. E. Germer-Durand, Notes manus- crites.

M. Agrippa, Lucii filius, consul III, (colo-

niae dat).

« Marcus Agrippa, fils de Lucius, consul trois « fois, (fait don de cet édifice à la colonie) ».

Débris provenant peut-être du même édifice que le fragment précédent. L'inscription y aurait été, comme cela arrive souvent, répétée plusieurs fois. Peut-être aussi Agrippa a-t-il construit à Nimes deux édifices différents l'un de l'autre.

m8 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

65

s

Don d'un xyste à Nimes par Gains César,

patron de la colonie. Avant. J.-C. 6

~

s à i de J.-C.

>_j Nîmes. Fragments, au nombre de

O trois, d'un grand1 bandeau de pierre, qui

^ doit avoir fait partie d'une frise; trouve-,

on H en 1810, dans le déblaiement de l'am-

> < phithéâtre romain. L'inscription était ren-

«^ fermée dans un encadrement de moulu-

es

*- res. Hauteur, om 76 ; longueur totale

du bandeau restitué, 6ra73. Hauteur des lettres de la première ligne, omi9; de la •3 seconde, o'n 1 1 .

-q Lettres delà meilleure forme. Les points

* figurés par de petites feuilles cordiformes.

V Aubanel, Notice des trav. de l'Acad.

du Gard pendant l'année 18 10, p. 392.

y1 Ç. Perrot, Hist. des antiq. de la ville de

£ Nismes, 1829, pp. 39 & 86; Lettres sur

>h Nismes & le Midi, 1, pp. i83 & 190.

> * Teissier- Rolland, Confid. du dieu Ne-

sC mausus, p. 100; Eaux de Nimes, 3, p. 176.

? Pelet, dans les Mém. de l'Acad. du

q Gard, 1862, p. 202; 1 863, p. 71. Her-

Z zog, App. epigr., n. 96. Alrès, Encore

le pied gaulois, dans les Mém. de l'Acad.

^ de Nimes, 1878, p. 1. E. Germer-Dl-

Cj rand, Notes manuscrites.

PL,

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1IÇ

C. Caesar, Augusti filius , consul designatus , patronus coloniae Augustae Nemausensium, xys- tum dat.

« Caius César, fils d'Auguste; consul désigné, « patron de la colonie Augusta de Nimes, donne « ce xyste ».

« Pour me faire honneur », dit Auguste dans ses Res gcstae (ch. 14), « le sénat, d'accord avec le « peuple romain, a désigné consuls, dans le cours « de leur quinzième année, afin qu'ils prissent « possession de cette magistrature cinq ans plus « tard, Caius & Lucius Césars, mes fils, que le « destin m'a enlevés dans leur jeunesse ». Pour Caius, en 734, avant J.-C. 20, & plus âgé de trois ans que son frère, cette désignation eut lieu en 748, avant J.-C. 6, & l'entrée en fonctions à l'âge de vingt ans, en 754, de J.-C. 1.

On apprend de Suétone {Aug., 65) qu'Auguste, voulant initier de bonne heure au maniement des affaires publiques ses fils Caius & Lucius, désignés consuls, les envoya, malgré leur jeune âge, dans les provinces & auprès des armées : Caium & Lucium teneros adhuc ad curam rei publiée admo- vit & consules destinatos circum provincias exer- citusque dimisit. Les provinces dont parle Suétone sont vraisemblablement surtout les provinces cé- sariennes, les seules dont Auguste se fût réservé le gouvernement, & les seules aussi il y eût des armées. Caius vint-il jamais dans la Narbon- naise, province sénatoriale entièrement dépourvue

120 COLLECIION KPIGKAPHJOi 1. DE NIMES.

de troupes: Vint-il jamais à Nimes: Nous n'en savons rien. Mais ce que nous savons très-sûre- ment, puisque l'inscription prend soin de le diie, c'est qu'il avait accepté le patronage de la colonie, & cela sufîit parfaitement pour expliquer sa mu- nificence envers les Ni moi s.

La circonstance que les fragments de l'ins- cription ont été trouvés dans le déblai des ruines qui encombraient l'amphithéâtre, dont l'intérieur s'était, au moyen âge, rempli de maisons cons- truites avec des matériaux arrachés à l'édifice, permet de supposer que le xyste dont Caius César avait embelli la ville de Nimes était voisin des arènes, bâties peut-être plus tard.

L'inscription qui rappelle ce bienfait du jeune & illustre patron de la colonie a été l'objet d'un savant travail de M. Aurès,- de l'Académie de Nimes; travail intitulé : Encore le pied gaulois, & duquel il résulte que les dimensions de notre bandeau, traduites en mesures romaines, n'arri- vent jamais qu'à des nombres fractionnaires très- compliqués, absolument inadmissibles dans la pratique, tandis que ces mêmes dimensions, tra- duites en pouces de notre pied-de-roi, qui était de toute antiquité, avant l'arrivée des Romains, & a été encore sous & après leur domination la me- sure nationale, ne donnent, au contraire, que des nombres complets; il en résulte aussi que les combinaisons qu'on s'est efforcé de rechercher forment toujours des nombres impairs ou carrés.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 121

66

Milliaire de Tibère, le vic sur la voie Domitia, dans la direction de Nimes à Beaucaire. De J.-C. 3 1-3 2.

Lignan, sur la commune de Manduel. Borne quadrangulaire , à base simplement dégrossie; autrefois enlevée de la voie romaine pour servir à la construction de l'église de Notre-Dame de Lignan, & non pas « à l'église de Cureboussot » (Rulm., Bénéd.), endroit situé au delà de Manduel & il n'y a jamais eu d'église ; « Mandolii, in « ecclesia diruta » (Guir.); « ad Mandueli vicum » (Maff.); «prope Manduel in agro de Lignan »(Ség.); « aujourd'hui (1877) servant de support à une « croix de pierre, sur le bord d'un champ au « quartier de Lignan , très-prés du mas de la « Grau, sur l'emplacement de l'ancienne église « de Notre-Dame-de-Lignan depuis longtemps dé- « molie » (Aur.); apportée de à Nimes & dépo- sée au musée. Hauteur. im 97; largeur, om 66.

Il - C A E S A R DlvI"AVG* F -AVG P O N T 1 F - MAX TRIB'POT'XXXIIl

-S R E F E C I T E T

U E S T I T V I T

V

Les deux G, à la première iiçne, à terminaison courbe.

122 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Gruter, i 53, h. Grasser, De ant. Nem., p. 33. Bergier, Hist. des gr. chem. de l'Empire, p. 714, n. 23. Maffei, Gall. ant., pp. 32-34. Astruc, Mém. pour l'hist. nat. de Languedoc, pp. 221-222, n. 11, & p. 237, n. 14. Ménard, 7, pp. 435 & 442. Séguier, i38oi, pi. 7, n. 1, & feuille add. à la fin, p. 83. Pelet, Col. itin. du Gard, pp. 38- 39, n. 3. Aurès, Bornes mill. du Gard, pp. 120- i32. E. Germer-Durand, Notes manuscrites.

Ti. Caesar, divi Augusti filius, Augustus, ponti- fex maxumus, tribunicia potestate XXXIII, refecit & restituit. VI.

« Tibère César Auguste, fils du dieu Auguste; « souverain pontife, revêtu de la puissance tribu- « nicienne pour la trente-troisième fois, a refait « & réparé (la route). VI milles ».

On sait, dit M. Aurès, que les milliaires prove- nant des emplacements ni & un ont été trouvés dans l'église de Saint-Martin-de-Quart, & ceux de l'emplacement v dans celle de Saint- Thomas-de-Couloures; on sait aussi que les qua- tre milliaires provenant de l'emplacement vu sont précisément ceux qui existent encore à Man- duel & à Redessan. Les milliaires de l'église de Lignan ne peuvent donc avoir été pris que sur l'emplacement vi, d'ailleurs extrêmement rap- proché du lieu s'élevait autrefois, à environ un demi-kilomètre au sud-ouest, cette chapelle. La restitution du chiffre VI peut être aussi consi- dérée comme certaine à cause de l'exigence de la symétrie.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 123

67

Milliaire de Tibère, le vne sur la voie Domitia, dans la direction de Nimes à Beaucaire. De J.-C. 3 1-3 2.

Redessan, dans le canton de Marguerittes. Fragment présentant la partie supérieure d'une borne quadrangulaire ; trouvé, en 1847, dans les démolitions de l'ancienne église de Redessan; employée bientôt après, la face inscrite laissée apparente, dans la construction d'un des murs du jardin du presbytère. Hauteur, im; largeur, ora70.

t i c a e s a r dIvI-avG'F'Avg pontif'max

trib'pot'xxxiii ^ r e f e c i t e t

REST1TV1T V I I

Les deux G, à la seconde ligne, à terminaison courbe; le chiffre VII, à la dernière, privé par la cassure de la pierre de la partie inférieure de ses trois lettres.

Pelet, Col. itin. du Gard, pp. 44-45. Aurès,

124 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Bornes mill. du Gard, pp. 1 35-i 3y. E. Germer- Durand, Notes manuscrites.

77. Caesar, divi Augusti Jîlius, Augustus, ponti- fex maxumus, tribunicia potestate XXXIII, refecit & restituit. VII.

« Tibère César Auguste, fils du dieu Auguste; « souverain pontife, revêtu de la puissance tribu- « nicienne pour la trente-troisième fois, a refait « & réparé (la route). VII milles ».

Le vne emplacement sur la voie de Nimes à Beaucaire se trouve précisément à l'endroit connu sous le nom de Baraques de Curebussot, éloigné de Redessan de trois quarts de kilomètre seule- ment.

Ce n'est pas pour la construction de l'église, démolie en 1847, qu'avait été pris à la voie le milliaire de Tibère; c'est pour la construction d'une église plus ancienne, que celle-ci avait remplacé, & dans laquelle il servait probablement à soutenir la voûte, en compagnie d'un milliaire de Claude emprunté au même emplacement.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES.

68

Fragment relatif à Drusus,fils de Germanicus. De J.-C. -5 à 33.

Nîmes. Fragment d'une table de marbre; in- complet des quatre côtés; trouvé au seizième siècle à Nimes, & encastré alors dans un mur de la maison du sieur Tanneguy-Besserié, conseiller au présidial de Nimes :apud D.de Besseriis(Gmn.), ancien couvent des Augustins de la rue Roserie, appartenant en dernier lieu à M. Dussaud, par qui L'inscription a été donnée à la ville. Hau- teur, ora52; largeur, o™58. Hauteur des lettres de la première ligne, oraio.

d r u s \o C A E S A R i

g cRMÂNICI

fi l i o . P R A Ê F e c t o

u r b i

Grasser, De Antiq. Nem., p. 198. Rulman, msc. 1 3 835, p. 8. Guiran, msc., p. 49. Séguier, msc. i38oi, pi. 23. Perrot, Lettres sur Nimes & le Midi, p. 195. E. Germer-Durand, Notes archéol., 1866, pp. 1 30-141.

Druso Caesari, Germanici filio,praefecto urbi, ...

« A Drusus César, fils de Germanicus; préfet « de Rome, ».

2.6 COLLECTION KPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Ce débris d'une inscription dédicatoire devait se rapporter à Drusus César, second fils de Ger- manicus, probablement patron de la colonie ni- moise, préfet de Rome en l'an 2 5 (Tacite, Ann., 4, 36), mort de faim en 33.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. \ ZJ

69

Militaire de Claude , probablement le quatre-vingt- sixième sur la voie Domitia, dans la direction de Narbonne à Nimes. DeJ.-C. 4.1.

Milhau. Borne cylindrique à inscription en- cadrée; autrefois dans l'église de Milhau, y for- mant, en regard d'un milliaire d'Auguste, l'un des piliers de l'arc du chœur, & servant en même temps à soutenir la chaire à prêcher, emploi pour lequel elle a été creusée parallèlement à son dia- mètre de deux profondes entailles horizontales, & aplanie sur une partie considérable de sa sur- face; transportée au musée de Nimes lors de la démolition de l'église, il y a près d'un quart de siècle. Hauteur, 2mo,o; diamètre, ora6o.

TIrCLAYDIV S

DRVSl'F'CAESA R A V G ' G E R M A N I C POÎv'TIF'MAX-TRI B 5 POT'COS'DESIG

II * IMP - II » REFECIT

L'S de GLAVDIVS, à la première ligne; l'R de CAESAR, à la seconde; le B de TRIB, à la qua- trième, rejetés, à cause de l'exiguité du cadre, plus petit que sur tous les autres milliaires de

128 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Claude, au dehors de la moulure qui en forme le côté droit. Le chifl're II transporté, pour la même raison, de la fin de la cinquième ligne qu'il ter- mine ordinairement, au commencement de la sixième. Les G de AVG & de GERMANIC, à la troisième ligne, & de DESIG, à la cinquième, terminés en spirale.

Guiran, Msc, p. 60. Maffei, Gall. ant., pp. 32 & 34. Astruc, Mém. pour l'hist. nat. de Lang.,

p. 2q3, n. 23. MÉNARD, 7, p. 454. SÉGUIER,

i38or, pi. g. Trenqtter, Notice sur Milhau, p. 23. Pelet, Col. itin.j p. 60. Aurès, Bor- nes mill. du Gard, pp. 85-8y. E. Germer-Durand, Notes manuscrites.

Ti. Claudius, Drusi filius, Caesar Augustus Ger- manicus, pontifex maximus, tribnnicia potestate, consul, designatus II, imperator II, refecit.

« Tibère Claude César Auguste Germanicus, « fils de Drusus; souverain pontife, revêtu de la « puissance tribunicienne pour la première fois, « consul une fois, désigné pour un second consu- « lat, imperator deux fois, a refait (la route) ».

Milhau se trouvant précisément sur la voie ro- maine & sur le quatre-vingt-sixième emplacement, il paraît presque certain que les deux milliaires empruntés à cette voie pour la construction de l'église, celui-ci & celui d'Auguste, proviennent de cet emplacement.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. I2Ç

70

Milliaire de Claude, le quatre-vingt-huitième sur la voie Domitia, dans la direction de Narbonnc à Ni mes. De J.-C. 4 r.

Saint-Césaire, près Nimes. Fragment prove- nant de la partie supérieure d'une borne cylin- drique à inscription encadrée; trouvé vers i85o à Saint-Césaire, près Nimes, dans la propriété Robert, où, retaillé & réduit à la moitié environ de son épaisseur, il servait de marche-pied devant une cuve vinaire; transporté peu de temps après à Nimes, à la Porte d'Auguste.

TI rCLAVDIVs

DRVSI'F'Cd e s a r a u g g c r m a n i c p 0 n t if m a x •tri b 5 p 0 t c 0 s ./ c s i g i i

i m p •;';'• r e f e c i t

Toutes les lettres du mot DRVSI & l'F à leur

suite, à la seconde ligne, réduites, par la cassure de la pierre, à leur extrémité supérieure.

Pelet, Col. itin., p. 60, n. 10. Aurès, Bornes mill. du Gard, pp. 87-88. E. Germer-Durand,

Notes manuscrites.

()

l3o COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Ti. Claudius, Drusi filius, Caesar Augustus Ger- manicus, pontifex maximus, tribunicia potestate, consul, designatus II, imperator II, refecit.

a Tibère Claude César Auguste Germanicus, « fils de Drusus; souverain pontife, revêtu de la « puissance tribunieienne pour la première fois, « consul une fois, désigné pour un second consu- « lat, imperator deux fois, a refait (la route) ».

La borne dont a été détaché ce fragment est très-vraisemblablement une de celles qui s'éle- vaient sur le quatre-vingt-huitième emplacement, extrêmement rapproché du village de Saint-Cé- saire.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 3 1

71

Milliaire de Claude, le cinquième sur la voie Domitia, dans la direction de Nimes à Beau- caire. De J.-C. 41 .

Saint-Thomas de Couloures, sur la commune de Marguerittes. Borne cylindrique à inscrip- tion encadrée; incomplète en bas; autrefois dans l'église de Saint-Thomas de Couloures, employée, avec un autre milliaire de Claude, à supporter l'arceau de la voûte; donnée, après la destruction de l'église encore debout vers le milieu du dix- septième siècle, au musée de la ville de Nimes. Hauteur, imqo; diamètre, om 66.

TIrCLAVDIVSr DRVSI'F'CAESAR» A V G - G F. R M A N 1 C - PON T I F " M A X - T RI B * 5 P O T - C O S - D E S I G M I -

IMP-II-REFECIT»

Les G de AVG & de GERMANIC, à la troisième ligne, & de DESIG, à la cinquième, terminés en spirale. Le cadre contenant l'inscription plus grand que sur les autres milliaires de Claude.

Maffei, Gall. antiq., pp. 3204. Astruc, Mém. pour l'hist. nat. de Lang., p. 246, n. 28. Ménard,

COLLECTION EI'IGRAPHIQUE DE NIMES.

7, p. 440. Séguier, i38oi, pi. 9. Pelet, Col. itin.y p. 5y, n. 5. Aurès, Bornes mill. du Gard, pp. 88-90. E. Germer-Durand, Notes manus- crites.

77. Claudius, Drusi filins, Caesar Augustus Ger- manicus, pontifex maximus, tribunicia potestatc, consul, designatus II, imperator II, refecit.

« Tibère Claude César Auguste Germanicus, « fils de Drusus ; souverain pontife, revêtu de la « puissance tribunicienne pour la première fois, « consul une fois, désigné pour un second consu- « lat, imperator deux fois, a refait (la route) ».

Les deux bornes de Claude provenant des troi- sième & quatrième emplacements ayant été trans- portées à Saint-Martin de Quart, il y a la plus grande probabilité que celle qui a été empruntée à la voie pour la chapelle de Couloures a été prise au cinquième emplacement, dont cette chapelle n'était guère éloignée que d'un kilomètre & demi vers le nord. Ce cinquième emplacement se trouve à la limite actuelle des trois communes de Mar- guerittes, de Bouillargues & de Manduel.

CHAP. III, INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 33

72

Milliaire de Claude, le sixième sur la voie Domi- tia, dans la direction de Nimes à Beaucaire. De J.-C. 41.

Lignan, près Manduel. Borne cylindrique à inscription encadrée; autrefois dans l'église de Notre-Dame de Lignan & employée, en regard d'une borne de Tibère, à soutenir l'arceau de la voûte; restée longtemps couchée sur le sol, après la démolition de cette église, dont la place est aujourd'hui occupée par une ferme du nom de Mas de la Crau, très-près de la station du chemin de fer; puis brisée en deux fragments inégaux pour pouvoir servir de rouleau compresseur sur les chemins vicinaux de la commune; transportée bientôt après à Nimes & déposée au musée. Hauteur, 2"'o:>, & dans l'état actuel, 2m8o; dia- mètre, om65.

TIrCLAVDIVS DRVSI'F'CAESAR A V G * G H R M A N I C V S P ONT] F - M'A X - T R I B

5 IOT'COS'DESIG'Il

I M P * II - R E F E C I T

Les G de AVG & de GERMANIÇVS, à la troi- sième ligne, & de DESIG, à la cinquième, termi- nés en spirale.

I 34 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Bergier, Hist. des gr. chem. de l'Emp., p. 714, n. 4. Guiran, Msc, p. 63. Maffei, Gall. antiq., pp. 33-34. Astruc, Mém. pour l'hist. nat. de Lang., pp. 221-222. Ménard, 7, p. 436. SÉ- guier, 1 3 801, pi. 9, & feuille add., 84. Pelet, Col. itin.j pp. 55, n. 3. Trenquier, Notice sur Manduel, p. 27. Aurès, Bornes mill. du Gard, pp. 90-93. E. Germer-Durand, Notes manus- crites.

Ti. Claudius, Drusi filius, Caesar Augustus Ger- manicus, pontifex maximus, tribunicia potestate, consul, designatus II, imperator II, refecit.

« Tibère Claude César Auguste Germanicus, « fils de Drusus; souverain pontife, revêtu de la « puissance tribunicienne pour la première fois, « consul une fois, désigné pour un second consu- « lat, imperator deux fois, a refait (la route) ».

Cette borne appartenait certainement au sixième emplacement, tout-à-fait rapproché de la ferme du Mas de la Crau, qui occupe l'endroit même de l'ancienne chapelle rurale de Notre-Dame de Li- gnan, à un demi-kilomètre à peine au sud-est de la voie romaine. On vient de voir que le milliaire de Claude pris au cinquième emplacement a été retrouvé dans l'église de Couloures; celui du sep- tième emplacement existe encore à Redessan. L'attribution proposée est donc tout-à-fait cer- taine.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 35

73

Milliaire de Claude, le huitième sur la voie Domi- tia, dans la direction de Nimes à Beaucaire. De J.-C. 41 .

Redessan. Fragment retaillé à droite, présen- tant la partie supérieure d'une borne cylindrique à inscription encadrée; trouvée, en 1880, à Re- dessan, noyé dans la maçonnerie d'une maison du village.

TIrCLAVDttt! DRVSI'F'CAEj a t A V G - G E R M A n i c P ONTIF'MAX* T r i b

-s POT'COS'DESI^./i

I M P - 1 1 - R E F E C i t

Les G de AVG & de GERMAm'c, à la troisième ligne, terminés en spirale.

E. Germer-Durand, Notes manuscrites : « In- « connu jusqu'ici ».

77. Claudius, Drusi filins, Caesar Augustus Ger- manicuSj pont if ex maximus, tribunicia potestate, consul, designatus II, imperator II, refecit.

« Tibère Claude César Auguste Germanicus, « rils de Drusus; souverain pontife, revêtu de la « puissance tribunicienne pour la première fois, « consul une fois, désigné pour un second consu- « lut, imperator deux fois, a refait (la route) ».

1 36 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

74

Fragment peut-être relatif à Trajan. De J.-C. 114 à 117.

Nîmes. Fragment en trois parties, présentant le bord gauche d'un bloc quadrangulaire sans ornement, qui a former le d'un piédestal ; déposé à la maison-Carrée on ne sait à quelle époque. Hauteur, ora35. Hauteur des lettres, om04.

I M p c a e 5

r R a i a n 0 a u g

P o n t m .1 x TR/ b-po t ...c 0 s-vi-p'p P R / n c i p i o p t i m o N e m a a s e n s e s

O ^

La première des deux lettres qui commencent la septième ligne incomplète en bas : un O ou un Q; la seconde, réduite à la moitié supérieure d'un jambage incliné de gauche à droite : un V ou une X.

Imperatori Caesari Traiano Augusto, pontifîci

maximo, tribunicia potestate , consuli Vl,patri

patriae, principi optimo, Nemausenses

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 3y

« A l'empereur César Trajan Auguste, souve- « rain pontife, revêtu de la puissance tribuni-

« cienne pour la fois, consul six fois, père de

« la patrie, prince excellent, les Nimois ont élevé « cette statue, ».

Trajan a reçu le titre d^optimus en l'an 1 14, repondant à sa dix-huitième puissance tribuni- cienne; il était alors, depuis Tan 112, consul pour la sixième fois & n'eut plus d'autre consulat jusqu'à la fin de son règne, en 117.

Les débris de la dernière ligne pourraient être le commencement d'une date consulaire : Q*N/- mio Hasta, P. Manilio Vopisco, consulibus. Ce consulat, si la restitution proposée n'était extrê- mement incertaine, fixerait l'inscription à l'an 114.

Sur la face latérale du fragment apparaît l'angle supérieur droit d'un encadrement de moulures qui renfermait une inscription, probablement gravée postérieurement à celle que nous suppo- sons se rapporter à Trajan & après la destruction de la statue que portait le piédestal. De toute cette seconde inscription, il ne reste aujourd'hui qu'un O, dernière lettre d'une des lignes dont elle se composait.

1 38 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

75

Epigraphe en lettres de bronze sur la frise d'un temple, peut-être la basilique construite par Ha- drien en l'honneur de Plotine. De J.-C. 118 ?

Nîmes. Parties du fronton & de la frise d'un grand & magnifique édifice d'ordre corinthien, trouvés à Nimes en 1739, « à l'extrémité » du bassin romain de la fontaine (Ség.), c'est-à-dire au midi de ce bassin, du côté le plus éloigné de la source, « sur un massif continu d'environ « 12 toises de long sur 2 toises de large » (Mal.), « la façade tournée vers le bassin » (Ség.); dépo- sées alors dans l'édifice antique dit vulgairement Temple de Diane; de là, transportées, il y a peu de mois, au nouveau musée, ancien hospice Saint- Antoine, où, rétablies pour la première fois, grâce à l'ampleur du local & surtout à la direction dé- vouée & très-compétente de M. Aurès, dans leur disposition primitive, elles ont permis de recon- naître que le monument dont elles proviennent présentait autrefois huit colonnes de face portant une frise composée alternativement de sommiers & de claveaux répondant aux colonnes & aux entre-colonnements. On possède de cette frise, à partir de l'angle gauche, le premier sommier & le premier claveau à sa suite, le deuxième som- mier & la partie inférieure droite du deuxième claveau, répondant aux deux premières colonnes & aux deux premiers entre-colonnements; la moi-

1

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. I 3q

tié droite du quatrième sommier, répondant à la quatrième colonne; le milieu du cinquième som- mier avec la moitié gauche du cinquième claveau, répondant à la cinquième colonne & au cinquième entre-colonnement. Il manque par conséquent le surplus du deuxième claveau, le troisième som- mier & le troisième claveau, la moitié gauche du quatrième sommier, tout le quatrième claveau, par le milieu duquel passait l'axe de la construc- tion, le surplus du cinquième sommier & du cinquième claveau & tout ce qui venait après, c'est-à-dire le sixième sommier, le sixième cla- veau, le septième sommier, le septième claveau, & enfin le huitième & dernier sommier, reposant autrefois sur la colonne d'angle du côté droit. L'inscription, en lettres de bronze probablement dorées, courait sur la frise, dont elle remplissait la longueur presque entière. Les lettres manquent depuis l'époque sans doute l'édifice a été ren- versé, mais sont aisément reconnaissables au creux dans lequel s'engageait une partie de leur épais- seur & aux trous de scellement des tenons qui servaient à les fixer. Ces trous de scellement se voient au nombre de deux dans les E, les I, les O, les P, les S & les T; de trois dans les A, les B, les C, les D, les R & les V; de quatre dans les N; de cinq dans les M. Les lettres de la première ligne entamaient légèrement, par leur extrémité supérieure, un boudin en forme de corde qui bordait le haut de la frise & en était le seul or- nement; au contraire, au-dessous de la dernière

14° COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

ligne, règne une marge de quinze centimètres, du bas des lettres au bas de la pierre. On possède du fronton l'angle gauche & une notable partie de la continuation des deux corniches horizontale & rampante du même côté. Ces corniches, ainsi que les frises latérales, d'après ce qui reste du com- mencement de la frise du côté gauche, étaient richement décorées. Hauteur de la frise, om8o; longueur totale d'angle en angle, i8m5o. Longueur totale de l'inscription, i7'u3o. Hauteur des lettres de chacune des trois lignes, orai6 1/2.

RES P VBLICA NEMAVSESI V;» b a s i lie a m c u m colu m n i s m AR IMPERATORIS CAesARIS h ad riant aueuS

Z- S ri C tn o

6 o "c

Lettres plus étroites & de moins bonne forme qu'au temps d'Auguste ; les P fermés complète- ment, les O tendant à l'ovale, les R bouclées trop haut & mal faites.

Première ligne : l'E de Et réduit à son angle inférieur gauche; PI, le V & l'A de dlWAe à leur moitié inférieure. Deuxième ligne : PM & l'A de NEMAVSESIVm réduits à l'extrémité inférieure de tous leurs jambages; le premier des deux V

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 141

du même mot à son jambage droit, le second «à son jambage gauche ; l'R de cETER/s à sa haste verticale; le Q de QVE à sa moitié droite; l'O d'Ornamentis à sa moitié gauche. Troisième ligne : le P d'IMPERATORIS incomplet en bas; l'E du même mot privé de sa barre horizontale intérieure; PS d'augusTl & les trois lettres du groupe DES réduites à leurs extrémités supérieu- res.

Deux fragments, retrouvés avec ceux qui nous restent, sont aujourd'hui perdus. L'un contenant,

V A c' plot i n a e

TER i s QVE O r n a m e n t i s 0 m n i b 11 s s 11 i s m u n i fi cent a ES //I A solo structam et perfectam dedicat

~ 5 = c

p o o "5

en deux lignes, les lettres RV | A; l'autre, en deux lignes aussi, les lettres a\ j O.

Séguikr, Notes volantes, i38o2, 2, p. 17; 4, pp. 4 & 37. Acad. des Inscr. 6'- Belles-Lettres, 14, p. 1 10. Ménard, 7, p. 67.— Malosse, Reeh. sur deux monum. ant. de la col. de Nimes, 180 3. Teissier-Rolland, Confid. du dieu Xemausus & Les Eaux de Nimes. Pelet, Essai sur le nym- phée de Nimes, pp. 26-28; Essai sur les anc.

142 COLLECTION EI'I(,RAPHIQUE DE NIMES.

thermes de Nemausus & les monum. qui s'y ratta- chent (i863), pp. 63-74.— Herzog, Append. epigr., n. 97.

& divae Plotinae respublica Nemausen-

sium basilicam cum columnis marmoreis, signis, caeterisque ornamentis omnibus suis, munificenti imperatoris Caesaris Hadriani Augusti, consuiis iterum, designati tertium, a solo structam & per- fectam, dedicat.

« A & à la déesse Plotine la cité de

« Nimes dédie cette basilique, entièrement cons-

« truite & achevée, avec ses colonnes de marbre,

« ses statues & tous ses autres ornements, par la

« munificence de l'empereur César Hadrien Au-

« guste, consul deux fois, désigné pour un troi-

« sième consulat ».

Depuis la découverte de ces pierres, dans le cours de l'année 1739, jusqu'à l'époque toute récente de leur installation au musée actuel, on n'avait jamais prêté attention aux lettres IVA, reste d'une première ligne placée immédiatement au-dessous du cordon qui forme le bord supérieur de la frise, & l'on croyait l'inscription composée de deux lignes seulement au lieu de trois qu'elle a en réalité; on prenait la seconde pour la pre- mière & la troisième pour la seconde. Séguier, contemporain de la trouvaille, avait bien aperçu & même remarqué ce groupe de caractères in- complets, mais, par un aveuglement inexplicable, il avait jugé que le fragment qui le contient, ainsi

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 4J

que ce qui reste du mot cETEris & de la sigle DES, & présente ainsi trois lignes, était étranger à l'inscription. Or, le mot dlVAe, seule manière possible, croyons-nous, d'interpréter ces lettres, indique avec certitude une consécration a une princesse déifiée & conséquemment un temple.

En présence de cette indication, dont on avait négligé de tenir compte, les essais de restitution basés sur la persuasion que l'édifice dont provien- nent nos fragments était autre chose qu'un temple, les raisonnements tendant à établir la preuve de ce fait pèchent par la base & s'écroulent d'eux- mêmes.

La princesse déifiée à laquelle était consacré le temple n'est pas Livie; car il est question, au début de la seconde ligne, d'un empereur vivant qui ne peut avoir été ni Auguste, ni aucun de ses premiers successeurs jusqu'à Claude inclusive- ment. Ce n'est que plusieurs années après la mort d'Auguste que Livie est morte, & sous Claude seulement elle a été mise au rang des déesses. D'un autre côté, ni Claude, ni ses deux prédéces- seurs postérieurs à Auguste n'ont porté les pré- noms iï Imperator Caesar qui commencent la deuxième ligne. De plus, la forme des lettres de l'inscription diffère sensiblement de la forme des lettres du temps d'Auguste & marque une époque certainement moins ancienne. Si donc l'impéra- trice déifiée n'est pas Livie, si l'empereur vivant nommé après ne peut être ni Auguste ni aucun de ses successeurs jusqu'à Claude, si l'inscription

44 COLLECTION EIMGRAPHIQUE DE NIMES.

accuse par la forme de ses lettres une époque postérieure au siècle d'Auguste, la pensée ne trouve plus s'arrêter avec quelque vraisem- blance qu'au souvenir de Plotine & d'Hadrien, c'est-à-dire à la fameuse basilique bâtie à Nîmes par l'empereur Hadrien en l'honneur de l'impé- ratrice qui lui avait procuré le trône : Pcr idem tempus in honorem Plotinae basilicam apud Ne- mausum opère mirabile extruxit; post haec His- panias petiit & Tarracone hiemavit. (Spartien, Hadr., \i.)

Le bassin, au delà & plus ou moins près duquel ont été trouvés les débris du fronton, paraît avoir été un nympheum construit du temps d'Auguste. Ce nymphée, orné avec un grand luxe d'architec- ture, était dans l'axe d'une vaste place entourée de portiques, peut-être faits à une époque posté- rieure, magnifiquement décorés de colonnes & de statues, reconnus dans la majeure partie de leur parcours à l'est & à l'ouest. On suppose qu'ils faisaient retour au sud de manière à rencontrer le fronton, qui alors aurait été, non pas la façade d'un temple, mais la porte d'entrée de cette su- perbe place. A ces considérations & à ces suppo- sitions, le mot dlYAe de l'inscription oppose un argument péremptoife : l'édifice était un temple consacré à une princesse déifiée. Mais pourquoi ce temple, dont nous faisons la basilique élevée en l'honneur de Plotine, se trouvait-il ainsi voi- sin du nymphée: Comment se reliait-il, ou même se reliait-il de quelque manière aux porti-

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 45

ques dont il vient d'être parlé? Était-il englobé dans la place que ces portiques entouraient, ou bien en dehors de cette place? C'est aux fouilles futures à donner la solution de ces problèmes. Contentons-nous de remarquer que la forme en fronton, l'orientation vers le nymphée & le défaut d'espace entre les colonnes conviendraient assez mal à une porte, & que, des diverses tentatives de restitution de l'épigraphe entreprises depuis près de cent cinquante ans sur les données opposées à un temple, aucune, même en torturant sans mé- nagement la vraisemblance, n'a pu aboutir encore. On sait le motif de la vive reconnaissance d'Ha- drien envers Plotine. Trajan, en chemin pour revenir d'Orient à Rome, venait d'expirer sans avoir pourvu à la succession de l'Empire. Les personnes présentes à ses derniers moments l'en- tendirent néanmoins déclarer d'une voix éteinte, à peine articulée, qu'il désignait Hadrien pour son successeur. Le secret de l'artifice mis alors en œuvre ne fut pas tellement bien gardé que l'his- toire n'en ait eu connaissance, puisque nous apprenons d'elle que cette voix défaillante, s'effor- çant de simuler la voix d'un mourant, était celle d'un personnage de circonstance, introduit par Plotine dans le lit de son mari pour jouer le rôle de l'empereur & faire la déclaration concertée d'avance entre elle & Hadrien. Toujours est-il que la chose réussit au mieux; Hadrien succéda à Trajan sans obstacle. Spartien, de qui l'on tient ces détails, rattache au voyage d'Hadrien dans la

146 COLLECTION EPIC-RAPHIQUE DE NIMES.

Gaule la construction de la basilique élevée par ce prince à sa bienfaitrice.

Malheureusement, la chronologie des voyages qui ont rempli la majeure partie du règne d'Ha- drien est dans une grande obscurité. On est tou- tefois généralement d'accord qu'Hadrien les a commencés de bonne heure & que les provinces visitées les premières sont la Gaule, la Germanie, la Bretagne, la Gaule encore une fois & l'Espagne. Après avoir, en Bretagne, séparé par un mur allant d'une mer à l'autre les possessions romaines des territoires laissés aux Barbares du nord de l'île, il revint dans la Gaule qu'il parcourut cette fois moins rapidement que la première, & c'est alors, d'après Spartien (12), qu'étant venu à Nimes, il éleva dans cette ville, « en l'honneur de Plotine, « une basilique d'une admirable architecture, & « de s'en fut passer l'hiver à Tarragone ». Tillemont (Emp., pp. 258 & 584, n. 5) indique à l'année 120 le départ d'Hadrien de Rome & à l'an 121 sa seconde visite à la Gaule. Une ins- cription, très-importante pour la solution de cette question, fixerait même beaucoup plus tôt cette seconde visite & par conséquent le départ de Rome. Cette inscription, encore existante, qui se voit sur la rive droite du Rhône, devant la porte de l'église du village de Saint-Jean de Muzols, près de Tournon, dans le département de l'Ardè- che, & était engagée, il y a peu d'années, dans le mur de l'abside d'une petite chapelle fort ancienne & plus rapprochée du fleuve, provient du piédes-

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 47

tal d'une statue élevée à Hadrien en cet endroit par les bateliers du Rhône, en reconnaissance de quelque insigne bienfait de ce prince. Il y a toute vraisemblance, ainsi que déjà Fa remarqué l'abbé Greppo {Voy. d'Hadr., p. 86), qu'Hadrien se sera embarqué sur le Rhône & aura, en souvenir de cette circonstance & peut-être de quelque incident arrivé en ce lieu, voulu donner à la florissante compagnie des nautae Rhodanici une marque de sa libéralité. Or, cette inscription, sur laquelle Hadrien est qualifié de princeps indulgentissimus, est datée de la troisième puissance tribunicienne & du troisième consulat de cet empereur.

Hadrien a été trois fois consul : d'abord sous Trajan comme suffectus, non en 109 d'après la plupart des Fastes, mais, ainsi que l'a établi M. Mommsen dans sa Vie de Pline le Jeune, en 108; une seconde fois au Ier janvier après son avènement, c'est-à-dire en 1 18, & la troisième fois en 1 19, pendant les quatre premiers mois de l'an- née seulement. La mention de ce troisième con- sulat sans autre indication se rapporte donc à toute la partie du régne de cet empereur posté- rieure à 118. Au contraire, la mention de la troisième puissance tribunicienne fournit une donnée chronologique très-précise. Maintenant qu'on sait que l'innovation relative au renouvelle- ment des puissances tribuniciennes impériales au icr janvier a pris naissance, non dans le cours du règne d'Hadrien, mais au début de celui de Tra- jan, cette troisième puissance tribunicienne d'Ha-

48 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

drien relatée sur l'inscription de Saint-Jean de Muzols nous conduit sûrement à Tannée 1 19. Ainsi c'est en 119 qu'Hadrien descendit le Rhône en bateau, s'arrêta à Nimes & alla passer l'hiver en Espagne; c'est en 119 aussi qu'il aurait construit à Nimes la basilique en l'honneur de Plotine, si la narration de Spartien est exacte.

Mais ici se produit une grave discordance, à ce qu'il semble, entre Spartien & Dion Cassius, tel au moins que nous l'a laissé son abréviateur. Spartien (Hadr., 12) nomme l'édifice une « basi- « lique »; Dion (69, 10) l'appelle un « temple ». La basilique de Spartien aurait été bâtie au mo- mentdu passage d'Hadrien, traversant une seconde fois la Gaule pour se rendre en Bretagne, & nous venons de voir que ce second passage en Gaule du prince voyageur répond à l'an 119; au con- traire, le temple mentionné par Dion n'aurait été édifié qu'à la mort de Plotine, arrivée longtemps après, à ce qu'on croit vers la fin de 129, & il est cependant très-peu vraisemblable qu'il puisse s'agir de deux monuments différents. A l'égard du nom, il faut nécessairement comprendre que l'édi- fice était un temple fait dans la forme d'une basi- lique, dont les colonnes, au lieu d'être extérieures & de former portique sur les côtés de la cella, étaient placées à l'intérieur, qu'elles divisaient ainsi en plusieurs nefs à la manière des premiers temples chrétiens, appelés, à cause de cette dis- position, du nom de basilique. Quant à l'époque, on peut comprendre aussi que seulement à la

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 49

mort de Plotine & après son apothéose la cité de Nimes aura dédié au culte de la nouvelle déesse le temple que la reconnaissante piété d'Hadrien lui avait préparé longtemps d'avance.

Pourquoi ce temple a-t-il été construit à Nimes plutôt qu'à Rome ou en toute autre ville ? Nous ne savons le dire.

D'après tout ce qui précède, nous aurions peut-être adopter dans notre restitution de l'épi- graphe du fronton les suppléments cos. iii, des. iiii, au lieu de cos. ii, des. iii, & admettre qu'Ha- drien, bien qu'il n'ait eu en tout que trois consu- lats, pourrait bien avoir été désigné pour un consulat suivant dont il n'aurait jamais pris pos- session. Nous avons hésité à recourir à cette solu- tion, qui nous eût permis de rester en parfait accord avec le récit de Spartien. Mais alors nous en sommes réduit à conclure que la construction d'une basilique en l'honneur de Plotine aura été un des premiers soins d'Hadrien parvenu à l'Em- pire & ordonnée par lui dès l'année 1 18, un an avant son passage à Nimes.

Au témoignage de Séguier, « il était entré beau- ce coup de marbre dans la construction de l'édifice. « puisque les colonnes avec leurs bases & leurs « chapiteaux en étaient ». Ces colonnes, d'après la remarque du citoyen Paulin Malosse, commissaire à la recherche des monuments d'art & de science dans le département du Gard en i8o3, « étaient « de marbre blanc avec des chapiteaux à feuillage « d'olivier ».

l5o COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Le monument était construit à la mesure ro- maine. La façade avait, d'angle en angle, soixante- deux pieds romains environ de longueur. Les colonnes, au nombre de huit, étaient espacées entre elles de huit pieds & demi d'un axe à l'autre.

La conjonction Et, qui paraît précéder les mots divae Plotinae, implique la supposition que Plo- tine devait être associée à quelque autre déesse. On pourrait penser aux mots Iunoni reginae, qui offrent le nombre de lettres demandé par la symé- trie, ou encore au mot Minervae, qui, se trouvant au-dessus du mot basilicam, permettrait d'utiliser le fragment RV | A, aujourd'hui perdu.

La restitution du mot signis appartient à M. Au- rès; celle des mots Ornamentis & A solo, par laquelle se trouve employé le fragment N | O, appartient à Séguier.

Un second essai de restitution proposé par MM. FI. Vallentin & Allmer attribuerait cette inscription à Auguste fan de Rome 780) :

Deo Nemauso & DiaNAe sanctae | RESPVBLIGA NEMAVSESIVw nymphaeum cum columnis wAR- MOreis, signis, cETER/sQVE OrnameNtis suis exstRVctum munificentia | IMPERATORIS CAe- SARIS, divi fili, AuguSTl, cos. x, des. x\ Xdditis pOrticu & Aede dedicavit.

« Au dieu Nemausus & à Diane sainte, la cité « de Nimes a dédié ce nymphée, construit avec « ses colonnes de marbre, ses statues & ses autres « ornements, par la munificence de l'empereur

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. l5l

« César Auguste, fils du dieu (Jules), consul pour « la dixième fois, désigné pour un onzième con- « sulat, & en même temps ce portique & ce tem- « pie ajoutés par elle ».

Un siècle & demi plus tard, sous Hadrien, il se peut que ces constructions aient été réparées & que l'épigraphe ait été alors refaite sans change- ments à sa rédaction primitive, comme le fit presque toujours Hadrien dans ses grands tra- vaux. (Spartien, Hadr., 19.)

Cette restitution a sur la première l'avantage d'utiliser les deux fragments aujourd'hui perdus.

Dans celle-ci, la seconde N du mot OrnameNtis & l'O de pOrticu placé au-dessous font emploi du fragment N | O, de même que les lettres RV du mot exstRYctum & l'A de Aede placé au-dessous font emploi du fragment RV | A.

Une vérification minutieuse de M. Aurès, passé maître dans la science de la métrologie antique, donne NA au lieu de IVA, à la première ligne, & permet de restituer Diana tout aussi bien que Plotina.

Bulletin épigr. de la Gaule, 1882, p. 81. Revue épigr. du Midi, 1882, pp. 2 56 & 271.

l5i COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

76

Milliaire d'Antonin le Pieux, le nc [répondant au lxxxviiii' de Tibère) sur la voie Domitia, dans la direction de Nimes a Narbonne. De J.-C. 145.

Nîmes. Borne cylindrique à base carrée & à inscription encadrée; incomplète en bas; déjà en 1640 à Nimes, « in propugnaculo portae Corona- « lis » (Guir.). Hauteur, im3o; diamètre, om6(j.

IMP^CAESAR

dIvI-hadriani-f t-aelivs-hadrian antonInvS'Avg-piys

5 pont'max-trib-pot

VIII-IMF'II"COS-IIII

P - P

R E S T I T V I T

I I

Le chiffre II au-dessous de l'encadrement. Gruter, igo, n. 11. Grasser, Antiq. Nem.t p. 54. Bergier, Hist. des gr. chem., p. 714, n. 2.

Rui.man, Ant. de Nimes. Baux, Recueil ms. de pierres antiques. Guiran, Aise, pp. 60-62.

Reinesius, p. 2 52, n. 10. Maffei, Gall. an- tiq., pp. 33-34. Astruc, Mém. pour l'hist. nat.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 53

du Lang., p. 247, n. 2g. Ménard, p. 445, n. 2.

Séguier, pi. 10. Pelet, Col. itin.j p. 71, n. 4.

Aurès, Bornes mill. du Gard, pp. 95 & 193.

E. Germer-Durand, Notes manuscrites.

Imper -ator Caesar, divi Hadriani filius, T. Aelius Hadrianus Antoniuus Augustus Pius , pontifex maximus, tribunicia potestate VIII, imperator II, consul IIII, pater patriae, restituât. 77.

« L'empereur César Titus Aelius Hadrianus « Antonin Auguste, le Pieux, fils du dieu Hadrien ; « souverain pontife, revêtu de la puissance tri- ce bunicienne pour la huitième fois, imperator « deux fois, consul quatre fois, père de la patrie, « a réparé (la route). II milles ».

Un milliaire d'Antonin, portant aussi le nu- méro II, existait autrefois à la porte Saint-An- toine. Ce milliaire, aujourd'hui perdu, avait la partie encadrée de son inscription établie sur sept lignes, comme celle des milliaires d'Antonin en- tre Nimes & Beaucaire. Au contraire, ce milliaire offre son inscription rédigée en huit lignes, dis- position qui se retrouve sur les autres milliaires du même empereur entre Nimes & Narbonne. Il devient alors certain que le milliaire du musée a été pris au deuxième emplacement, situé à un kilomètre avant le village de Saint-Césaire, em- placement qui était le lxxxviiii0 des bornes de Tibère, d'Auguste & de Claude.

1 54 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

77

Milliaire d'Antonin le Pieux, le mc {répondant au lxxxviii0 de Tibère) sur la voie Domitia, dans la direction de Nimes à Nar bonne. De J.-C. 145.

Saint-Césaire, près Nimes. Borne cylindrique à base carrée & à inscription encadrée; en 1640, « in vico Sancti Cesarii, domo viduae Jacobi Lom- « bardi » (Guir.); servant, il y a peu de temps encore, toute sa partie inférieure enterrée jus- qu'au-dessus de la base, de support au toit d'un hangar appartenant à M. Huguet, au même ha- meau de Saint-Césaire. Hauteur hors de terre, 2™; diamètre, om5q.

IMPrCAESAR dIvI-hadriani

f-t'aelivs-hadri

A N V S - ANTONlN 5 A V G - P I V S

PONT'MAX'TRIB POT'VIIWMP-II-COS-IIII

P-P* RESTITVIT

III

Le chiffre III au-dessous de l'encadrement.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 55

Poldo d'Albenas, Disc, hist., p. 177. Grasser, Ant. Nem., p. 54. Rulman, Ant. de Nismes. Guiran, Aise, pp. 61-62. Gariel, Ser. praes. Mag., Préface, p. 22. Hist. gén. de Lang., 1 ; Preuves, 7, n. 29. Astruc, Mém. pour l'hist. nat. de Lang., p. 223, n. 28. Ménard, 7, p. 446.

Séguier, pi. 11. Pelet, Col. iiin., p. 71 , n. 5.

Aurès, Bornes mill. du Gard, pp. 69-74, pi. 8.

E. Germer-Durand, Notes manuscrites.

Imper ator Caesar, divi Hadrianifilius, T. A elius Hadrianus Antoninus Augustus Pius , pontifex maximus, tribunicia potestate VIII, imperator II, consul IIJI, pater patriae, restituit. ///.

« L'empereur César Titus Aelius Hadrianus « Antonin Auguste, le Pieux, fils du dieu Hadrien; « souverain pontife, revêtu de la puissance tri- er bunicienne pour la huitième fois, imperator « deux fois, consul quatre fois, père de la patrie, « a réparé (la route). III milles ».

Le hameau de Saint-Césaire n'étant guère plus éloigné du troisième emplacement que d'un demi- kilomètre dans le sens du nord-est, on voit que la borne dont il s'agit était restée jusqu'à présent très-voisine de sa position primitive. Cet empla- cement, devenu le 111e dans le numérotage des milliaires d'Antonin le Pieux, était le lxxxvih* dans celui des milliaires de Tibère & dans l'ordre de ceux d'Auguste & de Claude.

55 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

78

Milliaire d'Antonin le Pieux, le vne ou le vin* (répondant aux lxxxiiic & lxxxii* de Tibère) sur la voie Domitia, dans la direction de Nimes à Narbonne. De J.-C. 145.

Uchau , dans le canton de Vauvert. Borne cylindrique à base carrée & à inscription enca- drée; servant autrefois, plantée la base en haut, de support à une croix dans le cimetière d'Uchau, & à tel point dégradée dans toute sa partie supé- rieure par l'humidité du sol qu'il ne reste plus de l'inscription qu'une trace du dernier chiffre de la marque numérale. Acquise en i85o. Hau- teur, iro9o; diamètre, om66.

Le chiffre ment.

1 m p c a e s a r ci i v i h a d r i a n i f t a e l i u s h a dr i an an t oninus au g -pins pont-max-trib-pot v i i i- iinp i i c 0 s i i 1 i p p r e s t i t 11 i t

...I place au-dessous de l'encadre-

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 57

Pelet, Col. itin., p. 72. Aurès, Bornes mill. du Gard, pp. 92-94. E. Germer-Dlrand, Notes manuscrites.

Imperator Caesar, divi Hadriani filius, T. Aeliits Hadrianus Antoninus Augustus Pins, pontifex maximus, tribunicia potestate VIII, imperator II, consul II II ', pater patriae , rcstituit. VII ou VI III.

« L'empereur César Titus Aelius Hadrianus « Antonin Auguste, le Pieux, fils du dieu Hadrien ; « souverain pontife, revêtu de la puissance tri- « bunicienne pour la huitième fois, imperator « deux fois, consul quatre fois, père de la patrie, « a réparé (la route). VII ou YIIII milles ».

Le milliaire VIII au nom d'Antonin existe encore en place à Uchau ; celui qui se voyait autrefois dans le cimetière de cette commune devait avoir été pris à l'un des deux emplace- ments les plus voisins & également éloignés, le vne ou le viiic. Ces emplacements étaient, dans le numérotage des bornes de Tibère & dans Tordre de celles d'Auguste & de Claude, le Lxxxme & le

LXXXIIe.

I 58 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

79

Fragment d'une inscription monumentale relative à un empereur. Du premier ou du second siècle.

Nîmes, Fragment paraissant provenir d'une frise que décorait une épigraphe en très-grandes lettres de bronze; déposé précédemment au Tem- ple de Diane, « ce qui indique qu'il aurait été « trouvé dans les environs de la Fontaine, pro- « bablement à l'époque des fouilles de 1739 à « 1742 » (E. G.-D.). Hauteur, ora35; longueur, om9o. Hauteur présumée des lettres, ora3o.

MP

La partie inférieure de chacune de ces deux lettres emportée au quart à peu près de leur hauteur. L'M avait cinq trous de scellement; le P n'en avait que deux.

E. Germer-Durand, Notes manuscrites.

Imperator L'empereur

M. E. Germer-Durand, à qui appartient la pro- position de cette lecture, pense que l'inscription dont provient ce fragment pouvait être gravée « sur la frise d'un des portiques en péristyle, « ornés de statues, qui entouraient le bassin de

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 5o

« la source & le bassin carré appelé aujourd'hui « Bassin romain. Les bases des colonnes qui sou- « tenaient deux de ces portiques & des bases de « statues en place ou presque en place ont été « trouvées, en i83o, devant le Temple de Diane, « & en 1876, dans les travaux de terrassement « pour établir les fondations du socle de la statue « de Reboul ».

l6o COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

80

Fragment paraissant provenir d'une statue de Tra- jan Dèce. De J.-C. 24g à 25 1 .

Nîmes. Angle supérieur gauche d'une table de marbre moulurée, trouvé à Nimes vers 1842 (E.G.-D.); actuellement dans le mur de la maison de Mme ve Boyer, précédemment de M. Bourdon, architecte départemental, près du pont de la Bou- querie. Hauteur, om38; largeur, om48.

1MP r CAés-c-messïo Q_y TRAIÂNo . d e ci o p f i nv AVG y PONT -max tr-p ... cos ... p p-

Imperatori Caesari C. Messio Q. Traiano Decio pio felici invicto Augusto, pontifici maximo, tri- bunicia potestate ..., consuli ..., patri patriae,

« A l'empereur César Caius Messius Quintus « Trajanus Decius, pieux, heureux, invincible, « Auguste, souverain pontife, revêtu de la puis-

« sance tribunicienne pour la fois, consul

« fois, père de la patrie, ».

Trajan Dèce, parvenu à l'Empire vers le milieu de 249, fut consul pour la seconde fois en 25o, & pour la troisième fois en 25 1, année de sa mort.

Le Nain de Tillemont [Hist. des emp., 3, p. 280) rattache à l'an 260 des troubles qui, d'après Eu- trope, auraient agité la Gaule & obligèrent peut- être l'empereur à y venir en personne.

CHAP. III. *— INSCRIPTIONS PUBLIQUES. l6l

81

Militaire de Dioclétien. De J.-C. 284 à 3o5.

Nîmes. Tronçon présentant la partie supé- rieure d'une colonne avec son astragale ; trouvé, au dix-septième siècle, à Nimes, dans la rue des Flottes (Rulm.), prés de la Maison-Carrée; re- cueillie par l'antiquaire Guiran (Guir.); en 1762, dans la maison Lombard de la Tour(SÉc, Mén.), de la rue Dorée; de là, transféré à la Porte d'Au- guste. — Hauteur, i1" 24; diamètre, om27.

[ M P » C AE S

C'VALERIO D I OC LET1 AN O P * F EL»! N V ICTO 5 A V G

PONT- MAX

Lettres à peine marquées. La syllabe PONT, gravée par erreur, puis effacée, au commence- ment de la cinquième ligne, mais encore appa- rente sous le martelage.

Rulman, mse. 1 3 835 , p. 9. Guiran, Msc, p. 33 : « ex Rulmano & schedis Deyronianis ». Séguier, msc. i38oi, p. 87. Ménard, 7, p. 270. Hist. gèn. de Lang., 1, Preuves, p. 8, n. 34. Pelet, Catalogue, p. 10. Herzog, n. qq. Aurès,

162 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Bornes mill. du Gard, p. 21 3. E. Germer-Du- rand, Notes manuscrites.

Impcratori Caesari C. Valerio Diocletiano pio felici invicto Augusto, pontifici maximo.

« A l'empereur César Caius Valerius Dioclétien « pieux heureux invincible Auguste, souverain « pontife ».

Dioclétien est parvenu à l'Empire en 284, s'est associé Maximien en 286 & a abdiqué en 3o5, au iei*mai. L'inscription paraît être antérieure à son association, à partir de laquelle les monuments publics étaient ordinairement réparés ou élevés au nom des deux empereurs.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 63

82

Milliaire de Maximin Da\a. De J.-C. 3o5 à 3o8.

Nîmes. Tronçon de colonne en pierre tendre découvert en décembre 1877, non loin de la Maison-Carrée, dans les travaux de la rue de la Banque. Hauteur, im 14 ; diamètre, on,27.

G A L " V A L

MAXIÏIKo N o B » C A E S A R I

C N

Fr. Germer-Durand, Galette de Nimes, décem- bre 1877.

Galerio Valerio Maximino, nobilissimo Caesari, civitas Nemausensium.

« A Galerius Valerius Maximin, nobilissime « César, la cité de Nimes ».

Maximin Daza, créé César à l'abdication de Dioclétien & de Maximien, le 1e1' mai 3o5, a été reconnu Auguste en 3o8. 11 y eut alors quatre empereurs pourvus du titre d'Auguste : Galère, Licinius, Maximin & Constantin. Notre inscription, Maximin n'est appelé que « nobilissime César», est de L'époque il n'avait encore que ce titre. La persécution qu'il exerça contre les chrétiens expliquerait sans doute le martelage que cette inscription subit dans la suite.

164 COLLECTION ÉPIGRAPH1QUE DE NIMES.

INSCRIPTIONS RELATIVES AUX FONCTIONS CIVILES SUPÉRIEURES

83

Statue en l'honneur d'un personnage de l'ordre sénatorial, parvenu au consulat; gouverneur de la « splendidissime » province Narbonnaise.

Nîmes. Grande table de pierre sans orne- ments; devant avoir appartenu à un piédestal de statue; brisée à l'angle supérieur droit & en bas; engagée autrefois dans le mur du bastion de la Porte de la Couronne; recueillie par Séguier & déposée dans son jardin; de là, transportée, en i85o, à la Porte d'Auguste. Hauteur, imo5; largeur, im.

C y A E M I L I Ô y B E R E n î CIÂNO y M A X I M o

COS^VIIVIRO^EPVLON^PROC 0 s SPLENDIDIS SIM AEr PROVINCIAL

5 XÀRBONÉXSIS'LÉG'PRÔ'PR'PRÔVIXc ASIÂE'PRÂETORI-SYPRÉMÂR^ALLECTO I N T R - T R I B V K I C - A - D I V Ô - M A G N - A .V O N IN O - Q." VR B Â N O - T R 1 B V N - L AT I C L N I O LEG-IIII-SCYTHICÀE-ITEM>VII-GEMINÂE

10 ITÉRÂT O'TRIBVN AT V-X» VI RÔ-ST LIT IBVS 1 V d i C A N D I S

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 65

Copie dessinée de M. A. Ai. i. mer.

Accents en grand nombre. Le T & l'E de IN- TER, l'N & le T de ANTO, à la septième ligne, l'A & le V de LATICLAVIO, à la huitième, liés

en monogrammes. Le C du même mot LATICLA- VIO & de ALLECTO, à la sixième ligne, prolonge à sa partie supérieure au-dessus du niveau des autres lettres.

Millin, Voy., 4, p. 254. Hist. de Languedoc (Dumège), p. 634, n. 3i. Mém. de l'Acad. du Gard, 1 854- 1 835 , p. 32. Herzog, App., n. 101. Henzen, 6454. Wilmanns, Exempla, 12 12. E. Germer-Durand, Notes manuscrites. Allmer, Rev. epigr., 1882, p. 25o.

C. Aemilio Bereniciano Maximo, consuli, sep- temviro cpuloni, proconsuli splendidissimae pro- vinciae Narbonensis, legato pro praetore provinciae Asiae, praetori supremanun, allecto inter tribuni- cios a divo magno Antonino, quaestori urbano, tribuno laticlavio legionis IIII Scythicae, item VII Gcminae iterato tribunatu, decemviro stlitibus judicandis (Nemauscnses patrono ??).

« A Gains Aemilius Berenicianus Maximus, « consul, septemvir épulon, proconsul de la « splendidissime province Narbonnaise, légat pro- « préteur du proconsul de la province d'Asie, « préteur des dernières volontés, admis par le « dieu Antonin le Grand au rang d'ancien tribun, « questeur de Rome, tribun laticlave de la légion « 1111e Scythica & de la VIIe Gemina avec réité-

1 66 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

« ration de grade, décemvir stlitibus judicandis, « (les Nimois ont élevé cette statue à leur patron) ».

Avant la réforme par laquelle l'empereur Gai- lien exclut le sénat de tous les commandements dans l'armée, un double noviciat civil & militaire devait obligatoirement précéder l'accès à la car- rière sénatoriale. Les jeunes gens qui étaient en situation de se destiner à cette carrière, les fils de sénateurs, les jeunes chevaliers atteignant au cens sénatorial, satisfaisaient à l'une de ces obli- gations en remplissant une des quatre charges dont se composait le vigintivirat : soit le décem- virat stlitibus judicandis, le quattuorvirat viarum curandarum, le triumvirat capitalis ou enfin le triumvirat monétaire, & à l'autre habituellement par l'exercice du grade de tribun dans une légion.

Aemilius Berenicianus s'était conformé à la règle. Son cursus honorum, etabii dans Tordre inverse, c'est-à-dire partant de la dignité la plus élevée, nous le montre d'abord décemvir stlitibus judicandis, puis tribun de la légion 1111e Scythica, cantonnée en Syrie, & ensuite, avec réitération de grade, tribun de la VIIe Gemina, toujours res- tée, depuis sa création par Galba, en garnison dans la province d'Espagne Tarraconaise. Le grade de tribun légionnaire, de même que les fonctions du vigintivirat, n'étant que de rang équestre, ne donnait pas le droit de porter la large bande de pourpre appelée « laticlave », qui était l'insigne des personnes de l'ordre sénatorial. L'expression de tribuno laticlavio, par laquelle

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 67

est désigné Berenicianus, fait voir qu'il apparte- nait à cet ordre, probablement comme fils de sénateur; car s'il eût eu déjà le laticlave par suite d'une grâce spéciale du prince, on n'eût sans doute pas manque de mentionner sur l'inscription du piédestal de sa statue cette distinction très- honorable pour lui. Ayant ainsi accompli le dou- ble noviciat prescrit & atteint au moins l'âge minimum exigé de vingt-cinq ans, il obtint la questure, degré inférieur des fonctions du sénat, & eut l'avantage de l'exercer à Rome. De la ques- ture, le cours régulier de l'avancement eût le conduire à l'édilite ou au tribunat de la plèbe; une faveur particulière de l'empereur l'en dis- pensa en lui conférant, sans qu'il en eût rempli les fonctions, le rang d'ancien tribun. Cet empe- reur, appelé ici magnus Antoninus, est Caracalla, & l'épithète divits qui accompagne ses noms in- dique d'une manière certaine qu'il était mort & passé au rang des dieux à l'époque le texte a été rédigé. Par suite de la faveur dont il fut l'ob- jet, Berenicianus put parvenir à la préture; il fut practur supremarum. C'est, paraît-il, le seul exem- ple connu de ce titre. Borghesi (Œuvr., 5, p. 390) pense que la fonction de praetor supremarum voliuitatum était, à la seule différence du nom, la même que celle de praetor Jideicommissarius, ins- tituée par Claude pour juger en matière de fidéi- commis. Apres l'exercice de la préture, notre personnage fut légat du proconsul d'Asie. Les provinces de l'empereur, qu'elles fussent préto-

68 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

riales ou consulaires, étaient gouvernées par des légats du titre de legatus AtigUSti pro practore, « légat impérial propréteur » ; mais les gouver- neurs des provinces du sénat, qu'ils fussent an- ciens préteurs ou anciens consuls, avaient le titre de proconsul. Le proconsul d'Asie, province con- sulaire & la plus importante des provinces du sénat, avait pour assesseurs trois légats, habituel- lement pris parmi les anciens préteurs. Bereni- cianus fut un de ces assesseurs du proconsul de la province d'Asie. Il ne tarda pas à devenir lui- même proconsul, en obtenant le gouvernement de la Narbonnaise, qui était aussi une province du sénat, mais seulement de rang prétorial. Dans le partage de l'an 27 avant l'ère chrétienne, la Narbonnaise était du nombre des provinces réser- vées à l'empereur; mais cinq ans plus tard, en l'an 22, Auguste la céda, avec l'île de Chypre, au peuple romain, en échange de la Dalmatie, & elle resta toujours depuis province sénatoriale. L'élo- gieuse épithète de « splendidissime », que lui donne l'inscription, est peut-être sans autre exem- ple. Enfin, après avoir été reçu dans le collège des septemvirs épulons, l'un des quatre grands collèges sacerdotaux de Rome, Berenicianus par- vint au consulat, sans doute comme suffecîus. On ne connaît pas l'année à laquelle se rapporte cette haute dignité, qui fut probablement le couronne- ment de sa carrière. Marini, dans la table consu- laire placée en tête de ses Actes des frères Arva- les, l'indique « sous Héliogabale ou sous Sévère

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 69

Alexandre ». Wilmanns met sous le règne de Sé- vère Alexandre même le proconsulat de la Nar- bonnaise antérieur au consulat de plus ou moins de temps.

La mutilation qui a enlevé à l'inscription ses dernières lignes nous prive de savoir par qui & pour quel motif a été érigée la statue du piédes- tal de laquelle provient notre pierre. Peut-être les Nimois auront-ils voulu honorer de cette ma- nière, au moment de son élévation au consulat, un ancien gouverneur dont l'administration avait été particulièrement bienfaisante pour leur cite : peut-être même Berenicianus avait-il accepté le patronage de la colonie.

L'inscription de Nimes est un des plus tardifs exemples de la longue persistance de l'emploi des accents dans les provinces. L'usage en avait déjà disparu à Rome depuis plus d'un siècle.

170 COLLECTION ÉPIGRAPHIQ1 I. Dl

84

Statue en l'honneur d'un personnage de l'ordre sénatorial, parvenu au consulat ; gouverneur de la Narbonnaise.

Nîmes. Grande pierre quadrangulaire retaillée à droite, qui a faire partie d'un piédestal de statue; recueillie à Nimes par Séguier vers 17D0 & disposée dans le jardin attenant à son habita- tion; transportée, un siècle plus tard, en i85o, à la Forte d'Auguste. L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, omcj2; largeur, imi6. Hauteur de la partie enca- drée, om66.

LrRANIOrOPTATO^COS^PROCOs p t. VIN C - N ARB - C - V- LEG - A VG » I V R ID ICO » AS T V R i a e e t g a

L E C I A E - CVRATORI'VIAE' S A L A R I A E - C V R A T 0 r i c 1 ' v i VRBINATIS-MATAVRENSIS-LEG-DIOECESEOS

P R A E T O R I - T R I B - P L E B - Q. - P R O V I N C - S I C I L 1 A E - X 1 - 1 r . s 1 1 i ti P R A E S I D I - 1 N T E G E R R I M O - N E M AV S EN S ES - Publiée

Copie dessinée de M. Allmer. Les restitutions sont de Borghesi, complétées par M. L. Rénier.

Millin, Voyage, 4, p. 25o. Dumège, Hist. de Languedoc, p. 638, n. 33. Borghesi, Œuvres, 4, p. 1 33. Herzog, n. 100.

Borghesi, ligne 1 : P RANIO, par erreur.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. I 7 I

L. Ranio Optato, consul i, proconsul i provinciae Narbonensis, clarissimo viro, legaio Augusti juri- dico Asturiae & Galleciae, curatori viac Salariae, curatori civitatis Urbinatis Mataurensis ; legato

dioecescos , praetori, tribuno plebis, quaestori

provinciae Siciliae, decemviro stlitibus judicandis, praesidi integerrimo Xemausenscs publicc.

« A Lucius Ranius Optatus, clarissime, consul, « proconsul de la province Narbonnaise, légat « impérial juridicus de (la province) d'Asturie & « de Gallecie, curateur de la via Salaria, curateur « de la cité d'Urbinum Mataura, légat du diocèse

« de , préteur, tribun de la plèbe, questeur de

« la province de Sicile, décemvir stlitibus judi- « candis, gouverneur plein d'intégrité, les Nimois « ont, des deniers de leur cité, (élevé cette statue) ».

Une inscription relative à ce personnage, autre- fois à Rome, rapportée par Gruter (463, 4), & plus fidèlement dans un manuscrit consulté par

M. Her/og (n. 655), lui donne les noms de

Acontius L. Ranius Optatus, & remplace, dans son cursus honorum, l'indication leg(ato) dioece- scos par celle de legato provinciae Asiac,

c'est-à-dire « légat du proconsul de la province « d'Asie » ; ce qui permet de savoir que le diocèse dont le nom a disparu était un de ceux de la province d'Asie. Elle ajoute aussi les curatelles reip(ublicae) Mediolanensium & reip{ublicae) No- lanorum à la curatelle mentionnée sur la pierre de Nimes, qu'elle désigne ainsi : reip(ublicae)

172 COLLECTION BPIGRAPHIQUE DB NIMK

Urbinatium Mataiiresium; il suit de là, si la copie de l'inscription de Rome a été prise exactement, que, sous le double nom d'Urbinatis Mataurensis ou à? Urbinatium Matauresium, il s'agirait d'une seule cité.

La série des honneurs est établie dans l'ordre décroissant. La première fonction obtenue a été le décemvirat stlitibus judicandis, & la dernière avant le consulat celle de proconsul de la Nar- bonnaise. A cause des mots praesidi integerri))io Nemausenses , Borghesi a émis, toutefois avec beaucoup de réserve, la conjecture que la statue dont les Nimois ont voulu honorer notre procon- sul ayant été élevée pendant son gouvernement de la Province, le consulat aurait été obtenu anté- rieurement à cette fonction. Il faudrait alors ad- mettre, à ce qu'il nous semble, un cas tout à fait exceptionnel, & en même temps une flagrante infraction au règlement qui, depuis Auguste, in- terdisait aux cités de décerner à un gouverneur aucun honneur non-seulement pendant la durée de sa gestion, mais même avant un délai de plu- sieurs mois à partir de l'expiration de son gou- vernement. Il nous paraît beaucoup plus vraisem- blable que Ranius a été honoré, non pas comme gouverneur actuel, mais comme ancien gouver- neur, & que les Nimois, ayant conservé ou espé- rant en lui un protecteur, ont saisir l'occasion de sa promotion au consulat pour lui dresser une statue. C'est donc à tort aussi qu'on a supposé la statue élevée à Ranius parce qu'il aurait été patron

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES.

de la cité de Nim.es. Les mots praesidi integer- rimo, qui ne font pas partie du cursus, énoncent clairement le motif de l'érection. Si Ranius avait eu le patronage de la cité de Nimes, on devrait lire sur la pierre : praesidi integerrimo & patrono. L'année de son consulat n'est pas connue. Bor- ghesi suppose Ranius consul vers le temps de Sévère Alexandre, mais sans donner le motif de son jugement, & relève l'erreur qui l'a fait con- fondre avec le patrice Optatus, consul en 334. I' ne le fait pas figurer dans sa liste des consuls à date inconnue. Déjà l'on voit, par la fonction de légat impérial juridicus, que l'inscription n'est pas antérieure à Hadrien, & la circonstance que celte légation a été exercée dans la province d'As- turie & de Galléeie indique une époque non anté- rieure à Caracalla, par qui ce district, qui n'était jusque qu'un conventus de l'Espagne Citérieure, en a été détaché & constitué en une province indépendante. L'absence de tout grade militaire semblerait même pouvoir nous faire descendre jusqu'après Gallien.

174 COLLKCTION ÉPIGRAPHIQUB DE NIMES.

85

Statue en l'honneur d'un personnage de l'ordre sénatorial, parvenu au consulat; gouverneur d'une province du sénat, peut-être la Narbon- naise.

Nîmes. Fragment détaché d'une plaque de marbre qui décorait sans doute primitivement la face antérieure d'un piédestal de statue; trouvé vers i85o, à Nimes, près de l'édifice romain vul- gairement dit : « Temple de Diane », & joint alors à la collection de débris antiques déposés autour de cet édifice. Hauteur, om5o; largeur, om25. Hauteur des lettres, omo5 & om04 1/2.

qua es tori

p t 0 p r a e t oRE * T R l b u n o p l e b i i praetori-prÔCOS v P R o r ; n c i a e

CÙmSVLi.patrono

5 s a n c t i s s t'MÔ'EX P e c u n i a pu bl i c d d ecri.1 0 rDE c u r i o n u m N E M A u s e n s c s

Copie dessinée de M. Allmer.

Lettres de bonne forme. Accents sur le premier O de PROGOS, à la troisième ligne; sur l'O de CONSVL/, à la quatrième; sur l'O de sanctissiMO, à la cinquième; sur le second E de decrETO, à la sixième.

Pelet, Essai sur le Nymphée, i852, p. 29.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 176

, qitdestori pro praetore, tribuno plebis,

praetori, proconsuli provinciae , consuli; pa-

trono sanctissimo, ex pecunia publica decreto decu- rionum, Nemausenscs.

« A , questeur propréteur, tribun de la

« plèbe, préteur, proconsul de la province ,

« consul, les Nimois ont, des deniers de la cite <X: « par décret des décurions, élevé cette statue à « leur très-vénéré patron ».

Ce personnage, dont nous ignorons malheu- reusement le nom, devait avoir débuté par une des charges du vigintivirat, suivie du grade de tribun légionnaire. La mention du tribunat de la plèbe exercé après sa questure permet de pré- sumer qu'il vivait à une époque antérieure au règne de Sévère Alexandre, l'obligation du degré intermédiaire entre la questure & la préture ayant été supprimée par ce prince. De quelle province fut-il proconsul au sortir de sa préture? Il n'est aucunement possible de le savoir, malgré le nom- bre restreint des provinces du sénat. Certaine- ment ce ne fut ni l'Asie, ni l'Afrique, qui, toutes deux, étaient des provinces consulaires; ce fut peut-être la Narbonnaise. Une pareille impossi- bilité existe à L'égard de la détermination de Tan- née de son consulat, par suite de la perte de ses noms. Il était vraisemblablement patron de la colonie de Nimes, & ainsi s'expliquerait que les Nimois lui aient élevé une statue, lors de sa pro- motion à la dignité de consul.

La rin de la cinquième ligne pourrait peut-être se compléter aussi bien par les mots ex postu- latit pnpuli, proposés par M. Fr. Germer-Durand.

l-]6 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

86

Statue en l'honneur d'un personnage de l'ordre sénatorial, parvenu à la préture ; gouverneur de la province de Crète & de Cyrénaique ; peut-être nimois.

Nîmes. Fragment d'une plaque de marbre qui devait décorer la face antérieure d'un piédestal de statue; incomplet à gauche, à droite & en bas; trouvé à Ni mes, vers 1860, sur le petit chemin de la Tour-Magne, & donné au musée par M. E. Ger- mer-Durand. — Hauteur, o1" 1 1 ; largeur, omi2. Hauteur des lettres, omo5 & o3.

/ a e m i L I O r m •/■ v 0 l

/ioîioRÀTO

Lettres de bonne forme. Un accent sur l'A de honoRATO.

L. Aemilio, M.filio, Voltinia, Honorato

« A Lucius Aemilius Honoratus, fils de Marcus « (Aemilius); de la tribu Voltinia, ».

Voyez le numéro suivant.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. I 77

87

Nîmes. Bloc quadrangulaire qui doit avoir fait partie d'un piédestal de statue; trouvé, vers 1802, à Nimes, dans les ruines de L'église rurale de Sainte-Perpétue, près du Champ-de-Mars ac- tuel; retrouvé, en 1860, au Lycée, dans un corri- dor conduisant à la chapelle, & déposé alors au musée. L'inscription est renfermée dans un enca- drement de moulures. Hauteur, o™ 78; largeur,

OmQO.

L^AEMILIO^M^FrVOL HONÔRÀTO

IIIVIR*CAPITÀLl*0.YPRÔrPR

PRÔV1NC - P Ô tf I - ET' BITHYNIAE 5 LKG-EIVSDEM-PRÔVINOAÉD*PLEB'PR

PRAEF*FRVMENTI»DANdI"EX*S'C

SACERDÔTI-FÉTIÂLI^PRÔCOS-PRÔVINC

CRÉTAE » ET - CYRÉNARVM

lUC'IlOS'IIflXORLS'BEXEFlClb'OPTVMI'lMUNCIP IO M A T Y R I V S * Q. V A M * P E R A N N O S » P E R M I T T I » S O L E T G F. S S I T

l . d d d

Copie dessinée de M. Ai. 1. mer. Accents en grand nombre. L'N & le T de PONTI, à la quatrième ligne, lies en monogramme.

1 -i

178 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE M

Baumes & Vincent, Topogr. de Nimes, p. 574.

L. Renier, Bullct. du Comité de l'hist., de la langue & des arts, i855-i856, p. 146. Mém. de l'Acad. du Gard, 1 8 5 4- 1 8 3 5 , p. 224, & 1861, p. 149. Pelet, Catal., p. 24. Herzog, n. 102.

Wilmanns, r 1 66. E. Germer-Durand, Notes manuscrites.

L. Aemilio, M.filio, Voltinia, Honorato, trium- viro capitali, quacstori pro praetore provinciae Ponti & Bithyniae , legato ejusdem provinciae, aedili plebis, praetori, praefecto frumenti dandi ex senatus consulto, sacerdoti fetiali, proconsuli provinciae Cretae & Cyrcnarum. Hic hos honores beneficio optumi principis maturius quant per annos permitti solet gessit. Locus datus decreto decu- rionum.

« A Lucius Aemilius Honoratus, fils de Marcus a (Aemilius); de la tribu Voltinia, triumvir capi- « talis, questeur propréteur de la province de « Pont & de Bithynie, légat (du proconsul) de la « même province, édile de la plèbe, préteur, pré- ce fet des distributions de blé par décision du « sénat, prêtre fétial, proconsul de la province de « Crète & de Cyrénaïque; parvenu à tous ces « honneurs, grâce à la faveur de notre excellent « prince, avant l'âge prescrit par l'usage. Em- « placement donné par décret des décurions ».

Ce cursus honorum, plus développé que celui que nous a conservé le fragment enregistré sous le numéro précédent, nous présente Aemilius

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 79

Honoratus remplissant d'abord le triumvirat ca- pitalis, qui était une des fonctions du vigintivirat & avait pour attributions la surveillance sur la prison d'Etat & sur l'exécution des condamnés à la peine capitale, ensuite questeur de la province de Pont & de Bithynie &, après son année de questure, légat du proconsul de cette même pro- vince. La province de Pont & de Bithynie était, en effet, une de celles que le partage d'Auguste avait attribuées au sénat; mais, sous Trajan & vraisemblablement à partir de la légation de Pline le Jeune (Orelli, 3 65g; Wilmanns, i 164, voy. 1202 a), en 111 ou 112, elle devint, sinon nominativement, au moins de tait, province césa- rienne, gouvernée tantôt par des légats impé- riaux, tantôt par des commissaires extraordinaires délégués par l'empereur, jusqu'à ce que, échangée par Hadrien contre la Pamphylie, elle passa défi- nitivement au nombre des provinces impériales, bien que sous Caracalla encore elle apparaisse, momentanément sans doute, comme province proconsulaire. Quoi qu'il en soit de ces variations, la légation d'Honoratus comme assesseur du pro- consul du Pont & de la Bithynie se rapporte à l'époque cette province était encore sénato- riale & gouvernée par des proconsuls. Poursui- vant sa carrière, notre personnage fut ensuite édile de la plèbe & préteur & eut successivement, comme ancien préteur, la préfecture des distri- butions de blé qui se taisaient à Rome, fonc- tion conférée par un senatus-consulte, sans doute

ioo COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE Ni

clans une circonstance extraordinaire, le sacer- doce fétial & enfin le gouvernement de la pro- vince proconsulaire de Crète & de Cyrénaïque.

Tous ces honneurs, ajoute l'inscription, Hono- ra tu S les obtint, par la protection de l'empereur, avant l'âge prescrit par les règlements. L'âge minimum exigé pour l'accès à la questure était vingt-cinq ans; on ne pouvait prétendre à la pré- ture avant l'âge de trente ans. La dispense accor- dée à Honoratus peut expliquer comment il se fait qu'après le vigintivirat il soit devenu ques- teur sans avoir précédemment rempli le grade de tribun légionnaire. Le prince qui favorisait son avancement est désigné par les mots optumi prin- cipis. Plusieurs empereurs ont quelquefois été qualifiés de l'épithète d'optimus, mais ordinaire- ment accompagnée de quelque autre épithète élogieuse; par exemple optimus ac justissimus, maximus optimus, optimus maximusque, &c. La qualification d'optumus sans autre adjectif & avec l'orthographe archaïque permet de reconnaître Trajan, â qui fut officiellement décerné par le sénat, en l'an 1 14, ce titre glorieux. Honoratus aurait donc fourni toute sa carrière sous le règne de Trajan. Il aurait eu sa légation de Pont & de Bithynie avant l'an 111 ou 112; l'inscription qui nous a conservé son souvenir aurait été gravée postérieurement à l'an 114.

Cette inscription ne fait pas connaître le motif pour lequel une statue lui a été élevée à Nimes. Il était peut-être ni mois.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. I 8 I

Il est peu probable que la formule relative à la concession de remplacement par les décurions ait fait défaut au bas de notre inscription, alors qu'elle se lit au bas du fragment perdu aujour- d'hui, & trouve au dix-huitième siècle à la rue des Chassaintes1. 11 faut plutôt supposer que celte formule était placée en dehors de l'encadrement, sur le bloc qui, dans la construction du piédestal, se trouvait placé immédiatement au-dessous de celui que le temps nous a conservé.

1 \Oici ce fragmenl :

PITAI.I'O.VAEST'N. . .

. . . . V I N C I A E 'PONTI'E

\ 1-1)1 1,1 - PLEB» PRAETO

. . . OUI-, S- BEN EFICIO'O

. . . P 1S » M AT VB 1 VS » Q.V A

. . .RMITTI-SOLET'GESSl

D r D

Copie de Séguier.

MÉnard, 7, p. 282; ligne 1 : pu ; 2 : vinciae ponti

; | : ORES BENEFICIO ; 5 : IS I1ATV3&IVS QVA.

Séguier, msc. i38o2, p. 3o; indique comme fruste I'n à la fin de la première ligne.

L.Aemilio, M. filin. Voltinia, Ilonorato, triumvir 0 capi- tali, quaestori pro praetore provinciae Pontiô Bithyniae, aedili plebis, praetori. Hic hos honores beneficio optumi principis maturius quant per annos permitti solet gessit. Lochs datus décret o decurionum.

COLLECTION ÉP1GRAPHIQUE DE NIMES.

88

Statue élevée par la cité espagnole de CalagurrU à un Nimois, personnage de V ordre sénatorial parvenu à la préture & à des fonctions préto- riales.

Nîmes. Grande pierre quadrangulaire retaillée: à droite, paraissant avoir formé le d'un pié- destal de statue; extraite par Séguier du mur du bastion de la Couronne, elle se voyait autre- fois, & jointe alors à la collection de monuments épigraphiques qu'il réunissait dans le jardin at- tenant à son habitation; de là, transportée à la Porte d'Auguste.

TrlVLIOrSEXrFrVOLTvMAXIMO^MA.

B R O C C H O r s E R V I L I Â N ^ A ^ Q. V A D R Ô X /

LrSERVILIO^VATIAErCASSIO-CAM.

LÉG-AVG'LEG-IIII-FLÀVIAE-LÉG-AVG-LEG-I-ADIYT-

iVRIDICO'HISP'CITERIÔR'TARRACÔNÉXS'PR'Ae PRÔVINCIAE-HISP*VLTERIÔRIS-BAETICAE-DONrt BELLO*DÂCICO'CORÔNlS»MVRÀLl'ET"VALLARl*Ifl VÉXILLO-TRIB'MIl-LEG-Y-MACEDONIOSÉYIRO- RÔM'TVRM - I ' X V I R O » STLlTIBVS - IVDICrt

CALAGVRRITÀNl

EXrHISPÂNIArCITERIÔRE^PATRo

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. I 83

Une plate-bande en saillie règne le long du bord supérieur de la pierre; une plinthe appuyée sur un boudin accompagne le bord inférieur. L'inscription était renfermée dans un encadre- ment de moulures. Hauteur, o'"<)o; largeur, im. Hauteur de la partie encadrée, o"1 68.

Lettres de très-bonne forme. Accents en grand nombre. L'I incomplet qui termine la septième ligne est peut-être le premier jambage d'une H, dont le surplus aurait disparu avec la partie manquante de la pierre. Copie de M. Allmer.

M m. lin, Voy., 4, p. 248. Borghesi, Œuvres, 4, p. 214; supplée à la tin de la seconde ligne : qva- dron/o Vero; à la fin de la quatrième : ADixrricis; à la fin de la cinquième : .\ed. car. q; à la tin de la sixième : voxato ; à la fin de la septième : et arg(enteo). Henzen, 6940. Herzog, Append., 104; supplée à la tin de la septième ligne : item arg(enteo). E. Germer-Durand, Notes manuscri- tes.

T. Iulio, Sexti filio, Voltinia, Maximo Ma

Broccho Serviliano A. Quadronio Vero (r) L. Scr-

vilio Vatiac Cassio Cam , legato Augusti legio-

nis IIÎI Flaviae, legato Augusti legionis I Adju- tricis,legatu A ugusti juridico Hispaniae Citerioris Tarraconensis, praetori, aedili citruli, quaestori provinciae Hispaniae Ulterioris Baeticae, donato in bcllo Dacico coronis murali 6'- vallari , hasta pura, vexillo, tribuno militum legionis V Macedo- nicae, seviro equitiim romanornm turmac I, decem-

184 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

viro stlitibus judicandis ; Calagurritani ex Hispa- nia Citeriore patrono.

« A Titus Julius Maximus Ma Brocchus

« Servilianus Aulus Quadronius Verus (r) Lucius

« Servilius Vatia Cassius Cam , fils de Scxtus

« (Julius); de la tribu Voltinia, légat impérial de « la légion IIIIP Flavia, légat impérial de la légion « Ie Adjutrix, légat impérial juridiciis de l'Espa- « gne Citérieure Tarraconaise , préteur, édile « curule, questeur de la province d'Espagne 11- « térieure Betique, tribun de la légion Ve Mace- « donica, gratifié dans la guerre contre les Daces « des couronnes murale & vallaire, d'une haste « pure & d'un vexillum, sévir de la Ie turme des « chevaliers romains, décemvir stlitibus judican- « dis; la cité des Calagurritains dans l'Espagne « Citérienne à son patron ».

Au sortir d'une des fonctions du vigintivirat, nous voyons Julius Maximus commandant de la première des six turmes dont se composait, de- puis sa réorganisation par Auguste, la chevalerie proprement dite; troupe formée de jeunes nobles, au nombre d'environ cinq mille, & qui paraît n'avoir eu d'autre rôle que de contribuer à l'éclat des solennités publiques; c'est de cette milice de parade que les jeunes princes, héritiers présomp- tifs de l'Empire, avaient le commandement en chef, sous le titre de princeps juventutis. Pourvu ensuite du grade de tribun militaire, il prit part, avec la légion Ve Macedonica, tirée de la Mésie, à

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 85

Tune des guerres de Trajan contre les Daces : celle de 101 & 102 ou celle de io5 à 107, & s'y dis- tingua au point de mériter une couronne murale, une couronne vallaire, une haste d'honneur & un vexillum. Ces deux dernières sortes de décoration n'allaient habituellement pas l'une sans l'autre & se donnaient en nombre égal & croissant en rai- son de l'élévation du grade. Les tribuns légion- naires recevaient une haste pure & un vexillum, les commandants de légion deux hastes pures & deux vexilla s'il arrivait extraordinairement qu'ils ne fussent que de rang questorial, mais trois hastes pures & trois vexilla lorsqu'ils étaient anciens préteurs. Quatre hastes & quatre vexilla n'étaient accordés qu'aux généraux anciens con- suls. C'est parce que le vexillum ne se donnait guère sans la hasta pura que nous avons cru de- voir préférer à la restitution YJ arg(enteo) de Borghesi & à celle de Item arg(enteo) d'Herzog, à la fin de la septième ligne, celle de Hasta pura, l'I qui termine cette ligne pouvant bien être & étant très-probablement le jambage gauche d'une II, ainsi réduite par la fracture de la pierre. Arrivé aux magistratures du sénat, notre person- nage eut la questure de la Retique & s'éleva suc- cessivement à l'édilité curule & à la préture, puis, comme ancien prêteur, aux fonctions de légat impérial juridicus de la province d'Kspagne Tar- raconaise, ce qui nous reporte au temps d'Hadrien, l'institution des juridici ne datant que du règne de cet empereur, & encore après cela

86 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

aux commandements de la légion Ie Adjutrix, cantonnée en Pannonic, & de la légion \[\V Flavia, qui tenait garnison en Mésie.

Pendant l'exercice de son ministère comme ju- ridicus de la Tarraconaise, Julius Maximus eut sans doute l'occasion de rendre à la cité de Cala- gurris quelque important service, puisque cette cité ambitionna la faveur de se placer sous son patronage. Le fait qu'il était inscrit dans la tribu Voltinia, qui était la tribu de Nimes, joint à ce que c'est à Nimes aussi que se voyait la statue dont voulurent l'honorer les Calagurritains, bien qu'aucune des fonctions que nous fait connaître son cursus honorum n'ait été exercée dans la Nar- bonnaise, montre clairement qu'il était de Nimes.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 87

89

Statue en l'honneur d'un personnage de l'ordre sénatorial, parvenu à la préture & à des fonc- tions prétoriales.

Nîmes. Fragment de provenance inconnue, déposé précédemment au Temple de Diane. Hauteur, om 17; largeur, omii. Hauteur des let- tres, omo3 1/2 & o3.

. G-AVG . .ICAE . N I V M . T R » P . . M . . .

Copies dessinées de M, Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand.

Lettres de bonne forme. Le G de AVG réduit à une courbe incomplète à droite.

legato Augusti pro praetorc provinciac

Aquitanicae (ou Belgicae), praefecto acrarii Sa- turni per triennium ; praetori , tribuno plebis, quaestori, tribuno militum legionis

Il est à peine utile d'avertir que cet essai de restitution n'est pas présenté comme certain dans

l 8 3 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

toutes ses parties. On peut cependant affirmer que le cursus est rédige dans l'ordre décroissant & que le personnage qu'il concerne a successive- ment parcouru les trois degrés de la succession ordinaire des honneurs sénatoriaux : la questure, le tribunat de la plèbe & la préture. Les lam- beaux de texte qui subsistent aux trois premières lignes se rapportent sûrement à des fonctions prétoriales, & il est à peu près hors de doute aussi que la questure doit avoir été précédée du grade de tribun légionnaire & d'une des fonctions du vigintivirat. L'inscription est antérieure au règne de Sévère Alexandre.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. I 89

90

Statue en l'honneur d'un personnage de l'ordre sénatorial, pourvu de fonctions prctoriales.

Nîmes. Fragment trouvé, vers i85o, dans les fouilles exécutées près du Temple de Diane. Hauteur, omi6; Largeur, omi4. Hauteur des let- tres, o"' o3.

. C V R ' C I . M3 R I AE* L . Y R b » A S T .

N C I A 1> H Y .

^ Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand.

Lettres de bonne forme. L'M & le B de «M- BRIAE, à la seconde ligne; l'I & le D de VRID, à la troisième, liés en monogrammes. Un accent sur l'V de VRID. L'N de NCIAE, au commence- ment de la dernière ligne, réduite à son jambage droit; l'A de BA, à la fin de la même ligne, à la fin de la même ligne, à la moitié inférieure de son jambage gauche.

curât or i civitatis , correctori &

Umbriae, legato Augusti juridico Asturias & Gal- laeciae, proconsuli provinciae Baeticae,

I0O COLLECTION KPIGRAPM [QT FE DE M

« A , curateur de la cité de , corrector

« de & de l'Ombrie, légat impérial juridicus

« d'Asturie & de Gallécie, proconsul de la pro- « vince de Bétique, ».

Le personnage anonyme que concerne ce frag- ment était certainement un ancien préteur. L'ins- cription ne peut pas être antérieure à Trajan, par qui furent institués les curateurs des cités; ni même à Hadrien, par qui furent créés \esjuridici. La conservation d'une partie de l'A par lequel se termine actuellement la dernière ligne rend in- contestable la restitution du mot Baeticae, qui entraîne nécessairement, à ce qu'il nous semble, celle du mot proconsuli. L'état incomplet du texte parvenu ne saurait donner lieu utilement à un plus ample commentaire.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 p I

91

Epitaphe d'un Nimois, admis par Vespasien dans l'ordre sénatorial avec rang- d'ancien préteur.

Nîmes. Bloc quadrangulaire retaillée du côté droit, paraissant avoir formé le d'un cippe ; autrefois, c'est-à-dire vers le milieu du seizième siècle, dans la collection Besserié, à l'ancien cou- vent des Augustins de la rue Roserie. L'inscription était enfermée dans un encadrement de moulures, actuellement rasé à fleur du champ en retraite que formait la partie encadrée. Hauteur, im2o; lar- geur, o,n6o. Hauteur de la partie encadrée, o'"q5.

OFVLVIOrOFlL>-VOL<

LVPO vSERVILIÂNo....

A DLËCTO - I Ï<Te R- PRAETÔR/os AB'IMP-CAESARE^AVG-VESPÀS iano 5 PRAEFECTO'ÀLAE'LONGINIÀN ae

ITTI viR'AD'AErArivm

PONTIFICI»PRAKFECTO-Y1GI/mmi

IVLIAy D r Fy CONCESSa V I R O

Copie dessinée de M. Allmer, revue par M. Albin Michel, de l'Académie du Gard.

102 COLLECJ ION ÉPIGRAPHIQUE I>K NIMES.

Lettres de bonne forme. Accents sur l'A de SERVILIANO, sur le premier A de VESPASitfifO, de ALAE & de LONGINIANae, & sur le second de AERARIVM; sur l'E de ADLECTO; sur le premier O de PRAETOR/o.ç. L'N & le T de IN- TER,à la troisième ligne, liés en un monogramme. Le troisième N de LONGINIAN^e, à la fin de la cinquième ligne, réduite à son jambage vertical gauche & à la partie supérieure du jambage in- cliné qui s'y attachait.

Poldo d'Albenas, p. 1 58. Rulman, Msc, p. 14.

Gruter, 41 3, 8. Gras^er, Ant. Nem., p. 27.

Guiran, Msc, p. bb. Baux, Msc, p. 64. Hist. de Languedoc, 1, Pr., p. 12. Ménard, 7, p. 294. Séguier, msc. 1 3 801, p. i5. Keller- mann, p. 33, n. 24. Herzog, n. 123. Wilmanns, 2198. Allmer, Rev. épigr., p. 281, n. 3i3.

C. Fulvio, Caii filio, Voltinia, Lupo Serviliano,

adlecto inier praetorios ab Imperatore Caesare

Augusto Vespasiano; praefecto alae Longinianae, quattuorviro ad aerarium, pontifici, praefecto vigi- lum; Julia Decimi (Julii) filia, Concessa viro.

« A Caius Fulvius Lupus Servilianus, fils de

« Caius (Fulvius), de la tribu Voltinia, admis

« par l'empereur César Auguste Yespasien au « rang des anciens préteurs, préfet de Vala Lon- « giniana, quattuorvir trésorier, pontife, préfet « des vigiles; Julia Concessa, fille de Decimus « (Julius), à son mari ».

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. I o3

Fulvius Lupus, personnage municipal successi- vement élevé à l'ordre équestre & à l'ordre séna- torial, était de Ni mes. Son agrégation à la tribu Voltinia, & ses honneurs municipaux, parmi les- quels se remarquent le quattuorvirat ad aerarium & surtout la préfecture vigiîum {S- armorum), qui étaient des fonctions propres à la cité de Nimes, mettent en évidence son origine nimoise.

C'est à la suite des fonctions municipales qu'il eut le commandement d'une ala de cavalerie auxiliaire. Par le grade de praefectus alae Longi- nianae, & non pas Longiniae, comme on avait toujours lu jusqu'à présent, non-seulement il devint chevalier romain s'il ne l'était déjà, mais encore il satisfit à la condition de service mili- taire, alors indispensable pour pouvoir embrasser la carrière sénatoriale.

Le sénat, considérablement diminué par deux guerres civiles, avait un urgent besoin d'être réorganisé. Vespasien, arrivé au pouvoir, revêtit le titre de censeur, afin de procéder à cette réor- ganisation, & il y pourvut au moyen de nombreu- ses admissions. Un privilège, réservé d'abord à la Sicile puis étendu par Claude à la Narbonnaise, permettait aux sénateurs possesseurs de domai- nes dans ces provinces de les y aller visiter sans une autorisation de l'empereur. C'est sans doute ainsi que Fulvius a pu venir mourir à Nimes.

Aucun des précédents transcripteurs ne paraît s'être aperçu qu'il manque la fin de chacune des lignes. La seconde ligne ne devait pas se terminer

i3

194 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

au mot SERVI LIAN'o. Il y aurait peut-être lieu de proposer les sigles c v, c'est-à-dire clarissimo viro, titre distinctif des sénateurs. Fulvius, devenu membre de Yamplissimus ordo par son adlectio inter praetorios, avait droit à ce titre. La sixième ligne pourrait probablement être complétée par le groupe aed pour aedili.

Il faut remarquer le premier A de VESPASzViho surmonté d'un accent comme voyelle longue, tandis qu'il est bref dans un vers de Sidoine Apollinaire. {Carm., 5, 327.)

Uala Longiniana était déjà connue par une ins- cription trouvée en i83g à Chalon. (Canat, Inscr. de Chalon-sur-Saône, p. 36.)

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. iç5

92;

Fragment incertain, peut-être relatif à un person- nage de l'ordre équestre, pourvu d'une préfec- ture.

Nîmes. Fragment de marbre, bordé en haut d'un reste de la moulure qui formait encadre- ment autour de l'inscription; découvert en i852, dans une fouille pratiquée près du Nymphée, & déposé alors dans le Temple de Diane. Hauteur, om2o; largeur, omir].

cai'O'CAESARe- g ermanici-f- ti*augnsti- n germanïCO-ll-COs

. . . .^F'VOL-PAETM

IPRAE^ I

Copie dessinée de M. Allmer, revue par M.Albin Michel.

Pelet, Mèm. de l'Acad. du Gard, i85'2, p. 121 :

... D-CAESAR | IIICO-P-P-COS | ...NEVOL PAR. .. J

... prae... E. Germer-Durand, Notes manus- crites.

Caio Caesare, Germanici filio, Tiberii Augusti nepote, Germanico, iterum consule ;

Sexti (?) filius, Voltinia, Paetinus,

praefectus

<)6 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

La date consulaire par laquelle débute ce frag- ment répond à l'an 3(j. Parmi les nombreuses fonctions, la plupart équestres, auxquelles peut s'appliquer le titre de praefectus, nous ne savons dire laquelle avait le personnage dont il s'agit dans l'inscription, ni même si c'est bien certai- nement par le mot praefectus que doit être com- plétée la syllabe PRAE, qui apparaît vers la fin du fragment.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 97

93

Fragment rappelant un personnage de l'ordre équestre.

Nîmes. Fragment, de provenance inconnue, déposé au Temple de Diane. Hauteur, omio; largeur, om25.

. . . EQ.VVM»PVBLICmw- habenti Copie de M. Fr. Germer-Durand.

Voyez plus loin, aux Inscriptions religieuses, celles qui sont relatives à des flamines de la Nar- bonnaise honorés de statues à Nimes.

198 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

INSCRIPTIONS RELATIVES AUX FONCTIONS CIVILES INFÉRIEURES

94

Autel à Jupiter & au dieu Nemausus par un sur- veillant de la construction d'une basilique.

Nîmes. Autel avec base & couronnement; trouvé, en 1789, dans le bassin de la Fontaine.

Hauteur, om82; largeur, om42.

I O V I *■ » ÎEMA/S T ' F L A/ I V S - HE R M

E X ACTOR- O PER BASILICAE^MAR

5 MORARl'ET'LAPI

D A R I ' V ' S

Copie dessinée de M. Allmer, revue par M.Albin Michel, de l'Académie du Gard.

L/E & le T de ET, l'N & l'E, l'A & TV de NEMAVS, à la première ligne, l'A & le premier V de FLAVIVS, l'H & l'E de HERM, à la seconde, liés en monogrammes. La dernière ligne ainsi ponctuée : DARI-V-S.

Ménard, 5, p. 217. Mém. de l'Acad. des inscr. & belles-lettres, 14, p. 106. Muratori, 2045, 5.

Séguier, msc. i3 8o2, 4, p. 3; 5, p. 3j.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 1 99

Dumège, Hist. de Languedoc, p. 632, n. i . Orelli, 4220. Herzog, n. 228. E. Germer-Durand, Notes épi graphiques, [864, p. i3. Allmer, Rev. fyigr., p. 197.

Iovi & Nemauso T. Flavius Hermès, exactor operis basilicae marmorarii & lapidarii , votum solvit.

« A Jupiter & à Ncmausus, Titus Flavius Her- « mes, surveillant de l'œuvre de la basilique pour « les travaux de marbre & de pierre, en accom- « plissement de son vœu ».

Les noms de Titus Flavius apportent la pré- somption très-vraisemblable d'un affranchissement obtenu de quelqu'un des princes de la famille de Vespasien. D'un autre côté, la mention d'une somptueuse basilique se construisant sous le contrôle d'un agent inférieur de l'administration publique chargé de la surveillance, si ce n'est même de la conduite, des travaux de marbre & de pierre, fait involontairement penser au passage du biographe d'Hadrien, il est dit que ce prince, traversant la Gaule à son retour de l'île de Bretagne, rit élever « à Nimes, en l'honneur de « Plotine, une basilique d'une admirable magni- « licence » (Spartien, Hadr., 12) : Per idem tem- pus in honorent Plotinae basilicam apud Nemau- sum opère mirabili extruxit ; post haec Hispanias petiit <? Tarracone hiemavit.

En présence des mots opère mirabili, il n'est pas permis de douter que le marbre n'entrât dans

200 COLLKCTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

cette construction pour une part considérable. Or, les carrières de marbre étaient, au temps de l'Empire, assimilées aux mines & constituaient un revenu important du fisc. Pour ces carrières, de même que pour la plupart des mines, l'exploi- tation directe par l'empereur au moyen de ses agents avait de bonne heure remplacé le vieil & défectueux système de l'affermage. Titus Flavius était un de ces agents de l'administration impé- riale des mines & carrières. La construction de l'édifice étant certainement aux frais de l'empe- reur, il fallait bien qu'un représentant de ses intérêts eût mission de veiller à ce que le marbre apporté des carrières impériales ne fût pas dé- tourné pour d'autres usages, & de constater la quantité de pierre fournie à l'œuvre par les car- rières de Nimes & d'en vérifier la qualité. Telles sont les attributions qui semblent découler natu- rellement du titre d'exactor operis basilicae mar- morarii S- lapidarii.

C'est peut-être après l'achèvement de la basi- lique que Flavius Hermès aura voulu offrir à Jupiter & au dieu qui personnifiait la cité de Nimes un témoignage de sa reconnaissance pour être parvenu, grâce à leur faveur, à conduire à bonne fin la magnifique entreprise confiée à sa direction ou au moins à sa surveillance.

En prévision de l'objection possible que nous eussions plutôt lire : exactor operum basilicae, & traduire les mots marmorii & lapidarii par « les marbriers & les tailleurs de pierre », nous

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 20 1

ferons observer qu'il serait invraisemblable qu'un agent impérial, chargé de la surveillance d'une importante construction, se fût concerté avec les ouvriers employés à cette œuvre, marbriers, sculp- teurs & tailleurs de pierre, sans doute tous escla- ves, pour former en commun avec eux un vœu qu'ils auraient ensuite accompli tous en commun. Si par hasard il en eût été ainsi, le texte, sous peine d'être incompris, aurait être rédigé de manière à ne pas laisser de doute sur un cas si exceptionnel, & l'on y lirait ou le mot operum en entier, ou les mots votum solvunt sans abrévia- tion. Il faut remarquer de plus que operum basi- licae : « les travaux de la basilique », serait du latin d'épigraphie du moyen âge, non d'épigraphie antique. Il faut certainement lire operis & faire rapporter à ce mot les adjectifs au génitif singu- lier marmorii & lapidarii.

202 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE M

INSCRIPTIONS RELATIVES MX PONCTIONS RELIGIEUSES

95

Statue en l'honneur d'un Nimois, chevalier romain, flamine de la Narbonnaise, patron de la cité des Voconces.

Nîmes. Grande pierre quadrangulaire, prove- nant d'un piédestal de statue; extraite, au dix-hui- tième siècle, des ruines du bassin romain voisin de la Fontaine. L'inscription, très-fruste du côté gauche, est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om 98 ; largeur, om70.

M y C O M I N I O

M^FlL-VOLT

A E M I L 1 A N O - E a ji'VBLICVM'HABE* 5 FLAM-PROVINC

n A r b 0 n -fia M '■COL a u g n e m a u s 1 1 1 1 V H a b aerario ~P ON TI F p r a ef v i g i l u m e t A R M

1 o mmmfflmmmmmm r - p

vocontior-patroHO

Copie dessinée de M. Allmer, revue par M.Albin Michel, de l'Académie du Gard.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 2o3

Le T & PI de HABENTI, à la quatrième ligne, l'I & l'R de VIR, à la septième, liés en mono- grammes. La restitution de la dernière ligne em- pruntée à l'inscription du numéro suivant.

Séguier, msc. i'3 8o2, 4, p. 34; donne, à la ligne 7 : mg ITTI vir (l'i & Tr liés); à la ligne 10 : corp. Millin, Voyages, 4, p. 233. Pelet, Essai sur le Nymphée, i852, p. 23. Herzog, n. 108. E. Germer-Durand, Découv. archéoî., 1873, p. 21. Allmer, Rev. épigr. du Midi de la Fr., p. 1 36.

Séguier, ligne 7 :/AG ITTI vR; ligne 10 : CORP.

M. Cominio, Marci filio, Voltinia, Acmiliano, equum publicum habenti, Jlamini provinciae Nar- bonensis, Jlamini coloniae Augustae Nemausen- sium, quattuorviro ab aerario, pontifici, praefecto

vigilum £■ armorum, res publica Vocontiorum

patrono.

« A Marcus Cominius Aemiiianus, fils de Mar- « eus (Cominius); de la tribu Voltinia, chevalier « equo publico, fiamine de la province Narbon- « naise, fiamine de la colonie Auguste de Nimes, « quattuorvir trésorier, pontife, préfet des vigiles

« & des armes, la cité des Yoconces à son

« patron ».

L'empereur érigé en divinité comme Lare su- prême de l'Empire romain, son culte substitué à l'ancien culte des dieux & rendu seul obliga- toire, furent une des conceptions le plus habile-

204 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE D1 MMES.

nient ourdies de la profonde & savante politique dWuguste. Desservi au foyer domestique par le père de famille, sur les places dans les villes, aux carrefours des chemins dans les campagnes par les sévirs augustaux, au chef-lieu de la cité par le flamme municipal, le culte du dieu Au- guste avait aussi son organisation par provinces. Entre autres attributions de son ministère, le flamine provincial avait celle de célébrer, au chef- lieu & au nom de la Province, avec le concours des représentants des cités délégués exprès cha- que année, les fêtes à la fois religieuses & poli- tiques qui avaient lieu au mois d'août en l'hon- neur de l'empereur-dieu associé à la déesse Rome. Pour la Gaule conquise par César, ne composant d'abord qu'une Province, bientôt après divisée en trois, mais n'en continuant pas moins, malgré cette division, à former sous le rapport religieux une seule circonscription, le siège était à Lyon, se voyait, au confluent de la Saône & du Rhône, le fameux autel élevé en l'an 12 avant l'ère chrétienne (Dion, 64, 32) par les soixante ou soixante-quatre cités des très Galliae en commun, & qu'aucun autre n'égalait ni en célébrité ni en magnificence. Pour la Narbonnaise, la capitale religieuse était Narbonne.

Élective & annuelle, la dignité de flamen ou sacerdos proviticiae ne se conférait ordinairement qu'à des personnages ayant au moins rempli, dans quelqu'une des cités de la Province, les honneurs les plus élevés de la carrière municipale. Comi-

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 200

nius Aemilianus avait non-seulement atteint, à Nimes, dans l'ordre civil & dans Tordre religieux, les plus hauts degrés de la hiérarchie, il était de plus chevalier romain & même de la chevalerie d'élite dite cquo publico, comme sont, du reste, tous les n'animes provinciaux de la Narbonnaise que font connaître les inscriptions de Nimes jus- qu'à présent découvertes.

C'est très-certainement à l'occasion de sa pro- motion à la dignité de flamine de la Narbonnaise, que la cité des Voconces, dont il était patron, lui a élevé à Nimes, sa patrie, la statue que portait le piédestal décoré de l'inscription qui nous est parvenue. Cette même cité des Voconces lui a ensuite dressé une seconde- statue, à l'occasion d'une autre fonction publique obtenue postérieu- rement au flamonium provincial; c'est celle dont l'inscription fait l'objet du numéro suivant.

206 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

96

Autre statue en l'honneur du même personnage, curateur de la colonie d'Aix.

Nîmes. Pierre quadrangulaire avec base & couronnement, qui doit avoir été le piédestal d'une statue; autrefois, c'est-à-dire avant 1792, au socle de la croix de la place des Carmes; en- suite employée dans la construction d'un puit.->, dans un jardin donnant sur le quai Roussi & appartenant en dernier lieu à M. Boyer, avoué à Nimes. L'inscription, aujourd'hui presque entiè- rement effacée du côté droit, était enfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, im48; largeur, om74. Hauteur de la partie encadrée, o"68 ; largeur, om6o.

M y c O M I N I O MrFlLrVOLT

AEMILIANO-EQ.-P

HABEN TI-CVRATo

5 RI "AO.V.ENSI" CoioNiae

daTo^ab'Imp^ja mm / / a

MINI'PROVINC'iiartoH

FL AMFN I^AVG»co/ n e m i i i i vit

AB-AER-Po;zf -PRAeF-; igil-r-p

10 v O C O N t i o r i n du Ig e n t i s s i m o

patrono

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 207

Copie dessinée de M. Allmer.

Sèguier, msc. i38o*2, 38. E. Germer-Durand, Décoav. archéol., 1873. Allmer, Rev. épigr. du Midi de la Fr., p. 1^7.

M. Cominio, Marci filio, Voltinia, Aemiliano, equum publicum habenti, curatori Aquensi coloniae

dato ob imperaîorc , flamini provinciae Nar-

bonensis, flamini Augustali coloniae Nemausen- sium, quattiiorviro ab aerario, pontiflei, praefecto vigilum respublica Vocontiorum indulgentissimo patrono.

« A Marcus Cominius Aemilianus, fils de Mar- « eus (Cominius); de la tribu Voltinia, chevalier « equo publico, curateur donné à la colonie d'Aix

a par l'empereur , flamme de la province

« Narbonnaise, flamme augustal de la colonie de « Nimes, quattuorvir trésorier, pontife, préfet des « vigiles, la cité des Yoconces à son bienfaisant « patron ».

Cette inscription ajoute à toutes les fonctions de Cominius énumérées dans l'inscription précé- dente une fonction nouvelle, par laquelle elle débute : celle de curateur de la colonie d'Aix, par conséquent obtenue postérieurement au fla- monium de la Narbonnaise & à l'érection de la première statue. C'était aussi une fonction publi- que. On en attribue l'institution à Trajan, se proposant de placer par ce moyen l'administration financière des cités sous la tutelle de l'Etat & de mettre un frein aux dépenses inconsidérées par

208 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

lesquelles beaucoup d'entre elles se précipitaient vers la ruine. Souvent c'était à la demande d'une cité, dont les finances étaient en désarroi, qu'un curateur lui était accordé. Il semble, d'après les termes de l'inscription, que Cominius n'ait été donné à Aix comme curateur que sur le désir Je cette colonie. Le nom de l'empereur de qui il tenait sa nomination a disparu, à l'exception des deux premières lettres : la première incertaine, la seconde un A; ce qui pourrait peut-être faire penser à Hadrien. D'abord extraordinaire, la fonc- tion de curator civitatis ou rei publicae se don- nait à des sénateurs, anciens préteurs ou anciens questeurs; mais le plus souvent, comme c'est ici le cas, à des chevaliers. Plusieurs cités étaient quelquefois réunies sous les attributions d'un seul curateur.

L'élévation de Cominius à l'importante fonction de curateur de cité fut pour les Voconces une nouvelle occasion de donner à leur patron une preuve de leur pieux & constant attachement; ils s'empressèrent de lui dresser à Nimes, sa patrie, une seconde statue. Déjà, ils lui en avaient dressé une à l'occasion de son élévation au flamonium de la Narbonnaise. Voyez le numéro précédent.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 209

97

Statue en l'honneur d'un Nimois, chevalier romain, flamine de la Narbonnaise, patron de la cite d'Api.

Piédestal avec base & couronnement, encore pourvu, sur la face supérieure île l'abaque en tonne de de chanfreiné qui le termine par en haut, des trous de scellement de la statue qu'il portait dans l'antiquité; trouvé en juillet i8y5 en trois fragments, près de la Fontaine, en face du Temple de Diane, dans les substructions d'un portique dirigé du nord au sud, à l'endroit même s'élève aujourd'hui la statue du poète Reboul. Inscription enfermée dans un encadrement mou- luré. — Hauteur, 1 ni 9 3 ; largeur, o'"70. Hauteur de la partie encadrée, om 72 ; largeur, o,n5ô.

Q." SOI LLIO -T'F I I. VOL*VA L E R I A N O EQ.V V M * P - HABE rt

0 M NIB'HONÔRfe

1) O M I»ET» PROV XC F LA M Ô N » F Y N CTO CVRATO R 1 C A BELL A V E N N 1 Ê N S - 1 O R O

1 VLIF.NS- ATT I N S I S

P A T R Ô N O

Copie dessinée de M. Allmer.

" I

2lo COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NI

Accents sur le second A de VALERIANO, à la seconde ligne; sur le second O de HONORIB, à la quatrième; sur l'O de FLAMON & sur TV de FVNC TO, à la sixième; sur l'V & sur l'O de CVRATORI, à la septième: sur le second E de AVENNIENS, à la huitième; sur TV de IVLIENS & sur les deux E de APTENSES, à la neuvième; sur le premier O de PATRONO, à la dernière. Ligatures aux 3% 4e & 5e lignes.

Q. Soillio, Titi filio, Voltinia, Valeriano, equum publicum habenti, omnibus honoribus domi & pro- vinciale flamonio functo, curatori Cabelliensium, Avenniensium, Forojuliensium ; Aptenses patrono.

« A Quintus Soillius Yalerianus, fils de Titus « (Soillius); de la tribu Voltinia, chevalier romain « equo publico, parvenu à tous les honneurs de « sa cité & au rlamonium de la province, curateur « des cités de Cavaillon, d'Avignon & de Fréjus; « la cité d'Apt à son patron ».

De même que Cominius (nos g5 & 96), Soillius Valerianus était de Nimes, était chevalier romain equo publico & avait obtenu, dans sa cité, les premiers honneurs municipaux. Devenu, après le rlamonium de la Narbonnaise, curateur de cité, il réunissait sous sa curatelle les trois cités, peu éloignées les unes des autres, de Cabellio, à Aven- nio & de Forum Julii, actuellement Cavaillon, Avignon & Fréjus.

Les plus anciens exemples de la fonction de curateur de cité ne remontant qu'au règne de Trajan, l'inscription de Soillius ne peut être que d'une époque postérieure à ce règne.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 211

98

Statue en V honneur d'un Nimois, chevalier romain, flamine de la Narbonnaise, patron de la cité de Fréjus.

Grande pierre quadrangulaire incomplète en haut & en bas, paraissant avoir fait partie d'un piédestal de statue; au seizième siècle, engagée dans le mur d'un jardin appartenant à l'anti- quaire Poldo d'Albenas, adjacent à l'hôtellerie dite « de la Tour-Magne », hors la porte de la Madeleine; ensuite recueillie parSéguier & jointe à sa collection. L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om 80; largeur, om68. Largeur de la partie encadrée, om6o.

1. 1 » mmmmtmmmmmmmmmmm

Q'SOLONIO'Q-F'VOI

S E V E 11 I N O EX-V»DECVRlISrEQVO -s PVBLICO'LYPERCO

ITTI VIR*AB'A E R A R

POKTIFrCl

FLÂMIN'I'PROVINCIA E

NARBONÊNSIS

'O TRIB*mIlITVM'LEG»vTIF*AVG

Cl V I TAS * F O R O I Y 1. 1 E N S 1 V M

P A T R Ô N O

212 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Copie dessinée de M. ALLMER.

Accent sur le second A de AERAR, à la sixième ligne; sur TA de FLAMINI, à la huitième; sur VE de NARBONENSIS, à la neuvième; sur le premier \' de IVLIENSIVM, à la onzième; sur le premier O de PATRONO, à la dernière. Le point aj PVBLICO, à la cinquième ligne, figuré par une feuille cordi forme.

Poi.do d'Albbnas, ch. 27, p. i65. Gruter, 470, 6. Grassur, Ant. Nem., p. 2o\ Rulmann, Msc., p. 58. Guiran, Msc.f p. 53. Bouche, Chrogr. de Prov., p. 246. Baux, Msc, p. 11 3.

MÉNARD, 7, p. 291. SÉGUIER, IÏ1SC. I 3 8oO,

p. 273; i38oi, pi. 17, n. 1. Hist. de Langued., 1, Prêt., p. 10; éd. Dumège, p. (5i5, n. 52. Her-

ZOG, n. 106. WlLMANNS, 219g.

Poldo & Séguier, ligne 1, aujourd'hui effacée : ET- PHILOMVSO.

Q. Solonio, Quint i filio, Voltinia, Severino,

ex quinque decuriis, equo publico, luperco, quat- tuorviro ab aerario, pontifici, flamini provinciae Narbonensis, tribuno militum legionis VIII Au- gustae ; civitas Forojuliensium patrono.

a , à Quintus Solonius Severinus, riis de

« Quintus (Solonius); de la tribu Voliinia, mem- « bre des cinq décuries (de juges), chevalier ro- « main equo publico, prêtre luperque, quattuorvir « trésorier, pontife, rlamine de la province Xar- « bonnaise, tribun de la légion VIIIe Augusta; la « cité de Fréjus à son patron ».

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 2l3

C'est à la suite de son pontificat & de son quattuorvirat à Nimes que Solonius Severinus tut (lamine de la Narbonnaise.

Membre de la noblesse équestre, l'inscription nous le montre remplissant dans Tordre civil les fonctions de juge des cinq decuries, dans Tordre religieux le sacerdoce de prêtre luperque, & dans l'armée le grade de tribun légionnaire. La lé- gion VIIIe AugUSta, dans laquelle il exerça ce grade, avait, à la mort d'Auguste, ses campements en Pannonie, (\: les eut, à partir de Ycspasien, dans la Germanie supérieure. Quatre decuries de juges avaient été laissées par Auguste : la pre- mière composée de sénateurs au cens de huit cent mille sesterces, élevé plus tard à douze cent mille, la seconde de chevaliers au cens de quatre cent mille sesterces, la troisième & la quatrième composées de plébéiens aux cens de trois cent mille <\ de deux cent mille sesterces; Caligula en institua une cinquième, dont on ignore la com- position. Comme chevalier cquo publico, Solonius appartenait sans doute à la seconde décurie, ne pouvant avoir été ni de la première, ni de la troisième, ni de la quatrième. Les prêtres luperques, dont le collège passait pour le plus vieux de Rome, se recrutaient plus particulière- ment parmi les chevaliers. Leur temple, connu sous le nom de Lupcrcal, n'était primitivement autre chose que la grotte située au pied du mont Palatin & consacrée à Pan, dans laquelle Remus

214 COLLECTION Ll'ICRÀPHIQUE DE NIMES.

& Romulus avaient été, suivant la légende, allai- tés par la louve.

Notre personnage était, de plus, patron de la cité de Fréjus, & c'est à ce titre que cette cité lui a érigé la statue qui se voyait autrefois à Nîmes.

En conséquence, la mention des quinque decu- riae assigne à l'inscription une époque non anté- rieure au règne de Caligula.

Voyez, aux Inscriptions municipales, un Quintus Solonius Severinus honoré d'une statue par la corporation des f abri tignarii de Nimes.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 2l,rJ

99

Statue en l'honneur d'un Ximois, chevalier romain, flaminc de la Narbonnaise.

Grande pierre quadrangulaire retaillée à gauche,

qui a former le Je d'un piédestal de statue; trouvée, eu 17^), près de la Fontaine, dans les ruines du Nvmphéc romain, & déposée alors à l'Hôtel-de-Ville, puis successivement au Temple de Diane & dans l'enceinte extérieure de la Mai- son-Carrée. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, i"'o6; lar- geur, o'"74. Hauteur de la partie encadrée, om85; largeur, o'"(>4.

L^SAM MI O r L y FIL^ VOL a e mmmm ianoyeq»pvbl

h a b e n T 1 - A I. I. E C T - I K - V d e C 11 R - I. V P E R C O - E L A M

5 P R O V I S C 1 A E - N A R B O N E N

S 1 S - P R \ EF-COHORTIS-II H I S P A N A E - V A S C O N V M C I V I V M - ROMAN O R V M L ' S A M M I V S - M A T E R N V S

IO \l \M\VS'I.-SAMMI'H \Ty I

A R C II 1 E REVS"SYKHODI

Copie dessinée de M . Au mir, re\ ue par M. Albin Michel, de l'Académie du Gard.

216 COLLECTION ÉPIGRAPH1QUE DE Nil

L'H de EVTYCHI inscrite dans le C.

MÉNARD, 7, p. 2CJ7. SÉGUIER, I11SC. [3802, 4,

pp. 2 & 82. Muratori, 2o38, i. Mém. de l'A cad. des inscr. & belles-lettres, 14, p. 107. Hist. de Languedoc, éd. Dumège, p. G3(j, n. 35.

ORELLI, 2043. HERZOG, I07. WlLMANNS, 22o3.

L. Sammio, Lucii filio, Voltinia, Aemiliano (r), equum publicum habenti, allecto in quinque decu- rias , luperco, jlamini provinciae Xarbonensis , praefecto cohortis II Hispanae Vasconum civium romanorwn , L. Sammius Matemus, alumnus Lucii Sammii Eutychi, archiereus synhodi.

« A Lucius Sammius Aemilianus (?), fils de Lu- « dus (Sammius); de la tribu Voltinia, chevalier <( equo publico, membre des cinq décuries, prêtre « luperque, flamine de la province Narbonnaise, « préfet de la cohorte IIe Hispana de Yascons « citoyens romains, Lucius Sammius Maternus, « alumnus de Lucius Sammius Eutychus; grand- « prêtre du synode ».

Il y a toute apparence que Lucius Sammius, inscrit dans la tribu Voltinia & honoré d'une statue à Nimes, était Nimois. L'inscription ne lui attribue, avant le iîamonium de la Narbonnaise, aucune fonction municipale, soit que réellement il n'en ait eu aucune, soit qu'on ait jugé à propos de ne mentionner que ses honneurs les plus éle- vés. Elle nous le fait voir, comme Q. Solonius de l'inscription précédente, membre de la cheva-

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 21 7

lerie equo publico, juge des cinq décuries, mem- bre du collège des prêtres luperques &, comme lui aussi, pourvu d'un commandement par le grade de préfet d'une cohorte auxiliaire, appelée ici II Hispana Vasconum civium romanorum, peut- être la même qu'une cohors II Vasconum civium romanorum, mentionnée par un diplôme de Tra- jan (C. I. L., 3, p. 866), & alors, c'est-à-dire en io5, attachée à l'armée de Bretagne.

La statue dont a été honoré notre personnage lui a été dressée par un Lucius Sammius Mater- nus, élève & affranchi d'un de ses affranchis, Lucius Sammius Eutychus, avec lequel on a eu tort de le confondre. Ce Maternus s'intitule ar- chiereus synhodi. Il s'agit ici, non pas d'une asso- ciation nimoise, mais d'un de ces congrès musi- caux & scèniques, d'origine grecque, remis en honneur par Hadrien, & qui ont joui de la plus grande vogue sous ce prince & ses premiers suc- cesseurs. Ils étaient sous le patronage de l'empe- reur associé à Bacchus & identifié même avec le

dieu : circa Bacchum & imperatorem novum

Bacchum. Des artistes s'y rendaient de tous les points du monde romain. Y remporter le prix était une grande gloire, célébrée avec un luxe raffiné d'épithètes elogieuses : incredibilis, soins & primus omnis memoriae, &c. Parmi les villes ont eu lieu des synodes, les inscriptions ne font connaître pour l'Europe occidentale que Rome, Pouzzoles & Naples. (Voyez l'excellente thèse de M. Foucard : De collegiis scenicorum.)

210 COLLECTION KPIGRAPHIQL K D

Nous ne savons dire si un congrès se serait tenu à Nimes; mais la supposition qu'il en aurait été ainsi est des plus vraisemblables. On sait, en effet, qu'Antonin le Pieux était, par sa famille pa- ternelle, originaire de Nimes. Aucun prince, plus que lui & son prédécesseur Hadrien, n'a été par- ticulièrement honoré dans les réunions synodales. Il est à remarquer aussi que dans notre inscrip- tion les mots archiereus synhodi ne sont suivis d'aucune indication de lieu, réticence inexplicable s'il s'y fût agi d'un synode tenu ailleurs qu'à Nimes. Nous voyons, par l'exemple de Maternus, que le grand-prêtre président du synode pouvait être un simple affranchi.

Il n'avait encore été donné de notre texte que des copies absolument mauvaises. Entre autres inexactitudes, on marquait, au commencement des lignes i, 5, 6, 7 & 11, des lacunes qui n'exis- tent pas; on prêtait à tort à L. Sammius

L(ucii) non pas P[ublii) filius, de la pre- mière ligne, le surnom de Romanus & plus à tort encore celui A\Eutyci]anus; à la cohorte IIe His- pana de la sixième ligne les surnoms de [Rom]ana & d\Hadri]ana; à L(ucius) Sammius Maternus de la neuvième ligne le prénom de P[ublius), & à Lucius Sammius Eutychus de la dixième ligne le surnom &Eutici[anus\, erreur vraisemblable- ment faite avec intention pour pouvoir restituer par [Eutici]ANO la lacune du commencement de la seconde ligne.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 21 9

100

Partie supérieure d'un piédestal, trouvée, en 1739, près de la Fontaine, dans les ruines du Nymphée. L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, o""45; lar- geur, om55.

L'SAMMIO L*F-VOLT

Séguier, msc. i3 8o2, 4, p. 9. Lancelot, Hist. de VAcad. des Inscr., 14, p. 107. Herzog, n. 172. Pelet, Essai sur le Nymphée, p. 34.

Le personnage de ce fragment paraît être le même que celui de l'inscription précédente.

220 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE D1

INSCRIPTIONS MILITAIRES

101

Kpitaphe rappelant un soldat d'une cohorte préto- rienne.

Gippe avec base & couronnement trouvé, en 1 807, dans les ruines du monastère de Saint- Baudile, derrière la colline dite « des Moulins-à- Vent » , aujourd'hui promenade du Mont-Duplan, & déposé alors à la Porte d'Auguste. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, imi5; largeur, om 53. Hauteur & lar- geur de la partie encadrée, om42.

D M

T'IVliI-prIscI prIsCvS'FirmIvs Gallican vs

5 MIL-COH'VIIWRAET

F ILio

Copie dessinée de M. Allmer.

Les mots COH VIII PRAET, à la cinquième ligne, oblitérés par l'usure de la pierre, mais certains.

Diis Manibus T. Iulii Prisci; Priscus Firmius Gallicanus, miles cohortis VIII praetoriae, filio.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 22 1

« Aux dieux Mânes de Titus Julius Priscus ; « Priscus Firmius Gallicanus, soldat de la hui- « tième cohorte prétorienne, à son fils ».

Nous empruntons au Manuel d'antiquités romai- nes de Marquardt [Handbuch, 5, pp. 460-464) les notions qui suivent relativement aux prétoriens.

Auguste avait crée neuf cohortes prétoriennes; trois d'entre elles tenaient garnison en divers quartiers de Rome cv veillaient à la sûreté du palais; les autres étaient réparties en Italie, prin- cipalement dans les endroits l'empereur avait des résidences. C'est seulement sous Tibère, & à l'instigation de Séjan, qu'elles furent toutes réu- nies à Rome, & cette concentration leur donna une telle force que bientôt elles purent selon leur caprice faire ou défaire les empereurs. Vitellius porta leur nombre à seize, mais Yespasien le réduisit, comme précédemment, à neuf; puis ce même prince ou quelqu'un de ses proches suc- cesseurs le lixa à dix, & ce nombre se maintint définitivement ainsi jusqu'à la tin du troisième siècle, ou plus vraisemblablement jusqu'au temps de Constantin, époque à laquelle les cohortes prétoriennes cessèrent d'exister. Toutes ces cohor- tes étaient de celles dites niilliariae equitatae, c'est-à-dire qu'à chacune des dix centuries dont se composait la cohorte était adjointe une turme de cavalerie. Chaque cohorte était sous le com- mandement d'un tribun, <Sc toutes ensemble sous le commandement supérieur du préfet du prê- tai re.

222 COLLECTION ÉP1GRAPHIQUE DE NIMES.

Avant Septime Sévère, tes prétoriens se recru- taient exclusivement tic volontaires nés en Italie & dans quelques provinces complètement roma- nisées, qui étaient, d'après Dion ^74, 2), l'Espagne, la Macédoine & le Norique, & ils avaient, en rai- son de cette origine, la prétention de représenter l'armée nationale romaine, par opposition aux légions barbares. Septime Sévère inaugura un nouvel ordre de choses. Venu à Rome, en iq3, à la tête des légions de Pannonie, il licencia igno- minieusement tout le praetorium , qui , par le meurtre de Pertinaw la vente du trône à Julien, ensuite abandonné sans défense, venait de com- bler la mesure des excès, & il forma de nouvelles cohortes prétoriennes, composées de soldats pris dans Tannée parmi ceux qu'un long temps de service & une conduite sans reproche désignaient plus particulièrement à l'avancement. Ainsi fut substituée à une troupe indisciplinée & ne ré- pondant plus au but de son institution, une garde d'hommes sûrs, recommandés par d'honorables précédents, en même temps que cette réforme ouvrait aux légionnaires une encourageante pers- pective ; car elle leur offrait l'espoir de pouvoir entrer dans un corps d'élite, qui, non-seulement tenait par son rang la première place dans l'armée, mais encore jouissait des avantages d'un temps de service plus court & d'une solde plus élevée.

Pour les soldats des légions, le temps de service était de vingt ans; il était de seize ans seulement pour les prétoriens. La solde annuelle, depuis

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 22J

Jules César jusqu'à Domitien, était de 3 600 as pour les soldats légionnaires, soit 225 deniers ; celle des prétoriens était nommément du double, soit 7200 as, mais avec le privilège maintenu en leur faveur d'être payés, non pas comme les lé- gionnaires au taux courant de seize as au denier, mais à l'ancien taux, aboli depuis l'an 5S 7 , av. J.-C. 217, de dix as au denier; ce qui, en réalité, portait la solde à 720 deniers par an. Domitien ayant élevé à 3oo deniers la solde des légionnai- res, celle des prétoriens aura sans doute bénéficié dans la même proportion.

L'irrégularité des noms, accusée par le prénom insolite Priscus, nous permet d'attribuer cette inscription à une époque non antérieure à Sep- time Sévère.

224 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

102

Kpitaphc d'un soldat de l'armée de Germanie Supérieure.

Stèle cintrée découverte, en 1 87 1 , au Cours- Neuf. Un encadrement de moulures renferme l'inscription , excepté la première ligne, placée dans le tympan demi-circulaire bordé de moulu- res de la partie supérieure. La partie inférieure, destinée à pénétrer dans la terre, est simplement dégrossie. Hauteur, \m^b\ moins la culasse. omo,5; largeur, on' 58. Hauteur des deux encadre- ments superposés, o,n5o; largeur, 0*49.

D y M

C » I V L - S V C C E S S V S

MILES'EXER'GR-SVP

ANNOR-XXX-

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand.

Le point après M, à la première ligne, ligure par une très-grande feuille cordiforme. Des lettres d'apparence moderne : HFVICT, suivent, à la fin de la dernière ligne, le chiffre XXX.

E. Germer-Durand, Découv. archéol., i8y3, p. 3o.

Diis Manibus. C. Iulius Successus, miles exerci- tus Germaniae Superioris, annorum XXX.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 22.5

« Aux dieux Mânes. Caius Julius Successus, « soldat de l'armée de Germanie Supérieure, « mort à Tâge de trente ans ».

L'armée préposée à la défense de la Germanie Supérieure n'a pas été en tout temps, pendant le cours des trois premiers siècles, composée des mêmes légions ni d'un même nombre de légions. Elle comprenait, à la mort d'Auguste, quatre lé- gions; au commencement du règne de Vespasien, elle se trouva momentanément élevée à cinq, mais bientôt réduite de nouveau à quatre, puis ensuite à trois sous Trajan, & ensuite à deux seulement à partir de Marc-Aurèle. Les quatre légions de la première de ces époques étaient la // Augusta, la XIII Gemina, la XIIII Gemina & la XVI Gallica; trois desquelles, ayant été en- voyées par Claude, la IIe & la XIIII0 en Bretagne, & la XVIe dans la Germanie Inférieure, furent remplacées par la //// Macedonica, tirée d'Espa- gne pour la conquête de la Bretagne, la XXI Ra- pax, venue de la basse Germanie, & la XXII Pri- migenia, nouvellement créée. Sous Vespasien, le départ de la XIII0, retirée dès la fin du règne de Néron, & de la 1111°, refondue sous le nom de 1111e Flavia & transférée en Pannonie, réduisit à deux le nombre des légions, mais l'arrivée de trois nouvelles l' éleva jusqu'à cinq : la VIII Au- gusta, qui, avant les guerres de Vitellius, était en Pannonie, la XI Claudia, amenée de Dalnia- tie, la XIIII, revenue de Bretagne, elle avait gagné les surnoms de Martia Victrix, la XXI,

i5

226 COLLECTION KPIGKAPHIQUE DE NIMES.

qui, étant allée faire la guerre d'Italie, était de retour, & la XXII. Elles étaient de nouveau réduites à quatre sous Domitien, par l'extinction de la XXIe. Elles n'étaient plus que trois sous Trajan, par suite de l'envoi de la XIIIIe dans la Pannonie, & deux seulement sous Marc-Aurèle, après le départ de la XIe pour la Mésie Supérieure. Les deux légions restantes étaient, en consé- quence, la VIII A u g usta & la XXII Primigenia, qui s'y retrouvent encore au temps de Sévère Alexandre.

Les quartiers de ces différentes légions étaient, pour la IIe, la 1111% la XIIIIe, la XVIe & la XXIIe, Moguntiacum, Mayence; pour la XIe & la XXIe, Vindonissa, Windish, au confluent de la Reuss & de l'Aar, dans le canton d'Argovie; & pour la VIIIe, un lieu sa présence occasionna la for- mation d'un village du nom de Kanabae, qui, accru avec le temps, devint la ville d'Argentora- tum, Strasbourg. A ces légions était adjointe une force considérable de troupes auxiliaires, alae & cohortes, dont la liste serait difficile à établir d'une manière exacte.

A cause de sa facture assez mauvaise, l'épitaphe de Julius Successus doit n'être pas antérieure au deuxième siècle; l'absence de la mention de la tribu la ferait même descendre au troisième.

Remarquer l'abréviation incorrecte GR.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 227

103

Statue en l'honneur d'un tribun des légions IIIe & XIIII*.

Fragment d'une mince plaque de marbre, qui a décorer la face antérieure d'un piédestal de statue; extrait des fouilles faites à la Fontaine en 1740; inscrit sur ses deux faces en sens in- verse l'une de l'autre, un accident ou une cir- constance quelconque ayant sans doute amené la nécessité de refaire l'inscription. Hauteur, om3'2; largeur, ora20. Hauteur des lettres, omo5 & 04.

Face 1

R Â T O

p r a efe cfo-FABRV?w omnibus HON Ô Ri bu s in co l on i Â^SVÂ^FVncî o / r ib'leg'Xi iii-in-germania et -le g-iii.au g-in-af ri c a d d

228 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE D]

Face ii" 2

r a t o

p r a ef c c t o -fa b r u m o m n i h u s . h o n o r i b u s

i n c o l o n i  » S V  - Y u n c t o

t r i b / e g X 1 1 1 1"I N » G e r m a n i a et -le g 'i ii'Ci V G » I H •r\¥ r ic a d D

Copies de M. Fr. Germer-Durand.

Accents sur TA de ....RATO, sur le second O de HOSORibus, sur FA de coloniA, de SVA & de AFrica. Les lettres A SVA de la face 2 incom- plètes en haut; TF de AFrica réduite à sa haste verticale.

Ménard, 7, p. 277. Msc. de l'Académie de Nimes. Vincens & Baumes, Topogr., p. 674. Pelet, Essai sur le Nymphée, p. 47 ; ne donne que la face 2.

Honorato (?), praefecto fabrum, omnibus

honoribus in colonia sua functo, tribune legio- nis XIII I in Germania & legionis III in Africa. Decreto decurionum.

« A Honoratus (r), préfet des ouvriers,

« parvenu dans sa colonie à tous les honneurs a municipaux, tribun de la légion XIIIle résidant

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 229

« en Germanie, & de la IIIe résidant en Afrique, « (cette statue a été élevée) par décret des décu- « rions ».

Le personnage rappelé par ce fragment détaché d'un piédestal de statue, avait peut-être le surnom d'Honoratus.

La première fonction inscrite après ses noms est celle de praefectus fabrum. C'est une fonction qui revient souvent sur les inscriptions de Vienne & de Ni mes, elle se montre ordinairement associée à des fonctions municipales & au tribu- nat fictif. Au dernier siècle de la République, explique M. Marquardt dans son Manuel d'anti- quités, chaque armée était pourvue d'un corps d'ouvriers spéciaux : armuriers, forgerons, char- pentiers, qui non-seulement étaient chargés de tenir en état le matériel ordinaire, mais encore de pouvoir, au besoin, fabriquer des machines pour l'attaque & la défense des places, jeter des ponts, creuser des mines & exécuter tous les engins de guerre que les progrès de la mécanique permet- taient d'employer. Le commandant de ce corps avait le titre de praefectus fabrum, « préfet des ouvriers ». Il ne dépendait d'aucune légion, mais était immédiatement sous les ordres du général en chef, de qui d'ailleurs il tenait sa nomination & dont il ajoutait ordinairement le nom à son titre. (N'oyez Borghesi, Œuvr., 5, p. 206.) Ses fonctions n'avaient donc pas plus de durée que celles du général lui-même, mais il pouvait arri- ver que celui-ci, étant prorogé dans son com-

23o COLLECTION EPIGKAPHIQUE DE NIMES.

mandement, lui prorogeait aussi le sien par une nomination nouvelle qui s'indiquait dans le titre. Les inscriptions (ont connaître des praefecti fa- brum II, III, III I, V Si même VI, c'est-à-dire bis, ter, &c. C'était un poste qui conférait le rang de chevalier, mais se donnait le plus souvent à des officiers ayant déjà rempli le grade équestre de préfet d'une cohorte auxiliaire ou de tribun légionnaire; souvent aussi le tribunat ne venait qu'après la prcfectura fabrum (Ibid. Voyez Mar- quardt, Handbuch, 5, p. 468). Indépendamment de ces officiers du génie spécialement attachés au service des armées, on rencontre, pendant la pre- mière moitié de la période impériale, dans des provinces du sénat, conséquemment dépourvues de garnison, la Narbonnaise par exemple, de fré- quentes mentions de praefecti fabrum dont les fonctions doivent avoir été purement civiles, sauf que peut-être les ouvriers qu'ils employaient sous leurs ordres à l'exécution des travaux publics, particulièrement des grandes routes, auraient été organisés militairement. Les nombreuses réitéra- tions d'emploi qui se remarquent dans ces men- tions semblent indiquer que ces préfets étaient à la nomination des proconsuls gouverneurs de ces provinces, dont la dignité n'était qu'annuelle; si on les supposait détachés, avec le corps d'ouvriers qu'ils commandaient, de quelqu'une des provinces impériales voisines, résidaient des légions & dont les légats gouverneurs gardaient habituelle- ment leurs fonctions de trois à cinq ans, il serait

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 23 I

plus difficile de s'expliquer de si nombreuses prorogations d'emploi. La praefectura fabrum dis- paraît entièrement à partir de Septime Sévère.

L'inscription attribue ensuite à notre person- nage le tribunat légionnaire, mais séparé de la préfecture par tout le parcours des honneurs de la carrière municipale, & exercé dans deux levions différentes : la XIIll0, qui résidait alors en Ger- manie, & la III*, cantonnée en Afrique. C'est en Afrique, en effet, que la légion 111% appelée Au- gusîa, était en garnison. On l'y trouve à la tin du règne d'Auguste, & elle y est toujours restée. Elle y avait ses quartiers à Lambèse. Au con- traire, la XIII Ie, qui d'abord n'avait que le nom de Oemina, n'a pas continuellement habité la Ger- manie. Elle était, au commencement du règne de Tibère, dans la Germanie Supérieure, à Mayence. L'empereur Claude l'emmena en Bretagne, où, ayant été laissée jusque vers la tin du règne de Néron, elle gagna, dans la guerre contre la reine Boadicee, les surnoms de Martia Victrix. Elle en tut retirée pour aller en Orient, &, après avoir séjourné momentanément en Pannonie, être venue en Italie pour la seconde guerre civile, avoir été renvoyée en Dalmatie par Vitellius, elle y revint pour peu de temps. Bientôt après, au début du règne de \ espasien, elle quitta la Bretagne pour toujours & s'établit de nouveau dans la Germanie Supérieure & dans son ancien cantonnement de Mayence; elle y demeura jusqu'au temps de Tra- jan. Ce prince la transféra en Pannonie, elle

232 COLLECTION ÉPIGRAFHIQUE DE NIMES.

resta définitivement. Ses quartiers y étaient en un lieu appelé Ad Flexum, près de Carnunte. ! tribunats de notre inscription se rapportent donc à Tune des deux époques la légion XIIIIe a demeuré en Germanie, c'est-à-dire d'Auguste à Claude ou de Vespasien à Trajan.

Les tribuns étaient, au-dessous du légat légion- naire, les commandants de la légion pour tout ce qui concernait le service administratif & discipli- naire. On admet comme probable, sans le savoir d'une manière certaine, qu'ils étaient encore, sous l'empire comme sous la république, au nombre de six par légion, & qu'ils remplissaient leurs fonctions à tour de rôle. Ils faisaient partie du conseil de guerre, étaient les représentants de la légion vis-à-vis du général; c'étaient eux aussi qui la conduisaient en marche & au combat. (Voyez Marquardt, Handbuch, 5, p. 445.)

C'est une statue que les Nimois avaient élevée à Fun de leurs compatriotes. Les mots in colonia sua ne permettent pas de douter que le person- nage dont il s'agit ne fût de Nimes.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 233

104

Statue en l'honneur d'un tribun de la légion VI Victrix.

Piédestal avec base & couronnement; trouvé, en 17^0,, dans les touilles faites à la Fontaine & déposé alors à l'Hôtel-de-Ville; plus tard, trans- féré à la Maison-Carrée. La base a été retaillée par devant à fleur du dé. Hauteur, im25; lar- geur, om73.

C^ AEMILIO rCrF VOLTrPOS.TVMO

OMNIBVS'HONÔR'B IN*COLÛNIÀ-SVÂ 5 F V N C T O

TKIB-mIL'LEG-VI-VICK

D y D

Copie dessinée de M. Allmer.

Lettres de bonne forme. Accents sur le second O de HONORIB, à la troisième ligne; sur le second () & sur TA de COLONIA, à la quatrième, & sur LA de SVA; sur l'V de FVNCTO, à la cinquième. Le T & l'R de YICTR, à la sixième ligne, liés en un monogramme.

Académie des inscr. & belles-lettres, 14, p. 112.

MURATORI, p. 20*2O, 6. MÉNARD, 7, p. 2Cj8.

234 COLLECTION EPIGRAPHIQUK DE NIMES.

Séguier, Notes volantes, i38o2, 4, pp. 3 & 23. Perrot, Antiq. de Nimes, 1 8 3 6 , p. 1 38. Herzog, n. 1 té.

C. Aemilio, Caii filio, Voltinia, Postumo, omni- bus honoribus in colonia sua functo, tribuno mili- tum legionis VI Victricis, decrcto decurionum.

« A Caius Aemilius Postumus, fils de Caius « (Aemilius); de la tribu Voltinia, parvenu dans « sa colonie à tous les honneurs municipaux, tri- « bun de la légion VIe Victrix ; (statue élevée) par « décret des décurions ».

M. Rénier explique, dans ses notes à la Recher- che des antiquités de Lyon, de Spon (nouvelle édition, p. 1 3i), que, lorsque dans une inscription le tribunat légionnaire est mêlé à des fonctions municipales, sans être accompagné d'aucun autre grade militaire, c'est du tribunat semestriel qu'il s'agit. Ce grade, que Suétone {Claud., 25), appelle une milice fictive, militia imaginaria, « n'avait « d'autre objet que de donner à celui qui en était « revêtu le titre & les prérogatives de chevalier « romain ». L'institution des tribuns semestres remontait à Claude; c'étaient des officiers à la suite, qui, créés en sus du nombre des tribuns ordinaires, étaient exempts du service régulier & se tenaient à la disposition du général. Ils n'avaient, du reste, nullement en vue de se vouer à la carrière militaire; après une demi-année de service, contents du titre obtenu, ils rentraient dans la vie civile. (Marquardt, Handb., 5, p. 35y.)

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 235

M. Mommsen pense, d'après un passage de l'ins- cription de Thorigny, qu'ils recevaient la paie d'une année entière, c'est-à-dire HS XX V n, vingt-cinq mille sesterces. (Voyez ibid., note 2.) Aemilius Postumus, qui a parcouru toute la hiérarchie des fonctions municipales & n'a eu d'autre grade militaire que le tribunat de la lé- gion VIe Victrix, était sans doute un de ces pro- tégés de l'empereur, qui, devenus chevaliers par un service fictif de six mois comme tribuns lé- gionnaires, s'empressaient de retourner, au plus vite, au repos de la vie privée ou aux honneurs de la cité. La colonie de Nimes, sa patrie, a voulu couronner dignement sa carrière en lui accordant l'honneur d'une statue.

236 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

105

Epitaphe d'un tribun de la légion VI Victrix.

Grande pierre quadrangulaire trouvée, en i 823, près d'une maison située au nord & voisine des Arènes; richement décorée par devant d'une niche cintrée en forme de coquille, contenant, entre deux faisceaux, les bustes en ronde-bosse d'un homme & d'une femme, le mari & l'é- pouse, au-dessus de deux inscriptions renfer- mées dans un encadrement de moulures. De cha- que côté du cintre de la niche, se voit la figure d'un dauphin. Hauteur, imio; largeur, o"95. Hauteur de la partie encadrée, omi-]', longueur, om8o. Hauteur de la niche, ora6o.

D

Voyez l'épitaphe de l'épouse d'Adgennius, Licinia Fia- villa, ilaminique augustale, au chapitre des Inscriptio?is ?nunicipales.

M SEXrADGENNlI MACRa I-trib -leg-vi vict'ïtïivir-lvr-dic

po^Tif-praeF-Fabr

Copie dessinée de M. Allmer.

Un accent sur l'V de IVR, à la quatrième ligne. Le premier I & l'N de MACRIM, à la troisième, l'N & le T de PONTIF, à la cinquième, liés en monogrammes.

Perrot, Antiq. de Nimes, i836, p. 107. Pelet. Catalogue, p. 62. Herzog, n. i3o.

GHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 237

Dits Manibus Sex. Adgennii Macrini, tribuni legionis VI Victricis, quattuorviri jure dicundo, pontificis, praefecti fabntm.

« Aux dieux Mânes de Sextus Adgennius Macri- « nus, tribun de la légion VIe Victrix, quattuor- « vir juge, pontife, préfet des ouvriers ».

Sextus Adgennius, qui est parvenu aux plus hauts honneurs de la cité de Nimes, a été, comme Aemilius Postumus de l'inscription précédente, tribun de la légion VI" Victrix. Qu'il ait eu, comme lui, le tribunat fictif ou qu'il ait été tri- bun ordinaire, toujours a-t-il eu soin de se faire représenter, sur le tombeau préparé de son vivant pour lui-même & pour sa femme, revêtu de la cuirasse qui rappelait son grade, en même temps que des faisceaux, figurés de chaque côté de la niche contenant les deux bustes, rappelaient ses fonctions de quattuorvir jure dicundo. Les fais- ceaux du côté droit, seuls conservés, se compo- sent de trois baguettes terminées en haut par trois feuilles de laurier.

La préfecture des ouvriers, dont a été aussi pourvu notre personnage, assigne à son épitaphe une époque non postérieure à Septime Sévère.

Le nom d' Adgennius est certainement gaulois. Un Quintus Adginnius Martinus (Gruter, i3, i5), de la cite des Séquanes, a, sous Vespasien : M. Neratio Pansa cos (voyez Borghesi, Fastes), été prêtre à L'autel du contluent de la Saône & du Rhône.

238 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE IjK NIMES.

106

Epitaphe d'un soldat de la légion VII Gemina Félix.

Inscription qui se voyait, au dix-septième siè- cle, in horto Escuderii patroni fiscalis (Guir.), « dans le jardin de M. Escudier, avocat du roi », devenu, au dix-huitième siècle, celui de P. Mal- mont » (Baux). Dans un cadre surmonté d'un fronton triangulaire contenant : D * M , & orné d'acrotères très- simples. Hauteur totale du cippe, im58; largeur, om6o. Hauteur du cadre, om33 ; largeur, om 5i.

D - M

VMIDlI 'AVITI - MlLIT

LEG-VII-GEMIN-FELICIS

BENEFICIARl

5 I VNlI*OMVLLI*CONSVLAR

CVRA-T-VlTRASlI-POLLION

LEGATl'AVG

Copie de M. Fr. Germer-Durand.

Rulman, Msc, pp. 23 & 3i. Guiran, Msc, p. 57. Grasser, 1607, p. 27. Spon, Miscell., p. 253. Reinesius, p. 532. Hist. de Langue-

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 23o

doc, i, Pr., p. 1 3 ; édit. Dumège, p. 617. Baux,

MSC, p. IO7. MÉNARD, 7, p. 2(j5. SÉGUIER,

Msc, p. 24. De Boissieu, Inscr. de Lyon, p. 221"), notes. Herzog, n. 164. Borghesi, Œuvr., 8, p. 416. Héron de Villefosse, Note sur T. Pom- ponius Proculus Vitrasius Pollio, 187g.

Rulman, Baux, Reinesius, Spon, ligne 6 : CVRAT. Grasser, Baux, Spon, 7 : LEGATI.

Diis Manibus Umidii Aviti, militis legionis Vil Geminae Felicis, beneficiarii Iunii Omulli consu- laris, cura Titi Vitrasii Pollionis, legati Augusti.

« Aux dieux Mânes d'Umidius Avitus, soldat « de la légion VIIe Gemina Félix ; bénéficiaire du « consulaire Junius Omullus; tombeau élevé par « les soins de Titus Vitrasius Pollio, légat impé- « rial ».

Appelée par Tacite {Hist., 2, 56; 3, 21) tantôt légion Galbienne, tantôt légion Espagnole, la lé- gion dans laquelle Umidius Avitus a servi comme soldat & comme bénéficiaire du consulaire avait été, en effet, créée par Galba & levée en Espagne. D'après Borghesi (Œuvr., 4, 219), elle reçut de Galba le nom de Septième afin de faire suite à la Sixième, par laquelle il venait d'être proclame empereur. Elle l'accompagna à Rome, & de fut envoyée en Pannonie. A la suite de la guerre civile, elle prit parti d'abord pour Othon & ensuite pour Vespasien sous le commandement du Toulousain Antonius Primus, devenu le chef

240 C0LLKCT10N EPIGRAPHIQUK IjK NIMES.

du parti flavien, elle fut réorganisée au moyen des débris de quelqu'une des légions qui avaient été trop maltraitées pour pouvoir être mainte- nues, & prit alors les noms de Gemina Félix. Nous avons essayé d'établir, à propos d'un frag- ment d'inscription au musée d'Aix, publié dans le Bulletin d'archéologie de la Drame ( 1873, p. 445), que ces débris furent les détachements venus en Italie de la Ve Alaudae & de la XVe Pri- migenia laissées sur le Rhin & bientôt après massacrées à Vetera. De retour en Espagne, elle y campa à demeure, d'abord avec une autre légion, puis seule à partir du règne de Domitien, & le lieu elle avait ses quartiers dans la province Tarraconaise devint peu à peu une ville à laquelle resta le nom de Legio, aujourd'hui la ville de Léon. N'ayant sans doute pas combattu contre Albin, elle manque sur les médailles de Septime Sévère. On ne la trouve pas non plus sur celles de Gallien. Elle existait encore au temps de la Notifia dignitatum, qui indique un praefectus legionis Septimae Geminae en Occident.

L'Espagne Tarraconaise, gardée, à la fin du règne d'Auguste, par trois légions, était une pro- vince impériale gouvernée par un ancien consul. Tel était encore le rang du gouverneur de cette province à l'époque de cette inscription, puisque Umidius Avitus y est qualifié de bénéficiaire du consulaire, c'est-à-dire du personnage consulaire chargé à la fois du gouvernement de la province & du commandement de l'armée qui y résidait.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 241

On ne sait pas à quelle année se rapporte le con- sulat de Junius Omullus, qui était alors gouver- neur de la Tarraconaise; son nom ne se rencontre sur aucune liste de consuls. Ce serait peut-être, suivant une conjecture de Borghesi (Œuvr., 3, p. 417), le même qu'un des familiers de Trajan, T. Junius Homullus, dont parle Lampride (Sev. Alex., G5).

Les bénéficiaires étaient des subalternes, ordi- nairement soldats légionnaires, qu'avaient parti- culièrement à leur disposition les officiers supé- rieurs, en nombre déterminé d'après le grade, & qu'ils employaient, sans titre distinctit' & en dehors de l'avancement régulier, à des services de diverses sortes. (Marquart, Handbuch., 5, p. 53 1.) Une inscription de la Numidie(RÉNiER,i27)nommc trente bénéliciaires attachés au consulaire gou- verneur de la province d'Afrique; une autre (57) en attribue cinq à un tribun semestre de la lé- gion IIIe. Les beneficiarii étaient compris dans la catégorie des principales, qui tenaient le rang intermédiaire entre les simples soldats & les cen- turions.

Le tombeau a été fait par les soins de Titus Vitrasius Pollio, légat impérial. Borghesi (ibid., p. 41Ô) pense qu'il s'agit du père de Vitrasius Pollio, parent par alliance de l'empereur Marc- Aurèle; il aurait été légat gouverneur de la Lyon- naise sous Hadrien. D'après M. Héron de Ville- fosse, s'appuyant sur l'opinion de M. Waddington, ce serait cet illustre personnage lui-même. Il

16

242 COLLECTION ÉPIGR A l'HIQUE DE NIMES.

s'appelait de tous ses noms T. Pomponius Procu- lus Vitrasius Pollio (Fita, dans la Academia, 2, 1877, n. 5, p. 06; Hubner, dans YEphem. epigr., 4, p. 17, n. 23); il fut consul la première t'ois sous Antonin le Pieux (C. I. L., 3, 762), par con- séquent non avant 1 38 (Klein, Fastes, p. 128), eut comme légat impérial le gouvernement des pro- vinces consulaires de la Mésie Supérieure & de l'Espagne Citérieure ou Tarraconaise, & comme proconsul celui de la province d'Asie en 1 53 (Waddington, Fastes asiat., p. 217) ou en i56 (Wilmanns, 639), & fut consul une seconde fois en 176, sous Marc-Aurèle, plus de trente ans après son premier consulat. Voici comment M. Héron de Villefosse trace sa carrière publique. T. Vitra- sius Pollio avait épousé Annia Faustina, fille de L. Annius Libo, consul en 128, frère d'Annius Verus, le père de Marc-Aurèle. Annius Libo était donc l'oncle paternel de l'empereur, dont T. Vitra- sius Pollio devint le cousin germain par son ma- riage. Vitrasius Pollio fut un des grands person- nages de Rome à cette époque. Deux statues lui furent élevées par le sénat, à l'instigation des empereurs Marc-Aurèle & Commode : cum habitu militari in foro divi Trajani, alteram habitu civili in pronao aedis divi PU. (C. I. L., 6, 1540.) Une inscription de Rome indique les fonctions qu'il exerça : triumvir monetalis , quaestor, praetor, praefectus alimentorum. Il obtint le gouvernement de plusieurs provinces, il accompagna en Germa- nie les empereurs Marc-Aurèle & Lucius Vérus

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 243

en qualité d'aide-de-camp, remplit les mêmes fonctions près de Marc-Aurèle & de Commode pendant les guerres contre lesSarmates; dans ces deux guerres, il se distingua par sa valeur & re- çut de nombreuses récompenses militaires. Enfin, probablement pendant les dernières années de sa vie, il fut sodalis Antoninianus, c'est-à-dire mem- bre du collège sacerdotal chargé du culte d'Anto- nin divinisé. (Voyez Capitolin, Pius, 23.)

Le gouvernement de l'Espagne Citérieure de Vitrasius Pollio & Pépitaphe d'Umidius remonte- raient au règne d'Anonin le Pieux.

244 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

107

Inscription rappelant un soldat de la légion XVI*.

A l'ancienne maison Séguier, aujourd'hui celle de M. Cabane de Florian ; stèle quadrangulaire, peut-être incomplète en haut, trouvée « en if>GG, « près du Jeu de Mail sous les ruines des ancien- ce nés murailles de la ville » (Méx.); transportée, au dix-huitième siècle, dans le jardin de l'histo- rien Ménard : « in viridario Ménard » (Ség.); de- là, passée dans la collection Séguier. Hauteur, im27 ; largeur, omf)i.

TI-CAESARIS DlVhAVGrFrAVGVSTl

M I L E S « M I S S I C I V S * T - I V L I V S FÉSTVS-MILITAVIT'ANNOS'XXY 5 IN ' LEGIONE » XVI - DECRETO - DECVRION

ACCEP1T » FRVMENTI * M - L* BALKEVM - ET SVI - GRATVITVM » IN » PERP-ET'AREAM - IN TER-DVOS-TVRRES-PER-P-PYSG-NIV.M-PERE GR1N VM - IIII - V1R - ET - XI - VIR - ADSIGN AT AM

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : lettres serrées & tendant à la forme cursive; les T à traverse rlexueuse; les G terminés

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 24-5

en spirale; celui du mot AVGVSTI prolongé en haut en un trait effilé au-dessus du niveau des autres lettres. Un accent sur TE de FESTVS, à la quatrième ligne.

Fr. Graverol, dans Spon, Miscell., p. 2 3<j. Ménard, 7, p. 3o5. Séguier, msc. ï38oi, p. 24.

Catalogue des inscr. de l'Académie, p. 22 (msc. des archives de l'Acad. de Nimes). Oreli.i, 3579.

IIkrzog, n. ioq. Wilmanns, 22o5. Fr. Ger- mkr-Durand, Enceintes de la ville de Nimes, 1874, p. 23.

Tibcrii Caesaris , divi Augusti filii , Augusti, miles missicius , T. Iulius Festus militavit an- nos XXV in legione XVI; decreto decurionum accepit frumenti modios L} balneum & s(er)vi gra- tuitum in perpctuum & aream inter duos turres per P. Pusonium Peregrinum quattuorvirum & undecimviros adsignatam.

« Titus Julius Festus, soldat congédié de Tibère « César Auguste, fils du dieu Auguste, après vingt- « cinq ans de service dans la légion XVIe, a obtenu « par décret des décurions une pension perpé- « tuelle de cinquante modii de froment & le bain « gratuit pour lui & un esclave, également à per- ce pétuité ; de plus, l'emplacement compris entre « ces deux tours, ainsi qu'il lui a été assigné par « Publias Pusonius l'eregrinus, quattuorvir, & par « les undecemvirs ».

M. Herzog, en rapportant cette inscription dans YAppendix jointe à son Histoire de la Gaule nar-

2^6 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUK DE NIMES.

bonnaise, fait remarquer l'intérêt tout particulier qu'elle reçoit de son rapprochement avec un pas- sage de Suétone (Tib., 48), il est question du peu d'empressement que mettait Tibère à accor- der le congé aux vétérans; « les laissant mourir « de vieillesse sous les enseignes afin de n'avoir « pas h les retraiter » : missiones veteranorum rarissimas fecit, ex senio mortem, ex morte com- pendium captans. La durée du temps de service avait été fixée par Auguste à vingt ans pour les légionnaires; Julius Festus, plus heureux que beaucoup de ses compagnons d'armes, n'avait donc servi que cinq ans en plus de la .durée du temps légal.

La légion XVIe, à laquelle il avait appartenu, portait le nom de Gallîca ; mais étant alors la seule qui eût le numéro XVI, elle pouvait très- bien, sans aucun risque de confusion, n'être dési- gnée que par son numéro. Elle résidait, au temps de Tibère, à Mayence, dans la Germanie Supé- rieure; elle fut transférée de là, sous Claude, dans la Germanie Inférieure, elle avait ses quartiers à Novesium, puis, à la suite des guerres civiles qui, en l'espace de quelques mois, précipitèrent successivement du trône Galba, Othon & Yitel- lius, elle fut, au commencement du règne de Yes- pasien, refondue en une légion nouvelle du nom de XVIe Flavia.

Pour des raisons que l'inscription ne fait pas connaître, mais qui autorisent à penser que la retraite accordée par Tibère était loin d'être suf-

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 247

lisante, la cité de Nimcs vint en aide à Julius Festus par des secours de diverses sortes. Elle lui servait à perpétuité une pension, annuelle sans doute, de cinquante modii de blé, lesquels, à rai- son de 8 litres 671 au vnodius (Aurès, Tableaux indicatifs des mesures de capacité romaines & attiques), équivalent, en mesures actuelles, à qua- tre hectolitres & un tiers. Elle lui donnait aussi le bain gratuit pour lui-même & un esclave, car c'est une abréviation incorrecte du mot SerVI qu'il nous a paru nécessaire de supposer dans le mot SYI, sans cela inintelligible. A ces bienfaits elle avait ajouté la concession régulière d'un em- placement que lui avait assigné Pusonius Pere- grinus, qualifié par le texte « de quattuorvir & d undecemvir ». On sait ce qu'étaient les quattuor- virs municipaux; mais le titre d'undecemvir est peut-être sans autre exemple connu. Pusonius taisait, croyons-nous, partie d'une commission spéciale composée de onze membres : lui-même, comme président, en raison de sa haute position municipale, & dix décurions chargés de l'assister dans le choix & la délimitation du terrain dont il s'agit. Ce terrain, adossé au rempart & remplis- sant l'intervalle compris entre deux tours, n'avait besoin d'être limité que du côté opposé au mur; deux bornes sur lesquelles sont rappelées la con- cession, l'autorisation du conseil des décurions & l'intervention de Pusonius Peregrinus (voyez, au chapitre des Inscriptions municipales, le paragra- phe relatif aux décurions), ont été, en effet, re-

240 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIME

trouvées au même lieu. M. Fr. Germer-Durand, qui a fait un travail spécial sur les enceintes de la ville de Nimes aux différentes époques de son

histoire, a constaté que le Jeu de Mail, aujour- d'hui l'emplacement du Marché aux Bœufs, les trois pierres ont été découvertes, était établi près & à l'ouest de la porte romaine encore debout, connue sous le nom de Porte-de-France, & que le terrain cédé à Festus entre deux tours, actuelle- ment disparues, devait être situé à l'intérieur du rempart : « Cette partie de la ville présentait », remarque-t-il, « un quartier bas, les fouilles « n'ont jamais fait retrouver que de rares vesti- « ges d'habitations. L'amphithéâtre, un ou deux « autres édifices publics, s'y élevaient seuls au « milieu d'une large étendue de terrains vagues. « Les maisons étaient toutes groupées sur les « pentes des collines, elles trouvaient plus « d'abri contre le vent du nord ». La distance entre les deux tours, mesurée sur le plan joint à la notice de M. Germer-Durand, était approxima- tivement de quatre-vingts mètres.

L'inscription est contemporaine de l'empereur Tibère.

Remarquer les mots duos turres, qui font moins d'honneur à l'atticisme des décurions nimois que n'en font à leur bienfaisante générosité les divers secours accordés au soldat Julius Festus.

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 249

108

Fragment rappelant un tribun légionnaire.

Fragment, incomplet en haut & à droite, d'une grande & épaisse table quadrangulaire qui devait faire suite à une autre table pareille contenant le commencement des lignes, & être elle-même suivie d'une troisième qui en contenait la tin; extrait, en 1864, de la démolition du moulin Magnin à l'extrémité du quai Roussy. Un reste de la moulure qui encadrait l'inscription apparaît au-dessous de la dernière ligne. Hauteur, rn 10 ; largeur, om38. Hauteur des lettres de la première ligne, o"'2o; de la seconde, om i3; de la dernière, omoo,.

iV S* .. f-VOl

t r i B M I / i / / e g

/,(Ml///YFLA/Hl,H

// j/i/ e n R O M A e e t a u g ust i

NNIA N c? e

Copie dessinée de M. Allmer : le point après VS, à la première ligne, figuré par une feuille cordi forme. Au commencement de la troisième, apparaît l'extrémité droite d'un jambage horizon- tal qui ne peut avoir appartenu qu'à une F ou à

25o COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE M

un T; à la fin de la cinquième, un I qui, placé tout au bord de la cassuie, est peut-être le reste d'une lettre incomplète.

E. Germer-Durand. Notes epigraphiques, i8G5, p. 4.

ius, filius, Voltinia, , tribunus militum

legionis , , pontifex, Jlamen , flamen

Romae & Augusti, nnianae

« ius , fils de , de la tribu Voltinia,

« tribun des soldats de la légion , , pon-

« tife, flamine de , rlamine de Rome & d'Au-

« guste, à nniana, sa ».

Le commencement de la première ligne devait être rempli par le prénom & le nom gentilice du personnage, & la fin par la filiation, la tribu & le cognomen; le commencement de la seconde pou- vait contenir la mention de la préfecture des ou- vriers, qui accompagne souvent le tribunat légion- naire, & la fin de la même ligne le numéro & le nom de la légion à laquelle se rapportait le grade de tribun ; le commencement de la troisième une des hautes fonctions municipales, par exemple celle de 7/77 vir jure dicundo ou ab aerario, & la fin la désignation du Jlamonium indiqué par le mot FLAmen, à compléter peut-être par les mots German,ici Caesaris. Le commencement & la fin de la quatrième étaient vraisemblablement vides. La cinquième devait présenter les noms & la qualification de la personne pour laquelle avait

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 20 1

ctc fait le tombeau : Annianac (?), Herennia-

nae (?), conjugi ou filiac piissimae.

Le tribunat légionnaire peut avoir é*té le tribu- nat fictif dont il a ete précédemment question dans le commentaire du numéro 104.

ibz COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE l>F. NIMES.

109

Fragment rappelant peut-être un commandant de cavaliers auxiliaires.

Fragment de marbre extrait des fouilles faites, en i85o, près de la Fontaine, & déposé alors au Temple de Diane. Hauteur, om 1 5 ; largeur, ora32. Hauteur des lettres, om023.

.... a V A R T A .... . . . BE LL A D ÂCI ca . . .

<iM.v/'LIÂRIBVS

Copies de M. Fr. Germer-Durand & de M. Allmer : Accents sur l'A de DAGI & sur TA de auxiLÏA- RIBVS.

praefecto cohorti quartae , donato ab

imperatore Trajano ob bella Dacica donis milita- ribus , praefecto (r) equitibus auxiliaribus

« A , préfet de la cohorte quatrième ,

« gratifié par l'empereur Trajan dans les guerres

« de Dacie des décorations militaires , préfet

« de cavaliers auxiliaires ».

Le peu de texte que nous a conservé ce frag- ment ne nous permet guère que des conjectures. Dans le groupe LIARIBVS de la troisième ligne nous croyons reconnaître la tin du mot auxiliari-

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 253

bus, mot dont nous n'apercevons la possibilité de faire emploi qu'en supposant le personnage que concernait l'inscription pourvu du commande- ment, comme pracfectus ou comme praepositus, d'un corps d'equites auxiliares. C'est pour cela que le mot QVARTAe de la première ligne nous a paru indiquer le numéro, non pas d'une légion, mais d'une cohorte que le même personnage au- rait commandée avec le titre de préfet, celui de tribun ne se rencontrant qu'avec les cohortes qui avaient le numéro I. Il en avait, sans doute aussi, commandé une autre, car il est peu vraisemblable que ce soit à la tête de la même qu'il ait gagné les décorations militaires dans chacune des deux guerres de Trajan contre les Daces. Les décora- tions qu'on voit avoir été obtenues le plus fré- quemment dans ces guerres par des officiers de son grade sont les couronnes murale & vallaire, qui, l'une & l'autre, étaient d'or.

Si, contre notre supposition, Ton croyait avoir quelque raison de penser que le mot QVARTAe indique plutôt le numéro d'une légion, nous fe- rons remarquer, dans ce cas, que des deux légions qui, au temps de Trajan, portaient le numéro I III, une seule a combattu contre les Daces; c'est la 1111° Flavia Félix, qui fut alors tirée de la Pan- nonie elle résidait, pour aller prendre part à cette guerre.

Il est, du reste, tout à fait insolite de trouver les numéros soit des légions, soit des cohortes, soit des alae, écrits autrement qu'en chiffres.

254 COLLECTION ÉPIGRÀPHIQUE I>K M

110

Fragment relatif à un praefectus fabrum, person- nage municipal.

Fragment d'une très-grande table de pierre, au- trefois engagé dans le mur d'une maison située sur le chemin de Beaucaire; transporté de là, vers 1880, à la Maison-Carrée. L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures, dont un reste apparaît au-dessus de la première ligne. Hauteur, imi5; largeur, omr]b. Hauteur des lettres de la première ligne, omi4; de la se- conde, omio 1/2; de la troisième, omo8 1/2; de la quatrième, om07 1/2; de la cinquième & de la sixième, omo6 1/2.

d i s m a n i D V b

c a P I T Ô N i s

// a m in ro m a E Y ET Dl Vl yAV«- u s ti

fl a m g e r m a N I C I C A E S A R i s d d

5 iiiivir po «TIF^PR AEF^FAB r » m ..

MESSOR^FIL

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : un accent sur PO de ca PITON is, à la seconde ligne.

I

CHAP. III. INSCRIPTIONS PUBLIQUES. 255

Pelet, Catal. du musée de Nimes, i863, p. 90. Herzog, n. 12g.

Diis Manibus Capitonis, flaminis Romae &

divi Augusti , flaminis Germanici Caesaris decreto

decurionum{:),quattuorviri , pontificis , praefecti

fabrum; Messor,filius, patri piissimo.

« Aux dieux Màncs de Capito, flamine de

« Rome & du dieu Auguste, flamme de Germa- « nicus César par décret des décurions (?), quat-

« tuorvir , pontife, préfet des ouvriers;

« Messor, à son excellent père ».

Par suite de la mutilation de cette épitaphe, les noms du père & du fils restent inconnus. Après les mots flaminis Germanici Caesaris, nous avons cru pouvoir proposer, pour compléter la quatrième ligne insuffisamment remplie, les sigles d-d, c'est-à-dire decreto decurionum, mention qui indiquerait que le flamonium institué à Nimes pour desservir le culte de Germanicus César était une fonction créée extraordinairement. A la cin- quième ligne, la fonction à suppléer préférable- ment à toute autre pour accompagner le pontifi- cat municipal nous paraît être celle de quattuorvir juge ou de quattuorvir trésorier, exprimée par ses abréviations habituelles : IIII VIR IVR-DIC ou AB-AER.

:- : .: : : •■ r" : :'" v r'

CHAPITRE IV INSCRIPTIONS MUNICIPALES

INSCRIPTIONS RELATIVES A LA CITE 111

Fragment faisant mention de la tribu Voltinia.

Fragment de provenance inconnue, déposé, on ignore à quelle époque, au Temple de Diane.

. . . VOL . . .

Copie de M. Fr. Germer-Durand.

... Voltinia ... « ... de la tribu Voltinia ... ».

La tribu Voltinia était celle dans laquelle étaient compris les citoyens romains de la cité de Nimes. Les exemples fournis en grand nombre par les inscriptions ne permettent aucun doute à cet

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 267

égard. C'était, du reste, la tribu commune à tou- tes villes de la Narbonnaise autres que les cinq colonies militaires de Jules César, facilement reconnaissables à leurs noms légionnaires : Nar- bonne, colonie de Decumani, inscrite dans la tribu Papiria ; Arles, colonie de Sextani, dans la tribu Terentina ; Béziers, colonie de Septimani, dans la tribu Papiria; Fréjus, colonie d'Octavani, dans la tribu Aniensis , & enfin Orange, colonie de Secundani , inscrite dans une tribu sans doute autre que la Voltinia, mais jusqu'à présent non connue.

Lorsque, postérieurement à Domitien (voyez Lex Malacitana, C. I. L., 2, 1963, 1964) & pro- bablement à une époque même avancée du deuxième siècle, l'usage des comices municipaux eût fini par être complètement abandonne, la mention de la tribu sur les monuments n'eut plus d'autre signification que de marquer que celui à qui elle se rapportait était citoyen romain. Caracalla ayant, dans les premières années du troisième siècle, accordé le droit de cité romaine à tous les sujets libres de l'Empire, cette men- tion, devenant dès lors sans objet, fut elle-même promptement délaissée.

*7

2^

58 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

112

(Ci-dessus, n. 75.)

Épigraphe monumentale mentionnant la respublica de Nimes.

NoTA _ Cette inscription a déjà passé sous les yeux du lecteur. Ayant nous-même reconnu insoutenable, ainsi que nous l'avons annoncé dans notre Revueépigraphtque(p.2bty

'par une note ci-dessous reproduite, la restitution que nous en avons donnée, nous présentons ici un second essai qui nous paraît moins accessible h la critique. Nous faisons observer que l'état de mutilation dans lequel le texte nous est parvenu enlève toute espérance de pouvoir arriver jamais à le rétablir d'une manière certaine.

Débris d'un fronton monumental trouvés près de la Fontaine en i73g; déjà décrits sous le nu- méro jb ci-dessus.

d e o n e m a u s o RESPVBLICA NEMAVSESIVm nymphaeum cum columnis wAR IMPERATORIS CAesARIS divifili auguS

Supplément bibliographique : Desjardins, dans la Revue archéologique , 1881. Vallentin & Allmer, dans le Bulletin épigraph. de la Gaule, 1882, p. 8 1. Aurès & Michel, Essai de resti- tution de l'inscr. antique des bains de la fontaine, Nimes, 1882, avec fac-similé. Allmer, Revue

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 25p

épigr. du midi de la France, p. 272, & p. ibG avec cette note : « Il résulte d'un mesurage rigou- « reux, fait par M. Aurès, des vestiges de lettres « encore subsistants à la première ligne & des a lettres conservées des autres parties de l'ins- « cription, que les restes dans lesquels nous « avions cru reconnaître le groupe IVA, débris « du mot diVXe, sont en réalité, malgré une « apparence extrêmement trompeuse, ceux du « groupe NA. Or le mot diVAe, qui formait l'ap- « pui fondamental de notre raisonnement, devant <( ainsi être rejeté, notre restitution, déjà fort « compromise par l'impossibilité d'accorder le « deuxième consulat d'Hadrien avec l'époque « qu'indique Spartien & par l'extrême invrai- « semblance qu'Hadrien ait pu abandonner à la « rcspublica de Nimes le soin de faire la dédicace « de la basilique, se trouve privée de soutien &

TERisQVE OrnameNtis suis ex s tRVctum munificentia ES x I Additis pOr t i c u et A e d e dedicavit

« s'écroule entièrement; car, si les lettres NA « peuvent entrer dans la composition du mot « plotiNAe, elles peuvent entrer aussi dans la « composition de beaucoup d'autres mots, par « exemple le mot diaNAe. Le champ des recher- « ches reste donc de nouveau largement ouvert

260 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

a aux conjectures ». Aurès, Nouvel essai de res- titution de l'inscr. antique des bains la fontaine, Ni mes, i885, avec fac-similé.

Deo Nemauso & Dianae sanctae, respublica Ne- mausesium nymphaeum cum columnis marmoreis, signis, ceterisque ornamentis suis exstructum mu- nificentia imperatoris Caesaris, divi filii, Augusti, consulis X, designati XI, additis porticu & aede, dedicavit.

« Au dieu Nemausus & à Diane sainte, la res- « publica de Nimes a dédié ce nymphée, construit, « avec ses colonnes de marbre, ses statues & tous « ses ornements, par la munificence de l'empereur « César Auguste, fils du dieu (Jules), consul pour « la dixième fois, désigné pour un onzième con- « sulat; de plus, ce portique & ce temple ajoutés « par elle ».

Cette restitution est, presque sans modification, celle qu'a donnée M. Florian Vallentin dans son Bulletin épigraphique de la Gaule, & sans aucun changement celle que nous avons donnée nous- même dans notre Revue épigraphique (p. 272).

Déjà, en l'an de Rome 729, avant J.-C. 25, Au- guste, revenant d'Espagne, avait sans doute ac- cordé à la cité de Nimes quelque insigne bienfait, en reconnaissance duquel des statues lui avaient été élevées. On lit, sur les piédestaux de ces sta- tues, retrouvés au bas de l'escalier en double hémicycle qui descendait alors au bassin de la source & y descend encore aujourd'hui, une ins-

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 261

cription datée de l'année qui vient d'être rappelée : Impieratorï) Caesari , divi f(ilio), Augusto, cos. nonum, imp(eratori) octavum.

Auguste aurait donc donné suite à ses libérali- tés en construisant, à Nimes, Tannée suivante, de Rome 730, avant J.-C. 24, pendant son dixième consulat, un nymphée richement décoré. La res- publica de Nimes aurait ajouté à cet embellisse- ment un portique & un temple, & dédié le tout au dieu de la fontaine & de la cité & à Diane.

Le nymphée est le bassin carré, dit « bassin romain », qui vient immédiatement après celui de la source. Le temple serait l'édifice romain encore existant auquel la tradition a peut-être maintenu jusqu'à ce jour le nom de « Temple de Diane ». Le portique, dont les substructions ont été reconnues sur la majeure partie de son éten- due, enveloppait la source & le nymphée; du côté du couchant, il se reliait à la façade du temple, & du côté opposé, il passait à l'endroit même est dressée aujourd'hui la statue du poète Reboul.

Un siècle & demi plus tard, c'est-à-dire sous Hadrien, qui vint à Nimes vers l'an 121, il se peut que ces constructions aient été restaurées & em- bellies, & que l'épigraphe qui s'y voyait ait alors été refaite sans changements à sa rédaction pri- mitive, conformément à la conduite tenue par ce prince en mainte autre circonstance pareille : Quum opéra infinita fecisset (Hadrianus), nunquam

ipse nomen suum scripsit ; Romae instauravit

sacras aedes plurimas eaque omnia propriis &

262 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

veteribus nominibus consccravit (Spartien, Hadr., 19); « Bien qu'il (Hadrien) ait construit partout « un nombre infini de monuments, il n'inscrivit

« son nom sur aucun à Rome, il restaura

« une foule de temples & il consacra tous

« ces édifices en leur conservant leurs anciennes « cpigraghes aux noms des premiers construc- « teurs ». Ainsi s'expliquerait que le travail assez négligé de l'ornementation du fronton & la forme déjà abâtardie des lettres accusent une époque postérieure à celle d'Auguste.

Revenu dans la Gaule huit ans plus tard, Au- guste fit encore d'importants travaux à Nimes. Revêtu de la puissance tribunicienne pour la huitième fois, c'est-à-dire dans les six derniers mois de 788, avant J.-G. 16, ou dans les six pre- miers de 789, avant J.-C. i5, la première année du séjour qu'il fit chez nous jusque vers le milieu de 741, il pourvut la ville d'une enceinte murée & de portes monumentales. Il est même peut-être possible de restreindre davantage les limites de temps entre lesquelles eut lieu cette construction, au moyen d'une médaille de Nimes au revers du palmier & du crocodile se lit la date alexan- drine de l'an 14, c'est-à-dire l'année courue du 29 août 737 à pareil jour de 738. L'époque cher- chée se trouverait ainsi circonscrite entre le 26 juin de 738, point de départ de la huitième an- nuité de la puissance tribunicienne d'Auguste, & le 29 août de la même année, terme d'expiration de Tan 14 de l'ère alexandrine, &ce serait, d'après

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 263

M. Hirschfeld {Les monnaies de Nimes au croco- dile, 1 883) , en mémoire de la construction des murs de Nimes que cette médaille aurait été frappée.

Rcspublica, c'est-à-dire, suivant la définition donnée par Forcellini : res communis & publica civium una viventiwn, ou, suivant celle de Cicé- ron [Frag. apud Aug. : Civ. Dei, 2, 10,) : Cactus juris consensuS utilitatis communione societas, est une expression à peu près équivalente à celle de civitas, & qui pourrait se rendre dans notre lan- gage moderne par le mot « commune ». Toutes les cités, qu'elles tussent Colonies ou municipes, & par cela même qu'elles étaient des cités & avaient le droit de s'administrer elles-mêmes, étaient des respublicae. Au contraire, les loci contributi, n'ayant pas d'administration propre, mais étant placés sous la dépendance administra- tive d'une cité au territoire de laquelle ils étaient rattachés, n'étaient pas des respublicae .Dans notre inscription, le mot colonia n'a pas ete employé à cause sans doute de son sens restreint, tandis que le mot rcspublica, qui s'y lit, embrasse dans sa signification toute la population dont était composée lu civitas : les coloni & les incolae, & il y a à conclure de l'emploi de ce mot que la dépense des constructions & de la dédicace auront été à la charge non-seulement des colons, mais aussi des habitants qui n'étaient pas colons.

Dans la présente restitution, comme dans la précédente, nous avons utilisé deux fragments

264 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

vus par Séguier & perdus depuis : RV | A & N | O, l'un & l'autre en deux lignes. Nous avons négligé volontairement deux autres fragments : ORVM & 10, reproduits comme provenant de notre épigraphe dans les dessins d'une planche jointe au tome 14 (p. 107) de V Histoire de l'Aca- démie des inscriptions & belles-lettres. 10, en let- tres plus grandes du double que celles de l'ins- cription du fronton, ne peut venir que d'un autre monument, & ORVM n'est, selon nous, qu'une copie inexacte du fragment RV | A. L'auteur des dessins en question représente le groupe ORVM à la suite d'un débris contenant d'après lui les lettres ARM. Or, ce débris existe & on y lit, non pas ARM, mais ARMO. Il résulte de avec évi- dence que la séparation entre les deux groupes, qui aurait être placée après l'O, a été mise avant par erreur. Restent alors, correction faite de cette faute, les lettres RVM, qui permettent de reconnaître non moins clairement que l'auteur dont il s'agit, préoccupé du mot armorum, a complété ce mot en ajoutant par conjecture & sans en avertir aux deux lettres RV de Séguier un M qui n'existait pas sur la pierre- De plus, il a négligé l'A de la seconde ligne, de même qu'il a négligé les lettres qui se voient aussi en seconde ligne, d'une part au-dessous du groupe ARMO, & d'autre part au-dessous du mot NEMAVSESIVm, transformé par lui en NEMAVSESIS & inexacte- ment divisé.

Pour.qui est habitué aux incroyables erreurs

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 2Ô5

dont abondent en général les anciennes copies d'inscriptions, celles que nous signalons ici n'ont rien de très-surprenant. Ce qui le serait infini- ment davantage, c'est que deux des fragments ramenés à la lumière à l'époque de la découverte eussent pu rester inconnus à Séguier.

Dans son dernier travail, M. Aurès conteste la restitution Additis, par le motif que la- lettre A, suivie d'un vide assez étendu, doit avoir formé à elle seule un mot complet.

266 COLLECTION EPIGRAPHIQUK DE NIMES.

113

Poids avec inscription mentionnant la rcspublica de Nimes.

Lingot de plomb de forme quadrangulaire, percé d'un trou de suspension à l'une de ses extrémités ; trouvé à Nimes, en 1862, dans le déblai des fossés intérieurs de l'amphithéâtre. Hauteur, ora 32 ; largeur, om27; épaisseur, on'75.

R P N

Copie de M. Fr. Germer-Durand. Académie du Gard, 1871, p. 206. Aurès, Mar- ques de fabrique du musée de Nimes, 1876, p. 86.

Respublica Nemausensium. « La cité de Nimes ».

M. Fr. Germer-Durand fait observer que l'ins- cription, gravée en creux au burin, ayant évidem- ment été faite après coup, est, non pas une mar- que de fabrique, mais une marque de propriété. 11 pense que l'objet qui la présente & ne pèse pas moins de soixante-douze kilogrammes, était un contrepoids pour le jeu des machines qui servaient à faire surgir les décors des tranchées en sous-sol qui occupent le milieu de l'arène del'amphithéàtre.

Un autre lingot semblable, mais anépigraphe, a été découvert dans les mêmes fouilles & trans- porté, comme celui-ci, au musée de la ville.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 267

INSCRIPTIONS RELATIVES A DKS DLCURIONS

1 14

Fragment d'un décret des décurions mentionnant la respublica de Nimes & le splendidissime Ordre.

Fragment extrait du pavage de l'entrée d'une maison située dans la plaine de Nimes, au bord du ruisseau appelé le Vistre. Hauteur, o™o(); largeur, on,i4. Hauteur des lettres, o"'oi.

'///#////* n M n c » Q.v Idem

S P L E N D I D I S S J M I » O /" d 1 Il î S SINE ONERE»REI*PKé/jC(JC'

IGITVRrMODESTI

TÀTIS»SAXVM»Q.V

«d v î u » a vôbIs ts&sm

Copie dessinée de M. Ai.i.mkr & copie de M. Fr. Germer-Durand : 11 & le D de QVIDEM, à la première ligne, l'M & le dernier I de SPLEN- DIDISS1MI, à la deuxième, liés en monogram- mes. Un accent sur l'A de TA! IS, à la cinquième ligne, & sur l'O de VOBIS, à la sixième.

Mémoires de l'Acad. du Gard, 1808, p. 243.

268 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Pelet, Catalogue du Musée, i863, p. 1 83. All- mer, Rev. épigr., 1882, pp. 262 & 2 86.

Ce fragment, trop incomplet pour qu'il soit possible d'en tirer un sens précis, nous apprend toutefois que la qualification d'honneur qui ser- vait à désigner le conseil des décurions de Nimes était celle de splendidissimus ordo, « le splendi- dissime ordre ». On y remarque aussi la désigna- tion de la cité par le mot respublica.

« Ces mots », observe M. Fr. Germer-Durand, « indiquent que nous avons sous les yeux un « morceau d'un discours adressé à l'ordre des « décurions, l'invitant à rappeler par un monu- « ment simple la mémoire soit d'un patron, soit a d'un bienfaiteur de la colonie. Le mot saxum « veut dire un tombeau & convient à une modeste « construction dont le coût ne devait pas charger « les ressources municipales ».

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 269

115

Fragment d'un décret des décurions mentionnant le splendidissime Ordre.

Fragment d'une plaque de pierre très-mince; trouvé à Nîmes, en i852, « rue du chemin de Sauve », dans le quartier de la Fontaine. Hau- teur, om33; largeur en haut, o,n28; en bas, omio; épaisseur, o'"o3. Hauteur des lettres des neuf pre- mières lignes, o"'oi5; des deux dernières, o,no_|..

GRANDIS SVMJPfl B VS ■my//Am,///AV///;/////,y///////. TZ -fiT . . .

ISSIQVIDEMlIOCNONMEASEDVESfRACAVSiï. . .

RIMI III FACERE CVM SPLENDORE VESTRO ET . . . .

décret 1 s vel principvm constitvtionidvs

5 . . .". .S SVB SPECIE NOBIL1SSIMI VKinCÎpiS

. . . . QVEDANDAS CENSÏÀTIS SVBDI

M I M A G I N E M vWS/SW///////aV//J///;///A

. . . . IN PATRIAM PIVMACSTRÉNVVm

I DÉBITVR LLLI CORPORI V '/Mi

Ô R D I n i s

s v l E NJ I d i s s 1

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : les neuf' premières lignes en cursive ; la dixième & la onzième en grandes & belles lettres onciales. Des accents sur l'A de

270 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

CENSEATIS à la sixième ligne, sur PE de STRE-

NVVm à la huitième, sur l'E de DEB1TVR à la neuvième, & sur l'O de ORDINIS à la dixième; un accent conservé dans l'interligne entre la sep- tième & la huitième fait connaître que la lettre qui se trouvait au-dessous du D de SVBD était une voyelle. La fin de la septième ligne effacée à dessein dans l'antiquité. Les lettres de la onzième ligne réduites toutes par la cassure de la pierre à leur extrémité supérieure; l'N & le D de splES- Dldissimi liés en un monogramme.

Courrier du Gard du 17 février i853. Pelet, Catal. de la Maison-Carrée, i8G3, p. 198. Her- zog, n. 219. Allmer, Rev. épigr., 1882, pp. 203 & 286.

Commode est le premier empereur à qui les inscriptions donnent le titre de nobilissimus prin- ceps , & l'on sait qu'aussitôt après sa mort le sénat, ayant chargé d'imprécations sa mémoire, décréta le renversement de ses statues & l'efface- ment de ses noms sur les monuments publics ou privés. D'après ces considérations, M. Fr. Germer- Durand est tenté de reconnaître Commode dans le prince qualifié de « nobilissime », honoré d'une statue & ensuite flétri par l'érasion de ses noms sur le présent fragment, sans doute détaché d'une inscription qui devait décorer un piédestal de statue.

Le « splendidissime ordre », c'était, comme il vient d'être expliqué dans le commentaire de l'inscription précédente, le conseil des décurions.

I

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 27 1

116

Inscription mentionnant un décurion ornamen- tarius.

Grand cippe de marbre très-richement décore; trouvé en janvier 1 7 5 S , non loin du village de Clarensac, sur le côté nord du chemin de Nimes (d'Oriî.), & recueilli alors au château de l'endroit; de transporté, en 1824, à Nimes & déposé à la Maison-Carrée (Perrot). L'inscription est renfer- mée dans un encadrement de moulures. Sur la face latérale gauche, est sculpté un guttus, auquel repond, sur la face opposée, une patère. Hau- teur, 2"' 10; largeur, i'". Hauteur de la partie encadrée, o"'7o; largeur, om58.

.M E M O R I A E M * ATT I" M "F IL- VOLT PATERNI-EQ.VO-PVBLIC H ON O RAT O -ITEM - DEC V 5 RIONI'COL» APOLLINARE

REIORVM'DECVRIONI ORNAMENTARIO'COL-A/G KEMAVSI'AN'XXV-AGENTI COELIA'SEX'FILIA P A T E R N A

F 1 L I O ' P I I S S I M O

Copie gravée de M. Aurès : l'A & le V de AVG,

ZJZ COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

à la fin de la septième ligne, liés en un mono- gramme.

Ménard, 7, p. 279. D'Orbessan, Mél. histor., 1768, p. 271. Séguier, msc. i38o2, 5, pp. 36" & 44. Perrot, Antiq. de la ville de Nimes, 182(1, p. 89 & frontispice ; Lettres sur Nimes & le Midi, 1, p. 175. Pelet, Catal. de la Maison-Carrée, 1 863. Herzog, n. 112. Wilmanns, 244. Aurès, planche gravée avec ce titre : Monum. épigr. du Gard, i'e série, pi. V. Allmer, Rev. épigr., i883, 1, p. 340. Notes E. Germer-Du- rand.

Memoriae M. Attii, M.filii, Voltinia, Paterni, equo publico honorato , item decurioni colonia Apollinare Reiorum, decurioni ornamentario colo- nia Augusta Nemausi, annum quintum & vicesi- mum agenti ; Coelia , Sexti filia , Patenta, filio piissimo.

« A la mémoire de Marcus Attius Paternus, fils 0 de Marcus (Attius); de la tribu Voltinia, cheva- « lier romain equo publico ; décurion de la colonie « Apollinaris de Riez, décurion ornamentarius de « la colonie A ugusta de Nimes, mort dans le cours « de sa vingt-cinquième année; Coelia Paterna, « fille de Sextus (Goelius), à son excellent fils ».

L'accès au décurionat n'était pas permis avant l'âge de vingt-cinq ans, c'est-à-dire, à l'époque de notre inscription, vingt-cinq ans commencés. Attius Paternus, mort dans le cours de sa vingt- cinquième année, n'a eu qu'à peine le temps

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. ZJ$

d'effleurer la carrière des honneurs tant munici- paux que publics, dont sa qualité de chevalier romain & même de la chevalerie d'élit-e dite equo publico semblait devoir lui ouvrir largement la route. Il était décurion en titre de la colonie de Riez, mais n'était dans celle de Nimes que décu- rion « figurant » : decurio ornamentarius.

On appelait décurions ovnamentarii des person- nes qui, ne faisant pas partie du Conseil & n'ayant pas même droit d'entrée à la curie, jouissaient, en vertu d'un décret de l'Ordre & en récompense ordinairement d'un important service ou de quel- que marquante libéralité, du privilège de prendre place parmi les décurions, avec le costume & les insignes de la dignité, au théâtre & dans les repas publics. (Voyez Marquardt, Handbuch, 4, p. 5og.)

La tribu Voltinia étant commune aux colonies de Riez & de Nimes, nous ne savons laquelle des deux était la patrie d'Attius. Il était très-proba- blement Nimois, puisque c'est sur le territoire de la cité de Nimes qu'a été trouvé son tombeau.

Ce tombeau, le plus orné de tous ceux que contient le musée de Nimes, mérite par sa ri- chesse une description particulière. C'est, comme nous avons dit, un grand & très-beau cippe de marbre. Il est pourvu d'une plinthe & d'une cor- niche saillantes. Au-dessus de celle-ci règne une attique, divisée en deux registres superposes : celui de dessus occupé par des grillons gardant des trépieds, celui de dessous par des guirlandes. Un fronton cintré entre deux volutes forme le

18

274 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

couronnement; on y voit un aigle les ailes à demi ouvertes &, devant lui, un serpent se tortillant & paraissant vouloir s'élancer. La corniche, enrichie de rangs d'oves & de denticules, repose sur deux pilastres ornés chacun d'un rinceau de vigne s'élevant d'un vase & portant à son sommet un oiseau. Un linteau, qui se développe de l'un à l'autre des deux chapiteaux, est décoré d'enrou- lements d'acanthe que traversent en bondissant des lévriers.

Toutes ces sculptures ont une signification fu- néraire des mieux caractérisées : l'aigle & le ser- pent symbolisent le séjour des Mânes dans les régions supérieures du ciel & celui de l'Ombre dans les lieux bas de la terre. Les griffons gar- diens d'un trésor font allusion à l'inviolabilité de la tombe. Les guirlandes de feuillage, les ceps chargés de pampres & de raisins, les oiseaux gazouillants, les lévriers chasseurs fouillant les broussailles sont des images tendant à retracer les délices des Champs Elysées.

Ce sont aussi des sujets élyséens qu'il faut cer- tainement reconnaître dans les guirlandes de feuilles & de fruits souvent figurées sur les sar- cophages romains.

Attius Paternus, fils de Coelia Paterna, portait le surnom de sa mère.

Le riche monument élevé à la mémoire d'Attius a fourni à M. Aurès le sujet d'un travail de men- suration extrêmement détaillé, duquel il résulte que ce magnifique tombeau a été fait à la mesure romaine & conformément aux prescriptions de la philosophie des nombres.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 275 1 17

Epitaphe d'un décurion ornamentarius.

Bloc quadrangulaire, bordé de moulures enca- drant l'inscription; incomplet à droite; trouvé en 1806 à Nimes, dans les ruines de l'ancienne église de Sainte-Perpétue (Perr.). Hauteur, om 85; lar- geur, o'"8o. Hauteur de la partie encadrée, o'"G8.

C - MARIO'IVVEN.. I V L I À N O

ornamentIs

decvriônalib

5 O R N A T O

VlXIT'ANN'XX C » M ARI VS » C VP IT VS* fILim s

Copie dessinée de M. E. Germer-Durand : ac- cents sur l'A de IVLIANO, à la seconde ligne, & sur PO de DECVRIONALIB, à la quatrième.

Perrot, Ant. de Nimes, i836, p. 137. Herzog, n. 1 14.

C. Mario, Iuvenis (r) filio, Iuliano, ornamentis decurionalibus ornato. Vixit annos XX. ('.. Marius Cupitus, filins.

« A Caius Marius Julianus, fils de Juvenis, « décurion ornamentarius t mort à Tàgc do vingt « ans; Caius Marius Cupitus, son rils ».

2j6 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Si le chilVre XX à la fin de la sixième ligne est complet* l'âge de vingt ans, auquel est mort Ma- rius Julianus, ferait voir que celui de vingt-cinq ans, prescrit pour le décurionat en titre, pouvait être devancé pour l'obtention des ornamenta.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 277

118

Épitaphe d'un sévir augustal honoré gratuitement des ornamenta du décurionat.

Bloc quadrangulaire, avec moulures & rinceau formant encadrement autour de l'inscription; trouvé en i83o, à Nimes (Perrot). Hauteur, ora9'); largeur, omo,2. Hauteur de la partie enca- drée, om66; largeur, o,n63.

C-AVRÉLIVS

PARTiENIVS

ORNÂMENTlS' DEC

HONÔRÂTVS* COL'AVG

5 NEMAVSl * IflÛI VIR'AVG

COL-CÔPIA'CLAVD-AVG-LVGVD

ÎTEM'NÂRBÔNE^MÂRTIO ET*FIR-IVL'SECVN>ARAVSIÔNE

ET - FÔRO - IVLlI - PÂCÂTO VBlQVE- GRÀTVITÏS » HONÔRIBVS

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer- Durand : H dimidiée à PARTHENIVS, à la seconde ligne; l'N & le D de SECVND, à la huitième, liés en un monogramme. Accents sur l'E d'AVRELIVS, sur l'O & TA d'ORNAMENTIS, sur le second O & l'A d'HONORATVS, sur l'O de

278 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

COPIA, sur l'A & l'O de NARBONE, sur l'A de MARTIO, sur l'V de IVL & sur l'O d'ARAVSIONE,

sur le premier O de FORO, sur les deux A de PACATO, sur TA de GRATVITIS & sur le second O d'HONORIBVS.

Perrot, A ntiq. de Nimes, i836, p. 1 37. Bullct. de corresp. arch. de Rome, 1848, p. 21. Henzen, 5 23i. Pelet, CataL, i863, p. 148. Herzog, n. 1 83 . Wilmanns, 22io. Notes E. Germer- Durand.

C. Aurelius Parthenius, ornamentis decuriona- libus honoratus colonia Angusta Nemausi, sévir augustalis colonia Copia Claudia Augusta Lugu- duni, item Narbone Martio & Firma Iulia Secun- danorum Arausione & Foro Julii Pacato ; ubique gratuitis honoribus.

« Caius Aurelius. Parthenius, décurion orna- it mentarius dans la colonie Augusta de Nimes, « sévir augustal de la colonie Copia Claudia Au- « gusta de Lyon, ainsi qu'à Narbonne, à Orange « & à Fréjus, avec gratuité de ces honneurs dans « toutes ces villes ».

Le soin que prend Aurelius Parthenius de faire savoir que les honneurs par lui obtenus dans les villes qu'il nomme lui ont été dans toutes accor- dés à titre gratuit démontre suffisamment que la gratuité n'était pas la règle commune. On peut, au contraire, croire que la faveur d'être admis à ligurer parmi les décurions avec leurs ornamenta, c'est-à-dire leur costume & leurs insignes, était

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 279

ordinairement chèrement achetée. Ainsi s'expli- querait que ce sont des sévirs augustaux qu'on en trouve le plus souvent gratifiés, leur condition d'affranchis leur interdisant d'ailleurs d'aspirer au décurionat effectif aussi bien qu'aux ornamenta des fonctions de la curie supérieures à celles de décurion. Des parvenus avides d'ostentation, comme étaient en général les sévirs, devaient rechercher avec empressement des distinctions extérieures & pouvaient, au prix de coûteux sa- crifices, se procurer cette satisfaction de vanité. Outre les libéralités extraordinaires par lesquel- les ils avaient pu acquérir l'honneur de décurions figurants, ils avaient aussi bien certainement à prendre leur part des nombreuses & lourdes charges qui incombaient aux décurions en titre. L'affranchi Parthenius, décurion figurant de Ni mes, sévir augustal de Lyon, de Narbonne, d'Orange & de Fréjus, n'a pas été malgré cela un assez haut personnage pour qu'on lui ait dressé une statue. L'inscription qui nous a conservé son souvenir n'est autre chose qu'une épitaphe, comme l'indique clairement du reste la signification fu- néraire du rinceau qui l'entoure. Elle provient vraisemblablement d'un cippe dont la corniche & la base, formant des pièces rapportées, se seront disjointes & égarées. On lisait peut-être sur le couronnement la dédicace aux dieux Mânes, & sur la base les mots vivus sibi fecit, ou quelque autre formule analogue nécessaire pour compléter la phrase.

280 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES*

119

Epitaphe d'un sévir augustai, décurion ornamen- tarius.

Bloc quadrangulaire, bordé de moulures & d'un trait en creux formant encadrement autour de L'inscription j déjà, en 1628, au palais du Prési- dial : In palatio regio (Guir.); employé ensuite dans un mur de la prison des femmes (Pel. , d'où il a été porté, en 1845, au Temple de Diane (E. G. -Dur.). Hauteur, omo,5; largeur, orn85. Hauteur de la partie encadrée, om8o; largeur, om7o.

IÏTÏÏI V I R - A v G ET-DECVRIÔHJ

ORNÂMENTÂR IVLIO'AEMILIO 5 A N I C ETO - ET

IVLIAE-THEÔPHILE V - S - P

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : accents sur PO de DECVRIONI, sur les deux A d'ORNAMENTAR, sur l'V de IVLIO & de IVLIAE & sur PO de THEOPHILE.

Guiran, Msc, p. 43. Maffei, Gall. ant., p. 66. Muratori, 19g, 1. Ménard, 7 , p. 275. SÉ- guier, i38oi, pi. 18. Orelli, 3y5i. Pelet,

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 28 1

msc. à la bibl. de Nimes, 1, p. 72 v°. Herzog, n. 186. Notes E. Germer-Durand.

Seviro augustalî & dccurioni ornamentario lulio Aemilio Aniceto, & Juliae Théophile ; vivi filii posuerunt.

« A Jmlius Aemilius Anicetus, sévir augustal & « décurion ornamentarius, & à Julia Théophile. « Tombeau qu'ils se sont t'ait de leur vivant ».

Julius Aemilius Anicetus, qui, outre son surnom servile, porte deux gentilices, paraît avoir été l'affranchi de deux personnes. L'épitaphe ne fait pas connaître quels liens existaient entre lui & Julia Théophile. Celle-ci était vraisemblablement son affranchie & peut-être aussi sa femme.

202 COLLECTION KIM'jKAl'HIQUE DE Ni

120

Epitaphe d'un sévir augustal, décurion ornamen- tarius.

Cippe avec base & couronnement; trouvé, en 1849, dans les fouilles, de la Porte d'Auguste (E. G.-Dur.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, omg5 ; lar- geur, om55. Hauteur de la partie encadrée, om4o; largeur, om37.

I fm I VIR'AVG ET>DEOORNÀM

a ' M A G I V S EPITYNCUKvS V ' S - F

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : H dimidiée à EPITYNCHAxWS.

Herzog, n. 188. Notes E. Germer-Durand.

Sévir aiigustalis & decurio ornamentarius , Q. Magius Epitynchanus vivus filii fecit.

« Quintus Magius Epitynchanus, sévir augustal « & décurion ornamentarius, s'est de son vivant 0 préparé ce tombeau ».

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 283

121

Epitaphe d'un sévir augustal, décurion ornamen- tarius.

Bloc quadrangulaire, avec moulures & rinceau formant encadrement autour de l'inscription; ex- trait par Séguier du bastion de la Porte de la Couronne & transporté dans le jardin attenant à son habitation ; de là, plus tard, à la Porte d'Au- guste. Une cassure partage la pierre de haut en bas par le milieu en deux fragments. Hauteur, r" i 5 ; largeur, i'" io. Hauteur de la partie enca- drée, o^qo; largeur, om85.

L - L E T I V S M A R V L L V S IÏTTÏI VIR-AVG-T D E C V R - O R N A M V » S " F

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'E & le T de ET, a la fin de la troisième ligne, liés en un monogramme.

Gruter, 428, 8. Grasser, Ant. Non., p. 25.

GuiRAN, p. 37. MURATORI, 200, 4, & 7 I 3 , 7.

Maffei, Gall. ant., p. 12. Baux, Msc, p. 4. Ménard, 7, p. 276. Séguier, i38oi, pi. i3; i3So2, 2, p. 14. Henzen, 7006. Herzog, n. 187. Notes E. Germer-Durand.

284 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

L. Letius Marullus, sévir augustalis & decurio ornamentarius, vivus filii fecit.

« Lucius Letius Marullus, sévir augustal & dé- « curion ornamentarius, s'est, de son vivant, prc- « paré ce tombeau ».

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 285

122

Fragment faisant mention d'une libéralité dans laquelle sont compris les décurions.

Fragment incomplet de tous côtés, retire*, le 28 mars 1884, de la fosse d'aisances de la maison Dufau en démolition, rue des Fondeurs. Hau- teur, om2o; largeur, om24.

. . . . rfeDIT-'VIII-'VII-'VlTK-'Maïa* . . . .

AVGVSTIS » COs

....DECVRIÔNIBVS

. . . . COLLÉGlIS-'ET-AM/-/ fus . . . . . . E P v L O - I ÏT7Ï I v I R - S i n g u l i s . . h u i V S - S T A T m c? c

Copie de M. Fr. Germer-Durand & estampages de MM. Albin Michel & Goudard : lettres de bonne forme; le D au commencement de la troisième ligne réduit à un très-petit fragment de sa panse, le G & TE au commencement des deux lignes suivantes à un reste presque imperceptible de l'amorce de leur extrémité supérieure; accents sur l'O de DECVRIONIBVS, sur TE de COLLE- GIIS, & peut-être sur l'A de AM...

Allmer, Rev. épigr., 2, p. 24.

S6 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

dédit, VIII, VII, VI kalendas maias, Imp.

M. Aurelio Antonino III Imp. L. Aurelio Vero II

Augustis consulibus , epulum decurionibus et

collegiis, et amplius epulo seviris singulis , et

honore hujus statuae contentus impendium

remisit.

« a donné, le 8, le 7 & le ô des calendes de

« mai (24, 25 & 26 avril), sous le consulat des « Augustes l'empereur Marc-Aurèle Antonin, con- « sul pour la troisième fois, & l'empereur Lucius « Aurelius Vérus, consul pour la seconde fois, un

« repas aux décurions & aux collèges, &, en

« plus du repas, tant à chaque sévir. Satisfait de « l'honneur de cette statue, il a fait remise de la « dépense ».

Il s'agit d'un personnage honoré d'une statue & qui, à cette occasion, a donné, les 24, i5 & 26 avril, sous le consulat des empereurs collè- gues Marc-Aurèle & Lucius Verus, c'est-à-dire en l'an 161, un repas aux décurions, peut-être accompagnés de leurs femmes : decurionibus cum conjugibus (:), & aux divers collèges, &, en plus du repas, une petite somme d'argent à chaque sévir augustal. Cette manière exceptionnelle dont sont traités les sévirs explique pourquoi, devant régulièrement venir avant les collèges, ils ne sont nommés qu'après; l'auteur de la libéralité était peut-être décurion & en même temps patron de la corporation des sévirs augustaux.

Mais ce qui rend notre fragment particulière- ment intéressant nous est signalé par M. Hirsch-

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 287

feld (voyez Rev. épigr., 2, p. 44); c'est la date de la libéralité qu'il mentionne. Le 26 avril, le der- nier des trois jours indiqués, était le jour anni- versaire de la naissance de Marc-Aurèle, venu au monde à pareil jour de l'an 121. C'est très-cer- tainement en vue de la célébration de cet anni- versaire qu'un repas a été donné aux décurions & aux collèges & qu'une distribution d'argent a été faite aux sévirs augustaux. Il n'y a pas à s'étonner que la fête ait duré plus d'un jour. On sait que l'anniversaire de la naissance d'Auguste, le vim des calendes d'octobre, se célébrait pendant deux jours : les vmi & vm (Suétone, Aug., 57; Orelli, 687; voyez Henzen, Acta arv., p. 5i); mais, tandis que cette célébration de l'an- niversaire de la naissance d'Auguste se faisait le jour même & le suivant, ici, au contraire, elle embrasse trois jours, dont l'anniversaire propre- ment dit est le dernier. Au 26 avril de l'an 161, Marc-Aurèle, âgé de quarante ans, était empereur depuis seulement deux mois à peine, ayant suc- cédé à Antonin le Pieux le 7 mars.

Beaucoup de témoignages attestent en quelle importance était tenu le jour anniversaire de la naissance des empereurs. M. Hirschfeld en a réuni les plus marquants dans une note d'un travail intitulé : Remarques sur la biographie de Septime Sévère ; nous en extrayons que Sévère est le 1 1 avril, non le 8 comme on lit dans Spartien, & que Caracalla est le 4 du même mois, non le 6 comme Spartien le dit par erreur encore.

288 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

INSCRIPTIONS RELATIVES A DES PERSONNAGES .MUNI- CIPAUX DITS « AYANT PASSÉ PAR TOUS LES HON- NEURS »

Avoir passé par tous les honneurs municipaux c'était avoir parcouru les degrés successifs des magistratures de la curie : la questure, l'édilité & le quattuorvirat.

Ces magistratures ne se suivaient pas sans dis- continuité; mais au contraire avec un intervalle de temps de l'une à l'autre. L'organisation des curies municipales étant calquée sur l'organisa- tion du sénat de Rome, il est probable que, entre la questure, accessible depuis Auguste à l'âge de vingt-cinq ans, & le quattuorvirat qui répondait à la préture accessible depuis le même temps à l'âge de trente ans, l'édilité prenait place à un intervalle d'un an après la questure & de deux ans avant le quattuorvirat.

123

Statue élevée par la corporation des sévirs augus- taux à un personnage municipal parvenu à tous les honneurs de la cité.

Grand piédestal quadrangulaire incomplet à droite; terminé en haut par un boudin appuyé sur un filet; trouvé à Nimes au seizième siècle, & déposé d'abord « apud domum Dni Agulhoneti,

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 289

patroni pauperum » (Guir.), au cours de Saint- Véran ; ensuite dans la « maison de M. Massip, avocat du roi » (Mén.; Skg.); puis à la Maison- Carrée. L'inscription est renfermée dans un enca- drement de moulures. Hauteur, im5o; largeur, om73; hauteur de la partie encadrée, o"'<r-i.

L^IVLIO ^^VOL; N I G R O

AVRÉLIO » SER\ÀTO

OMNIBVS'HONÔRIB 5 IN » COLÔNlA' SVA

F V N C T O I iTTT I VIRI CORPORÀTi NEMAVSÉNSES P A T R Ô N O 10 EX'POSTVLATIÔNE-POPVLf

L r D y D r D

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : accents sur l'A de SERVATO, de COLONIA & de CORPORATI; sur l'E d'AVRE- LIO & sur Pavant-dernier E de NEMAVSENSES; sur le second O de HONORIB & de COLONIA, sur le premier de PATRONO & sur le second de POSTVLATIONE; sur l'V de FVNCTO. Le V & l'A de SERVATO, à la troisième ligne, liés en un monogramme.

•9

COLLECTION Kl'IGKAPHIQUE DE NIMES.

Poldo d'Albenas, p. 164. Frf.d. von Ram- uinokn, msc. à la Bibl. de Nimes, i3 8io, 20. Gruter, 423, 9. Grasser, 1609, P* '-''* |,;,4? p. K)5. Rulman, p. 16. Giikan, Msc., p. 27. Catel, Mém. poiu' Vhist. de Lang., p. 283. Deyron, Antiq., i65g, p. 67. Hist. de Lang., i, Pr., p. 11. Baux, Msc., p. 20. Ménarl, 7, p. 276. Séguier, i38oi, pi. 14. Herzog, n. 116. Wilmanns, 2204. Notes E. Germer- Durand.

L. Iulio, Q. fïlio, Voltinia, Nigro Aurelio Ser- vato, omnibus honoribus in colonia suafuncto; se- viri corporati Nemausenses patrono, ex postula- tione populi. Locus datus decreto decurionum.

« A Lucius Julius Niger Aurelius Servatus, fils « de Quintus (Julius); de la tribu Voltinia, par- ce venu dans sa colonie à tous les honneurs mu- « nicipaux; la corporation des sévirs de Nimes a « élevé à son patron cette statue à la demande « du peuple. L'emplacement donné par décret « des décurions ».

Julius Niger, que ses noms nombreux dési- gnent comme appartenant à la plus haute aristo- cratie de la colonie, doit avoir joui à la fois d'une grande fortune pour avoir été patron de la riche corporation des sévirs, & d'une grande considé- ration pour que l'honneur d'une statue lui ait été déféré par une acclamation du peuple. La men- tion de la concession de l'emplacement par un

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 29 1

décret des décurions fait voir que cette statue était dressée sur une place publique.

Une autre inscription, provenant également du piédestal d'une statue élevée par la corporation des sévirs de Nimes à un L. Iulius Q. f. Vol. Ni- ger qui paraît être le même que celui-ci, nous apprend qu'il aurait été quattuorvir-trésorier de la cité.

La circonstance que la statue a été érigée ex postulatione populi indique une époque sub- sistait encore dans les villes municipales l'usage des comices & des assemblées du peuple. Cet usage, que la loi de Malaca (5i à 60) nous montre fonctionnant en pleine activité sous le règne de Domitijn, par conséquent non aboli par le règle- ment de Tibère, qui attribua au Sénat de Rome la nomination des magistrats élus précédemment par le peuple (Tacite, A nn., 1, i5), paraît n'être arrivé à être complètement abandonné, sauf dans quelques circonstances exceptionnelles, qu'à par- tir du commencement du troisième siècle (vovez Marquardt, Handbuch, 4, p. 476) ; notre inscrip- tion, d'après la bonne forme des lettres & les accents nombreux qu'elle présente, serait d'un temps plus ancien.

292 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE

INSCRIPTIONS RELATIVES A DKS QUATTUOKVIR8 ET A

DES PRÉFETS DES VIGILES ET DES ARMES

Les inscriptions de Ni mes relatives à des quat- tuorvirs nous les montrent occupant le plus haut degré de la hiérarchie municipale & partagés en quattuorvirs-juges, quattuorviri jure dicundo, au nombre de deux, & en quattuorvirs-trésoriers, quattuorviri ab aerario ou ad aerarium (n. 194), également au nombre de deux, mais ne formant tous quatre qu'un seul collège, dans lequel les deux trésoriers n'étaient probablement que les collègues minores des deux juges, comme cela avait lieu pour les édiles à l'égard des juges dans les cités le quattuorvirat se composait de deux juges & de deux édiles.

Une des plus curieuses de ces inscriptions (mai- son Cabane de Florian, rue Séguier), sur laquelle est mentionnée, entre autres divers secours via- gers accordés par les décurions à un soldat con- gédié de Tibère, la concession d'un terrain à prendre sur le domaine communal, nous apprend que le soin d'assigner à ce soldat ce lot de terrain fut confié à un des quattuorvirs, assisté pour cette opération d'une commission de onze mem- bres, dits undecimviri : sans doute dix décurions & lui onzième comme président. Ces undécemvirs de Nimes seraient, d'après une savante opinion de M. Hirschfeld (Gallische studien, i883, pp. 3g, 40), un débris de l'ancienne organisation celtique,

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 2o3

dans laquelle, au-dessous du chef suprême & à côté du conseil public, fonctionnait une commis- sion composée de plus ou moins de membres & chargée de tout l'exécutif dans l'étendue de la cité.

C'est aussi un souvenir de l'organisation natio- nale qui se laisserait apercevoir, dans le titre de praetor quattuorvir, certainement antérieur à celui de quattuorvir jure dicundo, & qui, selon le même savant (p. 41), serait une marque de la transition de l'ancien magistrat gaulois à ceux qui, dans l'organisation romaine, héritèrent de ses attribu- tions. Ce titre se lit sur une inscription aujour- d'hui perdue, & s'y montre suivi du complément bis, le quattuorvirat étant à Nimes, comme le duum virât dans d'autres cités, une magistrature quelquefois réitérée.

Les inscriptions ne nous offrent aucun exemple certain de quattuorvirs quinquennaux, quoique il n'y ait pas à douter que, tous les cinq ans, la revision du corps municipal ne se fît, à Nimes aussi bien qu'ailleurs, par le ministère des quat- tuorvirs jure dicundo, prenant, à cette occasion, le titre de quinquennales ; mais à défaut d'exem- ples certains, on croit reconnaître, sur un débris sculpté provenant, suivant toute probabilité, de la sépulture d'un quattuorvir quinquennal, le vase & l'aspersoir employés par les quinquennales dans la cérémonie de la clôture du lustre, ainsi qu'un reste de la double file d'appariteurs, vêtus de la toge& armés de bâtons, qui formaient leur escorte.

294 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NI

Une autre fonction, qui apparaît sur un assez grand nombre de monuments & toujours remplie par des quattuorvirs, soit jure dicundo, soit ab aerario, en exercice ou peut-être sortis de fonc- tion, est le commandement avec le titre de prae- fectus d'une milice municipale propre à Nimes, dite vigilum & armorum. Cette milice semble avoir été chargée de la police de nuit de la ville, de l'extinction des incendies &, le cas échéant, de la défense du territoire contre les attaques venant de l'extérieur.

Plusieurs des inscriptions qui rappellent des quattuorvirs ont appartenu à des piédestaux de statues. Une de ces statues a été décernée par les décurions à la demande du peuple; une autre (perdue) par la corporation des sévirs augustaux, sur un emplacement public concédé par un décret des décurions. Une statue-hermès a été élevée par un affranchi à son patron, quattuorvir-juge & préfet des vigiles & des armes.

Sur l'épitaphe d'un quattuorvir jure dicundo on voit représentés de chaque côté les faisceaux qui étaient les insignes de sa dignité. Chacun des deux faisceaux se termine en haut par trois feuilles de laurier.

A la différence des inscriptions relatives à des décurions, à des édiles ou à des questeurs, celles qui rappellent des quattuorvirs ou des préfets des vigiles & des armes n'ajoutent jamais au titre de ces personnages le complément « de la colonie de Nimes ».

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 2o5

124

Epitaphe d'un quattuorvir-juge.

Cippc avec base (^ couronnement; la saillie de la corniche retaillée par devant; trouvé en iy5i à Manduel, près de l'église (Mén.)j & déposé alors dans l'ancienne maison Pouzolz ; passé, en 1880, au musée. L'inscription est renfermée dans un encadrement de bandeaux décorés d'un rinceau. Les laces latérales sont aussi encadrées. Hau- teur, 1™ 25; largeur, ora70. Hauteur de la partie encadrée, on,62; largeur, o"\j.8.

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a - V R O N T 0 N I Q." il [.-VOLT V A 1. E R I 5 Ifïl VIR^IVR'DIC

VlVOS'POSVIT

Copie dessinée de M. Allmer & copie de M. Fr. Gkr mer-Durand.

M 1 nard, 7, p. 459. Séguier, msc. 1 3 80 1 , p. 83. Vincens (S: Baumes, Topogr. de Nimes, 1802, p. 573. Allmer, Rev. épigr., p. [38.

Diis Manibus Q. Frontonii, Qiiintifilii, Voltinia,

296 COI.I.K' ht. ÉPIGRAPHIQU1 DI

Valerii, quattuorviri jure dicwtdo, vivos sibi po- suit.

« Aux dieux Mânes de Quintus Frontonius Va-

« lerius, fils de Quintus (Frontonius , de la tribu « Voltinia, quattuorvir-juge. 'foin beau élevé par « lui de son vivant ».

Remarquer le gentilice Va/eriMS employé comme cognomen.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 297

125

Épitaphe d'un quattiiorvir-jugc.

Cippe avec base & couronnement; la saillie de la corniche entaillée par devant à iieur du dé; extrait, à la fin de 1867 ou au commencement de 1868, de la démolition du moulin Rey, sur le Vistre, près de la gare du chemin de 1er, à l'extrémité du quai Roussy. L'inscription est renfermée dans un encadrement de bandeaux dé- corés d'un rinceau. Hauteur, \m,ib\ largeur, om67. Hauteur de la partie encadrée, ora5o; lar- geur, ora45.

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Copie dessinée de M. Allmer : H dimidice à CHRESIME; l'M & TE final du même mot liés en un monogramme.

E. Germer-Durand, Notes épigr., 1869, p. 4.

Diis Manibus Caii Vireii, Caii filii, Voltinia,

298 COLLECTION LPIGRAPHIQUE DE N

Virilis, quattuorvirijuve dicundo; Maria Chresime marito optimo.

« Aux dieux Mânes de Caius Vireius Virilis, « fils de Caius (Vireius), de la tribu Voltinia, « quattuorvir-juge; Maria Chresime à son excel- « lent mari ».

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 299

126

Buste d'un quattuorvir-juge , préfet des vigiles & des armes, sur un piédestal en forme de gaine d'hermès.

Gaîne d'hermès bordée de moulures, incom- plète vers le bas & terminée en haut par une l'ace inclinée, sur laquelle apparaît une retraite demi-circulaire dans laquelle s'engageait le pied d'un buste; trouvée en 1 863 à l'Amphithéâtre, dans la maçonnerie antique, derrière une des grandes pierres de revêtement du podium. Hau. teur, ;rai5; largeur en haut, om25; en bas, o™ 21.

S E X - V I Ri L L I O

SEXMiL-VOLT

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5 DIC-POXTIFIC

P R A E F » V I G I L

ET-ARMORVM

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Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

»oo COLLECTION ÊPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Revoil, dans les Mém. de l'Acad. du Gard, p. 125. Notes E. Germer-Durand.

Sex Virillio, Sexti filio , Voltinia , Severino, quattuorviro jure dicundo, pontijici, praefecto vi- gilant & armorum, Primitivos libertus.

« A Sextus Virillius Severinus, fils de Sextus « (Virillius), de la tribu Voltinia, quattuorvir- « juge, pontife, préfet des vigiles & des armes, « (Sextus Virillius) Primitives, son affranchi ».

D'après sa forme, le monument qui porte cette inscription n'était pas un tombeau. C'était une statue-hermès de Virillius vivant ou de son Génie sous ses propres traits, dressée par l'affectueux dévouement d'un de ses affranchis.

M. Fr. Germer-Durand rappelle qu'une autre inscription de Nimes fait connaître les noms de la femme de notre personnage; elle s'appelait Octavia Marcella, fille de Caius, & paraît avoir été honorée d'une statue, probablement par un Caius Curtius Primitivus & sa femme Celsina, qui se qualifient de « clients ».

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 3oi

12?

Statue en l'honneur d'un quattuorvir-trâsorier, pré- fet des vigiles & des armes & chevalier romain.

Piédestal incomplet à gauche & en bas, terminé en haut par un boudin appuyé sur un filet ; trouvé en 17M), près du bassin carré qui fait suite à celui de la source de la Fontaine, & déposé alors à l'Hôtel -de -Ville, puis ensuite à la Maison- Carrée. L'inscription était renfermée dans un en- cadrement de moulures. Les (aces latérales étaient également encadrées. Hauteur, om 85; largeur, om75.

^•SOILLIO'T'F'VOLT

VALERIÂNO

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eQ,WM'PVBLICVM"HABEiiM'

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Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Gkr- mer-Durand : accents sur le second A de VALE- RIANO Si. de AERAR, sur l'O d'ARMORVm & sur l'A de postVLAtione. Ls point entre D D, à la septième ligne ligure par une hedera.

Lancelot, dans les Mém. de l'Acad. des inscr. £■ belles-lettres, 14, p. 1 1 3. Muratori, 2025, 4.

3o2 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Mknard, 7, p. 29g.— SÉGUIEK, i38o2, 4" cahier, pp. g & 3o. Pkrrot, Antiq. de Nîmes, 18 p. 210. Pelet, Catal., i863, p. 4^. Hbezog,

n. 124. Notes E. Gkhmer-Durand.

Ligne 1. Séguier, qui a vu la pierre plus complète qu'elle ne l'est aujourd'hui, donne : Q-SOILLIO, la première de ces lettres réduite à sa queue; 8 : post\'i*AT\one.

Q. Soillio, Titi filio, Voltinia, Valeriano, quat- tuorviro ab aerario, pontifici, praefecto vigilum & armorum, eqiium pitblicum habenti, décréta decu- rionum ex postulatione populi.

« A Quintus Soillius Valerianus, fils de Titus « (Soillius), de la tribu Voltinia, quattuorvir- « trésorier, pontife, préfet des vigiles & des ar- « mes, chevalier equo publico ; statue élevée par « décret des décurions à la demande du peuple ».

Le personnage à qui les décurions de Nimes, d'accord avec le peuple, ont élevé une statue, paraît être le même que le Quintus Soillius, Titi filius, Voltinia, Valerianus, rappelé par une ins- cription déjà présentée au lecteur (ci -dessus, n. 97), laquelle nous le montre, après le par- cours de la carrière municipale, tiamine provin- cial de la Narbonnaise, curateur des cités de Ca- vaillon, d'Avignon & de Fréjus, & honoré d'une statue élevée à Nimes par la cité d'Apt, dont il était patron.

Le rapprochement des deux inscriptions n'avait pas échappé à M. Fr. Germer-Durand, qui signale en outre un fragment aux noms d'un Titus Soil- lius Valerianus, « peut-être », suppose-t-il, « le père du quattuorvir ».

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 3o3

128

Fragments d'un décret synodal en l'honneur d'un quattuorvir- trésorier, préfet des vigiles & des armes.

Fragments, au nombre de sept, d'une très-grande table bordée en haut & en bas de moulures enca- drant l'inscription; « trouvés en 1742 près du bassin de la Fontaine » (Mén.); recueillis par Séguier & déposés dans le jardin attenant à son habitation. De ces sept fragments, quatre qui appartenaient à la partie supérieure de l'inscrip- tion & se raccordaient sans interruption sont aujourd'hui réduits à deux seulement; de trois qui dépendaient de la partie inférieure il ne reste plus qu'un seul. Hauteur supposée, T" 10; lar- geur, ■>'" 20 : (Mén. « .le jugeai, par le haut qui était entier, qu'elle avait en tout 5 pieds de lar- geur ») = 1 '" 6 5 . Hauteur des lettres de la première ligne, o,no3 1/2.

Copie dessinée, restitutions, lecture, traduction & commentaire de MM. E. & Fr. Germer-Durand.

Les fragments perdus de la partie supérieure empruntés aux copies de Ménard & de Séguier; le fragment de la partie inférieure du côté droit pris à celle de Ménard, Séguier n'en ayant pas laissé de copie; celui au milieu de la partie infé- rieure pris à Séguier, Ménard n'en ayant pas non

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CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 3o5

plus laissé de copie. Accents sur le premier A de HOLABELLAE à la première ligne, sur l'Ode ARMOR à la troisième, sur L'A de NEAPOLI, de CERTAMINE & de QVINQVENNALI à la qua- trième, sur TA de LIBERALIYM à la seconde ligne du fragment de gauche de la partie infé- rieure, & sur l'V de NVMINI à l'avant-dernière.

MÉNARD, 7, p. 3oO. SÉGUIER, I11SC. I 3 8o2, I,

pp. 2 & 7; 4, pp. i à 8; i3 8io, p. 20.— Hist. du Languedoc, éd. Dumège, p. 638. Boeckh, C.I.Gr., 6786. Donati, Inscr., p. 89. Orelli, 2542 (partie latine). Kellerman, Vig. rom., p. 33, n. 2D. Herzog, n. 247. Wilmanns, 2202. Notes E. Germer-Durand.

Tito Iulio, Titi filio, Voltinia, Dolabellae, quat- tuorviro ab aerario, pontifici, praefecto vigilum &

armorum , sacra synhodos Neapoli certaminc

quinquennali decrevit.

H'ï'tMTua T7J; Upas Oyv.s[X'.y.]fjç 'Aop-.avf,; auvàoou xwv [7:£p\ At6vuaov l-\ Vaa7:6XE(o; xài ~zo\ tov] AjTO/pa-copa kataapx Tpaiavbv [AjSoiavbv -soaatbv véov At6v[uaov \ )X'jtj.-tov xsy v.T(ov /.où Trj; upà; tjvooc/j] tojV Tjvayovu- tûv. 'Eicel AoXa6c'XXa [àvjfjO (j.6vov Iv T7J Xaa-pofTaT^

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3o6 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUI Dl

Ne(iaoa[((ov roSXftoç] Aàyo6<rr[oo] ïy\y.iyi>>;

TTJ; Ispaç OufteXucrjc 'A[Spiavf|< [auvfâou | i;y/.ly.

xa\ lasp^fy.aa].

decrevit, Marco Gavio 6' /<3»o

sacrac synhodi pontificis liberalium colîegii

centonariorum Item numini synhodi po-

suerat. Quorum dedicatio

Locus datus decreto decurionum.

« A Titus Iulius Dolabella, de la tribu Voltinia, « rils de Titus; quattuorvir du trésor, pontife, « préfet des vigiles & des armes, le sacré synhode o de Naples, dans une réunion quinquennale, a « décrété ce qui suit :

« Décret de la sacrée confrérie thymélique « Adriennale instituée dans la ville de Naples à « l'honneur de Bacchus & à l'honneur de l'em- « pereur César Trajan Hadrien sébaste nouveau

« Bacchus Olympien Attendu que Dolabella

« est célèbre non-seulement dans sa splendide « province, mais qu'il l'est encore plus par la « noblesse de son origine, par l'intégrité de sa « vie, par sa renommée dont l'éclat s'étend à toute

« la terre, de la ville de Nimes Auguste

« (greffier de la sacrée confrérie thymélique « Adriennale), j'ai écrit & scellé (le présent) dé- « cret.

« Marcus Gavius & ien, , du sacré

« synhode

« Emplacement donné par décret des décu- « rions ».

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 3o7

« Nous avons ainsi dans ces fragments l'énu- mération des fonctions remplies par Dolabella, l'indication d'honneurs à lui rendus par la con- frérie thymélique de Naples dans une réunion quinquennale, honneurs qui ont été consignés dans les archives de cette confrérie, puisqu'il est dit à la tin que ce décret a été écrit (par le greffier de cette société) & scellé (du sceau de la confrérie)

'îYpa'ia xat ï<i'£fà.-;iaa..

« Notre T. Julius Dolabella était sans doute patron du collège des centonarii Nemausenses & de la confrérie ou synhode thymélique de Nimes, comme on le devine par la troisième partie de l'inscription.

« La quatrième partie de l'inscription semble indiquer que les décurions eux-mêmes ont voulu lui rendre des honneurs spéciaux, & en tout cas ils ont donné l'emplacement nécessaire à l'érec- tion du monument.

« D'autres fragments d'inscription nous font connaître l'existence à Nimes d'une confrérie dio- nysiaque, & il se pourrait que celle-ci ait été associée à une confrérie analogue de Naples par l'intermédiaire de son patron T. Julius Dolabella, ou qu'elle ait même assisté avec succès à la reu- nion quinquennale dont il est ici question ».

Quelques mots peuvent être ajoutés utilement au commentaire de MM. E. & Fr. Germer-Durand.

Des associations d'acteurs & de musiciens exis- taient en Orient depuis une haute antiquité.

3o8 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE Ml

M. Caillemer leur a consacre, dans une excellente Etude sur le contrat de société à Athènes, un im- portant chapitre.

« Une corporation qui s'intitulait : -.-. mivôv -.c, ittpl tôv ^i6wffov T§xviTûv, « société des artistes Diony- « siaques », était établie primitivement à Teos (Strabon, p. Ô43), &, plus tard, sous la pression d'événements divers, transporta son siège à Éphèse, puis à Myonnése & à Lebedos.

« La société, ayant atteint rapidement un haut degré de prospérité, se subdivisa en plusieurs comités, dont chacun desservait une partie du inonde civilisé. On trouve notamment le comité des artistes exploitant l'Italie & l'Hellespont, le comité de « Bacchus Commandant », le comité de Némée & de l'isthme de Corinthe, le comité d'Athènes, qui possédait un sanctuaire à Eleusis. Il y avait aussi des comités ambulants, ne des- servant pas une région déterminée, mais allant çà & donner des représentations. Les comités régionaux se subdivisaient eux-mêmes en sections attachées spécialement à certaines localités. Les comités ou les sections traitaient avec les villes ou les particuliers, & s'engageaient à donner les représentations scéniques qui étaient l'accompa- gnement obligé de certaines t'êtes. Un de ces traités contient l'engagement d'envoyer à la ville d'iasos, pour célébrer dans les temps déterminés les fêtes dionysiaques, deux joueurs de flûte, deux tragédiens, deux comédiens, un citharède & un cithariste, avec les gens attachés à leur service,

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 3oo

pour former les chœur en l'honneur de Bacchus selon les anciens règlements.

Quelques membres de ces associations deve- naient, par les honneurs & les privilèges qu'ils obtenaient des villes, de véritables personnages.

« Ces corporations d'artistes se retrouveront « plus tard à Rome, avec cette différence toute- « fois qu'elles jouissaient, en Grèce, d'une en- « tière liberté, d'une grande indépendance & « traitaient d'égal à égal avec les cités les plus « considérables, tandis qu'à Rome, placées sous « le patronage direct des empereurs, elles subi- « ront leur autorité & devront souvent s'incliner « devant les caprices de leur volonté toute-puis- « santé ».

M. Foucard, à qui les associations sceniques de la Grèce ont fourni le sujet d'une thèse des plus brillantes, les suit sous les empereurs romains & jusqu'à leur complète extinction au sixième siècle devant le triomphe définitif du christia- nisme.

Néron introduisit, le première Rome, des jeux quinquennaux à la manière grecque, composes de musique, d'exercices gymniques & de courses de chevaux. (Suétone, Nér.t 12.) Déjà avant lui, Caligula avait établi à Lyon des jeux « mêlés », dans lesquels avaient lieu des joutes d'éloquence grecque & latine, avec des conditions grotesques imposées aux vaincus [Caius, 20), & plus ancien- nement encore, sous Auguste & en son honneur, avaient été institués, à Nicopolis près d'Actium

3lo COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE l>f '

& à Naples, des jeux musicaux & gymniques {Aug., (>8), l'on jouait des comédies grec- ques (Claud., 11). Domitien, à son tour, établit aussi à Rome, en l'honneur de Jupiter Capitolin, des jeux analogues à ceux de Néron, avec de., prix en plus grand nombre; on y luttait en prose & en poésie grecques & latines & on y entendait, non-seulement des citharèdes, mais aussi des ci- tharistes jouant en chœur ou sans accompagne- ment. (Dom., 4.)

Mais c'est Hadrien qui fut le véritable régéné- rateur de la prospérité de l'art scénique grec <Sc le porta, par la faveur dont il le couvrit, à un magnifique degré d'épanouissement. Sous le pa- tronage de ce prince, qui aimait la Grèce avec passion, la parcourut plusieurs fois, en visita la plupart des villes & n'en laissa peut-être aucune sans quelque marque de sa munificence, les so- ciétés d'artistes dont il s'agit se soudèrent en une corporation unique, intitulée sur notre inscrip- tion : « synode sacré thymélique Hadrianéen, « tenu à Naples, des artistes associés en l'honneur « de Bacchus & de l'empereur César Trajan Ha- « drien Auguste nouveau Bacchus ». Ainsi puis- samment réorganisée, la corporation se répandit hors de la Grèce sur l'univers romain, sans siège régional ni provincial fixe, mais se transportant d'un lieu à un autre, partout avaient lieu des jeux scéniques à la manière grecque. Beaucoup de villes en Grèce, en Asie, en Italie fondèrent de ces jeux, soit de ceux qui existaient déjà comme

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 3 I t

étaient les jeux Pythiens & les jeux Olympiques, soit de création nouvelle en l'honneur des empe- reurs; tels furent les jeux Augusteens, les jeux Césaréens, les jeux Trajanéens, les jeux Hadria- néens, Panhelléniens, Antinoéens, tkc, la plupart quinquennaux. La ville de Nimes eut-elle de ces jeux scéniques desservis par les artistes de l'asso- ciation dionysiaque? La bienveillance généreuse d'Hadrien envers Nimes, & la circonstance qu'An- tonin le Pieux était par sa famille paternelle ori- ginaire de la cité de Nimes rendent très-plausible cette suppositon, qui peut également s'appuyer d'une inscription nimoise mentionnant sans indi- cation de lieu un archiereus synodi, c'est-à-dire alors du synode réuni à Nimes. La vraisemblance devient une certitude en présence d'un fragment de même provenance qui parle expressément d'un congres thymélique en NEMATCQ, mais des le temps de Trajan & sous son patronage. Ce fragment établit en outre, & d'une manière incontestable, que des jeux scéniques existaient déjà à Nimes avant leur remise en honneur par Hadrien, & peut-être depuis l'époque de la colonisation mili- taire de la cité, s'il est vrai que les colons mis à Nimes par Auguste aient été des marins grecs ayant contribué d'une manière toute particulière à la victoire navale d'Actium ou à celle d'Alexan- drie.

An ton in le Pieux ne fut sans doute pas un pro- tecteur moins bienfaisant que son prédécesseur, puisqu'on le voit glorifié comme lui du titre de

3 i 2. COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

nouveau Bacchus. Une inscription d'Athènes, clans laquelle ce titre lui est décerné C. I. Gr.f débute ainsi : Decretum sacrac Hadrianiae Anto- ninae thymelicae peripolisticae magnat synodi eorum qui ex toto orbe terrarum circa Jiacchum & imperatorem Caesarcm T. Aclium Hadrianum Antoninum Augustum Pium novutn Bacchum sunt artificum. L'analyse de ce texte est des plus ins- tructives. L'association est appelée « sacrée » à double raison, comme placée sous le patronage ancien de Bacchus & nouveau de l'empereur, en même temps que les noms d'« Hadrianéenne An- tonine » proclament le patronage direct d'Antonin le Pieux; l'épithète « thymélique », c'est-à-dire musicale, spécifie son caractère & sert à la dis- tinguer du synode xystique, qui était une asso- ciation parallèle, également patronnée par l'em- pereur, également universelle, mais composée d'athlètes & en l'honneur d'Hercule. La fusion en un seul corps des divers collèges qui précé- demment existaient isolés apparaît dans les mots eorum qui ex toto orbe terrarum sunt artificum, de même que l'organisation ambulante se manifeste clairement dans la qualification de « péripolis- tique ». Le complément eorum synagonistarum, « & de leurs concurrents », qui se lit sur d'autres inscriptions, semble indiquer qu'il y avait con- cours ouvert à tous.

Nous ne savons pas, faute de renseignements positifs, si Marc-Aurèle & Commode continuèrent à la corporation dionysiaque la même faveur que

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 3 1 3

lui avaient accordée Hadrien & Antonin le Pieux; il y a lieu de le croire en voyant Caracalla, qui s'enorgueillissait d'imiter en tout Commode, re- cevoir encore d'elle le litre de nouveau Bacchus.

Dans la nouvelle organisation comme dans l'an- cienne, la corporation prenait dans son sein les fonctionnaires chargés de remplir les divers em- plois administratifs de la société; elle comptait parmi ses membres, & sans doute dans chacune des villes se tenaient périodiquement des sy- nodes, un prêtre à dignité annuelle. Le double patronage de Bacchus & de l'empereur introduisit deux nouvelles dignités religieuses supérieures à ce sacerdoce annuel : l'archisacerdoce de Bacchus & l'archisacerdoce de l'empereur, perpétuels l'un & l'autre & pouvant être cumules par la même personne. Une autre innovation plus tardive, mais bien autrement préjudiciable à l'indépendance du corps, fut la création d'un administrateur de ses deniers, logista, logista thymelae, à la nomination de l'empereur & choisi, non pas parmi les artistes sociétaires, mais parmi les grands personnages de l'ordre équestre, & prenant par cet emploi rang de procurateur.

Tous les jeux étaient des concours. Des récom- penses étaient offertes aux vainqueurs & étaient de deux sortes : les unes, tenues de beaucoup pour les plus honorables, n'étaient simplement que des couronnes de feuillage, des palmes & des objets de peu de valeur; c'étaient celles qui se donnaient dans les anciens grands jeux de la

3 14 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Grèce; les autres, infiniment moins estimées & propres aux jeux de moindre célébrité, consis- taient en sommes d'argent. Une inscription, trou- vée en Asie, nous fournit un curieux tableau des prix en argent décernés dans une représentation qui eut lieu sous le règne de Commode, à Aphro- disiade. On y voit que les prix les plus forts sont pour les acteurs & pour les musiciens. Premier prix de tragédie, i 5oo deniers; second prix, 5oo; troisième prix, 55o. Premier prix de comédie, i 5oo deniers; second prix, 5oo; troisième prix, 3oo. Prix de flûte pythaulique, autrement dit de cornemuse, & de cithare jouant en solos, i ooo deniers; prix de flûte & de cithare d'accom- pagnement, i 5oo deniers. Moindres de beau- coup sont les prix accessibles aux poètes & aux prosateurs. Pour un éloge ou un poème épique ou une tragédie nouvelle, ~jbo deniers seulement; pour une comédie nouvelle, 5oo deniers; pour une comédie vieille, 35o & i5o deniers. Bien en- tendu les prix variaient suivant l'importance du spectacle & la richesse de la fondation; on trouve sur une autre liste 2 5oo deniers pour le premier prix d'un acteur tragique, 8oo deniers pour le second prix & 400 pour le troisième prix.

Les vainqueurs acquéraient aussi des droits à des qualifications qui rappelaient leurs victoires & dont ils étaient très-tiers de se parer. On deve- nait hieronices , pleistonices , c'est-à-dire « vain- queur dans les jeux sacrés » ou « dans un grand nombre de jeux; Actionices, Capitolionices, Asio-

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 3l5

nices, « vainqueur dans les jeux institués en mé- moire de la bataille d'Actium, dans les jeux Ca- pitolins, dans les jeux d'Asie »; periodonices, « vainqueur dans les quatre grands jeux de la Grèce », ou en détail : Olympionica } Pythio- nica, &c, « vainqueur dans les jeux Olympiques, Pythiens », &c La qualification de diapanton, « vainqueur au-dessus de tous les vainqueurs », celle d'incredibilis, « incroyable », étaient des dis- tinctions honorifiques du plus haut degré ; mais l'épithète superlative, supérieure à toutes les au- tres, était celle de primus & solus omnis memoriae, « premier & seul de toute mémoire ». Lorsque Néron, vainqueur à tous les concours de la Grèce, on sait qu'il faisait étrangler sur place ceux qui avaient l'imprudence de déployer une voix plus belle que la sienne, rentra à Rome en triomphateur, précédé des écriteaux de ses victoi- res au nombre de plus de dix-huit cents, les séna- teurs, rangés sur son chemin, le saluaient au passage par de douces acclamations : Vah ! Olym- pionica, Pythionica ! Vah ! Auguste ! Quam solus es periodonica ! quam solus es omnis memoriae !

Des distinctions plus relevées ou plus réelles n'étaient pas ménagées aux artistes qui parve- naient à exciter vivement, par un talent extraor- dinaire, l'enthousiasme du public. Ils obtenaient de la libéralité des villes des statues, des magis- tratures, des privilèges exceptionnels. Un citha- rède incredibilis, vainqueur périodonique, c'est- à-dire aux jeux Olympiens, Pythiens, Néméens &

3 l 6 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUl Dl

Isthmiens, couronné dans tous les jeux sacres, depuis le Capitole jusqu'à Antioche de Syrie, est gratifié du droit de cité à Philadelphie, à Nico- mède & à Athènes. Un Yalerius Eglectus, vain- queur deux fois à Pise dans les jeux Olympique^, deux fois à Delphes dans les jeux Pythiens, trois fois à Argos dans les jeux Néméens, quatre fois dans les jeux Isthmiens, & en tout quatre-vingts fois dans des villes dont une longue liste nous fait parcourir, bien qu'incomplète, le monde en- tier depuis l'Italie jusqu'à la Syrie, est sénateur de Synope & citoyen d'Athènes, sénateur de Del- phes, sénateur de Sardes, sénateur de Pergame, sénateur de Nicée, & citoyen & sénateur de quan- tité d'autres villes. Un vainqueur aux jeux de Jupiter Uranien de Sparte, aux jeux Pythiens & Actiaques & trois fois aux jeux d'Asie & de l'île de Crète & trois cent quarante fois dans les au- tres jeux quinquennaux ou triennaux, reçoit le droit de citoyen dans toute la Grèce, la Macédoine & la Thessalie. Un tragique, « premier & seul de toute mémoire » de tous ceux qui ont enseigné l'art de la déclamation, est sénateur de Sardes & sénateur de Delphes, & honoré d'une statue par la ville de Delphes & d'une statue par la ville d'Elaea. Un pantomime, temporis sui primus, re- çoit de la colonie de Canusium l'honneur d'une statue. Un autre pantomime, sui temporis primus, & couronné, à Rome, comme « vainqueur au- dessus de tous les vainqueurs », par les empereurs Septime-Sévère & Caracalla, obtient de la cité de

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 3 1 7

Preneste l'honneur d'une statue. On voit par ces exemples & parce qui précède que les plus hauts prix de concours étaient des couronnes & des palmes, & que si des artistes obtenaient des ré- compenses plus élevées, des statues par exemple, ils le devaient à la munificence des villes qui les prenaient en affection & tenaient à les honorer d'une manière extraordinaire.

Les dernières lignes de L'inscription de Nimes sont précédées d'une très-grande lacune, à la suite de laquelle on reconnaît la constatation de l'inter- vention d'un scribe. Il résulte de la comparaison de plusieurs décrets synodaux semblables à celui de l'inscription que ces décrets sont toujours ré- digés à peu près dans la même forme & qu'ils présentent ordinairement l'intervention de quatre magistrats ou fonctionnaires de la société : celui qui fait le rapport, celui qui recueille les avis, l'agonothète ou président du spectacle & un scribe. Vraisemblablement ii en était de môme dans notre inscription, & la lacune dont il s'agit devait conte- nir les noms & les titres professionnels & honori- fiques de ces quatre personnages : le rapporteur, le collecteur des votes, le président & le greffier ou secrétaire.

Il est ensuite question de la dédicace d'une offrande à la divinité du synode. ITEM NVMINI

SYNODI POSVERAT QVORYM DEDlcatio ...

Cette divinité du synhode ne peut être que Bac- chus identifié avec l'empereur, c'est-à-dire Ha- drien « nouveau Bacchus ».

3 i 8 COLLECTION BPIGRAPHIQUE DE M

Quant au Nimois Julius Dolabella, en faveur tic qui a été pris le décret du congrès de Naples, soit comme vainqueur aux jeux, soit comme bien- faiteur, il avait non-seulement atteint, à Niines, aux plus hautes magistratures de la cité, mais il y avait eu aussi le commandement de la milice municipale, commandement qui ne s'y donnait qu'à ceux qui étaient parvenus au quattuorvirat.

Il peut très-bien se faire que les débris qui occupent la fin de la dix-septième ligne & le commencement de la dix-huitième appartiennent à la mention d'un consulat : MGAVIO [Squilla

Gallicano, T. Atilio Rufo FiYJIANO, CO[s ,

répondant alors à l'an 127. C'est précisément en 127 qu'Hadrien, après avoir passé l'hiver à Athè- nes, à la suite d'un voyage de plusieurs années employées à parcourir l'Orient, vint en Sicile, il fit l'ascension de l'Etna, & de prit le chemin de Rome en passant vraisemblablement par Na- ples.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 3k;

129

Fragment rappelant peut-être un quattuorvir.

Fragment présentant la partie intérieure droite d'un bloc quadrangulaire borde de moulures qui formaient encadrement autour de l'inscription ; trouvé en i863 à Nimes, à la maison Roux, place Bellecroix. Hauteur & largeur, om37.

f III VIR

. . . P O M P E I O . . . T V R O N O

Copie dessinée de M. Allmer : les lettres nu- mérales de /M VIR réduites par la cassure à leur extrémité inférieure.

Pelet, ms. i, p. 178. E. Germer-Durand, dans Mém. de l'Académie du Gard, 1 863 -1864, p. 89. Albin Michel, Nimes & ses rues, 1, p. 3oy.

, quattuorviro, & ... Pompeio, ...filio, Turono.

« quattuorvir, & à ... Pompeius Turonus,

« rils de (Pompeius) ».

On trouve concurremment les formes Turones & Turoni dans les Commentaires de César (fi. G., 2, 35; 7, 4, & 8, 46).

Au-dessous de l'inscription & en dehors de la moulure d'encadrement, se voient, gravés au trait sur une même ligne horizontale, cinq pilei ou bonnets d'affranchis. Il devait y avoir six: de ces bonnets avant la mutilation de la pierre.

•Ï20 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

130

Fragments rappelant peut-ctre un quattuorvir.

Fragment en deux parties recueilli, en 18G8, à Nimes, dans des déblais provenant de fouilles faites en 1742 au bassin romain de la Fontaine & transportés au bord du ruisseau appelé le Cade- reau. Hauteur & largeur, om 1 5.

ATA..

ND O

. . . . iïîf VI r

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand.

E. Germer-Durand, Découv. archéol., 1870, Ier semestre, p. 45.

Secundo, ... quattuorviro

« Secundus, ..., quattuorvir ».

Secundus n'étant pas un surnom servile, le per- sonnage de notre fragment ne peut guère avoir été sévir augustal, mais peut très-bien avoir été quattuorvir.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 32 1

131

Fragments rappelant peut-être un quattuorvir quinquennal.

Fragments, au nombre de quatre, provenant d'un large panneau composé de plusieurs pierres à la suite les unes des autres; les deux premiers formant par leur réunion une très-grande table quadrangulaire fendue transversalement à peu près par le milieu, sur laquelle apparaissent des sculptures ci-dessous décrites & le côté gauche d'un encadrement de moulures placé dans le haut du panneau & renfermant l'inscription; le troi- sième présentant le côté droit du même enca- drement; le quatrième offrant un reste de sculp- tures qui devaient se joindre à celles de la pierre en deux morceaux. De ces quatre fragments, le premier, trouvé en 1776 hors de la ville, près de l'ancien chemin d'Arles, & égaré depuis, ne nous est connu que par un dessin de Séguier; les trois autres, dont on ignore la provenance, ont été Reposés, il y a environ trente ans, au Temple de Diane. Hauteur des deux premiers fragments réunis, 2"'5o; largeur, i'"25; hauteur du troi- sième fragment, om75; largeur, o'"65; hauteur & largeur du quatrième fragment, i"'. Hauteur de la partie encadrée, imio. Hauteur des lettres, o'"io & omo8.

ai

'.Î22 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

M . F

F

11 i i v i r q u i n q u e n n a l i J

Copie dessinée de Skguier pour le premier fragment, aujourd'hui perdu; de M. Allmer pour les trois autres fragments, de M. Fr. Germer- Durand & de M. Albin Michel pour le deuxième & le quatrième.

Séguier, msc. i3 8o2, 5, p. 32. Pelet, Essai sur le Nymphée , i852, pp. 25 & 41. Notes E. Germer-Durand. Allmer, Rev. épigr., i883, 1, p. 343.

, quattuorvir quinquennalis.

« , quattuorvir quinquennal ».

L'inscription dont il ne nous reste que cet in- suffisant débris était accompagnée de sculptures qui paraissent avoir été les ornamenta de la di- gnité du personnage qu'elle concernait. Un vase allongé à anse, à large col & à panse godronnée} & un aspersoir de crins de cheval, figurés l'un au-dessous de l'autre près du bord de la pierre partagée en deux fragments, rappellent la céré- monie par laquelle les duumvirs ou quattuorvirs quinquennaux, faisant fonction de censeurs, fer-

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 323

maient tous les cinq ans le lustre, à la suite de l'opération du recensement. Au-dessous de ces objets & en même temps plus près du cadre de l'inscription, se voit, représenté à trois quarts de grandeur naturelle un personnage debout, tourné à droite, la tête nue, vêtu de la toge & portant, légèrement appuyés sur l'épaule gauche, deux longs bâtons. M. Fr. Germer-Durand reconnaît dans ce personnage certainement un appariteur.

Un autre personnage, entièrement semblable à celui-ci, était figuré sur le monument. Il ne reste de son image que la partie inférieure, conservée sur le quatrième fragment, mais suffisante pour permettre de reconnaître qu'il était vêtu aussi de la toge, tourné aussi à droite, marchait dans la même direction & ne faisait par conséquent pas le pendant de celui qui est conservé entier, mais lui faisait au contraire suite sur une pierre ap- partenant au côté gauche du panneau. Il résulte de cet arrangement, auquel devait répondre un arrangement pareil de l'autre côté du tableau renfermant l'inscription, que les appariteurs re- présentés étaient au nombre au moins de quatre, si même ils n'étaient plus nombreux, & qu'il faut se figurer un panneau assez développé pour avoir contenu de chaque côté du tableau central une tile de deux ou de plus de deux appariteurs mar- chant à la suite & à distance les uns des autres.

Ne portant pas de faisceaux, mais seulement deux bâtons non liés, ces appariteurs étaient sans doute des huissiers, viatores, plutôt que des lie-

324 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

teurs, ce qui semblerait appuyer l'attribution de notre débris épigraphique à un quattuorvir quin- quennal, les censeurs de Rome, avant leur sup- pression, n'ayant en eifet pas de licteurs dans leur escorte. (Mommsen, Droit public, i, p. 370. Il faut toutefois rappeler ici qu'Apulée [M étant., 10) attribue des faisceaux aux quinquennaux, & que la loi de la colonie de Genetiva (ch. 12), de l'an 45 avant notre ère, énonçant en détail toute la composition de l'escorte des duumvirs : deux scribes, un accensus, deux licteurs, un haruspice, deux viateurs, un crieur, un copiste, un trom- pette, n'indique pas d'exception à l'égard des licteurs pour l'année les duumvirs auront à remplir les fonctions de la quinquennalité.

Le monument était, selon toute apparence, un tombeau, <fui, à en juger d'après ses restes, devait être construit dans des conditions extrêmement remarquables d'ampleur & de magnificence.

Il se peut que la façade de ce tombeau splendide ait été composée de deux rangs de grandes pierres superposées. Le rang supérieur aurait alors con- tenu le commencement de l'inscription, & à ce commencement aurait appartenu peut-être la lettre S, dont nous avons fait à tout hasard la fin du mot quinquennalis & qui est plus grande que les autres lettres.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 325

132

Fragment présentant une liste de quatre person- nages peut-être quattuorvirs.

Fragments, au nombre de cinq, présentant la partie supérieure incomplète d'une très -grande table de pierre bordée de moulures qui enca- draient l'inscription ; extraits des fouilles faites en 1742 au bassin romain de la Fontaine. Hauteur, ora6'2; longeur, im85.

L-TREBONIVS'SECVNDVS P'SHRVILIVS'FRONTO jEX'TROGIVS'SEVERVa . . . AE^IVS-VIRILIS

Copie dessinée de M. Allmer. Une copie des- sinée de M. Fr. Germer-Durand ajoute des vestiges de lettres aujourd'hui entièrement disparues : à la quatrième ligne, le mot BAEBIVS réduit à la partie supérieure de ses cinq premières lettres; à une cinquième ligne, L'extrémité supérieure des lettres PO ou BO ou RO, au-dessous du mot VIRILIS.

Mknard, 7, p. 400. Séguier, msc. 1 3 802, I, 2 ; IV, pp. 1 & 8. Pelet, Essai sur le Nymphée, p. 3o. Notes E. Germer-Durand.

326 COLLECTION EP1GRAPHIQUK DE NIMES.

L. Trebonius Secundus, P.Servilius Fronto, Sex. Trogius Severus, ... Baebius (?) Virilis

« Lucius Trebonius Secundus, Publius Servi- « lius Fronto, Sextus Trogius Severus, ... Baebius « Virilis ».

Les surnoms de ces personnages ne permettent pas de supposer une liste d'affranchis. Nous pro- posons très-dubitativement une liste de quattuor- virs. Les débris de lettres vus autrefois à une cinquième ligne, qui manque aujourd'hui en totalité, pourraient être un reste du mot pat\\()ni.

,

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 327

133

Kpitaphe d'un personnage ayant droit aux fais- ceaux, probablement un quattuorvir ou un édile.

Gippe avec base & couronnement; connu dès le seizième siècle (Scalig.); au palais du Presi- dial (Guir.), « dans l'auditoire du juge des con- ventions » (Mén.), in Curia (Séc); transporté de au musée, en 1824 ( Pel.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures, entre deux faisceaux terminés en haut par des feuilles de laurier. Sur la plate-bande de la base, sont figurés au trait trois pilei. Les faces latérales sont, comme celle de devant, encadrées de mou- lures. — Hauteur, omo,6; largeur, om47- Hauteur de la partie encadrée, om4o; largeur, o'" 3o.

D * M TrBO DVAC II

K ARl GAIAE'MESSORJS'F

3 C'BODVACIVS

K A R V S

SIBhET-PARENTIB V F

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : le G de GAIAE à terminaison spi-

3 28 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

raie; l'I de MESSORIS prolongé inférieurement en forme de J.

Gruter, 722, 7 : missa Scaligero. Grasser, 1607, p. 54; 1614, p. 218. Rulman, p. 45. Guiran, Msc, p. 83. Ménard, 7, p. 341 . Séguier, 1801, p. 33. Perrot, Antiq., p. 98. Pelet, Catal., 1 863, p. 66. Notes E. Germer- Durand.

Diis Manibus T. Boduacii Kari. Gaiae, Messoris filiae; C. Boduacius Karus sibi & parent ibus vivus fecit.

« Aux dieux Mânes de Titus Boduacius Karus « & de Gaia, fille de Messor; Caius Boduacius « Karus a, de son vivant, préparé ce tombeau « pour lui-même & pour ses parents ».

Les faisceaux sculptés aux deux côtés de cette épitaphe font voir qu'il s'agit d'un personnage municipal.

Les inscriptions de Nimes donnent des fais- ceaux aux quattuorvirs (ci -dessus, n. io5), aux édiles (voyez ci -dessous) & aux sévirs augus- taux. Ces faisceaux, sur celles de ces inscrip- tions qui sont complètes, apparaissent comme ici au nombre de deux, composés, comme ici également, de baguettes fixées, au moyen d'atta- ches symétriquement disposées, autour d'un bâ- ton central à pied ouvragé dépassant par en bas & terminé en haut par trois feuilles de laurier. Nous ne savons dire quel était le nombre de

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 329

licteurs qui escortaient les quattuorvirs, les édiles & les sévirs augustaux de Nimes. A Gapoue, les préteurs avaient deux licteurs, ainsi qu'on l'apprend de Cicéron {De lege agr., 2, 34) dénon- çant le ridicule orgueil des magistrats de cette ville, qui se faisaient précéder de deux licteurs portant, non pas des faisceaux composés seule- ment de bâtons, mais avec deux haches, comme les licteurs qui marchaient devant les préteurs de Rome. Ce sont aussi deux licteurs que la loi de la colonie de Genetiva de César (ch. 62), de l'an 43 avant J.-C, donne aux duumvirs de cette colonie; elle les y fait figurer dans une escorte de onze appariteurs, dont elle a la précaution de fixer le salaire : deux scribes à 1 200 sesterces (chacun), un accensus à 700 sesterces, deux lic- teurs à 600 sesterces (chacun), un haruspice à 5oo sesterces, deux viateurs à 400 sesterces (cha- cun), un crieur à 3oo sesterces, un copiste à 3oo sesterces également, un trompette dont le gage n'est pas indiqué. La même loi ne donne pas de licteurs aux édiles; elle leur accorde seu- lement une escorte de quatre appariteurs : un scribe à 800 sesterces, un haruspice qui n'aurait reçu que 100 sesterces mais dont le gage est pro- bablement marqué d'une manière incomplète, un crieur à 3oo sesterces, un trompette au même gage de 3oo sesterces, & de plus quatre esclaves publics vêtus du cinctum limum. (Mommsen, dans YEphem. epigr., 3, pp. 91 & 107.) Mais on sait expressément, par Apulée (Métam., 1), qu'au

33o COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

temps de l'Empire les édiles municipaux avaient des faisceaux, composés de verges & portés par des appariteurs qu'il appelle, non pas lictores, mais lixae. Deux tombeaux du musée de Vé- rone (Maffei, p. 117, n°' 2 & 3), sur lesquels se lisent des épitaphes mentionnant des sévirs au- gustaux, sont décorés de sculptures se voient des faisceaux au nombre de six, trois de chaque côté d'un bisellium. On a déjà fait la remarque (Furlanetto, Mus. di Este, p. 1 1 9 , note) qu'il ne résulte pas clairement de ces sculptures que les faisceaux qu'elles représentent doivent être attri- bués aux sévirs rappelés dans les deux épitaphes, parce que, à l'égard de l'une qui est incomplète, ils peuvent se rapporter à un autre personnage dont le nom manque, &, à l'égard de l'autre épi- taphe, à celui des deux personnages qui y est nommé sans qualification. Si toutefois, en consi- dération principalement de cette dernière, il pa- raissait admissible que les sévirs augustaux aient eu six faisceaux, il y aurait lieu de penser que non-seulement eux, mais aussi les quattuorvirs & les édiles devaient en avoir également six, car il serait bien peu vraisemblable que les édiles & encore plus les quattuorvirs pussent avoir été inférieurs en honneurs aux sévirs. Les quattuor- virs se seraient en cela modelés sur les préteurs de Rome, qui très-anciennement n'avaient, il est vrai, que deux licteurs, mais ensuite & déjà longtemps avant le commencement de l'Empire, en eurent certainement six. (Polybe, 2, 24 ; 3, 40.)

CHAP. IV. •— INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 33 1

Quant aux édiles de Rome, ils n'avaient pas de faisceaux.

Boduacius Karus, qui n'a pas de surnom servile, n'a sans doute pas été sévir augustal, mais aura été plus probablement quattuorvir ou édile.

Son nom, transformé en gentîlice romain & dont la forme primitive devait être Boduacus, est évidemment gaulois. Il est un de ceux qui se lisent, ainsi que le rappelle M. Fr. Germer-Durand d'après Maftei (Gaîl. ant., p. i 58), sur les boucliers des trophées de l'arc d'Orange. Les Commentaires de César (GalL, II, 23) font connaître un chef nervien du nom de Boduognatus.

Trois bonnets d'affranchis, pilei, se voient au- dessous de l'épitaphe, alignés horizontalement sur la plinthe du cippe, pour marquer peut-être que Boduacius avait accordé en mourant la liberté à trois de ses esclaves.

332 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

INSCRIPTIONS RELATIVES A DES EDILES.

Dans les inscriptions qui rappellent des édiles, le titre d'aedilis est presque toujours suivi du complément coloniae ou coloniae Nemausensium ou, plus au complet, coloniae A ugustae Nemau- sensium, très-certainement pour éviter de désigner par le même titre l'édilité municipale & l'édilité du sénat de Rome. De plus, la mention de l'édilité s'y montre constamment sans le rappel d'aucune autre magistrature précédemment ou postérieu- rement exercée. C'est que les personnages men- tionnés ne se sont pas élevés au-dessus de l'édilité & que, s'ils ont auparavant été questeurs, on n'a pas jugé nécessaire d'enregistrer le souvenir d'une magistrature d'un degré inférieur. Car il n'y a pas à douter que l'édilité ne formât, à Nimes, le degré ascendant intermédiaire entre la questure & le quattuorvirat.

Tandis que quelques-unes des inscriptions qui concernent des quattuorvirs appartiennent à des piédestaux de statues, celles qui se rapportent à des édiles sont toutes des épitaphes.

Une de ces dernières offre des sculptures très- intéressantes, représentant les faisceaux qui fai- saient partie des insignes de la dignité d'édile, & divers emblèmes des attributions des édiles sur les bâtiments publics & sur la police des mar- chés (n. i3c)).

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 333

134

Kpitaphe d'un édile « de la colonie », avec mention de noms gaulois.

Gippe avec base & couronnement; trouvé, en 1774, au palais du présidial (Ség.), aujourd'hui le Palais-de-Justice. L'inscription est renfermée

dans un encadrement de moulures. Hauteur, om 90; largeur, om5o; hauteur de la partie enca- drée, om35 ; largeur, ora 38.

D I S ' M AN IB HELVl «-ECIMA.RII

VOI.T»VlTÙIS AED CL F. T T V X Ô R I S

3 TOGÎACIAF.

E R V C I N A E

Copie dessinée de M. Allmer & copie de M. Fr. Germer-Durand : accents sur l'A de MANIB à la première ligne, sur l'A de VITALIS à la troisièmej sur l'O de VXORIS à la quatrième, sur le pre- mier I de TOGIACIAE à la cinquième.

Séguier, Msc, 1 3 802. Perrot, A nt. de Ximes, 182(3, p. 89. Pelet, Catalogue, p. 40. Her-

ZOG, n. l3(). WlLMANNS, 2 206.

334 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Lecture de M. Fr. Germer-Durand :

Diis Manibus Helvii Ecimarii, Voltinia, Vitalis, aedilis coloniae, & uxoris Togiaciae Erucinae.

« Aux dieux Mânes d'Helvius Ecimarius Vitalis, « de la tribu Voltinia, édile de la colonie, & de « son épouse Togiacia Erucina ».

On serait extrêmement tenté de lire : Helvii, Ecimari {filii), c'est-à-dire : « Helvius, fils d'Eci- marus », avec la filiation exprimée à la manière gauloise par le nom du père au génitif sans le mot filins ; mais d'autres inscriptions de Nimes, notamment les deux qui suivent, présentant des exemples de prénoms tout aussi insolites : Verus, Priscus, Tertius, Quartits, &c, nous avons, con- formément à la lecture proposée par M. Fr. Ger- mer-Durand, considéré Ecimarii comme le nom gentilice du défunt & Helvii comme son pré- nom.

M. Fr. Germer-Durand fait remarquer que les noms gaulois latinisés Ecimarius & Togiacia se rencontrent, le premier comme nom de famille plusieurs autres fois à Nimes, & l'autre comme surnom sur une inscription de Narbonne.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 335

135

Kpitaphe d'un édile « de la colonie de Nimes », avec mention d'un nom gaulois.

Partie supérieure d'un cippe dont le couron- nement a été retaillé à rieur du dé; trouvée, en 1860, dans la démolition d'une maison de la rue Curaterie, & transportée alors au musée. L'ins- cription était renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, o"'G4; largeur, o'"56; lar- geur de la partie encadrée, ora42.

D » M

V H R I I N D Â M I V O L T

S E R V Â T I

AED'Co/'NEM

Copie dessinée de M. Allmer : accents sur l'E de VERI & sur l'A de INDAMI, à la seconde ligne, & sur l'A de SERVATI, à la quatrième.

Courrier du Gard, i5 septembre 1860. Pelet,

Catal., p. 2 i<S.

Lecture de M. Fr. Germer-Durand : Diis Manibus Yeri Indamii, Voltinia, Servati, aedilis coloniae Nemausensium

336 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

« Aux dieux Mânes de Yerus Indamius Scrva- « tus, de la tribu Voltinia, édile de la colonie de « Nimes ».

L'emploi du surnom Verus comme prénom se justifie par l'inscription précédente, Ton vient de voir l'ethnique Helvius faire office de prénom. Il est remarquable que dans chacune des deux inscriptions c'est un nom gaulois qui vient à la suite du prénom.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 337

136

Epitaphc d'un édile.

Pierre quadrangulaire, brisée en plusieurs frag- ments; trouvée en 187^ à Aramon, dans les tra- vaux du chemin de fer de Nimes à Lyon, près d'une chapelle du nom de Saint-Martin; donnée en [880 au musée de Nimes. Hauteur, o"'4o; largeur, om5o; hauteur de la partie encadrée, 0'" v2 ; largeur, o'"4o.

T'IVVENTIVS

VOL SECVNDVS'AED SI BI » ET

•> CORNELHE'SAMMl'F'VtORI

V I V O S - F

Estampage de M. Aurès, de l'Académie de Ni- mes, & copie dessinée de M. Allmer : TV & l'X de VXORI liés en un monogramme.

Allmer, Rev. épigraph. du midi de la France, p. 188.

T. Iuventius, Voltinia, Secundus, aedilis, sibi & Comeliae, Sammii filiac, uxori, vivus fecit.

« Titus Juventius Secundus, de la tribu Volti- l nia, édile, a, de son vivant, élevé ce tombeau

22

338 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES*

« pour lui-même & pour sa femme Cornelia, fille « de Sammius ».

Cornelia était Bile d'un Sammius; elle devait donc s'appeler Sammia. Le nom de Cornelia, par lequel elle est désignée dans l'inscription sans autre nom, n'était probablement que son surnom ; nouvel exemple, entre beaucoup d'autres, de l'em- ploi d'un nom gentilice pour cognomen.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 33o

137

Epitaphe d'un édile « de la colonie ».

Pierre quadrangulaire en forme de bandeau; trouvée à Nimes entre iS2f) & 1829 (Perr.); bor- dée d'une moulure encadrant l'inscription. Hauteur, om4(3; longueur, 1 "' 7 5 ; hauteur de la partie encadrée, o'"34; longueur, im4<).

OPlNÀRIOrl/rFrALBO

aedii>co]>ex^TesTam

Copie dessinée de M. Allmer & copie de M. Fr. Germer-Durand : lettres d'apparence très-ancienne.

Perrot, Antiq. de Nimes, 182g, p. 106. Pelet, Catal., p. 5y. Herzog, n. [3g.

C. Pinario, L. filio, Albo, aedili coloniae, ex testamento.

« A Caius Pinarius Albus, Mis de Lucius (Pina- « rius), édile de la colonie. Tombeau élevé en « exécution de son testament ».

D'après la forme de ses lettres, cette inscription paraît remonter au temps même d'Auguste.

340 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

138

Fragment relatif à un édile « de la colonie A ugusta de Nîmes ».

Fragment présentant la partie gauche d'une pierre quadrangulaire bordée d'une moulure qui encadrait l'inscription; trouvé en 1807 dans les ruines du monastère de Saint- Baudile ( Pel.), derrière les collines dites « des Moulins-à-Vent ». Hauteur, om 42; largeur, om23; hauteur de la partie encadrée, om28.

C N - R O

NIGER'Aetf. col

AVG-NEM'

V - S ... .

Copies dessinées de M. Ai.lmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand.

Pelet, Catal. msc. de la Porte d'Auguste, n. 38. Notes E. Germer-Durand.

Cn. Ro Niger, aedilis coloniae Augustae

Nemausensium, vivus sibi fecit.

« Cneus Ro Niger, édile de la colonie Au-

« gusta de Nimes, s'est, de son vivant, préparé

« ce tombeau pour lui-même ».

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 841

139

Kpitaphc d'un édile « de la colonie Augusta de Nîmes », avec les faisceaux de sa dignité & divers attributs de ses fonctions.

Cippe avec base & couronnement, incomplet en haut à droite; trouvé à Nimes, antérieurement à 1826 (Perr.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Des faisceaux de chaque côté & divers attributs en haut & en bas accompagnent cet encadrement. Hauteur, imo5; largeur, om6i; hauteur de la partie encadrée, ora34; largeur, om 37.

D - M L ' S E V É R I I - V O /

S E V H H I M O AHD'COL-AVG' NSM T * P » I

Copie dessinée de M. Allmer : accents sur le second E de SEVERII & de SEVERINO; l'N c^ l'E de NEM, à la tin de la quatrième ligne, liés en un monogramme.

Verrot, A ntiq. de Nimes, p. 86. Pelet, Catal., p. 54. Acad.du Gard, 1869-70, p. 5i. Herzog, n. 140. Allmer, Rev. épigr., 1 883, 1, p. 342.

Diis Manibus L. Sevcrii , Voltinia, Severino,

342 COLLECTION ÉPIGRAPH1QUE DE NIMES.

aedili coloniae Augustae Nemausensium ; testa- mento poni jussit.

« Aux dieux Mânes de Lucius Severius Severi- « nus, de la tribu Voltinia, édile de la colonie « Augusta de Nimes. Tombeau élevé en exécution « de son testament ».

L'encadrement qui renferme cette épitaphe est accompagné de sculptures des plus curieuses. De chaque côté se voit, en manière de pilastre s'ele- vant de la base à la corniche, un groupe de trois verges apparentes, assujetties au moyen d'attaches symétriques autour d'un bâton central terminé en bas par un pied ouvragé & à son extrémité supérieure par trois feuilles de laurier. Ce sont les faisceaux que les édiles de Nimes avaient le droit de faire porter devant eux, comme insignes de leur dignité. Nous ne savons pas en quel nom- bre étaient ces faisceaux des édiles. Déjà nous avons eu l'occasion de remarquer (ci-dessus, n. 1 33) que, si les sévirs augustaux avaient réellement six faisceaux, comme il le semble d'après les sculptures d'un tombeau du musée de Vérone (Maffei, Mus. Vér., p. 117, n. 2), il n'est pas pré- sumable que les édiles aient pu être en cela moins privilégiés que les sévirs & en avoir eu eux-mêmes moins de six. Il faut cependant ne pas oublier que la loi de la colonie de Genetiva (ch. 62), men- tionnant au complet la composition de l'escorte des édiles de cette colonie, ne leur accorde pas de licteurs; elle leur attribue seulement quatre

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 3^3

appariteurs, dont elle a même soin de fixer le salaire : un scribe à 800 sesterces, un haruspice à 100 (?) sesterces, un crieur à 3oo sesterces, un trompette au même gage de 3oo sesterces, & ajoute à ce personnel quatre esclaves publics vêtus du jupon traverse obliquement par une bande de pourpre : le cinctum limum.

Dans la marge supérieure, réduite par la dété- rioration du monument à sa moitié gauche, sont représentées une balance & une série de poids gradués, objets certainement destinés à rappeler le droit d'inspection des édiles sur les poids & les mesures. La balance est pourvue de son an- neau de suspension & d'un plateau circulaire avec ses cordes d'attache, enroulées autour du fléau. Les poids, au nombre de trois, sont de pe- tits disques marqués, le premier à gauche d'un point au milieu, le second d'un point au milieu d'un cercle, le troisième de trois points disposes en triangle. La mutilation de la pierre ne permet pas de savoir si la série se continuait, ni si la balance était la libra pourvue de deux plateaux, ou la statcra avec plateau unique & fléau divi- sionnaire parcouru par un poids mobile. Une hachette à large tranchant <Sc à dos de marteau, figurée sur la marge inférieure, se rapporte, sui- vant la juste observation de M. Fr. Germer-Du- rand, aux attributions des édiles sur les bâti- ments publics & prives.

Cette hachette est placée horizontalement, entre deux bonnets d'affranchis. Un troisième pileus

344 COLLECTION KPIGRAPHIQUK DE NIMES.

pareil se voit au milieu de la plinthe de la base. Trois affranchis cl c Scverius avaient peut-être droit de sépulture dans le tombeau dont il avait ordonné l'érection par son testament, ou bien ses affranchis, au nombre de trois, ont voulu donner, par la représentation de cet emblème de leur condition sur le tombeau de leur patron, une marque durable & manifeste de leur respect & de leur piété envers sa mémoire, ou bien encore Severius aura affranchi en mourant trois de ses esclaves.

Remarquer la rédaction incorrecte qui met le surnom au datif après le nom au génitif. Ordi- nairement la transition du second cas au troisième ne se produit qu'à la suite de tous les noms, distingués par ce moyen des qualifications qui viennent après.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 345

140

Fragment rappelant un édile « de la colonie ».

Bandeau de pierre sans ornements, retaillé en biseau par en bas dans toute sa longueur; vu, aux dix-septième & dix-huitième siècles : In muro interiore aedium D. Baudani de Vestrico (Guir.); « à la porte de M. Baudan » (Baux). Cette maison, devenue ensuite celle de M. Novi-Cambon (Mén., Ség.), avocat, était en 1 858 celle de M. Riboulet, dans la rue des Lombards; la pierre y servait de linteau au-dessus de la porte d'entrée (Pel.), & c'est en la retirant de là, à cette époque, qu'elle s'est brisée par le milieu en deux fragments, dont un seul, celui de droite, a été conservé. Hau- teur du fragment, om4o; longueur, om70.

T- rV/?P/LIO*T»F*VOL

C/1P/7ÔN I- AED'CoL

Copie de Guiran pour la partie détruite : T- TVRPI|CAP1T; copie dessinée de M. Allmer pour le fragment conservé : LIO T F -VOL | ONI AED-COL. Un accent sur l'O de ONI, à la seconde ligne.

Rulman, Inv. msc., p. 27. Guiran, Msc., p. 49, & Explic. duor. nummorum, p. 24. Muratori,

II l3, 2. MÉNARD, 7, p. 281. SÉGUIKR, MSC.,

346 COLLECTION BP1GRAPHIQUE DE NIMES.

i38oi, pi. i3. Pelet, Catal. du mus., p. 88. Notes E. Germer-Durand.

T. Turpilio, T. filio, Voltinia, Capitoni, aedili coloniae.

« A Titus Turpilius Capito, fils de Titus (Tui- « pilius) ; de la tribu Voltinia, édile de la colonie ».

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 347

INSCRIPTIONS RELATIVES A DES QUESTEURS.

Sur les inscriptions de Nimes relatives à des questeurs, le titre de quaestor, comme déjà cela a cté remarqué pour le titre tVaedilis, est toujours suivi de l'un des compléments coloniae, ou colo- niae Nemausensium, ou coloniae Augustae Nemau- sensium, évidemment pour le même motif, c'est- à-dire pour établir une distinction qui ne permette pas de confondre la questure municipale avec la questure publique. Une inscription ajoute à ce dernier complément les mots ab aerario; malheu- reusement, cette inscription est aujourd'hui per- due & ne peut par conséquent pas être vérifiée.

La questure était le degré intérieur de la hié- rarchie des magistratures municipales & avait au-dessus d'elle l'édilité & le quattuorvirat. L'âge avant lequel il n'était pas permis d'y parvenir était, depuis Auguste, vingt-cinq ans, avec cette tolérance qu'il suffisait que la vingt-cinquième année fût atteinte.

L'inscription du questeur Caecilius Guttur (ci- après, n. 141) paraît avoir été un piédestal de statue, mais d'une statue élevée par ses affranchis, quoique placée sur un lieu public.

348 COLLECTION ÉPIGR APHIQUE DE NIMES. 141

Statue d'un questeur « de la colonie ».

de piédestal sans autre ornement qu'un boudin en haut & en bas; trouvé en 1741, « au temple de la Fontaine » ( Mén.). Hauteur, i">35 ; largeur, om72.

T-CAECILIO-T'F VOL- GVTTVRI Q'COL

anteros-hYllvs lIberti

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : lettres de bonne forme; les branches de l'Y élevées au-dessus du niveau des autres lettres en courbes retombantes.

MÉNARD, 7, p. 284. SÉGUIER, MsC., l3 8o2, 4,

p. g. Perrot, Antiq., i836, p. 1 38. Pelet, Catal., i863, n. 33. Herzog, n. 143. Wil- manns, 2 207.

T. Caecilio, T.filio, Voltinia, Gutturi, quaestori coloniae, Anteros, Hyllus, liberti.

« A Titus Caecilius Guttur, fils de Titus (Cae- « cilius); de la tribu Voltinia, questeur de la « colonie, Anteros & Hyllus, ses affranchis ».

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 349

M. Fr. Germer-Durand fait remarquer que la pierre sur laquelle cette inscription se lit, pareille de forme & de dimensions à plusieurs autres trouvées près de la Fontaine & qui sont indubi- tablement des piédestaux de statues, doit avoir été aussi un piédestal. La statue élevée à Caecilius Guttur par ses affranchis taisait partie d'une série de statues portées sur des piédestaux tous du même modèle, & abritées sous une galerie qui entourait la source de la Fontaine de Nimes & le bassin À sa suite. Il y a apparence que la cons- truction de cette galerie pourrait être attribuée à l'empereur Hadrien ; c'est de que provient une inscription mentionnant un archiereus sy- nodi ; la pierre de cette inscription est un piédestal conforme au type dont il vient d'être parlé, & c'est Hadrien qui a remis en honneur les congrès scéniques appelés « synodes ».

35o COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

142

(Ci-dessus, n. 25.)

Autel au dieu Nemausus par un questeur « de la colonie ».

Autel légèrement pyramidal, incomplet en bas & couronné d'une haute attique sur une corniche formée d'un simple bourrelet sans moulures ; trouvé, en i852, dans les ruines d'une maison romaine, sur la colline à laquelle est adossé le Temple-de-Diane. Hauteur, omi7; largeur en haut, omoq; en bas, omoo, 1/2.

N E M A V S O

a* C R A S S I V S

secvxdInvs

O v C O L

Copie dessinée de M. Allmer & copie de M. Fr. Germer-Durand : lettres de très-bonne forme. Un accent sur PO de NEMAVSO.

Pelet, Catalogue , 1 863, p. 194. Aurès & Michel, Essai de restit. de l'inscr. ant. des bains de la Fontaine, 1882, p. 59. Notes E. Germer- Durand.

Nemauso Q. Crassius Secundinus, quaestor colo- niae, [votum solvit libens merito).

« A Nemausus Quintus Crassius Secundinus, « questeur de la colonie (a élevé cet autel avec « reconnaissance en accomplissement de son « vœu) ».

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 35l

143

Kpitaphc d'un questeur « de la colonie ».

Fragment incomplet de tous côtés; trouvé, en avril 1866, aux Arènes. Hauteur, om22; lon- gueur, om <")(">.

LiciNio» vo;

aiTO *Q*CoL

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : les premières lettres de la seconde ligne réduites à leur partie supérieure & peu cer- taines.

M. Licinio, Voltinia, ...to,quaestori coloniac,

« A Marcus Licinius , de la tribu Voltinia,

« questeur de la colonie, ».

3;

)2 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

144

Épitaphe d'un questeur « de la colonie de Nimes ».

Partie supérieure d'une stèle à fronton trian- gulaire bordé de moulures & accompagné d'an- téfixes au sommet & aux angles. L'inscription, incomplète en bas à droite, était renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, o'"52; largeur, om5o; hauteur de la partie encadrée, om24; largeur, ora4i.

D *■ M

OVALER'SATVRtfU

Q.'COL-ne??z T1TV

Copie dessinée de M. Allmer : l'R & l'I de VALERI, les deux N & le premier I de SATVR- NINI, à la deuxième ligne, liés en monogrammes.

Perrot, Antiquités de Nimes, p. 210. Pelet, Catal., i863, p. 77.

Diis Manibus C. Valerii Saturnini , quaestoris coloniae Nemausensium,

« Aux dieux Mânes de Caius Valerius Saturni- « nus, questeur de la colonie de Nimes, ».

La quatrième ligne contenait le nom ou les noms de la personne qui a élevé le tombeau. Les restitutions possibles sont trop nombreuses pour qu'on puisse, avec quelque probabilité, donner la préférence à aucune.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 353

145

Fragment d'épitaphe rappelant un questeur a de la colonie Augusta de Nimes »

Fragment présentant l'angle intérieur droit d'une table de marbre sans ornements; extrait, en i863,du mur d'une maison située place Belle- croix, appartenant à M. Roux. Hauteur, omôo; largeur, on,4o; épaisseur, omo8.

d " M SEX'FIL

v o l t i V LI AN I }-co/-aVG"NEM et u x O R I S

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand.

Albin Michel, Nimes & ses rues, 1877, 1, p. 807. Notes E. Germer-Durand.

Lecture de M. Fr. Germer-Durand :

Diis Manibus , Sexti filii, Voltinia, Iuliani,

quaestoris coloniae Augustae Nemausensium , &

uxoris

« Aux dieux Mânes de Julianus, fils de Sex-

« tus ; de la tribu Voltinia, questeur de la

« colonie^! ugusta de Nimes, &de son épouse ».

23

3 "i 4 COLLECTION ÉPIC.RAPHIQUK F)E NIMES.

146

Fragment d'épitaphe l'appelant un questeur « de la colonie Au gust a de Ximes ».

Partie inférieure d'un cippe avec base; trou- vée, en 1807, dans les ruines du monastère de Saint-Baudile, derrière la colline des Moulins-à- Vent (Pel.). L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures orné de rinceaux. Hauteur, ora65; largeur, omG?> ; largeur de la partie autrefois encadrée, ora42.

I \

(i-COL'AVG'lEM V - F

Copie dessinée de M. Allmer : l'N & l'E de NEM liés en un monogramme.

Pelet, Porte-d'Auguste, msc, n. 5G.

, quaestôr coloniae Augustae Nemausensium,

vivus fecit.

« , questeur de la colonie Augusta de Ni-

« mes, a, de son vivant, fait ce tombeau ».

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 355

INSCRIPTIONS RELATIVES A DES PONTIFES

147

Fragments faisant mention des pontifes.

Fragments trouvés en 1742 près de la Fon- taine, dans les ruines du bassin romain (Skg.), au nombre de trois, détachés d'une grande table oblongue terminée en haut par un chaperon tic mi -cylindrique & divisée sur sa face anté- rieure par des encadrements de moulures en plusieurs compartiments, réduits actuellement à deux, l'un & l'autre incomplets. Il ne reste du premier à gauche que l'angle supérieur droit, & du second que la partie supérieure à partir de l'angle gauche. Des trois fragments, deux, aujour- d'hui brisés en quatre, se font suite de gauche à droite & appartiennent à la partie supérieure de la pierre; le troisième, bordé d'une moulure en bas (Ség.)j & perdu depuis sa découverte, aurait appartenu à la partie inférieure de cette même pierre, qui semble avoir formé, avec d'autres pierres pareilles, une sorte de cloison peu épaisse ne dépassant pas la hauteur d'un mur d'appui. Hauteur du second fragment, le moins incomplet, o"'4o; longueur des deux premiers réunis, 2m3o;

356 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

épaisseur, on'i6" 1/2. Hauteur des lettres les plus grandes, o'" 1 2.

.VS c l ÔDIVS 'I|mNIO|R 1

PONTIFICÊj

S - VARÉNVS '

HONOra/us

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand pour les deux premiers fragments, aujourd'hui brisés en quatre : un accent sur l'O de t/ODIVS, sur l'E de VAREXYS & sur l'E de PONTIFICEs. Dessin de Séguier pour le troi- sième fragment, aujourd'hui perdu.

Séguier, Msc. i3 8o2, 4, pp. 1 & 8, pour les trois fragments. Ménard, 7, p. 400, pour le premier. Pelet, Essai sur le Xymphée, p. 3o, pour les deux premiers. E. Germer-Durand, Notes manuscrites.

us.

Pontifices : ... Clodius Iunior, ius Varenus,

Honoratus.

« us.

« Pontifes : ... Clodius Junior, ius Vare-

« nus, Honoratus ».

Il paraît s'agir d'une liste des pontffes de Nî- mes, qui, si le mot Honoratus occupait réelle- ment la place que nous lui assignons, auraient été au nombre de six, & dans tous les cas de plus

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 307

de trois, puisque la symétrie semble exiger au moins quatre noms. Toutefois, avant d'adopter cette conclusion, il ne sera pas inutile de rappeler ici les instructives dispositions que contiennent, relativement aux pontifes & aux augures muni- cipaux, les chapitres 66 à 68 de la loi de fondation de la colonie de Genêt iv a Iuïia, de Tan q5 avant notre ère : « Les pontifes formeront dans la < colonie dcGenetiva un collège pourvu des mêmes avantages que les collèges de pontifes les plus favorisés dans toute autre colonie. Ils seront pris parmi les colons. Les premiers seront créés par C. César ou par le magistrat charge par lui de la deductio de la colonie; les suivants seront élus dans les comices convoqués par les duumvirs ou par le préfet produumvir. Il v aura lieu à élection lorsque, par suite de décès OU de condamnation, le collège se trouvera réduit à moins de trois membres. Les pontifes, ainsi que leurs enfants, seront exempts du service militaire & de toute charge publique. Dans les fêtes religieuses de la colonie, dans les spectacles donnés au peuple par les magistrats, ils auront le droit de paraître vêtus de la robe prétexte. Dans les spectacles, ils prendront place parmi les décurions ».

Si donc les choses se sont passées dans la co- lonie de Nîmes comme dans la colonie Gcne- tiva, & que le nombre de trois pontifes & de trois augures, certainement dérivé, d'après M. Momm- sen [Ephent. épigr., 3, p. 00 , des trois anciennes tribus de Rome, doive être considéré comme

3.")8 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

normal, il faut vraisemblablement ne rattacher au mot PONTIFICES de notre inscription que la colonne en partie conservée placée à sa gauche & primitivement composée sans doute de trois noms, puis supposer, pour parfaire la symétrie, une disposition parallèle présentant autrefois le mot augures accompagné de trois noms d'augures % en une colonne placée à la droite de ce mot.

Quant aux lettres ...VS, qui s'aperçoivent dans ce qui reste de l'angle droit d'un compartiment de moulures voisin à gauche de celui qui est occupé en partie par la liste des pontifes, c'est la tin d'un nom qui appartenait à une autre liste.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 35o

148

(Ci-dessus, n. 47.) Autel dédié par un pontife à la Victoire auguste.

Autel très-dégradé, dépourvu de sa base & de la majeure partie de son couronnement; trouvé en 1740, près de la Fontaine, « dans les ruines des anciens bains » (Mén.), c'est-à-dire du bassin romain. L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures, conservé en partie à gauche, à droite & en bas. Hauteur, om 67; largeur, om63; hauteur de la partie encadrée, environ om36; largeur, om 5o.

VICTORIA*»

A V G M V A L E R I V S SEVERVS-Potfl F 5 EX-sTlPE

VELA'RT'ARAM^

Copie dessinée de M. Aï.lmer : toutes les lettres du mot VICTORIAE réduites à leur moitié infé- rieure & l'A du même mot à un faible reste de son jambage gauche; TN & le T de PONTIF liés en un monogramme.

Voir la bibliographie ci-dessus n. 47. Aurès

36c COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

& Michel, Essai de restitution de l'inscr. antique des bains de la Fontaine, 18S2, p. 61.

Victoriae Augustae, M. Valerius Severus, pon- tifex, ex stipe vêla & aram dat.

« A la Victoire auguste, Marcus Valerius Scvc- « rus, pontife, donne ces rideaux & cet autel, de « l'argent d'un tronc ».

Les rideaux dont il s'agit servaient sans doute à protéger l'image de la Victoire auguste & à la cacher quand il n'y avait pas nécessité qu'elle fût visible. (Voyez Apulée, Métam., 1 1 .) Le soin qu'on a pris de les mentionner dans l'inscription, & même comme principal objet de la donation, conduit à penser que soit par la richesse de leur tissu, soit par des ornements qui ajoutaient à leur prix, ils constituaient une offrande d'une certaine valeur.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 36 1

INSCRIPTIONS RELATIVES A DES FLAMINES PU A DES FLAMINIQUES

Les inscriptions relatives à des Hamines ou à des Haminiques nous montrent les Hamines ordi- nairement parvenus aux plus hautes fonctions municipales, <S; même souvent à des fonctions publiques. Elles leur donnent le titre de « Hamine de Rome <x. d'Auguste », ou de « Hamine de Rome & du dieu Auguste », ou de « Hamine de la colo- nie de Nimes ». Un de ceux qui sont qualifiés de Hamines de Rome & du dieu Auguste ajoute à ce flamonium celui de « Drusus & de Germanicus Césars »; un autre celui de « Germanicus César » seul.

Les flarniniques apparaissent, non comme les épouses des Hamines, mais comme revêtues elles- mêmes d'un sacerdoce propre, ainsi que cela res- sort évidemment de l'inscription n. io5, l'on voit que le mari de la Haminique Licinia Fia- villa n'a lui-même pas ete flamine. Leur titre est constamment celui de « Haminique augustale ». Une de ces prêtresses, mentionnée sur un frag- ment très-incomplet, a peut-être eu celui de « Ha- minique divae Augustae ».

La Haminique Flavilla est représentée en buste sur son tombeau. Sa mise est celle d'une personne riche & élégante, mais ne paraît pas être le cos- tume de sa fonction.

Il est à peine nécessaire de dire que, d'après

362 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE RIMES.

leurs surnoms, toutes les flaminiques sont de condition ingénue.

149

Epitaphe d'une flaminique augustale.

Bloc quadrangulaire fendu transversalement & paraissant avoir formé le de d'un cippe dont la base & le couronnement se seront perdus; trouvé à Nîmes avant i836 (Perr.), on ignore en quel endroit de la ville. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures entouré d'un rinceau. Hauteur, om88; largeur, om63.

D M

HORTEUS1 AE - M" F- VITA LlnFLAM» .WG

5 HORTENSIA

PHILETE-PA T R O N À E O P T I M A E

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand.

Perrot, Antiq. de Xi>nes, i836, p. 1 3g. Pelet, Catalogue, i863, p. i55. Herzog, n. i53. Notes E. Germer-Durand.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 363

Diis Manibus. Hortcnsiae, Marci Jiliac, Vitali, flaminicae Augustali ; Hortensia PJiilctc patronae optimae.

« Aux dieux Mânes; à Hortensia Vitalis, tille « de Marcus (Hortensius), rlaminique augustale; « Hortensia Philété à son excellente patronne ».

364 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

150

Kpitaphe d'une Jlaminique augustale.

Grande pierre quadrangulaire qui parait avoir formé le d'un cippe dont manquent la base & le couronnement; trouvée en 1823 prés d'une maison voisine des Arènes, du côté nord ; riche- ment décorée par devant d'une niche cintrée en forme de coquille, contenant entre deux fais- ceaux les bustes de haut relief d'un homme & d'une femme : le mari & l'épouse, au-dessus de deux inscriptions renfermées dans un encadre- ment de moulures. De chaque côte du cintre de la niche se voit la figure d'un dauphin. Hau- teur, i'"io; largeur, on,u5 ; hauteur de la partie encadrée, om27; longueur, om8o; hauteur de la niche, o'" ôo.

D M

LICINIAE^L^F Voyez ci-dessus, d. io5,

F L À V I I. L A E l'épitaphe du mari :

F L A M I N I C ~ A V G Sex. Adgennius Macrinus.

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : un accent sur le premier A de FLAVILLAE & sur l'A de FLAM1MC.

Perrot, Antiq. de Nimes , p. 107. Pelet, Catalogue, p. 62. Herzog, n. i3o.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 365

Diis Manibus Liciniae, Lucii filiae, Flavillac, flaminicae Augustali.

« Aux dieux Mânes de Lieinia Flavilla, tille de « Lucius (Licinius), Haminique augustale ».

Lieinia Flavilla était certainement la femme d'Adgennius, bien que L'épitaphe ne le dise pas ; mais par cela seul que le sculpteur a placé les deux bustes de telle manière qu'Adgennius a ce- lui de Flavilla à sa droite, il n'y a pas à douter que celle-ci n'ait été son épouse.

Flavilla était flaminique augustale, non pas comme épouse d'un flamme puisque son mari ne l'a pas éfé, mais comme revêtue elle-même du sacerdoce augustal & prêtresse chargée de des- servir le culte des princesses divinisées.

Il ne paraît pas toutefois qu'elle soit représentée dans le costume de sa dignité. Sa toilette n'a rien de particulier que sa coiffure, entièrement com- posée de petites boucles alignées comme des perles en rangs superposés, dont les trois pre- miers, augmentant de volume à mesure qu'ils s'éloignent du front, s'étagent en forme de dia- dème. Une longue torsade s'en détache de chaque côté & pend sur les épaules & jusque sur la poi- trine. Nous ne savons pas si des tètes d'impéra- trices ainsi coiffées se voient sur les médailles, mais c'est sans doute d'une coiffure de ce genre que parle Martial dans une de ses epigrammes (2, 66), il invective contre la cruauté d'une dame romaine envers sa servante, coupable du crime

366 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE 08 MMKS.

monstrueux d'avoir manque une seule des bou- cles sans nombre dont se composait l'uniforme arrangement de ses cheveux : Unus de toto pecca- verat orbe comarum annulus , incerta non bene

fixus acu Cette mode aurait alors été en vogue

au temps de l'empereur Domitien.

L'image d'un dauphin se voit à chacun des deux angles que laisse en dehors le centre de la niche contenant les deux bustes. Le dauphin passait chez les anciens pour être l'ami de l'homme : il l'aidait, croyait-on, d'une manière merveilleuse dans certaines pêches; il l'avertissait des tempê- tes, & même quelquefois prêtait son dos à des naufragés. On le supposait aussi viennent sen- sible aux charmes de la musique. C'est par allu- sion à la traversée des Iles Bienheureuses qu'il figure sur beaucoup de tombeaux païens. On le rencontre également sur des tombes chrétiennes.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. $67

INSCRIPTIONS RELATIVES A DES SEVIRS AUGUSTAUX

Les inscriptions, nombreuses à Nimes, qui sont relatives à des sévirs, les désignent par les titres de sévir augustalis, de sévir augustalis corporatus & quelquefois, mais rarement, de sévir simple- ment dit. Sur le piédestal d'une statue érigée à un personnage municipal omnibus honoribusfunc- tus, patron de la corporation, les sévirs s'intitu- lent seviri augustales corporati Nemausenses ; la statue a été élevée « à la demande du peuple », & remplacement donné par décret des décurions (ci-dessus, n. 123 & seq.).

On sait que les sévirs augustaux formaient un ordre intermédiaire entre les décurions & le peu- ple. Beaucoup de sévirs ont obtenu, à Nimes, les ornamenta du décurionat (n. 1 18). Un de ces pri- vilégiés, sévir augustal de Lyon, de Narbonne, d'Orange & de Frejus (n. 1 18), se vante d'avoir obtenu dans toutes ces villes l'honneur du sévi rat gratuitement. Cette gratuité paraît se rapporter spécialement à la somme dite « honoraire » que le nouvel élu devait, en entrant en charge, verser à la caisse de la corporation ou employer en libéralités : ordinairement une distribution d'ar- gent, un repas public ou des jeux. (Voyez Pé- trone, ch. 71; C /. L., 2, 2100; 5, 4482.)

Un sévir, non gratifié des ornamenta décurio- naux, était, en même temps que sévir, haruspice public. (Voyez plus loin.)

363 COLLECTION KPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Deux inscriptions sont accompagnées de sculp- tures, aujourd'hui incomplètes, qui représentaient les faisceaux des sévirs. Ces faisceaux y sont figu- rés au nombre de deux, mais on ne voit pas comment ils se terminaient par en haut.

La plupart des sévirs paraissent, d'après leurs surnoms, avoir été des affranchis. Deux d'entre ceux-ci (voyez plus loin) sont inscrits dans la tribu Voltinia.

Sur un assez grand nombre d'inscriptions, le titre de sévir augustalis vient en tête du texte. Cette disposition, étrangère aux habitudes de l'épigraphie romaine, mais fréquente, paraît-il, sur les inscriptions de l'Egypte, tendrait à confir- mer l'hypothèse d'une origine égyptienne de la colonie de Nimes.

151

Epitaphe d'un sévir augustal, avec les faisceaux de sa dignité.

Cippe avec base & couronnement, celui-ci brisé en majeure partie; trouvé à Nimes, en 1874, dans les ruines de l'ancienne' chapelle rurale de Sainte-Perpétue, dans la propriété de M. l'abbé Barnouin, curé de Saint-François de Sales; trans- féré au musée en 1875. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures, accompagné de faisceaux de chaque côté. Hauteur, om75;

CHAP. IV

INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 36o

largeur, om52; hauteur de- la partie encadrée,

o'" 36 ; largeur, on'4i .

D - M

I ÎT7Ï I V I R » A V G

S E X ' A D G E M I

H F. R M É T I S

5 VÀLERIA'M'F'MÀRCulA

V X O R

Copies dessinées de M. Ai.i.mkr & de M. Fr. Ger- mer-Durand : les deux N d'ADGENNI, les deux L de MARCELLA lices en monogrammes; l'E de ce dernier mot inscrit dans le C ; un accent sur le second E de HERMETIS & sur le premier A de MARCELLA.

Diis Manibus seviri augustalis, Scx. Adgennii Hermetis, Valeria, M.filïa, Marcella, uxor.

« Aux dieux Mânes de Sextus Adgennius Her- « mes, sévir augustal ; Valeria Marcella, fille de « Mardis (Valerius), sa femme ».

Déjà nous avons eu l'occasion de signaler comme gaulois le nom d'Adgennius à propos d'un tribun légionnaire, Sextus Adgennius Macrinus (ci-dessus,

n. io5), dont notre sévir Sextus Adgennius Her- nies a peut-être été l'affranchi.

Mais ce qui fait surtout l'intérêt de cette épi- taphe, c'est la représentation des faisceaux que portaient, comme insignes de la dignité sévirale,

2 1

370 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

les licteurs qui faisaient partie de l'escorte des sévirs augustaux de Ni mes. La sculpture est dé- tériorée à sa partie supérieure, & il arrive malheu- reusement que la seule des autres epitaphes de sévirs soient figures des faisceaux présente la même particularité de dégradation. On y voit néanmoins qu'un bâton central, autour duquel les verges sont retenues au moyen de courroies disposées symétriquement, dépasse par en bas & se termine en pointe. L'absence de la partie su- périeure ne permet pas de savoir comment finis- sait le bout d'en haut. Très-certainement ce n'était pas, comme dans les faisceaux figurés à l'entrée de la salle à manger de Topulent sévir Trimalcion, par une hache, mais par quelque chose de beau- coup moins menaçant, probablement un bouquet de trois feuilles de chêne ou de laurier. Les ver- ges apparaissent au nombre de trois à chacun des deux faisceaux, par conséquent de six en tout, répondant peut-être au nombre & à l'ordre des licteurs marchant sur deux files aux côtés du sévir, ainsi que semble l'indiquer une sculpture répétée sur deux tombeaux du musée de Vérone. (Maffei, p. 117, nos 2 & 3.) Sur l'un de ces tom- beaux (n. 2), sont représentés six faisceaux, trois de chaque côté d'un bisellium, au-dessous d'une épitaphe commune à deux personnages dont l'un n'est pas qualifié & l'autre était sévir augustal. Chacun des six faisceaux contient un bâton cen- tral plus long que les verges & terminé en haut par des feuilles de laurier. Une sculpture sem-

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 3j\

blablc se voit sur l'autre tombeau, dont l'épita- phe incomplète mentionne aussi un sévir. Il faut toutefois remarquer, avec Furlanetto (Mus. di Este, p. 119, n. 3) & Marquardt [Handbuch, 4, p. 495), qu'on ne saurait affirmer d'une manière absolument sûre que les faisceaux représentés sur ces deux monuments concernent les sévirs qui y sont rappelés, puisque l'une des deux épi- taphes est incomplète & que l'autre mentionne, indépendamment d'un sévir augustal, un person- nage non qualifié.

?>"]7 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

152

Epitaphe d'un sévir augustal.

Petite stèle à fronton triangulaire, avec anté- tixes au sommet & aux angles; engagée, il y a quelques années, dans le mur d'un petit cellier ouvrant sur la cour d'une maison de la rue Tra- versière, au delà du Cours-Neuf (E. G.- Dur.), appartenant, dans la première moitié du dix-sep- tième siècle, à un sieur Boudet (Guir.); transpor- tée au musée en 1881. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Le fronton est également bordé de moulures. Hauteur, ora55; largeur, om34; hauteur de la partie enca- drée, omi5; largeur, ora20.

Inïïl VIR AVG

SEX-AELIO

STR ATO N I

ABESCANTVS

L I B

*

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand.

E. Germer -Durand, Découv. archéol., 1877, p. 12.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 3j3

Seviro augustali, Sex. Aelio Stratoni, Abescan- tus, libertus.

« A Sextus Aelius Strato, sévir augustal, Abes- « cantus, son affranchi ».

Remarquer la forme fautive Abescantus pour A bascantus.

374 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

153

Épitaphe d'un sévir augustal.

Cippe encore pourvu de son couronnement, mais incomplet en bas & privé de sa base; a trouvé le 12 juillet i885 à la place aux Herbes, maison de M. de Seynes » (Goudard). L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures accompagné d'un rinceau. Hauteur, o"65; lar- geur, om6o; de la partie encadrée, om45.

D M

I I I I I I V I R - A V G L - B A E B I I

E V C L E S 1 V R - S T V D I Ô S L'BAEBIVS- ERTIVS PATRONO

Estampage de M. Goudard; copie de M. Box- duraxd : le premier T & l'E de TERTIVS liés en un monogramme; un accent sur TO de STYDIOS.

Allmer, Revue épigrapkique, 2, p. i3i.

Diis Manibus seviri augustalis L. Baebii Eudes, juris studiosi ; L. Baebius Tertius patrono.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 3y5

« Aux dieux Mânes de Lucius Baebius Euclès, « juriste, sévir augustal ; Lucius Baebius Tertius « à son patron ».

Une autre inscription de Nimes, dont la décou- verte remonte à la fin du siècle dernier, mentionne aussi un juris studiosus.

'\-;C) COL1 EC I ION ÉP1GP IPHIQUE DE NI

154 Épitaphe d'un sévir augustal.

Fragment, « vu, en mai i855, dans un des niurs en pierres sèches de la clôture d'une vigne située au quartier du Puech de la Grue, sur le côte droit du chemin de Nimes à Sonnnieres, à dix minutes avant Saint-Césaire » (E. Germer-Durand). L'inscription était renfermée dans un encadre- ment de moulures accompagné d'un rinceau. « Dans les mêmes murs se trouvaient des frag- ments de colonnes & de pierres antiques ». Hauteur, om5o; largeur, omôo; largeur de la par- tie encadrée, on,48.

/ i i i i I v i R A V G ...-apicî *• C A N>I D I

ATI Ci A'AS Cl EPIAS

lIb^patrono

P I I S S I M O

Estampage E. Germer-Durand : 1\\ & le premier D de CANDIDI, le G & le second I de APICIA, le Ç & PL de ASCLEPIAS liés en monogrammes.

E. Germer-Durand, Découvertes archéologiques, 1876, p. 6.

[Dis Manibus] seviri augustalis ... Apicii Can- didi ; Apicia Asclepias, liberta, patrono piissimo.

« Aux dieux Mânes de ... Apicius Candidus, « sévir augustal; Apicia Asclepias à son excellent « patron ».

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 3?7

155 Fragment faisant mention d'un sévir au gustal.

Cippe brise, réduit à sa moitié inférieure en- core pourvue de sa base; trouvé en [848 à Nimes, sur remplacement de l'ancien Jeu-de-Mail, actuel- lement le Marché-aux-Bœufs, le long des remparts romains. L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, o"'5i ; lar- geur, om 5o; largeur de la partie encadrée, om4o.

C A R A N 1 A E » T Y C -E S T ' C A R A ^ D A P W V S IÎTTTI VIR-JVG'Il'OI'TIM.ef R A R I S S I M I - EXEMPL1 M V I. I E R I S - V I V O S /

Copie dessinée de M. Ai.lmkr : l'N & le T de CARANTIAE & de GARANT, l'H dimidiée & l'E de TYCHES, l'H & l'N de DAPHNVS, l'A & l'V

de AVG lies en monogrammes.

Çelet, Catalogue, p. 62. Notes E. Germer- Durand.

[Dis Manibus] Carantiae Tyches, T. Garant ins Daphnus, sévir augustalis, libertus optimi & raris- simi exempli mulieris,, vivus fecit.

« Aux dieux Mânes de Carantia Tyche, femme

378 COLLECTION ÉPIGRAPHIQÛB DE NIMES.

« d'une rare & exemplaire bonté, son affranchi « Titus Carantius Daphnus, sévir augustal, a, de « son vivant, élevé ce tombeau ».

Voir, au numéro suivant, l'épitaphe de Caran- tius Daphnus, avec mention de deux de ses affran- chis.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 379

156

Epitaphe d'un sévir augustal.

Cippe avec base & couronnement; Scmausi , prope cœmeterium hospitale (Maff.): engagé, il y

a peu de temps encore, dans le mur d'une maison située à l'entrée de la rue de l'Abattoir, autrefois rue du Jeu-de-Mail. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, ruo-|.; largeur, o'n45; hauteur de la partie enca- drée, om44; largeur, om35.

D » M T'CARÂNTlI

D A P H N I

I ÏTTT I V I R » A V G

5 CARAKTIA'LAIS

ET-CARANTIVS

F O R T VKATVS

P A T R O N O

0 P T V M O

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : un accent sur le second A de CARANTII à la deuxième ligne, & peut-être sur le second A de CARANTIA à la cinquième.

Maffei, Aut. Gall., p. 47. Ménard, 7, p. 25g.

38<

COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Séguier, i38oi, pi. i5. Herzog, n. 178. Notes E. Germkr-Durand.

Dis Manibus T. Carantii Daplmi, geviri augus- talis ; Carantia Lais £■ Carantius Fortunatus pa- trono optumo.

« Aux dieux Mânes de Titus Carantius Daph- « nus; Carantia Laïs & Carantius Fortunatus, à « leur excellent patron ».

Nous venons d'apprendre par l'inscription pré- cédente que Carantius Daphnus était l'affranchi de Carantia Tyche, probablement une affranchie elle-même. La présente épitaphe nous fait con- naître deux affranchis de Daphnus.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. >0l

157

Fragment faisant mention d'un sévir augustal, citoyen romain.

Fragment fendu diagonalement en deux par- ties; présentant la moitié supérieure droite d'une grande table de pierre bordée en haut d'un bou- din & décorée, sur sa face antérieure, de trois tableaux à encadrements de moulures, celui du milieu plus grand que les deux autres; trouvé en i863 au quai Roussy, dans la démolition du moulin Magnin, près de la gare du chemin de fer. Ce qui reste de l'inscription occupe le tableau central, incomplet à gauche & en bas; le tableau de gauche manque; celui de droite est anépigra- phe. Hauteur, on,72; longueur, i ,n 1 5 .

diis m A N I B V S

-p S-P-L-VOL-EROS

i i i i i i v i R * A V G ccNSORINAE

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand.

E. Germer-Durand, Notes épigraphiques, i865, p. 10.

Diis Manibus P , P. libertus,Voltinia, Eros,

sévir augustalis, Censorinac

« Aux dieux Mânes. Publius Eros, affranchi

« de Publius; de la tribu Voltinia, sévir augustal, « à Censorina, (sa femme r) ».

382 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

158

Épitaphe d'un sévir augustal, avec son buste & ceux de sa femme, de son fils & de son beau-frère.

Grand cippe avec base & couronnement, trouvé en 1762 au hameau de Courbessac (Vinc. & B. ; transporté en 18Ô0 au musée (E. G. -Dur.). L'ins- cription , excepté la première ligne, gravée im- médiatement au-dessous de la corniche, & la dernière, gravée sur la cfoucine de la plinthe, est renfermée dans un compartiment carre qui occupe le bas du à droite, à côté d'une niche carrée contenant un buste d'homme, & au-des- sous d'une niche cintrée en forme de coquille cannelée contenant à droite deux bustes d'homme & à gauche un buste de femme. Hauteur, im25 ; largeur, om65. Hauteur de la niche cintrée, om35. Hauteur de la niche carrée, om4o; largeur, om2o. Hauteur de l'inscription, om4o; largeur, om^5.

D

M

Buste

Buste Buste de

de femme.

d'homme. jeune homme.

C'FabI*m mm t N I

IfTTII VIR aug-mariti

Buste

OPT'ET-OFABî 11

d'homme.

cl^l-YlLmmmmmm

5

Q.V IfCVM'ESSET'ANX'XIIX

OBITYS » EST» ET »L<rIVL» VITAL

MARITI» FRATRIS

z*LIA'HOMVLLInA-VIVA-ET-S»P

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 383

Copie dessinée de M. Allmkr : le T & VI de M .. .T1NI à la première ligne, les deux NN de ANN à la cinquième liés en monogrammes.

Vincens & Baumes, Topogr., p. 572. Pelet, Catalogue, p. 68. Notes E. Germer-Durand.

Diis Manibus C. Fabii Martini (?), seviri augus-

talis, mariti optimi, &C Fabii cini,jilii (caris-

simi), qui cum esset annorum duodeviginti obi tus est, & L. Iulii Vitalis, mariti f rat ris ; Iulia Ho- mullina viva & sibi posuit.

« Aux dieux Mânes de Caius Fabius Martinus, « sévir augustal, son mari, & de Caius Fabius

« , leur fils chéri, mort à l'âge de dix-huit

« ans, & de Lucius Julius Vitalis, frère de son « mari, Julia Homullina a, de son vivant, élevé « ce tombeau préparé aussi pour elle-même ».

Julius Vitalis, que l'inscription qualifie mariti frater, ne peut cependant pas avoir été le frère de Fabius Martinus ; il eût dû, dans ce cas, s'appeler Fabius Vitalis. Son nom Iulius montre clairement qu'il était, au contraire, le frère de Julia Homul- lina, & alors le beau-frère, non pas le frère, de Fabius. La disposition des bustes justifie cette interprétation. Fabius Martinus occupe le milieu de la niche supérieure; il a sa femme à sa droite, conformément à l'usage, & son rils à sa gauche. Le buste de Julius Vitalis est placé isolément, au-dessous de celui de Julia Homullina. Mais il se peut que Julius Vitalis ait épousé une sœur de

I

'534 COLLECTION ÉPIGRAPH1QUE DE NIMES.

Fabius Martinus, ce qui alors expliquerait une rédaction qui paraît singulière.

Remarquer l'emploi du mot obitus, rare dans les inscriptions des trois premiers siècles.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 385

159

Epitaphe d'un sévir augustal.

Fragment incomplet de tous côtés; trouvé en 1778 sur le chemin de Sauve, dans le lit du ruisseau appelé le< Gadereau (Ség.). Hauteur, ora2o; largeur, om 32.

...ARIONfe VINDVLoNis LIBERTO IÏTTTI AGVST*Li vEGETVS-LIB

Copie dessinée de M. Allmer : l'E & l'I de ARIONEI, l'A TV & le G d'AVGVSTAL liés en monogrammes.

SÉGUIER, l3 802, 5, p. 34. VlNCENS & BAUMES,

Topogr., p. 571. Herzog, n. 217. Notes E. Germer-Durand.

Arionei, Vindulonis liberto, sexaugustali, Vege- tus libertus.

« A Arion, affranchi de Vindulo, sexaugustal, « Vegetus, son affranchi ».

Arionei pour Arioni paraît être une forme grecque. Le texte étant incomplet à gauche, il se peut que le mot ne soit pas entier & qu'il y ait lieu de suppléer par Hilarioni. Il se peut aussi que l'E du groupe IE doive être rattaché au mot

a5

386 COLLECTION KPIGKAPHIQUK DE NIMES.

suivant, qui serait alors Evindulonit. Quant à sex- augustalis avec omission du mot sévir, ce n'est sans doute rien autre chose qu'une f'nute.

Vidulo n'est pas à considérer comme un nom gaulois; ce serait plutôt, comme Vindullus [voyez Forcellini), un diminutif de Vindex.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 38y

160

Epitaphe d'un sévir augustal.

Cippe avec base & couronnement; trouvé en 1783, en creusant le canal de fuite du moulin situé alors à l'extrémité du quai Roussy (Ség.); recueilli par Séguier & joint à sa collection de monuments épigraphiques j plus tard, transporte de à la Porte-d'Auguste. L'inscription est ren- fermée dans un encadrement de moulures entoure d'un rinceau. Les volutes de la lysis sont déco- rées de feuilles imbriquées &, par devant, d'une rosace. Hauteur, in,26; largeur om7o; hauteur de la partie encadrée, o'"42 ; largeur, o'"46.

D - M

IÏTTÏI-VIR-AVG

L-IVLlI'ÂGILIS

N À T Â L I S

L I B

Copie dessinée de M. Allmer : accents sur TV de IVLII, sur l'A de AGILIS & sur les deux A de NATALIS.

Séguier, i3 8o2, 5, p. 48. Millin, Voyage, 4, p. 257. Herzog, n. 201.

Diis Manibus seviri augustalis L. Iulii Agilis, Natalis liberti.

« Aux dieux Mânes de Lucius Julius Agilis, * sévir augustal, affranchi de Natalis ».

338 COLLECTION épIGRAPHIQUE DE NIMES.

161

Epitaphe de la femme d'un sévir augustal, avec son buste & celui de son mari.

Cippe avec base & couronnement; connu dès le seizième siècle (Poldo d'Alb.); « encastré long- temps dans le mur de la maison de Saint-Yéran , plus tard de Possac, au coin des rues de l'Hor- loge & du Grand-Couvent » (E. G. -Dur.); trans- portée à la Porte-d'Auguste vers i85ô. L'ins- cription est renfermée dans un encadrement de moulures, au-dessous d'une niche carrée conte- nant deux bustes : celui d'un homme à droite & celui d'une femme à gauche. Hauteur, irao8 largeur, om6o; hauteur de la partie encadrée, orai 5 largeur, om48. Hauteur de la niche, om35 1/2 largeur, ora52.

IVLIAE 'THALLVSAE

IÏTTÏI VIR'AVG L*IVL*HESYCHVS-COrCTVB

Copie dessinée de M. Allmer : un accent sur TV de IVLIAE; l'N & le T de CONTVB liés en un monogramme.

Poldo d'Albenas, p. 162. Gruter, 422, 6.

GRASSER, p. 29. RULMAN, p. l5. GuiRAN, MsC,

p. 3g. Baux, p. 78. Ménard, 7, p. 423. Séguier, i38oi, pi. 16; i38o2, 5, p. 12. Millet,

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 389

Voyage, 4, p. 261. Herzog, n. 2o3. Notes E. Germer-Durand.

Iuliae Thallusae, sévir augustalis L. Iulius He- sychus contubcrnali.

« A Julia Thallusa ; Lucius Julius Hesychus, « sévir augustal, à sa compagne ».

Portant le même nom, Julius Hesychus & Julia Thallusa étaient des coaffranchis, ou peut-être l'un était-il l'affranchi de l'autre. Leurs bustes, sculptés en haut relief, celui de la femme placé comme toujours à la droite de celui du mari, se voient au-dessus de l'épitaphe, dans une niche quadrangulaire qu'ils remplissent. Thallusa, qui paraît jeune, a les cheveux partagés en deux ban- deaux égaux par une raie de séparation descen- dant du sommet de la tête au-dessus du milieu du front, & porte de grandes boucles d'oreilles composées de deux globules qui pendent à une broche horizontale. Hesychus est coiffé comme sa femme, c'est-à-dire comme le sont les élégants de nos jours, ce qui n'empêche pas que, si le sculpteur ne lui a fait injustice ou si le temps n'est coupable envers lui de quelque mauvais tour dans les dégradations infligées à son image, il ne faille reconnaître qu'il usait largement & même abusait outre mesure de la permission de laideur accordée aux hommes autrefois sans doute aussi bien qu'aujourd'hui.

>0O COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

162

Epitaphe d'un sévir augustal.

Cippe avec base & couronnement, celui-ci sur- monté autrefois d'un cône dont il reste la base; trouvé, en septembre 1776, près du pont de Sauve ( Ség.); retrouvé en 1869 dans un mur de clôture de la propriété Laporte, rue de la Plate- l'orme, & transporté en 1870 à la Maison-Carrec. L'inscription est renfermée dans un encadrement formé d'un simple filet. Hauteur, ira; largeur, om38; hauteur de la partie encadrée, ora4o; lar- geur, Ora2Q.

D & M L - I V L I I

V E G E t i

IÏTTÏI VIR aug

5 L * I V L I V s

L V P V S

PATRI'OPT/m

Copie dessinée de M. Allmer & copie de M. Fr. Germer-Durand : le point entre D M, à la pre- mière ligne, figurée par une hedera.

SÉGUIER, l38o2, 5, p. 32. VlNCENS & BAUMES,

Topogr. de Nimes, p. 571. E. Germer-Durand, Découv. archéol., 1871, p. 45.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 3oi

Ligne 3. Séguier : VEGETI ; 4 : InTil VIR AVG, l'A & l'V liés en un monogramme; 7 : OPT1M.

Diis Manibus L. Iulii Vegeti, seviri augustalis, L. Iulius Lupus, patri optimo.

« Aux dieux Mânes de Lucius Julius Vegetus, « sévir augustal ; Lucius Julius Lupus à son ex- « cellent père ».

3o* COLLECTION ÉPIORAPHIQUK DE NIMES. 163

Epitaphc d'un sévir augustal.

Cippe incomplet en haut, pourvu de sa base, mais privé de son couronnement; engagé dans un mur de la cour d'une maison de la rue des Lombards, appartenant dans la première moitié du dix-septième siècle à M. de Guiran, consul de Nimes : in aedibus D. de Guiran, tribuni ca- pitolii (Guir.); & dans la seconde moitié du dix- huitième à un sieur Reynaud de Gênas : in aede Reynaud (Ség.), actuellement la maison de M. de Balincourt. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures entouré d'un rinceau. Hauteur, om6c); largeur, ora6o; hauteur de la partie encadrée, om3-]\ largeur, ora3g.

D - M

irmi viR^AVG

T'KARI-SO'ÉRIC-II

SERANA V X O R

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : le T & TE de SOTERICil . liés en un monogramme; un accent sur l'E du même mot.

Gruter , 427, 7. Grasser, 1607, p. 3o. Guiran, p. 45. Ménard, 7, p. 259. Séguier,

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 393

i38oi, pi. 17. Herzog, n. 199. Notes E. Ger- mer-Durand.

Diis Manibus seviri augustalis T. Karii Soteri- chi, Serana uxor.

« Aux dieux Mânes de Titus Soterichus, sévir « augustal, Serana, son épouse ».

Soterichus au lieu de Sotericus, forme fautive.

3p4 COLLECTION KPIGRAPHIQUE DE NIMES. 164

Epitaphe d'un sévir augustal.

Cippe avec base & couronnement; trouve en 1846 dans une maison de la rue Régale, appar- tenant à M. Aug. Pelet (Pel.)î transporté alors au Temple de Diane. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om84; largeur om5o; hauteur de la partie enca- drée, om48; largeur, om3o.

D » M IÏTTÏI VIR-AVG C " L I C I N I I M A R T I A L I S

5 et'fabriciae

chresimI-fIl

licinia-pia parentib-pIissim

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand.

Pelet, Essai sur le Nymphée, p. 44. Herzog, n. 204. Notes E. Germer-Durand.

Diis Manibus seviri augustalis C. Licinii Mar- tialis, & Fabriciae, Chresimi filiae, Licinia Pia, parentibus piissimis.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 3o5

« Aux dieux Mânes de Caius Licinius Martialis, « sévir augustal, & de Fabricia, fille de Chresi- « mus; Licinia Pia à ses excellents parents ».

L'épitaphe ne fait pas connaître quel surnom avait Fabricia.

3o6 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES. 165

Epitaphe d'un sévir augustal.

Cippe avec base & couronnement, déjà connu dès le commencement du dix-septième siècle (Grut.); in atrio D. de Saint-Chaptes (Guir.), dans la rue Dorée; dans les premières années du présent siècle, « chez M. Sarazin » (Perr.). L'ins- cription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, iro5o; largeur, oro6o; hau- teur de la partie encadrée, om8o; largeur, ora5o.

i uh i - v 1 r * a/ g sex-lvcreTivs

lascïvvs sibi»et'liciniae

5 saTvrnInae

V X O R I

v-F

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : l'A & l'V de AVG, à la première ligne, liés en un monogramme; un accent sur l'I de LASCÏVVS.

Gruter , 422, 4. Grasser , 1607, p. 3o. Guiran, p. 41. Baux, p. 28. Ménard, 7, p. 261.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 3q7

Séguier, i38oi, pi. 20. Perrot, Hist. des antiq. de Nimes, i836, p. 1 3g. Herzog, n. 2o5.

Sévir augiistalis, Sex. Lucretius Lascivus sibi & Liciniae Saturninae, uxori, vivus fecit:

« Sextus Lucretius Lascivus, sévir augustal, a, « de son vivant, élevé ce tombeau pour lui-même « & pour Licinia Saturnina, sa femme ».

3o8 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

166

Kpitaphe d'un sévir augustal.

Cippé avec base & couronnement; trouvé vers 1 8 1 1 (Mill.), dans les démolitions de l'église de Saintc-Perpétue, dans la plaine de Nimes; brisé ensuite transversalement en deux fragments. La partie supérieure, transportée à Bouillargues, se voit actuellement dans la cour de la ferme de La Marine appartenant à M. Ch. de Bernis; la partie inférieure, restée sur place jusqu'en 1875, a été, à cette époque, à la sollicitation de M. Fr. Germer-Durand, cédée à la ville par le proprié- taire, M. l'abbé Barnouin, & se voit actuellement au musée. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, imio; lar- geur, ora58; hauteur de la partie encadrée, om5o; largeur, om46.

D - M I lTTÏ I'VIRI'AVG (l'MAGI-ZOSIMI

ET»POMPEIAE«ACERROXIAÎ 5 V X O R I S

ET»FABIAE»HELPIDIS EPItYnCHAKVS»LIB» ET» HERES

Copie dessinée de M. Allmer, assisté de M. Gou^ dard, de Manduel, & copie de M. Fr. Germer- Durand.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 399

Millin, Voyage, 4, p. 244. Herzog, n. 206. Fr. Germer-Durand, dans la Galette de Nîmes, 11 mai 1875. Allmer, Rev. cpigr., 1, pp. 3 1 4 & 349.

Diis Manibus seviri augustalis Q. Magii Zo- simi, S- Pompeiae Acerroniae, uxoris, & Fabiae Helpidis, Epitynchanus, libertus & hères.

« Aux dieux Mânes de Quintus Magius Zosi- « mus, sévir augustal, & de Pompeia Acerronia, « sa femme, & de Fabia Helpis, Epitynchanus, « son affranchi & héritier ».

L'épitaphe ne fait pas connaître quel lien de parenté existait entre Fabia Helpis & Magius Zosimus ou Pompeia Acerronia.

400 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

167

Epitaphe d'un sévir augustal.

Cippe dont la base & le couronnement ont été retaillés à fleur du dé; déjà connu dès le com- mencement du dix-septième siècle (Rulm.); vu ensuite dans la maison de M. Galepin de Varan- gles (Mén.), puis dans celle de M. G. L. Blisson (Baux), &, en i855, dans le mur du jardin d'une maison de ferme entre le quai Roussy & le pro- longement de la rue Fénelon ; transporté en 1880 au *musée. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures entouré d'un rinceau. Hauteur, om84; largeur, om52 ; hauteur & lar- geur de la partie encadrée, ora34.

IIIIII VIR-AVG

C-MÀRCIVS

PHILOLOGVS

V » S * P

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : un accent sur l'A de MARCIVS.

Grasser, 1607, p. 3o. Rulman, p. 24. Gui- ran, p. 21. Spon, Miscell., p. 169. Baux, p. 82 bis. Ménard, 7, p. 256. Séguier, 1 3 80 1 , pi. 20. Notes E. Germer-Durand.

Sévir augustalis, C. Marcius Philologus, vivus sibi posuit.

« Caius Marcius Philologus, sévir augustal, « s'est, de son vivant, préparé ce tombeau ».

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 40 1

168

Kpitaphe d'un sévir augustal, en même temps haruspice public.

Cippe avec base & couronnement, incomplet à droite; autrefois engagé dans le mur d'une mai- son voisine de l'Amphithéâtre (Mafp., Mén.), démolie en 18 10; transporté alors à la Porte- d'Auguste. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures entouré d'un rinceau.

Hauteur, imo3; largeur, om58; hauteur de la partie encadrée, ora38; largeur, om37.

D - m C \\ R 1 1 » O N E S I m i

1 nui viR'AVo-

HARISPICI-PVB/z 5 C O

patrï 'optvmo fIlia*posvit

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : l'M & l'A de MARII liés en un monogramme.

Maffei, Gall. ant., p. 74. Muratori, 170, 3.

MÉNARD, 7, p. ibo. SÉGUIER, I 3 8o I , pi. 14.

Orelli, 2298. Herzog, n. 189.

Diis Manibus C. Marii Onesimi, seviro augus- tali, haruspici publico, patri optumo filia posuit.

26

402 COLLKCTION EPIGKAI'HIQUE DE NIMES.

« Aux dieux Mânes de Caius Marius Onesimus, « sévir augustal, haruspice public; sa fille a élevé « ce tombeau à son excellent père ».

Marius Onesimus, qui joignait aux fonctions de sévir augustal celles d'aruspice public, n'était qu'un affranchi.

Harispex pour haruspex est une faute qui avait sans doute cours dans le parler vulgaire, & que le graveur aura reproduite.

CHAP. I.V. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 4o3

169

Kpitaphe d'un sévir augustal.

Cippe avec base & couronnement, entièrement dégradé; trouvé en 1873, « en exécutant des répa- rations à une maison de la rue Fresque » (E. G.- Dur.). L'inscription est renfermée dans un enca- drement de moulures entouré d'un rinceau. Hauteur, im,; largeur, o'"58; hauteur de la partie encadrée, om46; largeur, o'"4o.

irmi vir - avg

L " M E S S

e v \mmwm%

W///AV//A'///////a'/////////j,

5 kixori wooeam

mm ient wmi&aA

Copie dessinée de M. Allmer. E. Germer-Durand, Découv.archéoL, 1877, p. 69; ligne 3 : EVHom; 5 : ik^tri : 6 : et pientib.

Sévir augustalis, L. Messins Evhodus, sibi S- uxori pientissimae.

« Lucius Messius Evhodus, sévir augustal, a

« élevé ce tombeau pour lui-même & pour

« son excellente épouse ».

i

404 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE HIMES.

170 Epitaphe d'un sévir augustal.

Fragment présentant la partie supérieure d'une pierre quadrangulaire, bordée de moulures qui encadraient l'inscription ; dans les premières an- nées du dix-septième siècle : apud Pujolas, advo- catum (Guir.), -dans la maison de M. Pujollas, rue de la Roserie, aujourd'hui rue du Mûrier-d'Espa- gne; transportée au musée en 1848 (E. G. -Dur.). Hauteur, om22; largeur, ora5o.

S E c V K> O

P O S T V M I

LIB-IÏTT1I VIR-AVG

Copie dessinée de M. Fr. Germer-Durand : l'N & le D de SECVNDO liés en un monogramme.

Rulman, pp. 26 & 29. Guiran, Msc, p. 45.

MURATORI, 743, 2. MÉNARD, 7, p. 1DQ. HeRZOG,

n. 2 10.

Secundo, Postumi liberto, seviro augustali. « A Secundus, affranchi de Postumus; sévir « augustal ».

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 4o5

171

Epitaphe faisant mention de deux sévirs augus- taux.

Cippe dont la base & le couronnement sont formés d'un simple boudin accompagné d'un filet; déjà connu au seizième siècle (Pold.); au dix- septième, chez M. Agulhonet, rue de l'Horloge : apud Agulhonetum (Guir.); ensuite « chez M. de Massip, avocat du roi » (Mén.), puis « chez M. de Graverol, au coin de Saint-Véran » (Baux), c'est- à-dire toujours au même endroit jusqu'à son transport au Temple-de-Diane vers 1860. L'ins- cription est renfermée dans un encadrement de moulures entouré d'un rinceau. Hauteur, om 82 largeur, o'"78; hauteur de I3 partie encadrée, ora56; largeur, om68.

M A N I B V S

SEX*SPVRlI*SEX*F'VoL

S I L V I N I

EVCHARISTVS'ET'GERMANVS'LIB

IÏTTÏI VIR-AVG

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand.

Poldo d'Albenas, p. 1 5 3 . Gruter, 470, 7. Grasser, 1607, p. 3o. Rulman, Inv., pp. 19,

406 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

26, 3o, 87. Guiran, p. 41. Baux, p. <).

MÉNARD, 7, p. 253. SÉGUIER, I 3 80 1 , pi. 14;

i3 8o2, 2, p. 11. Notes K. Germer-Durand.

Manibus Sex. Spurii, Sexti filii, Voltinia, SU- vini, Eucharistus & Germanus, liberti, seviri au- g us taies.

« Aux Mânes de Sextus Spurius Silvinus, fils « de Sextus (Spurius); de la tribu Voltinia, Eu- « charistus & Germanus, ses affranchis, sévirs « augustaux ».

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 407

172

Epitaphe d'un sévir augustal.

Cippe avec base & couronnement; déjà connu au seizième siècle (Pold.); au dix-septième, au bastion de la Couronne : in propugnaculo Portae Coronalis (Guir.); transportée de là, dans la se- conde moitié du siècle suivant, au jardin Séguier, & plus tard à la Porte d'Auguste. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Sur la plinthe de la base, brisée de chaque côté, se voient trois pilei ; il pouvait y en avoir primi- tivement cinq. Hauteur, omcjo; largeur, ora5i; hauteur & largeur de la partie encadrée, o'u4o.

D - M

C'VETTlI'HÉLIS

I ÏTÏÏ I V I R v A V G - e t VETTIAE' SERWKMe 5 VXÔRI

VlvI'SIBI-POSVÈRVji/

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : le V & l'A, l'N & le D de SERVANDae liés en monogrammes; un accentsurl'Ede HELIS, sur l'O de VXORI & sur TE de POSVERVh* .

Metellus Sequanus (Métal), Bibl. Vatic, msc. 6o3q, p. 427. Poldo, p. 1 5g. Gruter,

408 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

483, 5. Grasser, i 607, p. 3 1 . Guiran, Aise, p. 37. Baux, p. 18. Ménard, 7, p. 224. Séguier, i38oi, pi. i3. E. Germer-Durand, Découv. archéol., 1876, p. 3i.

Copie dessinée de Séguier, ligne 3 : ET liés; 4 : SER- VANDAE, l'A & l'N liés; 6 : POSVERYNT, IX & le T liés.

Diis Manibus C. Vettii Helis, seviri augustalis, & Vettiae Servandae, uxori, vivi sibi posuerunt.

« Aux dieux Mânes de Caius Vettius Helis, « sévir augustal, & de Vettia Servanda, sa femme. «Tombeau préparé par eux, de leur vivant, pour « eux-mêmes ».

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 409

173

Fragment faisant mention d'un sévir augustal.

Fragment incomplet à gauche, provenant d'une table oblongue bordée de moulures encadrant l'inscription; déposé, on ignore à quelle époque, au Temple de Diane. Hauteur, ora4o; largeur, ora2o; hauteur de la partie encadrée, om3o.

/' 1 / 1 ii vir A V G

CIO

CI

Copie dessinée de M. Allmer : l'A de AVG ré- duit par la cassure à l'extrémité inférieure de son jambage droit; le G terminé en spirale; le C de CIO & celui de CI réduits à un reste curvili- gne, le premier de son extrémité inférieure, le second de son extrémité supérieure.

Seviro augustal i,

« A , sévir augustal ».

4> O COLLECTION EWGRAPHIQUE DE NIMKS. 174

Epitaphe d'un sévir augustal incorporé.

Fragment présentant la partie supérieure droite, pourvue de son couronnement retaillé à Heur du dé, d'un cippe dont on ignore la provenance. L'inscription était renfermée dans un encadre- mentde moulures. Hauteur, om52; largeur,

Ora28.

D » M

... d N T O N I I

t'M(YC-ETIS iiiiii vir A/G'CORP

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : l'H dimidiée & TE dVKfYCiETIS, l'A & l'V de AVG, liés en monogrammes.

Pelet, Catalogue, p. io5. Herzog, n. 192.

Diis Manibus ... Antonii Eutychetis, seviri au- gustalis corporati

« Aux dieux Mânes de ... Antonius Eutyches, « sévir augustal incorporé, ».

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 41 I 175

Epitaphe d'un sévir augustal incorporé.

Cippc avec base & couronnement; connu déjà au seizième siècle (Scal.); au dix-septième, in horto Caroli Davini (Guir.); au dix- huitième, « à Sainte- Perpétue » (Baux), & ensuite « chez M. Lombard de Latour » (Ség.). L'inscription est renfermée dans un encadrement sans moulures. Hauteur, om87; largeur, om5o; hauteur de la partie encadrée, om4i; largeur, ora3(j.

D y M

a-AVREL'EVIEL

pistI' IïTTïI vir

A V G » C O R P 5 Q'CVRIVS'AVRELI

ANVS'FlL'ET A7REL'EVTYCîÊS-LlB

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : TH & l'E de EVHEL | PISTI & d'EVTYCHES aux deuxième & septième lignes, l'A & l'V d'AVREL à la sixième, liés en mono- grammes.

Gruter , 371, 7. Grasser, 1607, p. 28. Rulman, Inv., pp. i3 & 25. Guiran, Msc, p. 27.

4>2 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Baux, p. 1 1 5. Ménard, 7, p. 258. Séguier, i38o2, 5, p. 35. Herzog, n. 191. Notes E. Germer-Durand.

Diis Manibus Q. Aurelii Euhelpisti, seviri au- gustalis corporati, Q. Curius Aurclianus, filius, & Aurelius Eutyches, libertus.

« Aux dieux Mânes de Quintus Aurelius Euhel- « pistus, sévir augustal incorporé, Quintus Curius « Aurelianus, son rîls, & Aurelius Eutyches, son « affranchi ».

Le père s'appelle Aurelius, le fils Curius Aure- lianus; c'est peut-être que celui-ci avait été adopté par un Curius, ou bien encore que, sa mère s'appelant Curia & étant de condition ingénue, le gentilice maternel aura été préféré à celui du père, qui n'était qu'un affranchi.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 41 3 176

Epitaphe d'un sévir augustal incorporé.

Cippe privé de son couronnement, mais encore pourvu de sa base retaillée à rieur du dé; trouve « en 1774 au Palais de Justice » ( B. & Vinc). Hauteur, omgo; largeur, om 58; hauteur au-dessus de la base, ora6o.

ci m

d'TASGI' HER METIS' IïTTII VI R AVG'CORPORAT Q'TASGIVS'FOR 5 TVNÂTVS ' LIBERT

PATRÔNO'OPTIMO P O S VIT

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fi\Ger- mer-Qurand : un accent sur l'A de FORTVNATVS & sur le premier O de PATRONO.

Vincens & Baumes, Topogr., p. 672. Perrot, A ntiq. de Nimes, 1829, p. 93. Pelet, Catalogue, p. 35. Herzog, n. 193. Notes E. Germer- Durand.

Dits Manibus Q. Tasgii Hermetis, seviri augus- talis corporati ; Q. Tasgius Fortunatus, libertus, patrono optimo posuit.

4> 4 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

« Aux dieux Mânes de Quintus Tasgius Her- « mes, sévir augustal incorporé; Quintus Tasgius « Fortunatus, son affranchi, a élevé ce tombeau « à son excellent patron ».

Tasgius a l'apparence d'un nom gaulois.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 4l5

177

Fragment faisant mention d'un sévir augustal incorporé .

Fragment d'une tablette de marbre, bordé en haut d'une moulure; trouvé en 1860 au chemin de Sauve, par M. Chabassut, entrepreneur. Hauteur, om 1 1 ; largeur, ora 14.

iiiiii vir AVG'CORP

TROPHIM.

prtTRONO .

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand.

Pelet, Catalogue, p. 226. Notes E. Germer- Durand.

Seviro augustali corporato, Trophimo ;

patrono.

« A Trophimus, sévir augustal incorporé;

« (un tel, son affranchi), à son patron ».

416 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES. 178

Epitaphe d'un sévir augustal incorporé.

Fragment incomplet à gauche & en bas; trouve en i858 dans le mur d'un bâtiment rural voisin de la Tour-Magne. Hauteur & largeur, om3o.

d i i s m a n i B V S

'LESBI

iiiiii vir au g corporatl 'NEMA^S

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : l'A & TV de NEMAVS liés en un monogramme; la lettre avant ce mot incomplète en bas.

Diis Manibus Lesbii, seviri augustalis cor-

porati Nemausensis

« Aux dieux Mânes de Lesbius, sévir au-

« gustal incorporé de Nimes, ».

Le surnom servile Lesbius ne permettant pas de voir dans notre personnage un décurion, un questeur ou un édile, il est presque certain qu'il était sévir augustal.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 417

179

Fragment. Fragment provenant de Saint-Cézaire.

ci # M liii il VIR AVG

ONII

I

VS

Copie de M. Fr. Germer-Durand.

Diis Manibus sévir i augustalis onii

« Aux dieux Mânes de onius , sévir

« augustal, ».

27

COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

INSCRIPTIONS RELATIVES A DES CORPORATIONS.

On attribue à Numa l'institution des corpora- tions d'artisans. Ces corporations étaient à la fois industrielles & religieuses. Dégénérées par la suite en clubs politiques, elles furent supprimées en l'an de Rome 690 = av. J.-C. 64, & bientôt après rétablies. Jules César en réduisit de beaucoup le nombre, & Auguste, à son tour, apporta de sévères restrictions à leur développement. Aucune corr poration nouvelle ne put désormais se former qu'avec l'autorisation de l'empereur ou au moins en vertu d'un sénatus-consulte, & l'on voit par des lettres de Pline (10, 42, 48) à Trajan que cette autorisation n'était pas toujours facilement obte- nue.

Des corporations d'une autre sorte, dites funé- raires, collegia funeraticia, se multiplièrent par- ticulièrement sous l'empire. Elles se composaient de gens d'infime condition, qui voulaient s'assurer ainsi, au moyen d'une cotisation mensuelle de chacun d'eux, des funérailles & une sépulture.

L'organisation des corporations était l'image en petit de l'organisation de la cité. Elles formaient des corps délibérants, élisaient leurs fonction- naires, parmi lesquels apparaissent des questeurs, des édiles, des magistri ; possédaient une fortune propre, qu'elles administraient à leur gré, & avaient aussi, de même que les cités, des patrons & des curateurs.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 4 1 9

Placée sur la route qui conduisait d'Italie en Espagne, en communication par d'autres routes avec le centre de la Gaule, à proximité du Rhône & de la mer, Nimes ne pouvait manquer d'avoir une certaine importance commerciale. Les inscriptions signalent quatre corporations professionnelles : une corporation de charpentiers « de Nimes », fabri tignarii Nemausenses; une corporation de fabricants d'outrés, utricularii, dont le siège était aussi à Nimes, & deux corporations de centonai- res, centonarii, dont l'une avait son siège à Uger- num, aujourd'hui Beaucaire, vicus alors important à cause de son port sur le Rhône.

Sans doute il y avait aussi des corporations funéraires; quelques inscriptions de Nimes per- mettaient déjà de le supposer; une inscription à Calvisson (canton de Sommières), mentionnant une sépulture faite ex funeraticio, semble l'indi- quer d'une manière certaine.

Toutes ces corporations sont désignées par le nom de « collège ». La seule dignité rappelée est celle de magister, peut-être ordinairement rem- plie par deux collègues; un de ces magistri exer- çait pour la seconde fois les fonctions du magis- terium.

Il faut encore rappeler, ne serait-ce que pour mémoire, les cultores Urae fontis, qui auraient été charges, conformément à une conjecture que nous avons émise, de la distribution des eaux de la rivière d'Eure amenées à Nimes par l'aqueduc, & une confrérie d'adorateurs du dieu Anubis,

II

4^^ COLLECTION ÉPIGRAPHIQUK DE NIMES.

Anubiaci, qui, suivant toute vraisemblance, cons- tituaient, non pas une corporation municipale, mais simplement une association de dévotion.

Rappel des inscriptions relatives à des corpo- rations (autres que celle des sévirs augustaux), contenues dans les précédents paragraphes :

1 12. Distribution faite aux décurions, aux collèges & aux sévirs, les 24, 25 & 20 avril de l'an 161, à l'occasion de l'anniversaire de la nais- sance de l'empereur Marc-Aurèle.

180

Fragment rappelant un magister de la corporation des utriculaires.

Fragment provenant d'une table oblongue, divi- sée par des encadrements de moulures en plu- sieurs compartiments dont il ne reste qu'un angle de l'avant-dernier à droite & le dernier, incom- plet en haut; trouvé en 18 10 dans les déblais de l'Amphithéâtre (Trélis) & déposé alors au Tem- ple de Diane. La dernière ligne de l'inscription est gravée en dehors de l'encadrement, sur la marge formant le bord inférieur de la pierre. Hauteur, om33; largeur, om3o; largeur de la par- tie encadrée, om2 r .

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 42!

L * VÀ£ R I V S SECVWINVS M-BIS'COLLEc V T< I C L A R O R 5 N5MAVSENSI

V M VIVVS*SIBI»POS

. Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : le V, TA, PL & l'E de VALERIX S à la première ligne, l'N & le D de SECVNDINVS à la deuxième, le T & l'R, la seconde R & l'I d'VT£lCLAR[OR à la quatrième, l'N & l'E de NEMAVSENSI à la cinquième, liés en mono- grammes.

Trélis, dans Mém. de l'Acad. du Gard, 18 10, p. 38 1. Henzen, 7208. Pelet, Essai sur le Nymphée, p. 46. Herzog, n. 220. Lenthéric, Villes mortes, p. 517. Wilmanns, 2212.

Lignes 1 & 2. Herzog, Wilmanns : L-VALERIVS L- / SECVNDVS, fautivement.

L. Valerius Secundinus, magister bis collegii

utriculariorum Xemausensium, vivus sibi posuit.

« Lucius Valerius Secundinus, deux fois magis- « ter du collège des utriculaires de Nimes, s'est, « de son vivant,, préparé ce tombeau ».

Les utriculaires étaient des fabricants d'outrés. Les anciens faisaient un grand usage d'outrés. Ils

422 COLLECTION KPIGKAPHIQUE DE NIMES.

les employaient pour le transport des liquides, notamment le vin & l'huile. Ils les employaient aussi à différentes autres choses.

Ils liaient des outres gonflées d'air à des ra- deaux, rendus ainsi insubmersibles & à l'aide desquels ils exploitaient des cours d'eau autre- ment non navigables. On a inféré de que les utriculaires, si souvent mentionnés sur les ins- criptions, étaient les bateliers qui montaient ces radeaux. Mais alors, pour rendre possible la dis- tinction entre ces bateliers & les fabricants d'ou- trés, il eût au moins fallu dire nautae utricularii, & non pas simplement utricularii. Or, cette asso- ciation de mots ne se rencontre pas. On liait aussi à des radeaux, en guise d'outrés, des tonneaux de bois, cupae, dont les fabricants s'appelaient cuparii; on n'a cependant jamais songé à pré- tendre que les cuparii fussent des bateliers. D'un autre côté, les bateliers qui formaient des corpo- rations se disent ordinairement, sur les inscrip- tions, bateliers de tel fleuve ou de telle rivière; par exemple : nautae Ararici, « bateliers de la Saône » ^nautae Rhodanici, « bateliers du Rhône », nautae Ligerici, « bateliers de la Loire », nautae Druentici, « bateliers de la Durance », &c. On ne connaît pas d'utriculaires qui aient joint à leur nom professionnel celui d'une rivière ou d'un fleuve. De plus, on trouve des corporations d'utri- culaires dans des villes n'existent pas de cours d'eau pouvant porter bateaux : Nimes par exem- ple. C'est que les utriculaires n'étaient autre

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 423

chose que des fabricants d'outrés, ainsi que déjà l'a établi M. Rénier dans une de ses annotations à la Recherche de Spon (2m* éd., p. i 19) : « Quoi « qu'en dise Spon & quoi qu'en ait dit depuis « Galvet dans une dissertation qui a eu une cer- « taine célébrité, on ne peut prendre les utricu- « laires que pour des fabricants d'outrés, desti- « nées à contenir du vin & de l'huile ». (Voyez Marquardt, Handbuch, 7, p. 719.)

On a constaté, il est vrai, l'existence de corpo- rations d'utriculaires dans des pays ne crois- sent ni l'olivier ni la vigne, par exemple en Dacie, dans des villes riveraines de fleuves navigables. (C. 1. L., 3, 944 & 1547. Bullet. épigr., 188S, p. ■l'y}'.) Cela nous paraît prouver seulement que les pays se trouvaient les villes dont il s'agit nourrissaient beaucoup de chèvres & que la fa- brication des outres y constituait un article de commerce d'exportation ou d'usage local &, dans ce dernier cas, d'autant plus important que l'em- ploi que les bateliers pouvaient faire des outres en aurait nécessité une quantité plus grande. Il faut remarquer aussi que les outres utilisées au soutien des bateaux n'étaient pas uniquement faites de peaux de boucs, mais aussi de peaux d'autres animaux plus grands & quelquefois même de peaux de bœufs. (Pline, 6, 29.

Lucius Valerius Secundinus avait été deux fois magister de la corporation des utriculaires, une des plus importantes de celles, en petit nombre, qui existaient à Nimes & y ont laissé leur souve-

424 COLLKCTION KPIGRAPHIQUE DE NIMES.

nir. Le tombeau qu'il s'était fait faire de son vivant ne lui était pas exclusivement destine; il devait renfermer en même temps des membres de sa famille, dont les épitaphes devaient remplir les compartiments ménagés sur la table de mar- bre que terminait le fragment qui contient la sienne.

La forme contracte utricîarius pour utricula- rius est fréquente sur les inscriptions.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 425

181

Fragment.

Pierre o"blongue, incomplète adroite; bordée d'une moulure qui encadrait l'inscription ; autre- fois, à la maison Guiran, conseiller au Présidial de Nimes : hodie i5Ô2 apud me (Guir.); « à la maison de M. Lombard de La Tour » (Mén.), rue Dorée. Hauteur, om55; largeur, ora7o; hauteur de la partie encadrée, o™55.

CN ' AEMILIVS DIONYSIVS &

MAGISTRi-PRiMI-INTER-COLLiBERTos .... D » S ~ P . /

Copies dessinées de M. Allmer &de M. Fr. Ger- mer-Durand : lettres tendant à la forme cursive ; le C de CN prolongé en pointe au-dessus des autres lettres; les A sans barre.

Guiran, Msc, p. 1 56. Ménard, 7, p. 420.

SÉGUIER, l3 8o2, 5, p. 34. MURATORI, 669, 3.

Herzog, n. 224.

Cn. Aemilius Dionysius [<? ] magistri

primi inter collibertos , de sua pecunia fece-

runt.

« Cneus Aemilius Dionysius & , les pre-

« miers d'entre leurs coalfranchis qui ont été

4*6 COLLECTION EPIGKAPHIQUE DE NIMES.

« magistri (de ce collège), ont de leurs deniers « fait ce ».

Aemilius Dionysius & son collègue ont été magistri probablement d'un collège funéraire.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 427

INSCRIPTIONS RELATIVES AUX SPECTACLES.

Les spectacles paraissent, ainsi que déjà nous l'avons expliqué, avoir eu à Nîmes une impor- tance toute particulière. Il y existait, comme du reste dans toutes les villes chefs-lieux de cité, un amphithéâtre se donnaient des combats de gladiateurs; mais indépendamment des jeux de cet amphithéâtre, il y avait aussi des jeux scéni- ques à la manière grecque : gymniques, musi- caux;, littéraires, qui étaient, croit-on, repré- sentés sur un théâtre situé près de la Fontaine, au pied de la colline qui la domine au nord -est. Nimes est jusqu'à présent la seule ville de la Gaule aient été retrouvés des souvenirs de ces jeux.

Les inscriptions, dont plusieurs sont aujour- d'hui perdues, relatives aux spectacles de l'am- phithéâtre sont rédigées en latin & sont toutes des épitaphes. On y rencontre des gladiateurs de plusieurs sortes : des rétiaires, des myrmillons, des thrèces, des essédaires, avec mention du nombre des combats qu'ils ont soutenus ou des couronnes qu'ils ont gagnées. Une de ces épita- phes rappelle un entrepreneur des jeux (mimera- rius); une autre un curateur (n. 182 : curator htdi ou ludorum).

Les inscriptions qui se rapportent aux jeux

428 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

grecs sont presque toutes rédigées en grec, la plupart réduites à des fragments qui paraissent provenir, non pas d'épitaphes, mais de copies de décrets en l'honneur de vainqueurs aux concours auxquels ils donnaient lieu. Ces concours s'appe- laient « synodes » (n04 99, 128), & ce nom est ordinairement accompagné de l'épithète « thymé- lique » ( n05 189, 190), par laquelle on apprend qu'ils étaient surtout musicaux. Ils étaient parti- culièrement sous le patronage de Bacchus(n. 190) & de l'empereur (n. 189), qualifié de « nouveau Bacchus ». Ils avaient, non moins que les jeux de l'amphithéâtre, un caractère sacré, & étaient pré- sidés par un « grand-prètre » du titre d'archie- reus (n. 99) & peut-être aussi, mais pas certai- nement, tfhierarchus, &, de même que le motif religieux des combats de gladiateurs était la con- servation de l'empereur régnant, ils avaient pour principal objet la louange du prince. On y dis- tribuait des récompenses sans doute de plusieurs sortes, mais notamment en argent. Des divers artistes qui coopéraient aux jeux grecs, sont men- tionnés seulement un « acteur » : inw*piTij« (n. 190), des « joueurs de flûte » : ^opafawj & un chef d'or- cliestre : yropvpfcaç. Une épitaphe latine (n. 197) fait connaître une troupe dite « de Memphius & de Paris », ayant peut-être à sa tête quatre adminis- trateurs.

C'est l'empereur Hadrien qui a remis en hon- neur les jeux grecs, restés jusqu'alors presque exclusivement limités aux provinces orientales de

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 429

l'Empire romain. On a, par une inscription venue jusqu'à nous (n. 189), la preuve certaine qu'ils existaient à Nimes déjà antérieurement & au moins dès le temps de Trajan.

L'association des artistes scéniques grecs n'avait pas de siège fixe. Elle s'intitulait « universelle & ambulante » (nos 128, 189). Elle envoyait ses ac- teurs, aux époques convenues, dans les villes étaient institués les jeux qu'elle avait à desservir. On ne sait pas si les jeux de Nimes étaient quin- quennaux ou triennaux.

SPECTACLES DE L AMPHITHEATRE.

182

Epitaphe d'un curateur des jeux.

Moitié supérieure d'un cippe avec son couron- nement; trouvée en 18 12 dans les ruines de l'an- cien palais de justice (Pel.). L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures. Une élégante lysis, formée d'un arc abritant une permette & de deux volutes à rosace, surmonte la corniche. Hauteur, om66 ; Largeur, 0*42 ; largeur de la partie encadrée, o"'3o.

43o COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

D C& M

C'VERATI'TRO PHIMI-IÎÏTÏI VIR AVG'CÔRPORaT' DEA- AVG'VÔCoN TIÔR'CVRATÔRi LVD^

Copie dessinée de M. Allmer : le point entre le D & l'M, à la première ligne, figuré par une lie- dera; des accents sur le premier Ode CORPORAT, sur le premier & le troisième de VOCONTIOR & sur celui de CVRATOR/.

Perrot, Antiquités, i836, p. i38. Long, Mém. sur les antiq. du pays des Vocontiens, p. 127. Pelet, Catalogue, p. 49. Henzen, 5 224. Her- zog, n. 194. E. Germer-Durand, Notes archéol., 1867, p. i5.

Diis ManibusC. Veratii Trophimi,seviri augus- talis corporati Dea A ugusta Vocontiorum, curatori ludi

« Aux dieux Mânes de Caius Veratius Trophi- « mus, membre de la corporation des sévirs au- « gustaux de Die chez les Voconces, curateur des « jeux ».

L'état du texte ne nous permet pas de savoir si Veratius Trophimus était curateur des jeux à Die il avait la dignité de sévir augustal, ou à Nimes, qui paraît avoir été sa patrie.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 43 I

183

Epitaphe d'un rétiaire viennois.

Stèle à sommet cintré, découverte il y a quel- ques années dans la rue Charlemagne, entre le chemin de Saint-Gilles & celui de Géncrac. Hauteur, im3o; largeur, om36.

RET

L-POM P E I V S

'VIIII-N* VIANKES

SIS'ANN-XXV

5 OPTATA'CONIVX

D S - D

Estampage de M. Albin Michel & copies dessi- nées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : lettres tendant à la forme cursive; le point avant VIIII & celui après N a la troisième ligne, celui après SIS à la quatrième, tous ceux de la dernière, faits en forme de virgule ou de C rétrograde.

E. Germer-Durand & Mowat, dans le Bulletin des antiquaires de France, 1879, pp. 184, 21 3, 293. E. Germer-Durand, dans la Rev. des soc. sav., juin 1879, & dans la Rev. archéologique, 1880. Fl. Vallentin, Rapport sur les découv. archéol. faites en Dauphiné pendant l'année 187g. All- mer, Rev. épigr., 1, p. 172.

432 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Retiarius. L. Pompeius, (pugnarum ou coro- narum) VII II, natione Viannessis, annorum XXV . Optata conjux de suo dat.

« Gladiateur rétiaire. Lucius Pompeius, mis « en combat (ou couronné) neuf fois, à Vienne, « mort à vingt-cinq ans, (repose ici). Optata, sa a femme, a, de ses deniers, fait faire ce tombeau ».

Les gladiateurs rétiaires tiraient leur nom d'un grand filet qui était leur arme principale & qu'ils tâchaient de lancer sur leur adversaire afin de l'en envelopper. Ils combattaient le corps nu ou simplement ceint d'une tunique & la tête décou- verte, avaient le bras gauche protégé par une manche & portaient, fixé sur le haut de l'épaule du même côté, un carré de cuir ou de métal. Ils avaient pour armes, outre le filet dont il vient d'être parlé, un trident à long manche & un poi- gnard. Ils ne combattaient pas entre eux, mais contre le secutor, gladiateur armé à la légère, ou contre le myrmillon ou le samnite, qui, au con- traire, étaient l'un & l'autre pesamment armés. (Voyez FRiEDLAENDER,dans \e.Handbuch, G, p. 540.)

Il n'y a, croyons-nous, aucun compte à tenir d'une petite figure en forme de virgule ou de C rétrogade qui précède, au commencement de la troisième ligne, le chiffre VIIII, & se retrouve plusieurs fois aux lignes suivantes, notamment à la dernière, comme signe de ponctuation. Si ce- pendant cette figure est par hasard, non pas sim- plement un point, mais un C inverse, on pourrait

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 433

y voir, d'après l'inscription suivante de Vettius Gracilis cor(onarum) trium, une abréviation du mot coronarum.

Quoique gladiateur, Lucius Pompeius,qui porte un prénom & un nom gentilice, n'était pas un esclave, peut-être même pas un affranchi. Nous ne savons dire s'il était originaire de Vienne chez les Allobroges, qu'on ne trouve avec le nom de Vianna que dans des documents du moyen âge, ou d'une ville de Rétie que Ptolémée (2, 12) appelle Viana & place sur le Danube. (Voyez C. I. L., 3, p. j3q.) M. Hirschfeld (Gallische stu- dien, i883, p. 58, note 3) n'hésite pas à le consi- dérer comme Viennois.

Malgré les indices d'ancienneté fournis par l'ab- sence de cognomen & par le redoublement de Vs dans le mot Viannessis , l'épi taphe de Lucius Pompeius ne remonte peut-être pas à une époque de beaucoup antérieure au troisième siècle. On y rencontre le mot natione exprimé abréviativement par une N surmontée d'une ligne horizontale. Borghesi (Œuvr., 6, p. 446) a cru pouvoir consta- ter que l'emploi de la barre au-dessus des lettres comme marque d'abréviation, si ce n'est au-des- sus des lettres numérales, n'était pas encore en usage dans les premières années du règne de Marc-Aurèle.

Voir sur une des épitaphes suivantes (n. 186) une Optata, femme du thrèce Aptus & peut-être la veuve de notre rétiaire.

28

434 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

184

Epitaphe d'un myrmillon éduen.

Stèle sans ornements, terminée en haut par un fronton triangulaire; extraite en 1810 ou 181 1 des déblais de l'Amphithéâtre (Trél., Pel.). Hauteur, im; largeur, om5o.

M V R COLVMBVS»

SERENIANVS-XXV NAT'AEDVS 5 HIC-ADQVIESCIT

SPERATA-CONI\K

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : lettres tendant à la forme cursive ; un accent sur l'V de AEDVS, à la quatrième ligne; l'V & l'X de CONIVX, la dernière, liés en un monogramme.

Trélis, dans les Mém. de l'Acad. du Gard, 181 1, p. 387. Pelet, Catal. du musée, p. 67. Allmer, Rev. épigr., 1, p. 174.

Murmillo. Columbus Serenianus annorum (?) XXV, natione Aeduus, hic adquiescit. Sperata, conjux.

« Gladiateur myrmillon. Columbus, de la

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 435

« troupe de Serenus ; âgé de vingt-cinq ans, éduén « de naissance, repose ici. Sperata, sa femme ».

Les gladiateurs rétiaires avaient le plus souvent pour adversaires les myrmillons,qui combattaient à l'abri d'un grand bouclier terminé carrément & d'un casque à visière, avaient une manche au bras droit, une ocrea à la jambe gauche, une ceinture & se servaient d'un glaive à courte lame. (Voyez Friedlaender, dans le Handbuch, p. 5> 4 1 . ) Il y a apparence que le nom leur venait des myr- midons, les soldats d'Achille à la guerre de Troie. On croit cependant qu'ils pourraient aussi l'avoir tenu de celui d'un poisson appelé mormyr, dont la figure aurait décoré leur casque, ce qui aurait donné lieu à la chanson qu'on met dans la bouche du rétiaire : Non te peto, piscem peto ; quid me fugis, Galle? Cette provocation pourrait tout aussi convenablement avoir été chantée par le myrmil- lon, qui, feignant de prendre le rétiaire pour un pêcheur, l'aurait harcelé de son refrain : « Ce n'est pas toi que je veux; je veux ton poisson. Pourquoi me fuis-tu, Gaulois »?

Columbus ne s'appelait pas Serenianus, mais faisait partie d'une troupe appartenant à un maî- tre laniste du nom de Serenus.

Le chiffre XXV, qui n'est accompagné d'aucune indication, peut s'interpréter soit par annorum XXV, « mort à vingt-cinq ans », soit, mais moins vraisemblablement, par pugnarum XXV, « mis en combat vingt-cinq fois ».

4-36 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Remarquer, dans le mot Acdus pour Aeduus, remploi de l'accent en remplacement de la lettre absente, & dans le mot adquicscit, peu usité dans Pépigraphie romaine, l'expression peignant éne;- giquement le terme des fatigues d'une vie tour- mentée h dure à l'excès comme devait être celle des gladiateurs. C'est d'après cette même Liée que ce verbe & ses similaires, quiescere, requiescere, ont été ensuite si aiTectionnément employés par les chrétiens dans le début de leurs épitaphes.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. ^3j

185

Epitaphe d'un myrmillon.

Extrémité supérieure d'une stèle à sommet cin- tré ; trouvée en 1 8 1 i dans les déblais de l'Am- phithéâtre (Trél.). L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures excepté la première ligne, gravée au-dessus de cet encadre- ment. — Hauteur, o'"32; largeur, ora5o; largeur de la partie encadrée, o'"33.

M V R

IVENCVS

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : lettres tendant à la forme cursive.

Trélis, dans les Mém. de l'Acad. du Gard, 1 8 1 1 , p. 387. Pelet, Essai sur le Nymphée, p. 46. Allmer, Rev. epigr., 1, p. 174.

Murmillo. luvencus

« Gladiateur myrmillon. luvencus

4^8 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES. 186

Epitaphe d'un thr'ece d'Alexandrie.

Stèle à sommet cintré, découverte en 1878 dans des travaux de terrassement exécutés rue Charle- magne, entre le chemin de Saint-Gilles & celui de Générac. Hauteur, ora8o; largeur, om^b.

T R

APTVS-NAT

ALEXSAND

RINVS'XXXVII

5 OPTATA-COIVX

DE S V O

Estampage de M. Aurès & copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : lettres tendant à la forme cursive; la barre des A rem- placée par un trait incliné parallèle au jambage gauche.

E. Germer-Durand, dans le Bullet. des antiq. de France, février 1880; dans la Rev. archéol., 1860. Allmer, Rev. épigr., 1, p. 173.

Trex. Aptus , natione Alexsandrinus , anno-- rum (?) XXXVII. Optata, conjux, de suo.

« Gladiateur thrèce. Aptus, à Alexandrie, « mort à trente-sept ans, (repose ici). Optata, sa « femme, a, de ses deniers, fait faire ce tombeau » .

GHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 489

L'adversaire accoutumé du myrmillon n'était pas seulement le rétiaire, mais aussi le thrace ou thrèce, dont le nom s'écrivait thrax, thraex & threx, & souvent sans aspiration, contrairement à Tétymologie. Les gladiateurs thrèces avaient une armure probablement empruntée aux peu- ples de la Thrace : le petit bouclier rond appelé parma, un ceste enveloppant le bras droit presque en entier, un caleçon retenu par une ceinture, une ocrea à chaque jambe, un casque surmonté d'un panache de plumes & un coutelas recourbé. (Voyez Gruter, 335, 5 ; Maffei, Mus. Ver., p. 444; Frikdlaender, dans le Handbuch, p. 541.) Sur une inscription découverte à Vienne en 1882 (Rev. épigr., 1, p. 3i9), la lame de ce coutelas, repré- senté deux l'ois, est pourvue, sur son côté concave, de deux crochets également distancés & très-aigus, qui, ne permettant pas de retirer le 1er de la blessure sans déchirer ou arracher les chairs, devaient faire du poignard des gladiateurs thrèces une arme des plus cruelles.

L'absence d'indication relativement au chiffre XXXVII nous prive de savoir si Aptus est mort âgé de trente-sept ans ou après avoir été mis en combat trente-sept l'ois, bien que trente-sept combats traversés victorieusement puissent pa- raître un nombre bien considérable.

Optata se montre peut-être pour la seconde fois, si c'est elle que nous avons vu tout à l'heure veuve du rétiaire Pompeius, mort à vingt-cinq ans.

44° COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NI

187

Kpitaphe d'un thrèce espagnol.

Stèle à sommet cintré, découverte il y a peu d'années dans des travaux de terrassement exé- cutés rue Charlemagne, entre le chemin de Saint- Gilles & celui de Générac. L'inscription est ren- fermée dans un encadrement formé d'une rainure, excepté la première & la dernière lignes gravées l'une au-dessus, l'autre au-dessous de cet encadre- ment.— Hauteur, irao3; largeur, ora 35 ; hauteur de la partie encadrée, ora3i; largeur, ora28.

T R Q'VETTIOGRACI LI-COR-TRIVM

ANNORVM-XXV

5 NATIONE-HISPAN

DONAVIT-L* SESTIVS

L AT I N V S

D

Estampage de M. Aurès & copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : lettres tendant à la forme cursive.

E. Germer-Durand & Mowat, dans le Bulletin des antiq. de France, février 1880. E. Germer-

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 44 1

Durand, dans la Rev. archéol., 1880. Allmer, Rev. épigr., 1, p. 171.

Trex. Q. Vettio Gracili , coronarum trium, annorum XXV, natione Hispano, donavit L. Ses- tius Latinus, doctor (':).

« Gladiateur thrèee. A Quintus Vettius Gra- « cilis, couronne trois fois, mort à vingt-cinq « ans, Espagnol de naissance, Lucius Sestius La- « tinus, son professeur, a donné ce tombeau ».

Nous ne savons ce que signifie la lettre D qui termine cette épitaphe. C'est à tout hasard que nous proposons de l'interpréter par le mot doctor, qui, pour pouvoir être compris même par les gens du temps, aurait être écrit moins abré- viativement.

44* COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

188

Combat d'un rétiaire 8- d'un myrmillon , sur un médaillon de terre cuite.

Médaillon circulaire, détaché d'un vase de terre à couverte rouge lustrée; trouvé en 1845 près de Cavillargues , avec une urne cinéraire dont il couvrait l'orifice (Pel.). Diamètre, omi6.

Dessin de M. Fr. Germer-Durand & moulage en plâtre de M. Albin Michel.

Pelet, dans les Mém. de l'Acad. du Gard, i85i, p. 35; Catal. du musée, p. 102. De Longpérier, Catal. de l'Hist. du Travail, 1867, p. 68. Héron de Villefosse, Galette archéol., 1880, p. 181.

La poterie à couverte rouge étant, en Gaule, non pas un produit de l'industrie locale, mais une marchandise d'importation provenant d'Italiç, il n'y a pas lieu de chercher dans le sujet qui dé- core notre fragment un rapport quelconque avec le lieu il a été découvert.

Ce sujet est une lutte entre deux gladiateurs, scène empruntée, suivant toute apparence, aux spectacles des amphithéâtres de Rome. L'un des deux combattants, celui de gauche, facilement reconnaissable au trident à long manche qu'il tient à deux mains, est \in rétiaire. Il est entiè- rement nu, à l'exception des reins entourés d'une large & forte ceinture retenant un subligaculum,

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 443

& du bras gauche garanti, du poignet au coude, par un ceste, & plus haut, par une sorte de bou- clier qui couvre l'épaule & même la dépasse assez pour préserver en même temps le visage.

Son adversaire, le combattant de droite, est un myrmillon, nu aussi presque entièrement & armé défensivement d'un casque à cimier & à visière, d'un grand bouclier carré demi-cylindrique, d'une ocrea à la jambe gauche & d'une large ceinture qui retient le subligaculum. Pour arme offensive il n'a qu'un glaive, invisible dans le dessin.

Un petit personnage qu'on aperçoit à distance, à la droite de chacun d'eux, portant un écriteau, fait connaître leurs noms : Xantus est le nom du rétiaire, Eros celui du myrmillon.

XANTVS EROS

CAESXV CAES XVI

Xantus, Caesaris , (pugnarum) XV. Eros , Caesaris, (pugnarum) XVI.

Chacun des deux antagonistes a prés de lui, pour l'assister, un laniste. L'assistant de Xantus paraît attristé; il tourne avec découragement la tête de côté, comme pour se désintéresser d'un combat qui va se terminer malheureusement pour son combattant. L'attitude de ['assistant d'Eros, au contraire, annonce la joie du triomphe; il étend le bras droit vers les gradins & tient repliés sous la main le bout des doigts & le pouce ; il

444 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

semble demander au public la permission pour le combattant vainqueur, auquel il sert de té- moin, de mettre à mort son adversaire.

Que cette permission soit ou non accordée, le vainqueur va sans doute all^r se joindre à un groupe de quatre gladiateurs qui occupent, en haut du médaillon, L'extrémité de l'arenc, la légende :

STAN

TES

M I S S I

explique qu'ils ont obtenu des spectateurs, en récompense de leur conduite vaillante, l'exemp- tion de continuer la lutte.

L'entrée de l'arène est fermée par une balus- trade à claires-voies.

CHAP. IV. i INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 445

JEUX SCENIQUES GRECS.

189

Fragment faisant mention d'un décret d'une troupe d'artistes scéniqucs à Nimes, au temps de Tra- jan.

Bandeau de pierre, autrefois bordé d'une mou- lure à sa partie supérieure & paraissant avoir fait partie d'une frise; pendant longtemps 'encastré dans le mur du bastion de la Porte de la Cou- ronne, & ensuite, après la démolition des rem- parts, déposé à la porte de l'hôtel Séguier, devenu en 1789 la propriété de l'Académie de Nimes; depuis, transporté en i85o à la Porte d'Auguste.

Hauteur, o,u45; largeur, 2™ 20.

;u (tuvô&ou OoMCAIKHC CN N£MAYC(0 TON A-o ;r(; oUo-j^tv^ - ■ÙToxpàTopct ve?OYAN TPAIANON KAICAPA CeBACTON <n»v«rçwvi<rïûv

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : les E lunaires, les a renversés. Restitutions de M. E. Germer-Durand.

GRASSExi,Antiq. Nem., p. 80. Reinesius, p. 2o3.

Spon, Rech. cur., i683, p. [65. Muratori, 10G2, 6. Maffei, Gall. ant., p. 28 ; Mus. Veron.,

p. 414. MÉNARD, 7, p. 2G8. SÉGUIER, I 3 80 1 ,

446 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

p. 23 ; i3 8o2, V, 55. Boeckii, C. I. Gr., G 78 5. Notes E. Germer-Durand.

Traduction de M. E. Germer-Durand :

« Décret de la troupe thymélique séant à Nimes, « des acteurs de l'association universelle placée « sous le patronage de l'empereur Nerva Trajan « César Auguste ».

Suivait après cela le texte du décret, non venu jusqu'à nous, mais dont un analogue, conservé en partie (ci-dessus, n. 128), a déjà été mis sous les yeux du lecteur.

Il ressort toutefois de ce fragment, réduit à son titre, une constatation fort importante : c'est que dès avant Hadrien, qui a été le restaurateur & le protecteur passionné des jeux scéniques grecs & leur a procuré par sa faveur une extension grâce à laquelle ils se sont répandus hors de la Grèce & de l'Asie jusqu'en Occident, des jeux de cette sorte existaient à Nimes déjà sous Trajan.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 447

190

Fragments d'un décret d'une troupe d'artistes scé- niques en l'honneur d'un Sammius, de Nimes, qualifié de grand-prêtre du spectacle.

Fragments au nombre de trois, provenant d'une inscription d'une grande étendue; celui de gau- che & ceLui du milieu trouvés en 1742 dans les déblais de la Fontaine & perdus depuis; le troi- sième en 1 865 au quartier du Puech Jasion, voisin de la Fontaine, & déposé au musée. Une partie du fragment du milieu (lignes 9 & 10) a été retrouvée & se voit actuellement au musée.

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44<* COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Copie de Séguier pour les deux fragments perdus, & copies dessinées de M. Ali. mer & de M. Fr. Germer-Durand pour le fragment con- servé : les A à barre chevronnée, les E lunaires; le T & l'H à la seconde ligne, le T, l'H & le N a la neuvième, liés en monogrammes. Les restitu- tions sont de M. E. Germer-Durand.

Fragments du côté gauche & du milieu : Ménard, 7, pp. 3o3, 804. Lancelot, dans les Mém. de l'Acad., 14, pp. 106, 107. Séguier, i3 8o2, IV, p. 32. lnscr. de l'Acad. de Nimes, mscr., p. 27. Boechk, C. /. Gr., 6786, 6787.

Fragment du côté droit : E. Germer-Durand, Découv. archéol. de 1869, p. 56, & Notes.

Traduction de M. E. Germer-Durand :

« Décret des artistes dionysiaques. Attendu

« que Lucius Sammius Maternus, acteur de la

« confrérie dionysiaque établie à Nimes, trois

« fois président de la sainte confrérie thymélique,

« investi des plus hautes dignités, y a brillé

« au rang des premiers, dans les plus illus-

« très fêtes comme chanteur d'hymnes, ».

Tout ce qu'on peut tirer d'à peu près certain de ce texte mutilé, c'est qu'il offrait la teneur d'un décret d'une troupe scénique en l'honneur d'un certain Sammius, grand prêtre du spectacle, & le même vraisemblablement, ainsi que l'a con- jecturé M. Germer-Durand, qu'un Lucius Sam- mius Maternus, de Nimes, rappelé par une pré-

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 449

cédente inscription (ci-dessus, n. gg), rédigée en latin, dans laquelle il est qualifié dfarcfiiereus synodi. Il est à noter que ce Sammius Maternus n'était qu'un affranchi.

29

4'JO COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE D1

191

Fragment grec.

Fragment de inarbre incomplet de tous côtés ; trouvé en 1869 au Pueeh Jasion. dans une vigne appartenant au sieur Japavàire (E. G.-D. .

C . . .

. . . A I K A . . . . . . POIC . . .

Copie dessinée de M. Allmer.

E. Germer-Durand, Découv.archéol., i8»3q, p. : omet le débris de lettre subsistant à la première ligne & donne plus complètement, à la seconde, AIKAT.

M. E. Germer-Durand rappelle que c'est au même endroit qu'a été trouvé, quelques années auparavant, un des fragments inscrits sous le numéro précédent, mentionnant une troupe d'ar- tistes scéniques.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 45 1

192

Fragment grec.

Fragment'de marbre incomplet de tous côtés; recueilli par Séguier. Hauteur & largeur, om 10. Hauteur des lettres, om022.

o

. ... Cl

. . . OXIAN . . .

. . . r o y

Copie dessinée de M. Allmer : les E lunaires.

Inscr. de l'Acad. de Nimes, msc, p. 27. Notes E. Germer-Durand.

L'auteur anonyme des Inscr. de l'Académie de Nimes, ligne 3 : OXIAN; I. 4 : ÏTOT.

M. Fr. Germer-Durand restitue, à la quatrième ligne, av,'0'j<tt... & rappelle que ce mot se retrouve à la tin du décret (ci-dessus, n. 128) concernant Julius Dolabella.

4-*>2 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

193

Fragment grec.

Fragment bordé en bas d'un reste de moulure; trouve probablement à la Fontaine; déposé au Temple de Diane. Hauteur, om3o; largeur

Om20.

e. . . .

. . . thcc . . .

CT . . .

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : les E lunaires.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. +53

194

Fragment incomplet de tous côtés; trouvé pro- bablement à la Fontaine; déposé au Temple de Diane. Hauteur des lettres, om 7 1/2.

Te.

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : E lunaire, avec cette particularité que le trait médial ne joint pas le trait curviligne.

Notes E. Germer-Durand.

454 COLLECTION ÉPIGRAPH1QUE DE NIMES.

195

Fragment grec.

Fragment incomplet en haut, à droite & en bas ; trouvé dans la propriété Bret, au chemin de Beau- caire. « Un reste de moulure se voit sur le bord gauche » (Fr. G.-D.). Hauteur, omi5; largeur,

Ora25.

W I . .

. . ITA*OC-eIC-KA . KPHCCAPCTHreNO . . . 1-nATPlCiCePC'l . A I A C il

Copie dessinée de M. Allmer : les A à barre chevronnée, les E lunaires, les « renversés.

E. Germer-Durand, dans le Bullet. de l'Acad. du Gard, 1879, p. 107. Mowat, dans le Bullet. des antiquaires, 1882, p. 161.

Ligne 1. M. Fr. Germer-Durand : jkOM.

Restitution & commentaire de M. E. Germer- Durand :

Ôojjl. . ... xai xd<poç e(ç Ka[xdcav Kp^jaa pen] ^évoc

JtaTpiç Ss 8p£'}a|j.£vr) /ai àa-aÇéxw.

Ce seraient les dernières lignes de Tépitaphe

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 455

d'un étranger. Il y a une ville de Kamara en Crète, & Ton trouve quelquefois dans les ins- criptions grecques Kpi,<T<xa pour K^ia.

La formule àairaÇi™, équivalente à salve ou vale, serait la fin de l'inscription.

456 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

196

Fragment peut -être funéraire & étranger aux spectacles de la troupe des artistes scéniques.

Fragment incomplet en haut, à droite & en bas; trouvé en 1881 devant le Temple de Diane (Fr. G.-D.). L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures à gauche. Hauteur, omi2; largeur, omio,.

O

K-CO

P C I . . . .

Copie dessinée de M. Allmer : les E lunaires.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. ^5j

197

Epitaphe mentionnant une troupe dite de Memphius & de Paris.

Cippe avec base & couronnement, détérioré à droite; découvert en décembre 1864 par E. Ger- mer-Durand sur le chemin de Montpellier, près du pont biais du chemin de fer & du four à chaux Japavaire ; recueilli plus tard par M. Po- cheville, plâtrier mouleur à Nimes, & donné par lui à la ville en 1877. Une ascia se voit à la pre- mière ligne, entre les sigles D M. Hauteur, om88; largeur, om38.

D (ascia) m

A F R O D I S 1 o

s y m m e l e mm G REX GAI

3 H I - E t

PARIDIS-P-MET SESTIS ADMINISTRA

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : le groupe SYMMELE, à la troisième ligne, nettement apparent sur la pierre & suivi d'un jambage incliné, qui rie peut avoir appartenu qu'à un A ou à une M ; le G de GA, à la quatrième,

458 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

peu certain & peut-être un C ; la première M & TE, la seconde M & le de MEMPHI à la cin- quième, le second A & l'N de ADMINISTRAN à la septième, liés en monogrammes.

E. Germer-Durand, Découvertes archéologiques, 1870, p. 3(5. Allmer, Revue épi graphique, 2, p. 37.

Ligne 3. E. Germer-Durand : SYMPHNI.

Diis Manibus, Afrodisio symmeleano {':), Grex

Memphii & Paridis, Publio, Marco & Sextis

administrantibus .

« Aux dieux Mânes;' à Afrodisius , la troupe

« de Memphius & de Paris, (a élevé ce tom-

« beau) sous l'administration de Publius, de Mar- « eus & des Sextus ».

De nombreuses difficultés sont soulevées par cette épitaphe & résultent surtout de l'état de détérioration du texte.

Nous ne savons dire s'il faut entendre par Sym- mele(anus) un nom ou une fonction. M. Fr. Ger- mer-Durand propose de suppléer par symmele- (tor); Afrodisius aurait eu dans la troupe une fonction dont le titre, emprunté au grec & jusqu'à présent nouveau, répondrait à celui de curator, ou plus exactement de co-curator . Ne pourrait-on tout aussi bien penser à un choriste ? L'inclinaison de la haste qui semble exister après LE & ne peut avoir appartenu à un T infirmerait cette res- titution.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. j\5ç

On a aussi à se demander si à la suite du mot GREX il y a GA... ou CA..., c'est-à-dire Gallicus ou Caesareus : « la troupe gauloise » ou « la troupe césarienne ». Dans tous les cas il est curieux de retrouver à la tête de cette troupe les noms de deux histrions rendus célèbres par l'engouement extravagant de l'empereur Verus, qui, à son retour de la guerre contre les Parthes, en (65, les avait amenés avec lui de Syrie (Capitolin, Verus, 8), en compagnie d'une nombreuse troupe d'autres comédiens. Ainsi que le remarque E. Germer- Durand, cette célébrité des deux favoris de l'em- pereur a rendre fréquent parmi les comédiens de l'époque l'emprunt des noms Memphius & Paris.

La formule administrante, pour curante, est, sinon sans autre exemple, tout au moins rare. La conjonction et qui précède le mot Sextis fait voir que les Sextus mentionnés n'auraient pas été seuls chargés du soin de veiller à l'érection du tombeau. Il devient alors tout à fait probable que les sigles P'M qui précèdent doivent se lire P(ublio^, M(arco), & qu'il s'agit de collègues, vraisemblablement au nombre de quatre, prépo- sés, non pas au soin d'ériger'un tombeau, mais à l'administration de la troupe. On aura jugé qu'ils étaient suffisamment désignes par leurs prénoms, le hasard pouvant difficilement amener, une autre fois, la même coïncidence d'un Publius & d'un Marcus ayant pour collègues deux Sextus.

460 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DI NIMES.

INSCRIPTIONS RELATIVES A DES EDIFICES PUBLICS.

INSCRIPTIONS SUR LE COURONNEMENT DU PODIUM DE L'AMPHITHÉÂTRE.

Places réservées dans l'amphithéâtre aux bateliers de l'Ardéche & de l'Ouvè^e, & à ceux du Rhône & de la Saône.

Longues pierres, au nombre de trois, détachces du chaperon demi-cylindrique qui formait la par- tie supérieure du mur du podium de l'amphi- théâtre; extraites, dans l'intervalle de 1812 à 1818, des déblais de l'arène, sur laquelle elles gisaient au pied de ce mur, du côté nord-ouest (Grang.). Le chaperon a de diamètre om45, & présente du côté qui regardait l'arène une forte saillie portée par une moulure, &, du côté opposé, une face verticale plane affleurant au parapet. L'inscription, le pied des lettres autrefois tourné vers les gra- dins, occupe en une seule ligne le sommet du cha- peron. — Longueur des trois pierres réunies, 5m 5o.

' 198

Places réservées, au nombre de vingt-cinq, aux bateliers de l'Ardéche & de l'Ouvèze.

L'inscription remplit toute la longueur de la première des trois pierres & se termine sur la

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 46 1

seconde. Longueur de la première pierre, im 10. Hauteur des lettres, ora07.

N'ATR ET OVIDIS-LOÇA'N'XXV | D'D'D'N

Copies dessinées de M. ALLMER&de M. Fr. Ger- mer-Durand : lettres de bonne forme; la première X de XXV & le premier des trois D à la suite eflacés en partie, mais encore visibles & certains.

Artaud, Ann. encycl. de 18 18, p. 2 58. Gran- gent, C. Durand & E. Durant, Monum. ant. du midi de la France, 1819, p. 47. De Boissieu, Inscr. de Lyon, p. 3()6. A. Pelet, Descr. de V Amphithéâtre, 18D9, p. 82. Herzog, n. 225. Gharvet, Voies rom. des Volkes Arécom., p. 46. RocHKTix, La Viabilité rom. du dép. de Vau- cluse, i883, p. 79. Notes E. Germer-Durand.

Nantis Atricae & Ovidis loca numéro XXV data decreto decurionum Nemausensium.

« Aux bateliers de l'Ardèche & de l'Ouvèze, « vingt-cinq places données par décret des décu- « rions de Nimes ».

L'interprétation de l'abréviation ATR par.4 trica & l'identification de la ri /ière ainsi nommée avec TArdèche appartiennent à E. Germer-Durand. L'Ardèche est appelée dans des documents du dixième siècle Ertica & Hertica (noms quelque- fois défigurés en Entica & Hentica), & plus tard Ardesca. (Voyez Rouchier, Hist. du Vivarais, 1,

4^2 COLLECTION KPIGRAPHIQUK DI

p. i-S; (Iharvet, Voies rom. des Volkes Aréco- miques, p. 4'; & note.) L'Ouvéze s'appelait au moyen âge Ovede. Pour aucune des deux rivières le nom antique n'était connu.

Bien que très-certainement la Gaule, beaucoup plus boisée que ne l'est aujourd'hui la France, ait eu un climat plus humide que le nôtre, & bien que le niveau des cours d'eau y ait en géné- ral été notablement plus élevé qu'il ne l'est de nos jours en temps ordinaire, il est, de prime abord, assez difficile de se taire une idée d'une batellerie de l'Ardèche & de l'Ouvèze.

Cependant les deux rivières sont encore actuel- lement navigables : l'Ardèche depuis Ruoms & même de plus haut, sur un parcours de plus de trente-cinq kilomètres, TOuvèze sur une quaran- taine de kilomètres au moins à partir de Vaison. Naturellement, les bateliers qui exploitaient non- seulement ces parues de leurs cours, mais aussi toute la partie du cours du Rhône en aval de leurs embouchures, se désignaient par le nom de chacune des deux rivières leur navigation avait son point de départ & d'où elle tirait son alimentation commerciale. Cette navigation de- vient encore plus facilement concevable si on veut bien admettre qu'elle se serait faite, non pas avec des barques, mais au moyen de radeaux formés des bois que fournissait sans doute en abondance le pays riverain. Les bateliers dont il s'agit n'auraient de la sorte jamais eu à faire que des voyages de descente.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 463

Ce qui, du reste, montre bien l'importance des batelleries de l'Ardèche & de l'Ouvèze, à une époque la rareté & le peu de commodité des voies de terre devaient faire préférer pour la plu- part des transports les voies fluviales, c'est l'ho- norable privilège accordé par les décuriQns de Nimes aux membres de ces batelleries d'avoir vingt-cinq places réservées sur le premier rang des gradins de l'amphithéâtre de cette ville, im- médiatement à côté de la riche & florissante com- pagnie lyonnaise des bateliers du Rhône & de la Saône.

Que les bateliers de l'Ardèche & de l'Ouvèze n'aient formé qu'une seule corporation, ainsi que déjà le faisait présumer leur réunion dans notre texte, une inscription aujourd'hui perdue, mais vue autrefois Saint-Gilles par Séguier, ne per- met pas d'en douter; elle mentionne un nauta Atr(icae) & Ov(idis), curator ejusdem corporis.

L'Ardèche & l'Ouvèze n'étaient pas les seuls affluents du Rhône qui eussent un corps de bate- liers. La Durance, navigable au moins depuis Pertuis (Rochetin, la Viabilité rom. de la Vau- cluse, p. 79), avait aussi sa corporation de nautae Druentici. On s'imagine difficilement que ces nautes de la Durance n'aient pas eu, aussi bien que ceux de l'Ardèche & de l'Ouvèze, des places d'honneur à l'amphithéâtre de Nimes.

4^4 COLLECTION KI'KjKAPHIQUE DE NIMES.

199

Places réservées, au nombre de quarante, aux bateliers du Rhône & de la Saône.

L'inscription occupe, à la suite de la précé- dente, toute la longueur de la seconde pierre & la majeure partie de la longueur de la troisième. Longueur de la seconde pierre, im8o; de la troisième, 2rao5. Hauteur des lettres, o^oq, ex- cepté celles du mot aRAR & du nombre XL qui ont om 10.

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : lettres de très-bonne forme. Même bibliographie qu'au numéro précédent.

Nautis Rhodanicis & Araricis (loca numéro) XL data decreto decurionum Nemausensium.

« Aux bateliers du Rhône & de la Saône, qua- « rante places données par décret des décurions « de Nimes ».

Pline (3, 4), & surtout Strabon (pp. 177 & 189), parlent du Rhône avec admiration : « Le Rhône traversait les plus fertiles contrées de la Gaule ; la plupart de ses affluents étant navigables, il était propre au transport des plus lourds far-

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 465

deaux. Par le Rhône & la Saône, on arrivait, au moyen d'un trajet de terre peu considérable, à la Seine & à l'océan britannique; on communiquait de la Méditerranée à la Manche, de l'Italie à la Bretagne ».

La compagnie des bateliers du Rhône & de la Saône, dont le siège était à Lyon, exploitait dans toute rétendue de Lyon à Arles cette merveilleuse voie fluviale, ce qui explique sa richesse & sa puissance, & l'honneur d'avoir eu sur le premier gradin de l'amphithéâtre de Nimes une réserve de quarante places. Un privilège analogue lui était-il accordé dans toutes les cités baignées par le fleuve : à Vienne, dont l'amphithéâtre n'avait pas de pareil en grandeur & en magnificence, à Valence, à Alba Helviorum, à Augusta Tricosti- norum, à Orange, à Avignon? En l'absence des inscriptions, qui, seules, pourraient nous l'ap- prendre, on en est réduit à le supposer avec grande vraisemblance, mais sans preuve.

Nimes, située à i5 milles, c'est-à-dire à 22 kilo- mètres & demi du Rhône, était en communication avec ce fleuve par le tronçon de la voie Domitia qui le traversait au port d'Ugernum, aujourd'hui Beaucaire, & était la grande voie de commerce entre l'Italie & l'Espagne.

3o

466 COLLKCTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

200

Répétition de l'inscription mentionnant les vingt' cinq places réservées aux bateliers de l'Ardcchc & de l'Ouvé\e.

Fragments, au nombre de quatre, provenant du chaperon demi-cylindrique qui recouvrait le mur du podium ; trouvés en i8ô'3, dans les fouilles de l'arène, [.'inscription est gravée, non pas sur la partie convexe du chaperon , mais sur la face plane verticale affleurant au mur du côté opposé à l'arène. Longueur des deux premiers frag- ments réunis, om25 ; du troisième, om 38 ; du qua- trième, om4o. Hauteur des lettres, omoô.

» a t r ET Ovidis L O C A n X Xv d- d d- n

Copie dessinée de M. Allmer : l'E de ET réduit à l'extrémité droite de sa branche supérieure; le T du même mot & l'O qui suit partagés horizon- talement en deux parties; ce même O privé de sa moitié droite; la seconde X du chiffre XXV réduite à l'extrémité supérieure de son jambage gauche.

Revoil, dans les Mémoires de l'Acad. du Gard, i865-66, p. 160.

Nautis Atricae & Ovidis loca numéro XXV data decreto decurionum Nemausensium.

CHAP. IV. ' INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 467

« Aux bateliers de l'Ardèche & de l'Ouvèze, « vingt-cinq places données par décret des décu- « rions de Ni mes ».

C'est une répétition de l'inscription précédente n. 198, ajoutée plusieurs fois bout à bout pour arriver à la longueur des vingt-cinq places réser- vées sur le premier gradin.

468 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUK NIMES.

201

Répétition de l'inscription mentionnant les qua- rante places réservées aux bateliers du Rhône S de la Saône.

Fragment provenant de la partie plane verti- cale par laquelle le chaperon cylindrique cou: - nant le mur du podium affleurait à la face de ce mur opposée à L'arène ou d'un gradin; découvert en 1866, dans les touilles de l'arène. Hau- teur, o'"[3; longueur, om28. Hauteur des lettres, o'"0 7 1/2.

N » R h o d e t a r a r x l d :l d n

Copie dessinée de M. Allmer & estampage de M. Albin Michel : l'N réduite à sa moitié du côté droit; la branche inférieure de FR à un petit reste de sa partie inférieure attachée à la panse.

Nautis Rkodanicis & Araricis [loca numéro XL data decreto decurionum Xemausensium.

« Aux bateliers du Rhône & de la Saône, qua- rt rante places données par décret des décurions a de Nimes ».

C'est aussi une répétition de l'inscription pré- cédente n. 199, par laquelle on s'était également proposé le but de donner à la marque indicatrice une longueur égale à celle des quarante places mises à la disposition des bateliers du Rhône & de la Saône sur le premier gradin.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 469

20S

Fragment, incomplet à droite, du chaperon demi-cylindrique qui formait le couronnement du podium. L'inscription occupe le sommet de la partie convexe. Longueur, o'" 90.

LO'S'P'E'MR . . .

Copie dessinée de M. Au. mer : lettres petites & assez mal tonnées; FM & l'A liés par le pied de leurs jambages en un monogramme.

Notes E. Germer-Durand.

47° COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

203

Autre fragment du chaperon demi-cylindrique qui recouvrait le mur du podium; trouvé « pro- bablement de 1812 à 1818 » (Fr. G.-Dur.).

SLVERIN AE

Copie de M. Fr. Germer-Durand : « caractères grêles & mauvais ».

Pelet, Descr. de l'Amphithéâtre, i85q, p. 85. Notes E. Germer-Durand.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 47 I

S04

Fragment détaché du couronnement demi-cylin- drique de la séparation entre la première pré- cinction & la deuxième; trouvé dans les déblais opérés en 1 866.

M OVILLARVM

Copie de M. Fr. Gkrmer- Durand : « lettres grêles ».

Revoil, dans les Mém. de l'Acad. du Gard, 1866, p. [63. Notes E. Germer-Durand.

47* COLLECTION KPIGRAPHIQUE l>E NIMES.

205

Autre fragment détaché du couronnement de la séparation entre les deux premières précinc- tions ; provenant des mêmes déblais opéré 1866. Longueur, om25.

W/.k XXII MAI

Copie dessinée de M. Allmer & copie de M. Fr. Germer-Durand : la première lettre un A sans barre ou la moitié droite d'une M.

Notes E. Germer-Durand.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 473

206

Ecriteau indicateur d'une des conduites prenant naissance dans le réservoir de distribution des eaux de l'aqueduc.

Plaque de plomb, trouvée en 1844 noyée dans des concrétions calcaires, au fond du réservoir de distribution des eaux de l'aqueduc, dans la rue de la Lampèze. L'inscription est en relief & renfermée dans un encadrement accosté d'appen- dices en queues d'aronde.

ISPANA

Copie dessinée de Charvet.

Pelet, Essai sur les anc. t hernies de Nemausus, 1 863, p. 170. E. Germer-Durand, Découv. ar- chéologiques, 1871, 2n,u semestre, p. 47. Fr. Ger- mer-Durand, Enceintes de la ville de Nimes, 1877, p. 14.

Il a été expliqué, dans l'Exposé préliminaire placé en tête du présent chapitre, que l'aqueduc qui venait d'Uzès débouchait à Nimes dans un bassin circulaire, d'où l'eau était distribuée dans les différents quartiers de la ville par dix ouver- tures formant les orifices d'autant de conduites, pourvues de tuyaux.

La plaque retrouvée devait être placée au-dessus

!

474 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE M

de celle de ces ouvertures dont la conduite ali- mentait le quartier intermédiaire entre ce réser- voir de distribution & la porte qui avait sans doute déjà alors & a conservé jusqu'aux temps modernes le nom de porte d'Espagne. Il est per- mis de conclure de que chacune des dix ouver- tures avait un nom qui se lisait sur une plaque indicatrice fixée au mur du réservoir.

.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 475

207

Fragment faisant mention d'un sphéristère.

Fragment, incomplet de tous côtés, recueilli par Séguier & joint à la collection de monuments épigraphiques déposés dans le jardin attenant à son habitation; de là, transportée, en 1849, à la Porte d'Auguste. Hauteur, ora2o; longueur, om6o. Hauteur des lettres, om 1 1 .

. . . SrSPHAERIST. . .

Copie dessinée de M. Allmer & copie de M. Fr. Germer-Durand : lettres fortement gravées; TH de SPHAERIST exprimée par un simple trait horizontal unissant le P à l'A.

Inscr. de l'Académie, msc, p. 20. Notes E. Germer-Durand.

, sphaeristeria

« , donne de ses deniers , ces sphéris-

« tères, ».

Les sphéristères étaient des emplacements cou- verts où l'on s'exerçait au jeu de paume, & dé- pendant ordinairement des thermes.

!

476 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

208

Fragment monumental détache d'une frise.

Fragment paraissant avoir fait partie d'une frise bordée de moulures; autrefois dans la collection Seguier. Hauteur, om42; largeur, o"56. Hau- teur des lettres, om2o.

VS^D^S^P^

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand.

Inscriptions de l'Académie de Nimes, msc. de 1785, p. 23. Pelet, Inscr. de la Porte d'Au- guste, i85o, p. 41.

La grandeur des lettres permet de supposer que la frise dont provient ce fragment faisait partie d'un monument de grandes proportions.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 477

209

(Ci-dessus, n. 20.)

Piédestal contenait une liste de noms géogra- phiques.

de marbre sans ornements, terminé sur sa face supérieure par une base corinthienne; « trouvé, « vers Tan 1747, en creusant les fondations d'une « maison au Chemin de Sauve, près de la Fon- te taine de Nimes » (Ménard). L'inscription (orme une colonne de texte placée sur le côté droit de la face antérieure. Hauteur, o'" 28; y compris la base qui couronne le dé, o'"24; largeur, o'" 12.

A N D V S I A BRVGETIA

TEDVSIA

V A T R V T E

5 V G E R N I

SEXTANT

B R I G I N N S T A T V M A E

V I R I N N

>o . VCETIAI

S E G V S I O N

Copie dessinée de M. Allmer & estampages de teu Albin Michel & de feu Gratien Charvet :

478 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

lettres peu profondément gravées, mais de bonne forme; PI final de VCETIAI très large & peut-être un E déformé accidentellement. A gauche de chacun des mots VGERNI & VCETIAI se voit un petit trou qui paraît avoir servi à fixer par un scel- lement un ornement en métal , une hedera par exemple. A la dernière ligne, il y a, non pas comme il le semble, SEGVSTON, mais certaine- ment SEGVSION, lecture déjà constatée par Sé- guier.

Voir la bibliographie, ci-dessus n. 3g. Barry, Histoire générale de Languedoc, tome I de cette édition, p. i52, avec/ac simile. Herzog, n. 248.

Allmer, Revue épi graphique, 2, p. 242.

Andusia, Brugetia,Tedusia, Vatrute, UGERSI,

Sextantio , Briginnum , Statumae , Virinnum, UCETIAE, Segusion.

C'est, on le voit, une liste de noms géographi- ques répartis en deux groupes de cinq noms, chacun des deux groupes terminé par un nom plus apparent, plus un onzième nom.

Mais d'abord à quel cas sont ces noms ?

Ugerni, qui vient le cinquième & ressort en vedette, gravé en caractères plus grands, est cer- tainement au génitif; donc Ucetiae , qui vient le dixième, qui est pareillement placé en vedette comme commandant un groupe, & gravé en lettres plus apparentes, est à peu près certainement aussi au génitif. Les quatre premiers noms du premier groupe : Andusia, Brugetia, Tedusia, Vatrute,

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sont ou au nominatif ou à l'ablatif; mais le mot Statumae du second groupe ne pouvant pas être à l'ablatif, ils sont, suivant toute vraisemblance, les uns & les autres au nominatif. A leur tour, les quatre premiers noms du second groupe, dont trois sont gravés abré\ iativement sans terminai- son, seront aussi au nominatif, en conséquence de l'analogie présumable avec le premier groupe, & Statumae sera alors, non pas au génitif ni au datif singulier, mais au nominatif pluriel. Segu- sion, qui vient seul après Ucetiae en dehors du second groupe, sera également au nominatif. Quant à la supposition que les noms Ugerni, Statumae & Ucetiae seraient peut-être seuls com- plets & au génitif, & que tous les autres pour- raient alors être sans exception aussi au génitif, elle est infirmée d'avance par Vatrute, qui paraît complet & n'est pas au génitif.

Quelle est, au nominatif, la forme pleine des trois noms abrégés : SEXTANT, BRIGINN, VI- RINN ?

Le premier de ces noms est connu; il s'agit de Sextantio.

A l'égard des deux autres faut-il compléter par a ou par 0, & lire Briginna, Virinna, ou Bri- ginno, Virinno (au génitif: onis)': On ne com- prendrait guère pourquoi le graveur, pouvant sans aucune difficulté écrire dans l'une comme dans l'autre forme chacun de ces mots en entier, les aurait ainsi abrégés. S'il ne les a pas écrits in extenso, c'est sans doute parce qu'ils eussent

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été trop longs dans leur forme complète, & l*on se trouve ainsi amené à rejeter les terminaisons a & o, & à admettre comme extrêmement pro- bables les nominatifs Briginnum & Virinnum, en effet, trop longs pour pouvoir être gravés entiers sans rompre la symétrie observée dans l'inscrip- tion.

évidemment, les onze noms dont se compose la liste ou portion de liste venue jusqu'à nous sont des noms de villes ou de bourgades; mais quelles localités actuelles répondent aux localités anciennes qu'ils désignent?

De prime abord on reconnaît qu'Andusia est Anduze, chef-lieu de canton de l'arrondissement d'Alais ; qu' Ugernum est Beaucaire, existe une inscription mentionnant un collège de cento- narii Ucernenses ; que Sextantio, marqué dans l'Itinéraire d'Antonin Caracalla & dans la Table de Peutinger, est l'endroit appelé actuellement Substantion, voisin de Montpellier; & qu'Uce- tiae est Uzès.

L'assimilation des localités désignées par les autres noms présente moins de certitude, bien que, pour la plupart des propositions présentées, les deux savants qui se sont le plus occupés de la question & avec le plus de connaissance du pays soient tombés d'accord.

Brugetia serait, d'après E. Germer-Durand, le village de Brueys, de la commune d'Aigaliers, dans le canton d'Uzès, &, d'après Charvet {Voies rom. che\ les Volkes Arécomiques, pp. 92 & 110 ,

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 48 1

le village de Brouzet, dans le canton de Vëzeno- bres.

Tedusia serait Théziers, dans le canton d'Ara- mon. (E. Germer-Durand; Charvet, pp. 88 & 1 10.)

Vatriite se reconnaîtrait dans Vié-Cioutat, em- placement aujourd'hui ruine d'une ville romaine, sur la commune de Mons, dans le canton d'Alais. Au pied du monticule sur Lequel repose cet em- placement coule le Droude, « dont le nom n'est « autre chose que Vatrute , par aphérèse de la « première syllabe ». (E. Germer-Durand; Char- vet, pp. 53, 92, 1 10.)

Briginnwn s'identifierait avec Brignon, dans le canton de Vézenobres (E. Germer-Durand), ou plutôt avec le hameau de Brien ou Brienne, de la même commune (Charvet, pp. 81, 110).

Statumae avec Seynes, commune du canton de Vézenobres; « le ruisseau qui y passe s'appelle « PEyssène ».(E. Germer-Durand; Charvet, pp. 92, 1 10.)

Virinnum avec Védrines, lieu détruit sur la commune de Vauvert, chef- lieu de canton de l'arrondissement de Nimes (E. Germer-Durand); « sur les communes du Caylar & de Vauvert » (Charvet, pp. 53, 109).

Segusion avec Suzon, hameau de la commune de Bouquet, dans le canton de Saint-Ambroix & ['arrondissement d'Alais. (E. Germer- Durand ; Charvet, pp. <)3, 110.) Charvet, qui a bien voulu, à notre prière, vérifier sur le marbre avec la plus grande attention la lecture SEGVSION,

3i

48:

COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

adoptée par Séguier & en dernier lieu par M. Hirs- chfeld, a reconnu qu'elle est la seule admissible, & il fait remarquer en même temps qu'elle est, encore plus que le mot SEGVSTON,en harmonie d'assonnance avec le nom d'un petit cours d'eau, « le Séguisson », qui passe au bas du village.

Vainement on s'est demandé dans quel ordre les noms sont inscrits. Le plus simple examen fait voir que ce n'est ni dans un ordre géographi- que, ni dans un ordre administratif, & cependant ils ne sont pas mis au hasard, puisqu'ils forment des groupes uniformément composés quant au nombre & uniformément séparés par des noms de localités désignées comme plus importantes, & à l'égard desquelles ils paraissent être dans un rapport de dépendance.

De même à l'égard du motif pour lequel ont été ainsi réunis les noms de onze localités anti- ques, on n'est parvenu à aucune solution satisfai- sante. E. Germer-Durand a supposé une liste de souscriptions pour offrir au dieu Nemausus une statuette d'argent ou d'or, dont le piédesta aurait été le cube retrouvé : « Ugernum & Ucetia, « les deux centres de population les plus consi- « dérables, auraient fourni une cotisation nota- « blement plus élevée que celle des autres loca- « lités ». Mais alors pourquoi Ugernum & Ucetia n'occupent-ils pas, à côté l'un de l'autre, la tête de la liste :

La disposition singulière de l'inscription, entiè- rement rejetée sur la partie droite de la face an-

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 483

térieure du socle sur lequel elle est gravée, nous paraît ne pouvoir s'expliquer que par une néces- sité de symétrie. Le inscrit serait, suivant nous, non pas un piédestal de statue, mais beau- coup plus vraisemblablement un stylobate portant autrefois une colonnette, à laquelle devait être opposée parallèlement une autre colonnette pa- reille, l'une & l'autre concourant à la décoration d'un riche laraire, sous lequel s'abritait, si l'on veut, une statuette faite d!une matière précieuse. Celui des deux stylobates qui n'a pas été ramené au jour devait présenter, sur la partie gauche de sa face antérieure, une série de noms en conti- nuation de la liste commencée. Si cette seconde liste se composait pareillement de onze noms, la liste complète arrivait à un total de vingt-deux noms, nombre bien approchant de celui des vingt- quatre oppida ignobilia Nemausensibus attributa dont parle Pline & des vingt-quatre vici, xi^a-., dont parle Strabon (p. 186). Aussi, le premier soin de ceux qui ont tenté la recherche des vingt- quatre villes secondaires de Vager Nemausensis a-t-il été de faire entrer dans leur essai de recons- titution les onze localités nommées sur notre petit monument. Ainsi nous ferons nous-même, en y ajoutant les localités suivantes :

Deux localités que les inscriptions qualifient expressément de viens : le viens Arcevoturus & les vicini corriger sans doute par vicani) Aran- dunici ;

20 Quatre localités qui ont conservé jusqu'à nos

484 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

jours, à travers le moyen âge, la dénomination antique de viens : Vêtus Vicus, Vielvic, dans le

canton de Villefort & le département de la Lozère,

sur l'emplacement encore rccormaissable de « l'ancienne voie Regordane » (Chai r 1 <j ;

Vicus, Vic-le-Fesq, dans le canton de Quissac & l'arrondissement du Vigan , « sur la voie de « Nîmes à Rodez » [Charvet, p. 1 14 ; l'icu.s. Vie, sur la commune de Sainte-Anastasie dans le canton de Saint-Chaptes & l'arrondissement d'Uzès, « sur la voie de Xi mes à Aubenas » (Charvet, p. 119); le Mansus Vicus, men- tionné par Festus Avienus & qu'on emplace dans le voisinage de Frontignan, dans l'Hérault Char- vet, p. 121);

Cinq localités dont, à défaut des noms, nous connaissons par des inscriptions les ethniques, la supposition que les habitants de localités infé- rieures à un vicus aient pu être désignes par des ethniques étant, à ce qu'il nous semble, peu pro- bable : les Amnagenses, si toutefois il ne s'agit pas des Samnagenses, qui habitaient la rive gau- che du Rhône & conséquemment en dehors du territoire de la cité de Nimes; les Arnemetici;

les Adgentii ; les Budenicenses ; les Co- riossedenses ;

40 Douze localités proposées par Charvet dans l'essai de restitution qu'il a publié dans sa sa- vante étude sur les Voies romaines che^ les Volkes Arécomiques (pp. 109 & 110):

5" La localité présumée s'être appelée Heraclea,

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 480

aujourd'hui Saint-Gilles, l'abondance des an- tiquités semble attester l'existence, à l'époque romaine, d'un important centre de population ;

Enfin & sous toutes réserves, la localité are- comique aujourd'hui inconnue que Ptolémée (2, 10) nomme Vindomagus, & qui, par le seul fait de sa mention par ce géographe, apparaît, à ce qu'il semble, non comme un viens, un oppidum ignobile dépendant de Nimes, mais plutôt comme un chef-lieu de cite.

Toutes ces localités reunies forment une liste de trente-six noms, dans laquelle les vingt-quatre oppida ignobilia de Pline, xt^ai de Strabon, ont grande chance de se trouver compris, sinon cer- tainement tous, au moins très-probablement en majeure partie :

Adgenti(a ?), Adgentii, que l'on a identifié avec la terre d'Argence, nom dont s'appelait, au moyen âge, un territoire compris entre le Gar- don, le Rhône & le Petit-Rhône;

20 Aganticum, Ganges (Charvet, p. 110);

Altimurium, Murviel (Charvet, p. 110);

40 ^lm6n<.s\™m/Pont-Ambroix(CHARVET, p. 110);

Amnagenses, que nous identifions avec Na- ges, dans le canton de Sommières, au moyen âge Anagia;

Andusia, Anduze;

70 Aramo, Aramon, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Nimes (Charvet, p. 1 10);

8 " Arandunum , vicini Arandunici , que nous identifions avec Hournèze, l'inscription a été

486 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

découverte, lieu dépendant de la commune de Calvisson, dans le canton de Sommières;

90 Arcevoturus vicus , localité dont nous ne connaissons pas l'emplacement; l'inscription <|ui la mentionne a été trouvée à Nimes;

io° Arisitum, Alestum, Alais (Charvet, pp. 109, 110); Charvet (pp. 109, 110) distingue toutefois entre Alestum, Alais, & Arisitum, qu'il identifie conjecturalement avec le Vigan ;

1 1 A rnemet um, A rnemetici, localité inconnue mentionnée sur une inscription trouvée à Jon- quières, dans le canton de Beaucaire;

12° AvicantitSj le Vigan (Charvet, p. 110);

1 Briginn(um), Brignon, Brienne;

140 Brugetia, Brueys ou le Brouzet ;

i5° Budenic(um), Budenicenses , Bézuc, village de la commune de Barron, dans le canton de Saint-Chaptes (E. Germ. -Durand, Dec. archéol. de 1873, p. 41; Charvet, p. 91);

160 Coriossed(um), Coriossedenses, Collias, dans le canton de Remoulins (E. Germ. -Durand ; Char- vet, ibid.);

170 Forum Domitii, Montbazin, dans l'Hérault (Charvet, p. 1 10);

180 Heraclea, Fines Gothiae, Saint-Gilles (Char- vet, p. 1 i3);

190 Laudunum, Laudun, dans le canton de Ro- quemaure (Charvet, p. 110);

200 Letinno, Lédenon, dans le canton de Mar- guerittes (Charvet, p. 109);

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 487

2i° Magalona, Maguelone, dans l'Hérault (Char- vet, p. 1 10);

22° , Marduel ou Sainte-Colombe, dont le

nom latin n'est .pas connu (Charvet, p. 109).

23° Mcrium , Midrium, Villevieille, dans le canton de Sotnmières [Charvet, p. iog ;

240 Segusion, Suzon;

25° Statumae, Seynes ;

260 Sextantio, Substantion ;

270 Tedusia, Théziers;

28" Ucctia, Uzès ;

29e Ugernum, Ucernenses, Beaucaire;

3o" Vatrute, Vié-Gioutat ;

3i° Vindomagus (Ptolémée), localité inconnue;

32° Virinn[um), Védrines;

33° Vêtus Viens, Vie 1 vie;

340 Viens, Yic-le-Fesq ; 3b" Viens, Vie; 36° Viens Mansus.

488 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE M

210

Autel consacré à Auguste par le vicus Arcevoturus.

Autel avec base & couronnement, engage il y a quelques années, c'est-à-dire en 1840,, dans un mur du jardin de la maison Barre, aujourd'hui détruite, au lieu dit le Creux de Couinert, au- dessus du bassin de la Fontaine; ensuite employé comme marche dans la construction d'un petit escalier du même jardin (E. G. -Dur.) Des trous de scellement se voient sur la face supérieure du couronnement. Hauteur, im28; largeur , om 58.

AVGVSTOtfSACR

vicvs*arcevoTyrys

Copie dessinée de M. Allmer : lettres tendant à la forme cursive; le G d'AVGVSTO à queue tombante; l'S d'ARCEVOTVRVS jointe au V & réduite à sa moitié supérieure; les points figurés par des feuilles cordiformes étroites & allongées.

Notes E. Germer-Durand.

Augusto sacrum vicus Arcevoturus. « A Auguste le vicus Arcevoturus ».

« Qu'était-ce vicus Arcevoturus ? une rue de « la ville? un vicus rural r Nous n'osons hasar- « der aucune conjecture ». (E. Germer-Durand.)

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 489

« Ne serait-ce pas, à cause du nom, le quartier « de la Tour-Magne? » (Fr. Germer-Durand).

Ne serait-ce pas tout aussi bien un des vingt- quatre vici répandus sur le territoire de la civi- tas? La découverte de l'inscription près de la Fontaine, devenue un sanctuaire du culte augus- tal, n'est nullement une preuve que Pacte de dé- votion dont elle témoigne ne soit pas le l'ait de gens venus de loin.

Est-ce bien sûrement aussi à Auguste que Tau- tel a été consacré, ou à quelque autre dieu, qua- lifie « Auguste » & dont le nom, primitivement gravé sur la plate-bande de la corniche aujour- d'hui fruste, peut avoir disparu r

49'

COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

211

Inscription mentionnant les habitants du \ icus rf'Arandunum.

Provenant de Galvisson, dans le canton de Som- mières. Cippe avec base & couronnement; dé- couvert en 1870 à Galvisson, dans une terre appartenant à M. Louis CoutelIe,au lieu dit « Hournèse-Bas ». Un cône à surface unie, mais, malgré cela, sans doute à l'effet de figurer une flamme, s'élève au milieu de la face supérieure du couronnement. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures.

D » M

T-IYL'AVI'l' VICI ?J " A R A N D V N I & P o S

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : le T & le dernier I de AVITI, l'N & le dernier I de VICINl liés en monogrammes.

Pelet, dans les Mém. de l'Acad. du Gard, 1863-64, p. 87. E. Germer-Durand, Découv. archéol. pendant Vannée 1 8jo, 1872, 2me semestre, p. 12.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 49

Diis Manibus T. Iulii Aviti, vicini Arandunici posuerunt.

« Aux dieux Mânes de Titus Julius Avitus, ses « voisins d'Arandunum ».

En lisante traduisant ainsi nous nous sommes strictement conformés au texte. Il est cependant plus probable que le mot vicini aura été employé ici improprement pour vicani, & qu'il faut en- tendre par vicini Arandunici les habitants d'un vicus du nom d'Arandunum. Mais qu'il y ait ou non lieu à une correction, le nom Arandunum est purement celtique & indique, en raison de la signification connue de sa terminale dunum, une localité située sur un monticule. L'inscription a été, en etfét, trouvée au pied d*une colline, & le nom de « Hournèse-Bas » que porte l'endroit de la découverte implique logiquement l'existence d'un tènement contigu qui doit s'appeler « Hour- né/e-Haut » & avoir été le séjour ancien des Aran- dunici.

492 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE Dl NIMES.

212

Inscription au nom des habitants tf'Arnemetum.

Provenant de Jonquières, dans le canton de Beaucaire. Pierre quadrangulaire, incomplère en

bas; extraite en 1864, des murs du vieux château de Jonquières. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om44; largeur, om3'2 1/2; hauteur de la partie encad- o,n25 ; largeur, om 24 1/2. Hauteur des lettres, omo8.

ARrEMETO

Copie dessinée de M. Allher : l'N & l'E, le T

& l'I liés en monogrammes; le dernier I inscrit dans le G.

E. Germer-Durand, Notes épigraphiques, [864, p. i3. Aurès, dans les Mém. de l'Ac.ad. du Gard, 1867-68, p. 84, avec fac simile, pi. 6. Arnemetici. = « Les habitants à'Arnemetum ».

Qu'étaient les Arnemetici? Tous certainement des gens désignés par le nom de leur endroit. Cet endroit devait conséquemment s'appeler Ar- nemetum, nom à physionomie celtique bien ca- ractérisée & dont même la signification est con- nue, le poète Fortunat (Carm., 1,9) ayant eu soin d'expliquer que Vernemetis signifiait en langue gauloise fanum ingens. Nemetum voudrait donc dire un « sanctuaire ». Ce mot se retrouve dans la composition de plusieurs noms de lieux : Au-

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gustonemetum, Nemetocenna, Ncmetacum. Il faut peut-être en faire dériver les forêts Nimidas de la Germanie & les Montes Nimidi d'une inscrip- tion des environs de Saint-Béat dans les Pyrénées.

UArnemetum du territoire de iNimes était pro- bablement un viens. Il n'avait pas de gaulois rien que le nom ; on y conservait encore, à l'époque de l'empire à laquelle appartient l'inscription, l'usage de la mesure nationale, c'est-à-dire le pied gaulois, vieille mesure empruntée aux Assyriens & devenue, après avoir traversé la période ro- maine, le pied-dc-rov français, de douze pouces, supplanté de nos jours seulement par le métré. Toutes les dimensions de cette inscription, soi- gneusement mesurée & étudiée par M. Aurès, ré- pondent à des divisions exactes du pied-de-roy. La pierre a juste i pied de large, chacune des deux bordures latérales juste r pouce 1/2, le champ inscrit juste 9 pouces; tous les jambages verticaux des lettres du mot AR^MET/Ê tombent à l'aplomb ou d'un pouce ou d'une division exacte du pouce : les trois quarts, la moitié ou le quart. Cette fidélité aux usages nationaux à peu de dis- tance de Nimes nous montre la romanisation, si prompte lk si complète au chef-lieu, n'envahissant les campagnes qu'avec une certaine lenteur.

On a pense avec assez de vraisemblance que la pierre au nom des Anw»ietiei peut avoir été une limite. Aucun nom local dans la région elle a été trouvée & a exister le viens Arncme- tnm n'a conserve trace du nom antique.

494 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE I>K NIMES.

213

( Ci -dessus, n. 5.) Inscription mentionnant des Adgentii.

Table quadrangulaire, bordée d'une moulure encadrant l'inscription; trouvée en 1810 à Ni Oies, dans les déblais de l'amphithéâtre (Trél.). Hauteur, om37; largeur, om6o; hauteur de la partie encadrée, om25, largeur, ora48.

MARTI - A V G

LACAVO-SACRYM

ADGENTlI-EX'AERE

C O L L Â T O

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand. Voir la bibliographie, ci-dessus n. 5.

Marti Augusto Lacavo sacrum, Adgentii ex aère collato.

« A Mars Auguste Lacavus, les Adgentii ont « élevé cet autel, du produit d'une collecte ».

Les mots ex aère collato paraissent éloigner la possibilité qu'on doive entendre par Adgentii autre chose qu'un ethnique. Il s'agissait donc, croyons-nous, des habitants d'un vicus, dont nous

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 49^

ne parvenons pas à reconstituer le nom. On a cru retrouver l'emplacement de leur demeure dans un territoire compris entre le Gardon, le Rhône (^ le Petit-Rhône, & appelé au moyen âge Terre d'Argence.

Aussi bien Tun que l'autre, le surnom local de Mais <Sc l'ethnique des dévots qui lui ont dédie un autel appartenaient à l'idiome national.

496 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

214

Autel à Jupiter par les Coriossedenses & les Bude- nicenses.

Provenant de Collias, dans le canton de Re- moulins. — Autel, haut & étroit avec base & cou- ronnement; engagé extérieurement dans le mur de la petite chapelle rurale de l'Ermitage de Notre-Dame de Laval dit aussi de Saint-Yérédéme, à l'angle sud-est de l'abside. Sur la face antérieure se voient au-dessous de l'inscription une grande roue à huit rais pointus & immédiatement au- dessous de cette roue l'extrémité supérieure d'un manche qui devait être celui d'un trident disparu par suite de l'usure de la pierre. Hauteur o™55; largeur, om48.

I O V I

CORIOSSEDENSes ET'BVDENICENSES^

Copie dessinée de M. Allmer & estampage de M. Rochetin : lettres de bonne forme; lecture de la seconde ligne peu certaine : CORIOSSEDENS, CORIOSBEDENS, CORIOBEDENS.

Petrus Borel, i 653. Guiran, Msc, p. 95. DD. Martène & Durand, Voyage, 1717, p. 3o6. Séguier, i3 8o2, V, p. 27. Trenqlter, Notice sur Collias, 1862, p. 29. E. Germer-Durand, Notes manuscrites, 1869; Découvertes archéologi-

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES 497

ques , 1877, p. 41. Charvet, Voies romaines, p. 91. Allmer, Revue épigraphique, i, p. i3'2.

lovi Coriossedenses & Budenicenses.

« A Jupiter les habitants de Coriossedum(r) & « de Budenicum ».

Qu'étaient ces localités.'' E. Germer-Durand & Gratien Charvet ont proposé de reconnaître les anciens séjours des Coriossedenses & des Budeni- censes dans le village actuel de Collias sur le ter- ritoire duquel se trouve l'Ermitage, & dans le hameau de Bézuc de la commune de Barron, éloigné d'une quinzaine de kilomètres dans la direction du couchant. Non loin de Bézuc prend naissance un ruisseau du nom Bourdic. Corios- sedum & Budenicum, auxquels leurs noms assi- gnent une origine gauloise, avaient certainement la condition de vicus à l'époque romaine; ils apparaissent expressément avec le titre de vicus sur des triens mérovingiens : COLLIACO VICO, BISVCO VICO.

La roue & le trident sculptés au-dessous de l'inscription sont des attributs de Jupiter com- muns dans le midi de la Gaule. Par le trident on voulait indiquer particulièrement la violence de la foudre & par la roue on exprimait d'une ma- nière saisissante le bruit du tonnerre comparé à celui d'un char roulant & bondissant dans une course effrénée. L'occasion se représentera de parler de ces attributs.

Voir aux Inscriptions de Collias, route de Nî- mes à Alba, un autel à Mars Budenicus.

3a

498 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DC NIMES.

215

Fragments d'une inscription double, faisant men- tion d'un magnifique legs de deux millions de sesterces & de divers biens-fonds parmi lesquels un port sur le Rhône.

Fragment opistographe, trouvé en septembre 1873 derrière la porte d'Auguste, dans des démo- litions opérées sur la partie de l'emplacement de l'ancien Château-Royal devenue successivement la gendarmerie & la propriété de M. Samuel Guérin. L'inscription était renfermée dans un en- cadrement de moulures, aujourd'hui retaillées. Hauteur, o"1 5o; largeur, om38.

p o s t m o r ! ' e m s u a m lis I X X I -i te m q

PRAEiid fun d o * P O R T V M Crin d a v i NVM-AD'RIf a m-flu M I N I S » R H o d a n i D E D I t

posf-MORTEM-SV a m- H S IXXl'ITEMQ ^rjEDlA'FVXDOS porfVM'CRINDAVI ttum-AD-RIPAM-FLV m t « ï S ~ R H O D A N I DEDIT

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Ger- mer-Durand : lettres de bonne forme; le D & l'O de FVNDOS liés en un monogramme.

CHAP. IV. INSCRIPTIONS MUNICIPALES. 499

Fr. Germer-Durand, dans la Galette de Nimes, septembre 1873. E. Germer-Durand, Découv. archcol. de i8y3, 1877, p. 92.

E. Germer-Durand, ligne 3 : MpRl. à tort; il y a PRAE sans lacune initiale; 4 : PORTVM'CA, à tort; il y a PORTVM'C sans aucune trace d'A à la suite.

post mortem suam sestertium vicies centum

millia, itemque praedia, fundos, portion Crindavi- num ad ripam fluminis Rhodani dédit.

« , a donné après sa mort deux millions

« de sesterces, & de plus ses domaines, ses terres, « le port de Crindavinus au bord du Rhône. »

Nous sommes ici en présence d'un des plus re- grettables méfaits du hasard. Un legs, compre- nant la très-grosse somme de deux millions de sesterces : environ 400 000 francs de notre mon- naie, des domaines de ville & de campagne, & un latifundium dont faisait partie un port sur le Rhône, n'est pas du tout un cas ordinaire. La prodigieuse richesse que laisse entrevoir une telle libéralité parle à notre imagination de quel- que grand personnage, élevé sans doute au-dessus de la condition municipale, probablement mêle aux événements politiques de son temps & alors peut-être historiquement connu. Malheureuse- ment son nom & celui du donataire nous échap- pent par suite de la perte de la majeure partie de la pierre à laquelle ils avaient été confiés.

Si téméraire que soit la conjecture, nous ne pouvons, en l'absence de toute donnée propre à

5oo COLLECTION ÉP1GRAPHIQUK DE M

jeter un tant soit peu de lumière, nous empêcher de songer au célèbre & richissime Ni mois, Domt- tius Afer, mort très-vieux sous Néron, c'est-à- dire à une époque il était d'usage, dans le monde aristocratique, de laisser en mourant une partie de sa fortune à L'empereur. Il aura, entre autres choses, légué au prince l'argent & les biens qu'il possédait à Nimes. Mais c'est là, nous le reconnaissons de nouveau, une pure supposi- tion, & même des plus aventurées. Peut-être s'agit-il de quelque opulent inconnu qui aura fait cette splendide donation à la respublica de Nimes.

Quant au port ad ripam Jluminis Rhodani, au- cun nom connu ne répondant ni de près ni de loin à celui de Crindavinus, nous ne savons, il était situé. «Sur le Petit-Rhône, commune « de Bellegarde, à la limite de la commune de « Fourques, il existe deux fermes voisines ; l'une « s'appelle Mas d'Aigrun (au seizième siècle : « Mas des Gruns : Dict. top. du Gard) & l'autre « Mas d'Asport pour Das-Port. Nous pensons « qu'il faut peut-être voir l'emplacement du « Portus Crindavinus » (Fr. Germer-Durand).

Le monument était placé de manière à être vu des deux côtés; la même inscription était gravée sur chacune des deux faces.

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V

CHAPITRE V INSCRIPTIONS RELIGIEUSES

Les divinités dont le souvenir nous est trans- mis par les inscriptions sont, les unes d'origine nationale, les autres empruntées au panthéon romain ou aux religions de l'Orient.

Les divinités d'origine celtique paraissent être toutes des personnifications des sources ou de territoires. On reconnaît facilement des sources dans le dieu Nemausits de la fontaine de Nimes; dans la déesse Ura fons : la fontaine d'Eure ame- née d'Uzès à Nimes par l'aqueduc du Pont-du- Gard ; dans la déesse Diiona : la Vionne affluent de la Ceze; dans la déesse Urnia : TOurne, dont la belle source est à Saint-Félix de Palliercs ; dans le dieu Avicantus : le ruisseau qui a laissé son nom au Vigan; dans les Aquae Briginnenses, qui ont laissé le leur à la commune de Brignon & au hameau de Brienne en dépendant; la déesse Sulivia Idennica rappelle le ruisseau de l'Eyssè- nes, qui prend sa source à Seynes. Ce sont des

502 COLLECTION EPIGRAPHIQTJE DE NIMKS.

territoires que représentent le dieu LettnttO : Lédenon; le dieu Aramo : Arainon ; Mars liit- denicus : Bézuc; Mars Britovius : Saint-Hilaire de Bretmas, anciennement lïrctomansus, & probabl.- ment aussi Mars Lacavus, dont l'identification n'a pu encore être déterminée, mais qui ne peut guère avoir été un dieu de fontaine. La déesse Ritona & les Icotiae des enviions d'Uzès ne lais- sent pas apercevoir sûrement ce qu'elles étaient. Cependant Ritona serait, très-probablement d'a- près M. Rochetin, la petite rivière qui arrose le territoire de la commune de Montaren.

Parmi les divinités romaines, Jupiter, Mars & Mercure sont les dieux dont les autels ont été retrouvés en plus grand nombre. Jupiter y est souvent désigné par le symbole celtique de la roue, qui faisait allusion au bruit du tonnerre. Une croyance qui semble avoir été propre à Nî- mes & a aussi laissé quelques traces chez les Yo- conces a donné lieu à de nombreuses dédicaces aux Proxumae, figurées sur un de leurs autels par trois femmes assises.

Les divinités orientales sont représentées par Isis, qui paraît avoir eu, à Nimes, près de la fon- taine, un magnifique temple, & par le dieu égyp- tien Anubis, dont le culte y était desservi par une confrérie d'Anubiaci.

N. B. La plupart des inscriptions concernant les divi- nités ont été données au chapitre Ier; il n'y a dans cette série nouvelle que les monuments entrés au musée depuis l'impression des premières feuilles de ce Catalogue.

CHAP. V. INSCRIPTIONS RELIGIEUSES. 5o3

216

Epitaphe d'une prêtresse d'Isis.

Pierre quadrangulaire bordce d'une moulure encadrant l'inscription; autrefois, a engagée dans le mur de la maison 42 du « Cours-Neuf, non « loin de la fontaine de Nimes ; entrée au musée « en 1880 » (Fr. G. -Durand). Hauteur, om44; largeur, om45; hauteur de la partie encadrée, ora3i ; largeur, om 3 1 .

MARCVS GESSIVS AVGVR'ET'TETTIA CRESCES VXOR I SIDIS'SACERDOS'IN 3 SVO'SIBI-POSVERVNT

MONIMENTVM ' Ni H ERE DEM» S E Q.VAT VR

Copies dessinées de M. Ai.i.mkr & Je M. Fr. Ge RM E R-D U R A N t) .

Annales eneyelop., 1818, juin.

Marcus Gessius Augur & Tettia Crescens, uxor, Isidis sacerdos, in suo sibi posuerunt. Monimentum ni heredem sequatur.

« Marcus Gessius Augur & Tettia Crescens, son

f)04 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUI M NIMES.

« épouse, prêtresse d'Isis, se sont élevé ce tom- « beau sur leur fonds. Le monument ne passe pas « à l'héritier ».

Remarquer le prénom Marcus écrit en toutes lettres, le cognomen Augur, l'orthographe Cresccs pour Crescens , la forme néologique monimen- tum non antérieure à Auguste, & l'archaïsme, au contraire fort ancien, de ni pour ne.

CHAP. V. - INSCRIPTIONS RELIGIEUSES. 5o5

217

Autel aux Parques.

Fragment incomplet de tous côtés; trouvé en octobre 1884 dans la démolition de la maison Tribes, rue des Lombards, pour le passage d'une rue nouvelle. Hauteur, omi5>; largeur, o,ui8.

p e r SOm n i u m

imsSVS'VAL'TAT

Wm 'PARCABVS

V - S » L - M

Estampage d'Albin Michel : l'O, à la première ligne, la première S de iusSVS, & le dernier T de TAT, à la seconde, réduits à des restes qui les rendent peu certains.

Allmer, Revue épi graphique, II, p. 78.

Pcr somnimn j tissus, Valeritts, Tatinus{'.) Par- cabus votum solvit libens merito.

« Aux Parques, Valerius Tatinus avec recon- « naissance en accomplissement de son vœu con- « tracté d'après un ordre reçu en songe ».

L'extrême rareté des autels dédiés aux Parques fait de ce petit texte, tout mutilé qu'il est, un débris précieux.

5o6 COLLECTION EPIGRAPH1QUE DE NIMES.

218

Autel aux Proxxumes.

Fragment d'un autel, découvert en mars 1882 derrière le Temple de Diane (Aurès).

;rOXXVMIS

Copie de M. Aurès.

Revoil, dans le Bullet. de l'Acad. de Nimes, 1882, p. 49. Allmer, Revue épigr., 1, p. 263.

Proxxumis.

« Aux Proxumes ».

Ce qui paraît certain, c'est que le culte de ces divinités aurait été spécial aux Volques Arécomi- ques & aux Voconces, ou pour nous exprimer d'une manière plus conforme à l'époque à la- quelle appartiennent tous les monuments qui les rappellent, à la cité de Nimes & à celle de Vaison. Ces monuments ont été trouvés pour la plupart sur retendue de la cité de Nimes & ont été élevés, pour la plupart aussi, par des fem- mes (Aurès).

CHAP. V. INSCRIPTIONS RELIGIEUSES. 5o7

219

Autel au Génie de Titus par un affranchi.

Autel en forme de gaine d'hermès, incomplet en haut, autrefois engage dans le mur du rem- part près de la porte de la Couronne; ensuite recueilli parSéguier& joint à la collection réunie dans son jardin. L'inscription occupe le haut du de, bordé de moulures dans toute sa hauteur. Hauteur, ira7o; largeur en haut & en bas, om35; à Rétrécissement & audessus de la base, om 29.

EVPORVS L I B

Copie dessinée de M. Allmer : lettres de bonne forme.

Gcnio Titi nostri Euporus libertus.

« Au Génie de notre Titus, Euporus son af- « franchi ».

5o8 COLLECTION EPIGKAPHIQUE DE NIMES.

220

Autel au Génie de Sévérus par un client.

Fragment présentant la partie supérieure d'une gaine d'hermès, trouvé en février 1884 aux Halles centrales. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om 1 7 ; lar- geur, ora3o; hauteur, de la partie encadrée omi3; largeur, om23.

G^SEVÉRI^N

CERIÂLIS'CLIEKS

Estampages de feu Albin Michel & de M. Gou- dard; copie dessinée de M. Fr. Germer-Durand : accents sur le second E de SEVERI & sur l'A de CERIALIS.

Nemausa, 2rae année, p. 20. Allmer, Revue épi graphique, 2, p. 38. Maruéjol, dans le Bul- letin épigraphique, 1884, p. 14Ô.

Genio Severi nostri, Cerialis cliens. « Au Génie de notre Sévérus, Cerialis son « client ».

CHAP. V. INSCRIPTIONS RELIGIEUSES. DOO

221

Autel à la Junon de Quieta par un affranchi.

Fragment provenant de la partie supérieure d'une gaine d'hermès qui devait porter un buste; découvert en septembre 1 883 dans les travaux de démolition pour créer l'emplacement des Hal- les centrales. Hauteur, o'" 23; largeur, omi7.

i V N

^MlÉTAE'N vlTÂLIS'L

Estampages de feu Albin Michel & de M. Gou- dard, & copie dessinée de M. Fr. Germer-Du- rand : accents sur l'V de IVN, sur le premier E de QVIETAE, sur l'A de VITALIS.

Michel, dans le Bulletin de l'Académie du Gard, 1 883, p. 12 5, & dans le Bulletin épigra- phique, 1884, p. 146. Allmer, Revue épigra- phique, 1, p. 405. Nemausa, 2me année, p. 17.

Iunoni Quietae nostrae, Vital is libertus. « A la Junon de notre Quieta, Vitalis son af- « franchi ».

5lO COLLECTION Kl'ICKAPHIQUE DE NIMES.

222

Autel à la Junon de ...bulla par des affranchis.

Autel en forme de gaine (Thermes, retaillé de haut en bas à gauche; engagé, il y a quelques années, dans le mur d'une maison de la rue des Fours-à-Chaux. Sur le couronnement en plan in- cliné se voit le creux demi-circulaire entaillé pour recevoir un buste. Le est bordé de mou- lures dans toute sa hauteur. L'inscription en occupe à peu près le tiers supérieur. Hauteur, imo,o; largeur, om28.

I VN

H'BVLLAE-N rtGATHOPVS c VP IT V S

5 mANSVETA

L I B

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : lettres de bonne forme; accent sur rv de IVN.

Iunoni Tibullae{ï) nostrae, Agathopus, Cupitus, Mansueta, liberti.

« A la Junon de notre Tibulla, Agathopus, Cu- « pitus, Mansueta, ses affranchis ».

La personne honorée s'appelait peut-être Fa- bulla.

CHAP. V. INSCRIPTIONS RELIGIEUSES. 5ll

223

Fragment d'une tablette de marbre bordée de moulures qui encadrent l'inscription; trouvé le 19 janvier [866 à l'amphithéâtre, au milieu de l'arène (Fr. Germer-Durand). Hauteur & lar- geur, om i5.

PROV

S A C R

SCRIP

Estampage de M. Fr. Germer-Durand. provido{}), providae(\) sacrum

OI2 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

224

Fragment incomplet en haut & à droite trouvé î en mai 1888, dans la rue des Greffes. Hauteur & largeur, om 14.

. . . LA S C . . , V - S - L m

Estampage de M. Bazin, censeur du Lycée.

jS&£jS&£J^J&jS&£J&£j^j&£J&£J&&1&£j^j^

CHAPITRE VI INSCRIPTIONS PRIVÉES

I. INSCRIPTIONS RELATIVES A DES GENS DE METIERS NE FAISANT PAS PARTIE DE CORPORATIONS.

Nimes n'allait de pair ni avec Narbonne d'abord, ni ensuite avec Arles, & encore moins avec Lyon. Située cependant sur la grande voie qui condui- sait d'Italie en Espagne & reliée par d'autres routes à l'intérieur de la Gaule, voisine du Rhône & de la Méditerranée, chef-lieu d'un vaste terri- toire favorable à la culture de la vigne & fertile en productions diverses, cette ville remplissait, comme place de commerce, un rôle non dé- pourvu d'importance. Dans son port à'Ugernum, aujourd'hui Beaucaire, la route d'Italie ren- contrait le fleuve, devait continuellement régner une certaine activité. Un autre port sur le Rhône :

33

514 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

portus Crindavinus ad ripam fluminis Rhodani (ci-dessus, n. 21 5), a laisse sur une inscription venue jusqu'à nous son souvenir. De nombreux monuments encore existants à Saint-Gilles, à la limite des étangs marins qui bordent le Petit- Rhône, dénotent une localité plus considérable qu'un simple village agricole; peut-être s1)' li- vrait-on autrefois, comme à présent, à une pro- ductive élève de bestiaux.

D'autres inscriptions de Nimes nous ont déjà fait connaître une société d'entrepreneurs : fabri tignarii Nemausenses , un collège de fabricants d'outrés : utricularii Nemausenses, & deux collè- ges de fabricants de centons en même temps sapeurs-pompiers, l'un à Nimes, l'autre à Uger- num. Les inscriptions privées relatives à des industries exercées isolément nous montrent une série de professions variées : des jardiniers, un vigneron, un cabaretier, un boucher, un tondeur, un marchand toilier, un marchand de vêtements à la façon italienne, un marchand de papier d'Egypte, un tailleur de pierres, un ouvrier en mosaïque, un ouvrier mineur, un coutelier, un ouvrier bronzier, un orfèvre, un fabricant d'ins- truments de musique, des maîtres d'école, des légistes, un marchand d'esclaves, un médecin, une femme exerçant la médecine, un embaumeur, professions dont le plus grand nombre se rap- porte aux besoins des classes riches.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 5 1 5

225

Epitaphe d'un jardinier.

Partie supérieure d'une stèle à sommet cintré; trouvée en 1810 à l'amphithéâtre (Trél.). L'ins- cription était renfermée dans un encadrement de moulures. Des instruments professionnels sont figurés dans le tympan du cintre. Hauteur, om54; largeur, om58; largeur de la partie enca- drée, o™46.

T - CORNELIO'T'F uTVRIOHI

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : les trois dernières lettres de la seconde ligne privées par la cassure de la pierre de leur partie intérieure.

Trélis, dans les Mémoires de l'Acad. du Gard, 1810, p. Syy. Pf.rrot, Antiq. de Nimes, 1829, p. 202. Pelet, Catalogue, i863, p. 86. Hkr- zog, i63. Notes E. Germer-Durand.

T. Cornelio, Titi filio, Saturioni,

« A Titus Cornélius Saturio, fils de Titus (Cor- ce nelius), ».

Un plantoir & une serpe ligures au-dessus de l'épitaphe font connaître que Cornélius Saturio était un jardinier.

5 I 6 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

226

Épitaphe d'un jardinier.

Stèle à fronton triangulaire; trouvée en 1834 au quartier dit « Serre-de-Paradis », près le village de Courbessac, commune de Nimes, au passage de l'aqueduc romain (Pelet). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Dans le tympan du fronton se voit la moitié infé- rieure d'une roue à sept ou huit rais, & à droite de cette roue un objet ressemblant à un plantoir de jardinier. Hauteur, om77; largeur, om 56; hauteur de la partie encadrée, ora37; largeur, om 40.

N V N D I N O

PATRl-ET'MÀ

TERNAE'MATRl

PATERN VS ' FlL

P OS V I T

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : lettres de mauvaise forme; ac- cents sur TV de NVNDINO & sur la premier A de MATERNAE.

Pelet, Catalogue, i863, p. 63.

Nundino patri & Maternae mat ri ; Paternus films posuit.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 5 I 7

« A Nundinus son père & à Materna sa mère, « Paternus leur rils a élevé ce tombeau ».

Une roue, dont nous ne savons préciser la si- gnification, occupait le milieu du fronton, au- jourd'hui incomplet, qui surmonte l'épitaphe; le t'ait qu'elle est accompagnée d'un plantoir de jar- dinier semble indiquer qu'elle devait représenter quelque chose qui se rapportait au jardinage; on peut penser à la roue d'un puits.

5 I 8 COLLECTION épIGRAJ>HIQUE I,

227

EpitapJie d'un vigneron.

Stclc à fronton triangulaire avec antéfixes pal- mecs aux angles; se voyait en 184Ô dans la mai- son n° 42 de la rue d'Avignon. L'inscription est

renfermée dans un encadrement de moulure-. Un instrument professionnel est figure au-des- sous de l'encadrement. Hauteur, om"jg'} lar- geur, om2g; hauteur de la partie encadrée, om22; largeur, om 24.

D & M V A L L O N I Q \A RT IN A FRA'Fl-OPT

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand, & estampage de M. Goudard : l'V & l'A de QUARTINA, le T & l'R de FRATRI liés en monogrammes; le point entre D M figuré par une hedera.

Notes E. Germer-Durand.

Diis Manibus. Valloni; Quartina fratri optimo. « Aux dieux Mânes. A Vallo; Quartina à son « excellent frère ».

L'instrument gravé au trait au-dessous de l'en-

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 619

cadrement dans lequel est renfermée l'épitaphe,

est une serpette à lame courte pourvue d'un appendice rectangulaire sur le milieu de la partie opposée au tranchant. Cet instrument est encore en usage dans tout le Midi & sert à tailler la vigne.

5zo COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

228 Epitaphe d'un cabaretier.

Cippe dont la hase & le couronnement ont été retaillés & afrleurés au de; resté longtemps engagé dans le mur d'une maison voisine de L'amphi- théâtre; du temps de Guiran la maison Trous- sellier; du temps de Séguier la maison Davin. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures accompagné d'un rinceau. Hau- teur, om87; largeur, om6o; hauteur de la partie encadrée, om43; largeur, om38.

D - M

L'TREBONIO NICEPHORO PATILLO COPONl 5 M A X I M I V S

EPAPHRODITVS A M I C O - O P T I If O

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr- Germer-Durand.

Gruter, 891, g. Grasser, p. 65. Rulman, p. 83. Guiran, p. 70. Baux, p. 117. MÉ-

NARD, 7, p. 3 l6. SÉGUIER, I 3 80 I , pi. 2b. No-

tes E. Germer-Durand.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 52 1

Diis Manibus, L. Trebonio Nicephoro Patillo, coponi ; Maximhts Epaphroditus amico optimo.

« Aux dieux Mânes; à Lucius Trebonius Nice- « phorus Patiilus, en son vivant cabaretier; Maxi- « mius Epaphroditus à son excellent ami ».

Patiilus, forme diminutive de patiilus & proba- blement ici un sobriquet.

Une inscription du bon temps de l'empire & trouvée à Aesernia, dans l'Italie centrale (Momm- sen, /. N., 5078; voyez Marquardt, la Vie privée des Romains, p 455), nous a conservé un curieux colloque entre un cabaretier & un client; un bas- relief représentant la scène accompagne le texte :

Copo computemus.

Habes vini sextarium unitm, panem : assem unum; pulmentarium : asses duos.

Convenit.

Puellam : asses octo.

Et hoc convenit.

Faenum mulo : asses duos.

Iste mulus me ad faction dabit.

« Cabaretier, faisons le compte. Une bou- « teille de vin, du pain : 1 as; du fricot : 2 as. « D'accord. La fille : 8 as. D'accord encore « sur ce point. Du foin au mulet : 2 as. Mon « mulet pourra me porter maintenant j'ai « affaire ».

1 3 as en tout, c'est-à-dire à peu près i3 sous, ce n'est vraiment pas cher; aussi, le client ne marchande-t-il pas Autres temps, autres prix!

J22 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE Dg NIMES.

229

Epitaphe avec des outils de corroyeur.

Pierre oblongue, incomplète à gauche; trouvée en 1869 au pied de l'escalier du Palais de Justice (E. Germer-Durand). L'inscription & un compar- timent placé à sa gauche & marquant peut-être autrefois le milieu, étaient renfermés dans un même encadrement de moulures. Dans ce com- partiment & dans une marge à l'extrémité droite sont sculptés divers objets. Hauteur, om3o; largeur, om78; hauteur du cadre contenant Tins- cripuion, om2i; largeur, om4o.

H O C ' M O N I M E N T V M » M A E S O L E Y M Q. V E * M O "N 1 M E N T O R V M - C A V S S A Q. V E P A R A T Y M - M A NIBVS-ADD1CTVM'SACRISQ.VE PRlORVM YT-AEQVE'FRVI-LICEAT'QVI-DOMINYS FYE RlT>HVIVS-VENDERE»NE-LICEAT*CAYEOAT QV E » R O G O » P E R N Y M I N A - D I Y O M Y E N D E RE'SI^YELIT'EMPTOREM'LITTERA'PROHIBEB

HOSTILIA*L*F* V *PO S*S*

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand; estampage de M. Fr. Germer- Durand.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 523

E. Germer-Durand, Découvertes archéologiques, 1870, Ie* semestre, p. 16.

Hoc monimentum maesoleumque, monimentorum caussa que paratum Manibus addictum sacrisque priorum, ut aeque frui liceat qui dominus fuerit hujus vendere ne liceat caveo atque rogo per nu- viina divom, vendere si velit, emptorem littera prohibeb(it). Hostilia, Lucii filia, viva, posuit sibi.

« Ce monument & mausolée que j'ai préparé « & dédié aux Mânes avec les cérémonies sacrées « transmises par nos ancêtres pour la consécra- « tion des tombeaux, j'interdis, afin de m'en as- « surer la légitime jouissance, à celui qui en sera « le propriétaire, le droit de le vendre, & je de- ce mande par tous les dieux que, s'il tente de le « vendre, cette épitaphe arrête l'acheteur. Hos- « tilia, tille de Lucius (Hostilius), a, de son vi- ce vant, élevé ce tombeau pour elle-même ».

L'épitaphe d'Hostilia n'est pas moins curieuse par les objets qui l'accompagnent que par sa te- neur. Ces objets paraissent se rapporter au mé- tier de corroyeur. Parmi ceux qui sont figurés à l'extrémité droite, on reconnaît facilement l'outil appelé « croissant »,en forme de demi-lune, pourvu d'une poignée au milieu ne la partie rectiligne & tranchant sur toute sa partie convexe; on re- connaît assez sûrement aussi un polissoir dans une sorte de rouleau terminé à l'un de ses bouts par un manche. Un troisième outil, fusiforme &

524 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUK DI NIMES.

à pointe droite & ti cs-cllilee, était peut-être une alêne.

Quant à l'objet carré à coins étirés, qui rem- plissait à lui seul la marge à gauche aujourd'hui incomplète, on ne peut guère y voir autre chose qu'une peau étendue.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 020

230

Épitaphe d'un tondeur.

Stèle à sommet cintré; au commencement du dix-septième siècle (Grasser), dans le jardin Ga- loffre, hors la ville (Guir.); au dix-huitième, dans la maison Boudet; retrouvée vers 1 8(55 dans la rue d'Aspic, & alors transportée au musée. L'ins- cription est renfermée dans un encadrement de moulures. Des instruments professionnels sont figurés au-dessus & au-dessous de cet encadre- ment. — Hauteur, o™ 95; largeur, om45; hauteur de la partie encadrée, om28; largeur, ora3o.

P - BRITTIO SATVRNINO

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : lettres étroites, tendant à la forme cursive.

Grasser, io85. Rulman , p. 8. Guiran , Inscr., p. 70. Ménard, 7, p. 3i6. Baux, 86 & 92. Séguier, i3 8o2, 10 & 12. E. Germer- Durand, Découvertes archéol., 1877, p. 72 & suiv.

P. Brittio Saturnino.

« A Publius Brittius Saturninus ».

Saturninus était vraisemblablement un ton-

i

f>26 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE D1

deur; mais nous ne savons dire s'il était tondeur de drap ou tondeur de brebis. Des forces à bout carré, ce qu'en languedocien on appelle le « fa- « brier des tondeurs », sont figurées au-dessous de l'encadrement qui renferme Tepitaphe. Un au- tre objet professionnel se voit au-dessus de cet encadrement, mais est dilrkile à déterminer; c'est un demi-cercle surélevé, traversé par deux lignes, Tune verticale, l'autre horizontale, qui par con- séquent se croisent à angle droit par le milieu : un peigne probablement.

L'édit de Dioclétien De pretiis rerum venalium (Mohhsen, C. I. L., III, p. 83o; Lépaulle, l'Edit maximum, p. 64), assigne au tondeur de brebis par tête & nourri : tonsori pecorum in uno capitae pasto, 1 deniers, c'est-à-dire o fr. 0424.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 527

231

Épitaphe d'un tailleur de pierres.

Partie supérieure d'une stèle à sommet cintre; trouvée en 1634 dans un champ (Guiran); portée alors au faubourg Saint-Antoine & placée au-des- sus de la porte d'entrée de la maison d'un sieur Antoine Trolière, aujourd'hui dans la rue Jean Reboul, elle se voyait il y a peu d'années. L'inscription était renfermée dans un encadre- ment de moulures. Des instruments profession- nels sont figurés au-dessus de cet encadrement. Hauteur, o,n3o; largeur, o'" 47; hauteur de ce qui reste de la partie encadrée, o'n 1 5 ; largeur, om 3 2 .

L'SPMNVS'

Copie dessinée de M. Allmer & estampage de M. Goudard : un point après SP.

Guiran, Inscr., p. 69. Ménard, 7, p. 3 16. E. Germer-Durand, Découvertes archéologiques, 1873, 2mc sem., p. 5o. Michel, Nimes & ses rues, ï, p. 108.

L. Spurius Inus.

« Lucius Spurius Inus ».

Inus n'est pas, que nous sachions, un mot la- tin; peut-être faut-il lire plutôt Inuus.

028 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Les instruments professionnels qui se voient dans le tympan du cintre au-dessus de Fépitaphe indiquent un tailleur de pierres; ce sont un pic emmanché par le milieu & pointu de chaque bout; un marteau à double tête, un burin & une équerre.

Dans l'édit de Dioclétien De pretiis rerum ve- nalium (Mommsen, C. /. L., III, p. 33o; Lépaulle, l'Edit de maximum, p. 52), le salaire par jour d'un maçon tailleur de pierres : lapidario struc- tori, est fixé à 5o deniers, c'est-à-dire d'après la valeur du denier de l'époque (o fr. 0212; voyez Lépaulle, p. i5), 1 fr. 06.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 520

232 Épitaphe d'un bronçier.

Table incomplète à gauche & en bas; trouvée en 1778 dans les ruines de l'église Saint-Baudile; transportée ensuite à la Porte-d'Auguste. L'ins- cription était renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, o"'.p ; largeur, om58j hauteur de la partie encadrée, om35j largeur, om5o.

s e x ' s p v r i v s pIperclvs».ïra r

S I Bl " ET » S VIS

VIVOS'EÎ

secvnd.f.-vxsorI

Copies dessinées de M. Ai. 1. mer & de M. Fr. Germer-Durand : VR finale d'yERAR gravée en dehors de l'encadrement, sur la doucine de la moulure; TA & l'E du même mot, l'N & le D, l'A & l'E de SECVNDAE liés en monogrammes.

Yincens & Baumes, Topogr., 1802, p. 57 3. Pelet, Inscr. de la Porte d'Auguste, 1840, p. 87. Notes E. Germer-Durand.

Sex. Spurius Piperclus , aerarius , sibi & suis vivos, & Secundae uxsori.

53o COLLECTION ÉPIGR APHIQIJ F. DE M

« Sextus Spurius Piperclus, ouvrier bronzicr, a a, de son vivant, élevé ce tombeau pour lui-même « & les siens & à Secuiuia sa femme ».

L'édit de Dioctétien De pretiis rerum venalium (Mommsen), C. I. L., III, p. 83o; Lépaulle, l'Edit

de maximum, p. 34) règle ainsi le salaire de l'ou- vrier bronzier : pour la façon d'une livre en cui- vre jaune, aerario i)i orichalco : H deniers, c'est- à-dire o fr. 16; en cuivre rouge, in cupri : 6 de- niers, c'est-à-dire o fr. 12; en vases de divers genres, in basculis dibersi generit : 6 deniers, c'est-à-dire o fr. 12; en sceaux ou statues, in sigillis vel statuis .-4 deniers, c'est-à-dire o fr. oo1 ; en applications de bronze, inductilis aera- menti : 6 deniers.

I

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. .').)!

233

Kpitaplic d'un fabricant d'instruments de musique.

Stèle à sommet cintre; en 1762, « dans une « maison de la rue des Fourbisseurs » (Vinc. (S.: B.); retrouvée en 1 8 3 < > , rue du Chemin-d'Uzès, 36, dans un jardin appartenant à M. Froment, & recueillie alors au musée. L'inscription, ren- fermée dans un encadrement de moulures, occupe le haut de la stèle, immédiatement au-dessous de la partie cintrée. Hauteur, o"' j5 ; largeur, o'" 33 ; hauteur de la partie encadrée, o'" 20; largeur, o'" 25.

L - A V I 1) I O S H C V N D O M V SI CAR [O F E S T A

V X S O U

Copies dessinées de M. Au. mer & de M. Fr. G eh. mer-Dur and.

Vincent & Baumes Topogr:, 1802, p. D74, Pelet, CataL, p. (14. Herzog, p. 23i. Notes E. Germer-Durand.

L. Avidio Secundo, musicario, Festa uxor.

COLLECTION KPIGRAPHIOJJK I>K NIMKS.

« A Lucius Avidius Secundus, fabricant d'ins- « truments de musique, Festa, son épouse ».

Voyez Forcellini, au mot Musicariits : musico- rutn instrumentorum arti/ex; Grutcr, 654, i : Co* locasio ... musicario ingeniosissimo.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. bCM

234

Kpitaphe d'un jeune homme adonné à l'étude du droit.

Cippe avec base & couronnement; trouvé à Nimes dans la rue Notre-Dame, au carrefour appelé « les Cinq Vies » (Vincens & Baumes), à L'angle de l'ancienne route d'Arles. L'inscription est renfermée dans un encadrement forme d'un simple biseau sans moulure. Hauteur, imo6; largeur, o"1 5o; hauteur de la partie encadrée, om 46; largeur, ora4-i.

D I S $ M À N IB

Q. - V A L E R I o

V I R 1 I. L I Ô N I

I V RI S 'STVbOSo

5 ET-VALERIÂE-Q.VKTAE

S O R Ô R I

ANNIA'MÂTER

Copie dessinée de M. br. Germer-Durand : le D & l'I de STVDIOSO à la quatrième ligne, VI, l'N & le T de QYINTAE à la sixième liés en mono- grammes; accents sur l'A de MANIB, sur PO de VIRILLIONI, sur le second O de SORORl & sur l'A de MATER.

5>4 COLLECTION ÉPIGRAPHIQU1 DE NIMES.

Vincens & Baumes, Topogr., 1802, p. b-h. Perrot, A)itiq. de Nîmes, 1829, p. 97. Herzog, 226. Notes E. Germer-Durand.

Diis Manibus, Q. Valérie Virillioni, iuris stu-

dioso, & Valeriae Quintae, sorori, Annia mater.

« Aux dieux Mânes, à Quintus Yalerius Viril- « lio, jeune homme verse dans l'étude du droit, « & à Valeria Quinta, sa sœur; Annia, leur « mère ».

L'édit de Dioclétien De pretiis rerum venalium (Mommsen, C. I. L., III, p. 83 1; Lépaulle, l'Edit

de maximum, p. 56), accordait à l'avocat ou au jurisconsulte, advocato sive juris perito mercedis in postulatione : pour une requête 220 deniers, c'est-à-dire 5 fr. 3o, & pour une instruction : in cognitione, 1000 deniers, c'est-à-dire 21 fr. 20.

C1IAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 535

235

Kpitaphe d'un médecin.

Cippe incomplet en hauf & à droite; au ciix- septieme sièle, dans un jardin qui au siècle pré- cèdent avait été celui du médecin Jean Pistorius Vu.n.); du temps de Séguier : prope viridarium de Possac ; retrouvé a il y a peu d'années chez « M. Dussaud, jardinier, sous le viaduc » (E. Ger- mer-Durand). L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, o'"48; largeur, o™ !^o.

i > » m

C* a itistI* k'Nmmm

M E DICl*el

antistiaE'I vwmm

5 S Y N E K O s

L I B

Copies dessinées de M. Â.LLHER & copie de M. Kr. Germer-Durand : l'N & le T de A.NTISTI & de A.NT à la seconde ligne, lies en monogram- mes; la lettre qui termine la quatrième ligne peu certaine : un P ou une R.

Guiran, Inscr.} p. 69. Menard, 7. p. 3i2.

!

536 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE N

Séguier, i38oi, p. 26. Pelet, Catal. du mus., p. 74.

Diis Manibus C. Antistii Ant , medici , &

Antistiae Ip , Syneros, libertus.

« Aux dieux Mânes de C. Antistius Ant ,

« médecin, & de Antistia Ip , Syneros, leur

« affranchi ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 55j

236

Kpitaphe d'un fontainier.

Grande table oblongue & légèrement convexe dans le sens de la longueur; bordée de moulures encadrant l'inscription; in hortisS. Baudilii prope laurum inclusam (voyez C, xn); in aedibus Boni- part, liodie Graverol advocati (Guir.); in angulo exteriore Davinii (Guir.); « la maison de M. Fran- « çois Graverol, avocat, au coin de Saint-Véran » (MÉN.); « encore aujourd'hui encastrée dans le « mur de la maison au coin des rues de l'Hor- « loge & du Grand-Couvent » (E. G.-D.). Hau- teur, on,83; largeur, im 58; hauteur de la partie encadrée, om7o; largeur, im45.

CN'POMPIVS'CN'F'MAXIMVS FONTA>JVS'SIBl'ET

CN/POMPIOCN'F-MAXIMO'AVO

ET'C'MARIO'PATRl

E X'TESTAMENTO

Copies dessinées de M. àllher «S: de M. Fr. Germer-Durand : lettres du premier siècle.

Gruter , 627, 2. Grasser , 1607, p. b$.

538 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Rulman, Inv.j pp. 42 & 4^. (ii iras, p. 127. Baux, p. 76. Ménard, 7, p. 335. Séguier, r38oi, pi. 35. Pierrot, Antiquités de Ximes, 1846, p. 2i3. Notes E. Germer-Durand.

HlRSCIII-KLD, C. /. L., XII, 3337.

Cn. Pompius, Cnei filius, Maximus Fontanus,

sibi & Cn. Pompio, Cnei Jilio, Maximo, avo S Caio Mario, patri, ex testamento.

« Cnéus Pompius Maximus du quartier de la « Fontaine, fils de Cnéus (Pompius ; a clevé ce « tombeau pour lui-même & pour son grand-péij « Cnéus Pompius Maximus, rils de Cnéus (Pom- « pius), & pour son père Caius Marius, en execu- « tion du testament de celui-ci ».

Cnéus Pompius, l'auteur du monument, avait deux surnoms : celui de Maximus & celui de Fontanus vraisemblablement pris de la Fontaine de Nimes; il avait reçu ce dernier pour le diffé- rencier de son grand -père, qui s'était appelé comme lui Maximus; son père, qui, au lieu de s'appeler Pompius, s'appelle Caius Marius, n'était peut-être que son beau-père, un second mari de sa mère.

M. Hirschfeld ;pp. 942 & 94.V considère notre personnage comme un tontainier & rappelle qu'il y avait à Rome un collège de fontani (C. 7. L., vi, 266 & suiv.). Peut-être y avait-il a Nimes un semblable colléee.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 53o

237

Epitaphe d'un fabricant de sièges.

Partie supérieure d'une stèle à fronton trian- gulaire; découverte en 1778 près des ruines de Saint-Baudile (Vinc. & B.); puis recueillie par Sé- ijuier. L'inscription est renfermée dans un enca- drement de moulures. Hauteur, om4o; largeur, o'"45.

D & M C * IV L I O

A I. B O SES S S PVRIArEVPLïA V X O R

Copies dessinées de M. Allmer <\. de M. Fr. Germer-Durand : le mot SESS semble avoir été ajouté après coup.

Inscriptions de l'Académie, msc. 1788, p. 23. Vincens & Baumes, Topographie de Nimes 1802, p. 578. Hirschfeld, C, xii, 3 '.\\h : malis lit- teris.

Diis Manibus; C. Iulio Albo, sessioriario ? ; Spuria Euplia, u.xor.

« Aux dieux Mânes; à Caius Julius Albus, fa- « bricant de sièges, Spuria Euplia, son épouse ».

L'interprétation de SESS par sessoriarius est empruntée a M. Hirschfeld : Fuit ne sess oriarius): id est qui sessoria sive sedilia facit.

640 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

2. INSCRIPTIONS l'I'NKR A IRFS.

Les inscriptions de Nimes appartiennent à cette belle épigraphie des bords du Rhône, qui, beau- coup mieux que « la civilisation raffinée des ha- « bitants & la riche culture du sol » admirées par Pline au début de sa Description de la partie de la Gaule baignée par la Méditerranée, justifie au- jourd'hui à nos yeux son impression : « que la « Narbonnaise était, à vrai dire, bien plus une « continuation de l'Italie qu'une province ».

Une pierre calcaire d'une nature éminemment propre au travail du ciseau, commune sur toute l'étendue du territoire, mais ne se trouvant pas en blocs considérables sans fissures, a permis d'y multiplier avec une extrême abondance les mo- numents funéraires sous formes de cippes-& de stèles. Stèles & cippes, à peu près en égal nombre & en général de dimensions modestes, s'y rencon- trent partout, aussi bien dans la ville que dans les villages, enchâssés dans les murs des bâti- ments où épars dans la campagne. Sur les stèles, l'épitaphe, ordinairement contenue dans un enca- drement de moulures, prend place immédiatement au-dessous d'un fronton cintré ou triangulaire qui les termine en haut. Sur les cippes, cet encadre- ment occupe toute la hauteur du de & presque toujours est bordé d'un rinceau plus ou moins délicatement découpé & fouillé. Ce rinceau, avec

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES.

ses feuillages, ses fleurs, ses fruits, on y voit aussi des oiseaux quelquefois, est uni image de convention artistique des délices de l'Elysée, & telle de ces sculptures, qui roule parmi les pierres du chemin ou sert de borne au coin d'un champ solitaire, dégage encore, suave & exquis comme au premier jour, le parfum de poésie qu'y a mis, il y a dix-sept ou dix-huit siècles, le génie d'un artiste aujourd'hui aussi inconnu que l'hôte du tombeau décoré par lui d'un petit chef-d'œu- vre. Il n'est pas rare que le buste du défunt, sculpté de haut-relief dans une niche, surmonte l'inscription; lorsque le mari & la femme sont ainsi figurés à côté l'un de l'autre, celle-ci est placée de manière à ce que le mari Tait à sa droite (la gauche du spectateur). Si plusieurs bustes sont alignés sur un ou plusieurs rangs, chacun d'eux correspond à une épitaphe gravée au-des- sous. Ces bustes, au premier siècle & encore pendant une partie du second, sont pour la plu- part des œuvres d'art remarquables. Le chapitre des Inscriptions municipales nous a montré plu- sieurs de ces cippes à portraits : un cippe (ci-des- sus, n. i 58) avec quatre bustes; un autre (n. io5) avec les bustes d'un tribun légionnaire & de sa femme, flaminique augustale; celle-ci parée d'une élégante coiffure de mode au deuxième siècle, son mari dans son costume militaire; puis encore a passé sous nos yeux un très-grand & très-riche cippe de marbre (n. 116) élevé à la mémoire d'un décurion omamentarius, entièrement couvert de

~>4?. COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE Dl

sculptures (S: le plus orne des monuments funé- raires du musée de Mines. Le présent chapitre îles Inscriptions funéraires nous offrira un cippe pourvu de neuf bustes disposés sur deux re_ - très. Sous le numéro 1 3 i a été donnée la descrip- tion d'un somptueux tombeau sur lequel étaient représentés, en tort relief & à trois quarts de gran- deur de nature, des groupes en pied; malheu- reusement, il ne reste de ce mausolée que des débris.

Tandis qu'à Arles, ville maritime en constante communication avec les côtes de l'Italie, les sar- cophages de marbre sont relativement nombreux, à Nimes, chef-lieu d'un pays surtout agricole, ils manquent à peu près complètement.

Que des tombeaux dans le genre de celui qui est encore débout à Saint-Rémi aient existé à Ni- mes, il n'y a aucune bonne raison d'en douter; seulement, les vicissitudes du long espace de temps qui nous sépare des époques auxquelles ils peuvent avoir été construits ne leur auront par permis de venir jusqu'à nous.

Il eût été désirable de pouvoir diviser les ins- criptions funéraires d'après la condition des per- sonnes. Malheureusement la distinction dans le plus grand nombre des cas nous a paru impos- sible, &, outre cela, il arrive souvent que des personnes de conditions différentes se trouvent réunies dans une même inscription. Lorsque, à

,

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES.

•M-

côte des trois noms de la nomenclature romaine,

apparaît l'indication de la tribu, on reconnaît sans incertitude un citoyen romain; mais beau- coup plus fréquemment cette indication est ab- sente, &, bien qu'il soit assez vraisemblable qu'un citoyen romain n'eût pas négligé d'énoncer sa tribu, on a néanmoins à hésiter entre un Romain & un Latin. Lin seul nom, suivi du complément de désignation « fils de tel », indique assez clai- rement un pérégrin ; mais quelquefois le mot filins manque & on peut ne pas savoir alors s'il faut comprendre « tils de tel » ou « esclave de tel ». Pour ces motifs, nous nous sommes abstenu de divisions & borne à indiquer la condition lors- que nous avons cru la reconnaître sûrement.

.~>44 COLLECTION ÉPIGRAPH1QUE DE NIMES.

238

Bornes marquant les limites d'un emplacement funéraire.

Bornes au nombre de deux à sommet cintré, « trouvées le 4 mars 184^ dans un puits, arec « d'autres bornes anépigraphes, non loin de la «. voie Domitienne, près du pont biais de la route « de Montpellier » (Pelet). Hauteur de chacune des deux, o"'45; hauteur au-dessus de la culasse,

LOC'SEP

P-Q7XXV

LOC'SEp P-Q'XXv

Pelet, Catalogue, 1 863, p. 81. Notes E. Ger- mer-Durand. — HlRSCHFELD, C, XII, 4042.

Locus sepulturae pedes quadrati XXV.

« Emplacement de la sépulture : vingt-cinq « pieds carrés ».

C'étaient des bornes placées aux angles d'un emplacement funéraire.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. Ô4")

239

Borne à sommet cintré; précédemment, au jar- din Séguier. L'inscription est renfermée dans un petit encadrement de moulures. Hauteur, om 5o; largeur, on,45; hauteur de la partie encadrée, om2o; largeur, om28.

T P F

Inscriptions de l'Académie, 1788, p. 22. Hirs- chfeld, C, xii, 3783.

Terminus pedaturae frontalisÇiTi).

« Limite de l'emplacement par devant ».

M. Hirschreld propose de lire Titus P F

Ce seraient les noms d'un défunt ou d'un dé- dicant.

35

546 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE M

240 Kpitaphe d'Acilius Thesmus.

Stèle à sommet cintré; in hortis meis Ség.); « trouvée en 17Ô4 dans les ruines de l'église ru- « raie de Sainte- Perpétue ; recueillie par Séguier « dans son jardin & transportée ensuite à la « Porte-d'Auguste, puis de au musée » Tr. G-.D.). L'inscription est renfermée dans un en- cadrement formé d'un simple filet. Hauteur, om98.

M A N I B

P - A C I L I I

T H E S M I

HOSPIT1S-LIBERTI

Copie dessinée de M. Fr. Germer-Durand.

SÉGUIER, 1 3,8o2, 5, p. 48. MlLLIN, 4, p. 260.

Pelet, Inscr. de la Porte-d' Auguste, i85o, p. 32.

Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 3 365.

Manibus P. Acilii Thesmi, Hospitis liberti.

« Aux Mânes de Publius Acilius Thesmus, af- « franchi d'Hospes ».

Le patron s'appelait Publius Acilius Hospes.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. f>47

241

Epitaphe d'Acutius Severinus.

Gippe avec base & couronnement; découvert « récemment») (Perrot). L'inscription est ren- fermée dans un encadrement de moulures en- touré d'un rinceau. Hauteur, r"4*2; largeur, om7o; hauteur de la partie encadrée, on,6o; lar- geur, om 5o.

D - M

l^acvtI-sevérN

VEfTIDIA' N ICE VIROET'SIBI-V'P'

5 ET-L'ACVTIVS

V HNTIDIVS'F'

Copies dessinées de M. Ai.i.mkr & de M. Fr. Germer-Durand : les deux derniers I de SEVE- RINI, l'N & le T de VENTIDIA lies, en mono- grammes; accents sur l'V d'ACVTI, sur le second E deSEVERINI.

Perrot, Histoire des ant. de la ville de Nîmes, i836, p. 137. Pelet, Catal. du musée, i863, p. 32. Hirschfeld, C, xu, 3 367 : litteris bonis saeculi secundi.

Diis Manibus L. Acutii Severini; Ventidia

.O48 COLLECTION ÉPIGRAPH1QUI 1>K NIMES.

Nice vira & sibi viva posuit ; 6'- L. Acutius Venti- dius, filins.

« Aux dieux Mânes de Lucius Acutius Séveri- ne nus; Ventidia Nice à son mari & pour clle- « même de son vivant, & Lucius Acutius Venu- ci dius, leur fils ».

Le gentilice de la mère est devenu sans chan- gement le surnom du rils.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 649

242

Kpitaphe d'Adgennius Solutus.

Pierre oblongue bordée de moulures encadrant l'inscription ; apud me [Guir.); « à la maison Lom- <( bard de la Tour, rue Dorée » (Mén., Ség.); rue des Greffes. Hauteur, om35j longueur, im2b; hauteur de la partie encadrée, om22; longueur, 1 '" 1 2 .

SEX ADGENNIVSrSOLVTVS^ET

A D G E N N I A ' I. I C I N 1 I. I. A PARENT IBVS

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : un accent sur le premier V de SOLVTVS.

Gruter, 718, 9, d'après Scaliger. Rulman, Inv., p. 45. Guiran, Msc.j p. 84. Ménard, j} p. 344. Séguier, i38oi, pi. 32. Notes E. Ger- mer-Durand. — HlRSCHFELD, C, XII, 3 368.

Sex. Adgennius Solutus & Adgennia Licinilla parentibus.

« Sextus Adgennius Solutus & Adgennia Lici- « nilla à leurs parents ».

Cette inscription était tans doute surmontée

55o COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE JjK NIMES.

des bustes du père & de la mère de SolutUf & de Licinilla, avec leurs noms au-dessous.

Adgennius, nom celtique connu par d'autres exemples, dont l'un à Lyon se rapporte à un Sequane prêtre de Rome & d'Auguste à l'autel du conHuent de la Saône & du Rhône, l'autre à Nimes à un personnage municipal, ancien tribun militaire & préfet des ouvriers, mari d'une fla- minique augustale, Licinia Flavilla, peut-être la mère de Solutus & de Licinilla.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES 55 I

243

Kpitaphe d'Aemilius Daccus.

Pierre quadrangulaire incomplète en bas & bri- sée en deux fragments; autrefois au jardin Sé- guier. Hauteur de chacun des deux fragments, om35; longueur du premier, o'" 3o; du second, om 'M).

Q. ~ A E M I L i m s a*F*VOL

DACctfS$SIBI&ET

SECVNDae.SEX'F'VXORI

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : les restitutions empruntées à une copie anonyme de la tin du siècle dernier donnée, sans lacunes.

Anonyme, Inscr. de l'Académie, dis., de la rin du dix-huitième siècle. Hirschfeld, C, xii, 3 3y5, la partie gauche seulement.

Q. Aemilius, Quinti fdius, Voltinia, Daccus, sibi & Secundae, Sexti Jîliae, uxori.

« Quintus Aemilius Daccus, fils de Quintus «(Aemilius); de la tribu Voltinia, pour lu i- « môme & pour Secunda, tille de Sextus , son « épou.-e ».

Aemilius Daccus était citoyen romain. Il n'en était peut-être pas de même de sa femme, qui n'est designée que par un nom avec rappel du nom de son père.

Nous ne savons dire si Daccus est un nom cel- tique ou l'équivalent de Dacus.

5.02 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUB DE NIMES.

244 Kpitaphe d'Aemilius Diodes.

Cippe avec base & couronnement. « Apud « Agulhonetum , advocatum » (Guiran, Baux); « chez M. Massip, avocat du « roi » (Mén\, Ség.)- Hauteur, i m 1 8 ; du dé, om6o; largeur, om4?.

D & M T'AEMILIO'DI OCLETI 'SENV CIA » M A X I M A 5 M A R t Or O P T

IMO'ET-KARIS SIMOET^PIEN

T 1 S S I M O

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'I & le T. de MARITO lies en un monogramme.

Rulman, Inv., p. 5y. Gruter, 352. Gli- ran, p. ioo. Baux, p. 9. Ménard, 7, p. 36o. Perrot, Antiquités de Nimes, 1829, p. 95. Pelet, CataL, i863, p. 34. Hirschfeld, C, xii.

3377.

Diis Manibus , T. Aemilio Diocleti; Senucia

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 553

Maxima, marito optimo & karissimo & pientis- simo.

» Aux dieux Mânes, à Titus Aemilius Diocles; « Senucia Maxima à son mari excellent & très- ce cher ».

Senucia, nom celtique, déjà vu précédemment, n. 586.

334 COLLECTION tPIGRAPHIQUK DE NIMES.

245

Epitaphe cVAemilius Optatus.

Stèle terminée en haut par un fronton trian- gulaire entre deux antéfixes; « trouvée en 1810 « aux Arènes » (Trél.). L'inscription est renfer- mée dans un encadrement de moulures. Hau- teur, im5o; largeur, om45; hauteur de la partie encadrée, ora2y; largeur, om37.

D M

L - A E M I L I

O P T A T I

QVARTIA*LVCLLA

V I R O - O P T l M

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'I & la première L de LVCILLA liés en un monogramme.

Trélis, dans les Mémoires de VA Cad. du Gard, 1810, p. 377. Perrot, Antiq.j 1829, p. 101. Pelet, Catal., i863, p. 76. Hirschkeld, C, xn, 3 379 : litteris saeculi secundi.

Diis Manibus L. Aemilii Optati ; Quartia Lu- cilla viro optimo.

« Aux dieux Mânes de Lucius Aemilius Opta- « tus; Quartia Lucilla à son excellent mari ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 555

246

Epitaphe d'Aemilms Vents.

Précédemment à la Porte d'Auguste; pierre quadrangulaire brisée au bas; trouvée à la cam- pagne de M. Boyer, au lieu dit le Mas Belot, à Grésan , sur la commune de Nimes & donnée en 1848. Hauteur, o'"55; lar geur, om <»5.

DIS M A N I B V S SEX-AEMILIO «VERO E T « T I T I A E ' V X O R I PARATVS ET MANSVETVs 5 L I B E R T I

EX'TESTAMENfo

Copie dessinée de M. Allmer.

Pelet, Inscr. de la Porte d'Auguste, i85o, p. 57. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 3 38 1 : litteris bonis saeculi primi vel secundi incipientis.

Diis Manibus , Sext. Aemilio Vero & Titiae uxori, Paratus & Mansuetus, îiberti, ex testa- mento.

« Aux dieux Mânes, à Sextus Aemilius Verus « & à Titia, son épouse, Paratus & Mansuetus,

556 COLLECTION Kf'IGKAPHIQUE DE NIMES.

« ses affranchis, ont élevé ce tombeau en cxécu- « tion de son testament ».

Paratus & Mansuetus étaient vraisemblable- ment les affranchis d'Aemilius Verus plutôt que de Titia sa femme; toutefois Tépitaphe ne le dît pas.

Remarquer le gentilice Titia non suivi d'un cognomen.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 037

247

Kpitaphe d'Aemelia Calligenia.

Cippe avec base & couronnement; trouvé avant 1829 sous le sol de l'Esplanade (Pkrrot). Une ascia est gravée à la première ligne entre les sigles DM. Hauteur, omyo; du dé, o"32j lar- geur, Oro29.

D (ascia) m

A E M I L I A E CALLIGEîJàE

G - CEPIOîJvS 5 PRIMVSVXofc

INCOMPARA

B I LI - E T S I B I VIVVS'POSVIT

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : TN & PI de CALLIGENiAE & de CEPIONIVS, TR & l'I d'VXORI liés en mono- grammes; peut-être un accent sur le second V de VIVVS.

Perrot, Antiquités de Nimes, 1829, p. o5. Pelet, Catalogue, i863, p. 219. Notes E. Ger- mer-Durand. — Hirschfeld, C, xn, 3384 : Htteris tertii fere saeculi.

5;>3 COLLKCTION ÉPIGRAPHIQIJK DE NIMES.

Diis Manibus Aemiliae Calligeniae , G. Cepio- nius Primus uxori incomparabili & sibi vivus posuit.

« Aux dieux Mânes cTAemilia Calligenia, Gaius « Cepionius Primus à son épouse incomparable « & pour lui-même a, de son vivant, élevé ce « tombeau ».

Cepionius, nom gentilice formé d'un cognomen. Gaius écrit par G conformément à la pronon- ciation.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 559

248 Epitaphe d'Acmilia Eupraxia.

Cippc avec base & couronnement. Effossus anno iOyi cum quinque aliis i)i vinca de Daleirac mercatoris prope iter Bellicadrense (Guiu.); « sur « le chemin de Beaucaire, dans un champ appar- « tenant à M. Magne, conseiller au présidial » (Mkn.); « in agro Lecointe » (Sec). Une ascia est sculptée en relief à l'angle droit de la plinthe de la base. Hauteur, o,u78; du dé, o"^; largeur, om4o.

D M

AEMILIAE'EV PRAXIAE-Q.WE VIX'AW*XXX-AE 5 M I L I A O Ni S I m

MATER-ET*COLLk E * S » V » P

(ascia)

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'V & l'A de QVAE, les deux N de ANN, l'N & l'E, l'M & l'E d'ONESIME, l'I & le B de COLLIB, liés en monogrammes.

MÉNARD, 7, p. Iviy. SÉGUIER, I 3 8l I , pi. 76 J

•j'jo COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

i38o2, i, p. i. E. Germer-Durand, Notes ar- chéologiques, 1867, p. 8. HlRSCHFBLDj C, XII, 3 385.

Dits Manibus Aemiliae Eupraxiae quae vixit annis XXX; Aemilia Onesime, mater & colliberta & sibi viva posuit.

« Aux dieux Mânes d' Aemilia Eupraxia, morte « à l'âge de trente ans, Aemilia Onesimé, sa mère « & coaffïanchie a, de son vivant, élevé ce tom- « beau ».

La mère s'intitule coaffranchie de sa rïlle ; elles étaient toutes deux, avant leur affranchis- sement, esclaves du même maître.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 55 I

249

Kpitaphe d'Acmilia las.

Cippc avec base & couronnement borde de chaque côté d'un pilastre décore d'un rinceau; trouvé au commencement de 1 885 dans un champ voisin du hameau de Saint-Cézaire. Une niche circulaire remplit, entre quatre palmettes d'angle, presque toute la face antérieure du & contient un buste dégradé, il n'est plus possible de rien distinguer autre chose que quelques traces de plis de vêtements. L'inscription occupe l'in- tervalle entre la niche & la base; elle est renfer- mée dans un encadrement de moulures. Hau- teur, i'"3o; du dé, oœ85 ; largeur, o"'5o; diamètre de la niche, o'"42.

N A V S AEMILIADI . . . .

Estampages de M. Aurès & de M. Goudard. Allmer, Revue épigraph., II, p. 114. Hirsgh-

FELD, C, XII, t>()4<>.

Navus Aemiliae Iadi

« Navus à Aemilia las ».

Aemilia, représentée en buste, était vraisem- blablement la femme ou la tille de Navus.

36

.062 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

250 Kpitaphe d'Acmilia Primitiva.

Stèle à sommet cintré; « trouvée à Sainte-Per- « pétue en 1764 »; in hortis rneis (Ség.). Les sigles D M, composent à elles seules la première ligne de l'inscription, séparées par une rosace & inscri- tes dans le tympan de la partie cintrée; les lignes suivantes renfermées dans un encadrement de moulures (Indications & dessin de Séguier.)

D M

AE M I LI A E

PRIMITIVE

P R I V A T V S

5 M A R I T Y S

P

Copie dessinée de Séguier.

Séguier, i3 8o2, V, p. 38. Inscriptions de l'Académie du Gard, 1788, p. 1. Vincens & Baumes, Topographie de Nîmes, 1802, p. 588. Hirschfeld, C, XII, 3 386.

Diis Manibus Aemiliae Primitivae , Privatus, mari tus posuit.

« Aux dieux Mânes d'Aemilia Primitiva, Priva- « tus son mari a élevé ce tombeau ».

CHAP. VI.

INSCRIPTIONS PRIVEES.

563

25i

Epitaphe d'Aemilia Secunda.

Cippe brisé en bas & prive de sa base, mais encore pourvu de son couronnement, retaillé à rieur du dé; précédemment déposé dans le jardin de la maison Séguier. réinscription était renfer- mée dans un encadrement de moulures. Hau- teur, om57; largeur de la partie encadrée, ora4o.

D 6 M

AEMILIAE-WL-F SECVMDAE M » C O R >E I. I Y S CARPOPiORVS VXORl'MERlTiSSlBAE

Copies dessinées de M. Ai. i. mer & de M. Fr. Germer-Durand : le V & l'A de VAL, VN & VE de CORNELIVS, TM & l'A de MERITISSIMAK liées en monogrammes; l'H de CARPOPHORYS dimidiée à droite.

Séguier, i3 8o2, 5, p. 32. Anonyme, Inscr. de l'Académie, msc. de 1788, p. 2. Vincens & Baumes, Topographie de Nimes, 1802, p. D78. Hirschfeld, C, xn, 3387.

564 COLLECTION ÉPIGRAFH1QUB DE NIMES.

Diis Mayiibas Aemiliae, Valerii :) filiae , Se- cundae; M. Cornélius Carpophorus uxori meri- tissimae.

« Aux dieux Mânes d'Aemilia Sccunda, tille de « Valerius; Marcus Cornélius Carpophorus, à sa « bien méritante épousa ».

Le père d'Aemilia Secunda s'appelait probable- ment Aemilius Valerius.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 565

252

Kpitaphe d'Aemilia Zoé.

Stèle brisée en haut, à gauche cSi en bas; « trouvée en i8f)(), chez AJibert, dans les ruines « de l'ancien monastère de Saint- Baudi le, à côté « du quartier d'Artillerie » (Fr. Germkr-Durand). [/inscription était renfermée dans un encadre- ment de moulures vers le haut de la stèle. Hauteur, om 82; largeur, o™36; hauteur de la partie encadrée, om32; largeur, om3o.

D gS m

A É M I L I A E

Z O H S

pareKTés-fIl'PIissiwe

Copie dessinée de M. Allher : l'N & le T de PARENTES, l'M & l'A de PI1SSIMAE en mono- grammes; accents sur l'E de ZOES & sur le se- cond E de PARENTES.

Diis Manibus Aemiliae Zoes, parentes filiae piissimae.

« Aux dieux Mânes d'Aemilia Zoe; ses parents •< à leur excellente tille ».

566 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

253

Epitaphe d'Albisia Secunda.

Cippe avec base & couronnement; « trouvé en « 1 833 dans les démolitions des maisons recons- « truites le long de la rue Auguste, devant la « Maison-Carrée » (Péri*., Pel.). La base, scparcc du reste par une cassure, s'est égarée depuis la découverte. L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur pri- mitivement im66; actuellement, ira23; largeur, om78;de la partie encadrée, om7o.

ALBISIAE <* GI & F SECVNDAE

EX'TESTAMEÏÏO

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : le C & TN à la première ligne. l'N & le T de TESTAMENTO liés en monogram- mes.

Perrot, Antiq., i836, p. \3-j. Pelet, CataL, i863, p. 33. Hirschfeld, C, xn, 3394.

Albisiae, Cnei filiae, Secundae, ex tesiamento. « A Albisia Secunda, fille de Cneus (Albisius), « en exécution de son testament ».

Albisia, nom peut-être celtique.

1

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. .S67

254

Kpitaphe d'A lexander.

Stèle à fronton triangulaire décoré primitive- ment d'antérixes au sommet & aux angles; ac- tuellement brisée en plusieurs fragments & in- complète en bas; trouvée vers [872 à Nimes, dans le jardin Castillon, au chemin d'Uzès, & transportée à la Porte-d'Auguste (E. G.-D.). L'ins- cription, excepté la première ligne composée des sigles D M placées dans le champ du fronton, est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, o,no/.>; largeur, oTr^-j) hauteur de la par- tie encadrée, om35j largeur, om38.

D M

ALHXANDRI AVGVRls

NAEVIAtfCHRYSA VIRÔ CÀRISSIMO'ET S I B 1 - V I V A - P O S V I T

Copies dessinées de M. Ai.lmer & de M. Fr. Germer-Durand : lettres tendant à la forme cur- sive; accents sur TO de VIRO & sur l'A de CA- RISSIMO.

Pelet, Inscr. de la Porte-d'Auguste, n. 27. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii. 3 3(j5 : litteris malis.

568 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES

Diis Manibus A lexandri, Auguris ' filii ou servi Naevia Chrysa viro carissimo posait.

« Aux dieux Mânes d'Alexander, rils ou es-

« clave) d'Augur; Naevia Chrysa à son époux irês- cher ».

Augur est, d'après M. Hirschfeld, « le nom du « maître plutôt que du père ».

I

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 56o

255

Epitaphe d'Allius Servatus.

Table incomplète à gauche; « trouvée en 1871") dans les démolitions de la Porte -d'Auguste » (E. Germer-Durand). L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur de la paitie encadrée, om38; largeur, om25.

O * P A T K I

allia P E R E G R I N A c t -fra / rz />• A L L I O ' S E RV AT O a II i a e -pr 1 S C A E » ALLI O » S A C rt//IO»VIRILLIONI

Estampage de M. Fr. Germer-Durand.

E. Germer-Durand, dans les Procès-verbaux de l'Académie, 1876, p. 1 33.

[ ] patri, Allia Pcrcgrina & fratrib(us) Allia

Servato, Alliae Priscae , Allio Sacro{:)} Allio Virillioni.

« Allia Peregrina à son père & à ses frères :

« Allius Servatus, Allia Prisca , Allius Sacer (.'), « Allius Virillio ».

070 COLLECTION EP1GRAPHIQUE DE NIMES.

256

Epitaphe d'Ambridius Filiscus.

Cippe avec base & couronnement; trouvé vers 182g (Perr.); l'inscription est renfermée dans un encadrement fait d'un simple filet. Au milieu de la face supérieure s'élève un cône orné de stries en spirale à l'imitation d'une flamme. Les bouts des volutes sont décorés de rosaces. Hauteur, o",8o; largeur, om38; hauteur de la partie enca- drée, om47; largeur, om3i.

D $ M

A M b R 1 D I

F I L I S C I

AVRÉLIA-TITIA 5 M Â R I T O

O P T I M O

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : accents sur l'E d'AVRELIA & sur l'A de MARITO.

Perrot, Antiq., 182g, p. 100. Pelet, Catal., 1 863, p. 41. Hirschfeld, C, xn, 3 40 1 : litteris saeculi secundi fere exeuntis.

Diis Manibus Ambridii Filisci; Aurélia Titia marito optimo.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 5j

« Aux dieux Mânes d'Ambridius Filiscus; Au- « relia Titia à son excellent mari ».

Aurélia était peut-être la fille d'une Titia & aura reçu pour surnom le non gentilicc de sa mère.

Ambridius , nom peut-être celtique. Filiscus pour Philiscus, nom grec & servi le.

:>72 COLLECTION BPIGRAPHIQUE DE NIMES.

257 Epitaphe d'Annia Euthychis.

Cippe avec base & couronnement; trouve ver.-. 1802 au carrefour appelé les Cinq-Vies, rue Notre-Dame (Vinc. & B.). L'inscription est ren- fermée dans un encadrement formé d'un simple filet. Au milieu de la face supérieure, s'élève en- tre les deux coussinets de la lysis , un petit cône pointu. Hauteur, on,8o, largeur, om5o; hauteur de la partie encadrée, om 38; largeur, o™42.

D M

A N N I A E * E V T Y C H I DIS-TS-MASCELLIO MIS* QVOS-1NTER-FV 5 ERVW*DIES*XVI»«d

LONIVS'EVTYCHES*'»

o r 1 - n, - s o r o r I mm 1 s s

Copies dessinées de M. Ali.mer & de M. Fr. Germer-Durand : l'E & le T de ET à la troisième ligne, l'N & le T de ERVNT à la cinquième, PV & l'X de VX à la fin de la sixième, TE & le T de ET à la dernière, liés en monogrammes.

Vincens & Baumes. Topogr., 1802, p. 579. Perrot, Antiq., 1846, p. 210. Pelet, Catal..

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. r)"73

1 863, p. 55. Notes E. Germer-Durand. Hirsch-

FELD, C, XII, 3 405.

Ligne 7, Hirschfeld : SORORIO.

Diis Manibus Anniae Eutychidis & Mascellio- nis, quos inter fuerunt dies XVI ; SoloniusÇi) Eu- tyches uxori 6'- sororio piissimis.

« Aux dieux Mânes d'Annia Eutychis & de Mas- « cellio, morts dans l'intervalle de seize jours, « Solonius Eutyches à son épouse & à son beau- « frère ».

Le surnom masculin Mascellio & le mot quos qui vient ensuite ne permettent pas de supposer qu'il s'agisse de deux sœurs. Il faut alors lire, à la dernière ligne, uxori & sororio, & non pas & sorori. Sororius se rencontre d'ailleurs sur d'au- tres inscriptions il a la signification de beau- frère. Mascellio avait épousé la sœur de Solonius ou la sœur d'Annia Eutychis.

J74 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

258

Kpitaphe d'Antilocliius.

Tablette de marbre; trouvée en mai 1 835 dans la démolition d'une maison, place du Marché- aux-Bœufs, & recueillie par M. Revoil, architecte (Fr. G.-D.). Un niveau & une ascia sont graves en creux au-dessous del'inscription. Hauteur, om28; largeur, om23.

D * M ANTILOCH II AVI A

COIVNX

Estampages de M. Fr. Germer-Dcrand & de Léon Alègre : lettres très-nettes; lecture entière- ment certaine; la branche de L de ANTILOCH prolongée sous l'O.

Quicherat, Revue des Sociétés savantes, 1 863, p. 140, copie envoyée par M. Revoil. Hirsch- feld, C, xii., 3408.

Ligne 3, Hirschfeld : II AVLA.

Diis Manibus Antilochii, A via cojunx.

« Aux dieux Mânes d'Antilochius, Avia son « épouse ».

La femme d'Antilochius s'appelait peut-être Paula plutôt que Avia.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 67a

259

Epitaphe d'Antistius Quintillus.

Cippe avec base & couronnement; « quand on « monte à la salle du Conseil » (C, xu); « in Pâ- ti latio regio » (Guir.); « au Palais » (Mén.); « in « curia » (Séguier); puis égaré & retrouve en 1845 « à la Maison d'Arrêt » (Pel.); transporté au Tem- ple de Diane » (Pel.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures accompagné d'un rinceau. Hauteur, im29; largeur, on'Ô4; hauteur de la partie encadrée, om3o,; largeur, 0-44.

D C* M C'ANTISTlI

Q. V I N T I L L I

V 1 X I T w K M N » X I I » M É X S » X C»\NTISTIVS»F. PICT KT» ET POMPEU'avhïl L I. A

Parentés

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

POLDO d'ALBENAS, p. 182. GrUTER, 4G8, IO. RULMAN, hlV.y p. 37. GUIRAN, p. 73. BaUX,

p. 25. Ménard, 7, p. 3i3. Séguier, i38oi,

q6 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

pi. 29; 0802, 2, p. 18. Pelet, Essai sur le Nymphée, i852, p. 42. Hirschfeld, C, ru, 3 ;

Diis Manibus C. Antistii Quintilli, vixit annis XII, mensibus X; C. Antistius Epictetus & Pom- peia Quintilla, parentes.

« Aux dieux Mânes de Gaius Antistius Quin- « tillus, mort à l'âge de douze ans & dix mois; « Caius Antistius Epictetus & Pompeia Quin- « tilla, ses parents ».

Le surnom de la mère passé au fils.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 077

260

Épitaphe d'Antonius Paullus.

Petite stèle tronquée au sommet; « servant d'escalier, à la maison Causse, « au chemin de « Beaucaire, aujourd'hui ( 1 85 3) à Aigues-Vives, « maison Causse » (Emilien Dumas); recueillie par M. Pelet « depuis 1 863 » (E. G. -Durand). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur & largeur, ora4.o; hau- teur de la partie encadrée, o'"32; largeur, om2().

D *• M -

oantonI»

p a vllI

BALBVS'LIB'

'POSVIT'

Copie dessinée de M. Lombard-Dumas d'après un estampage de M. Emilien Dumas. Copies des- sinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 3 91 1 .

Diis Manibus C. Antonii Paulli, Balbus, liber- tus, posuit.

« Aux dieux Mânes de Caius Antonius Paullus, « Balbus, son affranchie, a élevé ce tombeau ».

37

078 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

261

Épitaphe d'Antonius Secundus.

Stèle à sommet cintré, incomplète en bas; dé- couverte en juin 1881 dans un terrain situé rue Sainte-Perpétue, derrière l'enclos des Religieuses de l'Assomption (Mich., Aur.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur environ, om7o; largeur, om4o; hauteur de la partie encadrée, om2i; largeur, om3o.

M A N I B V S

ANTONl-SECVNDl

VASSÉDÔNIS

Copie dessinée de M. Albin Michel : accents sur l'E & sur l'O de VASSEDONIS.

Allmer, Rev. épigr., 1, p. 234. Michel, dans les Mém. du Gard, 1881, p. 82. Vallentin , Bulletin épigr., 1, p. 277. Hirschfeld, C, xii, 3410.

Manibus Antonii Secundi, Vassedoms.

« Aux Mânes d'Antonius Secundus, fils de Vas- « sedo ».

Remarquer la filiation exprimée à la manière gauloise par le nom du père au génitif sans énonciation du mot filius.

Le nom celtique Vassedo déjà connu par d'au- tres exemples pris sur des inscriptions de Nimes.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 5j()

262

Épitaphe d'Antonius Valerianus.

Cippe avec base & couronnement; « trouvé en « septembre 1875, maison Guérin, place du Cha- « teau » (Fr. G.-D.); « rue de l'Agau » (Mich.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures accompagné d'un rinceau. Trois pi- lei sont figurés sur la plinthe de la base. Hau- teur, im 1 2 ; largeur, ora6o; hauteur de la partie encadrée, om49; largeur, om4i.

dïs'manib sex^antonI valerian i -

WLERiA- POAPEI* FIL-PIENTISSIMo

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : le V & le premier A de VALE_ RIA, l'M & le second P de POMPEIA liés en mol nogrammes.

Michel, Nimes, I, p. 27. Hirschfeld, C, xii, 841 1.

Diis Manibus Sex. Antbnii Valeriani, Valeria Pompeia filio pientissimo.

« Aux dieux Mânes de Sextus Antonius Vale- « rianus; Valeria Pompeia à son excellent fils ».

58 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NI

Le surnom du fils dérive du gentilice de la mère.

Trois pilei, qui se voient au-dessous de L'épi- taphe, indiquent qu'Antonius \ralerianus affranchi en mourant trois de ses esclaves. Voici ce que dit à ce sujet le Manuel d'antiquités de Marquardt [Vie commune des Romains, p. 344 & suiv.) : « La coutume de transporter les morts « sur un char ne paraît pas avoir été d'une haute « antiquité. Il était, au contraire, d'usage que le « défunt fut porté par ses fils, ses parents, ses « héritiers & notamment aussi par les esclaves « qu'il avait affranchis dans son testament. Ceux- « ci, toujours la tête rasée & couverte du pileus, « marque de la liberté obtenue, marchaient en « avant à côté du brancard & remplissaient « ainsi pour la dernière fois auprès de leur maî- « tre leur devoir de serviteurs ».

GHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 58 |

263

Kpitaphe d'Apronius Fulvus.

Petite stèle à fronton triangulaire; apud Marti- nam (C, xn); « apud Besserié » (Guiran); « aux « Vieux-Augustins ') (MÉN., Ség.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur & largeur, om45; hauteur de la partie encadrée, o"1 29; largeur, om36.

1) M

C'APRON IV LVi

KT'SHRYAT.l'.

V X S O R I

Copies dessinées de M. Ai.i.mkr (S: de M. Fr. Germer-Durand : l'N & IM d'APRONI, le der- nier A & TE de SERVATAE, liés en mono- grammes.

Rulman. Inv., p. 65. (irasser, p. 66. Gui- ran, p. ioi. Reinesius, cl. 14, 24. Baux,

pp. 52 & 53. MÉNARD, 7, p. 35y. SÉGUIER,

l38oi, pi. 43 tS: 46. E. Germer-Durand, dans les Mcm. de l'Acad. du Gard, 1864-1.865, p. 143. Hirschfeld, C, xu, 3 420 : litteris saeculi tertii.

Diis Manibus C. Aprouii Fulvi & Servatae uxori.

« Aux dieux Mânes de Caius Apronius Fulvus « & à Servata, son épouse ».

582 COLLECTION EPIGKAPHIQUE DE NIMES.

264

Epitaphe d'Arsinoé.

Cippe avec base & couronnement; autrefois « chez M. Veyras » (Baux); « in aede Verot » (Séguier); recueillie par Séguier & portée dans le jardin attenant à sa maison d'habitation; ensuite à la Porte-d'Auguste. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, omgo; largeur, ora5i; Hauteur & largeur de la partie encadrée, om3j.

D & M A R S I N O E S PROBAE'ET F I D E L I S i> M V L I E R I S

Q-CORNÉLIVS TERTVLLINVS

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Rulman, Inv.} p. 66. Baux. p. 84. Séguier, i38oi, pi. 42. Vincens & Baumes, Topogr., 1802, p. 578. Pelet, Inscr. de la Porte-d'Au- guste, i85o, p. 38. Notes E. Germer-Durand.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 583

Hirschfeld, C, xn, 8425 : n'indique pas d'he- dera entre D M.

Diis Manibus Arsinoes, probae & fidelis rnulie- ris ; Q. Cornélius Tertullinus.

« Aux dieux Mânes d'Arsinoé, épouse ver- « tueuse & tidèle; Quintus Cornélius Tertulli- « nus ».

584 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

265

Kpitaphe d'Asconius Auspicatus.

Stelc à fronton triangulaire, incomplète a gauche & en bas; « trouvée le 10 juin 1861, « rue Bât-d'Argent, 12, maison Gayet 0 Pelei . L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures, surmonté d'un disque en relier' occupant le milieu du fronton. Hauteur, o"'<'>-; largeur, om3o; hauteur de la partie encadrée,

Om26.

d M

a - A S C Ô X I dVSPlCÀTI rtSCCTNIA'QVrNLLA sic

MATER

Copie dessinée de M. Allmer QVINLLA faute de gravure pour qvitS'LLA. Copie dessinée de M. Fr. Germer-Durand : QVINTIA; accents sur ro d'ASCONI & de ASCONIA, sur l'A de a\S- PICATI & de MATER.

Pelet, Catal., i863, p. 85. Notes E. Germer- Durand. HlRSCHFELD, C, XII, 3/\2.6.

Diis Manibus Q. Asconii Auspicati ; Asconia Quint illa (?), mater.

« Aux dieux Mânes de Quintus Asconius Aus- « picatus; Asconia Quintilla, sa mère ».

Le défunt paraît avoir reçu son prénom Quin- tus à cause du cognomen Quintilla de sa mère.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 585

266

Kpitaphe d'Asellia Muta.

Table bordée d'une moulure encadrant l'ins- cription; du temps de Guiran, c'est-à-dire vers le milieu du dix-septième siècle, « récemment « découverte à Ni mes »; au siècle suivant, « à (i la maison du sieur Yial, rue Dorée » ; en 1 8y3 engagée dans un des murs de la cour de la mai- son de M. Gustave Isnard, même rue (E. Germer- Durand), puis donnée par lui au musée. Hau- teur, om35; largeur, om42.

ASELLIAE'MVTaE P'FANNIO'O PTATO ASELLIAE » SYNETE P " F A N N I V S B V C CI O

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Guiran, Msc, p. iyq. Mknard, 7, p. 387. Séguier, i38oi, pi. 55. F. Germkr-Durand, Découvertes archéologiques, 1877, p. 46. Michel, Xhnes,l, p. 3i6. Hirschfeld, C, xii, 3427.

Aselliac Mutae, P. Fannio Optato , Aselliae Synetc, P. Fannius Buccio.

« A Asellia Muta, à Publius Fannius Optatus, « à Asellia Syneté, Publius Fannius Buccio ».

586 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

267

Épitaphe d'Asvius Atepilla.

Table bordée de moulures encadrant l'inscrip- tion; incomplète à droite; trouvée a Le j.\ oc- « tobre 1810 à l'amphithéâtre a (Trki.is ; déposée au Temple de Diane. Hauteur, om5o; largeur, om64; hauteur de la partie encadrée, o'" 40.

G-ASVIOATEPILLAE*G'ASV/î filtO

MESSIOATESSATIS-FIL'PAJ erno COlliugi ASVIA-ASVI-FIL-SIBI'ET^tffri^marzfr, EX - TESTAMENT

Copie dessinée de M. Allmer; copie de M. Fr. Germer-Durand.

Trélis, dans les Mém. de l'Acad. du Gard, 18 10, p. 38o. Pelet, Essai sur le Xymphée, i852, p. 24. Notes E. Germer-Durand. Hirsch- feld, C, xii, 3429 : litteris bonis saeculi secundi.

Trélis & d'après lui Hirschfeld, ligne 1 : ASWo ; 2 : PArn : 3 : suis; 4 : TESTAMEnto.

G. Asvio Atepillae, G. Asv[ii fil(io)]; Mes-

sio, Atessatis filio, Pa[terno, conjugi]; Asvia,As- vii filia, sibi & [patri & marito], ex testamenlto].

« A Gaius Asvius Atepilla, fils de Gaius Asvius

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 587

« , son père; à Messius Paternus, fils d'Ates-

« sas, son mari; Asvia, fille d'Asvius, pour elle-

« même & pour son père & son mari, a ordonné

« par son testament l'érection de ce tombeau ».

Atepilla, Atessas, noms celtiques.

L'épitaphe devait être surmontée de trois bus- tes, disposés de telle sorte que ceux de Messius & d'Asvia fussent à côté L'un de l'autre, & que le mari eût sa femme à sa droite.

538 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

268

Kpitaphe d'Atilius Veratianus.

Cippe avec base & couronnement; autrefois in vinea « Daleirac » (Guir.); « dans le champ de « M. Magne au chemin de Beaucaire » Ménard , devenu plus tard « le champ Lecointe » (Séguieb . L'inscription est renfermée dans un encadre de moulures entouré d'un rinceau. Hauteur, om84; largeur, ora4o; hauteur de la partie enca- drée, om34; largeur, om25.

D - M

L A T I L I

V E R A T I A il

V E R A T I A 3 V A L e n T I M A

F'T »SIB" V-P

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'N & VI de VERATIANI, TE &

le T de ET liés en monogrammes.

MÉNARD, 7, p. 042. SÉGUIER, l38oi, pi. 62;

ï3 8o2, 2, p. 2i. E. Germer-Durand, Notes ar- chéologiques, 1867. p. 10. HlRSCHFELD, C, XII.

3431.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 58o

Diis Manibus L. Atilii Veratiani, Veratia Va- lentina, filio & sibi viva posait.

« Aux dieux Mânes de Lucius Atilius Veratia- « nus; Veratia Valentina à son tils & pour elle-

« même de son vivant a élevé ce tombeau ».

Le surnom du fils dérivé du gentilice de sa

mère.

690 COLLECTION &PIGRAPHIQUI DE NIMKS.

269

Épitaphe d'Attius Achilleus.

Cippe avec base & couronnement; ancienne- ment « au bastion de la Porte de la Couronne * (Ménard); transporté ensuite au jardin Séguier, puis à la Porte-d'Auguste ( Pelet ; & ennn au musée. L'inscription est renfermée dans un enca- drement formé d'un simple filet. Hauteur, im; largeur, om46; hauteur de la partie encadrée om4o; largeur, om35.

D - M C - ATTI I ACHILLEI

I V L I A

5 severIna

M A R I T O O P T I M O

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : un accent sur l'V de IVLIA.

POLDO D'ALBENAS, p. 173. RULMAN, ItlV., p. 58.

Gruter, 759, 10 : ex Poldo & Scaligerianis. Guiran, Msc, p. 98. Baux, p. 17. Ménard, 7, p. 368. Séguier, i3 8oi, pi. 38. Pelet, Ins-

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 5oi

criptions de la Porte-d'Auguste, i85o, p. 14. Notes E. Germer-DuraiNd. Hirschfeld, C, xii, 3435 : litteris saeculi secundi; un accent sur le second E de SEVERINA.

Diis Manibus C. Attii Achillei; lulia Severina marito optimo.

« Aux dieux Mânes de Caius Attius Achilleus; « lulia Severina à son excellent mari ».

5ç)Z COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DI NIMES.

270 Épitaphe d'Attius Primulus.

Stèle longue & étroite, terminée en haut par un fronton décoré d'antéfixes aux angles; « trouvée « en 1 855 sur l'emplacement des ruines de l'an- « cienne église de Sainte-Perpétue; donnée au « musée par Mmc Roux-Paulet » (E. Germes- Durand). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures, excepté la première ligne, gravée dans le tympan du fronton. Hauteur, i m 5y ; largeur, om47; hauteur de la partie encadrée, ora22; largeur, ora38.

D M

QVARTI - ATTl VOL- PRIMVLI

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Herzog, n. 171. Pelet, Catalogue, n. j3. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 3439 : litteris saeculis secundi.

Diis Manibus Quarti Attii, Voltinia, Primuli. « Aux dieux Mânes de Quartus Attius Primu- « lus, inscrit dans la tribu Voltinia ».

Attius Primulus, que son épitaphe dit inscrit dans la tribu Voltinia, était citoyen romain. Remarquer le prénom insolite Quartus.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. op.")

271

Epitaphe d'Attius Urbanus.

Pierre oblongue bordée de moulures enca- drant l'inscription; « trouvée en x <S 5 7 ? maison « Robert, rue Guizot » (Pelet). Hauteur, o,n 58 ; largeur, i'"2o; hauteur de la partie encadrée, om43; largeur, imo8.

OATTIO^ATTI^FrVRBANo

EX-TESTAMENTO

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Pelet, dans les Mém. de l'Académie du Gard, i856-i857, p. 26; Catalogue, i863, p. 49- Hirscii- feld, C, xii, 3441 : littcris optimis saeculi primi incipientis.

C. Attio, Attiifilio, Urbano, ex testamento. « A Caius Attius Urbanus, fils d'Attius; tom- « beau élevé en exécution de son testament. »

Remarquer la filiation exprimée par le genti- lice du père.

38

5p4 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE IjK NIMES.

272

Epitaphe d'Attia Felicula.

Partie supérieure d'une stèle à fronton cintré; trouvée en 1810 « à l'amphithéâtre » (Séguu retrouvée en i858 « au couvent des Orphelines « catholiques » (Pelet). L'inscription est renfer- mée dans un encadrement formé d'un simple filet. Hauteur, o'-yS; largeur, om48; hauteur de la partie encadrée, om 3o; largeur, o"'40.

D - M

ATTIAE'FELlO'LE ATTIA » DANAE SORORl - F1ISS1M

Copies dessinées de M. Allmer «Se de M. Fr. Germer-Durand : TV de FELICVLAE inscrit dans le C; l'A & l'E à la fin du même mot liés en un monogramme.

Séguier, i38oi, pi. 84. Pelet, Catalogue, i863, p. 88. Hirschfeld, C, xii, 3444.

Diis Manibus Attiae Feliculae ; Attia Danae sorori piissimae.

« Aux dieux Mânes d'Attia Felicula; Attia Da- naé à son excellente sœur ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 5o5

273

Epitaphe d'Attia Victor ina.

Cippe avec base & couronnement; erutus anno 1667 ex oliveto , extat apud Gui bal doctorem (Guir.); dans le jardin Séguier; puis de trans- porté à la Porte-d'Auguste (Pelet). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures accompagné d'un rinceau. Hauteur, om92j lar- geur, om43; hauteur de la partie encadrée, ora32; largeur, om26.

D - M

A T T I A E ^c

VICTORlNAE

a' AT T I V S

5 AGATHOPVS

LÏBERTAE-ET

V X Ô R I K A R 1 S S I M A E

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : un accent sur l'O de VXORI.

Inscriptions de l'Acad. de Nimes, msc, 1788, p. 6. Millin, 4, p. 258. Pelet, Inscriptions de la Porte-d'Auguste, i85o, p. 45. Hirschfeld,

5o6" COLLECTION ÉPIGRAPKIQUE DE NIMES.

C, xii, 3446 : litteris bonis; n'indique pas d'ac- cent sur VXORI.

Diis Manibus Attiae Victorinae; Q. Attius

A gathopus libertae & uxori karissimae.

« Aux dieux Mânes d'Attia Yictorina; Quintus « Atiius Aeathopus à son affranchie & épouse « très-chère ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 5p7

274 Fragment d'épitaphc aux noms d'Attia Valeria. Fragment de marbre.

mmmmmv. ah-at

T I A V A I. E R I A » F I L I A

Estampage de M. Gkrm^r-Durand : les lettres de la première ligne réduites à leur partie inté- rieure.

Hirschfeld, C, xn, 5(ji3 : <7«/N TINAE.

Quint inae, Attia Valeria filia.

« A Quintina, Attia Valeria sa tille ».

5p8 COLLECTION EPIGRAPHIQUE l)t NUI

275

Fragment d'épitaphe au nom d'Attiola.

« Fragment d'une plaque, de marbre trouvé, « en 1848, par M. Laurent, architecte, dans les « travaux de terrassement exécutés par les ate- « liers nationaux pour le nouveau Marché aux « Bœufs » (E. Germer-Durand).

ATTIOLA

d u l C I S S

Estampage de M. E. Germer-Durand.

HlRSCHFELD, C, XII, DO,I2.

CHAP. V. INSCRIPTIONS RELIGIEUSES. DOQ

276

Epitaphe d' Avius Capellianus.

Cippe avec base & couronnement; la lysis ornée de fleurons aux extrémités de ses volutes; « autrefois au boulevard de la Porte de la Cou- « ronne » : In propugnaculo portae Coronalis (Guiran); transportée de au jardin Séguier, puis « à la Porte-d'Auguste » (Pelet). L'inscrip- tion est renfermée dans un encadrement formé d'un simple filet. La ligure d'une ascia est gravée au-dessous du couronnement, en partie sur le bandeau qui forme la marge de l'encadrement, en partie dans cet encadrement, entre les sigles DM. Hauteur, om28; largeur, o" 47; hauteur de la partie encadrée, om68; largeur, o"' 36.

(as- 1) cia) M

S E XÏI - A V I I CAPELLIAtf

L I C I N 1 A - F A V

5 STINA'MARlfo

SI BI MEREfTlS

simo svb a s 0; a

P O S V I T Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr.

6oo COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Germer-Durand : l'N & le dernier I de CAPEL-

LIANI, l'I & le T de MARITO, TN & le T de

MERENTIS liés en monogrammes; l'I d'ASCIA inscrit dans le C.

Métal, dit Metallus Sequanus, msc. de la Bibl. du Vatican, 6o3cj, f. 427 v°. Poldo d'ALBENAS* p. 175. Gruter, 7Ô0, 3 : e Poldo & Scaligcria- nis. Grasser, p. 58. Rul.man, Inv., p. 58. Guiran, Msc, p. 98. Baux, p. 5. Ménard, 7, p. 567. Séguier, 1 3 801, pi. 38. Perrot, 184Ô, p. 21 3. Pelet, Inscr. de la Porte-d'Auguste, i85o, p. 45. Herzog, n. 176. K. Germer- Durand, Découvertes archéologiques, 1876, p. 29. Hirschfeld, C, xii. 3453 : litteris bonis sae- culi secundi.

Diis Manibus Sexti Avii Capelliani ; Licinia Faustina marito sibi merentissimo sub ascia po- suit.

« Aux dieux Mânes de Sextus Avius Capellia- « nus; Licinia Faustina à son mari bien méritant « a élevé ce tombeau sous Yascia ».

Remarquer sub ascia posuit; la formule habi- tuelle est sub ascia dedicavit.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 60 I 277

Épitaphe d'Aviuîlia Paterna.

Pierre oblongue bordée de moulures encadrant l'inscription; apud Fransoiwm M artimon , olim Boudel (Guir., Mén.); in aedibus « Julian » (Ség.); apud Dardai llionem (SÉG.)j retrouvée en octobre l883, dans les démolitions pratiquées pour créer l'emplacement des nouvelles halles. Hauteur, rn22; largeur, im25; hauteur de la partie enca- drée, i'"3o; largeur, im 10.

D » M » A V 1 V L I A E * A V I V L L I * F * P A *B R N A E

V X Ô R I - ET - C AT I A E - C AT I » F » G R AT A E ET'L»VAL»PiARNACES»GBlERI*L*CATIVS GRATIN

Estampages de M. Goudard & de feu Albin Mi- chel : les lettres du mot A.VIVLIAE, excepté les deux dernières, réduites à leur partie inférieure; il devait y avoir entre L & I une petite L inter- calée aujourd'hui disparue; le T & le premier E de PATERNAE, PI & l'N de GRATINAE, l'N & le second E de GENERI liés en monogrammes; PH de PHARNACES dimidiée à droite; l'E du même mot inscrit dans le C; le premier E de GENERI inscrit dans le G; un accent sur l'O de VXORI; peut-être d'autres.

Franz de Rammingen, i6o3, msc. i^Sio.

6o2 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Rulman, Inv., p. 73. Guiran, Msc, p. io3. Baux, p. 88. Ménard, 7, p. 36o. Seguier, i3 8oi, pi. 56; i3 8o2, V, p. 37. Allmer, Revue épigraphique, 1, p. 406. Albin Michel, dans le Bulletin de VAcad. de Nimes , i383, p. 124. Nemausa, 2me année, p. i3. Hirschfeld, C.,\n, 3452.

Diis Manibus Aviulliae, Aviullii filiac, Pater- nae, uxori, & Catiae, Catii filiae, Gratinae, & L. Valerii Pharnaces, generi,L. Catius Gratinus.

« Aux dieux Mânes d'Aviullia Pat^rna, tille « d'Aviullius, sa femme; de Catia Gratina, sa « fille, de Lucius Valerius Pharnace, son gendre, « Lucius Catius Gratinus ».

Remarquer la filiation exprimée par le genti- lice du père; le surnom du père passé à la fille.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 6o3

278 Epitaphe d'Aurelius Agatho.

Cippe avec base & couronnement; trouvé «vers 1829 » (Perrot). L'inscription est renfermée dans un encadrement forme d'un simple filet. Hauteur, on'97; largeur, om5o; hauteur de la partie encadrée, om35; largeur, om32.

D & M

S E X T I

A V R E L I

A G AT H ON 1 S

H E R E D E S

Copies dessinées de M Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Perrot, Antiquités de Nimes, 1829, p. 98. Pelet, Catalogue, i863, p. 64. Hirschfeld, C, xii, 3454 : litteris saeculi secundi; n'indique pas tfhedera entre les sigles D M.

Dits Manibus Sexti Aurelii Agathonis, heredes.

« Aux dieux Mânes de Sevtus Aurelius Agatho, « ses héritiers ».

604 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

279

Epitaphe d'Aurelius Karus.

Gippc avec base & couronnement; in aedibus « de la Croix » (Rulman ; « au jardin de la mai- « son de M. de la Rouvière olim Lacroix » (Gui- ran, Ménard), Grande-Rue, tut bâtie, au commencement du dix-neuvième siècle, la pré- fecture du Gard; « sur la terrasse de la Pré- « fecture; portée en 1848 à la Porte-d'Auguste » (Pelet, E. Germer-Durand). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures accompagnée d'un rinceau. Hauteur, irao2; largeur, omb-]\ hauteur de la partie encadrée, om4'2; largeur, om36.

D » M

M - M R É L I I " KARE1

M » A V R E L I V S

C A S S I A N V S - F I L

5 PATRl'OPTVMO'ET

CASSI A -CHARITE

MARlTOKARISSIMO

de-sé-bene-merIto et'sibi-v-p

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES 6oî)

Germer-Durand : l'A & l'V de AVRELII liés en un monogramme; accents sur l'E de AVRELIVS, sur le second A de CASSIANVS, sur TE de SE.

RULMANN, hlV., p. 52. GuiRAN, MSC, p. 102.

Ménard, 7, p. 340. Perrot, Antiquités de Nimes, 1829, p. io5. Pelet, Inscriptions de la Porte-d'Auguste, i85o, p. 5g. Hirschfeld, C, xii, 3457 : litteris bonis.

Diis Manibus M. Aurelii Karei , M. Aurelius Cassianus, filius, patri optumo & Cassia Charité marito karissimo de se bene merito, & sibi viva posuit.

« Aux dieux Mânes de Marcus Aurelius Karus; « Marcus Aurelius Cassianus, son fils, à son ex.- « cellent père, & Cassia Charité à son mari très- « cher & bien méritant a élevé ce tombeau & « pour elle-même de son vivant ».

Remarquer l'orthographe ancienne ei pour i dans Karei, & le surnom du fils dérivé du gen- tilice de la mère.

606 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

280

Epitaphe d'Aurelius Cerinthus.

Stèle à fronton triangulaire avec antéfixes aux angles; autrefois « dans le jardin Séguier, puis « chez M. Palisse, près de l'arc Saint-Etienne, « rue de la Magdeleine » (Vincens & Baumes). Hauteur, ora58; largeur, om4o; hauteur de la partie encadrée, om23; largeur, om28.

HÀKIIVS

T-AVRELlI-CÉRINTHl

T-AVRÉLIVS'DIADVMEN

C O N L I B

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : accents sur l'A de MANIBVS, sur l'E de CERINTHI, sur TE de AVRELIVS, sur PV de DIADVMEN.

Inscriptions de l'Académie, msc, 1788, p. 6. Vincens & Baumes, Topographie de Nimes, 1802, p. 584. Notes E. Germer-Durand. Hirsch- feld, C, XII, 3455.

Vincens ajoute une dernière ligne composée des sigles S-D-S-P.

Manibus T. Aurelii Cerinthi; T. Aurelius Dia- dumenus conliberto.

« Aux Mânes de Titus Aurelius Cerinthus; Ti- « tus Aurelius Diadumenus à son coaftranchi ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 607 281

Epitaphe d'Autestius Paluster.

Stèle à fronton triangulaire avec antéfixes aux angles. « Apud D. de Besserié » (Guiran); dans sa maison dite des Vieux-Augustins, rue de la Roserie (Fr. Germer-Durand). L'inscription est renfermée dans un encadrement formé d'un simple filet. Hauteur, imi3; largeur om44 ; hauteur de la partie encadrée, om28; largeur, ora36.

C-AVTESTIO

d'F'VOL PALVSTR I

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Grasser, 1607, p. 73. Rulmvn, Inv., p. 33. Guiran, Msc, II, p. 379. Ménard, 7, p. 388. Baux, p. 47. Séguier, i38oi, pi. 6. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 3462 : litteris bonis.

C. Autestio, Q. filio, Voltinia, Palustro. « A Caius Autestius Paluster, rils de Quintus; « inscrit dans la tribu Voltinia ».

Autestius Paluster, inscrit dans la tribu Volti- nia, était citoyen romain.

608 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUB DE NIMES.

282 Epitaphe de L. Baebius Secundus.

Partie supérieure d'une stèle terminée en haut par un fronton triangulaire; autrefois, « incrustré « dans un des murs de la cour de la maison « Lombard de la Tour, rue des Greffes ». L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, o'"3o; hauteur de la partie encadrée, ora2o; largeur, om25.

L-BAEBl'SECV>D*

IBI-MAKES I ACEN T

Copie dessinée de M. Allmer. Copie de M. Fr. Germer-Durand.

R.ULMAN, hlV., p. 90. GUIRAN, p. I70. MÉ-

nard, 7, p. 375. Séguier. i38oi, pi. 6 1 ; i3 802 I,

n. I. HlRSCHFELD, C, XII, 3464.

L. Baebii Secundi ibi Mânes jacent.

« Ici gisent les Mânes de Lucius Baebius Se- « cundus ».

Les Mânes paraissent être, dans cette epitaphe, non pas l'âme survivant à la destruction du corps, mais la dépouille mortelle elle-même.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES.

283

Epitaphe de Barbarula.

Stèle à fronton triangulaire avec rosace dans le tympan. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, imi5; largeur, om48; hauteur de la partie encadrée, ora48; largeur, ora35.

D M

BARBARVLAE

Q'V^ANNOS'XXII M * I I ' D - I I I I 5 BARBARA'ET

PHILVMENVS - P

ET - HELICON

CONTVBERNALI

K AR

10 D'M'BARBARAE

T-PHILVMENI'V-S-P*

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Rulman, lnv., pp. 88, 93. Grasser, 1607, p. 78. Guiran, Msc.j p. i55. Reinesius, xii, n. i3. Baux, p. 66. MÉiNARD, 7, p. 422.

39

610 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DI MIMES.

Séguier, i38oi, pi. 78. E. Germer-Durand,

dans les Mémoires de l'Académie du dard, [864- i865, p. Ô4. Hirschfeld, C, xii., 34G7.

Dits Manibus Barbarulae quae vixit annos XXII, menses II, dies II II ; Barbara & Philume- nus parentes, & Helicon contubernali karissimae.

Diis Manibus Barbarae & Philumeni vivi sibi posuerunt.

« Aux dieux Mânes de Barbarula, morte à l'âge « de vingt-deux ans, deux mois & quatre jours, « Barbara & Philumenus ses parents, & Helicon « à sa contubernale très-chère.

« Aux dieux Mânes de Barbara & de Philume- « nus. Tombeau qu'ils se sont préparé de leur « vivant ».

Toutes les personnes dénommées dans cette épitaphe paraissent avoir été des esclaves.

,

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 6 I I

284

Épitaphe de Betutia Prima.

Cippe avec base & couronnement; autrefois dans la maison du président de Montclus (MÉ- nard, Séguier) Grande-Rue; ensuite « à la Porte- « d'Auguste» (Pelet). L'inscription est renfermée dans un encadrement formé d'un simple biseau. Hauteur, om98; largeur, om4o; hauteur de la partie encadrée, om42; largeur, 9™ 35.

D & M B E T V T I A - P k

MA'VIVA'Sl BM^P-POPILl O 5 VICTORI-AMl

CO

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'R & l'I de PRIMA, l'E & le T de ET liés en monogrammes.

Rulman, Inv., p. 83. Grasser, 1607, PP- 65,

77. GUIRAN, AfSC.f p. I2(). REINESIUS, XVI,

n. 12. Ménard, 7, p. 385. Séguier, i38oi, pi. 5i; i38o2, I, 7. Pelet, Inscriptions de la Porte-d' Auguste, i85o, p. 38. Hirschfeld, C, xii, 3472 : litteris saeculi secundi.

6l2 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUI DE MMhS.

Dits Manibus. Bctittia Prima viva sibi & P. Po- pilio Victori, amico.

« Aux dieux Mânes. Betutia Prima a de «vivant élevé ce tombeau pour elle- même cS; « pour Publius Popilius Victor, son ami ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 6 I 3

285

Épitaphe de Betutius Tvypho.

Cippc avec base & couronnement. L'inscription est renfermée dans un encadrement formé d'un simple biseau. Hauteur, om ; largeur, om48; hauteur de la partie encadrée, on,4cS; largeur, om?8.

D M

S E X * B E T V T I

TRYPHONIS

BKT V T I A -s PÔLLA-MARITO

OPTIMOKT'SIBI

VlVA'P

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : accents sur l'V de BETVTI, de BETVTIA & sur l'O de POLLA.

Perrot, Antiquités de Nimes, 182g, p. 102. Pelet, Catalogue, 1 8(53, p. 72. Hirschfeld, C, xii, 347 1 : litteris saeculi secundi.

Diis Manibus Sex. Betutii Tryphonis ; Betutia Polla marito optimo & sibi viva posuit.

« Aux dieux Mânes de Sextus Betutius Try- « pho; Betutia Polla a élevé ce tombeau à son « excellent mari & de son vivant pour elle- « même ».

6 14 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

280

Epitaphe de Blaesius Titianus.

Petit cippe à fronton triangulaire avec antetixcs aux angles; autrefois dans la collection Séguier? L'inscription est renfermée dans un encadrement formé d'un simple filet. Hauteur, ora44; lar- gueur, om3o; hauteur de la partie encadrée; oraio,; largeur, om22.

D M

TITlN BL*ESl T I T I A N I FLATlA-RESt F-PIENTiSiM

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : le premier A & le V de FLA- VIA, le T & l'I de RESTI liés en monogrammes.

Millin, 4, p. 274. Perrot, Antiquités de Ni- mes, 1846, p. 208. Pelet, Catalogue, i863, p. 1 5 1 . Hirschfeld, C, xii, 3473 : litteris malis saeculi tertii.

Diis Manibus Titi Blaesii Titiani; Flavia Res- tituta filio pientissimo.

« Aux dieux Mânes de Titus Blaesius Titianus; « Flavia Restituta à son excellent fils ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 6 I 5

287 Épitaphe de Boduacus Maximus.

Stèle à fronton triangulaire avec rosace au centre & antérixes au sommet & aux angles; anciennement aux Augustin s. L'inscription est renfermée dans un encadrement formé d'un simple biseau.

D * M C'BODVACI

M A X I M I

M A X I M I A

-s PATERNA'FlL

HT - A N T H I S

L I B

Copies dessinées de M. Ali. mer & de M. Fr. Germer-Durand.

Rulman, Inv.j pp. 4g <S< 100. Grasser, p. 34. Guiran, Msc, p. 142. Baux, p. 5o. MÉ- nard, 7, p. 5q. M iffei, Galliae antiquitates, p. I 58. Séguier, i38oi, pi. 29 & 7 S. HlRSCII- feld, C, xii, 347b : litteris non malis.

Ûiis Manibus C. Boduacii Maximi; Maximia

Patenta, filia, & Anthis, liberta.

« Aux dieux Mânes de Caius Boduacius Maxi-

6 I 6 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

« mus; Maximia Paterna, sa fille, & Anthis, son « affranchie ».

La fille ne porte pas le gentilice barbare de son père; elle porte un gentilice formé du surnom paternel.

L'épitaphe ne fait pas connaître si l'affranchie Anthis s'appelait Boduacia ou Maximia.

Boduacius, nom celtique transformé en genti- lice. La forme primitive Boduacus se trouve no- tamment parmi les inscriptions de l'arc d'Orange.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 6 I 7

288

Epitaphe de Bonitas.

Stèle à fronton triangulaire avec antéfixes aux angles; trouvée « en 1 8 5 T> au mazet de M. Cote, « au chemin d'Avignon à Nimes ». (Pelet). L 'inscription est renfermée dans un encadrement formé d'un simple biseau. Hauteur, om G4; largeur, om45; hauteur de la partie encadrée, ora22; largeur, ora34.

D & M

BONITATl

PHILLVStfCOriVG

PIEtflSSIMAE-P

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'N & l'I de CONIVGI, l'N & le T de PIENTISSIMAE liés en monogrammes; un accent sur l'V de CONIVGI.

Pelet, Catalogue, 1 863, p. go. Hirschfeld, C, xn, 3476.

Ûiis Manibus, Bonitati, Phillus conjugi pien- tissimae posuit.

« Aux dieux Mânes; à Bonitas; Phillus à son « excellente épouse a élevé ce tombeau ».

6l8 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

La défunte s'appelait Bonitas. On connaît d'au- tres noms du même genre : Félicitas, Pietas , Spes, Veritas, Voluptas, &c.

Phillus & sa femme paraissent avoir étc des esclaves.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 6 I 9

289 Épitaphe de Bucconia Severilla.

Petit bloc quadrangulaire, incomplet à gauche & en bas; « trouvé depuis peu tout près de « Nimes, dans un petit tombeau carré de pierre « dans lequel étaient des vases de terre avec des « ossements brûlés» (Mén.); nostris accessit (Ség.); « retrouvée en 1860 » (Pelet).

D - M fc VCCONIAIl-SII

K//RILLAII*Q.*AV R//LIVS*IIVIILP

5 /STIOU" VXORI

P I I S S I M A I I

Copie dessinée de M. Allmer pour la partie en capitales droites, de Mknard pour la partie en capitales inclinées aujourd'hui manquante : la barre des A remplacée par un trait en forme d'accent aigu, non attenant aux jambages & dé- passant au-dessous du niveau des lettres.

MÉNARD, 7, p. 374. SÉGJUIER, l3 802, faSC. 12.

Pelet, Catalogue, n. [55. Hirschfeld, 3 623 & Add.

6lo COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Diis Manibus Bucconiae Severillae ; Quintus Aurelius Euelpistion uxori piissimae.

« Aux dieux Mânes de Bucconia Severilla ; « Quintus Aurelius Euelpistion à son excellente « épouse ».

Suivant une remarque de M. Dezeiméris, de Bordeaux, la forme II pour E se rencontre le plus souvent sur des inscriptions figure le nom Severus.

CHAP. VI. " INSCRIPTIONS PRIVÉES. 62 I

290 Épitaphe de Bucconia Sigé.

Gippe avec base & couronnement; « trouvé « en 1826 dans la démolition d'un four de la rue « des Flottes » (E. Germer-Durand), retrouve en 1880 « par M. Fr. Germer-Durand dans la mai- « son 63 de la rue des Bons-Enfants » (Id.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om7o; largeur, om27; hauteur de la partie encadrée, om26; largeur om 19.

D c6 M bvcconIae sigeni & mat er-fili ae$p

-s 1 1 S S I M A E - E

T-EVTYCES CONTVBER MALAIS

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : la barre des A remplacée par un trait médiat en forme d'accent aigu partant du niveau inférieur des deux jambages.

E. Germer-Durand, dans le Bulletin de la So-

6zz COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

ciété archéologique de Vaucluse , mai 1880. Hirschfeld, C, xn, 3480, & Add., p. 838 : « vue ».

Diis Manibus, Bucconiae Sigeni; mater filiae piissimae, & Eutyces contubernalis.

« Aux dieux Mânes de Bucconia Sigé; sa mère « à son excellent.' fille, & Eutycès son mari ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 6l?>

291

Epitaphe de & de Birria Fortunata.

Cippe avec sa base, mais dépourvu de son couronnement & de la partie supérieure du dé; « trouvé à Nimes vers 1829 » (Perrot). La rigure d'une ascia se voit au-dessous du texte, au-dessus des moulures de la base. Hauteur, ora65; largeur, o™37.

LI v

V I A N V S «• F I L I V S ET'BYRRIAE* FOr

T V N A T A E - M A 5 TRl'VlVAE'POSv

I T

Copie dessinée de M. Allmer : PR de FORTV- NATAE inscrite dans PO.

Perrot, Antiquités de Nimes, 182g, p. 99. Pelet, Catalogue, 1 863, p. 3g. Hirschfeld, C, xii, 3481.

Hirschfeld, ligne 2 : VLANVS.

vianus filius & Byrriae Fortunatae mat ri

vivae posuit.

« & à Byrria Fortunata, vianus leur

« tils a, de son vivant, élevé ce tombeau ».

624 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES. 292

Epitaphe de Caecilius

Fragment, apud Novy canonicum (Séguier); a retrouvé en 1 863, dans la maison Roux, place a Belle-Croix » (E. Germer-Durand).

P-C AE CI LI VS

Notes E. Germer-Durand.

Séguier, i3 8o2, fasc. 2. Michel, Nimes & ses rues, 1874, I, p. 307. Hirschfeld, C, xii, 3482 : litteris saeculi primi.

P. Caecilius

« Publius Caecilius ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 6l5

293

Épitaphe de Caecilius Eutychus.

Pierre carrée bordée de moulures encadrant l'inscription; autrefois apud Belonum advocatum (Guiran); « à la maison de M. Belon, avocat » (Ménard); « chez M. Jacques Ferrand » (Baux), retrouvée en 1884, rue Arc-Dugras, dans les dé- blais de la maison 12, démolie pour l'ouver- ture d'une rue nouvelle (renseignement d'Albin Michel). Hauteur, ora35; largeur, ora52.

L-CAECILIVS

EVTYCHVS

S1BI-ET-SVIS

V * F

Copie d'Albin Michel.

Rulman, Inv., p. 93. Guiran, ms., p. i3o. Baux, p. 72. Ménard, 7, p. 384. Séguier, 1 3 801, pi. 5i & 88. Dans les Mém. de l'acad. de Nimes, 1884, p. 33. Hirschfeld, C, xii, 3486, & Add., p. 838.

L. Caecilius Eutychus sibi & suis vivus fecit. « Lucius Caecilius Eutychus a de son vivant « élevé ce tombeau pour lui-même & les siens ».

40

626 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

294

Épitaphe de Caecilius Martialis.

Fragment provenant de la partie supérieure d'une stèle; « découvert en mai 1876, maison « Gérin, à l'octroi de la Croix-de-Fer non loin « des ruines de Saint-Baudile, à l'ancien cime- a tière des Juifs, derrière la colline dite Mou- « lins-à-Vent ou Mont-Duplan, & qui s'appelait « au moyen âge Podium Judaicum » (Fr. Germer- Durand). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur de la partie encadrée, om2o; largeur, om33.

C * CAECILI*MJB. T I A L I S

Estampage de M. Fr. Germer-Durand, & copie dessinée d'Albin Michel.

C. Caecilii Martialis.

« (Aux dieux Mânes) de Caius Caecilius Mar- « tialis ».

Les sigles D M étaient probablement gravées dans le tympan du fronton de la stèle, aujour- d'hui détruit.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 627

295

Epitaphe de Cae Saturninus.

Fragment d'une stèle ou d'un cippe dont l'ins- cription était renfermée dans un encadrement de moulures; « trouvé devant le Temple de Diane » (Pelet); « en i83o » (E. Germer-Durand). Hau- teur, om36; largeur, om25.

D » m

L - C A E

S AT VR N

LVCiLiA-S

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Pelet, Essai sur le Nymphée, i852, p. 28. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 8489 : « vue ».

Diis Manibus L. Cae , Saturnini ? (Satu-

rionis)!; Lucilia S

« Aux dieux Mânes de Lucius Cae..... Saturni- « nus ? (Saturio ?); Lucilia S son mari r) ».

628 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES. 296

Epitaphe de Caecilia Onesimé.

Cippe incomplet en bas, mais encore pourvu de son couronnement; pone carceres (Séguier); « trouvé au palais de Justice en 1771 » (Vin- cens). L'inscription était renfermée dans un en- cadrement formé d'un simple filet. Hauteur, om56; largeur, om45; hauteur de la partie en- cadrée, ora3o; largeur, om 38.

D M

C A E C I L I A E O N E S I M É S AVL'VÉRATIVS 5 ONESIMVS'VXÔri

P I E N T I S S I M a e

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : accents sur le dernier E de ONESIMES, sur l'E de VERATIVS, sur l'O de VXORI.

Vincens & Baumes, Topogr. de Nimes, 1802, p. 677. Perrot, Antiquités de Nimes, 1846, p. 209. Pelet, Catal., 1869, P- 35. E. Ger- mer-Durand, dans les Mém. de l'acad. du Gard,

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 629

i865-i866, p. 144. Hirschfeld, C, xn, 3495 : litteris saeculi secundi.

Diis Manibus Caeciliae Onesimes; Aulus Vera- tius Onesimus uxori pientissimae...

« Aux dieux Mânes de Caecilia Onesimé; Aulus « N'eratius Onesimus à son excellente épouse... ».

63o COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

297

Epitaphe de Caerellia Secunda.

Niche, brisée en haut, contenant les bustes des deux femmes, coiffées en cheveux, celle de gauche avec un voile rejeté sur le haut de la tête, celle de droite avec des pendants d'oreilles, toutes deux soutenant de leurs mains réunies un vase plein de fruits; trouvée en i863 (Pelet). L'inscription occupe la plinthe de la niche au- dessous des bustes. Hauteur, om6o; largeur, om73.

CAERELLIA-SECVNDA-SIBI-ET-HOSPITAE

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : lettres tendant à la forme cur- sive.

Pelet, Catalogue, i863, p. 72. Hirschfeld, C, xn, 3498 : lit SECVNDI, & indique que Se- cundus & Hospita reparaissent dans une des épi- taphes suivantes.

Caerellia Secunda sibi & Hospitae.

« Caerellia Secunda pour elle-même & pour « Hospita ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES 63 1

298

Épitaphe de Caesonia Horaea.

Cippe avec sa base, mais dépourvue de son couronnement; trouvée « à la maison de Bes- serié » (Rulman) ; in coenobio Augustinianorum, olim D. Martini (Guiran, Ménard, Séguier). L'inscription & une niche carrée pratiquée au- dessus & contenant le buste de la défunte sont renfermées dans un encadrement de moulures accompagné d'un rinceau. Une inscription sup- plémentaire est gravée vers le haut de chacune des deux faces latérales. Hauteur, o'" <p ; lar- geur, on,48; hauteur de la partie encadrée, ora48, c'est-à-dire, om33 pour la niche & om i5 pour l'inscription; largeur, om32.

„.. CAESONIAE

SALVM SALVM

H O R A E A E VENIRE IRE

CONIVGI-KARISSIMAE

Copies dessinées de M. Ali, mer & de M. Fr. Germer-Durand : accents sur le V de SALVM, sur l'E de VENIRE & sur PI de IRE.

Grasser, 1607, p. (55. Rulman, Inv., p. 65. Guiran, ms., p. 101. Reinesius, XIV, n. 35. Baux, p. 62. Ménard, 7, p. 356. Séguier,

632 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

i38oi, pi. 41; i38o2, V, p. 10. E. Germer- Durand, dans les Mém. de l'Acad. du Gard, 1864- i865, p. 1 35. Hirschfeld, C, xil, 3499 : lit- teris bonis.

Caesoniae Horaeae, conjugi karissimae. Salvum venir e. Salvum ire.

« A Caesonia Horaea, son excellente épouse ». « Heureuse arrivée! Heureux départ! ».

C'est un souhait de bon voyage que du fond du tombeau Caesonia Horaea adresse au passant qui s'arrête à lire son épitaphe.

On lit sur un tombeau de Lyon : Salvi eatis, salvi redeatis : « Allez saufs, revenez saufs », ou, comme on dirait aujourd'hui : « Heureux aller, « heureux retour ».

Remarquer l'accent placé sur le V de SALVM pour marquer la suppression du V voyelle à côté du V consonne.

Les cheveux de Caesonia divisés en deux ban- deaux au-dessus du front, sont retenus sur le haut de la tête par une résille.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 633

299

Epitaphe de Callista ou Calliste.

Fragment d'une plaque ; «en 1878 chez M. J. B. « Pascal, entrepreneur » (Fr. Germer-Durand).

CALLIST. . . EPAGATh . . CONTVBER. . . PIENTISSI\. . . POS VIT

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Hirschfeld, C, xii, 5o, 1 5 : « vue ».

Callisteni, Epagathus contubernali pientissimae posuit.

« A Calliste, Epagathus à sa compagne dévouée « a élevé ce tombeau ».

634 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

300

Épitaphe de Calvius Naso.

Stèle à fronton triangulaire avec antéfixes aux angles; autrefois In hortis Malamontii (voyez C, xn ); hodie E souder ii , patroni fisci {Guiran); « au jardin de M. de Malmont » (Baux); « au « jardin potager de M. de Cernay, lieutenant- « criminel » (Ménard); en dernier lieu « chez « M. Girard, ancien maire de Nimes » (Fr. Ger- mer-Durand. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om04; largeur, om55; hauteur de la partie encadrée, om42; largeur, om40.

D » M

P - C A L V I I

NASÔNIS

H E L V I A

5 SECVNDILLA

MARITOOPTIM

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : accent sur l'O de NASONIS.

Rulman, Inv., p. 67. Guiran, ms., p. io3. Baux, p. 108. Ménard, 7, p. 36g. Séguier,

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 635

i38oi, pi. 47. Notes E. Germer-Durand. Mi- chel, Nimes, II, p. 200. Hirschfeld, C, xii, 35oi, & Add., p. 838 : « vue ».

Diis Manibus P. Calvii Nasonis; Helvia Secun- dilla marito optimo.

«Aux dieux Mânes de Galvius Naso; Helvia « Secundilla à son excellent mari ».

Voir plus loin l'épitaphe de Coelius Epytunca- Hws,dans laquelle apparaît une Helvia Secundilla, peut être la même. (Note de M. Hirschfeld.)

636 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

301

Épitaphe de Calvius Pompeianus.

Cippe avec base & couronnement; « trouvée « en décernbue 1867 au moulin Rey à Nimes » (E. Germer-Durand). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures accompagné d'un rinceau. Hauteur, im38; largeur, om 70 ; hauteur de la partie encadrée, om58; largeur,

°m44-

D 0 M

T - CALVlI - POMPEiÂl T'CALVIVS-SECVN)VS-ET POMPEIA-Q^F-SEVaUXA

5 filio-pien-issimo-et

désIderntissMo

QVl - INHGÎE - EREÎVS EST'IVVENIS'EXEM PLI'RARISSIMÎ'AWO RWl-XVII-M-V-DIER-VI

Copie dessinée de M. Allmer; copie de M. Fr. Germer-Durand : l'A, l'N & VI, de POMPEIANI, l'N & le D de SEGVNDVS, le second E & l'R de SEVERILLA, l'N & le T de PIENTISSIMO, l'N &

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 65j

l'E de INDIGNE, le P & le T de EREPTVS, les deux N de ANNO liés en monogrammes; accents sur l'A de POMPEIANI, sur le premier E de DE- SIDERANTISSIMO, sur le dernier I de RARIS- SIMI.

E. Germer-Durand, dans les Mém. de VAcad. du Gard, 1 867-1868, p. 88; Notes épi graphiques , i86q, p. 5. Hirschfeld, C, xn, 35o2 : litteris tertii fere saeculi; donne comme incertaine la première lettre de la ligne 3; indique des accents, non vus par nous, sur le premier I & l'O de FILIO, sur l'O de PIENTISSIMO & de DESIDE- RANTISSIMO, sur le premier E de EREPTVS & sur l'E de DIER.

Diis Manibus T. Calvii Pompeiani ; T. Calvius Secundus & Pompeia, Quint i filia, Severilla, filio pientissimo S desiderantissimo, qui indigne erep- tus est juvenis exempli rarissimi annorum XVII, mensium V, dierum VI.

« Aux dieux Mânes de Titus Calvius Pompeia- « nus; Titus Calvius Secundus & Pompeia, Se- rt verilla tille de Quintus (Pompeius), à leur rils « excellent & très-regretté; jeune homme d'un 's rare exemple, qui ne méritait pas d'être enlevé « si promptement; il est mort à l'âge de dix-sept « ans, cinq mois & six jours ».

Remarquer le surnom du rils emprunté au gentilice de sa mère.

638 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

302

Épitaphe de Cambia Helena ou Hélène.

Cippe avec buste & couronnement; « au Ca- « binet d'histoire naturelle » (Millin); « de l'an- « cienne collection Séguier » (E. Germer-Durand); transporté ensuite au Temple de Diane (Pelet). Hauteur, om77; du dé, ora3o; largeur, om5o.

D & M

CAMBIAE-HELENAe

ET'Q'CAMBl CYRIADIS*SIBI-Ef

VXORI'V'P

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Millin, 4, p. 274. Pelet, Essai sur le Nym- phée, i852, p. 45. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xn, 35o3 : litteris saeculi secundi ; donne ligne 2 : HELENEs; indique un accent sur l'O de VXORI ; & Add., p. 838 : 0 vue ».

Diis Manibus Cambiae Helenae & Q. Cambii Cyriadis; sibi & uxori vivus posuit.

« Aux dieux Mânes de Cambia Helena & de « Quintus Cambius Cyrias; tombeau qu'il a élevé « de son vivant pour lui-même & son épouse ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 63o

303

Épitaphe de Capitonius Messor.

Cippe incomplet en haut, mais encore pourvu de sa base; « trouvé en iy83 au quartier de la rue « Roussy dans les locaux du canal de fuite du « moulin » (Séguier); « dans la rue Notre-Dame « près Thôtel du Louvre » (Millin); « en dernier « lieu, servant de borne à l'entrée d'une maison « de la rue de Saint-Gilles ou de Générac » (Michel, 1882), puis recueilli en i883 par M. Pocheville, mouleur à Nimes.

D M

Q* CAPITON I

MESSORIS

Copie dessinée de feu Albin Michel, i883.

Séguier, i3 8o2, 5, p. 48. Millin, 4, p. 244. Pelet, Procès verbaux de Vacad. du Gard, 1844- 45, p. 168. Notes E. Germer-Durand. Albin Michel, dans les Mém. de Vacad. de Nimes, 1783, p. 5. Hirschfeld, C, xii, 3504, & Add., p. 838.

Diis Manibus Q. Capitonii Messoris.

« Aux dieux Mânes de Quintus Capitonius « Messor ».

640 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

304

Epitaphe de Kareia Victorina.

Gippe avec base & couronnement, incomplet à droite; trouvé pone carceres (Séguier); « au « Palais de Justice » (Vincens); partagé dans le sens de la largeur par des encadrements de mou- lures accompagnés d'un rinceau en deux com- partiments inscrits dont celui de droite manque presque entièrement. Hauteur, omcp; largeur, om6o; hauteur de la partie encadrée complète, ora3i; largeur, om 24.

DM D m

KAREIAE M

VICTORINA D

L- KAREIVS P

5 SECVXHNVS

LIBERTAE

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'A & l'E de VICTORINAE, l'N

6 le D de SECVNDINVS liés en monogrammes.

Vincens & Baumes, Topographie de Nimes , 1802, p. 582. Pelet. Catalogue, i863, p. 39. E. Germer-Durand, Découvertes archéologiques en

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 64 1

i8j3, p. 78. Hirschfeld, C, xii, 3692 : litteris saeculi secundi.

Diis Manibus Kareiae Victorinae ; L. Kareius Secundinus libertae.

« Aux dieux Mânes de Kareia Victorina; Lu- « cius Kareius Secundinus à son affranchie ».

4i

642 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUI DE MMi

305

Épitaphe de Karius Aemilianus.

Cippe avec base & couronnement; ad portant Coronae in propugnaculo (Guiran); ensuite porté au jardin Séguier, puis à la Porte-d'Auguste (Pelet), Hauteur, im 12 ; du dé, ora62 ; largeur, om5o.

D - M L-KARI-AEMILIAN

L - K A R I V S C O M M V N I S 5- ET-AEMILIA

Z O S I M E

F I L I O P I I S S I M O

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : PN & TI de AEMIL1ANI liés en un monogramme.

Poldo d'Albenas, p. iy3. Gruter, 692, 6. Grasser , 1607, p. 61. Guiran, ms., p. 72. Baux, p. 12. Ménard, 7, p. 323. Séguier, i38oi, pi. 54. Pelet, Inscriptions de la Porte- d'Auguste, i85o, p. 48. Notes E. Germer-Du-

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 643

rand. Hirschfeld, C, xii, 36q3 : littcris saeculi secundi.

Diis Manibus L. Karii Aemiliani ; L. Karius Communis & Aemilia Zosime filio piissimo.

« Aux dieux Mânes de Lucius Karius Acmilia- « nus; Lucius Karius Communis & Aemilia Zo- « zimé à leur excellent dis ».

644 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES. 306

Epitaphe de Cassia, fille de Tertia.

Partie supérieure d'une stèle à sommet cintré; « trouvée en i858 entre le chemin de Beaucairc « & celui d'Avignon » (Pelet). L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures- Deux pilei gravés au trait occupent le milieu du tympan de la partie cin-trée. Hauteur, om45 ; largeur, ora5o; hauteur de la partie encadrée, om2o; largeur, om40.

CASSIAE -TiRTIAE- F

G*L»fIETAS D » S » D

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : le T & le premier E de TER- TIAE liés en monogrammes.

Pelet, Catalogue, i863, p. 88. Hirschfeld, C, xii, 3 5 1 1 , & Add., p. 838 : « vue » ; ligne 2 : C-L-.

Cassiae, Tertiae filiae; Gaiae liberta Pietas de suo dat.

« A Cassia, fille de Tertia; Pietas son aft'ran- « chie a, de ses deniers, élevé ce tombeau ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 645

« Affranchie de Gaia » était un terme consacré pour dire 0 affranchie d'une femme ». Pietas, qui se qualifie ainsi, était l'aftranchie de Cassia.

Ni Tertia ni Cassia, bien que portant un nom de forme gentilice, ne paraissent avoir eu le droit de cité romaine.

646 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

307

Epitaphe de Casunia Philete.

Cippe pourvu de sa base, mais privé de couronnement; trouvé à Nimes avant 1846 Fr. Germer-Durand). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur. o"'5o; largeur, om44; hauteur de la partie encadrée, omirj; largeur, om3o.

D - M CASVNIAE-Pi LETE - Q- SOIL LIVS-CHIRISO

5 PHVS'VXORI

RARISSIMAE

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : le D à la ligne 1 fruste mais encore apparent; le P, l'H & VI de PHILETE liés en un monogramme.

Perrot, Antiquités de Nimes, 1846, p. 210. Pelet, Catalogue, 1 863, p. 38. Germer-Durand. Mém. du Gard, 1864-1865, p. 11b. Hirsch- feld, C, xii, 3 5i3 : « vue ».

Diis Manibus, Casuniae Philete; Q. Soillius hirisophus uxori Crarissimae.

« Aux dieux Mânes; à Casunia Philete; Quin- « tus Soillius Chirisophus à son épouse d'un rare « mérite ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 647

308

Epitaphc de Casurius Ortensianus.

Cippe avec sa base, mais privé de son cou- ronnement; « trouve en 1864 au coin de la rue « du Bàt-d'Argent & de la place du Château » (E. Germer-Durand). L'inscription est renfermée dans un encadrement forme d'un simple lilet. Hauteur, o"'47; largeur, om2(j; hauteur de la partie encadrée, o1" 29; largeur, om 21.

D - M M - C A S V R I O ORTEN S I M O C ASVR I A P R ATRI P I I S S I M O

Copie dessinée de M. Allmer; copie de M. Fr. Germer-Durand : l'A & l'N d'ORTENSIANO lies en un monogramme; l'O final du même mot, celui de CASVRIO, celui de PIISSIMO gravés en dehors de l'encadrement.

E. Germer-Durand, dans les Mém. de l'acad. du Gard, i865, p. 124. Michel, Nimes , I, p. 3o6. Hirschfeld, C, xii, 3 5i^ : « vue ».

Diis Manibus, M. Casurio Orlensiano ; Casuria fratri piissimo.

« Aux dieux Mânes; à Marcus Casurius Orten- « sianus; Casuria à son excellent frère ».

648 COLLECTION ÉP1GRAPHIQUE DE NIMES.

309

Épitaphe de Casurius Fragment.

d m

C A S V R I . . .

ChCORNELia

P R I M V L A

V X O r

Copie dessinée de M. Allmer & copie de M. Fr. Germer-Durand.

HlRSCHFELD, C, XII, 5o,l6.

(Diis Manibus) Casurii , Cornelia Primula

uxor.

« Aux dieux Mânes de Casurius , Cornelia

« Primula, sa femme ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 649

310

Epitaphe de Cintia Honorata.

Stèle terminée en haut par une niche cintrée en forme de coquille, contenant le buste de la défunte; autrefois « aux Vieux Augustins » (SÉ- guier); précédemment in aedibusD.de Besserié (voyez C, xn). L'inscription, gravée au-dessous de la niche, est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, 1*34; largeur, om48; hauteur de la partie encadrée, omi4; largeur, oTO38. Hauteur de la niche, om53.

CINTIAEMONORÀT FIDÉLIS'TATVLA

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand l'H de HONORAT dimidiée à droite; accents sur l'A du même mot sur l'E de FIDELIS.

Golnitz, Itinerarium, i655, p. 504. Grasser, 1607, p. 54. Rulman, Inv., p. 84. Baux,

p. 52. MÉNARD, 7, p. ^17. SÉGUIER, I 3 80 1 ,

pi. 66; i3 8o2, V, p. 10. E. Germer-Durand, dans les Mémoires de l'Académie du Gard, 1864- i865, p. 04. Hirschfeld, C, xii, 3 5 1 8 : « vue »; n'indique pas d'accents.

65o COLLECTION EPIC-RAPHIQUE DE NIMES.

Cintiae Honoratae, Fidelis tatula.

« A Cintia Honorata, Fidelis, son père nourri- « cier ».

La coiffure de Cintia, composée entièrement de petites boucles pareilles, régulièrement alignées & étagées de manière à former une sorte de mi- tre conique, était de mode au temps de Martial (Epigr., II, 66); on la retrouve sur des monnaies à l'effigie des impératrices du commencement du second siècle.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 65 1

311 Epitaphe de Cirratius Severus.

Stèle à sommet cintré « trouvée le icr no- « vembre 1877 près des ruines de Saint-Baudile, « dans les terrains de la caserne d'artillerie » (Michel). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, im 14; largeur, ira28; hauteur de la partie encadrée, ora 18; largeur, om20.

M - CIRR ATIo

SEVERO DONATA' CIR RATIA- VXSOR

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : lettres de mauvaise forme; la haste des R terminée en bas par un prolonge- ment incliné à gauche.

Michel, dans les Mémoires de l'Académie de Nimes, 1881, p. 3i. Notes E. Germer-Durand.

HlRSCHFELD, C, XII, 35 K).

M. Cirratio Severo, Donata Cirratia uxor. « A Marcus Cirratius Severus, Donata Cirratia « son épouse ».

Remarquer le gentilice de la femme, le même que celui du mari & placé après le cognomen.

652 COLLECTION ÉPIGRAPHIQIJE DE NIMES.

312

Epitaphe de Claudius Crysans.

Stèle à fronton triangulaire avec antérixes aux angles; autrefois dans la maison de Guiran : apud me, transmissa ex aedibus Lucae Iossaudi (Guiran); « à la maison de M. Lombard de la o Tour, rue Dorée » (Ménard, Séguier). L'ins- cription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om85; largeur, om34; hau- teur de la partie encadrée, om29; largeur, omj.-.

D » M T I B E R E O C L A VD I O C R Y S A N T I FELIX-LIB P

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Guiran, ms., p. 146. Séguier, i3 8o2, i, p. 7; i3 8oi, pi. 70. Ménard, 7, p. 408. Pe- let, Catalogue, i863, p. 85. Hirschfeld, C, xii, 3 520 : litteris bonis.

Diis Manibus Tibereo Claudio Crysanti, Félix libertus.

« Aux dieux Mânes de Tibereus Claudius Cry- sans, Félix son affranchi ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES.

653

313

Epitaphe de Coelius Epytuncanus.

Stèle à fronton triangulaire avec antérixes aux angles; autrefois, aux « Vieux Augustins » (Gui- ran, Ménard, Séguier); précédemment la maison Martin, devenue celle de la famille de Besseric (voyez C, xn). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Une rosace occupe le milieu du tympan du fronton. Hauteur, im; largeur, om52; hauteur & largeur de la partie encadrée, om40.

D & M

Q. V I N T O * COE L io epyTvn CANO ielvIa-secvndIlla

S O D A L I

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : la dernière L & l'A de SECVN- DILLA liés en un monogramme.

Rulman, Inv.j pp. 83 & io5. Grasser, 1607, p. 78. Guiran, p. 12g. Baux, p. G2. Mé- nard, 7, p. 38o. Séguier, i38oi, pi. 56. Hirschfeld, C, xii, 3523.

654 COLLECTION KI'IOKAPHIQUE DE NIMES.

Diis Manibus, Quinto Coelio Epytuncano ; Hel- via Secundilla sodali.

« Aux dieux Mânes; à Quintus Coelius Kpv- « tuncanus; Helvia Secundilla à son compagnon « de confrérie ».

Helvia Secundilla peut-être déjà mentionnée dans l'épitaphe ci-dessus de Calvius Naso, a. j%3.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 655

314

Epitaphes de Colins Faustus & de Colius Atticus.

Pierre oblongue divisée par des moulures au- jourd'hui abattues à rieur du champ en deux com- partiments juxtaposés; in pistrino dom. « de la Cassagne » (Rulman, Guiran, Ménard, Séguier); à l'angle du moulin à eau du quai Roussy; re- trouvée au même moulin lors de sa démolition en i865 (E. Germer-Durand). Hauteur, om4o; largeur, im4o.

M & C O L I O M-COLIO

ENNAEl'L-PAL FAVSTl-L-PA/

F A V S T O ATTICO

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Rulman, Inv., p. 99. Guiran, ms., p. 168.

MÉNARD, VII, p. 397.— SÉGUIER, l38oi, pi. 63.

E. Germer-Durand, Notes épi graphiques, i865, pp. 6 & 8. Hirschfeld, C, xii, 3 525 : litteris bonis saeculi primi.

M. Colio, Ennaei liberto, Palatina, Fausto. M. Colio, Fausti liberto, Palatina, Attico. « A Colius Faustus, affranchi d'Ennaeus; ins- « crit dans la tribu Palatina.

656 COLLECTION KPIGRAPHIQUE DE NIMES.

« A Colius Atticus, affranchi de Faustus; ins- « crit dans la tribu Palatina ».

Faustus, de qui Atticus tenait son affranchisse- ment, était lui-même un affranchi; c'est à cause de leur condition d'affranchis qu'au lieu d'avoir été inscrits dans la tribu Voltinia qui était celle des citoyens romains de Nimes, ils l'ont été dans la tribu Palatina, une des quatre tribus urbaines, moins considérées que les tribus rustiques, & par cette raison réservées aux affranchis.

CHAP. VI. ' INSCRIPTIONS PRIVEES. 657

315

Épitaphe de Congenncia Cornelia.

Pierre carrée bordée de moulures encadrant l'inscription; autrefois « aux Vieux Augustins » (Guiran, Ménard, Séguier); précédemment apud Martinum, devenue ensuite la maison de Bes- serié (voyez C, xn). Hauteur, ora3o; largeur, <>"'48; hauteur de la partie encadrée, o'"2o; lar- geur, ora37.

D * M

CONGENNC1AE sic

CORNELIAE

Copie dessinée de M. Allmer; copie de M. Fr. Germer-Durand.

Rulman, Inv., p. 89. Guiran, ms., p. i65. Baux, p. 37. Ménard, VII, p. 388. Séguier, i38oïj pi. 04; i3 8o2, 1, p. 8. Notes E. Ger-

MER-DURAND. HlRSCHFELD, C, XII, 3 52() : littc-

ris malis.

Diis Manibus Congennciae Corneliae.

« Aux dieux Mânes Je Congenncia Cornelia ».

Congcnncia, nom celtique.

Remarquer le gentilice Cornelia employé comme cognomen.

42

l

658 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

316 Epitaphe de Cor

Fragment d'une stèle à inscription encadrée; provenant des démolitions faites en 1 883 pour la construction des Halles neuves. Hauteur & largeur, o" i5.

COR

. . V

Estampages de M. Goudard, & copies dessinées de feu Albin Michel & de M. Fr. Germer-Du- rand. — Hirschfeld, C.,xn, 353 1, & Add., p. 838.

Marvéjol, Nemausa, ic année, p. 67. Cornelio ? Corneliae ?

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 65o

31 7 Epitaphe de Cornélius

Fragment présentant la partie gauche d'une pierre oblongue bordée de moulures qui enca- draient l'inscription; provenance non connue. Hauteur, o"'4o; largeur, om8o; hauteur de la partie encadrée, om3o.

C^CORNÉL ET-CORNÉLI

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : accents sur l'E de CORNEL... & de CORNELI...

Perrot, Histoire, p. 140. Pelet, Catalogue, n. 49. Hirschfeld, C, xn, 3 53'2 : litteris mag- nis & bonis saeculi primi.

G. Cornelio & Corneli

« A Gaius Cornélius & à Cornélius i Cor-

nelia ? ».

66o COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

318

Épitaphe de Cornélius Tertius.

Bloc quadrangulaire bordé de moulures enca- drant l'inscription; « trouvé en 1807 dans la pre- « mière reconstruction du Palais de Justice ; «. retrouvée en i858 en abaissant le sol devant « l'escalier du péristyle » (E. Germer-Durand . Les faces latérales sont encadrées. Hauteur, om98; largeur, omgo; hauteur de la partie enca- drée, omyb; largeur, om70.

D - M

Q.*CORN ÉLl

VOLT-TERTI

TESTÂME KTÂRI

HERÉDÉS

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'N & le T de TESTAMENTARI liés en un monogramme; accents sur l'E de COR- NEL1, sur les deux A de TESTAMENTARI, sur les deux derniers E de HEREDES.

Mémoires de l'Académie du Gard, 1807, p. 334. Herzog, n. 167. Pelet, Catalogue, il 7. Hirschfeld, C, xn, 3 538 : magnis litteris bonis saeculi primi.

Diis Manibus Q. Cornelii, Voltinia Tertii, tes- tamentarii heredes.

« Aux dieux Mânes de Quintus Cornélius Ter- ce tius, ses héritiers testamentaires ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 66 1

319

Epitaphe de Cornelia Chreste.

Pierre carrée bordée de moulures encadrant l'inscription; « retrouvée vers 1870 près de la « rue Fénelon, dans un passage appartenant à « M. Allard » (E. Germer-Durand). Hauteur, om25; largeur, ora 35 ; hauteur de la partie enca- drée, om2i ; largeur, o,u24.

D & M CORîELiAE CHRESTE

Copie dessinée de M. Allmer, & copie de M. Fr. Germer-Durand : l'N & le premier E de CORNE- LIAE liés en un monogramme.

Gruter, go8, 7 : a Scaligero. Rulman, Inv., pp. 86 & 92. Guiran, ras., p. 172. MÉNARD, VII, p. 3g8. E. Germer-Durand, Découvertes archéologiques en 18 y 3, p. 34. Hirschfeld, C, xii, 3540, & Add., p. 838 : « vue ».

662 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

320

Épitaphe de Cornelia Grata.

Cippe avec base & couronnement; autrefois « à la Porte de la Couronne » (Ménard ; puis au jardin Séguier & ensuite à la Porte d'Auguste (Pelet). Hauteur, omo,3; largeur, om35.

DlIS-MANIBT

CORNELIAE GRATAE »T* CONNI^ S I L A N V S ' V X O R I

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'S de MANIBVS, celle de CON- NIVS inscrites dans PV.

Poldo d'Albenas, p. 173. Gruter, 776, 1. Grasser, 1607, p. 66. Rulman, Inv., p. 5<j. Guiran, ms., p. 98. Baux, p. 14. Ménard, 7, p. 357. Séguier, i38oi, pi. 38. Pelet. Inscr. de la Porte d'Auguste, i85o, p. 56. Hirschfeld, C, xn, 3543 : « vue ».

Dits Manibus Corneliae Gratae; T. Connais S il anus uxori.

« Aux dieux Mânes de Cornelia Grata; Titus a Connius Silanus à son épouse ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 663

321 Epitaphe de Cresimé.

Stèle à fronton triangulaire avec antéfixes' aux angles; trouvée, en 1 833, à Sainte-Perpétue (Per- rot), « près de l'amphithéâtre » (Pelet). L'ins- cription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om55j largeur, o,n38; hau- teur & largeur de la partie encadrée, ora27.

D - M

C R E S I M E S

PRlMVLVS'POS

ANCILLAE

OPT I M A É

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Perrot, Antiq. de Nimes, i836, p. 1 38. Pe- let, Catalogue, i863, p. 86. Hirschfeld, C, xii, 3546 : litteris tertii fere saeculi ; indique un accent sur le second E de CRESIMES; Add., p. 838 : un accent sur l'E de OPTIMAE.

Diis Manibus Cresimes; Primulus posuit an- cillae optimae.

« Aux dieux Mânes de Crésimé; Primulus a « élevé ce tombeau à son excellente servante ».

Primulus non citoyen romain.

664 COLLECTION EPIGRAPHIQUE l)K NIMES. 322

Épitaphe de Crispia Aphrodisia.

Stèle à fronton triangulaire décorée d'une ro- sace au centre; « trouvée en 1647 » & recueillie par Guiran : Apud me, eruta anno 1 64- (Guir. ; « à la maison Lombard de la Tour, rue Dorée » (Ménard); rue des Greffes, & transportée au mu- sée en 188 1. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om7o; largeur, ora35.

D - M

C R I S P I A E

AHRODISIAE

T - CRISPIVS

CORlIflVS

Estampage de M. Aurès; copie dessinée de M. Fr. Germer-Durand & copie d'Albin Michel : le P & l'H de APHRODISIAE, TN, le T & l»H de GORINTHVS liés en monogrammes.

Guiran, p. 181. Menard, VII, p. 387. Sé- guier, i3 8oi, pi. 53. Renier, Rev. des Soc. savantes, 1866, p. 190. Hirschfeld, C, xii, 3547, & Add., p. 838 : « vue ».

Diis Manibus Crispiae Aphrodisiae , T. Cris- pius Corinthus.

« Aux dieux Mânes de Crispia Aphrodisia, « Titus Crispius Corinthus ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 665

323

Epitaphe de De ce i us Senecio.

m Stèle à sommet cintré ; in aedibus « Bompart » (voyez C, xn ); « dans le vestibule de la mai- « son de François Graverol, avocat » (Guir. , Mén., Ség.), rue de l'Horloge. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, on,6o; largeur, on,46; hauteur de la partie encadrée, ora26; largeur, om38.

M Â N I B Q. » D EC C I I SENECIONIS

Copies dessinées de M. Ai.lmer & de M. Fr. Germer-Durand : accents sur TA de MANIBVS & sur VO de SENECIONIS.

Grasser, 1607, p. 74. Rulman, ItîV., pp. 88 & 91. Guiran, Msc., p. 1(53. Baux, p. 77.

MÉNARD, 7, p. 3gO. SÉGUIER, l3 8oi, pi. 6'1 \

i3 8o2, I, p. 7. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xn, 355o : litteris bonis; n'indique pas d'accent sur l'O de SENECIONIS.

Guiran, ligne 2 : DECII.

Manibus Q. Deccii Senecionis.

« Aux Mânes de Quintus Deccius Senecio ».

666 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

324 Épitaphe de Deccia Fab

Cippe avec base & couronnement; « à la mai- «%on Chalas » : apud Chalassium (Guir.); « puis « de Mme des Isles, rue Dorée » (Mén.); retrou- vée avant 1 856 , « au chemin de Beaucaire » (Pelet). L'inscription est renfermée dans un en- cadrement de moulures. Hauteur, om54; lar- geur, ora3o; hauteur de la partie encadrée, ora2i ; largeur, ora2o.

D - M

DECCIAE » FAB

FABIVS-FERMES

F IL

DVLCISSIMAE

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'H & le premier E de HERMES liés en un monogramme.

Rulman, Inv., p. 43. Gl'iran, Msc, p. 75.

MÉNARD, 7, p. 32Ô. SÉGUIER, I 3 80 1 , pi. 28;

i3 8o2, 1, p. 8. Hirschfeld, C, xii, 355 1 : «vue ».

Diis Manibus Decciae Fabianae^:); Fabius Her- mès filiae dulcissimae.

« Aux dieux Mânes de Deccia Fabiana (:), Fabius « Hermès à sa fille chérie ».

La fille ne s'appelle pas comme le père & a pour cognomen un dérivé du gentilice paternel. Peut-être n'était-elle qu'une fille naturelle.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 667

325

Épitaphe de Delicatus.

Stèle à sommet cintré, trouvée avant i836. L'inscription, à l'exception delà première ligne gravée dans le tympan de la partie cintrée, était renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, ora4o; largeur, omi8; de la partie encadrée, o,n2 5.

DELiCATO D - M

IN AE

VS

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : PV & PS de VS liés en un monogramme.

Perrot, Antiquités de Nimes, i836, p. i36. Pelet, Catalogue, [863, p. 73. Hirschfeld, C, xii, 3 554 : litteris malis saeculi tertii ; expectes Delicatae.

Perrot, ligne 3 : GEMINIAE; 1. 4 : NVS.

Delicato. Diis Manibus Geminae, us

« A Delicatus. Aux dieux Mânes de Gemina, « us ».

668 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

L'épitaphe est celle d'une femme; il semble que Delicatits ne peut se rapporter qu'à cette femme; ce serait le petit nom de tendresse dont on l'appelait dans l'intimité. Il ne manque pas d'exemples de surnoms masculins & neutres appli- qués à des femmes. Celle de notre inscription se serait appelée Delicatus, ou, comme on dirait en français, « Mignon ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 669

326

Epitaphe de Domitius Abascantus.

Cippe avec base & couronnement; trouvé vers 1829 (Perrot). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures accompagné d'un rinceau. Hauteur, imio; largeur, om62; hau- teur de la partie encadrée, om4o; largeur, om42.

D - M Q-DOMITlI-ABAS CANTl-DOMITIA

maximilla-lI

berto'optim

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'N & le T de ABASGANTI liés en un monogramme.

Perrot, Antiquités de Nimes, 1829, p. 99. Pelet, Catalogue, 1 863, p. 61. Hirschfeld, C, xii, 3 556 : litteris bonis saeculi secundi.

Diis Manibus Q. Domitii Abascanti ; Domitia Maximilla liberto optimo.

« Aux dieux Mânes de Quintus Domitius Abas- « cantus ; Domitia Maximilla à son excellent « affranchi ».

670 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

327

Epitaphe de Domitius Crispinus.

Fragment « trouvé il y a quelques années » (Fr. Germer-Durand). Hauteur, om3o; lar- geur, om55.

T'DOMITIVs CRISPlNVS

Copie dessinée de M. Allmer; copie de M. Fr. Germer-Durand. Hirschfei.d, C, xii , 5919: « vue ».

T. Domitius Crispinus,

« , Titus Domitius Crispinus ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 671

328

Epitaphe de Domitius Tatianus.

Sarcophage de inarbre, incomplet à droite; au- trefois au jardin Séguier; puis ensuite à la Porte d'Auguste (Pelet). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures que soutenait de chaque côté un Génie ailé; celui de gauche est incomplet dans le bas, celui de droite man- que. — Hauteur, ora38; largeur, om85.

PERPETVAE ' a V I E T ]

DOMITIO'TATIANO* I M F A W

N T I ' D V L C I S S I M O - Q. V E M - P

RIMA'AETATE'FLORENT

5 EM'MORS'DIRA'SVBRIP

VIT-VIXIT-ANN-III'M-VI D IXX

AGRIPIN'DONATVS

PATER'ET'IOVINA' MATER

FILIO'CARISSIMO

^OSVERVNT

Copies dessinées de M. Ali.mer & de M. Fr. Germer-Durand.

Inscriptions de l'Académie de Nimes, 1788, ms., p. 21. Pelet, ïnscr. de la Porte d'Auguste,

672 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NI.MKS.

i85o, p. 36. Notes E. Germer-Durand. Hik- schfeld, C, xii, 355g : litteris parvis saeculi ter- tii ; ligne 6 : XX.

Perpetuae quieti, Domitio Tatiano infant i dul- cissimo quem prima aetate florentem mors dira subripuit ; vixit annis III, mensibus VI, diebus IXX; A gripinensis Donatus pater S- lovina mater filio carissimo posuerunt.

« Au repos perpétuel ; à Domitius Tatianus, « enfant chéri que la mort cruelle a enlevé à la « fleur de son premier âge; il a vécu trois ans, « six mois & dix-neuf jours. Donatus, de Cologne, « son père, & Jovina, sa mère, ont élevé à leur « fils très-cher ce tombeau ».

Le père devait s'appeler Domitius, comme son fils; la mère s'appelait peut-être Tatia ; ce serait d'elle que serait venu le surnom Tatianus qu'avait le jeune défunt.

Imfanti pour infant i, faute de gravure.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 6j3

329

Épitaphe de Domitius Tertullinus.

Cippe avec base & couronnement ; autrefois dans le jardin Davin, ensuite chez Guiran : In horto Davinii, hodie apud me (Guir.); « à la mai- « son Lombard de la Tour, rue Dorée » (Mén.). Hauteur, ora72; largeur, ora45; hauteur de la partie encadrée, om38; largeur, om32.

D - M

sex-domiti tertvllIni i vli a-tyche

5 MARlTOOPTlM

ET» SIBI-VlVA P O S V I T

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Rulman, Inv., p. 71. Guiran, ms., p. 106. Ménard, VII, p. 364. Baux, p. 67. Séguier, i38oi, pi. 47. Notes E. Germer- Durand. Hirschfeld, C., xii, 356o, & Add., p. 838 : « vue ».

Diis Manibus Sex. Domitii Tertullini ; Iulia Tyche marito optimo & sibi viva posuit.

« Aux dieux Mânes de Sextus Domitius Ter- « tullinus; Julia Tyché, à son excellent mari, &, « de son vivant, pour elle-même a élevé ce tom- « beau ».

674 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES. 330

Epitaphe de Domitia Chrysis.

Gippe avec base & couronnement; celui-ci surmonté d'un fronton triangulaire accosté de volutes décorées de rosaces à leurs extrémités; « trouvé dans une maison prés de l'amphi- « théâtre » (Trélis). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures ornées. Dans le tympan du fronton se voit une colombe bec- quetant un fruit; sur la face gauche du un guttus à anse, & sur la face opposée une pa- tère; au-dessous de l'encadrement contenant l'inscription, un thyrse terminé à chaque bout par une pomme de pin. Hauteur, om8o; lar- geur, om35 ; hauteur de la partie encadrée, om35; largeur, om2j.

D M

DOMITIAE-CHRY

SIDIStfALBIVS

MVNATlVS-EPAPH

5 RODITVS - VXORI

O P T V M A E

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand. Trélis, dans les Mém. de l'Académie du Gard,

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 6j5

1808, p. 343. Perrot, Antiquités de Nimes, 1S46, p. 109. Pelet, Catalogue, i863, p. 21 5. Hirschfeld, C, xn, 356 1 : litteris saeculi tertii.

Diis Manibus Domitiae Chrysidis, Albius Mu- natius Epaphroditus uxori optumae.

« Aux dieux Mânes de Domitia Ghrysis; Albius « Munatius Epaphroditus à son excellente épouse ».

Remarquer le prénom insolite Albius, qui est peut-être en même temps un ethnique & indi- querait que Domitius était originaire d'Alba Helviorum.

Parmi les prénoms insolites que fournissent les inscriptions de Nimes s'est déjà présenté celui d'Helvius, qui serait aussi un ethnique & rappel- lerait la cite des Helves.

676 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

331

Épitaphe de Dorcas.

Stèle à sommet cintré, trouvé en 1843 dans un puits, sur la route de Montpellier à Nimes, près du pont biais du chemin de 1er. L'inscrip- tion, excepté la dernière ligne, est renfermée dans un encadrement de moulures. L'angle gau- che de cet encadrement avec une partie de la troisième ligne, le bas de la pierre avec la qua- trième ligne ont disparu depuis la découverte. Hauteur, om3'j; largeur, om36; hauteur de la partie encadrée, om 18; largeur om2j.

D O 1 R C A D I

P1ILOP ATER - CoN

TVBERNAU*ET*¥ r aTer

APPOLLONIVS

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'H de PHILOPATER dimidiée à droite.

Pelet, Catalogue, i863, p. 87. Hirschfeld, C, xii, 3 565.

Dorcadi ; Philopater contubernali , & /rater Apollonius.

« ADorcas; Philopater à sa compagne, & Apol- « lonius son frère ».

i

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES 677

332

Epitaphes de Dubia 6'- de Vitlus.

Cippe divisé par des encadrements de mou- lures en deux compartiments juxtaposés, sur- montés chacun d'un fronton cintré; engagé dans un des murs de la maison Lombard de la Tour, rue des Greffes.

dIs-mânib dIs»mAnib

d v biae v i t l i

regvli-f classi'l

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

GUIRAN, mS., p. I74. MÉNARD, VII, p. 4OO. SÉGUIER, pi. 60; l3 8o2, I, p. 7. HlRSCHFELD,

C, xii, 4148 : « trouvée à Nages », d'après Gui- ran.

Diis Manibus Dubiae, Reguli filiae. Diis Manibus Vitli, Classii (?) liberti.

« Aux dieux Mânes de Dubia, tille de Regulus. « Aux dieux Mânes de Vitlus, affranchi de « Classius ».

Vitlus, forme contracte de Vitulus.

678 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

333

Épitaphe d'Elvia Priscilla.

Pierre quadrangulaire bordée de moulures encadrant l'inscription; autrefois chez Guiran : apud me (Guiran); « à la maison Lombard de « la Tour, rue Dorée » (Ménard), rue des Greffes. Hauteur de la partie encadrée, om3o; largeur, om45.

D - M ELVIAE PRISCILLAE QVINTA LlB

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : lettres tendant à la forme cur- sive; les A sans barre.

Guiran, ms., pp. 149 & 842. Ménard, VII, p. 412. Séguier, i38o2, 1, pp. 3 & 8. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 3 610.

Diis Manibus Elviae Priscilla, Quinta liberta. « Aux dieux Mânes d'Elvia Priscilla, Quinta a son affranchie ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 679

334 Epitaphe de , patron d'Ephesius.

Fragment présentant la moitié droite d'un cippe, dont la base & le couronnement ont été retaillés & affleurés au dé; de provenance in- connue; « entré au musée depuis quelques « années » (Fr. G. -Durand). L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures accompagné d'un rinceau, actuellement disparu. Hauteur, omqo; largeur, ora3o; hauteur de la partie encadrée, om5o; largeur, om2o.

m a N I B il 'VOL

ellI

ePHESIVS

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Pelet, Catalogue, n. 83. Hirschfeld, C, xii, 3569 : litteris saecidi secundi.

Manibus ii, Voltinia, Marcelli (?) Ephe-

sius (?).

« Aux Mânes de ius Marcellus, de la tribu

« Voltinia, Ephesius ».

680 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Inscrit dans la tribu Voltinia, le défunt était citoy.cn romain. Le tombeau lui a été élevé par un Ephesius, qui était probablement son affran- chi. Le commencement de la quatrième ligne devait contenir le gentilice commun à l'affranchi & au patron.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 68 I

335

Epitaphe d'Eros.

Stèle à fronton triangulaire, avec antéfixes au sommet & aux angles. Apud dont. « de Brignon » (voyez C, xn) ; apud me (Guir.); « à la maison « de M. Lombard de la Tour, rue Dorée » (Men.), rue des Greffes. L'inscription, excepté les sigles D M de la première ligne gravées dans le tym- pan du fronton, est renfermée dans un encadre- ment de moulures. Hauteur, om7o; largeur, om5o; hauteur de la partie encadrée, om2o; lar- geur, ora3o.

D - M

EROTIS

l-IvliI»ivlianI

TERPHNE CONTVBERNAL1S

Copies dessinées de M. Ali. mer & de M. l'r. G kr. mer-Dur and.

Gruter, 97^, io. Rulman, Inv., p. io3. Guiran, ms.j p. 1 58. Ménard, VU, p. 424. Séguier, i3 8oi, pi. 69. Notes E. Germer- Durand. Hirschfeld, C, xii, S573.

Diis Manibus Erotis, L. Iulii Iuliani (servi), Terphne contubernalis.

« Aux dieux Mânes d'Eros, esclave de Lucius « Julius Julianus, Terphne, sa compagne ».

Terphne pour 7erpne, orthographe fautive.

682 COLLECTION BPIGRAPHIQUE DE Nil

336

Epitaphe d'Eutyches.

Stèle à fronton triangulaire, avec antéfixes au sommet & aux angles. In aedibus Besserianis

(Guiran); aux Vieux-Augustins. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, rn2o; largeur, om3o; hauteur de la partie encadrée, oœ27; largeur, om32.

D - M

PVER'EVTYC-ES ANNÔR'VII-TYC-E MA^ER^'E'CESSTIVS sic

T R E P T I O N

Copies dessinées de M. Allmer& de M. Fr. Germer-Durand : l'H & TE de EVTYCHES & de TYCHE, le T & l'E de MATER liés en mono- grammes; un accent sur l'O de ANNOR.

Grasser, p. 56. Rulman, Inv., p. 40. Gui- ran, p. 74. MÉNARD, VII, p. 327. SÉGUIER,

i38oi, pi. 3o. E. Germer-Durand, dans les Mémoires de l'Académie du Gard, 1 864-1 865, p. 1 38. Hirschfeld, C, xn, 3576 : litteris malis.

Diis Manibus. Puer Eutyches annorum VII; Tyche mater & Cesstius Treption.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 683

« Aux dieux Mânes d'Eutyches, entant mort à « l'âge de sept ans; Tyche, sa mère, & Cesstius « Treption ».

Treption pour Threption, orthographe fau- tive.

684 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUK DE NIMES.

337

Epitaphe de Fabia Callisté {:).

Fragment d'une plaque de marbre dont la face postérieure présente un reste de moulures; pro- venance inconnue.

D $ m

/ABIAE~M«/>câ/

fISTES'OIV/. one

SIMVS "V xor i

Copie dessinée & estampage de M. Fr. Germer- Durand.

Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 5921 : « vue »; lit à ligne 2 : /ABIAE Apo- lauSTES, aux lignes 3 & 4 : ^oSIMVS, & renvoie à l'épitaphe d'un C. Iulius Zosimus.

Diis Manibus Fabiae, Marci libertae [?), Callis- tes ; C. Iulius Onesimus (?) uxori.

« Aux dieux Mânes de Fabia Callisté, afr'ran- « chie de Marcus (Fabius); Caius Julius Onesimus « à son épouse ».

D'après la lecture de M. Hirschfeld, Fabia s'ap- pelait Apolauste, & son mari C. Iulius Zosimus.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 685

338 Epitaphe de Faust

Fragment trouvé aux nouvelles halles. Hau- teur, om2o; largeur, om22.

FAVS t c o n

TVBERhcî/ . . .

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr, Germer-Durand.

hlrschfeld, c, xii, 5<j22 : « vuc ».

636 COLLECTION ÉPIORAPHIQUI DE MMKS.

339 Epitaphe de Firmius Marinas.

Pierre carrée bordée de moulures accompa- gnées d'un rinceau encadrant l'inscription; autre- fois in Palatio (Guir.), c'est-à-dire le palais du Présidial, aujourd'hui le Palais de Justice. « Au « Palais » (Mén.); in curia (Ség.); retrouvée « en « 1845, dans la réparation d'un mur de la prison « des femmes » (Pel.). Hauteur, om9o; lar- geur, om88.

T » FIRMIVS FIRMÂNl-F'VOL

marInvs vocontivs

V - S I B I - F

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : un accent sur TA de FIRMANI.

Guiran, ms., p. 1G4. Académie des inscrip- tions, VII, p. 247. Ménard, VII, p. 38g. Séguier, i3 8oi, p. 60. Pelet, Essai sur le Nymphée, p. 43. Herzog, n. 178. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xn, 3358 : litteris optimis.

T. Firmius, Firmani filius, Voltinia, Marinus, Vocontius, vivus sibi fecit.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 687

« Titus Firmius Marinus, fils de Firmanus; « de la tribu Voltinia, de la cité des Voconces, « s'est, de son vivant, élevé ce tombeau ».

Firmius Marinus était citoyen romain, non pas de Nimes, mais de la cité des Voconces, qui, de même que celle de Nimes, appartenait à la tribu Voltinia.

COLLECTION EPICRAPHIQUE DE NIMES.

340

Épitaphe de Fronto,fils de Donnus.

Stèle à sommet cintré; a trouvée, en 1824, de- ce vant la porte de la cathédrale, elle servait « de couvercle à un tombeau du moyen âge » (Pel). L'inscription est renfermée dans un enca- drement de moulures. Un fronton triangulaire formé de moulures occupe, au-dessus de cet encadrement, le tympan de la partie cintrée. Hauteur, ira02; largeur, ora42; hauteur de la partie encadrée, om27; largeur, o'n32.

MÂNIBVS

fronTônis

DONNI-F

Copies dessinées de M. Allmer, & de M. Fr. Germer-Durand : accents sur l'A de MANIBVS & sur le second O de FRONTONIS.

Perrot, 1829, p. 84. Pelet, Catalogue, i863, p. 79. Hirschfeld, C, xii, SSgi : litteris sae- culi secundi; n'indique pas d'accents.

Manibus Frontonis, Donni filii.

« Aux dieux Mânes de Fronto, fils de Donnus ».

Donnus, Fronto, non citoyens romains. Donnus, nom celtique.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 689

341

Épitaphe de Furia & de Tertius Italiens.

Pierre carrée, bordée de moulures accompa- gnées d'un rinceau encadrant l'inscription; « trou- c vée, en 1767, à la métairie de Possac, près « de Nimes » (Ség., Vinc). Hauteur & largeur, orao,8; de la partie encadrée, om73.

DIS » MÀNIBVS FVRIAÉ'P-F-T-TERTlI

ITALICl-VXÔRl EX- TESTÀMENTO ^ P-FVRlI'HOMVNCIÔNIS

P ATRIS

Copies dessinées de M. Allmer, & de M. Fr, Germer-Durand : accents sur l'A de MANIBVS, sur le V & l'A de FVRIAE, sur l'O de VXORI, sur TA de TESTAMENTO, sur TV de FVRII & sur le second O de HOMVNCIONIS.

Séguier, ms. de Paris, i6o,3o, p. 1434, n. 41 Vince.ns & Baumes, Topographie de Nimes 180?., p. 579. Pelet, Catalogue, 1 863 , p. y3. Hirschfeld, C, xii, 3593 : litteris bonis.

Diis Manibus, Furiae, Publii filiae, T. Terti

i

44

690 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Italici uxori, ex testamento Publii Furii Homme*

cionis, patris.

« Aux dieux Mânes de Furia, fille de Publius « (Furius), épouse de Titus Tertius Italicus. Tom- « beau élevé en exécution du testament de Publius « Furius Homuncio, son père ».

Furia n'a pas de cognomen ; l'inscription pro- bablement ancienne.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 69 I

342

Epitaphe de Fuscus, fils d'Arcessus.

Stèle à sommet cintre; incomplète en bas; « trouvée en bâtissant le petit hôpital protestant « de la Plate-Forme, près de la Fontaine » (E. G.- Dur.). L'inscription, à l'exception des sigles D M de la première ligne gravées dans le tympan de la partie cintrée était renfermée dans un enca- drement de moulures. Hauteur & largeur, om3o; largeur de la partie encadrée, om25.

D - M

F V S C I ARCESSI

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Hirschfeld, C, xii, 5923 : « vue ».

Diis Manibus Fusci, Arcessi filii.

« Aux dieux Mânes de Fuscus, fils d'Arcessus ».

Arcessus, Fuscus, non citoyens romains.

692 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE Nil

343

Epitaphe de Gemella.

Stèle & fronton triangulaire; apud dom. « de « Bessérié » (Guir.); « chez M. Cazalis, archi- « diacre » (Baux); « au couvent des Augustins » (Guir., Mén.), de la rue de la Roserie. L'inscrip- tion, à l'exception des sigles D M graves dans le tympan du fronton, est renfermée dans un encadrement de moulures. 'Hauteur, im22; lar- geur, ora47 ; hauteur de la partie encadrée, om 17; largeur, om38.

d M

GEMELLAE

ALBANVS - COKTV'B

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : PN & le T de CONTVB liés en un monogramme.

Grasser, p. 65. Rulman, Inv., pp. 104 & 106. Guiran, p. 1 5 5 . Baux, p. 33. Ménard, VII, p. 425. Séguier, i38oi, pi. 77; i38o2, I, p. 8. Pelet, Catalogue, 1 863, p. 92. Hirsch. feld, C, xii, 3 5c)7 : litteris bonis.

Ligne 1 : omise par tous avant nous, excepté par M. Hirschfeld.

Diis Manibus Gemellae, Albanus contubernali. « Aux dieux Mânes de Gemella, Albanus à sa « compagne ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 6ç3

344 Épitaphe de Genialis.

Fragment présentant l'angle inférieur gauche d'une pierre quadrangulairc bordée de moulures qui encadraient L'inscription; « trouvée dans une « vigne, près du cimetière protestant » (Pel.). Hauteur & largeur, omi'].

G E N I A

anThis- Et

PATRONI-L

S IM A . .

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : TA final de la première ligne terminé par une branche horizontale, reste d'une L avec laquelle il était lié; TA final de la der- nière réduit à son jambage gauche.

Pelet, Catalogue, [863, p. 104. Hirschfeld, C, xii, 35q(j : litteris saeculi secundi fere exeun- tis.

Geiiiali, Anthis 3 , patroni libertae

piissimae.

« à Genialis; ses patrons Anthis & à

« leur excellente affranchie ».

694 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

345

Epitaphe de Gnatius Jullus & des siens.

Pierre oblongue incomplète en haut, autrefois surmontée d'une rangée de quatre bustes; apud Dominique olitorium in angulo (Gui*.); " .au « jardin potager de M. de Cernai, lieutenant- « criminel » (Mén.); « aujourd'hui le jardin « Girard, rue Monjardin » (Mich.). Hauteur, om4o; longueur, im2o.

&GNATIO'G'F-SVADVCCONI*HISTRIAE*SEX*F-«3NATIO PATRI » MATRI - VXOR1-PIAE IVLLO

G-GNATIVS*IVLLVS'SIBI-ET'SVIS-VIV0S-FEC1T

Copie de M. Allmer : lettres tendant à la forme cursive, mais d'apparence ancienne.

GUIRAN, mS., p. 96. MÉNARD, VII, p. 840.

Michel, Nimes, p. 200. Hirschfeld, C, xii, 3 602 : litteris malis.

Ligne 1, Guiran, Ménard, Michel : C' GNATIO au commencement.

[G.] Gnatio, Gaii filio, patri; Suaducconi matri ; Histriae, Sexti filiae, uxori piae ; [G.J Gnatio Iullo;

G. Gnatius Iullus sibi & suis vivos fecit.

« A Gaius Gnatius, son père, à Suaducco, sa

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 6q5

a mère, à Histria, fille de Sextus, son épouse « excellente, à Gaius Gnatius Jullus.

« Gaius Gnatius Jullus a, de son vivant, élevé « ce tombeau pour lui-même & les siens ».

Suaducco, nom celtique.

Au-dessus des épitaphes, se voyaient les bustes des personnes qu'elles concernaient, c'est-à-dire, en partant du bout à gauche, le buste de G. Gna- tius le père, celui de Suaducco, celui d'Histria & celui de Jullus, le constructeur du monument.

696 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NU

346

Epitaphe de Graecus. Fragment de provenance inconnue.

g r A E C V S

annOR-XX'M . . .

Copie dessinée de M. Allmer.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 697

347 Epitaphe d'Helvius Secundinus.

Stèle, retaillée dans le haut, autrefois in Palatio regio (Guir.); « au Palais dans le petit dci^ré inté- « rieur de la chapelle» (MÉN.)i la chapelle Saint- Martin, dans les Arènes même, qui servait de chapelle à l'ancien Palais du Présidial joignant les Arènes (Fr. G. -Dur.). L'inscription est ren- fermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, imi6; largeur, o'"45 ; hauteur de la par- tie encadrée, ora26; largeur, o'"34.

D - M

L'HELVl

secvndInI

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Rulman, Inv., p. 94. Guiran, p. 175. MÉ-

NARD, VII, p. 402. PÈRROT, 1829, p. (j6.

Pelet, Catalogue, i863, p. 80. Hirschfeld, C, xii, 3607 : Htteris bonis.

Diis Manibus L. Helvii Secundini.

« Aux dieux Mânes de Lucius Helvius Secun- « dinus »,

698 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

348

Kpitaphe d'Helvia Valeria.

Stèle a fronton triangulaire avec antétixes aux angles; apud Bomparturn patronum fisci: hodie Graveirol advocatum (Guir.); « chez M. Bompar » (Baux); « à la maison de M. Fr. Graverol, au « coin de Saint-Yéran » (Mkx. ; in aede Graverol (Ség.); « rue de l'Horloge, n. iG » (Fr. G.-Dur. . L'inscription, à l'exception des sigles D M de la première ligne gravés dans le tympan du fronton, est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om 52; largeur, o™36; hauteur de la partie encadrée, om3o; largeur, ora24.

D M

ffiLVIAE - FELVl

F - V A L E R I A E

M - VALERIVS

5 M A X I MV S -'T-

M - N V -M E R I V S

M A R T I A L I S

H - P

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'H & l'E de HELYIAE & de HELVI, l'E & le T de ET liés en monogrammes.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 699

Grassrr, 1607, p. 75. Rulman, lnv . , pp. 5o & 83. Guiran, p. 128. Baux, p. 77. Ménard, VII, p. 383. Séguier, i3 8oi, pi. 55. Hirschfeld, C, xn, 3Gi i : litteris bonis.

Diis Manibus Helviae, Helvii filiae, Valeriae, M. Valerius Maximus 3 M. Numerius Martialis, heredes posuerunt.

« Aux dieux Mânes d'Helvia Valeria, tille « d'Helvius; Marcus Valerius Maximus & Marcus « Numerius Martialis, ses héritiers, ont élevé ce « tombeau ».

Valeria, gentilice employé comme cognomen.

700 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

349

Epitaphe d'Helvia Juventilla.

Cippc avec base & couronnement, trouvé pone carceres Nemausenses. (Ség.); « en 1771, au P - « lais de Justice, derrière les prisons » \ L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, imio; largeur, o"55; hauteur de la partie encadrée, om4o; largeur. om36.

D y M

H E L V I A E

IVenfILLAE

T'AVCIVS-FELVIÂNVS

5 M AT RI- PlIS SI M - ET

VELiANIVS-IAN\ÀRIS

VXÔRI'OPTIMAE

Copie dessinée de M. Allmer ; copie dessinée de M. Fr. Germer-Durand : T'AVCIVS; l'H & TE de HELVIANVS, l'V & l'A de [ANVARIS liés en monogrammes; accents sur l'A de HELYlANN S. de MATRI, sur le second A de IANVARIS & sur l'O de VXORI.

Vincens & Baumes, Topographie de Nimes,

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 701

1802, p. 578. Pelet, Catalogue, 1 863, p. (Ï4.

HlRSCHFELD, C, XII, 3 608 : « VUC )).

Ligne 4, Hirschfeld : T- AVC1VS, & propose TAVCIVS.

Diis Manibus Helviae Iuvcntillae (?) T. Audits Helvianus mat ri piissimae S- Velianius Ianuaris uxori optimae.

« Aux dieux Mânes d'Helvia Juventilla; Titus « Aucius Helvianus à son excellente mère & Velia- « nus Januaris à son excellente épouse ».

Le surnom du fils dérive du gentilice de sa mère.

702 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES. 350

Épitaphe d'Hortensia Honorata.

Pierre carrée bordée de moulures accompa- gnées d'un rinceau encadrant l'inscription ; au- trefois in quadam abbatia extra moenia Xemausi (Métal); apud Veyrassum juniorem medicum (Guir., Mén.); retrouvée dans les derniers mois de i883 dans la démolition de la maison Léo- tard Manse, rue des Tondeurs, n. 6, « ayant « probablement appartenu au médecin Jacques a Veiras » (G. -Dur.), sur l'emplacement des nou- velles halles. Les faces latérales & la face pos- térieure de la pierre sont bordées de moulures. Hauteur, om82; largeur, om85; hauteur de la partie encadrée om33; largeur, om64.

D M

horténsiae

l'f'honoratae

svlpicia-q-f-honoraTa

MÂTRl - PlISSIMAE

Estampage de M. Goudard & copie dessinée de M. Fr. Germer-Durand : accents sur le premier E de HORTENSIAE & sur l'A de MATRL

Métal, ms., 6039, p. 42, à la bibliothèque du Vatican. Gruter, 496, 6. Rulman, Jnv.,

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 7o3

p. 46. GuiRAN, p. 91. MÉNARD, VU, p. 334-

Séguier, i3 795. E. Germer-Durand, Découvertes archéologiques ex 186g, p. i5; en 1872, p. 34. Michel, Nimes S- ses rues, II, p. 357. Nemausa, 2e année, p. 7. Aurès, dans le Bulletin épigra- phique, 1884, p. 146. Hirschfeld, C, xii, 36i5 : litteris perbonis.

Diis Manibus Hortensiae, Lucii ftliae, Hono- ratae; Sulpicia, Qiiinti filia, Honorata, matri piis- simae.

« Aux dieux Mânes d'Hortensia Honorata, fille «de Lucius (Hortensius); Sulpicia Honorata, «fille de Lucius (Sulpicius), à son excellente « mère ».

Le surnom de la mère passé à la fille.

704 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

351

Epitaphe de Hortensia Martina.

Stèle à fronton triangulaire, avec antéfixes au sommet & aux angles; trouvée « en 1 858, au boulevard du Viaduc, entre « le chemin de Beau* « caire & celui d'Avignon » (Pelet). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, omq5; largeur, om38; hauteur de la partie encadrée, om3o; largeur, om2o,.

D - M HORTÉNSiae

MÂRTÏNAE

C ALLISTVS-ET

PÎIJE-E-MÀTRI

p.

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : le P & l'H, l'L & le premier E, le T & le second E de PHILETE liés en mono- grammes; accents sur l'E de HORTEXS, sur le premier A de MARTÏNAE & sur celui de MATRI.

Pelet, Catalogue, 1861, p. 91. Hirschfeld, C, xii, 3 616 : « vue ».

Diis Manibus Hortensiae Martinae ; Callistus & Philete matri piissimae ou posuerunt.

« Aux dieux Mânes d'Hortensia Martina, Cal- « listus & Philete ont élevé ce tombeau à leur « mère ».

CHAP. VI.

INSCRIPTIONS PRIVEES.

700

352

Épitaphe d'Hospita.

Partie supérieure d'une stèle à fronton triangu- laire, trouvée en février 1870, au chemin d'Uzès, derrière l'Ecole normale des instituteurs (E. G.- Dur.). L'inscription, à l'exception des sigles D M gravés dans le tympan du fronton, était ren- fermée dans un encadrement de moulures.

D - M

hospitai; s e c v n d vs ht'ivlia'et

Estampage de E. Germer-Durand : les lettres de la dernière ligne privées par la cassure de la pierre de leur partie inférieure.

E. Germer-Durand, Découvertes archéologiques en 1 8 7 0 , I , p . 11. Hirscufeld, C, xn, 3 618 : HOSPITyE.

Diis Manibus Hospitae, Sccundus & Iulia, &

« Aux dieux Mânes d'Hospita, Sccundus & a Julia & ».

Les personnes nommées dans cette inscription, même celle qui s'appelle Iulia, ne paraissent pas avoir eu le droit de cite romaine.

joô COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

353

Epitaphe de Januaris.

Gippe avec base & couronnement; autrefois « chez M. de S. Caesari » (voyez C, xii); apud « Forton », consiliarium regium (Guir.); « dans « un champ près du pont Vidal » (Mén.). L'ins- cription est renfermée dans un encadrement fait d'un simple filet. Hauteur,om8o; largeur, om 38; hauteur de la partie encadrée, om28.

D # M

I A N V A R I S

SERVI-PORCI

AE-RHODIÎCS

5 SEVERIA'SEVI-;

R I N A

Copie dessinée de M. Allmer : l'N & TE de RHODINES liés en un monogramme. Poldo d'Albenas, p. 171. Gruter, 978, 11.

Rulman, Inv., p. io3. Guiran, ms., p. 1 56.

Baux, p. 35. Ménard, VII, p. 420. SÉ- guier, i38oi, pi. 70. E. Germer-Durand, Notes archéologiques, 1867, p. 5. Michel, Nimes, p. 3 16. Hirschfeld, C, xii, 3 621 : Utteris saeculi secundi; accents sur le second E de SEVERIA & ds SEVERINA.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 707

Diis Manibus Ianuaris servi Porciae Rhodines, Severia Severina.

« Aux dieux Mânes de Januaris, esclave de « Poreia Rhodiné, Severia Severina ».

708 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE Dl

354

Épitaphe d'Inventus, fils de Sarro.

Stèle à fronton triangulaire; apud Martinum (voyez C, xn); in aedibus de Bessérié [id.) ; « aux Vieux-Augustins » (Guir.); L'inscription est ren- fermée dans un encadrement de moulures, (ne rosace occupe le milieu du tympan du fronton. Hauteur de la partie encadrée om25; largeur, om33.

D - M

INVEt-SARRO

N I S - F - Q.VARTVLA

VXOR SIBI ET-VIRO

V - P »

Copies dessinées de M. Ai.lmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'N, le T & l'I de INVENTH liés en un monogramme.

Gruter, 876, 8. Rulman, Inv., p. 66. Guiran, p. ior. Baux, p. 53. Ménard, VII, 33o. Séguier, i38oij pi. 43; i38o2, I, p. 8. E. Germer-Durand, dans les Mémoires de l'Aca- démie du Gard, 1864-1865, p. i5o. Hirsch- feld, C, xn, 3 622 : vue ».

Diis Manibus Inventi, Sarronis filii, Qiiartula uxor sibi S- viro viva posuit.

CHAP. VI.

INSCRIPTIONS PRIVEES.

709

« Aux dieux Mânes d'Inventus, fils de Sarro; « Quartula, sa femme, a, de son vivant, élevé ce « tombeau pour elle-même & son mari ».

Sarro, Inventus, Quartula, non citoyens ro- mains.

71 0 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

355

Épitaphe de Julius Agathangelus.

Cippe privé de sa base, mais pourvu de son couronnement; trouvé en i65i, au palais du Présidial : in Palatio effossa, hodie in introitu ludi follicularii ante portam Coronalem (Gum.); retrouvé en 1 85 3 dans les fondations de l'église des Capucins, sur l'emplacement de l'actuelle église de Sainte-Perpétue, à l'Esplanade. L'ins- cription est renfermée dans un encadrement de moulures accompagnée d'un rinceau. Hauteur, om82; largeur, om6i; hauteur de la partie enca- drée, om4i; largeur, om38.

D M

L-IVL-AGATiANGEL I.VLlA"CVPlTA0

PATRÔN-MERITISS ET-INDVLGENTISS

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : accent sur l'O de PATRON; une hedera après CVPITA, d'après la copie de

M. HlRSCHFELD.

GUIRAN, p. 1D2. MÉNARD, VII, p. 418.

Pelet, Catalogue, 1 863, p. io5. Hirschfeld, C, xn, 3626 : litteris bonis.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 711

Diis Manibus L. Iulii Agathangeli ; Iulia Cupita patrono meritissimo & indulgeyitissimo.

« Aux dieux Mânes de Lucius Julius Agathan- « gelus; Julia Cupita à son patron plein de mé- « rite & de bienveillance ».

7'2 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE JjK NIMES.

356

Kpitaphe de Juliits Lucullus.

Stèle à fronton triangulaire avec antéfixes aux angles; apud Fabrum medicum (Guir.); « à la maison du sieur Lezan, « rue des Cardinaux » (Mén.); « actuellement la maison Vermeil, rue « des Orangers, dans le mur de la cour » (Mich.). L'inscription, a l'exception des sigles D M gra- vées dans le tympan du fronton, est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, ora75; largeur, om4o; hauteur de la partie en- cadrée, om25; largeur, ora24.

D - M

M - I V L 1 I L V C V L L I

Copie dessinée de M. All.mer : les sigles D M, aujourd'hui disparus, étaient probablement gra- vés dans le tympan du fronton.

Rulman, Inv., p. q3. Guiran, ms., p. iôy.

MÉNARD, VII, p. 396. SÉGUIER, l3 8oi, pi. 64.

Michel, Nimes, II, p. 216. Hirschfeld, C, xii, 3641, &cAdd., p. 838 : « vue »; un accent sur l'V de ivliI.

Diis Manibus M. lulii Luculli.

« Aux dieux Mânes de Marcus Julius Lucul- « lus ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 7 I 3

357

Epitaphc de Julius Maeta.

Stèle à sommet cintré & à inscription encadrée, (( trouvée, en 1843, avec d'autres au nombre de « dix, dont trois inscrites, dans un puits sur la « route de Montpellier, prèsdu pont biais du che- « min de fer » (Pel.). L'inscription est entérinée dans un encadrement de moulures, immédiate- ment au-dessous de la partie cintrée. Hauteur sans la partie inférieure, simplement dégrossie & destinée à être enterrée, om83; avec cette par- tie, im2o; largeur, o'" 40; hauteur de la partie encadrée, om20; largeur, o"' 34.

L'IVLIVS

MAETA

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Pelet, Catalogue, [863, p. 82. Hirschfeld, C, xn, 3642 : litteris saeculi secundi.

L. Iulius Mac ta.

« Lucius Julius Maeta ».

7 I 4 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE M.'

358

Epitaphe de Julius Mansuetus.

Cippe avec base & couronnement* trouvé dans les démolitions du moulin Rey sur le Yistre, derrière la gare des voyageurs (E. G.-D; L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, i'"35; largeur, o"72; hauteur & largeur de la partie encadrée, omôo.

D » M OlVLlI^VOLT

mansvétI

T A V C I I KX-TESTAMEKTO

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : accents sur l'V de I\'LII & sur TE de MANSVETI.

E. Germer-Durand, Notes épigraphiques, 1869, p. 5. Hirschfeld, C, xii, 3643 : magnis litte- ris bonis.

Diis Manibus C. Iulii, Voltinia, Mansueti, Taucii ex testamento.

« Aux dieux Mânes de Caius Julius Mansuetus, « de la tribu Voltinia; les Taucius ont élevé ce « tombeau en exécution de son testament ».

Les Taucius étaient peut-être les héritiers du défunt.

Inscrit dans la tribu Voltinia, Julius Mansuetus était citoyen romain.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 7 10

359

Epitaphe de Iulius Myro.

Pierre quadrangulaire bordée de moulures en- cadrant l'inscription; in aedibus Ferrandi juxta hospitium Stellae (Guir.); « à la maison de Fer- « rand près du logis de l'Etoile » (M en.); « à la « traverse du logis de l'Etoile, rue de Matoce » (Baux); in vico Matoce (Ség.); « à la Porte d'Au- « guste » (Pel.). Hauteur, om45; largeur, om4o; hauteur de la partie encadrée, o™ 38; largeur,

Om28.

'AVI. I V L I » M Y R O N I S IVL'SEVERVS ET IVL SEVE 3 R I A N V S P A

TRI C A R I S S I Mo-ET CAMV LATIAE SEVER A B M AT RI VI Y

ENTI POSYERYNT

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Gruter, 3'2i, 20. Grasser, p. 55. Rulman, Inv., p. 47. Guiran, p. 88. Baux, p. 95.

■J \ ) COLLECTION KI'IGKAPHIQUE DE NIMES.

Mknard. VII, p. 336. Séguier, i38oi, pi. 34. Pelet, Inscr. de la Porte d'Auguste, i85o, p. 38. Michel, Nimes, I, p. 24g. Hirschfeld, C, xii, 3645 : litteris saeculi tertii.

Diis Manibus Auli Iulii Myronis ; Iulius Seve- rus & Iulius Severianus patri carissimo, & Camu- latiae Severae matri viventi posuerunt.

« Aux dieux Mânes d'Aulus Julius Myro ; Julius « Severus & Julius Severianus à leur père très- « cher, & à Camulatia Severa leur mère vivante « ont élevé ce tombeau ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 7 17

360

Epitaphe de Julius Nicostratus.

Cippe avec base & couronnement; autrefois apud A gulhonetum (Met.), c'est-à-dire dans la maison d'Agulhonet, avocat des pauvres; ensuite in propugnaculo portae Coronalis (Guir.)j puis à la maison Séguier, & de à la Porte d'Auguste (Pel.).

D & M

T'IVLI'NICOS T R AT I 1 V LI A - N I C E 5 F R A T R I

P I E N T I S s i m 0

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : la fin de la dernière ligne en- tièrement fruste.

Métal, ms., 6o3(j, fol. 407, à la Bibliothèque du Vatican. Poldo d'Albenas, p. 171. Gruter, 849, 10. Rulman, Inv . , pp. 63, 77. Guiran, p. 120. Baux, p. i. Ménard, VII, p. 35o. Séguier, i38oi, pi. 48. E. Germer- Durand, Découvertes archéologiques en 1876, p. 3o. Hirschfeld, C, xn, 3 O48 : litteris saeculi secundi.

Ligne 6, autrefois complète : P1ENT1SSIMO.

7 » 8 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Dits Manibus T. Iulii Nicostrati; Iulia Nice fratri pientissimo.

« Aux dieux Mânes de Titus Julius Nicos- « tratus; Julia Nice à son excellent frère ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 7 I 9

361

Épitaphe de Julius Quartulus.

Pierre carrée, autrefois apud Fabrum medicum (Guir.); « à la maison du sieur Lezan, rue des « Cardinaux » (Mén.), aujourd'hui maison Ver- meil, rue des Orangers, elle se voyait engagée dans un mur. L'inscription est renfermée dans un encadrement fait d'un simple filet. Hauteur, om5o; largeur, o,n4o; hauteur de la partie enca- drée, ora22; largeur, oID25.

SEX'IVLIO Q.VARTVLO

Copie dessinée de M. Allmer.

Rulman, Inv.y p. 94. Guiran, ms., p. 167. Ménard, VII, p. 394. E. Germer-Durand, Découvertes archéologiques, p. 14. Michel, Nimes, II, p. 216. Hirschfeld, C, xii, 3 653, & Add., p. 838; « vue ».

Sex. Iulio Quartulo.

« A Sextus Julius Quartulus ».

Voir ci-après l'épitaphe d'une Iulia Quartula Sexti filia, qui était vraisemblablement la fille de Sextus Julius Quartulus.

JIO COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

362

Epitaphe de Julius Successus.

Stèle à fronton triangulaire, « trouvée dans les premiers mois de 1886 « à l'ancien cimetière « juif de Saint-Baudile » (Maurin). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures.

Hauteur, om55; largeur, oTa3-]\ hauteur de la partie encadrée, om2t5; largeur, om28.

D » M

L-1VLI-SVCCESSI

ALBVCIA-DVBITATa

V X Ô R

Estampage de M. Georges Maurin, des Acadé- mies de Nimes & de Vaucluse.

Allmer, Revue épigraphique, II, p. 187. Mau- rin, dans le Bulletin épigraphique, 1886, p. 48.

HlRSCHFELD, C, XII, 5924.

Diis Manibus L. Iulii Successi, Albucia Du- bitata uxor.

« Aux dieux Mânes de Lucius Julius Sucessus, « Albucia Dubitata, son épouse ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 72 I

363

Épitaphe de Julius Telesphorus.

Stèle à fronton triangulaire avec aniéfïxes aux angles; « trouvée avant 1846, près de l'amphi- « théâtre » (Perr.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om55; largeur, om 33; hauteur de la partie en- cadrée, o™28; largeur, oB2Ô.

D - M

L'I VLMELESPHok CANINIA-EUTYCHIA «C

MARITO'OPTI M O

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : lettres tendant à la forme cur- sive; l'R & H de TELESPHORI lies en un mo- nogramme; les A sans barre.

Perrot, Antiquités de Nimes, 1846, p. 211. Pelet, Catalogue, i863, p. 96. Hirschfeld, C, xii, 3657 : Htteris saeculi tertii.

Diis Manibus L. Iulii Telesphori ; Caninia Kutychia marito optimo.

« Aux dieux Mânes de Lucius Julius Telespho- « rus; Caninia Eutychia à son excellent mari ».

46

722 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

364

Epitaphe de Julia Victor.

Plaque de marbre inscrite sur les deux faces; en 1845, chez M. Albert de Tessan, au coin des rues de Turenne & d'Avignon (E. G. -Dur... Hauteur, om26; largeur, om42.

D - M

T> I VLlI -VICTOR I S METTIA QVlNTINA MARlTÔ'OPTIMÔ

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : accents sur PO de M A RIT O & sur le dernier 'O de OPTIMO.

Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 3 661 : « vue ».

Diis Manibus T. lulii Victoris; Mettia Quin- tina marito optimo.

« Aux dieux Mânes de Titus Julius Victor; « Mettia Quintina à son excellent mari ».

Voir plus loin l'épitaphe inscrite sur Tautre face de la pierre, au nom de Maria Nemausitia.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 723

365

Kpitaphe de Julius Zosimus.

Stèle à fronton triangulaire avec antétixes au sommet & aux angles; In coenobio Augustinia- norum (Guir.); « au Couvent des Vieux-Augustins » (Mén.); « maison Dussaud, rue du Mûrier-d'Es- « pagne » (Mich.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, in'i3; largeur, om4o; hauteur de la partie enca- drée, o,n23; largeur, o,n3i.

D - M

C - IVL* ZOSIMl

ET-PROTI- F

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Rulman, Inv., p. 78. Guiran, p. 85. Baux, p. 61. Ménard, VII, p. 338. Seouier, i38oi, pi. 49 & 63. Notes E. Germer-Durand. Michel, Nimes, II, p. 204.. Hirschfeld, C, xii, 3 662, & Add., p. 83(j : litteris bonis; ligne 2 : ZOSIMl.

Diis Manibus C. Iulii Zosimi & Proti filii. « Aux dieux Mânes de Caius Julius Zosimus & « de Protus son rils ».

724 COLLECTION KPIGRAPHIQUK DE NIMES.

366

Epitaphe de Julia Ampelis.

Stèle à fronton triangulaire avec antérixes aux angles; « trouvée en 1778, dans les ruines de « l'église de Saint-Baudile, & recueillie par Se- « guier; ensuite transportée à la Porte-d'Au- « guste » (Pel.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, im35; largeur, on,48; hauteur de la partie encadrée, om3o; largeur, o'°37.

D - M

I VLI AE «AMPELbl SEX - VAL - TŒODCR HERES»ET-OATILI\5

5 . FORTVNATVS

A M I C V S

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : le premier I & le D de AMPE- LIDI, l'H & l'E, l'O & l'R de THEODOR liés en monogrammes.

Vincens & Baumes, Topographie de Ximes, 1802, p. 579. Pelet, Inscriptions de la Porte- d'Auguste, i85o, p. 3g. Notes E. Germer- Durand. Hirschfeld, C, xii, 3664 : « vue ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES.

720

Diis Manibus, Iuliae Ampelidi, Sex. Valerius Theodorus, hères, 3C. Atilius Fortunatus amicus.

« Aux dieux Mânes, à Julia Ampelis, Sextus « Valerius Theodorus, son héritier, & Caius Ati- « lius Fortunatus, son ami ».

726 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

367

Épitaphe de Julia Antistia.

Fragment paraissant provenir d'une stèle; au- trefois « à la maison de P. Novi, chanoine, place « Belle-Croix » (Mén.); in aede Novi, canonici (Ség.); « maison Roux, place Belle-Croix » (Pel.). L'inscription était renfermée dans un encadre- ment de moulures. Hauteur, om35; largeur, om44; largeur de la partie encadrée, om33.

D * M

IVL-AKTISTIAE

I V L I A

THYMELAE-SORoRl

P I I S S I M A E

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'N & le T de ANTISTIAE lies en un monogramme; accents sur l'V de IYL & de IVLIA.

MÉNARD, VII, p. 35o. SÉGUIER, I 3 80 I , pi. 48.

Pelet, E. Germer-Durand, Colson, dans les Procès-verbaux de l'Académie du Gard, 1 86 3- 1864, p. 5o. Michel, Nimes, I, p. 307. Hirschfel d C, xn, 3 665 : litteris bonis saeculi secundi.

Diis Manibus Iuliae Antistiae ; Iulia Thymele sorori piissimae.

« Aux dieux Mânes de Julia Antistia; Julia « Thymelé à son excellente sœur ».

THYMELAE erreur de gravure pour THY- MELE.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 727

368

Epitaphe de Julia Aspasia.

Stèle à fronton triangulaire avec antéhxes aux angles. Apud Martinum ; in aedibus « de Bessérié » (voyez C, xn); in coenobio Augustinianorum (Guir.); « au couvent des Vieux-Augustins » (Mén.). L'inscription est renfermée dans un enca- drement de moulures. Hauteur, omy5; largeur, ora37.

D M

IVL» ASPASIAE

Q. » A E L I VS

SATVRNÏNVS

P O S V I T

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : le dernier V & la dernière S de SATVRNINVS liés en monogrammes.

GRASSER, I 607, p. 79. RULMAN, I)IV., pp. Ç)3,

106. Guiran, p. 166. Reinesius, XVI, n. 25. Baux, p. 5i. Ménard, VII, p. 38g. SÉ- guier, i38oi, pi. 66. E. Germer-Durand, dans les Mém. de l'Académie du Gard, 1 864-1 865, p. i52. Hirschfeld, C, xn, 3 666 : litteris saeculi secundi ; indique une hedera entre D M.

Diis Manibus Iuliae Aspasiae, Q. Aelius Satur- ninus posuit.

» Aux dieux Mânes de Julia Aspasia, Quintus « Aelius Saturninus a élevé ce tombeau ».

I

728 COLLECTION ÉPIGRAPHIQl E DE NIMES.

369 Epitaphe de Julia Callityché.

Stèle à fronton triangulaire, « servant de seuil & à l'entrée de l'imprimerie Lafare, place de la « Couronne » (E. G. -Dur.). L'inscription, à l'ex- ception des sigles D M gravés dans le tympan du fronton, était renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om68; largeur, om,ib; hauteur de la partie encadrée, om22; largeur,

Oro20.

D M

l'VLIAE'CALLI f YCHE - L'COR nELIVS-VITALIS oPTVM' VXORI

Copie dessinée de M. Allmer & estampage de M. E. Germer-Durand.

E. Germer-Durand, Découvertes archéologiques en i8j2, p. i5. Hirschfeld, C, xii, 3668, & Add., p. 839 : litteris malis.

Iuliae Callityché, L. Cornélius Vitalis optimae uxori.

« A Julia Callityché; Lucius Cornélius Vitalis « à son excellente épouse ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 729

370

Épitaphe de Julia (?) Dubitata.

Cippe avec base & couronnement; « trouvé à « Saint-Cézaire, vers 1 863, chez Robert » (Pel.). L'inscription était renfermée dans un encadre- ment de moulures accompagné d'un rinceau.

D M

L - I V L I A E

DVBITATAE

. . I VLI VS

5 HONORATVS

MATRI'OPT

Copie de Pelet : PL au commencement de la seconde ligne esi probablement un accident de la pierre pris pour une lettre.

Pelet, dans les M cm. de l'Académie du Gard, i863, 1864, p. 83. Notes E. Germer-Durand, avec copie dessinée. Hirschfeld, C, xii, 4063.

Ligne 1, E. G.-Durand : LVGEl^AE. —3, Q-IVLIVS.

Diis Manibus Iuliaé (?) Dubitatae; Q. îulius Honoratus matri optimae.

« Aux dieux Mânes de Julia Dubitata; Quintus « Juliu» Honoratus à son excellente mère ».

L'inscription n'a peut-être pas été bien copiée.

7-io COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

371

Épitaphe de Julia Fida.

Stèle à fronton triangulaire avec antérixes aux angles & un disque dans le tympan; « trouvée « en mai i856, avec deux autres inscriptions, « au mazet Cote, sur le chemin d'Avignon, à « i kilomètre de Nimes » (E. G.-Dur.). L'inscrip- tion est renfermée dans un encadrement de mou- lures. — Hauteur, om75; largeur, om45; hauteur de la partie encadrée, om26; largeur, om35.

eCOIC'UlMOCIN IOYAIA (}) e I i A TITIA - MHTPI TAYKYTATH

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Pelet, Catalogue du Musée, p. 89. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 36y2 : litteris saeculi secundi.

0£o\; àaitxoaiv, IouX(a 4>e(ôa ; Tixta [xr^p-. yXuxÛTaTr,.

Diis Manibus, Iuliae Fidae; Titia matri dul- cissimae.

« Aux dieux Mânes, à Julia Fida; Titia à sa « mère chérie ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES 73 I

Les dieux Mânes appelés ici Ge^ Aaijxovcç : « les « dieux Génies ».

Les deux autres inscriptions trouvées avec celle-ci sont l'épitaphe de Bonitas & celle de Iulia Helpis.

732 COLLECTION ÉPIGRAPHIOJJE DE NIMES.

372

Épitaphe de Julia Grata.

Gippe avec base & couronnement; incomplet à gauche; « trouvé du temps de Séguier dans le « ruisseau du Cadereau, à ioo pas au-dessus du « chemin de Sauve » (ms.). Une ascia se voit à la première ligne de l'inscription, entre les sigles D M. Hauteur, im2o; hauteur du dé, om68; largeur, om48.

D (ascia) m

fVLIAE'GRATAE rtVLVS'POMPEIVS g-RATINIANVS'ALvM 5 n VS''E-IVLIA-SERVA

t\ LLA-SORORI » CA rlSSIMAE'ET-AV /VS-POMPEIVS-'RO pHIMAS'VXORI

CARISSIMAE

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : le T & VR de TRO, à la fin de la huitième ligne, liés en un monogramme.

Séguier, i3 8o2, V, p. 38. Inscriptions de l'Académie, 1788 (ms.), p. 12. Millin, IV,

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 733

p. 242. Perrot, Antiquités de Nimes, 1 856, p. 21 3. Pelet, Inscriptions de la Porte-d'Au- guste, i85o, p. 49. Hirschfeld, C, xii, 3673 : litteris saeculi secundi.

Diis Manibus Iuliae Gratae; Aldus Pompeius Gratinianus, aîumnus, & Iulia Servatilla sorori, S- Aulus Pompeius Trophimas uxori carissimae^

« Aux dieux Mânes de Julia Grata ; Aulus Pom- a peius Gratinianus, son élève, & Julia Servatilla « à sa très-chère sœur, & Aulus Pompeius Tro- « phimas à sa très-chère épouse ».

Pompeius Gratinianus, que l'épitaphe qualifie d'alumnus : « enfant recueilli & élevé par bien- ce faisance », avait reçu avec l'affranchissement le nom de son patron & un surnom tiré de celui de la femme de celui-ci, sa bienfaitrice.

Remarquer le prénom Aulus écrit en toutes lettres par a, non Olus.

734 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES. 373

Kpitaphe de Julia Helpis.

Stèle à fronton triangulaire; « trouvée en 1 « avec la précédente, n. 917, & une autre, n. < « au mazet de M. Cote, chemin d'Avignon, à « Nimes » (Pel.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures, à l'exception de la dernière ligne rejetée au-dessous de cet enca- drement. — Hauteur, oro65; largeur, oram; hau- teur de la partie encadrée, om25; largeur, o™35.

D M

I V L I A E ffiLPI

DIS-C-POMPEI

VS-PHOEBVS'V-P

VXORÎ

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'H & TE de HELPI liés en un monogramme.

Pelet, dans les Mém. de l'Académie du Gard, i856-i857, p. 23; Catalogue du Musée, i8<33, p. 89. Renier, dans le Bulletin du Comité de la langue, 1857, p. 078. Aurès, dans les Mém. de l'Académie du Gard, 1868-1869, p. 76, avec nu fac-similé. Hirschfeld, C, xii, 3674 : VXoR.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 735

Diis Manibus Iuliae Helpidis; Pompeius Phoe- bus vivae posuit uxori.

« Aux dieux Mânes de Julia Helpis; Caius « Pompeius Phoebus a élevé ce tombeau à son « épouse vivante ».

Voir ci-deSSUS, n. 2(j5, l'épitaphe du questeur M. Senucius Servatus, mari d'une Iulia Helpis, peut-être la même que celle-ci.

M. Aurès a fait sur la stèle qui porte cette épitaphe une savante étude de mensuration, de laquelle il résulte que tous les détails de la taille de la pierre sont à la mesure gauloise, qui n'é- tait autre que notre ancien pied-de-roi. L'enca- drement, avec sa marge extérieure, a 12 pouces de haut & 16 de large; au bord extérieur de ses moulures, 10 pouces de haut & 14 de large; au bord intérieur, q pouces de haut & i3 de large.

736 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES. 374

Epitaphe de Julia Marcella.

Cippe avec base & couronnement; apud dont. d'Arbaut, olim Preneutum (Guir.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, i,n28; largeur, om48; hauteur de la partie encadrée, om6o; largeur, om35.

D - M

I V L I A E * L - F

MARC1LAE

5 L-lVLIVS-GRA

T I N V S ' A M I

T A E

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : VE & la première L de MAR- GELLAE liés en un monogramme; accents sur l'V de IVLIAE & sur le premier V de IVLIVS.

Guiran, ms., II, p. 249. Perrot, Antiquités de Nimes, 1829, p. 97. Pelet, Catalogue, 1 863, p. 69. Hirschfeld, C, xii, 3678: litteris bonis.

Diis Manibus Iuliae, Lucii filiae, Marcellae, L. Iulius Gratinus amitae.

« Aux dieux Mânes de Julia Marcella, fille de « Lucius (Iulius); Lucius Julius Gratinus à sa « tante paternelle ».

Julius Gratinus avait le prénom de son grand- père.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 'ji'J

375

Épitaphe de Julia Quartula.

Stèle à sommet cintré; In limine portae, « rue « de la Ferrage, près le coin de la rue Delon » (Ség.); « retrouvée, en 1869, dans la cour de « l'Orphelinat des Dames de Saint-Joseph-des- « Vans, rue Richelieu, elle servait à boucher « l'orifice d'un puits » (E. G. -Dur., Mich.). L'ins- cription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, omo,5; largeur, o"'4o; hauteur de la partie encadrée, o'" 20; largeur, o"1 3o.

D - M

I V L I A E - S E X » FlLlAE'QV AR

TVLÀE'P'P

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Séguier, 0802, I, 3. E. Germer-Durand, Découvertes archéologiques, 1870, p. 14. Michel, Nimes, II, p. 298. Hirschfeld, C, xii, 3 680 : « vue ».

Diis Manibus Iuliae, Sexti filiae, Quartulae, pater posuit, ou parentes posuerunt.

47

738 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

« Aux dieux Mânes de Julia Quartula, fille de « Sextus (Julius), son père, a élevé [ou les pa- « rents ont élevé) ce tombeau 0.

Voir ci-dessus, n. 36 1, l'épitaphe d'un Sextus Iulius Quartulus, probablement le père de Julia Quartula.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 73o

376

Epitaphe de Julia Rhodia.

Pierre quadrangulaire, bordée de moulures encadrant l'inscription; incomplète en bas; au- trefois in horto Caroli Davini extra portam Co- ronae (Guir.); « dans mon jardin hors la porte « de la Couronne » (Mén.); « puis au Temple-de- « Diane » (Pel.). Hauteur, ora5o; largeur, om48; largeur de la partie encadrée, om40.

D ^ M

IVLIAE'RHODIAE

L'IVL-EPICTÉTVS

VXÔRl'KARISS-ET

5 IVLlI'PERPETVVS

et' paternvs matrI-pIissimae

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Gruter, 795, 9. Grasser, 1607, p. 58. Rulman, Tnv:f pp. 56 & 60. Guiran, p. 90.

MÉNARD, VII, p. 356. SÉGUIER, I 3 80 1 , pi. 40.

Pelet, Essai sur le Nymphée, i85'2, p. 24. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 3 681 : litteris bonis saeculi secundi.

74° COLLECTION EPIGRAPHIQUK DE NIMES.

Diis Manibus Iuliae Rhodiae ; L. Iulius Epicte- tus uxori karissimae £■ lulii Perpetuus & Pater- nus tnatri piissimae.

« Aux dieux Mânes de Julia Rhodia. Lucius « Julius Epictetus à son épouse très-chère, & a Julius Perpetuus & Julius Paternus à leur « excellente mère ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 74 1

377

Épitaplie de Julia, fille de Seneca.

Stèle à fronton triangulaire avec antéfixes au sommet & aux angles; autrefois « chez Boudet » (Baux); « chez Franson Martin » (Guir., Mén.); in aede Julian (Ség.); retrouvée, dans les der- niers mois de i883, aux halles centrales. L'ins- cription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, o™ 90; largeur, om45; hau- teur de la partie encadrée, o°*34; largeur, o,u32.

D - M

1 VLIAE SEN ECAE

F-IVLI A-PAT, RN A

M AT R I - O P T

Estampage de M. Goudard & copie dessinée de M. Germer-Durand.

Rulman, Inv., p. 53, Guiran, p. 87. Baux,

p. 87. MÉNARD, VU, p. 75. SÉGUIER, l38oi,

pi. 84. Notes E. Germer-Durand. Michel, dans le Bulletin de l'Académie de Nimes, i883, p. 125. Nemausa, 2e année, p. 11. Allmer, Revue épigraphique, I, p. 406. Michel, dans le Bulletin épigraphique, 1884, p. 146. Hirsch- feld, C, xii, 3 663 : « vue ».

74^ COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Diis Manibus luliae, Senecae filiae ; Iulia Pa- terna matri optimae

« Aux dieux Mânes de Julia, fille de Seneca; « Julia Paterna à son excellente mère ,).

Seneca est le nom du père de la défunte.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 743

378

Epitaphe de Julia Sergia.

Apud dom. « de Polvelières ». (Guir., Mén.).

d M

... I A E S E R G I

ae avAE-vixiï an«»VII»D*XXT 5 IV LIA SERGIA

fi LIA<r PIISSIMAe II

Copie dessinée de M. Allmer. Les parties en lettres inclinées vues autrefois & manquant ac- tuellement.

Rulman, ms., 235. Guiran, II, p. 234.

MÉNARD, VII, p. 33l. HlRSCHFELD, C, XII,

3682, & Add., p. 83g.

Ligne 1 omise par Guiran; L 2, tous : CAIAE; 1. 3, tous : ANN-; 1. 5, Guiran, Ménard : FIL1AE PIISSIMAE; 1. 7, Rulman : RESTITIT; Ménard : REST1T.

Diis Manibus Iuliae (?) Sergiae quae vixit an- nis VII, diebus XXXV ; Iulia Sergia filiae piis- simae.

« Aux dieux Mânes de Julia Sergia, morte à « l'âge de sept ans & trente-cinq jours; Julia « Sergia à son excellente tille ».

744 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

379

Épitaphe de Julia Severina.

Gippe avec base & couronnement; autrefois « à la porte de la Couronne » (Guir); ensuite « à la Porte-d'Auguste » (Pelet). L'inscription est renfermée dans un encadrement de mou- lures. — Hauteur, omo,i ; largeur, om5i ; hauteur de la partie encadrée, ora37; largeur, om40.

D ' M

ivl-séverInae

i vl-p aterclvs

consobrktae

5 ET' mm a - a p m o

D I ï ' A M I C A E

Copie dessinée de M. Allmer. Copie dessinée de M. Fr. Germer-Durand : l'I & l'N de COXSO- BRINAE, l'A & l'R, le T & l'E de APHRODITE liés en monogrammes; accents sur l'V de I\ L aux seconde & troisième lignes & sur le premier Ede SEVERINAE.

Poldo d'Albenas, 173. Gruter, 775, II.

RULMAN, pp. 8l & IO4. GUIRAN, p. 12b.

Baux, p. 19. Ménard, VII, p. 352. Séguier, i38oi, pi. 5i. Pelet, Inscriptions de la Porte-

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 74.)

d'Auguste, i85o, p. 53. Hirschfeld, C, xii, 3 683, & Add., p. 839 : litteris saeculi secundi.

Ligne 5, Fr. Germer-Durand : ET- ATTIA.

Dits Manibus Iuliae Severinae ; Iulius Paterclus consobrinae, & Attia Aphrodite amicae.

« Aux dieux Mânes de Julia Severina; Julius « Paterclus à sa cousine, & Attia Aphrodite à « son amie ».

"]âfi COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

380

Epitaphe de Julia Titullina.

Cippe avec sa base, mais dépourvu de son cou- ronnement; « trouvé dans les fondations de la « maison d'arrêt » (E. G. -Dur.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures accompagné d'un rinceau. Hauteur, imo5; largeur, om67; hauteur de la partie encadrée» om45; largeur, ora44.

D & M

i v l i a e ' l ' f i l

titvllInae

flam'ayg-cabel

5 l'lvcretiys

iONORATVS

VXORl-OPTIMAE-'E

Q'LVCRETIVSMO"NOR

MATRI-PIISSIMAE

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'E & le ï de ET à la fin de la septième ligne liés en monogramme; un accent sur l'V de 1VLIAE; l'H de HONORATVS & de HONOR dimidiéeà droite.

Perrot, Antiquités de Nimes, i836, p. i3q.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 747

Pelet, Catalogue, p. 1 5 1 Herzog, n. 1 56 .

Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 3242 : litteris bonis saeculi secundi inci- pientis.

Diis Manibus Iuliae, Lucii filiae, Titullinae, flaminicae augustali Cabellione ; L. Lucretius Honoratus uxori optimae, & Q. Lucretius Hono- rât us matri piissimae.

« Aux dieux Mânes de Julia Titullina, fille de « Lucius (Julius); riaminique augustale de Ca- « vaillon ; Lucius Lucretius Honoratus à son « excellente épouse, & Quintus Lucretius Hono- « ratus à son excellente mère ».

Julia Titullina était riaminique augustale, non comme épouse d'un (lamine, puisqu'il ne paraît pas que son mari ait été rlamine, mais comme investie elle-même du sacerdoce augustal.

Le rils s'appelait du même surnom que son père; ce surnom a été écrit abréviativement parce qu'il venait d'être écrit in extenso dans une des lignes précédentes. Bien que Honor soit un surnom, connu par d'autres exemples, il n'y a pas à douter que ce ne soit ici une abré- viation à compléter par Honoratus.

748 COLLECTION EPIGKAPHIQUE DE NIMES.

381

Epitaphe de Junia Ido.

Cippe avec base & couronnement; incomplet à droite; « trouvé en 1848 dans les fouilles de la « Porte-d'Auguste » (Pelet). L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures accompagné d'un rinceau. Hauteur, om9o; lar- geur, om3o; hauteur de la partie encadrée, om36.

D m

I V N I

IDO

KllM .... VXORl-0

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Pelet, Inscr. de la Porte-d' Auguste, i85o, p. 55. Notes E. Germer-Durand. Hirsch- feld, C, xii, 3 685, & Add., p. 83g; « vue » ; ligne 4, AELI.

Ligne 4, Pelet, Fr. Germer-Durand : ALL1

Dits Manibus Iuniae Ido ; Ati uxori op-

timae.

« Aux dieux Mânes de Junia Ido ; Ati à

« son excellente épouse ».

M. Hirschfeld propose pour le surnom de la défunte IDOmeneae ; son mari pouvait s'appeler Atilius.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 749

382

Epitaphe de Junia Primilla.

Stèle à fronton triangulaire avec antéfixes aux angles; autrefois, in caenobio Augustinianorum (Guir., Mén., Ség.). L'inscription, à l'exception des sigles D M gravées dans le tympan du fron- ton, est renfermée dans un encadrement de mou- lures. — Hauteur, omr]ô', largeur, om3o; hauteur de la partie encadrée, o"'i8; largeur, o,n24.

D - M IVNIAE » PRIMILLAE IVNIA-AVX*SES-IS ET-IV NIVS-GRAECVS 'MM

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : à la fin de la dernière ligne se voit une retaille faite à dessein d'effacer ce qui y était gravé.

Grasser, p. 63. Rulman, înv., p. 98. Gui-

RAN, p. I42. MÉNARD, VII, p. 408. SÉGUIER,

i3 8oi, pi. 66. E. Germer-Durand, dans les Mém. de l'Académie du Gard, 1864, i865, p. i52. Hirschfeld, C.f xii, 3 686 : litteris malis; à la fin de la dernière ligne l\b.

7-JO COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE M'

Diis Manibus Iuniae Primillae ; Iunia Auxesis & lunius Graecus, liberti ( : .

« Aux dieux Mânes de Junia Primilla; Junia « Auxsesis & Junius Graecus, ses affranchis

Remarquer les syllabes du mot Auxsesis in- terponctuées.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 701

383 Epitaphe de Lade.

Moitié intérieure d'un cippe avec sa base. L'inscription était renfermée dans un encadre- ment de moulures. Hauteur, om6o; largeur, ora56; hauteur de la partie encadrée, om4o; lar- geur, om45.

L A D E S Q'COSCONIVS-SEVERVS

VXORIS'OPTIMAE ET'SIBI'FECIT

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'E de LADES peu apparent; peut-être un I.

Ferrot, Antiquités de la ville de Nimes, 1826, p. 97. Pelet, Catalogue, i$630 p. 41. Hirs- chfeld, C, xii, 3700 : litteris saeculi secundi.

tiirschfeld donne une précédente ligne : I 1A

Lades; Q. Cosconius Severus uxori suae

optimae <? sibi fecit.

« (Auxdieux Mânes de) Ladé; QuintusCos-

« conius Severus à son excellente épouse & pour « lui-même a élevé ce tombeau ».

Voir les inscriptions suivantes.

7^2 COLLECTION KFMGRAPHIQUK DE NIMES.

384

Epitaphe de Licinius Soterichus.

Cippe avec base & couronnement; autrefois au jardin Séguier, ensuite à la Porte-d'Auguste. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, omcjo; largeur, o"4i ; hauteur de la partie encadrée, om44; largeur, o"'37.

DlS'MÂNIBVS C » LICIKlI S Ô T É R I OU

LADES » LlB

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : accents sur l'A de MAXIBVS, sur l'E de SOTERIGHI.

Millin, IV, p. 249. Pelet, Inscriptions de la Porte-d' Auguste, i85o, p. 44. Notes E. Ger- mer-Durand. — HlRSCHFELD, C, XII, 3 70 1 , &

Add., p. 83ç : litteris saeculi secundi; ligne 4 : LADE.

0 Aux dieux Mânes de Caius Licinius Soteri- « chus, affranchi de Lade ».

Voir, au numéro suivant, Tépitaphe de Licinia Lade.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 753

385

Epitaphe de Licinia Ladé.

Cippe avec sa base, mais dépourvu de son cou- ronnement; « trouvé au commencement du siècle « on ne sait » (Fr. G. -Dur.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, on,6o; largeur, o,n46; hauteur de la partie encadrée, om32; largeur, o"'3f>.

l 1 c in i a ' l a d é

vIva*sibi-eT*svIs

lIbertIs

L I B E RTÀ B V SQ.V E NÂTlS'NÀSCEÊTlBVS

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germkr-Durand : la seconde N & le T de NAS- CENTIBVS liés en un monogramme; accents sur l'E de LADE, sur l'A de LIBERTABVS, de NATIS, de NASCENTIBVS.

Perrot, Antiquités de Nimes, 1829, p. 98. Pelet, Catalogue, 1 863, p. 40. Hirscheeld, C, xii, 3 702 : litteris saeculi secundi.

Licinia Lade viva sibi & suis, libertis liberta- busque natis, nascentibus.

« Licinia Lade, de son vivant pour elle-même « & les siens & ses affranchis & affranchies, « nés ou à naître ».

Voir l'inscription suivante relative à une affran- chie de Licinia Ladé.

48

7 S 4 COLLECTION EPIGRAPHIQTJE DE NIMES.

386

Kpitaphe de Licinia Bathyllis.

Cippe réduit à sa partie supérieure avec son couronnement; trouvé pone carceres (SÉG.)j « en « 1 77 1 , au Palais de Justice » (Vinc). L'inscrip- tion est renfermée dans un encadrement de mou- lures.— Hauteur, om63; largeur, om4'J.

DlS - MÀNIB LlClNIAE' LADÉS

LIB-BAT1YLLIDÏ

SEX'AVILLIVS'CVPlTVS

5 VXORl-KARISSIWE

V I X - A N N

XVI- d XXXVI

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : accents sur l'A de MANIB & sur l'E de LADES.

Vincens & Baumes, Topographie de Nîmes, 1802, p. 682. Perrot, Antiquités de la ville de Nimes, i856, pp. 187, 191. Pelet, Catalogue, i863, p. 25. E. Germer-Durand, Découvertes archéologiques, 1870, premier semestre, p. 47.

HlRSCHFELD, C, XII, 3 7o3.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 755

Ligne 7, Allmer : la première X de XXXVI, réduite à la partie supérieure du jambage de droite, prolongé au-dessus des autres lettres.

Dits Manibus, Liciniae, Lades libertae, Bathyl- lidi; Sex. Avillius Cupitiis uxori karissimae ; vixit annis XVI [dieb{us], XXXVI.

« Aux dieux Mânes; à Licinia Bathyllis, affran- « chie de Ladé; Sextus Avillius Cupitus à sa « très-chère épouse, morte à l'âge de seize ans & « trente-six jours ».

Voir ci-dessus, n. 385, l'épitaphe de Licinia Ladé & celle d'un autre de ses affranchis.

7-06 COLLECTION ÉPIGRAPH1QUE DE MMKS.

387

Epitaphe de Licinia So^usa Elafium.

Cippe avec base & couronnement; trouvé, en 1810, dans les constructions parasites de l'amphi- théâtre (Trél.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Une ascia sculptcc en relief se voit sur la face latérale gauche du dé, dans une retraite ayant la forme d'un car- touche carré. Hauteur, imio; largeur, om55; hauteur de la partie encadrée, om56; largeur, om45.

D Ci M

L 1 C I N 1 A E - S O Z V SAE'ELAFIOQVAE'YI X I T ANN-Xl'MENS ascia

-s XI-D1ES-XI11I - LlClN

A'MAXIMA-PAT'ET SEX'CAMBARzms-SE\ê RINVS-ALVMNac-KARIS SIMAE-ET'SIBI-V1VI'P0S\£ RVNT

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : le V & le second E de SEVE, le V & l'E de POSVE liés en un monogramme.

Trélis, dans les Mémoires de l'Académie du Gard, 1810, p. 38o. Perrot, Antiquités de Nimes, 182g, p. 10 1. Pelet, Catalogue. i863,

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 7.67

p. 5g. Hirschfeld, C, xii, 3706 : litteris sae- culi secundi exeuntis; ligne 6 : M F au lieu de PAT.

Diis Manibus, Liciniae So^usae Klaûo, quae vixit annos XI, menses XI, dies XIIII ; Licinia Maxima patrona, & Sex. Cambarius Severinus alumnae karissimae & sibi vivi posueritnt.

« Aux dieux Mânes; à Licinia Sozusa Elafium, « morte à l'âge de onze ans, onze mois & qua- « torze jours; Licinia Maxima, sa patronne, & « Sextus Cambarius Severinus à leur élève chérie « ont élevé ce tombeau, cS: de leur vivant pour « eux-mêmes ».

Elafium, qui d'après Petymologie aurait être écrit Elaphium, est un de ces surnoms, le plus souvent de forme neutre, qu'on donnait par tendresse à des femmes ou, comme ici, à des jeunes tilles. La fillette qui le portait était une enfant-trouvée que Licinia Maxima avait recueil- lie, élevée & même affranchie.

Cambar[ius], dont la fin manque par suite de la détérioration de la pierre, se retrouve plus loin dans l'épitaphe d'un Ç. Munnius Euphemus , mentionnant une Cambaria CHrysanthe. Le nom est vraisemblablement celtique.

Il n'en est pas de même de Sozusa qui est clai- rement d'origine grecque & dérive, comme pres- que tous les noms féminins terminés en usa, d'un participe en o^n. (Voyez Jullian, Inscr. de Bordeaux, \, p. 41 .)

758 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

388

Fragment.

a Pierre extraite, en juin 1888, de la démoli- « tion d'une maison, rue des Greffes ». Hau- teur, omi5; largeur, ora8o; épaisseur, o"3o.

I A E - T - L I G V R I V S

Copie de M. Bazin, censeur du Lycée.

iae, T. Ligurius

« A ia Titus Ligurius ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. j5ç

389

*

Epitaphe de Lucia Verecunda.

Petite stèle à fronton triangulaire, « trouvée à « l'Esplanade en 1801 » (Vinc); « clans les ruines « de Sainte-Perpétue » (Mill.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, o'"42; largeur, om29; hauteur de la partie encadrée, omi6; largeur, om20.

D - M

LVCIAE-VERE

C V N D A E

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Vincens & Baumes, Topographie de Nimes, 1802, p. 58 1 . Millin, Voyage, IV, p. 245. Perrot, Antiquités de Nimes, 1846, p. 210. Pelet, Catalogue, i863, p. 34. Hirschfeld, C, xii, 3710 : litteris saeculi tertii.

Diis Manibus Luciae Verecundae.

« Aux dieux Mânes de Lucia Verecunda ».

760 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

390

Kpitaphc de Lucilia Secundilla, avec un jeu de mots.

Cippe avec base & couronnement; in hortis Joannis Agluneti {Agulhoneti); apud « Arnault « Aghilonet » (voyez C, xn); apud Veyrassium seniorem medicum (Guir.); in aede « Yeras » (Ség.); « à la Porte-d'Auguste » (Pel.). L'ins- cription est renfermée dans un encadrement de moulures accompagné de bandeaux ornés de rosaces. Une inscription supplémentaire est gra- vée sur chacune des deux faces latérales du dé, à la hauteur du bandeau supérieur. Hauteur, irao3; largeur, om6o; hauteur de la partie enca- drée, o™36; largeur, om4i.

LVCILLA'LVCET D » M SECYNDILLÀ "SALVE

lvcIliae-l-fIliae secVndillae

P'ATETTIVSmA

5 tvrnInvs-vxori

rarissimae'qvae

SECVM»yi*îf»AWlS*XX

H-M-H-N'S

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : les premières lettres du nom gentilice, à la quatrième ligne, peu certaines.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 76 I

Poldo d'Albenas, p. 164. De Romieu, ms. à la Bibl. de Toulouse, n. 197. Fr. von Ram- mingen, i38io des mss. de la Bibl. de Nimes. Gruter, 801, 10 : e Scaligerianis & Poldo. Rulman, Inv., p. 61. Golnitz, Itinerarîum [655, p. 56?. Muratori, 1 6 3 q , 4. Ménard, VII, p. 354. Séguikr, i38oi, pi. 41. Pei.et, Inscriptions de la Porte-d' Auguste, i85o, p. 32. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 371 1, & Add., p. 83c» : litteris saeculi fere secundi .

Ligne 4, E. Germer-Durand : ATTEIVS.

Diis Manibus Luciliae, Lucii filiae, Secundillac ; P. Atettius Saturninus uxori rarissimae quae secum vixit annis XX. Hoc monumentum hercdes non sequitur Lucilla lucet Secundilla salve.

« Aux dieux Mânes de Lucilia Secundilla, fille « de Lucius (Lucilius); Publius Atettius Satur- « ninus à son épouse d'un mérite rare, qui a « vécu avec lui pendant vingt ans. Ce monu- « ment ne passe pas aux héritiers Lucilla « brille! Adieu Secundilla! ».

L'acclamation salve : adieu! est fréquente sur les épitaphes; mais Lucilla lucet est un jeu de mots. Peut-être du vivant de Lucilia s'en ser- vait-on habituellement à son égard en manière de plaisanterie affectueuse, & ce serait pour cette raison qu'on l'aurait reproduit sur l'ins- cription de son tombeau. Dans tous les cas, elle s'appelait Lucilia, non pas Lucilla; mais sous cette dernière forme le calambourg devenait plus saisissable.

762 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

391

Epitaphe de Litchis, fils de Maelo.

Cippe avec base & couronnement; « au mas « d'Andron » (Rulm.); in villa de Carloti (Guik., ; « à la métairie du sieur Carlot, près le chemin « d'Arles » (Mén.); « chez M. Valat, juge, au mas « Merlet sur le chemin de Beaucaire » (Fr. G.- Dur.). L'inscription est renfermée dans un enca- drement de moulures accompagné d'un rinceau. Hauteur, imio; largeur, om66; hauteur de la partie encadrée, om45; largeur, om42.

D 0 M

L-MAELÔNIS'FIl

M AELl N VS

F R AT R I

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : accents sjur l'O de MAELONIS & sur l'A de FRATRI.

RULMAN, InV., p. 79. GUIRAN, IÏ1S., p. 120. MÉNARD, VII, p. 352. HlRSCHFELD, C, XII, 3 721,

& Add., p. 83g : « vue ».

Diis Manibus Lucii, Maelonis filii ; Maelinus fratri.

« Aux dieux Mânes de Lucius, fils de Maelo; « Melinus à son frère ».

Maelo, Lucius, Maelinus, non citoyens romains.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 763

392

Fragment.

Fragment trouvé, « en 1884, aux nouvelles « halles ».

D m

LALLI

M AGI ... .

V /

M. Fr. Germer-Durand lit, à la première ligne : L'ALL[n], & à la deuxième : MACI.

Hirschfeld, C, xii, 5 910 : « vue ».

i

764 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NI.'

393

Epitaphe de Magius Ver us.

Pierre oblongue incomplète des deux bouts & bordée en haut & en bas de moulures qui enca- draient l'inscription; « trouvée, en septembre « 1 85 3, dans une maison en démolition au Plan « de Bachalas » (Pel.). Hauteur, om45; lar- geur, im25; hauteur de la partie encadrée, om 34.

T y M A G I V S <* V E R V s

Vl VOS'SIBI-eT'SEPTVWI.E . . . . ET'PATRI'ET-MATRI

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : lettres d'apparence ancienne; l'V & PM, PA & PE de SEPTVMIAE liés en mo- nogrammes; les points figurés par de petites kederae.

Pelet, Catalogue, 1 863, p. 40 Hirschfeld, C, xii, 3728 : litteris optimis saeculi primi.

T. Magnis Verus , vivos sibi & Septumiae

uxori (?), & pat ri & matri posuit.

« Titus Magius Verus a, de son vivant,

« élevé ce tombeau pour lui-même, pour Sep-

« tumia , sa femme, & pour son père & sa

« mère ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 766

394

Epitaphe de Marcus, fils de Nigrinus.

Cippe avec base & couronnement; apud D.Cha- lassium (Guir.); in aede dominae « Desilles »; « la maison de Mme des Isles, rue Dorée » (Mén., Ség.). Hauteur, o™86; largeur, om37; hauteur du dé, om58; largeur, om3o.

D - M

MAKCI'NIGRI NI'F'MARCEL I.INVS'ET'MAR 5 CELLINA'PA

T R I - P 1 1 S S I M O

Copie dessinée de M. Allmer.

GRASSER, 1607, p. 57. RULMAN, ItlV., p. 49. GUIRAN, p. 89. MÉNARD, VII, p. 335. SÉ-

guier, i3 8oi, pi. 42. E. Germer-Durand, Notes archéologiques, 1867, p. 7. Michel, Nimes, I, p. 317. Hirschfeld, C, xu, 3732 : litteris malis.

Diis Manibus Marci, Nigri filii; Marcellinus & Marcellina patri piissimo.

« Aux dieux Mânes de Marcus, fils de Nigrinus; « Marcellinus & Marcellina à leur excellent père ».

Niger, Marcus, Marcellinus & Marcellina, non citoyens romains.

Remarquer le nom du fils & de la fille dérivé de celui du père.

JÔ6 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

395

Epitaphe de Maria Nemausina.

Plaque de marbre inscrite sur les deux faces; en 1845, chez M. Albert de Tessan, au chemin d'Avignon. Hauteur, om26; largeur, om42.

D - M

MARIAE-NEMAVSIN

MARIA- MARIT VM A

L I B E R T A

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, p. 839, Add. : « vue ».

Diis Manibus Mariae Nemausinae, Maria Ma- rituma liber ta.

« Aux dieux Mânes de Maria Nemausina, Maria « Marituma son affranchie ».

Voir ci-dessus l'épitaphe de T. lulius Victor.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 767

396

Epitaphe de Maximia Marcellina.

Cippe avec son couronnement, « trouvé dans « la plaine du Vistre au moulin Rivière, derrière « le mur de l'usine à gaz » (Aurès); « le 26 dé- « cembre i885 » (Goudard). L'inscription est ren- fermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om65; largeur, om4o; largeur de la partie encadrée, om35.

D - M

M A X I M I A E

MARCELLfrAE

M A R C I N A

5 MATER

P I E N T I S s i m a

Estampage de M. Aurès & de M. Goudard : VI & l'N de MARCELLINAE liés en un mono- gramme.

Allmer, Revue épigraphique, II, p. i63. Mowat, dans le Bulletin epigraphique , i885, p. 322. Hirschfeld, C, xn, 5 o,3o : « vue ».

Diis Manibus Maximiae Marcellinae, Marcina, mater pientissima

«Aux dieux Mânes de Maximia Marcellina; « Marcina sa mère aimante ».

Le surnom de la fille dérivé de celui de sa mère.

768 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMEI.

397

Kpitaphe de Maximilla, fille de Maximus.

Cippe dont le couronnement & la base ont été retaillés & affleurés au dé; apud Martinium ; in vestibulo aedium « de Besserié » (voyez C, xn) ; « au couvent des Yieux-Augustins » (Guir., Ség.), de la rue de la Roserie; « transporté, en 1802, « de l'ancien couvent des Augustins, rue du Mû- « rier-d'Espagne, n. 36, au musée » (Pel.). L'ins- cription est renfermée dans un encadrement de moulures accompagné d'un rinceau. Hauteur, om6o; largeur, ora5o; hauteur de la partie enca- drée, om26; largeur, ora3o.

D M

M A X I M I LLAE MaXIMI'F»M»APICI

VS'VITALIS'CONIVGI-OP

5 TIMAE'ET'MAXIMVS'ET-SER

WTA-MATRI-PlISSIMAE

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : lettres tendant à la forme cur- sive.

Vincens & Baumes, Topographie de Nimes, 1802, p. 5y8. Pelet, Catalogue, i863, p. 87.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES.

769

Hirschfeld, C, xii, 3 742 : litteris aevi se- quioris.

Diis Manibus Maximillae , Maximi filiae ; M. Apicius, Vitalis, conjugi optimae, & Maximus o- Servata matri piissimae.

« Aux dieux Mânes de Maximilla, fille de Maxi- « mus; Mardis Apicius Vitalis à son excellente « épouse, & Maximus & Servata à leur excellente « mère ».

Maximus, Maximilla, non citoyens romains. Le surnom du grand-père passé au fils.

49

77° COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

398

Epitaphe de Melius Paternus.

Pierre carrée bordée de moulures accompa- gnées d'un rinceau encadrant l'inscription ; « trou- « vée en 162g «(voyez Hirsch.); in Palatio'Ciisni. . c'est-à-dire le Palais du Présidial; retrouvée a en « 1843, dans une réparation d'un mur de la prison « des femmes au Palais de Justice; actuellement « (i852) au Nymphée » (Pel.), c'est-à-dire au Temple de Diane.

L ' M É I. I V S C'F'VOLT P AT E R N V S V I V V S - S I B I

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr.

Germer-Durand : un accent sur l'E de MELIVS.

Guiran, ms., p. 1 63. Ménard, VII, p. 391.

SÉGUIER, I 3 8oi, pi. 60; ï3802, II, p. 12. PELET,

Nymphée, p. 43. Herzog, n. 169. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, mi, 3744 : litteris optimis saeculi secundi incipientis.

L. Melius, Caii filins, Voltinia, Patemus vivus sibi.

« Lucius Melius Paternus, fils de Caius [Me- « lius); de la tribu Voltinia, de son vivant pour « lui-même ».

Melius Paternus était citoyen romain. Voir Tinscription suivante, probablement l'épi- taphe d'un frère de Paternus.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 77 I

399

Epitaphe de Mclius Sedatus.

Pierre carrée bordée de moulures accompa- gnées d'un rinceau encadrant l'inscription. In aede Guiraudi procuratoris (Guir.); « au jardin « de l'hôtellerie de la Tour-Magne » (Mén.); in viridario « Decray a (Ség.); « en 1 8 5 7 , dans la « cour de la maison Fromental, rue Racine, der- « rière la Comédie » (Pel.); transportée de au Temple de Diane.

C'MÉLIVS C - F * V OLT

SÉDÂTVS

vIvvS'SibI

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : accents sur l'E de MELIVS, sur TE & sur l'A de SEDATVS.

Guiran, ms., p. 168. Ménard, VII, p. 3cj6. Séguier, 1 3 801, pi. 62. Pelet, Mém. de l'Acad. du Gard, 1 855-1 85G ; Catalogue, n. 122. Her- zog, n. 170. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xn, 3 745 : litteris optimis saeculi primi.

C. Melius, Caii filius, Voltinia, Sedatus, vivus sibi.

772 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

« Caius Melius Sedatus, fils de Caius (Melius); « de la tribu Voltinia; de son vivant pour lui- « même ».

Voir l'inscription précédente, probablement l'épitaphe d'un frère de Sedatus.

Incorporés dans une tribu, Melius Sedatus & Melius Paternus étaient citoyens romains.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 773

400 Epitaphe de Messius Anicetus.

Stcle à fronton triangulaire avec antéfixes aux angles; trouvée « en juin 1879, au chemin de « Beaucaire, chez M. Bret, camionneur » (E. G.- Dur.). L'inscription, à l'exception des sigles D M gravées en compagnie d'une rosace dans le tym- pan du fronton, est renfermée dans un encadre- ment de moulures. Hauteur, om8g; largeur, om4o; hauteur de la partie encadrée, om2g; lar- geur, o"1 3 i .

D M

T* MESSlI - ANCEl M i: SSIA'TITIA'ET M H S S I A L V CRE T l'ATRl'OPTIM'KT L VCRETIA»MA R1TO' OTTIMO

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'N & le premier I, le T & le second I de ANICETI liés en monogrammes; l'E du même mot inscrit dans le G.

E. Germer-Durand, dans le Bulletin de l'Aca- démie de Nimes, 1879, p. 107. Former, Bulle-

774 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE MME .

tin de Vaucluse, I, 1879, p. 4^7. Hirschfeld, C.t xii, 3747 : ligne 3, MESSIA * TESSIA, d'après Fornier, & Add., p. 840 : a vu alors lus 3 premières lignes seulement.

Diis Manibus T. Messii Aniceti ; Messia Titia & Messia Lucretia patri optimo, & Lucretia marito optimo.

« Aux dieux Mânes de Titus Messius Anicetus ; « Messia Titia & Messia Lucretia à leur excellent « père, & Lucretia à son excellent mari ».

Des deux filles de Titus Messius l'une s'appelait Titia du prénom de son père, l'autre Lucretia du gentilice ou simplement du nom de sa mère, sui- vant que celle-ci était de droit romain ou latin

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 775

401 Epitaphe de Messins Bellinus.

Pierre carrée bordée de moulures encadrant ['inscription; in templo S. Baudilii; in villa doc-

toris pharmacopolae (voyez C, xn); apud me (Guir.); « rue Dorée, maison Lombard de la « Tour » (Mén.j SÉG.); actuellement la rue des Gretres. Hauteur de la partie encadrée, o'n27; largeur, o'" 33.

D M

T * M E S S I

BELLIN I V S P

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand ; celle de M. Fr. Germer-Durand donne, à la dernière ligne, V'SP.

Rulman, Inv., p. 86. Guiran, p. 23. Mé-

NARD, VII, p. 399. SÉGUIER, I 3 80 I , pi. f)0.

Notes E. Germer-Durand. Hirsghfeld, C, xii, 3 71 S, & Add., p. 940 : « vue ».

Diis Manibus T. Messii Bellini. Vivus sibi po- sait.

« Aux dieux Mânes de Titus Messins Bellinus. « Tombeau qu'il s'est élevé de son vivant ».

776 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

402

Epitaphe de Messins, fils d'Indedus.

Stèle à sommet cintré; « trouvée à Nimcs en « i85g » (E. G. -Dur.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, omo,3; largeur, om 3y, hauteur de la partie enca- drée, om2o; largeur, om32.

M E S S I O INDEDI^F-

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Pelet, Catalogue, i863, p. 85. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 3746 : litteris saeculi secundi exeuntis vel tertii.

Messio, Indedi filio.

« A Messius, fils d'Indedus ».

Indedus, qui n'a nullement la physionomie d'un nom latin, est vraisemblablement un nom celtique.

Indedus, Messius, non citoyens romains.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 777

403

Epitaphe de Mnester.

Fragment présentant la partie supérieure d'une stèle à sommet cintre; trouve en i883 & re- cueilli par M. Pocheville, plâtrier-mouleur. L'ins- cription, à l'exception de la première ligne gravée dans le tympan de la partie cintrée, était ren- fermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om22; largeur, om36.

M A N mnesTeris

Estampage de M. Goudard; dessin de feu Albin Michel : un accent sur l'A de MAN.

De Villefosse, dans le Bulletin des Anti- quités de France, 1 883, p. 146, d'après une com- munication de M. Alfred de Surville. Allmer, Revue epigraphique, II, p. 36 1. Michel, dans le Bulletin de l'Acad. de Nimes, i883, p. 21. Hirschfeld, C, XII, 3 752.

Manibus Mnesteris

« Aux Mânes de Mnester ».

778 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES

404

Epitaphe de Modesia.

Cippe avec base & couronnement, « trouvé dans « les constructions de la Maison d'arrêt, vers 1845 » (Pel.), & transporté au Temple de Diane. L'ins- cription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, imo<); largeur, om 5 1 ; hau- teur de la partie encadrée, om47; largeur, 0*42.

D - M

M O D E S T A E NVN>IVl"Lb

L'POMPEI-DORAS V X O R I

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'N & le I) de NVNDINI, VI & le B de LIB, le D & l'O de DORAS liés en mo- nogrammes.

Pelet, Essai sur le Nymphée, i852, p. 22. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 3 753 : « vue ».

Diis Manibus Modestae, Nundini libertae, L. Pompeius Doras uxori.

« A_ux dieux Mânes de Modesta, affranchie « de Nundinus; Lucius Pompeius Doras à son « épouse ».

Nundinus, Modesta, non citoyens romains. Voir plus loin l'épitaphe du même Pompeius Doras.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES 779

405

Epitaphe de Nemonius Plocamus.

Stèle à fronton triangulaire avec antéfixes aux angles; « trouvée le 24 mai [862, chez M. Bois- « son, rue Saint- Charles, n. 3 » (Pel.). L'inscrip- tion, à l'exception des sigles 1) M gravées dans le tympan du fronton, est renfermée dans un enca- drement de moulures. Au-dessous de cet enca- drement se voient quatre pilei. Hauteur, o'"47; largeur, om35; hauteur de la partie encadrée, om22j largeur, om2g.

D M C " N E M O N I

P L O C A M I PATRONOPlISSIM

5 C ' N E M O N I V S

PAEDEROS L I B

Copies dessinées de M. Ai. 1.. mer & de M. Fr. Germer-Durand.

Pelet, dans les Mon. de l'Acad. du Gard, 1862, p. 208; Catalogue i863, p. 86. Hirsch- 11:1. d, C, xii, 3760 : htteris saeculi secundi exeuentis.

780 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Diis Manibus C. Nemonii Plocami, patrono piissimo C. Nemonius Paederos.

« Aux dieux Mânes de Caius Nemonius Plo- ts camus; C. Nemonius Paederos à son excellent « patron ».

Les pilei graves au-dessous de l'épitaphe in- diquent que quatre affranchis ont rendu les der- niers devoirs à leur patron. (Voyez Marquardt.)

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 78 I

406

Epitaphe de Nonius Acoristus.

Pierre carrée bordée de moulures encadrant l'inscription; « trouvée, il y a quelques années, « dans une maison près de l'Amphithéâtre » (Pel.). Hauteur, o™35; largeur, ora4o; hauteur de la partie encadrée, o™25; largeur, om3o.

G N O N I V S ACORISTVS SIBI'ET-S VIS

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Pelet, Catalogue i863, pp. 77 & 272. Hirschfeld, C, xn, 3 764 : litteris saeculi secundi exeuntis.

*

G. Nonius Acoristus sibi & suis.

« Caius Nonius Acoristus pour lui-même & « les siens ».

782 COLLECTION ÉPIGRAPMQUE DE MMES.

407 Épitaphe d'Oc Marcellinus.

Stèle à fronton triangulaire avec antéfixes aux angles; autrefois in aedibus consulis Balthazar; apud Balthc^arum (voyez C.,xn); apud me (Guir. : « à la maison Lombard de la Tour, rue Dorée » Mén., Ség.); maison La Racine, rue des Greffes. L'inscription, à l'exception des sigles D M gra- vées dans le tympan du fronton, est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, ora55; largeur, om3o; hauteur & largeur de la partie encadrée, om23.

D » M

M ' O C ' M A RCELLIXO M'OC' M A 5 R V L L V S

& L I B

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

RuLMAN, InV., p. 98. GUIRAN, p. 141.

Ménard, VII, p. 412. Baux, p. 64. Séguier, i38oi, pi. 74; i38o2, I, p. 17. Notes E. Ger- mer-Durand. — Hirschfeld, C. xii, 3yji.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES.

783

Diis Manibus, M. Oc Marcellino, M. Oc

Marcellus, libertus.

« Aux dieux Mânes; à Marcus Oc Marcelli-

« nus, Marcus Oc Marcellus son affranchi ».

Oc , peut-être Occius, peut-être Octavius.

784 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUL DE M 408

Epitaphe d'Octavius Lupulus.

Fragment trouvé le 16 décembre [883, rue des Tondeurs, dans les démolitions opérées pour l'établissement des halles centrales. L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulu- res. — Hauteur, om25; largeur, om28.

T'OCTAVI Vs

LV P V L V S VI VS'SIBI»/

Estampage de M. Goudard & copies dessinées de feu Albin Michel & de M. Fr. GERMER- DURAND.

Allmf.r, Revue épigraphique, il, p. 54. Xc- mausa, 2e année, p. 23. Bulletin épigraphique,

1884, p. 147. HlRSCHFELD, C, Xil. 3 77O.

T. Octavius Lupulus vivus sibi fecit. « Titus Octavius Lupulus a, de son vivant, « élevé pour lui-même ce tombeau ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 786

409

Epitaphe de Onesimé.

Petite pierre quadrangulaire incomplète à gau- che, « bordée de moulures encadrant l'inscription; « trouvée en [853 dans la maison de M. Gabian, « vis-à-vis l'entrée de l'Amphithéâtre » (Pel.). Hauteur, om28; de la partie encadrée, o"1 1 7 ; lar- geur, o'" 17.

d - M

\ E ONÉSJVIE

1ERMERÔS

P 1 1 S S I M A E

Copie dessinée de M. Allmer : accents sur le premier E de ONESIME & sur l'O de HERME- ROS.

Pelet, Catalogue, i863, p. io3. Hirschfeld, C, xii, 3777 : litteris sacculi tertii.

Diis Manibus Onesime; Hermeros con-

jugi (?) piissimae.

« Aux dieux Mânes de Onésimé; Her-

« meros à son excellente épouse (r) ».

5o

786 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE Dl NIM

410

Epitaphe de Papirius Priscus.

Stèle à fronton triangulaire avec antéfixes aux angles; in vestibulo aedium de Besserié (voyez C.,xn); apud veteres Augustinianos (Guir., Mi'.n.. Ség.). L'inscription est renfermée dans un enca- drement de moulures. Hauteur, om^b; lar- geur, om 35 ; hauteur de la partie encadrée, ora2o; largeur, om2-j.

M k N I B V S

L'PàpIriI'PrIscI

C'FRÀTER

Copies dessinées de M. Ai.lmer (Se de M. Fr. Germer-Durand : accents sur l'A de MANIBVS & de FRATER.

RULMAN, IriV., p. y3. GuiRAN, p. 120.

Baux, p. 49. Ménard, VII, p. 35 1. Séguier, r3 8oi, pi. 66. E. Germer-Durand, dans les Mémoires de l'Académie du Gard, 1864-1865. Hirschfeld, C, xii, 3-85 : litteris malis.

Manibus L. Papirii Prisci, C. f rater.

« Aux Mânes de Lucius Papirius Priscus, Caius « (Papirius), son frère ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 787

411

Epitaphe de Parucia Concessa.

Stèle à fronton triangulaire avec antéfixes au sommet & aux angles. «Dans mon jardin, hors la Porte de la Couronne » (Mén.); « retrouvée, en « 1844, à la maison Lamouroux, ancien emplace- « ment du jardin Ménard, près de l'avenue Feu- « chères » (Pel.); « transportée au Temple de « Diane » (Id.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om7o; largeur, om46; hauteur de la partie encadrée, om27; largeur, ora36.

SATVLLI"L"F P A R V C I A E CONCESSAE

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Mknard, VII, p. 396. Séguier, i38oi, pi. 61; i3 8o2, I, pp. 3 & 7. Pelet, Essai sur le Xvm- phée, 18S2, p. 33. Notes E. Germer-Durand. Hirscheei.d, C, xii, 3877 : litteris bonis.

Satulli Lucii filii Kfiliae), Paruciae Concessae. o A Parucia Concessa, fille de Satullus, fils de « Lucius (Parucius) ».

788 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

412 Epitaphe de Paternius Maccianus.

Petite stèle à fronton triangulaire; « trouvée « dans un champ sur le chemin de Beaucaii e (Mén.); recueillie par Séguier, puis déposée au Temple de Diane (Tel.). Hauteur, o*32j lar- geur, om3o.

D M

S E X P A T 1- R X I

M A C C I A X I I WMMs E V E R A

wmm I s

Copie dessinée de M. Allveb : l'angle intérieur gauche manque actuellement.

Ménakd, VII, p. 33o. Inscriptions de V Aca- démie, ras. 1788, p. 16. Pelet, Essai sur le Nymphée, i852, p. _p. Notes E. Germer-Durand.

HlRSCHFELD, C.} XII, 3 787.

Lignes 4 & 5, Ménard, Fr. Germer-Durand : IVL-SE- VERA | NEPOTI'S, probablement par conjecture.

Diis Manibus Sex. Paternii Macciani, Iulia Severa, neptis.

« Aux dieux Mânes de Sextus Paternius Mac- « cianus, Julia Severa, sa petite-tille ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES.

78c;

413 Epitaphc de Patenta.

Stèle à fronton triangulaire inscrit clans un cintre; « trouvée en ittoi à L'Esplanade » (ViNC. & B.) ; « déposée au Temple de Diane » (Pel.). L'inscription, à l'exception de la sigle M gravée dans le tympan du fronton, est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om6oj largeur, om 40; hauteur de la partie encadrée, om25; largeur, om3o.

M

P A T E R N A H P - F

S A V R O * L I B

Copie dessinée de M. Allmer.

Vincens & Baumes, Topographie de Nimes, 1802, p. 582. Pelet, Essai sur le Nymphcc. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 3790.

Manibus Paternae, patronae fecit Sauro liber- tus.

« Aux Mânes de Paterna, Sauro, son affranchi ». Patronae fecit, lecture M. Hirschfeld.

79° COLLECTION EPIGKAPHIQL'E DE NIMES." 414

Epitaphe de Pelagio & de Furia.

Cippe avec base & couronnement , de prove- nance précise non connue; brisé transversale- ment, entre la deuxième & la troisième ligne, en deux parties, dont l'inférieure s'est égarée dans le dernier déménagement du musée. Sur la race supérieure du couronnement se voit un petit cône. Hauteur, om7o; du dé, om28; lar- geur, oni 28.

D M

PELAGIO COI

VGI ME MO RI A

POS VIT

5 F VRI A - CO

I V G I

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Pelet, Catalogue, i863, p. 5g. Hirschfeld, C, xii, 3704 : litteris saeculi tertii.

Ligne 3, Hirschfeld : VWA\ 1. 5, Germer-Durand : FERIA, Hirschfeld : IERIA.

Diis Manibus. Pelagio conjugi memoriam po- sait; Furia conjugi.

« Aux dieux Mânes. Pelagio a élevé ce tombeau « à son épouse; Furia à son époux ».

Pelagio, Furia, non citoyens romains.

CHAP. VI. ' INSCRIPTIONS PRIVEES. 79 I

415

Fragment.

Fragment de marbre au Temple de Diane;

provenance inconnue.

. . . «BPER . . . .... V K ... .

Copie de M. Fr. Germer-Durand. Peregrini (?), Perpetui (?) ....

792 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

416 Épitaphe de Plautius Saturninus.

Stèle à fronton triangulaire; in vestibule aedium « de Besserié » (C, xn); in coenobio Augustiniano- rum (Guir.); « aux Yieux-Augustins » Mkw. SÉG. . L'inscription, à l'exception des sigles D M gra- vées dans le tympan du fronton, est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om 58; largeur, ora35; hauteur de la partie enca- dree,ora2o; largeur, ora 27.

D - M Ô'PLAVTI SATVRNIKI

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : un accent sur VO.

Rulman, Inv., pp. 80, q5. Guiran, p. 166. Baux, p. 48. Ménard, VII, p. 388. Séguier, i38oi, pi. 66. E. Germer-Durand, dans les Mémoires de l'Académie du Gard, 1864-65, p. i5i. Hirschfeld, C, xn, 3799 : litteris bonis.

Ligne 2, Hirschfeld : O quadratarii errore pro Q inci- sum crediderim; Mommsen : OU.

Diis Manibus OH Plautii Saturnini. « Aux dieux Mânes d'Olus Plautius Saturni- « nus ».

Glus même prénom que Aldus.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 703

417 Epitaplie de Pompe lus

Grande pierre oblongue; incomplète à gauche,

à droite & en bas; trouvée avant [829 (Perrot). Hauteur, o"' ôo; largeur, i"'oo; hauteur des let- tres de la première ligne o"1 14; de la deuxième, o'" 10: de la troisième, o"'o8.

c N - P O M P E I O . . .

. . . ARANTONIS^ F

. . . roTovTae atessaT

D T

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : lettres de très-belle forme pou- vant remonter au temps d'Auguste.

Perrot, Antiquités de Nimes, 1829, p. 98.—-

l'i 1 1 t. Catalogue, [863, p. ? \. - Notes E. Ger- mer Durand. -Hirschfeld, C, xh, 38o2 : litteris optimis saeculi primi incipientis, & Add., p. 840.

Cn. Pompeio , Arantonis filio, patri (:);

rotoutae, Atessatis (?) filiae, matri (?).

« A son père Cnéus Pompéius , fils d'Aranto,

« à sa mère rotouta, Mlle d'Atessat, (Pompéius,

« leur fils, a élevé ce tombeau) ».

7V4 COLLECTION LPIGKAPH 1QUL DE NIMES.

Aranto & rotouta probablement incomplets,

Atessat... déjà connu par d'autres exemples, sont des noms celtiques.

M. Hirschfeld propose Carantonis, Virotoutae, Atessati.

M. E. Germer- Durand proposait : Carantonis, Vrotouta, Atessatis.

GHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 79O

418

Épitaphe de Pompeius Callistus & de Sulpicia Primula.

Pierre quadrangulaire , bordée de moulures encadrant l'inscription ; apud « Le Blanc 0 mer- catorem, hodie « Simon », in atrio seu corte (Guir.); « à la maison du sieur Blanc » (Mén.); « à Saint-Jean » (Baux); « retrouvée, en août 1860, « rue Marguerittes, dans un vieux mur de la « maison Zoog » (Pel.). Audessous de l'encadre- ment se voient deux pilei. Hauteur, o"'5o; largeur, om4^ ; hauteur de la partie encadrée, om2o,; largeur, om3 1 .

L- PO npeI-calusT ET'SVLPICIAE

P R I M V L A E S E X T I LIA » ATT il S SIBI *VIROMÀRl*V*P

Copies dessinées de M. Ai. 1. mer & de M. Fr. Germer-Durand : l'M & le P de POMPEI, le T& le dernier 1 de CALLISTI, l'A <^ le T de MATRI liés en monogrammes. Les sigles D M, aujour- d'hui manquantes, étaient probablement gravées sur une partie supérieure non venue jusqu'à nous.

J(j6 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Grasser, p. 54. Rulman, Inv., pp. 5o & 72. Guiran, p. yo. Baux, p. 1 10. Mknakd, VII, p. 347. Seguier, i3 8o2, V, p. 38; i38oi, pi. 36 : « d'après Grasser » Pelet, Catalogue, i863, p. 94. Hirschfeld, C, xii, 3 8o3.

Diis Manibus L. Pompeii Callisti & Sulpiciae Primulae ; Sextilia Atthis sibi, viro, matri, viva posuit.

« Aux dieux Mânes de Lucius Pompeius Cal- « listus & de Sulpicia Primula; Sextilia Atthis « a, de son vivant, élevé ce tombeau pour ellc- a même, pour son mari & pour sa me: -

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 797

419

Epitaphe de Pompeius Doras.

Cippe avec base & couronnement; autrefois à la maison Séguier (Mill.), puis à la Porte-d'Au- guste (Pei..). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om8c); largeur, om5o; hauteur de la partie encadrée, o'"4.5 ; largeur, om [o.

D & M L'POMPEl

DÔRAE

vIvvs-sibI

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : un accent sur l'O de DORAE.

Millin, IV, p. 164. Inscr. de l'Acad. du Gard, ms. 1788, p. 17. Pelet, Inscr. de la Porte-d'Auguste, i85o, p. 3o. Notes E. Germer- Durand. Hirschfeld, C, xii, 3 8o5 : litteris

bonis saeculi secundi.

Diis Manibus L. Pompeii Dorae vivus sibi.

« Aux dieux Mânes de Lucius Pompeius Doras. «Tombeau qu'il a ele\e, de son vivant, pour « lui-même ».

798 COLLECTION BPIGRAPHIQUE Dl NIMES.

420

Epitaphe de Pompeius Epitynchanus.

Stèle à sommet cintré; in vestibulo aedium g de Besserié » (C, xn); in coenobio Augustiniano- vum (Guir., Mén., Ség.). Hauteur, om7o; lar- geur, o™34.

D » 'M CN'POMPEIO EPITYNCHANO

VAL E RI A CALLITY

CHE-VIRO

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : lettres tendant à la forme cur- sive ; les hastes des I & des R prolongées de droite à gauche au-dessous du niveau des autres lettres.

Rulman, Inv., p. 66. Guiran, p. 117. Baux, p. 48. Ménard, VII, p. 364. Séguier, i3 802, p. 8; i3 801, pi. 47. E. Germer-Durand, dans les Mém. de VAcad. du Gard, 1 864-1 865, p. 144. Hirschfeld, C. xn, 3807 : litteris malis.

Diis Manibus, Cn. Pompeio Epitynchano ; Va- leria Callityche viro.

a Aux dieux Mânes; à Cneus Pompeius Epi- «tynchanus; Valeria Callityche à son mari ».

,

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 799

421 Épitaphe de Pompeius Eutyches.

Cippe avec sa base, mais dépourvu de son cou- ronnement; in palatio regio (Guir., Mén.); in curia (Sec). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, im 20; lar- geur, om 44; hauteur de la partie encadrée, o'"3o; largeur, om2o,.

D - M

Q. » P O M P E I

EVTYCKTIS Q.-POMP-CLINI

AS'CONLIB

Copies dessinées de M. Allmkr & de M. Fr. Germer-Durand : l'H & l'E d'EVTYCHETIS liés en un monogramme; un accent sur le second E du même mot.

Gruter, 939, 9. Grasser, p. 72. Rulman, Inv., p. io3. Guiran, p. 154. MÉNARD, VII, p. 427. Séguier, i38oi, pi. 76. Perrot, Antiquités de Nimes, 1820, p. 06. Pelet, Catalogue, 1 863, p. 63. Notes E. Germer- Durand. Hirschfeld, C, xii, 3 808 : litteris saeculi secundi.

Diis Manibus Q. Pompeii Eutychetis ; Q. Pom- peius Clinias conliberto.

« Aux dieux Mânes de Quintus Pompeius Eu- « tyches; Quintus Pompeius Clinias à son co- « affranchi ».

800 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NI.MLS.

422 Kpitaphe de Pompeius Lemiso.

Table bordée de moulures encadrant l'inscrip- tion; « trouvée, en Tan XII, dans les ruines de « l'église rurale de Sainte-Perpétue » (Trél.); engagée dans le mur du corridor de la maison Vincent, place de la Bouquerie. Hauteur, o"'6o ; largeur, om go; hauteur de la partie encadrée, ora4o; largeur, om7o.

CN-POMPEIO CK-SEX-T-L

PAL

L E M I S O N I

fronTo eT FELIX lIberT

Copie dessinée de M. Allmer : lettres d'ap- parence ancienne.

Trélis, dans les Mém. de l'Acad. du Gard, 1804, p. 21. Millin, IV, p. 245. Herzog, n. 180. Notes E. Germer-Durand. Michel, Nimes, I, p. 99. Allmer, Revue épigraphique, II, p. 248. Hirschfeld, C, xn, 3 8oq : litteris bonis saeculi pfimi incipientis, & Add., p. 840.

Cii. Pompeio, Cnei, Sexti, Titi liberto , Palatina, Lemisoni, Fronto & Félix liberti.

« A Cnéus Pompeius Lemiso, de la tribu Pala-

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES.

801

« tina, affranchi de Cnéus, de Sextus & de Titus; « Fronto & Félix ses affranchis ».

Lemiso n'était pas inscrit dans la tribu des Nimois, qui était la tribu Voltinia; il était ins- crit dans la tribu Palatina, une des quatre tribus de la ville de Rome, moins aristecratiquement composées que les tribus rustiques, & particu- lièrement réservées, à cause de cela, aux affran- chis.

Il avait trois patrons, & il est à remarquer que deux d'entre eux portaient les prénoms des deux fils de Pompée le Grand : Cneus & Sextus.

Lemiso paraît être un nom celtique.

5i

802 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

423

Épitaphe de Pompeius Martialis.

Stèle à fronton triangulaire avec antéfixes aux angles; « trouvée en 1810 à l'amphithéâtre » (Trél.). L'inscription est renfermée dans un enca- drement de moulures. Hauteur, ira23; lar- geur, om37; hauteur de la partie encadrée, o"'2? ; largeur; om2C).

D I S # M À N P O M P E I

MARTIALIS

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer -Durand : un accent sur l'A de MAX.

Trélis, dans les Mém. de l'Acad. du Gard, 1810, p. 378. Pelet, Catalogue, i863, p. 87. Hirschfeld, C, xii, 3 8 io : litteris primi , opinor, saeculi.

Diis Manibus Pompeii Martialis.

« Aux dieux Mânes de Pompeius Martialis »

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES.

8c!î

424 Epitaphe de Pompeius Maximus.

Fragment « trouvé en 1778 au monastère de « Saint-Baudile » (Vinc. & B.), près des actuelles casernes d'artillerie. L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, ora3o; largeur, ora56; de la partie encadrée, om4Ô.

M » P O M P E I O

M'F'VOL'MAXMo

Copie dessinée de M. Allmer : l'V & l'M de MAXVM liés en un monogramme.

Vincens & Baumes, Topogr. de Nimes, 1802, p. 58o. Hirschfeld, C, xn, 3 8 1 i : litteris bonis; & Add., p. 840.

M. Pompeio, Marci filio, Voltinia, Maxumo.

« A Marcus Pompeius Maxumus, rils de Mai- « eus (Pompeius); inscrit dans la tribu Voltinia ».

Pompeius Maxumus était citoyen romain.

804 COLLECTION ÉP1GRAPHIQUE DE NIMES.

425 Kpitaphe de Pompeius Oceanus.

Stèle à sommet cintre, trouvée en i Sôg, « non « loin du monastère de Saint-Baudile, au pied du « Mont-Duplan » (E. G. -Dur;. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur , i '" 10 ; largeur, om38; hauteur de la partie encadrée, omib, largeur, om3o.

a * P O M P E I O

OCKANO

Copie dessinée de M. Allmer.

E. Germer-Durand, dans les Mém. de l'Acad. du Gard, i 868-1 869, p. 122. Hirschfeld. C, xii, 3 81 3 : litteris saeculi secundi.

Q. Pompeio Oceano.

« A. Quintus Pompeius Oceanus ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 8c5

426

Epitaphe de Pompeius Secundus.

Cippc avec base & couronnement ; « trouvé en 1810 aux Arènes » (Trél.). L'inscription est ren- fermée dans un encadrement de moulures accom- pagné d'un rinceau. Hauteur, om-j-; largeur, Omb5; hauteur de la partie encadrée, o'"45; lar- geur, oni 37.

D - If C-POMPEl

S E C V N D I ANN'XIII 5 PARENTÏS-FIL

PIENT1SSIM

Copies dessinées de M. Ai.lmkr & de M. Fr. Germer-Durand : le T & le dernier E de PA- RENTES liés en un monogramme.

Trélis, dans les Mcm. de l'Acad. du Gard, 1811, p. 90. Perrot, Antiquités de Nimes, 1829, p. 88. Pelet, Catalogue, i863, p. 121. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 3 816 : litteris bonis saeculi secundi inci- pientis.

Diis Manibus C. Pompeii Secundi, annorum XIII ; parentes filio pientissimo.

« Aux dieux Mânes de Gains Pompeius Se- « cundus, mort à l'âge de treize ans; ses parents « à leur excellent rils ».

806 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

427

Épitaphe de Pompeia Materna.

Cippe avec base & couronnement; « trouvé en t 1848, près de Nimes, au mas Belot, quartier a de Grezan, chez M. Rogier, & transporté à la « Porte-d'Auguste » (Pel.). L'inscription est ren- fermée dans un encadremeni de moulures accom- pagné d'un rinceau ». Hauteur, om97; largeur, ora78; hauteur de la partie encadrée om5i; lar- geur om4Ç).

D * M

pompeiâe't-f

mâterkâe fab rici a-q.'f q.vInt\ta-mâ-ki

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand, le second I & l'N de QVINTINA, le T & l'R de MATRI liés en monogrammes; accents sur l'A de POMPEIAE, sur les deux A de MATERNAE & sur l'A de MATRI.

Pelet , Inscriptions de la Porte-d' Auguste, i85o, p. 57. Notes E. Germer-Durand, Hirsch- feld, C, xii, 3 820 : litteris bonis.

Dits Manibus Pompeiae Titi filiae, Maternae ; Fabricia, Quinti filia, Quintina, matri.

« Aux dieux Mânes de Pompeia Materna, fille « de Titus (Pompeius); Fabricia Quintina, fille « de Quintus (Fabricius), à sa mère ».

Le surnom de la fille dérivé du prénom du père.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 807

428

Kpitaphe de Porcia Pompcia.

Pierre quadrangulaire, autrefois complète, au- jourd'hui brisée à l'angle supérieur gauche ', apud Martinum (?) infra amphitheatrum (Guir.) ; « à la maison du sieur Martin, place des Arènes » (Mén.). L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, o'V-îy; largeur, o'" 35; hauteur de la partie encadrée o" 22; largeur, om 3o.

d M

porci'aE"POMPÈAE

m p 0 r p 0 M P E I A N ET-Q-POMP-NIVAL

ET'POMP'ffiRMION

Copie dessinée de M. Allmer pour la partie existante, & copie de Ménard pour la partie au- jourd'hui manquante : l'E & l'I de POMPEIAE, l'H & l'E de HERMION lies en monogrammes.

GlJIRAN, IUS., p. 178. MÉNARD, VII, p. 40 1 . HlRSCUFELD, C. XII, 3 833.

Diis Manibus Porciae Pompeiae ; M. Porcins Pompeianus & Q, Pompeius Nivalis & Pompcia Hermion.

8o3 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

« Aux dieux Mânes de Porcia Pompeia; Marcus « Porcius Pompeianus & Quintus Pompeius Ni- « valis & Pompeia Hermion.

Hermion, nom de forme inusitée appliqué à une femme; on trouve ordinairement Hermione.

L'épitaphe ne fait pas connaître le lien de pa- renté entre la défunte & ceux qui élèvent le tombeau.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 809

429 Épitaphe de Potita.

Stcle à fronton triangulaire avec antéfixes aux. angles; « dans la vigne du sieur Valette, chi- « rurgien, sur L'ancien chemin de Montpellier » (Mén.); puis au Temple de Diane (Pel.). L'ins- cription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, ira04; largeur, o'"5o; hau- teur de la partie encadrée, om2g; largeur, om3l.

POTITAH

VEGETAE

L I B

Copie dessinée de M. Au. mer.

Maffei, Mus. Ver., p. 414, 4. Ménard, VU, p. 414. Séguier, i3 802, [, p. 5, & IV, p. 35.

HlRSCHFELD, C, XII, 3 <S36, & Add.y p. «40.

Potitae, Vegetae libertae.

« A Potita, affranchie de Végéta ».

8 l o COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES

430 Epitaphe de Primulus, fils de Quintulus.

Stèle à fronton triangulaire; de provenance inconnue. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, i"'; lar- geur, o,n46; hauteur de la partie encadrée, om28; largeur, om35.

Dis £ 1A M P R I M V L I

qvintvlI'FIl

Copie dessinée de M. Allmer & copie de M. Fr. Germer-Durand : PM & l'A de MAN liés en un monogramme.

SÉGuiER, i38o2, fasc. i3. Hirschfeld, C , xn, 3841 : litteris saeculi secundi.

Diis Manibus Primuli, Quintuli filii. « Aux dieux Mânes de Primulus, fils de Quin- « tulus ».

Quintulus, Primulus, non citoyens romains.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES

431

Epitaphe de Primula.

Pierre quadrangulaire bordée de moulures avec rinceau encadrant l'inscription; « trouvée en août 1846 près des Arènes » (Perr.). Hauteur, omo,o; largeur, om86; hauteur de la partie encadrée, ora6o; largeur, ora62.

D M PRÏMVLAE-CERTl'F-ET CHRTl* VEWIDl " PATRIS

C A P R I L I A E * C » F - M À T R I S

-s C » C H R T I - F I L - F R À T R I S

L'SENTlI'OPTATl'VIR

NlCE' L I B * E T L- A C VT I V S- V E NT I D 1 V S •> F I L E I V S T - F

Copies dessinées de M. Allmer h de M. Fr. Germer-Durand : l'N & le T de VENTIDII & de VENTIDIVS liés en monogramme; accents sur l'A de MATRIS, de FRATRIS, de OPTA TI & sur le premier V de ACVT1VS.

Perrot, Antiquités de Nîmes, 1846, p. 209.

812 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE Ï>E NIMES.

Pelet, Catalogue, [863, p. 128. Hjrschfeld,

C, xn, 3 843 : litteris saeculi sccundi.

Diis Manibus Primulae Certi filiae , & Certi Ventidii pat ris, Capriliae Caii filiae mat ris, C. Certi filii fratris , L. Sentii Optati viri , Xice liberta & L. Acutius Ventidius filins ejus. Testa- mento fieri jussit.

« Aux dieux Mânes de Primula fille de Certus, « & de Certus Ventidius son père, & de Caprilia « fille de Caius (Gaprilius), sa mère, & de Lucius « fils de Certus, son frère, & de Lucius Sentius « Optatus, son mari, Nice son affranchie & Lucius a Acutius Ventidius fils de celle-ci. Tombeau « élevé en exécution de son testament ».

Le père de Primula s'appelait Certus Ventidius; son frère s'appelait Caius Ventidius fils de Cer- tus; l'affranchie Nice s'appelait Ventidia, & son nom est devenu le surnom de son fils, de son mariage avec un Acutius.

Certus est un exemple de plus à ajouter à la liste des prénoms insolites fournis par les ins- criptions de Nimes.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 8 I 3

432

Kpitaphe de Primus, fils de Naso.

Fragment provenant vraisemblablement d'une stèle & présentant les restes de deux compar- timents superposés tonnés par des encadrements de moulures; autrefois apud D. de Besserié (Guir.); « à l'ancien couvent des Augustins » (Mén.); ad veteres Augustinianos (Ség.); retrouve, le 3i mai [886, dans la maison Dussaud, rue de l'Agau. Le compartiment de dessus est aujour- d'hui réduit à un débris de sa partie supérieure; celui de dessous est incomplet à droite. Hau- teur, om25; du compartiment intérieur, omio; largeur, om 25.

ET SILVAN

IENTISSIM . . .

SILVANIA-IVLIA-PRIMo-n aso NIS COIVGI KARISSIMO et . . . M O N T A N A E S O C R A t

PIENTISSIMAE

Estampage de M. Goudard.

Rulman, Inv.j p. 66. Guiran, ms,, p. 101

14 COLLECTION BPIGRAPHIQUE DE NIMES.

MÉNARD, VII, p. 3G4. SÉGUIER, I 3 80 1 , pi. 43.

Allmer, Rev. épigr., p. 209. Hirschfeld, C, xii, 3 918.

Ligne 3. Guiran : SILVANIA tVLIA SALMO NASO; Ménard : S1LVINIA IVLIA PRIMO NASO.

& Silvan pientissim...

Silvania Iulia Primo, Xasonis [filio], conjugi karissimo, (<?•) Montanae, socrae pientissimae.

« ».

« Silvania Julia a son très-cher mari Primus,

« fils de Naso, & à Montana, son excellente

« belle-mère ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 8 l 5

433

Fragment.

Provenance inconnue.

D m

P R I . . . . P R 1 M . . . . MATEr . . .

Copie de M. Fr. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xn, 5 o,36 : MATR...

8l6 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

434

Fragment.

Stèle à sommet cintré, « trouvée, vers la fin « de 1880, à la sortie de la ville, sur la vieille a route d'Arles, près de l'Orphelinat catholique (Mén.). L'inscription est renfermée dans un enca- drement de moulures & n'en occupe que la partie supérieure. Hauteur de la partie encadrée, ora24; largeur, om2 3.

I.'PVBLI'F

Copie dessinée de feu Albin Michel, & estam- page de M. Aurès.

Michel, dans le Bulletin de l'Académie de Nimes, 1881, p. 7. Allmer, Revue épigraphi- que, I, p. 202. Hirschfeld, C, xii, 3847, & Add., p. 840.

(Diis Manibus) L. Publii filii

« (Aux dieux Mânes) de Lucius, fils de Pu- « blius, ».

Peut-être y avait-il au-dessous de cette ligne d'autres lignes aujourd'hui disparues par suite de l'usure de la pierre.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 8 I 7

435

Epitaphes de Poblicius Ingenuus & de Publicia Cypare.

Cippe avec base & couronnement « trouvé en « 1810 aux Arènes » (Vinc. & B.); « retrouvé en « 1824 au Petit-Grezan, terroir de Font-Bou- « teille, près Nimes, servant de passerelle sur « un petit ruisseau près de la maison dite de la « Filature » (E. G.-Dur.). La pierre porte une ins- cription sur chacune de ses deux faces. Hau- teur, om9o; du dé, om7o; largeur, om34.

d i s - m a n i b OpoblicI'INGENvI et*cyparenis*lib-et

V XO R I S

D I S ' M A N I B PVBLICIAE-CYPA REN I '

Copies dessinées de M. Allmer : lettres étroites, tendant à la forme cursive.

Vincens & Beaumes, dans les Mémoires de l'Académie du Gard, 1810, p. 383. Pelet, Ca-

52

8 I 8 COLLECTION KPIGRAPHIQUi: DE NIMES.

talogue, i863, p. 37. Notes E. Germer-Durand.

Hirschfeld, C, xn, 3 80 1 : litteris saeculi tertii.

Diis Manibus C. Poblicii Iugenui, & Cyparenisy libertae & uxoris. Diis Manibus, Publiciae Cypareni.

« Aux dieux Mânes de Caius Poblicius Inge- « nuus & de Cyparé son affranchie & épouse ». « Aux dieux Mânes; à Publicia Cyparé ».

Le père de Poblicius Ingenuus était peut-être un esclave public qui, ayant été affranchi, avait reçu ce nom avec son affranchissement.

Le graveur a écrit le nom avec un o sur Tépi- taphë d'' Ingenuus & avec un u sur celle de Cyparé.

i

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 8 I 9

436

Epitaphe de Quartinia Patcrna.

Cippe avec base & couronnement; « trouvé « vers 1826 dans les fondations de la maison « Foule, près des Arènes & de la rue Violette » (Perr., Pel.). Le couronnement se termine par un fronton triangulaire entre deux voûtes. L'inscrip- tion est renfermée dans un encadrement de mou- lures. — Hauteur, im42; largeur, ora76; hauteur de la partie encadrée, om65; largeur, om62.

D $ M

Q.VÂRTÏNIAE

PATERNAE

M^MOGOVIVS

5 BREDO-VXÔRI

RÂRISSIMÀE ET SIBI-Vf VOS-PO

S VIT &

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : accents sur le premier A & le premier I de QVARTINIAE, sur l'O de VXORI, sur les deux A de RARISSIMAE, sur l'I de VIVOS.

Perrot, Antiquités de Nimes, 1829, p. 5cj. Pelet, Catalogue, i863, p. 110. Hirschfeld, C, xii, 3 85 1 : litteris bonis saeculi primi.

820 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Diis Manibus Quartiniae Paternae; M. Mogo- vius Bredo uxori rarissimae & sibl vivos posuit.

« Aux dieux Mânes de Quartinia Paterna; Mar- « eus Mogovius Bredo à son épouse d'un rare « mérite a élevé ce tombeau & de son vivant « pour lui-même ».

Mogovius, Bredo, noms vraisemblablement cel- tiques. Bredo peut être la même chose que Brito; ce serait un ethnique employé comme surnom.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 82 I

437

Kpitaphe de Quartulus, fils de Quartio.

Stèle à fronton triangulaire avec antéfixes aux angles; « trouvée en 1824 devant la porte de la « cathédrale, dans le sol, elle recouvrait un « cercueil du moyen âge, l'inscription tournée a vers l'intérieur » (Perr., Pel.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, ira5o; largeur, o'u58; hauteur de la par- tie encadrée, om 35 ; largeur, o,u47.

M À N 1 B V s

QVÂRTVLl

QVÂRTIÔNIS

F I L

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : accents sur l'A de MAN1BVS, de QVARTVLl, sur l'O & sur l'A de QVAR- TIONIS.

Perrot, Antiquités de Nimes, 1829, p. 84. Pelet, Catalogue, 1 863, p. i5o. Hirschfeld, C, xii, 3 852, & Add., p. 840.

Manibus Quartuli, Quartionis filii.

« Aux Mânes de Quartulus, fils de Quartio ».

Quartio, Quartulus, non citoyens romains.

822 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES. 438

Epitaphe de Quartula, fille de Maximus.

Stèle à fronton triangulaire; apud me (Guir.); « à la maison Lombard de la Tour, rue Dorée » (Mén.). L'inscription, à l'exception des sigles I) M gravées dans le tympan du fronton, est renfer- mée dans un encadrement de moulures. Hau- teur de la partie encadrée, ora3o; largeur, om28.

D - Il

QVARTVLAE

MAXIMl'FIL

H E R E D E S

5 M-VALER-PRiM^

ET'ACTE-LIB

Copie dessinée de M. Allmer.

GUIRAN, p. I49. MÉNARD, VII, p. 38 1 . SE GUIER, i3 8o2, I, p. 3. HlRSCHFELD, C, XII, 3 853.

Diis Manibus Quartulae, Maximi filiae; heredes M. Valerius Primus (?) & Acte, liberta.

« Aux dieux Mânes de Quartula, fille de Maxi- ce mus, ses héritiers Marcus Valerius Primus (?) « & Acte, son affranchie ».

Valerius Primus était vraisemblablement le mari d'Acte. Maximus, Quartula non citoyens romains.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 823

439

Epitaphe de Quintus, fils de Quint us.

Stèle à fronton triangulaire avec antérixes aux angles; « trouvée le 24 mai 1862 chez M. Allier, « place Saint-Charles » (Fr. G.- Dur.). L'inscrip- tion, à l'exception des sigles D M gravées dans le tympan du fronton, est renfermée dans un enca- drement de moulures. Hauteur, om65; lar- geur, ora44; hauteur de la partie encadrée, om2o; largeur, om36.

D - M

civIntI "Os f

R E S T I T VT A

NEPTA DSP

Copie dessinée de M. Allmer; estampage de M. Fr. Germer-Durand.

Pelet, Catalogue, 1 863, p. 87. Hirschfeld, C, xii, 3 856 : litteris saeculi secundi.

Diis Mànibus Quinti, Quinti filii, Restituta nepta de suo positit.

« Aux dieux. Mânes de Quintus, fils de Quintus, « Restituta sa petite-fille a, de ses deniers, éleve « ce tombeau ».

Nepta pour neptis, mauvaise latinité.

Quintus père & rils, Restituta, non citoyens romains.

824 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES. 440

Épitaphe de R /

Petite stèle à sommet cintré; au Temple de Diane (Pel.). L'inscription est répétée sur la face postérieure. Hauteur, om3o; largeur, om2'j; épaisseur, ora 12.

PRI PRI

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Pelet, Nymphée, i852, p. 29. Hirschfeld, C, xii, 3 857.

P(ublii)R /

« Sépulture de Publius R I ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 825

441

Épitaphe de Rustica & d'A uxé.

Stèle à fronton triangulaire avec antéfixes aux angles. In aedibus « de Besserié » (C, xn); « aux « Vieux-Augustins, rue de la Roserie » (Guir., « Mén.); « à la maison Dussaud , rue du Mûrier- ce d'Espagne » (Mien.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, im 1 7 ; largeur, om44; hauteur de la partie enca- drée, om22j largeur, om34.

D - M R VSTICAE - AVXHS HONÔRÂTA'PA'r'ÔN

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : le T & l'R de PATRON liés en un monogramme; accents sur l'E de AVXES, sur le second O & le premier A de HONORATA, sur l'O de PATRON.

GRASSER, 1607, p. 70. RULMAN, I)W., p. 97.

Guiran, p. 143. Baux, p. 53. Ménard, VII, p. 408. Séguier, i3 8oi, pi. 71. Michel, Nimes, II, p. 204. Hirschfeld, C., xii, 3864, & Add., p. 840.

Diis Manibus Rusticae, Auxes, Honorata pa- trona.

« Aux dieux Mânes de Rustica & d'Auxé, Hono- « rata leur patronne ».

826 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DL NIMES.

442

Epitaphe de llia Rusticilla & de Sammius

Severus.

Cippe « brisé en haut & à gauche; trouve en « 1870 dans les démolitions d'un contre-fort de « l'église de Saint-Cézaire, & déposé alors à la « cure » (E. G. -Dur.); retrouvé le 21 juin 1886 rue de l'Agau, maison Dussaud. L'inscription était renfermée dans un encadrement de mou- lures dont il reste une partie à droite. Hau- teur, ora4o; largeur, o™70.

d m . . LLI A 'T - F RVSTICILLA sIBI ET-L-SAMMIO

s e V E R O V I R O

Copie de E. Germer-Durand; estampage de M. Goudard : T- F à la fin de la première ligne, la première L de RVSTICILLA, le premier I de sIBI, la syllabe VE du mot seVERO ne paraissent plus.

E. Germer-Durand, Découvertes archéologiques en 1872, p. 6. Allmer, Revue épigraphique,

II, p. 226. HlRSCHFELD, C, XII, 3 4OO.

Ligne i, E. Germer-Durand & M. Hirschfeld restituent: aLLIA précédé de d m formant une première ligne.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES 827

llia, Titi filia, Rusticilla sibi & L. Sammio

Severo viro.

« llia Rusticilla, fille de Titus, a élevé ce

« tombeau pour elle-même & pour Lucius Sam- « mius Severus son mari ».

Sammius est un des noms qui figurent avec le plus d'honneur sur les inscriptions de Nimes, Un Lucius Sammius Aemilianus, chevalier ro- main, a été flamme provincial de la Narbonnaise; un affranchi d'un de ses affranchis, Lucius Sam- mius Maternus, a été grand -prêtre du synode musical de Nimes, & à cause de cela ne doit pas avoir été antérieur à Hadrien.

828 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

443

Epitaphe de Sammius Apronianus.

Cippe avec base & couronnement; autrefois dans un des bastions de la porte de la Couronne & recueillie par Séguierdans son jardin ; ensuite « à la Porte d'Auguste » (Pel.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om85; largeur, om4o; hauteur de la partie encadrée, o,u 36; largeur, om26.

D - M

SE X -SAM Ml

APRÔNIÀN

S A M M I A

5 ffiLPIZVSÂ

MATER

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Poldo d'Albenas, p. 173. Gruter, yo5, 5. Grasser, 1 607, p. 64. Rulman, Inv., p. 38. Guiran, p. 72. Baux, p. 2. Ménard, VII, p. 325. Séguier, i3 8oi_, pi. 28. Pelet, lnscr. de la Porte d'Auguste, n. 9. Notes E. Germer- Durand. Hirschfeld, C, xn, 3 870 : litteris bonis saeculi secundi.

Diis Manibus Sex. Sammii Aproniani, Sammia Helpi\usa mater.

« Aux dieux Mânes de Sextus Sammius Apro- « nianus; Sammia Helpizusar sa mère ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 829

444

Epitaphe de Sammia Lais.

Précédemment, à la maison Séguier. Stèle à fronton triangulaire avec antefïxes aux angles; « trouvée au monastère ruiné de Saint-Baudile, « en 1778 » (Vinc). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, im2i; largeur, om5o; encadrement : hauteur, ora36; largeur, om4o.

diS M A N I B V S

sAMMIAE-LAIDI

sEX-SAMMIVS-MERCVRIA

h'x'VXSORl *• CARISSIMAE POS VIT

Copie dessinée de M. Allmer.

Vincens & Baumes, Topographie de Nîmes, 1802, p. D77. Inscr. de l'Acad., ms., 1788, p. 23. Hirschfeld, C, xii, 3871, & Add.) p. 840.

Ligne 3, Hirschfeld : MERCVRIA. (?).

Manibus Sammiae Laidi, Sex. Sammius Mer- curialis nxsori carissimae posuit.

« Aux Mânes de Sammia Laïs, Sextus Sammius « Mercurialis à son épouse très-chère a élevé ce « tombeau ».

83o COLLECTION EPIGRAPHIQUK DE NIMES.

445

Épitaphe de Sappius Merula.

Pierre carrée bordée de moulures accompa- gnées d'un rinceau encadrant l'inscription; trou- vée « au Palais du Présidial » (Guir., Mén.); ensuite employée à la construction de la maison d'Arrêt; retrouvée en 1845 & déposée au Tempie de Diane » ( Pel.). Hauteur & largeur, im20.

DIS » M A N I B M » S A P P I I ' L ' F ' V O L

MERVLAE - ET

TERTlI-SAPPlI-L-F'VOL

FREQ.VENTIS

Copies dessinées de M. Allmer & de E. Ger- mer-Durand : un accent sur l'A de MANIB.

Guiran, ms., p. 177. Ménard, VII, p. 3qo. Séguier, i3 8oi, pi. 53; i3 8o2, II, i5. Pelet, Essai sur le Nymphée, p. 42. Herzog, n. 173. Hirschfeld, C, xii, 3 873 : litteris optimis sae- culi secundi.

Diis Manibus M. Sappii, Lucii filii, Voltinia, Merulae, & Tertii Sappii, Lucii filii, Voltinia, Frequentis.

« Aux dieux Mânes de Marcus Sappius Merula, « fils de Lucius (Sappius), inscrit dans la tribu

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES.

83 i

« Voltinia, & de Tertius Sappius Frequens, fils « de Lucius (Sappius), insent dans la tribu Vol- « tinia ».

Marcus & Tertius, tous deux fils de Lucius, étaient vraisemblablement frères. Un autre fils de Lucius, qu'on vient de voir dans l'inscription précédente, pourrait bien aussi avoir été leur frère. Ils étaient tous les trois citoyens romains.

Remarquer le prénom insolite Tertius déjà rencontré plusieurs fois sur les inscriptions de Nimes. On y a rencontré aussi le prénom tout aussi insolite Quartus ; ces prénoms indiquaient probablement l'ordre des naissances.

832 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES*

446

Epitaphe de Satullus, fils d'Hospes.

Stèle à sommet cintré dans lequel est figuré par des moulures un fronton triangulaire; « au « jardin du sieur Fazendier » (Guir., Mén.); « chez M. de Rochemore » (Ség.), retrouvée en i883 & recueillie par M. Pocheville, plâtrier- mouleur. L'inscription, à l'exception des sigles D M gravées dans le tympan du fronton, est ren- fermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om53; largeur, ora37; hauteur de la partie encadrée, ora2o; largeur, ora25.

S A T V L L I HOSPlTlS - F AVITA-VXoR

Estampage de i\l. Goudard & copies dessinées d'Albin Michel & de M. Fr. Germer-Durand.

Gruter, 825, 5 : missa Scaligero. Rulman, Inv., p. 61. Guiran, ms., p. 106. Baux, p. 69. Ménard, VII, p. 36g. Séguier, i38oi, pi. 46 : « d'après Gruter »; i3 8o2, V, p. 38. De Villefosse, dans le Bulletin des Antiquaires de France, 1 883, p. 146, d'après une communi- cation de M. le marquis Alfred de Surville.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 833

Michel, Mém. de VAcad. de Nimes, i883, p. 20. Teissonier, Bull, du corn, de l'art chrétien, 1884, p. 426. Hirschfeld, C, xn, 3 876, & Add., p. 840 : « vue ».

Diis Manibus Satulli, Hospitis fîlii, A vlta uxor. « Aux dieux Mânes de Satullus, nls d'Hospes, « Avita son épouse ».

Hospes, Satullus, Avita, non citoyens romains.

53

834 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DEMIMES. 447

Epitaphe de Secundina, fille de

Fragment paraissant provenir de la partie supé- rieure d'une stèle; trouvé en décembre 1884, rue Arc-Dugras, aux abords des nouvelles Halles. L'inscription, incomplète à gauche & à droite, était renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om3i; largeur, om35.

D & M

seCVNDINAE

... . rElTRI'F-IVSTvs

. . . .RI'F'VXSORi

Estampage d'Albin Michel & copie dessinée de M. Fr. Germer-Durand : avant eItri l'amorce de la partie supérieure d'un jambage incliné, reste d'un V ou d'un X.

Aurès, dans le Bulletin épi graphique, 1884, p. 33o. Hirschfeld, C, xii, 5926.

Diis Manibus Secundinae, eitri filiae, Iustus,

Veri (?) Severi {ï) filins, uxsori.

« Aux dieux Mânes de Secundina, fille de

« eitrus; Justus, fils de Vérus (?) Sévérus (?),

« à son épouse ».

Secundina, son père, Justus & son père, non citoyens romains.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 835

448

Epitaphe de Secundus, fils de Combarillus.

Stèle à sommet cintré; trouvée, vers la fin de 1880, dans un enclos situé à la sortie de la ville sur la vieille route d'Arles. L'inscription est ren- fermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om5o; largeur, om27; hauteur de la partie encadrée, om25î largeur, ora22.

SECVNDvS COMBARILLI'F

Estampage de M. Aurès & copies dessinées d'Albin Michel & de M. Fr. Germer-Durand.

Allmer, Revue épi graphique, I, p. 190. Albin Michel, dans les Mémoires de l'Académie du Gard, 1881, p. 82. Michel, Bullet. de l'Acad. de Nimes, 1881, p. 8. Hirschfeld, C, xii, 3883 & Add., p. 840.

Secundus, Combarilli filius.

« Secundus, fils de Combarillus ».

Combarillus, Secundus, non citoyens romains.

Combarillus , nom celtique, qui se retrouve dans une inscription d'Aramon sous la forme gentilice Combarillius, & peut-être aussi dans une autre inscription de Nimes sous la forme Cambaria.

836 COLLECTION éPIGRAPHIQUE HE NIMES.

449

Épitaphe de Secunda, fille d'Actalus.

Pierre oblongue bordée de moulures encadrant l'inscription; « trouvée en 1871 dans une cave « du Lycée » (E. G.-Dur.). Un petit appendice en forme de queue d'aronde se voit de chaque côté de l'encadrement. Hauteur, om62; largeur, ira2o; hauteur de la partie encadrée, om 5o ; lar- geur, im.

SVAVINI-SECVNDAE-SECVNDINAE-CATLINO CATVLI'LIB - ACTALI- FIL -VXO-FIL - FIL SABINO'FIL SECVNDA - ACTALI - FIL SIBI - ET ^ SVIS - VIVA-FECIT

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

E. Germer-Durand, Découvertes archéologiques en i8j3, 2e semestre, p. 38. Allmer, Revue épigraphique, II, p. 2y3. Hirschfeld, C, xii, 3928 : litteris bonis & longis primi opinor saeculi.

Suavini, Catuli libertae ; Secundae, Actali filiae, uxori (Catuli); Secundinae filiae, Catulino filio, Sabino filio.

Secunda, Actali filia, sibi et suis vivafecit.

« A Suaviné, affranchie de Gatulus ; à Secunda,

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. $3j

« tille d'ActaluSj épouse (de Catulus); à Secun- « dina leur fille, à Catulinus leur fils, à Sabinus « leur fils.

« Secunda, fille d'Actalus, a de son vivant élevé « ce tombeau pour elle-même & les siens ».

Le texte de cette inscription est disposé de telle sorte que la désignation des personnes nommées à la première ligne vient à la seconde ligne au- dessous du nom de chacune d'elles; c'est que probablement chaque nom avec l'indication s'y rapportant répondait à un buste, aujourd'hui disparu, mais qui autrefois se voyait au-dessus.

Secunda, par qui le tombeau a etc élevé, était la femme de Catulus; ils avaient donné aux deux aînés de leurs enfants des noms dérivés des leurs; la fille s'appelait Secundina, le fils s'appe- lait Catulinus.

Catulus, Actalus, Secunda, Secundina, Catu- linus, Sabinus, Suavine, non citoyens romains.

Actalus, nom peut-être celtique.

838 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

450

ÉpitapJie de Sempronia Secunda.

Fragment retaillé en forme de claveau; trouvé en décembre 1 883, rue des Tondeurs, maison Manse. Hauteur, om35; largeur, om40.

Dis - MÂNIBVs s e MPRÔNIAE'SECVNrfa e prlMVLA'VEGETl./i l

mâtri-pIissimae

Estampages d'Albin Michel & de M. Goudard, & copie dessinée de M. Fr. Germer-Durand.

Allmer, Revue épi graphique , II, p. 54. Ma- ruéjol, dans les Nemausa, 2e année, p. 21. Mowat, dans le Bulletin épi graphique , 1884, p. 146. Hirschfeld, C, xii, 3 8g5, & Add., p. 840 : « vue ».

Diis Manibus Semproniae Secundae ; Primula Vegetii filia, matri piissimae.

« Aux dieux Mânes de Sempronia Secunda ; « Primula, fille de Vegetius, à son excellente « mère ».

Vegetius, Primula, non citoyens romains.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 839 451

Epitaphe de Sennius Primus.

Stèle à fronton triangulaire ; in hortis Galoffres olim Boudet (Guir., Mén.). Les sigles D M gra- vées dans le tympan du fronton.

D M

L-SENNlI

PRI MI

vf als-colLb Copie de Guiran.

GRASSER, 1607, p. 74. RULMAN, ItlV., p. 1 04.

Guiran, p. 154. Baux, p. 91. Ménard, VII, p. 427. Séguier, i3 8oi, pi. 78 : « d'après « Grasser » Trélis , dans les Mémoires de l'Académie du Gard, 1804, p. 24. E. Germer- Durand, Découvertes archéologiques en 1872, p. 43. Hirschfeld, C, xii, 3 901.

Diis Manibus L. Sennii Primi ; Vitalis colli- berto.

« Aux dieux Mânes de Lucius Sennius Primus; « Vitalis à son coaffranchi ».

840 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

452

Épitaphe de Senius Pyramus.

Cippe avec base & couronnement; apud dom. de la Rouvière hodie Fonfredanum receptorem (Guir.); « dans mon jardin hors la porte de la « Couronne » (Mén.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, imQe ; largeur , om58 ; hauteur de la partie enca- drée, ora5'2; largeur, om42.

dIs-manib osenI-pYramI

T I O C C I A PEREGRINA 5 SIBI * ET - VIRO

V F

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Poldo d'Albenas, p. 172. Gruter, 826, 12 : e Scaligerianis. Rulman, Inv., pp. 62, 67 & 87.

Guiran, p. 107. Baux, p. 140. Ménard, VII, p. 369. Séguier, i38oi, pi. 3g. Perrot, Antiquités de Nimes, 182g, p. 96. Pelet, Cata- logue, 1 863, p. 58. Notes E. Germer-Durand.

Hirschfeld, C, xn, 3 897 : litteris bonis sae- culi secundi.

GHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 84 I

Diis Manibus C. Senii Pyrami ; Tioccia Père- grina sibi & viro viva fecit.

« Aux dieux Mânes de Caius Senius Pyramusj « Tioccia Peregrina a, de son vivant, élevé ce « tombeau pour elle-même & pour son mari ».

Tioccia, nom étranger, celtique ou germain. On trouve Toccia sur les bords du Rhin.

8

42 COLLECTION EPIGkAPH IQUE DE NIMES.

453

Epitaphe de Sergia Montania.

Cippe avec base & couronnement ; trouvé vers 1824 à l'amphithéâtre (Perr.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures accompagné d'un rinceau. Sur la face supérieure du couronnement se voit, entre les deux volutes de la lysis , décorées de rosaces à leur extrémité, la partie inférieure d'un cône godronné en spi- rale. — Hauteur, im4o; largeur, ora65; hauteur de la partie encadrée, om55 ; largeur, om42.

D 4> M

S E R G I A E MO NT Ail A E ACILIA'SERGIA 5 NA-MÂTRI'OPTM

ET- M -MOînTÂNIVS EPICÉTVS'IVNIOR LlB

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Perrot, Antiquités de Nimes, 1829, p. 96. Pelet, Catalogue, i863, p. 1 35. Hirschfeld, C, xii, 3904 : lltteris saeculi secundi.

:

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. $4$

Diis Manibus Sergiae Montaniae ; Acilia Ser- giana, mat ri optimae, & M. Montanius Epictetus Junior liber tus.

« Aux dieux Mânes de Sergia Montania, Acilia « Sergiana à son excellente mère, & Marcus « Montanius Epictetus junior son affranchi ».

L'affranchi avait reçu non pas le nom de sa patronne, mais un nom nouveau formé de son surnom. Régulièrement, il aurait s'appeler Sergius; au lieu de cela, il s'appelle Montanius.

De son côté, la fille avait reçu un surnom dérivé du gentilice de sa mère, ainsi que cela se faisait très-souvent.

844 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

454

Epitaphe de Servatus.

Trouvée à Nimes, dans ces dernières années. « Table de pierre ».

O - P A T R I PEREGRINA ILLICVSERVATO O CALAMO-SK IO-VIRILLIONI

Hirschfeld, C, xii, 3o,35 : ligne 4, la lettre entre S C peut-être un O.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 8^5

455 Kpitaphe de Servatus, fils de Vcrus.

Fragment provenant de la partie supérieure d'une stèle à fronton triangulaire avec antéfixes aux angles; trouvé dans le pavé, rue Grétrv, avant i863 (Pel.). L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om25; largeur, om4o; largeur de la partie enca- drée, Om2Q.

D g* m SERVATI VERI

Copie dessinée de M. Allmer & copie de M. Fr. Germer-Durand.

Pelet, Catalogue, i863, p. io5. Hirschfeld, C, xn, 3907 : htteris saeculi tertii.

Diis Manibus Servati, Veri filii

« Aux dieux Mânes de Servatus, fils de Verus».

846 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

456

Epitaphe de Servilius Fundanus.

Cippe avec base & couronnement & faces laté- rales encadrées; « trouvé en 1824, dans les fonda- « tions de la maison d'arrêt » (Perr.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures accompagné d'un rinceau. Hauteur, ira42 ; lar- geur, om7o; hauteur de la partie encadrée, o'n7o; largeur, om48.

dis m âni b Cn-serviliI-pap

fvndânI ephesivs - servilli - l

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand, accents sur l'A de MANIB & de FVNDANI.

Perrot, Antiquités de Nimes, 1829, p. 99. Pelet, Catalogue, p. 106. Herzog, n. 181. Hirschfeld, C.t xii, 3908 : litteris bonis.

Diis Manibus Cn. Servilii, Papiria, Fundani, Ephesius Servilii libertus.

« Aux dieux Mânes de Gneus Servilius Fun- « danus, de la tribu Papiria; Ephesius, affranchi « de Servilius ».

Servilius Fundanus, inscrit dans la tribu Pa-

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 847

piria, n'était pas de Nimes. Peut-être était-il de Fundi, qui était une petite ville du Latium. Dans ce cas, son surnom de Fundanus serait un ethni- que employé comme cognomen.

L'affranchi se désigne irrégulièrement comme affranchi de Servilius; il aurait se dire affran- chi de Cnéus, ce qui eût été plus correct & plus clair.

848 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES. 457

Epitaphe de Servilius Seranus.

Cippe avec base & couronnement; « trouvé « en 1873 à la Gendarmerie », dans les démoli- tions de l'ancien couvent des Dominicains, « du « côté de la Porte d'Auguste, sur l'emplacement « du Château-Royal au dix-septième siècle » (E. G. -Dur.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures accompagné d'un rinceau. Hauteur, imi8; largeur, ora7o; hau- teur de la partie encadrée, om48.

CN'SERVI LIO

S E RAN O

CN-SERVILI VS

VETVS' P

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

E. Germer-Durand, Découvertes archéologiques, 1877, p. g5. Hirschfeld, C, xii, 3gog : litteris bonis saeculi primi.

Cn. Servilio Serano ; Cn. Servilius Vêtus, patri (?).

« A Cneus Servilius Seranus; Cneus Servilius « Vêtus, à son père ».

On peut également expliquer le P final par pater, & supposer le père ayant survécu au fils.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES 849

458

Fragment.

« Fragment trouvé rue de la Maternité, en dé- « cembre 1879 » (Fr. G. -Dur.).

... VI LIA MATRI FECIT

Copie de M. Fr. Germer-Durand, qui restitue :

Servilia matri fecit.

« Servilia a élevé ce tombeau à sa mère ».

85o COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES. 459

Épitaphe de , affranchie de Severianus.

Partie inférieure d'un cippe avec sa base; trou- vée, vers i852, au quartier de Grézan, dans la propriété de M. Balmes, au chemin bas d'Avi- gnon, l'ancienne voie de Nimes à Avignon (E. G.- Dur.).

1severiani lIb- q-spvrivs -prI mvlvs-vxori-optim

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 5941 : litteris malis ; lit : IIIIS-VERIANI.

Severiani libertae, Q. Spurius Primulus

uxori optimae.

« A , affranchie de Severianus; Quintus

« Spurius Primulus à son excellente épouse ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 85 I

460

Épitaphe de Severina.

Fragment présentant la partie supérieure d'une stèle à fronton triangulaire; « trouvé à Nimes « en novembre 1868; recueilli par M. Masson, « entrepreneur, puis par M. Révoil ». L'inscrip- tion est renfermée dans un encadrement de mou- lures. — Hauteur, om48; largeur, om4o ; largeur de la partie encadrée, om32.

severInae

S E V E R V S SECVNDl^F'ET IVLIA-FABRICIA FlLIAE'PIEN'

Copie dessinée de M. Allmer.

E. Germer-Durand, Découvertes archéologiques en 1871, p. 29. Hirschfeld, C, xn, 3912, & Add., p. 840.

Severinae ; Severus, Secundi filius , S Iulia Fabricia filiae pientissimae.

« ASévérina; Severus, fils de Secundus, & Julia « Fabricia à leur excellente fille ».

Severina avait reçu un nom dérivé de celui de son père; elle n'était, de même que lui, que de droit latin ; sa mère avait le droit de cité romaine.

Secundus, Severus, Severina, non citoyens romains.

852 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE Ni

461

Epitaphe de Severia Quartina.

Stèle brisée en haut; « trouvée en 1854 aux « Arènes » (E. G. -Dur.). L'inscription est ren- fermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, im 28 ; largeur, ora 54 ; hauteur & largeur de la partie encadrée, om45.

D - M

S E V E R I A E

SEX-F-Q-WRT*TjE

SEX-SEVER-QVARfrS

FILIAE-PIISSIMAE

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand ; le V & l'A, l'I & l'N, l'A & l'E de QVARTINAE; le T, l'I, l'N & l'V de QVAR- TINVS, liés en monogrammes.

Pelet, Catalogue, i863, p. 81. Notes E. Ger- mer-Durand. — Hirschfeld, C, xii, 3914 : litteris saeculi secundi, & Add., p. 841.

Diis Manibus Severiae, Sexti filiae, Quart inae; Sex. Severius Quart inus filiae piissimae.

« Aux dieux Mânes de Severia Quartina, fille « de Sextus (Severius) ; Sextus Severius Quar- « tinus à son excellente fille ».

Le surnom de la fille le même que celui du père.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 853

462 Êpitaphe de Severa, fille de Materna.

Fragment d'une stèle à inscription encadrée; « trouvé en juin i885, dans une fouille faite au « milieu d'une des rues nouvelles pour la pose « d'un tuyau de conduite du gaz » (Aur.). Hau- teur de la partie encadrée, om2o; largeur, om22.

S E V E R a

MATERNAE'F

Estampage de M. Aurès. Hirschfeld, C, xii, 5937; lit ^SEVERo MATERNA FEc.

Severa, Maternae filia.

« Severa, tille de Maternus ».

Materna, ni sa fille Severa, n'avaient le droit de jité romaine.

854 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

463

Fragment.

Provenance inconnue. Hauteur, omi2; lar- geur, om07.

SEXTI. . . FlLIO P

Estampage de M. Fr. Germer-Durand.

HlRSCHFELD, C, XII, 5 0,38.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 855

464

Epitaphe de Sextina, fille de Karus.

Stèle à fronton triangulaire avec antéfixes aux angles; trouvée en 1778, dans un champ très près de l'ancienne église rurale de Saint-Baudile, du côté du couchant (Inscr. de l'Académie); puis transportée au jardin Séguier. L'inscription, à l'exception des sigles D M gravées dans le tympan du fronton, est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, im25; largeur, ora44; hauteur de la partie encadrée, om25 ; largeur, om34.

D - M

S H X T I N A E

K A R I " F

IAXSVCVS-VXoRl

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Inscriptions de l'Académie du Gard, 1788, p. 20, ms. à la Bibliothèque de Nimes. Vincens & Baumes, Topographie de Nimes, 1802, p. 578. Millin, IV, p. 2 56. Pelet, Inscriptions de la Porte d'Auguste, i85o, p. 41. Hirschfeld, C, xii, 3917 : litteris saeculi secundi.

Diis Manibus Sextinae, Kari filiae, laxsucus uxori.

« Aux dieux Mânes de Sextina, fille de Karus; « laxsucus à son épouse ».

Karus, Sextina, laxsucus, non citoyens romains. laxsucus, nom celtique.

856 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

465

Épitaphe de Smerius & des siens.

Table incomplète à gauche, bordée de moulures encadrant l'inscription; Apud Auriacum olitorem vel Teisserium in vico de la Ferrage (Guir.); « à « la maisone Tissier, autrefois la rue du Ferrage » (Mén.); retrouvée en i858 rue Guizot, dans une démolition (Pel.), non loin de l'endroit elle avait été vue précédemment. Hauteur, om5o> largeur, om7o; hauteur de la partie encadrée, om4o.

J-SMERIVS-SP-FIL si'BI SMERIO-PATRl

ÙGENVAE'MATRI t VTAE-SORORl

/acivndvm-cvravIt

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand; les compléments empruntés à Gruter, l'inscription est donnée entière.

Gruter, 742, 1 : missa Scaligero. Rulman,

InV., p. 52. GUIRAN, p. 91. MÉNARD, VII,

p. 339. Séguier, i38oi, pi. 57; « d'après « Gruter ». Pelet, Catalogue, i863, p. 92. Michel, Nimes , I, p. 258. Hirschfeld, C, xii, 3920 : litteris bonis, & Add., p. 841.

Gruter, Ménard, Séguier : TVTIAE.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES.

857

L. Smerius, Spurii filius, sibi, Smerio patri, Ingenuae matri, Tutae sorori faciundum curavit.

a Lucius Smerius, fils de Spurius, a élevé ce « tombeau pour lui-même, pour Smerius son « père, pour Ingenua sa mère, pour Tuta sa « sœur ».

858

COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NI VIS.

466 Épitaphe de Sollavia.

Fragment d'une inscription encadrée. Précé- demment au jardin Séguier. Hauteur & largeur, om34.

. . TIAE

SOlAVlAE

M'CoR>ELiVS

HELIVS

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : les deux L de SOLLAVIAE, PN & PE de CORNELIVS, liés en monogrammes.

Inscriptions de l'Académie du Gard, 1788, p. 20, ms. à la Bibliothèque de l'Académie de Nimes, donne à la ligne 1 : iTTAE. Hirschfeld, C, xii, 3 534 : littera prima S ou B.

.....itiae Sollaviae, M. Cornélius Helius.

« A itia Sollavia, Marcus Cornélius Hélius ».

La défunte s'appelait peut-être Titia ou Attia.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 85o

467

Fragment. « A la maison de Flavard » (Guir., Mén.).

f«IVSI OLLEM1

Copie dessinée de M. Allmer. Rulman, Inv., p. 92. Guiran, ms., p. 172. Ménard, VII, p. 3g8. Hirschfeld, C, xii, 3 923.

Tous : MAN1B | SOLLEMN1S. Sollemnis

860 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

468

Épitaphe de Sollia, femme de Taumastus.

Fragment présentant la partie inférieure d'une inscription encadrée; trouvé en février 1884, dans la démolition de la maison, Riboulet entre la place Belle-Croix & les nouvelles halles. Hauteur, om2o; largeur, ora38; largeur de la partie enca- drée, ora3o.

TAVMASTVS

VXORI'ET

SOJLiVS ELEVEBR

A L V M N V S

Estampages d'Albin Michel & de M. Goudard : toutes les lettres de la première ligne réduites à leur partie inférieure; les deux L de SOLLIVS , le T, l'H & le dernier E de ELEVTHER, liés en monogrammes.

Aurès & Mowat, dans le Bulletin épigraphique> 1884, p. 38. Allmer, Revue épigraphique , II, p. 55. Nemausa, 2ejannée, p. 63. Hirschfeld, C, xii, 3 952, & Add., p. 841 : fortasse TiAY- MASTVS.

Taumastus uxori, & Sollius Eleuther

alumnus.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES.

86.

« A telle Taumastus, son époux, & Sol-

« lias Eleuther, son élève ».

Le gentilice Sollius, porté par l'enfant-trouvé que la défunte avait recueilli & élevé, fait voir que cet enfant avait été affranchi. Elle-même ou son mari, selon que l'affranchissement avait été accordé par elle ou par lui, devait avoir le même nom gentilice.

Pour la régularité de l'orthographe, on aurait écrire Thaumastus.

862 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

469

Épitaphe de Solonia Helpis.

Fragment d'une inscription encadrée; trouvé en février 1884, dans la maison Roussy, rue Guizot, dans les démolitions pour les nouvelles halles. Hauteur, om25; largeur, om35; de la partie encadrée, om3o.

D & M SOLONUE'ffiL PIDIS^Q'SOLON

aLCIMas WORl

Estampages d'Albin Michel & de M. Goudard & copie dessinée de M. Fr. Germer-Durand : la dernière ligne regravée en surcharge.

Albin Michel, dans le Bulletin épigraphique, 1884, p. 147. Allmer, Revue épigraphique, II, p. 56. Hirschfeld, C, xii, 3924, & Add., p. 841 ; lit au commencement de la ligne 4 : aLCIMus.

Diis Manibus Soloniae Helpidis, Q. Solonius Alcimus uxori.

« Aux dieux Mânes de Solonia Helpis; Quintus « Solonius Alcimus à son épouse ».

1

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 863

470 Épitaphe de Spurius Statutus.

Cippe avec base & couronnement; autrefois au jardin Séguier, puis à la Porte d'Auguste (Pel.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, imi8; largeur, om55; hauteur de la partie encadrée, om7o; largeur, om45.

SPVRIVS-STAT VTVS

S I B I & ET

DecVMIAE-REMVLLÀE

VXÔRI & ET

Sex-spvriô-decvmMof

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : accents sur le premier V de STATVTVS, sur l'A de REMVLLAE, sur l'O de VXORI, sur l'O de SPVRIO; l'N & l'I de DECV- MINO liés en monogramme.

Grasser, i 607, p. 65. Rulman, înv., p. 73.

GUIRAN, p. III. MÉNARD, VII, p. 35g. SÉ- GUIER, i3 8oi, pi. 45 : « d'après Grasser » Pelet, Inscriptions de la Porte d'Auguste , i85o, p. 33. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 3927 : litteris bonis, & Add., p. 841 ; DecVMIAÉ REMVLLAE.

864 COLLECTION EP1GRAPHIQUE DE NIMES.

Spurius Statutus sibi 3 Decumiae Remullae uxori & Sex. Spurio Decumino filio.

« Spurius Statutus pour lui-même & pour De- « cumia Remulla, son épouse, & pour Sextus « Spurius Decuminus, son fils ».

Le surnom du fils dérivé du gentilice de la mère.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 865

471

Epitaphe de Statia Deuteris.

Petite stèle à fronton triangulaire, avec anté- fixes aux angles & rosace dans le tympan entre les sigles D M; trouvée en 1870, maison Guelle, rue d'Aquitaine, au pied du Mont-Duplan, ancien Puech-Jazieu (E. G. -Dur.). L'inscription est ren- fermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, ora75; largeur, om37.

D M

STATI AE

DEVTERIDI

STATIA-FESTA

PATRONAE

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Germer-Durand, Découvertes archéologiques en 1 8yo, p. 9. Hirschfeld, C.y xii, 3 928, & Add.} p. 841.

Statiae Deuteridi ; Statia Festa patronae. « A Statia Deuteris ; Statia Festa à sa pa- « tronne ».

55

866 COLLECTION KPIGRAPHIQUE DE NIMES.

472

Epitaphe de Successus & de Quartulus.

Partie droite d'une pierre quadrangulaire, qui était bordée de moulures encadrant l'inscription; trouvée en 1876 à Sainte-Perpétue (Fr. G. -Dur.). Hauteur, om82; largeur, ora53; hauteur de la partie encadrée, omf>3.

I'ET'VIROSVO

ONIS'F'ET

SU CCESSO-F'ET^

VARTVLO-F-

. . . F E C I T

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Fr. Germer-Durand, dans la Galette de Nimes, 1 1 mai 1875. Hirschfeld, C, xn, 3g3o : litteris saeculi tertii.

sibi & viro suo, onis filio, & Successo

filio, & Qiiartido filio, fecit.

« pour elle-même & son mari fils

« de & pour Quartulus leur fils, a élevé

« ce tombeau ».

CIIAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 867

473

Epitaphe de Tavillius Honoratus.

Cippe avec base & couronnement; déposé sur le bord du côté droit du chemin de traverse de Nimes à Saint-Cézaire, lieu dit le Puech de la Grue, il faisait partie de la clôture formée de pierres amoncelées de la propriété Pierre Gouver- net. Il provient des ruines d'une petite chapelle rurale, dite de Saint-Pons-de-Transit, maintenant détruite. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures entouré d'un rinceau. Hauteur, ira2o; largeur, 078; hauteur de la partie encadrée, om55; largeur, om5i.

D M

T-TAVlLLlI'T'FIL'VO/

HONÔRATl

TAVILLIA'TITVLLA -s F R A T R I - V I V A MM

DE - S V O

Copie dessinée de M. Allmer ; copie de M. Fr. Germer-Durand : un accent sur le second O de HONORAT!.

R.ULMAN, hlV., p. 79. GUIRAN, p. 12 1, MÉNARD,

VII, p. 352. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xn, 3tj38, & Add., p. 841.

868 COLLECTION ÉPIGRAPHJQUE DE NIMES.

Diis Manibus T. Tavillii, Titi fiïii, Voltinia, Honorât i ; Tavillia Titulla fratri viva posuii de suo.

« Aux dieux Mânes de Titus Tavillius Hono- « ratus, fils de Titus; Tavillia Titulla a, de son « vivant, élevé de ses deniers ce tombeau à son « frère ».

Le surnom de la fille dérivé du prénom du père.

Tavillius, inscrit dans la tribu Voltinia, était citoyen romain.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 869

474

Épitaphe de Taurinius Aurelius.

Pierre quadrangulaire bordée de moulures enca- drant l'inscription ; trouvée apud T r oussqM qt juxt a amphitheatrum (Guir.); apud Davinium (Ség.); retrouvée en 1845 (Perr.) à la maison Séguier, & de transportée à la Porte d'Auguste (Pel.). Hauteur, om-]G; largeur, o'" 5o ; hauteur de la partie encadrée, om5i ; largeur, om36.

D - M

L-TAVRINI

A V R É L I

C I V I

5 E L V S É N S I

ANNÔR-XXIII

PARENTES

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : accents sur l'E de AVRELI, sur le second E de ELVSENSI, sur TO de ANNOR.

Gruter, 708, 7 : e Scaligerianis. Grasser,

1607, p. 62. RULMAN, p. 39. GUIRAN, p. 74. MÉNARD, VII, p. 322. SÉGUIER, I 3 80 I , pi. 5^.

Perrot, Antiquités de Nimes, 1846. Pelet, Inscriptions de la Porte d'Auguste, i85o, p. 3o.

870 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Herzog, n. 177. Hirschfeld, C, xii, 3 3Gi : litteris saeculi secundi.

Diis Manibus L. Taurinii Aurelii, civi Elusensi, annorum XXIII, parentes.

« Aux dieux Mânes de Lucius Taurinius Aure- « lius, citoyen romain d'Elusa, mort à l'âge de « vingt-trois ans, ses parents ».

Il se peut qu'on doive lire, comme nous venons de le faire, Lucii Taurinii Aurelii, & que dans ce cas Aurelius ne soit ici qu'un cognomen , mais il se peut aussi qu'il y ait une transposition du cognomen & du gentilice; le défunt se serait alors appelé Lucius Aurelius Taurinus. Il était d'Eauze, une des neuf cités que, longtemps avant la fin du troisième siècle, on comptait dans la partie de l'Aquitaine qui est devenue au qua- trième siècle la Novempopulona. Il y avait d'abord les cinq cités énumérées par Ptolémée : les Convenae, les Ausci, les Datii, les Vasates, les Tarbelli; puis outre cela, quatre autres cités que les inscriptions font connaître : les Lacto- rates, dont la ville principale, Lactora, aujour- d'hui Lectoure, constituait dès Pan io5 le chef- lieu d'un district sous-provincial; les Elusates qui apparaissent de bonne heure, mais ensuite avec date certaine du temps de l'empereur Sévère Alexandre ; les Iluronenses, appelés sur une borne milliaire de bonne époque civitas Iluro ; les Con- soranni qui, de bonne heure également, avaient des duumvirs.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 871

475

Epitaphe de Terentius Massa.

Stèle à sommet cintré; « trouvée en 1884, rnai- « son Gérin, rue Turgot » (Fr. G. -Dur.). L'ins- cription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om42 ; largeur, om34; hau- teur de la partie encadrée, orai8; largeur, om28.

dIs-manibvs ivlia'pvsilla-q- terentiomassae

D - S -

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Hirschfeld, C, xii, 3 925 : litteris gracilibus saeculi secundi.

Diis Manibus; IuliaPusilla, Q. Terentio Massae de suo.

« Aux dieux Mânes; Julia Pusilla a, de ses « deniers, élevé ce tombeau à Quintus Terentius « Massa ».

872 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES. 476

Epitaphe de Terentius Onesimus & de Fortunata.

Fragment présentant la partie supérieure d'une stèle à fronton triangulaire avec antéfixes au som- met & aux angles; autrefois à la maison Guiran : apud me (Guir.); « à la maison de M. Lombard « de Latour, rue Dorée » ( Mén.), aujourd'hui la maison de M. Laracine, rue des Greffes. L'ins- cription, à l'exception des sigles D M de la pre- mière ligne, gravées dans le tympan du fronton, était renfermée dans un encadrement de mou- lures. — Hauteur, om45; largeur, ora5o; largeur de la partie encadrée, om38.

D - M T-TERENTIVS-ONESI MVS-VlVOS^SIBI-POSVIT ET-FORTVNATAE-SVAE

.Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr* Germer-Durand.

Guiran, p. 119. Ménard, VII, p. 35g. Séguier, i38oi, f. 52; i38o2, I, p. 7; i38oi, pi. 52. Notes E. Germer-Durand. Hirsch- feld, C, xii, 3940, & Add., p. 841.

GHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 8j3

Guiran ajoute une cinquième ligne : DEFVNCT ; Sé- guier : DE

Dits Manibus. T. Terentius Onesimus vivos sibi posuit & Fortunatae suae.

« Aux dieux Mânes. Titus Terentius Onesimus « a, de son vivant, élevé ce tombeau pour lui- « même & pour Fortunata, sa femme ».

Le DEFVNCT ajouté par Guiran à la hn du texte doit être une mauvaise lecture; on pourrait supposer de suo ou peut-être delicatae.

874 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES,

477

Epitaphe de Terentia Titulla.

Cippe avec base & couronnement; trouvé au Nymphée avant 1829 (Perr., Pel.) L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures accompagné d'un rinceau. Hauteur, 1 m 38 ; lar- geur, om66; hauteur de la partie encadrée, om5o; largeur, o'"37.

D 1 1 S - M À N TE RE N T I AE

T - F I L T I T V L L A E

ANNÔRG&XXVI

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : accents sur TA de MAN & sur l'O de ANNOR.

Perrot, Antiquités de Nimes, 1829, p. 106. Pelet, Catalogue, i863, p. 146. Hirschfeld, C, xii, 3942 : litteris bonis, & Add., p. 841.

Diis Manibus Terentiae, Titi filiae, Titullae, annorum XXVI.

« Aux dieux Mânes de Terentia Titulla, fille de « Titus (Terentius), morte à l'âge de vingt-six « ans ».

Le prénom de la fille dérivé du prénom du père.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 87 J

478

Epitaphe de Tertins Paullus.

Cippe avec sa base, mais dépourvu de son cou- ronnement; autrefois, apud A gulhonetum (Guir.); « à la maison de M. Massip, avocat du Roi » (Mén.); « dans la rue Quatre-Jambes, à la maison « Jalaguier » (Pel.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Au-dessous de cet encadrement, sur la plinthe de la base, se voient trois pilei. Hauteur, om88; largeur, om65; hauteur de la partie encadrée, ora58; lar- geur, ora54.

D M

T'TERTl'PAVLl.1

P R I M I G E N I A AVRELIA'VXOR 3 T'TERTTVS^VERECvN)

L I B

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Poi.do d'Albenas, p. 177. Gruter; 833, 8. Rulman, Inv., pp. 63 & ioo. Guiran, p. 141. Baux, p. 8. Ménard, VII, p. 409. Séguier, [3 801, pi. 72; i3 8o2, V, p. 10. Perrot, Anti- quités de Nimes, 1829, p. 97. Pelet, Cata-

876 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

logue, i863, p. i32. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 3 943 : litteris saeculi secundi.

Diis Manibus T. Tertii Paulli, Primigenia Aurélia uxor, & Tertius Verecundus libertus.

« Aux dieux Mânes de Titus Tertius Paullus, « Primigenia Aurélia son épouse & Tertius Vere- « cundus son affranchi ».

Il est peu vraisemblable que Primigenia ait été un gentilice ; il y a plutôt à supposer une interversion. La femme du défunt doit s'être ap- pelée Aurélia Primigenia.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 877

479 Fragment.

Fragment trouvé dans le pavage de la maison Galortre, en 1870. Hauteur & largeur, om2o.

Ni L L A

T'INREI

TERTVLL

/ILIAE

Copie dessinée de M. Allmer; estampage & copie de M. Fr. Germer-Durand.

Revoil, Académie du Gard, 1871, p. 74. E. Germer-Durand, Découvertes en i8jo, I, p. 8. Hirschfeld, C, xii, 3 949, & Add., p. 841.

878 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NT 480

Epitaphe de Tertulla, fille de Successus.

Pierre carrée bordée de moulures encadrant l'inscription; in aedibus Bompart advocati 'Guir. ; « à la maison de Graverol » (Mén., Ség.), rue de l'Horloge; «maison Rey, rue Saint-Veran » 'Mill.)j en dernier lieu chez M. de Gonet, engagée dans le mur (Fr. G. -Dur.). Hauteur, ora4o; largeur, om35; hauteur de la partie encadrée, ora26; lar~ geur, om20.

d M

ÏRTVLH

S VCC.ESS I

F'Vl\A.-SIB

P O S V I T

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr# Germer-Durand : le T & TE de TERTVLLA, V & l'A de VIVA liés en monogrammes; peut- être un accent sur l'V de POSVIT.

Grasser, 1607, p. 74. Rulman, Inv., pp. 5o & gi. Guiran, p. 1 63 . Baux, p. 77. Séguier, i38oi, pi. 53. Millin, IV, p. 240. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 3947, & Add., p. 841.

Diis Manibus Tertulla, Successi filia, viva sibi posuit.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 879

« Aux dieux Mânes. Tertulla, fille de Successus, « a, de son vivant, élevé pour elle-même ce tom- « beau ».

Successus, Tertulla, non citoyens romains.

8«:> COLLECTION EPIGRAPHIQUK DE NIMES.

481

Kpitaphe de Tessius Avitus.

Bloc quadrangulairc ; in Palatio (Guir. ; in curia (Ség.); « trouvé en 1845 dans la réparation a d'un mur de la prison des femmes au Palais a de Justice, actuellement (i852) au Nymphée » (Pel.) L'inscription est renfermée dans un enca- drement de moulures accompagné d'un rinceau.

OTESSIVS OF-VOLT A V I T V S VlWS-SIBI

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

GuiRAN, p. 164. MÉNARD, VII, p. 3g i. SÉ-

guier, i38oi, 60 ; i3 802, fasc. V, p. 20. Pelet, Procès verbaux de l'Acad. du Gard, 1844-45, p. 166; Nymphée, p. 43. Herzog, n. 174. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 3 95 1 : litteris optimis.

C. Tessius, Caii f.lius, Voltinia , Avitus vivus sibi.

« Gaius Tessius Avitus, de la tribu Voltinia } « fils d'Avitus, a, de son vivant, préparé pour « lui-même ce tombeau ».

Tessius Avitus, inscrit dans la tribu Voltinia, était citoyen romain.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 88 I

482

Épitaphes de Titia Titulla, de Sextia Carisia & de Licinius Hermès.

Fragment provenant d'une frise; « trouvée en « i8o5 dans les ruines de l'ég lise rurale de Sainte- ce Perpétue » (Trél.); retrouvé en i8y5 (Fr. G.- Dur.). L'inscription était contenue entre deux moulures dont il reste celle du bord supérieur. Hauteur, o"'39; largeur, o"'95.

D M

/ITIAE-T-fIl SEXTIAE'SEX'F U-Llcinio TITVLLAE C A R I S I A E HE r m e t i

M'LICINIVS-HERMÉS»V-P

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Gkrmer-Durand.

Trélis , Mémoires de V Académie du Gard, 1804, p. 22. Millin, Voyages, IV, p. 246. Orelli , 4221. E. Germer-Durand, dans la Galette de Nimes, 11 mai 1873. Hirschfeld, C, xii, 3 957.

Diis Manibus

Titiae, Titifiliae, Tititllae, socrae,

Sextiae, Sexti filiae, Carisiae, uxori ;

M. Licinio Hcrmeti.

M. Licitiius Hennés viviis posuit.

56

882 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMKS.

Aux dieux Mânes.

« A Titia Titulla, fille de Titus (Titius), sa t belle-mère;

« A Sextia Carisia, fille de Sextus (Carisius), « son épouse ;

« A Marcus Licinius Hermès;

« Marcus Licinius Hermès a, de son vivant, « élevé ce tombeau ».

Marcus Licinius Hermès, dont les noms se lisent à l'extrémité droite & au bas de l'inscription, a élevé le tombeau pour lui-même, pour sa femme & pour sa belle-mère. La disposition des épita- phes indique qu'au-dessus de chacune d'elles se voyait un buste.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 883

483

Epitaphe de Titulla, fille de Geminus.

« Petit cippe avec base & couronnement trouvé « en 1 883 dans la maison Jurand, boulevard des « Casernes » (Albin MiciO; « à la place des Car- « mes » (Fr.G.-DuR.). Hauteur, on'8o; largeur, om4o.

TIT VL LAE GEMINI mm TlTVLLVs

SORÔRl

Copies dessinées d'Albin Michel & de M. Fr. Germkr-Durand. Un accent sur le second O de SORORl.

Hirschfeld, C, xn, 3 Q5g, & Add., p. 481.

Titullae, Gemini filiac ; Titullus sorori.

« A Titulla, fille de Geminus; Titullus à sa « sœur ».

Geminus, Titullus, Titulla, non citoyens ro- mains.

COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

484

Epitaphe de Tutius Martinus.

Partie supérieure d'un cippe avec son couron- nement; trouvé en 1810 « aux Arènes » (Trél.). L'inscription était renfermée dans un encadre- ment de moulures. Hauteur, om 55 ; largeur, o™43 ; largeur de la partie encadrée, om35.

D G* M

Q ' T V T I ' M A R TINI-TVTIVS-TAR CIVS - FlLIVS-ET TARCIA-EGIT . .

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : accent sur l'V de TVTI ; peut- être sur le premier V de TVTIVS & sur le pre- mier I de FILIVS.

Trélis, dans les Mémoires de l'Académie du Gard, 1810, p. 377. Perrot, Antiquités de Nimes, 1829, p. 100. Pelet, Catalogue, i863, p. 60. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 3965, & Add., p. 841 : litteris saeculi secundi ; ligne 4, lit : EGIT.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 885

Diis Manibus Q. Tutii Martini ; Tutius Tarcius filius & Tarda Egipe

« Aux dieux Mânes de Quintus Tutius Mar- « tinus, Tutius Tarcius & Tarcia Egipe ».

Tarcia était vraisemblablement la femme de Tutius Martinus; son nom avait été donné sans changement pour surnom à son rils.

886 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES. 485

Epitaphe de Valerius Magnus.

Fragment incomplet de tous côtés; trouve en mai 1886 au clos Jurand, près du hameau de Saint-Cézaire. Hauteur, om32; largeur, om3(>.

VALERIVS-MAGNus IC -SEPVLTVS-. . .

Estampage de M. Maurin & de M. Goudard : lettres tendant à la forme cursive ; la traverse des A remplacée par un trait parallèle au jam- bage gauche & tenant par son sommet au jam- bage droit; pas de lettre avant IG bien que la place ne manque pas.

Allmer, Revue épigraphique, II, p. 209.

HlRSCHFELD, C, XII, 5947.

Valerius Magnus hic sepultus [est (?)]. « Valerius Magnus est enseveli ici ».

Remarquer la formule hic sepultus est, fré- quente sur les plus anciennes inscriptions de Narbonne & le mot hic écrit sans h. M. Fr. Ger- mer-Durand croit toutefois apercevoir sur la pierre une légère trace qu'il suppose pouvoir être la partie supérieure de la haste droite d'une H dimidiée, ainsi : -î.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 887 486

Kpitaphe de Valeria

Partie supérieure d'un cippe avec son couron- nement terminé par un cône godronné en spirale entre deux volutes ornées de rosaces à leurs extré- mités antérieures; trouvée avant 182g (Perr.). L'inscription était renfermée dans un encadre- ment de moulures. Hauteur, om4o; largeur, om38; largeur de la partie encadrée, om3i.

D c* M Va l ERIAE

Copie dessinée de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Perrot, Antiquités de Nimes, 1829, pp. 09. Pelet, Catalogue, 1 863, p. 120. Hirschfeld, C, xu, 3 982.

Diis Manibus Valeriae

« Aux dieux Mânes de Valeria ».

888 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

487

Fragment. Fragment. Hauteur, omi5; largeur, om3o.

. . . MŒREN TIA'VALERI A - F I L I A

Copie dessinée de M. Allmer.

Le nom incomplet était peut-être Terentia.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVKES. 889

488 Epitaphe de Valeria Aphro.

Stèle à sommet cintre « découverte en [778 & « recueillie par Seguier » [Inscr. de Ni mes). L'ins- cription, à l'exception des sigles D M gravées dans le tympan du fronton, une patère entre elles, est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, im^G; largeur, o-S^.; hauteur de la partie encadrée, on,23; largeur,

Ora28.

D M

VA LE RI AE - APRH° sic

CN-POM-HALIEVS VXSOR1-OPTVMAE

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : APRHO pour APHRO, faute de gravure.

Inscriptions de l'Académie du Gard (ms.), 1788, p. 23. Vincens & Baumes, Topographie de Nimcs, 1802, p. 577. Notes E. Germer-Durand. IIirsciii t.i.d, C, xii, 3q8q: 0 vue ».

Diis Manibus Valerîae Aphro; Cn. Pompcius Halieus uxsûri optumae.

« Aux dieux Mânes de Valeria Aphro; Cneus 1 Pompéius Halieus à son excellente épouse ».

COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

489

Epitaphe de Valeria CeUina.

Cippe avec base & couronnement; « autrefois, « apud Massip, patronum « fisci (Guir.), » avocat « du roi » (Mén.), aujourd'hui maison Jalaguier, rue Quatre-Jambes (Fr. G. -Dur.}; en i852 au Temple de Diane (Pel.). L'inscription est ren- fermée dans un encadrement de moulures accom- pagné d'un rinceau. Hauteur, im3o; largeur, om7o; hauteur de la partie encadrée, om5o; lar- geur, ora47.

D ' M

VALERIE-CE L S frAE

VALERiVS -CELSVS

ET-VALER-IANWRiA

5 FILI AE - PUS S IMAE

ET'SIBI'V-P

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'A & l'E de VALERIAE, PI & l'N de CELSINAE, TV & le second A de IANVARIA

liés en monogrammes.

Grasser, 1607, p. 63. Rulman, Inv., p. 40. Guiran, p. 47. Ménard, VII, p. 328. Séguier, i38oi, pi. 3o. Pelet. Essai sur le Nymphée, i852, p. 44. Notes E. Germer-Durand.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 89

Hirschfeld, C, xii, 3 992 : litteris bonis saeculi secundi.

Diis Manibus Valeriae Celsinae; ValeviusCelsus & Valeria Ianuaria filiac piissimac & sibi vivi po- suerunt.

« Aux dieux Mânes de Valeria Celsina; Vale- « rius Celsus & Valeria Januaria à leur excellente « fille ont élevé ce tombeau &, de leur vivant, « pour eux-mêmes ».

Le surnom de la fille dérivé de celui du père.

892 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMKS.

490

Epitaphe de Valeria, fille de Maximinus.

Stèle à fronton triangulaire avec antéfixes aux angles; autrefois in aedibus Besserianis (Guir.); « chez l'archidiacre » (Baux); « au couvent des « Augustins » (Mén.), de la rue de la Roserie. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Le buste de la défunte, en bas-relief, occupe le tympan du fronton. Hauteur, ira07; largeur, ora57; hauteur de la partie encadrée, ora37; largeur, ora43.

D cfr M

V A L E R I A E

MAXIMINI'FlLIAE

ANNOR-III'DIER-XXIII

5 MAXIMINVS'ET

VELADVS-MAXIMI'FlLII

ET> LVC1N A< LVCVLLl'FILIA

PARENTES

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Grasser, p. 55. Rulman, Inv., p. 3g. Guiran, II, p. 206. Baux, p. 34. Ménard, VII, p. 3 16. Séguier, i3 8o2, VII, p. 32Ô. Pelkt,

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 8o3

Catalogue, i863, p. j5. Notes E. Germer- Durand. Hirschfeld, C, xn, 3 984 : litteris non bonis.

Diis Manibus Valeriae, Maximini filiae, anno- rum III, dierum XXIII, Maximinus & Veladus, Maximi filii, & Lucina, Liiculli filia, parentes.

« Aux dieux Mânes de Valeria, fille de Maxi- « minus, morte à l'âge de trois ans & vingt-trois « jours, Maximinus & Veladus, tous deux fils de « Maximus, & Lucina, fille de Lucullus, ses « parents ».

Maximinus & Lucina étaient les père & mère de la défunte ; Veladus, était le frère de son père, par conséquent son oncle.

Maximinus, Valeria, Maximus, Maximinus Ve- ladus, Lucullus, Lucina, non citoyens romains.

Veladus, nom peut-être pas celtique.

894 COLLECTION KPIGRAPHIQUE DE NIMES. 491

Epitaphe de Valeria Mogonia.

Stèle à sommet cintré, recueillie autrefois par Séguier. L'inscription, à l'exception des sigles D M de la première ligne gravées dans le tympan du cintre, est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om82 ; largeur, om4i ; hau- teur & largeur de la partie encadrée, om3o.

D » M VAL-MOGO

N I A E C-I VL-MATER

5 NVS'VXORI

PlENTISSIMAE

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Séguier, i3 8o2, V, p. 53. Anonyme, Inscrip- tions de l Académie du Gard, ms., 1788, p. 23. Millin, IV, p. 259. Vincens & Baumes, Topo- graphie de Nimes, 1802, p. 578. Notes E. Ger- mer-Durand. — Hirschfeld, C, xn, 3 0,0,5 : litteris malis.

Diis Manibus Valeriae Mogoniae ; C. Iulius Maternus uxori pientissimae.

« Aux dieux Mânes de Valeria Mogonia ; Caius « Julius Maternus à son excellente épouse ».

Mogonia, nom celtique, à corriger peut-être par Mogontia.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 8o5

492

EpitapJie de Valcria Nigrina.

Stèle, découverte le 17 avril 1888 au chemin de Galvas. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur de la partie encadrée, om27; largeur, o"' 52.

D £ M

UL'NIGRINAE'PA RENTES "UL-*JG RI NVS ET SEVERINA MATER F-P' T - S * M

Estampage de M. le colonel Pothier, & copie de M. Bazin, censeur du Lycée : lettres de mau- vaise forme.

Allmer, Revue épi graphique, II, p. 357.

Diis Minibus Valeriae Nigrinae ; parentes Va- lerius Nigrinus & Severina mater filiae piissimae & sibi merentissimae.

«Aux dieux Mânes de Valeria Nigrina; se.; « parents Valerius Nigrinus & Severina, sa mère, « à leur fille excellente & bien méritante ».

Le surnom du père passe à la fille.

8o/> COLLECTION ÉPIGRAPHIQLJE DE NIMES.

493

Epitaphe de Valeria Octavia.

Cippe avec base & couronnement; trouvé au seizième siècle. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, imi8; largeur, om66; hauteur & largeur de la partie encadrée, om48. *

D M

VALERIA E

O C T Â V I A E WLERIA-VERA 5 F I L I A E

PlENTISSIMAE

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : le V & l'A de VALERIA liés en un monogramme; un accent sur le premier A de OCTAVIAE.

Gruter, 712, 3 : e Scaligeri schedis. Rulman, Inv., p. 390. Guiran, p. 77. Ménard, VII, p. 33 1. Séguier, i3 8oi, pi. 8: « d'après Gruter», Pelet, Catalogue, i863, p. 5j. Hirschfeld^ C, xii, 3997 : litteris saeculi secundi.

Diis Manibus Valeriae Octaviae ; Valeria Vera filiae pientissimae.

« Aux dieux Mânes de Valeria Octavia; Valeria « Vera à son excellente fille ».

Le gentilice Octavia employé comme surnom.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES 897

494

Epitaphes de Valeria & de Rusticus.

Partie droite d'une pierre oblongue entourée de moulures qui encadraient l'inscription; décou- verte « en i85i rue Grétry, dans la maison « Salles » (Pel.). Hauteur, ora3o,; largeur, ora5o; hauteur de la partie encadrée, ora25.

vrtLERIAE-RVSTlCo ?>iATRI-VALERIO . . . Cfr L C* F R A

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Pelet, Catalogue, 1 863, p. 120. Hirschfeld, C.t xii, 3983.

Valeriae matri, libertae.

Rustico, Valerio f rater.

« A sa mère Valeria, affranchie de ; à Rus-

« ticus, Valerio son frère ».

La disposition des epitaphes aurait répondu à des bustes placés au-dessus.

Avec l'inscription, a été trouvé un vase de plombcontenant un millier de deniers de l'époque impériale.

57

898 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NI.V

495

Épitaphe de Valeria Satumina.

Partie supérieure d'un cippe avec son couron- nement; trouvé avant 1846 (Perrot). L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures accompagné d'un rinceau. Hauteur, ora52; lar- geur, om5o; largeur de la partie encadrée, om3o.

D & Il

v a l h r i a e satvrkIn

V///S///.7/////M LI BE RT A

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand.

Perrot, Antiquités de Nîmes, 1846, p. 210. Pelet, Catalogue, i863, p. 61. Notes E. Ger- mer-Durand. — Hirschfeld, C, xii, 3 99g : litteris saeculi secundi; & Add., p. 841.

Ligne 4, Hirschfeld : ANMVIIlI V ALERI A ; propose de lire : an(ni unius ?), m(ensium) novem ; Valeria nus ...

Diis Manibus Valeriae Saturninae, liberta.

« Aux dieux Mânes de Valeria Saturnina,

« son affranchie ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 899

496

Epitaphe de Valeria Secundina.

Fragment, « trouvé le 23 avril i885, dans le « mur de l'ancien Hôtel de Ville, sur l'empla- « cernent des nouvelles halles » (Goud.).

D m

VALERiae.../

SECVïidinae

SlLANVs

Lié»

Estampage de M. Goudard. Hirschfeld, C, xii, 5 c)3g : « vue ».

Diis Manibus Valeriae, filiae, Secundinae;

Silanus, libertus, uxori (?).

« Aux dieux Mânes de Valeria Secundina, fille

« de (Valerius); Silanus, affranchi de , à

« son épouse ».

L'état incomplet du texte ne permet pas une lecture certaine.

çoô COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

497

Epitaphe de Varenia Auge.

Cippe avec base & couronnement; « trouvé en « juin 1867 sur la colline de Montauri, dans le « mazet de M. Lavie » (E. G.-Dur.% L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om65; largeur, om2j\.; hauteur de la partie encadrée, om2o,; largeur, om2o.

D & M

V A R E >l A E A V G E N I S C A E S I V s

5 PATRO CLVs

V X O R I - I X COMPARA BILI'ET-S'V'P'

Copie dessinée de M. Allmer. E. Germer-Durand, Découvertes archéologiques en 1872, p. 10. Hirschfeld, C, xii, 4004.

Diis Manibus Vareniae Augenis; Caesius Pa- troclus uxori incomparabili & sibi vivus posuit.

« Aux dieux Mânes de Varenia Auge; Caesius « Patroclus à son épouse incomparable a élevé « ce tombeau &, de son vivant, pour lui-même ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 90 I

498

Epitaphe de Vettitia Dubitata.

Stèle à fronton triangulaire avec antéfixes au sommet & aux angles; in aedibus « Franson Mar- te tin » (Guir.); « chez Boudet » (Baux); in aede « Julian » (Ség.); retrouvée eu octobre i883, dans les démolitions pratiquées pour créer l'empla- cement des Halles centrales. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures accompagne d'un rinceau de pampres & de grap- pes de raisin. Un rinceau accompagne aussi les bandes du fronton. Dans le tympan de ce fronton, se voit un croissant entre trois petites rosaces. Hauteur environ, im; largeur, om5o; hauteur de la partie encadrée, o'u5o; largeur, oni 3o.

1) M

V E T T I T I A E D V B I T A T A E M * A N N I V S -s P A T E R N V S

M A T R I O P T I M A E

Estampage de M. Goudard; copie dessinée de M. Fr. Germer-Durand : M ANNIVS.

902 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Rulman, Inv., p. 53. Guiran, p. 87. Baux,

p. 87. MÉNARD, VII, p. 84. SÉGUIER, l38oi,

pi. 32. Vincens & Baumes, Topographie de Nimes, 1802, p. 5y5. Albin Michel, dans le Bulletin de l'Académie de Nimes, i883, p. 123; dans le Bulletin cpigraphique, 1884, p. 14^). Allmer, Revue épigraphique, I, p. 405. Hirsch- feld, C, xii, 401 1, & Add., p. 841 : DVB1TÀTAE.

Diis Manibus Vettitiae Dubitatae M. Annius Paternus matri optimae.

« Aux dieux Mânes de Vettitia Dubitata ; Marcus « Annius Paternus à son excellente mère ».

Le croissant entouré d'étoiles indique peut-être un adepte de la religion de Mithra; dans tous les cas, la croyance a la résurrection dans le ciel.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. Qo3

499

Epitaphe de Vettius Dionysius.

Cippe avec base & couronnement; autrefois « à la Porte de la Couronne » (Mén.); plus tard déposé à la Porte-d'Auguste (Pel.) L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, omf)o; largeur, om46; hauteur de la partie encadrée, om38j largeur, Om35.

D " M

C * V E T T I I D I O N Y S I

OGNAT'CAECILIÂ 5 NVS"PRIVIGNVS*T

CAECILIA-HAPLÉ V X O R

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : un accent sur le second A de GAECILIANVS & sur l'E de HAPLE; L'E & le T

de ET lies en un monogramme.

Poldo d'Alrenas, p. 173. Gruter, 839, 9. Rulman, Inv., pp. 5 7 & 68. Guiran, p. 99. Baux, p. i3. Mknard, VII, p. 3G7. Séguier, \3 8oi, pi. 33, Pelkt, Inscriptions de la Porte-

904 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

d'Auguste, p. 49. Notes E. Germer-Duram>. Hirschfeld, C, xii, 4012 : vue )).

Diis Manibus C. Vettii Dionysii, C. Gnatius Caecilianus privignus & Caecilia Haple uxor.

« Aux dieux Mânes de Caius Vettius Dionysius, « Caius Gnatius Caecilianus son beau-fils, & « Caecilia Haple son épouse ».

Caecilianus était un fils d'un premier mari de sa mère; son surnom était dérivé du gentilice de celle-ci.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. Oof)

500

Epitaphe de Vettius Victor.

Cippe avec base & couronnement; autrefois « chez M. Forton, rue « Dorée » (Mén.) ; in aede « F'orton » (Skg.); puis passé dans la collection Séguier. L'inscription est renfermée dans un en- cadrement de moulures. Hauteur, on'o,5; lar- geur, o'"5o; hauteur de la partie encadrée, on'43 ; largeur, om 3g.

D - M

T - V E T T I

VICTORlS

V E T T I A

5 E V P O R I A

marItoopTim

Copie dessinée de M. Allmer.

Rulman, Inv.j p. 74. Guiran, ms., p. io3.

Ménard, VII, p. 3y2. Skguier, i 3 8o i , pi. 40.

Ms. anonyme, Inscriptions de l'Académie du Gard, p. 25. Hirschi-eld, C, xii, 401 3, & Add., p. 841 : litteris bonis.

Diis Manibus T. Vettii Victoris, Vettia Eu- poria marito optimo.

« Aux dieux Mânes de Titus Vettius Victor; « Vettia Euporia à son excellent mari ».

Oo6 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

501

Epitaphe de Vibius Asiaticus.

Cippe avec base & couronnement; trouve en 1869 au coin de la place des Arènes vers le Palais de Justice & brisé alors en nombreux fragments (E. G. -Dur.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures accompagné d'un rinceau. Hauteur, im35; largeur, om74; hau- teur de la partie encadrée, om58; largeur, om53.

D $ M

ovIbiI»asiâticI d 0 m 1 t 1 a mm

MAXIMILLA

V X O R pOSVIT'ET'SIBl

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : un accent sur le second A de ASIATICI.

E. Germer-Durand, Découvertes archéologiques en 186g, p. 7. Hirschfeld, C, xii, 4014 : lit- teris primi opinor saeculi ; & Add., p. 841.

Diis Manibus C. Vibii Asiatici, Domitia Maxi- mi lia, uxor, posuit & sibi.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 907

« Aux dieux Mânes de Caius Vibius Asiaticus, « Domitia Maximilla, son épouse, a élevé ce « tombeau & aussi pour elle-même ».

Le mot DOMITIA était peut-être suivi de la mention de la filiation.

COLLECTION ÉPIGRAPffIQUE DE NIMES.

503

Kpitaphe de Vibia Lais.

Cippe avec base & couronnement; trouvé avant 1829 près des Arènes (Perr.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om74; largeur, o,n48; hauteur de la partie encadrée, on'3i; largeur, ora38.

V I B I A LAIS SIBI'ET-AVREL© STAT VTO' VIRO VlVA-FECIT

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'I & l'O de AVRELIO lies en un monogramme.

Perrot, Antiquités de Nimes, 1829, p. 10 1. Pelet, Catalogue, 1 863, p. 3g. Hir-schfeld, C, xn, 4017 : litteris saeculi secundi ; & Add., p. 841 : sTATVTO.

Vibia Lais sibi & Aurelio Statuto, vivo, viva fecit.

« Vibia Lais a, de son vivant, élevé ce tombeau « pour elle-même & pour Aurelius Statutus, son « mari ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 909

503

Epitaplie de Vidius

Fragment présentant la partie supérieure droite d'un cippe avec son couronnement; de prove- nance non connue. Hauteur & largeur, o'"35.

Q. - V I D I O P ' / . . . STOR ....

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : le Q réduit à l'extrémité de sa queue prolongée jusques près du V ; le P à sa partie supérieure; TR de STOR à la moitié de sa boucle supérieure.

Pelet, NymphéCj i852, p. 3o. Hirschfeld, C, xii, 401 y : litteris optimis.

Ligne 1, Pelet : VINDIO, fautivement. Q. Vidio, Publii filio, Pastori (?), quaestori (?)... « A Quintus Vidius Pastor, fils de Publius « (Vidius) »

9«o COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES. 504

Epitaphe de Virillio, fils de Montanus.

Stèle à fronton triangulaire; « encastrée dans « le mur de la maison Enjolras-Cambon , rue « Nerva » (Alb. Mich.); extrait de là, en décem- bre 1 883, dans les travaux de démolition pour les Halles centrales. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om52; largeur, om36; hauteur de la partie enca- drée, ora9o; largeur, om28.

VIRILLIO NI

MONTANI'F

ET-S ECVN3 AE

V X O R I

Estampages d'Albin Michel & de M. Goudard; copie dessinée de M. Fr. Germer-Durand : l'N & le D de SECVNDAE liés en un monogramme.

Albin Michel, Nîmes & ses rues, II, p. 206; dans le Bulletin épi graphique, 1884, p. 146. Nemausa, 2e année, p. 78. Hirschfeld, C, xii, 4025, & Add., p. 841.

Virillioni, Montani filio, & Secundae uxori.

« A Virillio, fils de Montanus, & à Secunda, « son épouse ».

Montanus, Virillio, Secunda, non citoyens ro- mains.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 01 I

5 05

Épitaphe d'Utulia Amabilis.

Fragment extrait le i<"'mai 1882 de la démoli- tion de la maison Zoog , rue des Lombards (Fr. G.-Dur.); d'une « maison de la rue de la Banque » (Albin Mich.). L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures, conservé en haut & de chaque côté. Hauteur, om25, largeur, om35; largeur de la partie encadrée, om27.

D - M

vTvliae-arbILs

c r é s c é n s

C 0 n t V B E R N À l i

Estampage d'Albin Michel.

Albin Michel, dans le Bulletin de V Académie de Nimes, 1882, p. 49. Allmer, Revue épigra- phique, I, p. 264, & II, p. io\ Hirschfeld, C, xii, 40S0, <Sc Add.} p. 841.

Diis Manibus Utuliae Amabilis; Crescens con- tubernali.

« Aux dieux Mânes d'Utulia Amabilis; Crescens « à sa compagne ».

9«2 COLLECTION EP1GRAPHIQUE DE NIMES.

506

Épitaphe de Zoé.

Cippe dont la base manque, mais encore pourvu de son couronnement; apud Villarium, hodie à l'Esclop (Guir.); « à la maison de M. Chazel, « vis-à-vis la Trésorerie » (Mén.), hôtel de ville actuel; in aede « Dusseuil » (Ség.). L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulu- res. — Hauteur, omÔ2; largeur, om48; largeur de la partie encadrée, om32.

D & M

Z O E S

c a e c i l i a œlpis-fIliae

5 PlISSIMAE

ET-SVBSTITVTVS CONTVB ERNÀL S V A E

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand : l'N & le T, VL & VI de GON- TVBERNALI liés en un monogramme; accents sur le second V de SVBSTITVTVS & sur l'A de GONTVBERNALI.

Poldo d'Albenas, p. 573. Gruter, 1002,11 :

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 9 1 3

e Scaligerianis. Rulman, Inv., p. 104. Gui- ran, p. 1.S7. Baux, p. 45. Ménard, VII, p. 425. Séguier, i38oi, pi. 76. Msc. ano- nyme : les Inscriptions de l'Académie du Gard, 1788, p. 24. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 4o3i, & Add., p. 841 : lit te- ris bonis.

Diis Manibus Zoes ; Caecilia Helpis filiae piis- simae, & Substitutus contubernali suae.

« Aux dieux Mânes de Zoé; Caecilia Helpis à « son excellente fille, & Substitutus à sa compa- ti gne ».

y i 4 COLLECTION EPIGRAPHIQ1

507

Fragment « trouve le i5 avril 1870 à l'Amphi- « théâtre » (Fr. G. -Dur.); recueilli par M. Revoit; dépose à la Porte d'Auguste.

A M I X A . . P O T I

CARISSI Mo

Estampage de M. Fr. Germer-Durand. Copie dessinée de M. Allmer. Hirschfeld, C, xii. 4o5-j. : « vue ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. O l :>

508

Fragment de provenance inconnue.

. . . . a CL « I L A

AL'O'PlM

Copie dessinée de M. Allmer; copie de M. Fr. Germer-Durand.

Hirschfeld, C, xn, 3 42 2 : littevis saeculi se- cundi ; lit : [A)quila [pat]ri optimo.

Peut-être : Squillan... contubernali optim...

916 COLLECTION ÉPIÇRAPHIQUE DE NU

509

Fragment de corniche; de provenance incon- nue; boudin au-dessous des lettres, peut-être taillé après coup. Hauteur, omio; largeur,

0ra20.

Ci F - A T T

Estampage de ty. Fr. Germer-Durand. Copie dessinée de M. Allmer. Hipschfeld, C.} xii. 5914.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 9 1 7

510

FYagment d'une inscription encadrée; trouve le 21 juin 1886 dans la maison Dussaud , rue de l'Agau , avec les fragments de l'inscription de ...Ma Rusticilla (ci-dessus, n. 442).

BOT

Estampage de M. Goudard : lettres de belle forme; le T réduit à une petite amorce de l'ex- trémité gauche de sa traverse.

9 8 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUI DE NUÉES.

511

Fragment d'une inscription encadrée; de pro- venance inconnue.

DIS m a n i b u s C

Estampage de M. Fr. Germer-Durand.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PR1YEES. 919

51S

Fragment de provenance inconnue; présentant le bord droit d'une inscription encadrée. Hau- teur, o"'i<); largeur, oraio.

o o

. A

. o

Copie dessinée de M. Allmer. Estampage de M. Fr. Germer-Durand.

HirschfelDj C, xn, 5 943.

i

çio COLLECTION EIMGRAPHIQUE DE NIMES.

513

Fragment « trouve le kj septembre i883 aux « Halles centrales » (Goud.); provenant de la partie supérieure d'une stèle à fronton triangulaire & présentant l'angle supérieur droit de l'encadre- ment que contenait l'inscription. Hauteur & largeur, o™24.

ci M

C I A M

I A

Estampages de M. Goudard & copies dessinées d'Albin Michel & M. Fr. Germer-Durand.

Michel, dans le Bulletin cpigraphïque, 1884, p. 147. Hirschfeld, C, xn, 3 y3 1 & Add., p. 838; ligne 3 : IANA; propose de lire : marciA.il.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 92 I

514

Fragment incomplet de tous côtés; trouve en 1857 près de la Tour-Magne par E. (ici mer-Du- rand, & donné par lui au musée.

. C I A V .

Estampage de Fr. Germer-Durand. Hirsch- feld, C.f XII, 5(j-p.

9*2 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

515

Fragment trouvé en septembre [883 aux Halles centrales (Goud., Albin Mich.). Hauteur, o" 12; largeur, om22.

d cCVMIO

Estampage de M. Goudard. Copie dessinée

d'Albin Michel.

Albin Michel, dans le Bulletin épigraphique,

1884, p. I47. HlRSCHFELD, C, XII, 3 552.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 023

516

Fragment d'une inscription encadrée de mou- lures accompagne d'un rinceau. Hauteur, o'".j3 ; largeur, om5o.

D cf> m D - V ...

Copie dessinée de M. Allmer. Hirschfeld, C, xn, 40b i : « vue ».

924 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

517

Fragment « aux Arènes, placé comme moellons « dans un des piédestaux formés avec de la ma- « çonnerie, troisième arceau du premier étage du « côté de la place du ChevalBlanc » (E. G.- Dur. ; transportée au musée depuis 1860. Hauteur, o"' 27 ; largeur, o,n 17.

.... E T

...Ida

. . . V I L I A

M A T R I f e C1T

Estampage de E. Germer-Durand.

Rulman, Inv., p. 53. Guiran, II, p. 235. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii- 4088, & Add., p. 841 : « vue ».

Ligne 1, tous : ET; 1-2, Rulman, Guiran : VILLA. Hirschfeld & E. Germer-Durand proposent : CANDIDA SERV1L1A.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 025

518

Fragment d'une inscription encadrée ; « trouvé « devant le Temple de Diane en 1 88 1 » (Fr. G. -Dur.).

ET . . .

Copie dessinée de M. Allmer. Estampage de M. Fr. Germer-Durand.

()2Ô COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

519

Fragment présentant l'angle inférieur droit d'une tablette de marbre sans ornements ; de. pro- venance inconnue. Hauteur, om25; largeur?

Om28.

. . . . I 1 1 P I D I (?) c u c ARP I A

S1BI VI VA

p o S V I T

Copie dessinée de M. Allmer. Copie de M. Fr. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xn, 4062, & Add., p. 841.

Ligne 1, peut-être Helpidi.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 927

520

Fragment, « déposé à la Porte-d'Auguste vers « 1849 » (Fr. G. -Dur). Hauteur, om 22 ; largeur,

<>"' 25.

F I I. I M A T R i P I E N T I S S I M

Copie de M. Fr. Germer-Durand.

Pelet, Inscript, de la Porte-d'Auguste, i852,

p. 43.

928 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

521

Fragment provenant de la partie inférieure d'une inscription encadrée. Longueur, o^io,.

c 0 ni u G I *• O P / i m . . Copie dessinée de M. Allmer.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 929

522

Fragment incomplet de tous côtés; « trouvé en « 1868 sur l'emplacement du nouveau Marché aux « Bœufs » (Fr. G. -Dur.); in aedibus Revoil (Hirs-

CHF.).

.... I A " M

. . N E C O I u g i inCO'Uparabili

Copie dessinée de M. Allmer. Estampage de M. Fr. Germer-Durand.

Hirschfeld, C, xii, 40.^4 : « vue ».

59

9-JO COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

523

Fragment d'une tablette de marbre: de prove- nance inconnue.

I II R A

LIBERT F E C

Copie dessinée de M. Allmer. Estampage de M. Fr. Germer-Durand. H-irschfeld, C, xii, 5 943 : « vue ».

... Epaphra liber tus fecit.

Fragment.

524

i l

Hirschfeld, C.} xii, 5q43 : « vue ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. o3 I

525

Fragment, « trouvé au Château-d'Eau, rue de « la Lampèze » (Pel.).

1 O I

Pelkt, Nymphée, p. 29. Hirschfeld, C, xii, 405 1 : les lettres réduites à leur moitié infé- rieure.

526

Fragment.

I R P T I P R N O V

Notes H. Germer- Durand. Hirschfeld, C, xii, 5 94-> -

i

(;.)2 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NU

527

Fragment présentant la moitié droite d'une ins- cription encadrée; « trouvé en i883 dans la cons- « truction de l'aqueduc du Vistre, au coin de la « rue Monjardin » (Fr. G. -Dur.). Hauteur o™go; de la partie encadrée, om20.

d M

... L I O - M A X

. . . llNA'VXoR PlIS'POS

Estampage de M. Goudard : lettres de mau- vaise forme. Copie dessinée d'Albin Michel. Copie de M. Fr. Germer-Durand.

Allmer, Revue épigraphique, II, p. 55. Mi- chel, dans le Bulletin épigraphique, 1884, p. 167. Hirschfeld, C, xii, 5 o,3 i : saturislNA.

Diis Manibus , lio Max , Aquilina (?)

uxor merito piissimo positif .

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 933

528

Fragment présentant une partie du bord gau- che d'une inscription encadrée; de provenance inconnue. Hauteur, o1" i 5 ; largeur, omog.

L

E

estampage de M. Fr, Germer-Durand,

529 Précédemment dans la collection Séguier.

LTANA n'XIT'AN . . .XX-F QIV

SOTERI... fi LIA» MA/ ri

Copie de M. Fr. Germer-Durand. HlRSCHFELD, C, xii, 5 q!>4 ; ligne 1 : I.IA'XA; ligne 3 : XVI'QVInfî/ffl : .'}; ligne 4 : SOTERID

de D incertain1.

i

9^4 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

530

Fragment de provenance inconnue. Hauteur, o'Mo; largeur, orao5.

. . . ON . . . . . . C V . . .

Estampage de M. Fr. Germer-Durand.

531

Fragment. Hauteur & largeur, o'"20.

W/m PER. . . . . . V E . . .

Copie dessinée de M. Allmer.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. O.K)

532

Fragment présentant une partie du cote droit d'une inscription encadrée; de provenance incon- nue. — Hauteur, om 20; largeur, o'" 12.

i i s m 1 N I H

.... S H

. . . . O

.... AI

Estampage de M. Fr. Germer-Durand. Hirsch-

1 i;i.d, C.f xii, 5918J propose : (lom]pse.

p36 COLLECTION KPIGRAPHIQUE DE NIMES.

533

« A la Porte-d'Auguste » (Pel.).

q. # F # V o L S^SIBI^ET SEX#F& VXORI

Pelet, Inscriptions de la Porte -d 'Auguste,

II. 23. HlRSCHFELD, C, XII, 4045.

534

Fragment « trouvé au Chàteau-d'Eau, rue de la « Lampèze » (Pel.).

MA 0.

Pelet, Nymphée, p. 29. Hirschfeld, C, xii, 4o5o.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 037

535

Fragment présentant la partie inférieure d'un cippe avec sa base; « trouvé en 1810 près de « l'Amphithéâtre » (Pki..). L'inscription était ren- fermée dans un encadrement de moulures.

R A

P A T R I

PIENTIS'P

Copie de M. Hirschfeld.

I'm.et, Catalogue, i863, p. 33 : PIENTISSIMO. Hirschfeld, C, xii, 4o5a, &Add., p. 841 : « vue ».

p33 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

536

Fragment « trouve en 1860 au cimetière des c protestants » Pel. . près du chemin de Sauve. L'inscription était renfermée dans un encadre- ment de moulures.

R A T I O

G R I N O

Copie dessinée de M. Fr. Germer-Durand.

Pet. et, Catalogue. [863, n. 104. Hirschfei.d,

C.f xii, -''795 : râtIo grino , & 5 ni 7 :

rratIo crIno.

M. Fr. Germer-Durand propose de lire : Vera- tio Nigrino

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 9.^9

537

Fragment présentant l'angle supérieur droit d'un cippe avec base & couronnement; trouve en août 1889 au mas de la Tour-1'Evêque. L'ins- cription était renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, o'"95; largeur, om7J>.

D M

. . . . R C 1 A E

Copie dessinée de M. Goudard & estampage de M. Bazin, censeur du Lycée.

Diis Marti bus Marçiae ?. Porciae '■'

(J4~> COLLKCTION ÊPIGRAPHIQUE DE Ml

538

Fragment incomplet de tous cotes; de prove- nance inconnue. Hauteur, o"* 12; largeur, b" 10.

. . . g r A E C V S

annOR* XX- . . .

Copie dessinée de M. Allmer. estampage de M. Fr. Germer-Durand.

Hirschfeld, C, xn, 5 007 : « vue ».

539

Fragment présentant l'extrémité droite d'une pierre en forme frise. Hauteur, om2o; lar- geur, ora40.

RO -ET

ex /EST A Utnt o

Copie dessinée de M. Ali mer.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 94 1

540

Fragment présentant la moitié droite d'une ins- cription encadrée; trouvé en décembre i883 dans les démolitions opérées pour rétablissement des Halles centrales. Hauteur, om25; largeur, o"' 20 ; hauteur de la partie encadrée, o'" ni.

R O N I O

O V I

o p t p i E N T I S S I . . . . V XO R

Estampages d'Albin Michel & de M. Goudard, & copies dessinées d'Albin Michel & de M. Fr. Germer-Durand.

Allmer, Revue épigraphique, II, p. 54. Ne- mausa, 2* année, p. 67. Hirschfeld, C, xii, 4oxS.

Apronio (r), Quadromo (r), Sempvonio (?) ,

viro optimo pientissimo, uxor.

« A son excellent mari, ronius us, ,

« sa femme ».

Le défunt s'appelait Apronius ou Quadronius ou SempronittSj ou de quelque autre nom de la même terminaison.

942 COLLECTION KIMGRAPHIQUE IjE NIMKS.

54 1

Fragment de provenance inconnue. L'inscrip- tion était renfermée dans un encadrement de moulures bordé d'un rinceau.

S I B i

1

HlRSCHFELD, C.} XII, 405'2.

542

Fragment, « trouvé en 1868 sur l'emplacement « du nouveau Marché aux Bœufs » (Fr. G. -Dur.,; in aedibus Revoil (Hirschfeld). Hauteur & lar- geur, OraOC).

d M T I * E V

Estampage de M. Fr. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 4054 : d M | ...TITV, à tort.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 94 >

543

Fragment trouve à la Fontaine.

D & m

D » V . . . .

Copie dessinée de M. Fr. Germbr-Durand.

54 4

Fragment d'une inscription encadrée; trouve au Cadereau en 1870. Hauteur, om22; largeur,

O'" I 1 .

v ni . . .

B-IOX F

Estampage de M. Fr. Germbr-Durand.

E. Germer-Durand, Découvertes en iHjo, I,

p. iS. HlRSCHPELD, C, XII, 4044.

944 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NI

545

Epitaphe de Servilia Adjecta.

Stèle à tronton triangulaire avec antéhxes aux angles; in viculo de Caissargues villa Deidierii advocati (Guir.); « à la métairie Deydier » .Mes. , appelée aujourd'hui Bois-Fontaine & appartenant à M. Granier (Fr. G. -Dur.)- L'inscription, à l'ex- ception des sigles D M gravées dans le tympan du fronton, est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om 55 ; largeur, om35; hau- teur & largeur de la partie encadrée, om28.

D M

S E R V I L 1 A E

A D I E C T A E V I T A L I S 5 COLLIBERT

CONT'VBERNAl

SVAE PIENTISSIME

Estampage de M. Goudard. Copie dessinée de M. Fr. Germer-Durand & copie d'Albin Michel.

Guiran, p. i5g. Ménard, VII, p. 427. Notes E. Germer-Durand. Michel, dans le Bulletin épi graphique, 1884, p. 146. Nemausa, 2 e année, p. 16. Hirschfeld, C, xii, 3910 & 407G.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. ç+5

Dits Manibus Serviliae Adiectae; Vitalis colli- bertus contubernali suae pientissimae.

« Aux dieux Mânes de Servilia Adjecta; Vitalis, « son coaffranchi, à sa compagne excellente ».

Le coaftranchi s'appelait Scrvilius Vitalis.

60

946 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

546

Épitaphe de Fabius Hyginus.

Pierre quadrangulaire bordée d'un rinceau encadrant l'inscription; « en i858, au mur mé- « ridional de l'ancienne église du village de Mar- « guerittes, à cinq mètres au-dessus du sol » (E. G.-Dur.). Une autre inscription est gravée sur la face opposée (C, xn). Hauteur, om55; largeur, om65.

D M

D M

LxFAfe'IïGIîJ

L - F - H

FÀB-EV-IODVS

ET - FÀB

0 N É S I M X7 S

L I B - P

Copie dessinée de M. Fr. Germer-Durand, excepté les accents, pris de la copie de M. Hirsch- feld.

Gruter, g38, i3. Rulman, Inv., p. n5. Guiran, ms., p. 147. Ménard, 7, p. 412. Séguier, i3 8o5, pi. 74. E. Germer-Durand, notes manuscrites. Hirschfeld, C, xii, 3 008, & Add., p. 833, pour l'inscription de la face pos- térieure.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 947

Diis Manibus L. Fabii Hygini; Fabius Euhodus & Fabius Onesimus, liberti patrono. Diis Manibus L. Fabii Hygini.

« Aux dieux Mânes de Lucius Fabius Hyginus; « Fabius Euhodus & Fabius Onesimus, ses aftran- « chis, ont élevé ce tombeau à leur patron ».

« Aux dieux Mânes de Lucius Fabius Hy- « gin us ».

948 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES. 547

Autel gaulois trouvé à Notre-Dame de Laval. (Inscription celtique en lettres grecques.)

Stèle sans ornements, incomplète dans le haut, & légèrement diminuée sur son bord du côté droit jusqu'à la septième ligne du texte; récem- ment apportée au musée de Nimes du lieu dit « l'Ermitage », elle se voyait, placée horizon- talement à une assez grande hauteur dans le mur extérieur sud de la petite chapelle romane de Notre-Dame-de-Laval (Fr. G.-D.). L'inscription commence immédiatement au bord supérieur de la pierre, retaillée probablement à l'époque elle a été employée dans la construction de la chapelle. Hauteur totale avant l'extraction, im28; actuellement, om6y; largeur, om2o & 22; hauteur de la partie inscrite, om45.

Copie Copie de Notre copie 1889

de M . Rochetin M. Germer-Durand d'après

i885 : 1881-1888 : un moulage :

&OAIO C KO AIC EKIAIC

CPIOY ) C P I O Y CPIOY

M A N m A N C M A N M

mmm an ocan ^ c a n

5 WMMOWWM, A O O Y N 'MM O Y N

N A ^i O A N A K O A N A K O a

EACBPATO C2E.BPATO CaBPATO

YACK AN YZEKAN Y A C K A H

TEN1 TCN TCN

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 949

Estampage de M. Fr. Germer-Durand, de 1869. Copie de M. Rochetin. Moulage en plâtre donné par M. le colonel Pothier à la demande de M. Bazin, censeur du lycée de Nimes.

Lettres assez grossièrement gravées & en grande partie elîacees; les A barrés diagonalement, les E lunaires.

Ligne 1. La lettre rétrograde E liée au K; celle qui vient après le K, non pas un O comme on avait cru voir, mais un I, à la droite duquel existe un sillon profond qui, en se liant acciden- tellement au jambage gauche du A, affecte à peu près la forme d'un 7; le A très-large & partagé de haut en bas par le milieu par un trait vertical accidentel; la dernière lettre un O incomplet à droite par suite de l'érosion du bord de la pierre.

Ligne 2. Au commencement de la ligne un trou accidentel en forme de virgule, non le reste

d'une lettre.

Ligne 3. Le M très-large & non joint à un E; cet E est une fausse apparence produite par les éraillures de la pierre; à la fin de la ligne, une courbe peut-être pas accidentelle & alors le reste d'une lettre ronde non déterminable.

Ligne 4. Rien de reconnaissable avant le G : un E droit ?, un H.', un B?, un P?; en résumé une confusion de traces indistinctes.

Ligne 5. La première lettre incertaine : un trait vertical qui, partant d'en bas, s'infléchit à

95o COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

gauche vers le milieu de sa hauteur; la partie ver- ticale favorable à la supposition d'un T, la partie biaise favorable à la supposition d'un a; il n'y a pas à penser à un Y; la seconde lettre peut-être un O, peut-être un A ou autre chose; l'O qui vient ensuite à peu près certain.

Ligne 6. NAKO; le K peu apparent, mais sûr; peut-être un petit C au centre de l'O & alors NAKOC.

Ligne 7. Pas de place pour un E après EA à moins qu'il n'ait été lié au a; en l'état actuel rien de saisissable.

Ligne 9. Rien, ni à présent ni autrefois, après TEN.

Fr. Germer-Durand, dans le Bulletin épigra- phique, 14 août 1884, p. 253: dans le Bulletin des Antiquaires, 1884, P- 26? ", communication à l'Aca- démie de Nimes, septembre 1888 (la copie ci-des- sus). — Rochetin, dans le Bull, épigraph., 1 885, p. 190; dans les Mémoires de l'Académie de Vau- cluse, IV, p. 189, avec dissertation. Hirschfeld, C, xii, 5887. Allmer, Rev. épigr., II, p. 404.

Lecture de M. Fr. Germer-Durand (1888) : Ekilieis (ou Ekilios) Riouneaneos Andooun- nako (dieu topique) dede bratoude kanten.

Lecture de M. Allmer :

'Ex fiAioç piou Mav..c Àv(Ôo ou Avoa ou Avto ou Avta) ouvvaxo (ou -xoç) 5eos (3patouos xaviev.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. o5

Un premier résultat important, c'est la nécessité de renoncer à un rapprochement entre ekiaioc (non pas ekoaioc) & le nom actuel du village de Collias, dont les habitants s'appelaient à l'époque romaine Coriossedenses, ce qui fait présumer une des formes Coriosseda, -e -o, -on ou -um, mais non pas Corios tout court. Il se peut que, la pierre ayant été peut-être rognée dans le haut, il y ait eu une précédente ligne ou plusieurs pré- cédentes lignes & que ekiaioc soit la fin d'un nom de forme gentilice, comme par exemple Cecilius; alors PIOYMAN..C serait un cognomen dans lequel on ne peut guère apercevoir autre chose que Romanus. Cependant, si mal que les habitants du midi de la Gaule aient pu parler le grec, il est bien peu admissible qu'un homme qui aurait été, semble-t-il, pourvu des trois noms de la nomen- clature romaine & citoyen romain & pour qui, dans ce cas, l'usage du latin était obligatoire, ait pu appeler Rome 'Piow^ & un Romain 'Pioujmi..î & il n'y a guère à douter que l'inscription ne soit du temps de l'empire. Plus probablement il s'agit de quelque paysan gaulois qui n'avait ni gentilice ni cognomen romains. Probablement aussi l'ins- cription est-elle rédigée dans la même langue que l'est la généralité des inscriptions celtiques de la Gaule méridionale, c'est-à-dire en grec, non du grec correct, mais du grec corrompu & défiguré tel qu'il devenait en passant par la bouche des Celtes du versant des Alpes & du bassin du Rhône inférieur, & c'est alors par des rapp^o-

0Ô2 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

chemcnts entre les mots qui se lisent sur les inscriptions & des mots grecs qu'on peut le mieux espérer de parvenir à les comprendre.

Nous croyons apercevoir de l'analogie entre iaioc & î>.âw, « être favorable », ïk*6*f « rendre favo- rable »; entre pioy & Yw, « couler »; entre ^e^f. & to&», «donner»; entre bpatotae & cpoiittii, 3e per- sonne de l'imparfait de «porl^ju, « déposer en a offrande »; entre kanten & t&wi, vS>:-> ri'0***^, « avec contentement », &, engagé dans cette voie, nous nous trouvons être amené au sens que voici :

Cultor fontis, Man..s An(da~t)ounnaco dédit dedicavit laeto animo.

'EuXio; à lire peut-être d'un seul mot serait, comme le latin cultor, celui qui implore une divi- nité pour en recevoir une faveur, ou à lire en deux mots répondrait aux mots latins ob gratiam, « en reconnaissance d'une faveur obtenue ».

Il faut entendre par fiou, traduit par fontis, la source autrefois déifiée qui sort du fond de la petite vallée dite sans autre nom « Laval », & n'était peut-être connue à cause de sa célébrité que sous le nom de « la Fontaine ». C'est aussi par « fontaine » que M. Rochetin a interprété le mot pi°u, en le rapportant comme nous à la Fon- taine de Notre-Dame de Laval.

Le nom du dévot, aujourd'hui non lisible, était peut-être MavEp?J Maners si on prend pour le reste d'un E lunaire le débris de courbe qui termine la troisième ligne & pour un P la lettre non déchiffrable qui commence la quatrième.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. Qo3

Ce dévot était d'un endroit appelé An{da ou Ando ou Anta ou Anto)ounnacum. Il y a à cher- cher cet endroit, non sans doute pas dans la Ger- manie Supérieure existait \ Antunnacum qui est devenu Andernach, sur le Rhin, au delà de Coblentz, mais dans quelque village de la région de l'inscription, comme par exemple Andaon, localité présumée celtique, remplacée aujour- d'hui par Villeneuve-lès-Avignon, sur la ri\e droite du Rhône, à 25 kilomètres seulement de Collias, & dans le nom de laquelle semble revivre sans altération sensible le nom antique. (In cacu- mi)ie mont i s qui nuncupatur Andaoni super flu- vium Rhodani. (90g, Hist. de Lang., t. Il, Pr., p. 1 56. Note de Fr. Germer-Durand.)

N'est-ce pas déjà quelque chose d'assez surpre- nant que les mots grecs qui présentent le plus d'analogie de consonnance avec les mots de l'ins- cription se trouvent avoir précisément le sens le plus désirable & en même temps ke plus conforme à la rédaction ordinaire des inscriptions votives de l'époque romaine \ Cela dépasse certainement la limite des caprices du hasard, mais la surprise cessera si on se rappelle que la Gaule méditerra- néenne, la Gaule grecque pourrait-on dire, a reçu des Grecs de Marseille sa première civili- sation & était tellement grecisee lorsqu'elle est devenue une partie de l'empire qu'elle ligure dans la Table de Peutinger sous le nom de Grecia. On s'y servait de l'écriture grecque; on y parlait grec, c'est-à-dire le patois celtogrec qui y apparaît sur les inscriptions.

954 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

54 8

Autel au dieu Aramon.

quadrangulaire, déposé dans la petite cour qui précède la chapelle Notre-Dame-de-Laval. Aujourd'hui au musée de Nimes (Fr. G. -Dur., 1869). Hauteur, om4Ô; largeur, om58.

A R Â M O N I P O R T I C V M LICINIA-P- FIL ACCEPTILLA EX VÔTO'D'S'P-F

Copie & estampage de M. Fr. Germer-Durand; estampage de M. Charvet : un accent sur le second A de ARAMONI r & sur le premier O de VOTO; on croit en apercevoir un aussi sur l'O d'ARAMONI.

Séguier, 1 3 802, V, p. 27. Fr. Germer-Durand, Procès-verbal de l'Académie du Gard, 1872, p. i5o. Charvet, Voies rom. che% les Volkes Arécom., p. 90. E. Germer-Durand, Découv. archéolog. en 18 7 7, p. 37. Allmer, Revue épigraph., I, p. 189. Rochetin, dans les Mém. de l'Acad. de Vaucluse, 1886, V, p. 235. Hirschfeld, C, xii, 2971, & Add., p. 832.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. o55

Aramoni porticum Licinia, Publii filia, Accep- tilla ex voto de sua pecunia fecit.

« Au dieu Aratnon, Licinia Acceptilla, tille de « Publius (Licinius), a, en accomplissement de a son vœu, donné ce portique, construit de ses « deniers ».

Aramo, « Aramon », était autrefois & est encore aujourd'hui le nom d'une localité située au bord du Khône,à une vingtaine de kilomètres de l'Er- mitage de Notre-Dame de Laval. Le dieu Aramon était certainement le Genius loci, le Lare de cette localité, comme peut-être on peut rapprocher le dieu topique du numéro précèdent du mont An- daon à Villeneuve-lès-Avignon. (Note de Fr. G.-D.)

<)ï>6 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUB DE NIMES.

549

Autel à Mars Budenicus.

Trouvé à l'Ermitage de Notre-Dame de Laval. Autel dont la base & le couronnement ont été abattus à fleur du par devant & du côté droit.

Hauteur, imo,o; du dé, im45; largeur, om35.

M Â R T I BVDENICo G R Â T V S

SEVERÏ

FlLI VS

Copie dessinée de M. Allmer : l'O de BYDL- NICo incomplet à droite; accents sur l'A de MARTI & de GRATVS.

Séguier, Lettres, 1767. Trenquier, Notes sur différentes localités du Gard, i852, Colias, p. 29. Charvet, Les Voies romaines che% les Volkes Arécom., p. 91. E. Germer-Durand, Notes, 1854, & Découv. archéol. en i8jy, p. 44.

Allmer, Revue épigr., 1, p. 134. Rochetin, Mém. de l'Acad. de Vaucluse, 1886, Y, p. 2 35.

HlRSCHFELD, C, XII, 2973.

Marti Budenico Gratus, Severi filins.

« A Mars Budenicus, Gratus, fils de Severus ».

Voir l'inscription géographique des Budeni- censes, ci-dessus n. 214.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. OD7

« A 1 kilomètre environ au nord du quartier des Claparèdes, à l'issue d'un étroit défilé ser- pente une vieille voie d'origine gauloise ou tout au moins gallo-romaine, s'élève une montagne isolée, escarpée de toutes parts & dont le pied est baigné d'un côté (N. & N.-E.) par la rivière du Bourdiguet & d'un autre (O.) par les eaux de la source du Chabian. Cette montagne est cou- ronnée par un vaste plateau couvert d'énormes éboulis d'anciens murs formés de gros blocs de roches & de pierres sèches. On y remarque de nombreux fragments d'urnes & de tuiles gallo- romaines ainsi que des débris de moulins à bras en basalte de même provenance & de moulins en grès de forme oblongue & d'origine gauloise. On voit aussi, au milieu du plateau, les ruines d'une ancienne chapelle désignée dans les chartes sous le nom de Beata Maria de Brueyssio (E. G. -Dur., Dict. top. du Gard) d'où le nom de la Dame que porte la montagne. Cette chapelle a remplacer un temple païen, objet d'une vénération particu- lière, car c'est ainsi que nous expliquons la de- couverte faite près d'elle de nombreux tombeaux gallo-romains (?) en grandes tuiles plates.

« C'est sur ce haut plateau que nous placerions volontiers le Budenicum primitif, le vieil oppidum gallo-romain au milieu duquel s'élevait le temple de Mars ...; cet oppidum, comme tous ceux de la région montagneuse, chez les Yolques Arécomi- ques, était situé au haut de la vallée, près de la source de la rivière du Bourdiguet » (Roche- tin, /. c).

958 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES. 550

Épitaphe d'Antonius Macrinus.

In aedicula S. Stephani de Valle prope Collia- cum (Guir.). Cippe avec base & couronnement. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures accompagnées d'un rinceau. Hau- teur, imio; largeur, ora56; hauteur de la partie encadrée, om42; largeur, ora36.

D - M

L-ANTO^ M A C R I N I

Copies dessinées de M. Lombard-Dumas, de M. Rochetin & de M. Allmer : PN & l'I d'ANTONI liés en un monogramme.

Petrus Borel, 1 653, p. 236. Guiran, ms., p. o,5. DD. Martène & Durand, Voy. litt., p. 3o6. Séguier, i3 8o2, V, p. 35. Trex- quier, Notes sur diff. localités du Gard, i852, p. 28. E. Germer-Durand, notes manuscrites, 1870. Allmer, Rev. épigr., L p. 134. Hirsch- feld, C.t xii, 2 975.

Diis Manibus L. Antonii Macrini.

« Aux dieux Mânes de Lucius Antonius Ma- « crinus ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. o5o

551

Epitaphe de M. Attiits Secundus.

Cippe avec base & couronnement, le supé- rieur au couronnement orné d'une guirlande. « A Notre-Dame de Laval en l'église Saint- « Estienne de Saint-Jehan proche de Goulias au « prioré de la vallée de Saint-Estienne » (C, xn); in alla aedicula S. Joannis (Guir.); « à Laval » (Bénéd.); in eremo S. Mariae de Laval haud longe ab Ucetiis (Ség.).

D M

M - A T T I S E C V N D I If * A T T I V S

•s I V L I A N V S

FIL P I S S I M VIX^ANN-XXI M'XI-DIES'XVIIII

Copie de M. Estève.

Pétrus Borel, 1 653, p. 235. Guiran, ms. p. 177. DD. MartÈiNE & Durand, 1717, p. 3o6. Hirs<:iifeld, C, xii, 2978.

Ligne 2, Bénédictins : MARIAE; lig. 4, Guiran, les Bénédictins : MATHEVS; lig. 6, les mêmes : F1DELIS;

lig. 7, les mêmes : XXII; lig. 8, les mêmes : XXIX.

- Séguier, lig. 2 & 3 : MATTIAE SECVNDAE.

960 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Diis Manibus M. Atti Secundi, M. Attius Iu- lianus, Jilius piissimus. Vixit annos XXI, men- ses XI, dies XVIII.

« Aux dieux Mânes de M. Attius Secundus, « M. Attius Julianus, son fils. Il a vécu vingt & « un ans, onze mois & dix-neuf jours».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 96 I

552

Épitaphe de Seccarius ?, fils de Sabinus.

Cippe avec base & couronnement, à l'Ermitage de Notre-Dame de Laval, dans une petite cour devant l'entrée de la chapelle. Aujourd'hui au musée de Nimes. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hau- teur, rni5; largeur, o^ôo; hauteur de la partie encadrée, om 60; largeur, o"45.

D M

M E M O R I A E saNCTISSIM

sECCARl'S ABN 5 FIL

L ' SAB1N1VS SEVERVS-PATRI MELL1TISSIMO

Copies dessinées de M. Lomuard-Dumas & de M. Allmer : l'N & les deux derniers I de SABINI liés en un monogramme.

Pétrus Borel, de Castres, i(353, p. 236. Gui- ran, ras., p. q5. DD. Mar*tène & Durand, Voy. litt., p. 3o6. Ménard, VU, p. 470. Trenquier, Notice sur diff. localités du Gard, Colias, 1862,

6i

962 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

p. 28. E. Germer-Durand, notes manuscrites. Allmer, Rev. épigr., 1, p. 134. Hirschfeld, C, xii, 2979.

Ligne 4, Trenquier : SLCCARI.

Diis Manibus memoriae sanctissimae Seccari (?), Sabinijîlii ; L. Sabinius Severus patri mellitissimo.

« Aux dieux Mânes de Seccarus, fils de Sabinus; « Lucius Sabinius Severus, à son père tendrement « aimé ».

Le grand-père, le père, non citoyens romains. Le fils a pris, en acquérant le droit de cite, un gentilice formé du nom de son grand-père.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES o63

553

Kpitaphe de Titulia (?).

A l'Ermitage de Noire-Dame de Laval. Cippe avec base & couronnement; déposé dans la petite cour qui précède la chapelle. Aujourd'hui au musée de Nimes. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Au milieu de la plinthe de la base se voit un bonnet d'affranchi gravé au trait. Hauteur, o"'8o,; largeur, om53.

D

T I T v wmm E

v a m e mw/m e

c n - mmm i v s

5 p a wmwMmWi

s v i s - p

Copie dessinée de M. Rochktin. Copie dessinée de M. Allmer; ligne 2 : TIT«»E; ligne 3 : VALHHE; lig. 4 : CNWIVS; lig. 5 : PHBS; lig. 6 : VXMHIM; lig. 7 : ET PARENTIBVS; lig. 8 : SVIS. Copie Fr. Germer-Durand; ligne 1 : DM ; lig. 2 : TITVLLIAE; lig. 3 : VALERIAE; lig. 4: CN-POUEIYS; ligne 5 : PATERNVS; ligne 6 : VX IM; lig. 7 & 8 : ET PARENTIBVS SVIS.

964 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Trenquier, Notice sur diff. localités du Gard, 1862; Colias, p. 29. E. Germer-Durand, Notes manuscrites. Allmer, Revue épigr., 1, p. i35.

HlRSCHFELD, C, XII, 2998.

Diis Manibus Tituliae (?) Val e; Cn ius

Paternus (?) uxori optimae & parentibus suis posuit.

« Aux dieux Mânes de Titulia Val ; Cneus

« ius Paternus à son excellente épouse & à

« ses parents ».

La figure du pileus gravée au-dessous de l'épi- taphe fait voir que la défunte avait, en mourant, affranchi un esclave.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. o65

554

Autel incertain.

« Petite plaque carrée incomplète dans l'angle « inférieur droit; trouvée au plateau dit le Camp « de César » (Pel., Alègre\

v » v mm n

V - S *• L M

Pelet, ms., tome I, p. 79. Maillet, Congres scientifique, 1846, II, p. 33. Hirschfeld, C, xii, 2773.

966 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

555

Fragment.

Bandeau de pierre bordé de moulures en haut & en bas. Hauteur, om 16 ; dans l'encadre- ment, om 10 ; Ion gueur, om 55.

^VSINN-C'SENNIVs mmm VLLVS

Copie dessinée de M. Allmer. Estampage de M. Fr. Germer-Durand : avant VLLVS la partie inférieure d'un jambage vertical.

Maillet, Congrès scientifique , 1846, II, p. 33. Hirschfeld, C.t xii, 2782.

Pusinno(:)-, C. Sennius [Cat}ullus (?) [77-

t\ullusÇi).

« A Pusinnus; Caius Sennius ...ullus ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 967

556

Epitaplië de Julius.

Fragment de provenance non connue. Hau- teur, on'2o; largeur, om 28.

M - I V L . . . VALLINI'I . . . ... S I M O

Copie de M. Fr. Germer-Durand, 1884.

HiRSCHFELD, C, xii, 2781 : « vue » ; ligne 3 [cp]TIMO.

968 COLLECTION KPIGKAPHIQUE DE NIMES. 557

Kpitaphe de Severa, fille de Secundus.

Bloc quadrangulaire sans ornements, trouve, il y a quelques années, au hameau de Saint-Jean, près de Laudun (Pel.). Hauteur & largeur, ora35 .

D $ M

S E V E R

SECVND

P I L

Copie dessinée de M. Fr. Germer-Durand.

Pelet , Catalogue, i863, p. i63. Alègre, Le Camp de César, Mémoire lu à la Sorbonne, 1866, p. 1 19. Hirschfeld, C, xii, 3 ~83 : « vue » ; ligne 3 : F1LIA.

Dits Manibus. Severa, Secundi filia.

« Aux dieux Mânes. Severa, fille de Secundus ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 969

558 Épitaphe d'Aegrilia Florentina.

Plaque de marbre, donnée au musée de Ni mes par M. E. Germer-Durand, qui l'avait acquise de M. de Pistoris, héritier de M"0 Dey dé, propriétaire du cheâteau de la Roque. (E. G. -Dur., Acad. du Gard, 1867, P- '0 Au-dessus de l'inscription se voit un trait figurant un cintre entre deux anté- fixes, & au-dessous la même figure renversée. Hauteur, om25; largeur, om33.

d M

AEGRILIAE FLO KENTINAE'FILI A E ' P I E N T I S S IM 5 Q'VIX'ANN'XXXII

M EN » VII » DIE» X » F F. C I T ' A A E G R I LIVS'TROPHIMVS

Copie dessinée de M. Alèg»e, & de M. Lom- bard-Dumas d'après un estampage de M. Emilien Dumas. Estampage de M. Fr. Germer-Durand.

E. Germer-Durand, dans les Mon. de l'Acad. du Gard, 1867, p. o5. Michel, dans les mêmes

97° COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Mémoires, 1 88 1 , p. 81. Hirschfkld, C, xii, 2731.

Dus Manibus Aegriliae Florentinae, filiae pien- tissimae, quae vixit annis XXXII, mensibus VII, diebus X,fecit A. Aegrilius Trophimut.

« Aux dieux Mânes d'Aegrilia Florentina, fille « excellente, qui a vécu trenie-dcux ans, sept « mois & dix jours, Aulus Aegrilius Trophimus, « a élevé ce tombeau ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 97 I

559

Kpitaphe de Coblanvo, de Quadratus, de Lucia & de l 'egeta.

Assemblage de deux blocs superposes qui ont former le d'un cippe dont la base & le couronnement n'ont pas été retrouvés ; in aedibus La Farelle, mercatoris olim Russan (Guir.); au village de Russan, de la commune de Saintc-Anas- tasie ; de apportes à Mimes, « à la maison Sous- « teilles aux Arènes » (Mi.n. ; in amphitheatro (Ség.); puis au Musée en [862. Le bloc supérieur est divise en deux niches à cintre surbaissé con- tenant chacune deux bustes; le bloc intérieur présente, au-dessous de deux inscriptions enca- drées se rapportant aux deux groupes de bustes ci-dessus, une longue niche rectangulaire dans laquelle se voient cinq bustes. Hauteur, irao5 ; largeur, im 20.

Q.VADRATO ' AVO L VC I AE » Q.V ADR AT I

COBLANVONI F-AM IT A E* V EGETAE

A V I A E QYADRATM-'AMITAE

Copies de Séguier tSc de M. Ai.i/if.r : lettres de l'orme ancienne & remontant peut-être jusqu'au temps d'Auguste.

Guiran, ms., p. 87. MÉNAHD, VII, p. l^qy.

97* COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMKS.

Séguier, i3 8o2 ,1, p. i ; II. pp. 22 , 23 ; V , p. <j ; l38oi, pi. 3 7. Perrot, Lettres sur Ximes & le Midi, I, p. i52. Pelet, Catalogue, i863, p. 47. Notes E. Germer-Durand. Hirschfeld, C, xii, 3o3o : litteris perbonis saeculi primi.

Quadrato, avo ; Coblanvoni, aviae. Luciae, Quadrati filiae, amitae ; Vegetae, Qua- drati filiae, amitae.

« A son grand-père Quadratus; à sa grand-mère « Coblanvo.

« A sa tante Lucia, fille de Quadratus ; à sa tante « Végéta, fille de Quadratus ».

Au-dessus de ces épitaphes sont représentés, en bustes de ronde-bosse, les personnages qu'elles rappellent. Le premier à partir de l'extrémité gauche est Quadratus; il a le front ridé & la tête nue. Vient après lui sa femme Coblanvo, la grand-mère; elle est coiffée de cheveux ondulés séparés en bandeaux. Dans la niche du côté droit, sont deux bustes de femmes : Lucia & Végéta, les deux tantes paternelles ; la première porte sur le haut de la tête une sorte de calotte & a des pendants d'oreilles ; toutes deux ont leurs cheveux disposés en bandeaux séparés par une raie per- pendiculaire au milieu du front.

Une inscription placée au-dessous de la niche inférieure donnait certainement les noms des cinq personnes dont cette niche contient les bustes & faisait connaître leur lien de parenté avec i'au-

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 973

teur du monument. Les bustes de ce second rang, doivent avoir été placés dans le même ordre que ceux du rang supérieur, c'est-à-dire dans l'ordre de descendance. Le premier en partant de gauche, qui représente un homme à cheveux courts & dont le front est traversé de plusieurs rides, est vraisemblablement le père du constructeur du tombeau. Une femme vient ensuite, c'est la mère; elle porte un voile rejeté derrière ses épaules. A sa suite, au milieu de la niche, une autre femme, les oreilles ornées de pendants, une petite calotte coquettement posée sur le haut de la tête, est sans doute sa femme ; lui-même, l'air jeune encore, la tête nue & coiffée de courts cheveux, occupe l'extrémité droite & termine la série. Nous avons à dessein omis un buste placé entre sa femme & lui; à cause de la disposition des cheveux séparés en bandeaux parallèles & passant derrière les oreilles, ce buste nous paraît être celui d'une femme; ce serait alors sa fille, ainsi placée entre sa mère & son père; ce serait son fils, si, comme le pense M. Fr. Germer-Durand, le buste repré- sente un jeune homme.

Coblanvo, Quadratus, Lucia , Végéta, non citoyens romains. Coblanvo, nom celtique.

974 COLLECTION EPIGKAPHIQUE DE NIMES. 560

Kpitaphe de Secundius Musclosus.

« Pierre incomplète en bas; engagée dans le « jambage droit de la porte d'entrée de la maison « Roussel à Saint-Hyppolyte-de-Montaigu (Gard/ o (Roch.); portée au Musée de Nimes en 1887. Hauteur, ora35; largeur, om3o.

D 6 M

G'SECVN DI'MVSCLO SI'COELIVS 5 A E M I LI AN VS

/(ERES

Copie de M. Rochetin & estampage de M. Gou-

DARD.

Allmer, dans la Revue épigraphique, l, p. 222.

HlRSCHFELD, C, XII, 2952.

Dits Manibus G. Secundii Musclosi , Coelius Aemilianus, hères.

« Aux dieux Mânes de Gaius Secundius Mus- « closus ; Coelius Aemilianus, son héritier ».

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVÉES. 975

561

Kpitaphe de Titia, fille de Vegetianus.

Fragment présentant l'angle supérieur gauche d'une tablette encadrée; trouvée avant i863 au Serre-de-Brien, près Brignon. Hauteur, o'"4o; largeur, o'"35.

D I S m a n T I T I A c ... VEGETIAni fil . . I T I I

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand. Lettres de bonne forme; celles de la dernière ligne réduites à leur partie supé- rieure.

Pelet, Catalogue, [863, p. 77. Notes E. Ger- mer-Durand. — Hirschfei.d, C, xii, 2002 : litteris bonis.

Diis Manibus Titiae , Vegetiani filiae

« Aux dieux Mânes de Titia , lille de Vege-

« tianus, ».

La restitution Vegetiani filiae, proposée par M. Hirschteld.

çj6 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES. 562

Enseigne d'une marchande de couronnes.

Table brisée de tous côtés, primitivement qua- drangulaire & entourée d'un rebord saillant, dont il subsiste un reste vers le bas à droite; trouvée en juin 1890, à Vic-le-Fesc, dans un champ non loin du château du Fesc, & donnée peu de jours après à la ville de Nimes. Au milieu de la face inscrite, se voit la silhouette d'un bas-relief mutilé anciennement, dans laquelle on parvient à recon- naître une femme assise derrière une banque & tenant de la main droite une couronne. L'ins- cription est disposée de chaque côté de la place occupée par la tête & les épaules du personnage du bas-relief. Hauteur, om24; largeur, om3o; épaisseur, om2o.

nONVE N D O N I

Si AMA NTIBVS

cORO NAS

Estampage & renseignements de M. Estève, Conservateur du musée de Nimes.

Journal de Nimes, le Petit Républicain du Midi, 7 juin 1890.

X on vendo nisi amant i bus coronas.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 977

« Je ne vends des couronnes qu'aux amou- « reux ».

Cette bizarre inscription est plus propre à éveiller la curiosité qu'à la satisfaire. On en est réduit aux conjectures.

Il y donc lieu de supposer, qu'il existait, à Vic- le-Fesc, un temple de quelque divinité réputée favorable aux liaisons amoureuses. Jeunes filles & jeunes garçons, désireux de se marier, devaient affluer en pèlerinage à cet aimable sanctuaire, & ne s'en allaient pas sans avoir déposé à l'autel du dieu ou de la déesse une couronne en souvenir de leur visite. La marchande, qui, installée sans doute aux abords du temple, avait cette clientèle spéciale, pouvait dire avec vérité, sur son ensei- gne, « qu'elle ne vendait qu'aux amoureux ».

62

978 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

563

Fragment.

Petit fragment incomplet de tous côtés, trouvé à Gailhan (Gard); transporté en 1874 à Nimes & déposé au musée par M. Fr. Germer-Durand. Hauteur, om 10; largeur, om20.

L I O . . . . M E S S I O

Estampage de M. Fr. Germer-Durand. Copie dessinée de M. Allmer.

HlRSCHFELD, C, XII, 5 0,33.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 979

564

Inscription celtique.

Chapiteau carré, « dont il reste l'angle droit « avec la moitié à peu près des côtés adjacents » (Aur.); trouvé en octobre 1886 dans les fonda- tions d'un vieux mur, chez M. Fabre. Ce qui reste de l'inscription est gravé sur la tranche du tail- loir. — Hauteur du tailloir, o'" 07 ; longueur, om40.

AAPES2IKN02

ÏIBPATOVAEKA

Estampages de M. Maurin & de M. Goudard :

lettres de la même forme remarquablement élé- gante que celles de l'autel aux Mères Namausi- ques du musée de Nimes, ci-dessus n. 104. Lettre & estampage de M. Aurès.

Guillemaud, Rev . archéol., série 111, 1886, p. 36 1. Comptes rendus de V Institut, 1886, p. 468. Bertrand, Ibid., 1887, p. ii'*>; Bulletin des Anti- quaires, 1886, p. 234. Allmer, Revue épi gra- phique, II, p. 258. Mowàt, dans le Bulletin épigraphique de i88t), p. 294, d'après une commu- nication de M. Aurès. De Barthélémy, Rev. celtique, 1887, p. 307. Hirscufeld, C, xi i, p. 833.

[ ]a8peooixvo{ [ o]ui ppaxouBe Kafvtevoc].

980 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

[ ]adressicnos [ }vi posuit libens.

« , fils de adressos, à tel dieu, a offert

« cet autel avec reconnaissance ».

La partie manquante devait contenir, à la pre- mière ligne, le nom du dévot, dont le deuxième nom, adressienos, peut-être lui-même incom- plet, marque seulement la filiation : « fils de

adressos », &, à la seconde, probablement le

nom d'une divinité dont les deux lettres YI se- raient la fin. M. Movvat propose [r«fe*©o]»i, datif de Tapavooç : le Jupiter tonnant des Celtes. Restent les mots 3?a-to'j$s xa[vTêvo]. Le langage employé sur les inscriptions celtiques du midi de la Gaule parais- sant être, le plus souvent, bien moins du celtique pur qu'un idiome gréco-celtique, il se peut, comme déjà nous l'avons dit ailleurs, que le verbe PpatouSe soit l'équivalent du grec ^poé-r-.^ . posuit, obtuht, & que l'adverbe «av-ceva, d'autres fois un™ & même *av«n, soit celui de l'adverbe grec Tav(J? : grato animo, ce qui répondrait à la formule ha- bituelle libens des dédicaces latines. Les deux premières lettres de ce mot, qui finissent la se- conde ligne & arrivent juste à l'angle de la pierre sans fai.re5retour sur l'angle, ne pouvant être une abréviation, il y a nécessité d'admettre que la fin se voyait soit au-dessous du chapiteau, soit plus probablement, à ce qu'il nous semble, sur la tranche de l'abaque d'un autre chapiteau placé, immédiatement ou non, à la droite de celui-ci & lui faisant suite dans l'ordonnance du monument.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES 981

565

Épitaphe de & de Lutonia.

Pierre oblongue, incomplète à gauche & bordée de moulures encadrant l'inscription; 0 trouvée « vers 1871 dans la vigne du sieur Louis Cour- « desse, à droite du chemin haut de Galvisson à « Cinsens, à un kilomètre environ du bourg. Elle « servait, avec d'autres pierres, à couvrir l'oririce « d'un puits » (E. G. -Dur.). Hauteur, om43 ; longueur, im; hauteur de la partie encadrée,

Om32.

S-SIBI-ET-LVTONIAE

u X O R I

Copie dessinée de M. Allmer.

E. Germer-Durand, Découv. archéol. en 1870, II, p. 17, d'après un dessin de M. Flouest. Hirschfeld, C, xii, 4 1 56 : îitteris bonis saeculi, opinor, primi.

vivus sibi & Lutoniae, uxori.

« a, de son vivant, élevé ce tombeau pour

« lui-même & pour Lutonia, son épouse ».

L.utonia, nom d'apparence celtique.

002 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

566

Épitaphe de Marcia Titulla.

Cippe avec base & couronnement; trouvé vers « 1 87 1 dans la vigne de M. Courdesse, sur le che- « min deCinsens, recouvrant l'orifice d'un puits » (E. G. -Dur.). L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures entouré d'un rinceau. Sur la plinthe de la base étaient gravés six pilei, dont le premier à gauche & une partie du second ont disparu avec l'angle du cippe. Hauteur, irao6; largeur, om5o; hauteur de la partie enca- drée, om34; largeur, om35.

D - M M A R C I A E T ITVLLAE H E REDES

Copie dessinée de M. Allmer.

E. Germer-Durand, Découv. archéol. en iSjo, II, p. 16, « d'après un dessin de M. Flouest ». Hirschfeld, C, xii, 4 i5y : litteris bonis.

Diis Manibus Marciae Titullae heredes.

« Aux dieux Mânes de Marcia Titulla, ses héri- « tiers ».

Les héritiers sont probablement les six affran- chis dont les pilei sont figurés au bas de l'épi- aphe.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. o83

567

Épitaphe de Quietus Severinus.

Cippe avec base & couronnement. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Une ascia se voit entre les sigles D M de la pre- mière ligne. Le couronnement se termine, au-des- sus de la corniche, par un cintre entre deux volutes surmonté d'un cône.

D ascia jj M - Q.V IETI'SE VER1NI WRi A'SECVNDINA 5 MATER'DE'FVN

ERATICIO * FACE VNDVM - CVRaVIT

Copie dessinée de M. Allmer : l'M & l'A de MARIA liés à un monogramme.

Séguier, i38oi, pi. 58. Vincens &}Baumes, Topographie de Nimes, 1802, p. 58i. E. Ger- mer-Durand, Notes épi graphiques t 1869, p. 17. Hirschfeld, C, xn, 4 1 5 9 : « vue ».

Diis Manibus M. Quiet ii Severini, Maria Secun- dina, mater, de funeraticio faceundum curavit.

984 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

« Aux dieux Mânes de Marcus Quietius Seve- « rinus, Maria Secundina, sa mère, a élevé ce tom- « beau de l'argent fourni par la caisse funéraire ».

En vue de s'assurer une sépulture convenable & des honneurs funèbres, les petites gens for- maient des sociétés auxquelles chaque associé versait une contribution annuelle. C'est l'argent produit par ces contributions qu'il faut entendre par le mot funeraticium.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. q85

568

Epitaphe d'Octavius Messor.

Partie supérieure d'une stèle à sommet cintré; trouvée à Ivernati, sur la commune d'Aimargues. L'inscription était renfermée dans un encadre- ment de moulures. Hauteur, om7o; largeur, ora58; hauteur de la partie encadrée, om33î lar- geur, om47.

M - OCTAVIO

MESSORI'F

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Lom- bard-Dumas, d'après un estampage de M. Emilien Dumas.

HlRSCHFELD, C, XII, 4092, ôiAdd., p. 842.

M. Octavio Messori filius (oufilii).

« A Marcus Octavius Messor, son fils ou ses « fils ».

Voir, à Calvisson (direction de Nimes à Som- mières), un Mardis Octavius Messor inscrit dans la tribu Voltinia, & à Aimargues (de Nimes à Montpellier) un autre Marcus Octavius Messor.

986 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES. 569

Epitaphe de Terentia Primilla.

Stèle surmontée d'un fronton. « Dans le jardin « qui est en la basse-cour du château de M. Duses » (Rulm.); Nemausi apud me ex oppido Aimargues (Guir.); « à la maison de M. Lombard de La tour, « rue Dorée » (Men., Ség.); « dans une maison « de la rue des Greffes ». Hauteur, ora7o; lar- geur, Om42.

D M

15 R E N T I A E

PRI MI L LAE

L V C I A

5 ÏRENTIA

F I L 1 A E P I E N T I S S I M

Copies dessinées de M. Allmer & de M. Fr. Germer-Durand. Rulman, ms., p. 23g. Gui- ran, ms. II, p. 21 3. Ménard, Vil, p. 33o. Séguier, ms. 1 3 801 , f. 54 ; i3 802, fasc. 1 . Hirs-

CHFEMD, C, XII, 4093.

Diis Manibus Terentiae Primillae ; Lucia Teren- tia filiae pientissimae.

« Aux dieux Mânes de Terentia Primilla; Lucia « Terentia à son excellente fille ».

Remarquer le nom gentilice de la mère devenu sans changement le cognomen de la fille.

CHAP. VI. INSCRIPTIONS PRIVEES. 987

570

Fragment d'une épitaphe chrétienne.

Tablette de marbre trouvée en 1 865, maison Bressac, à l'angle de la place du Château & de la rue Bât-d'Argent.

. . . I . . I . . . . m a t r 1 m O N I O GESjeruni INTER SE CON-M RENTES IN DEO pic ta 5 /EAMORECarifa tE CASTETATf

E. Germep-Durand, Mém. de l'Acad. du Gard, i865-i866, p, 154. Allmer, Revue épigraphique,

I, p. 252.— Michel, Mém. de l'Acad. du Gard, 1880-1881, p. 5; Rues de Nimes , I, p. 3o6. Hirschfeld, C.y xii, 4057 & Add., p. 842 : réduite aux trois premières lignes.

C'est la seule inscription certainement chré- tienne jusqu'à présent trouvée à Nimes.

SUPPLÉMENT

^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>^^

SUPPLÉMENT

571

Précédemment déposé dans le Temple de Diane.

? ceRVIDIO STOR

Hischfeld, C, xii, 3 171, « vue » : litteris bonis saeculi secundi. Ligne 2'; peut-être quaestor ou

Augustorum.

0?2 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

572

Fragment provenant du piédestal d'une statue en l'honneur d'un personnage pourvu de fonctions & de grades équestres.

Fragment trouvé en octobre 1884 parmi les matériaux de la maison Tribes, rue des Lombards, démolie pour l'ouverture d'une rue nouvelle. Hauteur, om38; largeur, om2o. Hauteur des lettres de la première ligne ora09; de la seconde, o^o-b.

r O M a n o

iiii vivo V I À R u m cur and arum trib'coh-praetO'R-'X.

Estampage d'Albin Michel : un accent sur l'A de VIAR.

Germer-Durand, lettre du 14 mars 1887 : « frag- « ment apporté de Saint-Césaire ».

Le personnage auquel se rapporte ce fragment d'une inscription probablement gravée sur le piédestal d'une statue, avait débuté par une des fonctions du vigintivirat : le quattuorvirat de l'en- tretien des rues de Rome, puis avait eu le grade équestre de tribun commandant d'une cohorte prétorienne portant le numéro X ou un numéro supérieur à X.

SUPPLÉMENT. 993

573

Fragment faisant mention d'un tribun légionnaire?

Fragment de marbre bleuâtre, de provenance inconnue.

. . I B

T

Estampage de M. Fr. Germer-Durand : le B, réduit à sa haste & à une portion de sa boucle inférieure, est incertain; peut-être un E.

tribunus militum

63

994 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

574

Epitaphe d'un questeur de la colonie.

Stèle incomplète à gauche; trouvée le 26 mai 1888, dans la rue des Greffes. L'inseription , à laquelle manque aujourd'hui le commencement des deux premières lignes, était renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, om 36; largeur, om24; épaisseur, o'°io.

SERVILIO ^XCINGOMARo

a^coL

Estampage de M. Bazin, censeur du Lycée. Dessin de M. le colonel Pothier : l'X au commen- cement de la seconde ligne, réduite à une très petite amorce de la partie supérieure de son second jambage, mais reconnaissable.

Allmer, Revue épigraphique, II, p. 357.

Servilio Excingomaro, quaestori coloniae.

« A Servîlius Excingomarus, questeur de la

« colonie ».

Sur toutes les inscriptions de Nîmes qui rap- pellent des questeurs, leur titre est exprimé comme ici par un Q surmonté d'une barre.

Excingomarus, nom celtique connu, déjà ren- contré à Nimes sur une inscription aujourd'hui perdue.

SUPPLÉMENT. pçô

575

Fragment relatif à un sévir augustal.

ii illl V I R O au g . . . O- GRATO

Hirsghfeld, C.f xii, 5 90 1 ; « vue ».

576

Epitaphe d'un sévir augustal. Fragment de provenance précise non connue.

D m

1 1 1 1 1 f v i r

AV?... .

Hirschfeld, C, xii, 5 qo3 ; « vue en 1886 ».

Oo6 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

577

Fragment relatif à un sévir incorporé.

Fragment trouvé aux nouvelles Halles en 1 885.

D 1 1 1 1 1 1 v i r au g

corPORa t

.... Al

Hirschfeld, C, xn, 5 904 ) « vue en 1886 ».

578

Épitaphe d'un gladiateur. Fragment de provenance précise non connue.

veRECV ndus

cor on AR* XX* . . . .

Hirschfeld, C, xn, 5 907 « vue ». Voir notre copie 846 ; ligne 1 : AEGVS ; ligne 2 : OR'XX-M..., alors plus complète.

SUPPLEMENT. 997

579

Fragment peut-être relatif aux jeux grecs.

Grand fragment présentant l'angle supérieur droit d'une table de pierre, découvert en décem- bre 1889 à l'angle de la rue de Corcomaire & du boulevard Gambetta, dans la démolition de la maison Vuagnoux. Hauteur, om7o; largeur, environ om35; épaisseur, om075. Hauteur des let très de la première ligne, oraoô; des autres, o,no45. Espace entre les lignes, om 12 &o,n 1 5.

OI

3NIKHCKA 8MQ

«MONCK

Estampage & copie dessinée de M. Estève : Lettres de très belle forme; au commencement de la seconde ligne, une portion de cercle appar- tenait à une lettre ronde : un thêta, un phi, un omicron ou un oméga; les E de forme lunaire.

Estève, dans les Mém. de l'Académie de Nimcs, 1889, p. 29. Allmer, Revue épigraphique, III, p. 27.

Débris d'une inscription se rapportant peut-être aux jeux grecs de Nimes, constatés par d'autres nombreux fragments.

M. Fr. Germer-Durand pense que cette ins- cription était probablement relative à un musicien ou à un chanteur & restitue, à la 2e ligne IONI- KHC K*1-

998 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES. 580

Épitaphe d'un symphoniste.

Fragment « extrait en 1862 de la démolition du coin de la place Belle-Croix. » (Fr. Germer-Du- rand). — Hauteur & largeur ora20.

D » M M'HORTEN....

PRIM

SYMPHON

S ACR . . . .

Copie dessinée de M. Allmer.

Pelet, Catalogue, r 863, p. 218. Notes E. Germer- Durand. Hirschfeld, C xn, 3348.

Diis Manibus M. Hortensii Primi ?, sympho- niaci sacr

« Aux dieux Mânes de Marcus Hortensius Pri- a mus, symphoniste »

Les compléments sont de M. Hirschfeld ; il suppose le défunt membre d'un collège de sym- phoniaci, en renvoyant à une inscription de Rome (C. VI, 4416) : colle gio symphoniacorum qui sacr is publicis praestu sunt.

SUPPLEMENT. 999

581

Minuscule autel avec base & couronnement, « trouvé en i8y5 avec un autre de mûmes forme « & dimension, mais anépigraphe, à l'avenue de « la Plateforme, enclos Gilly, par M. Jules Besson, « entrepreneur de maçonnerie, & donné en 1890 à « la Ville, à la sollicitation de M. Estève ». Hauteur, om 20 ; du dé, om 1 1 5 ; largeur, ora 062 .

PROX

VMIS

R E S T

IT VTI

Estampage & dessin de M. Estève : lettres du deuxième siècle.

Allmer, Revue épi graphique, III, p. 74.

Proxumis Restituti.

« Aux Proxumes de Restitutus ».

IOOO COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Fragment.

582

Fragment votif.

M LICINIO VOlt ex vOTo

Hirschfeld, C, xn, 3 143 ; « vue » ; litteris bonis saeculi primi.

583

Fragment d'épitaphe. Fragment de provenance précise non connue.

aDIVTORI PATRONO

/iiERTABVS

Hirschfeld, C, xii, 5909; « vue en 1886 ».

SUPPLEMENT. IOOI

584

Épitaphe cTAttia Philenis.

Cippe avec base & couronnement, trouve en août i88q dans des travaux de terrassement pour la construction d'un aqueduc au mas de la Tour- l'Evêque, à un kilomètre de Nimes. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Entre les volutes de la lysh du couronnement autrefois un cône, aujourd'hui brisé & réduit à sa partie inférieure. Sur la plinthe de la base sont gravés au trait six pilei alignés horizontalement. Hauteur, in,32; largeur, om73 ; hauteur de la partie encadrée, ora55; largeur, om48.

D M

A T T I A E

P il L EN I D I S

PA/roNAE

5 OPT' AERE

DES P OS

Copie dessinée de M. Goudard, de l'Académie de Nimes. Estampage de M. Bazin, censeur du Lycée : lettres de bonne forme ; !c l'& l'H de PHI- LENIDIS liés en un monogramme.

Le Temps du g septembre 1889, Le Petit Républicain du Midi, i5 septembre 1889. Allmer, Revue épigraphique, II, p. 562.

1002 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Diis Manibus Attiae Philenidis, patronae opti- mae, heredes posuerunt.

« Aux dieux Mânes d'Attia Philenis, ses hcri- « tiers ont élevé ce tombeau à leur patronne « excellente ».

Attia Philénis étant qualifiée de patronne par ses héritiers, c'est que ceux-ci étaient en même temps ses affranchis, vraisemblablement au nom- bre de cinq puisque cinq pilei sont figurés sur la base du tombeau qu'ils lui ont élevé.

SUPPLÉMENT. IOo3

585

Épitaphe de Tertius Attius Trasia.

Stèle à inscription encadrée, incomplète en haut. Trouvée en 1784 au carrefour du chemin de Beaucaire (Vinc). Hauteur, im; largeur, om44.

D M

TERf - ATTl

TR AS I AE

FILI VS - P ATRI

Lettres de bonne forme, du second siècle.

Vincens & Baumes, Topog. de Nimes, 1802, p. 576. Notes E. Germer-Durand. Hirschfei.d, C, xii. Estampage de M. Estève.

Diis Manibus Tertii Attii Trasia jllius patri.

« Aux dieux Mânes de Tertius Attius Trasia « son fils ».

Trasiae probablement pour Traseae, qui, confor- mément à l'étymologie aurait s'écrire Thrasae.

Il y a à remarquer le prénom insolite de Ter- tius.

1004 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

586

Epitaphe de Calybé.

Stèle à sommet cintré, trouvée en 1887 «dans « les masures de la chapelle rurale de Sainte- « Perpétue, dans la propriété de M. Richard, d'où « elle a été transportée & placée contre une grange « de M. Ducros en construction dans la plaine « de Nimes, près de la route de Beaucaire ». L'inscription, à l'exception de la première ligne gravée dans le tympan du fronton, est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, ora 80 ; largeur, om35. Hauteur de la partie enca- drée, ora22; largeur, om3o.

M Â N C A L Y B I S

1VI.IANI

REPEKTINVS ET KYMP-E

CONSERVl

Estampage de M. Brèt. Copies de M. Estève, de M. Goudard, de M. le capitaine Espérandieu : Lettres de bonne forme, probablement du second siècle. Un accent sur l'A de iMAN ; la première N & le T de REPENTINVS, le P, l'H & l'E de NYMPHE liés en monogrammes.

Allmer, Revue épigraphique, III, p. 5i : un accent sur le V de IVLIANI à tort.

SUPPLÉMENT. IOo5

Manibus Calybis, Iuliani (servae), Rcpentinus & Nymphe, conservi.

« Aux dieux Mânes de Calybé, esclave de Ju- « lianus, Repentinus & Nymphe, ses co-esclaves ».

Le maître n'est désigné que par un cognomen ; peut-être n'était-il pas citoyen romain.

IOo6 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

587

Épitaphe de Carisia Servata.

Cippe avec base & couronnement, trouvé le 5 avril 1890 au cimetière de Saint-Baudile, avec des tombes du haut moyen âge, dont une, étrécie vers les pieds & alors non antérieure au dixième siècle, contenait une tablette ornée du mono- gramme du Christ accompagné de Y alpha & de Yoméga. L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures.

CARls i a » l » Fi l

SERVATA'SIBI

ET-C'TEREtTlO

V I R O

T - F - I

Estampage de M. Estève : l'N & le second Tde TERENTIO liés en un monogramme.

Estève, dans les Mém. de l 'Académie de Nimes, 1890. Allmer, Revue épi graphique., III, p. 38.

Carisia, Lucii filia, Servata sibi & C. Terentio, viro, testamento fieri jussit.

« Carisia Servata, fille de Lucius (Carisius), pour « elle-même & pour Caius Terentius, son mari^ « a ordonné par son testament l'érection de ce « tombeau ».

Terentius n'a pas de cognomen, ce qui est ordinairement un indice d'ancienneté.

SUPPLEMENT, 1007

588

Epitaphe de Cornélius Evhodus.

Fragment découvert « il y a plusieurs années, « lors de la réparation faite à la maison de M. Mai- « cellin Clavel, rue Pradier, 12, & qui sert depuis « à presser de grandes piles de papier chez « M. Chastanier, imprimeur, dans la même rue ». Hauteur, ora 19 ; largeur, o"3<i.

DIS MANIB

A-CORN ELI

EVHODÔ

CORNSLIA VXOR

Estampage de M. Estève : lettres de bonne forme, du second siècle; celles de la première ligne, incomplètes en haut, celles de la dernière incomplètes en bas.

Le Petit Nimois, \" mars 1890 : indique par conjecture un accent sur l'A de MANIB, sur l'E de CORNELI & de CORNELIA. —Estève, dans les Procès verbaux de l'Académie de Nimes, \2 avril 18g >. Allmer, Revue épigrapliique, III, p. 3g.

Diis Manibus, A. Cornelio Evhodo ; Cornelia, uxor.

« Aux dieux Mânes de Aulus Cornélius Evho- « dus, Cornelia, son épouse ».

IOo8 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Il se peut, d'après son cognomen de forme ser- vile, que Cornélius ait été un affranchi &, dans ce cas, vraisemblablement un affranchi de sa femme, qui, n'ayant pas de cognomen, était cer- tainement de condition libre.

Evhodo pour Evhodi, inadvertance du graveur.

SUPPLEMENT. I 009

589

Epitaphe de .... Fileté.

Fragment présentant l'angle supérieur droit d'une inscription encadrée ; trouvé « parmi des « débris de pierres à la Porte d'Auguste en juin « 1890 ». Hauteur, o'"2o; largeur, ora io.

d M

F I L E TE iJ

. . . TI A

A T I O

. . . . p ii S S I m a e

Estampage de M. Estève : lettres petites & de bonne forme.

Allmer, Revue épigraphique, III, p. 52.

Dits Manibus, Titiae {?) Fileteni ; Titia Phile- matio libertae (?) piissimae.

« Aux dieux Mânes, à Titia Filète; Titia Phile- « matio à son excellente affranchie ».

Une inscription d'Uzès est Tépitaphe d'une Titia Philématio.

La restitution libertae n'est rien moins que certaine ; on pourrait tout aussi bien supposer patronae.

Le génitif du nom féminin Fileté (Philete) est ordinairement Filetis, non Filetenis.

64

IOIO COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

590

Épitaphe de Gellius, affranchi d'Abudia Phlegusa.

Stèle à sommet cintré, dans lequel est figuré par des moulures un fronton triangulaire; trouvée avec l'épitaphe de Paullus (ci-après 5o,5 , le 18 février 1891, au lieu dit la Croix-de-Fer, dans un cimetière antique, elle constituait la paroi latérale d'une tombe faite de pierres d'emprunt ; la partie inférieure, terminée en pointe & destinée à être fichée dans la terre, est simplement dégros- sie. L'inscription est renfermée dans un encadre- ment de moulures. Hauteur totale, im5o; lar- geur, environ ora45.

D M abvdia'phle gvsa-gellio

liberTo

Copie dessinée de M. Edouard Bret, & estam- page de M. Estève : lettres tendant à la forme cursive.

Allmer, Revue épigraphique, III, p. 122.

Diis Manibus, Abudia Phlegusa, Gellio, liberto.

« Aux dieux Mânes ; Abudia Phlegusa à Gellius, « son affranchi ».

SUPPLEMENT IOII

591

Epitaphe de itia, fille (?) de .... Genialis.

Fragment présentant l'angle supérieur droit d'une inscription encadrée, gravée vers le haut d'une stèle probablement terminée par un fronton cintré ou triangulaire; « trouvé en mars i<S()o au « chemin de Calvas, quartier de Saint-Baudile, « dans un mur construit avec des déblais apportés « de la ville ». Hauteur, om2o; largeur en haut, oraio; en bas, o'"25.

d vi

1T I AE

S'GEtfALIS

TERT

Estampage de M. Estève : lettres petites & de bonne forme, du second siècle ; celles de la der- nière ligne réduites à leur extrémité supérieure.

Allmer, Revue épigraphique , III, p. 38.

DU s Manibus ...Àae ....itiae, ...Jus Genialis & Tertia...., parentes (?).

« Aux dieux Mânes de ....ia ....itia ius Ge- nialis & Tertia , ses parents ».

Le gentilice Tertius, connu à Nimes par d'au- tres exemples .

loi 2 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

592

Épitaphe de Fortunatus.

Stèle à sommet cintré; « trouvée en juin i8qi, « à Nimes, au carrefour du chemin de Calvas, « quartier de Saint-Baudile, à 2™ 20 de profon- « deur. Elle servait de fond à une sépulture moins « ancienne, qui ne renfermait que quelques débris « d'ossements humains & était formée de blocail- a les ». L'inscription, excepté la première ligne gravée dans le tympan du fronton, est renfermée dans un encadremenc de moulures. Hauteur, im 10 ; largeur, om 3o; épaisseur, om 10.

D M

FORTVN ATl

L * I VL TROPilMVS

CON TVB

Estampage de M. Estève : « Lettres bien grâ- ce vées, du commencement du deuxième siècle »; l'H de TROPHIMVS, dimidiée à droite.

Lecture de M. Estève.

Diis Manibus FortunatijL. Iulii (servi); Trophi- mus contubernali.

« Aux dieux Mânes de Fortunatus; esclave de « Lucius Julius; Trophimus à son compagnon ».

SUPPLÉMENT. IOl3

593

Epitaphe de Julia Pannychis.

Stèle à fronton cintré; « trouvée en juin 1889 « au quartier de Saint-Baudile, h l'embranche- « nient du chemin de Calvas, avec plusieurs sar- « cophages anépigraphes ». L'inscription est ren- fermée dans un encadrement de moulures & sur- montée d'une rosace sculptée dans le tympan du fronton. Hauteur, 1 m 4 5 ; largeur, on'40. Hauteur de la partie encadrée, om 26 ; largeur, om3o.

D M

I V LI AE

PANMYCriDIS

CERI A LI S

VXOR I

Estampages de M. Bazin, censeur du Lycée, & de M. Estève : Lettres de forme médiocre, proba- blement du deuxième siècle ou du commence- ment du troisième; l'H & l'I de PANNICHIDIS liés en un monogramme.

Estève, dans les Mcm. de l'Acad. de Nimcs, 1889, p. 27. Journal du Midi, 25 janvier 1S91.

Diis Manibus Iuliae Pannychidis ; Cerialis uxori.

I o i 4 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

« Aux dieux Mânes de Julia Pannychis ; Ceria- « lis à son épouse ».

Cerialis, qui n'a pas de gentilice, s'appelait peut-être Julius comme sa femme, ou, s'il n'avait que le nom de Cerialis, n'était pas citoyen romain.

SUPPLÉMENT. I 01 5

594

Epitaphe d'Ombanius Aphrodisius,

Stèle à fronton triangulaire « à la maison de « M. Fontanes, un quartier de Corcomayre ». (Guir.) ; employée comme marche d'escalier dans la maison JolVard, rue du Bai-d'Argcnt & cachée en partie. L'inscription est renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur, <>'"85; lar- geur, om 3o ; hauteur de la partie encadrée, om28.

D M

C'OMBANl'AP-RODI

S I

OMBAMIA'APRob SA

MATER

Estampage de M. Estève.

Guiran, ms. p. 70. Ménard, VII, p. 333. Notes, E. Germer-Durand, Allmer, Revue épigr., I, p. 234. Hirschfeld, C, xii, 3773.

Ligne 2 : Guiran. AFRODI | SI. Ligne 3 : AFRODISIA.

Diis Manibus. Combanii Aphrodisii, Ombania, Aphrodesius Mater.

I O I 6 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

595

Epitaphe de Paullus, fils de Pacatus ; de Vérina, fille de Valentius.

Stèle à sommet cintré, trouvée le 25 février 1891, au quartier dit de la Croix-de-Fer. Les sigles D M occupent le milieu d'un fronton triangulaire simulé par des moulures sur le tympan du cintre ; les lignes suivantes sont renfermées dans un en- cadrement de moulures un peu au dessous. Hauteur, om85 ; largeur, om43.

D - M PA/LLl-PACATl-F

et - verIn ae

"WLElTlI F - VXORl 5 PRISCVS FRATRl

PIiSSIMO

Copie dessinée de M. Edouard Bret, & estam- page de M. Estève.

Allmer, Revue épi graphique, III, n6 868.

Diis Manibus Paulli, Pacati filii, & Verinae ; Valentii filiae, uxori ; Priscus fratri piissimo.

« Aux dieux Mânes de Paullus, fils de Pacatus, « & de son épouse Verina, fille de Valentius; « Priscus a élevé ce tombeau à son excellent « frère ».

SUPPLEMENT. 1017

Pacatus, Paullus, Valentius, Verina, Priscus, non citoyens romains.

M. Bret ajoute des renseignements intéressants.

Le cimetière romain dans lequel a été décou- verte cette inscription renferme peut-être une grande quantité de tombes ; mais les fouilles, faites en vue seulement des fondations d'une petite habitation, n'en ont ramené au jour qu'une vingtaine. A l'exception de quelques sarcophages d'une seule pièce, ces tombes étaient formées par l'assemblage de fragments de grandes tables de pierre, précédemment affectées à d'autres usages. Une seconde inscription, trouvée en même temps que l'épitaphe de Paullus, constituait un des côtés d'une tombe. La plupart avaient pour fond une dalle sur laquelle gisait le squelette, leurs parois & le toit faits de briques; les parois de la tombe d'un enfant étaient faites avec des ardoises. Des urnes de terre cuite avaient servi à l'ensevelisse- ment de jeunes enfants. Une monnaie de Trajan, trouvée dans un crâne, permet de constater l'exis- tence du cimetière déjà dans les premières années du deuxième siècle.

Ql8 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

596

Epitaphe de Severa, fille de Silvinus, & de Valen- tina, fille de Vennus.

Stèle à angles palmés, trouvée en octobre 1 88*-» au chemin de Calvas, formant l'une des parois latérales d'une tombe du moyen âge. L'inscrip- tion est renfermée dans un encadrement de mou- lures au-dessus & au-dessous duquel, ainsi que sur la face latérale gauche, se voient des sculp- tures. — Hauteur, imi5; largeur, om6o. Hau- teur & largeur de la partie encadrée, om45.

D M

SEVERAE*SILVINI~F

"E » WLENfNAE Ni F I L 5 SILVINVS»SEPTVMI-F

FILIAE-PHSSI>AE-'E-VXoRI O P T I JA E

Estampage de M. Bazin. Dessin de M. Estève : l'E &le T de ET; le V & l'A, le T & VI de VALENTINAE, les deux N de VENNl ; l»M & l'A de PIISSIMAE & de OPTIMAE liés en mono- grammes.

Estève, dans les Mémoires de l'Académie de Nimes, 1889, p. 28. Allmer, Revue épigra- phique, III, p. 463.

SUPPLEMENT. IO

Diis Manibus Severae, Silvini filicie, & Valen- tinae, Venni filiae ; Silvinus, Scptumi filins, filiae piissimae, & uxori optimae.

« Aux dieux Mânes de Severa, tille de Silvinus, « & de Valentina, tille de Vennus; Silvinus, ri 1 s « de Septumus, à son excellente tille & à son « excellente épouse ».

Septumus, Silvinus, Vennus, Valentina, Severa, non citoyens romains.

Vennus , nom celtique déjà connu sous la torme féminine : Venna, Nematevi fjlia), d'une ins- cription de Briançon (C, xn, 95).

1020 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

597

Fragment.

Fragment trouvé à Nimes au hameau de Saint- Cézaire.

I L I

.... ON IO

Hirschfeld, C, xu, 5 948 ; « vue en 1886 ».

SUPPLEMENT. 102 1

598

Épitaphe de Mont anus.

« Tablette de marbre, percée eu son milieu « d'un trou rond, on ne sait pour quel usage. ». Primitivement rue de l'Etoile, devenue la pro- priété de M. L. de Bézard. En 1870. elle a été re- trouvée dans une maison du chemin d'Uzès. Hauteur & largeur, o'"4o; épaisseur, o'Mo.

d M

L * 1MONTAN I

0. v vMmmmmmmm.

a n n o wmmm x 1

5 macm^vro f

pIentis^s^stri

Estampage de M. Estève. Copie de M. le capi- taine Espérandieu.

F. Germer-Durand, Découv. archéol. en 1 S 7 / , p. 5 1 .

Le Petit Méridional, du 22 octobre 1890. Allmer, Revue épigrapliique, III, p. 12 3.

Ligne 2 : Espérandieu : LHOTRABOSBANI î

ligne 4, à la tin : I ; ligne 5, à la fin, le journal : ROF ; Espérandieu, CRO F, & 6 : PIENTISM^TRI *

Dits Manibus L. Iulii Montani, qui vixit annos

022 COLLECTION K PIGRAPHIQUE DE NIMES.

, menses (ou dies) XI; Mac... et uro, fiiii,

vientissimo patri (?)

« Aux dieux Mânes de Lucius Julius Montanus,

o qui a vécu ans & onze mois (ou jours) ;

« Mae... & uro, ses enfants, à leur excellent

« père ».

A l'exception des noms du défunt, à peu près sûrs, la lecture est peu certaine. Le mot vixiî, à la troisième ligne, semble insuffisant pour rem- plir la lacune.

Sur la face opposée à cette épitaphe, se lit un obiit de l'an 1222, terminé par un distique léonin.

Qui tumuîu[m cernis, cur] non mortalia spernis? Tali namque domo fungitur omnis homo.

Ces vers paraissent avoir joui d'un certain re- nom aux treizième, quatorzième & quinzième siècles. M. Espérandieu, dans une notice récente intitulée Note sur deux célèbres vers léonins de la période Médiévale , en a réuni onze exemples tirés de différents endroits. On remarque sur le plus grand nombre la variante clauditur au lieu de fungitur.

Uobiit du chemin d'Uzès a été publié par M. E. Germer-Durand dans les Mémoires de l'Académie du Gard, 1 87 1 ; avec remarques sur ces deux vers léonins.

SUPPLÉMENT. 1023

599

Epitaphe d'Arignatus.

In villa Malamontii « de Grézan » (Guiran) ; à la métairie de M. de Mulmont « près du chemin de Beaucaire » (Mknard). Aujourd'hui au Musée. Pierre brisée à l'angle supérieur gauche & en bas , trouvée « fin novembre 1890 au nord-est du mas « du Moussier dans une terre actuellement dé- « pendante de la propriété de M. Fernand Pail- « lier, jadis la propriété Mirmand, quartier de « Grézan ». L'inscription était renfermée dans un encadrement de moulures. Hauteur de la par- tie encadrée, om 19; largeur, o'"24.

WM? Pi A Q - F

VER V LA

A R I G N OT O

DELICATO

S V o

Estampage de M. Estève.

Rulman, Inv., p. 84. Guiran, Ms., p. 1 35. Mknard, VII, p. 41 5. HlRSCHFELD, C, XII, 3 ?~ I

Suppia. quintifilia, verula Arignoto delicato suo.

« Sappia Verula, fille de Quintus Sappius à

« Arignotus son délicat ».

1024 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Le premier P incomplet mais à peu près cer- tain. Le manque d'exactitude de l'ancienne copie, certifié par les mots DELICATO SVO en une seule ligne au lieu de deux, autorise à penser que, la pierre étant déjà peut-être mutilée comme aujourd'hui, la lecture EPPIA, pourrait être une restitution conjecturale. Lette lecture ne satisfai- sant pas à la symétrie, il y aurait peut-être à lui préférer saPPIA, qui se rencontre plus fréquem- ment à Nimes que Eppius & répond mieux à l'exigence de la lacune.

SUPPLÉMENT. IOî5

600

Fragment,

Fragment avec un reste de moulures à droite ; trouve en 189Q, au chemin d'Uzès, à l'angle nord de la rue Fulton ; actuellement, encastré dans le mur du mazet de M. Cabane, au chemin d'Uzès. Hauteur, o"'2o; largeur, omi6.

TER -

P I O

Estampage & copie dessinée de M. Estève.

pater ou mater, filin pio.

« son père ou sa mère, à son excellent rils ».

63

lOZÔ COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

601

Fragment.

Fragment d'une table de marbre, « trouvé ré- cemment (octobre 1891) à Nimes, dans les fouilles « pour une buanderie, dans l'enclos de l'hôpital, « rue de l'Hôtel-Dieu, à i5o mètres de la Porte- « de-France, & à 2 mètres de profondeur, avec « des débris de poterie. L'inscription était peut- « être renfermée dans un encadrement formé « d'une baguette saillante qui aurait été enlevée « au ciseau postérieurement. » Le bord du côté droit, taillé en doucine, semble indiquer que la table aurait été primitivement affectée à un autre usage. Hauteur, om 16 ; largeur, om 20 & y com- pris la doucine, om4o; épaisseur, om04.

I C

G E M

Estampage, copie dessinée & notes de M. Estève, conservateur du Musée : l'I réduit à une amorce de son extrémité inférieure. Lettres de bonne forme du deuxième siècle.

SUPPLEMENT. I02.7

602

Kpitaphe de Rutilius Marullus.

Fragment, « qui était employé comme carreau « de pavé dans l'enceinte de la Maison-Carrée, « d'où je l'ai retiré dernièrement (novembre 1891); « il était à l'angle nord-est & à cinq mètres du « stylo bâte. »

d m rutilii

m ARC E /

M A R V L / 1

5 MARiA*FRfl/ri

E'RVTILIA Ularul

LI N A

P A T R i

Estampage & copie dessinée de M. Estève, conservateur du Musée; les lettres de mARCE... (plutôt que MARCI...) réduites à leur partie infé- rieure.

Diis Manibus... Rutilii, Marccll... filii, Marulli '. Maria (?) fratri, & Rut il i a Marullina patri.

« Aux dieux Mânes de Rutilius Marullus,

« fils de Marcell...; Maria à son frère, & Rutilia « Marullina à son père ».

1028 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE N'IMES.

C'est avec peu de modifications la lecture pro- posée par M. Estève, « d'après une restitution de « M. Maruéjols ».

Le mot MARIA, à la ligne 5, n'est peut-être pas certain; ce pourrait être MARTIA avec T & I liés.

SUPPLEMENT. 1 029

603

Autel.

Autel, dont la base manque & dont le couron- nement, détruit par devant, subsiste sur les côtés; recueilli en 1880 par M. Estève dans le Vistre, il servait de passe, presque à la limite des communes d'Uchaud & de V'estric.

L'inscription est renfermée dans un encadre- ment de moulures. Hauteur, om6o, largeur, om48 1/2.

PERTAE EX VOTO

Estampage & renseignements de M. Estève, con- servateur du Musée à Nimes. Lettres du deuxième siècle.

Pertae ex voto.

« A Perta, en accomplissement de son vœu ».

C'est sans doute la première fois qu'apparaît le nom de la déesse Perta. Ne sachant dire si elle était celtique ou romaine, nous la supposons cel- tique.

A l'endroit du Vistre était la pierre, & dans le lit même du ruisseau, explique M. Estève, se trouve une source; c'est un trou qu'en patois on appelle le Peiroou, « le Chaudron ».

TABLES

TABLES

.V. H. [Les chitfres indiquent les numéros & non les pages des inscriptions.]

NOMS OU GENTILICES

Abudia Phlegusa, 590

P. Acilius Huspes, 241)- P. Acilius Thesmus, 240. Acilia Sergiana, 453.

L. Acutius Severinus, 2 1 1 . L. Acutius Ventidius, 2 (.1, j.3i. Sex. Adgennius Hernies, i5i. Sex. Adgennius Macrinus, io5. Sex. Adgennius Solutus, 2 \i. Adgennia Licinilla, 242. Adgentii, 5, ii3. A. Aegrilius Trophimus, 558- Aegrilia Florentina, 538.

Q. Aelius Saturninus,?368. Sex. Aelius Strato, 1 52 .

Aemilius Daccus,.243. Aemilius Diodes, 244.

lo34 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Iulius Aemilius Anicetus, 119. C. Aemilius Berenicianus, 83. Cn. Aemiius Dionysius, 181. L. Aemilius Honoratus, 86, 87. !.. Aemilius Optatus, 245. C. Aemilius Postumus, 104. Q. Aemilius Titullus, 26. Sex. Aemilius Verus, 24b.

Aemilia Calligenia, 247. Aemilia Eupraxia, 248. Aemilia las, 249. Aemilia Onesime, 248. Aemilia Primitiva, 25o. Aemilia Secunda, 2 5 1. Aemilia Zoe, 2 52. Atmilia Zosime, 3o5.

Albisia Secunda, 253. Albucia Dubitata, 362.

Allius, 38i. L. Allius Macer, 392. Allius Sacer, 255. Allius Servatus, 355. Allius Virillio, 2 55. Alliù Peregrina, 255 Allia Prisca, 255. Allia Rnsticilla, 442.

Ambridius Filiscus, 2 56. C. Andolatius, 24. Anicia Notata, 32.

L. Annius Allobrox, 26.

TABLES. lo35

C. Annius Interrex, 26. M. Annius Paternus, 49N. Annia, 2.S4. Annia Eutychis, 257.

Q. Antestius, 281.

C, Antestius Paluster, 281.

C. Antistius Epictetus, 259. C. Antistius Quintillus, 259. Antistius Anth..., 235.

Antistia 1p..,, 235.

Antonius Eutyches, 174, 175. L. Antonius Macrinus, 55o. C. Antonius Pau'.lus, 260. Antonius Secundus, 261. Sex, Antonius Valerianus, 262.

Apicius Candidus, 154. M. Apicius Vitalis, 397.

Apicia Asclepias. i54,

Apronius Fulvus, 263.

Asconius Auspicatus, 265. Asconia Quintilla, 265.

Ascllia Muta, 266. Asellia Synete, 266.

G. Asuius Atepilla, 207. Asuia, 267.

P. Atettius Saturninus, 390.

o36 COLLECTION EP1GRAPHIQUE DE M'

C. Atilius Fortunatus, 366.

T. Atilius Rufus Titianus (consul), 128.

Atilins Veratianus, 268.

F. Att. .. 5og.

Attius Achilleus, 26g.

Q. Attius Agathopus, 273.

M. Attius Julianus, 55o.

Q. Attius Primulus, 270.

M. Attius Paternus, 116,

M. Attius Secundus, 5 5o.

C. Attius Urbanus, 271.

Tertius Attius Trasia, 585.

Attia Aphrodite, 379.

Attia Danae, 272.

Attia Felicula, 272,

Attia Philenis, 584.

Attia Prima, 36.

Attia Sollavia, 466.

Attia Valeria, 274.

Attia Victorina, 273.

Avidius Secundus, 233. Sex. Avillius Cupitus, 386.

Aviullius, 278. Aviullia Paterna, 278.

Sex. Avius Capellianus, 276. Sex. Aurelius Agatho, 278. Aurelius Albanus, 1 .

M. Aurelius Kareius, 279. M. Aurelius Cassianus, 279. T. Aurelius Cerinthus, 280.

TABLES. lo37

T. Aurelius Diadumcnus, 280, Q. Aurelius Evelpistion, 289. Q. Aurelius Evelpistus, 175. Aurelius Eutyches, 173. C. Aurelius Parthenius, 118. Aurelius Statut us, 5oa.

Aurélia Primigenia, 478.

B

Baebius, 1 5. L. Baebius Eucles, 1 53. Baebius Secundus, 282. L. Baebius Tertius, 1 53. Baebius Virilis, i32.

Baebia Eroe, 55.

Sex. Betutius Trypho, 285.

Betutia Polla, 285. Betutia Prima, 284.

T. Blaesius Titianus, 286.

C. Boduacius Karus, i33. T. Boduacius Karus, 1 33. C. Boduacius Maximus, 287.

P. Brittius Saturninus, 23o.

Bucconia Severilla, 289. Bucconia Sige, 290. Byrria Fortunata, 2QI,

lo33 COLLECTION éPIGRÀPHIQUE D1

P. Caecilius, ^92. L. Caecilius Eutychus, 293. 1. Caecilius Guttur, 141. C. Caecilius Martialis, 29). L. Caecilius Saturninus. 295. Caecilia Haple, 499. Caecilia Helpis, 5o(5. Caecilia Onesime, 295.

Caerellia Secunda, 297.

Caesius Patroclus, 497.

Casunia Haraœa, .298.

Caelidia Doris. 3q.

Calvius Naso, 3oo. T. Calvius Pompeianus, 3oi. T. Calvius Secundus, 3oi . Sex. Cambarius Severinus, 387. Q. Cambius Cyriades, 3o2. Cambia Helenes. 3o2.

Camulatia Severa. 35q-

Candida Servilia, 517.

Caninia Eutychia, 363.

Q. Capitonius Messor, 3o3. C- Caprilius, 431. Caprilia, 431.

TABLES. lo39

T. Carantius Daphnus, i 55, 1 56. Carantius Fortunatus, 1 56.

Carantia Lais, i 56. Carantia Tyche, 1 55.

L. Kareius Secundinus, 3of.. Kareia Victorina, 304. Carisia Servata, 58j . Scx. Carisius, 482. L. Carisius, 587. Sextia Carisia, 482. L. Karius Aemilianus, 3o5. L. Karius Communia, 3o5.

T. Carus Soterichus, 1 63 Cassia, 3o6. Cassia Charité. 279.

Casunia Philete, 307.

Casurius, 3og.

Casurius Hortensianus, 3o8.

L. Catius Gratinus, 277. Catia Gratina, 277.

Cepionîus Primas, 247. Cervidius. b"\ . Cesstius Threption, 336. Ciuthia Honorata, 3 10. Cirratius Severus, 3u. Cirratia Donata, 3ll. Cirrius Saturninus, 28, 56.

040 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Classius, 332. L. Classius, .} ).

T(ibereus) Claudius Chrysans, 3 1 2

Clodius Junior, 14-7. Coelius Aemilianus, 56o. Q. Coelius Epitynchanus, 3l3- Coelia Paterna, 1 16.

Colius Atticus, 314. Colius Faustus, 314.

Combarillius, 448.

M. Cominius Aemilianus, 95, 96

Congenucia Cornelia, 3i5. A. Cornélius Evhodus, 588. T. Connius Silanus, 32o.

G. Gornelius, 317. Cornélius Carpophorus, 2 5i. M. Cornélius Helis, 466. T. Cornélius Saturio, 22 5. Q. Cornélius Tertullinus, 264. Q. Cornélius Tertius, 3 18. L. Cornélius Vitalis, 36o, 370. Cornelia Sammii fil ia, i36. Cornelia Chreste, 319. Cornelia Cupita, 29. Cornelia Grata, 32o. Cornelia Primula, 309. Cornelia, 588.

Q. Cosconius Severus, 383.

TABLES. I041

Q. Crassius Secundinus, 25, 145. T. Crispius Coiinthus, 322. Crispia Aphrodisia, 322. Q. Curius Aurelianus, 175.

D

Q. Deccius Senecio, 323. Deccia Fabiana, 323. Decumius, 5i5. L. Decumius Decumanus, i5. Dccumia Remulla, 469.

Domitius Abascanthus, 326. Domitius Crispinus, 317. Domitius Tatianus. 328. Scx. Domitius Tertullinus, 52g.

Domitia Chrysis, 33o. Domitia Maximilla, 32Ô.

Dubia, 332.

Elvia. V. Helvia,

66

042 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE RIMES.

Fabius Evhodus, 546.

B. Fabius (Fu)scinus, 1 58. Fabius Hermès, 324. Fabius Hyginus, 546.

C. Fabius Martinus, 1 58. Fabius Onesimus, 546.

Fabia Calliste, 337. Fabia Helpis, 166.

Q. Fabricius, 427.

Fabricia, 164. Fabricia Quintina, 427.

P. Fannius Buccio, 266. P. Fannius Optatus, 266.

T. Firmius Firmanus, 33ç). Priscus Firmius Gallicanus, 10 1. T. Firmius Marinus, 33q.

T. Flavius Hermès, 3, 94. Flavia Restituta, 286.

Q. Frontonius Valerius, 124.

C. Fulvius Lupus Serviiianus, 91,

P. Furius Homuncio, 341. Furia, 341, 414.

1

TABLES. 1043

M. Gavius Squilla (consul), 128.

Gellius, 590.

M. Gessius Augur, 2i(>.

G. Gnatius, 3.4.5.

C. Gnatius Cœecilianus, 499.

C. Gnatius lullus, 3 1 5.

H

Helvius Ecimarius, 134. L. Helvius Sccundinus, 347.

Helvia luventilla, 349. Helvia Priscilla, 1 33. Helvia Secundilla, 3oo, 3i3. Helvia Valeria, 348.

L. Hortensius, 35o.

M. Hortensius, 149.

M. Hortensius Primus, 58o.

Hortensia Honorata, 3 5o.

Hortensia Martina, 35i.

Hortensia Philete, 149.

Hortensia Vitalis, 1 |<i.

T.. Hostilius, 229.

Hostilia (Luci filia), 229.

1044 COLLECTION EFIGKAPHIQUK DE NIMES.

I

Verus Indamius Servatus, i 3 5.

L. Iulius Agathangelus, 355. C. Iulius Albus, 237. L. Iulius Agilis, 160. T. Iulius Avitus, 21 1.

Iulius Decimus, 91. T. Iulius Dolabella, 128. L. Iulius Epictetus, 376. T. Iulius Festus, 107. L. Iulius Gratinus, 374. L. Iulius Hesychus, 161. Iulius Honoratus, 370. L. Iulius Iulianus, 335. L. Iulius Montanus, 598. M. Iulius Lucullus, 356. L. Iulius Lupus, 162. C. Iulius Mansuetus, 358. L. Iulius Maeta, 357. C. Iulius Maternus, 491.

T. Iulius Maximus, Brocchus, Servilianus, A. Quadronius, L. Servilius Vatia Cassius Cam...,88.

Aulus Iulius Myro, 35g.

L. Iulius Natalis, 160.

T. Iulius Nicostratus, 36o.

L. Iulius Niger Aurelius Servatus, 1 53.

C. Iulius Onesimus, 337. Iulius Paterclus, 379.

TABLES. I045

lulius Paternus, .176. lulius Perpétuas, 3y (i. T. lulius Prisais, i <m . C. lulius Protux Sex. lulius Quart ul us, I61 . lulius Seneca, 377. lulius Severianus, 359. lulius Severus, 359. C. lulius Successus, 102. L. lulius Successus, 102. L. lulius Telesphorus, 363. C. lulius Tiberinus, 2. L. lulius Trophimus, 592. M. lulius Vallinus, 555. L. lulius Vegetus, 162. T. lulius Victor, 36 |. L. lulius Vitalis, 1 58.

C. lulius Zozimus, 365.

lulia, 352. Iulia Ampelis. 366. lulia Autistia, 367. Iulia Aspasia, 368. Iulia Callityche, 369. lulia Concessa, 91. Iulia Cupita, 355.

Iulia Duhitata. 370.

Iulia Fabricia, 460.

lulia Fida (iov.\i\<i»eiaa), 371

lulia Grata, 572.

Iulia Helpis, 373.

lulia Homullina, 1 58.

>4<S COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Iulia Marcella, 37.1. Iulia Nice, 36o. Iulia Pannychis, 5(j3. Iulia Paterna, 377. Iulia Pusilla, 47D. Iulia Quartula, 3y5.

Iulia Rhodia, 376. Iulia Seneca, 377. Iulia Sergia, 378. Iulia Servatilla, 372. Iulia Severa, 41 3. Iulia Severina, 269, 379.

Iulia Thallusa, 161. Iulia Théophile, 1 19. Iulia Thymela, 268. Iulia Titullina, 38o. Iulia Tyche, 329.

lunius Graecus, 382.

lunius Omullus (Consularis), 106.

Iunia Auxses, 382. lunia Idomenoea, 38 1. Iunia Primilla, 382.

T. luventius Secundus, 1 36.

Lalia Primula, b-j.

Lalli... magi..., 3g2.

L. Letius Marcellus, 121 .

TABLES. 1047

Lucius Licimus, 1 5o.

P. Licinius, 5 j.8.

M. Licinius Donatus, 1 \3,

M. Licinius Hermès. (.82. C. Licinius Martial is, 16 |. C. Licinius Soterichus, 384. M. Licinius, 582. Licinia Acceptilla, 5 \B. Licinia Bathyllis, 386. Licinia Faustina, 276. Licinia Flavilla, 1 5o. Licinia Lades, 38 5. Licinia Maxima, 387. Licinia Pia, 164. Licinia Saturnina, i65. Licinia Severina, 14. Licinia Zosusa Elafium, 587.

T. Ligurius, 388.

Lucia Terentia, 570. Lucia Yercanda, 389.

L. Lucilius, 3yo.

Lucilia S...., 295. Lucilia Secundilla, 390.

L. Lucretius Calidianus, 39. L. Lucretius Honoratus, 38o. Q. Lucretius Honoratus, 38o. Sex Lucretius Lascivus, 1 65.

Lucretia, 400.

1048 COLLECTION ÉPIGRÀPHIQUE I>K NIMES.

M

Q. Magius Epitynchanus, 120. T. Magius Verus, 393. T. Magius Zosimus, 166. C. Marcius Philologus, 167. Marcia Titulla, 506.

Caïus Marius... , 236. C. Marius Cupitus, 1^7. C. Marius Julianus, 117. C. Marius Onesimus, 168.

Maria Chesime, 1 25. Maria Marituma, 39D. Maria Nemausina, 39:. Maria Secundina, 567. Maria sive Martia, 6o3. Maximus Epaphroditus, 228.

Maximia Marcellina, 396. Maximia Paterna, 287.

C. Melius, 398.

L. Melius Paternus, 39S,

C. Melius Sedatus, 390.

Messius, 402.

T. Messius Anicetus, 400.

Messius Bellinus, 402.

L. Messius Evhodus, 169.

Messius Paternus, 267. Messia Lucretia, 400. Messia Titia, 400. Mettia Quintina, 364.

TABLES. 1049

M. Mogovius Bredo, 436.

M. Montanius Epictetus Junior, 453.

Albius Munatius Epaphroditus, 33o

N

Naevia Chrysa, 2 5 ^.

C. Nemonias Pacdoros, 405. C. Nemonius Plocamus, 405.

C. Nonius Acoristus. 406.

M. Numerius Martialis, 348.

0

M. Octavius Messor, 5(58.

T. Octavius Lupulus, 408. M. Octavius Marcellus, 407. M. Octavius Marcellinus, 407. C. Ombanius Aphrodisius, 594.. Ombania Aphrodisia, 5g | .

C. Papirius, 4 10.

L. Papirius Priscus, 410.

o.»o COLLECTION ÉPIGRAPH1QUE DE NIMES.

!.. Parucins, \\ .

C. Parucius Trophimus, 3y.

Pariic'a Concessa, 41 1.

Sex. Paternius Macianus, 412.

L. Pinarius, 137.

C. Pinarius Albus, 137.

O. Plautius Saturninus, 416.

C. Pompeius, 417. Q. Pompeius, 3oi. L. Pompeius (retiarius), 1 83. L. Pompeius Callistus, 418. Q. Pompeius Clinias, 420. L. Pompeius Doras, 404, 41g. Cn. Pompeius Epitynchanus, 419. Q. Pompeius Evtyches, 420. A Pompeius Gratinianus, 372. Cn. Pompeius Halieus, 488. Cn. Pompeius Lemiso, 422. M. Pompeius Maxumus, 424. Q. Pompeius Nivalis, 428. Q. Pompeius Oceanus, 425. C. Pompeius Phoebus, 373. L. Pompeius Puer, 10. C. Pompeius Secundus, 425. A. Pompeius Trophimus, 372. Pompeius Martialis, 423. Pompeius Turorius, 129.

Pompeia Acerronia, 166. Pompeia Hermion, 428.

TABLBS.

Pompeia .Materna. 427. Pompeia Quintilla, 25g. Pompeia Se ver il] a, 3oi.

Cn. Pompius Maximus, 236.

L. Pomptienus Martialis, 1 5.

P. Popilius Victor, 284.

M. Porcin^ Pompeianus, 428.

Porcia, 537.

Porcia Pompeia, 428.

Porcia Rhodine, 3 33.

C. Publicius Ingenuus, 43 5. Publicia Cypare, 435.

P. Pusonius Percgrinus, 107.

Q

A. Quadroiiius, 88.

Quartia Lucilla, 245. Quartinia Paterna, 43(5. M. Quietus Severinus, 567.

R

L. Ranius Optatus (consul), 84.

lo52 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Reniccius, 22, 23.

Cn. Ro(manius) Niger, 1 38.

Romania, 3y.

P. R. F., 440.

Rutilius Marullus, 602.

Rutilia Marullina, 6o3.

S

L. Sabinius Severus, 532.

L. Salvius (Secundini f.), 4. Sammius, 100. L. Sammius Aemilianus, 99. Sex. Sammius Apronianus, 443. L. Sammius Eutychus, 99. L. Sammius Maternus, 99, 190. Sex. Sammius Mercurialis, 444.. L. Sammius Severus, 442.

Sammia Helpizusa, 443. Sammia Saïs, 464.

L. Sappius, 446. Sappius, Frequenes, 445. Sappius Merula, 445. Sappia Verula, 600. Seccarius Sabinus, 552.

G. Secundius Musclosus, 56o.

TABLES. loM

Sempronius, 5fO. Sempronia Secunda, 450. SENIKIOï, 5g. C. Senius Pyramus, 452.

L. Sennius Primas, |.5i.

C. Sennius (Tit)ullus, 555.

L. Sentius Optatus, 431. Sergia Montana, 453. Servilius Excingomarus, 5j 1 . Senucia Marmia, 244. Septumia, 3g3. P. Servilius Fronto, 1 3 2 . Cn. Servilius FunJaniis. |.56. Cn. Servilius Seranus, 4D6. L. Servilius Vatia, 88. Cn. Servilius Vêtus, 456 Servilia, (.58, 517. Servilia Adjecta, 5 1,5.

L. Sestius Latinus, 127. Sex. Severius Quartinus, (.61 !.. Severius Severimis, 1 3g. Severia Quartina, 461. Severia Severina, 353. Sextilia Atthis, 418.

Silvania Iulia, 432.

L. Smerius, 4(5 5. Sineria Tuta, 465.

Soc.ius Virillio, 454.

lo54 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES-

Q. Soillius Chirisophus, 307. Q. Soillius Valerianus, 97, 1 27. (So)illius Servatus, 454.

Sollius Eleuther, 468. Sollia, 458.

Q. Solonius Alcimus, 46g. Solonius Eutyches, 257, Q. Solonius Severinus, 98.

Solonia Helpis, 469.

Sex Spurius Inus, 23 1 .

Decuminus, 470. Sex. Spurius Piperclus, 232 . Q. Spurius Primulus, 459 Sex. Spurius Silvinus, 171. Spurius Statutus, 470. Spurius, 465. Spuria Euplia, 237. Siatia Deuteris, 471.

Statia Festa, 471 . L. Sulpicius, 35o. Sulpicia Honorata, 35o.

Sulpicia Primula, 418.

Tarcia Egip..., 484. Tertius Tarcius, 484.

T

TABLES. lo5f>

Q. Tasgius Fortunatus, 176. Q. Tasgius Hermès, 176.

Taucius, 358.

Taucius Helvianus, 340.

T. Tavillius Honoratus, 473. Tavillia Titulla, 173.

L. Taurinius Aurelius, 474.

Q. Terentius Massa. 175. T. Terentius Onesimus, 473. C. Terentius, 587. Terentia Titulla, 477. Terentia Primilla, 56g. (Te)rentia Valeria, 486.

Tertius (Boebi. t.), i5. T. Tertius ltalicus, 3+1. T. Tertius Paullus. 478. T. Tertius Verecuudus, 478. C. Tessius Avitus, 481. Tettia Cresces, 21b.

Tioccia Peregrina. 4 52.

T. Titius, 482. Titia... 2 |(), 371. Titia Philete, 58ç>. Titia Savinis. 1 l '>. Titia Titulla, 482. Titia (Vegetiani f.), 56 1. Titulia Valeria, 353.

lo56 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Titia Philcmatio, 589,

Togiacia Erucina, 134.

L. Trebonius Nicephorus Patillus, 228.

Trebonius Secundns, 1 32.

Sex. Trogius Severus, 1 32.

T. Turpilius Capito, 140.

Q. Tutius Martinus, 484.

V

Valerius Celsus, 489.

Valerius Magnus, 485. M. Valerius Maximus, 348. Valerius Nigrinus, 492. L. Valerius Pharnaces, 277. M. Valerius Primus, 438. C. Valerius Saturninus, 144. L. Valerius Secundinus, 180. M. Valerius Severus, 4.7, 148 Valerius Tatinus, 217. Valerius Theodorus, 366. Q. Valerius Virillio, 234.

Valeria, 490. (§86 ?) Valeria Aphro(dite), 488.

Valeria Callityche, 419. Valeria Celsina, 489. Valeria lanuaria, 489.

TABLES. 1007

Valeria Marcella, [5i. Valeria Mogonîa, \.g i . Valeria Nigrina, 492 . Valeria (Kta\ ia, pi \ Valeria Pompeia, 2 ; 1 . Valeria Quinta, 23 |. Valeria Secundina, [.96.

Varenia A.uge, (.97. Velianius Junuaris, 349.

Certus Ventidius, 2 1 1 . |.3i.

Ventidia Nice, 2 \ 1 , 1 ; 1 .

Veratius Nigrinus, 536. A. Veratius Onesimus, 296.

C. Veratius Trophimus. 182. Veratia Val e urina, 268. G Vettius Dionysius, 499. Vettius Gracilis, [87. Vettius Victor, 5oo. Vettia Euporia, 5oo. Vettia Soi vanda, 1 72. Vettitia Dubitata, 498.

C. Vibius Asiatîcus, 5oi.

Vibia Lais, 5oa.

Q. Vidius (Pa)stor, 5o3 .

C. Vireius Severinus, \.o, 126.

G. Vireius Virilis, 1 25.

T. Vitrasius Toliio (leg. A.ug.), 10O.

"7

lo53 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Viventius Jocastus, 56o. Umidius Avitus, 106. Utulia Amabilis, 5o5.

FRAGMENTS

. .. Bot..., i5o.

.... Cor 3i6.

ttia, 5qi.

lio, 527, 563.

..ic..., 602.

Cn. ...ius Paternus, 553.

...rcia..., 537.

Ter, 601.

NOMENCLATURE

DES SURNOMS (COGNOMINA).

Abascanthus, 326.

Abescanthus, i 52.

AHPiï...., 59.

Acerronia, 166.

Achillcus, 269.

Acoristus, 406.

Actalus, 44Q.

Acte, 438.

AAPEEZIKNOC- 564

Adjutor, 583.

Aemilianus, 95, 96, 99, 3o5.

Agathangelus, 355.

Agatho, 278.

Agathopus, 222, 273.

Avilis, 160

Albanus, 1, 343, 344..

Albus, 137, 2V.

Alcimus, 469.

Allobrox, 26.

Alexander, 2 5 1 .

Amabilis, 5o5.

Ampelis, 366.

Anicetus, 1 19, 400.

060 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Antcros, 141 .

Anthis, 235, 287, 344.

Antilochus, 2 58.

Antistia, 36y.

Aphrodisia, 32 3, 5g\..

Aphrodisius, 197, 594.

Aphrodite, 379.

Apollonius, 33 1 .

Apronianus, 443.

Aptus(nat Alexsandrinus), 186.

Aquila, 5o8.

Arcessus, 342.

Arignotus, 600.

Arion, 159.

Arsinoe. 264..

Ascanius, 38.

Asclepius, 1 54.

Aspasia, 368.

Aster, 12.

Atepilla, 167.

Atessas, 417.

Atthis, 418.

Atticus, 314.

Attiola, 27?.

Augur, 254.

Avita, 446.

Avitus, 106, 211, 481.

Aurelianus, 175.

Aurelius, i53, 474.

Auspicatus, 26?.

Auxes, 441 .

Auxsesis, 382 .

Balbu*, 260. Barbara, 283. Barbarula, a83. Bathyllis, 386. Bellinus, 401. Berenicianus, 83. Bidillanoviacus, [3. Bituka, 3o. Bonitas, 288. Brcdo, 436. Britovius, |. Brocchus. 88. Buccio, 2(ii>.

Calamus, 1 5 1 . Calidianus. 37. Calligenia, 247. Callistc, -299, 337. Callistus, 35 1. | 18. Callityche, 369, 419. Calvina, 34. Candidus, 1 54. Calybis. 586. Capellianns, 276. Capito, 1 10, 140. Candida, 5 1 7. Caramo, 417. Kareius, 279. Carpophorus, 2:1.

TABLKS. 1061

1)

lo6z COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Karus, 3o, i 33, 233, 46 4.. Cassianus, 279. Cassius, 88. Catulinus, 449.

KAIXITAAOC, 58-

Catulus, 449. Celer, 33. Cerialis, 2?o, 593. Cerinthus, 280. Censor, 22. Censorina, 1 5y. Certus, 42 1. Charité, 279. Chirisophus. 307. Chresimus, 164. Chreste, 319. Chresime, 225, 32i. Chrysa, 254. Chrysis, 33o. Cinnamis, 41. Clinias, 420. Coblanvo, 559. Communis, 3o5. Concessa, 91, 41 1. Compse, 532. Corinthius, 42. Corinthus, 322. Cornelia, 1 38, 3i 5. Cresces, 21b, 5o5. Crispinus, 327. Cupita, 29, 355. Cupitus, 1 17, 222, 386. Cypare, 435. Cyriades, 3o2.

Daccus, 243. Danae, 272. Daphnus, 1 55, 1 56. Decumanus, i5. Decuminus, 470. Deuteris, 471. Diadumeiuis, 280. Diodes, 2 44. Dioirysius, 181 . Dolabella, 128. Don a ta, 3ll. Donatus, 143, 328 Doiimis, 3 i<). Doras, 404, 41 0. Dorcas, 33 r. Dons, 3c). Dubitata, 3Ô2, /70.

TABLES. lo63

D

Egip...,484.

Elafium, 387-

Eleuther. 468.

Ennœus, 3i |.

Epagathus, 299.

Epaphra, 523.

Epaphroditus, 228, 33o.

Ephesius, 334, 456.

Epictetus. 23ç, 376, |53.

Epitynchanus, 120. 166. 3i 3. t » < * -

[064 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Eroe, 35.

Eros. 1 5j, 188, 335.

Erucina, 1 3 |_.

Eucarpia, 5 19,

Eucharistus, 171.

Eudes, 1 53 .

Euplia, 237.

Euporus, 219.

Eupraxia, 248.

Evelpistion, 289.

Evelpistus, 175.

Evhodus, 169, 588.

Euporus, 291.

Eupraxia, 248.

Eutyces, 290.

Eutyches, 174, 175, 267, 336, 420.

Eutychia. 363.

Eutychis, 257.

Eutychus, 99, 2 91.

Excingomarus, 074.

Eabiana, 323. Fabricia, 460. Faustina, 276. Faustus, 314, 338. Felicuia, 272. Félix, 422. Fesîa, 233, 471. Festus, 1 16. Fida, 371. Fidelis. 3 10.

I IBLES.

65

Filiscus, 256. Finpanus, 3a g. Fla> ianus, 7.

Flavilla, i5o.

Florentina, 56 1.

Fortunata, 276, 29 1 .

Fortunatus, 1 56, 17". 366, 5g:

Frequens, 445.

Fronto, 2 32, 340, (.22.

Fulvus, 265.

Fundanus, 456.

Fuscinus, 1 58,

Fuscus, 3 1 2.

G

Gaia (Messoris filia) Garta, j.3. Gallicanus, 101 . Gemelta, 3 1 3. Gemina, 325. Geminus, 483. Genialis, 344, 591 . Germanus, 171 . Gnavus, V. Navus. Goa..., 5ï. Gracilis, 187. Graecas, 3 i<\ 382. 538. Grata, 32o, 372. Gratina, 277. Gratinianus, 372 Gratinus, 277. 3i |. Gratus, 5 m, 575. Guttur, 141.

lo66 COLLECTION ÉPIGRAPH1QUE DE NIMES.

H

Helenes, 3o2.

Helicon, 283.

Helis, 172, 466.

Helpis, 166, 373. 469,

Helpis Eucarpia, 5 19.

Helpizusa, 44.3.

Helvianus, 349.

Hermeros, 409.

Hermès, 3, 94, 1 5 1 , 176, 324,482.

Hermion, 428.

Hermolaûs, 7.

Hesychus, ibi.

Histria, 345.

Homuncio, 341.

Homullina, 1 56,

Honorata, 441.

Honoratus, io3, 147, 370. 38o, 473.

Horaea, 298.

Hortensianus. 3o8.

Hospes, 240, 446.

Hospita, 297, 352.

Hyllus, 141.

las, 249. Iaxsucus, 464. Idomenoea, 38 1 . Indedus, 402. Ingenua, 4&5. Ingenuus, 435. Interrex. 26.

TABLES. 1067

IliVCIltllS, 354,

Ianuaris, 341, 349, 353.

Inus, 23 1 .

Focastus, 56o.

lonicus, 544.

lovina, 3s8.

Ip...., 235.

Italicus, 341.

lvencus, 1 8 5.

Iulia, 432.

lulianus, 117, 145, 335, 586.

lullus, 345.

Juvenis, 1 17.

Iunior) 147.

Iuventilla, 349.

Laïs, 1 56, 464.

Lades, 383. 384, 385, 386.

Lascivus, 1 65.

Latinus, 127.

Lemiso, 422.

Lesbius, 178.

Licinius, 1 5o.

Licinilla 242.

Lucia, 559.

Lucilla, 245.

Lucina, 490.

Lucullus, 356, 490.

Lucretia, 400.

Lupulus, 408.

Lupus, 162.

Lutonia, 565.

Luttacus, 17

lo68 COLLECTION KPIGKAPHIQJJL DE MMKS.

M

Maccianus, (.12. Macer, 392. Macrinus, io5. Maelinus, 391.

Maelo, 391.

Maeta, 3 57

Mansueta, 222.

Mansuetus, 24.6, 358.

Marcella, 1 5 1 , 374.

Marcellina, 394, 395.

Marcellinus, 394, 407.

Marcellus, 334, 407.

Marcina, 396.

Marcus, 7, 394.

Marimus, 339.

Marituma, 3g 5.

Martialis, 1 5, 164, 294, 3|8, 423.

Martina, 35 1.

Martinus, 1 58, 484.

Marullus, 121.

Mascellio, 257.

Massa, 475.

Materna, 226, 426, 427.

Maternus, 99, 190.

Maxima, 244, 387.

Maximilla, 226, 397.

Maximinus, 490.

Maximus, 236, 287, 348, 3c»9, 490.

Maxumjs, 424.

Memphis, 197.

Mercurialis, 444.

Messius, 563.

TABLES. I069

Messor, 110, i33, 3o3, 56S. Mnester, 403. Modesta, 404. Montana, 432, 453. Montanus, 5<>4, 598. Musclosus, 563. Muta, 270. M> ro, 35g.

Naso, 3oo, 432. Natal is, 17, 160.

Navus (Gnavus), 2 yu. Nemausina, 3q5. Nice, 241, 36o, 43 1. Niccphorus, 228. Nicostratus, 36o. Niger, 9, i38. Nigrinus, 394. Nivalis. 428, Notata, 32. Nundinus, 226, 404. Nymphe, 586.

N

O

Oceanus, 42 5. Omullus, 106. Qnesime, a \B, 29?, 409. Onesimus, \-i. 168, ■iXj. 'v;7- i- Optata, t83, 180. Optatus, 84, 3 p. 2<">t>. |3i .

1070 COLLECTION EPIGRAl'HIQUE DE NIMES.

Pacatus, 595.

Paederos, 40b.

Paetinus, 92,

Paetus, 22.

Paluster, 28 1.

Pannychis, 5g3.

Paris, 197.

Parthenius, 118.

Paterclus, 379.

Patillus, 228.

Paterna, 3o, 1 16, 278, 287, 377, 4i3, 436.

Paternus, 11b, 22b, 267, 376, 378, 41 3, 553

Paullus, 260,418, 5o5.

Pelagio, 414.

Peregrina, 415, 452, 454.

Peregrinus, 107.

Pharnaces, 277.

Perpetuus, 376.

Philenis, 584.

Philete, 149, 35i, 3i6.

Philematio, 589.

Phillus, 288.

Philologus, 167.

Philopates, 33 r.

Philumenes, 283.

Phlegusa, 590.

Phoebus, 373.

Pietas, 3ob.

Piperclus, 232.

Plocamus, 405.

Polla, 285.

Pollio, 106.

TABLES.

07 l

Pompeia, 2 3\.. 428.

Pompeianus, 3oi, 428.

Postumus, 104, 1 70.

Potita, 429.

Primigenia, 478.

Prima, 36, 284.

Primilla, 382, 56q.

Primitiva, 25o.

Priinitivus, 40, 126.

Primula, 57, 431.450, 309,468

Primulus, 270, 321, 1 3o, 439.

Pri m us, 5 80.

Prisca, 2 5 5.

Priscus, 101 , 1 10, 5g 5.

Priscilla, 333.

Privatus, 2 5o.

Protus, 365.

Publias, j-3 1 .

Puer, 10.

Pusilla, 475.

Pusinnus, 556.

Pyramus, (.52.

Q

Quadratus, 5 5cj. Quartina, 227, 461. Quartinus, ^6i.

Quartio, 437.

Quaituia. 2? y, 375, 438,

Quartulus, 361,437,472, 599

Quieta, 221.

Quiuta, 234, 333.

Quintilla, 259.

\oj2 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE Dl

Quintillus, 25c, 265. Quinta, 23.4.. 333. Quintina, S, 12, 271, 36 |. (.27. Quiutus, 439.

R

Regulus, 332. Remulla, 469. Repentinus, 586. Restituta, 439. Restitutus. 58l. PIOTNEANI2 Rhodia, 376. Rufina. 16, Rufus, 128. Rustica. 441. Rusticilla, 442. Rusticus, 494.

Sabinus, 449, 552.

Sacer, 25 1.

Satullus, 412, 466.

Sarro. 354.

Savinis, 46.

Sauro, 41 3.

Saturio, 2 2 5.

Saturnina, 1 65.

Saturninus, 28, 56, 144, 23o, 295. 368, 390, 416, 49:

Seccarus, 552.

Secunda, 232, 243, 25i, 253, 297, 449,450, D04.

TABLES. I073

Secundilla, 3oo, 3 1 3, 390.

Secundira, 440, bô-j.

Secundinus, 4, 25, 142, 180, 304, 347.

Secimdus, i3o, 170, 1 32, 1 36, 1 33, 261, 282, 3oi, 352.

425, 425, 448, 460, 558. Sedatus, 399. Senecio, 323, 559. Seneca, 377. r.l.MKIOc, 59. Septumus, 596. Scjaiuis, 456. Serenianus, 184. Sergia, 378. Sergiana, 453. Servanda, 172. Scrvaia, 263, 347, 587. Servatilla, 373.

Servatus, i35, i53, 35 5, 451, 435. Servilianus, 91.

Severa, 9, 3?(>. |i3, 462, 558, 596. Severianus, 356, 459. Severilla, 42, 28g, 3oi. Severina, 14, 2o3, 269. 379, 23g, 492. Severinus, 40,98, 126, 139, 587, 241, 567. Severus, 47, 1 32, 148, 220, 3 1 1 , 383, 412, 460, 496, 552. Sextina, 464. Sextus, 422,46^. Sige, 290. Silanus, ;*jo, 490. Silvinus, 171, 596. Soit a via, 466 . Sollemnis, ((17. Solutas, 242. Soterichus, i63, 384, 529. Sozusa, 387.

68

074 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE Ml

Speruta, 184. Squilla, 128. Statutus, 470. Strato, 1 52.

Suaducco, 3 | 5. Suavine, 4 |.g . Substitulus, 5o6 Succcssus, 4.80. Symmele.., 197. Syncros, 2 35. Synete, 266.

Tatianus, 328.

Tatinus, 217.

Taumastus, 468.

Telesphorus, 2b3.

Terentia, 570.

Terphue, 235.

Tertius, 253, 3i8.

Tertia, 3o6, 5gi.

Tertulla, 480.

Tertull.. , 479, 599.

Tertullinus, 264, 329.

Treption, 336.

Thallusa, 161 .

Theodorus, 366.

'I heophile, 119.

Thymela, 279,

Tibennus. 2.

Titia, 400.

Titianus, 128, 286.

Titulla, 473, 477, 482, 483, 559, 566.

TABLES 107.)

Titullinus, 38o.

Titullus, 26, 483.

Titus, 21Q.

Trasia, 585.

Trophimas, 372.

Tropliimus, 39, 182, 177, 56i, 5g2.

Trypho, 285.

Turonus, 1 2g.

Tuta, |io.

Tyche, 1 55, 336, 319.

Valentina, 268, 596.

Valentius, 565.

Valeria, 274, 348, 553.

Valerio, 494.

Vallinus, 556.

Vallo, 227.

Valerianus, 97, 127, 262.

Valerius, 1 2 1..

Varenus, 147.

Vassedo, 261 .

Vatia, 88.

Végéta, 429, 55g.

Vegetfanus, 562.

Vegetus, |5, 1 5g, 162, 429, 450.

Veladus, .490.

Vennus, 5g6.

Veratianus, 168.

Verecunda, 389.

Verecuudtis, 17, S78.

Verina, 5g5.

Verula, 600.

076 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE I>K NIMES.

Vcrus, 246, 393, 455

Vêtus, 456.

OTEKZIKNOC, 58. ( Versicnus.)

Victor, 284., 364.

Victorina, 2y3, 304.

Vindulo, 1 5g.

Virilis, 1 25, i32.

Virillio, 234, 255, 454, 604.

Vitlus, 332.

Vitalis, I3+, 149, 1 58, 221, 36o, 397.451, 545.

Urassia, 35. Urbanus, 271. Xantus, 188. Zoe, 252, 5o6. Zosime, 3o5. Zosimus, 166. 365.

FRAGMENTS

...annianae, 108.

...eitrus, 447,

...gem, 612.

...ili, 596.

...inrei... 479.

...mae, 5g8.

....nilla, 479.

...onio, 596.

...ovillarum, 204. (Bovillarum ?)

...pio.., 601.

...PATIM, 60.

TABLES.

1077

•rotouta, 417, (Vorotouta) ? .ullus, 555. .uro, 598. .v.v.n., 555.

NOMS GÉOGRAPHIQUES

[86.

Adgcntii, 5, 21^. Aeduus, 1 S ^. Africa, 2o3.

Agrippinensis col., 328. Alexsandrinus (natione),

ANA(\OY>:)NAKOS, 547.

Andusia, 20, 20g.

Aptenscs, 97.

(Aquitan)iae, 89.

Aramo, 548.

Axandunici (vicini), an.

Ararici (nautae), 199, 201.

Arcevoturuus (vicus), 210.

Arnemetici, 212.

Arausio (Firma Iulia Sccundanorum), 1 1

Aquensis (Col.), 96.

Asia (prov.), 83.

Asturia & Gallecia, 84, 90.

Atricae, [98, 200. (Nautae).

Avennien, 97.

(Bclg)icae, 89. Berytus, 2.

Boetica (prov.), 8S, 90.

IO78 COLLECTION ÉPIGKAPHIQUE DE NIMES-

BIâ,IAAANOÏlAKO(Z), 4.I.

Bithynia (prov.), 87. (B)ovillae, 204. (?) Briginn...., 20, 209. Britovius, 4. Brugetia, 20, 209.

Cabell.. (curator), 47. Cabellienses, 38o. Calagurritani ex hisp : citeriore,

Corios(s)edenses, 214. Creta & Cyrenae (prov.), 87. Crindavinus Portus, 21 5.

Dacicum Bellum, 109.

Dea Aug. Vocontiorum, 182.

Diiona, 49.

Elusensis, 474. Forojul (curator), 97. Forojul (civitas), 98. Forojulienses, 97, 98,

Gallecia, 84, 90. Germania, io3. Germania Superior, 102.

Heliopolitanus (lovis), 2. Hispana Cohors, 99. Hispanus (natione), 187. Hispania citerior Tarraconenses, Hispania ulterior Baetica, 88. IONIKHC, 579. Kamara, 195. Kressa (p. Kretta), 195.

TABLES. °79

Lacavus, 5, 2 1 3.

Letinno, |S,

Luguduni (Col. copia Claudia Augusta.), 118.

Mataurensis, s \.

Narbo Martius, 1 18.

Narbon. provincia, y 5, 96.

Narbon. splendid. prov., 83.

Neapolis, 1 1 s.

Nemausion urbs, 1 28.

Nemausenses, 48, 74, 84, 85.

Civ. Nem., 82.

Col. A.ug. Nem., 116, 1 1 S, 119, 120, 121.

Respublica Nemaus., 7 3, 112, 114.

Nemausenstum Patronus, 123.

Nem. ordo splend., 114, 1 1 5.

Nemausenses Centonarii, 12N.

Nemauses Utriclarii, 180.

Ovidis (naiitae), 198, 200.

Pontus (prov.), 87.

Reiorum (Apollinaris colonia), 116,

Rhodanus, 21 3.

Rhodanici (nautae), 199, 201

Rom a, 88, 108, i to.

Salaria(via), 8 |.

Segusio, 20, 209. Sextantio, 20, 209. Statumae, 20, 209.

Sicilia (prov.), 84..

Io8o COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE' NIMES.

Tarraconensis (prov.), 88.

Tedusia, 20, 20g. Vascones, 99. Vatrute, 20, 209.

Ucetia, 20, 209. Ugernum, 20, 20Q.

Viannensis (decurio), i83.

Umbria, 90.

Virinu, 20, 209.

Vocontiorum respublica, 95, 96, 182, 33g.

Ura fons, 18.

Urbinas Mataurensis civitas, 84.

DIEUX ET DÉESSES

Aramo, 548. Augustus (deus), 210. Britovius, 4. Castores, 12. Diana, 75, 1 12. Diiona, 49.

Fortuna, 5o.

Genius, 6, 38, 3q, 40, 219, 220.

Jalon..., 5o.

Hisis, 46.

Isis, 216

Iuno, 42, 221, 222.

lunones Montanae, 41.

lovis, 1, 3, 94, 214.

Iovis Heliopolitanus, 2, 79.

OEOI AAIMONES.

TABLES.

Lamieinovae, 58.

Laça vus, 5.

Lares, 19.

Lares Augusti, 11, 17, 18, 19.

Letinno, 48.

Lucus, i5, 16.

Mais, 6, 52.

Mars Britovius, 4.

Mars Budenicus, 549.

Mars Lacavus, 5, 2 1 3.

Matrae, 44.

Matrae Namausicae, 43.

Mercurius, 10, 53.

Minerva, 1 1 .

Nemausus Augustus, 22.

NemausLis Deus, 2, 3, 19, 23, 24, 25. 94, i |2.

Numen Augustorum, 45. Numen Synhodi, 128. Nymphae, 1 3. Nymphae Augustae, 14, i5.

Porta, 604.

Parcae, ^17.

Proxumae, 8, 3o, 3i, 32, 33, 58 1.

Proxxumae suae, 29, 34, 35, 36, 37.

Proxsumae sua, 55, 57.

Proxxumae, 2 iS,

Silvauus, 54.

Venus Aug., 7. Venus, 8. Ycnti, 9.

lo»2 COLLECTION ÉP1GRAPHIQUE DE NIMES.

Volcanus, 9. Victoria Aug., 47.

Ura fons, 18.

EMPEREURS ET PERSONNES DE LA FAMILLE IMPÉRIALE

Auguste, 61, 62, 1 1 2.

M. Agrippa, 63, 64.

Caius César. (55, 1 88.

Tibère, 66, 67, 107.

Drusus, fils de Germanicus, 68.

Claude, 67, 70, 71, 72, 73.

Vespasien. 91 .

Trajan, 74.

Hadrien, 75, 76, 77, 128.

Plotine, y 5.

Antonin le Pieux, 78, 83.

Marc Aurèle, 1 22.

L. Aurelius Verus, 122.

Commode, 1 1 5

Trajan Dèce, 80.

Dioclétien, 81.

Maximin Daza, 82.

TRIBUS

Cornelia, 26.

Palatina, 3 14.

Papiria, 456.

Voltinia, 40, 582, 583. &c...

TABLES. lo83

CULTE ET FONCTIONS RELIGIEUSES

Ara, 47, 148. Basilica, 3, yb, 94, Cultorcs Urae fontis, 18. Dcdicatio numini synhodi, 128 Flamen, 108.

Flamen prov. Narbon, 95, gf>. Flamonium prov. Narb., 97, 98, 99. Flamen Ang. col. Nom., 95, 96. Flamen Gerraanici Caesaris, 110. Flamen Romae & Aug., 108, 110.

Flaminica Angustalis, 14c), i5o. Flaminîca Aug. Caboll., 38o.

Harispex Publicus, 168.

Lupercus, 98, 99. Oruatrix (Isidis), \<>.

Pontifex, 40, 91, 95,96, 98, io5, 110, 126, 127, 128 1 17. 148.

Sacerdos Isidis, 216. Sacerdos Fetialis, 87.

Sacrum, 223.

Seviri Aug. (V. Collèges municipaux.)

Vêla, 47, 148.

1084 COLLECTION Él'IGRAF'HIQUE DE NIMES.

FONCTIONS CIVILES SUPERIEURES

Allectus in quinque decuriis, Ex quinque decuriis, 98, 99. Allectus inter proetorios, 91. Allectus inter tribunicios, 83. Consulans, 106.

Curator viae Salariae, 84..

Curator civitatis, 84, 90.

Curator Aquensis col., 96.

Curator Cabell. Avenniens & Forojul, 97.

Curator civ. Urbinatis Mataur, 84.

Clarissimus vir., 84.

Consul, 83, 84, 85. Consules, 122.

Decemvir stlitibus ludicandis, 83, 84, 88.

Diocoeses, 84.

Legatus dioceseos, 84.

Legatus Augusti, 106.

Legatus proproetor prov, Asiae, 8 5.

Legatus Aug. proproetor provinciae ...cae, 89. (Belgicae ou

Aquitanicae). Legatus prov. Ponti & Bithyniae, 87. Legatus Aug. Juridicis Asturiae & Galleciae, 84, 90. Leg. Aug. Iuridicus Hisp. citerior, Tarraconensis, 88.

Patronus Calagurritanorum, 88.

Patronus Civitatis, 98.

TABLES. 108:

Patronus coloniac, 65

Patronus reipub. Vocontiorum, q5.

Praefectus, 92.

Praefectus l'rbis, 68.

Praefectus Aerarii Saturni per triennium, 89.

Praefectus Frumenti dandi e\. Senalus consulte, 87.

Praeses Integerrimus, 84.

Practor, 84, 85, 87, 88, 89.

Praetor Supremarum, 83.

Proconsul prov..., 85.

Proconsul prov. Boeticac, 90.

Proconsul prov. Cretœ & Cyrenarum, 87.

Proconsul splend. prov. Narb., 83.

Proconsul prov. Narb. 84-

Quaestor Urbanus, S3.

Quaestor prov. Siciliae, 84..

Quaestor proproetor, 85.

Quaestor Proproetor prov Ponti & Bithyniae, 87.

Quaestor proproetor prov. Hisp. cit. Boeticae, 88.

Septemvir Epulon., 83.

Tribunus Plebis., 84, 8 3, 89.

Triumvir Capitalis, 87.

Bénéficiai ius, 106.

Exactor operis Marmorarii Ov Lapidarii, 3, 94.

FONCTIONS ET CHOSES MILITAIRES

Ala longiniana, 91 . Auxiliares équités. 109. Bellum dacicum, 88, 109.

lo86 COLLECTION Kl'W,kAPHIQUK DE NIMES.

Cohors II Ispana, 99.

Cohortis VIII. proetorUe miles., loi.

Cohort praetor X, 5y 2. Consularis, 106.

Corona Muralis & vallaris, 87.

Equo publico honoratus, 95, 1 i<>. Equum pubiicum habens, q3, 93, 96, 97, 99, 127. Exercitus Germaniae Superioris miles, 102. Hasta pura, 88.

Laticlavius tribunus leg. Il II Scythicae & leg. \'II Geminac, 83.

Legatus Aug. leg. I, Adjutric. 88.

Leg. Aug. leg. Il II Flaviae, 88.

Legio VI, victrix, 10+.

Legio VII Gemina Félix, 106.

Legio IV, Scythica, 83.

Legio Vil Gemina, 83.

Miles, 101 , 102. Miles missicius, 107.

Praefectus alae longinianae, 91.

Praefectus coh. IL Hispanae Vasconum Civ. roman., 99.

Primipilaris, 2.

Sévir equitum rom. turmae, 1, 88.

Trib. cohort. prœtorX, 572.

Tribunus laticlavius, 83.

Trib. milit., 573

Tribunus militum leg...., 108, 574.

Trib. leg. 1111 victricis, io5.

Trib. milit. leg. VI, victricis, 104.

TABLES. 1087

Trib. milit le». VII A.ugust. , 98. Trib. milit. leg. Y, Macedonicae, 88. Trib. lcg. III in Africa, io3. Trib. leg. XII II in Germania, io3.

Yexillum, 88.

FONC1TONS MUNICIPALES COLLÈGES, BAINS, JKUX, MÉTIERS.

Aedilis coloniae, 1 3t., 1 3 5, 1 36, i3y, 1 38, 139. 140

Acdilis plebis, 87.

Aedilis curulis, 87.

A.rea dato Inter duos turres, 107.

Aerarius, 232.

Aes collatum, 4, 5. 2 i3.

Archiereus synhodi, 92.

Balneum gratuitum in perpetuum, 107.

Centonarii Nemaus, 1 28.

Certamen quinquennalis, 128

Collegia, 122.

Collcgium Centonariorum, Nern., 12K.

Collegium Utriclariorum Nem., 180.

Collibertos (magister bis inter), i8ï.

Copo, 228.

Coronac. [83, 187, 578.

Curator ludi, 182.

Decurio, 1 16, 1 22.

Decurionum (I. d. d. d.) 85, io3, 104, 107, 1 2 3, 127,128.

Decurio ornamentarius. col. aug. Nem, 116, 119, 120, 121

io88 COLLECTION ÉPIGRAFHIQUE DE NI

Decuricmalibus ornamentis ornatus, 117, 1 1 s. Dcdicatio, 128. Epulum, 122.

Fundi, 21 5.

Fontanus, 236.

Grex gallicus, 197.

Gratuitis honoribus ubiquc, 1 18.

Iugarius, 22.

luris studiosus, 253, 234.

Magister inter collibertos, 1 Si .

Medicus, 23 5.

Murmillo, 184., 18 5.

Musicarius, 243.

Marmoreae columnoe, 75, 112.

Nautae Atricae & Ovidis, 198, 200.

Nantae Ararici & Rhod., 199, 201 .

Omnibus honor. domi functus, 97.

Omnib. hon. in colonia functus, 97, io3, 104, 1 32.

Ordo splendid. 114, 11 5.

Patronus, 123, 1 53, 154.

Porta Fspana, 206.

Ex pecunia publica, 85.

Ex postulatione populi, 123, 127.

Praefectus Fabrum, io3, io5 (1101) ?

Praefectus Vigilum, 40, 91.

Praefectus Vigilum & armorum, q5, 96, 126, 127, 128.

Pugnae, i83, 188.

Portus Crindavinus, 21 5.

Proedia, 21 5.

TABLES. 1089

Quaestor coloniae, 25, 141, 142, 14J, 144, 145, 572, 574.

Quattuorvir viarum curandarum, 572.

Quattuorvir, 107, 129, i3o.

Quattuorvir quinquemialis, i3i.

Quattuorvir ab aerario, 96, 98, 127, 128.

Quattuorvir ad aerarium, 91.

Quattuorvir jure dicundo, 40, io5, 124, 1 25, 126.

Retiarius, 1 83.

Sacra synhodos thymelica Neapolis Hadrianalis, 128.

Synhodos thumelica Nemausi, 128, 189.

Sessorarius, 229.

Sestertii, 21 5.

Sévir augustalis, du 1 18 au 174, 575, 576.

Sévir aug. corp. Deae Aug. Vocontiorum, 182.

Seviri corporati Nemaus., 1 23, 1 7 5, 176, 177, 178, 577.

Sphacristeria, 207.

Stantes missi, 188.

Statua, 122,

Ex stipe, 47, [48.

Symmele(tor) ?, 197.

Trex, 186, 167.

Trib. coh. praetor X, 572.

Undecimvir, 107.

Vicini Arandunici, 211.

Vicus Arcevoturu(s), 210.

Xystum, 65.

DIVERS

Alumnus, 99, Amor (chrét,), 570. Armentum, 54.

69

1090 COLLECTION EIMGRAPHIQUE DE NIMKS.

nrATOïAE, 43, 58.

BPATOVAE KA..., 56 ( .

Caritas, Caslctas (chrét.), 570. Confidentes in deo (chrét.). 570. Conservi, 586. Contubernalis, 5g2. Coronae Amantibus, 562.

AEAE BPATOVAE, 43, 58-

Delicatus, 3a5, 600.

Ex voto, 582.

Funeraticium, 567.

Heredes posuerunt, 584.

Imperaverunt poni, 48.

kantena, 58.

Libertae, 583.

Loc(us) sep(ulturae) pedes quadrati, 238 .

Matrimonium (chrét.), 570.

Memona, 552 .

Modii frumenti, 107.

Monimentum ne heredem sequatur, 216.

Monimentum maesoleumque, 229.

Patrona optuma, 584.

Patronus, ii3, 1 53, 154, 583.

Patronus sanctissimus, 552.

Pedatura frontalis, 2 3g.

Pietas (chrét.), 570.

Romanus. 572.

Saxum, 1 14.

Per somnium, 217.

Ser pour servus, 38.

Sestli pour Sextii, 167.

T. P. F. (terminus pedaturae frontalis,) 23q.

TOOï(Tioc), 60.

ERRATA

Page 14. Ajoutez Fletwood. I n script, an tiq. syllogc iv 1621. 26. A la dernière ligne supprimez les mots « plus loin ». 2q. Lisez Revue épigr, 4 au lieu de 5. 3o. Ligne 6, lisez 7 au lieu de i5. 57. Lisez plutôt cirriv | satvrn. Ce numéro est ré- pété plus loin au n" 56. 76. Ce numéro 40 est répété au 126. 89. Ce numéro 47 est répété au n" 1 (.8. i)8. Lignes i3 & i5, au lieu de bélier lisez bouc. 1 '$8. Le 75 a été répété au n" 1 12 (lecture différente). 160. Ligne 4, lisez veuve Roger & Barrai. C'est par erreur que cette inscription a été indiquée comme transportée au Musée ; elle existe encore en place dans la même maison. 214. L'inscription citée à la fin de l'article n'est pas

dans le Musée. 244.. L'inscription n'est pas au Musée. 285. Ligne 3, lisez Rue des Tondeurs. 376. Le premier fragment de cette inscription conte- nant les deux premières lignes a été retrouvé & permet de reconstituer entièrement le texte donné par la lecture. 385. Ligne 12, lisez sévir augustal. 3g2. Cette inscription ne figure pas au Musée. 4 1 5. A rapprocher du 182.

1092 COLLECTION LPIGRAPHIQUE DE NIMES.

452. Lisez [rnoKPijTiic.

537. Ligne 8, lisez autrefois encastrée.

547. 241 à rapprocher du 431.

6o3. Ligne 2, lisez encastrée.

735. Ligne 6, lisez : il existait au dix-septième siècle

à Nimes l'épitaphe du questeur. 757. Ligne 22, supprimez les mots plus loin & ajoutez,

ligne 23, épitaphe aujourd'hui perdue. 787. Ajoutez : aujourd'hui Collège de l'Assomption. 940. 538 le même que le 578. 979. Ligne 4, ajoutez « à Saint-Côme (Gard).

991. A supprimer tout ce qui se rapporte aux numé- ros 198, 199, 200, 201, 202, 2o3, 204, 2o5 , 206. Ces numéros se réfèrent aux numéros du Recueil co nplet de l'histoire de Languedoc & non pas au Musie épigraphique de la ville de Nimes.

K>23. Lisez Arignotus.

LISTE DES DONATEURS

DU

MUSÉE ÉP1GRAPHIQUE DE NIMES

Municipalité de Colias, nos 214, 547, 548, 54g, 55o, 55i,

552, 553. Municipalité de Manduel, 66, 72. Municipalité de Marguerittes, nu» 71, 546. Municipalité de Milhaud, n°8 62, 69. Municipalité de Redessan, n°» 67, g3. Municipalité d'Uchaud, 78. MM. Abauzit, bg.

L. Alègre, n,,s 554, 555, 556,

Alibert, 2 5o.

Allard, 3 19.

F. Allard, 38o.

Altier, 349.

Ancelin, 21 2.

Balmes, 4D9.

L'abbé Barnouin, n°» i5l, 166, 433. 482.

L. de Bérard, 49.

Jules Besson, 58 1.

Etienne Blanc, 585.

Boissier, n" 5Ô2.

Boyer, 346.

Th. Boyer, 96.

1094 COLLECTION EPIGRAPHIQUE DE NIMES.

MM. Bompard & Grégoire, 584. Bressac, 576. Bret père, nos 1 q 5, 400. L. Cabane de Florian, 16, 3g, 48, 53. Castillon, 254. Veuve Causse, 36. Chabassut, nos 1 1 5, 177. Marcellin Clavel, 388. Cote, n°s 288, 374. L. Courdesse, nos 563, 566. L. Coutelle, 211. Degremont, nr 38. Ducros (Marc), 386. Dussaud (jardinier), 23 5. Dussaud (maçon), nos 68, 365, 368, 3q7, 410, 416,

420, 432, 44.1, 442, 490, 5 10. Fabre, 56^.

E. Flouest & Londès de Lagarde, 12 . H. de For nier, 37. Froment, 238. Gabian. 40g. Gayet, 263.

E. Germer-Durand, n09 54, 86, i3o, 514, 557, 563. Gérin, 294, 475, Girard, nos 167, 3oo, 345. De Gonet, n°* 236, 323, 348. S. Guerin, père, nos 21 5, 262, 45g. Guelle, 471. Guirauden, 1 54.. Veuve Huguet, 77. G. Isnard, 266. Jalaguier, 478. Japavaire, igi. Joffard, 5g4.

LISTE DES DONATEURS, ETC. 1 0(>5

MM, Jurand, n<"> i 54, 179, 249, 273, 483,485. Lafare, 369. Laporte, 102. Laracinc, n°9 176, 181, 242, 282, 3 1 1 , 322, 329, 332,

333, 335, 401, 407, 476, 569. J.-B. Laurent, n" 275. Eug. Légal, 567. F. Paillier, 599. J.-B. Pascal, n" 297. Aug. Pelet, n<,s 164, 260. Perrot, 45.

Bury Pocheville, n0" 197, 3o3, 403, 4 \<>. Prophète, il" 17.

H. Revoil, n°9 258, 460, 479, 522, 542. Riboulet, n°8 140. 468. Robert, il"9 70, 271. Rogier, n" 427.

Roux, Insp. des forêts, nM 129, 14.5, 192, 367. Veuve Roux Paulet, ii° 270.

Sœurs de Saint-Joseph des Vans à Nimes, 37D. Ch. de Tessan, n"8 304, 395. E. Tribes, ri" 217. Trivier, maçon, n" 290. Louis Valat, 391. Vincent, 422. Vuagnoux-Partout, 579.

Quelques personnes dont les noms suivent ont donné des, inscriptions ou fragments, dont pour la plupart il n'a pas été possible, par suite des vicissitudes de ce musée, d'identifier le nom avec le numéro des objets donnés ; d'autres aussi ont fait des dons depuis la confection & l'impression de ce cata- logue.

096 COLLECTION ÉPIGRAPHIQUE DE NIMES.

Ce sont : MM. Boissier : petit autel sans inscription représentant

une porte. Coumin : Inscription. Dauphin Ioanen : Inscription. Dumas : Fragment d'inscription. Fajon (conseiller) : Cippe anépigraphe représentant un

laboureur avec son attelage de bœufs. Farinière (maçon) : borne milliaire. Laville (Instituteur) : Fragment d'inscription. Eug. Légal : Inscriptions diverses. Meynier de Salinelles : Inscription. Morice, négociant : Inscriptions. Général Pothier : Fragment d'inscription. Mme Richard, née Vigouroux : Inscription. Saltet (François) : Fragment d'inscription, Testeil (Barthélémy) : Inscription.

DONATEURS EN 1892.

Municipalité de Moussac : Inscription. MM. Allier (Jean) : Inscription.

Arnaud (Georges) : Inscription.

Aubert (Frauçois) ; Fragment d'inscription.

Bremond (Jacques) : Deux fragments d'inscription.

Chardon (Auguste) : Autel votif avec inscription. Mme la baronne Duplessis de Pouzilhac : Inscription.

LISTE DES DONATEURS.

";7

MM. Estève (Louis) : Fragment d'inscription.

Fontaniea (Antoine) : Fragment d'inscription.

Héraut (Alexandre) : Inscription. Maroger (Antoine) : Inscription, Sabatier (François) : Inscription. Saurel frères : Fragment d inscription Sirvent (Pierre) : Inscription.

TABLE GÉNÉRALE DES MATIERES

Nonce ou Introduction iv

Chapitre [, Dieux & déesses ou inscriptions re- ligieuses i

Chapitre II. Inscriptions gauloises io5

Chapitre lit. Inscriptions publiques 110

Chapitre IV. Inscriptions municipales 256

Chapitre V. Inscriptions religieuses (supplé- ment) 5o i

Chapitre VI. Inscriptions privées 5m

Supplément général 991

Tables :

Noms gentilices io33

Nomenclature des surnoms 10 58

Noms géographiques 1077

Noms des dieux & déesses 1080

Empereurs & famille impériale 1082

Tribus io83

Culte & fonctions religieuses 1 o83

! I OO

TABLE GENERALE DES MATIERES.

Fonctions civiles supérieures 1 084

Fonctions & choses militaires io85

Fonctions municipales, collèges, bains, jeux, métiers. 1087

Divers & chrétiennes 1089

Errata 1091

Liste des donateurs du Musée épigraphique 1093

Toulouse, imprimerie Éd. Privât.

Éd. PRIVAT, éditeur, rue des Tourneurs, a 'Toulouse.

RECUEIL

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Bibliothèques

Libraries

Université d'Ottawa

University of Ottawa

Echéance

Date Due

19 f0.*»

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20 AVR. 1993

9 9 iïASS 1993

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a^gT0 3 001916393b CN 3 7 3 ~ N 5 G 4 1893

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INSCRIPTIONS P N T I Û U E S

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